Griffonnier010 27octobre2003

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• 5 à 7 tous les jeudis (avec fromages et terrines de la région)

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N o 1 0 • l u n d i 2 7 o c t o b re 2 0 0 2 • 5 0 0 0 c o p i e s • g ra t u i t • j o u r n a l _ g r i f f o n n i e r @ u q a c . c a

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25 25ee édition édition de de la la journée journée de de l’emploi l’emploi

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Spectacles, expositions et plus Improvisation tous les mardis Ligue de Baby-foot le dimanche 2 pour 1 tous les soirs

Ouvert tous les jours dès 20h 320, Racine Est, Chicoutimi

698-1331

CAJT

de de plus plus en en plus! plus!

Le Griffonnier à la manif silencieuse


MAGE-UQAC Ton milieu, tes etudes, ta place

U Q A C

Du sang neuf

Deux officiers se joignent à l’équipe Lors du conseil central du 3 octobre, deux individus se présentèrent devant le conseil pour prendre une part active aux travaux du comité exécutif. Leur nomination ayant été ratifié par le conseil d’administration du 14 octobre. C’est donc avec plaisir que nous vous les présentons.

Festival étudiant 2004 À l'orée de ce nouveau trimestre, nous en sommes déjà à prévoir l'activité de l'année, soit le Festival étudiant. Se déroulant sur 4 jours et mettant en action près de 200 pesonnes à tous les ans, le Festival étudiant est sans contredit un événement en soi. Vous désirez faire tripper le monde, participer à la logistique d'un pareil événement, aller chercher des commanditaires, monter des activités et teinter de vos idées ce festival? Venez donner votre nom au secrétariat du MAGE-UQAC pour vous joindre au comité organisateur ou faites-le par courriel à l'adresse suivante: info@mageuqac.com.

M.

2 • lundi 27 octobre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Éric Laberge prend place au poste de viceprésident aux affaires institutionnelles. Éric est actuellement étudiant à la maîtrise en génie informatique et bachelier en informatique de l’UQAC. Comme il le dit si bien il «gravite depuis ces trois années autour du mouvement étudiant, dans «sa» propre association étudiante et à la table du Conseil Central. C'est dans un souci de continuité qu’il s’est décidé à faire le saut vers MAGE-UQAC.» Une forte connaissance du milieu étudiant et des diverses instances de l’UQAC lui est déjà acquise. Il sera en charge de la continuité des bonnes relations avec l’institution et aura à sa charge divers dossiers tels que la relance ou la cessation de la participation étudiante à la campagne majeure de financement.

Calendrier des partys Octobre Mardi le 28

Sciences de la terre

Jeudi le 30

Informatique, Association des étudiants en maîtrise en études et intervention régionale (AEMEIR)

Novembre

Campagne majeure de financement

La relance?

Lors de l’assemblée générale spéciale du 18 novembre prochain, nous aurons quelques gros sujets financiers à discuter, notamment le cas de la Campagne de financement. a continuation de la participation étudiante aux campagnes de financement de l’UQAC sera au centre de cette assemblée. Les étudiants, forts généreux pour le développement de leur institution, ont pris part à la première campagne majeure de financement. Lancée en 1998, l’objectif de participation étudiante était de l’ordre de 300 000$ sur 5 ans. Par une contribution volontaire de 5$ par session par personne, le mouvement étudiant a été le premier partenaire à prendre part à ce moyen de financement. C’est à plus de 318 000$ de contribution plus tard, que les étudiants seront de nouveau appelés à se prononcer sur cette question.

Histoire

Mercredi le 29 Adaptation scolaire

M.Martin Filion pour sa part, est dorénavant en charge des cycles supérieurs. Martin complète présentement son doctorat en développement régional et est bachelier de l’Université Laval en génie forestier. Ayant travaillé durant quelques années en génie forestier notamment pour la Société Sylvicole de Saguenay, il a décidé de se doter d’une corde de plus à son arc. La prise en charge de ce poste représente un bon défi considérant la très grande diversités de responsabilités qui lui est indue. Martin «demeure particulièrement sensible à la précarité de certains programmes en région», ainsi qu’en «la problématique des universités en région» qui sera l’un de ses dossiers de cette année en plus de maintes questions ponctuelles.

L

Lundi le 27

Pour l’institution, chaque contribution dans cette campagne représente gros car pour tout dollar injecté dans la campagne, le gouvernement subventionne 0.25$ dans le budget de fonctionnement courant de l’institution. D’ici à ce que les étudiants se prononcent, par la voix du conseil central et de l’Assemblée Générale, certaines questions devront être éclaircies. Est-ce que les objectifs de base de la campagne ont été atteints? Est-ce que la représentation étudiante est adéquate? Est-ce que l’affectation de la contribution étudiante pourrait être mieux définie ou encore laissée au bon vœu d’un comité X?

Lundi le 3

Association des étudiants du module des sciences administratives (AEMSA)

Mardi le 4

Histoire

Mercredi le 5

Enseignement préscolaire et primaire

Jeudi le 6

Enseignement secondaire et collégial

Lundi le 10

Sciences infirmières

Mardi le 11

Informatique

Mercredi le 12 Géographie Jeudi le 13

Sciences de la terre, Regroupement des étudiants diplômés en sciences de la terre 2e et 3e cycles (RÉDIST)

Lundi le 17

Association des étudiants en maîtrise en études et intervention régionale (AEMEIR)

Mardi le 18

Psychologie

Mercredi le 19 Enseignement secondaire et collégial Jeudi le 20

Association des étudiants du module des sciences administratives (AEMSA)

Mix game Première expérience du genre pour le mouvement étudiant de l’UQAC, ces compétitions sont décidément un franc succès. Consistant en un affrontement entre trois équipes, de trois à cinq joueurs, qui chaque jeudi soir doivent effectuer une série d’épreuves. L’équipe gagnante peut ainsi entrer dans la ronde et courir la chance de se classer pour la grande finale. Lors de cette grande finale, les trois équipes gagnantes se partageront 5000$. Au cours des dernières semaines, nous avons apprécié le talent manifeste de certains chanteurs et l’absence de talent d’autres!!! Cette période test de six représentations, avec comme objectif d’attirer, un peu plus tôt et plus d’étudiants, semble avoir bien réussi son compte. Qu’en pensez-vous?


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne De l’activité dans l’air

La radio étudiante CAJT est de retour… Après mille et une péripéties, la radio étudiante CAJT est de retour dans l’enceinte de l’UQAC! Le début de la session d’automne 2003 ne semblait pas de bon augure et bien, malgré cela, un vent de renouveau lui a insufflé un second souffle!

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elater l’histoire de la radio CAJT depuis ses débuts serait une tâche titanesque: la radio étudiante a connu ces dernières années des hauts et des bas, les personnes qui y ont passé n’ont pas laissé de témoignages écrits de leur passage et de ce qui se déroulait. Du plus loin que l’on peut remonter, la radio étudiante CAJT a été remise sur pied par Olivier Gagnon, il y a deux ans. Cette tâche n'a pas été sans peine: elle s’est effectuée dans un milieu universitaire qui avait perdu l’habitude d’entendre une radio étudiante, et les bénévoles, afin d’œuvrer au sein de la radio, n’étaient pas en grand nombre. Toutefois, à force de recruter quelques bénévoles à chacune des sessions, la radio étudiante CAJT a pu se constituer un noyau solide de volontaires assurant sa programmation et sa diffusion sur les heures de dîner.

La session d’automne 2003: un tournant dans l’histoire de CAJT

Ce qui s’en vient pour la radio étudiante CAJT

La diffusion de Christian Bélanger la radio CAJT est, pour le moment, limitée à la salle polyvalente. Les démarches sont présentement en cours afin de voir CAJT diffusée dans le centre social du pavillon principal de l’UQAC. Cela permettra de diffuser CAJT auprès d’un plus grand auditoire... De nouveaux équipements devraient être ajoutés à la radio étudiante, ce qui permettra d’améliorer la qualité de la diffusion. De plus, la radio étudiante est en recrutement continuel... Alors si cela vous intéresse de vous joindre à l’équipe de la radio CAJT, vous pouvez passer nous voir au P04020 lors des heures de diffusion actuelles, soit du lundi au jeudi, de 9h à 15h, ou nous rejoindre par courriel à cajt@uqac.ca, ou par téléphone au poste 2079. Un(e) bénévole de la radio se chargera de prendre votre nom en note et de le communiquer à l’un des responsables afin que vous puissez vous joindre à notre équipe.

CAJT: en ce moment-même! Présentement, la radio étudiante CAJT est en mesure d’offrir à la population universitaire une programmation qui est diffusée du

Joanie Asselin et Mélanie Savard, deux nes nombreux bénévoles à CAJT Photo Patrick Voyer

Une jeune vieille histoire Pour Jacques Tremblay, co-fondateur de la CEUC, entendre la radio résonner de nouveau dans les murs de l'UQAC est plus qu'une bonne nouvelle, c'est un projet «important et rassembleur» vieux de plus de deux ans qui vient à terme.

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acques raconte qu'en 2001, alors qu'il revenait de Québec avec des amis, l'idée leur est venue de remettre sur pied les communications à l'UQAC: la radio étudiante et un journal (La Petite Caisse étant morte et enterrée). C'est ainsi que Patrick Voyer la CEUQ est née avec, entre autres, le travail acharné de Frédéric Simard, Claude Goudreault et Jacques Tremblay. Cette année, Jacques a été délégué par le conseil d'administration de la CEUC pour «diriger» la radio. «Je n'ai jamais eu trop le talent pour écrire, alors la radio est un projet qui me tenait encore plus à cœur», avoue-t-il. Il affirme que lui et ses acolytes de la CEUC ne sont pas nécessairement les précurseurs de ce projet, car il circulait bien des idées déjà sur la renaissance d'une radio et d'un journal à l'UQAC. Ce qui les distingue toutefois des autres, c'est qu'ils ont mis leur objectif en route... et ça roule toujours! D'après Jacques Tremblay, cela risque de continuer ainsi pour longtemps, surtout avec la récente embauche d'une agente de développement. Présentement, la CEUC vise à consolider les acquis (CAJT et le Griffon). À plus long terme, surtout en ce qui concerne CAJT, un projet de radio-internet est sur la table à dessin depuis peu. Jacques Tremblay espère que CAJT pourra diffuser d'ici quatre ou cinq ans en dehors de l'UQAC. Ce délai minimum est Jacques Tremblay est responsable exigé par le CRTC de la radio étudiante CAJT. (Conseil de la radioPhoto Patrick Voyer diffusion et des télécommunications du Canada), qui doit statuer si oui ou non la radio étudiante de l'UQAC a le potentiel pour obtenir une licence, du moins une autorisation pour diffuser ailleurs qu'au centre social ou à la cafétéria. «Les négociations risquent d'être longues, car il faut rencontrer les acteurs internes de l'UQAC et les acteurs sociaux (CRTC)», explique Jacques Tremblay. D'ici là, le responsable de la radio étudiante vous invite à rester branchés sur les ondes de CAJT!

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 27 octobre 2003 •

Cette date restera sûrement marquante pour l’histoire de CAJT: tout d’abord, l’administration de cette radio étudiante est passée sous le contrôle de la CEUC (Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi), ce qui délestera les bénévoles qui y œuvrent des tâches administratives, leur permettant ainsi de se concentrer sur l’aspect de la programmation et de l’animation de la radio étudiante. Ensuite, c’est lors de cette session que la radio CAJT a pu connaître l’arrivée d’un apport important de volontaires, lui permettant ainsi de couvrir une plus grande plage horaire de programmation.

lundi au jeudi, de 9h à 15h, dans la salle polyvalente. Cette programmation représente une amélioration significative sur celle qui était offerte l’an dernier aux heures de dîner. Le créneau musical de la station n’est pas encore défini... Pourquoi le serait-il? La variété des goûts musicaux des responsables y œuvrant fait en sorte que plusieurs styles de musique sont diffusés (du punk au hip-hop, en passant par la musique francophone, le rock ainsi que les chansons de type plus populaire), permettant ainsi de couvrir le large éventail des goûts musicaux étudiants. Certains bénévoles se familiarisent avec le travail au micro: cela semble si facile de parler dans un micro... encore faut-il avoir quelque chose à dire, un contenu dont on peut discuter ou bien des messages à faire part. C’est sur ce point que les volontaires de la radio CAJT se concentrent: vous offrir un contenu vocal pertinent, qui permettra soit de vous divertir ou de vous informer...

CAJT

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U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Reportage La manif silencieuse

Quand les étudiants se serrent les coudes Le 9 octobre, midi. Devant la porte Est de l’UQAC se tient l’autobus C.I.T.S. qui doit emmener les organisateurs de la manifestation silencieuse, ainsi que la trentaine d’étudiants volontaires mobilisés pour l’événement, devant l’édifice gouvernemental où siège le bureau de la ministre Françoise Gauthier, députée du parti libéral dans Jonquière. Anny Savard

L

eur préoccupation: obtenir dans les plus brefs délais l’adoption d’une loi-cadre permettant un gel véritable des frais de scolarité tel que promis par le premier ministre Charest, ce qui mettrait fin à l’augmentation des frais de scolarité imputés aux étudiants telle qu’elle se poursuit dans les universités depuis 1994.

4 • lundi 27 octobre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Un à un, les manifestants montent à bord. Quelques minutes plus tard, c’est le départ. Plusieurs commencent déjà à manger, et se parent du morceau de tissu noir qu’on leur a remis. Frédéric Simard, président du MAGE-UQAC et l’un des responsables de la manifestation, prend la parole: «On vous

Puis, l’autobus ralentit. Frédéric récapitule une dernière fois: «Il faut garder le silence. N’oubliez pas: Tout le monde en cercle devant l’édifice, pas un mot, votre bandeau sur la bouche, l’air dépité...» L’autobus se stabilise. Tour à tour, on les arme d’une pancarte robuste sur laquelle on peut lire, entre autres: «Un vrai gel par une loi». Puis, chacun descend en territoire de «guerre». Déjà, des journalistes sont sur place et les attendent. Les manifestants, fidèles au protocole, forment un cercle solidement resserré et muet juste en face de l’escalier de l’édifice gouvernemental, lequel on croirait désert, voire même indifférent tellement rien ne semble bouger derrière ces grandes fenêtres sombres et froides. Les journalistes s’approchent, filment, photographient.

Deux curieux de la maison d’en face fixent alors les manifestants, l’air mi-figue mi-raisin. Ils sont dans la soixantaine, intrigués par ce qui se déroule sous leurs yeux. Eux, ils ne bougent pas. Ils ne Les cégepiens ont rapidement embarqué avec leurs grands parlent pas, à part un frères universitaires. ou deux manifestants a donné un bandeau noir. C’est pour vous qui, furtivement, risquent des commencouvrir le bas du visage lorsqu’on sera sur taires. Ils sont, en proportion quasi égale, les lieux. C’est un symbole utilisé pour des hommes et des femmes; Leur nombre bien démontrer qu’il s’agit d’une manifes- compte des étudiants étrangers et majotation silencieuse.» Karine, son acolyte, ritairement, des étudiants québécois. Ils précise: «Il est noir, parce que nous sont venus se battre pour la même cause, sommes en deuil... La population n’est pas mais avec des espoirs différents. écoutée, et le gouvernement ne tient pas ses promesses» dit-elle. Parfois, l’un d'eux se détourne vers l’édifice. Il semble stupéfait qu’aucune Quelques instants plus tard, la plupart des attention particulière ne leur soit donnée manifestants reprennent le bandeau et se le des personnes qui s’y cachent. Des automettent sur la bouche. On leur remet des mobilistes, des passants qui, lorsqu’ils étiquettes sur lesquelles est inscrit le titre semblent avoir entre 20 et 30 ans, parfois de divers programmes d’études. les encouragent. Puis, une ombre indiscernable s’agite soudain derrière une fenêtre Les personnes volontaires à les porter sur des étages inférieurs... Quelque chose est-il les lieux seront les représentants silencieux en train de se passer? de ces différentes concentrations. Les manifestants sont maintenant à quelques Deux hommes en tenue de ville sortent du minutes à peine de leur lieu de destination, bâtiment en riant, presque à gorge et une atmosphère détendue, entrecoupée déployée. Ce sont des fonctionnaires qu’on de moments plus sérieux, où les a sollicités pour une interview auprès des responsables les mettent au fait de la médias dépêchés dans le cadre de cette marche à suivre, règne parmi eux. manifestation. L’un des deux hommes

Photos Anny Savard

interpelle les manifestants, toujours le sourire fendu jusqu’aux oreilles... Quelqu’un osera-t-il lui répondre? L’un d’eux commet le geste, en lui rendant un air sympathique. Un silence lourd tombe sur le groupe, probablement un signe du malaise que cette interaction vient de provoquer parmi eux.

Le temps passe. On demande aux manifestants de tourner en cercle devant l’établissement... Une façon de se dégourdir les jambes, ou de provoquer madame Gauthier? Des employés du gouvernement, se dirigeant à pieds vers leur milieu de travail, s’arrêtent sur le trottoir brièvement pour observer la scène avant de disparaître à l’intérieur, impassibles. Vers une heure et quelques minutes, Frédéric leur donne l’option d’un «cesser le feu.» Après consensus, tous déposent les pancartes et s’affairent aussitôt, à la demande de leurs responsables, à attacher les bandeaux noirs à l’escalier devant lequel ils viennent de manifester. Dominic, un étudiant en sciences politiques, ose monter l’escalier et va attacher le sien à la poignée de la porte centrale.

Quelques minutes plus tard, c’est déjà l’heure pour les manifestants de retourner à l’UQAC. Leur mission est accomplie, du moins pour aujourd’hui. Ils remontent à bord de notre autobus, confiants de leurs efforts. La manifestation silencieuse du 9 octobre dernier n’est qu’une partie des efforts déployés par tous les étudiants postsecondaires de la province. C’est une façon concrète de montrer au gouvernement que l’éducation a du prix aux yeux de tous les étudiants, mais qu’ils ne sont pas prêts à accéder à celle-ci à n’importe quel prix. Jessie-Motard-Côté, étudiante au baccalauréat interdisciplinaire en arts, profil peinture: «J’espère que notre manifestation alliée à celle des autres étudiants qui se sont mobilisés un peu partout aujourd’hui donnera du poids à notre revendication.» Dominique Ho, étudiant en travail social: «Je veux être solidaire des autres étudiants, car la plupart d’entre nous a de la difficulté à payer ses études.»

Puis, c’est le retour dans l’autobus, direction Cégep de Jonquière, où ils iront mettre le feu aux troupes. Ils en sont à l’étape finale de leur «stratagème»: encourager le plus de cégepiens possible à se rendre devant les bureaux de la ministre, et devenir une relève de haut calibre. Cet étudiant a eu l’audace de s’approcher des portes pour y accrocher son baillon noir. Ce geste a été applaudi. Une fois rendus au collège, la tâche semble gagnée d’avance pour eux. Une trentaine de Daniel Derrien, étudiant en travail social: cégepiens, plus frénétiques que jamais, «Parce que nous avons davantage accès à s’emparent des pancartes qu'on leur cède, des bourses en France, les étudiants tandis qu’un quelconque individu crie au français en général s’endettent moins que porte-voix dans la salle communautaire: les étudiants québécois. L’accessibilité aux «C’est le temps de sécher des cours pour études est plus grande pour la population une bonne cause", ils sont des masses à se française.» précipiter à l’extérieur... C’est l’euphorie. Amandine Fantoni, étudiante en géograOn assiste littéralement à une explosion où phie: «J’ai des amis étrangers ici à l’UQAC universitaires et collégiens se confondent. qui doivent débourser 5000$ par session, En peu de temps, le stationnement du ce qui est cher. Beaucoup d’étudiants collège devient l’arène pour la lutte que les doivent travailler pour financer leurs jeunes sont prêts à livrer pour que le gou- études, et parce qu’ils n’ont pas toujours vernement Charest tienne ses promesses. l’argent, ils doivent suivre moins de cours.»


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Nouvelle aventure

Augmentation des prix à la cafétéria

L’étudiant A++

Faudra s’y faire D

epuis quelques jours déjà, les consommateurs de la cafétéria de l’UQAC doivent payer un peu plus cher les différents produits qu’ils y achèteront à l’avenir. La décision de hausser les prix, comme nous l’explique Julie Simard, employée à la cafétéria, relève d’une source bien extérieure au commerce universitaire en tant que tel. C’est que l’entreprise

alimentaire Distal, localisée à Beauport et fournisseur principal de la cafétéria, exige maintenant à l’ensemble de sa clientèle commerciale un coût plus élevé pour les denrées alimentaires qu’elle procure. Un rajustement des prix de la part de la cafétéria devait donc s’appliquer en conséquence, bien qu’au détriment de ses consommateurs.

Pas capable de faire quorum

L'assemblée annuelle du MAGE-UQAC est reportée L'assemblée générale du Mouvement des associations générales étudiantes (MAGE) de l'UQAC n'a pas eu lieu mardi dernier, car seulement 45 étudiants se sont présentés (moins d'1% de la masse étudiante), alors que pour faire quorum, il en aurait fallu cinq de plus.

Entre sommeil et veille, il lui souvenait peu de qui il était. Tout était gris. Le tsar avait bien apprécié sa prestation de fakir: en équilibre sur une jambe, de sa main droite il jonglait avec trois balles, avec six poignards de la gauche tandis qu’autour de sa cheville libre tournoyait un cerceau musical en même temps qu’il jouait d’une flûte, laquelle semblait suspendue dans les airs.

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harmé, le naja dansait, les flancs courbes, de son cou dilaté, caressé par les ovations des courtisans de Saint-Pétersbourg. Soudain, des ailes d’argent étaient apparues sur la flûte qui s’était sitôt envolée. Devenu noir, le cobra sauta à la gorge du fakir; il le mordait au moment où ses écailles muèrent en tête de raquette de tennis Dominick Locas reposant bois contre bois sur la commode, près du lit. En provenance du boulevard Saint-Paul, un frein Jacob lui fit comprendre qu’il était éveillé. Il ne rêvait jamais à des freins Jacob. Tout à coup, il reprit conscience de ce qu’il était en ce monde-ci: un étudiant de l’UQAC.

Patrick Voyer

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a situation, bien qu'embêtante et frustrante, n'a pas semblé décourager le président du MAGE-UQAC, Frédéric Simard, qui a invité le vérificateur des livres, Rémi Vachon de la Firme compatable Mallette, à revenir dans une dizaine de jours pour la deuxième prise. «Ça va me faire plaisir», a admit M. Vachon, quelque peu surpris par ce léger problème sur lequel il a avoué avec une pointe d'humour n'avoir évidemment aucune emprise!

Manque de communication? Certaines personnes ont été très déçues de la tournure qu'à prise cette réunion à laquelle ils tenaient. «Le Conseil Central doit être au courant, il faut que ça soit clair pour eux, ce sont vos tentacules. Si ce n'est pas clair pour eux, ça risque de ne pas l'être pour nous», a déclaré un étudiant de première année.

Serge caressa l’encolure emplumée de sa monture, mit pied à terre d’un cœur léger. Après l’avoir gratifiée d’un gâteau Vachon, il l’admira prendre son essor: le griffon s’en retournait au presbytère de la rue Sainte-Anne où le curé lui donnerait une hostie afin que docilement, il se laisse mener par la bride vers la cave et tous les mondes enchantés qui y sont enclos. Serge aussi descendait au sous-sol. On y donnait un cours sur l’Antiquité grecque. Il avait manqué beaucoup de périodes. La misession approchait et il ne reconnaissait même pas encore le visage du professeur. Qu’à cela ne tienne, il étudierait une demi-heure ou deux avant l’examen et aurait sa note habituelle. C’était à la fois sa pire et sa meilleure note. Ce soir encore sans doute, un professeur l’appellerait pour lui poser une question. Laissant ses bottines marteler le treillis des marches, il songeait aux circonstances qui avaient débouché sur son arrivée à l’UQAC (pourquoi l’UQAC?)... À suivre avec John Honcharuk.

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Bien sûr, la plupart des gens n'ont pas été préLe vérificateur Rémi Vachon de la Firme comptable Mallette et le président du venus à l'avance, car la MAGE-UQAC, Frédéric Simard, devraient se retrouver cette semaine pour la semaine de relâche opère deuxième prise de l'assemblée générale du MAGE-UQAC. une certaine coupure Photo Patrick Voyer avec le monde univerL'assemblée, prévue pour midi, a finalement été sitaire. De plus, au retour de cette «semaine de décommandée par le président à 12h35, peu lecture», les examens et travaux abondent et les après que quelques étudiants fussent sortis pour étudiants n'ont certes pas toujours le temps de essayer de trouver des gens avec l'énergie du sacrifier un de leurs midis de libre, études désespoir. Tandis que le citron semblait être obligent. pressé au maximum, Frédéric Simard s'est adressé aux «fidèles» de l'auditoire : «Je crois que Qu'à cela ne tienne, manque d'infos ou non, le l'on peut s'applaudir tous ensemble», a-t-il MAGE-UQAC essaiera de reprendre le collier ironisé, avant d'affirmer que les démarches bientôt pour discuter de sujets qui intéressent, ou seraient prises la semaine prochaine pour que le sont supposés intéresser, la population de maximum de pub soit fait autour de l'AG. Les l'université. À cette occasion, les états financiers étudiants qui versent une contribution de 20$ au 30 avril 2003 seront étalés et un bilan de mipar session au MAGE-UQAC n'auront peut-être mandat sera effectué par les responsables du plus autant de raisons de louper le rendez-vous. MAGE-UQAC.

L’étudiant s’éleva bientôt par saccades. Il fallait bien serrer les flancs de la bête avec les jambes en surplus des étriers: tel était le secret pour ne jamais tomber. Un peu partout dans le ciel incertain, le tissu cotonneux et sale se déchirait d’azur. Aux abords de l’UQAC, quiconque se serait arrêté pour rêver en regardant les flamboyantes cimes feuillues défeuillées au vent, aurait fort bien vu le félin ailé et son cavalier descendre sur le toit blafard du pavillon des Humanités. Cela n’arrivait, pour ainsi dire, jamais. Elles et ils étaient presque tous si pressés de s’engouffrer dans la gueule de la bête institutionnelle, le regard asservi aux choses terrestres bétonnées, fantômes aux semelles de plomb de leurs scaphandres télévisuels, télépublipolitisés jusqu'à l’os de leur fibre optique.

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 27 octobre 2003 •

Des présidents d'associations membres du Conseil Central ont réagi vivement au sortir du local P1-5000, en soutenant qu'ils ne devaient pas tous être mis dans le même panier. «Plusieurs individus s'impliquent dans divers comités alors que d'autres trouvent le moyen de se présenter une fois sur trois», a lancé un membre du CC qui a préféré gardé l'anonymat.

Le coucou (acheté d’un brocanteur de Saint-Gédéon) sonna les huit heures. En retard. Presto il avala deux pointes de pizza froide, se doucha et se vêtit. Le café bu, il sortit sur son balcon du troisième étage. S’étant assuré qu’il n’y avait âme qui vive, il grimpa sur le toit. Une grande main éthérée commençait à dissiper les nappes chatouillées par la pointe du clocher de l’église, rue Sainte-Anne. Sept secondes après qu’il eut pris pied sur les bardeaux, de grands battements d’ailes, secouèrent la brise. Sellé et harnaché, le griffon se posa. Pour ceux qui n’en auraient jamais vu, le griffon est un animal au corps de lion, à la tête et aux ailes d’aigle, avec des oreilles de cheval et une longue queue battant l’air d’une flamme fauve bien moyenâgeuse.


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Orientation

Le piège de l’ambition La fin justifie les moyens, certes, mais n’en diffère aucunement: un chemin cahoteux et difficile donne très rarement sur une oasis…

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u printemps dernier, je perds l’Internet, désarroi..., vide existentiel, crise, et ce vieux bouquin qui me tombe dessus, ouvert, dinosaure de mes deux! puis je bute sur cette phrase où l’auteur, certainement un illuminé, m’annonce l’importance, aux choix déterminants d’une vie, d’aller dans un sens qui nous est naturel. C’est qu’il insiste! L’ambition, selon lui, serait le syndrome des gens qui ne sont pas dans leur élément!

à les canaliser autrement. Les erreurs dans le choix d’une carrière, ça arrive: parfois il faut essayer pour vraiment connaîJohn Honcharuk tre. Et j’envisage que ce n’est pas un mythe: oui, la conseillère en orientation peut nous faire gagner du temps. Juste avant de la voir, la ferveur entourant mon choix de vie se fragilisait. Je lui en parle, et elle me répond: «Oui mais, dans tous les départements, il y a un volet recherche!» C’était l’élément manquant du «puzzle».

6 • lundi 27 octobre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Puis au mois d’août, je débarque à l’Université. À 500 mètres de là, mon nouvel appartement est un bordel, les boîtes empilées Aujourd’hui, les deux me pressant à une purge phrases du printemps radicale. Malgré cela, je me dernier remontent, et une prélasse d’une conversation question nouvelle, sans à l’autre. Un étudiant me réponse: pourquoi l’ambiraconte qu’il a laissé le tion s’oppose à la facilité? domaine qu’il aime pour Qui ne s’est jamais déchiré l’administration et ses déainsi: «vais-je dans le bouchés. Une amie, Line, à métier que j’aime ou dans sa dernière année de bioun job payant?» Là-dessus, logie, revient sur son rêve à Nadia nous sortirait ses la suite d’un rituel de graphiques: voilà, tous les dissection qui suscite en domaines recèlent des elle un conflit de valeurs. emplois au salaire conveEn revanche, Éric vit au nable. Mais, devrais-je Nadia, conseillère en orientation présent dans le domaine conclure à nos faibles photo courtoisie qu’il a choisi et envoie lumières sur le marché du paître la question des débouchés, et Daniel, travail? Possible, mais l’information ne va pas sans enseignant en foresterie, se rappelle qu’au moment une disposition, que j’appellerai pour le moment: le de choisir il a bonheur coupad’abord identifié «Une démarche d’orientation ne se termine ble, compensason milieu de tion de la facilité pas au moment de l’admission, mais se prédilection. par le mérite, poursuit tout au long des études.» cadre social aiC’est ce dernier dant, comme un échange qui me pousse vers le bureau d’une conseil- rite initiatique, un passage obligé, un mal jugé lère en orientation de l’UQAC. Je ploie sous une nécessaire. infinie perspective matérielle et logistique: il me faut voir une stratège. Nadia m’explique qu’une Enfin, ce court dialogue. À un enseignant de la démarche d’orientation ne se termine pas au faculté d’économie je lance: qu’avez-vous fait de moment de l’admission, mais se poursuit tout au votre journée? Il me répond: «Je suis en vacances!» long des études, et qu’un changement de domaine Mais, vous arrivez du travail, lui dis-je? Il rit: «Mais ne devrait pas nous inciter à brûler des acquis, mais pour moi, c’est des vacances!»

EndNote 7 disponible à la bibliothèque

La version 7 du logiciel de gestion de références bibliographiques EndNote, tant pour l'environnement Windows que Macintosh, est actuellement disponible à la Bibliothèque Paul-Émile Boulet.

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appelons que la licence obtenue par la bibliothèque permet aux étudiants, professeurs, chargés de cours et attachés de recherche de l'Université d'installer gratuitement ce logiciel sur leur poste de travail à l'Université, à leur domicile ou même sur leur ordinateur portable. Pour obtenir une copie de EndNote, il suffit de se présenter au comptoir de prêt de la bibliothèque, de signer un formulaire d'engagement de responsabilité personnelle et

d'emprunter le cédérom contenant le logiciel désiré. À noter que l'installation de la version 7 exige certaines configurations logicielles et matérielles minimales pour les deux plate-formes: PC et Macintosh. Cette information est disponible en ligne sur Manitou à la notice descriptive du logiciel EndNote. Pour en savoir davantage sur ces produits, consultez la page: http://www.uqac.uquebec.ca/ zone08/EndNote.html

À chaque parution du Griffonnier, nous serons avec vous. Comment? Par cette chronique, qui on n’en doute pas, va vous toucher par nos révélations incroyablement pertinentes. Pour cette première chronique mensuelle qui marquera à jamais votre existence, c’est à moi, président du club GRH, que revient cet honneur immense et très prestigieux! Comme vous le savez, divers clubs existent à l’UQAC afin de contribuer au développement des étudiants tant sur le plan personnel, social, qu’académique. Ces clubs nous permettent de nous surpasser par le biais de diverses activités ou projets. C’est un complément à une formation académique qui nous apporte une expérience non-négligeable au niveau du travail d’équipe et de l’entraide. Tout va bien? Je poursuis donc votre initiation à propos des clubs. Certains clubs sont établis, comme le Club Marketing ou encore l’AEISSEC (la signification de ces lettres m’échappe, mais en gros, c’est une association internationale d’étudiants) D’autres, par contre, sont plus récents mais sont porteurs d’un avenir fort prometteur. La formule SAE (pour nos amis de génie, la création d’un bolide de course) en est un bon exemple. Évidemment, le club GRH fait partie de cette catégorie. «Formé en septembre 2001, le Club de gestion des ressources humaines de l’UQAC a pour mission d’offrir aux gens ayant un intérêt pour la gestion des ressources humaines, et plus particulièrement pour les étudiants de ce domaine, des outils concrets afin de perfectionner leurs connaissances par le biais d’offres de services, de formation, de stages en entreprise, de tournois universitaires, etc.» Ces dernières lignes représentent la mission et les objectifs du club tels que vous pouvez le voir dans votre agenda étudiant. Depuis le début du club il y a deux ans, chaque pierre posée a contribué à la construction d’une organisation dynamique et pleine d’avenir. La réussite du club GRH est un travail de longue haleine. En ma qualité de président en poste depuis novembre 2002, je dois dire que ce qui a été accompli depuis deux ans est colossal. Après l’élaboration de la structure de gestion, travail qui fut exécuté d’une façon admirable par les fondateurs du club, la plus grande difficulté a été de donner une âme à ce projet qui n’était au départ qu’une simple idée lancée entre amis qui, vous vous en douterez, étaient passionnés de ressources humaines. Ainsi, à l’hiver 2002, certains ont peut-être remarqué des affiches annonçant notre service conseil offert tout à fait gratuitement à tous les étudiants. Le but en était simple, conseiller les chercheurs d’emploi dans la présentation de leur CV, la rédaction de leur lettre de présentation ou encore leur préparation pour l’entrevue. Par le service conseil, qui est toujours en fonction d’ailleurs, nous avions pour but de mettre à profit notre expérience théorique et aussi pratique (en effet, depuis 2003, les membres du club GRH ont l’opportunité d’observer certaines entrevues au niveau des emplois offerts par les services de MAGE-UQAC). Cette expérience fut fort enrichissante car elle a permis à tous d’aller chercher un premier bagage pratique pertinent. De plus, le club GRH a travaillé, depuis l’an dernier à d’autres projets d’envergure, notamment sur la révision de formules d’évaluation. Un bon appui des professeurs du département est primordial car par ces projets, nous pouvons échanger et ainsi obtenir l’avis de personnes compétentes et expérimentées. D’ailleurs, à ce niveau, je tiens à remercier toutes les personnes qui nous ont aidés de près ou de loin dans cette grande aventure. Bien plus que les projets liés à notre domaine, le club GRH est une occasion unique de rencontrer de nouvelles personnes et de fraterniser avec ses pairs. Et pour fraterniser, nous fraternisons! Venez nous rencontrer et, si vous avez aimé cette courte lettre, imaginez le reste! Yves Plourde, président • 548-2987 CLUB GRH UQAC: Clubgrh@hotmail.com.


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Appel à tous

E n t r e v u e Votre point de vue Biancajulie Bourbonnais sur l’enseignement à l’UQAC se joint à l’équipe Nouvelle agente de développement de la CEUC

C'est fait. Je vous avais promis une entrevue avec le nouveau ou nouvelle agent(e) de développement et vous l'avez maintenant sous vos yeux. Patrick Voyer

M

ais qu'est-ce que fera donc Bianca au sein de la CEUC (communications étudiantes universitaires de Chicoutimi)? En gros, son mandat est de planifier, organiser, diriger, coordonner et développer l'ensemble des activités de l'organisme en vue de réaliser les objectifs stratégiques à court et à moyen terme.

C'est toutefois sa première incursion professionnelle dans le domaine universitaire. Loin de l'effrayer, cette nouveauté lui insuffle une solide poussée de courage. «Je vise la permanence, je veux stabiliser le journal et la radio, emmener les étudiants à s'impliquer (ah... l'implication!) dans un cadre de vie dynamique. Les gens doivent sentir qu'ils sont encadrés et qu'il y a toujours quelqu'un qui est là pour eux», confiet-elle. En effet, Bianca a son propre bureau au local P05110, qui est, par une coïncidence hors du commun, celui du journal Le Griffonnier.

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vant votre admission, vous vous êtes fixés des objectifs: perfectionnement, diplôme, métier, etc. Et maintenant, vous voilà installés dans l’aspect concret de la formation, et le petit ou grand rêve de départ tend à se préciser chaque jour davantage. Sur cette route que vous avez choisie, vous investissez beaucoup de vous-mêmes et désirez maximiser vos chances de réussite. Or, une bonne part de votre investissement et de vos chances de réussir se joue en classe ou par des liens suivis avec les enseignants. «L’homme est la mesure de toute chose», disait Protagoras. Mais, qui dit rapport humain dit conscience des besoins de l’autre, et vos profs doivent bien comprendre qu’ils ont tout intérêt à connaître les vôtres! C'est aussi vrai que le cycle de la vie tourne et se regénère... C’est pourquoi Le Griffonnier a pensé vous donner amicalement la parole. Vous pouvez dès à présent commencer la réflexion et nous partager par écrit vos questions, réponses et commentaires sur la qualité de l’enseignement à l’UQAC. Quand nous aurons compilé un nombre significatif de vos idées, nous publierons un compte-rendu de la situation qui aura peut-être des effets bénéfiques sur l’ensemble de la vie étudiante et universitaire. Voici quelques questions, en guise d’amorce: - Êtes-vous satisfaits de l’enseignement? - Croyez-vous en avoir pour votre argent? - Les «profs» s’assoient-ils sur leurs lauriers? - Y-a-t-il des différences majeures entre les «profs» et les chargés de cours? - Se montrent-ils ouverts à vos besoins, vos difficultés? - Êtes-vous à l’aise dans les cours magistraux? - Etc. Faites-nous part de vos idées par Internet au: Journal_Griffonnier@uqac.ca. Toute critique «simple», «dénudée de sens» ou «vulgaire» sera «charcutée».

peau!

Comme CMA, je peux entre autres contribuer à la performance d’une organisation, diriger de nouveaux projets, développer des systèmes d'information et travailler en équipe… Si ces défis vous allument, vous avez probablement vous aussi du CMA dans la peau!

CMA. La marque qui se démarque.

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514 849-1155 . 1 800 263-5390 . www.cma-quebec.org

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 27 octobre 2003 •

De manière plus précise, Bianca s'efforce depuis le 16 octobre (à la faveur d'un superbe rush de rencontres) de se familiariser avec les instances de l'UQAC et le roulement de la machine qu'est la CEUC. Elle met Biancajulie Bourbonnais est la nouvelle agente présentement, entre autres, de développement de la CEUC. les états financiers à jour Photo Patrick Voyer pour que les communicaElle assurera le bon fonctionnement et la via- tions étudiantes puissent carburer à 200%! bilité de l'organisme. C'est chouette non? En tout cas, Bianca est prête à relever le défi, elle «Je pense que je vais me plaire ici», avoue qui provient du domaine des communications. Bianca pour qui le contact avec les gens est une passion de tous les instants. Ses tâches Bianca est mère de deux enfants, prof de sont désormais quelque différentes de celles gymnastique et originaire de la Mauricie, plus qu'elle avait auparavant, alors qu'elle était exactement de Grand-Mère. Après avoir fait habituée d'acheter de la pub et de contacter son cours en Art et technologie des médias les médias pour les informer. Maintenant, elle (option radio) à Jonquière, elle n'a pas arrêté doit vendre et attendre l'appel des médias, ce une minute, multipliant les emplois (agente qui la fait sourire quelque peu. Loin de la de communication, directrice d'une agence dissuader, sa «réorientation» à l'intérieur du de développement communautaire, anima- monde de l'information lui donnera trice de radio, photographe, etc) pour se sûrement des ailes. Car, à la voir bûcher forger une expérience de taille. Elle a aussi depuis son arrivée, elle ne pourra qu'être suivi quelques cours à l'université, question d'une aide précieuse pour la CEUC et, par la de bonifier ses connaissances. bande, pour vous chers universiterreux.

Quand on sait l’importance de votre investissement en argent, temps et énergie, il est normal que vous bénéficiiez en retour d’un enseignement qui vous le rende bien. Le Griffon


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Halte-Ami

25e édition de la Journée de l'emploi

À votre service Emmenez votre CV

Vous avez envie de sortir vos poubelles ou encore d’exprimer une joie intense? Vous avez besoin d’une oreille amicale, d’un petit moment d’arrêt? Venez nous voir.

Catherine, amie de la Halte

J

e nous présente: les Amis de la Halte. Nous avons tous reçu une formation extraordinairement enrichissante pour nous permettre d’être à l’écoute de celles et ceux qui veulent partager avec nous leurs bons moments ou leurs moins bons... ou tout simplement pour jaser un brin. Nous sommes là pour vous... pour vous écouter et vous donner de l’information. Nous sommes tous bénévoles et intéressés à vous accueillir en toute confidentialité dans notre petit local tranquille situé au P14050 (face au Service des finances). Nous sommes disponibles les mercredis et jeudis de 9h à 16h. Vous pourrez, en plus, nous distinguer dans l’Université grâce à nos macarons nous identifiant. N’hésitez pas à venir vers nous, nous sommes là pour vous.

8 • lundi 27 octobre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Aussi, vous pourrez remarquer prochainement l’apparition d’une boîte à suggestions pour la Halte-Ami, près des associations étudiantes, case #9. Si vous avez des idées d’activités sur des thématiques humaines touchant la relation d’aide ou tout autres commentaires ou suggestions, faites-le nous savoir. Alors, d’ici notre prochaine rencontre, je vous souhaite une bonne session et de belles surprises...

et mettez la chance de votre côté !

Plus de 44 enteprises seront donc présentes mercredi de 9h à 16h au centre social de l'UQAC pour recruter davantage d'étudiants que par les éditions précédantes. La 25e édition de la Journée de l'emploi se vivra cette année sous le thème «Créer son avenir: un mode d'emploi !» et sous la présidence d'honneur de la Firme de comptables agréés Mallette. Patrick Voyer

L

es coordonnatrices Vicky et Marilyn Bouchard travaillent d'arrache-pied depuis juin pour mener leur mission à terme, soit contacter et inviter les entreprises, superviser le montage d'une revue, préparer les repas pour mercredi, etc. Vicky Bouchard insiste sur le fait que les «vendeurs» de produits comme les années passées ont été écartés, pour faire place à des employeurs triés sur le volet, afin de donner le plus d'opportunités possibles aux étudiants de glaner de l'information ou mieux, de se faire connaître. Les entreprises proviennent des domaines public, privé et gouvernemental de la région, comme de l'extérieur. De nouveaux stands seront essayés, mais ils auront une marge de manœuvre assez mince car l'événement n'est pas destiné à la publicité, mais bien à l'emploi. Pour que la journée se déroule à merveille, les coordonnatrices aimeraient bien qu'une dizaine de bénévoles se joignent à l'équipe.

«Souvent, lorsque nous tentons de nous définir, nous parlons de notre emploi, car notre carrière est une part importante de notre vie. Le choix de cette dernière est tout aussi primordial car nous passons au moins le tiers de notre temps à travailler. Donc, trouver un emploi répondant à nos aspirations et nos attentes est une préoccupation de tous les instants lorsque nous sommes en recherche d'un travail», expliquent Vicky et Marilyn.

Marilyn et Vicky Bouchard ont travaillé très fort pour que la Journée de l'emploi de mercredi soit organisée. Photo Patrick Voyer

Félicitations à Cynthia Bergeron pour avoir remporté la palme dans la catégorie «AVENIR Arts, lettres et culture», lors du dernier Gala Forces AVENIR qui s'est tenu le 9 octobre dernier à Québec. Cynthia était la seule représentante de l'UQAC à ce gala et elle est repartie avec un trophée AVENIR et une bourse de 4000$. Avec son projet «Créations de femmes» qu'elle a réalisé à Bamako au Mali de septembre à décembre 2002, l'étudiante a ainsi ravi les juges qui l'ont récompensé pour avoir aidé des femmes incarcérées à développer leur esprit créatif. Bravo!

Avez-vous déjà eu l’impression de rêver éveillé? Dites-vous que tout ce que vous voyez n’est pas à prendre au pied de la lettre et n’est surtout pas coulé dans le béton...

Photo courtoisie

Photo Anny Savard


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Nouvelles du f r ont Lavage de cerveau publicitaire

Grand temps de se conscientiser Quelqu’un qui désire vivre en société ne peut pas échapper à la publicité. Elle est omniprésente et, par surcroît, va même jusqu'à violer notre intimité lorsque nous allons nous purger au petit coin (songez aux pubs des toilettes publiques)…

Source photos: Adbusters.org

principaux médiums de propagande d’une culture de masse qui prend une forme de plus en plus douteuse.

pour résultat un comportement fondé sur l’habitude, qui entraîne l’élimination de l’activité cognitive liée à la réponse.» Partant, tous ces publicitaires dont la créativité surpasse toute estimation mobilisent leur génie avec un zèle implacable. Leur souci: nous vendre cette belle recette magiquement trompeuse qu’est le bonheur via la seule consommation. D’ailleurs, la publicité tente de créer de faux besoins et, par conséquent, provoque des dépenses inutiles qui peuvent aller jusqu’au surendettement. Ainsi, son objectif premier est de pousser à la consommation au mépris des réalités humaines, sociales et écologiques (épuisement des ressources, création de déchets, conditions de travail, réalités familiales, etc.). Conséquemment, force est d’admettre que la pub telle que nous la connaissons de nos jours est en fait la main droite d’un système néolibéral, à savoir: une économie qui ne produit que pour mieux exclure; des transnationales qui exploitent outrageusement les ressources humaines et naturelles des pays pauvres avec la prétention de les aider; un système qui renforce les inégalités en réservant la richesse à ceux qui en possèdent déjà trop.

Par ailleurs, c’est généralement ceux qui possèdent beaucoup de pouvoir financier qui ont l’opportunité d’user de la pub de manière efficiente. Ainsi, dans ce contexte, une grosse entreprise peut se doter d’une image positive et vendeuse en dépit du fait qu’elle offre des produits douteux et arbore un comportement socialement irresponsable. À l’inverse, un petit producteur régional aux procédés éthiques se retrouve noyé, faute de moyens adéquats. En ce sens, ce n’est pas le meilleur qui gagne, mais le plus riche.

des années lumières de tenir ses promesses de bonheur et d’égalité des chances concernant l’accès à une vie prospère. Notamment, la Pub devrait sans doute revenir à un rôle informatif ;

Bref, en outre d’une saine méfiance relativement à des produits qui sont souvent inutiles, soyez vigilants à l’égard des idées et valeurs véhiculées via les publicités. Il est grand temps d’être conscientisé à l’égard de cette subtile psychologie manipulatoire qui est la pierre d’assise de publicités qui tentent de nous renforcer dans un mode de vie qui est à

Prochaine parution: Lundi 24 novembre Rencontre de production: Mardi le 4 novembre, 19h Tombée textes: Semaine du 10 novembre Tombée publicitaire: Lundi 17 novembre 17h

elle doit être réglementée et égalitaire d’accès. Le commerce ne devrait pas avoir plus de moyens d’expression que la culture, les arts, la philosophie, les initiatives sociales, la politique locale ainsi que l’expression libre et démocratique.

préoccupation de l’heure occupation de l’avenir Maîtrise en environnement Le

programme

de

la

maîtrise en environnement offre

une

formation

adaptée aux besoins du marché

ainsi

qu’aux

recommandations

des

employeurs

et

des

spécialistes

dans

ce

Un programme multidisciplinaire L’environnement constitue un domaine complexe où est mis à contribution un éventail toujours grandissant de disciplines, telles que la biologie, la chimie, les communications, le droit, l’ingénierie, la géographie, la santé, la gestion, etc. C’est pour répondre aux besoins grandissants de nos sociétés modernes que l’Université de Sherbrooke a mis sur pied un programme multidisciplinaire et innovateur : la maîtrise en environnement.

Une formule souple et accessible Le programme s’adresse à toute personne possédant un diplôme universitaire de domaine. 1er cycle. Il offre le choix de deux cheminements. Une maîtrise de type « cours » avec stage rémunéré et la possibilité d’effectuer une session d’études en Belgique ou au Chili. Une maîtrise de 819 821-7933 type «recherche» avec régime régulier 1 866 821-7933 (sans frais) www.USherbrooke.ca/environnement ou régime de partenariat en milieu de travail avec stages rémunérés. environnement@USherbrooke.ca

 g               

Par ailleurs, c’est sans vergogne qu’elle n’hésite pas à jouer sur un terrain où tant notre esprit critique que notre intelligence perdent de leur aplomb, à savoir, sur le subtil territoire de nos pulsions, nos peurs, nos angoisses, nos souffrances ainsi que nos frustrations. Ainsi, c’est en consultant un vieil ouvrage portant sur le marketing que j’ai pu constater l’ampleur des notions de psychologie béhavioriste que possèdent les personnes oeuvrant dans le domaine de la publicité. Citons un exemple: «Un renforcement positif répété donnera

l’environnement

M

alencontreusement, la pub propage généralement des idéologies discutables et voir, néfastes (sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, égocentrisme, compétition, performance à tout prix, violence, etc.). Encore, outre les médias en général, elle est un des

Karl Saint-Gelais


s o c i é t é

Nouvelles du f ront

Humouroscope Chronique Ce que le ciel vous Le bouclier de Babyboom réserve pour octobre Il est étonnant de constater ce qu’un délicieux Australien jaune pâle peut faire naître comme conversation existentielle entre un homme et une femme. Patrick Voyer

B

ien qu’existentielle et moraliste à souhait, la dite conversation lundissiale de semaine de relâchiâle ne fut pas exclusivement, à votre grand déplaisir, enfantée par l’alcool de ma succulente bouteille provenant de la prolifique Koonunga Valley. Hé non. Elle naquit plutôt d’un point de vue existentiel, qui lui, bien entendu émergea d’une mousse factuelle, qui ne fait que déborder de votre café flambé lorsque vous poussez trop sur le superflu remplissage blanchâtre. Par factuelle, j’entends, grosso modo, ce réflexe de défense babyboomeresque face aux jeunes (comme moi) qui «osent» s’aventurer sur le marché du travail avec leur gros sabots de Denver bien durs et leurs cervelles bouillonnante de théorie juteuse qui ne demande qu’à déferler sur ce siècle post-post-

jaloux du même département, qu’elle doit ralentir son rythme d’apprentissage parce qu’elle dérange tout le monde. Tout ceci nous mène à cette question: qu’est ce qui influence tant ce «choc des générations» et qui fait tant se questionner le jeune et blasphémer le plus âgé? Ne serait-ce pas un problème de perception sans espoir de réconciliation avec ses démons intérieurs? Allez savoir... Disons plutôt que personne n’aime se faire damer le pion et que chacun mérite sa place sur le marché de l’emploi. L’humain a un réflexe de protection naturel qui le force parfois à diminuer son semblable grâce à un cruel pouvoir poli. Ce pouvoir est le symbole même de la hiérarchie existant dans tous les domaines de la

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Personne n’aime se faire damer le pion et que chacun mérite sa place sur le marché de l’emploi. L’humain a un réflexe naturel qui le force parfois à diminuer son semblable grâce à un cruel pouvoir poli. moderniste dont les facultés d’adaptation semblent parfois aussi ouvertes que les bureaux de poste le jour de l’Action de Grâce (non mais comment pensez-vous payer vos comptes à la dernière minute quand les facteurs chôment en plein Thanksgiving – qui soit dit en passant est un véritable culte aux Stétses).

société, surtout la nôtre, et qui fait tant damner les jeunes diplômés. Ces derniers, si gonflés à bloc par leurs professeurs, ne rêvent que de révolutionner le monde et d’apporter leur touche magique le plus vite possible alors que nos pères ont forgé leur expertise «sur le tas» comme qu’on dit dans les milieux babyboomerestitutionnels.

Prenons exemple sur les médecins, les «docteurs de garde indispensables à notre système de santé régional défaillant». Enfin, trêve d’évidente boutade, et allons directement au vif du sujet: admettons un vieux de la vieille de la médecine, qui se spécialise en opération sentimentale (du cœur) et qui reçoit, bien malgré lui, une stagiaire en inhalothérapie dans sa salle opératoire déjà bourrée d’anxiété et de giclées sanguines. Le monsieur respire rapidement, remplit son devoir en sauvant héroïquement la vie d’une autre personne (tout en gagnant le même salaire annuel que le baseballeur Alex Rodriguez empoche à chaque présence au bâton: à peu près 100 000$) et essuie les constantes questions de la petite énervante de 24 ans qui ne demande qu’à se rendre compte de ses yeux vus que ce que ses livres hors de prix lui ont appris est la vérité dans le vrai de vrai quotidien de la médecine.

Aussi, ne pas oublier la personnalité des individus, qui est à 99% responsable des querelles intestines au travail. Personne n’est parfait et surtout identique. Je vous laisse donc sur ce dilemme: doit-on attendre et regarder s’écouler les années et les retraites pour faire sortir notre potentiel, ou foncer et se foutre des conventions qui font de notre pays une nation différente de celle des USA performantes et accessoires?

Parallèlement, Dr. Œillères (nom fictif) croit que cette petite impertinente ne sait pas comment «être» dans le milieu, alors que lui, avec son expérience et sa gigantesque réserve de cellules grises sont supérieurs à toute compétition extérieure. Lui, sait «être», mais son baluchon d'apprentissage «sur le tas» est peut-être moins lourd que celui de la fille. C’est pourquoi, lorsqu’il se sent attaqué par la jeune, le Dr. Œillères revient en vitesse première pour se défendre et revendiquer son droit de connaissance absolu qu’il explique parfois par ses épais grimoires poussiéreux. De l’autre côté de la médaille, le côté boutonneux et sans talent, nous avons la jeune infirmière (infirmée par la présence exceptionnelle du Mossieur Œillères) qui se fait dire par ses supérieurs dépassés par les événements et informés, ou «pompés» par les

Après avoir répondu à ceci, vous vous demanderez encore s’il ne sert à rien de consommer du bon vin... même s’il est blanc! Comme quoi, tout n’est pas rouge dans la vie.

Péesse Entendu lors de l'assemblée générale annuelle du MAGE-UQAC reportée la semaine dernière:

Avec une touche d'humour, la pilule de la vie s'avale toujours mieux. Mireille Gagnon-Langlais BÉLIER (du 21 mars au 20 avril): Pauvre vous! Des problèmes administratifs à l'horizon. Prenezvous de bonne heure, le Bureau du registraire ferme ses vitres avant 17heures, ne l'oubliez surtout pas! TAUREAU (du 21 avril au 20 mai): Si une neige trop hâtive se pointe, vous risquez de vous retrouver les quatre fers en l'air! Alors, chaussez vos bottes plus tôt que trop tard. GÉMEAUX (du 21 mai au 21 juin): Dans quoi vous êtes vous embarqué! Vous vous sentiez seul, vous aviez un urgent besoin de compagnie. Peutêtre, mais un chat aurait très bien pu faire l'affaire. CANCER (du 22 juin au 23 juillet): Vous avez oublié la fête d'un ami. Pas de problème! Envoyezlui une carte dès maintenant ainsi vous serez enfin le premier à y penser. Fini la procrastination! LION (du 24 juillet au 23 août): Grrrrrrr! Les nerfs à vif! Tout doux, rentrez vos griffes pour terminer la session en beauté. De toute façon, griffes et clavier d'ordinateur ne font pas bon ménage lorsque vient le temps de remettre les derniers travaux. VIERGE (du 24 août au 23 septembre): Plusieurs questionnements en vue. Prendre l'autobus ou s'acheter une voiture? Automatique ou manuelle? Suggestion: Prenez-la rouge les filles aiment bien cette couleur. BALANCE (du 24 septembre au 23 octobre): Vous avez enfin trouvé la perle rare. Le problème, c'est qu'elle ne le sait pas. Quoi faire? Je n'en sais rien mais comptez-vous chanceux de l'avoir au moins trouvée! SCORPION (du 24 octobre au 22 novembre): Vous avez déniché un appartement de rêve mais vous le partagez avec un coloc à ch... Vous auriez pu trouver un coloc de rêve et un appart à ch... C'est une façon de voir. SAGITTAIRE (du 23 novembre au 20 décembre): Vous avez un chum (une blonde) exceptionnel(le), votre budget balance, vos travaux avancent bien; tout roule comme sur des roulettes donc. Qu'estce que vous voulez que je vous dise de plus!

«Tu veux avoir du monde? Augmente les frais de scolarité de 400% ou donne de la bière, là tu vas en avoir!» «C'est pas nouveau, c'est tout le temps le «chiar» pour avoir quorum!» «Maudit peuple! Vive l'implication!»

CAPRICORNE (du 21 décembre au 20 janvier): Vos amis vous ont quelque peu délaissé depuis un certain temps. Vous ne recevez plus de coup de fil et encore moins de visite. Avez-vous pensé à déconnecter votre internet?

Et ça, c'est sans compter le gars qu'on avait tiré de son sommeil qui a dit «je vais faire acte de présence d'abord» ou la fille qui entre et, en voyant de quoi il s'agit, ressort aussi rapidement qu'elle est entrée. De quoi faire réfléchir mon grand-père décédé.

VERSEAU (du 21 janvier au 19 février): Depuis des millénaires que votre signe vide sa cruche d'eau, changez donc un peu. Allez vider quelque bière au party ce jeudi. Après tout, la bière contient de l'eau!

Le plus dur dans tout cela, ça été de voir Julie Villeneuve du MAGE repartir avec le plateau de galettes et gâteaux à moitié mangés... quel gaspillage, et quelle perte de temps. Vous ne trouvez pas?

POISSONS (du 20 février au 20 mars): Ce mois-ci l'argent vous fond dans les poches comme tous les autres mois d'ailleurs. Que voulez-vous, on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche! Et viva Visa!


s o c i é t é

Nouvelles du f ront Editoiral

Désirer le pouvoir Un général du moyen-âge d'origine asiatique du nom de Sun Tzu écrivait une note de service que l'on appelle aujourd'hui: «The art of war». À cette même époque la Chine était divisée par des seigneurs de la guerre qui défendaient leurs terres avec acharnement, se rendant souvent jusqu'au suicide.

S

un Tzu était un visionnaire, puisque ses écrits sont encore étudiés dans les plus grandes universités du monde. Les notions lancées par Sun Tzu apparaissent relativement simplistes mais seulement en apparence. Ses écrits sont devenus une doctrine non seulement pour le corps militaire mais pour le corps politique. Évidemment, le fédéralisme était une chose inexistante à l'époque. Certains politiciens à Ottawa devraient avoir ne serait-ce qu'une formation de base en science politique, notamment au sein de l'opposition. Le système fédératif canadien étant ce qu'il est, la prise du pouvoir politique est le seul

La politique fédérale est souvent perçue comme tordue pour certains. Je n'ai pas l'intention de défendre ici les idées fédératives. Mais, théoriquement, n'était-ce pas justement pour assurer le filet social de certaines provinces au dépend d'autres provinces mieux nanties ? Pour ceux qui disent que la réalité des Québécois n'est pas la même que celle des Ontariens ou des Néo-écossais, il doit être difficile de concevoir un monde où les peuples sur terre pourraient avoir des conditions sociales favorables: je peux vous assurer que d'avoir faim en Saskatchewan, c'est identique à l'idée d'avoir faim au Mexique ou en Bolivie. N'oubliez pas que seuls les pays

Pour obtenir plus de renseignements, composez le (418) 643-6965, pour la région de Québec, ou le 1 800 463-2355, ailleurs au Québec.

Le Parlement cet été Vous voulez passer un été mémorable à Ottawa en 2004. Le Parlement du Canada a besoin de vous comme guide parlementaire si vous êtes un étudiant bilingue (francais et anglais) qui fréquente l'université à temps plein. Ça vous tente ? Téléphonez au 1-866-5994999 ou au 613-947-2182, ou consultez le www.parl.gc.ca. La date limite de présentation des demandes est le lundi 17 novembre 2003. Vous pouvez aussi contacter les responsables guides@parl.gc.ca

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Le misérabilisme est souvent une manière d'attirer la sympathie (et certainement le vote). De voir, par exemple, madame GirardBujold, députée de Jonquière, plaindre les travailleurs et les groupes de chômeurs est une

encore un menuisier qui ne désire pas vraiment travailler le bois. Un politicien demeure un politicien, un militaire demeure un militaire.

les plus in- Jean-François Lalonde dustrialisés sont capables d'offrir un support social, même minime. Les autres pays tendent vers le fédéralisme ou l'alliance, ou encore sombrent dans la guerre civile ou les conflits armés. Ne voyez pas dans ce texte une critique des chômeurs, des groupes syndicaux ou des corporations, ceux-ci sont essentiels dans le développement d'une société démocratique. Voyez-y un clin d’œil d’une attitude commune chez tous les politiciens: la tendance ethno-centriste démagogique.

Le Placement étudiant du Québec (PEQ), du ministère du Développement économique et régional, a dernièrement amorcé officiellement la période d’inscription au Programme d’échange interprovincial d’emplois d’été pour étudiants de niveau universitaire pour 2004. Grâce à ce programme, plus d'une centaine d'étudiantes et d'étudiants ont la possibilité d'obtenir un emploi relié à leur domaine d'études, dans une autre province, tout en améliorant leur connaissance de la langue anglaise. Pour être admissibles, les candidats doivent avoir la citoyenneté canadienne et étudier dans une université québécoise. Il est possible de s'inscrire en visitant le site Internet emploietudiant.qc.ca (sous la rubrique Programmes) ou en se procurant le formulaire d'inscription aux services de placement des universités. La date limite d’inscription est le 30 janvier 2004, et les entrevues de sélection auront lieu l’hiver prochain.

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 27 octobre 2003 •

remède aux revendications. Certains diront ici que le pouvoir médiatique est une force imposante. Si c'était le cas, des noms comme Gagliano et Radwaski ne reviendraient plus dans l'actualité. Le pouvoir médiatique est souvent manipulé par certains groupes comme les conglomérats financiers ou les groupes syndicaux corporatistes. N'en déplaise à ces messieurs, il n'y a pas de solutions multiples pour parvenir à ses fins, bien que l'argent demeure au cœur des préoccupations de chacun des groupes formant une société canadienne.

chose noble, très certainement, mais seulement dans la mesure où vous pouvez changer l'état des choses. Sinon, défendre la veuve et l'orphelin ne serait qu'une chose purement démagogique, particulièrement au sein d'un parti qui ne désire pas l'accession au pouvoir. Certains y verront une pointe d'ironie ici, mais Sun Tzu homme puissant de son époque, se retournerait dans sa tombe si, pour un seul instant, des politiciens venaient le voir en lui demandant comment défendre les moins nantis d'une société si ce n'est par la prise du pouvoir. Un parti politique refusant le pouvoir, c'est, par analogie, comme un pompier qui ne désire pas vraiment éteindre des feux ou

PEQ


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Nouvelles du f ront Bouffon et fous du roi

La «politique-spectacle» américaine est-elle si risible? Le présent texte n'est pas un article mais simplement un billet afin de vous porter à réfléchir sur nos institutions démocratiques. Quels en sont le sens? Doivent-elles être réformées? Comment? Pourquoi?

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a course au siège de gouverneur de l'État de Californie et son résultat, la victoire du Governator Arnold Schwarzenneger, sont perçus par plusieurs comme une risée, une parodie de démocratie. Mais, est-ce vraiment le cas? Tous les candidats à cette élection connaissaient les règles du jeu. C'est-à-dire: la collecte de fonds; une bonne campagne de publicité; une épouse radieuse (et connue); un petit parfum de scandale (vive la télé-réalité) et un superbe sourire tout blanc, tout propre. Cependant, sur une note plus sérieuse, ils ont concouru et Arnold a gagné!

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C'est vrai que les Américains sont des fervents de la «politiquespectacle» avec petits drapeaux, petits chapeaux, petites chansons (Twisted Sisters... il est pro-gay... n'oubliez-pas) et tout le bataclan bon enfant de nos chers voisins du Sud. Toujours est-il que la démocratie a parlé. Il y a eu une pétition demandant la destitution du gouverneur en place, suivie d'une élection au suffrage universel remportée dans le respect des lois. Nous pouvons en penser ce que nous voulons, sa victoire est légitime. Et dans notre système qui se prétend hautement démocratique, il nous est impossible de démettre un

député par voie populaire, par une pétition. Mais là, je ne suis pas certain que c'est une disposition souhaitable. Par contre, un élu doit sûrement sentir une pression lorsqu'une telle épée de Damoclès pèse audessus de lui. Ce qui me porte à regarder dans notre cour. Que penser du parti Libéral fédéral et de son «chef en puissance», monsieur Paul Martin. Ce dernier, avant de se convertir à la politique, fut à la tête d'un consortium puissant qui a tout fait pour éviter de payer des impôts au Canada (siège social en dehors du pays, bateaux battants pavillons étrangers, etc.). Est-il un bon citoyen corporatif ou corporatiste? Une telle attitude est-elle digne d'un futur premier ministre? Vous me répondrez: le monde des affaires et la politique c'est deux choses. Oui, je le conçois, mais tout de même, c'est le même homme. Notre système politique serait-il si vicié que monsieur Martin est de facto chef du pays parce qu'il sera le chef du parti dans quelques temps? Tous savent qu'il dirige un «cabinet fantôme» et que les ministres prennent avis auprès de lui avant de s'exprimer en chambre! Cette situation peut s'avérer dangereuse si un conflit

international Marc Demers éclate. Qui serait le véritable dirigeant? L'armée prendrait ses ordres de qui: Chrétien ou Martin? Est-ce ce type de démocratie que nous avons le culot de montrer aux Américains en riant des vedettes hollywoodiennes qui occupent des postes politiques? Car, outre notre Arnold, il y a eu Sonny Bono (le premier mari de Cher... non, elle ne se lancera pas en politique... ça coûte plus cher que la chirurgie) et Ronald Reagan, entre autres, qui tous deux n'ont été ni pires ni meilleurs que leurs prédécesseurs. Nous, nous avons Paul Martin qui agit comme un premier ministre sans aucune légitimité. Nous pourrions reprendre cet exercice avec tous les partis politiques de la scène fédérale mais notre questionnement n'en serait que plus troublé.Il ne s'agit pas d'être partisan d'un système en particulier mais plutôt d'avoir un regard critique sur nos institutions. La démocratie estelle mieux servie ici où là-bas? Si nous voyons un bouffon en Californie, que sommes-nous? Les fous du roi? Entre-temps, posez-vous la question: What do you want to do with your life? I wanna rock!

Au cas où vous ne la connaîtriez pas, voici la sympathique AnneÉdith Rioux, celle sur qui on peut compter... c'est elle, en sa qualité de graphiste-artiste-conceptrice passionnée qui «monte» le Griffon que vous avez entre les doigts. Merci Anne-Édith! Photo Patrick Voyer

Billet

Qui sème le vent récolte la tempête L’automne est un temps de récolte. Faisons-donc un lien entre l’agriculture et notre vie spirituelle. Bernard Côté

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n effet, l’agriculture nous apprend qu’on récolte ce que l’on a semé. Mais on doit aller plus loin, dans le monde de la pensée pour y trouver ces mêmes lois et ces mêmes correspondances. Car on peut ne pas croire en Dieu, mais on ne peut pas nier que toute semence se reproduit exactement, que ce soit à-travers une plante, un insecte, un animal, ou un homme... Comment ne pas voir à l’œuvre une intelligence lorsqu’on s’arrête sur le fait que chaque semence produit sa semblable? Même si on ne croit pas en Dieu, on doit reconnaître qu’il existe un ordre dans la nature. D’ailleurs, quand un jardinier ne voit pas pousser ce qu’il n’a pas semé, il ne se révolte pas, il se dit simplement: «Qu’est-ce que tu veux, puisque tu n’as pas eu le temps de semer des carottes, tu n’as pas de carottes, mais tu vas avoir des salades que tu as semées.» En théorie, on comprend bien ces choses mais dans la pratique, on ne comprend plus grand chose. On croit qu’on va récolter le bonheur, la joie, la paix, tout en semant la violence et la méchanceté à gauche et à droite. Ensuite, on est révolté... Nous ne sommes donc pas de bons agriculteurs. La première règle de la vie spirituelle, c’est de ne jamais se laisser aller à une parole, une pensée ou un acte qui soit dangereux ou méchant pour les autres parce que nous serons les premiers à récolter, symboliquement parlant, ces fruits et ces légumes. Quand on comprend cette loi, notre vie s’améliore. Bien sûr, ce qui nous empêche souvent de comprendre cette loi, c’est la lenteur avec laquelle elle se manifeste. Tous pensent que s’il y avait une justice, elle devrait se manifester plus rapidement. On se dit: «Si les lois agissaient plus rapidement, ce serait mieux, parce qu’on serait tout de suite corrigé et on ne recommencerait plus.» Eh bien, cette lenteur dans les récompenses et les punitions a une raison d’être. En effet, si les lois venaient nous punir immédiatement pour nos fautes, surtout si elles sont grandes, nous ne pourrions pas nous améliorer. En nous laissant plus de temps et en nous envoyant quelques petits inconvénients par-ci par-là pour nous faire réfléchir, nous avons la possibilité de réparer. De son côté, celui qui fait du bien n’est pas non plus récompensé tout de suite car il pourrait alors se laisser aller. On veut donc «voir jusqu’à quel point il continuera à faire le bien!» Donc, une fois de plus, il y a des raisons à cette lenteur. Mais que le bien apporte du bien et que le mal finisse très mal, c’est véridique. Ce qu’on ne sait pas, c’est le temps qu’il faut pour voir les résultats...


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Nouvelles du f ront Économie

Une globalisation de la pauvreté est-elle évitable? Le Griffonnier 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1

Nous assistons à un appauvrissement général de la planète qui commence à entraîner avec lui nos pays industrialisés.

Local P0-5110, Casier #25 Téléphone: (418) 545-5011 poste 2011 Télécopieur: (418) 545-3009 Courriel: journal_griffonnier@uqac.ca

es propos de Michel Chossudovski, professeur d’économie politique à l’Université d’Ottawa, peuvent nous sembler un peu alarmistes: on a l’impression d’entendre un Noam Chomski des années 2000 en train de nous dépeindre la perspective d’une catastrophe. Nous devons cependant leur accorder une attention, puisqu’ils sont une analyse de la situation économique mondiale que l’on gagnera à joindre à l’ensemble des points de vue en faveur de choix politiques plus éclairés.

Agente de développement: Biancajulie Bourbonnais Rédacteur en chef:

Patrick Voyer

Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux Conception de la une: Publicité:

Correction:

Illustrations: Collaborateurs:

Impression: Tirage:

Anne-Édith Rioux

Biancajulie Bourbonnais (418) 545-5011 poste 2011 Biancajulie Bourbonnais John Honcharuk Crystel Jobin-Gagnon Anne-Édith Rioux Patrick Voyer Isabelle Provost Christian Bélanger Bernard Côté Patrick Dallaire Marc Demers Mireille Gagnon-Langlais John Honcharuk Jean-François Lalonde Dominick Locas Régis Girard Anny Savard Karl Saint-Gelais Imprimerie Le Réveil 5000 copies

Le Griffonnier ne se tient pas responsable de la page du MAGE-UQAC dont le contenu relève entièrement de celui-ci. Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs.

Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)

Prochaine parution: Lundi 24 novembre Tombée textes: semaine du 10 novembre Tombée publicitaire: Lundi 17 novembre, 17h

s’y attendre: une ouverture obligée et considérable à l’importation impliquait que des salaires infimes comparés à ceux des pays exportateurs devaient désormais servir à payer le nécessaire aux mêmes prix que dans ces pays. D’autant plus que les états aidés voient leur agriculture se détériorer, comme c’est le cas en Afrique.

gérer les conséquences de l’impact environnant. Chossudovski, lui, fait un lien entre la fermeture des écoles et des hôpitaux au Québec et l’appauvrissement progressif du monde autour de nous. La mauvaise politique y serait pour bien peu.

Enfin, l’économiste met le doigt sur un deuxième grand facteur d’appauvrissement, à Si ces observations s’avèrent justes, cela expli- plus long terme: la tendance à l’abaissement querait autrement les conditions de vie diffi- des coûts de production. On installe des technologies dans les usines pour D’abord, Chossudovski s’en La mauvaise politique y serait pour bien peu. produire mieux, mais aussi pour réduire les effectifs. Or, qui dit prend au FMI (Fonds monétaire international), qu’il voit comme un fabricant ciles à Moscou, par exemple, lesquelles ne moins d’effectifs dit plus de gens perdant le de misère. Quand un pays frôle la faillite et découleraient pas directement de l’effondre- pouvoir d’achat nécessaire pour acheter les qu’il fait appel au FMI, ce n’est pas sans ment du communisme, mais de l’emprunt au produits vendus. Un cul-de-sac. contraintes (n’est-ce pas courant qu’un FMI en 1992. Comment stopper la lente hémorragie d’emprêteur nous impose ses conditions?). Sauf que les règles d’adhésion, aux dires de Mais alors, quand on connaît le nombre de ployés, donc de clientèle? Les mesures incital’économiste, ont pour effet, presque nations ayant fait appel au Fonds monétaire tives? Un meilleur encadrement? Et le FMI, immédiat, une dévaluation hallucinante de la international et les conséquences indirectes devrait-il revoir ses politiques? Entre-temps, monnaie. Puis les prix se mettent à grimper, sur les régions voisines, quand on apprend la spirale concurrentielle associée à des politialors que les salaires restent au même niveau, que l’écart entre riches et pauvres a doublé au ques inconséquentes nous découpent le monde et l’écart se creuse entre les deux dans un cours des dix dernières années, quand on en un petit groupe de nantis entouré d’une rapport de un à cinq, et parfois, de un à dix. arrive aisément à conclure à la misère d’une foule en survie qui se rebelle. Derrière l’évi(Songez à ce cas où la paye d’un mois permet grande partie du globe, on se demande si nos dence des conflits actuels, on découvre qu’il se d’acheter quelques litres d’essence!) Il fallait pays industrialisés ne sont pas déjà en train de cache des situations de misère.

Le top 8 de Régis

Nos valeurs et mentalités à questionner Quelles doivent être les valeurs familiales, sociales et de vie à favoriser dans ce monde à repenser? Comment éviter d’avoir des familles pauvres alors que d’autres ne manquent de rien? Qui veut être pauvre? Qui veut souffrir? Ensemble, faisons tomber les tabous et les mentalités qui nous violentent et nous empêchent d’avoir une société plus humaine pour tous. Régis Girard (1) La guerre et la pauvreté sont d’abord en soi, dans nos préjugés pour conformer à l’uniforme social. (2) Ah! la belle mentalité des suiveux! Les: «Il faut souffrir pour...»; «Le combat, c’est normal», «La compétition, ça en prend», «Il y aura toujours des pauvres», «Est-ce que ça paye, sinon je fais rien», etc... Les plus grands handicapés sont les fatalistes, les résignés, les défaitistes... (3) Les étiquettes, c’est pour humilier: «Travailles-tu là?», «Fais comme tout le monde», «Il est paresseux». Elles servent justifier l’inégalité et la hiérarchie des salaires: cela donne l’impression qu’il existe des gens meilleurs, plus travaillants et qui, par ailleurs, méritent plus que d’autres! Tous sont utiles. Chaque personne, par sa seule existence, nous fait tous évoluer! L’influence des maximes militaires sur nos sociétés est terrifiante. Ne participons plus à la division sociale par les étiquettes de «paresseux» que nous jetons sur les autres pour nous donner une raison de les mépriser et bonne conscience de les exploiter!

(5) Le mérite? Faut-il être arriéré et dérangé pour entretenir l’idée que certains méritent plus que d’autres, que certains sont meilleurs que d’autres, que certains méritent d’être pauvres (y compris leurs enfants)! Ne taxez plus jamais personne de «paresseux», de «B.S.», de «pauvre», de... Des «paresseux», ça n’existe pas! Nous ne sommes ni meilleurs ni moins bons que les autres: nous sommes juste différents et personne n’a les mêmes besoins en même temps. Nous ne sommes pas meilleurs les uns que les autres, mais sommes meilleurs parce que tous les autres le sont! La valeur de chacun ne se définit pas à l’effort ni au mérite! (6) Le travail? Les jeunes pas plus que les adultes ne sont des machines à travailler, à rentabiliser, à vendre aux Dieux ÉconomieEntreprise! Les attributs sociaux doivent être fondés sur nos différences magnifiques les uns les autres et non sur l’utilité. Nous confondons l’essence de notre identité à ce que nous

faisons: nous sommes beaucoup plus vastes que ce que nous faisons et nous l’avons oublié! Nous valons plus qu’une valeur marchande. La réalité est qu’il y a de plus en plus de gens et de moins en moins d’emplois: alors profitons de la mécanisation et de l’automatisation pour nous en désasservir afin d’être plus présents pour les nôtres. Permettons-nous le libre-choix de travailler ou pas, ou d’aller vers des options personnelles: évoluons. Tous, si faciles à manipuler pour un job, pour un peu d’argent: ce n’est que le salaire et l’argent qui les rendent si vaillants! (7) Le but de toute législation ne doit plus être de maintenir une classe de gens sous la domination et la servitude d’une autre, ni d’être l’instrument de domination des forts sur les faibles! (8) Y’a des gens qui sont morts pour que j’aie cette vie, j’ai une responsabilité sociale. Je suis responsable d’améliorer mon milieu de vie, ce monde, l’économie, les mentalités, mes représentants: ou de les subir toute ma vie! Partagez vos critiques et vos propositions: dwanrg@hotmail.com

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(4) La compétition? Développons d’autres

rapports plus harmonieux et plus humains que ceux fondés sur la compétition, l’humiliation, l’insécurité financière, le profit-àtout-prix, la lutte des classes.

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Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec

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John Honcharuk


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Y’a matiere... Le film du mois Tuer Bill

Plus cool que ça tu meurs Le quatrième opus de Quentin Tarantino, «Tuer Bill», risque de devenir non seulement son meilleur mais il est présentement sans l'ombre d'un doute, le plus disjoncté. Patrick Voyer

A

près avoir accouché du débile Réservoir Dogs, du monumental Pulp Fiction et de Jackie Brown qui se déroulaient tous dans un univers urbain où pleuvent fusils et vieilles motos, Tarantino rapplique cette fois avec un véritable hommage aux combats japonais à l'arme blanche dans des décors léchés trois fois plutôt qu'une. L'histoire est simple: The Bride (Uma Thurman-brillante), alors qu'elle sort d'un coma de quatre ans dans lequel l'a plongée Bill, son ex-employeur, décide de se venger et de tuer tous les assassins qui ont participé au meurtre de treize personnes lors de son mariage. Elle aussi était censée

mourir, mais la chance l'a épargnée... Kill Bill vol.1 (car le film étant trop long pour être présenté en une seule partie au goût des produc teurs) présente donc la moitié de la vengeance de la Mariée. Cette dernière agit d'une manière horrifiante, alors que dans certaines scènes, elle fait gicler plus de sang à l'aide de

son katana, qu'il y a de pluie qui tombe du ciel en une heure. Elle tient un journal de bord contenant le nom des cinq personnes à éliminer, dont Bill, le grand patron qui chapeaute les activités des «Vipères assassines» qui passeront tour à tour sous la lame de la Mariée. Le problème, c'est que les Vipères demeurent aux quatre coins du globe et qu'elle doit leur courir après. Mais quelle course ! Tarantino a décidé de changer carrément de registre avec Kill Bill et il a visé juste. Les couleurs, les fresques, les animations et le système coagulo-jutatif (ressemblant étrangement à une hosse de jardin qui part en tous les sens) déclenché lorsqu'une jambe ou une tête est coupée, sont tout

simplement jouissifs. Tout est gros, exagéré et, à la réflexion, drôle, unique, vulgaire et spectaculaire à l'image de son réalisateur. Voir la Mariée émerger d'un sommeil profond et tuer sans pitié une cinquantaine de bandits chinois demeurera dans les annales du cinéma d'action... ou de répertoire. Cote Griffon: ***** pour l'efficacité et le divertissement assuré. Excellent.

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Forum entrepreneurial La croissance de la PME M. Luc Boivin, directeur du marketing, Fromagerie Boivin Mme Bergerette Tremblay, copropriétaire, Ferme Olofée M. Gilles Savard, vice-président et directeur général, Mecfor inc. M. Pierre-André Julien, professeur, Université du Québec à Trois-Rivières, titulaire de la Chaire Bombardier, Produits récréatifs en gestion du changement technologique dans les PME

Mercredi le 19 novembre 2003, de 19 h à 21 h Hôtel le Montagnais, salle La Montagnaise 1, entrée: 5 $

Midi-conférence Une histoire entrepreneuriale M. Éric Dupéré, directeur général, BDH tech inc. Mercredi le 26 novembre 2003 à 11 h 45 Local H1-1050 (Pavillon des humanités, UQAC) Entrée libre! Bienvenue à tous Pour inscription ou des renseignements supplémentaires, communiquez avec Marianne Bolduc, coordonnatrice d’activités au (418) 545-5011 poste 4654

Nous étions là John Honcharuk

CENTRE D’ENTREPRENEURIAT ET D’ESSAIMAGE UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI

À SURVEILLER EN NOVEMBRE

Poésie

Carte Jeunesse 30 Il reste encore quelques cartes jeunesse 30 de disponibles si vous aimez les spectacles ! En effet, le Théâtre du Saguenay offre aux moins de 30 ans «les plus beaux» spectacles de théâtre, musique, danse, jazz et chanson. Ces shows ne vous coûteront que 10 $ avec la carte... Pour informations, 549-3910 ou présentez-vous à la billeterie du Théâtre.

Les Zappartistes Puissance. Domination. Oppression. Dans leur nouveau cabaret, les Zapartistes s’attaquent au rouleau compresseur de la pensée unique et vous convient à une visite guidée des territoires de l’empire. Du colonialisme à l’impérialisme économique, sans oublier le petit dictateur qui sommeille en chacun de nous... Ouvertement de gauche et indépendantistes, les Zapartistes mordent dans l’actualité politique, convaincus que la résistance s’orchestre mieux dans le rire. Samedi 1er novembre 2003 à 20h, salle Pierrette-Gaudreault, au Centre National d'Exposition (CNE) de Jonquière, Mont Jacob. Les Zapartistes contre l'Empire, avec: François Parenteau, Geneviève Rochette, Frédéric Savard, Denis Trudel et Christian Vanasse. Environnement musical: Gaétan Troutet.

Fille blonde Miel et dentelle Au profil accroupie Mirage, hallucination Revêtue à l’ancienne Dans un style hippie Sobrement mise Et bien parée Délicieuse... Fille belle Fascinante Au visage clair D’un humble charme Pour saisissante beauté! Comme un autre monde À travers elle venu visiter D’un univers parallèle Par sa noble main Nous touchant Au cœur Fille, je t... Je te vois Et pénible Est ma tâche Me voulant retenir Cette inadmissible soif Une petite seconde après Oui, de te chercher encore Cette force est trop grande Qui veut me perdre en toi Puisque toi, tu es la Terre Alors je t’écris ces vers Formant une vague Montrant toute la Douceur de ce Sentiment qui Fait de moi L’écume Trouvée Sur ton Sable Fin


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Y’a matiere...

Le livre du mois Ouvrez rapidement la porte

Avez-vous lu... le livre ?

Qu'est-ce qu'un bon livre? Un livre pas trop long à lire, un livre qui nous en fait voir de toutes les couleurs, un livre dont la fin ne se laisse pas deviner trop tôt, un livre...un livre de Patrick Senécal, Sur le seuil. Ce livre ne se lit pas, il se dévore littéralement. Ce n'est pas sans raison que certains critiques ont comparé le style de Senécal à celui du grand maître de l'horreur américain, Stephen King.

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a majorité des gens le verront sans doute en film bien avant de le lire et peut-être ne le liront-ils jamais. Pour ceux qui voudraient prendre le courant contraire, Sur le seuil de Patrick

Senécal est un incontournable. Ce livre ne se lit pas, il se dévore littéralement. Un savant mélange de suspense, d'horreur et de fantastique qui pousse le lecteur à tourner les pages plus vite qu'il ne

peut les lire. Un policier abat sans raison 11 enfants. Le même jour, Thomas Roy, un écrivain de romans d'horreur de réputation internationale, tente de se suicider après s'être coupé les doigts.

Rien à première vue ne semble relier les deux événements jusqu'au jour où le docteur Paul Lacasse, un psychiatre désabusé, hérite du dossier. Encouragé par sa collègue Jeanne, une fan de

Roy, Paul mène une enquête sur le Mireille Gagnon-Langlais passé de ce patient qu'il croyait normal. Harcelé dans ses recherches par Monette, un journaliste à potins, Paul découvre peu à peu des circonstances troublantes qui font chanceler toutes ses certitudes. En tentant de reconstituer l'impossible cassetête pour mieux soigner le célèbre écrivain, Paul est entraîné dans une série d'événements aux conséquences terrifiantes. Bien que la folie aurait pu satisfaire le psychiatre dans le cas de Thomas Roy, Lacasse découvrira plus, bien plus. Le roman de Senécal sème des traces de façon incessante, attirant sans cesse le lecteur vers quelque chose, mais quoi? Plus le casse-tête se met en place, plus le suspense devient insoutenable. L'écriture de Senécal est complète, ni plus ni moins que ce qui peut intéresser le lecteur. Sur le seuil n'est pas le premier roman de Patrick Senécal alliant suspense et horreur, puisque l’auteur est un passionné de terreur, de fantastique et de suspense.

Si Tessier à respecté l'ambiance décrite dans le livre, le film promet d'être parsemé de détails morbides et de scènes troublantes. Ce n'est pas ce qui manque dans Sur le seuil, des scènes si atroces que l'envie de le fermer passe à plusieurs reprises dans l'esprit du lecteur. Mais si vous le fermez vous n'en connaîtrez jamais la fin et quelle fin! Cœurs sensibles s'abstenir.

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Cote Griffon: ***** pour vous savez quoi!

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 27 octobre 2003 •

Il a déjà publié chez Les Éditions Alire d'autres romans du même genre: 5150, rue des Ormes, Le Passager, Aliss, Les Sept Jours du talion. Ce n'est pas sans raison que certains critiques ont comparé le style de Senécal à celui de Stephen King. Sur le seuil est même déjà reconnu comme l'un des classiques de l'horreur québécois. Sa renommée pourra maintenant s'étendre au domaine cinématographique grâce au réalisateur Eric Tessier.


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Y’a matiere... Le video du mois

L’album du mois

28 jours plus tard

L’être humain inhumain Le film de «morts-vivants» est un genre qui a beaucoup été exploité au cours des années 80, et qui a connu énormément de succès. Avec Georges Romero, qui a ouvert la voie avec La nuit des morts vivants et ses deux suites, le genre a été surexploité, avant de s’éteindre.

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uelle surprise alors de voir apparaître, sur nos écrans au cours de l’été, et sur les tablettes depuis le 21 octobre, le film 28 jours plus tard, du talentueux réalisateur Danny Boyle (Ferrovipathes, Une vie moins ordinaire, La plage). Toute personne qui voudrait faire un film de «zombies», de nos jours, s’exposerait au risque de tomber dans le grotesque... ce que Boyle a réussi à éviter de main de maître.

De main de maître parce qu’il a savamment évité la plupart des clichés du genre, entre autres en basant la terreur et le trouble qu’inspire le film beaucoup plus sur la suggestion et la subtilité. Les scènes «gore» (mot très à la mode chez les amateurs de films «d’horreur») sont très rares, pour ne pas dire carrément inexistantes: on a voulu éviter le «festival de l’arrachage de membres», et c’est tant mieux.

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Ce n’est pas parce qu’on nous épargne les scènes de boucherie que le film en est moins terrifiant: au contraire. Dans n’importe quel autre film de mortvivants, le stress que nous ressentons est compensé par le grotesque et l’hilarité que nous inspirent la plupart des scènes d’horreur. Ce n’est heureusement pas le cas avec 28 jours plus tard; le film est terrifiant, au premier et au second degré.

Le film se déroule en trois parties distinctes. Dans la première, il y a la prise de conscience de Jim, le personnage principal, qui se réveille à l’hôpital, tout seul. Il sort de sa chambre: personne dans les corridors. Il descend dans la rue, personne, pas de bruit, pas de mouvement, une grande ville (Londres en l’occurrence) dénuée de toute vie humaine. Incompréhension, inquiétude. L’information commence alors à lui arriver par gouttes: Jim commence à trouver des coupures de journaux qui font état d’un virus qui aurait rapidement contaminé toute la région – et même beaucoup plus, mais on n’en connaît pas totalement l’ampleur. Puis, dans une église, il découvre une montagne de cadavre et se voit attaqué par un premier «être humain». Il sera sauvé par deux personnes noncontaminées et se verra expliquer beaucoup plus en détails la nature de la situation dans laquelle ils sont plongés. La deuxième partie est un périple à travers lequel

quatre personnes vont tenter, au Patrick Dallaire risque de leur vie, de rejoindre la source d’un message «d’espoir», une transmission radio enjoignant des survivants à rejoindre un groupe qui a réussi à s’organiser un semblant de vie au nord de Londres. La troisième partie est celle où ils devront composer avec une terreur bien pire – pour nous – que celle des simples morts-vivants: celle d’être confrontés aux vrais «êtres humains» qui sont à l’origine du message. La terreur au premier degré, c’est celle de constater à quel point le virus enlève la dignité à l’être humain. C’est celle d’utiliser le silence, le noir et blanc à l’occasion, le rythme pour nous manipuler, pour faire monter le stress: on sait qu’il va arriver quelque chose dans quelques instants. On ne sait toutefois pas quand, et on sait qu’on «va y passer»! La terreur au second degré, c’est de ne pas être capable de se faire une idée: lesquels sont les plus humains? Les zombies ou les humains? En effet, le film, lors de la troisième partie, vient nous embrouiller en nous montrant comment l’être humain pourrait agir s’il avait, d’une journée à l’autre, le pouvoir de faire ce qu’il veut. On peut y voir une espèce de «message antianarchique»: «Sans la loi et l’ordre, l’humain n’aurait plus de liberté». Cliché, certes, mais on nous le démontre d’une façon saisissante. Une vingtaine de personnes ne sont plus confrontées à l’autorité «de l’état» et peuvent se bâtir leur propre code: le viol est maintenant permis, sur la simple excuse qu’il contribuera à la «survie de l’espèce» (il est tout à fait évident qu’il ne s’agit que d’une excuse pour laisser libre cours aux bas instincts). Il s’agit en fait de nous démontrer jusqu’où l’être humain peut aller lorsqu’il a le pouvoir.

Revoir un printemps

IAM sort de sa torpeur Les gars de IAM (Shurik'n, Akhénaton, Freeman, Khéops, Kephren et Imhotep) ont vu filer cinq printemps avant de nous offrir leur dernière création, «Revoir un printemps», et l'attente en a évidemment Patrick Voyer valu le coup.

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vec leur précédant CD, «L'École du micro d'argent», IAM avait atteint des sommets de popularité et de qualité inégalés dans le monde du rap. La tâche était maintenant lourde pour ajuster le tir à la même hauteur. Il faut bien avouer qu'il y a des artistes pour qui le succès ne monte pas à la tête car c'est tout un exploit qu'a accompli ici IAM. C'est bien connu, les rappeurs marseillais n'ont pas leur pareil pour se transformer en caméléon et épier tout ce qui se déroule sur la planète. Politique, société, injustice, pauvreté, violence, sont des thèmes chers à IAM car ils forment l'essence même de la bidonzone qu'ils décrivent avec beaucoup d'amertume dans leurs textes. Fidèles à leurs habitudes, ils parlent aussi de famille (on se rappellera la pièce «Petit frère» jouée il y a six ans) car les gars se sont assagis et ont fait leur nid (la chanson-titre parle justement de leurs marmots). En cinq ans d'observation monastique, ruminant, assimilant et digérant l'actualité comme ils le pouvaient, les membres du groupe ont concocté des textes électriques qui glissent très bien sur la musique qui, à notre grande surprise, se hisse presque sinon à la même hauteur que «l'École du micro d'argent». Une douzaine d'instruments, dont un piano plutôt nerveux et une guitare en sourdine, ont été utilisés pour créer des rythmes endiablés («Mental de Viet-Kong») ou des mélodies sucrées comme «Lâches». Un album qui surprend donc par sa capacité à demeurer à la surface de l'eau et à éviter les pièges faciles. IAM innove avec «21/04», compterendu des élections françaises qui ont tant fait jaser l'an dernier, et ses «Armes de distraction massive» qui traitent des médias et des pauvres Américains tyranniques. Il est évident que IAM n'aurait pu passer sous silence ce qui s'est déroulé à New-York il y a deux ans... Mais ce n'est pas en écrivant sur des sujets chauds qu'IAM se forge cette réputation de maîtres du rap français; c'est avec une énergie et une forte maturité (chose rare dans l'industrie) qu'ils sont en mesure de nous livrer leurs messages et leurs rimes qui se gravent d'eux-mêmes dans notre tête. Cote Griffon: **** 1/2

C’est beaucoup plus horrifiant de constater que vers la fin du film, on voit plus d’humanité dans le regard des zombies que dans celui des êtres humains. Beaucoup plus horrifiant qu’on ressente plus de compassion pour les morts-vivants qui sont «étudiés» par le groupe que pour le groupe luimême lorsqu’ils se font éliminer un par un. Beaucoup plus horrifiant que pour les personnages principaux, les zombies deviennent d’une certaine façon des alliés pour se débarrasser des «êtres humains» devenus fous. Cote Griffon: **** 1/2 Réalisation habile, interprétations saisissantes, 28 jours plus tard a la qualité d’être à la fois un excellent divertissement et un film qui fait réfléchir.


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