À volonté les dimanches soirs
tous les jours (produits Labatt)
Activités de financement Collecte de fonds 797, boul Talbot, Chicoutimi
(418) 543-2662
N o 1 1 • 2 4 n ove m b re 2 0 0 3 • 1 6 p a g e s • 3 0 0 0 c o p i e s • g ra t u i t • j o u r n a l _ g r i f f o n n i e r @ u q a c . c a
• Spectacles, expositions et plus • Improvisation tous les mardis • Tournoi de Baby-foot le dimanche à 19h (ouvert à tous) • 3reg sonore et littéraire le mercredi à 19h • 2 pour 1 tous les soirs Ouvert tous les jours dès 20h 320, Racine Est, Chicoutimi
698-1331
Vols dans les Asso! Cotisation reportée page 3 Dossier éducation p. 6 et 7
MAGE-UQAC Ton milieu, tes etudes, ta place
U Q A C
Encore un nouveau
E
Vice-président aux affaires étudiantes
t oui! Encore un nouvel officier qui s’est joint à l’équipe exécutive du MAGE-UQAC. Il s’agit d’Olivier Biron, étudiant en géographie. Olivier s’est engagé pour la fin de mandat 2003-04 dans un poste aux tâches multiples et, vous vous en doutez bien, vitale pour la vie étudiante. Il est dorénavant la personne du bureau exécutif qui doit être constamment en relation avec les associations étudiantes, les clubs et bien entendu, les étudiants de l’UQAC. Ayant déjà montré ses diverses capacités à
cet effet il sait teinter son travail de ses multiples expériences antérieures. Olivier aura également sous son aile la vie socioculturelle en organisant les divers événements qui parsèment notre année, dont le Festival Étudiant. Mobilisateur et favorisant l’implication au maximum, Olivier créera d’ailleurs sous peu un comité de vie étudiante composé principalement des responsables des affaires socioculturelles des 29 associations modulaires du MAGE-UQAC.
Un retour s’impose
AG Spéciale du 18 novembre Que dire d’autre qu’enfin! Oui, enfin une assemblée générale dont le quorum est déjà présent dans la salle au dong de midi et dont les discussions sont vives!
L
es discussions portant sur l’ajustement de la cotisation et la relance de la campagne majeure de financement fûrent introduites par la viceprésidente aux affaires financières. La base de sa présentation, maintes fois répétée devant les diverses associations modulaires et instances du MAGEUQAC depuis deux semaines, fut appuyé par un document qui circulait depuis déjà quelques jours. Sa présentation met en contexte l’aspect historique de la cotisation au MAGE-UQAC, son utilisation, les états des résultats des dernières années, la budgétisation actuelle, les démarches de consolidation
entreprises depuis deux ans, diverses solutions possibles et quelques éléments de développement qu’emmènerait une révision de la cotisation. Fait à noter, ce document est toujours disponible au bureau du MAGE-UQAC. Des suites de la recommandation émanant des instances inférieures, l’Assemblée générale entérina les deux propositions, soit de former un comité pour revoir les solutions possibles pour contrer le déficit budgétaire anticipé pour 2003-04 ainsi que de reporter le vote sur la hausse de la cotisation à l’assemblée générale du printemps 2004.
FEUQ
Toujours une forte délégation U
2 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
ne délégation du MAGEUQAC pris encore une place importante au dernier congrès de la Fédération Étudiante Universitaire du Québec (FEUQ) lors du congrès des 15 et 16 novembre dernier à Sherbrooke. Éric Laberge, vice-président aux affaires institutionnelles, Martin Filion, vice-président aux cycles supérieurs et Olivier Biron, viceprésident aux affaires étudiantes participèrent activement aux discussions de notre fédération.
Les sujets traités touchèrent notamment la commission parlementaire sur le financement des universités à laquelle le MAGEUQAC présentera un mémoire avec la complicité des autres universités en région ainsi que les actions à entreprendre à la suite de la coupure unilatérale du prêt micro-ordinateur. L’Aide Financière aux Études fut également à l’ordre du jour par l’entreprise de
la position de la Fédération du Remboursement Proportionnel au Revenu. De plus, la question du transport en commun, des frais différenciés pour les étudiants étrangers, du travail hors campus toujours pour les étudiants étrangers ainsi que de la loi cadre pour circonscrire frais de scolarités et frais afférents ont été mis sur le tapis. Cette dernière question touche directement nos négociations avec l’UQAC en ce qui à trait à la relance de la campagne majeure de financement. Car la participation étudiante à la campagne ne sera pas relancée notamment sans l’obtention d’une assurance institutionnelle contre la mise en place de frais afférents. Le tristement célèbre exemple de l’université Laval qui a bafoué ses étudiants en leur imposant 180$ de frais supplémentaires en septembre 2002 nous est encore vif à l’esprit.
Votre université vous tient à cœur? Vous désirez participer à son maintien et son développement face à la «réingénierie» de l’État? Supportez l’exécutif dans ses travaux lors du comité sur la question des Université en région le 10 décembre, 18h au local H1-1030.
L
Calendrier des partys Novembre Lundi le 24 Mardi le 25 Mercredi le 26 Jeudi le 27
Informatique Association des étudiants en maîtrise en études et intervention régionale (AEMEIR) Sociologie Génie
Décembre Lundi le 1er Mardi le 2 Mercredi le 3 Jeudi le 4 Lundi le 8 Mardi le 9 Mercredi le 10 Jeudi le 11 Lundi le 15 Mardi le 16 Mercredi le 17 Jeudi le 18
Histoire Enseignement secondaire et collégial Regroupement des étudiants diplômés en sciences de la terre 2e et 3e cycles (RÉDIST) Activité physique, Enseignement secondaire et collégial Enseignement secondaire et collégial Arts Activité physique Enseignement préscolaire et primaire Association des étudiants du module des sciences administratives (AEMSA) Informatique Intervention sociale Association des étudiants du module des sciences administratives (AEMSA) (7 à minuit)
En bref Les mois d’octobre et novembre sont signes de la remise de la cotisation à vos associations modulaires. Encore cette session, c’est près de 34 000$ qui retourneront dans les poches des associations étudiantes pour assurer le dynamisme et la vitalité au mouvement étudiant à l’UQAC.
Affectation de la cotisation du MAGE-UQAC Fonds monétaire spécial
Remise aux associations modulaires Fonctionnement
Exclusivité ou choix d’un produit unique?
e présent extrait est pour ses grandes lignes une reprise du texte ayant passé le 8 septembre dernier dans le bulletin d’information du MAGE-UQAC, le Lismage et fait suite à une fausse perception qui fit encore surface lors de l’Assemblée générale. On entend constamment que nous avons accordé l'exclusivité à certains de nos fournisseurs. Saviezvous qu'il existe pourtant une différence dans le monde des affaires entre l'exclusivité et le choix d'un produit unique? La situation que nous vivons à l'UQAC tient davantage du choix d'un produit unique puisque nous en déterminons nous-même la distribution, c'est-à-dire que nous décidons des endroits où les produits en question seront disponibles. Cela permet
d'assurer un emploi à plusieurs étudiants puisqu'il nous revient de gérer ce réseau de distribution. De plus, nous n'avons pas de volume de ventes à atteindre pour obtenir une ristourne, ce qui nous enlève un aspect contraignant propre au contrat d’exclusivité. Bien que des sommes mirobolantes sont garanties à l’Université de Montréal et son association étudiante à la suite du contrat d’exclusivité, aucun ne reçoit un sous car le volume de vente minimum n’est pas atteint! Il est également à noter que nous pouvons fixer nous-mêmes le prix de vente de nos produits en plus de vous assurer que celui-ci soit le meilleur sur le marché. Ce dernier élément est très important, car dans d'autres universités, les étudiants n'ont pas un tel contrôle sur la vente des produits offerts.
U Q A C
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne
Satisfait
AG spéciale du MAGE-UQAC
La hausse est reportée L’assemblée générale spéciale du MAGE-UQAC de mardi dernier s’est soldée par l’adoption des deux recommandations présentées, soit la création d’un comité pour revoir les solutions possibles pour contrer le déficit budgété 2003-2004 ainsi que le report du vote sur la hausse de la cotisation à l’AG du printemps prochain. Patrick Voyer
L
e vote sur la première recommandation a donné un résultat de 62 pour et 45 contre alors que la deuxième a été beaucoup plus serrée (54-48). Ce dernier résultat s’explique par le fait que certaines associations modulaires ne souhaitaient aucune tergiversation ou discussion en ce qui à trait à la hausse de la cotisation. Des étudiants comme Benoît Rochefort (administration) sont venus plaider que le report de la décision allait retarder le processus alors que le problème devait commencer à se régler dès la prochaine session d’hiver 2004. D’autres ont trouvé cela aberrant, stipulant que les informations reçues par les étudiants étaient assez substantielles pour en venir à une entente. D’un autre côté, le représentant de l’Asso de sciences politiques au Conseil Central, Jacques Tremblay, a averti l’assemblée qu’accepter une hausse maintenant sans analyse de la part d’un comité au préalable était l’équivalent de faire un chèque en blanc au MAGEUQAC. Des personnes ont salué cette proposition, en ajoutant que les tâches du conseil exécutif seront ainsi allégées et que les affaires étudiantes ne pourront s’en porter que mieux. En reportant la hausse de la cotisation, les étudiants ont ainsi demandé des réponses, voire des garanties, concernant les argents qu’ils pourraient devoir verser.
La vice-présidente aux affaires financières du MAGE, Valérie Bouchard, a tenu à spécifier qu’il n’était pas interdit aux Asso de redistribuer leurs fonds à leurs membres l’année terminée. Elle a
Question de logique Un des points primordiaux, qui est en majeure partie responsable de la situation déficitaire du MAGE, a été soulevé par un étudiant en Génie. Celui-ci a fait réfléchir bien des gens en usant de simple logique: le salaire minimum augmente, le coût de la vie aussi alors il est normal que la cotisation, qui est restée la même depuis 1981, soit touchée également. Un autre étudiant est intervenu en ironisant qu’une possible hausse de 5$ était ridicule, compte tenu que ce montant représente deux bières de moins bues par les gens dans une session. Au lieu de prôner les chicanes intestines, il a plutôt suggéré à tous de se liguer contre les hausses gouvernementales des frais de scolarité, là
où l’enjeu est bien plus imposant. «On doit garder nos convictions et garder le MAGE en vie!», a-t-il scandé.
En bref Le président du Club GRH, Yves Plourde, a exprimé sa déception de voir que les chicanes internes minent l’image de l’université. Il s’est prononcé en faveur d’une unité et d’un appui inconditionnel envers le MAGE-UQAC. Patrick Gauthier, étudiant en Arts, a pointé la multinationale Sodexho qui dirige présentement la cafétéria. «On devrait prendre ça en main et mettre ça dehors et aller chercher des revenus avec la cafétéria», a-t-il lancé comme piste de solution. Marie-Ève Normand a avoué que l’information sur les réunions ou les assemblées, censées concerner l’entièreté des étudiants, ne circulait pas très bien...
I
l a constaté que c’était la plus grosse foule en deux ans et demi présente à une AG. Il faut dire qu’il est plus facile de garder les étudiants dans l’Auditorium que dans la salle Polyvalente! Il a confirmé que pour la présente année financière, le MAGE devrait encaisser une perte anticipée de 20 à 25 000$. De plus, 140 000$ de cotisations auront été redistribués aux étudiants de la manière suivante: 13% au fonds monétaire
spécial, 41% en remise aux Asso, 37% en salaires et 10% en enveloppes liées aux activités politiques. Finalement, Frédéric Simard a souligné l’intervention de son collègue Éric Laberge qui, alors qu’une soixantaine d’étudiants avaient quitté après que la première recommandation ait été adoptée et que l’on s’apprêtait à parler de la relance de la campagne majeure de financement, a lancé d’un air découragé: «Vous êtes prêts à payer 5$ pour la campagne de financement, mais vous protestez contre une cotisation augmentée de 5$ ?!» «Cela laisse à réfléchir», a tranché le président du MAGE-UQAC.
étudiants recherchés pour ce que vous recherchez ::
La qualité de la formation 97% des diplômés sont satisfaits des activités de formation.
:: Enfin, Marc-André Perrier a glissé que le monopole opéré par Coke à l’université était scandaleux, que Pepsi devrait aussi avoir sa place. Valérie Bouchard lui a répondu que c’était un choix administratif et que l’idée de monopole n’était pas quelque chose de prévu.
Patrick Voyer
La qualité de l’encadrement 96% des diplômés ont apprécié la disponibilité des professeurs.
::
La qualité du milieu scientifique Un environnement valorisant et stimulant.
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Le soutien financier très avantageux Programmes de bourses pour tous les étudiants.
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La qualité du diplôme 94% des diplômés affirment que l’
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a répondu à leurs attentes.
Les débouchés 96% des diplômés qui occupent un emploi en sont satisfaits.
Campagne de financement A
globale, la campagne a permis d’amasser 8,4 millions$ en cinq ans. Cet argent a été réinjecté dans des créneaux tels que la bibliothèque, les bourses étudiantes et les nouvelles technologies. Certaines personnes comme Jocelyn Boily (Informatique) ont affirmé être contre ce «don». Quant à elle, Élizabeth Michaud s’est dite embarrassée par l’absence du droit de refus. Elle a suggéré que la cotisation de 5$ ne soit pas inscrite sur la facture de ceux et celles qui ne désirent pas contribuer, question de respecter tout le monde.
: : : :
Environnement et gestion des ressources Technologies avancées Santé Sciences sociales Université du Québec
Institut national de la recherche scientifique
Téléphone: (418) 654-2500 | Sans frais: 1 877 326-5762
www.inrs.uquebec.ca
3
vant la levée de l’assemblée, il a été voté par les étudiants que la campagne de financement soit reconduite pour la session hiver 2004 selon les modalités actuelles et que cette question soit ramenée devant une assemblée générale lors de cette même session pour une relance à long terme. Le président du MAGE-UQAC, Frédéric Simard, a tenu à expliquer que cette campagne avait été un franc succès, depuis son instauration en 1998. L’UQAC avait demandé au mouvement étudiant d’amasser une cotisation à la hauteur de 300 000$, contrat amical qui fut achevé haut la main cet été. À l’échelle
L’ est une institution regroupant quatre centres de recherche, situés dans les régions de Québec et de Montréal. La seule université au Québec à offrir uniquement une formation de 2e et de 3e cycle dans les domaines suivants :
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 24 novembre 2003 •
Une corporation
souligné que les étudiants étaient la raison d’être du MAGE et que la corporation (et non une entreprise de gestion comme certains ont supposé) n’est pas là pour imposer sa loi. Qu’à cela ne tienne, certains étudiants se sont avancés pour se plaindre du manque de transparence du MAGE, surtout du côté de la nature des deux derniers déficits se chiffrant ensemble à plus de 100 000$. Ils auraient aimé plus d’informations pour essayer de trouver les incohérences dans les budgets. Valérie Bouchard a assuré que la situation allait progresser rapidement dans les prochains mois.
Le président du MAGE-UQAC, Frédéric Simard, s’est dit satisfait de la tournure qu’a prise l’AG spéciale, et a tenu à féliciter les quelques 130 étudiants qui se sont déplacés pour faire valoir leurs droits et opinions.
U Q A C
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne États financiers au 31 mai 2003
Déficit Le MAGE-UQAC sortira-t-il de cette sombre période économique? Malgré une année financière difficile, toutefois moins pire sur bien des points que les deux dernières, la corporation entend repartir sur une pente montante. Patrick Voyer
A
u milieu du mois d’octobre, la société de comptable agréés en nom collectif Mallette est venue déposer, par la voix du vérificateur Rémi Vachon, les états financiers compilés au 30 avril 2003. Le rapport de la firme comptable est fort détaillé et compte plus d'une vingtaine de pages. Voilà pourquoi le Griffonnier vous présente les grandes lignes de ces états financiers du MAGEUQAC. (Notez que ces chiffres tiennent compte du Fonds du patrimoine et du Fonds monétaire spécial prévu pour les demandes de subventions et qu'ils ne représentent pas nécessairement les montants nets pour chaque domaine). Du côté des revenus, les quatre instances chapeautées par le MAGE ont été globalement décortiquées de cette manière:
Asso (politique) Baruqac Cantine Reprographie Total
Avril 2003 222 472$ 290 398$ 693 338$ 89 591$ 1 295 799$
An dernier 266 255$ 295 442$ 680 678$ 96 669$ 1 339 044$
Pour le coût des marchandises: Baruqac 140 692$ Cantine 490 216$ Reprographie 10 799$
169 162$ 497 213$ 13 458$
Au chapitre des frais d'exploitation: Asso (politique) 282 282$ Baruqac 139 580$ Cantine 214 136$ Reprographie 80 668$ Total 716 676 $
295 010$ 155 291$ 179 491$ 90 453$ 720 245 $
Au 30 avril 2003, la dette de 62 584$ a été épongée de 8 619$ par les revenus spéciaux (spectacles ou expositions présentés à l'UQAC) pour atteindre un
manque à gagner de 53 965$, alors que l'an dernier, la dette de 61 034$ a été diminuée de 17 862$ pour se chiffrer à 43 172$. Les salaires et charges sociales ont augmenté (dû au nombre grandissant d’étudiants et de la demande) pour le Baruqac (hausse de 21 000$) et pour la Cantine (41 000$), alors qu'à la Reprographie une baisse de 4000$ a été cumulée. Enfin, le nombre d'étudiants et le montant des cotisations aux associations ont baissé quelque peu. En ce qui à trait au retour des argents aux associations, la situation est plutôt stable.
Budget 2003-2004 La vice-présidente aux affaires financières du MAGE, Valérie Bouchard, estime que le budget de cette année commence déjà à porter fruits, comme elle l'a répété en assemblée générale spéciale. «Nous voulons résorber le déficit pour que les associations cessent de s'empêtrer. On s'affaiblit trop alors on doit couper sur le budget, rétablir l'équilibre et avoir une gestion rigoureuse», explique-t-elle. Le nouvel exécutif du MAGE s'emploie donc avec dynamisme à relever la structure qui, depuis quelques années, croulait sous le poids de mauvaises décisions prises par le passé (de nouveaux salaires octroyés sans analyse au préalable, par exemple). Valérie Bouchard espère donc que le MAGE continuera son expansion en s'alliant avec des fournisseurs et des gens de qualité qui bosseront sur une base permanente. «Mais on peut rêver grand avec de bons gestionnaires permanents et créer une base solide qui nous permettra de continuer pour un bon bout, offrir des services adéquats et compétitifs, innover, développer», conclut-elle en soulignant que le projet d'embauche d'un directeur administratif à temps-plein est toujours sur la table.
4 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
La Coop ferme les livres avec confiance
Le déficit de l’exercice 2003 de la Coop se chiffre à 44 682$ (82 416$ en 2002) et le chiffre d’affaires à 1 916 200$(1 980 000 en 2002), mais la nouvelle directrice générale de la Coop, Diane Dufour, commence d’hors et déjà à sentir que le vent change de côté.
vec une dette à court terme de 376 749$, comparativement à 413 371$ pour 2002, la Coop emprunte dorénavant le chemin des «économies effectuées par des choix intelligents». Quant au chiffre d’affaires qui a diminué, cela est explicable par l’annulation gouvernementale du programme de prêts pour l’achat d’un micro-ordinateur. Le vent a certes changé de cap car les décisions superflues qui étaient prises ne se reproduiront plus. Des postes ont été coupés (superviseur des ventes et adjoint à la
Patrick Voyer
direction) dans le but de rendre la Coop plus rentable. Seulement en octobre, 15 800$ en salaires ont été versés aux employés alors qu’en 2002, ce montant était de 36 000$! Aussi, dans le «rush» de début de session, huit employés sont nécessaires alors que lorsque la vague tombe, un seul est sur le plancher. «Il y a beaucoup de manipulation et de gestion à faire et nous devons avoir un minimum de gens sur une base régulière qui connaissent leur travail. Il faut que ça soit bien géré et cela même si nous n’avons pas un gros
LES QUESTIONS RELIÉES À LA PERSONNALITÉ Qualités personnelles et sociales • Parlez-moi de vous? Comment vous décririez-vous?
États financiers 2003
A
L’entrevue de sélection est une étape importante puisqu’elle vous offre l’opportunité de convaincre l’employeur de vous embaucher. Elle est l’occasion privilégiée de mettre en évidence vos compétences et vos qualités personnelles en lien avec le poste offert. Votre responsabilité est de prouver à l’employeur par des exemples concrets, l’utilité que vous pourrez avoir au sein de son entreprise ainsi que votre intérêt et votre motivation à occuper le poste. Donc, voici une cinquantaine de questions d’entrevues qui peuvent vous donner des pistes de réflexion afin de prouver que vous êtes le candidat idéal auprès de votre futur employeur.
chiffre d’affaires», admet Diane Dufour. En ce qui à trait au conseil d’administration, au moment de mettre sous presse, il restait deux postes à combler, soit un poste de non-membre et un poste étudiant. Finalement, contre toute attente, le directeur des services aux étudiants, Renault Thériault est de retour pour un troisième mandat; il remplacera André Dorion, le nouveau vice-recteur de l’UQAC nommé la semaine dernière.
• Quels sont vos points forts et vos points faibles? • Quel aspect de votre personnalité pourriez-vous améliorer? Comment?
Ambitions, motivations et leadership • Êtes-vous quelqu’un qui a de l’influence dans votre travail? Avez-vous des exemples concrets? • Quel est le poste auquel vous souhaiteriez accéder dans 5 ans? Comment y parviendrez-vous? • Souhaitez-vous élargir vos connaissances et vos possibilités?
Réalisations personnelles • Y a-t-il des réalisations qui vous ont valu des félicitations de la part de votre employeur? • Qu’avez-vous accompli qui vous rend fier? Expliquez?
Loisirs et passe-temps • Quels sont vos loisirs préférés? • Pratiquez-vous des sports d’équipe? Lesquels? • Comment les activités que vous pratiquez ont-elles contribué à votre développement personnel?
LES QUESTIONS RELIÉES À LA FORMATION ACADÉMIQUE Formation scolaire • Parlez-moi de votre formation scolaire? Pourquoi avez-vous choisi cette spécialité? • Comment votre formation vous a-t-elle donné les connaissances requises pour le poste? • Vous êtes-vous déjà impliqué dans des activités parascolaires? Lesquelles?
LES QUESTIONS RELIÉES À L’EXPÉRIENCE DE TRAVAIL Compétences et expériences de travail • Parlez-moi de vos compétences et de vos expériences reliées au poste offert? • Quelles qualifications professionnelles détenez-vous pour occuper cet emploi? • Avez-vous bénéficié d’un stage en entreprise? En quoi consistait-il? Qu’y avez-vous appris? • Comment vos stages ou expériences vous ont-ils préparé pour le poste offert? • Pourquoi devrions nous vous engager plutôt qu’un autre?
Implications sociales • Avez-vous déjà fait du bénévolat? • Quelle est votre motivation à vous impliquer socialement? • Qu’est-ce que vos implications bénévoles vous ont apporté au niveau personnel et professionnel?
LES QUESTIONS RELIÉES À L’ENTREPRISE Connaissances de l’entreprise • Pouvez-vous me parler brièvement de l’entreprise? • Pourquoi vous êtes-vous porté candidat pour le poste que nous offrons? • Quel type de travail recherchez-vous? Qu’attendez-vous d’un emploi?
L’entreprise et le poste offert • Qu’avez-vous à offrir à notre entreprise sur le plan personnel et professionnel? • Décrivez le candidat idéal pour ce poste? Jean-François Fleury, Club GRH UQAC, clubgrh@hotmail.com
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Barrez vos Un succès portes!
U Q A C
En bref
Vols en série
Le local de L'Association des étudiants en administration (AEMSA), celui de l’Asso d’Informatique et celui d’AssoArt ont été les cibles de voleurs, et ce en moins de dix jours. Patrick Voyer
L
es trois derniers événements en lice sont survenus dans la soirée de samedi le 15 novembre , sur l’heure du dîner le lundi 17 et en après-midi le 20, alors qu'une centaine de dollars ont été dérobés dans les caisses se trouvant dans le «coal à bière» des trois Asso. Pour le premier, une visite guidée avait été organisée le samedi après-midi et le local a été malencontreusement laissé ouvert, sans surveillance. Ce n'est que le lendemain matin que le vol a été signalé et que la sécurité a pris les choses en main. Au sujet du deuxième vol, selon des membres interrogés en Informatique, tout allait bien en avant-midi. Le forfait aurait été perpétré en après-midi à partir de 13h. Tout ce qu'on sait, c'est qu'un simple cadenas ne décourage désormais plus quelqu'un qui a la ferme volonté de s'accaparer du bien d'autrui et qu'une paire de ciseaux peut causer bien plus de dommages qu'il n'y paraît! En effet, les voleurs emploient souvent (et brisent) une paire de ciseaux se trouvant dans le local pour forcer la clanche du «coal».
Une p'tite vite
Les 4 et 5 décembre 2003, les étudiants du baccalauréat en plein air et tourisme d’aventure vous invitent à venir assister aux présentations d’expéditions et de projets qu’ils ont réalisés. Les présentations auront lieu à 13h et à 17h, jeudi à l'Auditorium de l'UQAC (P0-5000) et vendredi au local H1-1050. Venez découvrir le monde du plein air et de l’aventure!
Avis Compte tenu que votre participation concernant notre appel aux commentaires sur l’éducation a été des plus absentes, nous avons décidé de prendre les choses en main, comme nous savons si bien le faire! ••• Compte tenu que l’étudiant A++ est décédé des suites d’un surmenage dû à ses travaux scolaires, il n’est pas de retour. Espérons que vous avez aimé le seul épisode!
Quoi faire? Le ton commence à monter dans les Asso: on est tannés de se faire «défoncer». La solution ultime pour éviter que des incidents de la sorte ne surviennent à nouveau serait d'installer des caméras dans tous les locaux. Mais là, adieu l'intimité! Alors, devant cette situation, M. Chatigny suggère aux Asso de barrer leurs portes quand personne n'y est car, et c'est prouvé, 100% des vols à l'UQAC ont lieu dans des salles où les portes sont ouvertes. Il est vrai que certaines caméras sont vétustes et le responsable de la sécurité affirme qu’il y a présentement substitution de ces vieux écrans. Cependant, avec déjà plus de 100 caméras sur tout le campus, M. Chatigny estime qu’il ne peut en installer d’autres; il va commencer par bien s’occuper de celles déjà en place. Bien souvent, ces crimes peuvent être qualifiés de «p'tites vites» car, le temps de se retourner, et votre porte-feuille ou votre caisse s'envole. L'an dernier, il n'a fallu que quatre minutes à des voleurs pour subtiliser des projecteurs d'une valeur de 5000$ à la sécurité. Encore là, les portes étaient grandes ouvertes. Une autre fois, un professeur est sorti trois minutes et trente secondes pour aller faire des photocopies et, lorsqu'il est revenu, le voleur avait frappé. Tout cela pour dire que le gros bon sens intervient une fois de plus dans ce cas-ci: une porte barrée évite bien des troubles. Réjean Chatigny croit que la mentalité des individus à l’UQAC est moins pire que dans les autres universités. Les membres des Asso victimes de vol commencent désormais à douter de cette réalité.
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Le responsable de la sécurité à l'UQAC, Réjean Chatigny, a visionné la bande de la caméra de sécurité du couloir des locaux d'Asso la semaine dernière, concernant l’avant-dernier vol dans le local d’Info. M. Chatigny n’accuse personne, il n’a même pas de suspect. Toutefois, un jeune homme aux cheveux courts foncés et une jeune femme aux cheveux châtains longs auraient pénétré dans le local d’Asso Info à 13h11 pour en ressortir une minute plus tard. Le dossier a été relégué à la Sûreté municipale de Saguenay pour investigations mais les recherches se poursuivent à l’interne. C’est pourquoi, il demande à toute personne susceptible de savoir
Forfaits en plein air
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 24 novembre 2003 •
«Des vols, il y en aura toujours et ce n'est pas juste dans notre Asso qu'il s'en passe», semblaient dire les étudiants découragés par les événements «en série». Qui sait ce qui pousse des gens à risquer leur réputation, voire bien plus, pour une poignée de billets...
quelque chose de bien vouloir le communiquer aux autorités. D'après lui, même si une personne entre dans le local, il est difficile de prouver qu'elle a bien fait le coup. Au mieux, des accusations d'entrée par effraction peuvent être déposées contre la personne. M. Chatigny soutient que la peine encourue pour cet acte est supérieure à celle entraînée par un vol.
La Journée de l’emploi du 29 octobre dernier a été un franc succès. Plus de 3000 personnes sont venues mettre toutes les chances de leur côté en cherchant un emploi ou en demandant de l’information aux entreprises sur place. Les deux organisatrices, Marilyn et Vicky Bouchard, ont travaillé d’arrache-pied pour que la 25e édition de cette journée soit possible étaient certes fatiguéee, mais semblaient très enthousiastes. Ce lot de responsabilités et cette expérience de travail inoubliable leur en auront fait voir de toutes les couleurs!
U Q A C
Dossier universites De la légitimité aux besoins Un prof parle Les universités en région
Une institution telle que l'université, bien qu'on ne parvienne que difficilement à en saisir pleinement le rôle et les retombées qu'elle procure à sa région d'appartenance, présente un certain consensus relativement à la nécessité de son maintien.
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L'université au service de la région
Au sujet de l'avenir des universités en région, j'ai interviewé un professeur, qui a malheureusement voulu garder l'anonymat. Je rapporte ici ses propos tels quels.
ien que le plus inculte des périphériques et des régions plus tel traitement profanes n'y voie encore à notre éloignées. Or, que ce soit pour fré- et les régions Martin Filion époque, qu'une usine à cerveaux quenter une université en région qui sont de'entrée de jeu, le grand problème pour Dominic Locas instruits, le simple initié reconnaît ou dans un grand centre, cette cli- meurées très dépendantes du l'avenir de l'UQAC, c'est l'exode des jeunes. Exode volontiers dans cet outil d'une entèle externe doit tout de même soutien étatique l'apprécient permanent surtout; l'histoire du jeune diplômé décrochant un emploi société qui progresse, bien plus s'exiler de son lieu de résidence. grandement. On propose donc à Montréal et s'y fixant définitivement.» qu'un haut lieu du savoir. On ne Et tant qu'à s'exiler, mieux vaut pour chaque dollar recueilli lors s'y limite pas qu'à la simple dis- que ce soit pour une institution de la campagne majeure de finan- Pourquoi cela? «La région est endormie par cinq endormeurs: le tribution du savoir; on le cons- d'envergure, qui offre plus de cours cement et relativement aux uni- C.R.D.C., le C.L.D., les médias, l'UQAC et ses dépendants, et enfin le truit, on le met à l'épreuve, on le et de programmes. D'ailleurs, la versités en région, que l'État verse cadre politique. Comment ceux-ci maintiennent-ils la léthargie? dissèque, on le reformule, on l'uti- poursuite des études constitue également un dollar à concur- Primo, ils attaquent les jeunes, disant qu'ils n'aiment pas la région, lise et plus encore. Le champ d'ac- pour 49,8% des jeunes qui migrent rence d'un million$. qu'il y a de l'emploi, mais qu'ils ne veulent pas vraiment travailler. tion de l'université ne se limite pas d'une région vers une autre, le Secundo, ils présentent leur vision de ce qu'est le bonheur (surtout qu'aux murs de ses Cette mesure ne peut dans le cas des médias), veulent imposer leurs valeurs bourgeoises à la Un soutien financier plus important pour suffire à régler le pro- sauce droitiste avec son culte envahissant de l'argent et leur culture pavillons. L'université rayonne et contribue les universités en région favoriserait cette blème des universités nivelée par le bas à l'ensemble de la population, laquelle y est significativement aux en région. Toutefois, étonnamment passive. Tertio, ils font peur aux jeunes avec la diversité tant recherchée et par le faitdeux conditions qui en plus d'alléger le mondialisation et les entreprises super géantes comme Wal-Mart, sans même, contribuerait à freiner l'exode tant fardeau financier qui oublier la concurrence des Chinois dans le secteur de l'aluminium.», selon Maillat, prévalent dans les milieux pèse sur ces institu- allègue-t-il. des jeunes que des cerveaux. potentiellement innotions, elle constitue vateurs; soit l'apprentissage et premier motif de migration. une avancée significative dans la Le professeur poursuit avec les instances en place ici à l'UQAC et l'interaction. D'ailleurs, les uni- Selon la même source, cette reconnaissance du statut parti- n'hésite pas à parler de favoritisme, de gens mis à des postes clés sans versités jouent un rôle majeur de proportion s'établit à 26,3% des culier des universités en région et regard de leurs qualifications réelles. Selon lui, une solution: cohésion au sein de la collectivité. jeunes qui migrent à l'intérieur de la problématique inhérente à régionaliser l'université afin qu'elle serve mieux les intérêts de la d'une même région. Les pro- ces dernières. Peut-être permet- collectivité. Émettre des idées novatrices et avoir le courage d'aller à la Si le développement des grands chaines années seront marquées tra-t-elle d'interrompre le cercle vérité fait partie du processus démocratique, lequel ne saurait centres profite de manière signifi- par une diminution de l'effectif vicieux de la dévitalisation et vraiment être sans une pleine liberté de presse. Et s'il est un endroit où cative à la contribution des uni- étudiant et le Saguenay–Lac- d'initier le cercle vertueux du la démocratie doit s'exercer et être préservée, c'est bien là où l'on forme nos futurs décideurs: à l'université! versités, les régions en profitent Saint-Jean fera partie des régions développement. davantage. En tant que haut lieu les plus touchées. Un soutien du savoir, l'université produit financier plus important pour les l'une des rares richesses dont la universités en région favoriserait matière première ne pose aucune cette diversité tant recherchée et contrainte limitative, tel qu'on en par le fait même, contribuerait à trouve pour les richesses natu- freiner l'exode tant des jeunes que relles par exemple. Tel qu'on en des cerveaux. D'ailleurs, le mainRetournez un peu dans votre enfance. Au temps où vous étiez sur les fait mention abondamment dans tien des jeunes en région fut l'un la littérature portant sur les théo- des objectifs ayant abouti à la bancs de la petite école. Étiez-vous découragés de sa platitude, du nomries de la croissance, la connais- création des universités régionales. bre de fois où vous dormiez ou encore de l’impertinence des matières? sance en tant qu'ingrédient du progrès, peut être générée de Il devient, en ce sens, fondé d'exii seulement les enseignants nous avaient permis utiliser une seule envergure pour manière illimitée. En comparai- ger de la part de l'État, un traiteson aux régions centres, les ré- ment discriminatoire et favorable de faire ce qu’on voulait! Attachez vos bobettes avec davantage de précision, mais gions ressources doivent prendre aux universités en région. L'une des bretelles parce que... cette école existe (avec une laquelle choisir? Les enfants ont Simon Gagné des précautions particulières afin des mesures proposées par le rec- petite nuance). En Belgique, l’école du Docteur Ovide reproduit leur envergure en band'éviter que leur économie n'en torat de l'UQAC lors d'une ren- Decroly fonctionne avec une pédagogie globalisante, delettes, les ont placées en ordre croissant et ont décidemeure principalement qu'une contre récente avec les officiers donc inverse à la nôtre. Les enfants abordent les dé de prendre celle du milieu. C’est alors que l’enseide production primaire. De l'ex- du MAGE, consiste en l'augmen- tâches ou apprentissages de façon entière comme on gnant leur a donné le nom de ce concept: la médiane. térieur, on verra volontiers ces tation de la contribution de l'État les rencontre dans la vie. Les concepts se précisent Cette réponse a suffi aux enfants même si la médiane ne constitue pas une unité de mesure standard. Un régions comme de simples pour- par l'entremise de la campagne ensuite, et ce, au fil des observations des enfants. jour, ils sentiront le besoin d’avoir cette unité et voyeurs de ressources. Ces régions majeure de financement. Actueldoivent assumer leur développe- lement, pour chaque dollar re- Pour savoir lire, par exemple, ils apprennent des l’enseignant veillera à combler ce besoin. ment et l'université est en ce sens, cueilli lors de cette campagne, le textes complets par cœur pour aller jusqu’à la lettre. appelée à jouer un rôle majeur. gouvernement ajoute 25 cents. Également dans cette optique, les enseignants cons- Vous avez certainement remarqué qu’il en est autreCette contribution de l'État cons- truisent les activités le plus souvent possible par ment dans nos écoles. L’enseignant québécois monAu delà du discours sur la légiti- titue pour les universités des rapport à une situation vécue par la classe, un ques- trera effectivement une notion théorique, la médiane mité évidente des universités en grands centres, un apport peu si- tionnement ou un intérêt évoqué par les enfants. Le par exemple, pour ensuite l’appliquer dans des situarégion, il demeure que ces insti- gnificatif. Il en est toutefois tout problème ou sujet lancé sera traité dans son entier et tions souvent suggérées supposément signifiantes tutions présentent des besoins autrement pour les universités en suivra les observations des élèves. Un matin, par pour les enfants. Ce n’est pourtant pas ainsi que davantage criants que celles qu'on région. Le gouvernement appli- exemple, les enfants ont été dérangés par le bruit de l’apprentissage est organisé dans la vie. Je veux dire trouve dans les grands centres. que déjà, relativement à plusieurs pelles mécaniques venant de la rue voisine. Ils se sont que nous apprenons des concepts pour répondre à Souvent, la présence d'une masse champs d'intervention, un trai- dépêchés sur les lieux pour constater qu’on réparait un besoin, un problème. Pour avoir mon hochet, je critique proximale ne pouvant tement discriminatoire et favora- la rue. Ils se sont ensuite demandé combien mesu- dois apprendre. Pour acheter des bonbons, je dois suffire à maintenir une certaine ble pour les régions. Les grands raient les réparations. Les jeunes ont proposé de savoir compter. En résumé, j’apprends pour mieux diversité de cours et de program- centres qui parviennent de plus calculer en largeur d’enfant, main dans la main. La vivre. La nuance à apporter est seulement que la vie mes, on doit compter sur une en plus à se passer de l'aide de classe a toutefois constaté que l’envergure de chaque dans cette école demeure un cadre scolaire et elle clientèle provenant des localités l'État tolèrent généralement un enfant était différente. Les jeunes voulaient alors n’est pas un terrain de jeux!
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6 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Vive Charlemagne?
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U Q A C
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne
Entrevue
Mode de vie étudiant
Pour l'alpinisme et une bonne cause Le mythe de la performance... Ils partiront pour l'Afrique Il faut bien admettre que notre projet d’études est, dans une certaine mesure, d’une importance capitale lorsque l’on entretient le désir de se construire un avenir qui «colle» à notre personnalité. Ainsi, de manière à mettre toutes les chances de notre côté, il apparaît des plus raisonnable de mobiliser toutes nos ressources afin d’obtenir des relevés de notes qui flirtent avec le haut de l’échelle alphabétique... mais à quel prix!
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n admettant que la performance puisse susciter quelconque satisfactions personnelles (lorsqu’il nous est possible de cadrer dans ses normes), il n’en reste pas moins qu’elle porte en son sein quelques côtés «pervers». Notamment, celle-ci pousse la personne à se centrer sur un unique versant de son existence au cours d’une période donnée. Ainsi, un étudiant qui, chargé de l’espoir d’obtenir un meilleur poste au terme de ses études, consacrera toute son énergie à son rendement académique. Certes, grâce à son travail acharné, celui-ci atteindra le seuil de performance qu’il s’était fixé au départ. Tant mieux si cela n’a pas affecté sa
seul indicateur de réussite parmi tant d’autres. Peut-être que le sentiment de «se couKarl St-Gelais cher moins niaiseux» est-il, en certaines circonstances, plus adéquat? Certes, celui-ci est plus abstrait, car il ne s’évalue pas de manière quantitative à la façon d’une note. Toutefois, devons-nous croire que «concret» est toujours synonyme de «réaliste»? Bref, la sensation d’avoir appris colle probablement mieux à la vie réelle qu’un bout de papier couleur verdâtre. D’autre part, si vous
Un bulletin scolaire n’évalue en aucun cas le «savoir être» indispensable à l’exercice de toute profession.
Dans ces conditions, est-il possible d’atteindre un haut degré de performances académiques sans en arriver à un net déséquilibre dans la gestion des facettes mentionnées précédemment? Qu’adviendra-t-il de la personne qui, de manière à maintenir un certain équilibre de vie, devra trancher dans l’énergie consacrée à ses études et ainsi se placer en position d’incapacité d’atteindre des normes de performance? Inversement, que se produira-t-il chez la personne qui néglige non pas ses études, mais les autres aspects de son existence?
Par ailleurs, loin de moi l’idée de vanter les joies de la procrastination chronique. Il est impératif d’aborder son projet d’études le plus consciencieusement possible. D’ailleurs, un étudiant consciencieux fera probablement la distinction entre «priorité numéro un aux études» et «priorité absolue aux études». Pour terminer, j’aimerais m’adresser aux étudiants dont les conditions de vie ne sont pas idéales pour étudier (parents, travailleurs et les autres). Ne vous laissez pas abattre par de faux échecs (un C+ faute d’un A-) et des comparaisons stériles avec d’autres étudiants. Offrons-nous le luxe d’éviter les barèmes d’évaluation imposés par la société en adoptant de bonne foi une philosophie nous permettant de prendre du recul face aux relevés de notes.
C'est avec un solide partenariat avec ces jeunes que les quatre aventuriers ont décidé de se lancer dans ce projet. Mais comment les faire embarquer dans quelque chose qu'ils n'auront même pas la chance de voir? Ah, à cette affirmation Éric Turcotte répond que les jeunes seront bel et bien présents... de manière plutôt indirecte! Depuis septembre, date à laquelle le partenariat a commencé, cela fait plusieurs fois que les quatre amis font l'aller-retour Chicoutimi-Montréal pour parler de leur passion et de leur périple à leurs nouveaux protégés. Éric Turcotte soutient que d'ici le départ, ils y retourneront au moins trois fois, question de leur laisser plein de belles images en tête en attendant leur retour.
Turcotte, Audrey Morneau, Yannick Lecompte et Marc Durepos arriveront en Tanzanie le 15 décembre. Après s'être reposé et avoir pris quelques jours de bon temps avant l'aridité de l'épreuve, l'ombre du Mont Méru (4566m) se dessinera à l'agenda du quatuor. Il faut dire qu'un aventurier «moderne» qui se respecte saisit l'occasion qu'il a avec Internet pour se documenter sur les endroits qu'il ira visiter. Éric Turcotte n'est pas le topographe spécialiste du groupe, mais il assure qu'ils ne se lanceront pas à l'aveuglette dans ces montées vertigineuses. Le Mont Méru se voudra un genre de «pratique»
Marc Durepos, Audrey Morneau, Yannick Lecompte et Éric Turcotte sont prêts pour l’aventure.
«Tout le monde peut réaliser ses rêves et atteindre son sommet!», lance alors Éric Turcotte avec un beau grand sourire. Cette métaphore, si bien employée, explique bien le cheminement que lui et ses copains ont fait depuis leur rencontre à SteJustine. Même si eux, munis de leur équipement et de leur force physique, peuvent surmonter des obstacles rocheux et braver les tempêtes en altitude, il n'en demeure pas moins que même dans l'obligation de demeurer à l'hôpital, les enfants possèdent une force qui insuffle une dose substantielle de courage à quiconque. Lorsqu'il aborde le sujet du jeune enfant décédé depuis peu, Éric Turcotte montre bien par ses sentiments jusqu'où il sera capable de grimper pour mener à bien son objectif. D'ailleurs, le mois dernier, le «Grimpothon» organisé au Pavillon sportif a permis aux quatre «Cliffhanger» de démontrer leur habileté devant quelques personnes en effectuant 393 longueurs de 9h à 21h, soit la hauteur approximative du Mont Kilimandjaro, un des trois pics qu'ils attaqueront en Afrique. Sans nul doute, les 32 000$ nécessaires au voyage seront amassés facilement d'ici le 13 décembre!
L'itinéraire Garnis de leur sac à dos, de leurs souliers à crampons, de leurs harnais, mousquetons, casques, cordes et de leurs poinceurs, Éric
car on peut le gravir à pied sans difficulté. De plus, il ne peut être traversé d'un versant à l'autre comme le Mont Kilimandjaro (5895m), le suivant sur la liste et non le moindre, qu'ils escaladeront après avoir fait un petit safari. De par sa hauteur, la plus haute de l'Afrique, le Kilimandjaro est un véritable chef-d'œuvre écologique et physiologique avec ses neiges éternelles et son climat changeant. Ces deux premières étapes ne sont toutefois pas les plus ardues selon Éric Turcotte. Ce qui risque d'être plus «rock & roll» pour le quatuor sera l'ascension de la troisième montagne, la cerise sur le sundae: le Mont Kenya. Ce sommet de 5199m est, semble-t-il, plus escarpé et ses multiples faces offrent une aire de jeu emballante pour les mordus d'alpinisme. «Pendant 9 jours, nous nous amuserons à essayer plein de trucs. Là ce sera vraiment de l'escalade, c'est plus technique», ajoute-t-il en spécifiant que ce n'est pas tout le monde qui ose braver le Kenya. Éric Turcotte et ses copains prendront aussi nombre de clichés des magnifiques paysages qui s'étaleront devant leurs yeux. Ce seront certes d'impérissables souvenirs de voyage, mais aussi de beaux cadeaux à ramener aux quatre enfants de Ste-Justine qui auront attendu leurs héros pendant plus de 36 jours, le regard teinté d'espoir et la tête emplie de belles belles images...
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Par ailleurs, pour tous ceux qui éprouvent de la difficulté quant à l’atteinte de ces «standards», nous devons garder à l’esprit que les résultats scolaires ne sont qu’un
observez votre entourage, vous trouverez de multiples exemples de «péteux de scores» qui finalement, ne sont pas si compétents dans leur métier car un bulletin scolaire n’évalue en aucun cas le «savoir être» indispensable à l’exercice de toute profession.
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es aventuriers s'envoleront pour l'Afrique le 13 décembre pour gravir et escalader les plus hauts sommets du continent noir. Ils le feront pour l'amour des sensations fortes, mais ils le feront aussi pour quatre jeunes enfants (un est décédé dernièrement) de l'Hôpital Ste-Justine de Montréal qui sont en attente d'une greffe de moelle osseuse.
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 24 novembre 2003 •
santé physique, mentale et sociale. Toutefois, d’autres étudiants ont (par choix ou par obligation) à prendre en compte un plus grand nombre d’aspects simultanément, à savoir: la vie familiale, la vie de couple, la vie sociale, les loisirs personnels, le travail ainsi que tous les autres qui ne me viennent pas à l’esprit.
Le prix «coup de cœur» du mois de novembre revient sans contredit à Éric Turcotte, Audrey Morneau, Marc Durepos et Yannick Lecompte (le seul à ne pas étudier à l'UQAC), quatre amis au milieu de la vingtaine qui partagent la passion de l'alpinisme et du grand air. Patrick Voyer
La lante r ne de l’inte r ne Expérience unique
Notre stage à Clermont-Ferrand Comme pour plusieurs formations universitaires, le module d'adaptation scolaire et sociale offre aux étudiants la possibilité d'effectuer un stage à l'extérieur afin d'augmenter leurs connaissances et leurs expériences dans cette formation.
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Le Griffonnier 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1
a France étant un endroit privilégié Nous avons dû rester à Paris une journée et avant d'être pour ce faire, nous nous sommes rendues à demie de plus que prévu. Arrivées à accepté au Clermont-Ferrand avec l'appui de l'OFQJ Clermont-Ferrand, on nous annonce que perfectionJanie Brassard et Catherine Bergeron (Office franco-québécoise à la jeunesse). les enseignants sont en grève, qu'ils vont nement (être L'inscription au programme était de 350$, réviser notre horaire d'activités, qui s'étalait allé dans le milieu). En France, les enseiincluant le billet d'avion, une nuit à Paris et sur deux semaines, étant donné que nous gnants sont perçus comme des gens imporune partie du transport pour se rendre à avions des visites d'école de prévues. tants et ils sont appelés «maître», au Clermont-Ferrand. Nous étions donc quatre primaire du moins. Nous avons visité étudiantes soit Mélanie Murray, Julie Boily, Cependant, les gens de Clermont-Ferrand différentes écoles. Celle qui nous a le plus Janie Brassard et Catherine Bergeron, ainsi ont eu tôt fait de nous rassurer en nous marquées est l'école pour les élèves nonque Lyne Simard (chargée de cours au accueillant de façon chaleureuse et cour- voyants. C'était impressionnant de voir à module d'adaptation scolaire) quel point les éducateurs et à quitter le Québec pour un enseignants étaient engagés et En France, les enseignants sont perçus comme des minimum de 15 jours. équipés à créer du matériel gens importants et ils sont appelés «maître»... adapté pour les élèves. Toutes Notre vol atterrissait à Paris, les visites nous ont été des plus Ville Lumière, et nous avons dû y passer la toise. Plusieurs activités pédagogiques et profitables et l'accueil dans chacune des nuit à cause d’une grève du transport. Notre sociales nous ont été proposées ainsi que de écoles a été énormément chaleureux et perception dans l'ensemble fût plutôt déso- très bons repas et la camaraderie s'est vite apprécié. lante: Les Parisiens sont des gens pressés, installée entre nous. En effet ils nous ont peu commodes et encore moins chaleureux. rapidement proposé des alternatives à notre Une fois le stage terminé, nous avons profité Paris, comme ville d'accueil, est magnifique projet initial. Nous avons eu l'immense plai- du fait d'être en France pour vivre plus à par son décor, son histoire, mais il était sir de participer à des conférences sur la rela- fond un projet sur la culture française. difficile de s'y sentir bien puisque la grève tion pédagogique, la conscience cognitive et Somme toute, ce stage a été extrêmement transformait énormément le rythme de vie phonologique, le système d'assistance péda- enrichissant au niveau de la vision pédaet le bien-être de l'ensemble de la population. gogique à domicile et bien d'autres choses. gogique et sociale que nous avions de notre pays hôte. Nous en sommes sorties enriLa grève, parlons-en de la grève. De Paris à Nous avons également appris que la forma- chies au point de notre formation pratique Clermont, elle nous a suivi tout au long de tion en adaptation scolaire fait partie d'un et culturelle. Nous avons vécu des moments notre séjour. À Paris, c'était une grève géné- programme de formation spéciale en cours drôles, enrichissants, épuisants, charmants... rale, donc pas de transport en commun, pas d'emploi, les enseignants doivent obligatoi- Aucune de nous ne regrette l'expérience et de musée, peu de commerces ouverts, etc. rement avoir pratiqué en classe régulière nous le souhaitons à tous!
Local P0-5110, Casier #25 Téléphone: (418) 545-5011 poste 2011 Télécopieur: (418) 545-3009 Courriel: journal_griffonnier@uqac.ca
Agente de développement: Biancajulie Bourbonnais Rédacteur en chef:
Patrick Voyer
Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux Conception de la une:
Anne-Édith Rioux
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Biancajulie Bourbonnais Anne-Édith Rioux
Correction:
Biancajulie Bourbonnais Anne-Édith Rioux Patrick Voyer
Photgraphie:
Anne-Édith Rioux Patrick Voyer
Collaborateurs: Olivier Biron Agnès Brunel Catherine Bergeron Janie Brassard Patrick Dallaire Olivier Daneault Marc Demers Martin Filion Simon Gagné Régis Girard Jean-François Lalonde Dominic Locas Marie-Hélène Leblanc Catherine Milliard Anny Savard Karl St-Gelais Impression: Tirage:
Imprimerie Le Réveil 3000 copies
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Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)
Prochaine parution: Mercredi 14 janvier Tombée publicitaire: Mercredi 7 janvier
Prochaine parution: Mercredi 14 janvier Rencontre de production: Mardi 2 décembre 18h30 Tombée textes: Jeudi 8 janvier
s o c i é t é
Nouvelles du f ront Le Griffon aimerait L’affaire Scorpion bien avoir de vos Olivier se prononce
Correspondants recherchés
«nouvelles»!
À chacune de ses parutions en 2004, le Griffonnier, journal étudiant de l'Université du Québec à Chicoutimi, réservera de une demi-page à une page pour la publication d'articles collégiaux. Les meilleurs, disons plutôt les plus intéressants, seront retenus pour faire partager à tous nos lecteurs la dynamique qui émane des cégeps de la région.
C
e que le Griffon désire, c'est un partenariat avec vous cégépiennes, cégépiens et étudiants des centres d'études universitaires. Pourquoi? Pour que vous fassiez part au monde universitaire et, par la même occasion à vos collègues des autres cégeps, de ce qui se déroule autour de vous et qui vaut la peine d'être dit ou montré. Vous serez d'accord pour dire que s'il y a de la vie, c'est bien dans ces deux sphères d'activités! Si cela vous tente, n'hésitez pas à communiquer avec nous pour nous donner une idée du sujet, de l'objet de votre papier ou pour toute interrogation. Il est important de nous parler de ce que vous avez
en tête auparavant! La forme de vos articles peuvent prendre celle d'un texte informatif, d'un reportage, d'une enquête... s'il y a un événement digne de mention qui touche la majorité des étudiants de votre établissement ou de toutes les institutions d'enseignement régionales, le Griffon désirerait bien en être informé! À vous de jouer... et d'écrire! Attention, les mêmes critères de sélection appliqués aux journalistes universitaires s'appliqueront aux correspondants(es) du collégial. Textes futiles, critiques faciles, article sans recherche seront aussitôt mis à la poubelle après réception! journal_griffonnier@uqac.ca
Chaque jour qui passe, on entend tous parler dans les médias ou ailleurs de quelqu’un qui est mort soit de cause naturelle, d’un meurtre violent à l’extrême ou d’une façon assez spectaculaire dans un accident de la route mais, en général, qui s’attarde vraiment à ces personnes?
N
ous lecteurs, on regarde la cause relatée du décès, on regarde la photo brièvement, on regarde les circonstances naturelles, tragiques ou pathétiques selon le cas et on tourne à la page suivante en se disant: «bon de toute façon, que cela se passe de n’importe quelle manière, personne d’entre nous allons y échapper, et un jour ou l’autre, ce sera notre tour». Par conséquent, on évite le sujet la plupart du temps car l’issue finale de la vie nous semble évidente, comme pour celui de qui l’on prend connaissance dans la rubrique nécrologique: il est mort et on ne peut plus rien y changer. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un sujet d’actualité touchant la protection de la communauté et de la collectivité à l’égard de nos jeunes enfants (filles et garçons), du moins ceux qui sont encore vivants et qui ont encore un avenir devant eux, là on dirait que l’on devient un peu plus actif comme, par exemple, dans le cas du dossier de la prostitution juvénile à Québec et celui des présumées tentatives d’enlèvements à Montréal. Lorsque les activités de nos jeunes filles (ou garçons!) deviennent risquées par leurs comportements et/ou par l’influence d’autres, et que leur intégrité mentale et physique peuvent être atteints par des individus de toute évidence
crapuleux, manipulateurs et mauvais comme dans l’enquête Scorpion, là on devient fou comme des balais et on serait prêt à «lyncher» n’importe lequel de ces gars n’est-ce pas? Vous savez ce qui est fait à ces personnes lorsqu’elles sont incarcérées dans un pénitencier provincial ou fédéral? Il me semble que quelqu’un est vraiment fou lorsqu’il essaye de s’en prendre à des jeunes et/ou à des femmes par le viol, la prostitution juvénile, la pornographie infantile ou par tout autre moyen. Seulement il devrait savoir quelque chose à propos de ce qui risque de lui arriver à l’intérieur des murs. De plus, on pourrait être tenté de se faire justice soimême, comme dans le cas de ce père et de cette mère qui n’avaient pas accepté le sort réservé à leur enfant présumément violé et qui ont décidé de prendre les devants sur la justice en exécutant un châtiment qui leur convenaient. Et bien aujourd’hui, eux aussi devront faire face à la justice.
Public à qui incombe la Olivier Daneault responsabilité de la démonstration de la culpabilité d’un accusé et qu’il y a une raison fondamentale qui soustend cette règle: elle protège celui qui est vraiment innocent et elle ne rend pas la personne coupable avant d'avoir jugé. Aussi, les principes québécois et canadiens de justice sont axés sur l’éducation et la réinsertion sociale plutôt que sur la longévité des peines comme éléments dissuasifs à la différence de nos voisins du sud. Ce que, certainement, plusieurs êtres humains vivant au Canada et au Québec devraient apprécier. Imaginez si les lois concernant les peines pour la pédophile devaient tripler ou quadrupler. Par exemple, 50 ans à l’ombre avec les pires criminels qui vous détestent pour ce que aurez fait aux enfants et aux femmes! Ils pourraient toujours demander la protection mais cela équivaudrait à 50 ans d’isolement cellulaire. Imaginez l’impact sur les récidivistes!
Mais il y a une chose que tout le monde semble avoir oublié: les accusés sont innocents jusqu’à preuve du contraire. Et dans le cas du dossier Scorpion, indépendamment de la nature de la cause, chacun d’entre nous devrait se rappeller que c’est au ministère
Aujourd’hui, si les enfants des familles impliquées dans cette affaire doivent être déplacés et trimbalés ailleurs que dans leur milieu d’origine, c’est en partie à cause de l’attitude et de la partialité évidente de la population à l’égard de la culpabilité des accusés.
(du lundi au mercredi)
•Samedis soirs électro •Bibliothèque et piano •Internet gratuit •Service et produits de qualité
332, rue du Havre, Chicoutimi
698-4829
OUVERT TOUS LES JOURS DÈS 15H
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 24 novembre 2003 •
•Ambiance et décors uniques •Cafés italiens •Petit menu •4@7 avec musiciens
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Nouvelles du f ront Chronique
Show-réalité: Sonnez les matines câ... line ! Les 6 et 7 novembre derniers, la chance de ma vie m'est passée sous le nez comme un 7-47 décoifferait de vieilles madames perruquées: j'ai loupé les auditions de Star Cacadémie qui avaient lieu à l'Hôtel Gouverneur, leur commanditaire régional.
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10 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
i je vous dis «Loft s'qu'on reste-t-il? La mini-jupe et les l ' é ve n t u a l i t é Patrick Voyer rit», «Cocufiation Double», «Ca- Jumelles qui, elles, vont en voyage qu'elle vous nadian Cédol» et, le plusse popu- dans le Sud pour avoir interprété fasse toucher le laire «S'trop Épidémique», à quoi des notes, alors que lui n'est pas fond. Hé bien le fond, c'est non que qui vous pensez? Bien sûr, à la foutu de se mettre deux cents de seulement le surfeur (et non mini-jupe frivole de Julie Péla- côté pour suer ferme. Imaginez- webmaster fanatique, ha... ha) deau ou au père cinglé d'Audrey vous le célibataire endurci qui mais aussi la grosse épaisse vague de Montigny qui a hypothéqué salit ses draps seul à chaque soir, bleue et blanche qui nous éloigne maison et quitté boulot pour qui rêve qu'une cascade blonde et du rivage et nous pousse à la détomber dans le mélo avec sa fille une peau soyeuse viennent lui rive, qui l'ont touché. jojo. Ah, que ne ferait-on pas pour chatouiller le nez lorsqu'il dort et avoir son deux mois de gloire et qui, par ricochet et non par vo- Ce n'est pas tant une obstination pour profiter de son puérile du genre L'amour est-il comme ça, la cocotte minute «T'as pas l'droit existence comme on l'entend... on peut soit est-elle prête à exploser en moins d'deux? d'écouter ça» car donner son argent pour c'est, à la base, du faire plaisir à sa progéniture, soit lonté, se voit confronté à cet éta- divertissement. Jeopardy était encaisser les dits billets pour lage médiatique qui parle sous les également un divertissement, éduoffrir pains et jeux au public moindres détails de Loft Story ou catif en plus! Mais, la différence québécon estampé Québécor. d'Occupation Double. L'amour est dans l'apparence du spectacle, est-il comme ça, superficiel et, dans les poupounes et les animaOui, c'est nous, vous, ils, les cou- rapido-presto, la cocotte minute teurs qui font semblant d'être pables. Ce sont des êtres doués de est-elle prête à exploser en moins sexy pour essayer de ne pas se raison qui respirent, mangent et d'deux? Le pauvre, s'il avait pu faire voler le premier rôle, dans la évacuent comme des millions participer à cette langoureuse forme, la présentation. C'est le d'autres qui écoutent, lisent et expérience et exposer ses 2000 prolongement du syndrome de parlotent sur ces fadaises, ces secrets devant la crédule pro- notre société: le manque de protrompe-l'œil et ces mensonges vince... ah, quelle vie il aurait eu. fondeur. Le vrai show-réalité se éhontés. Oui, mensonges. Et ce passe 24 heures sur 24 et il n'est qui fait jouir tant de personnes, ce Imaginez-vous quelqu'un de sen- pas dans votre petite lucarne Sony, n'est pas tant le contenu de ces sé... un étudiant désillusionné qui il se déroule dans votre caboche... zémissions, c'est plutôt le message n'a pas du tout la même mentalité en danger. qu'elles zenvoient: la vie, c'est que ses vieux (car c'est bien eux comme ça, c'est facile comme ça, en majorité, ou les ermites, qui Péesse: J'ai hâte que l'on m'exc'est beau comme ça. Foutaises. font vivre ti-Guy et ti-Karl). Vous plique comment les 35-55 espèrent vous reconnaissez? Bien, mainte- nous retenir dans la région. Pour nant, imaginez-vous à plat-ventre les aider, je leur dédie cette Des zexemples? sur une planche de surf en train maxime toute saguenéenne: «À Imaginez-vous le gars qui se tape de ramer vers une vague immense région donnée, on donne de les senteurs de kraft à l'année qui vous fonce dessus. Vous ne notre argent et de notre temps longue à son usine de Kénogami, pouvez l'éviter, elle vous avalera pour la sortir du vide». Bon mois dont la femme le fait chier et dont et vous en fera baver. Impossible de décembre à toutes et à tous, je les enfants sont malavenants de reculer car vous avez décidé vous souhaite du travail comme comme c'est pas possible. Que lui d'y aller, donc d'ouvrir la porte à cadeau de Nonowelle.
Club ToastMasters Francophone de Chicoutimi
L
Animation de réunion
e club ToastMasters Francophone de Chicoutimi est un club à but non lucratif dont la mission est de fournir à ses membres un milieu d'apprentissage accueillant, basé sur l'entraide, dans lequel chacun peut acquérir des aptitudes à la communication et des qualités de leader. Vous avez régulièrement à faire l'animation de réunion et aimeriez parfaire cet art ou tout simplement apprendre à la faire? Joignez-vous à des gens fantastiques dans une ambiance du tonnerre. Réunion à toutes les semaines le mardi de 18h à 20h. Pour plus d'informations, veuillez communiquer avec Marc-André de Launière au 699-1491 ou Luc Tremblay 678-9373.
Humouroscope
Étoiles de décembre Mes cartes se sont un peu emmêlées à l'approche de Noël alors si votre horoscope ne vous convient pas, lisez les autres! Mireille Gagnon-Langlais BÉLIER (du 21 mars au 20 avril): Avez-vous commencé à faire vos emplettes des Fêtes? Ne soyez pas radin cette année et n'attendez surtout pas le Boxing Day! Question de timing! TAUREAU (du 21 avril au 20 mai): Mais, qu'avez-vous fait? Vous avez du sex- appeal à revendre et les gens de l'autre sexe vous courent après ce mois-ci. Allez, hue taureau! GÉMEAUX (du 21 mai au 21 juin): La neige vous a surpris? Ne vous inquiétez pas, elle aussi a fait le saut en vous voyant sans bottes et sans manteau. Brrrr, pas chaud n'est-ce pas! CANCER (du 22 juin au 23 juillet): La fin de la session approche et vous n'avez pas un travail de commencé. Helloooo, vous souvenezvous de ces lettres: UQAC? Grouillez, vous avez du pain sur la planche. LION (du 24 juillet au 23 août): Le mois de décembre sera riche en surprises de toutes sortes. Par contre, si vous êtes célibataire vous le resterez. Pas de chance. Joyeuses Fêtes quand même! VIERGE (du 24 août au 23 septembre): Vous avez pris le décor avec votre voiture. Si cela peut vous consoler, vous n'êtes pas le seul. Mais, avez-vous pensé aux pneus d'hiver? BALANCE (du 24 septembre au 23 octobre): Si tout balançait au mois d'octobre, vous penchez plus d'un côté cette fois. De quel côté? Si vous êtes célibataire, vous êtes riche sinon vous êtes riche autrement. SCORPION (du 24 octobre au 22 novembre): Ma boule de cristal est demeurée muette à votre sujet et aussi blanche que la neige qui vous est tombé sur la tête. Que voulez-vous, la perfection n'est pas de ce monde. SAGITTAIRE (du 23 novembre au 20 décembre): Si vous planifiez un voyage prochainement, voici quelques conseils. Ne parlez pas aux étrangers et surtout n'allez pas dans un pays étranger parce que vous ne pourrez pas demander votre chemin! CAPRICORNE (du 21 décembre au 20 janvier): Vous souvenez-vous de vos amis qui vous avaient délaissés il y a un mois? C'est drôle jusqu'à quel point l'approche des Fêtes réveille certains amis oubliés. VERSEAU (du 21 janvier au 19 février): Si vous recevez un cadeau affreux de votre vieille tante remerciez-la quand même. Qui sait, vous avez peut-être trouvé le cadeau idéal pour votre belle-mère! POISSONS (du 20 février au 20 mars): Comme vous avez suivi mon conseil du mois d'octobre en utilisant votre carte de crédit, vous n'avez plus un sou pour fêter Noël. Euh...vous pouvez peut-être essayer l'amour et l'eau fraîche.
Nouvelles du f r ont
Editorial
Un modèle québécois? Jean-François Lalonde
Depuis déjà un certain temps, j'entend régulièrement parler du modèle québécois, particulièrement dans les milieux politiques. Non pas que je veuille dévaloriser l'aspect politique, qui est, depuis la fin des années 70 en perte de crédibilité, mais j'aimerais mettre au point avec le lecteur cette notion du modèle québécois.
Y
a t-il un modèle québécois, comme il y a un modèle suédois, ou encore un modèle français? Pouvons nous qualifier l'aspect politique des politiques publiques comme un modèle québécois? Bien de mes détracteurs y verrons ici une attaque des principes nationalistes québécois, pensés par des personnages maintenant célèbres de l'histoire du Québec comme Maurice Le Noblet Duplessis, René Lévesque, ou Jacques Parizeau. Depuis la révolution tranquille et les années qui ont suivi, le Québec à vu naître une panoplie de gens d'affaires qui ont su prospérer autant sur les plans nationaux qu’internationaux. J'insiste ici pour nommer la famille Péladeau (Québécor), Beaudoin (Bombardier) et Desmarais (Power Corporation). La région du Saguenay–LacSt-Jean a eu aussi son lot de cette marque de commerce appelée aujourd'hui «Québec inc.» en les personnes de Lajoie, des fondateurs de CGI (Engineering) et d'Hamel
La révolution tranquille est maintenant terminée, et nos leaders devront faire face à la musique. Le «modèle québécois» est aujourd'hui un modèle déficitaire (si modèle il y a) dans lequel les conventions collectives du secteur public font la loi. Ils Dans le contexte de l'application du y aura un jour des décisions difficiles à modèle de Keynes, où se situe le fameux prendre, et nos dirigeants devront consulter une population ouverte À la fin de l'ère Duplessis, au à un changement concertournant des années 60, il La révolution tranquille est maintenant terminée, nant l'avenir du Québec et semblait indéniable que les et nos leaders devront faire face à la musique. l'application de modèles Québécois avaient besoin de déjà éprouvés. Peut être modèles québécois et non des traditionnels modèles issus de la «modèle québécois»? Certains me répon- devrions-nous revenir au point de départ, tradition britannique. Le développement dront que le «modèle québécois», unique, et revoir les structures en place, comme a social effréné des années 60 sera le point de peut se targuer d'accumuler des déficits tout déjà commencé à faire le nouveau gouverdépart pour cette génération de pionniers en blâmant soit les autres paliers de gou- nement à Québec? québécois. Le secteur public va prendre vernement, soit en blâmant les empires une place prépondérante dans l'adminis- issus du «Québec inc.». Belle philosophie, Devrions-nous poser la question: «Est-ce tration de l'État québécois, atteignant un mais quoiqu'il en soit, ces gouvernements vraiment indispensable?» dans la gestion paroxysme au début des années 90, par devront tôt ou tard rembourser leurs des structures gouvernementales qui l'atteinte d'énormes déficits autant par les dettes, sinon les générations futures jalonnent l'espace entre le citoyen et son gouvernements fédéral que provincial. La devront faire le même constat face à cette gouvernement? Être ou ne pas être, là est la question. suite est prévisible, selon la doctrine question des finances publiques. (originaire du Lac-Saint-Jean, dans le domaine du transport). Ces figures, maintenant presque mythiques dans le milieu d'affaires québécois, sont devenus des demi-dieux dans le domaine, reléguant à une nouvelle génération les rênes des empires qu'ils ont eux-même bâtis.
keynésienne: les gouvernements qui gonflent leurs dettes, doivent payer et empêcher ainsi de sombrer dans l'abîme d'une faillite potentielle ou encore dans une radicalisation des dépenses publiques.
Conférence et présentation
Mise en candidature – Renseignements généraux
Rivières d'argent L
...Parce que les rivières sont menacées par: les barrages, la pollution, les remblais et le déboisement, la privatisation et les intérêts économiques... ...Et parce que les rivières sont: belles naturelles, bienfaitrices naturelles et utiles naturelles... La fondation Rivières est née d’un urgent besoin de préserver les rivières du Québec à leur état naturel avant qu’elles ne deviennent que des objets économiques.
www.fondation-rivieres.org «Rivières d'argent», un documentaire de Michel Gauthier, produit par Nicole Hubert, avec Gaston Lepage. Mercredi le 26 novembre 2003 à 19h à l'auditorium de l'UQAC (P0-5000). Entrée libre.
Prix aux chercheurs Prix Adrien-Pouliot
Prix Léo-Pariseau
Coopération scientifique avec la France Commandité par le ministère des Relations internationales du Québec et le Consulat général de France à Québec
Sciences biologiques et sciences de la santé Commandité par Merck Frosst inc.
Prix Marcel-Vincent Sciences sociales Commandité par Bell Canada
Prix André-Laurendeau
MAÎTRISE EN SERVICE SOCIAL Vous aimeriez intervenir auprès de familles, d’enfants, de jeunes ou de personnes âgées en difficulté? Vous aimeriez travailler dans le milieu de la santé? L’École de service social de l’Université d’Ottawa offre une formation professionnelle et universitaire de haut niveau et en français, menant à la maîtrise en service social (M.S.S.). Le diplôme, reconnu partout au Canada, donne accès à des postes professionnels nombreux et variés dans des organismes communautaires et publics. L’École offre aussi un programme avantageux d’assistanats à l’enseignement et à la recherche.
Sciences humaines Commandité par Gaz Métropolitain
Prix Michel-Jurdant
Prix J.-Armand-Bombardier
Prix Urgel-Archambault
Sciences de l'environnement Commandité par Hydro-Québec
Innovation technologique Commandité par la Fondation J.-Armand-Bombardier
Sciences physiques, mathématiques et génie Commandité par l’Acfas
Prix aux étudiants Prix Bernard-Belleau Doctorat – Santé et produits pharmaceutiques Commandité par Picchio Pharma
www.sciencessociales.uottawa.ca/svs
Prix Desjardins d'excellence pour étudiants-chercheurs
Si vous désirez faire une demande d’admission, téléphonez au (613) 562-5494.
Maîtrise – Toutes les disciplines Doctorat – Toutes les disciplines (sauf Ressources naturelles) Commandité par la Fondation Desjardins
Date limite : 2 février 2004
Prix Ressources naturelles Doctorat – Ressources naturelles Commandité par Ressources naturelles Canada
www.uottawa.ca
Renseignements : Téléphone : (514) 849-0045 prix@acfas.ca • www.acfas.ca/prix
Les rivières représentent nos vies présentes et futures, elles constituent une richesse inestimable, tant au plan socioéconomique, environnemental que récréotouristique. Protégeons-les avant que notre patrimoine collectif ne soit dilapidé.
20 février 2004
g
e conférencier Michel Gauthier, président, et co-directeur de la Fondation Rivières, viendra nous présenter son documentaire «Rivières d’argent» et informera la population sur les impacts des barrages hydroélectriques sur nos rivières, afin que les citoyens puissent être en mesure de faire un choix éclairé lorsqu’ils seront consultés sur l’implantation de nouveaux barrages dans la région.
Date limite de réception des dossiers de candidature :
s o c i é t é
Nouvelles du f ront Écoutez le psychologue Jean Paré
Pour ne pas se rendre malade avec ses problèmes Le 5 novembre dernier, c'est avec humour et humilité que s'est présenté devant une cinquantaine d'étudiants de l'université M. Jean Paré, pour animer une conférence intitulée Pour ne plus avoir de «peau blême». (présentée dans le cadre de la semaine de la santé globale.)
P
sychologue à l'Hôpital de Chicoutimi ainsi que dans le domaine du privé, ancien technicien de la faune, conférencier, M. Paré aborde la psychologie à l'aide d'une approche praticopratique, faisant particulièrement
appel à l'imaginaire. Pour ce faire, il utilise notamment métaphores et allégories afin d'illustrer son propos. Cette utilisation imagée du langage n'est sans doute pas étrangère à l'intérêt marqué que le conférencier exerce sur son
auditoire. Le Catherine Milliard but de la rencontre n'était pas de présenter une démarche de résolution de problème, puisque la plupart des gens sont déjà familiers avec ce genre de procédés, mais bien de
Les options font toute la différence Peu importe la nature de vos études universitaires, vous pouvez bénéficier d’une
En premier lieu, M. Paré explique qu'alors que le cerveau gauche est responsable de ce qui est rationnel, logique, qui touche à la résolution de problème, alors que c'est du cerveau droit que relève ce qui a trait à l'aspect global des choses, à la créativité, la spontanéité et l'intuition. Ayant naturellement tendance à user de la rationalité lorsque nous sommes confrontés à une situation problématique, nous oublions souvent de faire appel à cette spontanéité, comme le ferait un enfant, afin de considérer les diverses alternatives possibles. À quoi bon s'acharner à essayer une méthode qui, bien qu'à priori tout à fait logique, si elle ne fonctionne tout simplement pas? M. Paré conseille plutôt de persévérer en essayant de nouvelles stratégies, bref, de sortir du cadre.
M. Paré suggère également de prendre de l'altitude par rapport à nos problèmes afin d'être davantage en mesure de les considérer d'une façon qui ne soit pas essentiellement subjective. Puisqu'une vision partielle du problème risque d'engendrer une difficulté à le résoudre, mieux vaut s'en distancer. Il est également utile de savoir cerner quelles sont les attitudes que nous avons tendance à adopter devant une problématique. Faites-vous partie de ceux qui agissent trop rapidement? Prenez-vous le temps de réfléchir trop longtemps? Vous montrez-vous facilement découragé, méfiant, frustré, émotif? Être en mesure de répondre à ces questions pourra éviter d'entrer dans un «pattern» et favorisera une attitude plus optimiste, ce qui No matter what your constitue déjà un premier pas university education, important vers la résolution du problème.
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carrière différente dans
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les Forces canadiennes.
Canadian Forces.
• Ingénieurs
• Engineers
• Physiothérapeutes
• Physiotherapists
• Travailleurs sociaux/
• Social Workers
travailleuses sociales
12 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
permettre aux gens de prendre conscience de ce qui risque de faire échouer une telle démarche, ainsi que de révéler quelques trucs qui peuvent s'avérer fort utiles à quiconque se sent étouffé par une problématique.
• Pilots
• Pilotes
• Doctors
• Médecins
• Nurses
• Infirmiers/infirmières
• Pharmacists
• Pharmaciens/
• Naval Officers
pharmaciennes • Officiers de marine
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Le plus grand piège, selon M. Paré, résiderait dans les perceptions, puisqu'elles nous empêchent souvent de voir la réalité du problème. Les quatre problèmes décrits par le conférencier sont les suivants: 1) Déduire trop vite, sans connaître toutes les données qui entrent en jeu. 2) Penser que seule notre perception est valable. 3) Oublier de considérer l'apport de l'émotivité dans notre perception. 4) Se fabriquer un scénario qui semble logique, mais qui ne correspond pas à la réalité. Il serait donc aidant de tenter de valider nos perceptions en les confrontant à celles des autres, en travaillant sur l'émotivité, ainsi qu'en pratiquant l'introspection en faisant preuve d'une certaine dose de neutralité. Enfin, M. Paré nous rappelle de ne pas baisser les bras devant une situation qui semble au premier abord insurmontable. Il s'agit d'adopter une attitude positive, de ne pas hésiter à inventer une multitude de solutions, en écoutant l'enfant qui est en nous, de se mettre dans une situation de succès, et d'avancer un pas à la fois sur le chemin qui mène à la résolution d'un problème qui finalement était bel et bien surmontable.
s o c i é t é
Nouvelles du f ront
Billet
Le top 8 de Régis
Nos 8 pires choix De Woodstock à Wall Street (avec solutions) Toutes les réalités qui nous sont imposées actuellement étaient d'abord des idéologies, des rêves, des utopies! Alors, croyez que vous pouvez changer des choses! Le pouvoir c'est nous qui l'avons: et nous ne le savons pas! Pourquoi des États et des gouvernements s'ils ne savent établir ce qui est nécessaire pour tous et y pourvoir?
1
Régis Girard
-Nous sommes tous sacrifiés à l'économie-des-gaz-pilleurs! (l'économilitaire, l'économisère, l'économicide)! Nous ne sommes pas une valeur marchande ni quelqu'un à rentabiliser. Nous sommes plus que ce que nous faisons et nous l'avons oublié! La meilleure façon et la plus sûre d'accroître l'économie mondiale est d'améliorer la qualité de vie de TOUS les gens en les rendant tous autonomes et sécures financièrement. C'est une évidence! 2-On a déjà payé plus de 17 fois la dette bancaire du Canada: soit 720 milliards$. De 39 milliards$ à l'origine, elle est actuellement à 562 milliards$ à cause des intérêts composés. Pourquoi le gouvernement du Canada n'emprunte-t-il pas à sa Banque du Canada sans dette et sans intérêt, au lieu d'emprunter à des Banques privées avec dettes et intérêts (la mafia n'aurait pu faire mieux)? Ce n'est pas aux banques de créer de l'argent mais à nous! Un gouvernement ça ne peut pas s'endetter, car c'est lui seul qui a le pouvoir de créer toute la monnaie qu'il faut pour ses citoyens... à moins que des banques usurpent et s'accaparent son pouvoir légitime de créer de l'argent. Créons de l'argent sans dette et sans intérêt car de l'argent ça se crée et nos gouvernements ont le pouvoir légitime d'en créer, pas les banques! Les banques doivent payer des impôts: au moins 80%. 3-C'est 1,5 millions d'emplois qu'on pourra créer si on récupère les 29 milliards$ d'impôts reportés cumulés que nous doivent 272 riches entreprises au Québec! En récupérant 6 mm$ (sur le 29 mm$) chaque année, pendant les 5 années qui viennent, il n'y aurait plus de pauvres au Québec: car on s'assurera que tous soint au moins au dessus du seuil de pauvreté. 4-L'exode résolu! C'est 55 300 emplois qu'on pourra créer si on se fait rembourser le 1,160 milliard$ qu'Alcan nous doit en impôts reportés cumulés dans notre région! 5-C'est 20 000$ que chacun de nous aura si on se fait rembourser les 2,6 milliards$ que des riches entreprises de la région nous doivent en impôts reportés cumulés! Taxons-les ou saisissons-les pour impôts impayés.
7-On aurait pu créer 3 500 emplois avec les 70 millions$ qu'a coûté la construction du Centre Des Technologies de l'Aluminium (d'Alcan) aux frais des Canadiens, alors qu'actuellement il n'y a que 20 personnes (en majorité de l'extérieur) qui y travaillent (on en prévoit tout au plus 80)! 8-Qui donc a laissé à des riches et à de grandes entreprises les pouvoirs de s'arroger les droits des communautés et de leurs territoires? Sachez que «Tous les territoires des régions appartiennent aux populations occupantes des lieux» tel que le dit l'article 92 de la Charte Constitutionnelle du Canada de 1867. Élus et citoyens, ne pensons plus en locataires mais en propriétaires! C'est à nos représentants régionaux de reprendre tous les pouvoirs sur la gestion de nos ressources naturelles, et de toujours tout répartir également entre tous!
Q
uelle ne fut pas ma stupéfaction l'autre soir, en écoutant le télé-journal de Radio-Canada, d'entendre les propos du président d'un syndicat national (Henri Massé de la FTQ) discourir sur la mondialisation et les impératifs économiques qui s'y rattachent. Il était question de l'industrie du vêtement, plus spécifiquement de celle du jeans et du T-shirt, qui semble-t-il est passablement moribonde par les temps qui courent.
moyenne 8,00$ l'heure. Ce qui représente des cotisations syndicales risibles au côté de celles versées par les employés du gouvernement et des grandes industries comme le papier, l'aluminium, etc. On défend ceux qui rapportent! Les grandes centrales syndicales sont devenues de grandes corporations où l'objectif premier est leur propre survie. Malgré le fait que le Fonds de solidarité ait permis la préservation de milliers d'emplois au Québec, force nous est de constater qu'aujourd'hui, il est
copain» avec Paul Martin et Jean Chrétien, rien n'empêche les syndicats de fraterniser avec les «gurus» de Wall Street. Dans quel monde vivons-nous? Dans quel monde vivrez-vous?
L'individualisme collectif qui anime nos sociétés a profondément changé nos baby-boomers qui, il y a seulement quelques décennies, fumaient leur pot et séchaient leurs cours au cégep. Ils ont pris du poids, du galon, et le Une industrie qui se meurt au «syndrome de Tanguy» associé à Québec, à l'instar de l'obsession «Liberté l'ensemble du contiL'individualisme collectif a profondément 55» dicte leur moindre nent nord-américain, geste, leur état d'esprit. changé nos baby-boomers qui, il y a et pour qui les synIl est navrant de voir seulement quelques décennies, fumaient dicats ne démonque les syndicats abantrent pas une grande leur pot et séchaient leurs cours au cégep. donnent de plus en empathie. Monsieur plus le rôle social qu'ils Massé, qui s'exprime avec la entré de plein pied dans l'écono- s'étaient attribué dans le passé; même éloquence que les lofteurs mie de marché et qu'il en suit les celui de défenseur des droits de TQS, explique que sa centrale règles à la lettre sans trop se sou- sociaux. syndicale, par l'entremise du cier de l'impact social de certaines Fonds de solidarité, investit dans de ses décisions. De nos jours, ils forment avec cette industrie mais à l'étranger. l'État et le Capital (banques, Mondialisation oblige, les salaires Mais, je me suis dit «basta» et j'ai industries, patronnât, etc.), le sont moins élevés et ses action- fermé la télé. Horreur, car quel- nouveau triumvirat de la société. naires réclament de bons divi- ques jours plus tard, en lisant Le En somme, ils ont pris la place dendes. Cependant, il se fait Devoir: Que vois-je? Que lis-je? laissée vacante par l'Église. Cette rassurant et quelque peu pédant, Le même bonhomme avec sa fusion des sphères politique, lorsqu'il mentionne que les em- tronche de PDG à la Péladeau, économique et syndicale ne ployés des usines sud-améri- dire qu'il est tout à fait d'accord reconnaît plus à l'individu, au caines, où le Fonds investi l'argent avec les hausses de tarif qu'Hydro- citoyen, sa prépondérance dans la de ses cotisants, ont le droit de se Québec réclame! Dans cet article, société. Chacun agit pour ses syndiquer!? Peu après, il se lance monsieur Massé abonde dans le intérêts particuliers: le gouvernedans une explication néo-libérale même sens que les dirigeants de ment coupe divers programmes sur la mondialisation qui provo- la société d'État lorsqu'il dit qu'il sociaux (politique du déficit que des bouleversements et que nous faut «un réseau en santé qui zéro); l'industrie investit là où les son «entreprise» doit suivre le se développe, mais qu'il faut salaires et les conditions de travail mouvement afin de rentabiliser qu'Hydro-Québec ait le moyen sont moindres (rentabilité maxises investissements. Belle image! de le faire». male), les syndicats emboîtent le pas et tout le monde s'en fout! Et Il y a une quarantaine d'années, Accolé à cette édifiante leçon nous, nous devons nous dépêtrer lorsque les centrales syndicales d'économie, un autre article qui dans tout ça! ont commencé à faire des gains traite du Fonds de solidarité et de notables à plusieurs niveaux, sa politique de croissance «ren- En passant, à tous ceux, ces babyjamais nous n'aurions pensé table». Monsieur Massé vante boomers et syndicalistes embourentendre de tels propos de la l'action du Fonds qui a gagné geoisés qui ont troqué leur drapeau bouche d'un chef syndical. Ce qui 0,10$ au cours de l'exercice 2003 du Che pour une Rolex, leur West me force à admettre que notre et que malheureusement, faute pour une BMW, et qui croient que nouveau premier ministre, John d'avoir atteint les objectifs fixés, ce laïus est le fait du sempiternel Charest, a raison de taxer les le «Fonds avait dû faire ses pre- conflit des générations et qu'une syndicats de corporatisme. Cepen- miers licenciements l'été dernier». fois parvenu à votre âge vénéradant, il est vrai que les employés Toute une culture syndicale! Au ble, je comprendrais. Détrompezdu textile au Québec gagnent en fond, si Bono peut faire «copain- vous car je suis l'un des vôtres!
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chicoutimi
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 24 novembre 2003 •
6-Créons une véritable loi anti-lobby: cela va tout changer! La Loi actuelle «gère» (s'acoquine avec) le lobby (On s'est encore fait avoir!).
Les baby-boomers d'hier qui prônaient l'amour et la justice sociale ne recherchent plus aujourd'hui que la capitalisation de leur REER. Marc Demers
c u l t u r e
Y’a matiere... Le film du mois La Matrice
Ce qui reste après la Révolution Il reste quoi après la conclusion d’une des plus importantes sagas de l’histoire du cinéma «philosophico-commercial» («commercial»... le gros mot n’est-ce pas)? Je ne tenterai pas de vous faire avaler une «critique» ou une «analyse»: ce serait insulter votre intelligence. Par contre, voici mes questions, observations et mes semblants de tentatives de réponses. Patrick Dallaire
D
e toute façon, toute véritable conclusion, explication et assimilation de tout le jus qu’on puisse extraire de l’un ou l’autre ou de l’ensemble de ces trois films ne peut finalement qu’être personnelle. On s’appelle et on déjeune? En passant, si vous ne voulez pas qu’on vous dévoile la fin, vous savez ce que vous avez à ne pas faire... L’erreur à ne pas faire, de prime abord, c’est juger chacun des films de façon individuelle; il faut les prendre comme un tout. Il faut aussi avoir en tête qu’il fallait que ça se termine ainsi. Du moins, il fallait que ça se termine. Comme on le dit si bien, «tout ce qui a un commencement a aussi une fin». Le plus difficile à gober
à travers cette trilogie, ce qui fait le plus mal au cœur, c’est probablement le changement de ton qui marque le passage de la première partie à la seconde: on passe – avec déception au départ – de la virtualité à la réalité. Un peu de la même façon que les personnages du premier film, on apprend à se détacher de l’artificiel de la matrice. N’avez-vous pas eu le pire arrière-goût de déjà-vu qu’il soit possible lors de la scène «d’action» dans la discothèque du Mérovingien dans le dernier film? Faut-il avoir l’impression qu’on se moque de nous en nous servant de façon quasi intégrale la même scène que dans le film original? Ou plutôt un message clair qu’aucun renouvellement
n’est possible dans la matrice: rien ne peut être réinventé. Ce qui paraît excitant au départ devient vite ordinaire, et on comprend à ce moment que lorsqu’on cherche un minimum de profondeur, on préfère l’aspect dur et froid de la réalité à celui artificiel et superficiel de la matrice. Cette scène du troisième film vient donc à elle seule justifier à la fois le choix des êtres humains de vivre la réalité, mais bien plus important encore, le changement de ton des deux derniers films par rapport au premier. L’idée qu’on ait pu rester dans la matrice et revivre sans arrêt le premier film «par simple plaisir» peut nous sembler séduisante, mais est-ce qu’on voulait un remake de Traboulidon ou
voulait-on une véritable conclusion, idéaliste et confiante en ce dont l’humain est capable? C’est justement le point central de ce premier film que celui de préférer la pilule qui nous fait affronter la réalité plutôt que de rester endormi au pays des merveilles. Y avait-il moyen que ça finisse autrement? Le dogme religieux que se sont imposés les frères Wachowski leur interdisait de toute évidence une fin différente. Mais au-delà de ce calque de «l’histoire sainte», aurait-il été souhaitable que ça finisse autrement? J’aime le fait qu’on n’ait pas essayé de nous faire croire que le messie pouvait survivre à sa victoire sans devenir un des cochons d’Orwell. Tout autre dénouement qui aurait laissé la vie à Néo lui aurait laissé trop de pouvoir pour empêcher qu’il soit mis à la tête des humains et gouverne, ce qui est contraire à tout
ce que le film veut véhiculer. Il DEVAIT «mourir pour sauver les humains», «les libérer de leurs erreurs et de leurs fautes». Sans crier au chef-d’œuvre, je suis loin d’avoir trouvé ce troisième film aussi nul que les «critiques» (oh! gardiens de la vérité), surtout s’il est pris et considéré dans la continuité du récit. Il reste quoi après la conclusion de cette «saga»? Au fond, il reste quelque chose si on veut bien en retirer quelque chose. Je ne crois pas qu’on puisse trouver quelque réponse que ce soit à travers ces trois films. Tout au plus, il s’agit de deux frères qui clament que la vie se justifie d’ellemême: ne pas chercher à trouver un but, ne pas chercher à trouver un sens. J’espère ne pas avoir l’air de me prendre pour un oracle... si ça continue je vais me mettre à plier des cuillers! Cote Griffon: ***1/2 pour faire changement des autres
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14 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
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c u l t u r e
Y’a matiere... Exposition de photos
Projet et exposition
Contemplatrice émerveillée L'échangeur mobile Il n'y a qu'un seul soleil et qu'un seul ciel pour illuminer la vie des quelques cinq milliards d'humains qui existent en ce monde, et aussi, une seule planète pour tous les loger. La lumière provenant de cet unique soleil, Jayanta Guha parvient à la capter sous toutes ses formes et toutes ses couleurs.
C
'est la lumière resplendissante de cet astre qui chaque matin, se lève et manifeste sa présence sur les eaux du golfe du Bengale en Inde, tout comme sur celles de la Rivière Saguenay, à des milliers de kilomètres plus loin. Si vous avez eu la chance de contempler l'exposition de photographie intitulée «Rugissement de la mer et silence d'une rivière» entre les 3 et 23 novembre dernier, peut-être pouvez-vous comprendre ce que je tente d'exprimer ici. En effet, la Bibliothèque Municipale ainsi que le Centre des Arts et de la Culture de Chicoutimi ont tout récemment eu le privilège d'accueillir sur leurs murs une cinquantaine d'images dépeignant le contraste, mais aussi la ressemblance qui ressort entre le rugissement «des vagues du golfe du Bengale» et le calme intangible «des marées de la rivière Saguenay». Les titres de chaque photographie ont été méticuleusement choisis et sont tirés du poème L'Offrande lyrique écrit par le célèbre poète d'origine indienne Rabindranath Tagore et dont les mots s'unissent parfaitement aux images captées par le photographe.
grandeur et la force de la nature Agnès Brunel se manifestent de la même façon partout en ce monde. Ces images nous rappellent aussi que nous partageons tous la même demeure, et que l'eau, cette ressource si précieuse, nous est à tous essentielle afin d'assurer notre survie. À travers son exposition, Jayanta Guha rend hommage à cette grande beauté qui fait surface sur les cinquante scènes immobilisées à tout jamais. Toutes aussi prenantes les unes comme les autres, les photographies de cette exposition sont le résultat d'un regard sensible, attentionné et des plus respectueux envers la simplicité humaine et les richesses que nous procure notre environnement naturel.
Deux continents, deux cultures, deux langues et deux univers qui diffèrent par leur réalité culturelle, sociale et religieuse. Cependant, les images que nous dévoilent l'artiste nous rappellent combien la
Il écrit également des poèmes en français, en anglais et en bengali que l'on retrouve d'ailleurs dans diverses publications. Ses nombreuses photos ont été principalement exposées au Canada et en Inde.
Jayanta Guha est né à Calcutta en Inde et habite au Saguenay depuis 1971. Il a travaillé à titre d'enseignant et de chercheur pendant plus trente ans au département des sciences de la terre de l'Université du Québec à Chicoutimi. Mr. Guha est aussi un artiste multidisciplinaire. En plus d'être photographe, il est percussionniste et cofondateur du groupe musical «Mosaïque».
L'échangeur mobile est un projet de création visant l'échange entre individus d'un même milieu. Ce dispositif roulant sera conduit par moi-même du 10 au 18 décembre prochain entre les murs de l'Université.
C
e dernier sera gorgé d'objets destinés à être échangés contre d'autres objets appartenant à chacun d'entre vous. Ces objets d'échange seront scellés dans une relation marchande hautement symbolique. C'est une forme poétique de l'existence que d'entrer en contact par le biais de l'échange, avec des individus trop souvent inconnus. Le troc, en tant que forme transactionnelle, devient une tentative de résistance face à des problèmes de communication au sein même d'un contexte institutionnel. Le caractère participatif de ce projet artistique se veut un moyen
Marie-Hélène Leblanc
de revenir au principe premier de l'échange. C'est donc par le fait même d'échanger un objet contre un autre que s'installe un rapport concret entre deux individus et où chacun des partis doit être satisfait de sa transACTION. Ce projet s'inscrit dans le cadre de l'exposition ZONE D'URGENCE présentée par les étudiants de la maîtrise en art, à la Galerie l'Œuvre de l'Autre, du 10 au 18 décembre 2003. Les interventions accompagnées de l'échangeur mobile auront lieu du mardi au vendredi entre 12h et 13h dans le centre social. Soyez donc prêts à échanger!
L'Immaculée Conception
Un roman québécois à lire Dominic Locas
U
n roman posant la grande question de l'existence de Dieu tout en présentant les entrailles culturelles du Québec, vues par l'auteur dans leur intimité saturée par le catholicisme, héritage d'un passé frappant l'œil telle la flèche d'une cathédrale en plein midi? L'Immaculée Conception de Gaétan Soucy ne vous décevra pas. D'autant moins si vous êtes épris de fantastique. Au fil du texte surviennent en effet des «apparitions»; l'hallucination est possible, voire probable, à moins que... mais le texte n'entre pas non plus dans le merveilleux; flamme ténue d'un cierge, il vacille entre celui-ci et l'étrange. Situant très précisément le lecteur dans le temps, élément essentiel du fantastique, il y reste jusqu'à la fin.
Par son regard omniscient, le narrateur permet au lecteur de voir à quel point les personnages peuvent se laisser abuser par le paraître, et ceux qui semblent les «bons» s'avèrent parfois être autrement. Cote Griffon ***** pour le goût mitigé de l'hostie.
15
Plusieurs trames événementielles ont simultanément cours, rouages d'une horloge romanesque
bien huilée. Je conseillerais aux curieux de jeter un œil dans l'Évangile de Saint Mathieu (25.1-13) pour mieux saisir la symbolique de l'huile venant oindre le texte en maints endroits de ses treize chapitres. D'emblée, le lecteur est plongé dans les tourbillons d'un incendie et mis dans la peau d'un entrepreneur de pompes funèbres qui accueille chaleureusement ses cadavres dans son caveau tel un Pluton omnipotent. À la fin, niant l'existence de Dieu, il s'avoue être lui-même appelé à devenir son propre client. Ce roman place le lecteur face à la Mort.
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 24 novembre 2003 •
Aimez-vous un roman ayant de l'essence? Où les apparences vous dérouteront, que l'on peut relire et relire en y découvrant toujours de nouveaux sens, apanage d'un grand texte?
c u l t u r e
Y’a matiere... La banquise fondra de nouveau
Le retour des Vilains Pingouins Il est déjà loin, le spectacle d'au revoir des Vilains Pingouins intitulé «Pingouins sur glace», présenté aux Foufounes Électriques à Montréal... en décembre 1994! La glace a bien eu le temps de fondre, puis de reprendre à nouveau jusqu'à leur retour pour le moins officiel cet automne, mais le temps a cependant porté fruits.
R
evoilà donc dans l'univers artistique québécois, ce groupe montréalais de talent avec un tout récent album intitulé «Jeux de mains», un véritable medley à saveur folklorique, blues, punk, reggae, et même plus. Quelques organisations étudiantes de l'UQAC ont eu le plaisir d'accueillir, le 7 novembre dernier, le chanteur du groupe, Rudy Caya, et Michel Vaillancourt, batteur, deux membres des Vilains Pingouins dont l'enthousiasme et surtout la simplicité, ont rendu des plus agréables l'entrevue accordée au Griffonnier. Bien que leur retour puisse en étonner, certains seront-ils davantage surpris lorsqu'ils feront l'écoute de la dernière compilation musicale du groupe. Des seize chansons, neuf sont la reprise d'œuvres provenant d'albums précédents, des chansons à succès telles que «Salut, Salaud», «Sous la Pluie» ou encore «Le Train», dont le caractère musical a été habilement remanié. En cohérence avec l'une des intentions du groupe qui, avec «Jeux de mains», était de produire un album en direct (donc avec la participation du public), le choix des reprises est aussi celui des fans. Comme Rudy Caya l'explique, ces chansons ont été sélectionnées par le public suite à un appel à tous lancé sur le site des Vilains Pingouins. Était alors donnée aux fans la chance de divulguer au groupe leur intérêt pour certaines compositions en vue du nouvel album.
Rudy et Michel sont bien d'accord: Vilains Pingouins ne s'est jamais senti aussi performant au niveau musical, et la réponse des fans leur rend bien cette impression. Il faut souligner que le groupe a connu quelques changements au cours des dernières années, dont l'embauche de deux nouveaux musiciens, le guitariste Alain Godmer et le bassiste Michel Turcotte.
nouvelles chansons qu'il contient, Michel se dit aussi satisfait que le groupe soit enfin responsable de l'embauche de ses membres, de l'organisation des spectacles, et producteur de l'album, la carrière parallèle du bassiste comme directeur de compte
proverbe populaire «jeux de mains, jeux de vilains». Toujours Anny Savard empreint de cette polyvalence musicale si caractéristique à Vilains Pingouins, l'album est conçu selon la même tradition, fidèle à son image de marque du commencement. Rudy Caya confirme bien cet état de chose lorsqu'il affirme que Vilains Pingouins n'a jamais voulu s'embarrer dans un style.
Aujourd'hui, le groupe est heureux de constater qu'une chimie s'est littéralement installée entre eux, Non seulement les membres leur permettant ainsi de de Vilains Pingouins n'ontlier cette complicité à celle ils jamais cherché à cristalde leur public lors de perliser leur image musicale à formances récentes sur l'intérieur d'un style en parscène. Michel Vaillancourt ticulier, mais ont-ils toune se lasse pas de relater jours évité de se donner les avec bonheur la magie airs de personnages inacs'étant fait sentir entre les cessibles, si souvent retroumembres du groupe et le vés chez les artistes connus. public, soit durant le spec- Michel Vaillancourt à gauche et Rudy Caya à droite, ont fait un saut à la radio Ils sont souriants, ils sont CAJT pour y rencontrer quelques étudiants pour une entrevue. tacle ayant précédé l'enresimples, humains, et sinPhoto Biancajulie Bourbonnais gistrement de leur dernier cères lorsqu'ils disent voualbum. Tous deux considèrent l'événement bancaire permettant au groupe de s'auto- loir partager la magie qu'ils ressentent à comme une grande source de motivation gérer sur le plan budgétaire. faire ce qu'ils font avec ou pour le public, et et d'inspiration à continuer et à produire c'est bel et bien l'image d'artistes passionnés leur nouvel enregistrement. «Jeux de mains» est donc un produit de leur travail, et proches du public, qu'il a Vilains Pingouins à 100%, un album bien été donné de connaître lors de leur passage Fier de leur dernier album et des quatre mûri, dont le titre, en passant, est issu du à l'UQAC au début de novembre.
Amélie Veille
16 • lundi 24 novembre 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Une jolie goutte de sang neuf pour la chanson Il y a de ces artistes qui ne commencent avec rien et qui montent vers le sommet petit à petit, lentement mais sûrement, avec leur baluchon de talent bien rempli de courage.
L
a jeune auteure-compositeure-interprète de 22 ans originaire de la Beauce, Amélie Veille, commence à se frayer un sérieux chemin dans la nouvelle génération musicale québécoise, et elle le fait en grand! De passage au Saguenay jeudi dernier dans le cadre de sa tournée promotionnelle, suite à la sortie de son album éponyme, Amélie a partagé avec le Griffonnier sa «précoce» passion du métier. «Les gens aiment entendre des chansons qui les font réfléchir. Ils sont tannés des «oui baby revient, ne me quitte plus»! Je crois que c’est important que ce que tu écoutes te ramène à toi-même«, lance tout de go la jeune artiste. Le message véhiculé dans les paroles et les sentiments tournoyant dans les rythmes de sa musique sont autant de sons de cloches pour elle. La vie faisant bien les choses, tout le monde doit rester fidèle et authentique à soi-même,
voilà ce à quoi l’ancienne étudiante en littérature souscrit.
société qu’elle a étudiée au collège. Constamment appuyée par son entourage depuis ses débuts à l’âge de 19 ans, elle s’est faufilée parmi une marée de jeunes prodiges en
Nouvelle génération Avec les Yan, Ariane et toutes les nouvelles têtes d’affiche de la chanson francophone, Amélie Veille essaie de donner aux gens ce qu’ils demandent de plus en plus d’un artiste. À travers ses textes, résultat d’une écriture qui n’a jamais stoppée des histoires d’enfants au journal intime, Amélie observe et décrit les relations humaines, les relations de pouvoir et cette si prolifique
gagnant plusieurs concours (dont Chansons en Fête de St-Ambroise), sillonnant le
Patrick Voyer
Québec –et la France!– à la recherche d’expériences diverses, à la recherche de scènes. Amélie Veille est catégorique: chacun son choix de parcours car il y a autant de démarches artistiques que d’artistes. C’est ainsi qu’elle a multiplié les spectacles et les premières parties des shows de Richard Desjardins, Louise Forestier et Claude Gauthier, entre autres. Ce long périple l’a aussi fait atterrir dans la région où elle présentait un spectacle à Dolbeau vendredi dernier. Pour les mois qui suivront, elle fera de la scène jusqu’au mois de mai et ensuite, bonjour la Suisse! En effet, Amélie soutient qu’elle aura sans doute des chances sur le continent européen qu’elle adore d’ailleurs beaucoup. À noter qu’elle sera en compagnie de François Morency ce soir à TVA à l’émission «Merci Bonsoir» et que le 12 décembre, elle sera de la partie à l’émission «Palmares» à la SRC.