ACHAT-VENTE-ÉCHANGE CD-K7 Vinyles 33, 45 et 78 tours Audio-vidéo Audio professionnel Instruments de musique Jeux vidéo OUVERT lundi au samedi 10h à 17h
696-7873 690-2500
18, Racine Est et 70, Racine Ouest, Chicoutimi
No 1 3 • m e rc re d i 1 1 f é v r i e r 2 0 0 4
• 16 pages • 3000 copies • gratuit
Glaciers d’Afrique
De retour du sommet!
page 8
www.mageuqac.com
U Q A C
Ton milieu, tes etudes, ta place Les festivités commencent
Les gangs, sortez de vos repères
LE BARUQAC Le seul bar en ville ou l’équation suivante est vraie: FORT = 1 ONCE = 100% ALCOOL
L’édition du Festival étudiant de 2004 sera sous le joug du gangstérisme, ainsi en a décidé le comité formé d’une dizaine de personnes chapeautées par le vice-président aux affaires étudiantes, Olivier Biron.
T
outes les associations qui participeront à cette 14e édition du festival seront appelées à former leur gang. Ainsi la communauté universitaire sera au prise avec un retour en force des mafiosi de ce monde, des motards, des anciens présidents et qui sait, peut-être même des Télétubbies!
donc votre «gang». Vous devrez donc affronter les autres clans dans différents duels mettant notamment à l’épreuve vos talents sportifs, intellectuels ainsi que vos capacités de socialiser une bière à la main.
Pour les bleus d’entre vous, nous vous rappelons que le Festival étudiant est la meilleure occasion de l’année pour compétitionner vis-à-vis les autres programmes de l’institution. Toutes les activités sont tenues sur la base de l’appartenance à votre association modulaire,
Des fiers-à-bras sont toujours recherchés. Ces derniers pourront choisir de participer à la logistique de l’événement pour créer et monter les décors, arbitrer et juger les performances des participants ou encore animer les activités.
Des hommes de main recherchés
Une année s’achève
Remise en question imminente Le trimestre hivernal est toujours une grande période de brassage au MAGE-UQAC et 2004 ne fera certes pas exception.
L
2 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
es discussions débuteront sous peu pour effectuer le plan d’action de l’organisation pour 2004-2005. Cette planification se veut être un moment privilégié pour faire en sorte que vos représentants étudiants, tant ceux de l’association modulaire que de l’exécutif du MAGE-UQAC, obtiennent des améliorations à votre condition étudiante. Si vous avez des dossiers que vous jugez importants et sur lesquels vos représentants étudiants devraient travailler, faites-nous en part.
Le mois de mars sera la période électorale pour nos représentants sur le conseil d’administration ainsi que sur le comité exécutif du MAGE-UQAC. C’est le moment pour vous qui avez de l’entregent, êtes dynamiques, vous qui n’avez pas de cadavres dans le placard, qui avez un bon jugement et surtout désirez vivre une expérience enrichissante et formatrice, de prendre le leadership de l’organisation. Prenez contact avec les représentants actuels pour connaître les rudiments des différents postes.
Les jeudis dès 21h: stationnement gratuit (côté cimetière) jusqu’au vendredi midi
Calendrier des partys Février Mercredi 11 Regroupement des étudiants diplômés en sciences de la terre 2e et 3e cycles (RÉDIST) Jeudi 12
Intervention sociale
Lundi 16
Association des étudiants en maîtrise en études et interventions régionales (AEMEIR)
Mardi 17
Sociologie
Mercredi 18 Science politique Jeudi le
Arts
Lundi 23
Histoire
Mardi 24
Linguistique en langues modernes
Mercredi 25 Activité physique Jeudi 26
Sciences de la terre
Mars Lundi 8
AEMEIR
Mardi 9
Chimie
Mercredi 10 Associations des étudiants du module des sciences de l’administration (AEMSA) Jeudi 11
Enseignement préscolaire et primaire
Une date fatidique arrive
L
a mi-trimestre est le moment d’évaluer l’appréciation de votre apprentissage. Tel que défini dans la procédure relative à l’évaluation de l’apprentissage d’un étudiant dans un cours, c’est le moment de faire un premier bilan de ceux-ci. Vos enseignants se doivent de vous remettre un minimum de 20% du résultat global. Grâce à cela vous pouvez évaluer vos chances de passer avec succès votre cours et participer à son amélioration.
Recherchistes recherchés Le MAGE-UQAC tente de dénicher quelques étudiants qui pourraient combler ses derniers mandats de recherche. Parmi ceux-ci, nous retrouvons les questions de la formation pratique, des emplois étudiants ainsi que les retrouvailles des anciens officiers de l’organisation. La première recherche à effectuer concerne la rédaction d’un avis sur la formation pratique (stages) ayant cours pour les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi, ses impacts sur la population étudiante, le niveau d’encadrement et de support institutionnel. La seconde est la rédaction d’un avis portant spécifiquement sur la rémunération et la condition d’emploi des étudiants embauchés par l’UQAC et les institutions de taille comparable. Enfin la troisième consiste en une recherche des anciens officiers de l’organisation et la préparation logistique d’une soirée retrouvailles. Pour plus d’informations, contactez les officiers du MAGE-UQAC ou furetez sur le site Internet au www.mageuqac.com
La lante r ne de l’inte r ne
U Q A C Prévention du suicide
Brainstorming sur les universités en région
Tempête dans quelques cerveaux Il semblerait que le brainstorming sur les universités en région du 21 janvier dernier n'ait pas été une réussite. Huit étudiants sont venus jaser de l'avenir de l'enseignement post-collégial, de quoi faire se questionner les responsables de l'événement.
M
artin Fillion, organisateur et responsable des cycles supérieurs au MAGE-UQAC, paraissait pas mal déçu malgré que le petit consortium en soit venu à développer «quelque chose d'intéressant». Parmi les idées émises par les huit valeureux étudiants, se trouve un «incubateur de services», qui consiste en un projet fort culotté. En effet, les principaux acteurs proposent de redorer l'aire économique de la région où les membres étudiants recevraient du travail sous forme de ristournes. Les services entreraient et sortiraient de l'incubateur pour donner des heures aux étudiants. Bien sûr, cela n'est qu'une esquisse plutôt floue d'une solution qui, à long terme, cadrerait bien avec les besoins des étudiants. Martin Fillion estime qu'il est très difficile de discuter de l'avenir avec un si petit nombre de gens. «Pourquoi ces choses échouent-elles? Parce que les étudiants ne se mobilisent pas et j'aimerais qu'ils soient au courant, car c'est un problème majeur», lance-t-il. Martin Fillion se rappelle
Patrick Voyer
qu'au sortir de la réunion de ce soir-là, le Baruqac était plein à craquer. Cette vision lui a fait conclure que les histoires de cours et d'examens qui badrent les étudiants et les empêchent de s'impliquer ne sont pas si décourageantes que cela. La solution? Faire des réunions bien arrosées au resto? Certes, une légende urbaine veut que les plus grandes décisions de ce monde se prennent dans des restaurant autour d'un repas copieux, où l'ambiance est décontractée et où on s'amuse tout en parlant de choses sérieuses. Les étudiants désirent-ils cela? Le responsable des cycles supérieurs informe qu'un autre brainstorming sera organisé bientôt. Au cours de cette réunion, on discutera entre autres du manque de culture universitaire et du nombre de diplômés à la baisse. «Il faut donner le goût à nos propres enfants de faire des études universitaires, que ça devienne naturel dans le futur», allègue-t-il.
C
L’envolée
Félicia Pivin
’est l’histoire d’une jeune fille qui regardait grandir les oisillons dans l’arbre devant sa demeure. Jour après jour, ils quittaient le nid pour explorer de nouveaux horizons. Cependant, un seul y restait. La jeune fille, désemparée, lui donna de l’affection et autant d’attention qu’elle pu. Pourtant, l’oiseau refusait toujours de quitter la chaleur et le confort de son nid. La jeune fille l’emmena au bord de la falaise et lança son oiseau dans les airs en lui criant de toutes ses forces: «Vole! Vole!» Alors guidé par l’instinct de survie, l’oiseau ouvrit très grand ses ailes et devint un majestueux oiseau, libre de retrouver ses compagnons. Encore trop nombreux sont ceux qui croient que l’aide psychologique c’est pour les fous. Au contraire, il faut être lucide pour reconnaître que l’on a des problèmes et utiliser les ressources formées pour apporter des outils qui permettent de les résoudre. «Demander de l’aide, c’est fort!» est un slogan qui se prête très bien à la prévention du suicide. Mais pas besoin d’avoir le fusil sur la tempe pour demander de l’aide. C’est une action qui se fait à chaque jour. Il existe des gens objectifs qui ont les compétences pour offrir un soutien moral et physique quand l’écoute et les conseils de parents et d’amis ne suffisent plus. «Ce n’est pas ce qui nous arrive qui nous démobilise, mais la perception qu’on en a et ce qu’on fait avec.» Quelques ressources disponibles à l’UQAC et ailleurs: Julie Alain, travailleuse sociale 545-5011 poste 2017, local P1 7010-4 Françoise Lamontagne, infirmière, local P1 7010-6 Halte-ami, 545-5011 poste 5351 Clinique de psychologie, 545-5011 poste 5024 Centre de prévention du suicide, 549-1919 ou 1-800-463-9868 Narcotiques anonymes, 545-5011 poste 5351 C.L.S.C. du Grand Chicoutimi, 545-2221 Gai écoute, 1-888-505-1010
Universités en région
Rencontre avec Pauline Marois Patrick Voyer
M
me Marois était parmi les envoyés du Parti québécois, dont le leader de l'opposition Bernard Landry, venus prôner une fois de plus la souveraineté auprès des étudiants du Cégep de Chicoutimi. Elle s'est entretenue avec l’exécutif du MAGE-UQAC, dont le président Frédéric Simard, le responsable des cycles supérieurs Martin Fillion, et le vice-président aux affaires institutionnelles, Éric Laberge. Il a bien sûr été question de la culture universitaire et, par la bande, de certains points dont il avait été question durant l'activité brainstorming du 21 janvier. Le MAGE a ainsi proposé à Pauline Marois la mise en place d'une «région-laboratoire» de culture universitaire. Dans cette optique, l'évolution de la culture de l'ensemble des régions périphériques serait observée et scrutée à la loupe pour ne pas être oubliée ou ignorée.
Il a de plus été question des coûts du transport aérien international et, finalement, la délégation du MAGE demandera au gouvernement dans son mémoire de donner 1$ par chaque dollar recueilli pour égaler le degré de donation locale et personnelle (campagne de financement). Cette idée a été lancée avec le souci d'apporter des mesures discriminatoires positives qui tiennent compte des paramètres de chaque région. Selon Éric Laberge, Mme Marois a semblé très ouverte à tout ce qui lui a été présenté, réalisant que les régions se devaient d'être aidées tôt ou tard. Elle a aussi demandé au MAGE dans quelle direction il se dirigeait en vue de la commission parlementaire du 17 février et en quoi consisterait son mémoire (à part la question du 1$) sur les universités en région.
3
Il a été proposé d'implanter un nouveau système de crédits à l'automne pour les étudiants qui s'impliquent dans des projets ou des instances de l'UQAC. Cela permettrait, par exemple, à un
étudiant impliqué dans un comité quelconque de se faire créditer l'équivalent d'un cours d'enrichissement. Après tout, la pratique est aussi profitable que la théorie. Voilà pourquoi le MAGE a fait part de cette suggestion.
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
Le 29 janvier dernier, l'ancienne vice-première ministre Pauline Marois a rencontré quelques membres de l'exécutif du MAGE-UQAC concernant la fameuse question des universités en région.
U Q A C
Colloque Éco-Conseil
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne
Un beau mariage pour bâtir l'avenir Le 15 janvier dernier, un colloque sur la gestion d’aujourd’hui et les manières d’utiliser les technologies environnementales dans les commerces et industries modernes avait lieu à l’UQAC. Un beau mariage entre la compréhension environnementale et l’économie rentable!
D
es conférenciers provenant de plusieurs disciplines, mais qui travaillent tous pour l’amélioration de la qualité de l’environnement, ont abordé les manières d’intégrer la gestion écologique dans les grandes et moins grandes organisations. Grâce aux progrès technologiques sur le plan environnemental, cela devient beaucoup plus à la mode pour les entreprises de mettre en place les équipements qui diminuent la pollution, car ces installations permettent de diminuer leurs coûts de fabrication. Il ne reste cependant que la famille Bush pour demander d’autres études contradictoires sur le sujet...
4 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Un membre de la Centrale syndicale du Québec (CSQ) travaillant sur le dossier des Établisse-
plus, ils vérifient la possibilité Maxim Dallaire d’intégrer les collèges et les universités au mouvement. Pour parvenir à leurs objectifs, ils ont mis sur pied une campagne de mobilisation sociale qui a quatre phases. La première étape vise à faire réfléchir les jeunes et les adultes aux différentes causes et conséquences de la pauvreté. La deuxième phase vise à sensibiliser les gens sur l’importance du commerce équitable dans l’optique du développement durable. En consommant de façon responsable, chacun peut contribuer à rendre le monde meilleur, car les modes de consommation ont un impact réel sur l’environnement et la société en général. La troisième étape concerne les enjeux des différents modes de production et les conséquences d’une activité aussi fondamentale que l’alimentation. Finalement, la dernière phase porte spécifiquement sur la notion de citoyenneté et sur les principes du développement local. Aussi bien au Nord qu’au Sud, le développement durable repose sur la mobilisation des ressources humaines, naturelles, techniques ou financières dans le but de créer des communautés viables.
ments Verts Bruntdland (ÉVB), Jean Robitaille, était présent pour parler de cette réalisation riche en couleur verte. Les établissements Vert Brundtland travaillent pour un monde plus écologique, pacifique, solidaire, démocratique avec des thèmes comme: «Éduquer et agir ensemble pour un monde viable».
Un des conférenciers a parlé des réalisations des EnviroClubs à la grandeur du Québec. Claude Vanasse, coordonnateur en écologie industrielle au Centre québécois de développement durable (CQDD), informait que leurs objectifs sont de fournir l’expertise et le soutien financier pour réaliser un projet concret, simple et rentable d’écoefficacité en entreprise.
L’un des moyens utilisés par les ÉVB, c’est d’intégrer dans les établissements scolaires des gestes concrets et continus amenant à la construction d’un monde équitable où l’on pense globalement et où l’on agit localement. Ainsi, pour rendre notre monde meilleur, nous devons éduquer et avoir conscience que nos actions ont des répercussions sur l'environnement et même au-delà de celui-ci. Nous devons ouvrir la porte aux connaissances environnementales et sociales aux jeunes pour former de futurs citoyens responsables et connaissant les enjeux actuels de nos sociétés.
Le principe d’écoefficacité est réalisé par la production de biens et services à des prix compétitifs, tout en réduisant les impacts environnementaux et l’augmentation du cycle de vie de ces produits et services. Il y a plusieurs avantages pour une entreprise d’améliorer sa gestion interne. Bien sûr, les gains économiques augmentent la rentabilité, la compétitivité et tout cela ouvre de nouvelles possibilités d’innovation et de marché, tout en protégeant l’environnement.
Présentement, les ÉVB sont actifs dans plus de 800 établissements primaires et secondaires. De
En plus des gains économiques et environnementaux, les travailleurs voient leur qualité de vie, de santé et de sécurité au travail améliorées.
En bref
Prêts et bourses Bonne nouvelle pour plusieurs d'entre vous. Selon les infos reçues par le Griffon de la part de Communication Québec et comme vous le savez peut-être déjà, le gouvernement provincial a modifié la Loi sur l'aide financière aux études. Le nouveau Programme fait en sorte qu'un étudiant est assuré de connaître et de recevoir au moment opportun le montant auquel il a droit. Les éléments qui servent au calcul sont déterminés sur une base mensuelle plutôt que trimestrielle. On tient compte des besoins de l'étudiant en fonction du calendrier scolaire et son endettement est mieux ajusté à la durée de ses études. Aussi, l'étudiant connaîtra dès le début de l'année le montant total du prêt, montant qui pourra être versé directement dans le compte bancaire de la personne. Le programme comporte, dit-on, des mesures qui sont de nature à favoriser l'accès aux études ainsi qu'à encourager la persévérance. Bonne chance à tous!
Voleur Le dossier des vols des assos d'arts, d'informatique et d'administration avance. Le mois dernier, le voleur a été identifié mais ses coordonnées ne peuvent pas encore être divulguées avant que des accusations formelles ne soient portées contre le récidiviste. Il semblerait que ce point ne soit qu'une formalité car le bureau des enquêtes de la Sûreté municipale de Saguenay a remis la semaine dernière le dossier au procureur de la Couronne, qui déposera certainement des accusations dans les prochaines semaines. À ce moment, le Griffon sera en mesure de publier les informations concernant l'individu.
Jeux du Commerce La délégation de l'UQAC ne s'est pas réellement démarquée officiellement (même si elle a eu du plaisir quand même) lors de la 16e édition des Jeux du Commerce qui s’est déroulée à l'Université de Sherbrooke du 9 au 11 janvier. L’événement réunissait plus de 1000 étudiants en administration provenant de 13 universités de l'Est du Canada. Au cours de cette fin de semaine de trois jours, les étudiants se disputent les honneurs de plusieurs compétitions sportives, sociales et académiques. Le podium final a été constitué, dans l'ordre, par les Hautes Études Commerciales (troisième victoire de suite), l'Université Laval et l'Université McGill.
Conseil jeunesse Le Conseil jeunesse de Ville de Saguenay est en période de recrutement pour trouver des jeunes de 25 et moins intéressés à s'impliquer au sein du Conseil jeunesse. Quelques places sont encore disponibles. Les rencontres ont lieu un lundi par mois à l'Hôtel de ville de Chicoutimi. Les personnes intéressées n'ont qu'à faire parvenir leur curriculum vitæ ainsi qu'une courte lettre d'intention à l'adresse suivante: gaudreaultac@hotmail.com
Cela vaut aussi pour les communautés avoisinantes (qui voient les impacts de l’entreprise sur leur milieu diminués) et pour les entreprises (qui voient leur image améliorée auprès de leurs clients ainsi qu’auprès de leur communauté). Depuis deux ans, plus de 22 PME des secteurs du bois, de l’aluminium, de l’agro-alimentaire et autres, ont réalisé un projet d’écoefficacité pour des économies récurrentes de 1 300 000$ (retour d’investissement à l’intérieur d'un an seulement à l’aide d'un conseiller du CQDD). Il y a plusieurs champs d’intervention d’écoefficacité portant sur la réduction des matières premières comme l’eau ou l’énergie, l’optimisation des procédés, la diminutions des rejets, la réutilisation sur place des résidus, etc. Un appel a donc été lancé aux entreprises polluantes qui n’ont bien souvent aucune conscience pour l’environnement et la société... Pour plus d'infos, www.cqdd.qc.ca
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Des nouvelles À vos diplômes! de son frère U Q A C
Collation des grades
Dossier Barthélemy Kra
Barthélemy Kra a reçu une missive de son grand frère il y a quelques jours: son contenu n’est pas très réjouissant pour le jeune homme originaire de Côte d’Ivoire. Patrick Voyer
B
arthélemy, comme il a été raconté dans la dernière édition du Griffon, risque d’être expulsé du pays car il n’a pas reçu l’asile. Il n’avait aucun nouvelle de ses parents depuis l’été 2000 et c’est après plus de quatre ans que son frère Mathieu, assiégé et empli de désespoir dans la capitale Abidjan, lui fait parvenir une lettre marquée par des nouvelles terribles. Le Griffon a obtenu copie de la dite lettre, qui a d’ailleurs circulée au sein des médias régionaux en début de semaine. Nous vous en transmettons quelques extraits. Elle commence comme suit: «Bonjour Barthes, je sais que tu es actuellement désespéré et je
qui veulent que les hostilités reprennent pour repousser les rebelles et les réduire une fois pour tout à néant. Cependant, les rebelles restent sur leurs positions. Ils se sont attaqués au début de la rébellion à notre maison de Bouaké comme tant d’autres alors que les parents venaient d’y déménager et c’est pour cette raison qu’ils ont pu les avoir. René et Antonio les ont rejoint pour les aider à s’installer. Ils ont pris de force la voiture du vieux et celle d’Antonio. Ils ont contraint le vieux et Antonio de donner les clés sinon ils les tuaient, mais les premières minutes de leur résistance furent fatales au vieux.» Mathieu Kra termine sa lettre en offrant tous les souhaits possibles à l’endroit de son frère. Juste avant, il lui envoie cette requête: «Je crains chaque jour pour ma vie et c’est le désespoir pour moi. Je reste chez les parents d’une amie. Je n’ai plus de contrat de travail et les temps sont durs pour moi ici. Si tu as une possibilité de m’aider n’importe comment, il faut faire quelque chose pour moi s’il te plaît Barthes.» Quatre ans d’attente de malheur résumées en deux pages: autre coup dur pour le jeune homme qui ne sait plus où donner de la tête.
Avenir
La guerre civile fait rage depuis de nombreuses années en Côte d’Ivoire et depuis ce temps, le pays est divisé, la notion d’être humain n’a plus sa signification première et les lois sont dictées par les assassins armés et les voleurs «Sur la scène politique, poursuit Mathieu, c’est encore tendu car nombreux sont ceux
Quant à son avenir, Barthélemy sera très bientôt fixé. Son objectif demeure la France, où, semble-t-il, un moratoire stipule qu’aucune personne ne peut être envoyée en Côte-d’Ivoire présentement. Au Canada toutefois, c’est une autre histoire. Au moment de mettre sous presse, Barthélemy et sa conjointe Diane vérifiaient encore avec la France la possibilité que le pays les accueillent. Lorsque vous lirez ces lignes, il se peut qu’ils aient reçu la réponse.
Patrick Voyer
T
out sera donc mis en place pour que la journée reste gravée à jamais dans la tête de ceux et celles qui y participeront. Depuis avril 2003, la coordonnatrice de la journée Andrée Castonguay et son équipe travaillent conjointement d’arrache-pied avec les comités de bal de toutes les concentrations. Nombre de réunions ont été organisées depuis ces huit derniers mois pour que les deux camps s’entendent sur la direction à prendre et que la fête soit aussi intense pour tous. La coordonnatrice ajoute que depuis deux
heures. Une immense scène sera montée contre le mur du fond du grand stade et, à ce qu’il semble, elle pourra bien accueillir une centaine de personnes à la fois ! (même si ça n’arrivera pas !)
Visibilité
La Collation des grades 2004 c’est une équipe de 31 personnes (accueil, budget, communications, support logistique, etc.) dont font partie, entre autres, quelques étudiants. Après tout, c’est pour eux, pour que leur réussite académique soit immortalisée, que les festivités ont été organisées. «L’objectif est de faire une belle activité et de donner de la visibilité aux étudiants qui termineront», explique Andrée Castonguay. En effet, côté visibilité, les héros du jour seront servis car même les médias seront au courant. À n’en pas douter, ce sera un des plus gros événements qu’aura vécu l’UQAC depuis des années. De la musique d’ambiance et des écrans géants seront aussi au rendez-vous pour égayer l’esprit déjà agréable de la journée. Mme Castonguay a confié qu’au début de chaque «représenAndrée Castonguay, coordonnatrice de la tation», il y aura une sorte de Collation des grades 2004 «reality show» au cours duquel les semaines, un blitz infernal a été réalisé invités pourront apercevoir les étudiants auprès des comités de bal pour qu’une se préparer en coulisses! récapitulation soit effectuée et que les petits détails soient clairs. Un terrain La Collation des grades promet donc d’entente a été trouvé, paraît-il. d’être fertile en émotions et en souvenirs... Pour plus d’informations, les C’est ainsi que le stade du Pavillon sportif étudiants peuvent se renseigner sur le site de l’UQAC sera pris d’assaut par plus de web de l’UQAC à www.uqac.ca où un lien 800 invités (trois par étudiant) qui se a été ajouté sur la page d’accueil en bas à présenteront en deux groupes distincts gauche (il leur sera alors possible de une heure avant le début des deux communiquer avec leur président ou cérémonies identiques. Les finissants ont présidente de comité de bal). été invités, quant à eux, à se présenter une heure et demie avant le coup d’envoi qui En passant, Mme Castonguay assure que sera donné par l’animateur Jean Wau- le mortier est facultatif pour les finissants. thier. La première vague aura lieu à 10h Ils doivent rencontrer le responsable du (arts, biologie, chimie, développement comité de leur concentration pour en régional, études littéraires, etc.) et la avoir un au prix de 10$. De plus, le lundi deuxième à 15h (administration, adap- 9 mars à 11h, il y aura une séance tation scolaire, éducation, enseignement d’information au local P0-5000 s’il réside éducation physique, etc.). Les remises encore des interrogations concernant devraient durer un peu plus de deux certains points touchant la Collation.
La Cage, c’est pas un jeu mais... c’est le fun! Réservez pour un 5 à 7 différent
698-8611
5
chicoutimi
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
comprends car moi-même par ici je le suis aussi. Je voudrais d’abord t’annoncer les nouvelles d’ici; elles ne sont pas du tout bonne et je suis désolé mon cher petit frère. Le vieux (son père), la vieille (sa mère), Aimée et Mo-Ba (deux de ses sept frères) ne sont plus. Junior, Antou et Do sont introuvables. Je pleure chaque jour parce que nous avons payé un lourd tribut en ces périodes de troubles dans le pays.»
Il sera sans doute difficile pour Barthélemy, déjà sous le choc et aux prises avec tant de problèmes ici, de l’autre côté de l’océan, d’aider son frère aîné. Cependant, à la faveur d’une messe organisée à l’Église baptiste évangélique située au 1700 boulevard du Royaume mercredi soir à 19h, il sera possible pour les gens de faire des offrandes qui seront remises en premier lieu à Barthélemy, et en second à Mathieu.
Le samedi 24 avril prochain aura lieu la première édition de la Collation des grades, qui se voudra une remise de diplômes plutôt impressionnante pour les finissants toutes disciplines en baccalauréat, maîtrise et doctorat.
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne
U Q A C
Plein Air et Tourisme d’Aventure
C’est ma place! À plusieurs reprises, tout au long de la semaine, je me suis rappelé que j’étais à l’école... Pincez-moi quelqu’un, je dois rêver.
C
’est en tout début de programme, à la fin du mois de septembre que le professeur AndréFrançois Bourbeau nous indique que nous partons pour une sortie pédagogique de six jours et six nuits en forêt. On se prépare donc pendant quelques jours et hop! nous voilà au Lac Simoncouche, à l’entrée de la Réserve faunique des Laurentides. Un peu de canot suivi d’un portage de 600 mètres et d’une autre section en canot nous amène au site du lac du Dépôt où nous passerons les six prochains jours.
6 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Nous sommes entre bonnes mains, car AndréFrançois Bourbeau est passé maître dans l’art de vivre en milieu naturel. Il semble connaître tous les trucs et toutes les manières de bien vivre en forêt, et pour cause, il est l’auteur de plusieurs exploits dont son fameux «Surviethon» de 1984 durant lequel il a passé 31 jours en forêt dans des conditions de survie volontaire. Il est assisté pour cette semaine de Frédéric Fournier, un ancien étudiant du programme qui semble en connaître lui aussi beaucoup.
d’une petite expédition. Dans nos temps libres, plutôt rares il faut le mentionner, nous tentons de réaliser quelquesPierre Beauregard unes de nos 200 épreuves de survie simulées qui constituent un autre morceau important de ce cours. La quantité d’informations qui nous sont transmises est telle que je suis maintenant sûr que je n’ai plus à être gêné de mon programme qui porte, non sans raison, la charge subjective que nous allons «jouer dehors». Ces informations passent par la préparation de la sortie, le choix et l’installation d’un site de camping, d’abris, de feux, comment aborder les clients, leur sécurité et la nôtre, le maniement efficace d’une hache, d’un couteau et d’une «sciotte», la reconnaissance et le choix du bois pour les feux, l’utilisation et l’entretien de fanaux et de brûleurs de toutes sortes, sans oublier les principes du camping sans trace.
Pendant ces six journées, nous sommes appelés à vivre ensemble, les 25 étudiants de notre année, une grande aventure pédagogique. L’objectif premier de ce programme est de former des guides qualifiés, compétents et autonomes qui pourront faire vivre de belles aventures de façon sécuritaire et agréable, à n’importe quel groupe d’individus, et faire face à toutes les éventualités possibles (météo, bris d’équipements, blessures ou autres).
Mais par-dessus tout, ce qui fascine le plus au sujet des enseignements que nous recevons, c’est que nous apprenons comment les présenter à nos futurs clients. Nous apprenons comment faire face aux questions qui nous seront posées, comment faire en sorte que les gens que nous guiderons se sentent en confiance à notre contact et qu’ils pourront dire que, dans leurs aventures, ils ont été traités aux petits oignons, et même, qu’ils auront appris quelque chose.
Nous passons la première partie de la semaine ensemble, les 25 étudiants, autour du petit chalet du lac du Dépôt, où nous recevons les enseignements de base sur diverses techniques de vie et de respect du milieu naturel. La seconde partie de la semaine, nous sommes divisés en quatre équipes de six et nous partons en forêt pour une miniexcursion. Nous allons nous installer un peu plus loin en forêt pour y recréer l’ambiance plus intime
Je suis maintenant convaincu d’avoir fait le bon choix de me lancer dans ce programme hors du commun. Je suis persuadé que bien des gens seraient très mal à l’aise dans ce contexte avec plusieurs craintes tout à fait justifiées. Je suis très heureux d’être présent cette année dans ce programme génial. Je sens déjà un peu de nostalgie à l’idée que mon bac se termine dans deux ans et demi. Ça passe trop vite...
MOTIVATION AU TRAVAIL Vous rêvez sans doute d’un travail que vous allez aimer et qui vous motivera à vous lever le lundi matin. Les entreprises cherchent aussi à vous mobiliser pour répondre aux exigences de la forte concurrence et des changements de l’environnement. Un employé motivé est plus performant, c’est prouvé. Cependant, malgré les efforts des organisations pour motiver leurs employés, l’insatisfaction au travail est toujours présente. Pourquoi? C’est là tout le mystère de la motivation. La motivation peut se définir comme l’ensemble des forces qui poussent un individu à adopter un comportement donné. Cette motivation est intrinsèque lorsqu’elle prend source des motifs et des besoins personnels de l’individu. Elle est extrinsèque lorsqu’elle vient d’une force ou d’une incitation de l’environnement. Les entreprises ont longtemps misé sur les récompenses et les pressions externes pour pousser les employés à performer, mais aujourd’hui, elles réalisent qu’elles doivent aussi mobiliser les forces internes des individus pour que leur rendement persiste à plus long terme. Cependant, les besoins personnels et ceux de l’organisation ne sont pas toujours compatibles et il est difficile de déterminer ce que désirent vraiment les employés qui souvent l’ignorent euxmêmes. Nous aimons tous travailler d’une façon ou d’une autre pour répondre à nos besoins. La force (motivation) qui nous pousse à agir et à fournir des efforts varie cependant selon l’intensité des besoins à satisfaire. La motivation à travailler (ou étudier) sera d’autant plus forte que nous pensons que l’effort fourni satisfera nos besoins. Nous pouvons alors nous demander qu’elles activités (professionnelles ou autres) répondent à nos besoins personnels de sécurité, d’accomplissement, de reconnaissance, etc. Étant donné les différentes personnalités et capacités des individus, la façon de combler ces besoins varie. Les nouvelles tendances en gestion tentent ainsi de faire correspondre les besoins des organisations avec ceux des employés. Dans cet esprit, les spécialistes des ressources humaines ont développé une panoplie de tests et de méthodes afin d’apparier le mieux possible chaque personne au poste qui lui convient. Ils misent aussi sur le savoir-être, facteur clé d’un climat de travail positif et de la performance. Les entreprises changent même leur style de gestion afin de répondre aux besoins des employés. On responsabilise, on redonne de l’autonomie et on fait participer les employés aux décisions. On cherche maintenant à développer le plein potentiel des individus et non plus seulement leurs compétences techniques.
Prochaine parution: Mercredi 10 mars Rencontre de production: Mardi 24 février 18h30 Tombée textes: Lundi 1er mars
Cependant, il y aura toujours des gens pour qui le travail n’est qu’un moyen de satisfaire d’autres besoins. Afin de trouver l’emploi rêvé, une solution réside dans la connaissance de soi. Nous sommes en partie responsables de notre insatisfaction, car bien que les entreprises doivent devenir plus humanistes, nous devons trouver nous-même un sens à ce que nous faisons. Prendre cinq minutes tous les jours pour réfléchir à nos aspirations semble alors bien raisonnable. Chantal Audet, responsable des ressources humaines clubgrh@hotmail.com
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne
U Q A C
Parrainage
Soutien offert aux étudiants internationaux Le Service aux étudiants offre un vaste service d’accueil, d’intégration et d’encadrement aux étudiants internationaux. Félicia Pivin
remercie ses partenaires
À
la suite d’une entrevue avec Sandra Côté, stagiaire en intervention sociale et Renault Thériault, directeur du Service aux étudiants, le Griffon a pu en savoir davantage à ce sujet. L’intégration des étudiants internationaux à l’Université du Québec à Chicoutimi, signifie aussi une rencontre avec la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et un bain dans la culture québécoise.
tuite Entrée gra Info : (418) 296-2706
C’est bien beau tout ça, mais une fois que ces étudiants connaissent un peu mieux le Québec, comment peuventils connaître un peu plus les Québécois? Avoir un parrain (un étudiant qui serait dans la même concentration que l’étudiant étranger) aiderait sûrement de façon concrète ce dernier à s’intégrer à un groupe et à se faire des amis plus aisément. Même que l’idée de parrainage pourrait s’étendre aux étudiants québécois qui viennent de l’extérieur de la région. Eh bien! Dans le Guide pour les étudiants internationaux, il est inscrit qu’il y a effectivement des possibilités de jumelages avec des étudiants québécois ou internationaux. L’enquête
s’est poursuivie auprès de certains représentants d’association modulaire pour savoir si ces dernières organisent des activités spéciales pour les étudiants internationaux. La réponse était généralement négative. À part l’activité d’intégration pour tous les nouveaux étudiants, rien de spécial n’est réalisé. Je me demande alors si c’est un manque dans les activités modulaires où bien si un accueil spécial aux étudiants internationaux est réellement un besoin. Le Griffon aimerait avoir l’avis d’étudiants internationaux à ce sujet. Enfin, pour les représentants d’association modulaire qui voudraient instaurer un programme de parrainage ou tout simplement rejoindre les étudiants internationaux nouvellement arrivés, il est important de savoir que vous avez le droit d’obtenir la liste de ces derniers avec leurs noms et coordonnées.
Au Stade Médard-Soucy du Cégep de Baie-Comeau Vendredi le 19 mars 2004 de 19h00 à 22h00 Samedi le 20 mars 2004 de 9h00 à 16h30
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
7
Photo Parc des Pionniers : Pierre Larue Photo Manic-5 : Hydro-Québec
Ainsi, on leur offre de participer à des activités de connaissance de la région telles que des visites au zoo de SaintFélicien et des activités sportives en collaboration avec le Club Plein Air. Ces activités se font également en collaboration avec l’Association des étudiants internationaux. Les activités sont nombreuses au point où certains se demandent parfois pourquoi on en offre pas autant à tous! De plus, à l’intérieur des murs de l’Université, une stagiaire en intervention sociale leur apporte un soutien en effectuant
un suivi de leur adaptation, de leurs études et de leur état émotif. Puis, au registraire, Gaétane Grenon est là pour s’occuper de leurs dossiers administratifs.
L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne
U Q A C
Glaciers d’Afrique
Toute une expérience! C’est le sourire aux lèvres que le coordonnateur de l’expédition en Tanzanie de Glaciers d’Afrique, Éric Turcotte, est venu partager quelques impressions de son voyage et de celui de ses amis. Patrick Voyer
C
L’équipe a pu admirer ce splendide glacier en redescendant du sommet du Kilimandjaro. Ce glacier, comme celui du Mont Blanc, risque éventuellement de disparaître avec le réchauffement de la planète. Photo Éric Turcotte
Souvenirs d’Afrique C'est le moment de l'ascension sommitale. Il est deux heures du matin. De longs nuages sombres découvrent lentement quelques étoiles qui à nouveau disparaissent, pleines de mystère. La lueur des lampes frontales transperce l’obscurité où des pics se dessinent. C’est la conquête du Mont Méru qui durera quatre jours.
8 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
U
ne dense végétation, constituée de grands arbres couverts de mousse longe le chemin. Le sentier qui mène au premier refuge trahit des espaces envoûtants où se cache une faune variée: antilopes, singes, buffles, etc. L’escalade se poursuit, d’un campement à l’autre. L’ascension achevée est sans égal. Du sommet, on peut voir un cratère en forme de fer à cheval, balayé de sable volcanique, où errent quelques bêtes sauvages. Au loin, on peut voir le Kilimanjaro qui bientôt sera exploré à son tour puisque son escalade est en réalité le but du voyage. L’ascension du Mont Méru, la première de toutes les escalades effectuées en Afrique par les aventuriers de l’UQAC, au bout d'un temps est achevée, mais elle
Cet aspect humain du projet représente une grosse part du gâteau. Non pas que l’expédition fut facile ou inférieure en importance, mais penser qu’une jeune fille est très malade et ne pourra
peut-être jamais voir ces montagnes enneigées d’Afrique, donne encore un plus gros pincement au cœur.
Émotion Éric se souvient du sommet du Kilimandjaro, qu’il qualifie du «plus haut» mais pas du «plus beau»! Quelques membres de l’équipe n’auront pu retenir leurs larmes suite à cet effort et au symbole qu’il représente. C’est avec ces émotions que les quatre courageux aventuriers donneront des conférences, à l’UQAC entre autres dans le cadre du festival plein-air à la mi-mars, et dans les cégeps, écoles primaires et secondaires. Ayant amassé plus de 10 000 photos et plus de quinze heures de caméra vidéo, ils sauront sûrement faire revivre la magie de leur voyage. Éric Turcotte allègue aussi que vendredi le 20 février, l’équipe se rendra à Ste-Justine pour aller y faire une petite visite à leurs jeunes amis et leur exposer leur expérience dans les détails.
Anny Savard
ne se termine que pour laisser place à bien plus encore! Les jours passent. C'est le 24 décembre. L’équipe d’aventuriers projette de terminer d’ici la tombée de la nuit le deuxième safari qu’ils ont débuté avec la plus grande des curiosités: le cratère Ngorongoro. Le plan est simple : quitter le cratère pour se rendre en ville, fêter Noël, et peut-être rencontrer le Père Noël, qui là-bas est Noir et vient du Pôle Sud. Or, voilà que des problèmes d’ordre mécanique se manifestent davantage. Se tirer de là ne sera pas aussi facile qu’il n’en paraissait. Le chauffeur doit mettre une pierre sous la roue pour permettre au véhicule (lequel émet un bruit relativement inquiétant) de sortir du cratère. Puis, ce dernier essaie une série de coups sous le véhicule, question de voir si cela va aider un peu le groupe à quitter le gouffre définitivement. En effet, le véhicule est une véritable source de problèmes au niveau mécanique, et les services de réparation disponibles dans le coin ne semblent pas des mieux adaptés. C’est ainsi qu’on s’aperçoit qu’une pièce en lien avec le différentiel est sur le point de céder.
Yannick Lecompte se dirige vers le lieu où l’équipe a laissé du matériel prêt pour le périple du lendemain dans le Lewis Glacier du Mont Kenya. Photo Éric Turcotte
omme Éric le dit, Marc Durepos, Audrey Morneau, Yannick Lecompte et lui n’étaient pas partis avec l’idée de s’imprégner de l’atmosphère africaine, comme des envoyés humanitaires le font. Le «trip» prévoyait de l’escalade (monts Méru, Kenya et Kilimandjaro), un petit safari de quatre jours et, surtout, des sensations et des paysages à couper le souffle. Hé bien, ils auront été gâtés. Gâtés d’images, de belle température (minimum de -10° en altitude) et de sentiments car à tous les samedis, Éric Turcotte et sa bande contactaient les enfants malades de l’Hôpital Sainte-Justine avec qui ils ont un partenariat. Éric raconte que lorsqu’il appelait certains jeunes en safari et qu’il décrivait les animaux qui l’entouraient, il avait bien des demandes spéciales de la part des enfants!
C'est en roulant lentement que le groupe finit par sortir de là. Cependant, le lendemain, Yannick, l’un des membres du groupe et mordu de mécanique, pense qu’il faut peut-être jeter un coup d’œil à l’engin de façon plus rigoureuse. Penché près du filtre à huile, il tente de repérer un bris quelconque, mais voilà que le tout explose, laissant son visage couvert
Audrey Morneau en pleine ascension vers la Pointe Lenana, le point culminant du Mont Kenya que l’on peut atteindre à pied. Photo Éric Turcotte
du visqueux liquide noir... qu’il nettoiera patiemment avec du papier de toilette... «Akuna matata». «Pas de problème». C’est la devise. À n’en pas douter, les safaris ont été particulièrement cocasses pour ces jeunes Québécois. C’est justement pendant l’un de ces moments privilégiés qu’un des incidents les plus inusités de leur périple en Afrique s’est produit. Sous un arbre énorme, le groupe s’est arrêté, prêt à consommer le repas du midi. L’odeur des aliments a tôt fait d’attirer une trentaine d’oiseaux rapaces qui, évoquant les Oiseaux d’Hitchcock, décrivent solidairement des cercles concentriques au-dessus de leur tête. Yannick (prédestiné, il faut croire!) s’apprête à manger des morceaux de saucisson qu’il coupe avec insouciance,
assis à quelques centimètres de son collègue Marc. Une buse, plus rusée que les autres, n’a jamais laissé à Yannick le temps de réagir une seconde, prenant même soin de se frayer un passage (éclair) entre lui et Marc, pliant ses longues ailes pour plus d’aisance, lui arrachant littéralement le morceau de saucisson. Histoires d’escalades grandioses, d’explosion surprise, de buse affamée, ce voyage en Afrique inspire. Il donne envie de découvrir non seulement d’autres terres, mais aussi d’autres cultures, d’autres horizons, et c’est grâce aux quelques courriels envoyés directement d’Afrique par le groupe d’aventuriers, qu’il fût possible pour ceux qui n’y sont jamais allés, de partager avec eux cette expérience unique en son genre.
Nouvelles du f ront
s o c i é t é
Progrès technologique
Créneau économique
Voitures à L’avenir des véhicules électriques l’hydrogène S’agit-il, tout d’abord, de véhicule électrique au singulier ou véhicules électriques au pluriel? Il est tout à fait admis de tomber dans une telle confusion, étant donné la récence de ce produit révolutionnaire sur le marché.
D
ans l'optique de dissiper toute équivoque, il importe de souligner que la particularité des véhicules électriques réside au niveau de leur propulsion par un moteur électrique. Ce point commun n’empêche pas de distinguer trois catégories, à savoir les véhicules électriques à batterie, les véhicules électriques hybrides et les véhicules électriques alimentés à l’hydrogène.
Si le véhicule conventionnel Abderahman Hassi reste incontournablement le leader du marché, il n’en demeure pas moins que les véhicules électriques seraient en voie d’obtenir des parts de marché comparables, voire même supérieures. Leurs divers avantages seraient un gage de réussite, ses engagements vis-à-vis de l’environnement sont, à cet égard, dignes de mention.
Si l’on considère le cycle de vie de produit, les véhicules électriques sont en plein décollage combiné à la recherche et développement, en d’autres termes le marché en question est encore embryonnaire; si l’on se base sur un autre critère, les statistiques en l’occurrence, on constate qu’il ne représente que 0,02% du parc mondial avec 100 000 véhicules versus 700 000 millions de véhicules ordinaires (s’alimentant en hydrocarbure). On se pose alors la question de savoir ce que réserve l’avenir à ce dernier cri de la technologie? Il ne serait guère démesurément optimiste d’y présager un futur prometteur, vu une panoplie de motifs qui peuvent être résumés comme suit:
Considérations techniques
Depuis cet hiver, le nouveau gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a décidé de créer un État où l'air est pur. Donc, devant une foule en délire, il a décidé d'investir 1 milliard US pour créer une technologie qui diminuerait la pollution de moitié dans l’air.
Vincent Markon
A
vec l'équipe de GM, 1 milliard US seront investis pour avoir une voiture à l'hydrogène prête pour la production d’ici 2010. Le but étant de vendre un million de ce type de voiture en quelques années après son introduction en 2010. Les deux obstacles majeurs d'une telle technologie sont les suivants: les cellules à hydrogène dans un véhicule routier ont une durée de vie limitée et elles ne supportent pas une température inférieure à zéro. D'autres compagnies font également des recherches dans ce secteur, Toyota étant parmi les favorites puisqu'elle a déjà fait sa marque en 1997 avec la Prius, équipée d'une technologie hybride essence/électrique. L’implantation des voitures à l’hydrogène est lente puisqu’il faut aussi souligner que les infrastructures pour la distribution des cellules à hydrogène de remplacement ne sont pas encore en place. Le moteur de la voiture à hydrogène devrait être plus durable que la technologie du moteur à explosion, cette dernière impliquant de grandes variations dans la température des matériaux qui constituent le moteur. Des subventions gouvernementales, sous forme de déduction d’impôt, pour l’achat d’une telle voiture, pourraient également être possible.
Le véhicule électrique, sachant qu’il est doté d’un moteur silencieux, ne produit pas de bruit. Manœuvrable et facile à conduire, il prend peu de place dans la circulation et les aires de stationnement (surtout la voiture). Un moteur au gaz efficace fait la conversion de seulement 15% de gaz en propulsion, tandis que le moteur électrique atteint facilement 60%.
Considérations économiques
Considérations environnementales Le véhicule électrique produit des gaz à effet de serre à un taux très bas. À mesure que les sources d’électricité sont propres, la qualité de l’air cesse d’empirer. Cette industrie démontre des efforts environnementaux appréciables, subséquemment, les Groupes Verts en assureront le parrainage et le mécénat.
Considérations politico-légales Les producteurs bénéficieraient de subventions ou de dégrèvements fiscaux (ou toute autre forme d’aide, dépendamment du pays où ils exercent), en guise de récompense à leur engagement à contribuer aux efforts visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, le véhicule électrique n’est pas un produit parfait, il fait état de certains désavantages. À titre d’illustration, sa vitesse maximale qui reste encore à désirer, particulièrement si on la compare à celle du véhicule conventionnel, ce qui allonge la durée des déplacements. En plus de son prix élevé, son manque d’autonomie, et le temps de recharge assez long qui varie entre deux et huit heures!
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
Considérant que le prix du pétrole est élevé, le consommateur opterait pour le véhicule électrique. Ses échéances d’entretien sont très rares. Élimination des contrôles et de l’entretien des dispositifs antipollution. Amélioration du rendement énergétique (moins de gaspillage). Réduction de la consommation des ressources non renouvelables.
9
s o c i é t é
Nouvelles du f ront Billet
Connaissez-vous vos armoiries?
La licorne enchaînée
V
oici une représentation des armoiries du Canada. Tout en haut trône la Couronne britannique. On peut y voir deux fleurs de lis commémorant la conquête de 1066 par Guillaume de Normandie. Au fait, la Saint-Jean se fêtait déjà en France à l’époque; feux de joie, farandole et musettes. Juste sous la divine couronne (au côté Dominic Locas «face» de notre monnaie est inscrit ELIZABETH II D.G. REGINA, dei gratia Regina: reine par la grâce de Dieu), un lion royal est perché sur le heaume de chevalier ou timbre. Il tient dans sa patte droite une feuille d’érable qui semble à lui de plein droit. On dirait presque un Governor General. Il présente son arrière-train à la bannière fleurdelisée. Il semble vouloir notre bien à tous.
Olivier vous raconte
La chambre 224 Il était une fois un charmant jeune homme qui, en allant payer une facture à la caisse d’un restaurant, remarqua une jolie demoiselle assise à une table non loin de lui. Étant ébloui par sa beauté exceptionnelle, il décida de lui offrir une boisson gazeuse. Elle accepta volontiers.
P
ar la suite, l’homme en question s’avança vers elle et lui fit la cour. Il s’ensuivit un entretien passionnant. Ensuite il arriva ceci: de cette rencontre naquît l’amour. De cet amour naquît une famille et, de cette famille, une génération. Aujourd’hui, trois générations ont vu le jour et l’amour se perpétue toujours. Depuis, d’autres rencontres auront porté fruit, car aujourd’hui, j’ai le privilège de vous faire part de cette grande petite histoire, celle de l’humanité, faisant partie moimême de la seconde génération. À la chambre 224, se trouve ma grand-maman. Elle est âgée de 103 ans, selon elle. Mais elle n’a que 83 ans en réalité! Non, elle blague, elle sait bien qu’elle a 83. Et oui, les personnes âgées, même fatiguées et malades, sont d’excellents farceurs et ont tellement encore de choses passionnantes à raconter! D’ailleurs, quoi de plus réjouissant que d’apercevoir, inscrit sur un visage, un sourire éternel qui n’a pas d’âge?
10 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Reproduction par Dominic Locas
La droite d’un chevalier portant l’écu est le côté honorable: dextre. On y trouve le tenant, un lion à la fière bannière (Union Jack) du Royaume-Uni. Il a la langue tirée. Il a peut-être soif... de quoi? Voici à senestre la bannière commémorative du Régime français. Elle est de même taille que l’Union Jack. Et pour cause: notre langue de Molière était jadis LA langue de prestige en Europe. Le support, la licorne, porte à l’encolure une lourde «couronne» assortie d’une chaîne. Sans doute avait-on peur qu’elle parte au vent. Elle aussi a la langue longue. Soif? Soif de...
Au cours du mois qui vient de passer, j’ai eu l’occasion, avec ma conjointe, de rencontrer plusieurs personnes à la chambre 224: des infirmières, des gens au service de l’entretien, des préposés aux bénéficiaires, des médecins, et j’en passe. Des gens dévoués et consciencieux. Également, compte tenu qu’il s’agit d’une chambre à plusieurs lits (4), nous avons eu le privilège de connaître d’autres personnes âgées qui, pour une raison ou une autre, étaient là aussi. En passant, pardonnez-moi si j’utilise le terme «âgé», car selon moi, elles ne sont
Olivier Daneault pas plus âgées que vous et moi de toute manière. Vous savez pourquoi? Et bien simplement parce que dans leur cœur, elles sont et seront toujours aussi jeunes qu’à la rencontre de leurs premiers amours.
Ceci étant dit, toutes les personnes qui ont été reçues à la chambre 224 avaient, que ce soit dans leurs humeurs, dans l’intonation de leur voix, dans les histoires qu’elles racontaient ou dans leur façon de dire les choses, quelque chose d’unique à partager avec nous. Et c’est bien parce que l’on ne pouvait être aussi à la chambre 218, 226 ou 221 en même temps, car là aussi, des gens que l’on n’a pas connu personnellement auraient certainement eu des choses intéressantes à nous dire. Cela ne fait rien, elles les auront partagées avec d’autres! Et pour ceux et celles qui sont seuls, des gens vaillants et bien intentionnés, souvent des personnes bénévoles, offrent de leur temps et s’occupent d’elles en allant les visiter le plus régulièrement possible. Félicitations à vous tous! Allez rendre visite à vos familles et passez du temps avec eux, vous en apprendrez beaucoup j’en suis sûr mais, surtout, vous leur ferez plaisir! Si des discordes persistent depuis des années, parlez-vous et réconciliez-vous. Soyez honnête entre vous et indépendamment de la religion que vous pratiquez ou de la profession que vous occupez, s.v.p, pensez à ceci et vous comprendrez ce qui est vraiment important. Bon rétablissement grand-maman, je t’aime.
Au centre se trouve l’écu. Au bas, à la pointe se trouve le champagne où se déploient d’un océan à l’autre les feuilles d’érable du sol canadien. En haut, les quartiers hiérarchisés comme suit: au chef, à dextre, rugissent les lions souverains; ensuite à senestre le lion écossais encadré, pour ne pas dire encagé. Puis, la harpe des brumes celtiques; et enfin, en dernier... Ici j’arrête. Mais il en reste long à dire sur ces belles armoiries fédérales.
1 877 873-7467
Nouvelles du f ront L'Inde en voie de devenir le gendarme de l'Orient?
s o c i é t é
Tous contre un
Le Griffonnier 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-5110, Casier #25 Téléphone: (418) 545-5011 poste 2011 Télécopieur: (418) 545-5336 Courriel: journal_griffonnier@uqac.ca Agente de développement: Biancajulie Bourbonnais Rédacteur en chef:
Patrick Voyer
Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux Conception de la une:
Anne-Édith Rioux Patrick Voyer (photo Éric Turcotte)
Publicité:
Biancajulie Bourbonnais Jean-François Boivin
Correction:
Biancajulie Bourbonnais Félicia Pivin Anne-Édith Rioux Patrick Voyer
Photographie:
Illustration: Collaborateurs:
Impression: Tirage:
Anne-Édith Rioux Patrick Voyer Maxime Brisson Pierre Beauregard Maxim Dallaire Olivier Daneault DÉES en Éco-Conseil Mireille Gagnon-Langlais Abderrahman Hassi Annie Larouche Dominic Locas Vincent Markon Éric Martin (CIPUF) Félicia Pivin Anny Savard Imprimerie Le Réveil 3000 copies
Le Griffonnier ne se tient pas responsable de la page du MAGE-UQAC dont le contenu relève entièrement de celui-ci.
Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)
Prochaine parution: Mercredi 10 mars Tombée des textes: Lundi 1er mars Tombée publicitaire: Mercredi 3 mars
O
n assiste à quelque chose de nouveau, explique le président d'Alternatives et enseignant en géopolitique à l'Université du Québec à Montréal, Pierre Beaudet. Une réorientation stratégique et géopolitique de la politique américaine dans le monde. Un rapprochement s'opérerait actuellement entre les États-Unis, Israël et l'Inde, qui déclasserait le Pakistan comme allié principal en Asie centrale. D'après le politologue américain Jason Erb, les trois États trouvent une communauté d'intérêts dans leur animosité envers le monde musulman: «Depuis le 11 septembre, l'islam est le nouvel épouvantail idéologique des Américains», explique Jason Erb. Nous assistons à une montée simultanée de la droite en Israël (Le Likoud, les colons), en Inde (Hindutva) et aux États-Unis (les fondamentalistes chrétiens). Tous partagent une haine de l'islam. On les retrouve du même côté dans le combat contre l'islam, le Moyen-Orient? et le terrorisme, constate pour sa part Pierre Beaudet.
Éric MARTIN, correspondant du CIPUF à Mumbai, en Inde
Beaudet. «Le cœur du projet du BJP et du groupe dominant est de transformer l'Inde en un gendarme régional. Ils ont besoin de ça, sans quoi ils perdent les élections.» Éric Martin est envoyé spécial CIPUF au 4e Forum social mondial à Mumbai, en Inde, où il accompagne la délégation du Centre canadien d'étude et de coopération internationale (CECI). La CIPUF (Carrefour International de la Presse Universitaire Francophone) offre une vitrine à tous les journaux universitaires de langue française. La CIPUF possède son site internet auquel Le Griffonnier a dorénavant accès. De ce fait, votre journal pourra publier en ligne certains de ses articles, ce qui ouvrira ses frontières au-delà de la région, de la province et du pays. Une opportunité comme telle ne peut se refuser, surtout dans le monde dans lequel nous vivons qui favorise les échanges interculturels. Merci donc à Yan Turgeon, secrétaire général de la CIPUF et rédacteur en chef du journal étudiant de l’Université Laval (Impact Campus).
En Inde, la fin de la guerre froide est marquée par l'abandon du socialisme, la transition de l'économie de marché et l'ascension au pouvoir d'un gouvernement ultranationaliste, celui du Bharatiya Janata party (BJP): il y a en Inde une classe dominante. Ce groupe est au pouvoir par défaut, parce que le parti du Congrès s'est disloqué, sur une base qui dit: le problème, c'est les musulmans. Donc le Pakistan et 150 millions d'Indiens. Plusieurs milliers de musulmans sont déjà morts dans les émeutes qui ont éclaté entre extrémistes hindous et pratiquants de l'islam ces dernières années. «Ici, les musulmans sont des Juifs», lance Pierre Beaudet. Ce sont pour la plupart des commerçants et les membres des classes pauvres dalits qui sont des boucs-émissaires parfaits. Le discours qui est tenu est donc un discours de droite, contre les concepts de citoyenneté, d'intégration et de pluralisme qui étaient à la base de la constitution indienne, s'indigne le professeur. Il s'agit d'une grande menace à la démocratie indienne et à la laïcité. «L'Hindutva s'oppose à toutes les religions monothéistes et certains de ses anciens leaders ont ouvertement avoué leur admiration pour Hitler», renchérit Erb. Il en va de même pour la relation avec Israël.«L'Inde pense qu'Israël peut les aider à régler leur problème avec le Pakistan et à acquérir des technologies civiles et militaires», estime Ashin Vanaik, directeur de la coalition indienne pour le désarmement nucléaire et la paix. L'Hindutva (mouvement extrémiste hindou proche du BJP) admire les sionistes et le gouvernement israélien pour leur façon de traiter les pays arabes. «Ils voient l'islam comme une menace et croient pleinement à cette idée de choc des civilisations qui justifie toute intervention contre des pays arabes», ajoute-t-il. Il y a aussi l'aspect géopolitique, poursuit M. Beaudet. On a besoin d'un allié qui va menacer et même frapper au Nord (Pakistan, Ouzbékistan, Tadjikistan), à l'Ouest (Iran) et à l'Est (la Chine). Les États-Unis sont en conflit larvé avec la Chine. Le gros commerce et l'establishment américain ne veulent pas qu'elle devienne une superpuissance ou qu'elle dispose d'armements sophistiqués. Ils veulent garder la Chine comme elle est: «faites des jouets et crisseznous patience avec le reste.»
pour ce que vous recherchez ::
La qualité de la formation 97% des diplômés sont satisfaits des activités de formation.
::
La qualité de l’encadrement 96% des diplômés ont apprécié la disponibilité des professeurs.
::
La qualité du milieu scientifique Un environnement valorisant et stimulant.
::
Le soutien financier très avantageux Programmes de bourses pour tous les étudiants.
::
La qualité du diplôme 94% des diplômés affirment que l’
::
a répondu à leurs attentes.
Les débouchés 96% des diplômés qui occupent un emploi en sont satisfaits.
L’ est une institution regroupant quatre centres de recherche, situés dans les régions de Québec et de Montréal. La seule université au Québec à offrir uniquement une formation de 2e et de 3e cycle dans les domaines suivants : : : : :
Environnement et gestion des ressources Technologies avancées Santé Sciences sociales Université du Québec
Institut national de la recherche scientifique
Téléphone: (418) 654-2500 | Sans frais: 1 877 326-5762
www.inrs.uquebec.ca
11
Selon Jason Erb, la Chine représente la menace la plus immédiate à l'hégémonie américaine sur une échelle de 25 ans. Mais selon lui, les États-Unis ne se risqueront pas à provoquer la Chine, ils chercheront plutôt à l'endiguer. Or, cet endiguement ne peut se faire sans un allié dans la région. «Qui va emmerder la Chine, qui va l'empêcher de faire quoi que ce soit? C'est l'Inde!», conclut Pierre
étudiants recherchés
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs.
MUMBAI, Inde (CIPUF) - Un pour tous et tous contre un. L'Inde, les États-Unis et Israël seraient en voie de former une nouvelle triade pour mater l'ennemi commun qu'est le terrorisme musulman. D'après les experts rassemblés lors d'une conférence mise sur pied l'organisme Alternatives, l'Inde est appelée à devenir le nouveau gendarme de l'Asie et pourrait bien être la clé de la stratégie américaine sur ce continent dans les prochaines années.
s o c i é t é
Nouvelles du f ront
Chronique
Humouroscope
L’amour plane en février On a tendance à l’oublier Profiter de la vie
Dans la vie, il y a deux sortes de gens de classe moyenne: ceux qui font exprès de rester dans les mêmes mozusses de sillons à tous les jours et ceux qui sortent des sentiers battus, bref, qui profitent à 100% de la vie.
C
12 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
ette affirmation qui risque de m’attirer les foudres des bonzes de la LICO (Ligue internationale des chiâleux à ornières), je la lance pour cette simple raison: tout comme mon confrère Olivier Daneault, un de mes vieux proches (mon grand-père) n’est pas en bonne posture. Je me rends compte en voyant ma grand-mère badtripper en voyant les étiquettes des chandails de son mari absent de la maison et malade, que vieillir est la pire chose qui peut nous arriver. Ceux qui disent le contraire ont soit: une santé de fer (donc une autonomie très substantielle), des enfants omniprésents qui s’occupent d’eux ou des loisirs qui les tiennent occupés plus d’une ou deux fois par semaine. Sans ça, bonne chance. Pas hâte d’être rendu là. D’ici ce temps, je me réserve bien des plaisirs, car avec les superbes nouvelles décourageantes qui sortent en fontaine de la bouche du médecin, c’est pas évident. Bien sûr, les hyperréalistes diront que c’est une normalité, que la roue tourne et que ceci se doit d’être. C’est vrai. Mais pas quand ça vous arrive. Alors, profitez de la vie, surtout lorsque vous voyez que celle des autres leur file entre les doigts sans qu’ils puissent la rattraper.
Bref, la prochaine fois que vous désirez dépenser, vous payer un p’tit péché, mais que vous avez peur, dites-vous que vous pouvez mourir d’une heure à l’autre. Quoi, c’est ça la vie, pas autre chose. À force d’être témoin de drames, d’accidents mortels ou de plein d’histoires à ne pas dormir, surtout debout, on en vient à se demander pourquoi on est sur la terre. Les hommes d’affaires, eux, l’ont compris, enfin pensent-ils l’avoir saisi. Pas fous, eux. Ils l’ont l’affaire les hommes d’affaires. Ils se sont rendus compte que le cadeau de l’existence que l’on a reçu sert à se bourrer les poches. Pourquoi? Réponse professionnelle: faut ben se démarquer d’la concurrence. Réponse morale: faut ben presser le citron au max, on n’a qu’une vie à vivre. Le citron à mon grand-père, c’est sa générosité et son côté «bon vivant». Et ça, au sens de la majorité, c’est aussi une très bonne raison de vivre. Maintenant, vous me direz, comment profiter de la
vie quand on est pauvre comme Job? Et bien, les générations avant nous ne se préoccupaient Patrick Voyer pas vraiment de la question, car ils désiraient survivre. À un moment donné, sans doute écoeurés de bûcher pour rien, quelques-uns, guidés par leur sens des zaffaires et leur talent, ont bâti des empires et des compagnies. Ces magnats étaient désormais sortis de la merde... tandis que la plupart des autres, les cancrelats (pour la rime), s’enfonçaient de plus en plus. Cette situation, emmenée je vous le rappelle, par une poignée d’écœurés, se perpétue jusqu’à nos jours, cette époque où tout le monde se fout de tout, par exemple de tout le monde. Imaginez si le boss milliardaire se fout de ses employés. Ça va être beau. Interrogez ensuite le boss et demandez-lui pourquoi, que cela lui donnet-il d’avoir tant? Il vous répondra logiquement (car c’est ce que je répondrais): vous savez, je ne suis pas né pour patauger dans la merde, alors j’ai tout fait pour ne pas y être. On ne peut haïr cet homme pour cela car, à la base, chacun à le droit de vivre. Celui-là a décidé qu’il aimait mieux ultra-vivre plutôt que simplement respirer. C’est son choix. Cependant, il n’est pas plus important que mon grand-père, que la grand-mère d’Olivier ou que vos grands-parents malades ou malheureusement décédés. Sachant tout ceci, vous en déduirez sûrement que dès que l’on émerge du placenta, on poinçonne sa carte de temps et que l’on comble ce chiffre de travail comme on veut. On peut user de cette chance d’une manière plate au possible (Les Bougons) ou on peut laisser son empreinte de façon positive dans l’histoire de nos proches, de notre famille. Profitez de la vie, car elle ne dure parfois pas longtemps... et, je vous le suggère humblement, élargissez vos horizons. Le Saguenay n’est pas la fin du monde et, bien souvent, il est bénéfique de sortir du berceau pour s’émanciper. Vous le pouvez, si vous le voulez, quitte à revenir un jour au royaume de Jean Tremblay, à Saguenay, au Saguenay, où coule la rivière Saguenay sur le bord du boulevard Saguenay.
Comment passer à côté de la fête de l'amour! Tout est permis (ou presque)! Ceux qui attendent mes conseils, bonne chance! Mireille Gagnon-Langlais BÉLIER (du 21 mars au 20 avril): Votre orgueil finira par faire fuir l'être aimé! Faire le premier pas n'a jamais tué personne! Allez! À ce que je sache, lire dans les pensées n'est pas donné à tout le monde. TAUREAU (du 21 avril au 20 mai): Romantisme. Vous connaissez? Allez, une fois dans l'année, ça ne devrait pas vous tuer! Qui sait ce que vous pourriez en retirer... Mais, attention aux excès, ils risquent de coûter cher en bout de ligne. GÉMEAUX (du 21 mai au 21 juin): Il faut choisir! Vous ne pouvez tout avoir surtout dans ce domaine! Mais, réfléchissez bien. Certains choix nous suivent longtemps, vous voyez ce que je veux dire n'est-ce pas? CANCER (du 22 juin au 23 juillet): Vous êtes beau (belle), vous n'êtes pas trop bête et vous n'êtes pas trop pauvre. Mais alors qu'est-ce qui vous manque pour ne plus être seul(e)? Avez-vous pensé sortir de la maison, ça aide. LION (du 24 juillet au 23 août): Vous l'avez enfin trouvé! Votre âme sœur, votre tendre moitié, l'être le plus formidable qui puisse exister! Dépêchez-vous quelqu'un pourrait en profiter avant vous! VIERGE (du 24 août au 23 sept.): La routine vaut mieux que de demeurer seul(e) diront certains, mais vous n'êtes pas obligé(e) de les écouter. C'est à vous de mettre du piquant dans votre vie, vous pouvez toujours vous faire aider... BALANCE (du 24 sept. au 23 oct.): Vous vous sentez très seul(e) en ce mois de l'amour. Vous avez mal au cœur de voir tous ces couples qui se mangent littéralement des yeux. Attendez, votre tour viendra bien assez tôt. SCORPION (du 24 oct. au 22 nov.): Un(e) ami(e) de longue date refait surface. Des souvenirs en perspective. À vous de juger de la situation, mais sachez vivre avec les conséquences qu'elles soient bonnes ou mauvaises. SAGITTAIRE (du 23 nov. au 20 déc.): Calmez vos ardeurs! Vous risquez de compromettre vos chances. Commencez donc par un joli bouquet de roses, c'est très utile pour régler les problèmes plutôt épineux. CAPRICORNE (du 21 déc. au 20 janvier): Vous devez apprendre à dire non quelquefois. Vous avez le droit de choisir selon vos goûts et non d'après les offres. Le célibat, ce n'est peut-être pas si mal après tout, enfin pour un temps seulement. VERSEAU (du 21 janvier au 19 février): Il est difficile de penser à l'amour lorsqu'on a le cœur brisé. Vous pouvez toujours vous dire un(e) de perdu dix de retrouvé(e)s. Non, soignez votre blessure, ça vaudra mieux. POISSONS (du 20 février au 20 mars): Vous passerez une Saint-Valentin en bonne compagnie. Agrémentez la soirée comme vous seul(e) êtes capable de le faire. Pas besoin d'être extravagant(e), un costume d'Adam ou d'Ève fera très bien l'affaire. Amusezvous bien!
Casques verts Zèle?
Des tout-petits gestes À chaque fois, je me pose la même question: Est-ce vraiment du zèle? Si je me fie à ce que je vois tous les jours dans les poubelles de l'UQAC, je finis par croire que oui.
C
hacun a malgré tout une certaine Anne-Édith Rioux conscience écologique, du moins j'ose encore le croire. La diminution du volume des déchets et la récupération des matériaux recyclables fait partie de mon quotidien et de celui de beaucoup d'autres. Des petits gestes, des presque riens, c'est mieux que rien, non?
e n v i r o n n e m e n t
Chronique de l’Éco-Conseil
À vos démarreurs, prêts, partez! Laisser tourner le moteur pollue 20 fois plus que rouler à 50 km/h. De plus, 10 secondes au ralenti consomme plus d’essence que de redémarrer le moteur. Pensez-y! DÉES Éco-Conseil
L
ors d’un démarrage à distance, le moteur est froid et le pot-catalytique (appareil qui enlève les polluants du système d’échappement) est peu fonctionnel, c’est ainsi que vous produisez plus de rejets nocifs dans l’atmosphère.
Conduire pour le réchauffer! Depuis qu'on voit des bacs de recyclage dans nos téléromans, symbole de normalisation sociale, beaucoup de gens recyclent. Une bonne habitude qui donne bonne conscience en plus. Quoi de plus facile: bacs bleus distribués gratuitement, cueillette à chaque semaine, triage sommaire à faire. Voilà pour ce qui est de la maison. Mais qu'en est-il au travail ou à l'école? On sait que beaucoup d'entreprises ont opté pour des solutions vertes, que les écoles primaires et secondaires ont des programmes d'édu-
Dans la surabondance à l'apparence perpétuelle, on jette tout dans la première poubelle que l'on voit. cation et de sensibilisation, que les cégeps ont leurs mouvements écologiques, mais qu'en est-il des universités? Il ne faudrait certainement pas que l'UQAC s'affiche comme institution écologiste, elle mourrait sans doute de honte. Malgré les efforts du comité environnemental, la même aberration se constate tous les jours. En fin de journée, les poubelles des classes débordent de bouteilles et cannettes consignées, de papiers, de contenants de plastique et de verres à café. On ne fait même pas l'effort de trouver un bac pour les déposer.
Vous gagnerez du temps, de l’essence et vous userez moins prématurément votre moteur. En fait, 30 secondes de ralenti sont amplement suffisantes pour réchauffer les huiles.
S’habiller pour se réchauffer! Un bon manteau vous réchauffera. Pour ce qui est du moteur, un chauffe-bloc lui suffira. Son utilisation réduit la consommation de carburant. Deux heures de fonctionnement avant de prendre le volant suffisent: plus, c’est gaspiller de l’électricité. Pour les lève-tard, une minuterie facilite la vie.
Le saviez-vous? Les rejets atmosphériques des voitures sont pour une grande partie responsables des changements climatiques. Au Canada, la moitié des gaz à effet
de serre proviennent des transports. L’automobile génère aussi d’autres types de pollution: l’addition des résidus de combustion tels les oxydes d’azote (NOX), les composés organiques volatils (COV) et les particules fines forment l’ozone et le smog qui ont des conséquences néfastes sur le système respiratoire. L’augmentation du bruit est aussi une source de stress à ne pas négliger.
Êtes-vous gonflé? Par grand froid, les pneus et les humains se dégonflent naturellement. Cela augmente la résistance au travail et demande une plus grande consommation d’énergie. Faites l’entretien de votre véhicule régulièrement et conduisez prudemment. Les départs rapides et les arrêts brusques entraînent des augmentations substantielles de carburant (jusqu’à 39%) et peuvent provoquer l’émission de 5 fois plus de polluants. Pour finir, utilisez le transport en commun si c’est possible, les services de co-voiturage pour rencontrer des gens et encore mieux: Marchez! Ça fait du bien. Pour en savoir plus: http://oee.nrcan.gc.ca/vehi cules/changeClimatiques/changeClimatiques.cfm
On peut blâmer aussi ceux qui distribuent les fameux contenants: la cantine, la cafétéria, les distributrices... Et ne jamais s'apporter sa tasse et continuer de jeter sa part du demi-million de verres à café que la cantine vend par année... Comme ce sont des petits gestes qui ne se voient pas beaucoup, je me demande si je suis la seule à ramener chez moi les contenants de métal, de verre et de plastique pour les laver et les mettre au recyclage. Je réutilise les mêmes ustensiles de plastique depuis deux ans: au lieu d'en prendre toujours des nouveaux et de les jeter après une utilisation. Après les avoir lavés je les ramène à l'UQAC... Vous trouvez que j'exagère? Moi aussi je me trouve zélée. Mais je ne me vois pas faire autrement, quand je réfléchis comment notre régime de vie nuit à notre environnement, et de voir comment nous sommes blasés: «de toute façon, ça changera rien».
Travail d’équipe
Communication
ASSOCIATION DES CAMPS DU QUÉBEC Viens nous rencontrer le 23 février, de 10h00 à 14h00 à la Cafétéria.
13
On doit bien sûr exclure, ou plutôt excuser la plupart des gens de plus de 60 ans, où la sensibilisation à l'environnement ne s'est apparamment jamais rendue. Par contre, le principe de réutilisation leur est bien plus concret: nos grands-parents usaient et réutilisaient tout, faute de moyens... Attendons-nous la fin des ressources? Moi, j'ai hâte.
Responsabilités
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
Ceci bien sûr, sans parler de tout ce qui se recycle, mais dont il n'y a pas de bac dans les murs de l'institution: les bouteilles de verre, les contenants de plastique et de métal, etc. Obéissant à la loi du moindre effort instaurée par notre société de surconsommation, dans la surabondance à l'apparence perpétuelle, on jette tout dans la première poubelle que l'on voit. À moins qu’on laisse le tout traîner là en se disant qu'il y a des gens payés pour ramasser et qu'il faut bien leur donner de la job...
Y’a matiere...
c u l t u r e
Histoire à suivre, 3e partie
De l’esprit à la chanson
L’étudiant A++ Poésie dans les mots,
édusé, Serge regardait toujours la babouche. Du bout de la pointe recourbée s’éleva un cobra de fumée d’encens; son cou distendu prit la consistance des hanches d’une danseuse persane hâlée vêtue de soie diaphane, étoffe damasquinée d’or. De la plaintive musique de sérail ondoyait sans que l’on en sût la provenance. La djinnie cessa de danser; elle s’assit en tailleur sur la fumée. Il fallait respecter la tradition. En nigaud qu’il était, Serge souhaita sans réfléchir de ne plus être un nigaud. Tadam! Voilà un homme comme tant d’autres. Il voulut ensuite être riche à vie. Re-tadam! Apparut une bourse pleine d’or. Admirant alors les charmes de la djinnie sans âge, il ouvrit la bouche pour formuler le même désir que le jeune Casanova en 1740.
14 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Mais voici que par la porte entrebaillée entre un rayon de lune qui fait tinter les cordes poétiques de son âme de façon éthérée. Il s’entend dire: «J’aimerais avoir un griffon, s’il vous plaît, mademoiselle.» À ces mots, la djinnie se fâche et lui lance la babouche en vociférant (ââkhoura!). Le choc de l’objet enchanté sur son front combiné au rayon de lune (qui s’était attardé) inverse la malédiction en décuplant les facultés cognitives de Serge... de façon exponentielle, naturellement.
poésie dans les gestes
Je ne suis certainement pas la seule à jeter ses émotions et ses pensées sur des petits bouts de papiers et parfois même à les relire en se disant «Crime! C’est pas mal ça!». En fait, en discutant avec les gens, je me rends compte que l’écriture est un exutoire pour tout le monde.
L
e papier est là, et je me soulage, disait Flaubert. Pour certaines personnes, ça arrive de temps en temps. Pour d’autres, c’est constant, voire inconscient! Parfois, il arrive des événements qui pognent aux tripes. Ça m’est arrivé dernièrement et trois facettes de ma personnalité sont ressorties lors d’une même soirée.
L’auteure
La djinnie réintégra sa babouche pour s’y ennuyer jusqu’à la prochaine conjoncture astrale où elle pourrait à nouveau se choisir un homme qui la trouverait. Une fois par siècle, plus ou moins selon les années bissextiles. Nostalgique, elle pensa à sa folle nuit avec Hector des Mares, cousin de Lancelot (dont la réputation était très surfaite, en raison de quoi Chrétien de Troyes taisait les détails de ses ébats avec la reine Guenièvre). Tadam à retardement! Dehors apparaît le griffon qui viendra frapper à la porte plus tard. Après cette «vision», sept saoulons décideront d’arrêter de boire. La babouche redevint perle et fit la balle de ping-pong contre les murs du bachelor avant de s’éclipser vers la Grande Ourse, toujours fumante de colère.
Ma passion pour l’écriture et la chanson francophone m’ont menée à un concert tout à fait spécial à l’Auditorium Dufour, le mardi 27 janvier dernier. Ce spectacle s’appelait Secret de créateur et était présenté dans le cadre de la tournée La chanson m’enchante qui vise à faire connaître la relève de la chanson au Québec. À ma grande surprise, c’est sur la scène que j’ai été dirigée. Il y avait un piano, trois guitares, quatre micros. Des tables éclairées par des chandelles étaient dispersées afin d’accueillir une cinquantaine d’invités. L’ambiance, très intimiste donnait le ton au spectacle.
Serge tira une bouffée de sa pipe, confortable dans son fauteuil colonial. Bien sûr, il avait démissionné de son emploi pour partir au hasard des vents sur son griffon. De Laval... au toit de l’UQAC où il s’était inscrit en triple admission sans trop savoir pourquoi, mais convaincu que là était sa place. Un lieu en valait bien un autre. Il était heureux... lorsqu’il était seul chez lui. Il insécurisait les gens. DRRRing! Un autre professeur. Cette fois, c’était à propos des Cyrénaïques grecs qui auraient mené des expériences philosophiques d’hallucinations oniriques avec de la ciguë diluée. Réponse: ils étaient tous morts, mais avant d’expirer, l’un d’eux aurait dessiné un plan du Purgatoire, plan récupéré à Florence en 1299 par un certain Dante Alighieri. Un Turc avait avancé cela dans sa soutenance de thèse à Oslo en 1936, comme chacun sait. «Pourquoi me trouve-t-on si bizarroïde?», pensa Serge en raccrochant.
La journaliste
Eût-il mieux valu faire un souhait utile au bien commun plutôt que d’égoïstement penser à soi? Sa bourse magique pouvait donner aux pauvres à l’infini. Mais il pouvait ainsi rompre le fragile équilibre du système capitaliste et s’attirer de sérieux ennuis. Cela, il le savait bien. Du reste, il ne pouvait échanger que très peu d’or à la fois chez quelque obscur banquier. Mélancolique, il passa les jours suivants à aller à ses cours à pied. Dans sa tête, une chanson de Diane Tell (Moi si j’étais un homme) peu avant entendue d’une fille dont la voix fut à son cœur ce que la flèche de Guillaume fut à la pomme. Mercredi, 15h30...
Il s’agissait d’une rencontre avec quatre auteurs compositeurs interprètes, soit Dominica Merola, Dany Boudreault, Robert Paquet et Roger Tabra. C’est ce dernier qui a retenu mon attention. Je le connaissais déjà, puisqu’il a composé des chansons pour Éric Lapointe et plusieurs autres comme Isabelle Boulay, Garou, Sylvain Cosette, Johnny Holiday, etc. (Quelques 200 en tout!) C’est que monsieur Tabra, d’origine française (Strasbourg), vivant au Québec depuis une douzaine d’années, est selon moi, un véritable poète. Il n’est pas principalement chanteur, mais il interprète ses chansons avec une telle intensité! Il les vit littéralement. Et quelle voix il a! D’ailleurs, on peut l’entendre dire «Si je disais des conneries, j’aurais pas une belle voix!». Tabra est un personnage en soi, comparable à Gainsbourg ou Falardeau. Je motive cette remarque par le fait qu’il a une apparence d’homme éraillé par la vie, qu’il fume cigarette sur cigarette et boit aussi bien de la vodka que de la tisane sur scène. Le franc parler et la spontanéité caractérisent également cet amoureux des femmes et de la mélancolie. L’humour est une des armes de Tabra contre les
maux du cœur et de la société. De son propre aveu «l’humour, Félicia Pivin c’est la politesse du désespoir». C’est ainsi qu’il racontait l’histoire du gérant qui découvre une grenouille. Cette dernière lui demande de l’embrasser et en échange, elle deviendra une grande chanteuse. Le gérant n’en fit rien, car il est plus facile de faire de l’argent avec une grenouille qui parle qu’avec une auteure-compositeure-interprète. En effet, chaque diffusion d’une chanson vaut deux sous seulement à un auteur. Roger Tabra prépare en ce moment un nouvel album. Cette fois, il ne cèdera pas aux pressions des producteurs et fera un disque qui lui ressemble vraiment, contrairement au premier, Descente vers l’espoir, qu’il n’aime pas du tout et dont il a fait arrêter la distribution à 1000 exemplaires seulement.
La groupie L’amour est une autre de ses armes. J’ignore s’il est séducteur ou simplement charismatique. De son propre aveu, il est volage. Pauvre de moi! Une jeunesse de 22 ans avec mes allures de maîtresse... de maîtresse d’école, j’avais l’air d’une groupie à ses premières classes. Pas très grosse dans mes habits ce soir-là, c’est comme ça que je me sentais. À la fois impressionnée par cet homme et suffisamment à l’aise pour le suivre dans la loge. La séduction est une chose naturelle pour lui. L’artiste, l’homme d’expérience me demande indirectement si je pourrais supporter la différence d’âge, étant amoureuse de lui. Il a eu 55 ans le 4 février: deux jours avant mon anniversaire. Je reviens à la maison après une soirée remplie de découvertes. Y’a plein de mots qui valsent dans ma tête. Je cherche des petits bouts de papier dans mes poches.
Contamination 24 février 2004 UQAC • Jean-Pierre Jacques
M
Dominic Locas
Y’a matiere... Dumas Le retour du balancier musical Jaser avec Steve Dumas, cet ancien pompiste de Victoriaville, c'est passer du bon temps avec quelqu'un qui n'a pas besoin de faire des courbettes pour se faire apprécier et remarquer. Patrick Voyer
C
'est aussi parler à cœur ouvert avec une vedette montante de 24 ans qui tire ses racines des années 70 et 80, deux décennies fort riches sur le plan musical. «Mes musiciens et moi avons beaucoup été influencés par des groupes comme Pink Floyd, par les claviers de la fin des années 70 et le new wave», raconte celui qui vient de sortir son deuxième album intitulé Le cours des jours. Le jeune auteur-compositeur-interprète s'est fait plaisir avec ce second opus. Bien installé dans son fauteuil, il
comme ça, c'est bien car ça nous aide à nous questionner sur nous-mêmes», admet-il avant d'ajouter qu'il n'est pas tenté par la visibilité qu'offrent des magazines comme Échos Vedettes. Pourquoi? Simplement parce que selon lui, cela ne donne pas de crédibilité artistique! Certes, passer à la télévision, faire la Une des journaux ou bien brûler les ondes radiophoniques avec des dizaines d'entrevues peut donner un élan aux artistes, mais Dumas estime qu'il est important de s'entourer de monde «vrai» que l'on aime pour ne pas perdre la carte. C'est pour cette raison et bien d'autres qu'il a refusé, notamment, de participer à une émission de La Fureur, ce «mini-tremplin» ne l'inspirant pas.
Avenir musical québécois
«Je choisis l'ordre des chansons avant d'écrire les mélodies. J'emploie beaucoup l'écriture automatique car je crois à l'inconscient, aux messages que notre esprit nous envoie. Avec le dernier album, je voulais qu'il y ait une continuité, un cycle amoureux, comme il y a douze mois, douze heures, il y a douze chansons. C'est aussi assez autobiographique car ça a été crée pendant une période de crise, de dépression», avoue-t-il. Ces cycles, Dumas les voit s'entrecroiser devant ses yeux à chaque jour, à chaque semaine. Il se rappelle d'un soir où il avait assuré la première partie du spectacle des Cowboys Fringants au Centre Bell à Montréal. L'ambiance survoltée de ce soir-là lui parût plutôt éphémère lorsqu'il s'assit chez-lui le lendemain, seul avec le silence...
Pour Steve Dumas, non merci! «Tu as toujours le choix d'embarquer ou non. Faire des interviews
Pour ceux et celles qui désirent en apprendre davantage sur Dumas: www.dumasmusique.com
La famille 3reg s’agrandit Vous ne connaissez pas encore le mouvement 3reg création? Pourtant, il est bien vivant et bien portant! Fondé à l’automne 2002, le mouvement 3reg voulait favoriser la créativité en invitant les participants à produire, selon certaines contraintes, dans un climat d’échange et d’entraide.
D
Annie Larouche membre 3reg littéraire
ans un premier temps, le mouvement ne possédait qu’une seule branche, soit le 3reg vidéo. Après quelques mois d’activité, et pour permettre à un autre type de créateurs de produire des œuvres, le 3reg sonore faisait son entrée dans le mouvement. Et c’est en novembre dernier que la famille 3reg a intégré son tout dernier venu: le 3reg littéraire. Nous nous retrouvons donc avec trois domaines de créations où 36 membres (à raison de 12 par branche) doivent produire à chaque deux semaines, une œuvre respectant à la fois les règles et les sous-règles de la branche du mouvement à laquelle ils appartiennent et ce, selon un thème commun pour tous qui change à chaque production. Je pourrais aisément vous faire ici l’exposé des différentes chartes de règles propres à chacune des branches du mouvement, mais cela ne ferait que vous donner une vague idée de ce que les membres peuvent réaliser. Le meilleur moyen pour vous de voir ce que ce mode de création nous permet de produire, c’est de venir voir la première présentation publique du mouvement de la saison d’hiver 2004. Celleci aura lieu ce soir, soit le 11 février 2004 à 20 heures au bar le Potin. Vous aurez alors la chance de découvrir les créations visuelles, sonores et littéraires qui auront été produites par les membres autour du thème «Sourire». Le tout vous est offert pour la modeste somme de deux dollars (question de survie). Bienvenue à tous et à toutes.
15
Star système?
De plus, Dumas est persuadé que les compagnies de disque prennent énormément de risques pour survivre. Loin de dénigrer qui que ce soit, il allègue que ces compagnies se poussent à signer «n'importe quoi». «En même temps, le monde n'est pas con, il voit ce qu'il se passe. Je crois à l'intelligence des gens, à celle des jeunes en particulier qui montrent de plus en plus d'intérêt pour la chanson québécoise. Il y a beaucoup de talent ici, mais il reste du travail à faire pour qu'il soit reconnu», conclut-il en informant qu'il sera de retour cet été dans le cadre d'une série de spectacles.
Mouvement 3reg
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 11 février 2004 •
explique qu'il croit beaucoup aux cycles de la vie (tout ce qui monte doit redescendre) et c'est sur cette base qu'il s'est appuyé pour construire Le cours des jours. L'album parle d'une histoire d'amour qui débute tranquillement et qui ensuite se développe à mesure que les plages se succèdent. Cycles obligent, Dumas a réservé une fin plutôt décevante au public, mais ça, c'est le destin, la vie, celle que l'artiste dépeint dans son travail. Ce boulot bien accompli s'enchaîne d'ailleurs à celui de plusieurs autres jeunes étoiles montantes qui, ensemble, donnent un bon élan au balancier musical québécois.
Si la carrière de Dumas est démarrée sur les chapeaux de roue, l'avenir de l'industrie du disque au Québec n'est quant à elle pas très flamboyante. «L'industrie ne va pas bien, surtout à cause des MP3. Aussi, les réseaux de radio et journaux appartiennent à quelques personnes et je trouve ça un peu triste. C'est un danger, car il y a des problèmes de diffusion. Moi je n'ai pas de problèmes avec ça, mais je parle pour ceux qui s'en viennent», lance-t-il en soulignant que des artistes comme les Cowboys Fringants ont eu de la difficulté à se faire connaître au début justement par manque de diffusion.
c u l t u r e
CENTRE D’ENTREPRENEURIAT ET D’ESSAIMAGE UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI CONCOURS • CONCOURS • CONCOURS Création et démarrage d’entreprises
férence
con 43 midie
U N RÉCIT RIAL NEU E R P E R T EN ration En collabo
avec
rouche, -Claude La
an er : M. Je itions JCL ent, Les Éd d si ré p 04 à 11h45 10 mars 20 le i ed ) cr er re : M ités, UQAC Date et heu des human n lo il av (P 050 Lieu : H1-1 à tous!
Conférenci
e
enu re! Bienv
Entrée lib
16 • mercredi le 11 février 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
ations: Pour inform nnatrice d’activités or co do nne Bolduc, 45-5011 poste 4654 Mme Maria )5 8 150 •(41 ca Local H6-1 duc@uqac. ol b mari-anne_
Vous avez organisé un événement à caractère sportif ou culturel, mis sur pied une coopérative en milieu étudiant ou mieux encore, vous songez à mettre sur pied votre propre entreprise? Voici un concours spécialement conçu pour vous! Pour la sixième année consécutive, le Concours québécois en entrepreneurship récompense les étudiants qui mettent sur pied des projets qui font appel à leurs habiletés entrepreneuriales. Deux bourses d’une valeur de 500 $ chacune seront remises aux récipiendaires de l’UQAC pour la catégorie Entrepreneuriat étudiant (Universitaire individuel et petit groupe et Universitaire collectif). Vous souhaitez en savoir plus? Consultez le site internet du concours: www.concours-entrepreneur.org
Faites vite! Ce concours se termine le 26 mars 2004.
Le concours Création et démarrage d’entreprises du CEE-UQAC offre un premier prix de 2 500 $ et un deuxième de 1 500 $ aux étudiants et étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi ou à l’un de ses centres d’études désirant créer et démarrer leur entreprise. Pour être admissible à ce concours, il suffit d’être étudiant à l’UQAC ou à l’un des centres d’études. Les projets d’entreprises admissibles sont ceux qui ont débuté leurs opérations après le 1er avril 2003 et au plus tard le 31 août 2004 et ayant leur place d’affaires au Québec. Pour participer à ce concours, vous devrez fournir en 4 exemplaires : • Le plan d’affaires complet • La preuve d’inscription à l’un des programmes de l’UQAC • Le curriculum vitæ des promoteurs du projet. Critères de sélection • Le réalisme, la cohérence, la viabilité et l’originalité du projet • Les aptitudes et les compétences du/des promoteur(s) • La qualité et la clarté de la présentation du document • Le potentiel d’affaires du projet (technique, commercial et financier)
Faites vite! Ce concours se termine le 12 mars 2004 à 16 h.
Pour les règlements complets, une description plus détaillée ou des renseignements supplémentaires: Mme Myriam Duperré, responsable de projets • Local H6-1170 • (418) 545-5011 poste 5308 • myriam_duperre@uqac.ca • www.uqac.ca/~ceeuqac