Griffonnier015 7avril2004

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Hausse de cotisation

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À l’approche de Pâques...

Les 35 ans de l’UQAC

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La femme accessoire

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Peut-on retrouver le sens des responsabilités? IMMERSION EN ANGLAIS À KELOWNA EN COLOMBIE-BRITANNIQUE

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U Q A C

Ton milieu, tes etudes, ta place Budget Séguin

Calendrier des partys

Tout droit vers le dégel Le mardi 30 mars dernier, malgré les bonnes paroles du gouvernement Charest et de son sbire à l’éducation, M. Pierre Reid, une vaste part de la population étudiante du Québec fut flouée. Au niveau universitaire, nous parlons de 88 000 étudiants.

Mercredi 7

Sciences de la terre

Jeudi 8

Sciences infirmières

Mardi 13

Science politique

Mercredi 14 Sciences infirmières

«L

e gouvernement Libéral aura comme priorité l’éducation et la santé», disait-on. Sur tous les toits, on clamait que sera maintenu le gel des frais de scolarité. «Nous tiendrons une commission sur la qualité, l’accessibilité et le financement des universités pour écouter la population sur le sujet.» Tant de belles paroles bafouées par le budget présenté par le ministre des finances, M. Yves Séguin. D’un simple coup de crayon, une solution facile pour financer les universités a été mise en place, soit prendre l’argent dans l’Aide financière aux études (AFE). Ainsi, les plus pauvres financerons le système universitaire. C’est 63 millions de dollars qui est coupé dans l’AFE. Cette diminution d’argent dans l’AFE prendra une forme bien malhonnête. Le plafond de prêt maximum qui était fixé à 2400$ se retrouvera augmenté. Par cette démarche, le gouvernement accordera dorénavant beaucoup moins de bourses aux étudiants. «Il y aura une augmentation de l'endettement dans la plupart des cas, parce qu'il y aura plus de prêts et les bourses seront moins généreuses», a affirmé Pierre Reid en conférence de presse. Au cours de sa formation universitaire de premier cycle, l’étudiant devra rembourser vraisemblablement 5000$ de plus à la suite des coupures dans l’AFE. Plus de 65% des étudiants de l’UQAC utilisent l’aide financière aux études. Cette proportion est parmi les plus élevées du Québec. Il va sans dire que les effets seront d’une portée considérable sur l’endettement des étudiants de notre institution.

Fourbe! Tiré du Devoir: «Qui plus est, la décision du

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Avril

gouvernement Charest contreviendrait à l'entente conclue en 1999 avec Ottawa sur les Bourses du millénaire. L'entente prévoit une réduction de 25% du montant maximum du prêt et une augmentation des bourses par Québec grâce au versement d'un montant de 35 millions de dollars par année provenant d'Ottawa. Cette diminution de 25% a été réalisée en 2000. Or la hausse décrétée par Québec remet en question cet objectif. «Le gouvernement renie sa signature», a dit M. Brisson, président de la FEUQ. Pierre Reid entend amorcer des pourparlers avec la Fondation canadienne des bourses du millénaire afin de «régler le problème» Le ministre Reid soulevait également la mise en place d’un Régime de Remboursement Proportionnel au revenu (RPR). Ce régime permettrait, comme son nom l’indique, de rembourser sa dette d’étude à hauteur de ses moyens une fois sur le marché du travail. Ce régime fut déjà implanté notamment en Angleterre et en Australie et mena directement vers le dégel des frais de scolarité. Comble de la communication, les fonctionnaires du ministère de l’éducation s’opposent à un tel système car il est très difficile de gestion.

Activité physique et linguistique et langues modernes

Lundi le 19

Association des étudiants du module des sciences de l’administration (AEMSA)

Mardi 20

Enseignement secondaire et collégial

Mercredi 21 Informatique Jeudi 22

Intervention sociale (7 à minuit)

Vendredi 23 Party de fin de session - Vilain Pingouin

Nouvelle répartition de la cotisation étudiante (basée sur temps complet: 30$)

Que ferons-nous? Des mobilisations éclairs se préparent sur cette question ce 14 avril. De «grandes célébrations» en l’honneur de la première année de mandat du gouvernement Charest. Montréal, Sherbrooke et Québec seront parmi les endroits de festivités. Y serons-nous? Y serez-vous? Discutez-en avec vos représentants d’associations modulaires. Cette question sera au cœur du prochain conseil central du MAGE-UQAC.

Party de fin de session Vendredi 23 avril - Centre social de l’UQAC

Vilain Pingouin

Jeudi 15

vous attend

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SPÉCIALE Mardi 13 avril 2004 à 12h à l’Auditorium (P0-5000)

Billets en pré-vente 4$ - La Cantine - La Reprographie - Le Baruqac - Le Passe-Temps - Coopsco UQAC

À l’entrée 6$

Point à voter: Élection au comité exécutif Point à discuter: Aide financière aux études suivez les informations sur le site www.mageuqac.com


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Hausse de cotisation

Un billet mauve de plus à la prochaine session Mardi le 23 mars dernier, se tenait l’assemblée générale du MAGE-UQAC au cours de laquelle la hausse de la cotisation, reportée on le sait à la fin de la dernière session, a été adoptée à grande majorité par près de 70 membres de l'AGE, conscients que cette action était vitale pour le bien-être de tous.

Dominic Locas et Patrick Voyer

U

ne augmentation de la cotisation étudiante au MAGE-UQAC de 10,50$ a été votée. Le bien-fondé de cette augmentation fut le point à l’ordre du jour le plus débattu. Les principaux arguments invoqués étaient que depuis 20 ans, la cotisation était la même et que de toute manière, le MAGE avait un manque à gagner important – il manquait 35 000$ dans leurs coffres. Ce déficit s’explique facilement par le fait que l’économie change, mais que l’UQAC ne s’était pas mise au diapason de ces variables. Autre argument: la cotisation est plus élevée dans bien des universités au Québec. Par exemple, au Campus MacDonald, la cotisation frôle les 120$. Aussi, à l’Université du Québec à Rimouski, institution ressemblant beaucoup à l’UQAC, la cotisation est supérieure! Bref, les étudiants payeront un billet mauve de plus l’automne prochain. Cet argent supplémentaire est censé pourvoir à l’attribution de deux postes de consultants financiers, afin de créer un élément solide de permanence au sein des finances du MAGE. Plus d’argent devra aussi aller aux associations étudiantes. En détail, cette hausse de dix dollars se décortique comme suit: 1$ aux associations, 1$ au Fonds monétaire spécial, 1$ aux communications étudiantes (radio, journal), 0,50$ au Fonds du patrimoine, 0,50$ à la Galerie l’Œuvre de l’Autre, 0,20$ au Fonds de mobilisation, 0,20$ à l’augmentation des enveloppes politiques, 0,90$ pour rémunérer huit officiers du MAGE, 3,20$ pour combler le manque à gagner accumulé et 2$ au développements et aux projets divers.

Dany Tremblay Le président sortant Frédéric Simard s’est ensuite avancé pour prononcer quelques mots à la mémoire de Dany Tremblay, décédé comme on sait, en se

ANGLAIS

Un ami du défunt a alors pris la parole. Très ému, il a dénoncé avec force le caractère futile de tels concours et le peu de culpabilité qui aurait été manifesté par les membres du mouvement étudiant. Il va sans dire que l’air était plutôt lourd dans l’auditorium.

Élections Les résultats des élections des officiers du MAGEUQAC ont également été présentés lors cette AG fort chargée. C'est ainsi que Éric Laberge dirigera maintenant les destinées du MAGE-UQAC. Il est d’ailleurs venu détendre un peu l’atmosphère en prenant la parole: «Vous aviez le choix entre moi et une chaise vide!», a-t-il dit en plaisantant. Après avoir dit ne pas être un bon orateur, mais un politicien «vrai», il l’a prouvé en déclarant: «La porte de mon bureau sera toujours ouverte, sauf lorsqu’elle sera fermée.» Les objectifs premiers du nouveau président seront évidemment de faire reluire la situation financière de la corporation et de stimuler le milieu étudiant, déjà en pleine expansion. Voici la liste complète des élus: Conseil exécutif: Éric Laberge, président, Steeve Lechasseur, secrétaire général et Martin Filion aux affaires externes. Conseil d’administration: Carl Fortin (représentant des étudiants en sciences fondamentales et appliquées), Yves Plourde (représentant des étudiants en administration), Valérie Bouchard (représentante des étudiants de cycles supérieurs), Frédéric Gauthier (représentant tout étudiant), Jean-François Boivin (représentant des étudiants en psychologie et enseignement) et Éric Lavoie (représentant des étudiants en informatique). Une autre assemblée générale se tiendra le 13 avril prochain pour combler les cinq postes de vice-président vacants sur le conseil exécutif (affaires institutionnelles, financières, pédagogiques, affaires de cycles supérieurs et affaires étudiantes) et les trois sur le conseil d’administration (deux d’administrateur et un de vice-président).

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Quelques nouveaux élus: Carl Fortin, Éric Lavoie, Martin Filion, Éric Laberge, Steeve Lachasseur, Valérie Bouchard et Jean-François Boivin

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le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

La vice-présidente sortante aux affaires financières, Valérie Bouchard, a insisté pour dire que ce virage était absolument nécessaire pour que le MAGE remonte la pente. Devant cette hausse, quelqu’un a proposé un gel de la cotisation jusqu’en 2010, proposition refusée à la quasi unanimité. Un gel aurait pu être dangereux pour les finances du MAGE, compte tenu des fluctuations du marché.

rendant seul chez lui à l’issue d’un concours de beuverie tenu ici même à l’UQAC. Inutile de dire que la minute de silence a été observée!

IMMERSION EN


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Incertitude

De retour de la commission parlementaire

La délégation du MAGE-UQAC qui s’est rendue à Québec le 17 mars dernier pour présenter un mémoire lors de la commission parlementaire sur les universités en région, est revenue avec le même état d’esprit dans lequel elle se trouvait à son départ pour la Vieille Capitale: incertaine. Patrick Voyer

C

’est le porte-parole de la délégation, Frédéric Simard, qui a livré au Griffonnier ses commentaires sur ce court voyage. En gros, la présentation du mémoire par les délégations de quelques associations générales des étudiants d’universités de région, dont l’UQAC évidemment, s’est bien passée.

MAGE, car ses représentants n’ont pu présenter un mémoire plus «personnel», à saveur toute saguenéenne. Ce «package d’universités de région» a plutôt opté pour la formule «l’union fait la force». Reste maintenant à attendre que les ajustements nécessaires soient effectués pour que tout le monde soit content.

La commission siégeait depuis près de trois semaines lorsque les étudiants se sont fait entendre. Selon Frédéric Simard, les membres de la commission ont bien compris les demandes et les appréhensions des universitaires. Cependant, le président du MAGE-UQAC soutient que l’expérience aurait pu être plus concluante. La situation n’était certes pas évidente pour le

Ces ajustements concernent notamment la formule de financement qui, aux dires de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de ses acolytes, n’est pas optimisée pour répondre aux besoins des universités de région. Le clivage concernant l’argent injecté dans les institutions d’enseignement supérieur est encore trop important entre les régions et les grands centres.

Congrès de la FEUQ

Support des membres au MAGE-UQAC Plus de cent personnes, regroupant des membres de l’exécutif national et des membres associés (dont le MAGE-UQAC), ont participé en fin de semaine dernière au congrès de la Fédération étudiante universitaire du Québec qui se tenait à l’UQAC. Patrick Voyer

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L

e président sortant du MAGE, Frédéric Simard, confiait lundi que deux points principaux ont été discutés durant cette fin de semaine. Premièrement, le sujet de l’heure à l’UQAC: le décès de Dany Tremblay. La corporation étudiante pourrait se retrouver dans l’eau chaude si l’enquête sur la mort du jeune homme prouve que le MAGE était responsable. Le président se défend évidemment et croit que le MAGE sera lavé de tout soupçon. Comme il l’a expliqué lors d’un exposé dimanche matin devant les membres du congrès, la FEUQ doit se tenir prête à toute éventualité, car si des accusations au civil et au criminel pourraient peut-être être déposées. Frédéric Simard devait aborder le sujet, mais rejète même l’idée que cela puisse arriver. D’après lui, le MAGE ne servira pas de bouc émissaire au «haut statut directionnel» de l’UQAC qui pourrait vouloir se libérer de toute responsabilité. «À la base, ce sont les médias qui ont mis de la pression sur le système. Et dans notre système judiciaire, il faut toujours un coupable. Tout le monde est exacerbé», a-t-il lancé. Le président sortant a toutefois pu bénéficier de la grande compréhension des membres de la FEUQ qui, selon lui, appuieront le MAGE sur tous les plans si la situation devait inévitablement virer au vinaigre. Dans un autre ordre d’idées, le tout dernier budget du ministre des Finances, Yves Séguin, a fait sursauter les membres de la FEUQ. En effet, le ministre a annoncé une baisse de 18% sur l’aide financière aux études, ce qui comporte les

prêts et les bourses. Frédéric Simard a qualifié cette nouvelle d’«exécrable», soulignant que des milliers d’étudiants vivent seulement grâce à cette aide financière. Il a ajouté que ces mauvaises nouvelles enlèvent toute légitimité à la commission parlementaire sur les universités en région. Frédéric Simard pense en fait que cette démonstration d’ouverture et d’écoute de la part du gouvernement (les forums régionaux de consultation par exemple), spécialement de la part du ministre de l’Éducation Pierre Reid, ne fut qu’un prétexte, qu’une vague évocation de démocratie. «Ils sont forts sur l’image! Ils Yves Séguin sortent des programmes et nous bourrent la gorge avec ça. Quoi qu’il arrive, quoi qu’on puisse dire, c’était déjà décidé, les choses vont se faire», s’est-t-il exclamé. Seul point réjouissant du budget Séguin selon Frédéric Simard: l’octroi d’une somme de quatre millions$ aux universités en région pour les coûts de système. Cette annonce aidera grandement ces institutions car les coûts de système (chauffage, immobilisations, électricité) sont fixes à chaque université. Alors, plus il y a d’étudiants, plus la part chargée aux étudiants est minime. La situation de l’UQAC risque donc de s’améliorer.

Excalibur Encore une fois cette année, l’UQAC a été représentée au tournoi universitaire canadien en ressources humaines, Excalibur. L’équipe de cette année s’est toutefois démarquée grâce au soutien de son coach, FrançoisBernard Malo, et aux conseils d’une ex-participante, Janie Munger. Pour la première fois, l’UQAC s’est donc classée pour la finale et a terminé en 5e position sur un totale de 18 universités présentes. L’équipe était composée de finissants en gestion des ressources humaines, soit Chantal Audet, Jean-François Fleury et Julie Lapointe. Nous sommes fiers de leur succès et souhaitons les féliciter pour leur performance! Par la même occasion, le Club GRH tient à souligner qu’il souhaite former des équipes pour les prochains tournois en ressources humaines, soit le Symposium GRH qui aura lieu en novembre et Excalibur qui se tiendra en mars 2005. Si le défi vous intéresse et que vous désirez enrichir vos connaissances en ressources humaines, communiquez avec nous via notre adresse Internet à clubgrh@hotmail.com. Mais tout d'abord, qu'est-ce qu'Excalibur? Excalibur, c'est l'élite de la relève canadienne en gestion des ressources humaines et en relations du travail. Organisé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec (ORHRI) en collaboration avec l'École des sciences de la gestion de l'UQÀM, c'est un rendez-vous annuel unique qui rassemble gens d'affaires, personnalités du monde des ressources humaines et des relations industrielles, universitaires et étudiants autour d'un objectif commun : assurer l'excellence de la relève. Il permet aux universités canadiennes qui offrent un programme en gestion des ressources humaines ou en relations industrielles de s'affronter dans un tournoi de haut calibre. Le tournoi 2004 a connu un record de participation. Il est dorénavant considéré à l'échelle canadienne comme la meilleure plate-forme pour découvrir l'élite de la relève en matière de gestion des ressources humaines. Les concurrents en lice doivent traverser diverses épreuves telles que l'étude d'un cas fictif, des mises en situation et l'analyse d'un cas réel d'entreprise. Cette année, c'était au tour de TELUS de soumettre son cas lors de la grande finale. Tout au long des épreuves, les équipes s'affrontent devant des jurys formés de professionnels canadiens qui figurent parmi les plus réputés dans le domaine. Le concours de cette année a permis à l'UQAC de faire reconnaître la qualité de son programme d’enseignement tout en suscitant une certaine réflexion sur la préparation de nos équipes lors des prochaines compétitions. En effet, comment mettre en doute l'importance d'une préparation sérieuse lorsque nos collègues performent avec brio lors d'un événement d'une telle envergure? Encore une fois, félicitation à nos ambassadeurs qui ont performés d'une manière exemplaire et tout à fait remarquable. Nous aimerions également souligner le départ de Monsieur François Bernard Malo, un professeur dévoué qui a su, pas son implication, transmettre sa passion pour la gestion des ressources humaines et le management. Merci monsieur Malo pour tout ce que vous avez fait pour nous! Merci également à tous les étudiants qui se sont impliqués au niveau de la gestion des ressources humaines! Sans vous, rien de tout cela ne serait possible! L'équipe du club GRH pour l'année 2003-2004: Chantal Audet, Daniel Boulay, Jérôme Dufour, Jean-François Fleury, Frédéric Gauthier, Marie-Eve Gauthier, Caroline Lajoie, Nora Pineault, Yves Plourde, Lily Potvin, Marie-Eve Tremblay et Annie Trudel.


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L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Mort de Dany Tremblay

Et commence la chasse aux sorcières Le 24 mars dernier, le recteur Michel Belley a admis devant les médias régionaux qu’il ne pouvait expliquer la mort de Dany Tremblay, 19 ans. Bien sûr qu’il en était incapable, et avec raison. Patrick Voyer

C

e qu’il faut toutefois souligner, c’est que à l’image de tous, le recteur n’y est strictement pour rien. Le but de cette affirmation n’est pas de laver diamétralement les bureaux de la direction de toute responsabilité morale, car elle en possède une. Cette responsabilité, si éphémère puisse-t-elle paraître, consisterait à se soucier un peu plus des activités qui se déroulent à l’intérieur des murs de l’UQAC. Il est facile de comprendre pourquoi le recteur plaide l’ignorance lorsque questionné sur la nature du concours Century. Probablement que lorsqu’il était sur les bancs d’école lui-même, cette pratique n’était pas coutume comme aujourd’hui. De toute manière, comme il l’a dit en conférence de presse, c’est un événement sans précédent qui s’est déroulé ce soirlà. Comment aurait-on pu prévoir un tel drame ? Aucune chance, vu que les partys du jeudi soir et les partys d’association se déroulent bien d’ordinaire. Mais dans le cœur de la tourmente, on cherche souvent un coupable là où il n’y en peutêtre pas pour faire passer notre deuil. Erreur.

Bien sûr, Dany n’avait pas toute sa tête lorsqu’il a quitté l’enceinte de l’UQAC, mais s’il a décidé de partir, c’est sûrement qu’il lui restait une once de génie. Le maudit alcool a ensuite fait son effet dû à l’immobilité dans l’autobus et le pauvre a succombé aux effets pervers de ses cent coups.

Ceci étant dit, le concours du Century devra vraisemblablement être remis en doute, voire annulé car, pardonnez-moi chers amateurs de ce genre de pratique, cela n’est pas vital à l’espèce humaine. Cet espèce de «Relevez le défi» en public pourrait très bien être pratiqué dans l’intimité, entre amis. Enfin, comme l’ont assuré le MAGEUQAC et la direction de l’UQAC, il ne serait pas question de reconduire cet événement l’année prochaine. Certes, après qu’un incident de cette envergure se soit déroulé, les principaux intéressés n’ont sûrement pas l’intention de voir cette pellicule rejouer dans les années futures.

?

Dernière chance ! Bourses de maîtrise et de doctorat BOURSE FONDATION THOMAS-LÉON-TREMBLAY Étudiant finissant de baccalauréat à l’UQAC inscrit en première année d’un programme de maîtrise au trimestre d’automne 2004

Date limite: 14 mai 2004 BOURSE PAUL-ÉMILE-BOULET Étudiant inscrit à temps complet à une première année d’études dans un programme de maîtrise à l’UQAC au trimestre d’automne 2004

Date limite: 14 mai 2004 BOURSES GASTON TREMBLAY DE LA FONDATION PLACE DU ROYAUME Étudiant inscrit à temps complet à une première année d’études dans un programme de maîtrise à l’UQAC, incluant les diplômes d’études supérieures spécialisées (DESS), au trimestre d’automne 2004

Date limite: 14 mai 2004 BOURSE ALCAN SAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN Programme de deuxième ou troisième cycle secteur des sciences fondamentales, sciences appliquées, sciences administratives et les programmes de maîtrise en études et interventions régionales et de doctorat en développement régional.

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1 bourse de 10 000 $: sciences humaines, sciences économiques et administratives 1 bourse de 10 000 $: sciences naturelles et génie Date limite: 30 avril 2004 BOURSES PAIR (programme d’aide institutionnelle à la recherche) Étudiants inscrits aux cycles supérieurs en 2004-2005

Date limite: 14 mai 2004 BOURSES DE LA FONDATION GASTON L. TREMBLAY 1 bourse de doctorat et 2 bourses de maîtrise Date limite: 14 mai 2004

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Patrick Voyer

part de son frère, il était stipulé que la moitié de sa famille était déjà évincée et que le sort des autres membres restait incertain. Le Griffon a appris que Barthélémy et sa conjointe Diane se sont mariés avant de s’envoler pour le continent noir, question de mettre un baume sur les difficiles moments qu’ils traversent depuis des années et de se donner une dose de courage pour affronter ceux à venir.

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Dans une lettre qu’il a reçue il y a deux mois de la

BOURSE

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

Barthélémy est reparti chez lui arthélémy Kra, cet ancien étudiant de l’UQAC qui n’a pu récupérer son visa pour tenter de se trouver une terre d’exil, devra retourner dans son pays d’origine, la Côte-d’Ivoire. On sait que cette nation africaine est aux prises avec une sérieuse guerre civile depuis près de quatre ans.

DE

Avenir du Century

Nuançons seulement sur quelques points : il y a C’était la volonté de Dany Tremblay de participer plusieurs concours Century organisés partout sur au Century et non la volonté du Century de faire les campus universitaires et ils ne conduisent «caler» Dany. Le recgénéralement pas vers C’était sa volonté, son envie, son des drames. Le pire teur n’avait pas une liste des participants intention de participer au Century. qui peut arriver, c’est dans ses mains le une régurgitation en matin même de l’incident, il ne connaissait règle. On peut abandonner le concours, mais il probablement pas le défunt et même s’il avait été serait bizarre de le condamner à l’échelle mondiale son père, il n’aurait sans doute pas été capable pour la mort de Dany Tremblay. Pourquoi? Pas d’empêcher Dany de boire comme il l’a fait. C’était que Dany ne soit pas important, car il l’était pour sa volonté, son envie, son intention de participer bien des gens. On ne possède seulement pas tous les au Century et ce, au risque d’être malade comme indices et les réponses en main. Il y a tant un chien. Tout comme n’importe quel autre d’impondérables dans cette histoire qu’il est très participant, que ce soit ici à l’UQAC où partout facile de s’égarer dans nos déductions. ailleurs au Québec. Le temps seul dira dans quelles circonstances Combien d’incidents fâcheux arrivent chaque exactes Dany Tremblay aura quitté ses amis pour année suite à des débordements de la sorte, des le paradis. Il est compréhensible que la plupart des «initiations» étudiantes, des beuveries irraison- gens sautent aux conclusions et se fassent leur nées? La responsabilité est-elle imputable à la propre idée du drame, mais ces délibérations sont direction des universités ou bien aux étudiants? toutefois inutiles. Le malaise est roi dans ces Est-ce le recteur ou l’association générale des étu- situations, il gagne chacun de nous, même ceux qui diants qui boivent à la place des étudiants? Les ne se sentent peut-être pas concernés. Imaginez mauvaises langues, ou tout simplement les personnes alors la position des responsables et des parties bornées, se forceront pour snober l’évidence. On ne décisionnelles dans cette histoire! Le recteur Michel peut leur en vouloir, car ils réfléchissent avec émo- Belley aura joué la carte de l’ignorance au même tion, mais à la longue, ils se rendront compte que titre que la plupart d’entre nous, nous qui ne ce cher Dany qui aura quitté ses parents trop vite a sommes pas obligés de répondre des actes des simplement été malchanceux. Ce n’est la faute de autres devant les caméras. C’était le seul coup à personne. Surtout pas de ceux ou celles qui ont effectuer, en attendant que le baume de la vérité «laissé partir Dany seul et complètement saoul». vienne éclaircir ce triste dossier.

B

AVEZ-VOUS FAIT VOTRE DEMANDE


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L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Plein la vue! Frédéric Simard aura Festival Plein Air

De quoi faire rêver! Le festival plein air s’est déroulé les 23, 24 et 25 mars dernier et il aura permis à toutes les personnes qui y auront pris part de rêver de s’évader vers les plus folles aventures.

L

e festival plein air permet à la communauté universitaire de prendre contact avec ce petit groupe d’étudiants que l’on voit circuler constamment avec leur gros sacs d’expédition et leurs skis de fond. On sent souvent l’envie des gens autour d’eux car, avoir pour matériel scolaire, une paire de skis, un sac à dos et une tente, ça fait rêver. Ce festival, donc, permet la rencontre de ces deux mondes et des échanges se produisent alors. Les curieux viennent faire leur tour et se permettent de rêver... Et si ce rêve pouvait se réaliser... Au cours de ces trois journées, plusieurs présentations ont été faites à la communauté universitaire. Parmi celles-ci, il est à noter celles réalisées par des intervenants extérieur au module de plein air. Celle de Majella Gauthier, professeur de géographie portait sur un nouveau circuit de canotcamping dans une ZEC de la région (Martin-Valin) et celle de Roger Couture, directeur du programme de plein air de l’Université Laurentienne de Sudbury qui portait sur des voyages d’études en canotcamping ont suscité l’intérêt du petit public qui s’était déplacé. Le festival plein air a pris un tournant cette année en ouvrant ces portes à des intervenants autres que les étudiants du module de plein air. Audrey Morneau, la responsable du festival lance d’ailleurs l’invitation, pour l’an prochain, à tous ceux, des autres modules qui aimeraient faire une présentation, pourvu qu’il y ait un lien avec le plein air et la nature.

6 • mercredi le 7 avril 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

D’autres présentations, en soirée, portaient sur des projets d’envergures réalisés par les étudiants du module de plein air. Ces présentations ont attiré un plus grand public

et ont été le théâtre de Pierre Beauregard beaucoup d’anecdotes et d’émotions. Le point culminant du festival fut la soirée de jeudi, lors de la présentation des images et du récit du projet d’envergure qui a vu quatre étudiants du module conquérir plusieurs glaciers d’Afrique. Près de 70 personnes se sont présentés pour assister et partager cette aventure. Cette expédition avait d’ailleurs fait la première page du Griffonnier il y a quelques temps. Sur l’heure du midi, durant les trois jours, plusieurs kiosques permettaient à la communauté universitaire de découvrir d’autres projets qui sont en préparation ou sur le point de se réaliser. Il y avait aussi un kiosque présentant les principes du «camping sans traces» et un autre de la fondation «Sur la pointe des pieds», un organisme qui se voue à faire vivre différentes aventures à des jeunes atteint de cancer.

Une seule ombre au tableau Dans l’ensemble, ce festival, mené par Audrey Morneau, appuyée par Karine Genest et Chantale Ouellet, fut une belle réussite. Une seule ombre plane sur cette belle réalisation: Audrey Morneau nous mentionnait qu’un appui plus grand du module de plein air serait souhaitable pour espérer obtenir un succès sans faille. Cet appui, selon ses dires, pourrait se concrétiser par un petit budget et une présence accrue des intervenants du module lors des activités du festival. Malgré cela, Audrey Morneau considère que le festival fut une belle réussite et elle tient à remercier les participants du festival de cette année qui en conserverons sans doute de bien beaux souvenirs.

Il quitte le MAGE après trois ans

marqué l’UQAC

Les trois mandats au sein du MAGE du président sortant auront été des plus enrichissants, tant du point de vue personnel que des réalisations auxquelles il aura participé dans le milieu universitaire.

«Ç

a a été une expérience de gestion incroyable, il n’y a pas beaucoup d’endroits où des étudiants de 20 à 25 ans peuvent vivre ce que l’on vit au MAGE», a-t-il confié. Frédéric a travaillé deux ans comme vice-président à l’interne avant de prendre les commandes de la corporation. Même s’il possède le titre de président, la modestie pousse l’étudiant en sciences politiques à remercier et à nommer toutes les instances avec qui il a progressé de projets en projets: conseil exécutif de huit officiers, conseil d’administration de dix personnes et conseil central de trente délégués. Sans compter les représentants de la FEUQ et les diverses entités de l’UQAC. Parmi les nombreuses réalisations et avancées qui ont eu cours sous l’égide de Frédéric Simard, notons la création des Communications Étudiantes (CEUC) en compagnie de Jacques Tremblay, Claude Goudreault et Sylvain Mercier, la consolidation interne des acteurs et employés de la corporation, la consolidation financière des procédés de budgétisation, de vérification et de détermination des tarifications, une participation soutenue à plusieurs comités et conseils ainsi qu’à des congrès et des réunions pour améliorer la position des étudiants de l’UQAC. De plus, lui et son équipe ont brisé un gel des cotisations étudiantes vieux de vingt ans cette année, ce qui laisse présager que le MAGE se met au goût du jour. Celui qui a déjà une formation militaire aime que les choses soient bien faites,

Patrick Voyer

même si ses tâches sont énormes. «J’ai déjà eu des doutes, mais ils ont rapidement été mis de côté car je vois les problèmes de manière constructive», estime Frédéric Simard. L’avenir du MAGE passe par une force de mobilisation accrue des étudiants. Pour l’instant, Frédéric Simard est confiant car la corporation semble être sur un bon erre d’aller. Ce qui reste toutefois à développer, ce sont les cellules politiques et de communication pour que l’UQAC s’établisse de manière solide dans l’esprit des gens de la région et non pas seulement des étudiants. Ces objectifs pourront être remplis avec l’embauche d’un attaché politique et d’un officier en communication qui établiront une dynamique représentative. Frédéric Simard considère que c’est une suite logique, compte tenu du parcours que lui et ses acolytes ont suivi. «On a commencé à partir d’un exécutif démissionnaire en 2000 (suite aux hausses de cotisation rejetées qui avaient fait bien des vagues) dont les officiers restaient là pendant quatre ou cinq mois, pour reconstruire et redonner une crédibilité au service», explique le président sortant. Somme toute, s’impliquer durant trois longues années aura donné tout un coup de pouce à Frédéric Simard. Dans le futur, il désire demeure dans le domaine de la gestion, ayant attrapé la piqûre ici même à l’UQAC, le lieu de sa première importante expérience de travail, dont il se souviendra toute sa vie.

Niveau de satisfaction des Communications Étudiantes

Résultats du sondage V

ous avez été nombreux à répondre au sondage sur votre degré de satisfaction des Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC) et vos habitudes de lecture. Actuellement les étudiants impliqués à sa réalisation terminent la saisie des données. Nous avons quand même réussi à vous dresser un bref résumé des résultats.

Les kiosques sur l’heure du midi: de gauche à droite, Jean-François Audet, Annick Martinet, Karine Genest, Marie-France Tessier et Pierre Beauregard. Photo Anne-Édith Rioux

Tout d’abord nous avons pu constater que 48% des répondants admettent lire le Griffonnier en premier lieu pour s’informer tandis que 33,3% prennent possession du journal pour se divertir. Les thèmes abordés à chaque parution sont pertinents pour plus de 65% des lecteurs. L’appréciation du journal et sa présentation sont estimées à plus de 80%.

Finalement les rubriques les plus recherchées de la communauté universitaire sont l’actualité à 69,6%, carrière et emploi à 60%, les arts et spectacles à 47,2% et l’humour à 40,8%. Selon le sondage, 86,3% des répondants nous affirmait être au courant qu’une radio étudiante existe à l’UQAC. De ces répondants, 48,9% nous affirmaient préférer une radio avec musique seulement tandis que 48,9% préféraient écouter la musique accompagnée d’un animateur-présentateur. Merci encore aux personnes qui ont bien voulu répondre à ce questionnaire, qui consiste pour nous en un outil précieux pour nous donner une idée de la situation et nous aider à améliorer les Communications Étudiantes.


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Le réseau de l’UQ

Trente-cinq ans déjà! En cette troisième décennie de succès et de progrès, le recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi, Michel Belley, a bien voulu partager avec nous les différents faits ou événements d’hier et d’aujourd’hui qui ont su marquer jusqu’ici l’évolution étonnante de notre université régionale depuis la venue du réseau des UQ en 1969.

C

Les débuts de l’Université

’est le 19 mars 1969 que les lettres patentes de l’UQAC sont émises, soit en même temps que celles de l’UQAM et l’UQTR. Ces trois constituantes du réseau des Universités du Québec sont par conséquent des institutions fondatrices pour ce qui est des institutions universitaires à vocation générale. Cependant, comme le précise M. Belley, une formation universitaire est dispensée à Chicoutimi bien avant l’inauguration de l’UQAC. Lorsque celleci prend naissance en 1969, des institutions préalables (l'école de génie, l'école de commerce, ainsi que l’école normale dont la vocation est la formation des enseignants) existent depuis plusieurs années et offrent déjà une formation universitaire, souvent en affiliation avec d’autres grandes universités québécoises dont l’Université Laval. C’est ainsi que dès la première année d’existence de l’université, des étudiants sont déjà promus et deviennent diplômés de l’UQAC, la majeure partie de leur formation ayant été réalisée à l’intérieur de ces institutions préalables.

Dossier préparé par Annie Savard

important d’étudiants québécois et étrangers qui, pour leur part, apportent «une touche d’universalité» à l’institution, comme le mentionne fièrement le recteur.

L’enseignement et le personnel enseignant À l’origine, les Universités du Québec sont créées dans le but de fournir à la clientèle étudiante une formation universitaire de base de premier cycle. En 1969 à l’UQAC, la dispensation des cours universitaires est assumée par des enseignants de premier cycle nouvellement embauchés qui proviennent par exemple des institutions préalables, et aussi de l’Université Laval. Par la suite, l’UQAC s’associe à l’Université de Sherbrooke, ce qui favorise également l’enseignement qui y est dispensé au commencement.

Dotée d’un très grand pouvoir d’accueil, l’Université du Québec dispense aujourd’hui un enseignement diversifié, offre des programmes innovateurs en termes de formation universitaire de premier cycle et de deuxième cycle, entre autres le baccalauréat par cumul de certificats et la maîtrise en gestion de projet. De plus, celle-ci accueille un nombre

Actuellement, l’université embauche dans ses différents centres de recherche un certain nombre de professeurs étrangers déjà titulaires d’un diplôme de troisième cycle venus à l’UQAC pour compléter un post-doctorat. Séduits eux aussi par la région et son milieu de vie agréable, ces professeurs décident de s’établir au Saguenay de façon définitive.

Le domaine de la recherche P La recherche hier

ar la configuration du réseau de l’Université du Québec, notamment par la fondation de l’Institut national de la recherche scientifique, il n’était pas anticipé que la recherche puisse se développer dans les constituantes à vocation générale, par conséquent à l’UQAC. Selon M. Belley, l’Université du Québec à Chicoutimi vise très tôt à transformer la situation, et ce grâce à une grande volonté de part de la population. Dès 1970, la Fondation de l’Université du Québec se crée dans le but de supporter le développement de la recherche, ce qui constitue l’un des événements importants de l’histoire de l’Université du Québec à Chicoutimi.

La recherche aujourd’hui

C’est M. Phan Quang, aujourd’hui décédé du cancer, qui dès le début des années soixante-dix, démarre les recherches et les développe davantage en collaboration de M. Farzaneh (dont l’équipe de recherche compte plus de 80 personnes de 22 nationalités différentes) et M. Laforte. Bien que les gens se questionnent à l’époque sur la pertinence de travailler sur un tel sujet d’étude, celle-ci est confirmée plus tard avec le cauchemar «du triangle de glace» en Montérégie.

ien qu’il soit difficile pour M. Belley d’indiquer le nombre exact d’étudiants inscrits à l’UQAC dès les premières années, celui-ci affirme, d’une part, la présence d’un nombre relativement important d’étudiants québécois dès les premiers débuts de l’université, notamment dans le domaine de l’administration. D’autre part, il tient à souligner également l’arrivée progressive d’étudiants étrangers avec le temps, en particulier ceux bénéficiant de bourses d’études leur permettant d’étudier à l’extérieur de leur pays d’origine, et d’ainsi compléter un diplôme de premier cycle. C’est le cas des étudiants Africains qui en première phase viennent s’instruire dans la région. En deuxième phase, ce sont les étudiants européens, la plupart desquels sont des coopérants venus de France (le coopérant doit faire son service militaire dans un pays sous-développé. Pendant un certain nombre d’années, le Québec fait partie des choix de destination, ce qui attire plusieurs jeunes Français détenteurs d’un grade universitaire de deuxième ou même parfois de troisième cycle). Ainsi, l’UQAC devientil l’un des principal vecteur d’immigration dans la région.

La structure physique et le développement

Les pavillons La structure de l’Université se situe d’abord à l’intérieur du pavillon Sagamie qui, à l’origine, est un orphelinat. Par la suite, l’Université s’est installée à son emplacement actuel.

A

vec les années, le pavillon principal se modifie: on doit malheureusement construire des locaux qui normalement sont des aires ouvertes. Il en est de même des cages d’escaliers qui à l’origine sont des puits de lumière et que l’on transforme plus tard en bureaux. Après un réaménagement interne du pavillon principal, l’on décide d’en bâtir un deuxième. C’est Bernard Angers qui, une fois nommé recteur, concrétise le projet. Monsieur Belley ajoute avec satisfaction que le Pavillon des Humanités constitue un beau milieu de travail, très réussi sur le plan architectural, mais qui déjà souffre d’un manque d’espace de plus en plus problématique. Si l’UQAC alloue beaucoup à la recherche en terme d’espace physique, celle-ci se trouve toutefois désavantagée par rapport aux autres universités en terme de population étudiante, l’Université étant actuellement en excédant d’espace alors qu’en réalité, il faudrait en créer davantage afin d’accommoder l’ensemble de la population universitaire.

Les résidences Vers le début des années 80, une corporation à but non lucratif appelée Salut Saguenay, principalement constituée d’étudiants de l’Association générale des étudiants de l’UQAC et dont M. Belley est le trésorier à l’époque, réalise une étude et décide de mettre sur pied un projet visant la construction de résidences étudiantes à proximité de l’Université. Il s’agit alors d’appartements pouvant loger environ quatre personnes et servant à répondre à un besoin manifesté au sein de la communauté étudiante. Pour des raisons d’ordre administratif, ces résidences, dont la structure existe toujours, ont dû par la suite accommoder différents types de clientèle autres que des étudiants, la corporation n’était plus en mesure de supporter le projet sur le plan financier. Un besoin particulier de la part des étudiants étrangers ou venant de l’extérieur de la région étant toujours présent depuis ce temps, de nouvelles initiatives ont vu le jour quant à la construction de nouvelles résidences universitaires, soient celles situées à l’arrière du pavillon principal. La construction de résidences directement sur le territoire universitaire favorise particulièrement l’étudiant de première année en lui conférant un nouveau milieu de vie qui soit sécurisant et fonctionnel, et qui puisse favoriser l’interaction sociale entre les étudiants. Les projets d’avenir: Reloger de façon adéquate les nouvelles activités de recherche; Créer plus de nouveaux espaces afin d’accommoder les professeurs à l’intérieur du Pavillon des Humanités; S’il advenait un jour nécessaire d’élargir le territoire de l’UQAC, fusionner possiblement le campus universitaire avec celui du Cégep. de Chicoutimi (qui a déjà cédé du terrain pour la construction des résidences).

7

C’est à partir du début des années 80 que l’université revêt une certaine notoriété au niveau de la recherche.

Depuis ce temps, plusieurs centre de recherche s’ouvrent dans divers domaines d’études, notamment en foresterie, en aluminerie, etc. Il y a à l’UQAC, par exemple en génétique des populations, un fichier ainsi qu’une tradition de recherche unique. En givre et verglas, l’UQAC constitue un centre mondial de recherche. Il ne suffit que de se rappeler la crise du verglas vers la fin des années 90.

B

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

Bien que les Universités du Québec aient pour mandat de former des étudiants dans diverses disciplines, leur création vise d’abord et avant tout non seulement la formation des enseignants, mais aussi l’absorption d’une partie de la clientèle universitaire des régions qui éventuellement irait chercher une formation universitaire à Québec ou à Montréal (les universités des grands centres n’allant pas pouvoir assumer la formation du nombre élevé d’étudiants prévu à cette époque pour les années à venir).

Or, avec le développement de la recherche à l’UQAC un certain nombre d’années plus tard, il faut conséquemment viser l’embauche de professeurs hautement qualifiés, un problème auquel l’Université devra, d’une certaine manière, à nouveau faire face au cours des prochaines années. À l’époque, peu de membres du personnel enseignant détiennent un diplôme de deuxième cycle, et très peu de troisième cycle. La principale stratégie adoptée afin de remédier à la situation est d’abord d’embaucher des diplômés de deuxième cycle tout en leur offrant par divers moyens la possibilité de compléter un doctorat.

La population étudiante


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Nouvelles du f r ont

Dîner-conférence du CEE-UQAC Billet Coup de foudre! Comptabilité vs éthique La vérificatrice générale par intérim du Québec, Doris Paradis, est venue discourir de l’éthique de la profession comptable lors d’un dîner-conférence, le jeudi 1er avril dernier à l’hôtel Le Montagnais.

L’autocar quitta Montréal à neuf heures du matin, lors d’une journée aussi austère et lugubre, sans joie ni soleil, annonçant le début de l’année en cours, il fonçait dans son chemin à destination de Chicoutimi. Quoique j’aie casé dans le coffre du véhicule tous mes bagages et surtout ce dont j’aurai besoin: livres, linge, souvenirs...

J’

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Abderrahman Hassi

ai, du même coup, tout délaissé derrière moi de plus précieux, de plus cher, et dont j’aurai besoin ad vitam aeternam; amis et moments d’hilarité sont dignes de mention. L’hésitation m’obsédait, la perplexité obnubilait ma pensée déjà fragilisée par l’épaississement du temps et l’exiguïté de l’espace. Toutefois, je venais de franchir le premier pas en quête d’une résolution d’un dilemme. C’était tout juste au moment de la réservation du billet pour le voyage, que l’anxiété d’avoir primé la mauvaise alternative me hantait, me persécutait, comme s’il s’agissait d’un crime hideux ou un péché capital.

Un désir ardent de fuir la métropole, nourri d’une avidité grandiose de vivre au sein d’une nature pittoresque et côtoyer des gens courtois Dans le dessein d’annihiler ma dissonance cognitive, j’ai songé conjointement aux atouts et désavantages que pourrait m’offrir ou infliger la décision de déménager, notamment à d’autres horizons sous d’autres cieux que je ne connais même pas, tout en me contentant de compter naïvement et énormément sur ma seule intuition. Mû par un désir ardent de fuir la métropole , sa promiscuité et son embouteillage, nourri d’une avidité grandiose de vivre au sein d’une nature pittoresque et côtoyer des gens courtois , j’ai aussitôt acclamé une strophe si courte en vers, si profonde en signification, d’un poète vraisemblablement errant, faisant recours aux cours d’eau en guise de métaphore au voyage: «Du moment que l’eau coule Elle gardera sa fraîcheur L’eau stagnante est pourrie.»

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Patrick Voyer

nvitée par le CEE-UQAC (pour qui c’était la dernière activité cette session) et le Regroupement des comptables agréés de la région, Mme Paradis a clairement signifié aux quelque 100 personnes présentes (pour la plupart des étudiants en comptabilité et des professionnels) que les derniers scandales financiers qui handicapent les États-Unis et surtout le Canada demandent de sérieux questionnements. Justement, après le scandale des commandites et celui d’Enron aux État-Unis, l’éthique est à la barre des accusés. D’après Doris Paradis, les sources d’influence du comptable sont ses valeurs propres (éducation, entre autres) et les règles de conduite qu’on attend de lui. Ces règles sont comprises dans un code de déontologie qui se doit d’être suivi à la lettre. Cependant, Mme Paradis croit que, au-delà de ce code, les comptables doivent développer une culture qui s’enracinerait dans la société pour que la confiance bafouée du public soit gagnée de nouveau.

d’assurer un meilleur contrôle. Il contient des inspections fréquentes, une rotation des vérificateurs pour enrayer la proximité et une deuxième vérification qui sera opérée par un associé à l’externe. «Une vigilance accrue de tous les comptables, peu importe leur sphère d’activité, est primordiale», a soutenu Doris Paradis. Pour que le scepticisme dans les missions comptables disparaisse, il faudra bien sûr que les professionnels portent une attention soutenue au contrôle interne des entreprises. Ces membres d’entreprise, patrons ou employés, devront dialoguer et poser des questions pour rendre l’image et les livres de la boîte plus transparents.

Doris Paradis

Aux États-Unis, la loi Sarbanes-Oxley a récemment établi de nouvelles règles que les firmes comptables doivent suivre pour que l’efficacité du travail effectué soit bonifiée. En voici quelques-unes: la certification du rapport financier, l’attestation obligatoire de l’évaluation du contrôle interne, la publication des rapports financiers et le respect par la direction de l’entreprise d’un code de déontologie. Au Canada, des normes sur l’indépendance des comptables par rapport à leurs clients ont été instaurées l’an dernier. De plus, un conseil de surveillance de la normalisation et un conseil de reddition des comptes ont été mis sur pied dans l’optique de la loi américaine Sarbanes-Oxley. Le conseil de reddition des comptes est des plus intéressants car il permet

En cas de problème éthique, Mme Paradis suggère quatre étapes bien simple à suivre. Il s’agit en premier lieu de comprendre la situation (qui est visé, de quoi l’on parle). Ensuite, il suffit d’identifier les valeurs en cause et d’analyser les options et conséquences du problème. Finalement, les acteurs en place décident et justifient l’action à entreprendre.

«L’éthique c’est ni noir ni blanc, des gestes concrets doivent être posés, la direction des entreprises doivent prendre position dans les conflits, se doter de valeurs solides et sensibiliser les employés», a conclu la vérificatrice générale par intérim. Mme Paradis a ajouté qu’un comptable qui se sent à l’aise dans son travail et qui est en mesure de rendre des comptes de manière franche, ne peut que donner des raisons au public de croire en la profession. Tout comme Gandhi se demandait à chaque soir en allant au lit, «Ai-je abusé de mon pouvoir aujourd’hui?», Mme Paradis a invité ses nombreux collègues à réfléchir sur l’avenir des finances publiques.

À mesure que l’autocar avançait, les battements de mon cœur s’accéléraient; souriant quand la curiosité d’explorer les parages de la Belle Province me gagnait et pensif quant à ce que l’avenir me réservait en termes d’incertitude, ambiguïté et imprévisibilité. Se pose alors la question de savoir si je vais aimer la ville! Par le passé, je donnais habituellement libre essor à mon intuition; suffit-il de se rappeler qu’avant de marcher le premier pas dans une quelque ville ou y respirer la première bouffée d’air, un sentiment jaillissait de mon for intérieur me dictant l’attitude à afficher ultérieurement vis-à-vis de ma nouvelle destination. Quoiqu’il s’agisse d’un phénomène scientifiquement condamné, communément intitulé erreur de la perception, j’avoue m’y fier régulièrement au premier contact, à la première vue. En l’occurrence, elle m’a beaucoup servi avec une myriade de villes, entre autres, Innsbruck, Rome, Monte-Carlo, Monaco... pour n’en citer que quelques unes. L’usage que veut cette fameuse tradition s’apparente parfaitement à un vieil adage pédagogique, stipulant que l’on tolère parfois des bévues pour des raisons éducationnelles! Alors, honni soit qui mal y pense! Le conducteur déclara d’une voix rauque l’arrivée à Chicoutimi, j’ai, soudainement, fait un sursaut en me rapprochant de la vitre, j’ai frotté les yeux afin de voir net une ville sous la neige, plus belle qu’en son linceul, la fiancée décédée le jours de ses noces!

Prochaine parution: Mercredi 1er septembre Tombée textes: Mercredi 25 août, 17h Rencontre de production: Mardi 17 août, 18h30, P0-5110 journal_griffonnier@uqac.ca


s o c i é t é

Nouvelles du f ront Centre de haute technologie

Un partenaire essentiel aux entreprises d’ici Il y a trois semaines, le Griffon a eu la chance d’aller visiter le nouveau Centre de haute technologie (CHT), qui ouvre aux entreprises industrielles de la ville fusionnée des horizons exceptionnels pour le développement régional. Patrick Voyer

L

e directeur général Bruno Minier s’est ainsi offert comme guide pour une visite des nombreux bâtiments du complexe situé sur le campus du Cégep de Jonquière. Si le CHT n’appartient pas au Cégep, il développe des partenariats avec les étudiants et professeurs des domaines de génie industriel, chimie, physique, mécanique, etc.

expliquait que si le tissu industriel régional est lié et s’ouvre aux nouvelles réalités, l’économie régionale prendra un nouvel essor. Cependant, sachant que le Saguenay-Lac-Saint-Jean est la deuxième pire région du Québec en frais de loisirs technologiques, les perspectives à court terme pourraient plutôt être décourageantes dans l’esprit des gens. Pourtant, en intensifiant la recherche et le développement, en démystifiant le concept des transferts de technologies et en faisant découvrir les occasions d’affaires que ce même transfert peut apporter, cette noire statistique pourra être surmontée.

Innovation

Le prototypage rapide, vous connaissez? Le CHT possède des équipements performants en la matière et a accès à un réseau pan-québécois de prototypage qui permet de répondre à toutes les demandes à moindre coût. Photo CHT

Le CHT a ainsi décidé de coiffer le chapeau de l’innovation saguenéenne. Tout en sachant qu’une grande patience est nécessaire pour changer les cultures bien enracinées dans la collectivité, M. Minier estime que lorsque le déclic se fera dans les entreprises régionales, les opportunités se multiplieront pour elles. Le CHT travaille en effet pour les PME car elle recrute les chercheurs, trouve les argents et assure la gestion complète des projets et commandes qui lui sont adressées.

Finalement, le Laminated object Manufacturing (LOM), est un procédé de fabrication de prototypes par laminage de couches successives de matière papier. Cela fait sauver du temps et de l’argent. Ces outils permettent donc de dessiner rapidement et efficacement un produit 3D, de visualiser le produit fini, d’évaluer les centres de gravité, de programmer pour fins d’usinage et de faciliter la mise à jour des dessins.

Évolution de l’enseignement Dans le Figaro Magazine du 19 janvier 1985, un groupe de normaliens (élève d’une école normale comme l’École normale supérieure) de Grenoble a tenté d’illustrer l’évolution de la pédagogie en France à l’aide d’un petit problème de mathématique. Abderrahman Hassi

E

nseignement 1960: Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix de vente. Quel est son bénéfice? Enseignement traditionnel 1970: Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix, c’est-à-dire 80 francs. Quel est son bénéfice? Enseignement moderne 1970: Un paysan échange un ensemble P de pommes de terre contre un ensemble M de pièces de monnaie. Le cardinal de l’ensemble M est égal à 100 et chaque élément de P et M vaut 1 franc. Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble M. L’ensemble F des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble M.Représente l’ensemble F comme un sous-ensemble de l’ensemble M et donne la réponse à la question suivante : Quel est le cardinal de l’ensemble B des bénéfices?(à dessiner en rouge). Enseignement rénové 1980: Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Les frais de production s’élèvent à 80 francs et le bénéfice est de 20 francs. Devoir : souligne les mots «pommes de terre» et discutes-en avec ton voisin. Enseignant réformé 1990: Un peizan kapitalist privilégié sanrichi injustement de francs sur un sac de patat, analiz le tekts et rechercher les fote de contenu de gramère, de ponctuation et ensuite di se que tu pense de set maniaire de sanrichir. Il convient de noter que toute ressemblance avec l’évolution de l’enseignement à l’UQAC n’est simplement que pure coïncidence et le fruit du plus pur des hasards.

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

9

Mais qu’est-ce que le CHT? Anciennement, la ville de Jonquière a tenté l’expérience de «l’incubateur de services» (à lequel avait adhéré l’entreprise Microvel), Ses trois créneaux d’expertise sont mais ce fut un échec. Maintenant, l’automatisation (instrumentisadans ses locaux tout neufs et muni tion et contrôle), la mécanisation d’un conseil d’administration très compétent (l’UQAC possède un membre), le CHT entend partager de nouvelles technologies avec les entreprises pour accroître leur productivité. Le CHT apporte aux PME des solutions «clé en main» ou des Le CHT dispose des logiciels de pointe et solutions pour le déve- regroupe une expertise d’ingénierie d’avantloppement ou l’amé- garde en matière de simulation mécanique, simulation de fonderie, modélisation, lioration de leurs proCAO/DAO, analyse par éléments finis, etc. duits et procédés. Ces Photo CHT solutions sont, entre autres, la rédaction du projet, la et la métallurgie (matériaux comrecherche de financement, l’accès posites à matrice métallique). à un réseau d’expertise, l’accès à un Pour ce département situé dans le parc d’équipements, la recherche Centre expérimental de 15 000 appliquée et l’expérimentation, la pieds carrés, le CHT a hérité de gestion de projets, les prototypes deux spectromètres d’Alcan. Le et mesures, la fiscalité, etc. CHT possède des outils et logiciels de pointe à prix coûteux pour la La question du réseautage est très conception de projets. Parmi importante pour le développement ceux-ci, notons le Pro/Engineer technologique régional. M. Minier 2000i2, logiciel permettant la

génération de dessins en 3D paramétrisés et le Catia V5 (solution disposant d’une couverture fonctionnelle importante et de nombreux modules métiers permettant de couvrir l’ensemble du cycle de conception des produits, du design préliminaire jusqu’au prototype virtuel ou physique et la programmation des parcours outils). Le Cadfix v.4.0 est une application qui permet le transfert d’un format de dessin 3D à un autre format. Elle annule les erreurs de traduction car elle possède des outils pour réparer les failles introduites par une exportation imprécise.

Humour


s o c i é t é

Nouvelles du f ront Chronique

Quand l’érection fait douter la femme Pour cette dernière chronique, chers zuniversitaires et membres du personnel (ils savent lire eux-aussi, ne les oublions pas), j’aimerais essayer de tenter de décortiquer les maladies qui frappent présentement, entre autres, nos showbusinnessmen québécois. C’est à dire, jusqu’à preuve du contraire, le Gilletisme et le Cloutinisme.

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u’est ce que cette fichue tendance? C’est avoir entre 45 et 65 ans et désirer de jeunes poulettes de 15 à 25 ans dans son lit pour combler son manque de peau jeune et douce et lisse et soyeuse qui caractérise les jeunes louves sexy de votre entourage. Oui, oui, ne venez pas me faire croire qu’il n’y a pas dans votre cercle fermé de parenté ou d’amitié, ces créatures vêtues à moitié qui se prennent pour Britney Spears. Car elles courent les rues et, si vous ne le saviez pas encore, vous êtes comme ces espèces de clichéteux (se dit d’une personne pleine de clichés) qui sont «trop occupées» pour voir ou penser aux vraies choses de notre époque, elles sont en partie responsables de cette «crise existentielle» qui pousse désormais les vieux à bander sur les demoiselles.

10 • mercredi le 7 avril 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Mais n’allez pas croire que le contraire ne se peut pas, les femmes sont autant, sinon plus, «déniaisées» que la gent masculine. La différence, c’est qu’elles sont plus discrètes. Enfin, trêve de stérile débat. Ma conjointe, avec qui je règle décidément tous les problèmes de ce monde, me fait part de ses craintes sur le sujet. Je m’imagine alors, découragé que je suis, une jeune fille qui regarde les nouvelles télé ou les journaux qui ressassent le problème, et qui se dit: «Que m’arrivera-t-il à 40 ans? Vais-je devoir changer de sexe, d’orientation ou me faire refaire à 100% si ça commence à pendre ces affaires-là?» Cette nouvelle menace d’encordage me pousse à cette réflexion: qu’est ce qui pousse une femme de 25 ans à se «descendre» 15 ans à l’avance, dans sa tête? C’est l’image dégradante que les hommes leur envoie (d’accord, certains hommes ne font pas exprès, c’est plus fort qu’eux, faut se dire que ça doit venir avec le «morceau»), qui stipule que passé 40 ans, madame ne correspond pas, ou plus, à leurs désirs côté physique. Comme je dis souvent, on a juste une vie à vivre. Mais bon sang, n’y a t-il pas moyen de changer de perspective? Se pourraitil que, rendus dans le creux abyssal de la vague, la

Qu’en est-il du rôle et de la responsabilité de l’homme, en l’occurrence du Québécois moyen (moyen dans le sens de pas terrible), dans cette année 2004 et ses subséquentes? L’homme est-il un Whippet (dur en dehors et mou à l’intérieur), un voyeur sans génie (laissez votre imagination aller) ou une personne égale à sa femme, fidèle et dépourvu de virus mentaux qui le poussent éventuellement vers des déviances sexuelles? Un brun barbu a une fois dit: «Aimez-vous les uns les autres.» Revenons-donc aux anciennes zaffaires, quand les femmes étaient belles (Marilyn Monroe, Grace Kelly) sans se montrer les seins ou les fesses. Cependant, et par-dessus tout, ces déesses étaient pareilles à celles d’aujourd’hui: ce n’étaient pas des bêtes de cirque, placées sur un plateau pour assouvir les fantasmes d’un homme, qui au fond se dit que c’est seulement pour regarder, «que ça dérange pas». Erreur, car certains passent du regard aux actes et c’est, entre autres, ce qui terni autant l’image du Québécois moderne, qui aux dires de plusieurs, devrait revêtir une peau de mammouth en bandoulière afin de personnifier un novohomo-erectus. Vous aurez compris que l’érection ici est des plus déplorables, mais avouez que ça se «plogue» bien.

Prochaine parution: Mercredi 1er septembre Tombée textes et publicitaire: Mercredi 25 août, 17h

Agente de développement: Biancajulie Bourbonnais Rédacteur en chef:

Biancajulie Bourbonnais Anne-Édith Rioux Patrick Voyer

Photographie:

Biancajulie Bourbonnais Patrick Voyer

Patrick Voyer

Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux Conception de la une:

Correction:

Anne-Édith Rioux Patrick Voyer

Publicité: Jean-François Boivin 591-5260 Biancajulie Bourbonnais 541-2707

Collaborateurs: Pierre Beauregard Maxim Dallaire Olivier Daneault Marc Demers DÉES en Éco-Conseil Mireille Gagnon-Langlais Régis Girard Abderrahman Hassi Dominic Locas Anny Savard

Le Griffonnier ne se tient pas responsable de la page du MAGE-UQAC dont le contenu relève entièrement de celui-ci. Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC) Impression: Tirage:

Chacalit, cocholit, chocolat Allo les cocos! Comment se passe votre carême? Bien sûr que tout le monde respecte encore cette vieille tradition... n'est-ce pas?! Mireille Gagnon-Langlais BÉLIER (du 21 mars au 20 avril): L'hiver qui s'étire vous rend morose. Vous sentez une légère déprime saisonnière s'installer lentement. Se sentir moins en forme ça arrive mais se sentir tout court n'est pas très bon signe.

marée montante nous ouvrira Patrick Voyer les yeux à la dernière minute et nous fera s’exclamer: «Non, je ne dois pas charmer ma secrétaire de 22 ans, je suis marié, j’ai trois enfants, j’ai surtout 54 ans et j’ai un héritage authentique à laisser à ma progéniture.» D’accord, vu comme cela, c’est utopiste, voire même impossible considérant que le superbe 21e siècle est en voie de devenir celui de la bio (nourriture bio, protection de l’individu et de son corps, exercice, physique qui prime sur les neurones, nombrils à l’air de jeunes pétasses de 16 ans qui pensent faire mourir tous les vieux déglingués en bougeant les hanches), mais il y a moyen de penser autrement.

555, boulevard de l’Université, Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-5110, Casier #25 Téléphone: (418) 545-5011, poste 2011 • Télécopieur: (418) 545-5336 Courriel: journal_griffonnier@uqac.ca

Humouroscope

Imprimerie Le Réveil 3000 copies

TAUREAU (du 21 avril au 20 mai): Vous n'y arriverez pas à ce rythme. Encore chanceux que la session achève. Peut-être en prendrez vous moins la prochaine fois... Mais, ne venez surtout pas vous plaindre si l'histoire se répète. GÉMEAUX (du 21 mai au 21 juin): À vous regarder on sent bien que le printemps approche. Pensez-vous cacher longtemps ce qui vous trotte derrière la tête depuis un moment déjà? Une nouvelle coupe de cheveux pourrait vous apaiser. CANCER (du 22 juin au 23 juillet): La fête bat son plein par chez vous! Attention à la crise de foie, ce n'est pas parce que vous êtes encore jeune qu'il faut sans cesse abuser des bonnes choses quoique... Pepto-Bismol peut toujours faire l'affaire... encore une fois, une toute petite fois... LION (du 24 juillet au 23 août): Qui dit lion dit paresse. Le péché capital qui vous donne le plus de misère en ce moment. La session a beau tirer à sa fin, votre rouleau s'amincit tout autant. Faites vite, la chasse sera bientôt ouverte avec la belle saison qui approche. VIERGE (du 24 août au 23 sept.): Vous ne tenez plus en place depuis des jours. Un trop plein d'énergie accumulée pendant l'hiver vous laisse sans cesse agité. Allez donc faire un tour au gym, vous pourriez même y faire des rencontres surprenantes. BALANCE (du 24 sept. au 23 oct.): Une mauvaise aventure vous trotte dans la tête. Allons, sortez dehors, appelez des amis et ne cherchez plus vos vieux films tristes pour entretenir les mauvais souvenirs. Un de perdu... et un de retrouvé. SCORPION (du 24 oct. au 22 nov.): Décidément, c'est la période des questions existentielles. Être ou ne pas être... ouf! Un peu essoufflant pour finir la session. Vous pouvez vous interroger longtemps avec des questions de ce genre, mais la vie est courte, vivez-la pleinement. SAGITTAIRE (du 23 nov. au 20 déc.): Attention, les personnes du sexe opposé ne sont pas des jouets. Vous êtes dans une période plutôt égoïste. Le plaisir n'est pas toujours bon conseiller dans certains cas. Certains ne sont pas à l'abri de vos ravages sentimentaux. CAPRICORNE (du 21 déc. au 20 janvier): Vous avez de drôles de manières de vous amuser par les temps qui courent. Vos propres amis ont de la difficulté à vous suivre, vous bougez trop vite. Prenez le temps de réfléchir vous y gagnerez sûrement au change. VERSEAU (du 21 janvier au 19 février): Votre compagnie est très recherchée. Vous êtes capable d'écouter les autres sans les juger peu importe les problèmes qu'ils vous racontent. N'oubliez pas que vous n'êtes pas tout-puissant, certaines choses demandent une aide autrement plus grande que celle que vous êtes en mesure d'apporter. Votre grand cœur restera quand même votre force. POISSONS (du 20 février au 20 mars): La vie n'a pas toujours été juste avec vous. Mais, les temps changent sans arrêt. Restez debout et vous pourrez goûter à des joies encore plus grandes que celles espérées depuis longtemps. Les imprévus fortifient la personnalité, les joies la rendent plus belle.


Nouvelles du f ront Droits d’auteur Le dictat et piratage 2 de l'argent P

s o c i é t é

La non-valeur de la vie humaine:

Olivier Daneault

Dans un monde obsédé par l'argent, la finance et le capital, la vie humaine mais surtout les agressions envers celle-ci sont de plus en plus banalisées, évacuées. La période de Pâques qui approche se veut un moment de réflexion sur la vie et son sens. Mais cette vie, la nôtre, a-t-elle toujours un sens?

Marc Demers

Q

Cette mentalité où l'individu n'a plus sa place au profit de l'argent est maintenant la norme administrative de toute organisation: hôpital, université, ministère, etc. Elle est la vôtre aussi lorsque vous choisissez un métier, une profession, un champ d'étude, en regard de l'argent que vous gagnerez plus tard. Y a-t-il encore parmi vous des gens passionnés qui se lancent corps et âmes dans une aventure sans filet? Croyez-vous toujours à la justice sociale? Vous intéressez-vous à vos pairs? Il est facile de s'apitoyer sur le sort d'enfants mourants en direct à télévision, on essuie une larme – pas toujours – et on change de chaîne en se disant que le monde est mal fait, que la vie est injuste. Par contre, votre voisin qui manque de nourriture sur sa table vous est invisible. Mais cette indignité devrait vous crever le ventre, vous arracher des cris de rage. Nous avons bien quelques «intellos» qui écrivent des livres, des papiers, des articles, sur le côté noir de l'homme, mais eux que font-ils? Beaucoup sont de grands penseurs mais de «petites personnes». Oui, je sais, je vous fais la morale mais c'est le temps de l'année idéal pour ça et puis l'âge aidant, je n'ai pas pu m'en empêcher. Donc, comme résolution pour le reste de l'année: soyez humain, criez votre indignité car vous en aurez besoin. Croyez-moi!

C’est une histoire entre les artistes et les utilisateurs. Le message des artistes québécois est qu’il est préférable d’acheter la musique plutôt que de la télécharger sur le net gratuitement. Tentons de faire cela le plus possible.

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Il n'est pas question pour moi de comparer les crimes mais avouez que parfois la peine est disproportionnée par rapport à l'acte reproché. Ainsi, si vous volez de l'argent, symbole suprême de nos régimes démocratiques libéraux, vous encourez un châtiment qui vous fera méditer sur le droit de propriété (Adam Smith serait content). Par contre, si vous volez l'âme d'une personne, que vous la meurtrissez dans son corps, la punition est à l'image de la société: laxisme, laisser-faire, indifférence, sécheresse du cœur. L'argent est dieu, l'homme est insignifiant (syndrome de Loftstory). Cette mentalité est malheureusement commune à nous tous. Qui se soucie des pauvres? Donnez-vous un peu de votre temps à défaut d'argent? Regardez les multinationales qui rentabilisent leurs

opérations à travers la rationalisation, qui se traduit habituellement par des mises à pied massives (même la région n'y échappe pas). Personne ne songe aux conséquences néfastes de l'obsession d'une rentabilité, d'une profitabilité, toujours plus grande. Vous me direz qu'une compagnie est là pour le profit, point final. Vous avez raison. Mais à quelque part cela traduit bien nos valeurs parce qu'en définitive, c'est nous qui acceptons cet état de chose. Regardez notre gouvernement qui «réingénérie» l'État, en sabrant partout: services sociaux, aides aux démunis, éducation, santé, etc. Alors que les banques augmentent leurs marges bénéficiaires de trimestre en trimestre.

remercie ses partenaires

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

ue voyons-nous dans les journaux, à la télévision ou sur internet de nos jours? L'indignité humaine dans toute sa quotidienneté. La vie a-t-elle perdu son sens? Quelles sont les valeurs que la société véhicule aujourd'hui? Comment réagir face à l'orientation que la société prend? L'argent est-elle devenu le «veau d'or» si redouté des Chrétiens? L'argent est l'histoire sans fin, the everlasting empire. Que devons-nous penser lorsqu'un père de famille écope de quatre mois de peine à purger dans la collectivité pour avoir violé sa fille âgée de 14 ans pendant des années; tandis qu'un jeune homme de 21 ans écope de 18 mois de prison ferme pour avoir volé 100$ dans le tiroircaisse d'un dépanneur ou qu'une mère de famille sans emploi se retrouve en prison pour avoir volé du pain et du lait pour nourrir ses enfants? Que dire aussi des personnes vivant au pays depuis de nombreuses années et qu'une décision administrative autant qu'arbitraire condamne à une mort certaine par une déportation forcée dans leurs pays d'origine (nous connaissons un cas proche de nous). Quelles valeurs priment? Où sont la morale, le bien et le mal? Quel message la société nous transmet-elle?

our ceux qui ont pris connaissance du premier article à ce sujet, je voudrais apporter une précision que je n’ai pas soulignée et qui est assez importante. Il se peut que de la façon dont j’ai amené le sujet, j’ai laissé sous-entendre que toute personne utilisant des mp3 ou autres étaient des voleurs! Je m’en excuse. Je ne voulais en aucun cas effleurer votre conscience. Je n’ai voulu que mettre en perspective une relation qui me semblait intéressante du point de vue théorique. La pratique et la moralité sont des aspects sur lesquelles je n’ai pas à me prononcer.


s o c i é t é

Nouvelles du f ront

Olivier vous souhaite une bonne fin d’année

Au risque de déplaire Du moins à certains, j’espère que bientôt nous serons et nous dirons: bienvenue à l’Université du Québec à Saguenay. Fini, l’UQAC, nous passons à l’UQAS.

V

oyons, n’est t-il pas logique que le nom de l’université porte le nom de la ville hôte? À moins bien sur que nous retournions à l’ancien nom de Chicoutimi mais, étant donné que le nom Saguenay a été voté démocratiquement, cela serait bien surprenant. Je souhaite aux finissants et aux finissantes les meilleurs perspectives d’emploi possibles. Pour ceux qui poursuivront leurs études au niveau post-gradué, j’espère que vos recherches permettront de faire avancer les connaissances générales et ainsi, contribuer à l’essor collectif régional, national et international. Le développement régional passe par la volonté et la perspicacité des gens à créer de nouveaux emplois, ici comme ailleurs, par la diversification de l’utilisation de nos ressources stratégiques.

Également, l’UQAC propose un milieu de vie stimulant et la qualité des membres du personnel le démontre bien.

J’espère que les années à venir permettront d’une part une plus grande accessibilité pour les étudiants étrangers et les étudiants autochtones, une plus grande diversité dans les programmes d’études (médecine, médecine vétérinaire ou droit par exemple), la réinsertion du département de physique (génie physique ou en complément d’étude post-gradué) et finalement, une plus grande visibilité à l’extérieur de la région basée sur la force de ses programmes et de ses enseignants.

PROGRAMME DES ACTIVITÉS printemps 2004 FORUM N.T.I.C. Forum sur l'avenir des nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC) au SaguenayLac-Saint-Jean Chicoutimi, juin 2004

CONCOURS Concours d’innovation en design manufacturier Jonquière, 21-22 avril 2004

SÉMINAIRES

12 • mercredi le 7 avril 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Propriété intellectuelle Les brevets Chicoutimi, 14 avril 2004 La protection d’un logiciel et les implications légales reliées aux affaires électroniques Chicoutimi, 28 avril 2004 La négociation d’alliances et de licences Chicoutimi, 26 mai 2004

RÉSEAUTAGE Développement de produits Réseau de développement de produits pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean (10 PME) Institut de développement de produits (mai 2004 à juin 2005) Jonquière, mai 2004

VISITES Visites industrielles extrarégionales Salon de la technologie manufacturière de Montréal Montréal, 18 mai 2004 Paccar du Canada ltée à Sainte-Thérèse (AM) Pratt & Whitney Canada à Longueuil (PM) Montréal, 19 mai 2004

ATELIER Atelier d’une journée (entreprises ciblées) Atelier en innovation Charles Moni, PH.D., Creaform Jonquière, 2 juin 2004

Pour nous joindre 3780, rue Panet, Jonquière (Québec) G7X 0E5 Tél :(418) 695-3132 • Téléc. (418) 695-3340 info@innovation02.ca • www.innovation02.ca

Olivier Daneault

Partenaire de l’innovation:

D’autre part, j’aimerais apporter un commentaire à l’endroit de la tradition des party du jeudi. Si j’étais représentant d’une association de bars, et que je devais me prononcer sur la question, je dirais certainement qu’il s’agit de concurrence déloyale. En plus, le contrôle sur la consommation des clients peut être plus difficile que dans certains endroits licenciés. Également, il n’est pas certain que cette tradition entre spécifiquement dans la mission de l’université. Pour moi, durant mes quatre premières années, je n’ai pratiquement pas manqué un party. Or, lorsque j’étais au cégep, je me rappelle, c’était l’association étudiante qui était responsable d’organiser les party avec la collaboration de bars de la région. Enfin, j’ai entendu à certains postes de radio des commentaires faisant référence au fait que les gens d’ici étaient irresponsables et que leurs consommations d’alcool, pour la plupart, étaient démesurées. Et bien, ce n’est pas vrai. Certainement que certains, comme je l’ai souvent fait moi-même, sont repartis en état avancé après la soirée. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde, bien au contraire. L’important lorsque l’on prend un coup c’est d’être accompagné par nos amis. J’ai déjà conduit ma voiture en état d’ébriété à quelques reprises après avoir consommé à l’université et je n’aurais pas dû. Prendre des risques qui peuvent mettre la vie des autres en danger ainsi que la nôtre n’est pas une attitude souhaitable et convenable. Bonne chance aux étudiants de demain qui entreprendront des études universitaires ici à Chicoutimi, mes sympathies à la famille éprouvée par le tragique accident et bon retour en septembre pour tous ceux concernés.

Comment gérer notre territoire

Ne pensons plus en locataires mais en propriétaires Atteindre l’autonomie régionale est une réalité, voire une nécessité. Toutes les régions doivent faire un contrat social avec les citoyens! Une région qui regorge de richesses et de ressources naturelles et où il y a des gens qui vivent sous le seuil de pauvreté est une région injuste, molle et lâche où ses représentants ont peur de légiférer en faveur de tous.

Régis Girard

D

ans une région bien constituée, les gens ne doivent point avoir à s’occuper des premières nécessités! On serait tous aisés financièrement si on savait nous unir et partager. Que tous les gens aient une part égale de l’héritage social et que chacun en dispose à sa façon. Le partage et l’égalité permettent à tous de profiter de tout. Les commerçants ne s’en plaindront pas! L’égalité est la première justice sociale et c’est rentable pour tous, tant pour l’économie que pour le développement! Une vie décente pour tous. Avec ce thème régional rassembleur, établissons l’unité et allons chercher tout l’argent qui nous revient. Nous sommes tous propriétaires à part égale de notre territoire. La volonté générale par la tribune est législatrice et mène toujours à l’égalité. Un Comité régional des citoyens établira une tribune en permanence (la tribune des 5 tables des bases de la démocratie: table «État» (ses institutions/organismes); table «Jeunesse»; table «Adultes»; table «Aînés»; table «Entreprises») Un Conseil Régional des Citoyens (qui sera «Le gouvernement du peuple, par et pour le peuple»: article 1 de notre Constitution régionale) sera établi par la tribune. Il n’y a pas de meilleures façons de faire participer la population à sa société.

Nous réapproprier notre territoire et ses ressources naturelles. Comment? L’article 92 de la Charte Constitutionnelle du Canada dit: «Tous les territoires des régions appartiennent aux populations occupantes des lieux», et c’est aussi un droit naturel d’être propriétaire, gestionnaire, actionnaire et bénéficiaire des lieux dont nous sommes responsables et que nous occupons. Nulle collectivité n’est libre si le territoire où elle demeure ne lui appartient pas! L’Économie du partage. L’égalité, le partage et la juste répartition également entre tous seront les fondements. «La véritable économie est lorsque tous ont assez d’argent pour y participer, lorsque tous représentent un pouvoir d’achat, telle une entreprise en soi». Le développement ne part pas des biens, pas de l’économie, ni des multinationales, il part des humains. Il faut sortir du «tous contre tous». Tout «citoyennaliser». Rien ne doit être au-dessus de nous: ni économie, ni banques, ni multinationales. «Déprivatisons» les médias, les pharmacies, les banques. Régionalisons les barrages d’ici et l’hydroélectricité sera gratuite pour tous. Développons les sous-produits du bois, les sous-produits du lait, les sous-produits de l’agriculture... Rappelons aux obsédés du profit qu’ils ne vivent pas seuls, qu’ils sont dans une société. Les multinationales nous désindustrialisent: pour chaque emploi qu’elles créent, c’est dix emplois qu’on perd! Elles détruisent nos PME locales! Il y a des endroits où des multinationales et l’économie ne sont pas encore entrées, et où des populations vivent très bien.


Casques verts Le juste prix

e n v i r o n n e m e n t

Qualité - environnement - économie

Faculté des arts et des sciences

Il n’est pas trop tard!

La guerre des prix fait rage à l'épicerie! Nous optons souvent pour la facilité des grandes surfaces et le moins cher. Pourtant, il existe bien des alternatives prometteuses à explorer qui peuvent nous aider à mieux protéger notre santé et notre environnement actuel et futur. DÉSS en Éco-Conseil

A

vec l'été qui frappe à notre porte, les merveilles de la nature vont bientôt envahir les marchés. Faire le choix du meilleur produit, et sur autre chose que son bas prix, nous donne l'occasion de poser des actes concrets pour un vrai changement et sont d'excellents moyens d'indiquer nos priorités à l'industrie. Est-ce toujours bon d'en avoir plus? Bon prix versus juste prix? Laquelle des options représente le meilleur prix: des tomates à 0,99$/kg dans un supermarché ou des tomates à 1,99$/kg dans un marché public local ou dans une petite épicerie bio? Si nous regardons de plus près, un producteur éloigné (inter-provincial ou international) engendre bien plus d'impacts qu'il n'y paraît. Les cultures massives nécessitent plus d'engrais chimiques et plus de pesticides, donc plus de pollution. Cette pollution s'étend parfois jusque dans les cours d'eau, souterrains ou de surface, et peut affecter la santé des gens qui s'y approvisionnent. Le transport des marchandises sur de longues distances génère plus de gaz à effet de serre. En conséquence, l'accumulation de ces pratiques fait exploser le coût environnemental sans pour autant se répercuter dans le prix d'achat. Les incroyables escomptes proposés régulièrement par les grands joueurs de l'industrie ne sont en fait que des économies d'échelle. En gardant à l'esprit ces éléments, vous serez en mesure de comparer des tomates avec des tomates et de faire des choix responsables. Bien loin des élevages industriels, il existe des producteurs locaux, qui s'appliquent à vendre des produits de qualité et de saison dans votre région. Souvent, leurs méthodes de production, sans être aussi rigoureuses que celles de l'appellation Bio, restent de grande qualité.

En achetant des produits régionaux et de saison le plus possible, nous préservons notre richesse culturelle, des emplois locaux, nous contribuons à la préservation de notre environnement planétaire et à un commerce plus équitable. Prendre le temps de choisir et de goûter en faisant notre marché, panier sous le bras, sont autant de bonnes décisions pour notre santé et notre qualité de vie. Influencer l'avenir, c'est consommer et voter pour des produits de meilleure qualité à leur juste prix. Favorisez les produits locaux et de saison!

Lettres et sciences humaines Études allemandes Études anglaises Études classiques* Études françaises Études hispaniques Histoire Histoire de l’art Linguistique Littérature comparée Philosophie Traduction

Sciences sociales

Sciences

Anthropologie Criminologie** Démographie (conjoint avec l’INRS) Études internationales* Relations industrielles Psychologie (option psychoéducation)** Sciences de la communication* Sciences économiques Sciences de l’information Science politique Sociologie

Chimie Finance mathématique et computationnelle* Géographie Informatique** Mathématiques Physique Sciences biologiques Statistique

*Seulement la maîtrise **Seulement le doctorat

La Faculté des arts et des sciences offre aussi des programmes de 2e cycle adaptés pour les professionnels du marché du travail : Sciences sociales

Sciences

Attestation d’études supérieures (AES) – Communication dans les organisations en changement Microprogramme en analyse criminologique Microprogramme en intervention criminologique Microprogramme en études internationales DESS en administration sociale DESS Interventions en toxicomanie DESS en études internationales DESS en santé et sécurité du travail

Microprogramme en géomatique et analyse spatiale DESS en finance mathématique et computationnelle DESS en géographie appliquée DESS en informatique

Faites vite! Admission en ligne : www.etudes.umontreal.ca

Renseignements Registrariat Tél. : (514) 343-7076 Courriel : info-etudes@umontreal.ca

Faculté des études supérieures Tél. : (514) 343-6426 Courriel : fes-admission@fes.umontreal.ca www.fas.umontreal.ca

Pour connaître la liste des producteurs locaux et des marchés bio de votre région www.laterre.ca et www.equiterre.qc.ca

La Cage, c’est pas un jeu mais... c’est le fun! Réservez pour un 5 à 7 différent

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chicoutimi

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

Toujours au niveau local, vous pouvez soutenir l'agriculture biologique en payant vos paniers de fruits, légumes, œufs et autres produits à l'avance. Vous permettez ainsi à un producteur de garantir sa production, en partageant le risque avec lui, sans trop subir les fluctuations du marché. Vous lui permettez ainsi de recevoir un juste prix pour ses produits. L'agriculture biologique est soucieuse de respecter les cycles naturels, elle garantit la qualité des terres, des cultures et des élevages sans pesticide ni antibiotique.

À la Faculté des arts et des sciences, des places sont encore disponibles dans les programmes de maîtrise et de doctorat suivants :


c u l t u r e

Y’a matiere... Livre de Benoit Havard

Histoire à suivre, 5e partie

Plus qu’un récit de voyage L’étudiant A++ (finale) S P Au-delà de l’exploit sportif exceptionnel d’avoir fait le tour du monde en vélo dans des conditions extrêmement difficiles, en hiver, par des grands froids, sans argent, traversant des pays aux langues inconnues, Benoît nous plonge au cœur de sa quête du bonheur. Il est généreux et nous partage ses émotions et son cheminement personnel jusqu’au bout. J’en ai pleuré... Pierre Beauregard

lus qu’un récit de voyage, Benoit Havard nous propose une réflexion profonde sur la vie par la plume de Louise Arbique. Il nous présente, dans les premières pages, son enfance difficile. Il passe près de la mort à trois reprises dans les premières années de sa vie (trois arrêts cardiaques) et souffre de plusieurs handicaps physiques aux jambes. À 25 ans, alors qu’il habite en Europe depuis une année, il décide de revenir à la maison, mais par la route la plus longue, en vélo, en passant par la Russie, le détroit de Béring, l’Alaska et l’Ouest Canadien. En 1992, L’URSS vient d’éclater et, malgré toutes ses peurs, il se lance dans cette aventure folle.

La première partie raconte ses déboires pour obtenir les papiers officiels pour entrer en Russie. Il y entre par la Finlande où, lui a-t-on dit, ce sera plus simple. Ensuite, la longue traversée Russe, des dizaines de rencontres et d’anecdotes. Il dit lui-même qu’il doit arrêter de planifier quoi que ce soit, car rien ne se passe comme il le prévoit. On aura l’impression que son voyage est terminé quand il met les pieds en Amérique du Nord, mais il lui reste encore 7000 km. Il passe près de la mort en entrant au Canada par une température de -60C° alors qu’un bris mécanique l’empêche de rouler. Il devra marcher sept heures pour atteindre le prochain village.

14 • mercredi le 7 avril 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Il nous partage ensuite son retour au Québec, l’euphorie de retrouver ses proches et la folie médiatique qui entoure son exploit. Il nous partage aussi sa réflexion à propos de son futur. De quoi sera-t-il

fait? Sa dernière nuit seul en forêt avec son chien m’aura fait craquer. Ses réflexions m’auront fait verser quelques larmes. Moi aussi, je me demande de quoi sera fait mon futur, après mon BAC que je vis comme une aventure. «N’est-ce pas pour trouver le chemin du bonheur que j’ai entrepris ce long périple.»

Ce livre est, avant tout, une réflexion sur la vie, la vie si fragile et si forte à la fois, qui nous habite tous. Nous rêvons tous au bonheur et ce que Benoit nous dit est simple: il faut suivre sa voie. Il nous partagera, tout au long de ce livre, ses états d’âme et ses questionnements, de façon généreuse et honnête. Il aura de nombreux moments d’extase, d’euphorie et de joie profonde, mais aussi, de nombreux moments de réflexion et de remise en question. Selon moi, la réflexion sur la vie est à son paroxysme lorsqu’il rencontre l’aîné âgé de 110 ans, des Evenki, un peuple de nomades du nord de la Sibérie qui lui partage ses réflexions comme suit: «Le problème de nos jeunes, c’est-à-dire les 80 ans et moins, c’est qu’ils veulent posséder beaucoup trop de caribous. Ils pensent qu’ils ont besoin d’en avoir beaucoup pour vivre. Et puis, ils boivent beaucoup trop de vodka». Cela se passe dans une tribu nomade du nord de la Sibérie... Décidément, c’est partout pareil. Ce livre est aussi un livre d’histoire incroyable. Il nous décrit l’évolution qu’il a de sa perception des Russes. Il nous parlera souvent de leur générosité, de leur accueil et du contexte dans lequel cette société est obligée d’évoluer. Il nous parlera de son sentiment d’impuissance face à tout cela. Il en rage tellement qu’il en arrive, à un moment donné, à vouloir quitter ce pays au plus vite. Mais, au moment de le quitter, il fait la promesse d’y revenir car, écrit-il: «Vous me manquez déjà!». Et, finalement, ce livre relate cet exploit sportif exceptionnel, une traversée incroyable de la terre, en vélo. Il nous raconte les difficultés liées à la bouffe, à son équipement, à la température, à l’altitude, la distance, le poids de son attirail (175 kg). Il fait souvent référence aux notions qu’il a appris dans ces cours de plein air avec son prof, Pierre Gougoux. Quel plaisir pour moi que de voir l’utilité des connaissances que je suis en train d’acquérir dans mes cours de plein air. Cote Griffon: ***** Un livre qui se lit tout seul.

Dominic Locas

i tous les chemins mènent à Rome, tous les sous-sols d’église mènent au Purgatoire. C’est là que j’allai quérir l’invité d’honneur pour la grande orgie de Pâques du presbytère de la rue Sainte-Anne. Tournoi mémorable de fortes lances où l’on chargea raidement, à la fin duquel les dames décernèrent le prix au champion. Mis au fait de mon griffon gravement malade en ce siècle où l’on rêve de moins en moins, l’illustre Boccace émit une brillante suggestion: utiliser la formule de «l’or qui rend généreux» La recette est fort simple: le lait d’une génisse du troupeau d’Ulysse mêlé à du sperme de Cyclope, saupoudré de poils de sourcil du Père Noël; le tout à être béni sur les seins d’une sœur au cœur généreux. Mais ces précieux ingrédients reposaient dans le tabernacle, au fond d’un tiroir secret dont la seule clef était à Fort Boyard. Sur le cheval de messire Gauvain, je redescendis au Purgatoire et filai à son château sur la Plage des Excommuniés, d’où je m’embarquai sur la nef du Saint-Graal. En criant ciseau, le pouvoir des Muses océanes me porta aux abords de Fort Boyard où m’accueillirent deux nains. Dieu merci, c’était dimanche, jour où dort Ilsa, la tigresse de Sibérie devenue dresseuse de fauves, épuisée par les furieux assauts du père Fouras, que je trouvai en haut de la grande tour. Conformément à l’immémoriale tradition télévisuelle, il posa sa charade: Qui suis-je? Mon premier est aussi celui de ce qui se brasse dans ma capitale. Mon deuxième ajouté à mon premier donne le nom de noces où advint un grand miracle, lequel produisit ce breuvage des dieux que mes élus s’échangent quotidiennement dans des pots. Enfin, mon troisième est ce que crie une femme russe en jouissant, et mon tout tend fortement à droite. Qui suis-je? Le Canada! Ça alors... Comment avez-vous fait pour répondre si vite? Oh par exemple... allez... allez... La clef permit d’opérer le charme. L’évêque venait d’arriver et voulut officier lui-même. Choisie pour la fermeté de sa vertu, la sœur ne se fit pas prier pour s’étendre sur l’autel et s’offrir de bon cœur aux mains épiscopales. L’opération n’allait pourtant pas sans risque: une fois le pétrissage achevé, la rigole laiteuse devait être bue par l’aspic qui fut fatal à Cléopâtre. Une fois bien gavé, le serpent fit un rot et se changea en serviette noire, que l’évêque tordit avec force au-dessus de la marmite où l’or enchanté mijotait dans du vin. M’étant lié avec certains gens de pouvoir (trop heureux de pouvoir me surveiller de plus près), il me fut facile de les inviter à souper chez moi. Repas convivial où l’on parla de tout et de rien. Surtout de rien. J’eus soin de laisser ma bourse enchantée à portée des mains cupides. Tous droitiers, ils ne se heurtèrent pas du coude à table. L’or fit bientôt effet: toutes les caisses des associations étudiantes furent magiquement renflouées. Les prix redevinrent raisonnables à la cafétéria. Mais la bourse n’était plus sans fond. On ne put voir s’étendre l’action bénéfique au-delà du Royaume de l’Anse-Saint-Jean. Il y a toujours des soldats américains en Irak; les multinationales sont aussi voraces que jamais... Toutefois, on marche d’un pas plus léger à l’UQAC, et pas seulement à cause de la brise printanière. Seul souhait que j’ai pu préserver, mon griffon vole à nouveau. L’étudiant ex-A++ n’a plus son immunité financière. Les profs n’appellent plus chez lui pour des questions pointues en tous genres. Mais il a fait du bien autour de lui et c’est ça, le vrai don. Bon été à tous! N.B : Mon narrateur en grève m’a obligé à finir le récit moi-même.


c u l t u r e

Y’a matiere... Windows on the World

La Charge de l'Orignal Épormyable

Parce qu'on ne peut Autour de Claude Gauvreau ou ne veut pas savoir Comme je l’ai dit à l’une des comédiennes, cet article traite «Le seul moyen de savoir ce qui s'est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center, le 11 septembre 2001, entre 8h30 et 10h29, c'est de l'inventer.» -Frédéric Beigbeder

O

spécifiquement de La charge de l’orignal épormyable de Claude Gauvreau telle que montée par Jonathan Boies alias Mycroft Mixeudeim et mise en scène par Marc-André Perrier alias Letasse Cromagnon.

C

Mireille Gagnon-Langlais

n n'a vraiment pas fini d'en entendre parler de ce 11 septembre 2001, ce 9-11. Si le sujet peut paraître tabou pour certains, d'autres savent s'en donner à cœur joie. Le prétexte semble être prometteur dès de départ, parler de ce que les gens, prisonniers des tours jumelles, ont pu vivre lors de cette journée qui fut leur dernière en ce monde. Malheureusement, les scandalisés autant que les intéressés n'auront pas un bon rapport qualité-prix en achetant ce livre.

Le roman s'annonce comme une histoire fictive racontant les deux heures d'enfer qu'aurait pu connaître des clients du Windows on the World, le restaurant situé au sommet de l'une des tours du World Trade Center. Jusque là, tout peut être encore plausible et demeurer politically correct. Toutefois, sur un roman de 370 pages, à peine le tiers est consacré à cette histoire, celle d'un homme et de ses deux jeunes garçons coincés au sommet d'une des tours du World Trade Center lors de l'attentat. L'auteur a préféré servir aux lecteurs ses réflexions personnelles sur l'événement qui a marqué le monde ce 11 septembre 2001. On est très loin du roman fictionnel! Vous lirez donc des tranches de vie de l'auteur qui ramène sans cesse les tours du World Trade Center à celle du Montparnasse et à son restaurant le Ciel de Paris, ses perceptions sur l'attentat, ses interprétations autant sociale que politique en terminant sur un collage émotionnel de ses passages à New York.

ette pièce semble faire la critique du culte de la normalité. Personne de chair et d’os, Mycroft représente un retour aux sources de l’individualité. Tout commence avec la source où Mycroft parle à son alter ego. Dans ce retour au mythe de Narcisse apparaissent les deux thèmes humains fondamentaux: l’amour et la mort, lesquels se côtoient de très près dans toute la pièce. Il vit dans l’espoir que vienne un réel confident; c’est là que le bleuté de la source rejoint le bleu de la robe de Dydrame Daduve (Caroline Tremblay) qui lui tombe du ciel. L’espoir lié à l’amour préfigure aussi la mort; ces deux thèmes réunis sortent des entrailles de Mycroft dans son cri: «LA FILLE D’ÉBÉNEZER MORTE!» Le jeu d’ombres chinoises où Mycroft se laisse abuser par la Poupée (Barbara Garant) nous montre bien que cette fille morte représente la mélancolie d’un amour perdu. Les autres: Becket-Bobo (Philippe-David Gagné), qui semble le chef avec sa cane, Laura Pa (Jessica Maltais-Jean), aux deux noirs s’ajoutent les deux blancs: Marie-Jeanne Commode (Fannie Gagnon) et Lontil-Deparey (Steeve Lafleur), personnages dont les fonctions actancielles seraient trop longues à dépeindre ici, semblent utiliser ce deuil comme moyen de contrôle. Ainsi, Mycroft se laisse abuser et enlace la Poupée, simulacre d’amour tout de suite suivi d’un simulacre de mort par strangulation, préfiguration du meurtre de Dydrame Daduve, espoir que tue la «lesbienne jalouse» qui n’est autre que Letasse Cromagnon. Seul avec Dydrame, il lui remonte sa robe, manifeste des signes de désir. Surtout: il ne la torture pas physiquement comme il le fait pour les deux autres. Tue-t-il Dydrame par jalousie ou seulement

pour faire souffrir Mycroft? S’il est Dominic Locas jaloux, c’est qu’il aime Dydrame. Incapable de la torturer, lui qui apparaît dans une sorte de toute-puissance, est placé devant sa propre faiblesse humaine, ce qu’il ne peut supporter. Lorsqu’il tente de se suicider, Mycroft le fait parce qu’il se sent trahi par Dydrame: «La femme en bleu s’est jouée de moi!», elle en qui il a mis tout son espoir. Ce suicide raté est tout de suite suivi de l’émouvante déclaration d’amour de Dydrame à Mycroft. L’amour côtoie la mort de près. Du désespoir total, Mycroft passe sans transition à l’euphorie. Comme du noir au blanc de la peau de Dydrame dont la douceur se confond avec l’étoffe de sa robe: «Tu es une fontaine de satin!» nageant dans le bonheur, Mycroft ramène le thème de l’eau, mêlé à la douceur féminine, ce qui renvoie bien sûr au désir. De tous temps, le désir fut associé au vin et à l’élément du feu: bonum vinum lætificat cor hominis (Le bon vin réjouit le cœur de l’homme). Le verbe lætifico veut dire «rendre joyeux», mais peut aussi signifier «rendre fertile». Cette phrase latine prononcée par Letasse Cromagnon renvoie donc à l’amour qu’il aurait en commun avec Mycroft. En lui tuant sa Dydrame, il lui arrache le cœur moralement; en lui arrachant un morceau de ventre, il le fait physiquement. Le cœur saignant apparaissant à l’écran le rend bien. Privé d’espoir, Mycroft n’a plus qu’à se venger et à mourir. Fin tragique où la société des médiocres triomphe. Tel m’a semblé le message de cette pièce de Claude Gauvreau. Un grand bravo à ceux et celles qui ont versé leur sueur pour cette interprétation!

Lire, pour permettre d’apprendre

Bien que Beigbeder annonce d'entrer de jeu qu'il racontera quelque chose de purement imaginaire, le lecteur intéressé s'attend à lire une histoire vécu par quelqu'un d'autre que celui qui l'écrit. Même la manière d'écrire reflète cette idée. La vie de l'auteur et celle de la victime principale, à défaut de l'appeler héros, s'entrecoupent, à certains moments, on ne sait plus très bien qui a vécu quoi. Bien écrit certes mais le lecteur est hautement secondaire dans cette histoire. Est-ce que l'on ne pourrait pas affirmer que Beigbeder se moque littéralement des lecteurs? Pourquoi pas! Après tout, c'est d'un roman de Frédéric Beigbeder qu'il est question.

** 1/2 pour le leurre.

Bien sûr, ils acceptent les dons et vous pouvez être sûr que chaque dollar investi améliore la qualité de l’environnement éducatif en Afrique de l’Ouest. Pensez-y, un livre pourra être

lu et relu des centaines de fois s’il est bien entretenu et utilisé par les communautés concernées. N’est-ce pas une des clés du développement durable car pour libérer un peuple il faut éduquer ses enfants! Pendant que nous vivons dans l’opulence de l’économie du savoir, des millions de gens n’ont pas accès a une éducation minimale leur permettant d’améliorer leurs conditions de vie.

Alors, trouvez-vous qu’il est préférable Maxim Dallaire de garder nos vieux dictionnaires à la maison? Donc, faites preuve d’humanisme, allez acheter ou donner un livre à cette fondation et vous contribuerez ainsi à construire un monde meilleur. Les bureaux sont ouverts tous les vendredi de 8h à 17h au 216, rue des Oblats www.culturesapartager.org

Imaginez, un dictionnaire se vend dans la rue plus de 60$ et le salaire moyen au Bénin est de 20$ par mois.

1-Offre valide sur présentation de la carte étudiante de l’UQAC 2004 pour le mois d’avril uniquement.

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Cote Griffon :

A

ttention a tous les étudiants de l’UQAC, nous avons 10% de rabais (1) sur la sélection de livre de la fondation qui comprend les sections comme Patrimoine québécois, arts, roman de poche, etc. Tout l’argent provenant de la vente de livres sert a financer leur envoi (qui coûte en moyenne 7 000$ par container).

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi le 7 avril 2004 •

Sur la couverture, on devrait lire autobiographie et non roman. Quelque peu décevant pour tous ceux avides de lire une bonne histoire à suspense mais... c'est le genre de l'auteur. Frédéric Beigbeder ne raconte pas quelque chose pour les autres mais pour lui en premier et même en exclusivité. Il est Fondation des Parlementaires Québécois Culture à partager vrai qu'il adore être lu parce qu'il est ainsi reconnu, ce qui s'explique par son penchant «narcissico-égoïste». Il est autosuffisant et il le sait, que dire de plus? Le livre est à l'image de l'auteur, un style direct et très personnel. Que l'auteur ait un style particulier cela va de soi, mais Ils ont envoyé plus de 420 000 livres dans les pays d’Afrique francophone. Ils dire une chose et en écrire une autre, ce n'est pas jouer ont fourni les livres aux six universités du Cameroun. Cette fondation œuvre fairplay avec ses lecteurs. Il est bien évident que les dans le but de donner la chance aux citoyens de pays dans le besoin d’avoir du attentes créées par l'auteur ne correspondent pas à celles matériel de lecture de qualité. des lecteurs.


Le CEUC et le Griffonnier tiennent à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué à l’essor et la dynamique du journal et de la radio étudiante pour l’année 2003-2004 photo Biancajulie Bourbonnais

Du 2 au 22 avril

Festival des Hommages

C

’est vendredi dernier que débutait à l’hôtel la Saguenéenne le Festival des Hommages. Sous la direction du producteur Hugo Lambert et de la maison de production montréalaise Fragar Plurimédias, le premier «show» d’une série de quatre mettait en vedette le groupe Up the iron en hommage à Iron Maiden. Le festival se poursuit, et ce, dès vendredi 9 avril avec la formation Only Rock’n Roll qui rendra un vibrant hommage aux Rolling Stone. Le 16 avril, vous êtes invités au programme double avec Celebration of The Lizard

en hommage aux Doors ainsi que Kashmir aux légendaires Led Zeppelin. Les amateurs seront choyés avec le groupe ABBA Gold qui présentera son hommage, le jeudi 22 avril. Tout au long du festival, les spectateurs seront ébahis tant par la qualité musicale des artistes de renommée internationale que par la mise en scène qui y sera présentée. Tous ces spectacles sont présentés à compter de 20h et il est possible de se procurer des billets en pré-vente chez Planète-Rock, à la Saguenéenne ainsi qu’à la Coopsco de l’UQAC.

PERSONNALITÉ DE L’ANNÉE La grande gagnante du gala de l’implication, Félicia Pivin, qui fait partie de l’équipe du journal depuis sa création il y maintenant 2 ans. Les autres gagnants sont Pierre Beauregard (recrue de l’année), Stéphane Buffard (implication continue), Intervention sociale (intégration des nouveaux étudiants), Formule SAE (continuité et persévérance), Happening Marketing (nouveauté) et finalement 3REG Création (organisme/projet de l’année) photo Patrick Voyer

AU PLACEMENT ÉTUDIANT DU QUÉBEC

16 • mercredi le 7 avril 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Une

cascade d’emplois pour

tous les goûts!

TOUTE L’ANNÉE

Tu es étudiant ou étudiante? Tu cherches un stage ou un emploi dans ton domaine d’études? Ça tombe bien : c’est exactement ce que nous t’offrons! Inscris-toi vite à

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* À certaines conditions. Dans les domaines de l’informatique, des communications, du marketing et de l’apprentissage en ligne.


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