Griffonnier019 1decembre2004

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N o 1 9 • m e r c re d i 1 e r d é c e m b re 2 0 0 4 • 1 6 p a g e s • 3 0 0 0 c o p i e s • g ra t u i t

MAGE Story: Départs innatendus

Télé-réalité ou réalité télé? page 8

Forêt Cyriac: Ils surveillent page 11

Manif du 1o nov.: Reid immuablepage 3


M A G E - U Q A C

Avis à la population étudiante

La culture et le transport en région

Réfrigérateurs décadenassés

Des recherches d’impacts MAGE a adopté récemment deux devis de recherche dont l’un porte sur le rayonnement culturel universitaire et l’autre sur le transport en commun.

Martin Filion v.-p. aux affaires externes

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ous définissons le rayonnement culturel universitaire comme l’influence culturelle d’une institution universitaire en fonction de l’âge de l’institution et de la proximité à cette dernière. Cette influence se manifeste notamment dans les représentations sociales et peut se mesurer au moyen des réseaux d’associations. Nous espérons démontrer, au terme de l’étude, qu’une institution universitaire ne parvient à bâtir son environnement culturel et à acquérir une relative autonomie qu’au terme de plusieurs générations. Aussi, considérant, l’ensemble des institutions membres du réseau UQ implantées sur des territoires sans antécédent universitaire (UQAC, UQAT, UQTR, UQAR et UQO), nous estimons que

Conseil d’administration du MAGE-UQAC

la notion d’«université de région» devrait être remplacée par «jeune université». Cette distinction fait toute la différence dans la manière dont nous devons aborder la problématique générale de ces institutions et par le fait même leur financement. Le projet de recherche sur le transport en commun découle d’une demande présentée par le Conseil central au cours du dernier mandat. Cette recherche vise à sonder la communauté étudiante actuellement et potentiellement utilisatrice du transport en commun afin de connaître les améliorations de services à privilégier. Cette étude doit également déboucher sur des pistes de solutions visant à améliorer le service et à obtenir un tarif réduit pour la communauté étudiante.

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2 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Condition d’éligibilité: Toute personne peut se porter candidate comme administrateur de la corporation si elle remplit les conditions suivantes: Est membre de la corporation; N’est pas un employé rémunéré des Services de la corporation; Déclaration de candidature: Toute déclaration de candidature doit contenir les documents suivants: Le formulaire dûment complété de déclaration de candidature qui est disponible au siège social de la corporation dès le début de la période de mises en candidature; Une lettre de candidature d’un maximum de 300 mots indiquant les raisons pour lesquelles il désire se porter candidat, sa vision du poste convoité, ses expériences antérieures et ses projets pour le mandat à venir; Une preuve écrite de l’appui par les signatures, d’au moins 35 membres de la corporation provenant d’au moins 10 associations étudiantes reconnues; Une lettre d’appui de son association étudiante d’appartenance ou une lettre d’appui d’au moins deux autres associations étudiantes reconnues. Pour poser votre candidature, procurez-vous le formulaire disponible au secrétariat du MAGEUQAC et retournez-le, dûment rempli, dans une enveloppe scellée au nom du Secrétaire du MAGEUQAC.

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hers étudiants, n’oubliez pas qu’ils doivent servir uniquement pour la nourriture. De ce fait, aucun alcool n’y sera toléré, et à la toute première infraction la collectivité paiera pour l’individu en faute. Cette disposition drastique désigne autant les «frigos» que les locaux d’association. Malheureusement, l’université est en mauvaise posture pour réintégrer à nouveau la situation qui existait par les années passées pour ce qui est des politiques de ces mêmes locaux. Par conséquent, le

Assure la gestion quotidienne du siège social; Assure la gestion des locaux qui sont sous la gestion et la responsabilité de la Corporation; Organise les activités du Comité exécutif; Veille à ce que toutes les exigences de la Loi et des Textes réglementaires de la Corporation soient respectées; À la responsabilité de la correspondance générale émise et reçue par la Corporation; Voit à la gestion et à la conservation des archives et des documents de la Corporation; Voit à la rédaction et signe les procès-verbaux du Comité exécutif et du Conseil d’administration; Tient un registre numéroté des résolutions du Conseil central, du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale; Voit à la tenue de la liste des délégués du Conseil central, comportant leur nom, adresse, numéro de téléphone, ainsi que les noms des associations étudiantes qu’ils représentent; Est troisième signataire, après le Président et le Vice-président aux affaires financières, des documents financiers concernant la Corporation; Est deuxième signataire des documents légaux de la Corporation; Est responsable de la convocation des différentes instances de la Corporation; Est responsable de la transmission et de la publication des documents officiels de la Corporation; Est responsable de l’affichage des articles de journaux, de revues, de tout autre document qui touche la population étudiante aux babillards de la Corporation; Remplit tous les devoirs inhérents à sa charge. Le Secrétaire général du MAGE-UQAC reçoit un salaire de 140$ par semaine. Pour poser votre candidature, procurez-vous le formulaire disponible au secrétariat du MAGE-UQAC et retournez-le, dûment rempli dans une enveloppe scellée au nom du Secrétaire du MAGE-UQAC.

MAGE-UQAC, suite aux demandes légitimes du Conseil central et faisant appel à votre sens des responsabilité à vous les étudiants, a décidé d’aller de l’avant dans l’optique que soit respecté cette exigence qui se veut en cohérence avec les politiques de l’UQAC. Dans l’avenir, nous savons que vous saurez bénéficier à juste titre des locaux d’association, qui, nous en sommes conscient, est un moyen facile pour vous d’échanger et de bâtir le tissu social de votre université.

Pour mieux vivre Noël

Secrétaire général

e Secrétaire général de la Corporation est responsable de la gestion de toute information pertinente aux buts de la Corporation. De plus, il:

ADMINISTRATEUR -CSoit un étudiant provenant d’un programme offert au département des sciences appliquées, du département d’informatique et mathématique ou du département des sciences fondamentales.

Sylvain Lavoie, v.-p. aux affaires financières

Ouverture de poste

Deux postes L à combler ADMINISTRATEUR -BSoit un étudiant provenant d’un programme offert au département des arts et lettres ou encore du département des sciences humaines.

Et oui! Comme prévu, vous pourrez à nouveau utiliser les réfrigérateurs pour y déposer votre dîner dans vos locaux d’association d’ici quelques jours.

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Un joyeux Noël de l’exécutif

hacun d’entre nous sommes sur le point de prendre la pause des fêtes. Profitez-en pour prendre du repos, recouvrir la santé et nous revenir en pleine forme à la session d’hiver! Pour prendre soin de vous, sachez mesurer vos festivités et prenez le temps de vous rapprocher de votre famille ou de ceux que vous aimez.

Soyez heureux, c’est meilleur pour la santé! (-Voltaire) L’exécutif du MAGE-UQAC

Calendrier des partys Décembre Mercredi le 1er

Activité physique

Jeudi le 2

Pré-Pri

Lundi le 6

Regroupement des étudiants diplômés en sciences de la terre 2e et 3e cycles (RÉDIST)

Mardi le 7

Activité physique

Mercredi le 8

Psychologie

Jeudi le 9

Génie

Lundi le 13

Histoire

Mardi le 14

Géographie

Mercredi le 15

Informatique

Jeudi le 16

Association des étudiants en maîtrise en études et intervention régionale (AEMEIR)

Vendredi le 17

Party de fin de session organisé par le MAGE-UQAC

Ambiance festive remplie de surprises!

Soyez de la fête!


U Q A C

Communiqué

Prêts et bourses

Réinvestir les coupures et maintenir le gel Plutôt déçus des derniers développements suite à la manifestation du 10 novembre dernier sur la colline parlementaire et la prise de position, pour le moins tordue, des 2500 membres du Parti libéral du Québec (PLQ) lors de leur 29e congrès, la communauté collégiale et universitaire québécoise serre les rangs et réitère ses positions. Jean-Pierre Claveau

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n demande au ministre de l`Éducation, M. Pierre Reid, de réinvestir les 103 millions de coupures dès son prochain budget et de fermer définitivement la porte à un dégel des frais de scolarité. «Nous sommes insatisfaits de la position ambiguë défendue par les jeunes libéraux lors de leur congrès tenu à Montréal récemment. Par contre, nous gardons le cap sur nos objectifs et ne tiendrons qu`un seul et même discours» de commenter M. Eric Laberge, président du MAGE-UQAC. C`est que lors du dernier congrès du PLQ qui a donné lieu à l`étude et l`adoption de résolutions visant à influencer le gouvernement dans ses décisions, les 2500 membres présents, dont les jeunes libéraux, ont choisi de demander au gouvernement d`augmenter les frais de scolarité imposés aux étudiants tout en haussant d`autant les prêts et bourses. Malgré ce net recul sur la position préalablement établie, M. Laberge, précise qu`il n`est pas question de couper les ponts avec qui que ce soit. L`organisme qu`il préside respecte la

position des jeunes libéraux, mais «nous n`avons pas à la partager» de conclure le président du MAGE-UQAC.

Pour le président du MAGE-UQAC, M. Eric Laberge, les pourparlers entre les multiples intervenants à cet épineux dossier poursuivent activement les négociations et on peut s`attendre à d`autres manifestations au cours des prochains mois.

Avez-vous vu ces nus? Après avoir fait couler de l’encre de différents critiques, après avoir fait sourire tout ceux qui l’on acheté l’an passé, il est de retour. La version 2005 du calendrier nu des finissants au baccalauréat en plein air et tourisme d’aventure est maintenant disponible.

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David Boulais Finissant en plein air et tourisme d’aventure

près avoir suscité la controverse chez certains esprits fermés, l’édition de l’an passé a incité les finissants de cette année à réitérer l’expérience. Vous y retrouvez 13 étudiants et étudiantes dans leur plus simple appareil, représentant chacun une discipline du monde de l’aventure. Peu de choses ont été conservées de l’édition précédente; les photographies en noir et blanc se veulent nettement plus artistiques et politiquement présentables si votre grand-mère vous rend visite! Très bon choix

pour un échange de cadeaux! Surveillez le kiosque de vente au centre social le 1er et 2 décembre ou interpellez un étudiant en plein air en tout temps. Il est aussi possible de s’en procurer chez COOPSCO. Il s’agit de financement étudiant. Merci de vos encouragements. En vente pour environ un dollar par mois. Pour information ou commande: David Boulais, 543-1329, 591-5959 (pagette) ou masterdave23@hotmail.com

voir page 5

photo Karl St-Gelais

Bourses internationalistes

Fondation J. Armand Bombardier

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Ces bourses sont attrituées à des diplômés universitaires qui désirent poursuivre, dans un pays étranger, des études supérieures ou une combinaison de cours, de recherches et de travail. Les diplômés de toutes les disciplines, titulaires d’au moins un grade universitaire (études de premier cycle), sont admis-

sibles à présenter une demande. Le programme à l’étranger doit être d’une durée d’un an et il peut être entrepris n’importe où au monde sauf au Canada. Une attention particulière sera portée, lors du prochain concours, aux candidats qui ont choisi des pays leur offrant une immersion dans un contexte culturel et linguistique différent de leur propre milieu. Les renseignements concernant la demande d’admission sont disponibles sur le site internet du BCEI: www.cbie.ca/bombardier/index_f.html Nous avons, au local de la coopération internationale (H7-1065), quelques dépliants concernant ces bourses.

Le Griffonnier

remercie ses partenaires

Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAC

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

a Fondation J. Armand Bombardier et le Bureau canadien de l’éducation internationale (BCEI) annoncent l’ouverture de la mise en candidatures pour les Bourses internationalistes J. Armand Bombardier. La date d’échéance du dépôt des candidatures pour l’année universitaire 2005-2006 est fixée au 1er mars 2005. Les noms des candidats retenus seront annoncés au début de juin 2005.

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U Q A C

Notre correspondant à l’étranger

Choc culturel… à Rimouski Jour-J moins deux semaines! Que ça bouge vite! Le groupe en Journalisme et droits humains du programme Éco-leadership Afrique-Canada (PELAC) va partir le 9 décembre pour Dakar. Il ne reste donc, au moment où ces lignes se matérialisent, que deux semaines pour immortaliser notre passage au Bas-St-Laurent.

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e passage est toutefois déjà gravé dans nos cœurs. Votre collaborateur n’est plus le même qu’au moment du départ. Félix a changé. Imaginez-vous avoir un choc culturel à Rimouski! Être confronté à d’autres, rien de plus normal. Être confronté à soi, c’est une autre paire de manche. Être confronté en même temps aux autres et à soi, voilà quelque chose d’encore plus complexe. Lorsque deux visions du monde, voire trois, se côtoient, elles s’affrontent quand vient le temps de l’action. Par exemple, quoi de plus ordinaire que d’organiser une fête? Trouver une salle, fournir un petit repas, préparer la vente d’al-

cool et prévoir une contribution des fêtards. Tout cela est évident pour nous, mais pas forcément pour le Sénégalais musulman qui ne boit pas. Plus encore, c’est inimaginable pour un africain de faire payer les invités à une fête. Il y a donc maintenant deux voies qui s’offrent: la confrontation/ résignation ou l’acceptation/ compréhension. Lors d’une expérience interculturelle, la première voie est inévitable au moins une fois. Le problème est la frustration qu’elle engendre et le ressentiment qui amène à voir l’autre comme réfractaire. Il est normal que cette situation survienne, les émotions arrivent sans qu’on y

Félix-Antoine Carignan

prenne garde. Maintenant, avec le recul et l’information, nous pouvons dire: «Ouais, c’est évident». Sauf que personne n’est omniscient au départ. Serais-ce ça la maturité? Rendez-vous après les fêtes!

CENTRE D’ENTREPRENEURIAT ET D’ESSAIMAGE UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI

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4 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

CONCOURS • CONCOURS • CONCOURS Une idée qui peut vous rapporter ! Le concours Idée d’affaires CEE-UQAC offre un premier prix de 750 $ et un deuxième de 250 $ aux étudiants et étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi ou à l’un de ses centres d’études désirant développer et présenter des idées d’affaires créatives et innovatrices. Une bourse de 500 $ pour les projets provenant d’étudiants des collèges de la région est également offerte. Pour être admissible à ce concours, il suffit d’être étudiant à l’UQAC ou à l’un des centres d’études pour les projets universitaires ou encore dans l’un des collèges du Saguenay-Lac-Saint-Jean et ne pas avoir déjà remporté un prix dans le cadre des concours du CEE-UQAC.

Vous devrez fournir un document en 4 exemplaires (maximum de 4 pages format lettre) où l’on y retrouvera : • Vos coordonnées; • Une introduction; • La pertinence du projet; • Une définition du produit ou du service; • La clientèle et le territoire visés; • Les avantages concurrentiels (ce qui vous différencie de la concurrence); • Les retombées du projet. Le projet doit démontrer qu’il est réalisable à court terme et qu’il répond à un besoin.

L’évaluation finale des projets est faite par un jury indépendant du CEE-UQAC. De plus, le CEE-UQAC n’a pas l’obligation d’attribuer l’ensemble des prix dans le cas où les projets présentés seraient jugés irrecevables.

Faites vite ! Ce concours se termine le 28 janvier 2005 à 16 h. Pour renseignements et formulaire : Mme Myriam Duperré, responsable de projets • Tél.: (418) 545-5011 poste 5308 • Téléc.: (418) 545-5041 myriam_duperre@uqac.ca • www.uqac.ca/~ceeuqac

L’accréditation syndicale et le socio-culturel à l’UQAC L’accréditation syndicale peut se faire par rapport à l’ensemble des employés d’une entreprise (moins les cadres) ou sur un groupe distinct d’employés. Dans les 2 cas, il faut que les gens voulant faire accréditer le syndicat signent des cartes d’adhésions aux employés concernés. Les gens intéressés par le fait d’être éventuellement représentés par un syndicat paieront leur carte d’adhésion. Cette démarche pour attirer des membres ne peut être faite pendant les heures de travail. Lorsqu’un nombre suffisant de cartes a été signé, on dépose une demande en accréditation à la commission des relations de travail. Après ce dépôt, la liste des employés visés par l’accréditation doit être affichée par l’employeur. Dans ce cas, il peut donner son désaccord sur les groupes d’employés touchés par la demande en accréditation. Un commissaire du travail viendra trancher à savoir si le groupe de personnes à accréditer est conforme. Normalement, si le syndicat ne vise pas tous les employés, il visera ceux avec des intérêts communs. C’est souvent sur ce point que l’employeur pourrait avoir un désaccord, comme on a pu le voir dans l’accréditation du Wal-Mart Jonquière où l’employeur voulait que tous les employés soient regroupés dans l’accréditation. Finalement, pour que le syndicat soit accrédité, il faut que 50% plus un des employés visés aient signé leur carte d’adhésion. Lorsqu’ils sont inférieurs à 50% et supérieur à 35%, on passe au scrutin secret pour vérifier si le syndicat est représentatif. Cette majorité est vérifiée par un agent en relation de travail ou par un commissaire dans le cas ou l’employeur était en désaccord sur les personnes touchées par l’accréditation. Si le nombre de cartes est inférieur à 35% des employés ou que les votes pour le syndicat au scrutin secret sont inférieur à 50% plus un du total des employés s’étant rendus pour exercer leur droit de vote, le syndicat n’est pas accrédité puisqu’il ne possède pas le caractère représentatif nécessaire. Par contre, dans le cas où la majorité absolue des gens s’étant prémunie de leur droit de vote était favorable, l’accréditation est accordée. En second lieu, nous tenons à souligner la performance exceptionnelle réalisée par des étudiants inscrits en Ressources Humaines à l’UQAC. En effet, lors de la dernière fin de semaine, soit celle du 19 au 21 novembre 2004, une délégation de l’UQAC participait à une compétition nommée le symposium GRH ayant lieu à l’UQO. C’est d’ailleurs à cette compétition que l’équipe de sentence arbitrale s’est mérité la troisième place. L’équipe était composée de Catherine Bouchard, Sébastien Bouchard et Yves Plourde. Fait intéressant, c’est que cette équipe a remporté cette position même si c’était la première fois que notre université se rendait à cette compétition. Donc, nous sommes en mesure de croire que l’assistance de certains professeurs tels Mme Nancy Brassard et M. Érick Chamberlan, dans ce type d’événements, puisse nous aider à performer sur le plan provincial. Je crois que si toutes les activités socioculturelles étaient préparées avec autant de sérieux, il y aurait place à créer un standard d’excellence et une notoriété auprès des autres universités. Il est agréable de voir des étudiants performer et j’ose espérer que le sérieux et le professionnalisme que ces gens ont mis dans leur activité pourra servir de modèle.

Jérôme Dufour, président Club GRH Local P0-5180, 545-5011 poste 2022, clubgrh@hotmail.com


U Q A C

Vallée de l’Aluminium

Délégation pour les Jeux de génie

Prêt à partir… sur le party? Les Jeux de génie ont bien beau être en janvier, la délégation de génie de l’UQAC est prête à aller y faire bonne figure. Un chef de délégation plus 43 autres futurs ingénieurs n’attendent que l’autobus du 3 janvier. Samuel Lemieux chef de délégation

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our commencer, le 9 décembre 2004, il y aura un party de génie dont le thème sera «Venez jouer avec les Génies». Les profits seront versés à la délégation des Jeux de génie et à Formule SAE, deux activités connexes à la faculté de génie et appuyées par AEGUQAC. Déjà appuyée par plusieurs commanditaires formels, la délégation se porte de mieux en mieux. Par contre, nous sommes toujours en recherche de commanditaires qui pourraient s’intéresser à être partenaires de 44 jeunes gens dynamiques. C’est pourtant vrai, la délégation comportera 44 étudiants de génie qui rêvent à la période du 3 au 7 janvier. Il ne faut pas sous-estimer le fait que les «JDG2005» se tiendront à l’école polytechnique de Montréal... Montréal hum! Les Jeux de génie existent depuis

1990. Il n’en demeure pas moins que les organisateurs de l’événement réussissent toujours à épater la galerie. Divertir plus de 400 étudiants venant des quatre coins du Québec, n’est pas chose facile. Le thème des Jeux peut bien être les 100 ans de la relativité, la gang de génie ne monte pas seulement pour le physique. Mais oui, plusieurs compétitions académiques se tiendront pendant ce festival de futurs ingénieurs. Improvisation, débats oratoires, génie en herbe, compétitions de sport farfelu et pourquoi pas quelques sorties dans les bars de Montréal. Pour plus d’informations voici quelques sites Internet intéressants: http://aeg.uqac.ca/tract. html ou encore http://aeg.uqac. ca/ jdguqac/ . Finalement, si vous voulez me rejoindre, le chef de délégation: samuel_toad00@ hotmail. com

Une thématique de party controversée...

Mythe ou réalité? C’est le 14 novembre dernier que se tenait la première activité portes ouvertes du Centre des technologies de l’aluminium (CTA). Avec la mission de développer de nouvelles approches de transformation du métal gris, le CTA compte multiplier les partenariats avec le secteur privé régional en vue de concrétiser le fameux projet de Vallée de l’aluminium. Dans le contexte actuel, est-il réaliste de croire que les partenaires régionaux sont en mesure d’investir les sommes requises et d’assumer les risques inhérents à un tel projet? Jean-Pierre Claveau

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egrouper suffisamment d’entreprises au sein d’une véritable Vallée de l’aluminium sans leur donner les moyens stratégiques et financiers de développer leurs projets à maturité relève du mythe; la réalité exige une volonté politique soutenue et un niveau d’investissements contrastant passablement avec celui actuel si l’on veut vraiment transformer de l’aluminium dans la région. Dans une réflexion présentée en février 2003 sur les possibilités de la réalisation de la Vallée de l’aluminium et les contraintes à maîtriser, M. Sergieh F. Moussally, économiste à l’UQAC, estimait l’investissement préliminaire requis de fonds publics à environ 850 millions $ sur cinq ans à des fins d’équipements et infrastructure, formation, recherche, développement et communication. On mesure mieux l’ampleur du fossé a combler lorsqu’on réalise que le CTA a nécessité des investissements de 57 millions $.

À défaut d’agir en conséquence, la Vallée de l’Aluminium telle que nous la font miroiter les politiciens risque de demeurer une construction simpliste et un peu tordue de l’esprit.

À cette base s’ajoutent trois conditions additionnelles pour transformer de l’aluminium dans la région: l’accessibilité à un marché riche et intégré, un différentiel entre les coûts de production et les prix du marché et la capacité des institutions régionales à orienter la stratégie de croissance et de développement de la grappe régionale.

Photo Le Griffonnier

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Toujours selon le professeur Moussally, beaucoup d’intervenants au dossier confondent mythe et réalité en parlant de la Vallée de l’aluminium. Dans sa configuration actuelle, la région présenterait plutôt les traits d’une entité amorphe relativement aux

Plus de 1500 personnes se sont déplacées en l’espace de quatre heures pour assister à la journée portes ouvertes tenue le 14 novembre dernier à l’Université du Québec à Chicoutimi. le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

• la science et le savoir disponibles dans l’ensemble régional; • la technologie de production et de gestion accessible; • le système éducatif régional et les institutions spécialisées.

Curieux (se)? Allez, fouinez!

Le vrai défi à moyen terme sera de passer du statut de région amorphe à celui de région alerte. Pour mener avec succès cette mission, il faudra se donner les moyens financiers, techniques et institutionnels significatifs qui permettront de contrôler les décisions stratégiques et assureront une autonomie fiscale adéquate.

L’économiste souligne qu’à toutes les phases de création de cette grappe industrielle, la disponibilité et la qualité des entreprises régionales devient un facteur déterminant. Or, contrairement à une idée largement répandue, l’élasticité de l’offre des entreprises de la région immédiate serait pratiquement nulle dans le contexte actuel. Au fil de sa réflexion, l’économiste démontre que l’offre des entreprises régionales sur les marchés mondiaux doit être articulée dans un ensemble qui inclut les composants suivants:

une correction pour l’AEMSA?

perspectives de développement qu’offrent la dynamique du marché mondial et la demande des industries utilisatrices des produits de l’aluminium.


s o c i é t é

Ma liste au Père-Noël

Je veux un «Shark» Dans un monde où évoluent technologie et éducation, où tous les travaux sont à remettre au même moment et où on parle de village global, un étudiant dans ma situation mérite ce qui se fait de mieux : «Le Shark».

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ous aurez sans doute reconnu la chaisetoilette munie de fonctions internet, air climatisé et téléphonie sans-fil, fruit originaire de la fertile imagination des concepteurs publicitaires de RénoDépôt. Si ça existait, «je» l’aurais! Je vous fais part de quelques idées cadeaux qui ont attiré mon attention et auxquelles vous pourrez penser au moment de rédiger votre liste destinée au sympathique bonhomme rouge ou tout simplement à vos amis, dépendamment de qui vous jugez être le plus fiable.

Le couteau «Swiss Army» avec mémoire USB intégrée Le fameux couteau suisse a su s’adapter aux grands explorateurs de la société contemporaine avec sa carte mémoire USB intégrée. Pour ce faire, les fabriquants ont dû sacrifier l’ouvre-bouteille et la fourchette mais, Dieu merci, ils ont gardé la lime à ongle!

Les gadgets du sympathique couple Canadian Tire Je les veux tous! Pourtant, une fois arrivé en magasin, devant le prix de chacun d’entre eux, une petite introspection s’impose. Je ne bricole pas, je ne fais pas de mécanique et je lave le revêtement extérieur de la maison aux 5 ans… Tous ces gadgets me sont-ils nécessaires? Jusque là, je n’ai pas encore pris en considération le voisin achalant qui vient avec chacun de ces beaux jouets.

Un jeu KamaSutra

Les futilités «dollaramoises» Vous êtes désemparés à l’idée d’un éventuel échange de cadeaux? Qu’à cela ne tienne. Dollarama vous offre une multitude de cossins tous plus inutiles les uns que les autres. C’est la source par excellence d’ornements décoratifs destinés aux pièces où personne ne va jamais. Imaginez, avec un budget de 15 dollars vous pouvez offrir un ensemble de vaisselle.

Écrivez au Père Noël Où est dirigé le courrier destiné au Père Noël H0H 0H0? Comme tout le monde le sait, le Père Noël à ses bureaux au Canada. Il s’agit d’un bureau de la Société canadienne des postes où travaillent les lutins syndiqués du sympathique barbu. Ils répondent à des milliers de lettres à chaque année. La majeure partie d’entre elles se résument à une liste de cadeaux bien à la mode et très coûteux. D’autres demandes n’ont pas de prix: «Père Noël, j’ai été sage toute l’année. Pourriez-vous, s’il vous plaît, faire que mon père cesse de battre ma maman?» Il y a aussi des adultes désespérés qui demandent un emploi. Les lutins reçoivent, dans leur démarche, le support de psychologues et quelque fois des forces policières. Croyez-moi, le Père Noël existe vraiment!

ClicCMA fait son entrée L’

Ordre des comptables en management accrédités du Québec (CMA) est fier d’annoncer le lancement de son nouveau site web, www.cliccma.com, conçu pour les jeunes internautes en quête d’une profession prometteuse. Ce site met bien sûr en valeur la profession de CMA qui affiche, depuis plus de dix ans, un taux d’emploi de 100% et présente le plus fort taux de croissance de toutes les professions du secteur droit et affaires au Québec. De plus, les membres du club peuvent participer à des concours mensuels et avoir accès à des avantages et rabais consentis par des partenaires sélectionnés par l’Ordre. «ClicCMA, c’est un lien

dynamique entre l’Ordre et les jeunes. Grâce aux info-lettres et aux nombreux changements qui donneront du rythme au site, les membres de ClicCMA y trouveront une mine de renseignements sur la profession et sur le cheminement qui y conduit», souligne François Le May, CMA, viceprésident, Formation et qualité de l’Ordre des CMA du Québec. L’Ordre des comptables en management accrédités du Québec regroupe près de 8 000 membres et candidats à la profession. Les CMA sont reconnus pour leur expertise en gestion stratégique et financière grâce à laquelle ils créent de la valeur au sein des organisations de toutes tailles.

Activité de sensibilisation

La Maison Isa

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a Maison Isa, centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), désire inviter la population du Saguenay à une activité de sensibilisation contre la violence faite aux femmes qui aura lieu le 6 décembre 2004 à la salle Marguerite-Tellier de la bibliothèque municipale de Chicoutimi à 13h30. Lors de cette journée, le documentaire «Ciudad Juarez:

ville d’impunité» vous sera présenté. Ce documentaire relate le cas de femmes enlevées, agressées et tuées dans cette ville du Mexique. Posez un geste concret, significatif et gratuit: venez appuyer la lutte contre la violence faite aux femmes! Toutefois, le nombre de places étant limitées, nous vous prions de bien vouloir réserver au 545-6444.

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6 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Il n’y a sans contredit aucune façon plus élégante

pour informer votre partenaire d’un besoin de renouveau. Ce Nicolas Fortin cadeau représente aussi une excellente opportunité de ressortir des tiroirs les jolis apparats offerts aux fêtes précédentes. Avertissement: Le déballage de ce cadeau pourrait choquer les beaux-parents, nous préférons vous en avertir.

Un nouveau club virtuel

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s o c i é t é

Chronique pour changer le monde

Humouroscope

Jingle bells, Le bonheur qui passe jingle bells! Noël arrive! C’est vrai que, qui dit Noël dit coucher tard, trop boire, trop manger, trop de partys... Allons, il y a toujours une solution à tout! Essayez donc de vous amuser au maximum vous l’avez mérité. Enfin, j’espère bien. Joyeuses Fêtes! Mireille Gagnon-Langlais BÉLIER (du 21 mars au 20 avril): Sortez vos vieux disques de la Compagnie Créole et en avant la musique! Si jamais vous vous retrouvez seul(e) sur la piste de danse changez de party, les invités ne sont pas assez modernes pour vous. TAUREAU (du 21 avril au 20 mai): Gros party en vue! Vernissez vos cornes, limez vos sabots et let’s go! Mais, allez-y doucement sur le musc, ce n’est pas encore la période du rut. GÉMEAUX (du 21 mai au 21 juin): Vous n’y arriverez pas à ce rythme. Heureusement que la session s’achève. Peut-être en prendrez-vous moins la prochaine fois, peut-être... Mais, ne venez surtout pas vous plaindre si l’histoire se répète. CANCER (du 22 juin au 23 juillet): Décidément, vous ne faites rien de bon ces temps-ci! Il faut apprendre à tourner sa langue sept fois avant de parler et apprenez aussi à écouter les autres. Grand bien vous fasse. LION (du 24 juillet au 23 août): Il y a des années que vous n’êtes pas allé(e) à la messe de minuit. Profitez-en pour vous ressourcer un peu, la période s’y prête bien. Bon d’accord! Vous risquez de vous emmerder «religieusement» mais ça fait tellement plaisir à grand-maman de vous y emmener. VIERGE (du 24 août au 23 sept.): Vous vous sentez morose à l’approche des Fêtes. Chaque année, c’est la même histoire: qui vous accompagnera à vos soirées de famille? Sortez votre répertoire téléphonique et au travail, le temps avance vite!

SCORPION (du 24 oct. au 22 nov.): Mains froides, cœur chaud! Cela vous sied à merveille par les temps qui courent. Restez tranquille et bien au chaud, en bonne compagnie si cela est possible. Bonnes soirées en perspective! SAGITTAIRE (du 23 nov. au 20 déc.): Votre orgueil finira par faire fuir l’être aimé! Faire le premier pas n’a jamais tué personne! Allez! D’après ce que je sais, lire dans les pensées n’est pas donné à tout le monde. CAPRICORNE (du 21 déc. au 20 janvier): Si vous recevez un cadeau affreux de votre vieille tante, remerciez-la quand même. Qui sait? Vous avez peut-être trouvé le cadeau idéal pour votre belle-mère! VERSEAU (du 21 janvier au 19 février): Décidément, c’est la période des questions existentielles. Être ou ne pas être... Ouf! Un peu essoufflant pour finir la session. Vous pouvez vous interroger longtemps sur des questions de ce genre, la vie est courte pour se questionner au lieu de vivre pleinement.

u moment d’écrire ces lignes, le film réalisé par Benoît Dutrisac portant le titre «Manon» vient d’être diffusé à Télé-Québec et tout le monde en parle. C’est le film sur cette femme, Manon, qui a décidé d’en finir avec la vie pour éviter de se retrouver trop diminuée, dans la déchéance complète, à cause de la maladie qu’elle porte. Elle est atteinte de sclérose en plaques et elle a dû s’exiler en Suisse pour réussir à obtenir ce qu’elle voulait: mettre un terme à sa vie dignement et fièrement. Ici, la loi l’interdit tout simplement.

On ne se rappelle pas assez souvent cette réalité qui ferait en sorte que l’on vivrait notre vie plus intensément au jour le jour.

Un grand débat qu’est La vie est belle. celui du suicide assisté. Un grand débat qui nous mènera ailleurs, je l’espère. Dans notre pays qui possède malheureusement un des taux de suicide les plus élevés. Mais ce n’est pas sur ce débat que porte ma chronique d’aujourd’hui. Elle porte sur nos vies, celles qui passent sans qu’on s’en rende compte, qu’on voudrait voir trop souvent changer pour mieux, celles qu’on prend pour acquises. J’ai pleuré, mais ce n’était pas des larmes de tristesse pour Manon. Je la trouve magnifique, courageuse et remplie e d’une lucidité incroyable. Elle m’émeut c’est vrai, mais ce n’est pas elle qui me fait pleurer. C’est la mienne, ma vie, qui me fait pleurer. Pourquoi? Parce qu’elle est parfaite et bien remplie. C’est de joie que je pleure. C’est le fait de me rendre compte que je suis heureux, en santé et plein de capacités. De vrai larmes de joies. Je suis touché quand je pense à ceux qui doivent affronter des défis insurmontables et remplis de fierté quand je pense à ceux qui les affrontent dignement. Mais les larmes qui coulent sur mes joues sont des larmes de joie pures. Moi qui, l’été dernier, avait cru à du théâtre quand un de mes instructeur de kayak de mer avait pleuré devant nous en disant être si heureux de sa vie. J’ai compris maintenant ce qu’il voulait dire.

Pierre Beauregard

Pierre Foglia, chroniqueur à La Presse, me touche énormément quand il parle de cette vie de tous les jours que nous semblons ne pas voir, ne pas apprécier. Ses articles parlent de ces personnes qui ont perdu la vie et qu’il salue en écrivant un peu sur eux, comme pour les immortaliser. Ou encore de ces personnes très courageuses qui vivent à chaMerci Manon. que jour de grands défis à cause d’une maladie ou autre et qui réussissent à voir la vie du bon côté. Je pleure à chaque fois que j’en lis une. Je pleure de bonheur et d’appréciation de la vie que je vie actuellement et qui, trop souvent me semble lourde. Elle ne l’est pas. «La vie est belle». Pierre Foglia titre souvent ses articles comme ça. Moi, je termine le mien avec ces mêmes mots aujourd’hui, c’est mon cadeau de Noël à moi, à vous... La vie est belle. Merci Manon.

13 édition

Concours de

vulgarisation scientifique de l’Acfas

Paul Piché, notre chansonnier national, quelques temps après le fameux 11 septembre 2001, avait écrit dans La Presse: «Quand estce que ce sera assez? Quand allonsnous nous arrêter d’en vouloir plus, de tout posséder?» Cette phrase était restée gravée dans ma tête. Elle me renvoie constamment à notre société où la distribution équitable des ressources fait cruellement défaut. Le faussé entre riche et pauvre qui se creuse, ici comme ailleurs, me sidère. Les journaux sont remplis de faits divers rapportant la mort qui attaque sans avertir. Personne n’est à l’abri et elle peut venir nous chercher n’importe quand.

Date de clôture du concours : 1er mars 2005

Le Concours de vulgarisation scientifique de l’Association francophone pour le savoir - Acfas est l’occasion de rendre accessibles au grand public tous les domaines dans lesquels travaillent nos chercheuses et chercheurs, qu’il s’agisse de sociologie, d’économie, de littérature, d’histoire, de démographie, de nutrition, de biotechnologie, d’océanographie, de sciences de l’environnement, etc. Pour qui ? ›› Les étudiantes et étudiants universitaires des 2e et 3e cycles ; ›› Les chercheuses et chercheurs des centres de recherche publics et privés ; ›› Les professeures et professeurs de cégep et d’université ainsi que toute autre personne faisant de la recherche dans ces établissements. De plus, le concours est ouvert aux Canadiens francophones résidant à l’extérieur du Québec ainsi qu’aux étudiants et aux travailleurs étrangers en séjour au Québec. Comment participer ? ›› Vous nous soumettez tout simplement un article traitant de votre sujet de recherche

critères de base retenus par le jury. Inscription - Le formulaire d’inscription est disponible sur le site Internet de l’Acfas, à l’adresse suivante : www.acfas.ca/ concours/formulaire.html Prix : ›› Cinq prix de 2 000 $, ainsi que la publication des textes primés. Le Projet Métropolis, un forum international pour la recherche et le développement de politiques publiques sur les migrations, la diversité et les villes en évolution, double le prix remis par l’Acfas pour des articles traitant de l’immigration et autres sujets apparentés. Voir : www.canada.metropolis.net.

(voir les détails sur le formulaire d’inscription).

La qualité de la rédaction, la rigueur scientifique, le souci de vulgarisation et l’originalité du traitement seront les

425, rue De La Gauchetière Est Téléphone : (514) 849-0045 Montréal (Québec) H2L 2M7 Télécopieur : (514) 849-5558 www.acfas.ca/concours — courriel : concours@acfas.ca

Projet réalisé avec l’aide financière du ministère du Développement économique et régional et de la Recherche.

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POISSONS (du 20 février au 20 mars): Vos ardeurs risquent de faire peur mais d’un autre côté... la frigidité hivernale. Ce n’est toutefois pas une raison pour parcourir librement l’océan. Protégez votre territoire à la place...

A

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

BALANCE (du 24 sept. au 23 oct.): L’hiver vous tape vraiment sur le système cette année. Vous rêvez déjà de vacances dans le sud. Attendez encore un peu et le dollar canadien pourrait enfin redevenir rentable après dix ans, il serait plus que temps!

Manon, je n’avais même pas vu ton film encore mais juste à en entendre parler, ça m’a plongé dans de profondes réflexions. Réflexion sur la vie. Est-ce qu’un jour j’arriverai à l’apprécier vraiment comme elle est? Tu m’as fait pleurer Manon.


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Télé-réalité ou réalité télé?

Aide internationale

Conférence de Désengagement de l’État Guy Fournier Depuis «Loft story», le phénomène de la télé-réalité a envahi le petit écran. Quelle est cette intrigante formule qui attire des millions de téléspectateurs? Guy Fournier, écrivain et conférencier, est venu nous parler, le 3 novembre dernier, de «réalité télé». Martin Morency

L

e monde aime ces émissions «pour satisfaire leur curiosité, sortir de l’ombre par personnes interposées, et les snobs aiment à voir que les concurrents sont aussi caves qu’ils le pensent.» De dire M. Fournier. La popularité des émissions de télé-réalité anime

L’attitude du célèbre dramaturge, surprenante et nuancée, est de réfléchir l’intégration de ce phénomène à l’écriture. Une technique, apparue dans «Loft story», était d’isoler un ou une participant(e) qui partageait ses états d’âme devant une caméra. Ce jeu

Contagieux jusque dans sa plume, il parle aussi de redéfinition de l’espace télévisuel un certain débat auprès des spécialistes. Le contrôle publicitaire des médias de masse ou la promotion des valeurs individualistes les inquiète. D’autres, comme notre conférencier, s’intéressent davantage au contenant qu’au contenu. C’est en tant qu’auteur qu’il aborde l’analyse de ce phénomène qui, selon lui, est une vraie révolution.

er

8 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Son témoignage, lors de la conférence, fut des plus instructifs. Un retour historique des émissions à caractère «réalité» prédispose la compréhension. Il y a déjà eu dans le passé de la télé-réalité; Michel Brault et son cinéma vérité ou «Surprise sur prise» en sont des exemples, sous d’autres

formes, peut-être, mais aujourd’hui le format fait rage. Pour faire de la télé-réalité, la recette est simple. Il faut un sacré bon concept et un budget qui n’effraie pas les producteurs. Le concept, c’est l’anti-scénario qui invite les participants à s’évincer les uns les autres. C’est la mission des caméras cachées, diffusées sans arrêt sur internet et archi publicisée par la presse globale (journaux, radio, télé). Le concept doit surtout être exclusif et doit rapporter gros pour les concurrents et le télédiffuseur.

de caméra renforçait l’intimité entre le concurrent et le téléspectateur. Cette proximité virtuelle peut s’établir dans l’écriture, et l’expérience sera tentée. Des résultats probants sont à venir dans la biographie de Pierre Péladeau, écrite par l’auteur. Contagieux jusque dans sa plume, il parle aussi de redéfinition de l’espace télévisuel. Les Québécois avaient délaissé un peu leurs petits écrans depuis quelques années. Un regain d’intérêt, dû à ces émissions, mérite une attention particulière. Considérant que la télé réalité «fait réaliser comment faire de la télé» il essaie de comprendre pourquoi cette formule

Parmi les différents secteurs de notre économie, le secteur à but non lucratif se révèle un des plus importants. Ce secteur comprend les groupes communautaires, les entreprises d’économie sociale et les entreprises liées au développement social. C’est de ce secteur important dont nous allons parler.

E

n termes purement économiques, si nous comparons le secteur des grandes entreprises avec celui des organismes à but non lucratif, nous constatons que le PIB généré par ces organismes équivaut à plus de onze fois celui de l’industrie de la fabrication de véhicules automobiles, plus de quatre fois celui du secteur de l’agriculture et plus de deux fois celui du secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière. Il correspond aussi à plus d’une fois et demie le PIB du secteur du commerce de détail du Canada. Ces organismes à but non lucratif, dont le fondement est un bénévolat généreux et engagé, ont permis d’augmenter le PIB du Canada de 112 milliards de dollars en 2003. Voilà ce qui leur donne une place enviable dans l’économie canadienne. Le tiers de cette valeur était attribuable à un nombre relativement faible d’hôpitaux, de collèges et d’universités. De plus, environ 1% seulement des organismes à but non lucratif au Canada a un budget annuel de 10 millions de dollars et plus. D’autre part, il semble y avoir un fossé évident entre ces organismes et le gouvernement canadien fort peu préoccupé par cet apport important, non seulement pour la société civile, mais aussi au niveau économique. Et que dire des conséquences pour l’aide internationale?

Un exemple concret

Roger Wehbe

Ces dernières années, on a remarqué une réduction substantielle du budget de l’Agence canadienne de développement international. Ainsi, les projets de développement parrainés par les organismes à but non lucratif ont été délaissés au profit d’une aide directe aux gouvernements des pays du tiers-monde. Une conséquence directe: diminution drastique du financement des projets de développement du Centre de solidarité internationale du SaguenayLac-Saint-Jean. Il est plutôt frustrant de voir un organisme avec 25 ans d’expérience se retrouver à la case départ pour le financement de son volet projets outre-mer avec toutes les incidences possibles et imaginables pour les volets stage et éducation du public.

Nos moyens d’action D’abord, en parler à nos amis, à notre entourage, et les sensibiliser à la question du sous-développement et à la solidarité. Il n’est pas interdit non plus d’interpeller nos députés, de quelques partis politiques que ce soient, tant au niveau fédéral que provincial, de la nécessité de fournir à nos frères humains dans le besoin une aide qui devrait correspondre à 0,7% de notre PIB.

fonctionne. Au lieu de fustiger ses émissions, parfois «trop racoleuses», il préfère éprouver son sens critique. En bout de ligne, Guy Fournier croit à une pérennité du phénomène. Dorénavant, personne ne pourra faire de la télévision sans intégrer une manière de la télé réalité. Son influence est d’ordre technique. Les procédés cinématographiques usurpent peut-être le message. Cependant, il revient aux créateurs de rétablir cet équilibre et de redonner de la substance à notre télévision.

Date limite pour déposer votre annonce pour la prochaine parution du 12 janvier:

le lundi 10 janvier 2005


s o c i é t é

Élections américaines

Même histoire? Depuis la réélection du président George W. Bush , le site internet du Ministère canadien de l’immigration est pris d’assaut par des citoyens américains s’informant sur la procédure et les modalités pour s’établir au Canada, a affirmé la directrice de la communication du ministère.

L’

histoire se répète vraisemblablement, quatre ans après une élection présidentielle serrée, remportée par le candidat républicain, George Bush, sur le démocrate Al Gore, ayant nécessité l’intervention de la Cour suprême, l’électorat américain semble partagé dans les mêmes proportions. Les élections du 2 novembre dernier ont fait état d’un émouvant élan de démocratie scindant une nation en deux et laissant envisager un monde plus divisé.

Le Griffonnier

Abderrahman Hassi

galés dans l’histoire des ÉtatsUnis. Le 2 novembre dernier s’est caractérisé également par une participation record à l’élection présidentielle. Près de 10 millions d’électeurs supplémentaires, par rapport à 2000, se sont inscrits. George Bush et John Kerry n’ont pu creuser l’écart, laissant craindre une avalanche de contestations. Pour bon nombre d’observateurs américains, jamais une course à la présidence n’aura été aussi rude et serrée. Ni George Bush, prési-

Majoritairement, l’opinion mondiale a souhaité la défaite de George Bush. Vladimir Poutine était l’un des rares chefs d’Etat à appeler ouvertement de ses voeux la réélection du président sortant. Pékin et Jérusalem ont redouté un changement d’interlocuteur à la Maison Blanche. L’image des États-Unis est de plus en plus dégradée en Europe et dans les pays arabo-musulmans.

George W. Bush a donc remporté l’élection, obtenant 51% des voix contre 48% pour son homologue, le sénateur John Kerry. Le vote des grands électeurs aura lieu le 13 décembre 2004. Le second mandat de Bush commencera officiellement le 20 janvier 2005. Dans une perspective d’avenir,le duel pour la présidentielle américaine en 2008 pourrait opposer l’ancienne Première dame américaine Hillary Clinton, côté démocrate, à l’ancien maire républicain de New York Rudolph Giuliani, selon un sondage publié par l’institut Gallup.

est un départ canon qu’a connu le Tour des Amériques Vert Demain au cours du mois de novembre dernier. L’équipe du Tour constituée de Marie Collin, Christian Blanchard et Pierre Beauregard pour ne nommer que ceuxlà, a lancé sa campagne intensive de visibilité et de recherche de partenaires sérieux à six mois du grand départ prévu pour mai prochain. Ce fut un très grand succès avec la publication de plusieurs articles dont la page frontispice du Griffonnier de novembre, et l’approche de plusieurs partenaires qui ont tous donné une bonne réponse jusqu’à présent. Le mouvement étudiant de l’UQAC, le MAGE-UQAC, est donc le premier grand partenaire de ce projet avec une contribution totale de 8000$ étalée sur quatre sessions. La reprographie de l’UQAC, l’association des étudiants en activité physique et plein air sont aussi du nombre. À l’extérieur de l’UQAC, la «Fondation Adolphe et Roger Ducharme» s’est jointe au projet avec un don de 1000$. L’équipe du Tour des Amériques Vert Demain est très active présentement et poursuit ses objectifs. La cagnotte déjà amassée se chiffre maintenant à près de 23 000 $. Les contacts se multiplient partout avec la présence de Marie Collin à Strasbourg en France, Christian Blanchard à Montréal et Pierre Beauregard ici à Saguenay. Souhaitons leur bonne chance dans la réalisation de ce beau projet et soyez assurés que le Griffonnier les suivra à la trace pour vous en donner des nouvelles.

Pierre face à l’un de ses nombreux kioskes pour faire connaître financer le projet Vert Demain. Photo Karyne Gagné

étudiants recherchés pour ce que vous recherchez ::

La qualité de la formation 97% des diplômés sont satisfaits des activités de formation.

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La qualité du diplôme 94% des diplômés affirment que l’

Chronique internet Emmanuel Rousseau

«Redécouvrez le Web» Annonce l’équipe de Mozilla Firefox le 10 novembre 2004 lors de la sortie de la version de Firefox 1.0. Pour les néophytes, Firefox est un fureteur internet qui est enfin une alternative à Internet Explorer. Le «e» bleu, que nous connaissons tous, éprouve d’énormes difficultés, notamment au niveau de la sécurité. Il a été prouvé que le simple fait de naviguer sur le Web avec ce navigateur constitue un risque potentiel de virus pour votre ordinateur, sans compter tous les autres bugs répertoriés. Firefox est 100% gratuit et comporte de nombreuses fonctionnalités que le «e» bleu ne possède pas ; il bloque les fenêtres de publicités et possède une barre de recherche. Il est également possible de changer son apparence en y ajoutant des thèmes et bien plus encore... http://www.mozilla-europe.org/fr/

::

a répondu à leurs attentes.

Les débouchés 96% des diplômés qui occupent un emploi en sont satisfaits.

Université de recherche et de formation de 2e et de 3e cycle, l’ regroupe quatre centres de recherche, situés dans les régions de Québec et de Montréal. L’Institut offre une vingtaine de programmes d’études dans les domaines suivants : : : : :

Environnement et gestion des ressources Technologies avancées Santé Sciences sociales

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Jamais l’issue d’une élection présidentielle américaine n’a été attendue avec autant d’impatience de par le monde (c’est le seul scrutin au monde qui aie un impact dépassant les frontières de ses territoires tout en affectant les autres pays) et jamais on n’a autant souhaité que les électeurs «sortent le sortant» de la Maison Blanche. George Bush atteint, en ce qui concerne l’impopularité hors frontières, des scores iné-

dent républicain sortant, ni John Kerry, candidat démocrate, n’a réussi à prendre l’avantage pendant la campagne électorale.

C’

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

• Elle faisait suite au scrutin de 2000 marqué par une issue contentieuse et contestée que tout le monde redoutait à nouveau; • Elle était la première présidentielle à intervenir après les attentats du 11 septembre 2001; • Elle se déroule alors que la superpuissance américaine est engagée dans une agression armée en Irak dont l’issue est incertaine.

9728 $ en novembre... …Et ce n’est qu’un début pour l’équipe qui poursuit son objectif de réunir 80 000$ avant le départ du Tour prévu pour le mois de mai prochain.

Jamais une course à la présidence n’aura été aussi rude et serrée. Une telle élection est exceptionnelle dans l’histoire des ÉtatsUnis. À cela trois raisons:

Tour des Amériques Vert Demain


s o c i é t é

Mon combat vers la responsabilité sociale

L’escalade vers le bas À 200 $ le A+, ça ne fait pas trop cher la moyenne! Mais à 8000 $ le baccalauréat, c’est très cherrant pour du vent. Pourtant, qui paierait pour un diplôme qui ne signifie rien?

C

’est un peu ce que nous faisons à chaque fois Yves Plourde que nous prenons un cours facile, évitons les professeurs plus exigeants ou que nous nous plaignons d’une charge de travail trop élevée. Ce n’est sûrement pas de cette manière qu’on va se fouler le cerveau par de trop grandes connaissances ou qu’on va avoir mal à la tête. J’attend encore le premier étudiant qui sera victime d’une trop grande stimulation de son génie. À force d’agir en clients, on oublie le vrai but de notre séjour universitaire: souffrir et apprendre. Rien de tel qu’un enseignement d’une violence inouïe sur le plan de l’apprentissage pour créer une race d’experts en la matière. Malheureusement, avec les universités québécoises soumises aux contrats de performance du ministère de l’Éducation, nous assistons à un nivellement par le bas de plus en plus évident. Le nombre de diplômés est en constante évolution, vrai. Ce qui constitue une belle victoire en soi. Mais concernant la qualité des diplômes, qu’en est il vraiment? La vérité, c’est qu’à force d’agir en étudiants clients, on perd un peu de notre savoir. Simplement au niveau de la langue, on peut constater que la qualité du français des étudiants est plus qu’en dégradation, c’est une hémorragie. On accepte tout de même les étudiants qui n’atteignent pas les standards, histoire d’obtenir la manne si précieuse au bon fonctionnement des programmes.

Une autre confession, celle d’un aide pédagogique qui désirait garder l’anonymat vu sa position hautement précaire. Après avoir reçu quelques plaintes à l’effet que son évaluation était trop rigoureuse, on lui a poliment fait savoir qu’il devrait s’adoucir dans sa correction. Entendre des commentaires comme celui-là, ça me pue au nez! Si ça continue, on va se retrouver dans une université de clowns avec des notes parfaites pour tous les étudiants. Que voulez-vous! C’est bien plus important un étudiant heureux qu’un étudiant compétent! Au moins, s’il est incompétent, il aura le bonheur de l’ignorer. Il ne faut surtout pas affecter son émotivité et son égo. La vérité, c’est que plus tard, vous ne pourrez plus reconnaître un vrai professionnel. À force de niveler vers le bas, l’Université perd ses lettres de noblesse. Elle n’est pas faite pour «donner des diplômes» mais pour former des gens responsables possédant des connaissances complexes et capables de réflexions approfondies dans un domaine d’activité particulier. Autrement, on se retrouve avec des étudiants d’administration qui signent des chèques en blanc et des finissants en médecine plus aptes à flirter leurs secrétaires qu’à diagnostiquer votre maladie. Iriez-vous consulter un psychologue qui vous pousserait au suicide?

er

10 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Un professeur en enseignement me confiait d’ailleurs que de plus en plus, il refusait d’enseigner au niveau du baccalauréat, la paresse et la piètre qualité des étudiants le rendant malade. La vérité, c’est qu’à force d’accepter l’incompétence, on encourage le nivellement par le bas.

Au risque d’être impopulaire, je plaide la souffrance et l’ardeur au travail. Pour reprendre cette citation de La Presse: Bien plus que du talent, voire même du génie, l’excellence naît de l’effort.

Chroniques de la République

Parlons-en! Un homme a dit un jour : «la Paix n’est pas une période de relaxation entre deux guerres, car la Paix se définit plutôt par un équilibre de la vie en toutes sortes et en tous lieux».

L

Réjean Godin

e dictionnaire définit le mot paix comme 1) des rapports réguliers et sans violence d’une nation avec une autre; 2) une absence de querelles et de troubles; 3) le calme, le silence et la tranquillité et finalement; 4) l’adjectif d’un traité terminant une guerre. La guerre, elle, est définie comme une lutte armée entre des nations ou entre des partis. C’est aussi un art militaire. Un dirigeant américain a dit il n’y a pas longtemps : «L’Office des Nations Unies ne devrait pas avoir pouvoir en mon pays». Voyez-vous cela? L’ONU, organisme unissant représentants et représentantes de tous les pays et de toutes les nations, n’est pas la bienvenue chez eux. Ne sont-ils pas avec nous, eux aussi? N’est-ce pas là le fondement même de l’ONU, de regrouper tous et chacun? Je crois que oui. Qu’un

citoyen d’un pays où la haine, la peur et la violence sont parfois véhiculées, soumette l’idée que l’ONU n’a pas sa raison d’être, ou à tout le moins dans son pays, est inconcevable! Comment cet homme peutil faire une telle déclaration? Peut-être en voulant protéger son pays et son deuxième amendement. Ce pays qui s’est jadis révolté contre l’Empire anglais et qui aujourd’hui cherche à imposer son dogme. A-til raison ou tort? À mon avis, il a tort, car l’espoir d’une terre unie existe. Je pense, personnellement, qu’elle l’est déjà beaucoup. Ayons courage! Souvenez-vous du jour où deux milliards d’êtres humains sont descendus dans les rues, réclamant une paix mondiale. Ceux qui gouvernent les ont entendus, n’ayez crainte! Il suffit peut-être de leur rappeler.

Agora universitaire

L’UQAC au service de la région Rendons notre université et la région vivantes. Démarquons-nous et profitons du fait qu’une université soit un endroit idéal pour réfléchir et agir collectivement. On pèche faute de savoir nous unir, réfléchir ensemble, s’informer les uns les autres, apprendre ensemble à gérer notre territoire pour que tous aient une vie de qualité et savoir partager également entre tous le «profit collectif»! Qu’est-ce qui nous empêche de créer ce véritable processus de communication, ouvert sur notre région, au sein de notre université?

J

e suis d’avis que l’UQAC est engagée dans sa région et n’existe que pour cette dernière. Sa responsabilité est de former les étudiants en fonction de les préparer aux réalités locales et de régler les difficultés que ces réalités entrainent au lieu de les subir! «L’UQAC au cœur de la région», telle était la pub qu’on voyait à la télé ces dernières années. Espérons que ce cœur n’était pas le moteur qui centralisait, siphonnait et par le même fait engendrait de nombreux maux. Je crois que l’UQAC doit donner aux gens la parole, le pouvoir de changer des choses et la liberté d’expression. Elle les prépare à s’organiser, à se soucier des autres et leur permettre d’accéder à ce qu’ils aspirent depuis toujours! Quelle noble tâche des élites universitaires que d’unir les membres de la collectivité régionale, de les responsabiliser, de les sensibiliser et de les préparer à se prendre en mains. Ne pensons plus en «petits étudiants qui s’excusent de s’excuser» d’oser questionner et de penser. Une université possède tout le matériel (experts, étudiants en formation, outils) nécessaire pour tout entreprendre, pour unir et diffuser, pour informer sa population, pour faire bouger des choses. Rien de mieux et de plus rapide pour consulter en tout temps la population. Les étudiants doivent savoir qu’ils ont le pouvoir de faire des choses! Imaginons cet «Agora Citoyen»: des étudiants volontaires s’uniraient pour diffuser le meilleur des valeurs de vie à prioriser par les gens de la région dans cette société à repenser. Les structures seraient dans notre grande cafétéria et 5 écrans de 4 pieds diffuseraient les cinq

Régis Girard

forums Internet (forums pour la jeunesse, les adultes, les aînés, les organismes et les entreprises). En bas des écrans on pourrait facilement y lire de loin les propos sous-titrés. Il en ressortirait des vidéos, un magazine avec CD traduits en diverses langues grâce à nos étudiants en langues, ainsi que des collections de livres. Une émission d’une ou deux heures pourrait être télédiffusée tous les jours dans nos postes communautaires régionaux. On commencerait à remplir notre «médiathèque» universitaire, car dorénavant tout ce qui se passe d’important ici serait filmé et mis à la disposition de tous. MAGE et étudiants, c’est notre responsabilité de mettre en place la structure démocratique de La société civile d’ici. L’UQAC doit jouer son rôle d’unificateur, soit de responsabiliser ses formations en fonction des réalités humaines d’ici. Pourquoi nos diplômes, sciences, compétences et expertises existent si nous ne savons pas les réunir, les partager et vivre en étant civilisés avec les autres? «Le plus magnifique de tous les spectacles c’est celui d’un peuple assemblé». «Rassemblez les gens et vous les rendrez meilleurs, meilleurs car ils chercheront à se plaire que par les choses qui les rendront estimables». «Donnez à leurs réunions de grands motifs sociaux et fraternels, et l’amour des choses honnêtes entrera avec le plaisir dans tous les cœurs; car les gens ne voient pas sans amour et sans plaisir», disait Jean-Jacques Rousseau. «Si les gens ont tous l’air si égoïstes: c’est qu’il n’y a rien pour les unir». N’ayons plus peur des idées, et que déjà nos formations nous permettent de nous impliquer pour notre région!


e n v i r o n n e m e n t

Écologistes en action

Une Rentrée «Éco-Conseillère»

Du changement à l’UQAC? Soyez à l’affût car il y a présentement une espèce en mutation à l’intérieur des murs de l’université. À suivre en janvier à la rentrée. Joyeux temps des fêtes! Et surtout n’oubliez pas que la modération a bien meilleur goût, que ce soit dans l’alcool ou dans la génération de déchets! Yan Dessurault

P

arallèlement, les étudiants organisent un colloque sur le thème suivant: «Le partenariat publicprivé (PPP); comment allier efficacité économique et développement durable?» Le but du colloque est de clarifier les enjeux relatifs à la mise en place des PPP, qu’ils soient économiques, sociaux, environnementaux ou éthiques afin de mieux cerner les encadrements permettant de s’assurer que l’efficacité économique ne sera pas le seul aspect du développement durable qui sera pris en considération. La communauté étudiante est cordialement invitée à

participer à ce colloque d’actualité qui se tiendra à l’UQAC le 20 janvier 2005. Le coût étudiant est de 15$ avant le 10 janvier, 20$ ensuite (non-étudiant: 60$ avant le 10 janvier, 70$ ensuite). Pour toute autre information, vous pouvez consulter le site web: http://dsf.uqac.ca/dept/eco-con/ecocons.htm. Pour vous inscrire, veuillez contacter Mme Linda Grenon au département des sciences fondamentales en composant le (418) 545-5011 poste 5085. Plus d’informations seront disponibles dans le prochain numéro.

Des suggestions à l’année

Noël vert! Le froid s’installe, les flocons commencent à se pointer; Noël arrive à grands pas. Les soupers de familles, les nouveaux vêtements et surtout, les cadeaux pour nos proches, nous font courir les magasins. Noël et tout ce qu’il implique nous invitent à consommer en grande quantité.

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DÉES en Éco-Conseil

ême si «ça n’arrive qu’une fois par année», nos gestes de consommation ont des conséquences importantes sur notre environnement. Sans mettre la fête de côté, il est possible de limiter nos impacts en consommant intelligemment.

Quelques petits trucs pour le temps des Fêtes

Il existe sur le marché d’autres produits équitables, le chocolat et certains artisanats par exemple. Ceuxci doivent être certifiés, informez-vous auprès des marchands ou auprès de votre épicier. S’ils n’en ont pas, il est toujours possible de leur faire la proposition d’en commander. N’oubliez pas que ces conseils peuvent être appliqués tout au long de l’année. C’est une excellente idée de les choisir comme résolution du Nouvel An! Sur ce, «Joyeux Noël Blanc et Bonne Année Verte!»

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epuis le 29 octobre dernier, des citoyens Martin Morency écologistes occupent la forêt Cyriac. Située aux abords du lac Kénogami, ces 50km2 abritent une flore et une faune très diversifiées. C’est M. Bruno Villeneuve, résident permanent au lac Théophile, qui a fait sonner la cloche. Des représentants de Multi-Forêt inspectaient le futur site d’abattage lorsque M. Villeneuve les aperçut. Il leur demanda ce qu’ils étaient venus faire et il apprit à ce moment là que la forêt derrière sa maison sera coupée. M. Villeneuve alla chercher l’aide de L’action Boréale, organisme pour la protection de la forêt, en la personne de Mme Louise Gravel. Viendront se greffer quelques citoyens conscientisés. Bientôt, l’entreprise pour la sauvegarde de la forêt Cyriac s’organise et a de l’impact. Ils auront réussi, après négociation, à préserver une portion du territoire de coupe dans ce secteur. Rien n’est perdu pour ces écologistes. Ils resteront en forêt pour surveiller l’état du chantier, ils filmeront les faits et gestes de la machinerie. En même temps, ils partiront à l’aventure découvrir ce que cache cette belle forêt. Leur intention est de présenter un projet de développement du territoire alternatif aux coupes d’arbres systématiques. La nature offre davantage que de la matière ligneuse et peut rapporter autant, sinon plus, à la collectivité. Pour ceux qui ont à cœur la nature: à 20 minutes de Chicoutimi, en montant vers Québec, vous passez la station Simoncouche et vous tournez à droite. Une grande affiche annonce le site. Allez leur rendre visite et du même coup profitez du grand air!

Environnement

La chasse au bac bleu «L

Sarah Barrett et Mark Dawson

a nature utilise le moins possible de tout» (Johannes Kepler). Et nous le devrions aussi. C’est plus simple que vous le croyez, il ne s’agit pas de devenir végétarien, ni de devenir membre de Greenpeace, ni même de cesser de conduire sa voiture. Tout ce qui vous est demandé, est de faire la gestion de vos propres ordures en vous assurant que les produits recyclables que vous utilisez n’arrêtent pas avec vous. Les produits comme le papier, le plastique, le verre et l’aluminium peuvent être retravaillés et réutilisés à l’infini, tant qu’ils n’aboutissent pas dans un dépotoir. Pour vous procurer un bac à recyclage et faire votre part pour la planète, vous n’avez qu’à vous rendre au centre de tri de Chicoutimi, 1145, Antonio-Lemaire. En tant que résident de la ville de Chicoutimi, vous avez droit à un bac bleu gratuitement, vous n’avez qu’à présenter une preuve de résidence. En plus, vous recevrez une feuille vous expliquant les fines pointes de l’utilisation de votre nouveau bac. Sachez seulement que se procurer un deuxième bac, quelque soit la raison vous coûtera cinq dollars. Aussi, le bac reste la propriété de la ville, et doit rester à l’adresse auquelle il a été enregistré. Le Centre de tri est ouvert du lundi au vendredi, de 8h à 16h. Pour plus d’informations, appelez Info bac au 1-800-565-2227 ou 698-2227.

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Qui n’a jamais acheté de vaisselle en carton ou en styromousse pour recevoir ses invités? Imaginez la quantité de déchets qui se retrouve directement dans les sites d’enfouissement après la période des fêtes. Les hydrocarbures qui entrent dans la composition du styromousse sont des ressources non renouvelables et sont une importante source de pollution. La vaisselle en carton n’est pas mieux car en se décomposant dans un site d’enfouissement, elle émettra du méthane (C. Villenauve et F. Richard, 2001, Vivre les changements climatiques, l’effet de serre expliqué, Multimondes). Utiliser sa propre vaisselle et la laver est une option beaucoup plus verte. De toute façon, les plus beaux «partys» sont les «partys de cuisine» dit-on!

Bien sûr, tous les produits ne peuvent provenir de notre localité, il s’agit donc de faire des choix réfléchis. Dans le temps des fêtes, lorsque le glaçon nous pend au bout du nez, y a-t-il quelque chose de mieux qu’un bon café chaud? Eh bien oui, un café chaud et équitable! Il sera d’autant plus savoureux qu’il contribuera à l’amélioration de la qualité de vie de la famille du producteur. Celleci récolte une juste part des profits réalisés en plus d’effectuer une culture écologiquement viable.

Les écologistes qui occupent la forêt Cyriac tiennent leur bout. Même si la machinerie entrera en chantier, ils seront là pour surveiller les travaux. Multi-forêt n’a qu’à bien se tenir.

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

Les emballages cadeaux sont une importante source de déchets à Noël, souvent endommagés, ils sont rarement réutilisés ou recyclés. Pourquoi ne pas faire preuve d’imagination et sortir l’artiste en vous en utilisant des sacs d’épicerie en papier sur lesquels vous dessinerez, ou si ça ne vous dit rien, vos enfants en seront sûrement enchantés. Une autre alternative, tout aussi colorée, consiste à réutiliser vos circulaires sous forme de papiers d’emballages. Si toute la famille s’y met, on peut avoir un dessous d’arbre très réussi et ce, sans avoir dépensé un sou. Et n’oubliez surtout pas que tous les papiers d’emballages peuvent être recyclés ou réutilisés!

Enfin, la table est mise, tout y est: les amuse-gueules, la dinde, les canneberges, les crudités sans oublier la bûche qui montre déjà les traces de doigts des enfants. Cette année on a fait les choses en grand, on a acheté local! C’est en quelque sorte un cadeau de Noël fait aux gens de chez nous et à la planète. En effet, ces produits n’ont pas à être transportés sur de longues distances, ce qui diminue les coûts environnementaux liés au transport. De plus, nous favorisons l’emploi dans notre région. Voici une belle manière de participer à la santé de notre communauté et par le fait même à l’amélioration de notre propre qualité de vie. Ainsi la dinde produite et achetée localement fera de notre Noël un Noël plus vert.

Forêt Cyriac


La Société des fabricants régionaux c’est un organisme à but non lucratif dont les membres sont des entreprises de la grande région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cet organisme de représentation vise à augmenter la présence et la visibilité de ses membres au niveau régional et de les supporter dans leurs démarches de réseautage et de partenariat ainsi qu’accentuer le développement de nouveaux marchés. La Société des fabricants régionaux c’est un regroupement d’entreprises qui mettent de côté la compétition et la concurrence afin de promouvoir un concept très important : celui de la valorisation des produits régionaux.

La Société des fabricants régionaux:

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c’est aussi ça la vie!

e tous les temps le SaguenayLac-Saint-Jean a dû compter sur ses propres ressources pour assurer son essor économique et social. Espérons que ce soit encore vrai aujourd’hui. Alors que les fermetures d’usines se succèdent à un rythme inquiétant, que les pertes d’emplois se multiplient, que les jeunes quittent la région, on continue à répondre à la mutation industrielle par des conflits, des lockout et même des barrages routiers. Les différentes solutions qu’on nous propose telles que: créer un terminal méthanier de un milliard de dollars, des démarches pour l’obtention d’un fonds régional de 100 millions, la nationalisation des réseaux privés d’électricité, la construction d’un quai pour des bateaux de croisières sont des initiatives qui n’auront des retom-

bées qu’à long terme. Cependant, nous avons entre nos mains nos propres solutions et celles-ci sont immédiates. Il existe dans notre région plus de 500 PME qui chaque jour fabriquent, développent, investissent et créent des emplois. On les identifie comme étant les seuls véritables acteurs de notre économie et on ne s’en occupe à peu près pas. Pour obtenir de l’aide financière pour un projet d’expansion, un propriétaire de PME doit faire un plan d’affaires, un comité de projet, des prévisions financières, une étude de marché et plusieurs rencontres pour se faire dire très souvent après trois ou quatre mois que le budget est épuisé. Il faut donc se prendre en mains nous-mêmes. Connaissez-vous au moins un manu-

facturier de vêtements de la région? Pouvez-vous nommer un fabricant de portes et fenêtres? Où achetez-vous votre pain? Votre lait? Quand vous faites votre épicerie, regardez-vous si les produits que vous achetez sont fabriqués au Saguenay-Lac-Saint-Jean? Êtes-vous fiers des entreprises qui exportent partout dans le monde? Encouragez-vous les entreprises de la région? La première partie de la réponse à nos problèmes nous appartient. Recherchez le logo des produits du Saguenay-LacSaint-Jean et surtout demandez-les, exigez-les. Tous ensemble c’est maintenant le temps de dire: «Région… pèse su’l piton!» Martin Simard , Directeur général Société des fabricants régionaux

R EC H E R C H E Z C E SYM B O L E Q U I C A R AC T É R I S E N O S P R O D U I TS R É G I O N AU X

Plus qu’une simple signature, ce symbole identifie les produits fabriqués au Saguenay-Lac-SaintJean. La lettre « Q » symbolise la qualité de notre main-d’œuvre et de nos produits. Elle est traversée par le drapeau du Saguenay-Lac-Saint-Jean, étendard de notre dynamisme et de notre fierté régionale.

Pour nous rejoindre: 216, rue des Oblats C.P. 911 Chicoutimi (Québec) G7H 5E8 Téléphone: (418) 698-1001 Télécopieur: (418) 698-0606 Sans frais: 1-877-798-1001

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12 • mercredi 1 décembre 2004 • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

De tous les temps, le Saguenay-Lac-Saint-Jean a dû compter sur ses propres ressources pour assurer son essor économique et social. C’est aujourd’hui plus vrai que jamais. L’achat de produits fabriqués chez nous contribue à notre vitalité économique, supporte les entreprises d’ici et génère des emplois durables dans notre région.

info@sfr02.com www.sfr02.com


c u l t u r e

Sortie cinéma

Le Calice noir

Au cœur d’une Nouvelle-France rien grande épopée n’apporte de nouveau

555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-5110, Casier #25 Téléphone:

(418) 545-5011 poste 2011

Télécopieur: Courriel:

(418) 545-5336 journal_griffonnier@uqac.ca

Agente de développement: Karyne Gagné Rédacteur en chef:

Nicolas Fortin

Conception graphique, montage Anne-Édith Rioux et pré-presse: Conception de la une: Publicité:

Anne-Édith Rioux Vincent Dallaire Maxim Dallaire Karyne Gagné

Correction:

Sophie Birri Jean-Pierre Claveau Cathie Godfroy Abderrahman Hassi Steeve Lachasseur Dominick Locas Martin Morency Félicia Pivin Jean Talbot

Photographie:

Illustration:

Karyne Gagné Anne-Édith Rioux Karl St-Gelais Emmanuel Rousseau

Collaborateurs:

Impression: Tirage:

Imprimerie Le Réveil 3000 copies

Le Griffonnier ne se tient pas responsable de la page du MAGE-UQAC dont le contenu relève entièrement de celui-ci. Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs.

Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)

Prochaine parution: Mercredi 12 janvier Tombée des textes: Mercredi 5 janvier, 17h Tombée publicitaire: Mercredi 5 janvier, 17h

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Mireille Gagnon-Langlais

e vous disais donc que le choix du présent titre s’est fait à partir d’un nouveau genre, le fantasy historique. Comment le définir brièvement? Dans le cas qui nous intéresse, on place une histoire entièrement fictive au cœur d’un territoire réel et on y intègre certains faits historiques. Le mélange donne un résultat fort intéressant. Tous ceux qui ont de l’ima-

aurait certes beaucoup de choses à dire sur l’histoire elle-même mais trop en dire briserait l’effet que veut créer une telle histoire. Les thèmes découlent donc de cette incursion dans l’époque de la puissance religieuse, des croisades contre les infidèles et les hérétiques et des guerres de pouvoir toujours pour l’unique bien de Dieu. Le Bien rencontre sans

Tous ceux qui ont de l’imagination mais qui préfèrent avoir un fond de réalité seront très bien servis. gination, mais qui préfèrent avoir un fond de réalité pour mieux planter l’univers romanesque seront très bien servis. En plus de cette juxtaposition de l’imaginaire et du réel, le récit est très étoffé par des légendes, des mythes et bien sûr des repères historiques. Il faut aussi ajouter que le roman compte un peu plus de 700 pages constituées de courts chapitres d’environ 20 à 25 pages. Malgré cela, j’avoue que la lecture se fait aisément, bien que certains pourraient y voir quelques longueurs. Mais avant d’aller plus loin dans les détails, je vais essayer de vous donner un aperçu de ce que vous pourrez lire.

Il ne reste maintenant qu’à relever les éléments qui pourraient être perçus comme des irritants à la lecture. Pour ceux et celles ayant un léger côté féministe, l’image de la femme qui est véhiculée risque de ne pas vous plaire. Les femmes sont présentées dans leurs extrêmes, soit la bonne épouse vertueuse et la femme fatale créée pour le plaisir de l’homme. Il est parfois difficile de comprendre les motivations des personnages parce qu’elles se rattachent aux intérêts du Moyen Âge même. Sans être formelle sur ce point, je dirais qu’il faut aimer quelque peu l’histoire pour apprécier à sa juste valeur un tel récit. Je terminerai donc avec mon idée fétiche, la meilleure façon de vous faire une idée, c’est de le lire! Cote Griffon: *** 1/21/2

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e tout se situe à l’époque où la Nouvelle-France tombait entre les mains des Anglais; une époque déterminante pour cette NouvelleFrance qui allait devenir notre Québec. Pourquoi ne perçoit-on pas la douleur du peuple? Les faits historiques ne sont que vaguement explorés et ce n’est pas parce que les acteurs portent de belles postiches frisées que cela aide à comprendre. Le réalisateur Jean Beaudin a choisis de situer cette histoire d’amour dramatique dans un contexte historique. Bonne idée!

Faut-il spécialement aimer Félicia Pivin les films français, québécois ou les grandes épopées historiques pour apprécier ce film? Non, car la simplicité que l’on retrouve habituellement dans ces films est absente dans Nouvelle-France. Les dialogues sont lents et le montage s’approche drôlement de celui d’un téléthéâtre de Michel Tremblay. Les personnages exécutent des gestes symboliques et systématiques. Surtout les trois vieilles frustrées

Marie-Loup Carignan et François Le Gardeur, deux personnages principaux respectivement interprétés par Noémie Godin-Vignault et David La Haye, aussi convaincants par leur fraîcheur que par leur talent.

Comme ça, on peut qualifier ce film de grande fresque historique. Et bien, ni les faits réels, ni les faits imaginaires ne savent émouvoir. La personnalité des personnages n’est que trop peu explorée pour qu’on s’y attache. On devine leur caractère parce qu’ils sont stéréotypés: bon et brave gars amoureux d’une paysanne. Celle-ci est amie des Innus et guérit les gens grâce à ses remèdes. L’ami du bon gars est méchant, naturellement, et est amoureux de la même femme. Le curé qui s’en mêle... La suite est tellement évidente qu’on se lasse. Tant qu’à ça, pourquoi pas lire Notre-Dame de Paris. Heureusement qu’il y a des images magnifiques! Cela console un peu, car on se doute bien que les 30 millions qu’a coûtés ce film sont passés surtout dans les besoins techniques, comme les acteurs de renom et les nombreux figurants, les costumes, les décors et les voyages entre la France, le Québec et la NouvelleAngleterre.

qui accompagnent le curé Blondeau. En effet, ces trois commères apparaissent côte à côte dans chaque scène. Elles bougent en même temps et font les mêmes grimaces exagérées, au point où elles représentent le peuple qui déteste Marie-Loup et qui la considère comme une sorcière. Heureusement que pour varier un peu, dans une scène, on les voit dans un autre ordre, mais attention, la meneuse est encore au centre. De plus, la musique entraînante suit bien le rythme du film et les grands mouvements des personnages ne passent pas inaperçus. Pourtant, le tout ne touche pas. Trop, c’est comme pas assez, comme on dit. Peut-être ce film aurait été meilleur en télé-série, mais encore là, ce serait du déjà-vu. Finalement, la curiosité mènera sans doute des milliers de gens dans les salles de cinéma. Tous les goûts sont dans la nature, alors Nouvelle-France fera peut-être ses frais. Ça vous prendra 2h25 pour en faire votre propre idée. Cote Griffon: ** 1/2

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L’histoire nous est racontée par un moine, Paul von Ardiun, qui a autrefois été le jeune écuyer d’un grand chevalier, Karélian Brandeis. Une magicienne oblige le saint homme à écrire la véritable histoire de son ancien maître. On entre alors dans un monde rempli de trahisons violentes, de pouvoir et surtout de sorcellerie noire ou blanche, il serait difficile de le dire. Le tout se déroulant dans un climat de guerres religieuses sous la tutelle du Saint Empire romain. Il est aussi question d’honneur, une valeur primordiale au Moyen Âge. Il y

cesse le Mal. Ce qui est captivant, c’est qu’il existe un suspense continu sur qui agit pour les forces du Bien et qui agit pour les forces du Mal. Parfois, on a l’impression que tout le monde est du même côté alors pourquoi se battent-ils? Cette question trouvera une réponse par votre propre lecture. Que voulezvous? Il faut parfois apprendre à se taire pour laisser le livre parler de lui-même.

Nouvelle-France; une occasion de rendre le cinéma français et québécois plus accessible à tous, sans pourtant rien apporter de nouveau au cinéma et à la culture.

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

David Boulais Pierre Beauregard Sarah Barrett et Mark Dawson Gervais Bouchard Félix-Antoine Carignan Jean-Pierre Claveau DÉES Éco-Conseil Yan Dessurault Mireille Gagnon-Langlais Réjean Godin Régis Girard Abderrahman Hassi Samuel Lemieux Dominick Locas Martin Morency Félicia Pivin Yves Plourde Emmanuel Rousseau Roger Wehbe

Ce mois-ci, je vous parle encore d’une nouveauté de la collection ALIRE. En fait, elle date du mois de septembre. Contrairement à mon habitude, il s’agit d’un nouveau genre, celui de fantasy historique. Une histoire de pouvoir et de sorcellerie se déroulant au Moyen Âge.


c u l t u r e Galerie de l’UQAC

Raconte-moi une histoire

Passions dévoilées Le père Noël

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Qui sait, peut-être que tout ce beau monde nous reviendra avec de nouvelles surprises lors de la prochaine tenue de l’événement, prévue dans deux ans. Enfin, pour l’instant, l’invitation au plaisir de découvrir «Les Passions secrètes» des uns comme des autres est lancée. À la galerie L’Œuvre de l’Autre, UQAC.

ne belle légende russe raconte qu’aurait existé un 4e Roi mage, conduisant sur la steppe un traîneau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants. Depuis 2000 ans, il parcourerait le monde entier. Ayant renoncé à trouver l’enfant Jésus, il comblerait de cadeaux tous les enfants qu’il rencontre sur sa route. Ce serait notre bon vieux Père Noël. Une autre légende raconte que le père Noël que l’on connaît aujourd’hui, fut originalement Saint Nicolas, né en Asie Mineure il y a 1 600 ans. Le petit Nicolas était bon et généreux. Il devint évêque de Myre. On raconte comment il eut pitié des trois jolies filles d’un noble qui était trop pauvre pour fournir la dot nécessaire à leur mariage. À trois reprises, le bon Saint Nicolas lança par leur fenêtre des sacs d’or qui leur permirent de trouver de bons époux et d’être heureuses.

À travers les siècles, on perpétua la légende du généreux évêque à barbe blanche qui volait au-dessus des maisons sur un cheval blanc et jetait des cadeaux par les cheminées. Les premiers émigrants hollandais qui arrivèrent aux États-Unis appelaient Saint Nicolas «Sinter klaa» qui devint ensuite Santa Claus. Plus tard, en 1822, un professeur de séminaire, le docteur Clement C. Moore, écrivit pour ses enfants un conte de Noël. Il y rassemblait toutes les légendes, les confondant dans une seule merveilleuse histoire qui est devenue un classique de la littérature sous le titre de «La nuit avant Noël». Le père Noël y apparaissait comme un personnage sympathique dans son traîneau tiré par huit rennes. Il le fit dodu, jovial et souriant, remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet et sa crosse par un sucre d’orge. Joyeux Noël!

Mercredi 5 janvier 17h

L’événement se déroule dans une atmosphère conviviale de saine curiosité, l’accent étant mis ici sur le plaisir partagé et sur le sentiment d’appartenance à cette grande boîte qu’est l’Université. Certains artistes qui avaient déjà exposé lors de la première mouture de l’événement y reviennent par pur plaisir de se «montrer» différent qu’en tenue de travail, d’autres s’y «dévoilent» pour la première fois, après avoir vu les précédentes créations de leurs collègues; ce genre d’événement provoquant des «rencontres-découvertes-surprises» où les passions dévoilées de l’un réveillent les passions secrètes chez l’autre.

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Tombée textes:

14 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

L’appel à tous qui a été lancé il y a quelques semaines pour l’élaboration de l’exposition a reçu tant de réponses que le jury n’a eu que l’embarras du choix pour rendre compte du dynamisme de ces

créateurs de l’ombre. Finalement, vingt artistes amateurs ont été sélectionnés, chacun Gervais Bouchard pouvant présenter quatre œuvres différentes. L’ensemble forme un joli plat varié où les tableaux au style plus conventionnel côtoient les expérimentations plus provocantes et obscures.

Mercredi 12 janvier

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ort de la belle réussite d’il y a deux ans lors de la première cuvée des «Passions secrètes» cet événement, qui a pour mission de montrer au grand jour le talent des employés de l’UQAC, nous revient cette année du 24 novembre au 3 décembre. Cette fois, le contenu de l’exposition est tout axé sur les oeuvres picturales, c’est-à-dire sur les peintures, les photographies et les dessins de ces gens que nous côtoyons d’ordinaire en tant que professeurs, secrétaires, graphistes, préposés administratifs, etc.

À l’approche des fêtes, un vent de magie nous emporte et nous retournent en enfance, époque où les histoires, contes et légendes nous faisaient rêver et nous enchantaient. Voici donc de belles légendes destinées aux grandes personnes qui ont encore besoin d’un petit coup de pouce pour se laisser émerveiller. Le Griffonnier

Prochaine parution:

Jusqu’au 3 décembre, la Galerie L’Œuvre de l’Autre ouvre ses portes sur «Les Passions secrètes» des membres du personnel de l’Université.


c u l t u r e

Les couleurs du cidre

Histoire à suivre

Le Troubadour En croquant des pommes (chapitre final) Il délie la bourse modeste et délecte le fin palais. Tranquille, pétillant, doux, sec, fort et léger, le cidre pour tous les goûts, laissez-vous séduire.

Castel-sur-Rock-St. Jean, le «sinistre château hanté où nul n’a plus encrotté les douves depuis 244 ans et deux lustres»...

C

omme sur le Pont d’Avignon, on y danse on y chante: ménestrels, jongleurs, cracheurs de Dominick Locas feu, fakirs aux torses bien huilés, mangeurs de jambonneaux de chastes tourterelles du lac, miches paysannes bien farinées, dégraissées pour l’occasion et retournées à la «trois fois passera la dernière la dernière» dans la sauce néo-libérale «plus épaisse que jamais» et autres dévergondé(e)s francsbuveurs de bourgogne très libéralement distribué dans les pots de vin dont l’argent tinte faux; une grande bacchanale pour fêter une heureuse partie de chasse au cerf blanc d’Amérique.

Le Seigneur des Endormeurs, marquis de St. Paul et Vice-comte de St. Martin, administre tout ça avec le chevalier de la Charrette à bœufs, son Premier Maître à la chevelure frisée que nous connaissons tous pour être un grand endetteur d’étudiants. Ainsi souille-t-on l’enceinte où vécut et mourut le marquis de Montcalm. Faut dire qu’y a du monde à’ messe; plein d’invités de marque: le grand Mamahouchi Fahrouck de Trébizonde avec ses 14 filles de compagnie (ce bourgeois-gentilhomme s’est trahi en oubliant de les présenter comme ses épouses légitimes); l’émir de Koweït-le-puits-sans-fond (grand ami de Bush-fils-le-Princedes-50-étoiles-god-bless-us-all) avec ses 369 femmes, ses vizirs, sous-vizirs, oiseaux en cage, portes-babouches, sans oublier sa garde d’honneur des Cent-Six Eunuques; le maharadjah des Caves du Vatican (avec Fleurissoire l’Indomptable, le capitaine de ses sous-zouaves) sur son éléphant blanc d’apparat dont la nacelle en or massif pourrait à elle seule payer la rançon de 84 papes plus un toit de stade; il est environné des 777 colombes qui ne le quittent jamais lorsqu’il voyage incognito avec ses 77 femmes qui ont toutes entre 12 et 14 ans; c’est sa jeunesse qui le fait voler...

À tous ses chers commanditaires, le Seigneur des Endormeurs, dans sa grande rectitude politique, souhaite la bienvenue chez nous dans sa misérable demeure. «Qu’il est juste et bon, dit-il, de multiplier les plaisirs dans ce grandiose bouillon de culture. Bientôt, ces irréductibles enragés de la fleur de lis et de la SaintJean qui ne savent pas mourir seront dilués, nivelés par le bas, égalisés et tous assimilés comme ce fut prévu au commencement par King George, ancêtre de notre souveraine (avec le chevalier de la Charrette à bœufs, il porte un toast solennel - God save the Queen!) Il reprend: Grâce aux maîtres psycho-pédago-pédophilo-nigologues de notre Réforme, leurs enfants grandiront dans l’ignorance la plus crasse de leur incommensurable héritage culturel. Car un peuple qui cesse de s’identifier à l’univers symbolique de sa langue, c’est un peuple sans âme qui ne s’unira plus pour proclamer sa souveraineté; c’est un peuple vaincu! (un docteur de la Réforme lui tend un bout de parchemin) Il lit: Va victas! a dit Brutus à César sous les murs de Troie...»

bulles et son équilibre entre l’acidité et l’amertume, il attend les moments plus précieux.

La palette de cette boisson alcoolisée est bien assortie. On en distingue trois catégories: plat ou tranquille, mousseux ou pétillant et le cidre de glace. Il convient de bien les reconnaître pour apprécier tout ce chromatisme.

Rien ne sert de vanter les cidres québécois sans parler du cidre de glace. Les producteurs de ce nectar lui ont consacré une appellation. Encensé dans le monde entier, son prestige n’envoûte pas encore le Québec. Procurez-vous le Pinnacle (+734269, 25,05$, 11%) et épatez la galerie. Le temps des fêtes approche et les repas gastronomiques abondent. Cette concentration d’arômes miellés, de fruits confits et d’épices subtils se sert à l’entrée ou à la fin du repas. Les foies gras, les fromages goûteux et les desserts de fruits sont ses mariages favoris. À offrir en cadeaux, on vous le rendra bien un jour.

D’abord, le plus commun. Le cidre plat, cousin du vin blanc. Léger, il n’a guère plus de 7% d’alcool; fort, il n’atteint pas les 13%. Le «Baiser volé » de la cidrerie St-Nicolas par exemple (+735084, 8,05$). Plutôt incolore, il développe des arômes discrets de fleurs. En bouche, il attaque en douceur, sans acidité, par un goût moelleux de pomme sucrée. Seulement 2,8% d’alcool soutiennent cet équilibre. Toujours tranquille, les mérites du «Blanc de pépin» de Michel Jodoin (+432641, 9,80$, 12%) sont reconnus. Il peut traverser une assiette de fromages, un poisson fumé, un rôti de porc et une croustade aux pommes sans s’éteindre. Ses odeurs de champs chauffés au soleil, sa persistance qui flotte sur des notes boisées rehausse la table champêtre d’un faisceau doré. Le désir de fêter s’accompagne souvent de bulles qui pétillent comme un artifice de saveurs. Les crémants, ou plus simplement les mousseux, savent très bien se tenir. Le «crémant de pomme» Du Minot (+245316, 8,75$, 2,5%) ravit à merveille. Faible en alcool, il ne contraint personne à s’émécher lors d’un brunch ou d’un 5 à 7. Là où l’on devrait voir le champagne, le mousseux de Michel Jodoin «méthode traditionnelle» (+733394, 17,95$, 7%) retient aussi l’attention. Par la finesse de ses

Il existe aussi les cidres aromatisés comme la Mathildoise (+733535, 12,60$, 10%), envolée de framboise vers une douceur délicate. L’assemblage des moûts de pommes et des vins de petits fruits offre des expériences agréables. On pourrait parler de la liqueur Fine Caroline (+733402, 34,75$, 24,5%) ou de l’eau de vie Calijo (+744524, 43,75$, 40%) qui expriment la pomme à d’autres niveaux. Cependant, restons-en à notre bolée, simple comme l’amitié. Le cidre est la boisson parfaite pour la communauté estudiantine. Toi, qui veux fêter sans faire souffrir tes lendemains d’études. Toi, à la recherche de nouveauté, tu tomberas sous les charmes de sa diversité. Abordable et sans prétention, il convient à toutes les occasions. Raffiné, digestible, typique, reconnu, original, traditionnel, artisanal, estival, automnal, hivernal, printanier, etc. Excusez-la.

Prix Alibis et prix de la relève nouvelle policière

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libis, le Consulat général de France à Québec, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) et le Salon international du livre de Québec s’associent pour annoncer le lancement de deux concours : le Prix Alibis et le Prix de la relève nouvelle policière.

Le Prix Alibis, doté d’une bourse de 1000$ et d’un séjour d’une semaine en France, s’adresse à tous les auteurs du Québec et du Canada qui écrivent une nouvelle. Il récompensera une nouvelle inédite, en français, de polar, de roman noir ou de mystère (maximum 10 000 mots ou 60 000 signes). Les textes doivent être transmis en quatre exemplaires à l’adresse mentionnée ci-dessous. Le Prix de la relève - nouvelle policière, doté d’un voyage en France d’une semaine dans le cadre des séjours «Connaissances de la France» s’adresse exclusivement aux jeunes âgés de 15 à 25 ans. Les frais de déplacement seront assurés par l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ). Le Prix de la relève - nouvelle policière récompensera une nouvelle policière inédite, en français, de 5 à 10 pages (maximum de 5000 mots ou 30 000 signes). Les textes doivent être transmis en quatre exem-

plaires à l’adresse mentionnée ci-dessous. Les originaux des textes ne seront pas retournés aux participants. Afin de préserver l’anonymat du processus de sélection, les textes ne seront pas signés, mais devront être accompagnés d’une feuille séparée portant le titre de la nouvelle, le nom de l’auteur(e) et son adresse. Les deux textes primés seront publiés dans le numéro d’été de la revue Alibis. Les noms des gagnants seront dévoilés à l’occasion du prochain Salon international du livre de Québec, lors du Cocktail des écrivains qui aura lieu le jeudi 7 avril 2005. La date limite fixée pour la réception des textes est le vendredi 11 février 2005. Les participants au Prix Alibis adressent leur texte à l’adresse suivante: Prix Alibis, C.P. 5700, Beauport (Québec) G1E 6Y6. Les participants au Prix de la relève - nouvelle policière adressent leur texte à l’adresse suivante: Prix de la relève - nouvelle policière, Salon international du livre de Québec, 26 rue SaintPierre, Québec (Québec) G1K 8A3

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Écœuré par ces barbares, je repris mes errances en méditant sur ce proverbe que je tiens d’un vieux bûcheron: La langue d’un peuple, c’est son âme. Fin

Martin Morency

uand on récolte le jus des pommes et qu’on le laisse fermenter un peu, on obtient du cidre.

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • mercredi 1er décembre 2004 •

Voici le baronet René d’Angélil à la barbe fleurie, accompagné de Hyong-Lou à l’Épée Flamboyante, un paysan de Hong-couver devenu généralissime des Bashi-bouzouks de l’Empereur des Turcs; un évêque venu avec 40 nonnes; etc., etc., etc. Mais voici Celui qui est partout et nulle part à la fois, l’Invisible et Insaisissable Barbier de Kaboul: Oussama Ben Laden en chair et en os, qui envoie la main en souriant.

Q


Jeux du commerce: jdc_uqac@yahoo.ca

Symposium GRH: plourde_yves@hotmail.com

A.E.M.S.A.:

er

16 • mercredi 1 décembre 2004 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

aemsa@uqac.ca

B

onjour à tous les étudiants et étudiantes des modules des sciences administratives et comptables. Déjà la fin de la session, Noël arrive à grand pas et le Jour de l’An suivra comme d’habitude, une longue série de fêtes en famille et entres amis se succèderont pour ce temps où les partys sont à la fête. Pour nous l’exécutif de l’A.E.M.S.A., nous avons de beaux cadeaux à vous annoncer dans le cadre du publi-reportage périodique. Nos vacances seront bien méritées après de longues semaines de travaux assidus et de révisions de nos matières qui seront notre bagage de connaissances lorsque nous entrerons sur le marché du travail. Dans tous les cas, nous souhaitons à tous nos membres succès et réussites dans leurs examens. Maintenant, LES CADEAUX ou plutôt les bonnes nouvelles. Pour commencer, lors de la simulation boursière à Trois-Rivières, l’UQAC, avec Denis Lavoie, a remporté la première place devant le HEC et UQTR à Trois-Rivières. Il s’est mérité une bourse de 800 $ pour les excellents résultats qui sont le fruit de ses efforts. Aussi, lors du Symposium, Yves Plourde, Catherine Bouchard et Sébastien

Bouchard ont remporté la troisième place du cas sentence arbitrale qui concernait un conflit entre un employé et son employeur. L’équipe représentait le tiers parti et nos trois finissants devaient rendre jugement après avoir entendu la version des faits de l’employé et de l’employeur. De plus, nous avons demandé plusieurs soumissions pour la construction d’un site Internet pour que les membres puissent se connecter en ligne avec le conseil administratif et les autres membres. Nous prévoyons son activation pour la prochaine session soit pour le mois de janvier ou le mois de février. En plus, l’UQAC a remporté la quatrième place lors des minis jeux dans la discipline du flag football. Cette activité est une préparation pour les jeux du commerce. D’ailleurs, il reste des places disponibles pour certains cas. Il reste deux places dans le cas entrepreneurship, une place dans le cas GRH et plusieurs autres! Voir le courriel ci-haut. En novembre dernier, une délégation de l’A.E.M.S.A. est allée au R.E.F.A.E.Q. qui est le regroupement de toutes les associations en administration du Québec plus celle de Moncton et celle d’Ottawa. Ils ont décidé de mettre sur pied une équipe de

recherche pour étudier les subventions données aux universités par le gouvernement libéral. Cette recherche déterminera si la distribution de cet argent se fait équitablement entre les programmes par rapports aux nombres d’étudiants dans les programmes concernés. Après une première analyse de la part de l’exécutif de l’A.E.M.S.A., nous croyons qu’il y aurait un manque à gagner pour nos membres. Alors, cette étude au niveau provincial viendra éclairer si l’argent donné aux universités est réparti selon le nombre d’étudiant ou selon les besoins déterminés par la direction des universités. Comme dernière nouvelle, j’aimerais inviter tous nos membres qui ont des projets concernant les sciences administratives ou comptables de venir nous voir pour du support humain et financier. Pour finir, nous voudrions souhaiter un bon et chaleureux temps des fêtes rempli de cadeaux, de repas copieux qui le sont parfois trop et de retrouvailles avec les amis et les membres de nos familles que nous voyons seulement une fois par année. Donc, de toute l’équipe du conseil administratif nous vous souhaitons joyeux Noël et bonne année 2005... Maxim Dallaire, vice-président aux communications


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