Publié par Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi
N o 2 6 • M e r c re d i l e 2 n ove m b re 2 0 0 5 • 1 6 p a g e s • 3 0 0 0 c o p i e s • g ra t u i t
Entrevue avec Anik Jean Pa ge 9 P age 9
Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi
Bilan de l'assemblée générale annuelle Le mercredi, le 12 octobre dernier, constitue une journée historique pour les Communications Étudiantes Universitiares de Chicoutimi (CEUC) puisque sa première assemblée générale annuelle, ouverte à l'ensemble de la communauté étudiante de l'UQAC, avait lieu. Journal Le Griffonnier
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ette dernière avait tout d'abord été précédée, à 11h30, par la tenue d'une assemblée générale spéciale permettant l'adoption des statuts et règlements modifiés de l'organisation. Cette procédure était nécessaire, puisque selon les règlements constitutifs de l'organisation, la plus haute instance décisionnelle de cette dernière était encore son conseil d'administration et les membres qui le composaient. L'assemblée générale annuelle de l'organisation, composée de l'ensemble des étudiants de l'UQAC, est donc devenue la plus haute instance décisionnelle de la CEUC. Lors de l'assemblée générale annuelle, présidée par Monsieur Pierre-Luc Gauthier, le président sortant de l'organisme, Jacques Tremblay, a effectué une présentation de
l'organisation, qui a pour but d'œuvrer au développement et à la gestion de médias étudiants (le Griffonnier et la radio CEUC FM, notamment). Selon Monsieur Tremblay, « la CEUC est un projet collectif et il en appartient aux étudiants de se donner les moyens de faire avancer l'organisme ».
Lors de l'élection des administrateurs fut mentionnée l'existence d'un potentiel conflit d'intérêts advenant le cas où des exécutants du MAGE appliqueraient sur des postes au conseil d'administration de la CEUC. Selon des commentaires émis, les étudiants doivent rester vigilants à cet effet, étant donné que deux des sept postes sur le conseil d'administration sont remis à des délégués du MAGE. Selon Monsieur Alexandre Barrette, il y a obligation pour les exécutants du MAGE qui siégeraient au conseil d'administration de faire preuve de transparence advenant le cas où de potentiels conflits d'intérêts auraient lieu.
Les étudiants de l'UQAC présents ont pu procéder à l'adoption des états financiers 2003-2004 et 2004-2005 de l'organisation, qui ont été présentés par Monsieur Sylvain Mercier, secrétaire sortant au conseil d'administration. Par ailleurs, ils ont pu également procéder à l'adoption du budget 2005-2006 de l'organisation, budget qui, comme une question le demandait, est Les personnes qui furent élues au conseil disponible sur demande au bureau de d'administration de la CEUC sont les suivantes : Monsieur Jacques Tremblay l'organisme.
(président), Monsieur Sylvain Mercier (secrétaire), Monsieur Alexandre Barrette, Monsieur Sylvain Boudreault et Monsieur Alexandre Vézina (administrateurs). Les postes comblés par des délégués du MAGE sont comblés par Monsieur Pierre-Luc Gauthier et Monsieur Réjean Godin (administrateurs).
C EN TRE D 'EN TREP REN EU RI AT E T D 'ESS AIMA GE UN I VER SITÉ D U QUÉBEC À CH IC OUTI MI 53e Mid i- Confé r en ce L'expérience Terre Mer Air Rivière!
Co nco u rs Idée d’affaires 2005- 2006
« La gestion de l'Aventure » Mme Priscilla Nemay, directrice générale Coop de Solidarité du Cap Jaseux
Mercredi, le 2 n ov embre 20 0 5, à 1 1 h 4 5 Local H1-1050, Pavillon des humanités, UQAC Entrée libre
2 • Mercredi le 2 novembre 2005 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Le concours Idée d'affaires a pour objectif d'encourager les étudiants de l'Université du Québec à Chicoutimi, de ses centres d'études et des collèges de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean à développer et présenter des idées d'affaires créatives et innovatrices afin de stimuler l'esprit d'entrepreneuriat.
1 5 0 0 $ en prix Catégo rie s u nivers itaire et co llégiale Date limite
Col lo que sur l a r el ève e ntr e pr en eur iale « Comme nt p asse r le flambe au? » En collaboration avec le Ministère du développement économique, de l’innovation et de l’exportation
Vendredi, le 18 novembre 2005
Quand ? : Où ? : Hôtel et Centre des Congrès Le Montagnais, salle La Montagnaise II Ce colloque traitera des enjeux de la relève dans les organisations avec un volet particulier sur les entreprises familiales. Nous aborderons, entre autres, l'importance de la communication entre les prédécesseurs et les successeurs ainsi que les diverses étapes à franchir pour assurer le succès d'une transition.
2 décembre 2005 à 16h
Programmation
Ate l ie r «Comment bien vendre et satisfaire le client » M. Yves Lachance, professeur, UQAC
Vendredi, le11 novembre 2005 Hôtel du Jardin à Saint-Félicien Coût : 30 $ Pour des renseignements supplémentaires, communiquez avec France Tremblay au 545-5011, poste 4654.
8 h 30 : Accueil 9 h à 12 h : Atelier « Au delà des enjeux financiers » par Mme Denise Paré-Julien 12 h à 13 h 30 : Dîner-conférence avec M. Pierre Bouchard, président de STAS, et Mme Denise Paré-Julien 14 h à 16 h : Table ronde d'experts Évaluation de l'entreprise par M. Ralph Doyle Technique de transmission fiscale par M. Martin Simard Enjeux juridiques par Me Marc Beaulieu Inscription : Admission générale : 50 $ ; Étudiants : 30 $ Veuillez réserver votre place avant le 15 novembre 2005 auprès de France Tremblay au 545-5011, poste 4654
Le CEE-UQAC, fier partenaire de la journée de l’emploi du 2 novembre 2005
L'AEMSA veut plus d'indépendance Le 6 octobre dernier, les membres de l'AEMSA tenaient une assemblée générale et décidaient de revoir le dossier de leur affiliation à MAGEUQAC. Si ce mouvement semble dénoter une réelle insatisfaction de certaines associations étudiantes face aux différents paliers décisionnels de MAGE depuis la grève étudiante du printemps dernier, on est en droit de se demander jusqu'où une telle démarche des étudiants de premier cycle en sciences administratives peut les conduire. Et aussi où elle peut conduire l'ensemble des autres étudiants de l'université.
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'est par un vote de 19 contre 6 (en plus de deux abstentions) que les membres de l'AEMSA décidaient de réévaluer le dossier de leur positionnement face à MAGEUQAC. Cette décision consiste, dans un premier temps, à voir s'il est possible que cette association s'accrédite auprès du Ministère de l'éducation; et dans un deuxième temps, à établir les avantages et inconvénients d'une telle accréditation. Les raisons qui ont amené à entreprendre une telle démarche sont au nombre de deux. D'abord il y est question d'argent. «Nous payons 56 000$ à MAGE et nous ne recevons que 18 000$, nous dit Alexandre Harvey, président de l'AEMSA. Nous voulons le rapatriement de notre argent pour pouvoir le gérer nous-mêmes.» D'autre part, M. Harvey trouve que son association n'est pas très bien représentée au sein des différents groupes où elle peut faire entendre sa voix. «C'est extrêmement difficile de faire passer nos idées dans la structure actuelle. Notre pouvoir de représentation est dilué. MAGE n'est pas une mauvaise chose en soi, mais elle a été créée pour une plus petite université.» L'AEMSA représente pas loin de 1000 étudiants, une grande partie étant inscrits à temps partiel.
une accréditation, ils ne payeront pas moins cher pour les services, au contraire, ils devront payer pour l'AEMSA puis pour nous et ce, selon ce qu'en décidera une assemblée générale puisque c'est nous qui les représentons auprès de l'Université.»
pas encore là, répond M. Wauthier. D'abord, l'AEMSA doit négocier avec MAGE avant d'aller plus loin. Il est surtout important de dire que pour l'Université c'est l'intérêt de l'étudiant qui compte avant tout.»
Serait-ce toutefois possible de renverser les choses, que les associations aient leur propre argent de fonctionnement et qu'ils décident d'une stratégie commune pour leurs négociations éventuelles avec l'Université? «C'était comme ça au début, avoue M. Barrette, mais les associations se sont vite aperçues que ça fonctionnait mal, donc ils ont décidé de créer une association qui les regroupe tous. Ça a été très difficile d'obtenir la reconnaissance des instances en place au début, la reconnaissance est toujours très difficile à obtenir. Les lois sont Du côté du comité exécutif de MAGE, difficiles justement pour protéger les l'annonce du début de ces procédures a eu associations et obliger une reconnaissance l'effet d'une bombe. «Nous pensions au aux yeux des institutions. Dans d'autres début qu'on voulait détruire MAGE, nous établissements d'en-seignement, certaines dit M. Alexandre Barrette, vice président associations ont encore beaucoup de mal à aux affaires étudiantes pour MAGE-UQAC, se faire reconnaître de la part de leur mais on s'est vite rendu compte que ça ne se direction. Il y a beaucoup d'argent en lutte.» pouvait pas. Selon nous, l'AEMSA peut L'enjeu est donc le suivant : la avoir l'accréditation, mais celle-ci ne servira reconnaissance de la représentation des qu'à éventuellement représenter les étudiants vis-à-vis de l'Université, et cette étudiants des sciences administratives face reconnaissance doit nécessairement passer au module et non comme représentants par le Ministère de l'Éducation puis par les face à l'Université. Selon la loi, une seule étudiants. association peut représenter l'ensemble des étudiants auprès de l'Université. Nous Du côté de l'Université, on attend les n'avons donc pas de problème avec prochains développements sur ce dossier et l'accréditation de l'AEMSA. Elle on se réserve le droit de rester neutre. n'entraînera pas la dissolution de MAGE.» Rejoint au téléphone, M. Jean Wauthier, Directeur des Affaires publiques pour Est-ce que selon MAGE, les exigences de l'Université, nous explique que l'UQAC n'a l'AEMSA au niveau de l'argent semblent pas à être pour ou contre une telle justifiées? «Sur l'argent que nous recevons démarche. «Nous considérons que c'est une de tous les étudiants, répond M. Barrette, 9$ démarche qui se fait dans le respect des lois sont remis aux associations. C'est comme ça démocratiques, nous dit M. Wauthier, et pour toutes les associations. La répartition l'Université n'ira jamais à l'encontre du du reste de l'argent des 30$ que payent tous respect des lois et du droit des étudiants.» les étudiants à l'inscription a été votée en assemblée générale par les étudiants eux- Au sujet de la représentativité des étudiants mêmes. Ce qui est important que sachent sur les instances, l'Université n'élabore pas les étudiants de l'AEMSA, c'est que s'ils ont encore d'hypothèses. «Nous n'en sommes
Les membres du Conseil d'administration de l'AEMSA doivent présenter les résultats de leurs recherches sur l'accréditation en assemblée générale, lors de la prochaine réunion, qui devrait se tenir avant le 20 novembre prochain. Il s'agira en premier lieu d'annoncer aux membres l'interprétation que fait le Ministère de l'Éducation sur «La Loi sur l'accréditation et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants», donc sur la possibilité d'accréditation de l'AEMSA. «En fait, nous dit Alexandre Harvey qui est, rappelons-le, président de cette association, il s'agit surtout de savoir si nous devons inclure aussi les étudiants des 2ième et 3ième cycles à notre démarche pour pouvoir s'accréditer. Une fois que nous aurons obtenu notre réponse, nous pourrons informer nos membres sur les conséquences positives ou non de notre action et passer ensuite à l'étape suivante.» Et quelle sera l'étape suivante? «Un référendum », précise M. Harvey. « C'est à partir d'un oui des étudiants des sciences administratives que nous pourrons négocier avec MAGE-UQAC puis avec l'Université.» Est-ce que cette démarche leur fait peur? «Pas du tout », reprend M. Harvey. « Et puis, c'est pas si sûr que ça va être long.» Questionné enfin sur les allégations de M. Barrette, disant que MAGE est la seule association qui est autorisée par la loi pour représenter tous les étudiants de l'université, M. Harvey questionne cette interprétation et confirme, par ailleurs, que la procédure que l'AEMSA poursuit est démocratique et prévue justement par la loi. «Si nos membres disent oui lors du référendum, conclue M. Harvey, nous négocierons avec MAGE.» Et MAGE devra sans doute négocier avec l'AEMSA.
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • Mercredi le 2 novembre 2005 •
Rappelons qu'en mars dernier, Alexandre Harvey se présentait pour le poste de président de MAGE-UQAC, élection qu'il a perdue face au président actuel, JeanFrançois Lalonde. «Il n'y a aucune vengeance personnelle dans ce qui se passe aujourd'hui, reprend M. Harvey. Je me suis présenté comme président justement pour que certaines choses changent et, même si c'était aussi le désir des personnes qui sont
actuellement en place au moment où ils sont entrés au Comité exécutif de MAGE, rien n'a changé.» Justement, n'y aurait-il pas moyen de faire passer les changements voulus autrement que par une dissociation? Alexandre Harvey mentionne que certaines discussions ont déjà eu lieu avec MAGE, mais que ça n'a rien donné jusqu'ici. «Nous ne voulons pas nécessairement sortir de MAGE, mais on ne veut pas rester comme c'est à l'heure actuelle. Ce qui est certain, poursuit le président l'AEMSA, c'est que les membres de notre association ne se sentent pas bien représentés par MAGE. Ils ne connaissent pas bien nos dossiers, ils ne peuvent pas tout connaître, ils n'ont pas le temps. L'université est plus importante qu'elle ne l'était au début; il faut donc que l'association change.»
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Vendetta dans le tas : la convergence médiatique! La convergence médiatique, vous connaissez ? Moi aussi, mais étant donné le pathétisme auquel cette réalité fait appel, j'ai presque envie d'en pleurer. Bou hou bou hou!
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e pire, cela n'est pas que deux ou trois compagnies soient propriétaires de la très grande majorité des différents organes de presse, que ce soit les radios, les stations de télés ou les journaux et tout le bataclan de revues-publications, mais plutôt la réaction que l'ensemble de la société a envers certains phénomènes créés de toutes pièces afin de positionner des initiatives purement mercantiles comme étant des nouvelles, ou plutôt LA nouvelle. Le choix de ce qui passe ou ne passe pas au sein d'un média est toujours tributaire du choix de ses responsables et de ses propriétaires : autant l'on fait un phénomène médiatique du fait qu'un type fasse 500km de patins à roues alignés, autant l'on semble ignorer complètement le fait que plusieurs personnes qui nous entourent vivent dans l'indigence. Autant l'on procédera au congédiement d'une personne osant critiquer l'état de fait du monde des médias, autant il sera permis de contrôler la nouvelle afin de ne pas nuire à la renommée d'individus avec lesquelles
d'écouter des radios une entreprise possédera des liens directs ou alternative, «différentes». En plus, avec Internet, la indirects. possibilité de consulter des médias Le pire dans tout cela est que cette alternatifs d'un peu partout dans le monde convergence des médias est créée de toutes est presque infinie. pièces par qui croyez-vous? Les propriétaires des compagnies ? Les méchants gros Le maintien de la convergence des médias syndicats? Le gouvernement? L'empire est non seulement tributaire de nos choix Klingon? En fait, aller dans un miroir et d'écoute et de lecture, mais également regardez bien : vous y verrez la personne d'une logique capitaliste. Pensez-vous directement responsable de cette sérieusement qu'il y aurait une seule convergence médiatique. Je sais que je suis compagnie qui s'approprierait le contrôle bête et méchant de vous rendre directement de plusieurs médias s'il n'y avait pas une responsable de la convergence médiatique seule cenne noire à faire avec ça? existant au Québec, mais réfléchissez-y et vous découvrirez qu'à chaque jour, vous En pratique, le fait de posséder certains posez des gestes en ce sens : achat d'un médias et de pouvoir exercer un certain journal d'un grand groupe de presse, écoute contrôle sur le contenu permet de faire des stations de radios appartenant à un véhiculer des idées qui, autrement, réseau, visionnement des nouvelles à la n'auraient peut-être pas la même télévision, etc… Il vous arrive même de vous préséance. Il y a donc un intérêt, pour les procurez des compilations produites dans le grandes compagnies, à se servir des médias cadre d'émissions de télés, ces émissions qui comme cheval de Troie afin de faire tentent de nous vendre des vedettes intégrer différents messages idéologiques interchangeables préfabriquées selon un par une population. moule. Que faire pour s'y opposer? En fait, déjà S'il n'existait pas d'alternatives aux être conscient du phénomène de différents médias convergents, cela serait convergence médiatique représente en soi excusable à la limite : nous n'aurions pas le un début. Le reste… c'est à vous de décider: choix! Mais, même ici au Saguenay-Lac- je ne suis tout de même pas pour faire ce Saint-Jean, il existe la possibilité de que je dénonce, soit une dictature de la consulter des médias écrits à tendance pensée et des idées!
Imprimerie Le Réveil 3000 copies
4 • Mercredi le 2 novembre 2005 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
. Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est publié par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)
Prochaine parution: Mercredi le 30 novembre 2005 Tombée des textes: Mercredi le 23 novembre, 17h Tombée publicitaire: Mercredi le 23 novembre, 17h
C’est lors du 5 à 7 organisé par les étudiants en enseigement secondaire, le 17 octobre dernier, que Mike Ward est venu rencontrer des étudiants au Baruqac. On le voit ici avec le président de la CEUC, Jacques Tremblay.
À ceux et celles qui pouvaient douter des lois de la thermodynamique, dites-vous qu’elles aident à comprendre un certain «phénomène» se déroulant au sein de notre université.
Élections municipales du 6 novembre
Point de vue
Pour qui votez-vous? Le 6 novembre, la quasi-totalité des municipalités au Québec choisiront les membres de leur conseil municipal et leur maire ou mairesse. Au Saguenay, la campagne se résume a bien peu : un refus de débattre des enjeux, des promesses pour s'attirer l'électorat, une troisième candidature risquant de diluer le vote et un maire sortant, bien assis sur ses lauriers. réélu. Le deuxième candidat, ou plutôt candidate, est Mireille Jean, du parti Vision Nouvelle. Celle-ci, dans une campagne électorale où elle a tenté en vain de confronter le maire Tremblay dans un débat public, a travaillé sans relâche à se faire connaître et à confronter le maire durant ses conférences. Faisant preuve de mauvaise volonté ou provenant d'une stratégie électorale douteuse, le maire Tremblay a refusé tout au long de cette campagne d'affronter sa rivale. Pourquoi? Allez lui demander.
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u moment où vous lirez ces lignes, les élections municipales seront peut-être passées. Le 6 novembre, environ 113 000 citoyens et citoyennes vont se prononcer sur le choix de leur candidat ou candidate pour la mairie et leurs conseillers ou conseillères. Durant cette campagne, la personnalité du maire Tremblay a d'ailleurs poussé de À Saguenay, deux candidats, une candidate. nombreuses personnalités de la région a Le maire sortant, Jean Tremblay, promet appuyer la candidature de Mireille Jean, rien de moins que…rien. Refusant tout notamment le président du syndicat débat avec ses adversaires, Jean Tremblay régional des producteurs de lait, Michel préfère le statu quo et espère que sa Potvin. Agissant à titre personnel, M. Potvin réputation de bon gestionnaire qu'il se affirme vouloir ainsi dénoncer le mode de donne à lui-même lui permettra d'être gestion partisane et autoritaire du maire
sortant. L'ancien maire de La Baie et député notre société. Mireille Jean, en étant la à la retraite de Dubuc, Gérard-Raymond seule à avoir rencontré les jeunes, montre Morin, a lui aussi appuyé Mireille Jean. un intérêt certain pour son poste et une belle ouverture pour les nouvelles idées. Lors de la conférence des chambres de Jean Tremblay, non. La région a besoin de commerce du Saguenay, Jean Tremblay a se doter d'un futur viable, en respect avec affirmé qu'on l'accusait d'acheter les les besoins présents et futurs des citoyens électeurs de l'arrondissement de La Baie et citoyennes. Il faut donc élire des gens en y investissant davantage que dans les courageux, ouverts d'esprit, conscients des autres secteurs de la ville. « Le pire est que enjeux, avec une vision positive de c'est vrai », a-t-il lancé sur la tribune. l'avenir. Monsieur Morin, insulté par les propos tenus par le maire sortant devant un Quant au troisième candidat, André Reid, parterre de gens d'affaires, a soutenu que frère du ministre des Services goules propos du maire illustrent de façon vernementaux dans le cabinet Charest, éloquente le style de gestion méprisant et Pierre Reid, sa mise en candidature tardive autoritaire de Jean Tremblay. diluera probablement le vote, en faveur de l'un ou de l'autre des autres candidats. Son À l'ère de la mondialisation, il est projet de barrage sur la rivière Pikauba le important que nos élus soient conscients relie déjà aux idées néo-libérales du des enjeux, tant locaux que mondiaux. Le gouvernement Charest, où son frère maire Tremblay, passionné par son travail, réside. À vous tous et toutes de choisir, est peut-être aveugle aux changements de puisque nous sommes en démocratie.
Stratégie d'action jeunesse 2005-2008
Bilan de la consultation régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean Le gouvernement du Québec a procédé à la tenue d'une consultation régionale, le 12 octobre dernier, au Holiday Inn de Jonquière, en vue de l'élaboration de sa stratégie d'action jeunesse 2005-2008. Cette rencontre s'inscrivait dans la deuxième phase du processus de consultation, qui a été précédée un peu plus tôt dans l'année de différentes rencontres avec des regroupements ou organismes nationaux travaillant avec la jeunesse.
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Un fonds consolidé sans la participation des entreprises Le ministre Cholette a profité de cette assemblée publique pour mentionner que la revendication, faite par Concertation Jeunesse, afin d'obtenir la mise sur pied d'un fonds consolidé pour appuyer les initiatives jeunesses ne pourrait être soutenue par une augmentation du fardeau fiscal des entreprises québécoises. Effectuant une présentation rapide de la revendication, le ministre a expliqué que cette organisation demande l'injection d'une somme de 40 millions $ par année, pendant trois ans, dans un fonds consolidé. Afin d'atteindre un fonds global de 240 millions $, il a été suggéré d'effectuer la bonification de ces sommes par une augmentation des taxes des entreprises de 1,6%.
Lors de l'assemblée publique, plusieurs jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont posé un geste symbolique en remettant des ustensiles au Ministre Cholette. Ce geste avait pour but de signifier au gouvernement l'importance que soit reconduit le Fonds régional d'investissement jeunesse (FRIJ), un outil permettant aux jeunes de participer activement au développement de la région. Rappelons que le FRIJ est maintenant épuisé et que le gouvernement est présentement à réévaluer la possibilité de le renouveler.
Les suites de la consultation régionale Il sera intéressant de voir si les
éléments soulignés par les regroupements régionaux ainsi que lors des discussions qui ont eu lieu lors de l'assemblée publique seront pris en compte dans le cadre de la stratégie d'action jeunesse 2005-2008. Si l'on en croit le site Internet du Secrétariat à la Jeunesse, cette stratégie devrait être rendue publique d'ici la fin de l'automne. En attendant, il est possible d’aller lire le mémoire du MAGQ-UQAC, qui est disponible sur leur site internet.
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Bien que cette rencontre ait été tenue sans la présence des médias, il a été p o s s i b l e d'apprendre que plus de vingt organismes furent représentés durant cette rencontre ainsi que le MAGEUQAC. Ces organismes ont été invités à procéder à une courte présentation des éléments qui leur apparaissaient importants d'inclure dans le cadre de la future stratégie d'action jeunesse, ainsi qu'à répondre à des questions d'éclaircissement. La consultation régionale s'est poursuivie en soirée avec la tenue d'une assemblée publique à laquelle assistent une centaine de personnes. L'animation de la soirée était partagée entre le ministre Roch Cholette et une animatrice.
Un geste symbolique pour la reconduction du Fonds régional d'investissement jeunesse.
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • Mercredi le 2 novembre 2005 •
ette consultation régionale a débuté avec une rencontre à huis-clos entre différents représentants d'organismes jeunesse de la région et le député du comté de Hull et adjoint parlementaire du premier ministre en matière de jeunesse, monsieur Roch Cholette.
L'assemblée publique était tenue afin qu'aient lieu des discussions à propos de quatre thèmes, soit favoriser la réussite éducative des jeunes, favoriser l'insertion professionnelle des jeunes, améliorer la santé et le bien-être des jeunes et accroître la présence des jeunes dans la société. Ces discussions étaient toutes précédées par la présentation d'un topo vidéo sur le thème en question.
Feu vert à la distribution des ordures Sans farces, c'est pas ben bon vendeur comme concept le développement durable. En tous cas, pas dans nos universités au Québec, même à Chicoutimi. On adhère plutôt au concept de la biologie dégradable et du développement des ordures en gros. Des verres à bière qui traînent partout à terre… Des verres à café qui s'empilent exagérément dans les poubelles. Moi, j'appelle ça un virage verre. Alors, voilà le pavillon des humanités transformé en site d'enrichissement plastique, profil styromousse. Ça, ç'est vraiment une belle façon de dire merci à ceux et celles qui ont mis en place le système de récupération à l'UQAC ! Bel effort. On n'en a pas besoin de votre recyclage parce que nos verres, de toute façon, ne se recyclent même pas.
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n 1987, les Nations Unies ont défini le développement durable comme un «développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Si j'ai bien compris ce qui se passe à l'UQAC, avec des poubelles qui débordent de bord en bord, les élites institutionnelles n'ont pas l'air de comprendre ce qu'est un virage écologique en donnant le feu vert à l'apparition d'un nouveau distributeur d'ordures. Un Van Houtte. Génial! Voilà enfin un nouveau produit d'enrobage capitaliste non récupérable. Gageons qu'on va retrouver des verres Van Houtte partout sur le campus, dans les poubelles ou par terre, dedans comme dehors, des verres beau temps mauvais temps qui volent dans le vent. Belle planète en perspective.
moins de volonté écologique…
manifester, de former, ici et là, des associations de guetteurs d'insanité Et pourquoi est-ce qu'il n'y a pas un politique. règlement empêchant l'utilisation de ce genre de verre ? Pourquoi est-ce que Quand est-ce qu'on va se lever, debout, sur personne n'enfile ses culottes de nos deux jambes pour se joindre aux trop gestionnaire culotté ? Pourquoi est-ce rares opposants des grands dépôts du verre qu'on annonce partout qu'on fait un virage à café et de l'emballage utilisé juste une fois? vert, mais qu'on continue de laisser la Quand est-ce qu'on va s'unir et boycotter pollution proliférer sur le campus ? ces distributeurs d'ordures ? Un virage vert? Mon œil. C'est le temps du feu rouge! Pourquoi? Parce que dans les grands C'est le temps qu'on arrête de polluer à bureaux de l'administration, on outrance. C'est le temps de dire qu'on est n'accomplit pas vraiment de geste concret : en faveur du développement durable, de la ça coûte trop cher des solutions. Ça fait progression du vivant et de la transmission perdre des clients. On veut calculer des tenace de l'esprit vigilant. Le dévebilans positifs. Virage vert égale bonne loppement des problèmes en vrac a assez publicité; changement concret égale duré, je n'en achète plus. Pis c'est pas des difficulté. Au revoir l'intégrité écologique. farces! Bienvenue au développement économique.
Plusieurs personnes ont fait des pressions pour remédier à cette surconsommation d'emballage à breuvage. Ça fait des mois que ça traîne et au moment où ce changement arrive, alors que le MAGE amorce un changement de verre non récupérable pour des verres en carton compostable, au moment où la Cantine étudiante et Sodexho vont sensibiliser leur clientèle à l'utilisation de tasses réutilisables, un nouveau compétiteur débarque dans le décor comme un ours affamé: Un verre par Les indignes représentants du pouvoir et les café, minimum ! Polluez ! Allez, nous, on vendeurs de garanties d'une aggravation encaisse les profits. continue de la situation sont tellement supérieurs qu'ils laissent au peuple le soin Alors, qu'est-ce qui arrive lorsque les choix de recycler, de composter et de consommer écologiques sont confrontés à la réalité du intelligemment. Eux ils gèrent. Ils n'ont marché ? Je vais vous le dire ce qui arrive. pas le temps de régler les problèmes Ils tombent. Un nouveau vendeur de café, sociaux. Surtout pas ceux de demain. C'est ça divise les profits. Moins de profits égale toujours aux citoyens de s'organiser, de se
Publi-reportage
Le mot du MAGE 6 • Mercredi le 2 novembre 2005 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
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alutations à tous et à toutes en cette semaine de retour aux études, ou enfin de retour à l'université. L'année 2005 a été une année très bouleversante, débutant avec une grève en début d'année et terminant avec des projets de pavillon étudiant et de reprise des installations alimentaires (détenus par la multinationale Sodexho)… Le MAGE-UQAC est dans un point culminant de son évolution : 10 ans après une mise sous-tutelle par l'université, le MAGE-UQAC jouit maintenant d'une structure solide, d'une notoriété sans précédant et des finances stables. Plusieurs projets sont en évolution et les étudiants seront les bénéficiaires de ces projets mis sur pied par les membres des instances associatives du MAGE-UQAC. De plus, les orientations 2005-2006 du MAGE-UQAC permettront de réaliser plusieurs changements à court, moyen et long terme. C'est à vous d'y voir, en consultant notamment vos représentants d’associations, le site www.mageuqac.com et en participant aux assemblée du MAGEUQAC
Photo : pavillon Lassonde (école polytechnique)
valoriser le campus universitaire de l'UQAC. La vie sociale serait grandement améliorée e par l'apparition d'une aire de restauration de rencontres et d'échanges. Évidemment, la création de nouveaux espaces sur le campus pourrait permettre l'établissement de nouveaux services et le développement sousreprésentés. Nous demandons l'opinion des membres du MAGE-UQAC afin de connaître leurs intérêts dans le projet et de mettre une touche toute étudiante au pavillon. L'appui des étudiants est Le pavillon étudiant est dans les cartons du important afin de soutenir le futur MAGE-UQAC depuis déjà longtemps. projet de pavillon étudiant L'intention portée au développement du projet de pavillon étudiant est importante Le pavillon pourrait être situé a puisqu'il permettrait de créer de nouveaux proximité du terrain de football-soccer emplois pour les étudiants ainsi que de et pourrait fournir un ensemble de
services de toutes sortes. Les services pourraient engager des étudiants pour travailler. Des locaux pourraient y être aménagés afin de desservir des services qui ne sont pas offerts sur le campus. Les étudiants demeurant sur le campus et à proximité pourraient utiliser ces services. Ceux-ci doivent souvent marcher pendant plusieurs kilomètres afin d'avoir accès à un service ou encore attendre près d'une heure un autobus, parfois dans la neige. La majorité des étudiants ne soupent pas sur le campus: c'est un fait. Pourquoi ne pas leur offrir la possibilité de prendre un sandwich et une bière en sortant d'un cours. En 2005, le conseil central de MAGE-UQAC a inscrit, dans son plan d'action, l'actualisation du projet pour l'année 2005-2006. Pour ce faire, une série d’études et d’analyse seront faites au cours des prochains mois en vue de décider en assemblée générale si nous allons de l’avant.
Du café équitable à la cantine!
H
é oui, la Cantine étudiante fait la promotion du café équitable. En fait, le but de cette action est de conscientiser davantage nos clients afin qu'ils se dirigent par eux-mêmes vers un choix équitable. Qu'est ce que le café équitable? En résumé, le chemin du café équitable est beaucoup plus court comparé à celui du café traditionnel, ce qui permet aux petits producteurs du Sud de s'approprier davantage leur production et leur profit. De cette manière, les producteurs de café créent des coopératives et sont payés décemment, ce qui n'est évidemment pas le cas avec le café traditionnel. Alors, passez à la Cantine étudiante, venez vous informez sur le café équitable et du même coup y goûter!! Aussi, la cantine sera au kiosque du comité environnemental, du 7 au 10 novembre, afin de promouvoir son virage vert. Venez en grand nombre!
Tous ensemble…sauf deux
Une Terre, Un Pays! Le 20 octobre dernier, l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a adopté à Paris une convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Cet instrument juridique international entrera en vigueur trois mois après sa ratification par 30 États. que j'ai abandonné. Tout comprendre me mélange un peu trop. J'ai donc changé d'optique. Je ne veux plus comprendre le monde, mais plutôt le modifier. J'ai compris, à un certain moment, que le plus petit des êtres pouvait changer le monde. Nous vivons au présent et il nous appartient. Bien sûr, je n'irai pas en Israël leur dire d'arrêter de tuer leurs frères et sœurs, mais je vais essayer que leurs enfants ne puissent plus avoir d'armes pour continuer cette folie.
I
Vie universitaire
Quel pavillon faut-il battre ?
C
seraobtenue lorsque plus de 30 États l'auront ratifiée dans la convention de leur propre pays. États-Unis et Israël, idéologie d'une Terre armée, de domination par la peur, par le mensonge et par la manipulation, de contrôle des pensées humaines, d'Empire. Les Nations Unies, idéologie de rassemblement, de démocratie, de protection du fléau de la guerre, d'éducation, de paix, de développement et d'entraide. Pourquoi ceux et celles qui s'opposent au rassemblement d'une Terre Unie le font-ils encore? Nous sommes tous frères et sœurs, car nous vivons dans le même monde. Donnez donc une chance à ceux et celles qui veulent bien faire et encouragez-les. Soyez franc, car ceux et celles qui se trompent doivent le savoir. Les laisser dans l'erreur n'est profitable à personne. Ne soyez toutefois pas trop sûr de vos vérités, mais faites-vous aussi confiance. L'équilibre en toute chose. «Ma haine pour la société provient-elle de mon amour pour l'humanité?» Apprendre, c'est devenir meilleur. L'avenir appartient à vos enfants. Travaillez le présent pour un avenir meilleur. Connaissez le passé, car celui-ci est porteur de sagesse.
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • Mercredi le 2 novembre 2005 •
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indique deux choses. L'une, qu'il est permis d'aspirer à un monde meilleur, l'autre, que l'empire existe et nous méprise. Les résultats sont éloquents. Tous les pays sont en faveur de la convention qui vise à réaffirmer les liens qui unissent culture, développement et dialogue et à créer une plate-forme l est facile dans le monde d'aujourd'hui de innovante de coopération culturelle se laisser aller à la paresse. J'ai toujours agi internationale. Selon l'UNESCO, cette ainsi. Toutefois, je ne perdais pas de vue convention réaffirme le droit souverain des l'optique que je m'étais fixé étant jeune : États d'élaborer des politiques culturelles en comprendre le monde. Ce monde dans vue de protéger et de promouvoir la diversité lequel nous vivons tous, vous et moi. Je crois La dernière convention de l'UNESCO nous des expressions culturelles, d'une part, et de créer les conditions permettant aux cultures de s'épanouir et d’interagir librement de manière à s'enrichir mutuellement, d'autre part. Tous les pays sont d'accord, sauf deux : les États-Unis d'Amérique et Israël. Le deuxième étant le dauphin du premier, le message est clair : la culture de chaque peuple doit être éliminée. Un seul ordre de pensée, une seule culture, une seule langue, un seul Un « pavillon-vestiaire » sera construit prochainement par votre président, un seul empire, une seule race université pour servir les futures équipes de football, américaines et dominante. Que seuls les États-Unis refusent cette convention, après avoir amené plus de européennes, qui viendront faire caqueter les foules sur le campus. 26 sous-amendements, tous rejetés, indique Marie-Ève Normand qu'ils ne s'arrêteront pas là. Ils passeront à la phase 2, soit de faire des accords bilatéraux e pavillon sera placé tout près du consolez-vous; ce n'est pas mon projet, c'est avec certains pays pour empêcher la validité de cette convention. Et la validité terrain, à côté du pavillon sportif, et le nôtre. pourrait bénéficier de l'appui financier de Ville de Saguenay. Étant donné le fait que Mais avez-VOUS besoin de quelque chose? certains étudiants, via le MAGE-UQAC, Ceux qui cherchent un local de réunion, de rêvent depuis longtemps d'avoir un recherche, de détente, pour un club; S.V.P. «pavillon étudiant», l'occasion est trop manifestez-vous! Les services de santé sont belle d'avoir un « deal » afin d'obtenir un au P1-7010. Y a-t-il quelqu'un qui n'ait pavillon qui servirait à la fois la population accès à un ordinateur? Aimerions-nous sportive de Chicoutimi et les étudiants. revamper la cantine et le café-bar? Soumissionner pour s'approprier la Le projet, qui a été présenté aux délégués cafétéria (Janvier 2006)? Avoir plus des différentes associations étudiantes, d'emplois sur le campus? Voulons-nous comprenait un sous-sol vestiaire (UQAC), avoir les services disponibles en ville sur le un deuxième étage de locaux appartenant campus même de l'UQAC ou préféronsau MAGE et un 3e étage, où se trouverait nous continuer les pressions auprès de la un bistrot (pub) du MAGE à l'usage ville pour améliorer les services de la STS commun des étudiants et des supporters et en baisser les coûts pour les étudiants pseudo-sportifs de la région venus (autre vieux dossier du MAGE qui s'abreuver dans une institution de haut- commence à avancer). savoir. Soyez sûr qu'on n'y servira ni de philo ni de génie, car le projet de pub fut Comment paierons-nous ce pavillon? En subtilement effacé de la présentation à prenant plus de partenaires? Qu'exigeront l'Assemblée générale spéciale (AGS tenue le nos partenaires dans cette aventure? 18 octobre dernier) pour laisser place à un Comment entretiendrons-nous ce paétage entrepôt, administration et autres. villon pour la durée de son existence? Voilà Donc, il ne resterait qu'un étage de locaux ce que les études devront nous dire. Je pour les étudiants dans cette construction sens déjà qu'on le préfèrera rentable… de trois étages. Mais tout ceci n'est qu'hypothétique… ce ne sont toujours que Certains expriment l'idée que, tant qu'à ce des hypothèses, car au final, ce sont les que ça se fasse, aussi bien qu'il soit étudiants qui diront oui ou non au entièrement écologique; une écoprojet… construction comme aux HEC à Montréal. Parce que pavillon il y aura, Mais qu'est-ce qu'un pavillon avec ou sans les étudiants. Alors étudiant ? réfléchissez, exprimez-vous et gardez l'oeil ouvert. Il semble que nous ayons la Apparemment, la majorité présente à cette possibilité de faire un investissement AGS s'entend sur son principe, mais ça ne majeur, alors essayons de le faire m'a pas aidé à y voir plus clair. Un pavillon correctement, en pensant aux autres, tant étudiant, selon moi, c'est une bâtisse à nous qu'à ceux qui viendront. autogérée par les étudiants et constituant le centre où se rassemblent les activités Pour ma part, lorsque la vague passera, je étudiantes. Vague, je l'admets, mais battrai pavillon vert… ou noir.
Bordeaux-Chicoutimi
Un mois et demi d'aventure Fraîchement arrivée sur ce beau continent, je me suis dit qu'il fallait que je me mette dans la peau d'une vraie Québécoise pour profiter au maximum de mon séjour! Malheureusement, avec mon petit accent pincé et ma démarche de française perdue, on était mal barré! Mais je me suis accrochée… suis «presque» incollable et je comprends toutes les expressions. Je me surprend même à dire, à mes parents au téléphone, que c'est «ben l'fun» d'être ici et que les gens sont «cute» mais que c'est «plate» car j'ai toujours pas trouvé de «chum».
V
oilà, ça y est, je suis à 5890 km de chez moi, de l'autre côté de l'Atlantique! On est le 24 septembre et je suis en terre chicoutimienne! Bon évidemment, quand tu arrives, tu ne peux pas tout voir tout de suite. C'est après quelques visites que je me suis rendue compte de la richesse de cette région, les couleurs incroyables des paysages, les espaces à perte de vue et surtout, la taille de vos rivières qui nous fait rougir d'appeler la Seine «un fleuve»! Bref, le lundi on me présente plein de monde au Cégep et puis j'arrive à l'UQAC. Gina, Geneviève et Anne m'accueillent très chaleureusement. Mon stage commence enfin! Eh oui, j'avais hâte de m'attaquer à un projet avec les techniques québécoises. Mais finalement, je me suis vite aperçue que le travail était fait exactement de la même façon que chez moi, à une différence près: les gens ici sont toujours de bonne humeur, c'est incroyable!
8 • Mercredi le 2 novembre 2005 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Je m'attache donc toujours à mon idée fixe: devenir une parfaite Québécoise et me fondre dans la masse. Je me suis alors attaquée au langage. Eh oui, car bien que nous parlions la même langue, elle est juste un peu plus fantaisiste au Québec. Au début, croyez moi, c'était pas facile. Aujourd'hui je
En ce qui concerne les activités et les soirées, je n'ai été qu'à «une partie» de l'UQAC et je me suis très bien amusée. Je trouve ça génial de pouvoir faire la fête dans l'enceinte de l'université! Sinon je suis fière de dire que je suis une fervente supportrice de hockey et surtout des Sags! Je suis «tombée en amour» Ok, j'arrête car dans ma bouche, ces mots avec ce sport (et non pas avec les joueurs!) résonnent un peu faux. Par contre, je ne que je ne connaissais pas bien avant de m'habituerai jamais à dire bonjour pour dire débarquer ici. au revoir : au téléphone, j'ai comme l'impression qu'on me raccroche au nez en En tous cas, mon stage est une expérience me disant «bonjour!» vraiment très enrichissante à tous les niveaux. J'encourage tous les étudiants à Après le langage, la nourriture, le faire des stages à l'étranger, car même si je voyage initiatique continue! ne suis pas devenue une vraie Québécoise, j'ai pu explorer un autre continent, une L'avantage c'est que j'adore manger, donc autre façon de vivre, et j'en ressors j'adore goûter à tout et prendre des risques. beaucoup plus riche et ouverte d'esprit. Et je crois que découvrir la nourriture dans les pays étrangers est devenue une espèce de passion pour moi. En résumé, j'ai pris trois kilos et le séjour n'est pas fini! Je me suis très bien acclimatée au sirop d'érable, au beurre d'arachide (que je mange à la cuillère tellement c'est bon!), à la tourtière, à la poutine, au Cheese Whiz, à la tarte aux bleuets et puis je m'arrête là car vous avez déjà mieux compris la provenance de mes trois kilos en plus (je ne sais pas combien ça fait en livres, désolée…)
Alors voilà, dans une semaine c'est fini et je n'ai même pas envie de rentrer au pays du fromage qui pue! Je serais bien restÉE plus longtemps au pays du fromage qui fait «squisch squisch».
Vo u s ave z en vie de pa rtic ipe r à un
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Anik Jean
Le Petit Chaperon rouge, protégée du grand Leloup… Bien que son nom nous soit encore, pour la plupart, rattaché à celui d'un certain Jean Leloup ou encore avec celui des Rolling Stone, la nouvelle venue dans l'univers de la chanson québécoise, Anik Jean, sait aussi faire ses marques par elle-même. À 28 ans, fonceuse et déterminée, elle sait où elle va et ce qu'elle veut. Une véritable défonceuse de portes : voilà qui résume bien la personnalité de notre petit chaperon rouge… Il était une fois, l'histoire d'une petite fille, qui, à l'âge de onze ans, après avoir vu le spectacle de David Bowie, a su ce qu'elle voulait faire du reste de sa vie : devenir une Rock Star.
Depuis, elle a traîné ses pénates de Montréal à Bonaventure, en passant par Los Angeles, histoire de connaître les grands de la chanson… Mais revenons au début. Ou plutôt en 1998. Son ami Kevin Parent l'invite à se rendre au Woodstock en Beauce. C'est là qu'elle fait la rencontre du loup, Jean Leclerc-Leloup. Coup de foudre artistique, ils deviennent rapidement de bons amis. Et un jour de 1999, apprenant qu'elle désire faire de la musique, il lui lance : «Anik, lâche ta job! Je sais que ça va être dur, mais tu vas voir, cela va valoir la peine». Temps de réflexion : une semaine, et la voilà lâchant son boulot à l'aéroport de Dorval. «J'aime pas trop penser car c'est là qu'on prend les mauvaises décisions», explique Anik. N'ayant pas peur du risque, elle se lance, sans filet. Direction Los Angeles. Et pas de façon tout à fait légale. Bloquée à l'aéroport, c'est finalement sa mère qui lui fera traverser la frontière en auto et qui lui fera parvenir ses bagages. «Mes proches croyaient que j'allais rester là deux ou trois semaines… ils se sont trompés!» ajoute-t-elle en riant : elle y restera quatre ans. Quatre années
d'apprentissage du métier. «Je ne connaissais personne là-bas. Mon seul contact était un ami de ma cousine, qui travaillait dans le milieu artistique. On est allés à plusieurs partys, il m'a présenté à plein de monde et puis, je suis allée de l'avant en parlant aux gens ». Elle fait quelque show, ici et là, et bientôt son univers se met à graviter autour des grands noms du rock contemporain tel que Tom Morello (Rage Against the Machine), Jack Endino (Nirvana), Tim Palmer (U2), pour ne nommer que ceux-là. Cela ne manque pas d'attirer l'attention de World's end qui lui propose d'enregistrer un album. Mais elle se rend vite compte que cet album, ce n'est pas elle. «La machine était trop grosse, c'était trop préfabriqué» explique-t-elle. Elle annule donc la sortie de cet album et rentre au bercail pour des vacances. Mais c'était sans compter Leloup qui rôde… Une semaine avant de retourner à Los Angeles, elle revoit Jean Leloup. «Je lui ai joué mes compositions et il ne m'a jamais laissée repartir! Il m'a proposé de faire un album et j'ai accepté. » Le
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Mais l'album était à peine sur nos tablettes que déjà on apprenait qu'elle ferait la première partie des Rolling Stones au Centre Bell le 10 janvier prochain. «C'est Donald Tarlton, le promoteur local des Stones, qui a fait écouter mon album au gérant de tournée des Stones». Mais Michaël Cohl souhaitait rencontrer la jeune femme. «J'allais voir le show à Moncton, sans savoir
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • Mercredi le 2 novembre 2005 •
projet aura duré 10 mois. Le 30 août dernier, qu'ils avaient entendu mon album. Et je les Trashy saloon était lancé. ai rencontrés, puis j'ai appris sur place que j'allais faire la première partie». Confiante, Grande première de la part de Jean Leloup: Anik Jean n'a pas peur: «je sens que je suis non seulement il permettra à Anik de capable de faire le Centre Bell». Malgré reprendre l'un de ses tubes, « Je suis parti», qu'au début, elle avait lancé ça à la blague. mais il lui prête aussi sa voix, sa guitare et son «J'aime ça lancer des challenges au monde écriture pour plusieurs chansons. Anik ira pour voir ce qu'ils vont faire avec ça… mais aussi chercher la collaboration de musiciens j'ai été la première surprise de voir que ça de renom tels que Rick Hawort (Daniel marchait» raconte-t-elle. Mais avant d'en Bélanger), Dan Georgesco (Too Many arriver à ce grand jour, Anik Jean fera aussi Cooks), Alec McElcheran (Jean Leloup) et sa tournée un peu partout au Québec. À Stephan Gaudreault (Projet Orange). surveiller en région : le 11 novembre au Café-Théâtre Côté-Cour à Jonquière. Lorsqu'on écoute « Trashy saloon », il ne faut que quelques secondes pour Peut-on espérer voir Leloup sortir de sa reconnaître la touche de Leloup (Tendre tanière et entrer sur scène avec sa protégée? sorcière, Je suis partie). Mais Anik a aussi Anik confie que c'est possible, mais sans son propre style. Elle sait se démarquer. confirmer. «Ça reste tout de même probable Difficilement classable, chacune de ses sur certaines scènes à Montréal…» ajoute-tchansons nous entraîne dans un coin de elle. l'univers de la jeune auteure-compositeureinterprète. Tantôt une chanson d'amour Le Trashy Saloon d'Anik Jean en magasin le teintée de western et de rock avec Junkie de 30 août 2005 sur étiquette Tacca Musique, toi, et bientôt une ballade Into my dreams, et Distribution Sélect. Numb qui nous révèle sa sensibilité de «rockeuse romantique» selon sa propre (8 chansons en français et 4 en anglais). définition. Anik se dit inspirée de ses déceptions amoureuses, de son désir de fuite et de ses expériences, faisant référence à son texte Amour Absinthe.
Pink Floyd Story: fidèle à la légende Pink Floyd Story fait éclater tout le potentiel de la relève musicale régionale en faisant pour une troisième fois salle comble au Théâtre Palace Arvida, le samedi 15 octobre dernier.
L
e groupe a électrisé la foule en commençant avec force par la chanson «In the Flesh» suivi de «The Thin Ice». La première partie, entièrement consacrée à l'album «The Wall», s'est terminée par une ovation debout du public sur «Comfortably Numb», succès indéniablement populaire où les musiciens ont très bien performé. Fidèle au concept original de ce groupe mythique, un mur se bâtit à l'arrière-scène pendant toute cette partie pour finalement «exploser» avant l'entracte.
plaire au public, composé de jeunes et de (guitariste et chanteur), Jocelyn Belley moins jeunes, passant du plus curieux au (guitariste et chanteur), Janie Bouchard véritable connaisseur. (organiste et claviériste), Stéphane-Pascal Girard (percussionniste), Robby Allaire Dans la mesure du possible, le spectacle (claviériste) et Nicolas Vincelette (bassiste), rend un hommage très réaliste au légendaire en plus d'une collaboration spéciale de groupe britannique. Le célèbre écran circulaire retient particulièrement l'attention. Rappelant aux fans la tournée «Dark Side of the Moon» de 1973, il diffuse les animations d'origine illustrant les chansons, leur donnant ainsi une touche plus vivante. Toute la disposition de la scène est basée sur le spectacle «Pulse» présenté mondialement en 1994.
Le plus étonnant dans cet hommage reste la ressemblance frappante des voix de Sacha Villeneuve, alias Roger Waters et de Jocelyn Belley, alias David Gilmour. Pour parvenir à un résultat aussi convaincant, travail et Avec des effets visuels impressionnants, acharnement sont les mots d'ordre. «Nous «Shine On You Crazy Diamond» a ouvert avons dû faire une écoute intensive des albums une deuxième partie regroupant des succès originaux ainsi qu'une recherche de sons tirés de tous les albums de Pink Floyd. En spécifiques parce que Pink Floyd utilise des rappel, «Wish You Were Here» a terminé instruments spéciaux. Nous avons pratiqué les l'hommage en beauté en comblant les pièces pendant un an et demi», explique spectateurs, amateurs du groupe ou non. Jocelyn Belley. Selon quelques «Echoes» entendus après le spectacle, la grande variété des pièces a su Le groupe se compose de Sacha Villeneuve
Michel Leblanc au saxophone. L'apport des choristes Karine, Caroline et Marie-Ève Riverin vient renforcer tout le réalisme du spectacle. D'un grand talent, elles offrent une performance remarquable qui complète parfaitement les musiciens. Le parcours de la formation Pink Floyd Story a été parsemé d'embûches majeures. La présentation du spectacle a maintes fois été
compromise. «Nous avons un produit régional, mais nous n'avons reçu aucun appui de la région», mentionne Janie Bouchard. Au départ, l'hommage devait être présenté le 29 mai 2004 au Centre Georges-Vézina, avant que les choses ne tournent mal. « Notre local de pratique a été détruit par le feu en mars 2004. Ensuite, notre ancien producteur, Daniel Lussier, a filé avec une partie de l'argent des billets du spectacle, des investissements personnels ainsi que d'autres biens», poursuit-elle. À ce moment, Jocelyn Belley ne voyait plus la lumière au bout du tunnel : «Nous ne savions plus si nous allions continuer. Notre moral était vraiment au plus bas.» Présenté pour la première fois le 20 mai 2005, au Théâtre Palace Arvida, puis en supplémentaire le 21, le spectacle de Pink Floyd Story a rempli la salle en attirant environ 700 personnes à chaque représentation. Le scénario s'est reproduit le 15 octobre dernier. Travaillant actuellement en collaboration avec Robert Doré de QuébecIssime, le groupe étudie plusieurs offres intéressantes. Les fans de Pink Floyd auront peut-être la chance de voir le spectacle sur les plus grandes scènes du Québec d'ici peu de temps.
Le Projet d'aide à la réussite des études du Module des sciences humaines
D
10 • Mercredi le 2 novembre 2005 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
epuis toujours, l'UQAC se préoccupe de la réussite scolaire de ses étudiants; cela va de soi, me dites-vous! De ce fait, elle offre aux «principaux acteurs de l'éducation» -les étudiants- de nombreuses ressources matérielles et humaines, lesquelles sont nécessaires à la réussite de tout projet d'études. Ainsi, l'opération réussite est entièrement consacre à cet objectif capital! Mise en
place par les instances de l'UQAC, l'Opération vise à appuyer des initiatives des différents programmes permettant d'offrir à leurs étudiants un support afin de les soutenir dans leur projet d'études vers la réussite. Au Module des sciences humaines, le Projet réussite prend une «couleur» et une «forme» bien particulières au trimestre d'automne 2005. S'inscrivant dans le cadre
du programme institutionnel de l'Opération réussite, le Module met à la disposition de ses étudiants des périodes de consultation et de discussion avec une personne-ressource en mesure de comprendre les difficultés rencontrées tout au long du parcours de formation universitaire. Voici les coordonnées pour rejoindre la personne-ressource ainsi que ses heures de disponibilité. Le local consacré à l'Opération est situé au H4-
1210 et le poste téléphonique est le 5372 (545-5011 ou 1 800 463-9880). Ce local est aussi doté d'un ordinateur (adresse du courriel : reussite_msh@uqac.ca). Horaire des consultations : les mardis et mercredis, de 10h30 à 13h30 et les vendredis de 11h à 13h. Étudiants du Module des sciences humaines, n'hésitez pas à faire appel à cette ressourcea fin d'obtenir l'aide dont vous avez besoin. À vous, étudiants, d'y voir!
Histoire à suivre
Un deux de trois serait mieux à quatre! Et tombe un loup au pelage bleu dans l'eau. Rien d'autre qu'un long silence cacophonique durant près de 19 lunes martiennes. Toutefois, le troisième manitou au scalp rasé et la minorité audible le ressuscitèrent
LE CERCLE DES JOURNALISTES DE MONTRÉAL LANCE LE CONCOURS DE DISSERTATION LE PLUS GÉNÉREUX AU CANADA Le Cercle des journalistes de Montréal et ses commanditaires participants ont le plaisir d'annoncer le lancement du Concours de dissertation Robert Stewart destiné aux étudiants et étudiantes de premier cycle en journalisme, communications ou relations publiques, inscrits à plein temps dans une université, un collège communautaire ou un cégep reconnu au Canada. Les textes de 1 000 à 1 200 mots, en anglais ou en français, pourront être
soumis à compter du 31er Octobre 2005 jusqu'au 1er janvier 2006. Les gagnants du concours seront dévoilés le 15 mars 2006. Le sujet de la dissertation sera cette année « La responsabilité ». Les formulaires de participation et les règlements du concours peuvent être téléchargés à partir du site Web du Cercle des journalistes de Montréal, à l'adresse www.mpc-cjm.org.
génération des communicateurs en émergence, tout en honorant la mémoire de Robert Stewart, membre très apprécié du Cercle des journalistes de Montréal qui a siégé à son Conseil d'administration pendant de longues années et qui est décédé en 2003.
Le Concours de dissertation Robert Stewart est commandité par RBC Groupe Financier, l'Association des chemins de fer du Canada, le Montreal Le concours a pour but de promouvoir Gazette et le Cabinet de relations l'art de la dissertation auprès de la publiques National.
E
st-ce que tout peut être bien si cela fini bien? Que non, lui lança la mystérieuse créature qui dégustait les rochers. Cette dernière laissait aller son regard au loin, se contentant d'immenses soupirs, qui ne disaient strictement rien d'intéressant. - Alors, es-tu bien réveillé? Non, pourquoi suis-je ici alors que j'étais tombé à l'eau? Ce n'est tout de même pas pour applaudir en ahuri qui lance des confettis sur une décision incomplète. La mystérieuse créature lui indiqua que, selon les tablettes sacrées de la pataphysique, la 19e lune martienne ressusciterait de l'eau une créature ayant muté afin d'accomplir une céleste aventure. - Sache que pendant ton sommeil, le mouton a trompé les croix, le perfide a laissé sa place aux trous dans les mains aveugles et tout notre monde est sans dessous dessus la boîte de conserve! - Mais moi, que veux-tu que j'y fasse? Je ne suis que loup bleu… - Et alors, ma belle-mère a passé toute sa vie à brandir le glaive et l'épée… - Effectivement, c'est tout à fait logique de croire en la lambada. Durant des heures et des microsecondes, les échanges hautement philosophiques se poursuivirent entre la mystérieuse créature et le loup bleu.
- Bon, qu'est-ce qui est écrit sur les tablettes sacrées de la pataphysique? Lisant avec ses grandes oreilles, se grattant la tête avec le petit orteil, la mystérieuse créature (que pour des raisons pratiques, nous appellerons Robert), lui dit que là-bas, plus loin que ne le permettait de voir sa vue de myope, il y avait une terre où le domestique servant avait pris le contrôle du royaume des mains de ses pieds de maître. Une dictature implacable s'élevait dans son aquarium en verre, qui ne cesse de vouloir craquer sans y parvenir. - Pourquoi moi, pourquoi je suis choisi pour cette aventure? - Aucune idée, va demander au gros paquet de jellybeans radioactifs. - Par où dois-je aller pour atteindre ce royaume? - C'est à deux coins de rues d'ici, je vais te donner un lift… - Et que dois-je faire en y arrivant? Eh oui, c'est fou comment les tablettes sacrées de la pataphysique n'ont pas permis à la mystérieuse créature de répondre au loup bleu. Autant elles avaient annoncé le ressuscité, autant la mission qu'il devait accomplir n'était pas écrite. Sans doute, une cartouche d'encre vide explique cette situation. C'est en enfourchant le siège arrière de la Pinto 1973 jaune orange «jackée», de la mystérieuse créature, que loup bleu commença à se douter qu'une nouvelle aventure ne faisait que commencer…
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À suivre
le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • Mercredi le 2 novembre 2005 •
- Au fait loup bleu, si tu y penses la tablette te portera vers une céleste aventure dont les conséquences seront importantes pour l'humanité toute entière, ou à tout le moins pour le tas de bois mort dans le coin là-bas, qui manifeste déjà sa joie.
L'Insoutenable Légèreté de Houellebecq La possibilité d'une île, de Michel Houellebecq a provoqué de grandes réactions en Europe. Si beaucoup ont aimé détester pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le roman, force est de constater qu'une grande partie des critiques semble ne pas trop savoir que faire de cet objet singulier qui, sous ses airs légers de science fiction, nous parle gravement de ce que nous sommes. Gervais Bouchard
O
ubliez tout de suite les Horloge Biologique et autres Filles de Caleb, on a affaire ici à plus qu'une enfilade d'anecdotes, chaque scène portant une nouvelle pierre de réflexion sur cette question fondamentale: Qu'est-ce que l'homme? Daniel, le personnage central du roman, représente ce que nous sommes : Des occidentaux gâtés prêts à tout pour rire, pour oublier cette affreuse réalité que nous ne connaissons pourtant qu'en surface.
12 •Mercredi le 2 novembre 2005 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi
Dans La possibilité d'une île, le personnage se sent tout-puissant. Comme nous, il traite la femme avec mépris, il traite la souffrance avec mépris et les seules personnes qu'il supporte autour de lui sont celles qui lui rappellent sa toutepuissance, son image mythifiée, sa jeunesse. En fait, l'homme au centre de ce roman est un enfant-roi tout accaparé par son plaisir, et voilà que les choses commencent à se corser quand celui-ci cesse. Un homme est-il encore un homme quand il n'a plus de plaisir? Un homme a-t-il envie d'immortalité si celle-ci doit se «vivre» sans plaisir? La question nous fait entrer dans un nouveau réseau de réflexion : la représentation de l'homme. Ici, le mythe se crée de rien, pis encore : la fausse image que la religion nous donne de nous devient la norme à suivre. Et si l'homme ,ce n'était qu'une image qui a désespérément peur qu'on lui révèle le vide de son existence? Et si, hormis des raisons économiques évidentes, le clonage, cette perspective de vie éternelle, ne servait qu'à lui cacher cette angoisse? Michel Houellebecq soulève des questions qui ne sont pas nouvelles, mais il le fait à sa manière à lui, tout en légèreté. Depuis le début de son travail et avec certains autres auteurs, tels que Coetzee,
Cronenberg, Houellebecq place des problématiques philosophiques au cœur de ses oeuvres. Ne nous étonnons pas qu'une majorité évacue ce genre de questions subversives; ne nous étonnons pas non plus que ces questions restent bien après la lecture de ce roman comme une ligne de gravité au sein de notre plaisir. L'homme de La possibilité d'une île est un homme sans réflexion qui vit sous l'autorité de celui qui organise ses plaisirs et protège son ignorance. Il est un chien, un gorille, un clone. Qui veut l'immortalité, c'est demander aussi qui est en mesure de se questionner. Et, personnellement, je vous le demande : qui se pose la question de l'immortalité aujourd'hui? Quel homme de science, politicien ou autre nous demande notre avis sur le clonage? Qui oserait ne pas vouloir de cette chose qu'on nous présente comme étant une visée normale? Soyons sérieux : Voulons-nous être cloné? Voulez-vous l'immortalité? Les personnages de Houellebecq sont unanimes là-dessus. L'instinct leur dit qu'ils doivent bien la vouloir, l'immortalité, mais aussi, quand ils se mettent à y réfléchir, ils ne sont pas certains de pouvoir répondre à ça, ils préfèrent mourir, ce qui pourrait constituer une réponse en soi, mais je me demande au fond s'ils se suicident pour refuser l'immortalité ou pour refuser la question. N'est-il pas préférable, en effet, de ne jamais avoir à se questionner? Cote griffon : 4 sur 5
Saint-Martyr des damnés
Les villageois martyrs Les artisans du cinéma québécois montrent leur savoir-faire d'une grande polyvalence avec le suspense SaintsMartyrs-des-Damnés, un film de Robin Aubert mettant en vedette François Chénier, Isabelle Blais et Patrice Robitaille.
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pour lui une grande source d'inspiration, tout comme les gens de son entourage. «L'écriture du scénario m'a pris trois ans. J'ai tellement cru à mon idée que j'ai toujours voulu continuer», ajoute-t-il.
Robin Aubert est connu aussi bien pour sa carrière d'acteur que de scénaristeréalisateur. Il a joué dans les séries télévisées Temps durs et Radio Enfer. Au cinéma, il a tenu un rôle dans le film Le Nèg' de Robert Morin en 2002. Il a également tourné plusieurs courts métrages et réalisé des vidéoclips pour des artistes tels que Plume Latraverse et Mara Tremblay. Pour l'avenir, Robin Aubert souhaite avoir des enfants et «refaire» le tour du monde. Espérons retrouver un autre de ses rêves fantastiques sur nos écrans prochainement !
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Tombées: lundis précédant la parution 17h GRATUITES POUR L’AUTOMNE 545-5011 poste 2011 • casier #25 journal_griffonnier@uqac.ca (objet: fouineries)
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Le scénario sort tout droit de son imagination, transposant ainsi à l'écran ses songes les plus fous et les plus merveilleux. «J'écris beaucoup à partir de mes rêves. Je voulais que les images et les mots fassent l'amour. Le film est donc une autobiographie écrit avec mon sub-conscient», explique Robin Aubert. Le film a été tourné dans son village natal à Ham-Nord, près d'Asbestos. Cet endroit a été
La chute du film, quoique inattendue, laisse avec quelques interrogations. C'est là où se trouve toute la magie, laissant à chaque spectateur une liberté d'interprétation. L'histoire défile bien, probablement mieux que bien d'autres films de la même catégorie. Surpassant de loin plusieurs «blockbusters» américains du même genre cinématographique, ce film
remportera certainement un succès similaire ou supérieur à Sur le seuil, sorti en 2002. Distribué par Cristal Films au Canada, le film Saints-Martyrs-desDamnés est en salle depuis le 14 octobre dernier.
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ournaliste du domaine Le scénariste s'est lancé un grand surnaturel, Flavien Juste défi avec Saints-Martyrs-des(François Chénier) est assigné à Damnés. «Je souhaitais que mon une enquête bien particulière : il doit résoudre le mystère des disparitions de SaintsMartyrs-des-Damnés, un village éloigné du Québec avec des habitants au comportement très étrange. En compagnie de son ami Armand (Patrice Robitaille), photographe du journal, Le réalisateur, Robin Aubert et le comédien Flavien s'aperçoit dès François Chénier son arrivée qu'il y a là bien des film sorte du cadre et qu'il soit secrets à découvrir. Hélas, son dépaysant. Je ne voulais ni faire ami disparaît et il devra faire l'unanimité ni jouer la carte facile. cavalier seul dans son enquête, Ce film est pour moi un thriller prêt à tout pour le retrouver. d'horreur fantastique. Il montre la Flavien subira plusieurs épreuves quête spirituelle entre le bien et le dans ses recherches, qui le mal», considère Robin Aubert. Le mèneront à en savoir beaucoup choix de François Chénier comme plus sur lui-même, peut-être acteur principal n'est pas un même trop. hasard. «Je n'ai pas écrit en pensant aux acteurs, sauf pour François, qui Comme dans tout bon suspense, est l'anti-héros dont j'avais besoin. Je plusieurs rebondissements pervoulais surprendre en choisissant le mettent de maintenir une journaliste comme personnage ambiance de frayeur. Les acteurs, principal», mentionne-t-il. d'une crédibilité parfois troublante, jouent très bien la La première réaction de François réalité de la «mentalité de Chénier a été de se dire «dans quoi village». Les habitants se protègent malgré les événements tragiques, particulièrement devant les questions embarrassantes d'un étranger. François Chénier et Isabelle Blais, entourés de très bons acteurs, offrent des prestations remarquables. Le thème du village mystérieux, repris dans Saints-Martyrs-desDamnés, peut rappeler une panoplie d'autres films. Pourtant, le scénariste-réalisateur, Robin Aubert, a réussi à créer une histoire originale et actuelle.
je vais m'embarquer» à la première lecture du scénario. Connaissant Robin Aubert depuis longtemps, il n'a pas hésité à participer au film. «J'avais hâte de tourner. C'était le plus gros tournage de ma vie. Nous commencions tôt et nous finissions tard chaque jour. J'était moins habitué de faire partie de presque toutes les scènes», relate-til. Pour lui, Saints-Martyrs-desDamnés, qu'il qualifie de «thriller d'épouvante poétique», est véritablement un film à voir deux fois plutôt qu'une.
Le Tour des Amériques Vert demain
Le côté vert des États-Unis C'est en célébrant les premiers six mois du Tour que nous vous faisons parvenir cet article. Le 11 septembre dernier, nous avons entrepris la descente de la côte ouest des États-Unis. Le sol des forêts pluviales y est fertile pour la végétation, mais aussi pour les initiatives environnementales. Christian Blanchard/Marie Colin/Pierre Beauregard
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out d'abord, quelques nouvelles du Tour. Après six mois sur la route, les premiers bilans s'imposent d'eux-mêmes. Les forces du Tour que sont la cause environnementale et sa durée apportent des impacts majeurs. Un de ces impacts est l'accueil incroyable que nous recevons partout où nous passons ainsi que les nombreuses invitations de toutes sortes qui nous sont proposées. Par contre, cette même durée nous impose aussi ses contraintes à travers lesquelles nous avons réussi à trouver notre rythme et nos repères. Nous faisons face aux changements de climats et de saisons. En conséquence, les journées
plus courtes, l'humidité et la brume nous imposent une autodiscipline qui devient elle-même un élément important d'adaptation. Nous sentons cependant que les grands chocs culturels sont encore devant nous dans ce périple.
Free Geek et les ordinateurs De Victoria à San Francisco Près de 2000 km dans trois États, 50 jours de voyage, trois traversiers, une dizaine de ponts dont un de 7 km à Astoria, six conférences et le plus bel endroit de camping depuis le départ à Lincoln beach en Orégon sont quelques éléments de cette portion du voyage. Le Tour déroule ses surprises devant nous de jour en jour. Cette section nous est apparue plus facile moralement. La côte ouest des États-Unis n'est pas populaire sans raison. La splendeur des formations rocheuses qui parsèment les plages de l'Orégon et de la Californie est époustouflante. La route 101 qui longe la côte est aussi connue par les cyclistes sous le nom de Oregon Coast Bike Route et elle est même balisée en ce sens. La côte ouest porte toutefois une autre étiquette, celle-là plus ou moins officielle, une étiquette verte. Les trois États côtiers que sont Washington, l'Orégon et la Californie fourmillent d'initiatives environnementales.
L'exemple de Menzanita
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middle school près de la ville d'Eugène à la fin des années 60. Le démarchage fait par son groupe a conduit l'Orégon à être le premier Etat américain à instaurer une loi sur la consigne du verre.
Depuis le mois de mai dernier, le Tour a visité maintes communautés de petite taille, et beaucoup n'offraient pas de service de recyclage. La plupart du temps, les villages invoquent l'absence de profit pour justifier l'absence de services de récupération. A Manzanita, au nord de l'Orégon, c'est justement cette absence de profit qui caractérise CART'M, un organisme à but non lucratif qui récupère des déchets à la tonne. Manzanita, c'est seulement quelques centaines d'habitants permanents qui ont pris en main le recyclage et la réutilisation. CART'M, c'est à la fois un centre de dépôt de matières recyclables (verre, papier, métal, plastique, mais aussi bouchons en liège), un endroit où déposer les meubles ou l'électroménager et une boutique d'articles usagés donnés par les utilisateurs. CART'M est une initiative viable qui parvient à s'auto-suffire sans dépendre de subventions. L'organisme rémunère actuellement huit personnes à temps plein dans une région où en dehors du tourisme et de la foresterie, les emplois se font rares. Une part du financement de l'organisme provient des ventes de la boutique et une autre partie des ventes des matières recyclables. «Par paresse, plusieurs usagers préfèrent ne faire qu'un seul voyage et de ce fait, amènent des bouteilles consignées chez CART'M», précise Jackie Mc Crady, une bénévole de l'association. L'organisme fait le tri et tire ainsi plus d'argent de ce verre en le rendant à la consigne qu'en le vendant pour le recyclage. Parlant de consigne, les membres du Tour ont rencontré, par hasard sur la côte du Pacifique, une dame impliquée dans l'action d'une
Des exemples reproductibles comme celui-ci, la côte ouest en regorge. A Portland, Free Geek récupère vos vieux ordinateurs. Cinq tonnes par semaine, en m o y e n n e . L'organisme recycle une partie du matériel, mais surtout il donne une seconde vie à cette technologie par la reconstruction. Après 24 heures de travail, chaque bénévole reçoit un ordinateur gratuit. Le portefeuille est un outil très efficace pour amener les gens vers des actions concrètes pour l'environnement. L'économie des ressources naturelles peut, elle aussi, passer par la tirelire comme on le voit par rapport au prix actuel de l'essence. L'équipe du Tour fera un arrêt majeur à San Francisco au début du mois de novembre. Au menu: plusieurs rencontres dans les écoles, mise à jour du site internet www.velopax.org. Le Tour sera hébergé grâce aux contacts faits en cours de route, preuve qu'il faut s'ouvrir aux rencontres et faire confiance à sa bonne étoile. Pour en savoir plus: www.cartm.org www.freegeek.org www.velopax.org
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Développement et Paix
J'AI SOIF! Avez-vous déjà ressenti ce qu'était la soif? Le besoin immédiat de s'abreuver car la gorge est si sèche que la respiration devient presque insoutenable. La tête devient lourde et douloureuse, les fonctions du cerveau se troublent et l'équilibre du corps en entier est déstabilisé.
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e phénomène m'est totalement étranger. Tout comme vous, je me douche à tous les jours, lave mes vêtements, fais la vaisselle, tire la chasse d'eau et le plus important, j'étanche ma soif. Pendant ce temps, où l'eau coule à flot dans toutes les demeures et industries du Canada, cette ressource est en péril dans près de la moitié du globe. Elle est comme le sang dans nos veines : sans elle, nous mourons. Pourtant, plusieurs êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable. Est-ce un problème d'ordre politique, technologique, environnemental
ou économique? Dépendamment du continent, toutes ces réponses sont bonnes. Les ressources financières des pays et les gouvernements au pouvoir influencent l'accessibilité des communautés à l'eau salubre. Par contre, la désertification qui se propage, la population croissante, la pollution excessive, le gaspillage démesuré, la disparition des espèces marines et la contamination par l'eau sont des signes de dégradation de l'hydrosphère, entièrement causée par l'homme. L'état des nappes phréatiques du monde se détériore. Les fleuves et les rivières continuent d'être pollués, détournés et stockés. Les cours d'eau sont utilisés comme des dépotoirs. En Amérique croire que les illimitées. Le aquifères, la
disproportionnée et les barrages installés sur pratiquement tous les cours d'eau en sont la preuve. Avec la plus grande concentration en eau douce dans le monde, notre continent anticipe une carence éventuelle de cette ressource, déjà observable aux États-Unis. Les zones critiques du manque d'eau sont l'Asie (Moyen-Orient inclus), l'Afrique, les Caraïbes et les régions plus sèches de l'Amérique du Sud, soit la Bolivie, le Pérou et l'Argentine. Des régions où le pouvoir d'achat des citoyens est très faible.
Nous entendons plusieurs discours de nature différente sur la politique de l'eau. Certains pensent que nous devons la du Nord, nous semblons conserver, la protéger, voire même la ressources naturelles sont nationaliser. Par contre, d'autres croient pompage incessant des que les innovations technologiques pollution industrielle règleront toute forme de pénurie, comme la
méthode de désalinisation des océans. Pour leur part, les gens d'affaires semblent croire que l'eau est un bien de consommation, au même titre que le pétrole. L'eau doit être vendue, par un système d'aqueduc privé, par l'embouteillage ou encore par le biais de l'énergie hydro-électrique. Tous les moyens sont bons pour réduire à néant cette ressource bleue dans un marché peu réglementé et où la demande est excessive. Le comité de Développement et Paix de l'UQAC vous présentera deux conférences sur la privatisation de l'eau (mercredi, le 16 novembre, à 12h, au PO-5000) et sur la mise en bouteille de l'eau (mercredi, le 23 novembre, à 12h, au PO-5000). Nous vous invitons à signer votre carte pour la campagne de Développement et Paix «L'eau, la vie avant le profit» à la bibliothèque de l'Université de Chicoutimi.