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Mercredi le 4 octobre 2006

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Publié par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi

Pavillon étudiant p.3 SÉCURITÉ À L’UQAC

SOMMES-NOUS À L’ABRI ? p.5

Spécial écolo p.6-7 Emploi régional p.9


L’UQAC augmente son expertise Le programme de médecine à l’UQAC arrive à point dans la région puisque les services de santé requièrent des professionnels voulant s’établir en région et que la région, qui se vide, espère garder et attirer des habitants. Sa concrétisation a dessiné un nouvel attrait pour les deux parties. Elle a fait d’une pierre deux coups en accueillant des futurs médecins qui sont déjà dans la région. Toutefois, la région devra mettre en évidence ses atouts, notamment en procédant à une opération charme, pour séduire ces 24 espoirs.

Julie Gagnon Le 11 septembre dernier a été une date mémorable. Non seulement parce qu’elle soulignait les attentats de 2001, mais également parce qu’elle marquait le début d’un nouvel avenir pour la région.

C’est un pas de géant qu’a fait l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) en accueillant le programme de doctorat en médecine de l’Université de Sherbrooke. Tous les partenaires et Saguenéens sont unanimes. Ce vent de fraîcheur aidera à combler le déficit des ressources humaines en santé que vivent les Centres de santé et de services sociaux (CSSS) de la région. Encore faut-il que ces futurs médecins adoptent la région et s’y établissent pour exercer. La balle est dans le camp des gens de la région, mais elle l’est davantage dans celui de l’UQAC, entre les mains des étudiants et professeurs.

La conférence et les invités Lors de la conférence marquant l’inauguration officielle du Pavillon de la médecine et des sciences de la santé, des intervenants majeurs et importants dans la concrétisation du projet ont salué la participation de tous. On notait la présence du ministre de l’Éducatio, du Sport et des Loisirs, JeanMarc Fournier, des députés Karl Blackburn et Stéphane Bédard, du maire de Saguenay, Jean Tremblay, de la directrice générale de

l’Agence de Santé et des Services sociaux, Martine Couture, du recteur de l’UQAC, Michel Belley et du doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke, Réjean Hébert. Chacun des partenaires a pris la parole afin de souligner l’importance de la réalisation de cette étape. La réalisation du Pavillon se fait en collaboration avec différents partenaires que sont l’Université de Sherbrooke, l’UQAC, le CSSS de Chicoutimi, l’Agence de santé et des services sociaux de la région, le gouvernement du Québec, Ville de Saguenay et le Cégep de Chicoutimi, qui a accepté de louer son terrain pour l’emplacement du Pavillon.

Opération séduction «Nous allons mettre des mécanismes, le moment venu, pour que ces étudiants s’installent dans la région. Il faudra les faire tomber en amour avec notre coin de pays.» -Député provincial libéral de Roberval, Karl Blackburn. «C’est certain que la première cohorte d’étudiants va tomber en amour. Soit avec la région, soit avec les gens.» -

Plus de dix orateurs ont pris la parole lors de l’inauguration du Pavillon.

Ministre de l’Éducation du Sport et des Loisirs, Jean-Marc Fournier.

Seul au monde «Vous savez, dans le film Seul au monde, avec Tom Hanks, l’acteur qui travaillait pour Fedex se ramasse seul sur une île et il voit le logo We Deliver. Eh bien We delivered too, s’est-il exclamé pour décrire le travail effectué pour le pavillon de médecine. On livre aussi et vous également Monsieur le Ministre, vous avez livré la marchandise. Nous avons pris moins d’un an pour construire le Pavillon, tous étaient déterminés et tous ont mis du leur. Notre projet est le double de ce que nous voyons, a fait remarquer M. Belley. L’inauguration de la phase deux est à nos portes.» -Recteur de l’UQAC, Michel Belley.

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Merci Charest «Même si l’éducation n’est pas notre mission, nous nous sommes demandés comment nous devrions nous y prendre pour faire notre part. L’an dernier, nous avons construit un terrain de soccer et maintenant, nous faisons un lien entre ici et l’hôpital de Chicoutimi. Mais aujourd’hui, il faut remercier une personne très importante qui est absente. Merci à Jean Charest qui a dit oui au projet.» -Maire de Saguenay, Jean Tremblay.

Les coûts et partenaires Jusqu’à présent, le projet du Pavillon de médecine constitue un investissement gouvernemental de l’ordre de 3 562 000 $, au seul chapitre des infrastructures. La présence de M. Fournier, le 11 septembre dernier, symbolisait non seulement l’inauguration officielle du Pavillon, mais également l’attribution d’une aide additionnelle de 685 000 $ à l’UQAC. «Cette aide vient compléter le financement du projet de même que la mise en place d’une salle de vidéoconférence. Elle s’inscrit dans le cadre du plan quinquennal d’investissements universitaires du ministère de l’Éducation qui a permis d’injecter plus de 150 millions additionnels dans les disciplines de la santé», a lancé le député Blackburn.

Les installations Tout a été mis en œuvre et pensé pour que les étudiants de médecine apprennent à l’aide d’outils à la fine pointe de la technologie et exercent dans un environnement propice à la réussite. Ainsi, des salles d’opération font partie intégrante du Pavillon ainsi que plusieurs locaux d’enseignement ventilés et climatisés. La superficie totale du Pavillon est de 2 040 mètres carrés incluant les deux étages. Le coût total de construction est de 3 050 000 $, en plus du coût de la passerelle qui est de 900 000 $.

100% régional Construit en un temps record de cinq mois, le Pavillon, en plus d’encourager la discipline de médecine, encourage la région. «Nous avons favorisé l’utilisation du bois de notre région. Au lieu de l’exporter, surtout avec les problèmes de bois d’œuvre avec les États-Unis, nous l’utilisons, précise le recteur, M. Belley. L’aluminium est également utilisé.»

Le programme Le programme d’études dispensé aux étudiants de médecine est identique à celui offert à Sherbrooke. Les approches pédagogiques, les méthodes d’évaluation et les exigences sont les mêmes. Au total, les apprentis médecins seront en formation durant 167 semaines, c’està-dire durant quatre années. Un peu plus de deux années seront dédiées à la formation préclinique tandis qu’une année et demie se concentrera sur la formation clinique, communément appelée l’externat. C’est-à-dire que tout ce qui sera théorique s’effectuera sur le campus de l’UQAC. La formation clinique se donnera dans les nouveaux locaux du CSSS de Chicoutimi (Hôpital universitaire). Puisque ce programme est issu de l’Université de Sherbrooke, les professeurs qui dispensent les cours proviennent également de cet endroit. En ce qui a trait à la formation clinique, ce sont des médecins du CSSS qui partageront leur temps de travail à leur enseigner la tâche.


Pavil lo n ét udiant

Pas tous unaniment

Les étudiants ont voté en faveur de la réalisation du Pavillon étudiant. Estimé à près de cinq millions de dollars le projet ne fait toutefois pas l’unanimité. En assemblée générale spéciale du MAGE UQAC le 26 septembre dernier, la population étudiante a fait part de ses opinions. Les étudiants de l’UQAC étaient appelés à voter sur le projet. La majorité était en faveur, trois se sont abstenus et Julie Gagnon 13 se sont prononcés contre. Si les manœuvres prévues par le MAGE s’enclenchent telles qu’anticipées, le Pavillon étudiant sera érigé en septembre 2007. Le schéma consiste à mettre en place une bâtisse d’une proportion équivalente à celle du Pavillon de médecine avec un étage en plus. L’emplacement retenu sur les trois options présentées se trouve derrière le terrain de football, du côté adjacent au Pavillon sportif. À l’intérieur, des vestiaires pour les équipes sportives ainsi que des salles d’eau prendraient place au sous-sol, des aires de repos, des bureaux et des salles de bain camperaient au rez-dechaussée. Une cuisine, une aire de restauration, des salles avec des murs amovibles, un espace de rangement, un balcon avec terrasse adonnant sur le terrain de football et un bar seraient situés à l’étage, en plus d’une terrasse sur le toit qui est envisagée. Le tout pour un total d’investissements de cinq millions de dollars, dépassement de coûts inclus.

d’autres préoccupations qu’un bar. Il y a des parents ici, la notion de garderie n’a pas été évoquée». –Rosée Lalonde Rappelons que le projet du Pavillon étudiant date de 1970, selon un membre permanent du MAGE, Frédérick Simard et que sa réalisation Les étudiants furent nombreux à se prononcer sur le Pavillon étudiant. Le projet a été adopté avec l’amendement que tous les emplois créés devront être à 100% étudiants (proposé par Étienne David Bellemare). échouait du fait qu’il y a un taux de roulement trop élevé pour assurer le suivi et le Gauthier, le MAGE UQAC investirait la somme de 550 000$, Ville de Saguenay s’engage à 1 400 000 $, le Cégep développement du dossier. de Chicoutimi 275 000 $, la Commission scolaire des «Je ne vois pas pourquoi le projet nuirait par sa proxim- Rives-du-Saguenay 275 000 $ en plus d’une subvention ité. C’est plutôt rassembleur. Ce serait un endroit où on espérée du gouvernement de 2 500 000 $. pourrait se réunir et faire place à la camaraderie.» -LouisPhilippe Côté «On peut bonifier les services que l’UQAC offre déjà, mais nous avons besoin d’espace physique, lance un étudiant très impliqué, Christian Bélanger, en réponse à quelques interrogations du public. La construction permettrait l’embauche d’étudiants et j’invite surtout les étudiants à participer à leur association pour développer…»

«J’ai l’impression que le MAGE nous propose un projet biaisé. À entendre ce projet, le choix est déjà fait et on ne parle que de la troisième option. J’ai l’impression qu’on peut aussi regarder le train passer.» -Guillaume Dumas

Les chiffres

Rappelons que le MAGE obtient son budget d’opération avec la cotisation étudiante qui représente environ 16 $ per capita. Le 550 000 $ que le MAGE promet d’investir à la réalisation de ce projet ne parviendrait pas de cotisations étudiantes, mais de la Corporation de recherche et d’intervention socio-économique (C.R.I.S.E) qui était la librairie de l’UQAC en 1979. Lorsqu’elle a été vendue à la Coopsco, en 1998, un montant a été amassé. Selon Réjean Godin, qui est mandaté au développement du projet, près de 600 000 $ dorment dans le coffre. Donc, le MAGE promet ne pas augmenter les cotisations.

Certification LEED La certifictation LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) du Pavillon étudiant a fortement été recommandée par plusieurs intervenants, si pavillon il y a lieu. Selon le porte-parole du dossier et vice-président au MAGE UQAC, Guillaume Dubreuil, la certification a été étudiée, mais n’est toutefois pas envisageable du fait qu’elle requiert la venue de spécialistes certifiés LEED qui coûte une fortune. Toujours selon lui, il en coûterait 400 000 $ de plus pour obtenir la certification. Lors de l’assemblée, Vincent Gagnon a proposé un amendement à la résolution abordant en ce sens. Sa proposition a été rejetée presque unanimement. Les membres du MAGE UQAC, représentés par la personne de Guillaume Dubreuil, ont affirmé prendre en considération la demande et effectuer la construction du bâtiment de sorte qu’il soit le plus Vert possible.

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Selon les chiffres de l’étude, faite par la firme Cégertec et les évaluations de l’agent de développement, Éric

Participation étudiante

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«Pour les emplois étudiants, ça vaut la peine qu’on y porte une attention particulière. Mais ici, nous avons fait appel à des firmes privées pour ne pas que le projet soit biaisé. Je parie que la majorité d’entre vous (étudiants) ne savent même pas où se trouvent les locaux de vos associations.» -Martin Brouin

Christian Bélanger a questionné le MAGE lors du dernier conseil central spécial à savoir qui allait défrayer le montant des frais de chauffage et d’électricité du Pavillon après construction. Selon Guillaume Dubreuil, puisque le pavillon sera relié à l’UQAC, le chauffage et l’électricité seront gérés par l’UQAC.

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«Avez-vous pensé à encourager l’économie locale? La région ce n’est pas que l’université. On se tire dans le pied (en construisant le Pavillon). Le lieu (prévu à la construction) est loin et moins rassembleur. On divise les gens. J’étais à l’UQAM et je trouvais que c’était un manque. On a de quoi ici. Pourquoi ne pas investir dans ce que nous avons déjà? Je me questionne jusqu’à quel point on veut faire compétition aux autres universités. Il y a un an et demi en assemblée générale (portant sur le même projet), les étudiants exigeaient une étude qui demandait aux étudiants de répondre à la question : croyez-vous vraiment qu’on ait besoin d’un pavillon étudiant? Et la question que vous posez dans cette étude n’est pas celle que nous avons demandée (Étude complétée par Élie-Bérenger Lebatto en maîtrise en gestion de projet portant sur les besoins du pavillon et sur lequel le MAGE base le projet). Nous avons

Les étudiants ont fait part de leurs inquiétudes financières. «Qui vous (MAGE) dit qu’on (étudiants) est pas en train de vous donner un chèque en blanc et qu’on va se ramasser avec un problème», a souligné Alexandre Fecteau en assemblée. Il est considéré, dans la résolution, que l’étude de faisabilité financière effectuée par l’agent de développement, Éric Gauthier, démontre un déficit d’opération important en raison de la prise en charge des coûts reliés à la bâtisse et par l’absence de nouveaux revenus autres que ceux que le MAGE génère déjà. Ceci dit, le MAGE explique que c’est pour cette raison que la troisième option a été favorisée dû à la participation de partenaires.

Le griffonnier Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi Mercredi le 4 octobre 2006

«Je remet en question la validité de l’étude (celle d’Élie Lebatto qui classifie les services les plus à améliorer et demandés par les étudiants de l’UQAC). L’étude démontre que 87% des étudiants sont satisfaits des services et que 80% ne comprenaient pas de quoi il était question. Il y a déjà un endroit pour les ordinateurs avec Internet et chaque fois que je m’y rends, je ne manque jamais de place. La venue d’un espace pour travailler avec une connexion haute vitesse est, selon moi, un dédoublement de services. De plus, l’appellation Pavillon étudiant est une erreur de sémantique parce que le tout se ferait en partenariat. On se retrouverait à payer ce que l’UQAC devrait payer parce que, selon vos chiffres, l’UQAC n’inGuillaume Dubreuil s’est fait le porte-parole du MAGE-UQAC afin d’expliquer les détails du Pavillon étudivestit pas. J’en appelle à abatant. Il a du répondre à bon nombre de questions. tre la proposition (de manAvec une présence d’environ 150 personnes, plus d’une dater le MAGE à poursuivre la réalisation du Pavillon). vingtaine d’étudiants se sont levés pour obtenir des infor- –Étienne David Bellemare mations et des clarifications sur le pourquoi du comment de la réalisation du Pavillon étudiant. Voici ce qu’ont man«Quand le train passe, il faut le prendre. On devrait, selon ifesté les intervenants. moi, donner une couleur étudiante à ce pavillon.» -Janick Lavoie

Inquiétude financière


Trop de sang dans les écoles 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-5110, Casier #25 Téléphone:

(418) 545-5011 poste 2011

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Agente de développement:

Stéphanie Boivin

Rédacteur en chef:

Ariane GagnonSimard

Graphiste:

Julie Gagnon

Conception des En-têtes:

Julie Sheinck

Conception de la Stéphanie Boivin Katy Duchesne une: Julie Gagnon Ariane GagnonSimard

École Polytechnique de Montréal : 14 morts, écoles secondaires de Columbine (Littleton, Colorado) : 13 morts, Heath (West Paducah, Kentucky) : 3 morts, école maternelle de Cleveland (Stockton, Californie) : 5 morts, Université Concordia : 4 morts, collèges Westside (Jonesboro, Arkansas) : 5 morts et Dawson : 1 mort… Des noms parmi plusieurs autres qui évoquent des souvenirs tragiques. Pour nous, impuissants spectateurs, ces événements resteront à jamais empreints d’une grande violence, ainsi que d’une profonde incompréhension envers ceux qui ont commis ces actes irréparables. Pour tout étudiant, impossible de rester de marbre devant la souffrance de nos confrères. Chaque fois que je franchis les portes de l’université, je fais un pas de plus vers mon avenir. Comme plusieurs, j’ai choisi Ariane Gagnon Simard de faire des études universitaires afin arani_gs@hotmail.com de réaliser mes rêves. La seule pensée que l’avenir de tous ces gens s’est brisé en une fraction de seconde est très douloureuse. Une autre réalité est encore pire : sommes-nous à l’abri d’une telle tragédie? (voir article sur la sécurité en page 5)

Anne-Marie Racine

Publicité:

Stéphanie Boivin Thierry Gagnon

Correction:

Stéphanie Boivin Christian Bélanger Étienne DavidBellemare Katy Duchesne Julie Gagnon Ariane GagnonSimard Julie Hervieux Olivier Riffon

Le 5 septembre dernier, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a été victime d’une alerte à la bombe. Quoique l’intervention de la sécurité et des forces policières a été efficace, en serait-il autant si un tueur fou entrait armé d’un fusil de calibre 12? Peu importe la réponse, car ce que nous devons retenir de ces moments funestes est que la vie peut s’arrêter à tout moment, même dans un lieu où nous nous croyons parfaitement en sécurité.

Photographie:

Séreyrath Srin Alexandre Vézina

Journalistes:

Étienne David Bellemare Katy Duchesne Ariane Gagnon Simard Julie Gagnon Réjean Godin David Guillemette Julie Hervieux Olivier Riffon

Des événements tels que la fusillade du 14 septembre dernier à Dawson font ressortir des sentiments communs partagés par une grande majorité de gens. Il est même dommage que nous ayons toujours besoin de morts pour se rendre compte à quel point nous sommes chanceux de vivre. Depuis quelques semaines, un seul et unique questionnement résonne de part et d’autre de la province : pourquoi?

4 . Mercredi le 4 octobre 2006 . Le griffonnier . Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi

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Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est publié par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)

Prochaine parution: Le mercredi 1er novembre 2006 Tombée des textes: Le lundi 23 octobre, 17h Tombée publicitaire: Le lundi 23 octobre, 17h

Malheureusement, impossible d’y apporter une réponse, même si de nombreuses tentatives ont été effectuées : «Le tueur était gothique et tous les gothiques sont des marginaux antisociaux!», «Il écoutait du Megadeth, un groupe violent qui encourage à tuer», «C’est la loi 101 qui encourage la haine des Québécois francophones envers les anglophones»… Bref, des réflexions sans fondement diffusées dans les médias qui ne mènent strictement nulle part. Pourtant, le meurtrier, Kimveer Gill, avait laissé des signes avant-coureurs tangibles de sa haine, à prendre beaucoup plus au sérieux qu’un style vestimentaire ou qu’un groupe de musique. L’édition de La Presse du jeudi 14 septembre a fourni un portrait complet du tueur. Le journaliste Tristan Péloquin cite plusieurs passages troublant du blogue de Gill: «Transforme ce maudit monde en cimetière. Écrase tous ceux qui te barrent le chemin. Laisse un fleuve

de sang dans ton sillage. Traverse cette rivière avec fierté. Tu es le héros, le vrai héros. N’aimes-tu pas les tombes fraîchement creusées. Moi oui […]». Il ne faut pas être un psychiatre pour déceler chez lui un mal de vivre intense ainsi qu’une haine inimaginable envers la race humaine. Certains sont incapables d’accepter la société dans laquelle ils se sentent prisonniers. Ils vivent dans un monde parallèle totalement déconnecté du nôtre. C’était évidemment le cas de Kimveer Gill, comme le montre cet autre extrait tiré de La Presse: «C’est la faute de la société qui fait comme si c’était normal pour les gens d’agir en trous du cul avec les autres. La société me dégoûte. C’est la faute de tout le monde qui ne fait rien à moins que ça les atteigne personnellement […]». Provenant de son fameux blogue, des photos du meurtrier avec des armes ont largement été diffusées à la télévision et dans les journaux. Le fait qu’un jeune homme de 25 ans, potentiellement dérangé, possède des armes, dont l’une automatique illégale au Canada, a remis le dossier du registre des armes à feu sur la table des parlementaires fédéraux. Rappelons qu’en juin dernier, le projet de loi C-21, abolissant l’obligation d’enregistrer certaines armes de chasse, a été adopté en première lecture à la Chambre des communes. Les événements tragiques de Dawson pèseront lourd dans la balance lors de la deuxième lecture, qui aura lieu dans les prochaines semaines. Selon RadioCanada, le taux d’homicide au Québec a diminué de 30% depuis la mise en place de ce registre en 1995. Jusqu’à maintenant, les trois partis d’opposition sont contre l’abolition d’une partie du registre. Stephen Harper continue de maintenir «que le registre des armes à feu ne ferait rien pour prévenir ces événements». La fusillade au collège Dawson a des conséquences politiques importantes. Les répercussions sociales le sont également. Dans les dernières semaines, malgré la douleur collective des Québécois, des «alertes à la fusillade» se sont déclarées dans plusieurs écoles. Selon le Journal de Québec du 21 septembre, des telles alertes ont été lancées à l’école Samuel de Champlain de Beauport, à l’école alternative Le Relais de Donnacona ainsi qu’au Quebec High School. Il est déplorable de voir qu’une telle tragédie entraîne un mouvement de violence plutôt qu’une remise en question qui s’oriente vers la paix.


Éviter le pire Que ce soit de près ou de loin, la communauté étudiante de la province a été très bouleversée et perturbée par les récents événements survenus en septembre dernier. Il s'agit de l'affolante, sauvage et sanguinaire intrusion du tueur fou du collège Dawson. Plus près de notre réalité, bien qu'incomparable à ce qui s'est produit à Montréal, une fausse alerte à la bombe a forcé l'évacuation de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Mais sommes-nous réellement prêts à faire face à de tels événements? Qu'en est-il des mesures d'urgence et du plan d'évacuation de notre établissement scolaire? Que doit-on faire dans de telles situations?

Katy Duchesne

vérifier que toutes les personnes se trouvant dans les locaux de l'établissement ont bel et bien été évacuées.

Quoi faire en situation d'urgence *D'abord, si vous avez connaissance d'une odeur inha bituelle, de la présence d'un incendie ou d'une situation pouvant mettre la vie de personnes en danger, vous devez communiquer le plus rapidement possible avec la sécurité au 5015. Composez le 911 dans ce cas-ci n'est pas mal en soit, mais comme la centrale se trouve à Québec, cela pourrait porter à confusion. Par exemple: si vous mentionnez qu'il y a un feu à l'université, les intervenants pourraient se diriger vers l'Université Laval. *Si vous êtes la première personne à découvrir un début d'incendie et que vous êtes apte à utiliser un extincteur, vous pouvez tenter d'éteindre le feu. Si vous doutez de vos compétences, communiquez immédiatement avec le 5015 et partez. *Si vous vous retrouvez dans un local qui n'a pas eu le temps d'être évacué et que la fumée commence à s'infiltrer, vous devez calfeutrer la porte et briser la fenêtre pour pouvoir vous échapper. De plus, si vous devez ouvrir une porte, vérifiez avec le dos de votre main si cette dernière n'est pas chaude. Advenant le cas, ne l'ouvrez point et tentez de localiser un autre chemin qui vous mènera vers la sortie, car l'université est construite de façon à toujours vous offrir au moins deux possibilités d'itinéraire. *Sachez qu'en cas d'émanations de matières dangereuses, ce sont les professeurs de laboratoire et employés de soutien qui assureront la sécurité des lieux. *Si pour une raison ou pour une autre votre vie est menacée, réfugiez-vous dans un bureau ou tout autre endroit où vous serez en mesure d'informer la sécurité de votre présence et, dans le meilleur des cas, où vous sortirez de ce pétrin le plus rapidement possible.

*Au son du signal d'évacuation, ramassez rapidement vos effets personnels (clés, cellulaire, portable, manteau etc.) qui se trouvent à votre disposition, car vous ne pourrez revenir les chercher avant que la situation soit réglée. Surtout, évitez de remonter des étages pour aller chercher vos effets, cela pourrait vous mettre en danger. Si jamais vous n'êtes pas convenablement vêtu pour sortir dehors lors du déclenchement de l'alarme, tentez de vous habiller le plus vite possible lorsque vos vêtements sont à proximité. Sinon, quittez et rapportez-vous aux intervenants. *Lors d'évacuation, ayez le réflexe de repérer les gens qui portent une casquette rouge afin qu'ils puissent vous diriger vers la sortie la plus près de l'endroit où vous vous trouvez. *Évidemment, pendant l'évacuation abstenez-vous de courir et de bousculer les gens devant vous, cela pourrait occasionner des blessures et rendre la situation encore plus difficile. Si toutefois vous apercevez un blessé alors que vous n'êtes pas en danger immédiat et que vous avez les connaissances pour lui porter assistance faites-le. Sinon, transmettez l'information aux personnes vêtues d'une casquette rouge. *Si vous voyez une personne à mobilité réduite, amenez-là près des escaliers en prenant garde de ne pas nuire au flot de circulation. Trouvez ensuite quelqu'un qui porte la casquette rouge pour l'aviser de l'endroit où se trouve celle-ci, les inter venants pourront ainsi tenter de la secourir.

*Pendant l'évacuation, pour tous vos déplacements, utilisez les corridors principaux, évitez de circuler à contre-courant. Ne remontez jamais d'étages et ne prenez jamais l'ascenseur, car il pourrait être la source de l'incendie ou bien il pourrait vous prendre au piège. De plus, restez attentif au cas où un message donnant des directives serait diffusé par l'interphone de l'université. Sachez que si une zone n'est plus accessible, des dispositions seront prises en conséquence et vous ne devez en aucun cas tenter de pénétrer dans cette zone. *Une fois rendu à l'extérieur, dirigez-vous calmement vers le point de rassemblement situé au milieu des stationnements, ou, s'il y a lieu, à l'extérieur du périmètre de sécurité pour laisser les experts faire leur travail. Dans le cas où vous constatez qu'une personne avec qui vous vous trouviez plus tôt n'est pas présente au point de rassemblement, avisez rapidement un intervenant. *Lorsque vous serez en sécurité, utilisez le moins possible votre cellulaire pour ne pas surcharger les lignes téléphoniques et les boîtes vocales, car de nos jours, la plupart des intervenants exécutent leur travail avec des cellulaires. *Encombrer les lignes inutilement lors de pareilles situations pourrait diminuer l'efficacité des opérations entreprises par les experts. Alors, communiquez simplement à l’un de vos proches que vous êtes hors de danger et que vous le rappellerez plus tard. Bref, la prévention et la sécurité du campus passe par tout le monde. «Il est peu probable qu'un événement comme celui de Dawson se produise ici, mais nous ne sommes pas à l'abri de la bêtise humaine», conclut monsieur Chatigny.

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*Lors du déclenchement de l'alarme, la dernière personne à quitter un local doit éteindre la lumière et fermer la porte.

*Sachez qu'il est un devoir et une obligation de quitter les lieux aussitôt que l'alarme se fait entendre et ce, même si votre enseignant(e) refuse de laisser sortir le groupe. Vous vous levez et vous quittez calmement (à moins d'avis contraire provenant de la sécurité).

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Les propos de M. Chatigny sont rassurants. L'an dernier, la sonnerie de l'alarme a été modifiée afin d'éviter toute confusion possible avec le bruit d'un camion qui recule. De plus, vous devez savoir qu'il n'y a plus de préalarme et que si elle se déclenche, elle retentira à raison de 120 coups par minute. Sachez que les cages d'escaliers sont les endroits les plus à l'épreuve du feu, étant donné que nous passons par ce chemin pour faire l'évacuation. Si la fumée n'a pas atteint les cages d'escaliers, elles demeurent très sécuritaires puisque ces dernières sont munies d'éclairage d'urgence et

équipe, munie d’une casquette rouge exécute deux fonctions principales, soit diriger les gens vers les sorties les plus près et

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Il ajoute : «Pour l'instant, il n'y a pas de nouveauté à intégrer au plan des mesures d'urgence, mais avec ce qui s'est produit au collège Dawson, des rencontres seront prévues afin de déterminer s'il n'y a pas moyen de trouver d'autres actions qui pourraient être envisagées lors de tels événements, afin d'améliorer la sécurité de tous et chacun».

Lorsqu'un appel est acheminé à la sécurité, un agent se déplace aussitôt sur les lieux pour effectuer des vérifications avant de déclencher l'alarme. Si des procédures d'évacuation venaient qu'à être enclenchées, deux

opérations se dérouleraient simultanément: d'abord l'évacuation et la sécurisation des lieux, en commençant par l'endroit le plus près de la raison de l'évacuation, en se dirigeant au plus loin de manière à sécuriser tous les pavillons de l'université. De plus, une équipe d'assistance d'environ 80 personnes, formée du personnel de l'université est en lien avec le centre de coordination pour faciliter l'évacuation. Cette

Le griffonnier Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi Mercredi le 4 octobre 2006

D'abord, rassurez-vous, oui, l'UQAC possède un plan exhaustif sur les procédés d'évacuation et les mesures d'urgence à mettre en application et ce, peu importe les circonstances: un incendie, un déversement de produits chimiques, une catastrophe naturelle, un colis suspect, un homicide, un attentat, etc. Afin d'être conforme, le Code national de sécurité-incendie oblige que ce plan d'évacuation subisse des mises à jour annuelles pour ajouter, s'il y a lieu, des nouvelles modifications ou marches à suivre. Cependant, comme l'affirme l'officier responsable des services de sécurité, Réjean Chatigny : «La sécurité est prête à faire face aux imprévus, mais comme chaque situation qui se présente diffère d'une fois à l'autre, nous ne pouvons tout prévoir à l'avance. Il faut donc s'adapter lorsque le moment est venu. Malgré tout, nous avons une situation géographique parfaite, nous sommes à proximité du poste de police, de la caserne des pompiers et l'hôpital est relativement près».

de portes coupe-feu. Plusieurs gicleurs et trousses de premiers soins sont présents dans les endroits à risque (laboratoires et ateliers).


Nourrir ses poubelles à l’UQAC Le concept de déchet est étranger aux espèces animales, sauf à l’être humain qui en produit à la tonne. Au Québec, chaque habitant produit plus d’une tonne de déchets par année. Pourtant, il est possible de transformer pratiquement 100% des déchets en ressources en réduisant notre consommation, en réutilisant nos biens, en recyclant et en valorisant nos rebus. À l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), des gens se sont attaqués au problème.

La mise en œuvre des «3RV» est souhaitable, mais complexe. Cette solution impose une éducation populaire, puisqu’il revient à chaque citoyen de faire sa part en triant ses déchets. À l’UQAC, un projet a déjà été réalisé par un stagiaire en éco-conseil afin d’installer plus de 60 îlots de recyclage dans les différents pavillons. Il s’agit d’un système dit «à trois voies», soit le papier et le carton (qui ne doivent pas être souillés), le plastique, le verre et le métal (seuls les plastiques de type 1, 2 et 5 sont recyclables et ils doivent également être propres) en plus des déchets ultimes. La plupart des gens sont déjà familiers avec ce système de collecte sélective à trois voies. Îlot de récupération au centre social. À gauche pour les déchets, au centre pour le recyclage et à droite pour le compost.

Olivier Riffon L’ABC des 3RV La gestion des déchets représente tout un casse-tête au Québec. La question à poser est : qu’en fait-on? Chaque solution entraîne d’autres problèmes. On peut enfouir nos déchets, mais il faut trouver où, puis gérer les odeurs, la pollution de l’eau et du sol, les espèces envahissantes, etc. On peut aussi brûler les déchets, mais sans négliger les problèmes de qualité de l’air et de pollution atmosphérique ainsi que la gestion des cendres. Puis, il y a la solution en amont.

6 . Mercredi le 4 octobre 2006 . Le griffonnier . Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi

Quiconque veut régler le problème des déchets à la source peut appliquer le principe des «3RV». Première action à poser : réduire sa consommation, acheter des pro-

duits en vrac et peu emballés, des produits durables plutôt que des produits jetables. En second lieu, réutiliser, trouver des articles usagés, donner ou échanger ses vieux articles, réparer les articles brisés. Le troisième «R» est le plus connu, c’est le recyclage. Recycler, c’est récupérer les matières premières afin de leur donner une nouvelle vie : papier, carton, verre, plastique et métal sont des matières recyclables. Puis, il y a le mystérieux «V», valoriser ses déchets. La récupération du méthane sur les sites d’enfouissement est une forme de valorisation, tout comme l’utilisation de la chaleur d’un incinérateur à déchet pour le chauffage. Finalement, le compostage des déchets organiques est une excellente forme de valorisation, puisqu’on transforme nos déchets en engrais naturel.

Le petit nouveau, le compost Comme on commençait à s’y faire, voici qu’on nous complique la vie. Selon les objectifs du gouvernement du Québec, en 2008, 65% de nos déchets devront aller ailleurs qu’au dépotoir ou à l’incinérateur. Le recyclage à lui seul ne permet pas d’atteindre cet objectif. Les municipalités n’ont d’autre choix que de s’attaquer à ce qui compose plus de 40% de la masse de nos poubelles résidentielles : les matières putrescibles ou organiques. Avec le temps et de bonnes conditions, les matières putrescibles se transforment en compost, un engrais naturel. Plusieurs personnes font déjà du compost domestique. Cette activité ne rejoint qu’une partie de la population en raison de contraintes bien évidentes comme l’espace ou le manque d’utilisation pour le compost. C’est pourquoi des collectes de matières putrescibles vont


apparaître au Québec dans les prochaines années. L’UQAC, en avance sur son temps, a introduit l’an dernier la collecte de compost entre ses murs. Deux îlots ont été aménagés pour recevoir les matières putrescibles. Ils sont installés dans le centre social, là où presque tous les déchets organiques de l’école sont produits. Tant pour le compost que pour le recyclage, vous devez trier vos déchets et ne jeter que les matières putrescibles: les végétaux, les résidus de viandes, les serviettes de papier et les tasses en carton. Il faut surtout éviter d’y jeter du verre, du métal, du carton ciré, du plastique et du styromousse, qui peuvent détruire complètement une recette de compost. On vous demande encore un effort, soit de viser le bon trou avant de jeter dans les îlots à l’UQAC. Vous devez vous y faire, le tri des déchets n’est pas une mode, c’est une nouvelle habitude qui devra être acquise par toute la population.

Olivier Riffon Laure Waridel a écrit des livres sur la consommation responsable (L’envers de l’assiette, Acheter c’est voter). Elle a également été chroniqueuse à l’émission Indicatif Présent de Radio-Canada, en plus de profiter de toutes les tribunes pour faire passer son message: chaque consommateur peut faire évoluer la société en faisant des achats plus responsables. Elle a commencé sa conférence en nous demandant de vérifier de quel pays venait notre chandail : Chine, Mexique, Bengladesh, parfois Canada. Puis, elle a répété l’exercice pour nos petits déjeuners: jus d’orange de la Floride, bananes d’Afrique et café d’Amérique du Sud. L’objectif est de nous faire réaliser que chaque achat nous relie à des travailleurs de partout sur la planète. Ce sont des gens qu’on ne connaît pas, mais ce sont eux qui nous permettent de vivre confortablement. Dans un

monde de plus en plus mondialisé, les gens qui produisent nos biens de consommation sont de plus en plus loin de nous, ce qui demande plus d’énergie simplement pour le transport. Par exemple, la nourriture dans notre assiette parcours en moyenne plus de 2500 Km… Laure Waridel s’inquiète aussi de la propagation rapide d’une maladie dangereuse: «la fièvre acheteuse». Cette maladie, qui provoque des symptômes comme «le voisin gonflable», nous amène à nous identifier par nos possessions plutôt que par nos réalisations. Dans un monde où les objets se brisent plus rapidement et où il est souvent plus économique d’acheter en neuf que de réparer, on se retrouve à exercer une pression très grande sur des écosystèmes essentiels à notre survie. Sur une planète où les ressources sont limitées, nos besoins illimités et notre soif de consommation nous conduisent directement dans un cul-de-sac. La source de ces problèmes réside en partie dans la logique économique. Par exemple, le principal indicateur de prospérité d’un pays est souvent le PIB, soit le produit intérieur brut. Cet indicateur se calcule en additionnant les dépenses faites dans un pays. Bref, en ne comptabilisant que ce qui est monnayable. Par conséquent, un père de famille qui décide de travailler moins pour passer plus de temps avec sa famille va faire baisser le PIB de son pays, mais la construction d’une prison ou la multiplication des poursuites judiciaires va le faire gonfler. Malgré tout, on nous fait croire que pour prospérer, il faut consommer.

Si le système ayant bien des défauts, la solution passe en grande partie par des changements dans nos habitudes. Ces grandes compagnies qui exploitent les ouvriers ou qui détruisent l’environnement ne pourraient exister si nous n’achetions pas leurs produits, d’où le principe «acheter, c’est voter». L’exemple de Laure Waridel est le cas du café équitable. Plutôt que d’encourager la filière traditionnelle qui

Recherchez ces logos pour consommer de façon plus responsable. Le premier indique qu’un produit provient de la région du Saguenay-Lac-St-Jean, le second certifie que le produit est équitable.

imposent de très faibles revenus aux travailleurs du sud et qui les entraînent souvent dans la spirale de l’endettement, la filière équitable vise à offrir un juste prix aux producteurs et à les regrouper pour augmenter leur pouvoir de négociation. Leur regroupement en coopératives leur permet souvent d’investir dans leur communauté en con-

struisant des écoles et des hôpitaux, en développant de nouveaux produits et de nouvelles entreprises. En faisant un geste aussi simple que de choisir le café équitable, chaque consommateur peut avoir un impact concret sur la vie de ses communautés. Il est aussi possible d’effectuer des achats équitables en encourageant nos producteurs locaux, les gens de notre région. Notre argent va ainsi dans les poches de nos voisins plutôt que dans celles d’actionnaires étrangers, créant en même temps plus d’emplois dans la région. Laure Waridel a également tenu à mentionner les autres activités d’Équiterre, soit la promotion de l’agriculture soutenue par la communauté, du transport écologique et de l’efficacité énergétique, en plus de proposer plusieurs petits gestes qui, en s’additionnant, finissent par changer le monde. Elle a terminé en citant Victor Hugo: L’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain. De tous les temps, l’humain a rêvé d’un monde meilleur: la fin de l’esclavage, l’égalité des femmes, l’accessibilité à l’éducation. On vit aujourd’hui dans un monde qui se veut réaliste, concret, efficace, au point où l’on oublie souvent de rêver. Il faut pourtant s’accrocher à cette utopie: un monde meilleur et juste est toujours possible et c’est par l’action de chacun de nous qu’il se réalisera.

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Pour en savoir plus: Comité Environnemental de l’UQAC : cenviro@uqac.ca ou RecycQuébec : www.recycquebec.cq.ca

Le 26 septembre dernier, le Saguenay recevait la visite de la présidente et cofondatrice d’Équiterre, Laure Waridel. Des gens de tout les âges se sont déplacés afin de l’entendre discourir au sujet de la consommation responsable. L’activité était organisée par le groupe ÉquiterreSaguenay, en collaboration avec le Cégep de Chicoutimi, maintenant Cégep Vert.

Le griffonnier Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi Mercredi le 4 octobre 2006

Le phénomène du «tout à jeter» est nouveau dans l’histoire humaine et il faut souhaiter qu’il soit éphémère. Pour l’instant, nos poubelles regorgent de trésors, fruits de notre ère industrielle. Ce mode de consommation n’est pas viable sur une planète aux ressources limitées. Le concept de «déchet» est voué à disparaître dans les prochaines décennies, pour être remplacé par le concept de «ressource». L’humain doit renouer avec cette façon de concevoir sa relation à son environnement dans une vision plus écologique, plus cyclique. Le succès de ce projet humain dépend des actions de chacun de nous, sans exception.

Changer le monde, un geste à la fois

Pour en savoir plus, consultez le site d’Équiterre au www.equiterre.qc.ca ou écrivez à l’équipe d’Équiterre-Saguenay au saguenay@equiterre.qc.ca

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Le Rocket raconté Plus qu’un simple joueur de hockey, Maurice Richard a été le héros d’un peuple. Encore aujourd’hui, il est plus qu’une inspiration, mais un véritable symbole de détermination.

Julie Hervieux

La Rentrée a été un franc succès grâce à la participation de nombreux étudiants désireux de bien commencer l’année scolaire. Nous tenons à vous remercier de votre participation aux nombreuses activités prévues pour souligner cette rentrée 2006. Nous sommes heureux de constater que cette année encore, plusieurs étudiants ont démontré un intérêt marqué pour participer aux divers comités et rencontres concernant les différents dossiers qui touchent le MAGE-UQAC.

Pavillon étudiant

Comme vous le savez sans doute, une assemblée générale spéciale s’est déroulée mardi le 26 septembre dernier et le sujet principal portait sur le Pavillon étudiant. Cette assemblée générale s’est bien déroulée et elle a décidé que le MAGE-UQAC s’engageait dans la réalisation de l’option trois du

Une excellente réalisation de Charles Binamé, surtout pour la direction photo et la mise en scène. Les images composées de couleur terre nous ramènent avec succès en 1950. Afin d’intégrer certaines scènes, le réalisateur a utilisé des images d’archives auxquelles il a donné vie. L’effet est vraiment intéressant, faisant une

projet du Pavillon étudiant et ce, jusqu’à concurrence d’un montant de 550 000 $ et de mandater le conseil d’administration du MAGE-UQAC de voir à l’exécution de ce mandat dans une perspective profitable à ses membres. Le MAGE-UQAC devra rendre compte du déroulement des actions entreprises au conseil central avant la réalisation des étapes.

ADUR (Association des universités en région) Le MAGE-UQAC accueillera au cours de la fin de semaine du 7 octobre la rencontre des ADUR. Cette rencontre a pour but d’informer la FEUQ (Fédération des étudiants universitaires du Québec) sur les préoccupations régionales pour la prochaine élection provinciale.

transition remarquable entre les images réelles et fictives.

McHattie qui est excellent dans le rôle de Dick Irvin.

Le scénario de Ken Scott est par contre un peu décevant. Le film n’est en fait qu’une suite d’événements importants de la vie du Rocket. Il ne faut pas s’attendre à une histoire construite mais plutôt une démonstration biographique de ses moments marquants. Maurice Richard est tout de même un film très divertissant et surtout très intéressant pour ceux qui en connaissent peu de cette légende.

Autre point négatif : la trame sonore. Composée par Michel Cusson, elle nous rappelle, par moment, l’ambiance de Séraphin, un homme et son péché. Même lorsqu’elle est appropriée, la trame musicale est très présente, parfois même trop.

Le personnage principal est brillamment interprété par Roy Dupuis qui nous présente un homme réservé et déterminé.

divans aménagés en banquettes. Une nouveauté appréciée: un rabais sur le prix de la bière et du fort régulier avant minuit dans le centre social lors des partys du jeudi. Cette innovation est très appréciée de la population étudiante.

Camp de formation MAGEUQAC En raison des assemblées générales et conseils centraux spéciaux du MAGE-UQAC, l’information pour le camp de formation du MAGE-UQAC a été plus difficile à diffuser. Nous le remettons donc au vendredi 13 octobre prochain à compter de midi. Vous pouvez vous inscrire en tout temps au secrétariat du MAGEUQAC, auprès de la technicienne en bureautique.

Nouveauté

Calendrier des partys Octobre 2006

Dans le but de satisfaire à la demande, le Baruqac a mis à la disposition de ses clients six superbes

Le lundi 2 octobre: Chimie, le mardi 3 octobre: Science de la terre, le mercredi 4 octobre: Science poli-

Celui-ci forme un superbe duo avec Julie LeBreton, interprétant le rôle de sa femme. Cette actrice que nous avons vu dans Québec-Montréal, nous reviens ici dans un rôle beaucoup plus dramatique nous laissant découvrir une autre facette de son talent. Il est important aussi de souligner la performance de Stephen tique, le jeudi 5 octobre: Psychologie et Travail social, le mardi 10 octobre: Informatique, le mercredi 11 octobre: Chimie, le jeudi 12 octobre: Chimie, Bio et RESEER, le vendredi 13 octobre: Camp de formation, le lundi 16 octobre: Science de la terre, le mardi 17 octobre: Art, le mercredi 18 octobre: AEMSA, le jeudi 19 octobre: Informatique et AEMSA, le vendredi 20 octobre: Conseil Central, le lundi 30 octobre: Psycho et le mardi 31 octobre: ACT.

Festival étudiant Encore cette année, le festival étudiant aura lieu du 18 au 23 mars prochains. Vous êtes intéressés à faire partie du comité? Vous êtes les bienvenus! Venez rencontrer notre v.-p, Jean-Daniel Fortin, au bureau des affaires étudiantes du MAGE-UQAC ou le rejoindre au 545-5011 poste 5019.

MAGE-UQAC 101 Comme vous le savez, le MAGEUQAC a instauré un concours avec plus de 1 000 $ en prix. Le concours s’est très bien déroulé et nous profitons de cet espace pour remercier les nombreux commanditaires qui ont permis de faire de ce concours un succès. Le Valinouet, le Zoo sauvage, le Pavillon sportif de l’UQAC, les Chiens et Gîte du grand Nord, le Montagnais, la Coopsco, le Traiteur plus, le Centre équestre du plateau et le Club de golf le Ricochet.

Malgré tout, Maurice Richard demeure une réussite cinématographique. Jeunes et moins jeunes apprécieront. Pour certains, c’est l’occasion de revoir un idole et pour d’autres, une très belle opportunité d’en connaître un peu plus sur ce grand homme. Le dvd de Maurice Richard est maintenant disponible en location et en vente dans tous les Première Vidéo de la région. www.clubpremierevideo.com Cote Griffon : 4/5

Rentrée 2006

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Contrairement à ce que certains peuvent penser, ce film ne s’adresse pas seulement aux amateurs de hockey. Le Rocket est devenu célèbre sans aucun doute grâce à ses talents sportifs, mais

surtout pour le message d’espoir qu’il livrait aux Canadiens-Français. Le film nous raconte beaucoup plus l’histoire de l’homme que celle du hockeyeur. Un homme passionné par un sport où il n’est pas le bienvenu. Malgré les obstacles, il persévère et devient un modèle pour le peuple.


La région offre des possibilités d’emploi aux universitaires Les deux fermetures majeures qu’a subies la région en 2004 se fait sentir au terme de l’état de l’emploi. Actuellement, le SaguenayLac-Saint-Jean est, après la Gaspésie, la région la plus touchée par le haut taux de chômage avec 10,1%, selon l’Institut de la statistique Québec (ISQ). Voici ce qui attend les professionnels qui quitteront les bancs de l’UQAC, d’ici 2009.

Julie Gagnon Selon les perspectives professionnelles d’emploi 20052009 d’Emploi Québec, le scénario des prévisions pour ces années est un mouvement à la baisse de l’emploi. D’après les projections de la Régie des rentes du Québec (RRQ) et du Système de projection des professions du Canada (SPPC), Emploi Québec a publié le nombre d’emploi qu’il prévoit disponible d’ici 2009, ainsi qu’une approximation des domaines en demande dans la région. «Le niveau de compétence professionnel bénéficiera d’une demande au-dessus de la moyenne, soit 18%. On compte plus de 17 000 postes pour ce niveau de compétence dans la région, ce qui correspond à 14% des emplois. Comme le taux de chômage moyen de ces professions est d’environ 5%, les perspectives pour bon nombre de professions seront généralement favorables ou acceptables.»

Considérant les changements technologiques importants au niveau de logiciels et des autres progrès, la mobilité interprofessionnelle et le vieillissement de la main-d’œuvre, Emploi Québec prévoit environ 2 200 postes qui deviendront disponibles pour de la nouvelle main-d’œuvre pendant la période 2005-2009. Les perspectives pour des emplois tels que vérificateurs et comptables, analystes financiers, agents financiers et spécialistes en ressources humaines sont considérées comme acceptables.

Sept postes sur dix sont de niveau professionnel dans ces secteurs d’emploi. Considérant que le secteur public et parapublic est un des plus gros employeurs, les fortes baisses de la population scolaire joueront en défaveur de certains groupes professionnels. Toutefois, les perspectives d’Emploi Québec prévoient que la région aura besoin de 2 000 personnes pour pourvoir aux postes. La modernisation de la fonction publique et la baisse démographique n’est également pas de bon augure. Ceci mentionné, les emplois avec peu de débouchés sont essentiellement les enseignants de tous les niveaux et les experts-conseils en marketing et en politique sociale. Les travailleurs sociaux, les psychologues, les conseillers familiaux et les experts-conseils en politique de l’enseignement offrent des possibilités favorables et acceptables.

Arts, culture, sports et loisirs Ces secteurs d’emploi sont considérés comme les moins importants dans la région, puisqu’ils représentent moins de 2% de l’emploi total et que quatre professionnels sur dix occupent ce type d’emploi. Toutefois, la progression de la demande de nouvelle main d’œuvre est plus élevée que la moyenne pour la période 2005-2009. Les journalistes, les relationnistes, les traducteurs et interprètes et les assistants bibliothécaire auront droit à une bonne percée dans la région sauf qu’Emploi Québec prévoit une vive compétition pour les postes qui s’offriront.

Voici un extrait du discours de l’actuel maire de Saguenay, Jean Tremblay, sur le problème démographique. «C’est en 1971 que le regretté sociologue Gérald Fortin alignait ces idées toutes simples. Selon lui, le développement régional n’était pas autre chose que le fruit de l’application à des populations régionales d’une politique basée sur le développement de tout l’ensemble. C’était une époque où l’on concevait encore le développement comme une croissance économique sans génération d’inégalités. On était donc loin des concours de pauvreté et des marathons de problèmes pointus qui servent maintenant systématiquement à quémander les subsides de l’État. Trente ans après Gérald Fortin, que constate-ton par rapport au développement de l’ensemble des régions qui s’appellent encore le Québec? On constate que la situation des régions, loin de s’approcher d’un développement de l’ensemble, se caractérise par des écarts économiques qu’on ne retrouve pas dans les autres provinces à l’ouest du Québec. On constate que ces écarts ont grugé dans la population jeune de plusieurs régions au point où celles-ci ont pratiquement perdu leur capacité naturelle de reproduction et sont désormais en dépopulation. Depuis au moins 1986, ces faits sont connus des décideurs du Québec et le gouvernement n’a pas encore jugé bon d’assumer à cet égard sa responsabilité. Aussi, constate-t-on qu’il n’y a eu aucun redressement depuis lors», a expliqué Jean Tremblay en novembre 2002 au sortir du Rendez-vous national des régions. «On n’a donc pas affaire à un petit problème à faire régler par quelques bons administrateurs. On a affaire à un problème qui menace l’avenir du Québec : c’est un problème politique qu’aucune région ne pourra résoudre avec quelques oboles électorales. C’est peut-être la plus grande épreuve que la société québécoise n’aura jamais eu à traverser au plan de sa solidarité», a-t-il ajouté.

Mais Selon l’économiste à Emploi Québec, Clément Desbiens, le haut taux de chômage de la région s’annonce bénéfique à long terme pour les chercheurs d’emplois. Puisque la génération des baby-boomers, âgée de 45 à 60 ans, achève son règne, leur retrait du marché du travail laisse beaucoup de place aux jeunes entre 18 et 35 ans, pour leur part beaucoup moins nombreux. La relation, selon M. Desbiens, est simple. Il y en a plus qui partiront, laissant beaucoup d’emplois vacants et puisqu’il y a un fort taux de chercheurs d’emplois, les jeunes pourront combler ces postes. Toutefois, l’économiste met un bémol sur le fait que ce ne sont pas tous les chercheurs d’emploi ont les qualifications requises pour colmater les postes libérés par ce mouvement démographique).

Les causes Toujours selon les analyses d’Emploi Québec, la valeur élevée du dollar canadien, la loi 71 de 2005 qui restreint les exportations du bois d’œuvre, la fermeture de la papeterie Port Alfred d’Abitibi Consolidated (600 emplois) combinée à celle des cuves Söderberg à l’aluminerie Arvida d’Alcan (500 emplois) en plus de la baisse démographique constante sont les principales causes de

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Ce groupe de professions requiert au deux tiers une formation technique. L’autre tiers des postes est comblé par des professionnels possédant une scolarité de niveau universitaire. Bien que cette catégorie d’emploi représente 6% de l’emploi total au Saguenay-Lac SaintJean, elle offrira une possibilité de 900 postes disponibles, dont le quart sera comblé par de nouveaux emplois. Les personnes à la recherche d’un emploi dans ce domaine feront face à une concurrence et certaines d’entres elles

Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion

Mais comment cela se fait-il que la demande d’emploi affiche tout de même une croissance et que certains domaines sont moins en demande que d’autres? D’après l’étude, tout repose sur la mobilité interprofessionnelle, la démographie, les générations, la scolarisation et la position stratégique de la région.

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Sciences naturelles et appliquées

La moitié des travailleurs de ce domaine relève d’une formation universitaire. La santé est le secteur qui connaîtra l’une des croissances les plus dynamiques pour la période 2005-2009. Ainsi, les médecins spécialistes, les omnipraticiens, les dentistes, les vétérinaires, les diététistes, les physiothérapeutes, les infirmiers en chef et superviseurs en plus des infirmiers autorisés ont des conditions de placement favorables. Pour ce qui est des optométristes et des pharmaciens, elles sont très favorables.

Les facteurs indicatifs

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Affaires, finances et administration

Santé

la baisse de l’emploi dans la région.

Le griffonnier Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi Mercredi le 4 octobre 2006

L’étude entend par «favorable» ou «acceptable» que l’intégration au marché du travail est bonne ou satisfaisante en considérant l’évolution de la demande et le taux de chômage en début de période. Cependant, les personnes de ce groupe professionnel subiront une concurrence importante et elles pourront obtenir un poste en adoptant une stratégie de recherche d’emploi appropriée.

devront acquérir de l’expérience au préalable. Les chimistes, ingénieurs civils, ingénieurs électriciens, ingénieurs d’industrie, ingénieurs métallurgistes, architectes, analystes informatique et programmeurs en médias interactifs trouveront leur compte. Les professionnels en sciences forestières et les arpenteurs devront travailler plus fort pour trouver des débouchés.


Étienne David Bellemare

L’université : un lieu de réflexion critique ou d’adaptation aux impératifs de son environnement économique?

L’université est-elle une entité «en soi» ou une usine de production pour répondre aux préoccupations et besoins du «dehors»? Les soi-disant impératifs du marché ont-ils pris le dessus sur le développement de la réflexion critique et autonome, vocation initiale de l’université en tant qu’institution historique? L’université connaît actuellement une mutation, c’est-à-dire que son mandat consistant à répondre aux besoins immédiats de notre société, entraîne celle-ci vers une dérive de sa mission première

1 0 . Mercredi le 4 octobre 2006 . Le griffonnier . Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi

Selon le sociologue Michel Freitag, la signification historique dont l’université était porteuse apparaît justement le plus clairement au moment où s’accomplit sa subversion (Main basse sur l’éducation, 1999). En effet, depuis la naissance de l’université en Occident, à l’époque

des Lumières, la mission de cette institution reposait sur un fondement premier, la réflexion critique sur les objectifs et les finalités de la société dans une perspective de progrès et d’émancipation. On suggérait alors que l’université, à travers tous ses domaines d’études, soit sciences

appliquées et sociales, devait être un espace critique servant à donner une orientation individuelle et collective sur le déroulement de notre histoire. En ce sens, on la considérait comme un lieu permettant une certaine distance vis-à-vis la société et visant à se positionner sur les valeurs qui devraient nous imprégner en tant que collectivité. Il nous semble que l’université devrait continuer à incarner ce lieu où les étudiants et les professeurs peuvent et doivent porter un regard réflexif et critique sur le monde. Cependant, à l’heure actuelle, la dimension civilisationnelle et historique ainsi que les questionnements sur les finalités de l’éducation et du progrès sont dorénavant figés ou encore évacués dans une supposée «fin de l’histoire», dont la démocratie libérale et le libremarché en sont les aboutissants immuables. De cette manière, la réalité est appréhendée comme une fatalité à laquelle l’université ainsi que les étudiants et étudiantes doivent inévitablement s’intégrer. Il n’est donc pas question de faire une analyse radicale

(aller à la racine du problème pour en comprendre les fondements) ou globale des enjeux de société pour créer une réalité nouvelle. Il ne s’agit pas non plus de cultiver l’esprit critique dans l’optique de remettre en question la société elle-même. Il faut plutôt la décrire dans l’immédiat et évacuer son prolongement. La recherche d’une perspective globale axée sur le développement d’ensemble de la société est en ce sens complètement évacuée de la réflexion. Ce sont désormais les exigences du marché qui dictent les orientations de l’université. Par exemple, de plus en plus, on entend sur les lèvres de plusieurs d’entre nous la question suivante: Dans quel domaine vais-je étudier pour trouver un bon travail? Cette inquiétude est légitime, mais elle traduit très bien l’idée selon laquelle ce sont les impératifs du «dehors» qui ont pris le dessus sur le «dedans». On le remarque, entre autres, à travers les choix de cours et programmes offerts, par les secteurs prioritairement subventionnés pour la recherche, par les partenariats

économiques entre les universités et certaines entreprises privées ayant comme intérêt fondamental le profit. En place et lieu de considérer la formation universitaire principalement comme un pont vers le «marché du travail», ne vaudrait-il pas mieux de se questionner sur le sens que prend la notion même de «marché du travail»? Enfin, l’ère dans laquelle nous vivons est caractérisée par une pénétration encore plus profonde de la logique marchande capitaliste, de la privatisation et de la marchandisation dans nos institutions d’enseignement. En effet, même le vocabulaire utilisé rappelle celui de l’entreprise privée. «L’université ne pense plus que recrutement, positionnement, performance, compétitivité, comme si les «forces de l’intelligence» se prêtaient à la «militarisation» (Hébert, Pierre, La nouvelle université guerrière, 2001). Il est grand temps de mettre un terme à cette dérive en questionnant le rôle et le financement de l'institution universitaire à travers une perspective sociétale.

Les inégalités entre les sexes existent toujours! (Étienne D-Bellemare) Aujourd’hui la majorité des jeunes femmes ne se sent pas interpellée par les enjeux féministes. Beaucoup croient que les femmes qui les ont précédées ont mené les luttes nécessaires à leur libération de l’oppression patriarcale. Elles semblent persuadées qu’elles évoluent dans un monde où existe l’égalité entre les sexes. À première vue, nous pourrions croire en cette égalité puisque les femmes ont désormais accès à l’éducation, elles travaillent, elles ont le droit de vote et de propriété, etc. Or, si nous regardons la situation de plus près, en regard de leur poids démographique, les femmes possèdent un pouvoir, tant économique que politique, manifestement inférieur à celui des hommes. En janvier 2006, le Conseil du Statut de la femme a publié un document sur la situation des femmes québécoises dans certains domaines de leur vie. Celui-ci met en lumière certaines des inégalités toujours présentes dans notre société qui empêchent les femmes de prendre le pouvoir qui leur revient. En effet, nous constatons que les femmes sont légèrement moins scolarisées que les hommes. De plus, elles reçoivent dans l’ensemble un salaire inférieur à celui des hommes pour un même niveau de scolarité. Par exemple, pour les femmes ayant un diplôme de niveau universitaire, le salaire hebdomadaire brut est de 712 $ par rapport 804 $ pour les hommes. Par ailleurs, elles travaillent davantage dans les secteurs d’emplois à statut précaire. Elles sont donc majoritairement plus pauvres que les hommes. Parallèlement, plus de 75% des familles monoparentales sont dirigées par des femmes alors que dans l’ensemble, elles accordent davantage de temps que les hommes aux tâches domestiques. Par conséquent, elles ont moins de temps que les hommes à consacrer aux loisirs et activités physiques. De ces constats, il n’est pas surprenant d’apprendre qu’un plus grand nombre d’hommes que de femmes se considèrent en très bonne santé. Il n’est pas plus surprenant d’apprendre que les femmes sont moins présentes dans les instances où se situent les leviers des pouvoirs économiques et politiques. À cet effet, nous remarquons qu’en 2006, seulement 32% des députés à l’Assemblée nationale sont de sexe féminin et que dans les quatre cours du Québec, seulement 24,3% des juges sont des femmes. Enfin, environ un mince 10% du total des sièges dans les conseils d’administration des grandes firmes québécoises sont occupés par des femmes. Finalement, nous sommes encore loin de l’égalité entre les sexes.


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Le griffonnier Journal étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi Mercredi le 4 octobre 2006

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Fo rum So cial Régio nal

Et voilà, c’est commencé

Les 22,23 et 24 septembre derniers, le premier grand rassemblement régional a eu lieu en plein cœur de la région du Saguenay-LacSaint-Jean. En tant que «Saglacien» d’adoption, je peux vous dire que cet évènement a été non seulement une réussite, mais aussi un départ pour un futur meilleur, viable et réaliste.

Réjean Godin Face à l’impérialisme, certains hommes et certaines femmes se lèvent depuis toujours pour proclamer haut et fort leur désir de vivre dans la joie et la paix. Ces gens ont compris, d’une certaine façon, pourquoi ils sont sur Terre. Cette raison est simple: il faut profiter de la vie… tant qu’on est en vie. Pour cela, il faut tra-

vailler dur, mais il faut aussi s’amuser. Le juste milieu! La trentaine d’organisateurs de ce Forum Social Régional (FSR02) n’ont qu’un mot à dire suite au succès de cet évènement : réussi! Lors de ces trois jours, plus de 150 activités, tels que des conférences, tables rondes, ateliers et spectacles se sont déroulés. Répondant à l’appel, un très grand nombre de citoyens se sont déplacés à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, point quasi-central de la région. En fait, ils ont été plus de 1 600 jeunes et moins jeunes à venir assister à des conférences sur le réchauffement planétaire ou la démocratie participative, à écouter les idées contraires d’hommes et de femmes respectés dans la région lors de tables rondes au sujet de la gestion de nos forêts ou encore de nos rivières, à participer à des ateliers sur la construction d’un four solaire ou sur comment adopter une rivière, à danser sur le rythme des meilleurs groupes d’ici, à visiter des kiosques d’artisans ou à visionner des films engagés et régionaux. Après plus de six mois de dur labeur, les organisateurs on été, lors de l’évènement, à la hauteur de la situation, ainsi qu’à la hauteur de leurs propres aspirations. Sans anicroches majeures, cet évènement permis aux citoyens de la région de s’informer et d’échanger sur l’actualité régionale, d’ailleurs au pays de même que celle du reste du monde. Plusieurs ont constaté

qu’il y avait plein d’initiatives dont ils ignoraient l’existence, que cela avait été pour eux un lieu et un moment pour échanger et tisser des liens. Cet évènement a donc été pour eux un espace de discussion, une vitrine pour passer un message. Cela a permis de nous apercevoir que nous étions beaucoup à travailler fort pour construire un monde meilleur à notre image. Des participants ont également mentionné que cela les avait motivés et peut-être même donné le goût d’habiter ici afin de s’investir dans la région. Certaines entreprises régionales ont eu la chance de se faire connaître, d’avoir de la visibilité et de conquérir une nouvelle clientèle. De plus, le FSR02 a permis un mixage, non seulement entre les générations, mais également entre les groupes d’individus et les secteurs d’activités. Selon d’autres commentaires reçus, les intervenants ont été d’une qualité et d’une pertinence remarquable. En conclusion, cet évènement peut être qualifié de succès à tous les niveaux. Dans la région, le collectif de travail a réussi à initier le mouvement des Forums Sociaux, enclenché depuis cinq ans à travers le monde. À la recherche d’alternatives, nous avons réussi à redonner espoir à plusieurs citoyens, à donner au peuple un moyen de reprendre le contrôle de sa Terre et à discuter comme des êtres normaux, civilisés, sans armes. Faites un effort: pensez globalement et agissez localement.

Calendrier étudiant octobre Mercredi 4 octobre et jeudi 5 octobre

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12:15 Les «Grands talents» d’Université sur scène Midi spectacle de Guillaume Tremblay, auteur, compositeur et interprète. Local : salle polyvalente (BARUQAC) Vendredi 6 octobre 09:00 Atelier d’information CEE-UQAC «De passif à interactif : l’univers médiatique se métamorphose» Conférenciers : M. René et Pierre Bouchard, Comunimage.net Local : P1-5070 Coût : 30 $ Pour information : 545-5011 poste 4654 Samedi 7 octobre 2006 20:00 Spectacle de Mike Ward Présenté par Producson au Théâtre Palace Arvida, l’humoriste provocateur saura vous faire mourir de rire. Pour information : 548-0130 Mardi 10 octobre 12:15 Conférence Cornélia Krause : «À la recherche des racines». Local : P0-5000 Jeudi 12 octobre 12:15 Conférence Louis Favreau : «De Sacré-Cœur au Québec à Dakar au Sénégal : itinéraire économique et politique des initiatives d’économie sociale et solidaire». Local : H1-1140 Mercredi 18 octobre 12:30 Conférence Utilisation et valeur de la gestion de projet en entreprise avec Mme Francine Dorion. Local : H1-1110


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Tel l e es t mo n opinio n

Les petits hommes

Certains se demandent comment la guerre peut encore trouver preneur. La guerre ne pourra pas s’arrêter tant que la cupidité sera dans le cœur des hommes et des femmes. Mais parlons plutôt des petits hommes, ceux qui voient grand, mais qui oublient qu’ils sont petits.

Réjean Godin Les petits hommes ont beaucoup d’idées. Ils croient souvent qu’ils sont les seuls à les avoir et ne comprennent pas pourquoi les autres pensent différemment. Ils pensent qu’ils ont compris. Les petits hommes pensent parfois que la guerre a du bon. Ils pensent qu’il faut parfois tuer un peu pour rétablir l’ordre. Ils croient que certains peuvent donner la mort, car leurs intérêts sont menacés. Les petits hommes croient souvent que l’argent est un mal nécessaire et qu’il faut bien faire avec. Ils pensent que nous ne pouvons rien faire et qu’il ne faut donc rien essayer. Les petits hommes sont rarement heureux.

L’avenir du passé Bien que le sujet soit relativement connu dans le domaine journalistique, les médias de masse québécois ne semblent pas vouloir s’acharner sur l’un des dossiers controversés de la réforme scolaire libérale, soit le cours «Histoire et éducation à la citoyenneté».

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David Guillememette Le débat a fait ravage dans les journaux dits «intellectuels» comme Le Devoir, mais il est resté pratiquement inexistant dans le commun des foyers. Voici donc, dans les grandes lignes, en quoi consistera ce nouveau cours qui remplacera l’actuel «Histoire du Canada» d’ici la rentrée 2007. Échelonné sur deux ans (secondaire 3 et 4), le cours «Histoire et éducation à la citoyenneté» aura comme objectif de faire «comprendre le présent à la lumière du passé et préparer les élèves, futurs citoyens, à participer au débat démocratique. On (le professeur) veut aussi exercer le jugement critique de l’élève, lui présenter plusieurs options, l’amener à interpréter les faits, à s’intéresser aux enjeux qui interpellent la société» (Le Devoir, 25 août 2006 – écrit par quatre professeurs d’histoire de l’Université de Sherbrooke). Nous ne pouvons qu’applaudir cet effort du gouvernement à vouloir monter d’un cran l’engagement social des jeunes. Cependant, les moyens utilisés sont des plus nébuleux.. N’évoquant pas une fois le Québec comme étant une nation, le nouveau programme semble survoler, voire éviter, quelques grands points de l’histoire nord-américaine. Parlons ici du déportement des Acadiens, de l’Acte d’Union de 1840, des trois référendums du Québec, de la conscription forcée de 1917, etc. Le tout, bien qu’il ne soit pas interdit aux professeurs d’en parler, aurait comme objectif de rendre l’histoire moins «conflictuelle» aux yeux des jeunes. Comment vouloir amener l’élève à s’intéresser «aux enjeux qui interpellent la société», si on l’empêche d’avoir un jugement critique sur sa propre histoire? Si les manuels évitent les points chauds de notre passé, il en revient aux professeurs d’en divulguer le contenu historique, dit «conflictuel», verbalement.

L’illogisme Parfois, il arrive d’entendre quelqu’un tenir un discours aberrant de par sa contradiction d’effet. Par exemple, les gens disent : «tout le monde pense que l’art ne sert à rien…». Il y a ici une contradiction de pensée et un illogisme clair. En tenant un tel discours, la personne entretient l’idée que cela est vrai. Ainsi, la cause que vous croyez critiquer est en fait entretenue par vous-même. Le discours qui généralise une idée que vous n’aimez pas ne la fait pas avancer, mais l’entretient. Ainsi, je crois que vous comprenez que tenir un discours de généralité nourri, dans les faits, celle-ci. Vous êtes donc partie prenante du problème que vous critiquez.

Les petits hommes J’en reviens donc aux petits hommes. Les petits hommes sont parfois conscients de cet état de fait et ils l’utilisent. Ils critiquent haut et fort une situation et l’entretiennent donc par leur discours. Au nom d’une critique, ils sont en fait les meilleurs ambassadeurs. Il faut donc apprendre à ne pas discuter avec les petits hommes, car cela les fait jouir. Les petits hommes aiment bien jouir. En fait, je crois que c’est justement la jouissance qui fait d’un petit homme un petit homme. La gloire, le prestige, le regard des autres, la visibilité, la jalousie, l’envie, tout cela fait qu’un petit homme se sent bien. Toutefois, la différence entre un humain et un petit homme est que les petits hommes deviennent tellement dépendants de leur jouissance qu’ils commencent à haïr tous ceux et celles qui les empêchent de jouir en paix. Ainsi, les petits hommes rentrent progressivement dans un monde guidé par la haine où ceux et celles qui pensent de manière différente deviennent automatiquement des ennemis. Et ces ennemis, les petits hommes ne lésinent pas pour les éliminer, entraînant ainsi un surplus de puissance et de jouissance, ainsi qu’un recours sans cesse répétitif à la violence, au mépris, aux sarcasmes… un cercle de pouvoir dont les petits hommes sont souvent victimes. À toute action, il y a réaction. À toute grandeur, il y a petitesse. Nous sommes tous égaux et tous différents. La théorie de l’équilibre, du juste milieu, est ma doctrine. En tant qu’humain, vous avez le choix de vos actions et de vos gestes. Pour combattre votre cupidité, pensez à vous et en même temps aux autres, dans un équilibre dont vous êtes seul arbitre. Il est possible de croire en un monde meilleur. Toutefois, «sans action, les idées ne sont que des rêves». Nous pouvons «changer le monde, un geste à la fois». Mais voilà que je me pose soudainement une question : Suis-je, moi aussi, un petit homme?


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Les Grands Talents d’Université sur Scène Offert pour la première fois depuis sa création, l’Université du Québec à Québec à Chicoutimi (UQAC) accueillera cette année «Les Grands Talents d’Université sur Scène». Activité organisée afin de faire connaître les artistes parfois méconnus dans l’université, «Les Grand Talents» fera réapparaître les performeurs qui ont participé l’an passé à «Université sur Scène».

David Guillememette «Université sur Scène» est un évènement qui a refait surface au printemps 2006 après trois années d’absence. Parallèlement à «Cégep en Spectacle», qui a lieu au niveau collégial, le spectacle universitaire mélange également les différents arts de la scène tels que le chant, la musique, le théâtre, les sketchs d’humour, etc. Cet activité a pour but de faire monter sur scène des étudiants friands de présenter un spectacle qui leur est propre et d’une durée d’environ dix minutes chacun. L’an dernier, parmi les dix numéros qui ont été présentés lors de l’Université sur Scène, trois ont été sélectionnés pour répéter leur performance. Nous verront donc Guillaume Tremblay et Alexi Gaudreault-Larouche, respectivement accompagnés de leur guitare acoustique et finalement, Caroline Tremblay avec son répertoire de chant d’opéra. Chacun de ces artistes montera sur scène, le temps d’un midi, le 4 octobre, le 1er novembre ainsi que le 6 décembre. Les spectacles débuteront à 12h15 au BARUQAC et l’entrée est gratuite.

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Les organisateurs d’Université sur Scène prendront les candidatures pour l’édition 2007 à partir du mois de décembre. Désireux de montrer votre savoir faire sur scène? Alors, ferez-vous partie du spectacle?

Impliquez-vous!

Animateurs (trices) Radio Recherchés Viens nous rencontrer pour nous présenter ton projet d'émission

Monte ta propre émission radio avec l'horaire de ton choix. Possibilité d'avoir des entrevues radio avec des groupes de la relève. L'implication rapporte beaucoup, tant au plan personnel que scolaire.

Contactez Stéphanie Boivin Agente de développement de la CEUC Téléphone 545-5011 poste 2011 Bureau P0-5110

Cap sule linguist ique et aut res truc s Capsule linguistique: Winnebago: Winnebago est une marque de commerce. Comme il s’agit ni plus ni moins d’une caravane à moteur, on peut appeler ce genre de véhicule CARAVANE MOTORISÉE ou, mieux encore, AUTOCARAVANE. Sentir bonne: Quand on veut dire à une femme qu’on aime le parfum qu’elle porte, on lui dira qu’elle sent bon et non qu’elle sent «bonne». En effet, «bon» est utilisé comme adverbe et non comme adjectif, dans cette phrase. Source: tiré des 400 capsules linguistiques de Guy Bernard

Citation: «Écrire simplement, c’est la chose la plus compliquée qui soit»

Énigme: Peu souvent je suis total et aussitôt nommé je disparaît… (solution à voir dans le prochain journal)

Offre d’emploi Graphiste

Description du poste : Sous la supervision de l’agent(e) de développement, le (la) graphiste devra voir à la mise en forme du journal en utilisant les ressources mises à sa disposition. Effectuer, en collaboration avec les représentants publicitaires, le montage des publicités vendues par ceux-ci. Établir les contacts avec la maison d’impression du journal et voir à l’impression et au respect des échéances. Conseiller le conseil d’administration dans l’acquisition de matériel lié au développement de la CEUC. Effectuer, avec l’agente de développement et le rédacteur en chef, la tenue du bureau. Toutes autres tâches reliées au poste. Profil recherché : La personne choisie devra être minutieuse, capable de travailler en équipe, être créative et faire preuve d’initiative. Elle devra également posséder un bon français oral et écrit. La personne devra être capable de maîtriser les logiciels QuarkXPress, Photoshop et Illustrator. Une connaissance du milieu étudiant ainsi qu’une formation en graphiste seront considérées comme des atouts. La personne devra obligatoirement être inscrite à l’UQAC. Ce poste est d’une durée d’un an renouvelable. Conditions : Date de l’embauche: 31 octobre 2005 Travail d’environ une semaine par mois (35-40 heures). Salaire: à discuter. Lieu de travail : Chicoutimi. Marche à suivre : Les personnes intéressées doivent faire parvenir leur curriculum vitae à l’attention de Stéphanie Boivin. Par courrier : Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi 555, boul. de l’université, casier 25 Chicoutimi, (Québec) G7H 2B1 Par courriel : ceuc@uqac.ca Par télécopieur : (418) 545-5336 Date limite : 27 octobre 17 heures

Saviez-vous q ue? Selon le livre Guiness des records 2000 *L’Allemand Walter Stolle a parcouru à bicyclette 646 960 km et a visité 159 pays entre 1959 et 1976. *Treize jours après la sortie du médicament Viagra en magasin, il s’est vendu 788 millions d’unités aux États-Unis seulement. *La plus haute pyramide constituée de bouteilles de champagne mesurait 7,20 mètres et a été réalisée avec pas moins de 23 200 bouteilles.


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