BAC en communications à l’UQAC
Il faudra du temps Contrairement à ce qui avait été mentionné dans l’édition du Griffonnier du 18 avril 2007, les débuts d’un bac en communications à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) n’auront pas lieu dans un avenir rapproché car aucune date précise ne peut encore être fixée.
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«Monter un programme d’études universitaire est très complexe. Il est trop tôt pour
dire dans quel module le bac en communication se situera et à quel moment il sera offert», explique l’agente de recherche au décanat des études de 1er cycle à l’UQAC, Josée Bourassa. Les rumeurs rapportées dans l’édition d’avril du Griffonnier selon lesquelles le bac ferait partie du module de sociologie, n’existant pas à l’UQAC, sont donc fausses. Il faudra plusieurs mois pour finaliser le concept du programme ainsi que pour rédiger un dossier. Après cela, il doit être présenté à différentes instances internes et externes. «Dès le dépôt à la première instance, nous devons compter un an avant que
le projet ait fait le tour de l’ensemble d’entre elles, revienne à l’UQAC pour son adoption finale et soit implanté», poursuit-elle. Malgré cela, beaucoup de travail a été abattu et les démarches continuent de bon train. Actuellement, des études d’opportunités sont en cours afin de valider l’importance d’offrir un tel programme ainsi que pour prouver qu’il répond aux besoins du milieu. Selon l’agente de recherche, cette étape se déroule très bien. «Nous en sommes maintenant à l’étape des consultations à l’interne», ajoute-t-elle.
Il existe une volonté commune entre l’UQAC et le Cégep de Jonquière pour créer le bac en communication. «Ce projet est une priorité qui tient à cœur aux deux institutions», affirme Mme Bourassa. Le programme devra donc répondre aux attentes de celles-ci. «Le bac en communication devra être original par rapport aux autres universités. Il devra également éviter d’être une répétition de ce qui se fait au Cégep de Jonquière», indiquet-elle. Josée Bourassa pilote le dossier et travaille en collaboration avec la conseillère pédagogique à la qualité de la formation au service d’animation et de développement pédagogique, Sylvie Garant, sa vis-à-vis du cégep. Il faut également spécifier que le projet «d’École nationale en communication», tel que mentionné dans le numéro 40 du Griffonnier, concerne uniquement le Cégep de Jonquière et non pas l’UQAC. Pour construire un dossier complet et pertinent sur le bac en communication, beaucoup d’informations dites secondai-
res ont été récoltées. Par exemple, les programmes en communications qui existent déjà ont été répertoriés et la clientèle potentielle a été évaluée. «Nous avons examiné tout ce qui est nécessaire pour situer cette nouvelle création dans l’offre actuelle ainsi que pour faire en sorte qu’elle se démarque par son originalité», assure Josée Bourassa. La structure du bac n’est pas encore établie. À ce stade, l’équipe-projet qui participera à son élaboration est en voie d’être créée. Au cours de l’été, des soirées de discussion se sont tenues afin de prendre le pouls, de voir les attentes et de recueillir les commentaires au sujet d’un bac en communication à l’UQAC. Les personnes ciblées étaient précisément des professeurs du Cégep de Jonquière en Art et technologie des médias (ATM), des professionnels dans les médias, dans les communications, dans des entreprises ainsi que des pigistes. Des diplômés en ATM ont également été consultés. Les témoignages de ces personnes ont donné de bonnes pistes de travail.
Calendrier des activités Septembre 2007
Mardi 4 Mercredi 5 Jeudi 6 Lundi 10 Mardi 11 Mercredi 12 Jeudi 13 Vendredi 14 Lundi 17 Mardi 18 Mercredi 19 Jeudi 20 Vendredi 21 Lundi 24 Mardi 25 Mercredi 26
Arts Plein air et Administration (Aemsa) Génie Linguistique langue moderne biologie Chimie Chimie-bio-reserr Camp de formation du MAGE-UQAC Génie Maître dev. régional (aemeir) Info Travail social Conseil central Aemsa Sciences politiques Psycho
Hausse des frais de scolarité
L’éducation? Oui, mais à quel prix? Le 21 juin 2007, John James Charest, ancien conservateur et maintenant chef du parti Libéral et premier ministre du Québec, annonçait en conférence de presse le dégel des frais de scolarité pour les études supérieures. Ajoutez à cela la hausse et l’indexation des frais afférents de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et vous aurez un nouveau portrait des coûts de votre éducation, supposément l’une des priorités du gouvernement actuel.
À cela s’ajoute des nouveaux frais afférents de 4$ par crédit pour la technologique (donc de 60$ par session de 15 crédits). Votre facture vient donc d’être augmentée de 3,33$ par crédit pour les frais de scolarité, de 4$ par crédit pour des frais dits technologiques et de 20$ (donc le double) pour l’inscription.
Les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC) optent pour offrir une radio étudiante plus actuelle. Effectivement, des démarches sont enclenchées pour faire l’achat de nouveau matériel radiophonique, rendant la radio étudiante de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) , CEUC FM, plus dynamique et vivante. De nombreuses possibilités s’offrent donc aux étudiants désirant s’impliquer. Désormais, il vous sera plus facile de créer votre propre émission de radio selon votre style personnel et vos intérêts.
Humour, société, politique, musique, problèmes sociaux, entrevue... Les ondes seront enfin à vous pour exprimer ce que vous pensez. Voilà ce que vous pouvez créer en affichant vos couleurs sur CEUC FM. Vous pouvez également participer activement à l’expansion de votre radio en collaborant au comité de développement. Impliquez-vous pour faire de l’UQAC une université ouverte sur les communications! Pour informations et suggestions, contactez : Virginie Tremblay, chargée de projet radio étudiante Téléphone : 545-5011, poste 2011/2079 Local : P0-3100/ P0-4020 Courriel : radioetudiante.ceucfm@hotmail.com
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La nouveauté des frais afférents, c’est qu’ils sont maintenant indexés. L’indexation, c’est une augmentation constante des frais basée sur un indice, dans ce cas-ci l’IPC, soit l’indice des prix à la consommation, qui est l’indicateur généralement utilisé pour mesurer l’inflation. Donc, il serait
La radio prend de l’expansion!
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Indexation
Pour l’instant, pas de grève en vue, du moins pour sep-
Pour Jean-Daniel Fortin, le combat n’appartient pas seulement au secteur de l’enseignement supérieur, mais ratisse
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Il ne faut pas oublier les étudiants des cycles supérieurs en recherche qui viennent d’être pénalisés s’ils ne produisent pas leur mémoire assez vite. En effet, après le 7e trimestre pour la maîtrise et le 9e pour le doctorat, les frais de scolarité exigés par l’administration de l’UQAC triplent presque, passant de 70$ à 200$, une augmentation de 185%.
Évolution de la situation
Débat de société
Une campagne d’information est maintenant enclenchée car pour choisir, les gens doivent être informés. Plus vous serez informés, mieux vous comprendrez les différentes positions et votre opinion en sera ainsi grandement enrichie. Le financement de l’éducation est complexe et en être conscient est un bon début. Mais l’éducation est la plus grande richesse d’un peuple. Ce combat concerne tous les citoyens. Serez-vous du nombre?
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Dans les faits, le gouvernement libéral annonce une augmentation récurrente sur cinq ans de 3,33$ par crédit, par année. Initialement à 55,61$ par crédit, les frais de scolarité seront donc cette année de 58,94$. Votre session de 15 crédits passe donc maintenant de 834,15$ à 884,10$. Il faut ajouter à cela les frais afférents, qui comprennent les frais d’inscription de 40$ (augmentés de 20$ à 40$ cette année), la cotisation aux services aux étudiants et au pavillon sportif de 3,15$ par crédit, jusqu’à un maximum de 77,25$ par session (possible augmentation de 27,75$ en janvier), la cotisation pour les droits d’auteurs de 0,60$ par crédit, un don volontaire de 8$ à la campagne de financement
Le gouvernement libéral a bonifié le régime des prêts et bourses. Ainsi, les étudiants qui ont accès au régime auront le droit de s’endetter un peu plus pour payer l’augmentation. Cette majoration de 2,1% n’est toutefois pas indexée, donc non-récurrente et ne suivra pas l’augmentation des frais.
plus large. «Les problèmes en éducation sont variés et à tous les niveaux. Il faut donc un débat de société et tous les acteurs y sont conviés», lancet-il. Ce combat n’est donc pas seulement sectoriel (étudiants universitaires contre gouvernement), mais plutôt social (peuple contre néolibéralisme).
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Les chiffres
Prêts et bourses
tembre. «Pour faire une grève, les gens doivent savoir pourquoi et connaître tous les détails, souligne M. Fortin. On ne fait pas une grève seulement pour faire une grève. Les gens doivent d’abord comprendre la situation et se faire une opinion. C’est pourquoi une campagne d’information et de mobilisation est en branle. Si le mouvement étudiant décide ensuite de poser des actions, celles-ci seront mûries.» À ce jour, deux coalitions ont été mises sur pied et d’autres sont en cours. Mais le mouvement est déjà en marche.
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Pour un étudiant à temps complet à 15 crédits, cela signifie une facture de 1110,85$ par session au lieu de 980,90$ l’an passé. Dans cinq ans, si la tendance se maintient, vous pourriez payer environ 1500$ par session. Mais y aura-t-il d’autres augmentations? Pour Jean-Daniel Fortin, il est impossible de faire confiance à ce gouvernement : «Souvenezvous de la grève de 2005», rappelle-t-il.
logique de penser que ceux qui ont permis l’indexation des frais de scolarité (i.e. dégel) et l’indexation des frais afférents considèrent l’éducation comme un produit de consommation soumis aux lois du marché.
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Le dégel des frais de scolarité, gelés depuis 1994, est maintenant décrété par le gouvernement libéral. «Ce ne sera pas un combat de chiffres, mais un combat de principes» affirme le vice-président aux affaires externes du Mouvement des Associations Générales Étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC), Jean-Daniel Fortin. «L’augmentation des frais nuit systématiquement à l’accessibilité aux études et un dégel des frais ne règle pas le problème de sous-financement des établissements scolaires», ajoute-t-il.
de l’UQAC, la cotisation à la FEUQ (Fédération étudiante des universités du Québec) de 2,50$ et finalement, la cotisation au MAGE-UQAC de 30$, qui comprend un retour aux associations modulaires de 9,00$, une contribution aux fonds monétaire spécial pour des projets étudiants de 3,50$, une part sociale aux Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC) de 1,00$, une part sociale à la galerie L’Œuvre de l’autre de 0,50 $ et 16$ pour le fonctionnement du MAGEUQAC et de ses services.
Réjouissante la rentrée? 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25 Téléphone : Télécopieur :
(418) 545-5011 poste 2011 (418) 545-5336
Responsable Henry Girard Administratif : Rédactrice en chef :
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C’est une rentrée pas comme les autres qui attend les étudiants ainsi que les nouveaux arrivants à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). En effet, malgré les nombreuses protestations qui se sont faites entendre de toutes parts lors de l’année scolaire 2006-2007, les étudiants verront tout de même leur facture augmenter de la somme de 80$ seulement en frais afférents cet automne. Selon le MAGE-UQAC, cette hausse combinée à celle des frais de scolarité totalisera une hausse substantielle de 130$ pour la rentrée 2007.
Thierry Gagnon Henry Gagnon
Hier devenu aujourd’hui
Correction : Ariane Gagnon-Simard Photographie : Amélie Dufour
Impression : Imprimerie Le Réveil Tirage :
3000 copies
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC).
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Le terme «hausse substantielle» est cependant très relatif selon les personnes concernées. Pour le personnel cadre et syndiqué de la fonction publique ainsi que pour les décideurs politiques et gestionnaires des différentes universités, 130$, ce n’est pas grand-chose, voire même des «peanuts». Pour l’étudiant moyen, la somme de 130$ représente environ deux semaines d’épicerie... Cela porte à réflexion. De plus, il ne faut pas négliger qu’une nouvelle augmentation est à prévoir pour la session d’hiver. Alors là, il va falloir en manger pour de vrai des «peanuts»! Une pierre deux coups
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Journalistes : Ariane Gagnon-Simard Réjean Godin Étienne David Bellemare Thierry Gagnon Olivier Riffon Francis O’Shaughnessy Andréanne Caissy Julie Hervieux Éric Gagnon
Prochaine parution: Le mercredi 26 septembre 2007 Tombée des textes: Le vendredi 14 septembre, 17h Tombée publicitaire: Le lundi 17 septembre 2007, 17h
services ne concernant pas l’enseignement). Concrètement, les étudiants subissent une seule augmentation, qui fait mal, mais qui résout deux problèmes. Dans tous les cas, ce sera aux étudiants de notre génération que reviendra la lourde tâche de payer pour les mauvaises décisions du passé et ainsi renflouer les coffres vides. Dans le but de mieux vous informer à ce sujet et d’avoir tous les chiffres, Le Griffonnier vous trace un portrait complet de la situation dans l’article «Hausse des frais : L’éducation? Oui, mais à quel prix» réalisé par notre journaliste Réjean Godin en page 3.
La logique derrière cette augmentation de 130$ n’est pas bien difficile à comprendre. Le système d’éducation au Québec n’est vraiment pas au meilleur de sa forme, surtout au niveau postsecondaire. Pour l’État, le dégel des frais de scolarité représenterait la solution facile. De leur côté, les universités, sous-financées depuis bien longtemps, ont opté pour une hausse des frais afférents (qui représentent les
Lors de la session passée, plusieurs actions ont été menées afin de sensibiliser les hauts placés de l’UQAC et l’ensemble de la population sur les conséquences pour les étudiants de cette soudaine hausse de la facturation. Bien que plusieurs membres de la communauté étudiante sont à féliciter pour leur implication de près ou de loin, d’autres ont feint l’indifférence. Pourtant, le 130$ de plus n’épargnera personne. Certains ont semblé avoir une menta-
lité réductrice au point de croire que leurs actions n’aillaient en rien changer ce processus décisionnel. D’autres ont tout simplement considéré que la session d’automne 2007 était encore loin et qu’ils s’arrangeraient pour payer la facture une fois le temps venu. Surprise! Les vacances sont terminées, la session commence et le temps des comptes à payer approche!
se trouver un emploi, travailler un plus grand nombre d’heures ou s’endetter encore plus. Pour les étudiants qui sont supportés financièrement par leurs parents, ce n’est pas plus évident de demander de l’argent de plus. Dans plusieurs cas, la solution choisie aura une incidence sur les études. Il ne faut pas oublier que travailler plus, c’est étudier moins!
L’escalier sans fin
Accès à l’éducation
Il existe dans le domaine des illusions d’optique la représentation très célèbre de «l’escalier sans fin», qui n’a ni point de départ ou d’arrivée. De manière imagée, plusieurs étudiants subiront la «torture» mentale et physique de cet escalier. Les prêts et bourses n’arrivent déjà pas à combler adéquatement toutes les dépenses qu’engendrent la scolarité d’un grand nombre d’étudiants. Même avec la maigre bonification qui accompagnera la hausse des frais de scolarité, celle-ci se révèlera probablement insuffisante pour garantir un revenu répondant aux besoins des bénéficiaires. Afin de subvenir à leurs besoins, plusieurs options se présenteront aux étudiants :
La hausse de 130$ cause un souci de plus à des étudiants qui n’ont vraiment pas besoin de cela. Dans une logique québécoise qui se dit garantir l’accès à l’éducation à tout le monde, les faits actuels semblent pourtant prouver le contraire. Ce qui est le plus déplorable, c’est que la solution du problème de financement des universités passe par le principe de l’utilisateur-payeur. Dans ce cas-ci, l’utilisateur n’a vraiment pas les moyens de payer ou de s’endetter plus. L’accès à l’éducation devient alors une utopie. Pourquoi? Parce qu’une telle hausse dont l’ascension n’est pas terminée en privera plusieurs de leur rêve de poursuivre des études universitaires.
Telle est mon opinion
Taxes et impôts «Dans cinq ans, les Québécois ne seront plus les citoyens les plus taxés du continent.» Cette phrase, prononcée par John James Charest, est intéressante à ramener, car il semble que certains mélangent taxes et impôts. Et John James semble y être du nombre.
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Lorsque les besoins d’un petit groupe influent priment sur les besoins de la masse, il est à se demander ce que font encore en place ces élus, mais il semble que nous soyons une nation pacifique... Normal, nous sommes éduqués. Un peuple éduqué est un peuple pacifique, car sa pensée est mieux articulée, un peu plus libre. Quoique encore là, il y a danger. Une mauvaise éducation peut parfois nuire plus qu’aucune. Pensons au cœur pur. Désolé, je m’égare.
Face à cette idée unidimensionnelle de gérance de société, il va sans dire qu’il faut se raccrocher à quelque chose. Quand j’entends des gens à ma gauche et à ma droite me dire que dans le fond, la plus grande force, c’est le peuple, je me dis qu’il y a de l’espoir. Mais il est parfois difficile d’y croire lorsque l’on voit que le pouvoir démocratique est maintenant aux mains de gens...hum... mettons, pour regrouper tous les qualificatifs peu flatteurs que je pourrais trouver, on va les qualifier de «conservateurs», je me dis que cela va vraiment mal. Il est temps que l’on se lève avec ceux déjà debout. Oubliez votre télévision un peu, elle ne représente en rien la réalité. La vraie vie est dehors, comme dirait l’autre et elle est aussi avec les gens que vous côtoyez. Cessez de regardez votre nombril. Agissez.
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L’impôt, par définition, c’est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques et destiné à alimenter le budget d’une collectivité. Donc, l’impôt, c’est ce que chaque citoyen donne pour s’assurer que les fonctions reliées au gouvernement, tel que l’éducation, les soins de santé, la justice, l’emploi, les routes, etc., seront effectuées selon les désirs de la population. Les élus sont normalement des exécutants.
Pour plusieurs, les taxes et impôts sont la même chose et bien qu’ils n’aient pas nécessairement tort, les taxes s’appliquent localement à tous les niveaux de notre société et nous appauvrissent : taxe de douane, taxe à la consommation, taxe de vente, taxe d’essence, etc. Ces taxes se justifient souvent sur le principe de l’utilisateur-payeur. C’est beau, mais le message que l’on reçoit semble être : « si tu veux être dans société, mon gars, paye, pis si tu peux pas, ben, pas grave, t’auras juste à pas chauffer ton char, pis avoir frête l’hiver, pis pas trop manger, pis tes enfants, au pire, arrêteront d’aller à l’école de bonne heure pis y vont travailler dans nos usines, pis si y vivent au crochet de la société, compte su moi mon gars, y vivront pas longtemps au crochet, y vont décrocher, y vont tomber, pis où y vont tomber, ça, mon gars, c’est pas mon problème».
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Après une hausse de coût du permis de conduire (501 millions de moins dans nos poches), une hausse des régimes de congés parentaux (124 millions), une hausse des frais de garde (170 millions), une hausse des taxes scolaires (165 millions), une hausse du régime d’assurance-médicaments (173 millions), une hausse du prix de l’électricité (971 millions) et maintenant avec une hausse des frais de scolarité, on comprend bien comment John a pu décréter des baisses d’impôts.
L’impôt est essentiel dans un système de capital de collectivité élargi et une juste redistribution des richesses doit y être effectuée. L’impôt est un moyen que nous nous donnons collectivement, en terme de société, pour parvenir au besoin de la dite société. Lorsque l’on pense d’un point de vue individualiste, les impôts peuvent être mal perçus, mais ce qui nous appauvri, ce n’est pas l’impôt, mais les taxes.
Dégel des frais de scolarité
Mouvement étudiant québécois: unité et grève générale?
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Depuis l’annonce du dégel des frais de scolarité universitaires, des coalitions d’associations étudiantes s’organisent afin de faire reculer le gouvernement. Mais l’unité des étudiants québécois sera-t-elle au rendez-vous? D’un côté, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) choisit de lancer un cri de ralliement sous le slogan «Contre toute hausse des frais» et préconise pour l’instant son approche traditionnelle de lobby auprès des politiciens. De l’autre, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), forte de son potentiel de mobilisation, opte pour une coalition sous le thème «Contre le dégel, pour la gratuité scolaire» et appelle ses membres à se mobiliser en vue d’une grève générale illimitée. Quelles perspectives pour le mouvement étudiant à l’automne 2007?
Deux tendances différentes Rendons-nous à l’évidence, des divisions profondes tant au niveau des idées que des stratégies existent entre la FEUQ et l’ASSÉ. Néanmoins, cela ne veut pas dire que les deux organisations nationales doivent travailler chacune de leur côté. Bien au contraire! Elles devront autant que possible lutter ensemble afin de bloquer le dégel des frais de scolarité. Sur le plan des idées La FEUQ s’est toujours portée à la défense du statu quo
selon l’état actuel de l’éducation et ce, sans porter une vision globale de transformations sociales. En ce sens, elle tente d’influencer le mouvement étudiant vers des revendications sectorielles et pragmatiques. Guidée par l’agenda du gouvernement, elle ne cherche pas à sortir des cadres de réflexion établis par ce dernier et se voit contrainte à adopter une approche «raisonnable». Son discours est donc dénudé de tout parti pris idéologique. Résultat: une organisation étudiante nationale dont le discours ne dérange pas trop le gouvernement, mais qui arrive tout de même à faire quelques sorties médiatiques sur les enjeux liés à l’éducation. Quant à l’ASSÉ, sa principale revendication, la gratuité scolaire, reflète le reste de son contenu idéologique. En effet, c’est vers un projet de société plus global que l’ASSÉ se tourne. Dans cette optique, l’organisation et ses membres questionnent les objectifs et le financement de l’éducation, le rôle de l’État, l’emprise de l’entreprise privée sur nos institutions d’enseignements et la démocratisation du savoir. Qui plus est, elle se démarque
nettement de la FEUQ par ses réflexions sur les enjeux spécifiques qui touchent les femmes dans les universités. En somme, l’ASSÉ se demande : Quelle société voulons-nous construire ? Sur le plan de la stratégie La FEUQ se réclame d’une perspective «responsable» qui vise à établir des liens avec le gouvernement et à ouvrir un dialogue afin de trouver des solutions communes aux problèmes liés à l’éducation universitaire. De belles sonates, diront certains. L’ASSÉ proclame l’idée que l’on ne peut pas remporter les grandes batailles étudiantes avec une stratégie de «serrage de mains» et de concertation. En d’autres mots, la négociation ne vaut rien sans une large mobilisation étudiante. En effet, la bataille entre le mouvement étudiant et l’État ne se gagne pas sur le terrain de l’approche «copain-copain», mais bien par le rapport de force (mobilisation) que l’on crée face aux gouvernements. De façon plus claire, c’est par l’action de milliers d’étudiants que l’on peut réellement faire changer les choses et obtenir gain de cause.
Vers une lutte commune? Il faut se souvenir du passé pour envisager le futur. Cette fois-ci, il est impératif que la FEUQ ne se présente pas comme la seule porte-parole de l’ensemble du mouvement étudiant. N’oublions pas qu’en 2005, c’est l’ASSÉ et les associations étudiantes indépendantes qui avaient lancé la campagne contre la réforme des prêts et bourses (103 millions). Culminant sur la grande grève de 2005, l’ASSÉ avait été écartée de la table des négociations par le gouvernement Charest. En effet, ce dernier utilisait la question des «actions violentes» (occuper un bureau du gouvernement) pour mettre de côté l’ASSÉ et surtout, pour diviser le mouvement étudiant. La stratégie allait fonctionner. D’un côté, l’ASSÉ refusait de dénoncer les militants qui organisaient ces actions, en vertu du principe de diversité des tactiques. De l’autre, ne témoignant d’aucune solidarité, la FEUQ avait accepté de discuter avec le gouvernement sans la présence de l’ASSÉ à la table de négociation. Résultat: les étudiants avaient été contraints d’accepter uniquement le statu quo (reprendre les 103 millions) tandis que le rapport de force (la mobilisation) était à son plus haut niveau. Nous sommes donc passés à côté de la possibilité d’obtenir une réforme progressiste du régime de prêts et bourses qui tenterait de mettre fin à l’endettement étudiant, tout en rendant l’aide financière plus accessible. Espérons qu’une telle situation ne se reproduise pas, faute de quoi le mouvement étudiant en entier en sortira perdant. Enfin, ce qu’il faut souhaiter plus que tout, c’est qu’une grande mobilisation contre le dégel des frais de scolarité puisse s’organiser à l’automne 2007. Si des grèves générales sont lancées à la grandeur du Québec, nous serons interpellés. Les étudiants de l’UQAC devront faire preuve d’audace afin de barrer la route aux politiques de droite du gouvernement. Le dégel ne doit pas passer. Levons-nous et disons: «Assez c’est assez, l’éducation n’est pas à vendre!»
L’art d’aujourd’hui en Amérique du Sud À la mi-avril 2007, d’importantes activités artistiques ont eu lieu en Amérique du Sud. Ces activités ont été initiées en grande partie par la galerie «Le Lieu, centre en art actuel» située à Québec, Clemente Padin (artiste uruguayen pionnier de l’art performance et du Mail Art dans les années 70), Zona de Arte et Silvio De Gracia. L’idée était d’organiser une série d’événements artistiques dans lesquels des artistes de diverses provenances et influences se rencontraient pour présenter des activités artistiques.
À l’UQAC, l’environnement et le développement durable sont à l’ordre du jour depuis longtemps. Vous pouvez déjà recycler papier, carton, verre, plastique et métal partout dans l’université. Il est également possible de composter vos restes de table à la cafétéria et à la cantine étudiante. Nous avons la chance d’avoir une administration motivée par les projets de nature environnementale. Plusieurs départements ou programmes reliés de près ou de loin à cette discipline, ainsi qu’un Comité Environnemental dynamique
et sérieux. L’an dernier, le comité a fait plusieurs activités de sensibilisation, dont la campagne Recto Verso et le marché d’échange bénéfice pour Noël. Les membres du comité ont reçu une centaine de représentants étudiants pour un colloque sur le développement durable. Le comité a également lancé le projet Campus Durable. Ce ne sont là que quelques-unes de leurs réalisations. Engagez-vous! Plusieurs de ces projets vont se poursuivre cette année. De nouveaux vont voir le jour et il reste toujours du temps et de l’énergie pour vos propres projets. Si vous êtes motivés par l’action environnementale ou le développement durable, profitez de la rentrée pour vous informer sur ses activités. Toute implication pour l’environnement est saluée. Les membres du comité tiendront un kiosque à la journée de la rentrée le lundi 27
août. Une première réunion générale aura lieu le jeudi 6 septembre de 11h30 à 13h. Enfin, une fin de semaine d’activités environnementales est également prévue les 21, 22 et 23 septembre. Cette fin de semaine sera l’occasion de rencontrer les nouveaux membres et de planifier les projets de l’année. Si vous voulez vous impliquer au Comité Environnemental ou dans le projet Campus Durable, inscrivez ces dates à votre agenda. Consultez le site Internet ou passez au local pour savoir tous les détails. Comité Environnemental de l’UQAC P0-5060 545-5011 #2447 www.uqac.ca/cenviro Écrivez à cenviro@uqac. ca pour des questions relatives à l’environnement, pour partager vos idées ou pour vous inscrire sur la liste de diffusion des activités environnementales.
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L’art performance est peu développé en Argentine et Uruguay, puisque les murs de la culture de l’institution muséologique emboîtent l’art selon des conventions strictes et indiscutables. La performance, aujourd’hui en
Francis O’Shaughnessy, étudiant à la maîtrise en Art à l’UQAC, a été invité à présenter une série de performances artistiques dans les villes de Montevideo (Uruguay), Buenos Aires pour le festival «Zona de Arte», Junin et Pergamino pour le festival «Interferencia» et enfin à construire une installation artistique à «SOS Tierra» au Musée Guillermo Enrique Hudson (Argentine). Au cours de sa maîtrise en 2005 et 2007, M. O’Shaughnessy s’est produit dans 28 villes étrangères de 10 pays : Portugal, Espagne, France, Irlande, Pologne, Indonésie, Philippines, États-Unis et enfin en Argentine et en Uruguay. Son intention en allant en Amérique du Sud en tant qu’artiste/organisateur, était de créer des contacts utiles au rayonnement de la communauté des artistes du Saguenay dans l’actuelle dynamique de la mondialisation. Il souhaite dans les années à venir organiser des rencontres internationales d’art performance au Saguenay, afin de développer un public critique à cette pratique en région.
Le Comité Environnemental profite de la rentrée pour vous inviter à faire de l’UQAC une université toujours plus verte.
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La venue d’artistes québécois (Richard Martel, Marie-Ève Pettigrew, Francis Arguin, Francis O’Shaughnessy, Christian Messier, Henri Louis Chalem et Julie Andrée T.) et étrangers (Argentine, Cuba, Brésil, France, Irlande du Nord, et Uruguay) dans ces événements avait pour but d’appuyer les pratiques hybrides actuelles telles que l’art performance et l’installation ainsi que de construire de nouvelles réflexions, de nouveaux questionnements sur les valeurs, l’espace social et mental, que nous retrouvons dans des pratiques alternatives à l’échelle de la planète entière.
2007, est considérée en Argentine et en Uruguay comme une pratique marginale que l’institution muséologique et universitaire refuse d’encourager, de diffuser, de publiciser, etc. La plupart des interventions performatives de ces événements ont été exécutées dans des parcs, dans des lieux alternatifs et des appartements. Les artistes d’Amérique du Sud ont concrétisé dans des lieux et non-lieux de la ville, une écriture corporelle qui se rattache autant aux pratiques traditionnelles qu’aux pratiques actuelles. Ils revendiquent sans cesse le droit d’expression à travers ces activités artistiques actuelles.
Passez au vert
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Francis O’Shaughnessy est allé découvrir l’art performance en Amérique du Sud.
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Photo: Marie-Ève Pettigrew
Expressio
Il ne reste que quelques jours pour profiter de la comédie musicale «Expressio». Ce spectacle, ayant un concept unique en région, est présenté au Théâtre Palace Arvida jusqu’au 1er septembre prochain, laissant bien peu de temps à de nouveaux spectateurs d’admirer ce chef-d’œuvre.
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Une fois de plus, la troupe de Québec Issime nous impressionne par l’originalité et la qualité des spectacles qu’elle présente. «Expressio», présenté depuis le 4 juillet 2006, permet de constater que nos talents culturels régionaux
La fin de l’aventure approche n’ont rien à envier aux grandes productions montréalaises et d’ailleurs. Après le succès du spectacle, «De Céline Dion... à la Bolduc», la troupe a choisi d’innover. Ce n’est plus un spectacle axé que sur la chanson et la danse, mais bien qui raconte une histoire. «Expressio» est de l’art accompli, il séduit les spectateurs par le chant, la danse et le jeu de ses acteurs au talent indiscutable. Cette histoire chantée presque du début à la fin, raconte la vie trépidante d’un groupe de jeunes camarades qui se rencontre de façon régulière au café Expressio. Angela (Caroline Riverin), une jeune chanteuse d’envergure internationale, débute sa carrière et doit amener avec elle son «band», dont fait partie le guitariste Rick (David Leblanc).
Tous voguent donc vers de nouveaux horizons, mais cette aventure ne se fera pas sans heurts. L’amour que porte la propriétaire du café, Céline (Marie-Ève Riverin), à Rick se verra anéanti par la séparation. Après dix longues années, les camarades se retrouvent et voient ressurgir le passé en devant affronter le présent. L’âme de la pièce s’adresse à un public plus jeune et moins diversifié que les spectacles faits antérieurement par Québec Issime. Dans le premier acte, on sent le vent de la jeunesse : des fêtes qui se terminent aux petites heures du matin, l’amour est saint et jeune. On reconnaît l’aspiration de la jeunesse de vouloir se tailler une place dans le vaste monde. Dans le deuxième acte, on sent l’ambiance plus lourde, plus morose : les regrets de ne pas avoir fait les
bons choix, la dure réalité du vedettariat et les conséquences de l’amour sur les personnages. Le spectacle s’est clôturé par une ovation debout. Donc, l’œuvre a été très appréciée et bien reçue par les spectateurs. On constate que le public est divisé par rapport à leur préférence pour l’un ou l’autre des deux actes. Malgré cela, l’appréciation positive est générale. Le jeu des acteurs est fluide et très organisé. Le choix des chansons véhicule très bien l’émotion tout en se collant à merveille à l’histoire. Les changements de scène, enchaînés de manière continue, réussissent à se fondre au spectacle. Les décors ne sont pas lourds, mais très impressionnants et créent l’impression de faire partie de la bande. La logistique, quant à elle, est très précise et deman-
de une coordination parfaite afin qu’il n’y ait pas d’éléments venant gâcher la magie de la pièce. Une mention spéciale à ces personnes derrière les acteurs, car les décors bougent beaucoup et les entrées en scène se font très rapidement. Il y a donc un travail de moine qui se fait à l’arrière-scène. Les critiques du spectacle sont plutôt bonnes, mais très mitigées selon les journalistes. Cela n’a pas empêché la troupe de faire bonne figure devant le public montréalais et celui du reste du Québec. L’histoire d’«Expressio» prend malheureusement fin en septembre, ce qui est très dommage pour les personnes qui n’ont pas vu le spectacle. Pour ceux qui voudraient voir ou revoir cette comédie musicale, il vous reste tout de même quelques jours afin de pouvoir prendre place dans cette aventure.
Le cinéma
Le 31 juillet dernier sortait le film québécois pour les adolescents tant attendu : «À vos marques... Party!». Outre son style innovateur pour le cinéma québécois, celui-ci a surtout fait jaser pour le placement publicitaire peu subtil, très présent tout au long du film.
Certaines entreprises qui utilisent cette technique gagnent jusqu’à 50 millions de dollars par année. N’est-ce pas alléchant comme profit? Cela est donc une technique très attirante pour les réalisateurs sollicités qui peuvent financer leur film.
Sans aucun doute, le placement de publicité dans un film peut avoir une très grande influence sur les habitudes de consommation des spectateurs. Beaucoup de messages publicitaires n’atteignent pas
La présence publicitaire vient-elle gâcher nos œuvres cinématographiques ou simplement les aider à survivre?
Est-ce que l’industrie du cinéma nous incite à consommer des produits?
Bas de vignette SVP
Journal étudiant de l’UQAC • Jounal Le
Le cinéma est-il devenu une stratégie de marketing? Le septième art vise-t-il toujours à divertir le spectateur ou à stimuler le consommateur? Rappelons-nous «Josie et les Pussycats» sortit en 2001, une petite production
le public. Avec le placement de produits, les agences de publicité ont trouvé le moyen de cibler efficacement.
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Au départ, le concept voulait qu’on introduise de vrais produits au cinéma plutôt que d’inventer une marque quelconque. Ainsi, pendant un dîner, on peut voir à l’écran une bouteille de «Coke» sur la table plutôt qu’une liqueur sans nom. C’est un accessoire parmi d’autres qui permet d’accroître le financement et d’ajouter une part de réalisme en introduisant des produits connus de tous! Il y a toutefois des limites à ne pas dépasser, car il y a un risque de placer les créateurs au service de la publicité. Dans la scène d’ouverture du film «À vos marques... Party», on peut clairement voir que les plans de caméra ont été pensés en fonction du logo Super Écran apparaissant sur la serviette de bain.
en apparence inoffensive, qui dénonçait des techniques semblables. Déguisé en film d’adolescents, les réalisateurs nous exposaient les dangers des messages subliminaux dans la musique, en appliquant eux-mêmes le procédé à leur film de façon grotesque. Un long métrage léger en surface, mais ô combien intelligent sur la publicité camouflée menant à la surconsommation.
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L’avenir du placement de produits en tant que stratégie publicitaire efficace a été confirmé en 1982 avec la scène cruciale du film «E.T. l’extraterrestre», qui montrait les friandises «Reese’s Pieces». Les ventes du produit ont bondi de 65 % après que l’extraterrestre en ait dévorées dans le film! E.T n’est pas le seul à avoir joué le jeu. Souvenonsnous dans «Cast Away», le mot «FedEx» inscrit partout, sans compter l’ami de Tom Hanks, un ballon de marque «Wilson».
Le placement de produits dans les films, à la télé et de plus en plus dans les jeux vidéo est devenu une technique courante de marketing.
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Bien que le film en question ait reçu d’excellentes critiques, on ne peut s’empêcher de mentionner l’exposition évidente des logos de ses commanditaires. Ce dernier a principalement été critiqué pour cette méthode de financement. Or, cette technique est pratiquée depuis fort longtemps, certains réalisateurs sont seulement plus habiles que d’autres pour la camoufler.
Divertissement ou publicité?
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Où est passé notre argent? Depuis environ une vingtaine d’années, les élites bien pensantes nous martèlent que l’heure de la paresse est terminée, qu’il est maintenant temps de se serrer la ceinture, que le temps des choux gras est révolu car maintenant... l’État n’a plus d’argent! «Désolé, mais nous sommes dans l’obligation de couper dans ces si beaux programmes sociaux dont notre beau coin de pays s’était doté après tant de luttes sociales. Excusez-nous, mais on n’a pas le choix...», nous rétorque ces «gens biens».
Redistribution des richesses
Donc, l’argent est présent au Québec, mais c’est au stade de sa redistribution que la machine fait défaut. Pour régler le problème, il faut alors réorganiser la fiscalité pour qu’elle soit juste et équitable. Comment? En réglant le problème à la source, c’est-àdire en équilibrant le poids fiscal des entreprises et des citoyens. Il n’est aucunement question d’augmenter l’impôt des citoyens, au contraire. Il est question ici de rééquilibrer l’écart qui se creuse de plus en plus entre ces derniers et les entreprises. Selon la fiscaliste Brigitte Alpin, en 2004, il y avait 4191 grandes entreprises au Québec qui ne payaient qu’un maigre taux d’impôt de 1,7%. Cependant, le taux normal, du moins considéré comme officiel, imposé aux autres entreprises variait de 8,9 à 16,25%. En ramenant ce taux d’imposition de 1,7% à 8,9%, c’est-à-dire
Pourquoi pas alors ? Si la solution est si facile, pourquoi alors notre société ne se dirige pas vers une meilleure redistribution de la richesse? Le problème est que notre imaginaire collectif est en panne de possibilités. On tente tellement de nous convaincre que le néolibéralisme est la seule façon de faire, que le capitalisme sauvage est la seule solution, qu’on oublie qu’un autre monde est possible. Bien que depuis une vingtaine d’années tous les «lucides» de ce monde déclarent la nécessité du désengagement de l’État, de la déréglementation du travail et des syndicats, il est possible de renverser la vapeur et de remettre la vie avant
le profit. L’économie, qu’elle soit mondialisée ou non, est une question de «politique», de rapports de force, c’est-à-dire de l’implication politique entre des acteurs sociaux comme, par exemple, les travailleurs syndiqués ou non syndiqués, les États, les diverses organisations internationales ou locales et même les entreprises. L’économie n’est pas une entité autonome ou incontrôlable. Son potentiel créateur ou destructeur doit être mis en relation avec les rapports de force décrits cihaut. Il est possible de déclarer que nous ne voulons pas d’un monde dirigé par les intérêts capitalistes. Quand le peuple se mobilise contre les élites de l’économie dominantes et les politiciens à leur solde, le changement est réalisable. Les luttes sociales du Québec des 60 et 70, ou encore de la grève de 2005, ont bien prouvé que la solidarité est un agent de transformation et de construction d’un monde meilleur. Il faut décoloniser l’imaginaire, et «commencer à penser la vie autrement qu’avec des monceaux de dollars devenus inutiles lorsque la moindre goûte d’eau sera devenue hors de prix».5
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1- Chaire d’études socio-économique de l’UQAM, L’autre déséquilibre fiscal, p.5, 7,11 2- Collectif d’auteurs d’ATTAC-Québec, Où va notre argent? Une fiscalité pour les riches, Écosociété, Montréal, 2006, p.74 3- Idem, p.74 4- Alpin Brigitte, Journal de Montréal, 9 mars 2005 5- Où va notre argent? Une fiscalité pour les riches, p.126
La solution au problème.
à son taux normal, niveau qui est encore très bas en comparaison de l’impôt qu’un citoyen doit débourser, l’État gagnerait quatre milliards de plus par année.4 Cet exemple est très modeste comparé à l’année 1964 durant laquelle les entreprises étaient imposées à un taux de 38%. Par contre, il démontre que l’argent, s’il est mieux redistribué, peut véritablement être générateur de richesses collectives.
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Ce n’est pas l’argent qui fait défaut au Québec, mais bien la volonté politique de la redistribuer équitablement. Quand nous parlons de redistribution de la richesse, c’est évidemment par le biais de la fiscalité, c’està-dire par les impôts. C’est par l’impôt que l’État va chercher l’argent nécessaire afin de créer des programmes sociaux tel que l’éducation. Depuis que le discours néo-libéral s’est introduit bien profondément dans nos institutions publiques, le poids relatif de la recette fiscale, c’està-dire l’argent que l’État doit aller chercher par les impôts, est de plus en plus dirigé vers les travailleurs afin de réduire le plus possible le taux d’imposition des entreprises. En 1964, les particuliers contribuaient pour 62% à la recette fiscale de l’État québécois et les compagnies pour 38%. En 2004, ce comparatif est de 88% pour les citoyens et 12% pour les entreprises, bien que le profit de ces dernières, pour la période 1963-2003, ait triplé, passant de 8,2 milliards à 24 milliards! De l’autre coté, le salaire moyen des travailleurs, entre 1984 et 2004, est passé de 17,20$ l’heure à 16,70$.1 Ce qui veut dire que la majorité des salariés québécois doivent sacrifier un montant de plus en plus important de leur salaire, qui décroît à l’impôt, afin que les entreprises augmentent leur taux de profit. Au Canada, de 1990 à 2003, les actifs dans les paradis fiscaux, lieux exemptés d’impôt, sont passés de 11 milliards à... 88 milliards.2 Alors, ce n’est pas l’argent qui est le problème, mais bien le fait qu’il soit concentré de plus en plus dans quelques mains privilé-
giées. Comme l’affirme Raymond Favreau dans son article Mais où est donc passé la recette fiscale?: «Le fisc s’en prend aux petits poissons coupables de travail au noir pendant que les requins de la finance échappent au filet ». 3
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De plus en plus de «lucides», tels que Lucien Bouchard et ses acolytes du milieu des affaires, tentent de nous convaincre, avec l’aide des médias et des représentants politiques bien sûr, que l’heure est grave. Selon eux, le Québec est maintenant arrivé à un moment de son histoire où la richesse fait défaut. Le seul moyen de retrouver cette prospérité disparue est de sabrer dans les programmes considérés comme inutiles. Il est maintenant temps de faire du ménage : coupe dans l’assurance chômage, dans la santé ou dans l’éducation, comme on le voit actuellement avec le dégel des frais de scolarité. Mais comment expliquer que dans une société où la production des richesses ne cesse d’augmenter, à l’intérieur de laquelle les compagnies ne cessent d’afficher des profits records, nous soyons si brusquement acculés au pied du mur, faute d’argent? Cette tendance sociale n’est pas tombée du ciel, non plus dictée par une soit disant main invisible. Au contraire, il s’agit bien de décisions pensées et voulues de la part de politiciens, de financiers, etc. L’économie ne roule pas toute seule. L’économie est avant tout «politique». Notre situation économique actuelle s’inscrit dans un projet historique bien précis, celui de dé-
truire l’État et nos programmes sociaux pour laisser libre cours au marché... et aux conséquences que cela amène. Pour nous, en tant qu’étudiants, peut-être que ces conséquences paraissent se répercuter seulement au niveau des frais de scolarité. Par contre, les coupes néo-libérales sont globales, car elles sont dues, entre autres, à un problème plus vaste : un transfert progressif vers les citoyens de l’impôt que les entreprises payaient auparavant.
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griffonnier • Journal étudiant de l’UQAC
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En direct de l’Inde!
Les débuts de cette aventure indienne
Malgré toutes ces embûches, j’essaie de m’adapter à l’Inde comme je peux. La preuve est que je m’habille comme les femmes d’ici en portant la tunique Punjabi. Afin de respecter la culture locale, j’ai mis de côté mes camisoles. C’est en essayant de penser comme les Indiens et d’adopter leurs attitudes qu’on s’intègre plus facilement.
Toute une aventure d’arriver ici et quel exploit personnel! Je suis arrivée le 6 mai 2007 à 6h30 à Delhi, capitale de l’Inde. Tout juste à ma sortie de l’avion et de l’aéroport... tout un choc, mais surtout, quel dépaysement. La première chose qui frappe, c’est la chaleur si humide et si écrasante. Ensuite, tout est écrit en hindi pour trouver la sortie et les gens vous sautent littéralement dessus pour un taxi ou pour une carte de la ville. En moins de deux, c’est la saleté et la poussière qui s’incruste sur votre peau de façon permanente... Pour ma part, je devais me rendre directement à Chandigarh. Toute une histoire rocambolesque me rendre jusque-là. Trois arnaques et huit heures plus tard (plus mes 38 heures d’avion et d’aéroport), j’arrive complètement épuisée, mais en un morceau. J’ai été chanceuse d’avoir eu un comité d’accueil à destination finale. Je suis restée une semaine dans une famille d’accueil d’un membre d’AIESEC. Les premiers jours ont été complètement dépaysants. Tout est nouveau, tout est beau! Tout est différent, mais si fascinant. Voici un exemple qui le montre bien. Les toilettes et la douche étaient à l’extérieur de la maison où je logeais. En parlant de toilette, voici une petite anecdote à ce sujet, en
Les hauts et les bas de l’adaptation et le choc culturel dans un pays étranger, c’est quelque chose. Dans les premiers temps en terre inconnue, on est en pleine découverte et on est sur l’adrénaline. Cette période s’appelle la «lune de miel», mais elle ne dure pas éternellement. Ensuite, il y a une période un peu plus sombre qui s’installe, le choc culturel en soi. On réalise que tout est différent du Québec : la mentalité, la nourriture, la culture, la langue, la religion, la température, le statut de la femme, son travail, le transport, la pauvreté, la circulation, la pollution, son patron et bien d’autres choses encore. Au début, on est maladroit avec les «us et coutumes». On vit beaucoup de frustrations et par moment, on désire prendre le premier avion pour le Québec. Mais tout ça fait partie du jeu. Aussi, on se sent mal à l’aise et pas en sécurité au point d’être toujours en état d’alerte vu que tout est inconnu. Il y a eu beaucoup de moments où je me suis demandée pourquoi j’avais choisi l’Inde.
Une autre différence qui saute aux yeux c’est la surpopulation et la notion de vie privée. Ici, la notion de «bulle», ça n’existe pas. À vrai dire, je n’ai pas de vie privée. Tout le monde sait dans mon voisinage qui je suis, d’où je viens et pourquoi je suis ici. Lorsque je me promène dans la rue, les gens ont tendance à me regarder avec curiosité et intérêt. Très bon pour son estime! Non, mais sérieusement, ce n’est pas toujours drôle et même dégradant, voire insultant.
Un autre contraste qui frappe c’est la pauvreté et ses extrêmes. Un mélange de charrettes tirées par des chevaux, de vaches et de voitures dernier cri, tout ça dans la même rue. Ça donne une bonne idée! Les écarts entre riches et pauvres sont difficiles à encaisser au début. Pour ce qui est de cette extrême pauvreté, j’ai appris à me faire une carapace envers les plus démunis. Il n’y a rien d’égoïste ou de prétentieux làdedans, c’est une question de survie et de bien-être mental. Sinon, on n’avance pas dans son cheminement. Je me dis tous les jours que je ne peux pas tous les sauver. C’est ce que j’appelle le «mode de survie indien»!
Dans tout cela, je peux dire que j’apprécie petit à petit l’Inde. Il y a des aspects du Québec que j’apprécie encore plus. Des petits riens qui en disent long! Dans un prochain article:
«Mes premières fois en Inde».
griffonnier •
Lundi le 27 août 2007 •••• Cette scène de rue typiquement indienne représente bien le choc culturel qu’a pu vivre notre journaliste, Andréanne Caissy.
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Pour ce qui est de l’Inde dans son ensemble, il faut mettre ses grandes attentes québécoises de côté. Ici, tout fonctionne de façon distincte, tout est lent et «broche à foin» par moment. Il faut demander
Pour ce qui est de mon travail, s’adapter comme bénévole dans une ONG indienne est un défi de taille. Il y a tout d’abord la barrière de la langue entre mes collègues et
moi. Ils ne parlent pas anglais et moi, je ne parle pas hindi. Vive les dictionnaires, le langage corporel et les dessins sur des bouts de papier. Tous les matins, les enfants des bidonvilles avec qui je travaille m’accueillent avec un sourire qui fait chaud au cœur et qui me rappelle pourquoi je suis venue ici : apporter un peu de bonheur dans leur vie. Par contre, il m’est difficile d’intégrer mes aptitudes et mes connaissances au sein de l’organisme. Dans les standards nord-américains, mon ONG est mal organisée, manque de structure, n’a aucune connaissance des ses tâches et de ses responsabilités professionnelles. Aussi, il est déconseillé de ne pas parler salaire et conditions de travail avec son supérieur. Mauvaise expérience à l’appui. Je vis des hauts et des bas tous les jours au travail. Mais en bout de ligne, je prends cela comme une expérience enrichissante. Intérieurement, on grandit et nos yeux s’ouvrent sur le monde et sur la vie.
Journal étudiant de l’UQAC • Jounal Le
Un mois après son arrivée, c’est le cafard qui nous rattrape. On s’ennuie de ses proches et on veut retourner à la maison. Ça fait partie du processus d’adaptation. Être loin de chez soi et de se retrouver dans un univers inconnu hum... pas évident au quotidien. C’est souvent dans les moments les plus durs qu’on se sent incompris et frustre parce que les autres étrangers (je fais allusion aux autres stagiaires AIESEC) ne sont pas au même niveau d’adaptation. Mais tout finit par s’arranger avec le temps.
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la même chose plusieurs fois et tout ça gruge son énergie... déjà limite par la chaleur. En tant que femme occidentale, en Inde ce n’est pas facile tous les jours, car je ne suis pas traitée de la même façon qu’au Québec. C’est un pays conservateur et ici, la plupart des femmes restent à la maison et ne travaillent pas. Ça vous donne une idée? C’est toute une adaptation pour la femme indépendante québécoise que je suis, surtout que je viens d’un pays où la femme est libre.
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Inde on n’utilise pas de papier de toilette... Un autre choc a été la nourriture qui est assez différente du Québec. Toutefois, elle est délicieuse ainsi qu’exotique... et huileuse. Cependant, il est difficile pour n’importe quel estomac québécois de s’adapter aux épices qui vous «décapent» l’œsophage. Je n’ai jamais autant eu de brûlures d’estomac. Les premières semaines, il se doit de manger dans des restaurants plus chers, mais alors là, pas recommandés pour les estomacs fragiles québécois! Le choc était tellement intense, tout était si différent que ça m’a pris deux jours pour sortir dehors seule sans ma famille d’accueil. Mon premier défi a été de trouver un guichet automatique dans la jungle urbaine indienne. Après quelques détours inutiles et trois heures plus tard, j’ai fini par le trouver. Bref, au début tout est nouveau, on absorbe.
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Depuis bientôt quatre mois, je suis en Inde dans le cadre d’un stage de développement international avec l’AIESEC. L’Inde est un pays fascinant et choquant à la fois. Il m’est difficile de vous décrire ce pays aux mille et un visages. N’oublions pas qu’il y a plus d’un milliard d’habitants. Ici, du monde, il y en a partout! Alors oubliez la notion d’individualisme. Il faut mettre son petit monde nordaméricain bien aseptisé de côté afin de s’ouvrir à ce peuple rempli de richesses. Voici le récit de mon adaptation (toujours en cours d’ailleurs!) et du choc culturel que j’ai vécu jusqu’à maintenant.
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L’implication étudiante, jusque dans vos cours La rentrée universitaire est toujours un moment fort de l’année. C’est une période où les étudiants cherchent dans quels projets ils s’impliqueront. Tous les comités étudiants sont en recrutement pendant que les horaires contiennent encore quelques périodes libres. Chaque comité est à la recherche de la perle rare, les super-impliqués, ceux qui passent plus de temps à réaliser des projets qu’à assister aux cours.
pour acquérir des compétences en vue d’une future profession. Mais il y a une catégorie de personnes au sujet desquelles on se demande si elles sont à l’école pour étudier, tellement elles s’impliquent dans des activités connexes. Ce n’est pas les occasions qui manquent à l’UQAC : la radio, le journal, les conférences, colloques, festivals et évènements en tous genres demandent des centaines d’heures d’implication bénévole de la part des étudiants.
Il est vrai que la majorité des personnes vont à l’université
En ce sens, l’UQAC est vraiment un laboratoire où on peut apprendre encore plus que ce que l’on voit dans les cours. Et les compétences développées dans ces activités sont reconnues et recherchées par les employeurs qui considèrent ces réalisations lors des embauches. Quand quelqu’un choisit de s’impliquer,
il le fait habituellement toute sa vie, pas seulement à l’université. Certaines personnes ont tellement bien compris cette réalité qu’elles considèrent presque les cours comme une surcharge. Il y a trop de projets à réaliser pour étudier... Vous vous reconnaissez? Impliquons nous en classe! Et s’il était possible de jumeler les deux, réaliser nos projets étudiants dans le cadre de nos cours ou d’axer nos travaux académiques vers des applications pratiques dans l’université. Si, dans nos cours, on appliquait les notions théoriques dans des projets concrets dans la communauté, tout le monde serait gagnant. D’abord, ceux qui aiment s’impliquer le ferait avec un support professoral et apprécieraient certainement plus leurs cours. Ceux pour qui l’apprentissage du métier importe plus que l’implication étudiante ne seraient pas en reste. L’application concrète dans un milieu qu’ils connaissent des notions vues dans leur programme les outillerait davantage pour le marché du travail. Les professeurs bénéficieraient également de cette situation. D’abord, par le rayonnement des projets réalisés dans le cadre de leur cours, mais également par la quantité de compétences transversales qui pourront être développées dans leurs travaux. En effet, les aptitudes de communication, de gestion, de financement, de rédaction et plusieurs autres sont essentielles à la pratique de tout métier. Ces aptitudes se développent plus facilement dans l’action. Enfin, la communauté universitaire en général va bénéficier des retombées de tous ces projets qui ne manqueront pas d’améliorer la qualité de vie sur le campus. L’implication académique : mode d’emploi Réaliser des activités étudiantes dans ses cours, c’est peu commun. Ça ne se prête pas à tous les cours non plus. Mais on ne part pas de rien. Il existe déjà plusieurs exemples de cours qui intègrent des travaux qui se réalisent dans l’école. Dans la formation en éco-conseil, par exemple, un cours est entièrement consacré à l’organisation d’un colloque et d’une campagne de sensibilisation sur un thème relié au développement durable à l’UQAC. Dans d’autres programmes, des travaux font l’objet de
kiosques au centre social, de sondages auprès de la communauté, de réalisations artistiques ou d’autres évènements. La plupart de ces projets sont à l’initiative des professeurs qui croient au potentiel de cette expérience. Dans plusieurs disciplines, des projets au choix sont offerts aux étudiants. Dans ces cas, l’élève peut choisir un sujet qui l’intéresse, tant que le sujet est sérieux et relié à la discipline et que la démarche suivie est rigoureuse. Donc, il est souvent possible de trouver un projet qui peut être réalisé dans l’université ou dans le cadre d’un projet étudiant de plus grande envergure. Dans les programmes ou les cours qui n’intègrent pas ce genre d’activité, rien n’est perdu. L’élève motivé par un projet étudiant à potentiel académique peut s’asseoir avec son professeur et discuter des opportunités d’apprentissage et d’évaluation. Le projet doit être sérieux. Il ne s’agit pas d’obtenir des crédits dans un cours de gestion pour avoir organisé un party. On parle plutôt de réaliser une étude d’efficacité énergétique en génie, de proposer des projets d’aménagement du campus en géographie, de faire des études de marché ou des plans d’affaires pour des services universitaires, d’intégrer des dimensions artistiques aux nouvelles constructions. On parle aussi de réaliser une démarche professionnelle complète. Dans les cas des sciences, on pose une hypothèse, on observe et on collecte de l’information, on analyse et on valide nos hypothèses, etc. On peut ensuite proposer et réaliser un projet qui découle de nos démarches. Des projets peuvent même être réalisés sur plusieurs sessions, dans des cours différents. Et il est même possible qu’un projet étudiant devienne un projet de maîtrise ou de doctorat, il suffit de saisir les opportunités. De nombreux travaux pourraient se concrétiser à l’UQAC dans le cadre des cours, améliorant le milieu de vie et faisant ainsi bénéficier la communauté universitaire des compétences et réalisations des étudiants. À l’aide! L’UQAC est un laboratoire idéal pour ce genre d’expérience. D’abord, l’université a choisi de valoriser l’apprentissage multidisciplinaire et la transmission de compétences transversales, tel que mentionné dans le schéma directeur 2006-2011. L’UQAC
héberge plusieurs programmes variés et originaux, amenant déjà des compétences diversifiées chez les étudiants. L’UQAC est aussi une université à échelle humaine, où les professeurs, employés ainsi que les gens en général sont disponibles, ouverts, curieux et généreux. Un étudiant motivé trouvera plusieurs ressources pour l’aider à réaliser un projet étudiant dans le cadre d’un de ses cours. Le projet Campus Durable vise, entre autres, à intégrer des notions de développement durable dans le cadre des cours de différentes disciplines. C’est une ressource à utiliser si vous êtes intéressés par l’application des principes de développement durable dans une organisation universitaire. Un laboratoire modèle Les membres du Comité Environnemental ont souvent rêvé que certains de leurs projets soient réalisés dans le cadre des cours, en mettant en valeur les compétences des professeurs de l’UQAC et de leurs élèves. L’environnement étant multidisciplinaire, pratiquement tous les domaines d’études sont concernés, tant les arts que les sciences fondamentales, l’éducation que la gestion, l’aménagement que la théologie. Le développement durable, qui vise à intégrer la protection de l’environnement, les réalités économiques et l’amélioration des conditions sociales, sollicite encore plus de disciplines qui sont enseignées à l’UQAC. Si l’environnement ou le développement durable vous intéresse, vous pouvez intégrer cette passion à la pratique de votre profession. Passez au Comité Environnemental pour trouver comment en discutant avec les membres.) De toute façon, pour rendre votre métier plus stimulant, vous devriez toujours chercher à y intégrer vos passions et vos aspirations personnelles. Si vos projets peuvent être réalisés dans vos cours et à l’intérieur des murs de l’UQAC, c’est un plus pour toute la communauté. À long terme, les études y deviendraient plus stimulantes et les formations plus riches, le sentiment d’appartenance à la communauté serait plus grand et la qualité de vie universitaire aussi. L’université deviendrait un laboratoire modèle répondant encore plus à sa mission sociale. C’est donc à un grand projet que vous êtes invités à participer, à votre échelle, en faisant profiter la communauté de vos compétences. Merci d’avance!
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Journal étudiant de l’UQAC • Jounal Le
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