` brassee` sur place Biere
Tournoi de babyfoot tous les mardis
517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272
4 a` 7
Près du Cégep et de l’Université
Internet sans fil sur place
No 63 - le jeudi 25 mars 2010 - 3000 copies - gratuit
Église Saint-Joachim : Un temple dédié à la musique page 3
Crédit photo : Max-Antoine Guérin
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L'Histoire autochtone démystifiée
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Retour sur le Festival REGARD
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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
6 15 150 30 ANS PLUS DE
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JOURS
ARTISTES SPECTACLES D'ACTIVITÉS
PRÉSENTE
OLIVER JONES, FLORENCE K, BERNARD ADAMUS, FESTIVAL BELL 418 817 4529 QUAND LES CLASSIQUES S’EN JAZZENT INFO WWW.JAZZETBLUES.COM
Mythes et réalités sur les peuples autochtones Le Centre des Premières Nations Nikanite (CPN) de l'UQAC a organisé, le 18 février, en collaboration avec le Groupe de recherche et d'intervention régionales (GRIR), une conférence ayant pour titre «Mythes et réalités sur les peuples autochtones». Mathieu Bisson Journaliste Le Nunavut, le plus grand des trois territoires canadiens, représente environ le tiers de la superficie du pays. Il a été constitué comme territoire fédéral le 1er avril 1999. Le Nunavik, issu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, signée en 1975, est reconnu comme étant le premier traité moderne de revendications territoriales au Canada et représente le tiers de la superficie du Québec. Plus près de nous, Mashteuiatsh est devenue, en 1856, la seule réserve où demeure l’unique communauté autochtone de
la région 02, à l'ouest du LacSaint-Jean. Mashteuiatsh, qui signifie «là où il y a une pointe», porte ce nom depuis 1985. Le conférencier Pierre Lepage, anthropologue de formation spécialisé dans les affaires autochtones et ayant travaillé plus de 25 ans à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, a pu lever le voile sur une longue histoire marquée d’alliances et de conflits, de quêtes d’identité et d’autonomie gouvernementale. «D’où on part dans notre compréhension de la question autochtone et où va-t-on?», a-t-il lancé d'entrée de jeu à son auditoire. Le fait est que les perceptions des Québécois envers les 11 nations autochtones de la province se sont souvent restreintes à des préjugés fondés sur quelques croyances erronées. Sans chercher à comprendre l’altérité, ce qui constitue réellement l’autre, soit par manque de sympathie ou par négligence, par quelques distorsions médiatiques ou tout simplement en toute ignorance de cause, les relations entre les deux peuples n'ont rien de très fraternel, c’est bien connu. Entre la
conquête de 1760, l’épisode de Louis Riel en 1876 et la crise d’Oka en 1990, il y a, selon M. Lepage, un vide de connaissances énorme qui laisse place à des aberrations des plus débridées dans l’imaginaire collectif québécois, en particulier depuis les épisodes de la guerre du saumon en 1981 et de la crise d’Oka en 1990.
Espoir de réconciliation
Le discours d'une histoire trompeuse
Mis à part une collaboration pourtant non négligeable pour lutter contre les Canadiens anglais ou pour le commerce, l'Histoire, trop méconnue du grand public, s'est le plus souvent résumée en une panoplie d'actes et de traités en tout genre, dont l’alibi cachait le plus souvent une volonté mercantile utilitariste et assimilationniste.
Les conflits ne datent pourtant pas d’hier et pour cause : le portrait que nous dressaient les livres d'histoire il n'y a pas si longtemps encore décrivait les «sauvages» avec mépris et subordination. «Au moral, le sauvage possédait certaines qualités peu profondes […] Mais ces qualités ne pouvaient faire oublier les défauts les plus graves. Le sauvage avait en effet un orgueil sans borne. Il se croyait nettement supérieur aux blancs et cette disposition d'esprit l'empêchait souvent d'accepter la civilisation et l'Évangile […] Le sauvage était sensuel. Il se livrait facilement à la débauche. […] Enfin, il était sans force morale, sans caractère […]» (Farley et Lamarche (1945), «Histoire du Canada», p. 13-14).
Pourtant, la situation aurait évolué ces dernières années grâce à des initiatives telles que celles entreprises par le CPN Nikanite, par des individus engagés comme Pierre Lepage et par certaines instances ministérielles telles que la Direction de l’éducation et de la coopération, un organe de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse qui œuvre à sensibiliser les jeunes aux réalités des peuples autochtones. Dans une perspective de partage et de coopération, leur travail vise à rendre les relations entre les peuples non seulement plus harmonieuses, mais également plus profitables pour tous. «Il n’y a pas de différence au niveau de la gestion des ressources lorsque tout le
monde y a accès. Arrêtons d’avoir peur!», a conclu l’anthropologue.
L’ironie du sort À cheval entre l’alliance et la coopération, le conflit et l’assimilation, toujours en quête d’autonomie, l’Histoire des peuples autochtones ne devrait-elle pas nous rappeler la nôtre, également négligée au sein du Canada anglais? Le Québec n’a-t-il pas souffert également de pertes et de conflits? N’at-il pas voulu être reconnu comme nation à part entière? N’a-t-il pas lutté pour son autonomie, son territoire et sa souveraineté? Peut-être aurons-nous davantage d’éclaircissements sur ces questions lors de la conférence de Gérard Bouchard, co-président de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles. Également organisée par le GRIR, la conférence intitulée «La place des mythes dans les imaginaires collectifs» aura lieu le 6 avril, au P0-5000, de 12h à 13h30. ¤ Sources : http://grir.uqac.ca/ http://www.uqac.ca/cea/ http://www.mashteuiatsh.ca/
Méditation du midi à l’UQAC (A.M.) Méditation guidée de 30 minutes sur un objet de concentration neutre et universel : la respiration. Sans gourou, ni froufrou. Cette plage horaire «hygiène-mentale» s’adresse à tout le monde : étudiant(e)s comme professionnel(le)s de l’UQAC; néophytes, habitué(e)s ou simplement curieux et curieuses! Exponentiellement documentées, les vertus de la pratique méditative sont holistiques : une meilleure gestion des émotions, du stress, une concentration et une estime tonifi ées, une capacité à faire face au quotidien bonifi ée. De plus, la création progressive d’un espace de paix… en soi. Dans la mesure où nos états d’esprit déterminent la couleur de nos journées, cette initiative s’inscrit comme un souhait : pour que nettoyer son esprit devienne aussi naturel que de se brosser les dents. Ceci dit, continuez de vous brosser les dents, mais venez méditer! En plus… c’est gratis! Quand-est-ce? Mardi et Jeudi, de 12h15 à 12h45 (Arrivez 5 minutes avant) Y’oùssé? P0-1010 Questions? meditation_uqac@uqac.ca Voir aussi l’article méditation comme Médecine d’avant-garde paru dans l’édition de février du journal Le Griffonnier.
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Un studio de musique sacré
Une église qui étonne et détonne
Imaginez deux entrepreneurs convaincus, deux mélomanes passionnés, le regard tourné vers l'avenir. Dieu seul sait comment les idées d'acheter une église et celle de démarrer leur propre studio d'enregistrement se sont rencontrées dans leur tête, mais elles ont fait leur petit bonhomme de chemin pour finalement porter fruit.
cialisation de la vente et de la réaffectation de l'église Saint-Joachim de Chicoutimi en studio d'enregistrement de premier plan. Après un an de tractations, de tergiversations et de rebondissements entre les différentes instances religieuses et laïques, le destin de l'église a été scellé. Elle deviendra un temple dédié à la musique et aux musiciens qui accourront de loin pour recevoir les bons offices de Louis Moissan et de Gregory Bonnier.
Paradoxalement, à l'heure où la question religieuse résonne de polémiques dans l'espace public, la dure réalité économique rattrape les propriétaires d'église. Il n'y a plus grand monde pour Max-Antoine Guérin contredire l'évidence, par Journaliste ailleurs chiffrée, de la désafCrédit photo : Max-Antoine Guérin Avant d'entamer cette fection des lieux de culte. Louis Moissan et Gregory Bonnier ouvriront offi ciellement les portes de leur studio croisade qui a été la leur, il fallait avoir la foi. Ce sont À quelques expressions d'enregistrement dans l'église Saint-Joachim cet été. leur confiance et leur ambi- près, la plupart des églises tion qui ont été récompen- reconverties le sont actuel- niche très rentable de l'in- C'est face à cette tendan- de 500 000 pieds cubes, un sées le 11 février avec l'offi- lement en condominiums, dustrie de la construction. ce lourde que l'originalité système à acoustique vade leur démarche étonne riable reposant sur des cloisons amovibles et une régie et détonne. mobile, il va sans dire que Le studio, qui sera l'or- l'on peut obtenir n'importe gane principal de la mai- quel niveau de réverbérason de production des deux tion ou autres effets, et ceci, associés, se distinguera de manière parfaitement des autres studios d'enre- naturelle. D'ailleurs, ce sougistrement professionnels ci du son vrai, du son pur du Québec sur plusieurs obtenu naturellement, est sans contredit un de leur leitpoints majeurs. motiv, lorsque ceci est possi Premièrement, avant ble bien sûr. même de parler du profesTroisièmement, un autre sionnalisme des deux jeunes, tous les deux diplômés en avantage réside dans l'énorsonorisation et en enregis- me sélection d'instruments trement, la localisation en dits «vintage» que l'entreprirégion périphérique est un se off rira aux futurs clients, avantage collatéral. En plus une gamme de sonorités d'off rir la région en vitrine encore une fois riches et aux futurs clients, ce cadre naturelles. Ces instruments enchanteur se veut une bulle rarissimes, ramassés avec de paix pour les artistes et les le temps à grands frais, groupes requérant les ser- font l'orgueil des deux colvices du studio. C'est dans lectionneurs qui les qualicette optique de convivialité fi ent d'une pluie d'adjectifs que des quartiers indépen- des plus élogieux. dants et des pièces commuLe tout complété par nes pour accommoder les artistes ont été prévus dans plus de 100 000 $ de consol'aménagement des lieux. Le les et d'équipements d'enrefutur studio Saint-Joachim of- gistrement. Certains de ces frira une formule confortable, items ayant une histoire faune formule ergono- meuse, dont la console NEVE mique pour le travail 8128 qui aurait enregistré le d'enregistrement. célèbre album Ten du groupe Pearl Jam ainsi que l'album Deuxièmement, s'il est éponyme de Blind Mellon. un point sur lequel les deux Pour plus d'information associés ne tarissent pas avant que le studio soit opéCrédit photo : Max-Antoine Guérin d'éloges, c'est bien l'acous- rationnel au cours de l'été Les deux musiciens ont équipé le studio d'instruments et de matériel sonore tique inégalable des lieux. 2010, rendez-vous au www. de grande qualité. Avec une pièce maîtresse recordingchurch.com. ¤
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Après l’adolescence, l’adulescence
555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25 Téléphone : Télécopieur : Courriel:
(418) 545-5011 poste 2011 (418) 545-5336
journal_griff onnier@uqac.ca
Rédactrice en chef :
Nancy Desgagné
Responsable administratif : Henry Girard Graphiste :
Marilyne Soucy
Conception de la une :
Marie-Pier Tremblay Marilyne Soucy
Caricature :
Laurence Lemieux
Publicité :
Henry Girard
Correction :
Nancy Desgagné Marie-Pier Tremblay
Journalistes : Alexandre Brodeur Sabrina Veillette Jessie Lepage Mathieu Bisson Hervé Stecq Max-Antoine Guérin Annie Maisonneuve Sébastien Fafard Pascal Morin Catherine Leblanc Marc Duchesne Marjoleine Leclerc
Impression :
Imprimerie le Progrès du Saguenay
Tirage :
3000 copies
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griff onnier est publié par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Le passage à l’âge adulte s’allonge
Vous pensez peut-être être devenu adulte lorsque vous avez atteint la majorité à 18 ans, détrompez-vous. Devenir adulte n’est pas si facile. Tout d’abord, il y a toute la dimension psychologique à développer pour intégrer ce monde. D’autre part, une nouvelle étape s’est insérée entre l’adolescence et l’âge adulte : l’adulescence.
Nancy Desgagné Rédactrice en chef L’adulescence est un motvalise (contraction d’adulte et d’adolescence) utilisé principalement en psychologie. Il s'agit du prolongement de l’adolescence en dépit de l’entrée dans l’âge adulte. L'adulescence commence vers 18 ans et elle peut durer très longtemps si la personne n’est pas prête à devenir adulte. En anglais, on parle de kidults. Un terme qui proviendrait des publicitaires qui nourrissent un intérêt particulier pour cette tranche de la population réputée pour être très consommatrice. Si vous vivez chez vos parents faute de moyens fi nanciers (les études coûtent cher), si vous êtes très attachés à un groupe d’amis uni, si vous adorez les séries télés débiles, les jeux vidéos et les
conversations platoniques, pays occidentaux peut les dévous êtes probablement courager à aff ronter le monde des adultes qui paraît souvent un adulescent. agressif et insensible. De plus, Attendez, je ne critique pas. rien ne les pousse à devenir des Je me classe dans cette catégo- adultes puisque les rituels marrie. Il y a un plaisir non négligea- quant le passage à l’âge adulte ble à prolonger l’adolescence sont quasi inexistants dans notout en disposant des avanta- tre société. D’autre part, vieillir ges du monde adulte (permis c’est aussi avoir davantage de conduire, travail, etc.). Ainsi, de responsabilités. la transition vers le monde des Selon une étude intitulée adultes se fait plus en douceur. Par contre, certaines personnes Transitions différées des jeunes détestent les adulescents qu’ils adultes et publiée par Statistiaccusent d’être idiots, nostalgi- ques Canada, les jeunes adultes ques de leur enfance, immatu- prenaient plus de temps à acres, superfi ciels, ambigües, dé- quérir leur autonomie en 2001 politisés, peu cultivés, etc. Leur qu'en 1971. Chez les personnes dos est très large. Toutefois, cer- âgées de 18 à 34 ans, les jeunes tains adultes s’identifi ent à cette adultes de 2001 terminaient tranche de la population selon leurs études plus tard, vivaient le psychanalyste Tony Anatrella. plus longtemps au domicile parental, accédaient plus tard «Le processus d'identifi - au marché du travail et reporcation s'est inversé : ce sont les taient les unions conjugales adultes qui tentent de s'identi- et la maternité. fi er aux adolescents et non l'inÉvidemment, nous pouverse. Tout en se représentant des adolescents en échec, les vons être des adulescents à adultes continuent de regretter diff érents degrés. Coller des imade ne plus en être. La métamorphose de la société aboutit acCaricature tuellement à inverser les rôles. par Laurence Lemieux Elle idéalise l'adulte toujours jeune, pouvant constamment recommencer sa vie, cultivant un corps qui va rester éternellement jeune lui aussi. La société devient elle-même adolescentrique. Elle se conforme de plus en plus aux adolescents, à leurs états de conscience, à leurs façons de penser et d'agir».
ges de Winnie dans son agenda ne signifi e pas que la personne n’est pas capable de prendre ses responsabilités. Dire des absurdités quelquefois ne diminue en rien les connaissances et les habiletés d’un ingénieur. Selon la psychologue Ginette Cloutier, devenir adulte, c'est s'actualiser, c'est réaliser son potentiel, c'est aller au bout de soi-même. Fonder une famille, fréquenter un cercle d'amis, exceller dans un sport, relever de nouveaux défi s, rire, s'amuser, s'actualiser dans son travail, faire des choix de vie selon ses valeurs, tout cela peut être très satisfaisant et donner l'impression fort agréable de l'accomplissement. Enfi n, je crois que le mieux qu’il puisse nous arriver est de devenir des adultes tout en conservant son cœur d’enfant. Assumer ses responsabilités tout en sachant relaxer et rire un bon coup de temps à autre. ¤
Refuser de vieillir Certains adulescents peuvent ne jamais devenir adulte. En eff et, la situation confortable des adolescents dans les
Nouvelle venue à la CEUC Prochaine parution: Le jeudi 22 avril 2010 Tombée des textes: Le vendredi 9 avril 2010, 17 h Tombée publicitaire: Le mardi 13 avril 2010, 17 h
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Chers lecteurs, je suis heureuse de vous annoncer que je succède à Ariane Gagnon-Simard au poste de rédactrice en chef du journal Le Griff onnier. J'essaierai avec mon équipe de rendre le journal étudiant le plus dynamique possible. Bien sûr, toutes les personnes qui veulent se joindre à notre équipe sont les bienvenues. Pour donner votre opinion, de l'information ou livrer des chroniques palpitantes, venez me rencontrer au bureau du journal au P0-3100, près de la Coopso. Au plaisir de vous voir!
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Qu’y a-t-il de sorcier dans la monnaie ? Les circonstances de l’échange des biens et services par l’intermédiaire d’argent papier semblent aujourd’hui si naturelles que la logique monétaire s’est perdue au fi l du temps. Cet oubli historique a généré des comportements excessifs tels que la création monétaire débridée, donnant l’illusion d’une prospérité pourtant fi ctive. Le contexte de crise actuelle annonce la fi n du rêve et un diffi cile retour à la réalité des lois de la monnaie. Hervé Stecq Journaliste Imaginons deux personnes, Alter et Ego, engagées dans une relation d’échange. L’un off rirait une heure de massage à l’autre, sous condition de réciprocité. Pour que cet engagement soit respecté, les deux passeront un contrat de dette pour l’équivalent d’une heure de massage. Il se matérialisera par un bon avec la mention apposée «ceci est valable pour une heure de massage». La demande de massage ne sera satisfaite qu’en cas d’échange d’un de ces bons. Mais intervient Autrui, une troisième personne elle aussi prête à offrir et à recevoir une heure de massage. Alter possède le seul bon d’une heure de massage,
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ce qui laisse la demande des deux autres insatisfaite. Ego et Autrui se retrouvent donc en situation de concurrence. L’un d’entre eux pourrait être tenté de créer un nouveau bon. Ce serait un cas de fraude sanctionné par la loi. Cela rappelle que la masse monétaire doit nécessairement correspondre à une richesse déjà produite. Ainsi se défi nit l’économie : «la satisfaction de besoins illimités avec des ressources limitées». Historiquement, l’or et l’argent ont émergé comme des bons valables en raison de leurs facultés. Ces métaux précieux sont divisibles et non oxydables, ce qui facilite à la fois les échanges et l’accumulation de richesses pour une durée indéfi nie. En outre, toute tentative de fraude s’avérerait être une activité de production, puisque le métal précieux produit aurait une valeur intrinsèque. L’argent papier est apparu comme un dérivé de ces métaux, notamment de l’or, car il était souvent peu commode et dangereux de les transporter.
du taux d’intérêt. Malgré la marge que se fait le banquier, la relation est qualifi ée de gagnant-gagnant. Le système bancaire a dès lors connu un franc succès. Pour en revenir à notre exemple, Ego et Autrui doivent produire en situation de concurrence pour satisfaire leurs besoins. Alter est en possession de l’unique bon d’heure de massage. Cette situation de concurrence lui est avantageuse. Son bon prendra de la valeur, car il pourra être échangé contre plus d’une heure de massage. C’est une situation de défl ation. La demande ne pourra être satisfaite à cause de la pénurie monétaire. La crise de 1929 avait notamment été déclenchée par une compression de l’émission de monnaie.
Admettons maintenant le cas inverse. Un organisme appelé «Banque centrale» émettra un autre bon d’une heure de massage. Alter et Ego, les deux possesseurs de bons, seront cette fois en concurrence pour recevoir une heure de massage que seul Autrui pourra offrir. Fort de cette sollicitation, ce dernier pourra négocier d’offrir moins d’une heure de massage en échange d’un bon qui en vaut pourtant une entière. Pourquoi? Le phénomène de rareté fait en sorte que les biens et services s’apprécient. C’est l’inflation. La valeur de la monnaie se dévalue en raison de sa grande émission.
recours à la création monétaire. L’hyperinflation produite avait été responsable de l’effondrement du système bancaire et de la généralisation de la misère. Cette opération considérée comme légitime, s’apparente pourtant à de la fraude. En effet, la masse monétaire doit correspondre à une richesse créée et non pas à la création d’un pouvoir d’achat ex nihilo.
C’est pourtant ce que feront dans les années à venir plusieurs pays pour soutenir leur économie peu productive. Il y a fort à parier que dans l’avenir, Autrui donnera des massages au compte-gouttes, alors qu’Alter et Ego en demanderont Pour rembourser leurs toujours plus pour maintenir dettes, plusieurs pays (Alle- leur niveau de vie. La monmagne de Weimar, Zimba- naie n’a rien de sorcier, sauf bwe de Mugabe, etc.) ont eu lorsqu’on la crée. ¤
Les banquiers ont off ert un moyen sécuritaire et pratique pour continuer à échanger sur la foi de l’or. Dans leurs coff res-forts se trouvaient plutôt bien gardés l’or de leurs clients, lesquels recevaient en échange un billet attestant de son équivalent en or. C’est pour cela que jusqu’au début du XXe siècle, les billets étaient échangeables pour une quantité d’or. Avec le développement de l’utilisation du billet, le banquier a pu prêter l’or de ses clients. C’est l’apparition
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Crédit photo : Marilyne Soucy
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La crise alimentaire mondiale : les débuts de la faim?
«Aujourd'hui, plus de 17 000 enfants vont mourir de faim. Un toutes les cinq secondes. Six millions par an. Ceci n'est pas acceptable. Nous devons agir». Cet extrait d’un article de l’Agence France-Presse intitulé Faim dans le monde : une stratégie sans objectif chiffré sonne l’alarme. Mathieu Bisson Journaliste
Un chercheur de l’UQAC, Jules Dufour, professeur émérite au département des sciences humaines, s’est penché sur la question de la crise alimentaire mondiale lors d’une conférence organisée par le Groupe de re-
United Nations (FAO), aucun progrès n’a été fait et pourquoi, au contraire, la situation ne cesse de s’aggraver? M. Dufour, ainsi que de nombreux chercheurs à s’intéresser à l’évolution de la situation, questionnent les fondements mêmes de la structure économique mondiale. Les programmes d’ajustement structurels et les réformes macroéconomiques auraient contribué à baisser le niveau de vie partout dans le monde. Également, l’appauvrissement croissant des plus pauvres (au profi t des quelques centaines de plus riches), le cercle vicieux de l’endettement, la priorité donnée aux cultures d’exportation par le marché international, l’économie dite extravertie et monovalente (qui excluent les modèles économiques alternatifs à l’économie de marché capiLa structure économique mise en cause taliste) sont à l’origine des 2,6 milliards d’habitants de la pla Pourquoi, malgré les ef- nète qui vivent avec moins de forts des organismes interna- 2 $ par jour et qui consacrent tionaux comme la Food and de 60 % à 80 % de leurs revenus Agriculture Organization of the à l’alimentation.
cherche et d’intervention régionales (GRIR) le 25 février dernier. La question de la sécurité alimentaire se situe en tête du palmarès des grands enjeux de ce monde, à l’instar de la pollution, des changements climatiques, de la biodiversité, de l’eau et des inégalités sociales. L’humanité aurait atteint le triste record historique du milliard de personnes qui souff rent de la faim, ce qui représente, selon M. Dufour, plus qu’une «atteinte à la morale et une absurdité économique», mais également une menace pour notre paix et notre sécurité collective. En eff et, la faim a provoqué, en 2007 et 2008, de violentes émeutes. Bien que l’Afrique soit le continent le plus atteint, aucune nation ne sera épargnée, selon le chercheur de l’UQAC.
Des tendances lourdes : les facteurs aggravants
À ces facteurs structurels viennent s’ajouter les facteurs aggravants, tels que l’épuisement des réserves alimentaires, la hausse démographique, la désertifi cation des sols, la crise économique mondiale, la spéculation boursière et la production d’agrocarburants, lesquels concurrencent les cultures d'alimentation et font augmenter le prix des denrées agricoles. Ce sinistre tableau est agrémenté par une nouvelle tension entre les organisations de producteurs et l’agrobusiness, tension due à l’accaparement des terres agricoles par des pays surpeuplés tels que la Chine, la Corée, l’Arabie Saoudite, le Japon et les Émirats Arabe Unis. La principale cible de ces pays, préoccupés par la sécurité alimentaire de leur peuple, demeure l’Afrique, là où il y a des terres et de la pauvreté. Cependant, tout porte à croire qu’avec l’évolution
de la crise, de plus en plus de pays seront touchés par le problème de la sécurité alimentaire et feront l’objet d’appropriation des sols par des pays étrangers. L’accaparement des terres représente donc un combat entre le droit d’usage (les terres restant à l’État) et celui de propriété, pour lequel il devient possible d’acheter des actions cotées en bourse actives en termes de terres ou de fermes agricoles.
Quelles solutions? M. Dufour n’a pas été très loquace quant aux solutions à la crise alimentaire mondiale, pour la simple raison qu’il n’y en aura pas tant et aussi longtemps que les compagnies de l’agrobusiness et les multinationales se développeront et que les fondements de nos sociétés productivistes ne reposeront pas sur des valeurs de justice, d’équité, de paix et de solidarité. ¤ Sources : http://www.cyberpresse.ca/international/200911/16/01 http://grir.uqac.ca/
Un esprit sain dans un corps… vivant
Fini l’ère où la tablée se résumait à de la viande et des patates. La mondialisation est certes économique, mais aussi culturelle et donc, culinaire. Cette globalisation calquée sur la loi du plus bas prix n’est toutefois pas sans soulever certaines inquiétudes. Dans la foulée des scandales biotechnologiques, plusieurs questionnent, dénoncent et réinventent carrément leur assiette. Lacto-ovo-végétariens, végétaliens et maintenant crudivores. Lumière sur un mode d’alimentation qui rend vivant. Annie Maisonneuve Journaliste
Table d’hôte vivante
peauté d’une mousse-crème à l’acajou, coulis de framboise, s’il-vous-plaît. De quoi faire saliver même le plus conservateur des carnivores.
Éthique du choix cru D’un point de vue environnemental, plus nos menus prennent des couleurs vivantes, plus on modère l’expansion de nos empreintes sur cette planète. Primo, une «crusine» ne requiert pas d’électricité. Considérant que le consommateur cohérent s’approvisionnera plus souvent qu’autrement dans un patelin local, de producteurs biologiques, on rajoute de la beauté au projet. Secundo, en ne mangeant pas de viande, c’est la déforestation d’un paquet de terrains de football qu’on évite. Ceux sollicités n’ont pas à faire croître l’espoir d’enrayer la faim dans le monde, mais à faire pousser le grain des animaux, bientôt cadavres, qui orneront les porcelaines de nos champêtres repas. Manger vivant c'est aussi pour prévenir l’érosion, le broutage animal rendant d’une part le sol vulnérable à l’eau et au vent et détruisant d’autre part le terrain agricole potentiel.
Oubliez les plateaux de crudités du temps des Fêtes. L’alimentation vivante est bien plus que des «moignons» de carottes et de céleris secs. En entrée : endives garnies d’un chutney piquant à la mangue. Suivi, pourquoi pas, d’un Pad thaï cru : lanières de courgettes, carottes et noix de coco fraîche, dans une sauce coco-cury et coriandre. Et parce qu’on en veut encore plus, en dessert : On a tous l’image de biun fondant au chocolat cru sur quette-coquette qui mâchouille croûte de noix de Brésil chaplacidement dans le pré, libre
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et heureuse. C’est cette même apologie romantique dont on ne veut pas divorcer, qui nous incite inlassablement à faire le même saut quand on nous balance des images de ce qui se passe derrière les portes des fermes d’élevage et des abattoirs industriels. Si, à chaque BBQ, on prenait sincèrement conscience de l’histoire de notre pièce de viande, la brochette de bœuf colorée resterait fort probablement dans l’étalage, voire on n’aurait jamais bavé en l’apercevant. Et ce, même si le département des viandes se trouvait sur la trajectoire de notre épicerie. Mais au fond, on ne veut pas vraiment savoir que les bêtes sont traitées comme des numéros à coup d’injections antibiotiques, d’hormones et de bouff e douteuse. Surtout pas qu’on leur fait violence. «Ah non, pas les photos de mastite plein de pus, de cadavres de porcs empilés… je mange!» Si on reste fl egmatique devant les questions de conditions d’élevage, parce que c’est «donc ben bon» de la viande, peut-être celles relatives à nos états de santé peuvent en alarmer quelques-uns. Maladies cardio-vasculaires, diabète, cancer. Logiquement, si ce qu’on se met dans la bouche devient conséquemment notre fuel métabolique, on est en mesure de sonner une clo-
che au diktat alimentaire. Cette même industrie qui crée des goûts en laboratoire, depuis nos addictions hédonistes. Burgers dégoulinants et chocolat fondant : diffi cile de devenir drastiquement crudivore dans un univers exagérément placardé de tentations gustatives. Or, la bonne nouvelle est que nous ne sommes pas uniquement des machines à signaux neurogastriques. Nous pouvons choisir ce que nous ingurgitons.
immunitaires ailleurs dans l’organisme. Germination, fermentation et aliments à composante alcaline contribuant à un bon équilibre acido-basique, le crudivore verra la détoxication progressive de son organisme. Celui-ci culturellement ankylosé par une alimentation trop grasse, trop protéinée, chimique, transformée et raffi née. Surcharge toxique causale d’un lot important de maladies. Ce régime semblerait en somme garantir une revitalisation holistique de l’organisme, une stimuCru ou cuit? lation du système immunitaire Un constat préliminaire: considérable. Dis-moi ce que tu l’aliment cru est cellulairement manges je te dirai qui tu es. vivant versus le cuit, qui est Cet article ne se veut pas mort. Sachant que les légumes commerciaux, traités chimique- porteur de la bonne nouvelle. ment, affi chent déjà un lourd Non plus faire le procès des cardéfi cit en vitamines, enzymes nivores, en dictant quelconque et sels minéraux, il ne faut né- nouveau dogme. Or, il est intécessairement pas espérer en ressant de questionner le motrouver plus après la cuisson. dèle dominant, quel qu’il soit. Le L’aliment y perdrait à tout le Guide alimentaire canadien en moins 70 % de sa teneur initiale. est un et son dangereux concuÀ cet eff et, le régime vivant as- binage avec l’industrie exige de sure une alimentation non seu- rester vigilant. La nutrition est lement crue, mais aussi germée; une science, donc par défi niun apport enzymatique riche tion en devoir d’être neutre et et méconnue. De plus, l’aliment vierge d’intention, pour la réelle cuit devient rapidement l’hôte santé des citoyens, pour une de la colonisation bactérienne. conscientisation de ce qu’on L’organisme réagira donc en ingère. Ultimement, pour faire mobilisant une grande quantité honneur à notre «gernigouane» de leucocytes, rendant indispo- et se mettre en route vers une nibles ces précieuses cellules responsabilité appliquée. ¤ • Jeudi le 25 mars 2010
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Le saviez-vous? Pascal Morin Journaliste
Première place pour Plein air
Les Jarrets noirs La Beauce est une région située au sud de la ville de Québec. À l’époque de la colonisation, les Beaucerons qui arrivaient à Lévis ou à Québec pour vendre leurs produits devaient passer à travers des cours d’eau et marais boueux et nécessairement se salissaient les jambes. Depuis ce temps, le surnom de Jarrets noirs est attribué aux habitants de cette magnifique région!
(P.M.) Non, le 18 mars dernier la terre ne s’est pas arrêtée! Malgré tout, l’euphorie, la fierté et l’extase se sont emparées des étudiants de l’association de plein air et tourisme d’aventure. En effet, à leur 4e présence dans l’histoire du festival étudiant, l’association a mis fin à la magnifique dynastie, quasi inébranlable, que les étudiants des sciences de la terre assuraient depuis 2006. SCT termine tout de même parmi les meilleurs avec le 2e rang cette fois. Il faut également souligner la belle surprise inattendue causée par les étudiants de géographie avec leur 3e place. Bravo à l’organisation pour cette 20e édition et bonne chance aux étudiants de plein air et leur mascotte de poulet pour la défense de leur titre l’an prochain!
Avis aux étudiants internationaux!
Vous qui venez du Sénégal, de la Chine, du Maroc ou du Turkménistan. Vous avez maintenant la chance de parfaire vos contractions québécoises que l’on ne retrouve dans aucun dictionnaire crédible! Voici quelques mots qui vous feront économiser des heures et des heures dans votre quotidien expéditif.
Chus = Je suis Toune = Chanson Su’l = Sur le Bobette = Caleçon Malle = Courrier Chiffre = Quart de travail Pantoute = Pas du tout Ché = Je sais
Notre journaliste, Pascal Morin, qui participait au Festival étudiant pour l'association gagnante, est fier de poser avec le trophée au lendemain de la victoire.
Des œufs de lapins!
Pourquoi ces deux symboles sont-ils associés à Pâques? Une des origines des œufs de Pâques date de l'instauration du Carême. L'Église interdit la consommation d'œufs pendant cette période de quarante jours. À la fin de ce jeûne, les œufs s’étaient donc accumulés. Les gens mangeaient les plus récents et décoraient les plus vieux. Quant au lapin, il est un symbole païen qui a toujours représenté la fécondité. En fait, le lapin, très «prolifique» au printemps, correspond au renouveau que la nature subit lors de cette période de l’année.
Crédit photo : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/43/Easter-Eggs.jpg
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Festival Jazz & Blues de Saguenay
Plus de 150 artistes offriront des prestations lors des six jours d’activités du Festival Jazz & Blues de Saguenay, qui se tiendra du 13 au 18 avril. Pour souligner en grand son 15e anniversaire, l’événement présente une édition «Coup de cœur» afi n de permettre aux amateurs de renouer avec des artistes qui ont marqué à leur façon les éditions précédentes.
vera en spectacle d’ouverture le 13 avril «Quand les classiques s’en jazzent», réunissant le Rémi Bolduc Jazz Ensemble, le Quatuor Alcan et le quintette à vent de l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ensuite, les amateurs retrouveront Nadja le 15 avril, Florence K. le 16 avril, Bernard Adamus le 17 avril ainsi que le grand Oliver Jones le 18 avril.
Florence K., porte-parole
Le festival compte cette année une sympathique porteparole, Florence K. Elle a pour tâche de faire connaître l’événement saguenéen à travers tout le Québec. L’artiste sera d’ailleurs en spectacle avec «La Historia de Lola» le 16 avril sur la Scène Bell de l’Hôtel ChicouNancy Desgagné timi. Avec son plus récent alJournaliste bum, Florence K. a remporté le Félix «Album de l’année – Musi L’édition 2010 proposera ques du monde». une programmation présentée en restaurants avec plusieurs En nouveauté cette année, artistes dont Kenny «Blues le festival propose un spectacle Boss» Wayne, Jack de Keyzer, présenté par le Conseil des arts Chantal Chamberland, Ste- du Saguenay et le Centre d’Exphen Barry, France D’Amour, périmentation Musicale (CEM) Keith Hallett, Angel Forrest, à l’occasion de l’événement David Rotundo et Lee Oskar. «Saguenay – Capitale culturelle Deux spectacles majeurs se- du Canada 2010» à la salle Murront présentés sur la Scène Bell/ dock du Centre des arts et de la Hôtel Chicoutimi, soient Bob culture de Chicoutimi. Ce specWalsh et Dawn Tyler Watson & tacle off ert gratuitement réuniPaul Deslauriers. Au Côté-Cour ra plus de 12 musiciens profesde Jonquière, les amateurs sionnels originaires de la région. sont invités à venir entendre Vic Vogel le 16 avril. Des spectacles gratuits
Jazz» seront présentés gratuitement les 14, 15 et 16 avril dans les cégeps de Chicoutimi et de Jonquière ainsi qu’à l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce volet met à l’affi che deux formations comptant des membres originaires de notre région, soient Regroove quartet et P.J.M.A. De plus, cette dernière formation off rira des spectacles gratuits à Place du Royaume sur la scène PACO les 15 et 16 avril. Parmi les autres gratuités du festival, on retrouve une activité pré-festival du magasin Dumoulin avec le groupe So Much Swing le 8 avril. Pour une première, le festival propose un spectacle estival. En eff et, les Moonlight Girls off riront une prestation le 16 juillet sur la scène du Vieux Port du Chicoutimi.
Crédit photo : http://www.jazzetblues.com/
Une programmation nostalgique
Florence K. agit à titre de porte-parole de l’édition 2010 du Festival Jazz & Blues de Saguenay. Elle off rira également une prestation le 16 avril.
d’échanger avec des artistes de renom. De plus, des bourses totalisant 2 500 $ seront remises à des étudiants en muPlace aux jeunes sique de la région afi n de leur Le festival renouvelle pour permettre de poursuivre leurs une huitième édition le volet aspirations musicales. Place à la relève Banque NatioSur différentes nale. Cette activité permet aux plate-formes jeunes musiciens en devenir de rencontrer des artistes profesLe Festival Jazz & Blues de sionnels en milieu scolaire. Cet- te année, Lee Oskar, Guy Bélan- Saguenay se tourne vers la moger ainsi que Charles Papasoff dernité en joignant pour l’édiont généreusement accepté tion 2010 les réseaux sociaux. d’off rir leurs connaissances aux Les internautes peuvent donc, jeunes des écoles secondaires en plus de consulter le site Inde La Baie, Chicoutimi-Nord, ternet www.jazzetblues.com, Arvida, du Collège d’Alma échanger, partager et écouter ainsi que du Conservatoire de de la musique par Facebook, Twitter et My Space. Pour la musique de Saguenay. toute première fois, Télé-Qué Ensuite, parmi les Grands Grâce à ce partenariat, bec s’associe avec le Festival En plus de cette activité Événements 2010, on retrou- du CEM, trois spectacles «Midi 600 jeunes auront la chance Jazz & Blues de Saguenay. Ce
partenariat permettra d’off rir une vitrine importante au festival qui célèbre ses 15 ans en 2010. La fi èvre du festival se transportera sur l’antenne du Canal Savoir via une capsule de trois minutes ainsi que sur le site Internet de Télé-Québec. Enfi n, le festival off re la chance à des amateurs de musique de gagner plus de 1 500 $ en prix. Une guitare d’une valeur de 800 $, un Ipod Touch de 32 go et un forfait pour le prochain festival de 200 $ seront attribués parmi tous les détenteurs de billets le 18 avril à l’International Café. Pour gagner, il suffi t de se procurer un billet de tirage auprès des membres du comité organisateur et des bénévoles lors des diff érentes activités. ¤
Regards sur REGARD sur le court métrage au Saguenay Impressions d’un journaliste qui s’est injecté des courts métrages dans le corps pendant quatre jours à un niveau frôlant la toxicité. Alexandre Brodeur Journaliste La révélation du festival Léo de Carol Courchesne Le portrait d’un propriétaire de dépanneur de Rouyn-Noranda, Léo. Il tient son établissement à bout de bras depuis 28 ans et fabrique des «moppes» à l’ancienne. Le documentaire respire beaucoup, laisse énormément de place à
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l’individu. On découvre son environnement de travail, son quotidien ainsi que sa philosophie. Pas étonnant que la Conférence régionale des élus de cette région ait soutenu ce film, il s’agit indéniablement d’une belle carte de visite.
te à peine 50 habitants et ils triment comme jamais pour rénover leurs habitations et les lieux publics. Mais seraitce suffisant pour inciter les jeunes qui reviennent l’été à s’établir définitivement? Une belle illustration de la force qu’exercent les racines sur l’âme humaine.
Le documentaire le plus marquant Le film au dénouement le Goleshovo de Ilian Metev plus spectaculaire Succès de Diedrik Ebbinge La campagne bulgare recèle une réalité insoup- Un employé de bureau çonnée : de petits villages effectue une présentation dépossédés de leur jeunesse devant ses collègues de tentent de continuer d’exis- bureau. Aucun détail perter, malgré les coupures tech- tinent ne s’y trouve et ses nologiques avec le monde explications sont complèmoderne. Goleshovo comp- tement alambiquées. Mais
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la réaction de ses collègues Le film le plus humoristivaut de l’or… que Donde esta Kim Basinger? de Le film à la réflexion mé- Édouard Deluc taphysique la plus pertinente Les tribulations de Ça va (mine de rien) de Olivier deux frères qui voyagent Choinière en Argentine. L’un d’eux apprend, à son arrivée, que Une demi-heure de ré- sa femme le laisse. S’ensuit flexion sur le sens métaphy- un périple culturel à la rensique de la question banale : contre du sexe opposé, où «Ça va ?». Est-on vraiment l’arroseur peut rapidement intéressé à la réponse à devenir l’arrosé… la question? La pose-ton machinalement, par Une fin de semaine de convention sociale? Et quel cinéma à la hauteur des atgenre de développement tentes. Un bagage culturel espère-t-on? Le tout s’en- incomparable a déferlé sur chaîne avec une fluidité in- le Saguenay. En espérant un comparable, où l’action sert rendez-vous du même calitoujours le propos. bre l’an prochain! ¤ • Jeudi le 25 mars 2010
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Pierre Demers : la passion du cinÊma Professeur depuis 1969 au CÊgep de Jonquière, Pierre Demers enseigne le cinÊma à la gÊnÊration montante avec une passion renouvelÊe. Incisif, mordant et caustique, il pose un regard critique sur la situation du cinÊma au QuÊbec. Le Griffonnier l’a interrogÊ dans le cadre du Festival REGARD sur le court mÊtrage au Saguenay.
Alexandre Brodeur Journaliste Griffonnier : Comment percevez-vous le rôle de prÊsentateur d’un segment de films?
soit marquante, Êtant donnÊ qu’il demeure facile d’oublier un court mÊtrage qui ne se dÊmarque pas. Toutefois, contrairement à une croyance rÊpandue, le court mÊtrage n’est pas un art mineur. La compÊtition est fÊroce dans ce monde pour se dÊmarquer et prÊsenter un produit qui contribue à faire Êvoluer les gens. Griffonnier : À cet Êgard, comment comparez-vous les films courts quÊbÊcois aux courts mÊtrages Êtrangers? Pierre Demers : Au QuÊbec, le film court n’a malheureusement pas acquis ses lettres de noblesse. Il est encore considÊrÊ comme un art mineur, de deuxième ordre. Il est vu par les bonzes de l’industrie comme un tremplin permettant de propulser les meilleurs rÊalisateurs vers
LES CAISSES DESJARDINS DE LA RIVE-NORD DU SAGUENAY ET DE LA BAIE ENCOURAGENT LEURS MEMBRES ÉTUDIANTS
Pierre Demers : Pour moi, il s’agit de communiquer la passion du cinÊma dans le cadre des interventions que je fais. Je n’hÊsite donc pas à faire usage d’ironie, de sarcasme, de manière à dÊstabiliser l’auditoire et à susciter la rÊflexion. Je souhaite que chaque spectateur fasse preuve d’esprit critique au moment de visionner une œuvre. Mon rôle, en ce sens, en est un d’accompagnateur. Griffonnier : Par comparaison à un long mÊtrage, quel dÊfi reprÊsente la rÊalisation d’un court mÊtrage? Pierre Demers : Le cinÊma est un voyage. Vous remarquerez qu’il est nÊ en même temps que l’aviation. Dans les deux cas, il s’agit d’une occasion unique de s’Êvader du quotidien. Dans le cadre d’un long mÊtrage, il est possible de construire graduellement des pÊripÊties et d’Êtablir une intrigue complexe. Par opposition, un court mÊtrage oblige à monter rapidement une intrigue. Il s’agit littÊralement d’un genre casse-gueule. Il faut un bon dÊbut, et une excellente fin. La courte durÊe est donc une arme à double tranchant. Si l’effet de curiositÊ est ratÊ, le spectateur va apprÊcier nÊgativement le reste du court mÊtrage. Et il est essentiel que la fin
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le long mÊtrage. Par consÊ- sels. Cependant, tant que le quent, c’est un genre victime financement au QuÊbec ne de sous-financement. sera pas Êquivalent à celui octroyÊ aux autres nations, Griffonnier : MalgrÊ les fai- il est impossible d’affirmer bles moyens dont disposent que tous les courts mÊtrages les rÊalisateurs, comment naissent libres et Êgaux. percevez-vous le court mÊtrage au QuÊbec? Griffonnier : Quels films prÊsentÊs dans le cadre du Pierre Demers : Une ten- Festival REGARD sur le court dance marquÊe, au QuÊbec, mÊtrage au Saguenay vous est le regard vers soi. Beau- ont marquÊ? coup de courts mÊtrages portent sur l’introspection Pierre Demers : Un coup ou le vÊcu de la sociÊtÊ quÊ- de cœur du QuÊbec : le film bÊcoise. Pour beaucoup de La neige cache l’ombre des cinÊastes, il s’agit de poser figuiers m’a interpellÊ. Il un regard sur leurs proches s’agit d’une Êvocation de ou leur quotidien. Parado- la rÊalitÊ des immigrants xalement, peu de courts mÊ- au QuÊbec, dans un envitrages politiques sont rÊali- ronnement oÚ seuls les ilsÊs au QuÊbec et je dÊplore lÊgaux sont embauchÊs. Il cette situation. Finalement, s’agit d’un film qui aborde je pense que les thèmes de front une situation poliabordÊs par les cinÊastes tique. Dans un autre regisquÊbÊcois auraient avan- tre, le film L’arbitre, rÊalisÊ tage à devenir plus univer- avec peu de moyens, nous
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plonge dans un univers ludique fascinant. Griffonnier : Que pensezvous des adaptations cinÊmatographiques de romans à succès? Pierre Demers : Pour moi, il s’agit d’une erreur. Étant donnÊ que la littÊrature et le cinÊma n’ont pas les mêmes exigences, je trouve que la richesse d’un grand roman sera forcÊment altÊrÊe. CrÊer directement pour le cinÊma renforce la possibilitÊ d’utiliser le septième art à son plein potentiel. Griffonnier : Finalement, quels cinÊastes modèles tenez-vous absolument à prÊsenter à vos Êtudiants ? Pierre Demers : Alfred Hitchcock, Orson Wells et Stanley Kubrick. ¤
CRITĂˆRES D’ADMISSIBILITÉ $
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PRĂŠT 2010
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$ 14 bourses niveau universitaire $ 14 bourses niveau collĂŠgial bourses niveau $ 8professionnel
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8 bourses de 1000 $ AttribuĂŠes parmi les non-gagnants
prÊsents à l’assemblÊe gÊnÊrale le 20 avril 2010
%"5&4 *.1035"/5&4 Ž 3&5&/*3 t %BUF MJNJUF EV E�QÙU EFT EFNBOEFT EF CPVSTFT NBST Ë I t "OOPODF EFT MBVS�BUT MPST EFT BTTFNCM�FT H�O�SBMFT BOOVFMMFT EFT $BJTTFT prÊvues le 20 avril 2010.
Date limite: 31 mars 2010
Caisse de la Rive-Nord du Saguenay Caisse de La Baie
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PRĂŠT 2010
Au 31 mars 2010: t ³USF NFNCSF EF MB $BJTTF %FTKBSEJOT EF MB 3JWF /PSE EV 4BHVFOBZ PV EF MB $BJTTF %FTKBSEJOT EF -B #BJF t ³USF ÉH� F FOUSF FU BOT t 4PVNFUUSF VOF 13&67& 0''*$*&--& EF GS�RVFOUBUJPO TDPMBJSF FO et être Êtudiant de niveau professionnel, collÊgial ou universitaire. t -FT DBOEJEBUT EFWSPOU S�QPOESF Ë VOF RVFTUJPO t -FT FOGBOUT EFT FNQMPZ�T FU EFT EJSJHFBOUT EF MB $BJTTF %FTKBSEJOT EF MB 3JWF /PSE EV 4BHVFOBZ PV EF MB $BJTTF %FTKBSEJOT EF -B #BJF TPOU admissibles. t -FT FNQMPZ�T �UVEJBOUT EF MB $BJTTF %FTKBSEJOT EF MB 3JWF /PSE EV 4BHVFOBZ PV EF MB $BJTTF %FTKBSEJOT EF -B #BJF TPOU BENJTTJCMFT BV UJSBHF
Jean-Michel Brassard, gagnant 2008
www.desjardins.com/caisserivenorddusaguenay ou www.desjardins.com/caisse-de-la-baie
'BJSF QBSWFOJS WPUSF EFNBOEF Ă‹ WPUSF DBJTTF SFTQFDUJWF $BJTTF %FTKBSEJOT EF MB 3JWF /PSE EV 4BHVFOBZ $PODPVST 13Âł5 1063 ." #0634& SVF 3PVTTFM $IJDPVUJNJ ( ( 8 www.desjardins.com/caisserivenorddusaguenay 06 $BJTTF %FTKBSEJOT EF -B #BJF $PODPVST 13Âł5 1063 ." #0634& F "WFOVF -B #BJF ( # 3 www.desjardins.com/caisse-de-la-baie Caisse de la Rive-Nord du Saguenay
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Caisse de La Baie
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Abréger : par paresse ou par économie de temps? Une abréviation (du latin brevis, «court») est la suppression de lettres dans un mot à des fins d’économie d’espace ou de temps. Non souhaitée dans un texte littéraire, on y recourt toutefois régulièrement dans nos notes de cours, lors d’envois de messages textes ou lors de nos séances de clavardage. Cependant, il existe différentes règles d’abréviation à respecter.
Font exception à cette règle les symboles des unités de mesure parce qu’ils s’écrivent sans le point abréviatif : h (heure), s (seconde), l (litre), m (mètre). 2- Abréviation construite par suppression des lettres finales (après une consonne et avant une voyelle) : on abrège généralement devant la voyelle de l’avant-dernière syllabe. Bref, l'abréviation peut reprendre seulement les premières lettres du mot, suivies du point abréviatif. De plus, s’il n’y a pas de risque de confusion, il est possible de supprimer un plus grand nombre de lettres. Exemples : env. (environ), ex. (exemple), introd. (introduction).
Sébastien Fafard Journaliste
l'abréviation sera de préférence marquée par la lettre initiale suivie de petites lettres surélevées.
(opus citatum). Les expressions opere citato et opus citatum signifient «dans l’ouvrage cité».
Exemples : Mme (Madame), Dr (Docteur), Me (Maître).
Espacement
Exemples : Pense à acheter Si les éléments de l'abré- des fruits : pommes, poires, L’abréviation des ad- viation sont tous d'une lettre, etc. jectifs numéraux ordinaux aucune espace ne les sépare. obéit à cette règle. L’abré- Seulement le point abréviatif. Peux-tu acheter des pommes, des poires, etc. ? viation des expressions ordinales s’obtient en faisant Exemples : c.o.d. (comLes signes de ponctuasuivre le chiffre arabe ou plément d'objet direct), romain d’une, de deux ou c.-à-d. (c'est-à-dire), n.m. tion qui entourent l'abréviation etc. sont toujours les de trois lettres minuscules (nom masculin). mêmes. Une virgule la présurélevées : 2e , 1er, 1ers, 2es, 1re, 1res. Attention : Les séries Cependant, si les élé- cède, sauf quand on parle de ème, èmes, ième, ièmes sont ments de l'abréviation ne l’abréviation elle-même, et à éviter. sont pas tous d'une seule let- elle est toujours suivie d'un point abréviatif, et non des tre, une espace les sépare. points de suspension. On trouve également dans certains cas la lettre Exemples : Hist. anc. (Histoire Lorsqu’un mot s’écrit o, dernière lettre du mot ancienne), C. civ. (Code civil). avec un trait d’union, notée en petite lettre sucelui-ci subsiste dans rélevée. Notez qu'il s'agit Marques du pluriel l’abréviation : bien de la lettre o et non et du féminin d'un zéro (0) ou du symbole (Colombie-Britannides degrés (°). Si les abréviations sont C.-B. que), T.-N. (Terre-Neuve), généralement invariables, Exemples : no (numéro), ro certaines permettent de dis- N.-B. (Nouveau-Brunswick). (recto), vo (verso). tinguer le pluriel du singulier Pour aller plus loin et le masculin du féminin.
3- Abréviation construite par suppression des lettres médianes : l'abréviation peut reprendre le début et la fin du mot, cette fois-ci, sans point abréviatif puisque la Italique lettre finale de l’abréviation correspond à la dernière Dans le cas des termes lettre du mot. et expressions empruntés au latin, les abréviations Exemples : p. (page), t. (tome), Exemples : rte (route), Mlle seront généralement écriM. (Monsieur). (Mademoiselle), vx (vieux). tes en italique. Exception faite de «etc.» (et cetera) qui Cette règle s’applique Petites lettres surélevées s'écrit normalement. également aux points cardinaux. Attention : l’abréviation Dans les cas des titres Exemples : ibid. (ibidem), exige la majuscule : N. (nord), de civilité et des nombres, op. cit. (opere citato), op. cit. S. (sud), E. (est) et O. (ouest). 1- L'abréviation peut se construire à partir de la lettre initiale du mot, écrite soit en minuscule, soit en majuscule (si le mot exige une majuscule, son abréviation l’exige également) suivie d'un point abréviatif.
clut pas l'utilisation des signes de ponctuation. Toutefois, il se confondra avec le point final ou les points de suspension.
C'est le cas notamment des adjectifs numéraux ordinaux : 1er, 1re, 1ers et des abréviations de fonction : Dr ou Dr (Docteur), Drs (Docteurs), Dre (Docteure), Dres (Docteures).
Signes de ponctuation
Le point abréviatif n'ex-
Pour de plus amples renseignements sur les différentes règles d’abréviation, vous pouvez consultez le site Internet de la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française. Vous y retrouverez toutes les abréviations classées par ordre alphabétique. ¤
Testez vos connaissances
Trouvez l’abréviation des mots suivants : Administration
Curriculum vitae
Mercredi
Post-scriptum
Boulevard
Bureau
Fleuve
Novembre
Recto
Monsieur
C’est-à-dire
Longueur
Participe passé
S’il vous plaît
Première
Boulevard : boul. Monsieur : M. Première : 1re
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Post-scriptum : P.-S. Recto : ro S’il vous plaît : SVP ou svp
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Mercredi : mercr. Novembre : nov. Participe passé : p. p.
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Curriculum vitae : CV ou C.V. Fleuve : fl . Longueur : long. ou L.
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Réponses : Administration : admin. Bureau : bur. C’est-à-dire : c.-à-d.
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Le débat de l'ignorance
Le Québec et la réforme de l'orthographe «La langue française est en train de se perdre. Les jeunes ne savent plus parler et encore moins écrire. Tous les mots ont changé, on ne reconnaît pas notre langue. Maintenant on peut dire des chevals et les accents ont disparu.» Voilà ce qu’on entend de la bouche de certains Québécois depuis que le débat sur les rectifications orthographiques a été lancé. Est-ce que la langue française a autant changé ou la perception et le manque d’information de ce qui se passe réellement au plan linguistique a influencé l’opinion et la diffusion des rumeurs? Catherine Leblanc Journaliste
L’objectif des rectifications orthographiques Tout d’abord, il faut garder à l’esprit que la langue change depuis des siècles et que les grands linguistes de ce monde essaient d’enrayer ce qui pose problème en régularisant des règles orthographiques. Plusieurs mots s’insèrent dans la langue, d’autres disparaissent, les sens changent et l’étymologie reprend sa place. Tous ces facteurs prouvent que le français est en constante évolution et que nous aussi, on évolue. Certes, plusieurs mots ont été touchés par les recommandations orthographiques, mais ce n’est pas toute la langue qui a changé. La nouvelle graphie tente de supprimer certaines anomalies qui créent des problèmes de logique et d’apprentissage.
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Ce qui a été modifié dans les faits, non pas dans les ouï-dire Les médias ont beaucoup influencé la divulgation de rumeurs en tentant de mettre leur opinion dans l’information, ce qui a créé une épidémie provinciale de racontars. Le fléau s’est alors installé «On ne dit plus des chevaux mais des chevals.» Notez bien qu’il s’agit d’un mythe, d’une rumeur. Nous disons encore des chevaux! Les noms qui terminent en –al n’ont pas été affectés par les rectifications orthographiques. C’est un peu déprimant de voir que certains professeurs enseignent une telle chose à leurs élèves. Loin de moi l’idée de vous donner un cours sur la nouvelle orthographe, mais vous devez quand même savoir l’essentiel pour enrayer la propagation de fausses informations. Pour les accents, certains mots prennent l’accent grave au lieu de l’accent aigu et le tréma disparait sur la majorité des u et i. Il y a également la soudure de mots composés, la régularisation du pluriel de ces derniers et les mots d’origines étrangères qui se sont francisés à l’écrit et par conséquent à l’oral. Comme vous pouvez le voir, il n’est nullement mention de chevals! Ceci n’était qu’un bref résumé de certaines recommandations. Pour pousser plus loin vos connaissances sur les règles et les mots touchés, consultez les sites Internet suivants : Office québécois de la langue française : http://www. olf.gouv.qc.ca/ et celui du Réseau pour la nouvelle orthographe du français : http://www. renouvo.org/.
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La situation au Québec Les rectifications orthographiques ont vu le jour en 1989-1990 lorsque le premier ministre de la France, le Conseil supérieur de la langue française à Paris et l’Académie française ont annoncé la création de la nouvelle orthographe. Les pays européens tels que la Belgique, la Suisse et la France se sont alors conformés à ces nouvelles règles. Le Québec, faisant partie de la Francophonie, a également adopté les rectifications au début des années 90. Il est alors injuste de croire que notre
province est l’intigatrice de ces changements. Bien que deux décennies se soient écoulées depuis les recommandations orthographiques, l’implantation au Québec n’est pas encore tout à fait au point. Comme le mentionne le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, l’enseignement des rectifications est suggéré, mais la graphie traditionnelle tout comme la nouvelle graphie ne peuvent pas être tenues comme fautives par les enseignants et les correcteurs d’épreuves. Les deux orthographes sont acceptées puisque les anciens professeurs
ne sont pas nécessairement familiers avec les nouvelles règles. Il faut commencer à changer notre mentalité sur la langue française et sur l’opinion que nous avons des jeunes. Il est normal que les gens soient mêlés lorsque de fausses informations circulent au sujet du français et que plus d’une graphie est acceptée. Avant de monter sur nos grands chevaux et de propager des rumeurs, allons comprendre ce qui se passe réellement en consultant les VRAIES sources. Ceci éviterait une révolution linguistique! ¤
Le film improvisé : un défi 48 heures chrono Dans le cadre du Festival REGARD sur le court métrage au Saguenay, la jeune réalisatrice Anaïs Barbeau-Lavalette, reconnue internationalement pour son long métrage Le Ring, s’est attaquée à un défi de taille : réaliser en 48 heures un court métrage parsemé d’une multitude de contraintes. Au cours de la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue le 11 mars, le public était invité à se prononcer pour déterminer quelles contraintes la cinéaste devrait respecter. Alexandre Brodeur Journaliste En voici un bref aperçu :
Lieu : une boutique de robes de mariée Lieu : à la piscine Personnage : un émotif Personnage : une danseuse de baladi Accessoire : un F-18 Accessoire : un «one piece» fluo Trame sonore : un chant de gorge inuit Phrase : «Les mots sont comme des pierres dans mon cœur.» Tant de contraintes, jumelées à un horaire compressé à l’extrême, il y a de quoi en perdre son latin. Le défi était grand, surtout en ayant en tête la cohérence du scénario. Les heures de sommeil ont été rares pour l’ensemble des intervenants
impliqués dans le film. Les acteurs ont improvisé les répliques, tout en étant dirigés sur le principe. Pas moyen de faire autrement. La trame sonore, les transitions, le montage, alouette… Et le public a pu savourer un roadtrip complètement éclectique, contenant les contraintes indiquées, ce qui a ravi les spectateurs présents à la salle François-Brassard du Cégep de Jonquière. Un produit fini de grande qualité compte tenu des contraintes, ce qui prouve la théorie du classicisme : à partir des contraintes survient la créativité. Le flambeau est tendu à une figure du cinéma pour la prochaine édition. Qui voudra le porter bien haut?
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Le CVLF accueille l’ancien joueur de la LNH
Marc Denis, le francophone derrière le hockeyeur
Pier-Charles Boily et Étienne Bouchard Collaboration spéciale
Le CVLF Le Comité de valorisation de la langue française est l’instigateur de l’activité. Ce groupe de l’UQAC a pour objectif de promouvoir un français de qualité auprès des étudiants. Les activités organisées par le CVLF permettent aux participants de s’exprimer ou d’assister à des rencontres qui s’inscrivent dans sa mission. À ce jour, deux activités ont eu lieu. La première consistait en une table ronde sur la pertinence du cours d’Éthique et culture religieuse dans le programme de formation. L’auditoire et les commen-
taires reçus à la suite de ce bref débat ont encouragé les membres du comité à poursuivre.
Un modèle de fierté La deuxième idée du comité était d’inviter Marc Denis pour qu’il parle de l’importance qu’il accorde à la langue française. Au cours de sa carrière, Marc Denis a su atteindre un niveau langagier qui n’a rien à envier aux étudiants universitaires. Même en évoluant dans un sport «d’anglophones», il a su conserver sa fierté de francophone, sans jamais toutefois s’y cloisonner. «Être fier de notre langue maternelle ne signifie pas de se mettre des œillères», affirme l’ancien porte-couleur des Canadiens. Pour lui, la meilleure façon de promouvoir sa langue dans un monde presque exclusivement anglophone est de s’ouvrir à cette différence et de s’y adapter. En se tournant vers le bilinguisme, M. Denis a su porter le flambeau du français au sein de la ligue nationale, comme le font aujourd’hui ou l’ont fait dans le passé d’autres joueurs comme Antoine Vermette, Jocelyn Thibault et Éric Fichaud.
L’actuel commentateur sportif ne cache pas que sa famille a beaucoup influencé l’homme qu’il est aujourd’hui. Il décrit ses parents comme des modèles de persévérance, «une persévérance qui frôlait l’acharnement», ajoute-t-il. Cette qualité, il la transpose dans plusieurs sphères de sa vie. Ce hockeyeur a su performer dans les différentes ligues du Québec pour se retrouver là où tout joueur de hockey rêve d’évoluer : la Ligue nationale de hockey. Mais sa persévérance s’applique aussi dans sa maîtrise du français. Avec l’aide de sa conjointe, à qui il lève son chapeau, il a évolué dans la langue comme il l’a fait dans le sport.
rément lorsqu’il s’est retrouvé rétrogradé à Hamilton. Ses 12 années aux États-Unis et dans la LNH lui ont permis d’améliorer sa maîtrise de l’anglais et de mieux percevoir la richesse de sa langue maternelle. Sans prétendre avoir une parfaite maîtrise du français, Marc Denis avoue que ses capacités langagières lui ont permis
de percer en communication. Sa bonne maîtrise des langues lui a donné la chance de vivre les Jeux olympiques 2010 en tant que présentateur hôte. Le comité est honoré d’avoir reçu M. Denis et ne peut que confirmer la pertinence de cette invitation dans le cadre de la promotion de la langue française. ¤
Crédit photo : http://notrehistoire.canadiens.com/player/Marc-Denis
L’ancien gardien de but de la LNH, Marc Denis, était de passage à l’UQAC le 12 mars dernier. M. Denis a accordé une entrevue au Comité de valorisation de la langue française de l’université (CVLF). Les préjugés concernant le mauvais français parlé par les sportifs sont certainement tombés lors de cette rencontre.
Une carrière chez les anglophones Après avoir reçu le trophée Marcel Robert qui récompense le joueur de la LHJMQ ayant les meilleurs résultats scolaires et sportifs, Marc Denis a joué sa première partie dans l’uniforme de l’Avalanche du Colorado en 1996. Avant de signer avec le Tricolore, il est passé par les Blue Jackets de Colombus et le Lightning de Tampa Bay. Sa carrière a pris fin prématu-
Le gardien de but Marc Denis, aussi présentateur lors des JO 2010, est un bel exemple de maîtrise de la langue française.
Défi blanc de la Mars
Les chiens de chasse de plus en plus populaires Un total de 85 personnes ont participé à la compétition de chiens de traîneau qui a eu lieu au centre de plein air le Bec-Scie les 13 et 14 mars. En écoutant les accents étrangers sur le lieu de l’événement, on pouvait facilement comprendre que certains compétiteurs sont visiblement venus de loin pour participer aux courses. Marc Duchesne Journaliste Le tenue de cette compétition a demandé une organisation de taille de la part des bénévoles. Plus de 80 personnes ont mis la main à la pâte pour s’assurer du bon
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déroulement de la compétition. De plus, ils s’occupaient de la sécurité de l’événement. Il y avait de quoi fermer les pistes de ski et de raquette pour la compétition. Plusieurs classes et calibres de compétiteurs étaient au programme. On retrouvait donc pour le ski-joring, la catégorie à un chien avec un parcours de deux fois 5,9 km et la classe à deux chiens avec un parcours de deux fois 9,2 km. Ensuite, du côté du traîneau, les compétiteurs pouvaient s’inscrire à la catégorie quatre chiens avec un parcours double de 5,9 km, six chiens avec un parcours double de 11,3 km et huit chiens avec un parcours double de 11,3 km.
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Enfin, les participants pouvaient utiliser le traîneau avec le nombre de chiens qu’ils voulaient dans le parcours de deux fois 16,5 km.
Nouvelle mode Contrairement à ce qu’on pourrait s’attendre de voir, la mode est aux chiens de chasse. Et oui, au lieu de prendre des chiens résistant au froid et possédant une excellente endurance physique sur les longues distances, les coureurs modernes préfèrent utiliser des chiens mieux adaptés à la compétition de courtes distances, des sprinters quoi. C’est pourquoi, sur 15 «skijoreurs», 13 avaient des chiens qu’on n’aurait jamais pensé voir
attelés, croisés ou non. On observait par exemple des boxers, dogues allemands, pinscher anglais, lévriers, etc.
Qu’est-ce que le ski-joring ? Le mot ski-joring, ski-joering, ou ski-jöring (l’orthographe n’est pas encore arrêtée) vient du norvégien skikjøring, ce qui signifie «conduite en ski». Le mot français proposé est skiattelé. Attelé par quoi? Cela dépend du coureur, on utilise normalement un caribou ou un ou plusieurs chien(s). D’autre part, les compétitions de ski-joring se pratiquent en ski de fond, style libre et avec ou pas de patin. Comparative-
ment aux courses de traîneau à chiens, le ski-joring est donc un sport demandant un bon entrainement cardiaque. Les skis alpins, quoique très pratiques pour leur prise de cars, sont interdits à cause de leur dangerosité. Avec ce type de ski, un compétiteur pourrait tomber et couper les tendons des pattes de son/ses chien(s).
Un sport qui impressionne Pour les amateurs de vitesse, sachez qu’un ski-joreur peut atteindre des vitesses supérieures à 50 km/h, pour une moyenne allant de 17,5 à 48,6 km/h selon le calibre et les résultats officiels de la course. ¤
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L'espace d'une seconde Avez-vous déjà remarqué à quel point il peut s'en passer des choses en une seule seconde? Vous marchez tout bonnement dans la rue et vous voyez au loin une personne qui court pour attraper son autobus. Puis, vous vous mettez à rire tout seul. Pourquoi?
votre imagination très fertile, vous avez vu cette même personne essayant de sauter par-dessus et manquer son coup, ce qui engendrerait une cascade plus ridicule que douloureuse qui la ferait se retrouver sur les fesses pour ensuite lui faire réaliser que cette course ne l'aura, tout compte fait, pas menée bien bien plus loin. Ou si nous parlions de cette affiche publicitaire que vous avez vu et qui vous a fait penser au Mexique qui vous a ensuite fait penser au gênant sombrero que votre beau-frère portait à votre anniversaire l'an passé Marjoleine Leclerc qui vous fait ensuite penser Journaliste que votre meilleure amie va avoir 25 ans dans deux jours Simplement parce que qui finit par vous rappeler vous avez remarqué, à quel- que l'an dernier, à pareille ques enjambées droit de- date, vous avez trouvé votre vant la personne qui court, premier cheveu blanc qui un amoncellement de neige vous amène ensuite à penplutôt compacte et que dans ser qu'il y a dix ans de cela,
vous n'auriez même pas imaginé en avoir un seul, ce qui fini par vous faire soupirer et vous dire que c'était bien mieux dans le bon vieux temps? Oui. Vous en êtes arrivé à cette douloureuse conclusion en l'espace d'une seule seconde rien qu'en regardant une affiche publicitaire sur laquelle se trouvait un gigantesque taco. Est-ce tout cela que les gens spécialisés en marketing ont en tête lorsqu'ils pensent et réalisent des publicités? Parce que si on y réfléchit bien, l'annonce du taco géant risque fort de vous faire acheter une teinture à cheveux qui couvre le gris à 100%, un cadeau d'anniversaire pour votre meilleure amie, un chapeau plus décent pour votre beau-frère sans oublier que, vu l'heure avancée, des tacos feraient bien l'affaire pour souper...
Tiens. Ça me fait penser à l'expression «C'est arrangé avec le gars des vues». Estce que quelqu'un le connait le gars des vues? Ça fait des années que je rêve de le rencontrer. J'ai une ou deux choses à lui dire. Tout comme à Murphy d'ailleurs. Chaque fois que je m'évertue à chercher quelque chose et que je le trouve au dernier endroit où je regarde ou chaque fois que je tombe sur toutes les lumières rouges alors que je suis pressée, il y a toujours quelqu'un pour me dire «Ah! C'est la loi de Murphy!» J'aurais peur si j'étais lui. Sincèrement peur, étant donné le nombre toujours croissant de personnes que sa loi a frustré et continuera de frustrer... À bien y penser, c'est peut-être pour ça qu'il ne se montre jamais en public (Murphy, je veux dire...). Je me demande s'il s'auto-frus-
tre lui-même avec sa propre loi? Est-ce qu'il se dit «Ah! C'est ma loi!» Si un jour je trouve une lampe magique avec un génie à l'intérieur, je vais tout d'abord commencer par souhaiter pouvoir faire des souhaits à l'infini. Ensuite, je vais souhaiter que personne ne puisse me voler la lampe. Ensuite, je vais souhaiter pouvoir rencontrer Murphy pour le questionner à ce sujet. Ça arrivera probablement lorsqu'il pleuvra des poules dans la semaine des quatre jeudis, mais on ne sait jamais! Je vous tiens informé si ça se produit... Maintenant que j'y pense... Comment en suis-je arrivée à parler de mes probabilités de trouver une lampe magique avec un génie à l'intérieur alors qu'au départ, je vous parlais de cette personne que vous avez aperçu en train de courir pour attraper son autobus? ¤
Le groupe Naïve au service de la vie C’est en raison du taux eff arant de suicide au Québec que le groupe Naïve a décidé d’agir. Le Griff onnier a rencontré les membres du groupe lors de leur spectacle au Bunker de Chicoutimi, en février.
Sabrina Veillette Journaliste Griffonnier : Comment l’histoire de Naïve a-t-elle commencé?
le nom de Wendy is dreaming. En 2005, Raymond s’est ajouté à nous et, un an plus tard, nous avons commencé à écrire en français. En 2008, Stéphane Dusseault des Respectables a réalisé notre album. En mai de la même année, Stéphane Gaudreault a rejoint nos rangs.
viennent pour moi dans plus du pop/rock. Les trames une suite logique. sonores et la musique classique font également partie Laurent : C’est un choix ar- de mes infl uences. tistique de faire rêver et de créer de beaux moments Raymond : Tout m’inspour les gens. pire, spécialement le rock et le reggae. Philippe : Comme Raymond et Laurent, pour s’éclater et Griff onnier : Quel est votre Griff onnier : Quelle est votre inspirer des émotions. rêve de groupe? engagement dans la prévention du suicide? Griff onnier : Décrivez-moi Naïve : Nous rêvons de voir votre style musical? notre groupe évoluer. Nous Naïve : Nous sommes porteaimerions que lorsque le Quévoix pour la fondation Ajouter Naïve : Nous nous consi- bec pense au rock francophoma voix (www.ajoutermavoix. dérons comme un groupe com). Il s’agit d’une déclara- de brit/rock franco, c’est-àtion en ligne qui sensibilise à dire du rock francophone à la réalité de la problématique. tendance européenne. Il y a trois suicides par jour au Québec et 80 % des gens Griff onnier : Quelles sont vos qui posent l’acte sont des infl uences? hommes. Nous avons envie que ça cesse. Philippe : Personnellement, je suis très infl uencé par la musiGriff onnier : Quelles sont que britannique et européenvos motivations à faire ne telle que Bahaus, The Cure, de la musique? Indochine et Radiohead.
Naïve : Laurent et moi, nous nous sommes rencontrés en 2002. C’était alors très diff érent : Laurent ne chantait pas et Philippe ne jouait pas de guitare! Nous faisions alors Raymond : Depuis tou- Laurent : La musique britandes chansons en anglais sous jours, le rêve et la création nique m’inspire beaucoup en
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ne, le nom de Naïve lui vienne à l’esprit. Griff onnier : Pourquoi avezvous choisi ce nom de groupe ? Naïve : En écrivant nos textes, on cherche toujours à faire du sens alors il nous fallait un nom de groupe qui était recherché. Une personne naïve et une pensée naïve sont en dehors des conventions et n’ont pas de malice. Cela symbolise aussi la liberté totale. ¤
Crédit photo : http://www.naivemusique.com/photos/wallpaper_photo/fond_1680x1050.jpg
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/H PRW GX Gala de l’implication 2009-2010
Calendrier des partys
Plus de 1000 $ seront remis en bourses lors de ce prochain gala qui aura lieu le jeudi 15 avril prochain au centre social de l’UQAC. L’objectif de ce gala est de reconnaître l’implication étudiante en récompensant ceux et celles qui donnent de leur temps pour une cause, un mouvement ou un regroupement étudiant.
Venez encourager ces assos, elles recevront 10 % des ventes brutes!
Pour participer, vous devez remplir le formulaire disponible au secrétariat du MAGE-UQAC et à la Vie étudiante avant le vendredi 26 mars 2010 à 17 h. Sachez qu’il est aussi possible d’avoir une reconnaissance pour votre implication. Deux types de reconnaissances vous sont off erts : 1. Attestation offi cielle (minimum de 45 heures d’implication) Personne-ressource : Patrice Séguin (Vie étudiante), poste 2014. 2. Crédit académique (minimum de 135 heures d’implication) Personne-ressource : Claudine Gagnon (Décanat des études de 1er cycle), poste 4755. Bonne chance à tous!
29 mars Lettres La campagne électorale du MAGE-UQAC fait son chemin. Depuis le 16 mars dernier, il est possible de consulter la liste des candidats retenus sur le site du MAGE-UQAC. Maintenant, c’est à vous de passer à l’action en exerçant votre droit de vote pour chacun des postes proposés. Vous recevrez votre bulletin de vote électronique dans votre boîte courriel de l'UQAC. Il est important d’exercer votre droit puisque ce sont ces étudiants qui vous représenteront au sein de la communauté universitaire. Consultez-le http://www.mageuqac.com pour plus d’informations.
Fonds Jules Dufour
Il est à noter que nous ouvrirons éventuellement ce fonds à des demandes de projet.
31 mars RESERR 1er avril AEMSA 6 avril AEMSA 7 avril Lettres
Chaque session, les étudiants ont la possibilité de donner 15 $ à la campagne majeure de développement. De ce montant, 2 $ vont au fonds de développement durable. Au total, nous planifi ons amasser 1 000 000 $ avec cette cotisation. Lors du dernier conseil central, certains membres ont proposé d’attribuer à ce fonds un nom particulier. Ensemble, nous en sommes donc venus à la conclusion de le renommer : Le Fonds Jules Dufour. Nous tenons à souligner, par cette mesure, le travail extraordinaire que cet homme a accompli tout au long de sa carrière en matière de développement durable. Nous souhaitons aussi insuffl er au Fonds Jules Dufour toute la fougue et tout le dynamisme qui ont animé sa longue carrière.
30 mars Géographie
8 avril Adaptation scolaire et Activité physique 12 avril Informatique
Crédit photo : MAGE-UQAC
Jules Dufour, professeur émérite au département des sciences humaines.
13 avril Sciences infi rmières 14 avril Sociologie 15 avril SCT et RÉDIST
Vous avez une voiture et vous vous souciez de l’environnement? Pourquoi ne pas utiliser le système de covoiturage urbain COVOQ. Ce système unique au Québec permet de vous jumeler avec des personnes ayant le même itinéraire que vous. En plus de poser un geste écologique, il vous permet aussi de faire des économies et de connaître des gens ayant les mêmes soucis que vous. Visitez le http://www.covoq.com pour plus d’informations.
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19 avril Génie
Le dernier match des célèbres soirées improvisées au Baruqac aura lieu le 7 avril prochain. Opposant l’équipe du MAGE-UQAC contre celle des Services aux étudiants (SAE), nous pouvons vous promettre une soirée haute en couleurs. Des promotions seront offertes toute la soirée au Baruqac. L’occasion parfaite de pouvoir s’amuser et rire en groupe, avant le «rush» de fin session.
20 avril Activité physique 21 avril RÉDIST 22 avril Histoire et Chimie
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Interdit de s’embrasser
Cinq danseurs. Cinq corps. Une union. Danser pour s’exprimer. S’inspirer de l’interdit. Bouger pour les artifices de la beauté.
Jessie Lepage Journaliste Le 11 mars dernier, au CNE de Jonquière, s’est tenue la prestation de danse du chorégraphe Georges-Nicolas Tremblay Interdit de s’embrasser. La compagnie régionale Schème Danse a comme mandat la création de danse contemporaine et désire mettre en contact le public du
Saguenay-Lac-Saint-Jean Qu'est-ce qui avec des œuvres chonous retient? régraphiques actuelles. Le théâtre la Rubrique Les yeux observent a accueilli le groupe en ré- la scène, voient plusieurs sidence de création. possibilités, ressentent plusieurs envies et se G e o r g e s - N i c o l a s confrontent à des intenTremblay, également co- tions de désirs constants. fondateur de Schème Toutefois, en s’empêchant Danse, en assume la di- ce contact, c’est l’imposrection artistique depuis sibilité qui se confronte neuf ans. Dans Interdit de au corps. Abandonner ou s’embrasser, il avait pour s’accrocher à nos envies? défi de composer avec Qu’est-ce qui nous retient? une latitude et un ryth- La seule histoire tentée me qui oscillent entre les a été d’exprimer diff éduos; des corps fabuleux rents degrés d’intimité qui en action. Sa création re- s’installent entre les deux pose sur la beauté et ses êtres à travers la beauté, artifices. Ainsi, la musi- l’artifi ce et cette retenue. que baroque et contem- On assiste à une relation poraine présente dans la corporelle par la danse, chorégraphie vient relier cependant, après, la vie cette idée d’équilibre à continue et c’est constamtravers la beauté qu’elle ment la même rengaine exprime. «S’inspirer de qui se poursuit. Toujours la beauté pour s’expri- confrontée à l’interdiction, mer, par les choix que comme une face cachée. l’on aime», mentionne le chorégraphe. Les danseurs ont été menés par un contrôle total du corps. Il y a quelque chose de très sen-
suel dans ces danses. Un travail du corps exquis où le contact entre chacune des entités se crée par le geste. «Les défi s se retrouvent dans les intentions et leurs subtilité», mentionne l’interprète Roxanne Duchesne-Roy. «Capter et comprendre le langage du danseur, c’est là le challenge par le corps», vient renchérir Marc-André Goulet qui se voue à une carrière de comédien et qui, ici, s’est prêté au jeu pour la danse. De plus, des œuvres inspirées du spectacle ont été réalisées et exposées au CNE. Chacun était libre d’apprécier ce mélange de beauté et d’éclat de couleur à travers l’expression qu’a inspiré Interdit de s’embrasser. Une réalisation signée Sébastien Gaudette mise sur l’univers fantastique qui vient mettre l’image en premier plan. Jouez le jeu et appréciez. Laissez-vous séduire Crédit photo : Spinprod.com en découvrant une forme La pièce de Georges-Nicolas Tremblay, d’expression artistique Interdit de s'embrasser, a séduit autre : la danse actuelle. ¤ le public.
LE GÉANT WINDIGO
Du 17 au 27 février, la galerie l'Œuvre de l'Autre hébergeait l'exposition des finissants en art, Chantiers Ouverts. Parmi les œuvres sur place se trouvait une sculpture de Sophie Kurtness personnifiant la transformation du géant Windigo.
Max-Antoine Guérin Journaliste «Il était, il est et il sera toujours, mihomme, mi-bête, mi-dieu, mi-démon. Windigo est là, Windigo est toujours là. Windigo tue. Windigo mange. Il fait froid. Windigo tue. Mi-homme, mi-bête, mi-dieu, mi-démon. Windigo»
Crédit photo : Max-Antoine Guérin
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mement malveillant et cannibale. Mais sa méchanceté n'est pas gratuite, elle s'insère dans un mouvement plus ample de régulation de l'équilibre naturel. Comme le souligne Sophie Kurtness, «si le chasseur prend tout et ne laisse rien aux autres familles, Windigo va se transformer, devenir un géant et manger le chasseur afin de rétablir l'équilibre.» Pour représenter cette transformation, l'œuvre est montée de manière subtile et aérienne, en assemblage tourbillonnaire d'objets couronnés par le crâne blanchi d'un vieil orignal. La présentation de la sculpture touche par sa simplicité, chaque objet baignant dans l'air et dans la lumière, l'illusion du mouvement est parfaite. Loin d'être une somme de fragments dépareillés, la constellation d'objets prend corps, s'unifie dans un effet de sens commun, la violence de la transformation.
Si l'on s'attarde à l'actualité de ce mythe, on comprendra sa pertinence, cette légende «parle de surconsommation et Windigo est une légende commune, d'individualisme. On est tous, en quelque bien que connaissant de nombreuses sorte, le chasseur qui prend tout pour variations, à la plupart des langues al- lui, qui ne laisse rien aux autres. Il brise gonquines. Bête majeure de leur térato- l'équilibre, on brise l'équilibre. J'aimerais logie, le Windigo est par nature extrê- le voir apparaître et rétablir l'ordre.» ¤ • Jeudi le 25 mars 2010
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