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No 64 - le jeudi 22 avril 2010 - 3000 copies - gratuit
Colloque international à Saguenay
L'islam face aux défis du pluralisme
page 3 Crédit photo : Tom Core
Une bibliothèque numérique plus grande que nature pages 12-13
Bodies : en chair et en os
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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
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Reconquérir l’Histoire par les mythes
Le 6 avril dernier, l’auditorium de l’UQAC accueillait une quarantaine de curieux venus assister à la conférence La place des mythes dans les imaginaires collectifs donnée par Gérard Bouchard, professeur au Département des sciences humaines et surtout connu pour sa coprésidence de la Commission BouchardTaylor sur les accommodements raisonnables.
Mathieu Bisson Journaliste
avantage (Babylone constituait précisément un mythe)... Mais dans ce chaos culturel, les mythes remplissent de moins en moins la fonction pour laquelle ils sont destinés, c’est-à-dire produire de l’ordre et du sens dans l’univers social. En eff et, aujourd'hui, cette fonction est plutôt accomplie par ces nouveaux mécanismes qui caractérisent la modernité : les médias, les gouvernements, la laïcité, la rationalité instrumentale et l’individualisme généralisé.
Qu’advient-il alors de la profondeur culturelle et de la richesse créative des mythes qui nourrissent (nourrissaient?) notre imaginaire? En d'autres mots, qu'advient-il des fondements symboliques de la société québécoise? M. Bouchard s'est avéré plutôt pessimiste en affi rmant qu’«au Québec, ça ne va pas très bien». Tout en subissant l’infl uence de l'extérieur de la province, une longue tradition de mythes aurait conduit le Québec à la situation actuelle que le sociologue décrit comme un état «de passivité, d’inertie et d’inaction, d’indécision et de perte de repères». Il y a de quoi se désillusionner… Mais quelles sont les causes de cet immobilisme?
De prime abord, les concepts de «mythe» et «d’imaginaire collectif» peuvent renvoyer à des notions abstraites, voire péjoratives pour la plupart d’entre nous qui vivons à l’ère des identités à la carte, du déclin des traditions et de la fi n des «grands récits» telle qu’annoncée par les postmodernistes. Chacun tente souvent de répondre à ses propres besoins par ses propres réponses, en tâchant d’acquérir ainsi ses propres re- Selon M. Bouchard, des présentations du monde et de mythes dits «directeurs» inla société. Ce qui n'est pas sans fl uencent les comportements
sociaux sur de longues périodes de temps en répondant à des angoisses ou à des besoins. Par exemple, l'idée de «supériorité morale» serait propre au Canada. Celle de renaissance «rebirth» traduirait un mythe directeur propre aux États-Unis et légitimerait bon nombre d'aberrations qui se perpétuent dans l'histoire américaine. Les mythes de liberté et de démocratie en sont d'autres exemples... Au Québec, toujours selon M. Bouchard, deux mythes directeurs émergent de l’histoire : celui de la reconquête, issu des échecs répétés de notre quête d’indépendance et d’autonomie, et celui du repli (ou du «résistant»), issu des mêmes échecs, mais qui se traduit cette fois par une sorte de complexe identitaire collectif. Ces deux mythes directeurs étant à la fois contradictoires et enracinés dans l'imaginaire collectif, ils expliqueraient le fait que le Québec ait connu bon nombre d’entreprises progressistes (voire révolutionnaires), mais sans jamais aller jusqu'au bout des objectifs fi xés.
ples. D’ailleurs, cette dernière constituerait le dernier des mythes dérivés au Québec d'après le conférencier. Ayant vécu des années de progrès et de petites révolutions, les Québécois se seraient retrouvés, dans les années 1980, dans une situation d’épuisement du potentiel de changement. Ce dernier ayant été en bonne
partie réalisé dans les années 1970, les temps sont à la stagnation… Période de «vide» dans l’imaginaire collectif, la fi n du XXe siècle fait place au besoin de redéfi nir nos mythes dérivés afi n de nous adapter aux nouveaux défi s contemporains et de répondre à de nouvelles angoisses et à de nouvelles inquiétudes. ¤
À ces mythes directeurs s’ajoutent des mythes «dérivés», lesquels varient sur de courtes ou moyennes périodes pour répondre à des contexCrédit photo : Mathieu Bisson tes particuliers de l’Histoire. Par exemple, les mouvements Gérard Bouchard, professeur au Département des sociaux, la souveraineté, la sciences humaines, a offert une conférence intitumodernité et la Révolution lée La place des mythes dans les imaginaires collectifs le 6 avril à l’UQAC. tranquille en sont des exem-
L’université ne veut pas donner l’équité salariale À la suite d’une procédure de négociation infructueuse pour la première convention collective des aides pédagogiques et des assistants de recherche, le Syndicat des étudiants et étudiantes employés de l’UQAC (SEEEU) portera la cause en arbitrage. «L’université manque de vouloir», selon Marc Duchesne, agent négociateur.
L’université ne voulant pas se reconnaître comme employeur des assistants de recherche, la cause a été portée en appel devant la Commission des relations de travail. «Après plusieurs audiences dont les témoignages ont été dirigés selon les questions des avocats de chaque parti (patronal et syndical), la commissaire au relation de travail a statué que le certifi cat d’accréditation était valide, ce qui veut dire Nancy Desgagné que l’université est bel et bien Journaliste l’employeur offi ciel des assis On se rappellera que la tants de recherche», a expliqué campagne de syndicalisation Marc Duchesne. des aides pédagogiques et des assistants de recherche a dé- Selon lui, les agents nébuté en septembre 2007. Après gociateurs de l’université pamaintes signatures de cartes raissaient plutôt optimistes d’adhésion, deux certifi cats au début quant à la durée de d’accréditation ont été accordés négociation de la première à la centrale syndicale L’Alliance convention collective. «La réade la Fonction publique, les 28 lité s’est avérée diff érente, a mai 2008 (pour les aides péda- soutenu M. Duchesne. Il y a gogiques) et 16 mars 2009 (pour eu sept rencontres s’étalant les assistants de recherche). du 16 février au 9 décem-
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bre 2009». Voici les clauses les plus importantes qui ont été convenues durant cette première phase de négociation : l’atelier parfait, l’utilisation des locaux et services de l’université, toutes les heures travaillées sont payées, des formations rémunérées, un comité des relations de travail et de santé-sécurité ainsi que des mécanismes de règlement des diff érents.
Conciliation Environ un an après la négociation, la partie syndicale a porté la cause devant un conciliateur. «Il y a eu quatre rencontres qui ont quand même donné certains résultats, à savoir : le statut des étudiants salariés pour les libérations syndicales, des congés adaptés aux besoins (maternité, soutenance de thèse), la gradation des sanctions, l’ouverture sur l’affi chage des emplois et la durée
de la convention collective, l’UQAC voulait cinq ans, ce qui est contre le Code du travail», a souligné Marc Duchesne. La négociation n’ayant pu aller plus loin lors de la dernière rencontre de conciliation du 7 avril 2010, quelques clauses seront portées en arbitrage, soit le nombre d’heures pour les libérations syndicales, les conditions d’embauche, l’affi chage des emplois ainsi que des salaires compétitifs liés aux frais de scolarité. Bien qu’à première vue les salaires semblent généreux (les doctorants ont 20,50 $ de l’heure), ces derniers ont de la diffi culté à trouver un emploi à l’UQAC aux dires de l’agent négociateur. «L’UQAC préfère embaucher de la main-d’œuvre bon marché du premier et du deuxième cycle. La position syndicale est donc de diminuer cet écart injuste, a affi rmé Marc
Duchesne. Il y a une diff érence majeure entre l’off re de l’UQAC et celle des autres universités en ce qui a trait aux étudiants de premier et de deuxième cycle. La moyenne des salaires pour le troisième cycle est de 21,19 $ et celle pour le deuxième cycle est de 19,69 $ alors que l’UQAC off re un taux horaire de 12,47 $». «Les agents négociateurs du syndicat comprennent mal pourquoi le travail des étudiants de l’UQAC vaudrait moins que celui des autres universités. Ils vont donc porter ces quelques derniers points importants devant un arbitre qui tranchera la question. Il est maintenant rare de voir une première convention collective portée en arbitrage. En eff et, les nouvelles règles prévoient que le conciliateur doit recommander sa nécessité, ce qui est le cas ici, a conclu M. Duchesne. ¤
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Un colloque sous le signe du vivre-ensemble : les 26 et 27 avril à Chicoutimi
La mort musulmane en contexte d'immigration et d'islam minoritaire D'entrée de jeu, évitons l'équivoque, ce colloque n’est pas un colloque musulman. Il porte plutôt sur la réalité de l’islam face aux défis du pluralisme, et cela rejoint l'ensemble des citoyens. Bien que la thématique soit la mort en tant qu'espace d'ajustement interculturel, les responsables de cet événement précisent que le fil conducteur des échanges sera le thème du vivre-ensemble. Max-Antoine Guérin Journaliste L'événement d'envergure internationale a été mis sur pied conjointement par le Centre d'études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT) et la Chaire d'enseignement et de recherche interethniques et interculturels (CERII). À ces deux partenaires majeurs se sont ajoutés l'Institut national de recherche scientifi que (INRS), le Réseau de l’université du Québec (UQ), le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSHC) et la Confédération suisse. Soutenu par des partenaires institutionnels aussi solides, il n'est nul besoin de dire que ce colloque présentera un bouquet multidisciplinaire de chercheurs dignes d'intérêt.
L'histoire d'un arbre qui cachait la forêt Comme le mentionne le professeur Khadiyatoulah Fall, l'un des principaux organisateurs de l'événement, la présence de l'islam dans l'espace public a été analysée à partir de quelques objets discursifs dominants, à partir de certains dossiers médiatisés tels que le port du hijab ou du niqab, de la nourriture halal ou bien de l’aménagement de salles de prières. Mais en scrutant bien, au-delà de cet horizon médiatique limité et réducteur, la réalité concrète de la rencontre interculturelle, on s'aperçoit que celle-ci est signifi cativement plus diversifi ée et dépasse ces quelques cas de fi gures qui dominent l’espace médiatique.
accommodements raisonnables, jamais la question de la mort n’a été abordée alors que les études de terrain indiquent qu'il y avait bien là des demandes d’accommodement. Autre écueil à éviter, il faut savoir que ces questionnements ne sont pas le fait de fondamentalistes, mais émanent plutôt de ceux, nombreux en général dans les communautés musulmanes, mais rares dans les médias, qui cherchent une voie de co-intégration raisonnable et négociée. Ces demandes sont issues de ces «musulmans du compromis» qui, modérés, ne sont animés que par une volonté de mieuxvivre ensemble et un respect de l'altérité culturelle et religieuse.
démographique, sociocultu- scientifi que et stratégique de relle et religieuse de la société cette réfl exion. québécoise contemporaine. Bien que certains services Dépassant la portée philo- existent déjà dans certaines mésophique, cette réfl exion enta- tropoles, la question se pose difmée est autant théorique que féremment lorsqu’on réfl échit pratique, car elle rejoint des be- sur la régionalisation de l'immisoins précis de la communauté gration. À l'heure actuelle, pour musulmane tout en s'attardant respecter ce que leur demande sur les incidences de ces ajuste- leur foi, plusieurs fi dèles issus ments sur les milieux de la santé des régions périphériques doiet des services sociaux, les mu- vent se faire enterrer au cimetiènicipalités, l’industrie funéraire, re musulman de Laval. Même la l’urbanisation des villes et bien ville de Québec ne dispose pas encore d’un cimetière ou d’un sûr la formation interculturelle. carré respectant les exigences du culte. Pour les proches des L'état des lieux défunts qui veulent honorer Actuellement, la réfl exion la mémoire des disparus, cela scientifi que sur le thème est signifi e de fréquents voyages, novatrice dans l’espace de la aussi coûteux que fatigants. Comme le précise le Pr. Fall recherche au Québec. Mais dans son livre Images de soi et de l’intérêt que cette problématiL'immigrant n'est pas l’autre : «la notion d’accommo- que a suscité auprès du CRSqu'un travailleur dement n’est pas un impensé de HC et du Fond de développel’islam. L’islam en use lorsqu’il ac- ment académique du réseau S’arrêter pour réfl échir cueille d’autres religions dans un (FODAR) démontre l’attrait un instant sur la mort musulcontexte où il est majoritaire. L’islam accepte d’en subir l’épreuve lorsqu’il est minoritaire». Mais malheureusement, ce sont trop souvent d'obtus fondamentalistes qui occupent l'espace médiatique avec leurs positions et leurs demandes basées sur une lecture littérale et non-contextualisée de leur tradition. En reprenant un chercheur américain, le Pr. Fall indique qu’un islam qui refuse le défi de la contextualisation refuse tout simplement la possibilité d’exister ailleurs.
Toujours selon ces mêmes chercheurs, la gestion de la mort au Québec s’est d’abord élaborée dans un contexte qui n’était ni multireligieux, ni multiculturel ou bien interculturel. Mais aujourd'hui, certaines données ont changé, tant au niveau du contexte plura Dans ce débat de société liste dans lequel nous vivons traversé par des tensions mul- qu'au niveau de l’évolution tiples dont le grand dossier des
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Le discours actuel sur l’immigration nous laisse parfois croire que l’immigrant n’a que cette seule focalisation. Mais il faut savoir que l’enracinement de l’immigrant passe par le travail, mais ne s’y enferme pas. Comme le soulignait le Pr. Fall à ce propos, le travail est une dimension nécessaire de l’intégration et du succès du projet d'immigration, mais c'est loin d'être suffi sant. L’existence des lieux de culte et autres espaces qui permettent de vivre leur foi est aussi un facteur d’attraction et de rétention. Les échanges auront lieu à l’Hôtel Chicoutimi les 26 et 27 avril 2010. ¤
Le MAGE majestueux?
L’élection du comité exécutif du Mouvement des associations générales étudiantes de l’UQAC (MAGE-UQAC) pour l’année 2010-2011 est maintenant chose du passé. Ceci étant fait, revoyons quelques points culminants de l’année mandatée à l’exécutif sortant.
Ouvrir les yeux pour passer à l'action Depuis deux ans, les organisateurs du colloque ont orienté leurs recherches sur l’une de ces questions non traitées de l’intégration, ce que le sociologue Atmane Aggoun nomme «l’intégration sous terre» ou «l’intégration dans la mort». Pour eux, l’immigration musulmane grandissante et le vieillissement de la population québécoise ouvrent un nouvel espace de recherche, d’intervention et de sensibilisation.
mane, sur «l’intégration dans la mort», c’est faire un pas dans le changement de la perception dominante de l’immigration. Penser l’intégration jusque dans la mort, c‘est comprendre que l’immigrant n’est plus qu'un être de passage. Il est là pour rester.
Karine Martel Journaliste
Ce qui satisfait le MAGE : *Bonne participation et implication politique du conseil central (CC). *Projet d’analyse de développement durable avec une grille d’analyse de réduction des gaz à eff ets de serre (GES). *Bourses à l’implication. *Amélioration des relations avec les associations. *Bon taux de participation au Novemberfest et au Festival étudiant. *Présentation d’un mémoire à l’Assemblée nationale à la suite du dépôt du projet de loi 38 sur la gouvernance des universités. *Cafétéria maintenant devenue rentable.
situation est bien représentative des étudiants de l’UQAC : ceux *Les gros dossiers nationaux qui s’impliquent sont partout, et comme la rémunération du les autres sont invisibles. Proba«Stage 4» en enseignement et le blement cela se rapporte-t-il au Programme canadien de bour- problème de mobilisation. ses aux étudiants (PCBE). De nombreux eff orts ont été mis Changement des instances sur les dossiers externes, sans ré Le conseil exécutif et le colter de résultats concrets. conseil d’administration ont été *Besoin de l’implication des étudiants qui sont diffi ciles élus aux dernières élections. Cela ne signifi e pas que vous n’avez à mobiliser. *Les dossiers d’une éven- plus votre mot à dire. Le MAGE, tuelle garderie et de «j’achè- c’est vous étudiants. L’exécutif te étudiant» qui sont restés est là pour vous représenter. Prenez parole aux AG et au CC. Chasur la table. *Gestion des locaux d’associa- que commentaire est pertinent, tions : l’espace manque pour à moins de preuve du contraire. permettre un local aux associa «Je suis content que l’on ait tions qui n’en ont pas. entretenu nos bonnes relations avec l’UQAC, tout en ayant déÉlections fendu la cause étudiante», ex Lors des élections munici- plique Pierre-Luc Gagné, présipales, beaucoup d’eff orts ont dent élu du MAGE-UQAC pour été mis afi n de faire sortir le vote la prochaine année scolaire. «jeune». Une mobilisation étu- Selon lui, l’un des gros dossiers diante a été faite afi n de faire pour le prochain exécutif sera prendre conscience de l’impor- la hausse des frais de scolarité. tance de voter aux étudiants de Enfi n, le MAGE, en collal’UQAC. Il est seulement dom- mage que des eff orts similaires boration avec le Comité envin’aient pas été démontrés lors ronnemental de l’UQAC, a entrepris des démarches afi n de des élections du MAGE. rendre le campus plus vert. Ils Environ 450 étudiants ont ont réitéré leur demande aux exercé leur droit de vote sur Fonds du Pacte des généraquelque 6 500 étudiants. Un seul tions. Les objectifs escomptés poste sur les huit avait plus d’un sont le développement duracandidat. Est-ce satisfaisant? ble, l’éco-responsabilité et l’utiCertainement pas. Mais cette lisation de produits locaux. ¤
Ce qui le satisfait moins :
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La double vie des étudiants
555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25 Téléphone : Télécopieur : Courriel:
(418) 545-5011 poste 2011 (418) 545-5336
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Rédactrice en chef :
Nancy Desgagné
En apprentissage le jour, au boulot le soir. Assis à un bureau la semaine, derrière un comptoir la fin de semaine. Entre amis à l’école, avec des clients au travail. Les étudiants mènent une double vie. Ils doivent s’adapter à deux rythmes de vie bien différents. Tout cela dans le but d’obtenir un diplôme et de rémunérer leurs études.
Responsable administratif : Henry Girard Graphiste :
Marilyne Soucy
Conception de la une :
Max-Antoine Guérin Nancy Desgagné Marilyne Soucy
Publicité :
Henry Girard
Correction :
Nancy Desgagné Marie-Pier Tremblay
Journalistes : Alexandre Brodeur Sabrina Veillette Jessie Lepage Mathieu Bisson Hervé Stecq Max-Antoine Guérin Annie Maisonneuve Sébastien Fafard Marjoleine Leclerc Karine Martel Christine Guilbault Alix Forgeot
Impression :
Imprimerie le Progrès du Saguenay
Tirage :
3000 copies
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Prochaine parution: Le lundi 30 août 2010 Tombée des textes: Le lundi 16 août 2010, 17 h Tombée publicitaire: Le lundi 16 août 2010, 17 h
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Nancy Desgagné Rédactrice en chef Certains gèrent bien cette double vie, d’autres moins. C’est pourquoi on parle de conciliation travail-études. En fi n de session, cette conciliation devient plus diffi cile. Plusieurs organismes viennent en aide aux étudiants et aux employeurs afi n de s’assurer de cohabiter de la manière la plus convenable possible. La question du travail rémunéré des étudiants à temps plein a fait l’objet d’une recherche documentaire de la part du Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire (CRÉPAS). À l’UQAC, en 2001, deux étudiants sur trois travaillaient. La moyenne d’heures travaillées par semaine était de 17 heures. En 1994, moins de 60 % des étudiants occupaient un emploi. Toujours selon le CRÉPAS, plusieurs étudiants travaillent par nécessité, pour payer les frais de scolarité, de transport, de logement, de repas, etc. À l’UQAC, 64 % des étudiants qui travaillent jugent leur revenu d’emploi indispensable à la poursuite de leurs études. Le travail rémunéré devient alors une condition d’accès et de poursuite des études.
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Du positif et du négatif
Selon l’étude, le lien présumé négatif entre le fait de travailler pendant l’année scolaire et la réussite de ses études est à nuancer. À ce jour, il n’est pas possible de déterminer exactement le nombre d’heures par semaine qu’un étudiant peut consacrer au travail sans impact sur sa réussite. Il semble, toutefois, y avoir un seuil autour de 20 heures par semaine. Certains comportements sont à risque pour les études : s’absenter, manquer d’énergie ou de motivation ainsi que prolonger les études pour concilier les deux.
D’autres étudiants choisiront de travailler dans une autre province voire un autre pays afin d’explorer de nouvelles contrées. C’est aussi l’occasion d’apprendre une nouvelle langue et de découvrir d’autres horizons. De retour à l’automne, ils auront beaucoup de choses à raconter à leurs collègues étudiants.
Enfin, le travail d’été constitue une pause dans les études qui est bien méritée. Aussi, l’emploi estival permettra de renflouer les coffres pour la prochaine année. L’étudiant pourra également prendre de l’expérience dans un domaine en Malgré tout, il ne faut pas particulier et développer sa oublier que le travail pendant les études est une très bonne façon de savoir tôt ce qu’on veut faire dans la vie. L’expérience du milieu du travail nous off re la chance de mieux nous connaître afi n de faire des choix de carrières éclairés. Dieu sait comment c’est diffi cile de trouver notre voie ! Alors, un petit coup de main est très apprécié. Malgré toutes leurs bonnes intentions, les tests des conseillers en orientation n’apporteront jamais autant de clarté sur le domaine du travail qu’un emploi.
confiance en lui-même. Par contre, il faut aussi trouver le temps de profiter du soleil, car on prédit un bel été. Bonnes «vacances» ! Je tiens à remiercier les journalistes et les collaborateurs qui ont donné vie au journal Le Griffonnier cette année. Au plaisir de vous revoir l'an prochain! ¤
Erratum
Dans l'article, Une église qui étonne et détonne, paru à la page 3 de la parution du mois de mars, les crédits pour les photos auraient dû être attribués à Tom Core. Mille excuses.
Emploi d’été Maintenant que la session tire à sa fi n, la plupart des étudiants vont travailler à temps plein ou à temps partiel pendant l’été. Plusieurs choix s’off rent à eux et la recherche commence très tôt. On pourrait même parler de course à l’emploi pour certains. Les emplois dans les magasins, les épiceries et les dépanneurs combleront plusieurs étudiants tandis que d’autres mettront leurs connaissances à l’épreuve avec un emploi dans leur domaine d’études. Les emplois dans les grandes entreprises comme Alcan sont également très prisés.
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Appréciation du dollar canadien
Les potentiels défis pour le développement de la région
Le mardi 6 avril 2010, pour la deuxième fois depuis 1971, le dollar canadien ($ CA) est arrivé à parité avec le dollar américain ($ US). Hervé Stecq Journaliste Les impacts de cette appréciation sont encore incertains, car si elle avait permis de jouir d’une relative augmentation du pouvoir d’achat, elle n’avait pas été sans donner des coups de boutoir à une industrie du bois déjà moribonde. Quels sont donc pour les régions du Québec, notamment celle du Saguenay–Lac-Saint-Jean, les défi s que posent ces fl uc-
tuations monétaires? Quel- d’une stagnation du pouvoir les en seraient les causes d’achat, ne pourrait expliet les conséquences? quer cette appréciation. L’accroissement de la dette des Les causes d’une telle ménages serait en revanche appréciation sont aussi mul- une raison plausible. tiples qu’incertaines. Seule certitude, les monnaies ne Deuxièmement, les dols’apprécient que lorsqu’elles lars canadiens représentent sont plus demandées qu’of- un capital fi nancier qui, une fertes. Les raisons toujours fois placé en banque, génébuleuses de cette subite nère des intérêts. Ce n’est hausse de la demande en pourtant pas le dérisoire dollars canadiens interpel- 0,25 % d’intérêt qui incitera lent sur la nécessité de s’en à l’épargne. procurer. Il existe principalement trois fonctions aux Troisièmement, le dollar monnaies ayant cours légal : canadien est un bien qui, à ce acheter ou s’acquitter d’une titre, fait l’objet de transacdette, capitaliser grâce à tions sur un marché qualifi é l’épargne et être vendues de «fi nancier». L’aff aiblisseen tant que biens. ment du dollar américain a poussé quelques banques Premièrement, les dol- centrales à revoir leurs stralars canadiens sont des in- tégies. Plusieurs d’entre elles termédiaires d’échanges. (du Brésil, de Chine, de RusIls ont pour utilité de se sie, etc.) ont diversifi é leurs procurer biens et services réserves, reportant leur présur un marché quelconque. férence sur des monnaies juMais le ralentissement de la gées encore en bonne santé productivité, accompagné fi nancière. La gestion moné-
taire relativement rigoureuse de la Banque du Canada lui a valu les distinctions des organismes internationaux de cotation et les attraits d’investisseurs étrangers. Les conséquences de l’appréciation du dollar canadien sont mitigées. D’une part, les prix des produits importés seront en baisse, donnant l’illusion d’une hausse du pouvoir d’achat. Il sera par exemple plus avantageux pour des Canadiens d’acheter sur Amazon.us que sur Amazon.ca. D’autre part, ce jeu de parité nuit aux exportations canadiennes devenues peu compétitives. L’Américain n’aura plus aucun intérêt à magasiner sur Amazon.ca qui, du fait d’un report de la demande globale sur Amazon.us, devra abandonner son activité sans oublier de congédier son personnel. C’était l’effet tacitement souhaité par l’administration Obama et sa
récente clause du «Achetez américain». La parité des dollars américain et canadien avait, il y a deux ans, ébranlé l’industrie du bois au Québec. D’aucuns estiment que ce phénomène sera à l’avenir plus fréquent et durable. Les industries des régions, en l’occurrence celle de l’aluminium au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ne pourront désormais plus compter sur une monnaie dépréciée pour assurer leur compétitivité. Les coûts encore faibles de l’énergie ne seront dès lors plus assez stimulants pour faire oublier quelques tentations de délocalisation, lesquelles conduiraient fatalement à une dévitalisation de la région. Le défi de l’innovation dans le secteur de l’aluminium devra pallier de telles craintes. La deuxième et la troisième transformation demeurent des pistes de solutions pour assurer un développement régional. ¤
À l’aube de la reprise économique
Opter pour une maison ou un logement?
Dans le contexte économique précaire actuel, au moment d’entamer leur carrière, la plupart des jeunes professionnels désire s’affranchir de la précarité concernant le lieu de résidence. Les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas, ce qui augmente l’attrait de la propriété.
Alexandre Brodeur Journaliste Toutefois, où tracer la ligne quand l’accroissement des dépenses devient inévitable dans les autres sphères de la vie et que les revenus d’emploi tendent à plafonner? Récemment, le gouvernement fédéral a introduit quelques changements législatifs visant à assurer la viabilité fi nancière des individus qui acquièrent une propriété.
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La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) propose un guide pratique pour déterminer s’il vaut la peine de se lancer dans l’aventure d’une maison. Voici les principaux facteurs à prendre en considération :
• Sécurité financière. Il faut avoir les reins solides pour acquérir une maison. Selon des enquêtes menées par la SCHL, 25 % des Canadiens affi rment avoir de la diffi culté à payer leur hypothèque avec régularité. Les frais de logement mensuel ne devraient pas excéder 32 % du revenu brut. Compte tenu de l’importante ponction engendrée par les impôts, les cotisations et autres déductions au chèque de paie, il devient facile d’atteindre 50 % du revenu net. Il s’agit donc d’un maximum et il faut viser à atteindre moins que cela pour maintenir un bon équilibre de vie. Compte tenu que des quartiers entiers des États-Unis sont pratiquement désertés, par exemple à Détroit ou dans les banlieues californiennes, il faut garder en tête que les institutions
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fi nancières gardent la possibilité de saisir en cas de défaut de paiement et qu’elles veillent d’abord et avant tout à leur propre intérêt.
• Stabilité. Une personne à forte mobilité professionnelle ou personnelle doit considérer si un endroit est suffi samment régulier pour devenir un pied à terre. Dans le cas contraire, le logement procure évidemment plus de fl exibilité.
• Entretien. À considérer tant pour les coûts que le temps à y consacrer. Un locataire n’a qu’à appeler son propriétaire. Mais le propriétaire, de son côté, doit pouvoir gérer ses priorités. • Responsabilités accrues. Les paiements, les réparations, l’entretien : les responsabilités ne manquent pas!
Dans le but de contrôler le taux d’infl ation à 2 %, plusieurs économistes tendent à croire que la Banque du Canada va prochainement hausser son taux directeur au cours des mois à venir. Ce taux établit le minimum absolu en-deçà duquel il est impossible de prêter à quiconque. Les reprises de fi nance pourraient hausser rapidement et ces tristes statistiques économiques cachent toujours des drames humains. Parfois, viser un logement ou une maison un peu plus modeste que ses rêves permet de dormir sur ses deux oreilles. ¤
• Flexibilité. Inverse de la stabilité. Sans nécessairement choisir entre le roc de Gibraltar et les ailes d’un oiseau, il • Stress financier. La ca- faut trouver à quel endroit pacité à se discipliner consti- on se situe sur le spectre tue la clé. L’acquisition d’une stabilité-fl exibilité. propriété engendre des coûts indirects importants, par exemple la taxe foncière et l’aménagement paysager. Le poste budgétaire doit être consacré de manière fi xe aux coûts directs et indirects re- liés à l’acquisition d’une mai- son. Du côté du logement, les augmentations dépen- dent de plusieurs facteurs. Au Québec, la Régie du loge- ment a un pouvoir de sugges- tion des hausses annuelles, mais ce pouvoir n’a aucun Crédit photo : Marilyne Soucy impact légal. Il faut avoir les reins solides pour acheter une maison. • Journal Le
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Préserver l'ADN culturel de l'humanité
La plupart d'entre vous seront surpris d'apprendre que l'une des plus importantes et des plus riches des bibliothèques numériques francophones du monde entier est née et s'est développée dans la région. Dans le cadre de la Semaine de l'action bénévole du 18 au 24 avril, c'est avec grand plaisir que Le Griffonnier accorde sa palme à un bénévole en or : Jean-Marie Tremblay.
Max-Antoine Guérin Journaliste
À l'instar de plusieurs mouvements d'archivage tels que le projet Gutenberg, la bibliothèque numérique, Les classiques des sciences sociales, travaille depuis plus d'une dizaine d'années pour la noble cause de la diff usion gratuite et grand public de la connaissance dans le domaine des sciences sociales. Comme le précisait Jacques Dufresne, professeur et écrivain, dans un article paru dans Le Devoir à l'occasion de la mise en ligne du 4 000e texte des Classiques, peu de bibliothèques numériques québécoises peuvent être considérées comme des chefs-d’œuvre. C'est le cas des classiques des sciences sociales. Les Classiques, comme les appellent les intimes, c'est près de 4 200 ouvrages répartis dans sept grandes collections thématiques. Cette œuvre colossale a nécessité plus de 130 000 heures de travail pour la numérisation et la mise en ligne. Le grand chef d'orchestre de ce projet, JeanMarie Tremblay, est l'un de ces professeurs comme il ne s'en fait malheureusement plus, dont les étudiants reconnaissent la passion et l'érudition. L'homme, qui allie en une seule personne les traits d'un moine copiste médiéval, d'un encyclopédiste du siècle des Lumières et d'un jeune branché de la génération i-pod, s'est lancé dans une croisade pour la diff usion maximale du savoir. Plus jeune, Jean-Marie voulait changer le monde, et c'est ce qu'il fait présentement, à sa manière et selon la
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mesure de ses moyens. Parce que la gratuité de l'accès au savoir est un pas décisif dans le renversement de toutes les inégalités sociales.
Petite histoire Créée devant le constat d'une baisse d'intérêt pour les sciences sociales, la bibliothèque a été lancée à la fi n des années 1990. Aujourd'hui, la collection est devenue l'un des joyaux du partage des connaissances scientifi ques et philosophiques du domaine public. Certes, il ne fut pas facile de démarrer le projet. Certains administrateurs perdus dans leurs colonnes de chiffres ne réalisaient pas l'énorme potentiel et le caractère inestimable d'une telle démarche. Il fallait un bibliothécaire pour le comprendre. Puis, le projet a fait boule de neige. Au fi l des ans, quelques autres bénévoles se sont greffés à l'équipe, mais ceux-ci ne sont pas légion. Les consultations sont devenues de plus en plus internationales et nombreuses, dépassant les 10 000 visites par jour. En numérisant d'abord sporadiquement des textes pour ses élèves de sociologie, Jean-Marie a peu à peu réalisé l'énorme potentiel de la numérisation à grande échelle du corpus des sciences sociales. De la même façon, au commencement du projet, la bibliothèque tournait autour de certaines problématiques, de certains dossiers, avant de transcender les sujets et les disciplines. Aussi, les premiers textes numérisés concernaient quelques grands classiques de la sociologie tels que Marcel Mauss, Karl Marx ou Émile Durkheim, pour ensuite s'étendre et se rapprocher du présent avec un élargissement vers des auteurs à la frontière du domaine public ou bien à des chercheurs contemporains faisant don de leurs œuvres en ayant foi dans les bienfaits sociaux du libre partage de la connaissance.
bibliothèque, à la classifi cation des documents selon les normes bibliothécaires standards les plus strictes, aux descripteurs ou au téléchargement des œuvres en format ouvert modifi able, le travail est colossal et la qualité impressionnante. Dans un futur proche, un nouveau volet thématique sera ajouté : la sociologie des religions. Mais pour l'essentiel, le fondateur de la collection souhaite assurer la pérennité de son encyclopédisme et rendre les contenus encore plus accessibles dans les catalogues universitaires du monde entier.
Mais n'oublions pas une chose qui tient à cœur à Jean-Marie Tremblay, soit l'ouverture des Classiques comme structure d'accueil pour les penseurs et les chercheurs provenant des pays en voie de développement. Car si, dans un premier temps, des intéressés du monde entier ont pu avoir accès à des classiques de la tradition occidentale, la bibliothèque pourrait devenir un outil pour un retour de balancier, pour rendre public les œuvres de nombreux chercheurs non-occidentaux qui aideraient sans aucun doute à Crédit photo : Tom Core tendre un pont entre les continents. Tout ça et enco- Jean-Marie Tremblay travaille à titre de bénévole pour re plus à une seule adresse : la diffusion gratuite de la connaissance dans le domaine http://classiques.uqac.ca/ . ¤ des sciences sociales.
Mais il faut savoir que ce qui, principalement, fait la renommée de la bibliothèque, Les classiques des sciences sociales, c'est son professionnalisme. Que ce soit grâCrédit photo : Tom Core che au moteur de recherche plein-texte parcourant les La bibliothèque numérique, Les classiques des sciences sociales, a nécessité plus de 130 000 heures de travail pour la numérisation et la mise en ligne. œuvres contenues dans la
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Testez vos compétences linguistiques Si vous avez lu quelques-unes de mes chroniques linguistiques, vous avez sûrement remarqué que j’aime bien terminer celles-ci par un petit jeu. Ce mois-ci, puisqu’il s’agit de la dernière parution régulière de l’année, j’ai décidé de vous préparer un jeu-questionnaire visant à évaluer vos compétences linguistiques. En fait, cet article se veut une révision de toutes les chroniques que j’ai rédigées depuis septembre 2009.
3- Lorsque Luc est allé à Cuba, il n’a apporté / empor Selon le Multidictionnai- té qu'une petite valise. re, les anglicismes sont des 4- Anne a apporté / emporté mots, des expressions, des mon dictionnaire lorsqu'elle sens, des constructions pro- est sortie de mon bureau. pres à la langue anglaise et qui sont empruntés par une Réponses : 1- Lise amène sa fi lle à la gardeautre langue. rie avant de se rendre au travail. Dans les phrases suivantes, 2- Si je pars pour Buff alo, je repérez les anglicismes et t’emmène. remplacez-les par les mots 3- Lorsque Luc est allé à Cuba, il n’a apporté qu'une appropriés. petite valise. 1- Charles s’est procu- 4- Anne a emporté mon dicré des billets de saison tionnaire lorsqu'elle est sorpour aller voir jouer les tie de mon bureau. Canadiens de Montréal. Québécismes 2- Admission gratuite pour les enfants de moins de 10 ans. Un québécisme est un 3- Julie est éligible à la Bourse mot ou une expression proFernand-Séguin. pre au français en usage au Québec. Il s’agit d’un fait de Réponses : 1- Charles s’est procu- langue caractéristique et parré un abonnement pour ticulier du français québécois. aller voir jouer les Ca- Puisque certaines inventions Sébastien Fafard nadiens de Montréal. ou réalités sont typiquement Journaliste 2- Entrée gratuite aux enfants québécoises, il est normal que Impropriétés nous ayons inventé des mots de moins de 10 ans. 3- Julie est admissible à la pour les désigner. Une impropriété est une Bourse Fernand-Séguin. erreur de vocabulaire qui se Parmi les mots suivants, idenproduit lorsqu’on emploie tifi ez les 12 québécismes. Paronymes un mot dans un sens qui ne convient pas au contexte. Selon la Banque de dé- aréna pannage linguistique, la pa- babillard Dans les phrases suivantes, ronymie est une ressemblan- courriel corrigez les impropriétés. ce formelle entre deux mots. débarbouillette Donc, un paronyme est un épluchette 1- Lise accroche son man- mot dont la prononciation et fauteuil teau sur un support. l’orthographe ressemblent à garde-robe 2- Le chauffard a frappé un celles d’un autre mot, mais hiver piéton et a terminé sa course dont le sens diffère. Dans les iguane dans un muret de ciment. phrases suivantes, choisissez javelliser kyste les mots appropriés. Réponses : laveuse 1- Lise accroche son manteau 1- Lise amène / emmène sa motoneige sur un cintre. fille à la garderie avant de se nectar 2- Le chauffard a heurté un rendre au travail. onomatopée piéton et a terminé sa course 2- Si je pars pour Buffalo, je polyvalente dans un muret de ciment. quincaillerie t'amène / emmène!
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Anglicismes
registraire Abréviations souffleuse têtard Une abréviation est la université suppression de lettres dans verglas un mot à des fins d’économie week-end d’espace ou de temps. xénophobie yacht Pouvez-vous abréger correczone d’exploitation contrôlée tement les mots suivant? (ZEC) après Jésus-Christ Réponses : aréna, babillard, baccalauréat courriel, débarbouillette, compagnie épluchette, garde-robe, deuxième laveuse, motoneige, poly- exclusivement valente, registraire, souf- février fleuse et zone d’exploitation gouvernement contrôlée (ZEC). habitants introduction Noms composés Messieurs nota bene Selon la Banque de dé- organisme non gouvernemental pannage linguistique, le plu- premier riel des mots composés suit quelqu’un la règle générale suivante : rendez-vous les verbes et les adverbes s’il vous plaît restent invariables, alors tome que les noms et les adjectifs université prennent la marque du plu- vice-président riel si leur sens le permet. watt Accordez correctement les Réponses : noms composés suivants : après Jésus-Christ : apr. J.-C. baccalauréat : B. 1- Louis cache de grosses compagnie : Cie sommes d’argent dans deux deuxième : 2e ou IIe coffre_-fort_. exclusivement : excl. 2- Marc a choisi des sauces février : févr. aigre_-douce_ pour accom- gouvernement : gouv. habitants : hab. pagner ses frites. introduction : introd. 3- Les deux entraîneur_- Messieurs : MM. chef_ se sont serré la main nota bene : N. B. après la partie. organisme non gouverne4- Gilles écoute sa musique mental : ONG favorite grâce à ses nou- premier : 1er ou ler quelqu’un : qqn veaux haut_-parleur_. rendez-vous : R.-V. s’il vous plaît : SVP ou svp Réponses : tome : t. 1- coffres-forts université : univ. 2- aigres-douces vice-président : v.-p. 3- entraîneurs-chefs watt : W 4- haut-parleurs
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Environnement Allons-nous droit vers une prochaine période de glaciation? Depuis le Big bang, moment où la Terre fut créée, elle n’a cessé de subir trois climats différents. Passant d’une période chaude à une période interglaciaire, qui elle, menait la Terre à sa prochaine période glacière pour enfin revenir à une période chaude. Nous savons que cette période tempérée chaude que nous connaissons actuellement s’appelle l’Holocène. Mais cette ère dans laquelle nous nous trouvons actuellement tire-t-elle à sa fin? Allons-nous droit vers une prochaine glaciation? À l’heure où la planète entière a les yeux rivés sur les réchauffements climatiques, il va de soit que la question peut surprendre.
Christine Guilbault Journaliste
Pourtant, il y a 30 ans, c'est bien pour discuter de l'imminence d'un tel événement que se réunissait à Providence, dans l'État du Rhode Island aux ÉtatsUnis, la communauté internationale des paléoclimatologues. Tous étaient présents pour discuter de la théorie d’un seul homme : Milankovitch. Au début des années 1970, Milankovitch, un astrophysicien, mathématicien et paléoclimatologue, a sorti une théorie
se basant sur les ères précédentes et les changements climatiques que la Terre avait connus par le passé. Il affi rmait donc que l’Holocène tirait à sa fi n et que nous tomberions dans une période interglaciaire sous peu. Devant ses affi rmations plutôt alarmantes, plusieurs scientifi ques ont donc décidé de se pencher sur la question. Mais voilà, à la suite de ces déclarations, le climat de la Terre s’est mis à se réchauff er. Les scientifi ques ont donc tous conclu et ce, sans exception, qu’il n’en était rien et que nous en avions pour encore des centaines de milliers d’années de chaleur. Milankovitch et sa théorie ont ensuite sombré dans l’oubli jusqu’aux années 1990. Tout a commencé au milieu des années 1980, alors que des climatologues américains ont constaté une baisse de température de 0,45 degré Celsius. Pas assez pour que cela ne se ressente chez les humains, mais assez pour qu’au fi l des ans, les climatologues décident de se pencher sur ce déséquilibre. Si bien qu’au début des années 1990, ils ont décidé d’ouvrir une deuxième fois le dossier Milankovitch. Ils ont actualisé les données du mathématicien aux leurs. En 1998, pour la deuxième fois, plusieurs scientifi ques du domaine du climat se sont réunis pour étudier les nouvelles données et ont dévoilé leur constat au États-Unis. Ils ont affi rmé que leurs prédécesseurs s’étaient trompés et que Milankovitch avait raison : l’Holocène approchait de sa fi n. Nous étions à l’aube d’une nouvelle période interglaciaire. SCANDALE ! À ce moment, les météorologues de
la Maison Blanche se sont soulevés et ont annoncé que nous étions en train de rallonger le temps de notre période chaude en raison de la pollution et des gaz à eff et de serre. Cependant, comme toute controverse trouve sa réplique, un autre paléoclimatologue, de l’Australie cette fois, William Kininmonth, se basant sur les anciennes périodes interglacières que la Terre avait connues, affi rmait que nous en avions pour environ 150 à 200 ans avant d’aff ronter la prochaine ère de glace. La question que M. Kininmouth a posée à ce moment a fait beaucoup de vagues dans le monde de la climatologie. «Si nous sommes bel et bien dans une période interglacière et tout porte à croire que c’est le cas, nous le sommes déjà depuis combien de temps?» Ce questionnement n’a pas encore trouvé réponse, mais tout porte à croire qu’il nous reste 100 ans et quelques poussières.
Qu’est-ce qu’une période interglacière? Une période interglacière, comme son nom l’indique, se situe entre une période chaude et une période froide. Elle sert à préparer la Terre à l’éminence d’une glaciation. Il s’agit en fait d’un déséquilibre climatique majeur à grande échelle. Explication : le climat est ponctué de changements drastiques et extrêmes d’un moment à un autre. Soit : il peut faire très chaud une année et très froid l’année suivante. Il y a présence d’hiver par exemple là où il n’y en avait pas. Il y a des périodes
Crédit photo : http://www.gps.caltech.edu/~oa/titanlakes.shtml
Dans les années 1970, Milankovitch, un astrophysicien, mathématicien et paléoclimatologue, a affirmé que la Terre entrerait dans l’ère glaciaire sous peu. Sa théorie est revenue au goût du jour. de grand froid là encore où les populations n’y sont pas habituées. Une augmentation de la fréquence et de la force des tornades et des ouragans est aussi à noter et tout cela ne peut bien sûr aller qu’en empirant, jusqu’à ce que le déséquilibre créé retrouve son équilibre dans la période froide. Sans vouloir être alarmiste, puis-je me permettre ce constat? Depuis le début de l’an 2000, nous assistons à de plus en plus de catastrophes naturelles, par exemple des hivers extrêmement froids ou enneigés comme nous n’en avions pas vu depuis longtemps. Cette année, une partie de l’Europe a subi un froid glacial comme elle
n’avait jamais vécu et qui a entrainé plusieurs morts. Depuis environ deux à trois ans, Boston, New York et Washington ont des hivers de plus en plus neigeux et ont subi cette année deux tempêtes de plus de 70 cm de neige. La Californie a enregistré une baisse de trois degrés de sa moyenne annuelle de température. Mais rassurez-vous, la fi n du monde n’est pas à notre porte. Seulement, il semble relativement certain que le climat tempéré que nous avons toujours connu est terminé. Si cela s’avèrerait être le cas, lorsque nous frôlerons la glaciation, j’espère être au bon endroit, au bon moment. Et vous où serez-vous? ¤
Crédit photo: http://www.ecologie-radicale.fr/
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Un clown noir en théâtroscopie
Aux pourfendeurs des arts et aux brigades anti-cultures, cachez-vous bien. Ce que vous craigniez tant s'est réalisé, les Clowns Noirs sont de retour pour vous jouer un mauvais tour. Nos despérados culturels régionaux sont fiers de vous présenter le deuxième spectacle solo de leur cycle de cinquième anniversaire, Trac : ma vie en théâtrascope. Max-Antoine Guérin Journaliste
Pour la petite histoire, les Clowns Noirs ont été fondés en 2005 par Martin Giguère (Diogène), Patrice Leblanc (Trac), Pierre Tremblay (Grossomodo), Pascal Rioux (Piédestal) et Éric Laprise (Contrecoeur). Le groupe
avait auparavant développé une chimie bien particulière au sein d'une équipe d'improvisation qui s'est solidifi ée au baccalauréat en art, volet théâtre, à l'UQAC.
Les Clowns Noirs sont des personnages atypiques dans le milieu du théâtre. Car sachez bien que nos populaires personnages clownesques ne sont pas que des rôles ponctuels qui s'arrêtent à la limite spatiale de la scène et à la limite temporelle de la représentation, les cinq personnages sont tous doués d'une vie propre, extérieure au théâtre. Plusieurs d'entre vous ont probablement déjà rencontré à un moment ou à un autre l'un deux ou eux tous, marchant dans la rue ou manifestant dans des événements politiques, communautaires ou culturels. Ils sont comme ça les Clowns Noirs. Bien que leur humour frôle parfois l'absurde et la satyre, ils offrent et off riront au public un théâtre engagé, qui prend racine dans la réalité. Pour eux, passionnés, le théâtre est inséparable du reste de l'expé-
rience, il est fait de la matière même de nos vies. Comme l'indiquait à propos de sa nouvelle pièce solo Patrice Leblanc : «Trac nous présente un drame musical engagé relatant sa vie de sa naissance jusqu'à la découverte de sa vraie passion et des autres Clowns Noirs. Voyez Trac bébé, Trac enfant, Trac adolescent. Musique, chansons, crime, tout ça et bien plus encore grâce à un procédé unique : la théâtroscopie.» Pour ceux qui ne connaissent pas les personnages, Trac est l'anarchiste, le révolutionnaire du groupe, toujours prêt à sauter pieds joints, corps et âme dans l'aventure pour défendre ses amis ou ses idées, ne lésinant pas sur le verbe et sur les moyens pour y arriver, ne faisant jamais dans la demi-mesure. Un excessif, un passionné, un homme : Trac. Que ce soit sur le point des coupes en culture, de l'amour ou de la haine, le personnage tranche dans le vif en bousculant la syntaxe des idées reçues. Comme le mentionne Patrice Leblanc, Trac «vit chaque minute comme la plus importante de sa vie».
Enfin du sang neuf
Avis aux amateurs : il y a de la fraîche nouveauté sur la scène hip hop régionale. Fondé à la suite de la dissolution du regretté FLC, le groupe Sang 9 propose un rap original et ironique, songeur et engagé. Max-Antoine Guérin Journaliste
Parfois frivole et ricanant, mais le plus souvent sulfureux, le rappeur Tatanka Yotanka a visiblement déterré la hache de guerre et profère sans gène ses propos subversifs de sa voix rude de chasseur de bisons : «Les immeubles poussent comme de la mauvaise herbe \ devant les yeux des enfants qui se nourrissent du désert.» Sur leur dernier tube, morceau de circonstance qui s'intitule Déception des lieux, le rappeur décrie et décrit le monde tissé de paradoxes dans lequel nous vivons, monde violemment divisé en inégalités de tout genre. Sur une sombre mélodie soutenue par des basses fréquences dignes de l'âge d'or de la côte ouest, le morceau coule
de source, développant au fi l de ses rimes une critique construite, à mille lieux des stéréotypes qui entachent le sérieux du genre hip hop. En eff et, pour le groupe nouvellement formé, il n'est pas question de se complaire dans les clichés qui constituent ce personnage conceptuel du rappeur «bling-bling» qui tient des propos criminogènes et inconséquents en trouvant de surcroît le temps d'être matérialiste, inculte et machiste. Pour Sang 9, le rap n'est pas une question d'amplitude de pantalon, ni d'attitude ou d'esthétique. Pour eux, le rap constitue un vecteur de vérité qui s'adresse tant à l'intelligence des auditeurs qu'à leur cœur et à leurs tripes. Leur album, qui suscite déjà beaucoup d'attentes, est en phase d'enregistrement dans les studios Monokroma à Saguenay, sous l'égide du compositeur et producteur régional Tom Core. Pour un heureux mélange où se rencontrent l'art, la musique et la théorie critique, surveillez bien le parcours du groupe Sang 9. ¤
À l'instar d'Antonin Artaud qui ponctuait ses phrases avec des coups de marteaux sur un billot, l'accessoire fétiche de Trac est son fameux batte de baseball qu'il utilise souvent comme canne, mais aussi comme point d'exclamation pour ses envolées lyriques. Comme le confi e à la blague Patrice, cet accessoire lui a causé beaucoup de problèmes en dehors de la scène. En eff et, hors du contexte scénique, les gens réagissent assez mal et se sentent menacés par un homme maquillé, en guenille et portant un batte. Ils sont fous ces Saguenéens!
Crédit photo : Paul Cimon
Dans la pièce solo de Patrice Leblanc, Trac : ma vie en théâtrascope, le clown noir Trac présente sa vie dans une forme de drame musical humoristique. #64
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Après plusieurs années d'eff orts et d'implications, le nom des Clowns Noirs étant de plus en plus notoire, les places s'envoleront encore une fois comme des petits pains chauds. Alors n'hésitez pas à réserver les vôtres pour les représentations qui se tiendront chaque jour sauf le lundi du 23 avril au 2 mai à la salle Murdock du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi. Pour plus d'information sur ce spectacle ou sur les précédents, rendez-vous au www.fauxcoffre.ca. ¤
Crédit photo : Tom Core
Sang 9 propose un rap original et ironique.
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Programme triple à la galerie Espace Virtuel Soirée chargée le 1er avril à la galerie Espace Virtuel, véritable festin esthétique et conceptuel qui consacrait trois artistes aussi intéressants que différents les uns des autres. Tout d'abord, deux vernissages, celui de Robyn Moody et celui de Patrick Dubé, auxquels s'ajoutait le lancement du livre-catalogue et du DVD de Francis O'shaugnessy, rendant compte de son parcours dans le domaine de la performance. Max-Antoine Guérin Journaliste Robyn Moody, de la lumière aux machines Le titre TARDIS fait référence à un acronyme de la populaire série télévisée Doctor Who qui signifi ait «Time And Relative Dimension In Space». Ce qui faisait référence, comme le précisait un communiqué de la galerie, à une machine à voyager dans le temps ayant la forme d'une cabine téléphonique. C'est d'ailleurs cette question du temps qui est explorée dans cette œuvre, qui fonctionne comme une métaphore visuelle du voyage dans le temps sur le support d'un vinyle. L'auteur de ces lignes serait bien embêté de vous retransmettre l'explication du fonctionnement de la machine vu l'étrangeté et la désarticulation de celle-ci. Il s'agissait d'une machine hétérogène, constituée entre autres d'un tourne-disque, d'un métronome, d'un laser, de chaînes rutilantes et de multiples rouages, qui donnaient l'impression d'un robot se mouvant sans séquence identifi able, d'une machine devenue folle sous la pression. Ensuite, Constellation, œuvre inspirée des petites étoiles colorées que sont les voyants lumineux de nos appareils ménagers et électroniques la nuit, consistait en une pièce sombre habitée par la présence d'un réseau de diodes électroluminescents (plus familièrement petites lumières) disposés à diff érents endroits de la pièce et à diff érentes hauteurs. Les lumières étant accrochées sur des bâtons qui occupaient très peu de place au sol, il était donc possible et facile de se promener à la vitesse de la lumière, entre les astres escamotés dans une pièce sombre qui n'avait plus de limite vu la noirceur des contours.
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Entrer dans le ventre de cette œuvre vous donnait un sentiment cosmique. Puis, le temps passe, l'œil s'accoutume à la noirceur. Comme l'expliquait l'artiste dans la langue de Shakespeare, «peu à peu les formes de l'installation émergent de l'obscurité et le charme se rompt devant leur simplicité. De l'univers des premiers instants nous nous retrouvons dans une pièce sombre hérissé de bâtons». Il vous reste en bouche un vague sentiment de beauté fanée, d'avoir été trompé. Comme si le mystère avait fondu et tout le charme s'était évaporé. Cette œuvre vous faisait vivre l'histoire de l'univers en moins d'une minute, à partir de la soupe cosmique jusqu'à l'arrivée des machines.
Patrick Dubé et son Usine à Messies L'exposition présentée par Patrick Dubé, Usine a Messies, a été conçue autour du thème de la relique sainte. Comme le mentionnait le communiqué de la galerie, Patrick Dubé «propose au spectateur une expérimentation littérale et répétitive de certains phénomènes miraculeux où la sculpture et la sérigraphie s’allient à même
les dispositifs.» L'eff et était puissant, nous plongeant dans le paradoxe ultime de la production en série du miracle.
Francis O'Shaugnessy. Ayant fait des actes performatifs dans plusieurs provinces canadiennes, aux États-Unis, en Pologne, en Espagne, en Allemagne, en L'artiste de Québec, qui Asie, Francis O'Shaugnessy est a fait une maitrise en art à pour plusieurs le plus grand l'UQAC, qui explorait les thè- «performeur» de la région. mes du sacré et du profane dans l'imagerie populaire, «jet- Son ouvrage est constite un regard sur l’iconographie tué d'une multitude de phoreligieuse contemporaine et ce tos magnifi ques de perforqu’elle évoque encore de nos mances qui ont ponctuées jours». Son installation com- son riche parcours. En plus prenait tout d'abord une série de ce contenu visuel magnifi de cinq sculptures alignées sur que, le livre est doté d'un verune bande de tapis rouge. Cha- sant théorique très solide, et que sculpture était composée ceci avec la collaboration des d'un Christ de cristal sur cous- auteurs Jean-François Caron et sin de velours rouge qui suin- Michaël Lachance. tait vers le bas de la sculpture, constituée d'un chevalet recou- La démarche de l'artiste vert de tissus où se dessinaient, «interroge le potentiel des comme par magie, des visages images par le travail sur la de Christ en suaire. Sans que les posture du corps». De plus, objets de l'installation ne soient celui-ci réfl échit aussi à une des machines, ceux-ci agissent question qui commence à se néanmoins. Entre le vernissage formuler dans le domaine de et la performance, l'artiste uti- la performance : la question lise ce que l'on appelle «perfor- de la trace. Bien que la performance d'objet» pour dynami- mance ait été d'abord conçue ser ce rapport au miracle. comme événement unique et éphémère, la réalité est différente, que ce soit parce que Francis O'Shaugnessy, la lment ou performance et son résidu plusieurs personnes fi photographient les prestations ou bien parce que les artistes Le troisième élément, et eux-mêmes utilisent ces résinon le moindre, était le lance- dus de la performance, selon le ment du livre trilingue et du mot de Michaël Lachance. Les DVD sur l'art performance de
performances s'envolent, mais les DVD restent. Le livre et le DVD sont en vente en nombre limité à la librairie Point de Suspension de la galerie Espace Virtuel. ¤
Crédit photo : Tom Core
L'artiste utilise la «performance d'objet» pour dynamiser ce rapport au miracle.
Des rats parmi les loups La fusion s’est faite en 2006. Ancien membre des Sasquatch, ancien membre de Code d’éthique et nouveaux arrivés de la scène locale se sont réunis à l’intérieur d’un même son accrocheur : Crash ton Rock.
Karine Martel Journaliste Les amateurs de musique du Saguenay ne se sont pas fait prier pour adopter le nouveau groupe. Un vrai charme. Crash ton Rock n’a pas fini de conquérir des cœurs. Le groupe fait de plus en plus de spectacles en terre québécoise.
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Le groupe de Jonquière Leur son punk-pop- Le groupe a à son actif, est en pleine ascension. Leur rock-folk-festif saura vous deux albums. Leur premier Sanom, de plus en plus connu, enchanter tant dans les lon 2033, paru en 2006 a été se forge une place aux rangs haut-parleurs de votre voi- produit par le groupe de façon de la relève musicale québé- ture qu’en spectacle. Sur- totalement indépendante et coise. Pendant que les radios veiller leur MySpace afin de leur a servi de carte de visite. du Québec jouaient Rien à connaître les dates de spec- Pour ce qui est du petit dernier, perdre, la chanson Elle s’est re- tacles. De nouvelles dates sorti en 2008, Des rats parmi les trouvée en tête du palmarès s’ajouteront très certaine- loups, il se veut le premier alfrancophone de Musique Plus à ment dans les semaines bum offi ciel du groupe et porte plusieurs reprises. à venir. l’étiquette de Slam Disques. Crédit photo : http://www.slamdisques.com/festival/ Le groupe saguenéen Crash ton Rock est en pleine ascension sur
la scène musicale québécoise.
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Des groupes musicaux européens à découvrir
Pour ce numéro du Griffonnier, on va voyager entre Budapest, Bristol, Malibu et Paris.
Alix Forgeot Journaliste
On commence tout d’abord avec Norba, groupe de hip hop Hongrois. Loin du rap américain violent et qui fait parfois mal au crâne. À défaut d’être Hongrois et de ne pas comprendre les paroles, on peut se rattraper sur la douceur de ce rap et ses mélodies variées. Le titre Kössunk üzletet en est un bon exemple. Quant au titre Aki Vagy km B+N, on pourrait croire qu’il s’agit d’un rap de luxe : il serait numéro un sur la liste musicale d’une réception de luxe. À écouter : Mi A Jobb, ainsi que le titre Szeretem (disponibles sur le site de youtube) eff ectué en collaboration avec Dj Kool Kasko. Une petite merveille. Du trip hop comme on l’aime. Leur site : www.myspace.com/norbamc *****
Pour poursuivre avec le trip hop, on peut citer Wax Tailor, véritable ovni musical français. Son domaine? Le hip hop et le trip hop. Il nous en donne un bon exemple avec les chansons The Games You Play ainsi que Que Sera. On note ses nombreuses inspirations musicales. Il est infl uencé par le jazz, vous pourrez en juger par vous-même avec la chanson Say Yes, ainsi que par la soul. Écoutez pour cela How I Feel, à la base chantée par Nina Simone. Depuis son premier album Lost The Way sorti en 2004, il a parcouru un bon bout de chemin. En septembre 2009, il sort un nouvel album : In The Mood For Life, à l’image de ses précédents travaux : prenant! Les chansons City Vapors, Fireflies et I Own You refl ètent son art, comme tout droit sorti de la rue. Wax Tailor, c’est aussi une masse cinématographique spatio-temporelle. On se perd dans son univers comme si l’on était entre deux mondes : entre un vieux fi lm en noir et blanc avec les répliques de fi lm de Quentin Tarantino en plus et un New York moderne.
On continue sur notre lancée avec Soul Betrayed, groupe de death métal. Oui oui, les membres du groupe sont bien Français et non Suédois. On aurait pu avoir un doute en écoutant les trois titres de leur premier disque sorti en décembre 2009. Eh oui, ils sont tout jeunes dans le milieu, même si leurs compositions ne datent pas d’hier.
La chanson Rising est véritablement prenante. Avec elle vous n’aurez plus jamais de soucis pour vous lever le matin. Ça bouge et on est gâté avec de bons riff s de guitare énergiques! Si vous l’aimez, vous aimerez Search Of Purity, brute de décoff rage qui vous en met plein les oreilles. Le meilleur pour la fi n : No More Tears, la chanson phare de cet opus. Vous n’oublierez pas sa mélodie de sitôt. Quant à la voix du chanteur, elle est tout simplement impressionnante, gutturale, sortie tout droit de l’enfer, si celui-ci existe. Belle performance du groupe en tout les cas. Liens : www.myspace.com/ soulbetrayed. Ils sont aussi sur Facebook. *****
Si cela vous inspire, Wax Tailor sera le 1er juillet prochain On termine cette succesau Festival International de Jazz de Montréal. Liens : www.wax- sion de groupe français avec tailor.com ; www.myspace.com/ The Nodz, groupe pop rock, eux aussi jeunes talents, ils waxtailor ont déjà joué en Angleterre ***** et espèrent explorer de nou-
veaux horizons. Pourquoi pas le Québec? Les membres nous présentent leur premier disque, tout frais puisque sorti ce mois-ci.
Enfi n, elle nous enchante avec la reprise de Be My Baby, à l’origine chantée par les Ronettes à la fi n des années soixante. Liens : w w w . b e t h r o w l e y . c o m ; http://www.myspace.com/ Ils ne sont pas loin des ré- bethrowley sonnances pop rock anglaises ***** à succès avec leurs titres Come and Dance et Green Light. Cela Pour terminer, toujours reste tout de même simple, dans le folk/rock/jazz/pop, il est sans fi oriture et c’est ce qu’on conseillé d’écouter Rickie Lee aime chez eux. Ces deux titres Jones. Vous ne la connaissez nous font voyager sur les rou- pas? C’est possible puisqu’elle tes. Peu importe la direction. a commencé sa carrière en Quant à la chanson Summer’s 1979, donc il y a un bon bout de Coming, d’une douceur excep- temps, avec un premier album tionnelle, elle nous emmène intitulé Rickie Lee Jones. Vient dans les champs, au soleil. Elle ensuite Pirates puis des albums sonne plus folk que rock, à à peu près tous les deux ou trois l’image du groupe mythique ans jusqu’en 2009 avec son derSimon and Garfunkel, mais en nier album en date Balm In Giplus moderne. Liens : www. lead où elle s’entoure d’autres myspace.com/nodzmusic. Les artistes, dont Ben Harper sur le Nodz sont aussi sur Facebook. titre Old Enough. On reconnait ***** bien le style de l’artiste. Bonfires, c’est la ballade tranquille que Si vous voulez écouter de la l’on retrouve dans la majorité de musique soul aux accents jazzy ses albums. L’image de marque et chantée par une femme, Beth est toujours la même : un style Rowley est faite pour vous. Ori- épuré et un grain de voix bien à ginaire de Bristol, Royaume-Uni, elle. Wild Girl en est la preuve. et dont les mentors sont entre autres Neil Young et Roy Orbi- Mais ne vous attardez son, cette artiste nous en met pas seulement sur son derplein la vue avec son album nier album. Les premiers sont Little Dreamer sorti en 2008. So de petites perles. À écouter : Sublime et Sweet Hours sont très Skeletons et Living It Up et de entrainantes. Only One Cloud son album Pirates, ainsi que rappelle, par son rythme et ses The Last Chance To Texaco de cœurs, la musique afro-améri- l’album Rickie Lee Jones. Liens : caine. Un mélange entre le gos- www.rickieleejones.com ; www. pel, le blues et le negro spiritual. myspace.com/rickieleejones ¤
La 4e Nuitte de poésie au Saguenay
Un événement sous le signe du collectif
Le collectif de Jonquière, Les Poèmes Animés, convie les passionnés de mots de tout genre à la 4e Nuitte de poésie au Café-théâtre Côté-Cour de Jonquière. Jessie Lepage Journaliste
Demers et Claude Bouchard, membres actionnaires majoritaires du collectif, ont prêté leur voix à l’organisation de cet événement. À l’horaire, des lectures poétiques, un bain de musique et des performances inédites. Un total de 63 poètes invités, 10 collectifs et des musiciens sont attendus en grand agrément pour cette soirée. Des collectifs de création se sont créés spécialement pour l’événement pour des performances passant au-delà de l’inattendu. De plus, Les Fidels Castrol, un band de jeunes poètes étourdissant, profi te de l’événement pour lancer leur tout La «nuitte» du 30 avril premier album. «Un joyeux sera habillée par les créa- mélange de relève et de poètions de poètes de la région tes bien établis est au rendezet d’ailleurs. La Nuitte de la vous», mentionne fi èrement poésie est un événement bi- Claude Bouchard. sannuel organisé par Les Poèmes Animés, un collectif de En nouveauté cette anpoésie de Jonquière. Pierre née, la Nuitte se poursuivra
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Jeudi le 22 avril 2010 •
le samedi. L’activité nommée La Poésie Prendl’Parc organise, dans les trois parcs de Jonquière et un autre de Chicoutimi, des performances et des lectures publiques permettant l’accessibilité à tous et pour tous dans le but d’ouvrir de nouveaux horizons. Le groupe AREUH fera une lecture performée. Ce collectif de Montréal occupe les lieux où l’on ne voit pas habituellement la poésie s’exprimer. Aussi, lors de cette journée, une action directe sera posée. Sans en dire plus, curieux, préparez vos romans et vos livres et agissez de façon symbolique.
une grande place bien préparée à la relève. D’abord réputé pour son cachet intimiste, le Café-théâtre Côté-Cour est une salle multifonctionnelle. Pour une 4e édition avec La Nuitte de poésie, le Café-théâtre Côté-Cour est heureux
Depuis maintenant près de 25 années, le Café-théâtre Côté-Cour s’est donné pour mandat de diffuser des créations professionnelles en théâtre, en chanson et Voici musique tout en donnant
de collaborer à l’éclosion de la culture. Préparez-vous à une «nuitte» savoureuse mêlée d’un agréable délice de mots. À compter de 21h, le vendredi 30 avril, au Café-théâtre Côté-Cour de Jonquière. ¤
Crédit photo : http://poemesanimes.blogspot.com/search/label/affi che
l’image utilisée dans les publicités de la 4e Nuitte de poésie au Saguenay. • Journal Le
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/H PRW GX Mot du conseil exécutif sortant :
JOANIE V. TREMBLAY
RACHEL SCHROEDER-TABAH
Je suis arrivée dans la grande équipe qu’est le MAGE-UQAC en milieu de mandat et j’ai été très bien accueillie par toute l’équipe. Pendant ce mi-mandat, j’ai eu l’occasion de travailler au côté de gens merveilleux et de me faire un réseau de contacts impressionnant. De plus, le MAGE-UQAC me donne une belle occasion de mettre en pratique les fondements de mes cours. En plus de travailler aux finances, je siège sur plusieurs comités du MAGE, du SAGE ou bien même de l’UQAC. J’ai quelques difficultés à écrire un texte qui décrit mon expérience au MAGEUQAC, parce que je pense que c’est une expérience qu’il faut vivre!
Durant la dernière année au MAGE-UQAC j’ai tellement appris! La diversité des tâches que j’ai eu à accomplir rend le travail divertissant et stimulant. Dans une semaine, je peux avoir d’innombrables rencontres avec des gens à l’interne de l’UQAC ou même des députés. Je dois préparer mes dossiers, mais c’est toujours intéressant de voir comment ça leur tient à cœur. Des fois, c’est plus compliqué de faire passer le point de vue étudiant, mais toujours aussi plaisant de m’obstiner. Pour la prochaine année, certaines tâches se répéteront pour l’équipe, mais avec la dynamique que je vois se développer sur le campus, ça risque d’être épatant comme année!
C’est un peu pourquoi je me suis engagée pour un nouveau mandat!
Rachel Schroeder-Tabah, Présidente
PIERRE-LUC GAGNÉ
SAMUEL PINEL-ROY
LÉA ST-PIERRE
Cette année, je considère que j'ai eu à effectuer un travail de maintien au sein du MAGE-UQAC. En effet, le v.-p. institutionnel est responsable des relations avec l'UQAC. Je me suis donc assuré de conserver nos acquis et de mettre en place les balises pour permettre aux associations modulaires de mieux parler avec les instances de l'UQAC. Également, les bourses d'implication seront bientôt en place, l'évaluation des enseignements respectera les demandes étudiantes et nos partenaires internes sont toujours plus présents pour les étudiants. Je veux finalement vous remercier de votre confiance tout au long de l'année et aspire être à la hauteur pour l'an prochain, à la présidence.
Le MAGE-UQAC a été une grande aventure qui a bien fait grandir le petit Crocodile Dundee que je suis. J’en sors beaucoup plus mature, conscient de ma valeur et de mes défauts. Le sérieux et les efforts mis au sein du mouvement m’ont permis d’apprendre à gérer mon temps et carrément ma vie. C’est une expérience qui est certes exigeante, mais qui offre beaucoup. J’ai toujours un petit sourire et un pincement au cœur lorsque je vois encore des gens avec leurs t-shirts du NovemberFest ou du Festival Étudiant, déambulant sur le campus. L’université c’est beaucoup plus qu’un bout de papier tenu au bout de la main en portant une toge et un chapeau ridicule. L’université, c’est l’ouverture sur ce que le monde est vraiment et surtout, sur ce que l’on est vraiment. C’est l’implication, principalement au sein du MAGE-UQAC, qui m’a amené bien plus loin que le pupitre de mes cours.
352 jours, 503 cafés, 722 obstinages, 24 stylos volés et 4 extinctions de voix plus tard, mon mandat d’externe tire à sa fin. «Nooooon» te criais-je «Je suis encore pleine d’amour pour toi MAGE-UQAC!». D’une mobilisation, d’un conseil d’administration et d’un congrès à l’autre, petit nain va loin et achève une année mouvementée. De la Loi 38 à la refonte du réseau UQ, avec une stépette sur le PCBE et les stages IV, un plongeon dans la CAESL et un marathon de députés, je suis légèrement essoufflée. C’est avec une petite larme et un bien grand sourire que je dis adieu aux procèsverbaux, aux néons du bureau et aux rapports d’officiers qui m’ont pourri la vie tout au long de l’année. Au bout du compte, ce mandat m’a appris une grande trâlée de belles affaires, de nombreuses leçons de vie, de bonnes valeurs et mes cheveux ont au moins poussé de 6 pouces. En tout cas, moi, je suis bien contente.
Pierre-Luc Gagné, V.-p. aux affaires institutionnelles
Samuel Pinel-Roy, Hasbeen aux affaires étudiantes
Joanie V. Tremblay, V.-p. aux affaires financières
BUDGET 2010
GEORGETTE (GÉO) PELLETIER Bonjour à vous! Mon année au sein du comité exécutif du MAGE-UQAC a été empreinte de découvertes, d’apprentissages et de défis de tous genres. Malgré le fait que du côté du secrétariat général il n’y a pas eu de changement majeur, de belles avancées ont été faites du côté développement durable. Les liens que j’ai tissés au cours de cette année sont enrichissants. Je termine ce mandat avec fierté et nostalgie. Bien que… les procédures et politiques ne me manqueront pas tant que ça finalement!
Crédits photos : MAGE-UQAC
NOUVEAUX MANDATS, NOUVEAUX DOSSIERS Ce nouvel exécutif prendra place le 1er mai prochain et débutera aussitôt les préparatifs pour la nouvelle année. D’abord, un conseil central aura lieu pour proposer et adopter les orientations que prendra la nouvelle équipe en 2010-2011. À la suite de ces orientations, un plan d’action sera rédigé et proposé incluant les dossiers majeurs pour la prochaine année. Parmi ces futurs dossiers, quelques-uns peuvent déjà y être considérés comme la mise en place d’une garderie pour les étudiants parents de notre université; la mise en place des évaluations anonymes, protégeant les étudiants ainsi que les professeurs; une analyse massive des services, avec comme objectif principal de régionaliser le plus possible les produits et fournitures utilisés et offerts. MAGE-UQAC vous souhaite une bonne fin de session ainsi qu’un bel été.
Georgette Pelletier, Secrétaire générale
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Léa St-Pierre, V.-p. aux affaires externes
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Le 30 mars dernier, le gouvernement provincial dévoilait son tant attendu budget 2010-2011. Déposé par le ministre des Finances, Raymond Bachand, ce budget fait preuve d’audace en augmentant largement la charge des contribuables, et ceci, à long terme. Bien entendu, le MAGE-UQAC attendait aussi le dévoilement de ce budget en espérant grandement ne pas y voir de hausses des frais de scolarité. Bien que la hausse ne soit pas effective dans le budget déposé, l’idée du dégel des frais de scolarité est toujours bien présente. En fait, il est clairement stipulé qu’une hausse des frais aura lieu pour septembre 2012. De plus, le gouvernement propose de tenir une rencontre des partenaires pour discuter de l’éducation postsecondaire au Québec. Ceci paraît tout à fait insuffisant face à la situation complexe qu’est l’éducation postsecondaire. Cela fait des années qu’une discussion est réclamée au sujet de l’accessibilité, de la qualité et du financement de notre système, mais le gouvernement repousse ou ignore toujours ces recommandations. Il est aussi important de souligner l’absence de bonification du programme de l'Aide financière aux études (AFE) à la suite du transfert de 115 millions de dollars du Programme canadien de bourses aux étudiants (PCBE). Le budget ne fait aucunement mention des 35 millions de dollars supplémentaires reçus du fédéral. Le budget veut, à long terme, améliorer la prospérité et le bien-être des Québécois en fournissant une économie plus performante et productive, serait-il nécessaire de leur rappeler que l’avenir des Québécois repose aussi sur ceux qui la composeront, c'est-à-dire les étudiants d’aujourd’hui? • Jeudi le 22 avril 2010
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/H PRW GX Calendrier des partys
PARTY DE FIN DE SESSION
RÉSULTATS DES ÉLECTIONS 2010 Comme chaque année, le MAGE-UQAC met en place une campagne électorale visant à élire un nouveau conseil exécutif ainsi qu’un nouveau conseil administratif. Cette année, c’est le 30 mars qu’avait lieu l’assemblée générale annuelle dévoilant les candidats élus pour les 16 postes disponibles. Voici les résultats dévoilés ce 30 mars dernier. Quelques places sont encore vacantes, si vous êtes intéressé, venez nous voir pour plus d’informations. www.mageuqac.com. Nouveau conseil exécutif Nouveau conseil d’administration Pascal Morin Sylvain Jomphe Stéphanie Audet Anick Harvey Annie Lapointe Rachel Schroeder-Tabah
Président : Pierre-Luc Gagné Secrétaire général : VACANT V.-p. aux affaires financières : Joanie V. Tremblay V.-p. aux affaires institutionnelles : Georgette (Géo) Pelletier V.-p. aux affaires étudiantes : Alexandra Tremblay V.-p. aux affaires pédagogiques : Maxime Naud V.-p. aux cycles supérieurs : VACANT V.-p. aux affaires externes : Martin Bonneau L’année scolaire est presque terminée et bientôt vous pourrez apercevoir quelques places de libres dans le stationnement de l’université, choses rares ces temps-ci. En eff et, le stationnement disponible
De quoi? Je n'en ai aucune idée! Je me demande même ce qui vous a pris de penser que je pouvais le savoir. On se doute bien que mon intelligence dépasse la moyenne de celle des brosses à dents, mais ce n'est pas une raison pour penser que je puisse être au courant de ça. Il existe de ces secrets qu'il ne m'est pas donné de savoir. Marjoleine Leclerc Journaliste
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est un problème habituel auquel la majorité des étudiants et employés doivent faire face tout au long de l’année. Pourtant, il existe des moyens d’y remédier. Une de celle-ci se nomme COVOQ. COVOQ est un organisme à but non-lucratif qui favorise le covoiturage urbain
Voici l'heure et le jour...
Il paraît qu'il faut savoir prendre la vie du bon côté. Tout le monde le dit, mais personne n'a encore dit c'était lequel le bon côté. C'est une réflexion qui me revient souvent à l'esprit, surtout en période trouble. Était-ce vraiment nécessaire de préciser que c'était «surtout en période trouble»? Avez-vous remarqué comme on se pose moins de questions existentielles lorsque tout va bien? Probablement pour cause de non nécessité. Pourquoi se poser des questions quand tout va bien? Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
22 avril Histoire et Chimie 26 avril AssoArt 27 avril Pré-Pri 28 avril Géographie 29 avril Chimie 30 avril Party FIN DE SESSION au sein des institutions et entreprises québécoises. Étant membre actif de l’organisme, l’UQAC vous permet d’opter pour un moyen écologique, fi able et économique de vous déplacer. La session prochaine, pensez à vous, pensez aux autres, pensez COVOQ. Pour plus d’informations www.covoq.com.
mot apparaît dans ce texte et vous découvrirez que, mine de rien et tout dépendant de la vitesse à laquelle vous lisez, il se sera passé une ou deux minutes de votre vie durant lesquelles l'ennui vous aura fui. C'est là toute la beauté de la chose. Vous lisez ce texte un peu débridé et inutilement compliqué et vous ne voulez pas arrêter parce que, tant qu'à être rendu là, aussi bien le finir pour voir quelle en sera la conclusion. Vous pouvez aller lire la conclusion immédiatement (pour gagner du temps) mais vous n'aurez pas le choix de revenir en arrière pour comprendre comment j'ai pu en arriver là. Si votre désir est Mais, à l'inverse, pour- Simple. Compliqué. de comprendre, bien sûr... Et quoi faire simple quand on Trouvez combien de fois ce s'il est possible de compren-
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peut faire compliqué? J'ai tenté l'expérience. Plusieurs fois. De façon consciente et pour le bien de l'avancement des sciences du comportement. Il fallait que je découvre s'il était plus amusant de faire simple plutôt que compliqué ou de faire compliqué plutôt que de faire simple. Résultat? Si vous avez du temps devant vous et que l'ennui vous guette, il est définitivement plus amusant de faire compliqué plutôt que de faire simple. Le simple fait d'occuper votre esprit à chercher un moyen de faire compliqué devient un véritable jeu de l'esprit. Ça passe le temps.
Venez encourager ces assos, elles recevront 10 % des ventes brutes!
Comme vous l’avez sans doute remarqué, la session achève et par le fait même, l’année scolaire aussi. Après une période d’examens et de rush intense, il est important de libérer tout ce stress. C’est pourquoi, comme chaque année, le MAGE-UQAC organise un méga party universitaire afi n de ne pas laisser tous ses étudiants et étudiantes dans l’ombre de cette fi n de session. Cette année, c’est le 30 avril prochain qu’auront lieu les dernières festivités et comme toujours, c'est en danse et en musique que nous vous accueillerons, tant du coté du bar que du centre social.
dre... Y a-t-il toujours quelque chose à comprendre? Questionner pour questionner. Stratégie de communication pas très efficace, mais c'est un jeu amusant pour passer le temps. Mais prenez garde! À faire prudemment. Il est trop facile de tomber dans un cercle vicieux. Si vous commencez à vous adonner à cette activité, je vous conseille aussi de vous surveiller avant que ça ne devienne un réflexe. Conseil d'une intoxiquée à ce jeu qui tente de s'exorciser... En conclusion : je ne vous oublie pas, mais c'est dans ma nature de ne pas y penser... ¤
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L'assertivité par une dynamique des territoires Combien de conflits quotidiens se soldent soit par la fuite, la domination, la manipulation ou l’abandon? Alors qu’au jeu de la sélection naturelle, nous, Homo sapiens, avons joué les dés de la grégarité, on est loin de rompre avec les défis posés par la vie en société. Reste qu’au quotidien, on se passerait plus souvent qu’autrement de notre ô combien sympathique voisin qui joue infatigablement de la guitare, tous les soirs. Aussi bien se désillusionner maintenant : partout où nous irons, quelqu’un sera inévitablement là pour nous rappeler l’existence de notre fragile plexus solaire. Ainsi, dépoussiérer consciemment nos protocoles de communication peut être astucieux si on veut être heureux. Parce que l’assertivité est une compétence qui s’acquiert. Annie Maisonneuve Journaliste Au fait, l’assertivité c’est quoi? Un comportement assertif est l’affirmation de ses propres limites, en respectant celles des autres, par le ferme refus d’avoir recours aux sentiers violents connus, mentionnés plus haut. Préalablement, c’est une attitude qui a pour objectif d’entretenir des rapports gagnantsgagnants dans la jungle relationnelle, animée par une «force tranquille». C’est, en quelque sorte, devenir adulte et initier des interactions aux cercles… vertueux. Pourtant, on nous l’apprend depuis la maternelle non? Aimez-vous les uns les autres. C’est certain qu’à coup d’assommantes allégories christiques, limites indécodables, on cherche encore les modes d’emploi. Quiconque n’est pas ermite et un brin observateur peut conclure en un fait indiscutable : nous sommes des êtres infiniment complexes. Définis au gré de nos expériences sensitives, s’exprimer revient à être ambassadeur d’une culture : la nôtre. En l’occurrence, si 6,8 milliards de cultures cohabitent ainsi sur cette planète limitée, celles-ci s’imbriquant, à la manière de poupées russes, à d’autres cultures aux réalités tout aussi complexes (genres, familles, entreprises, nations, minorités),
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induction faite, la mythique tour de Babel n’est sans doute pas inspirée d’une vie chimérique, ni extra-terrestre. À 6,8 milliards de cultures, la nécessité est éminente d’acquérir l’aptitude à communiquer.
muler une Demande réaliste, dans l’instant présent, négociable, précise et formulée positivement. Pour ce faire, le protocole doit s’inaugurer dans l’intention claire de favoriser le dialogue et la coopération.
Dans les années 1970, Marshall B. Rosenberg proposait une approche de résolution de conflits nommée la communication non-violente. Ces travaux, inspirés par la démarche de Gandhi, trouvent encore écho dans toutes sortes d’organisations. Le cadre proposé se résume en quatre lettres (OSBD) et un préalable. Le O pour Observation, soit décrire la situation en termes d’observation partageable; les faits le plus objectivement décrits. Le S pour Sentiment, afin que le plus important soit dit, c’està-dire comment on s’est senti. Le B pour Besoin, dans la mesure où l’émotion nous a renseigné sur un besoin tamisé. Et enfin, le D pour for-
Exprimer ses sentiments n’est pas chose simple, surtout quand on n’a jamais appris à le faire. Il demande courage et pratique afin de développer un vocabulaire affectif adéquat, libre de chantage. L’Histoire a suffisamment parlé : l’attaque, insidieuse ou non, mène invariablement l’interlocuteur à s’investir dans l’auto-défense plutôt que la compréhension. De plus, exprimer ses besoins de sécurité, d’empathie, de repos, de sens ou d’amour est souvent encore plus difficile, parce qu’ils demandent d’abord qu’on les assume! Et ils sont souvent bien loin de l’image que l’on s’est créée de nous-mêmes…
En outre, l’heureuse nouvelle, c’est qu’à de vrais besoins, il y a 36 000 façons de répondre. Ce qu’avec un zeste de créativité vient faciliter l’étape suivante, soit la traduction de notre besoin en demandes concrètes, en actions précises. Loin des exigences, la menace, les ordres ou la manipulation; toujours dans l’intention résolue initiale de faire de cet échange un réel et collaboratif exercice d’authenticité. Dans son livre Cessez d’être gentil, soyez vrai! Être avec les autres en restant soi-même, paru aux Éditions de l’Homme, Thomas d’Asembourg actualise brillamment ces concepts de communication non-violente, déployant un arsenal d’exemples forts pertinents d’interactions quotidiennes. David Servan-Schreiber, auteur du best-seller Guérir valorise aussi cette méthode d’intervention, puisque selon lui : «l’expression congruente a toutes les chances de provo-
quer une attitude similaire chez l’interlocuteur, favorisant une meilleure communication, voire une meilleure relation… et ainsi de réduire les conflits, et le stress». Imaginer un tel protocole de résolution de conflits dans nos instances publiques, politiques, des traditions familiales inspirées de l’assertivité, des cours obligatoires de communication consciente, à côté de la grille horaire d’éthique et celle d’histoire du Québec. Alors que les guerres explosent absurdement de partout, que le système judiciaire s’engorge chaque instant de conflits qui pourraient prendre la voie alternative de la médiation, que nos quotidiens sont truffés de malentendus… et si nous pratiquions ce savoir-faire? À coup d’essais et puis, d’erreurs, on ne peut faire autrement que devenir meilleur, pour nous et pour les autres. ¤
Légendes urbaines liées à l'été L’été est peut-être fait pour jouer, mais en dehors de vos naïves promenades à vélo, ignorez-vous toutes les légendes qui circulent sur cette saison du soleil?
Sabrina Veillette Journaliste
Manger des bananes attire les moustiques À la fois tenace et farfelu, le mythe qui stipule que la consommation de bananes attirerait les moustiques, principalement chez les sujets au teint pâle, a été approfondi par le Centre de connaissances sur les insectes ainsi que par la diététicienne Julie Desgroseillers dans Manger des bananes attire les moustiques, un livre déconstruisant plusieurs légendes circulant autour de l’alimentation. Leurs conclusions sont les
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mêmes : aucune étude ne relève une corrélation entre la consommation du fruit et l’attirance supposée des moustiques. Ces insectes se révèlent être davantage attirés par le dioxyde de carbone dégagé par le corps ainsi que par les parfums contenus dans plusieurs produits pour les soins des cheveux et de la peau.
La citronnelle et l’ail sont efficaces comme chasse-moustiques. La citronnelle agirait contre les moustiques en masquant l’odeur de dioxyde de carbone dégagé par le corps humain. L’insecte devant d’abord détecter s’il se trouve face à un pot d’échappement d’une voiture ou devant une collation potentielle, les risques de se faire piquer par l’indésirable s’en trouvent amoindris. En 2004, Santé Canada s’est penché sur l’innocuité potentielle des répulsifs pour moustiques à base de citronnelle sans pouvoir émettre de conclusion. L’agence fédérale retirerait alors les produits de ce type
si leurs fabricants n’étaient pas capables d’en démontrer l’efficacité avec certitude. Cette étude amorcée par Santé Canada avait alors déclenché les foudres d’un mouvement de consommateurs réclamant le maintien de la vente de la citronnelle comme chasse-moustiques. Si le comité de scientifiques indépendants mandaté par Santé Canada pour tenter d’élucider la question a déjà rendu son rapport, le verdict de Santé Canada se fait encore attendre.
l’intestin grêle. Que se passe-t-il donc de si différent entre la cuisson à la poêle et au barbecue? Il semblerait que la combustion du bois dégagerait des hydrocarbures tels le benzène. Lorsque le bois n’est pas totalement consumé, ces résidus nuisibles se retrouveraient dans l’atmosphère et pourraient venir se déposer sur les grilles du barbecue. De plus, si la graisse tombe sur le feu, il semble qu’elle pourrait libérer des matières potentiellement cancérigènes.
Pour ce qui est des vertus répulsives de l’ail, elles sont aussi contestables. Que ce soit la consommation d’ail elle-même ou encore les nombreuses recettes à base d’ail ou préparations aillées vendues sur Internet, tout reste à prouver au sujet de leur efficacité.
Le département scientifique de la Fondation contre le cancer a cependant émis quelques recommandations afin de profiter de ce plaisir estival sans inquiétude. Vous devriez premièrement utiliser du charbon de bois purifié et non du bois brut. Il est ensuite préférable d’attendre que le charbon de bois soit entièrement consumé avant d’y griller les aliments. Les parties calcinées d’une viande devraient toujours être retranchées avant le service. La cuisson au barbecue devrait être restreinte à un maximum d’une fois par semaine. ¤
La cuisson au barbecue serait cancérigène Des liens semblent s’être établis ces dernières années entre la cuisson sur le barbecue et l’augmentation du risque de cancer de l’estomac, du gros intestin et de
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Sciences fondamentales 3018
Maîtrise en ressources renouvelables
Ressources renouvelables Sciences de l’environnement
Les professeurs-chercheurs en sciences fondamentales de l’Université du Québec à Chicoutimi sont reconnus pour leurs programmes de recherche sur la forêt boréale, à un point tel que ce domaine de recherche est un des créneaux de recherche d’excellence de l’Université.
Créneaux de recherche
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QSPHSBNNFT VRBD DB 3805
Doctorat en biologie
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QSPHSBNNFT VRBD DB
Unités de recherche institutionnelles
3669
Doctorat en sciences de l’environnement
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QSPHSBNNFT VRBD DB 3598
Diplôme d’études supérieures spécialisées en éco-conseil
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QSPHSBNNFT VRBD DB
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Programmes également offerts %JQMÙNF E ÏUVEFT TVQÏSJFVSFT TQÏDJBMJTÏFT FO ÏDP DPOTFJM
QSPHSBNNFT VRBD DB
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QSPHSBNNFT VRBD DB
Équipements des unités de recherche (SPVQF EF SFDIFSDIF TVS MFT SFTTPVSDFT SFOPVWFMBCMFT FO NJMJFV CPSÏBM t %FOESPNÒUSFT Ë QPJOU t $ISPNBUPHSBQIFT FO QIBTF MJRVJEF Ë IBVUF QFSGPSNBODF )1-$
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#64
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Jeudi le 22 avril 2010 •
Pour plus de renseignements JOGP@QSPHSBNNFT!VRBD DB
• Journal Le
griffonnier
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Bodies : une exposition à caractère éducatif
Depuis le 5 mars dernier et jusqu’au 30 avril prochain, à l’initiative du producteur Serge Grimaux en collaboration avec le président de Saguenay International Yves Hébert, le Hangar du Vieux Port de Chicoutimi ouvre ses portes pour accueillir l’exposition Bodies sous la responsabilité de Sylvie Brunetta.
Alix Forgeot Journaliste Y sont présentés de véritables corps humains préservés grâce au processus de plastination (procédé permettant de conserver les tissus grâce au polymère). À savoir que ces corps proviennent de personnes décédées pour la majorité de mort naturelle et qui n’ont été ni identifiés, ni réclamés. Le but de l’exposition est éducatif : Émilie, 14 ans et Catherine, 13 ans, affirment que «l’exposition leur a appris des choses qu’elles ne savaient pas». Un garçon de moins de dix ans ajoute «qu’il préfère apprendre par l’intermédiaire d’une exposition qu’avec les livres».
L’anatomie du corps humain est en effet balayée de long en large durant toute l’exposition, permettant ainsi au public de voir le squelette, la musculature, les différents systèmes du corps humain, ainsi que les vaisseaux sanguins, mais aussi d’en apprendre un peu plus sur les différentes phases de la digestion ou encore sur le fonctionnement du cœur.
L’accent est par ailleurs mis sur les maladies dont tout être humain pourrait souffrir. On peut ainsi comparer des poumons sains et ceux ayant été soumis au tabagisme. Selon la responsable de l’exposition, «le côté visuel est important, il permet aux visiteurs de prendre conscience aussi bien de la complexité de leur corps que de l’intérêt qu’ils auraient à en prendre soin». Cela semble fonctionner selon Priscilla, 21 ans, étudiante en Sciences infirmières ayant pour mission, avec d’autres, de répondre aux questions des visiteurs : «les questions qui ressortent sont relatives aux différentes pathologies présentées, les gens font part de leurs expériences personnelles». Majoritairement, les commentaires au sortir de l’exposition sont positifs, même si celle-ci reste «impressionnante» (Jérôme, 43 ans). Il est vrai que l’exposition d’embryons et de
fœtus à différents stades de leur développement pourrait choquer, ce que précise un avertissement au devant de la salle. Il en va donc de votre propre responsabilité de vous y introduire. Âmes sensibles s’abstenir!
La question de l’éthique
États-Unis, rapporte que la seule preuve que le Dr Lynn Romrell ait eue de l’obtention éthique des corps serait «une lettre de la personne ayant effectué la plastination sur ceux-ci, assurant qu’ils avaient bien été obtenus éthiquement». Cela reposerait donc uniquement sur
la bonne foi. La question reste donc en suspend, il en va donc de votre propre volonté de vous rendre à l’exposition. Pour plus d’informations concernant les tarifs et les horaires : http://expobodies. ca/chicoutimi/index.html ¤
Quant à la question de l’éthique, s’il nous est dit que les corps proviennent de Chine, de personnes décédées non identifiées et non réclamées, il est précisé dans un article du New York Times relatif à «Bodies… The Exhibition» et datant du 18 novembre 2005 que des groupes tels que Laogai Research Foundation ont «pointé du doigt le fait que la catégorie des corps réclamés en Chine incluait des prisonniers politiques exécutés». Le directeur exécutif de cette organisation, Harry Wu, ajoute que «l’université de Dalian avait déjà été impliquée dans l’utilisation de Crédit photo : Alix Forgeot prisonniers exécutés à des fins commerciales. Sachant Selon la responsable de l’exposition Bodies à Saguenay, que la Chine exécute entre Sylvie Brunetta, le côté visuel est très important. 2 000 et 3 000 prisonniers par an et connaissant leur longue histoire concernant l’utilisation libre de corps de prisonniers morts à des fins médicales, vous devez vous interroger». De plus, un article paru le 11 août 2006 sur le site de la Radio Publique Nationale, syndicat des stations de radio publiques aux
Crédit photo : Bodies
Crédit photo : Bodies
L’exposition Bodies présente de véritables corps humains conservés grâce au processus de plastination (procédé permettant de conserver les tissus grâce au polymère).
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Journal Le
griffonnier
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L’anatomie du corps humain est balayée de long en large durant toute l’exposition. • Jeudi le 22 avril 2010
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