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No 74 - le jeudi 22 septembre 2011 - 3000 copies - gratuit
Tourisme d'aventure et écotourisme :
La région deviendra un pôle de formation de calibre mondial
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Artistes et occultisme : une nouvelle mode?
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Dossier tueurs en série : dans la tête du loup
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page 9 publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC) Transferts d’ordonnances provenant d’autres pharmacies Consultations pharmaceutiques professionnelles Livraison gratuite 4 succursales pour mieux vous servir à Chicoutimi
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Le MAGE poursuit sa démarche écologique Le Mouvement des Associations Générales Étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit d’environnement. Maintenant plus riche de 8 400 $ grâce au Fonds Éco IGA, le MAGE-UQAC compte poursuivre de plus belle ses efforts en matière de développement durable avec les nouveaux Plats Verts réutilisables. Nancy Desgagné Journaliste Le MAGE-UQAC offre dorénavant aux clients de sa cafétéria étudiante une alternative aux plats pour emporter en styromousse avec
ses nouveaux Plats Verts réutilisables. « Par cette subvention, le MAGE-UQAC ne fait que continuer d’améliorer ses pratiques commerciales et de défense des intérêts des étudiants dans un souci environnemental », a déclaré la présidente du MAGE-UQAC, Joanie V. Tremblay. Avis à la communauté universitaire, voici le fonctionnement tout simple pour utiliser ces nouveaux plats. Vous devez acheter un jeton à la cafétéria, échangeable contre un plat vert. Le système d’échange ainsi mis en place diminuera considérablement l’utilisation de plats en styromousse, réduisant ainsi la perte de ressources et d’énergie. « Nous estimons que des 150 repas pour emporter vendus chaque semaine, une quarantaine pourraient maintenant être demandés dans un plat vert », rapporte Lydia VigneaultBouchard, coordonnatrice au
développement durable du MAGE-UQAC. Selon le MAGE-UQAC, la subvention du Fonds Éco IGA a servi à plusieurs autres volets dont l’actualisation des îlots de récupération, l’achat de bacs de recyclage et de compostage pour la cafétéria et l’achat de divers équipements tels des pichets durables et un chariot de service avec couverts pour les livraisons à l’intérieur de l’université et pour les banquets. De leur côté, les marchands IGA sont ravis de l’impact positif qu’aura ce projet dans la communauté universitaire. « Nous sommes fiers de pouvoir contribuer à ce projet innovateur et durable mis en place par des étudiants. Par cette initiative, le MAGE-UQAC fait un grand pas en matière environnementale et c’est un grand plaisir de permettre à ce type de projets de voir le jour
dans la région », a déclaré Catherine Verreault, directrice générale du IGA Alimentation Verreault de La Baie. Rappelons que depuis juin 2008, le Fonds Éco IGA a permis de financer plus de 250 projets dans l’ensemble de la province. Afin d’assurer
la continuité de ce fonds, les marchands IGA ont annoncé qu’ils renouvellent leur entente pour une troisième année avec le Jour de la Terre. Ainsi, ils distribueront un troisième million de dollars pour des projets environnementaux dans les régions du Québec.
Photo : MAGE-UQAC
Le MAGE-UQAC offre maintenant des plats verts réutilisables pour remplacer les plats en styromousse grâce à une subvention du Fonds Éco IGA.
La BD du mois Par Mathieu Blackburn, Bédéiste
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Tourisme d’aventure et écotourisme
La région deviendra un pôle régional de formation
La région du SaguenayLac-Saint-Jean compte profiter de ses atouts pour développer le tourisme. C’est dans cette optique que l’UQAC et le Cégep de SaintFélicien ont initié un projet d’une valeur de 507 828 $ afin que la région devienne le pôle régional de formation interordres en tourisme d’aventure et écotourisme.
ques de tourisme ainsi que le baccalauréat en intervention plein air.
Selon le communiqué de presse de l’UQAC, « Les compétences visées par chacun des programmes feront l’objet d’une analyse qui mènera à la création de continuums de formation, ou encore, d’activités pédagogiques conjointes où les trois domaines d’expertise Nancy Desgagné seront mis à contribution. » Journaliste Ce projet de pôle régio- Lors de la conférence de nal vient en appui au plan presse, les responsables des d’action du créneau d’excel- programmes ont souligné lence en tourisme d’aventure que le milieu du tourisme et écotourisme de la stratégie était un milieu très diversifié ACCORD (Action concertée de et qu’il fallait permettre aux coopération régionale de dé- étudiants d’apprendre à traveloppement). Cette stratégie vailler dans un milieu multivise à positionner la région disciplinaires pendant leurs comme une destination de études afin d’être davantage tourisme d’aventure et d’éco- outillés lorsqu’ils se retrouvetourisme de calibre interna- ront sur le marché du travail. tional, et ce, dans une perspective de développement Par la suite, le second vodurable. let du projet de pôle régional de formation interordres Une contribution de en tourisme d’aventure et 269 149 $ a été annoncée de écotourisme consiste à déla part du ministère du Déve- velopper puis à diffuser une loppement économique, de offre de formation sur mesure l’Innovation et de l’Exporta- destinée aux entreprises et tion avec le Fonds de soutien professionnels de la région au développement des cré- oeuvrant dans le domaine. neaux d’excellence. Le reste « Pour ce faire, la direction des de la facture est divisé entre programmes impliqués ainsi l’UQAC (117 134 $), le Conseil que le Service aux entreprises interordres de l’éducation du et aux collectivités du Cégep Saguenay- Lac-Saint-Jean de Saint-Félicien de même (50 783 $), le Cégep de Saint- que le Centre du savoir sur Félicien (41 523 $), les inter- mesure de l’UQAC (CESAM) venants du milieu (18 240 $) travailleront de concert pour et le Conseil régional des élus explorer de nouvelles voies (11 000 $). de formation continue à partir des expertises propres à Pour le pôle régional de chacun des programmes », formation interordres, les note le communiqué. Cette deux institutions scolaires initiative permettra de souteet l’industrie du tourisme nir l’industrie régionale dans d’aventure et de l’écotouris- ses efforts de positionnement me se mobilisent pour réali- sur les marchés internatioser les trois volets de ce pro- naux. jet structurant. Tout d’abord, Formation continue le premier volet permettra à l’UQAC et au Cégep de SaintEnsuite, le troisième volet Félicien de mettre en rap- port les trois programmes prendra la forme d’une étude concernés par le projet, soit : de faisabilité qui détermitechniques du milieu naturel nera les principales caractéet sa voie de spécialisation ristiques, les avantages et les « aménagement et interpréta- obstacles potentiels associés tion du patrimoine », techni- au développement d’un cen-
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tre d’entraînement régional en tourisme d’aventure et en écotourisme inséré dans l’industrie. Cette démarche vise à mettre en place des approches éducatives qui permettront la tenue d’activités pédagogiques au sein des entreprises et organismes du milieu. Le centre d’entraînement constituerait en quelque sorte un lieu d’échanges interdisciplinaires privilégié qui permettrait aux étudiants des trois programmes concernés d’acquérir des compétences professionnelles tout en
développant des liens avec les acteurs de l’industrie et les collègues d’autres disciplines. Au final, le pôle de formation interordres permettra d’offrir aux étudiants de l’UQAC et du Cégep de SaintFélicien ainsi qu’aux entreprises du milieu un continuum de formation novateur arrimé aux besoins de l’industrie. Ce projet permettra aussi de soutenir la région dans le recrutement et la rétention d’une main-d’œuvre qualifiée.
Quelques statistiques L’industrie touristique constitue un pilier économique important au SaguenayLac-Saint-Jean. La région se situe au second rang parmi les régions du Québec pour l’accueil des touristes hors Amérique qui recherchent une expérience grande nature. Les dépenses par personne des touristes de l’extérieur de la province sont proportionnellement deux fois plus élevées et représentaient 35 millions $ en 2004.
Photo : Nancy Desgagné
De gauche à droite : Hugues Ouellet, directeur d’Équinox aventure, Louis Lefebvre, directeur général du Cégep de Saint-Félicien, Francine Bélisle, vice-recteur à l'enseignement et à la recherche, le ministre Serge Simard, David Mepham, responsable du programme en intervention plein air de l’UQAC et Nathalie Landry, conseillère pédagogique au Cégep de Saint-Félicien.
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La nuit, l'insomnie.
555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25 Téléphone : Télécopieur : Courriel:
Par Félix Vincent
(418) 545-5011 poste 2011 (418) 545-5336
Nancy Desgagné
Graphiste :
Annie Jean-Lavoie
Publicité :
Henry Girard
Photos de la une :
C-D Robitaille/ATR Cégep de St-Félicien
Conception de la une
Nancy Desgagné Annie Jean-Lavoie
Correction :
Nancy Desgagné
Ainsi qu'une luciole pas très commode Dans la noirceur mes idées abondent Sans laisser un rien sans surprise Mon cerveau ce soir est en crise
Journalistes : Mathieu Bisson Robin Fortier Félix Vincent Isabelle Dakin Hervé Steq Johnny Doré Félix Tremblay Caricaturiste : Isabelle Gaudreault
Impression :
Imprimerie le Progrès du Saguenay
Tirage :
3000 copies
par Isabelle Gaudreault
Embrouillée la nuit chaleureuse De mes cafés entortillés Mes synapses chantent un hymne Et je ne puis m'endormir
journal_griffonnier@uqac.ca
Rédactrice en chef :
Caricature
J'ai les sensations métalliques Couleur vert-de-gris mélancoliques Les mains tenaillées par la raideur Une corde qui chauffe ma torpeur J'ai les idées noires encanaillées Sous des lampadaires endimanchés Des aurores dedans les yeux Souhaitant de mes sens un adieu Demain j'irai faire mes devoirs Penser, argumenter et m'engueuler Pour qu'une autre nuit jaillisse Dans la profonde étendrie
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Prochaine parution: Le jeudi 26 octobre 2011 Tombée des textes: Le vendredi 14 octobre 2011, 17 h Tombée publicitaire: Le mardi18 octobre 2011, 17 h
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L’UQAC et le Syndicat des étudiants employés s’entendent Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des étudiant(e)s employé(e)s de l'UQAC (SÉÉEU) ont voté à l’unanimité en faveur de la première convention collective, obtenue après trois ans de négociation entre l'UQAC et le SÉÉEU. Le SÉÉEU regroupe les personnes étudiantes qui travaillent comme assistantes de recherche, aides pédagogiques et correctrices. Éloïse Gaudreault Collaboration spéciale Depuis l'accréditation du syndicat en 2009, le SÉÉEU et l'UQAC n'arrivaient pas à s'entendre, si bien qu'un arbitre nommé par le ministère du Travail a dû être affecté au dossier pour trancher les litiges. Or, après plusieurs audiences, les parties patronale et syndicale sont retournées en conciliation au printemps dernier et en sont arrivées à une entente de principe dans la nuit du 6 au 7 mai 2011. Une vingtaine de personnes se sont présentées à l'assemblée générale et ont pu adresser leurs questions à la conseillère syndicale et à l'exécutif avant de voter. Les étudiant(e)s employé(e)s étaient surtout préoccupés par la diminution possible des heures octroyées à la suite de l'augmentation salariale. Malgré
tout, les 19 étudiants qui ont finalement voté se sont tous prononcés en faveur de la convention à la suite d’un vote secret. Un torrent d'applaudissements a suivi l'annonce des résultats. L'exécutif s'est dit satisfait de la convention négociée, malgré les concessions qu'il estime avoir fait, notamment sur la question des salaires : « Nous aurions aimé obtenir la parité avec les autres universités dès l'entrée en vigueur de la convention, mais nous l'aurons à échéance dans trois ans. Considérant que l’arbitre semblait sensible aux difficultés de rattrapage salariale rapide avancées par l’UQAC, malgré que l’Université ait économisé pendant trois ans en appliquant des mesures dilatoires pour faire traîner les négociations, nous nous en contentons », a raconté Mylène Geoffroy, viceprésidente du SÉÉEU et aussi membre de l'équipe de négociation. On se rappellera que l'UQAC refusait de se reconnaître en tant qu'employeur et qu'elle a recouru à des tribunaux administratifs, qui ont donné gain de cause à la partie syndicale. Selon Stéphane Turcotte, actif lors des premières négociations, la ratification de la convention met fin à « trois ans de lutte contre l'inertie de la partie patronale ». Pour sa part, Marc Duchesne, responsable de la convention collective, se
réjouit : « la rentrée commence, les conditions de travail vont changer tout de suite ». En vertu de cette convention, les salaires des employés des trois cycles d'études ont été augmentés en date du 14 septembre 2011, soit le lendemain de l'adoption de la convention collective. L'exécutif invite les étudiants à surveiller leurs relevés de salaire pour s'assurer qu'ils sont payés au bon salaire. Certains gains obtenus en négociation créent une jurisprudence intéressante pour les négociations dans les universités dont les employés ne sont pas encore syndiqués. « On est très contents de certains gains réalisés, notamment sur la question de la rétroaction sur les salaires, qu'on est les seuls à avoir eu. Aussi, le fait qu'il n'y a pas de conditions spécifiques d'embauche, où la préférence pour les étudiants à temps plein est évacuée », nous confie Marc Duchesne. L'entente sur la rétroaction permet aux étudiant(e)s employé(e)s de recevoir 10 % de la valeur des contrats obtenus entre le 1er janvier 2011 et le 13 septem-
bre 2011. Par contre, ce montant ne peut dépasser 300 $. Sensible à la question des étudiant(e)s parents, représentant 20% de la population étudiante de l’université, Mme Geoffroy poursuit : « On a fait des gains substantiels, notamment les congés de maternité qui vont plus loin que ce qui est prévu par les normes du travail ». Toutes les clauses de la convention collective ne s'appliqueront pas immédiatement. L'UQAC souligne qu'une période d'ajustement est nécessaire afin, notamment, de faire circuler les directives et de modifier certains outils, comme les contrats d'embauche. Pour l’avenir, le comité exécutif se dit très préoccupé par les enjeux liés à la féminisation des cycles d’études supérieurs et à la hausse des frais de scolarité. « On entend prioriser la déSalaire actuel BAC 9,65$/h Maîtrise 12,40$/h Doctorat -20,3
fense des droits des étudiant(e)s parents et se pencher sur les conséquences globales de la hausse des frais de scolarités pour l’ensemble des étudiant(e)s employé(e)s », a avancé Mylène Geoffroy. Une assemblée générale d'élection aura lieu le 24 octobre à midi. Les personnes qui désirent s'impliquer sur l'exécutif syndical sont invitées à s'y présenter ainsi que toutes les personnes qui souhaitent choisir leurs représentants syndicaux pour la prochaine année. Les cotisations syndicales, prélevées sur les salaires, seront également fixées à ce moment. Pour plus d'information, consultez le www.seeeu.org. On peut joindre le syndicat par courriel à syndicat_des_etudiants@ uqac.ca ou en composant le 418-545-5011, poste 4461 (permanence le mardi et jeudi après-midi).
Salaire le 14 septembre 2011 10,93 $ 14,32 $ 22,05 $
Salaire 2014 14,01 $ 19,00 $ 22,05 $
Le CPS recherche des bénévoles Le Centre de prévention du suicide est à la recherche de gens désirant s’impliquer bénévolement pour sa ligne d’intervention. Nous recherchons des gens de cœur qui ont une bonne écoute empathique. Il n’est pas nécessaire d’avoir une formation en travail social ou en psychologie, une formation est offerte afin de vous préparer à l’intervention. Alors, si vous avez quelques heures à donner, ou pour plus d’information, contactez Marilyn Néron au 418-545-9110, poste 234. #74
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Du 2 au 5 septembre dernier, plusieurs propriétaires de Westfalia se sont retrouvés à Roberval à l’occasion d’un rassemblement. Venus des quatre coins du Québec, ils en ont profité pour partager le récit de leurs aventures estivales. Isabelle Dakin Journaliste La longue fin de semaine de la fête du Travail est propice aux réunions : épluchettes d’épis de maïs et méchouis se succèdent pour donner lieu à de chaleureux moments entre parents et amis. Comme un au revoir à l’été, ces rencontres nous permettent de savourer en plein-air les derniers jours de la belle saison. C’est dans cet esprit qu’a eu lieu un rassemblement très spécial sur le site de la Pointe Scott à Roberval : « Les Wests su’l bord du Lac ». Contrairement à ce que l’on pourrait d’abord penser, les regroupements de proprié-
Au revoir à la belle saison!
taires de Westfalia ne sont pas exclusivement basés sur une passion pour la ferraille. Ils sont plutôt le prétexte au partage d’une passion commune pour la liberté et l’évasion. Âgés entre 25 et 78 ans (!), les « westeux » et « westeuses » profitent de ces rencontres pour parler de leurs derniers voyages et des meilleurs endroits pour camper gratuitement. N’allez surtout pas penser que c’est le manque de ressources financières qui pousse ces drôles de voyageurs à user d’imagination pour dormir en dehors des terrains de campings. En fait, l’autonomie qu’apporte ce véhicule et le peu d’espace de stationnement qu’il nécessite facilitent l’installation « hors des sentiers battus ». Que ce soit au Mexique, dans les Keys de la Floride ou sur les routes du Québec, les heureux propriétaires de « Wests » réussissent toujours à trouver le coin idéal pour passer la nuit. Après tout, quoi de mieux que de se
Bien sûr, l’âge avancé de ces véhicules entraîne aussi son lot d’aventures. Et c’est lors du récit de ces accidents de parcours que le plaisir commence. Chacun a sa petite histoire à raconter. Les anecdotes de pannes inexpliquées en pleine forêt ou de surchauffes de
La particulière Kathleen Tremblay est de retour avec TRADHE.
Raphaël Bellavance-Ménard est le maître cuistot de l'animation du Spag Time.
TRADHE suit d'aussi près que possible les sorties d'albums et les p'tits nouveaux dans le domaine de la musique. Le tout agrémenté par vos suggestions
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Plusieurs générations unies par une même passion : voilà l’image qui représente le plus fidèlement un rassemblement de propriétaires de Westfalia. Qu’ils soient étudiants universitaires ou retraités depuis belle lurette, ces amoureux de voyages se retrouvent réunis, l’espace de quelques jours, au sein d’une même communauté d’esprits partageant un même objectif : profiter de la vie au maximum!
Plusieurs générations unies par une même passion : voilà l’image qui représente le plus fidèlement un rassemblement de propriétaires de Westfalia.
et commentaires. Tu exposes prochainement? T'as assisté à une représentation qui est toujours en cours dont tu voudrais nous faire part? N'hésitez pas à utiliser TRADHE comme moyen de diffusion.
TRADHE, c'est des entrevues rocambolesques avec des artistes de toutes disciplines et une programmation musicale éclectique.
moteur s’enchaînent pour faire place à de véritables séminaires sur la mécanique allemande. En fait, le récit de ces incidents constitue également l’occasion de partager le savoir acquis lors de ces arrêts involontaires. Ainsi, la résolution des problèmes mécaniques de « Bertha » ou de « Théo » permet à « MayWest » de rouler encore plusieurs kilomètres… le moteur tranquille !
Photo : Isabelle Dakin
Votre radio étudiante a plusieurs nouveautés à vous offrir cet automne. Voici un bref aperçu des émissions que vous aurez la chance de suivre cette session dans le BarUQAC ou en différé via la chaîne Youtube de CEUCRadio.
TRADHE (Tentative de RADio HÉtéroclite) est votre vitrine sur les arts et la culture de la région, d'ailleurs et de l'UQAC.
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faire doucement réveiller par le bruit des vagues près d’un phare de la Nouvelle-Écosse!
Deuxième année de l'émission de radio musicale la plus délicieuse jamais produite : Le Spag Time! Venez savourer une émission à la sauce rock très consistante et déguster l’animation incroyable des deux nouilles de l'heure, Jocelyn Bouchard et Raphaël Bellavance-Ménard! Au menu, du plaisir en famille (parce que, hey, autour d'un bon repas on est toujours en famille), de la bonne musique et des capsules hilarantes! Faites attention de ne pas vous tacher avec votre sauce à spag préférée et tâcher d'être
présent au BarUQAC tous les jeudis de 11 h 30 à 12 h 30 pour écouter cette émission incroyable et pleine de saveur! CEUCRadio vous offre en nouveauté cette session un décompte pas ordinaire avec Top Absolu. Top Absolu c’est un palmarès des 10 chansons qui ont marqué l’histoire de la musique. Chaque semaine, un nouveau genre musical est à l’honneur avec des anecdotes et l’histoire qui se cache derrière chaque chanson. La sympathique Yu Mei Han vous invitera à vous laisser charmer par des musiques différentes et des airs venus d’ailleurs. C’est le décompte à ne pas manquer tous les jeudis et vendredis à 12 h 30. Vous aurez aussi droit au retour de Culturama avec Sebastian Kluth qui vous fera voyager aux quatre coins de la planète musique. Mais ne vous atten-
dez pas uniquement à de la musique et de l’humour. Cet automne, Les Intrépides sont à CEUCRadio. Claude Coté et Stéphanie Duval vous informeront sur les dossiers chauds qui touchent les étudiants de l’UQAC sans oublier ceux du globe. Votre radio universitaire est en constante recherche d’animateurs pour de nouveaux projets. Vous n’avez pas le temps de réaliser une émission chaque semaine? CEUCRadio vous offre maintenant la possibilité d’enregistrer de brèves capsules pour faire passer un message ou inviter la communauté à une activité. Pour plus d’informations, venez rencontrer Vincent Côté en studio ou au bureau de votre journal Le Griffonnier au P0-3100.
Bonne Écoute! • Jeudi 22 septembre 2011
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La hausse des frais dans le collimateur du MAGE
Si vous ne le saviez pas encore, les frais de scolarité augmenteront de 1625 $ entre 2012 et 2017 au Québec en raison du fameux budget Bachand. Et c’est reparti : la corde au cou, des étudiants se mobilisent pour sauver l’accessibilité aux études. Mathieu Bisson Journaliste
Claude Côté, vice-président aux affaires externes du MAGEUQAC, insiste sur le fait que cette hausse se traduira par un phénomène bien connu des étudiants et des étudiantes : l’endettement. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la performance scolaire. Dans une étude réalisée en 2009 par la Fédération étudiante universitaire du Québec (« Études sur les sources et modes de financement des étudiants »), 62 % des étudiants s’endettent en moyenne de 14 000$ au Québec pour leurs études universitaires. Ce qui est particulier à l’UQAC, c’est que ce pourcentage augmente à 77% pour atteindre une dette de 15 000$ en fin de parcours. Pourquoi? D’abord, il semblerait que la culture universitaire serait moins présente en région. Contrairement à Montréal, où 45% des étudiants sont la première génération de leur famille à poursuivre des
études de niveau universitaire, le Saguenay-Lac-Saint-Jean en compte 70 %.
Claude Côté ajoute que, selon cette étude, les étudiants sont plus endettés en région, car ils doivent quitter le nid familial et trouver un appartement, ce qui augmente les dépenses annuelles. En sachant que 60 % des dépenses vont dans le logement, les vêtements et la nourriture et que 20 % seraient investis dans les frais de scolarité, la hausse engendrera inévitablement des coupures dans les dépenses au niveau des besoins primaires des étudiants. C’est ainsi que pour être capable de survivre à l’augmentation de 1 625 $, il faudra, pour un étudiant moyen de premier cycle, travailler de 4 à 5 semaines de plus! Or, selon le Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire (CRÉPAS), dans une étude menée en 2002 sur le travail à temps partiel des étudiants, plus de 15 heures travaillées par semaine constitue une situation qui nuit considérablement aux études. Il s’avère que les étudiants travaillent déjà en moyenne 17 heures par semaine. Claude Côté encourage ainsi toute la population étudiante de l’UQAC à agir en s’informant sur la hausse des frais de scola-
rité, en participant aux actions prévues contre la hausse des frais, en portant simplement le carré rouge et en allant faire un tour au bureau du MAGE-UQAC pour demander des affiches contre la hausse des frais à afficher dans les locaux d’associations étudiantes.
Parmi les actions à venir, il y aura notamment, le 28 septembre à Jonquière, une manifestation régionale contre la hausse des frais de scolarité organisée par la Coalition des associations étudiantes du Saguenay-LacSaint-Jean (la CAESL) et une manifestation nationale, le 10 novembre à Montréal, organisée par la FECQ et la FEUQ et pour laquelle beaucoup d’étudiants de l’UQAC sont attendus. Un transport sera organisé pour l’événement. Pour susciter un maximum de mobilisation, une assemblée générale spéciale aura lieu le 27 septembre à 11 h 30 au centre social de l’UQAC pour voter pour une levée de cours les 28 septembre et 10 novembre. Enfin, l’exposition Mon carré rouge et moi se tiendra en novembre au Café Cambio. Vous êtes d’ailleurs invités à aller sur la page Facebook du MAGE-UQAC pour vous informer des activités contre la hausse des frais et pour venir vous faire prendre en photo avec votre carré rouge.
Photo : MAGE-UQAC
Claude Côté, vice-président aux affaires externes du MAGE-UQAC, encourage les étudiants à agir en s’informant sur la hausse des frais de scolarité, en participant aux actions prévues ou en portant simplement le carré rouge.
Desjardins fait une heureuse
Photo : Courtoisie
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Jeudi 22 septembre 2011 •
Alexandra Larouche, originaire de Normandin et membre de la Caisse populaire Desjardins des Plaines boréales, a gagné un Ipad2 16 GB d’une valeur de 500 $ grâce au concours « Branchez votre rentrée! », organisé par la Fédération des caisses Desjardins du Québec. Mme Larouche est étudiante en 4e année au baccalauréat en enseignement de l'éducation physique et à la santé. Le concours consistait en un tirage au sort parmi les participants qui s’étaient inscrits au concours de la rentrée en remplissant un formulaire au kiosque Desjardins à l’UQAC le 29 août. Ce concours s’adressait aux étudiants à temps plein et à temps partiel de niveau universitaire qui fréquentent l’UQAC et qui sont membres d’une caisse Desjardins. Sur la photo, on aperçoit Simon Gagné, représentant clientèle jeunesse, Centre de services aux étudiants de Desjardins et Alexandra Larouche, étudiante à l’UQAC et gagnante du Ipad2. (N.D.)
Photo : Vincent Côté
Lors de la conférence de presse soulignant l’annonce du partenariat entre l’UQAC et le Cégep de SaintFélicien, une vingtaine d’étudiants ont accueilli le ministre Serge Simard avec une grande pancarte dénonçant la hausse des frais de scolarité. • Journal Le
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journée
Une garderie etudiante... Pour mon avenir et le sien !
Présentez-nous vos enfants, pour appuyer la cause! Lundi le 26 septembre 2011 de 11 h à 13 h au centre social de l’UQAC
Nous invitons tous les parents étudiants de l’UQAC à venir à cette journée accompagnés de leurs enfants. Jeux gonflables, clowns, kiosques et dîner pour toute la marmaille seront sur place! Un service de halte-garderie sera spécialelement mis en place afin que vous puissiez y laisser vos enfants jusqu’à 16 h!
Pour de plus amples informations, venez nous voir au MAGE-UQAC
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Mode de vie « à la carte »! Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le crédit fait partie de nos vies. Il nous est essentiel quotidiennement et nous permet de nous offrir des produits et des services auxquels nous ne pourrions accéder sans lui. Mais cette soif insatiable de consommation, d’où vient-elle? Annie Jean-Lavoie Journaliste Jacques Bouchard, dans son livre Les nouvelles cordes sensibles des Québécois (2006) affirme que « [n]ous sommes habitués à vivre dans l’abondance, et personne ne nous a jamais dit qu’il s’agissait d’une mauvaise habitude. » Cela est-il
suffisant pour expliquer ce phénomène? Se baser uniquement sur l’habitude de surconsommation serait nier nos responsabilités en tant qu’individu et société. Nous vivons dans une société rapide, c’est indéniable. Nous avons besoin de nous simplifier la vie et, la plupart du temps, c’est par des biens de consommation qu’on retrouve cette simplicité. Encore une fois, cela n’explique pas totalement tout.
Les cordes sensibles des Québécois Serait-ce une recherche de confort, de l’envie et la surconsommation, un besoin de pa-
Les compagnies émettrices de crédit se donnent à coeur joie pour nous solliciter de toutes les façons possibles.
raître ou bien encore de l’hédonisme? Ces « cordes sensibles » issues respectivement de nos racines nord-américaines, minoritaires, latines et catholiques font l’état de notre « personnalité » en tant que société. Nous sommes bien différents de nos compatriotes canadiens anglophones, tel que démontré dans la revue L’actualité, édition du 1er mai 2007. Nous sommes davantage tolérants et plus conscients de notre consommation et de notre environnement. Il n’en reste pas moins que nous surconsommons. Et pourquoi donc? Les raisons énumérées plus tôt en font évidemment partie. La panoplie de publicité n’aide surtout pas dans ce phénomène. Les offres sont de plus en plus alléchantes, les paiements sont de plus en plus bas et nous incitent davantage à avoir recours au crédit lorsque notre revenu ne nous permet pas d’acheter. Il n’est pas rare de voir une publicité annonçant des automobiles : « 0% de financement à l’achat » et des offres de grands magasins affichant: « Ne payez rien avant 6 mois ». Nous sommes sollicités de partout, ce qui augmente notre désir d’augmenter notre pouvoir d’achat.
Pourtant, le principe du crédit est simple : tous les achats effectués avec ladite carte de crédit nous sont facturés chaque mois. Ils doivent être payés en totalité sinon des frais d’intérêt s’appliquent. Se peut-il que nous ayons mal compris ce simple principe? C’est un fait : nous sommes surendettés! Selon le rapport de l’institut Vanier de la famille : L’état actuel du budget de la famille canadienne (2009), notre ratio d’endettement se situe maintenant à 145 %. Toujours selon cet institut, notre endettement a augmenté de 45 % de 2000 à 2009. Nous sommes donc loin des petites économies cachées dans des bas de laine ou sous le matelas de nos grands-parents!
Est-ce une question de genre? Les femmes sont peut-être bien dépensières selon certains, mais les hommes le sont aussi. Le crédit est, malheureusement pour nous, universel. Il n’est ni raciste, ni sexiste. Il ne prête pas attention à l’âge. Enfin si, dans une certaine mesure, puisque des lois régissent le crédit (destiné aux 18 ans et plus). Pour
détourner davantage ces lois, de nouvelles cartes de crédit « prépayées » sont maintenant disponibles pour les 13 à 18 ans : une collaboration de MuchMusic et de MasterCard. C’est une mine d’or pour ces deux sociétés. C’est un moyen de former ces jeunes, étant déjà de grands consommateurs, à l’utilisation du crédit sachant qu’ils auront un plus grand pouvoir d’achat d’ici les 10 prochaines années. Les compagnies de crédit axent sur la facilité. C’est facile d’avoir du crédit, mais c’est aussi facile de tomber dans le piège. Une fois dans cet engrenage, difficile de s’en sortir pour certains. La preuve : le nombre de faillites personnelles a augmenté au Canada. Selon le Réseau Juridique du Québec, en 2008, 160 221 faillites étaient déposées au Canada et « plus de 93 %, étaient des faillites de consommateurs. » Au Québec, ce chiffre s’élève à 36 987, selon cette même source. Le crédit est omniprésent, l’endettement et le nombre de faillites augmentent et les gens sont de plus en plus préoccupés par leurs finances. Comment en est-on arrivé jusque-là, il faut se le demander.
Qu’est-ce que le crédit à la consommation?
Selon l’encyclopédie canadienne, « le crédit à la consommation est le fait pour les consommateurs canadiens d’acheter à crédit des biens ou des services ou d’emprunter des fonds pour financer des achats déjà faits ». Annie Jean-Lavoie Journaliste
Il y a deux grands types de crédit : le crédit immobilier et le crédit à la consommation. Ce dernier est sous plusieurs formes. La plus connue, et aussi la plus répandue, est la carte de crédit. On peut aussi noter les prêts personnels, les marges de crédit et les crédits émis par des « grands magasins » tels que la vente à tempérament. Le but des compagnies émettrices de crédit est de s’enrichir en prêtant des liquidités à un particulier.
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À la base du crédit à la consommation, il y a la consommation. Pour consommer, il existe deux conditions : l’existence d’un besoin et la connaissance d’un produit pour combler ce besoin. Le crédit facilite l’accès aux produits dont nous ne pourrions nous offrir autrement. La majorité des gestionnaires en marketing se réjouit de l’existence du crédit. Cela permet aux consommateurs de ne pas freiner leur envie pour une question monétaire.
De nouveaux phénomènes émergent depuis quelques années : la personnalité à la marque et le concept de soi. Nous achetons des produits qui correspondent à notre personnalité. Nous voulons étaler notre statut social (réel ou celui que l’on veut faire croire). Cela nous sert à protéger et à renforcer l’image que l’on a de nous-
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même. Un problème s’impose : que fait-on si l’on considère que l’on a une personnalité en or, mais qu’on ne roule pas sur l’or?
C’est là où le crédit intervient. Il nous permet de suivre un certain mode de vie, que ce soit en deçà ou au-dessus de nos moyens.
« Buy it, use it, break it, fix it, trash it, change it » La chanson Technologic de Daft Punk résume bien notre société consommatrice. On achète souvent sans compter et lorsque le produit ne nous convient plus, on en rachète tout simplement un autre. Les offres se diversifient face à cette nouvelle réalité de crédit à la consommation. Les paiements sont de plus en plus petits, mais on les paie de plus en plus longtemps. Le revenu n’est mainte-
nant plus un facteur de retenue à l’achat d’un produit. Le crédit est d’autant plus attrayant, car il est, à la base, gratuit, si vous payez entièrement vos dépenses mensuellement.
Jack Trout et Al Ries dans leur livre Positioning : The battle for your mind faisaient référence au fait que ce n’est pas les caractéristiques d’un produit qui
importe, mais bien « ce que vous allez faire à l’esprit de votre client pour que celui-ci y trouve sa place ». En tant que consommateurs, quelles questions devrait-on se poser? Sommes-nous floués? Il n’y a pas de mauvaises réponses puisque dans chacune des parties, que ce soit les commerçants ou les consommateurs, chacun peut y trouver son compte.
Le crédit est attrayant, puisqu'à la base il est gratuit. • Jeudi 22 septembre 2011
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L’industrie de la musique et l’occultisme Le récent décès de la vedette Amy Winehouse a relancé la polémique sur les liens qu’entretiennent l’industrie de la musique et le monde de l’occultisme. Son décès à l’âge de 27 ans serait pour les uns le résultat logique d’une autodestruction, pour les autres l’exécution d’un pacte avec le diable. Telle est la teneur du débat entre coïncidence et occultisme. Hervé Steq Journaliste Amy Winehouse est nouvellement membre du « Club des 27 », que forment les chanteurs décédés à l’âge de 27 ans. Les circonstances toujours troubles de leur décès entretiennent les rumeurs sordides quant à leur adhésion aux cultes satanistes. Ils auraient vendu leur âme pour la célébrité et la richesse. Plusieurs sont ainsi devenus éternellement jeunes : Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et Kurt Cobain.
Les soupçons de satanisme dans l’industrie de la musique sont déjà vifs dans les années 1960, où plusieurs célèbres groupes de rock auraient une ostensible sympathie pour le diable. Les Rolling Stones chantent Sympathy for the Devil, tandis que Paul McCartney des Beatles pose sur plusieurs pochettes d’albums en se cachant une main selon la symbolique maçonnique. Qu’en est-il aujourd’hui de toute cette symbolique occulte dans l’industrie de la musique? Coïncidence ou signe de soumission à un pouvoir diabolique, la prolifération de symboles maçonniques à travers le vedettariat est aujourd’hui en effet troublante. Les artistes mettent à la mode des gestuelles, la dernière étant de se cacher un œil ou de se le cercler en se joignant le pouce et l’index. Ce signe revêt pourtant une forte connotation mystique. L’œil unique représente dans la franc-maçonnerie, l’œil de la Providence. Selon la
mythologie, Horus, fils d’Osiris et Isis, aurait perdu son œil dans un affrontement fratricide avec Seth. L’ayant regagné par magie, il l’offrit à son père. Autrement dit, l’œil de la Providence représente la renaissance du monde occulte. La gestuelle est par ailleurs une référence implicite à Baphomet. Dans Dogmes et Rituels de la Haute Magie parue en 1861, Eliphas inclut une lithographie d’un personnage mi-humain mi-animal : Baphomet. Cet humanoïde à tête de bouc surmonté d’une paire d’ailes sera l’allégorie de la magie et du satanisme. Il est schématisé par un pentagramme à l’envers. Dans la vidéo de Sweet Dreams, Beyoncé exécute une chorégraphie où elle pointe en haut et en bas, des indexs et des majeurs, tel un Baphomet assis les pattes en tailleur. Dans une autre vidéo, On the Next One de Jay-Z, une série de crânes de bovidés nous rappelle toutes sortes de créatures à cornes. Sur une photo de pro-
motion, Lady Gaga apparaît en mannequin de couture les deux bras tendus, l’un en haut, l’autre en bas. Dans sa paume gauche figure l’œil de la Providence.
de Christina Aguilera, Price Tag de Jessie J, Hold it Against Me de Britney Spears, Wonderland de Natalia Kills, etc.
Il ne s’agit là que de quelques exemples. Les clips vidéos et les couvertures d’albums sont ainsi truffés de ces signes et gestuelles, d’autant plus troublant que cela est récurrent chez plusieurs chanteuses : Russian Roulette de Rihanna, Telephone de Lady Gaga, Not Myself Tonight
Coïncidences ou faits, les questionnements sont légitimes. Au-delà des palabres autour des messages à connotation sexuelle, les soupçons d’une association entre l’industrie de la musique et l’occultisme perpétuent bel et bien un affrontement fondé sur la foi et les valeurs.
Les artistes mettent à la mode des gestuelles, la dernière étant de se cacher un œil ou de se le cercler en se joignant le pouce et l’index. Ce signe revêt pourtant une forte connotation mystique.
Les littératures « ignorées » « La Littérature est le fait des grands esprits, des génies, des États puissants, des cultures dominantes », souligne Robert Major de l’université d’Ottawa dans sa préface à l’essai de François Paré, Les littératures de l’exiguïté.
Isabelle Dakin Journaliste
Dans le contexte de la mondialisation et de l’uniformisation des modes de pensée, les marginaux et les exclus luttent pour la survie de leur culture et de leur langue comme certains se battent pour ne pas être ensevelis vivants. Dans cette conjoncture où les dominants décident de ce que devrait être le Savoir, les cultures minoritaires tentent d’émerger et de prendre parole. Que l’on parle des littératures franco-ontariennes, franco-manitobaines ou aca-
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diennes, elles présentent toutes une volonté commune : un désir de sortir de la marge. L’existence et la pérennité d’une culture sont spécifiquement liées à sa diffusion et, intrinsèquement, à sa réception. Une œuvre, qu’elle soit littéraire, musicale ou visuelle devient vivante à partir du moment où elle est reçue. La mise en lumière de cette prise de parole ne peut s’opérer qu’à partir de son institutionnalisation. Des décennies peuvent parfois s’écouler avant qu’elle acquière un statut lui permettant d’exister dans le grand corpus universitaire. Et voilà qu’elle prend vie dans toute sa spécificité. C’est entre autres à cette tâche que s’affaire depuis déjà plusieurs années François Ouellet, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le roman moderne et professeur au département de lettres à l’UQAC. La transmission d’un savoir sur les littératures habituellement « ignorées » constitue le point de départ d’une réflexion sur la place qui leur revient. Selon M. Ouellet, « l’institution fait les écrivains et les défait. »
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Comme le note le chercheur dans son séminaire, « les littératures francophones sont littéralement ignorées. On ne les connaît pas. » En ce sens, l’introduction des littératures francophones du Canada à l’intérieur des murs de l’université leur octroie une forme de légitimité, un droit d’exister. Et cette existence dépend de l’intérêt qu’on leur porte. Ayant longtemps vécus pour et par eux-mêmes, les écrits francophones du Canada se sont lentement construits une identité qui leur est propre. L’Ontario francophone de Jean-Marc Dalpé porte les stigmates de sa marginalisation alors que l’Acadie d’Antonine Maillet marque la renaissance d’un peuple. La relation que ces littératures minoritaires entretiennent avec le pouvoir et la politique est tributaire de leur position marginalisée. Pour reprendre les propos de François Paré, « plus le groupe est étroit, peut-on affirmer, plus le rôle de l’écrivain est ouvertement politique, bien que cette appartenance ne soit pas toujours souhaitée » (Paré, François. Les littératures de l’exiguïté, Le Nordir, Ottawa, 2001.).
Photo : http://campagnesurlalecture.ca/conferenciers
Ayant longtemps vécus pour et par eux-mêmes, les écrits francophones du Canada se sont lentement construits une identité qui leur est propre. L’Acadie d’Antonine Maillet marque la renaissance d’un peuple. • Journal Le
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Environnement L’hécatombe des abeilles domestiques atteint la région Le phénomène de la disparition des abeilles domestiques, aussi connu sous le nom de « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles », fait l’objet de vives interrogations au sein de la communauté scientifique internationale. Ce qui au départ apparaissait comme une simple curiosité est en train de devenir une véritable malédiction pour les apiculteurs américains et européens qui enregistrent des pertes massives dans leurs colonies d’abeilles depuis 2006. Johnny Doré Journaliste Au Saguenay-Lac-SaintJean, la situation n’a également rien d’encourageant depuis le début de l’année en cours. C’est du moins ce que rapportent des apiculteurs de la région comme le spécialiste Simon Grenon, apiculteur de deuxième génération de Saint-David-de-Falardeau, qui s’attend à des pertes équivalentes à plus de 60 % de sa production cette année. « Nous avions connaissance de la problématique chez nos voisins du sud, mais jamais nous aurions pensé être foudroyé aussi subitement par le syndrome dans la région », signale l’apiculteur.
Les causes présumées du déclin Les symptômes de cette inquiétante surmortalité, qui
peut survenir à tout moment, se caractérisent par le fait que les abeilles quittent la ruche en grand nombre sans jamais y revenir. Laissées à elles-mêmes, la reine et quelques-unes de ses loyales ouvrières demeurées à la ruche cessent progressivement de s’alimenter et finissent par mourir. Selon Joe Cummings de l’Université Western en Ontario, très au courant des plus récentes études entourant la disparition des abeilles, il n’est pas impossible que les ondes électromagnétiques provenant de la radiotéléphonie qu’utilisent les téléphones mobiles de dernière génération ainsi que les systèmes Wi-Fi soient la cause de la désorientation des abeilles qui utilisent les mêmes fréquences. En 1976, deux scientifiques russes avaient démontré qu’un simple signal à basse fréquence comme les lignes électriques à haute tension était suffisant pour perturber la communication et le déplacement des abeilles. Une autre hypothèse venant cette fois de chercheurs américains penche à l’effet que le système immunitaire des abeilles serait maintenant plus vulnérable puisqu’il serait exposé à de nouveaux pesticides particulièrement virulents développés au cours des dernières années. Les abeilles seraient alors beaucoup moins pour-
vues pour combattre le varroa, une espèce d’acarien vecteur de maladies qui affligeait déjà depuis fort longtemps les colonies d’abeilles et contre lequel on est sans arme puisqu’il est résistant aux traitements utilisés depuis des années. Nous pourrions également citer la surexploitation des ruchers pour de nombreuses cultures, des problèmes avec l’abeille africaine, un champignon de genre Nosema, etc.
Conséquences Un mythe circule à l’effet que la disparition des abeilles de la surface du globe entraînerait l’extinction des êtres humains. Ce mythe serait né d’une citation d’Albert Einstein : « Si les abeilles venaient un jour à disparaître, l’humanité n’aurait que quatre années devant elle ». Sans être totalement dans l’erreur, le célèbre théoricien avait en partie compris l’importance que pouvait avoir non seulement les abeilles domestiques, mais par extrapolation, l’ensemble des insectes pollinisateurs par le lien qui existe entre l’activité de ces insectes et notre propre survie.
Il est vrai que la disparition rapide de l’ensemble des insectes pollinisateurs à l’échelle planétaire aurait des conséquences beaucoup plus dramatiques que la plupart des catastrophes naturelles réunies. Sans les pollinisateurs comme les abeilles, les guêpes, les bourdons, les mouches, les papillons et quelques autres, un dénouement tragique surviendrait rapidement dans l’ensemble des écosystèmes terrestres. Des dizaines de milliers d’espèces de plantes à fleurs et d’arbres fruitiers disparaîtraient, la chaîne alimentaire serait fortement ébranlée et le déséquilibre sous-jacent engendrerait un véritable bouleversement dont même l’espèce humaine aurait sans doute du mal à se réchapper. Mais pour l’instant, soyez sans crainte, car l’abeille domestique en elle-même, bien que largement répandue sur la planète et fort utile dans la production d’un très grand nombre de produits et de sous-produits de consommation, n’est pas indispensable dans la très vaste majorité des écosystèmes. La plupart des milieux où elles ont
été introduites jouissaient de nombreux autres pollinisateurs avant leur apparition. Il est donc fort probable que ces milieux parviendraient sans trop de difficultés à reprendre le dessus si l’ensemble des abeilles domestiques venait un jour à disparaître. Soyez également certains qu’il y aurait beaucoup moins de produits sur les tablettes des supermarchés, car les abeilles pollinisent jusqu’à 90 % des cultures maraîchères en provenance du sud des ÉtatsUnis. Le prix des pommes, des avocats, des arachides, des cerises, du miel et de très nombreuses autres denrées grimperait en flèche. Selon L’INRA (Institut national de recherche agronomique en France), on constate déjà une augmentation du coût de certains aliments dans la plupart des pays européens dû à ce phénomène et ce type de répercussions ne devrait pas tarder en Amérique… si la tendance se maintient. L’auteur du texte est président du Cercle des Entomologistes de la Sagamie.
Le phénomène qui décime peu à peu les colonies d’abeilles domestiques semble avoir atteint la région.
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Dossier spécial Première partie Vous êtes-vous déjà demandé ce que les tueurs en série avaient d’aussi attrayant pour qu’on leur confère une si grande importance dans de nombreuses études sur les comportements humains et pour qu’ils exercent autant de fascination dans la mémoire collective, les médias et au cinéma? Nous tenterons de vous amenez quelques éléments de réponse avec l’aide de l’expert en criminologie et étudiant en psychologie à l’UQAC, Steeve Tremblay. Âmes sensibles s’abstenir… Johnny Doré Journaliste Histoire de s’immiscer lentement dans notre sujet, il est primordial, dans un premier temps, de considérer certains concepts de base. L’un d’eux consiste à établir une distinction qui nous apparaîtra comme cruciale tout au long de nos articles. Contrairement aux meurtriers dits de type « classiques » qui agissent pour un mobile précis dans près de 97 % des cas, les « sérials killers » ou « tueurs sériels » tuent plus souvent qu’autrement pour des motifs de nature psychologique et des fantasmes qui leur sont propres. Leur proie ne fait habituellement jamais partie de leur entourage immédiat comme c’est le cas chez les meurtriers classiques, elles sont davantage issues d’une éternelle quête fantasmatique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont aussi difficiles à mettre sous les verrous. Ils ne sont jamais pleinement satisfaits de leurs crimes et il serait apparemment impossible pour eux de se sevrer de ces pulsions. Leur jouissance demeure inassouvie, ce qui les amène d’ailleurs à vouloir insatiablement réitérer leurs actes jouissifs. La domination de leur prochain et l’assujettissement au contrôle est en quelque sorte une manne du pouvoir pour eux qu’ils se doivent d’exercer sans quoi ils succombent euxmêmes d’une mort intérieure. Aucun traitement connu ne semble effectif, car ce sont des individus médicalement irrécupérables sous l’emprise d’une
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Dans la tête des tueurs en série
La cause derrière les meurtres conscience emblée par des affres que la société tente par tous les moyens d’éviter à ses citoyens et que la justice moderne relègue aux peines les plus sévères. Ils se reluquent et se masturbent en se remémorant chaque détail horrible de leurs œuvres funestes. Cette mémoire sélective cruelle est loin d’être une lacune pour eux. En bavardant avec quelques-uns de ces individus, vous pourriez rapidement observer que leurs yeux s’illuminent lorsqu’ils témoignent de la réminiscence qu’ils gardent de ce qu’ils ont fait, s’estimant choyés d’être témoin de ce spectacle sordide. Après la mort de leur proie, qu’ils considèrent comme un objet de convoitise, c’est la période de désespoir. Pour surmonter cette forme de nostalgie, ils doivent tuer à nouveau pour revivre, car ils ne renaîtront qu’après avoir ressenti à nouveau l’excitation des meurtres antérieurs dans l’annihilation d’une nouvelle victime. Il s’agit d’un cycle perpétuel dont le retour est matriciel. S’ils ne redonnent pas la mort, c’est leur réalité en entier qui sous-tendra un mal de vivre constant, telle une dépendance au joug impartial. Il n’existe aucune autre alternative que de poursuivre la fatalité dans laquelle ils se sont immiscés. Si vous leur enlevez l’excitation du prochain crime ou les souvenir du dernier, c’est leur curriculum vitae existentiel qui s’effondre.
capacité déconcertante qu’ont les tueurs en devenir à manipuler et à engendrer des situations de conflit portant atteinte à l’intégrité physique des autres individus présents dans leur entourage immédiat.
faut être conscient que tout ce travail des forces de l’ordre fait parfois la différence entre la vie et la mort d’innocents qui tomberont, pour une raison ou pour une autre, sous l’emprise de ces individus.
La cruauté envers les animaux durant les stades infantiles est un indice probant, voir flagrant de la dangerosité d’un meurtrier en série en plein développement. Une évidence veut que si on est capable d’actes sauvages intentionnels envers un animal, il est fort probable qu’une transition nous amène à en produire sur un individu de notre propre espèce. Le tueur sériel éprouve généralement aucune forme d’empathie envers les individus qu’il destine au néant, et donc, à l’exécution d’un contrôle qui lui est vital et qui répond à ses pulsions les plus primaires.
Il existe bon nombre de traits comportementaux caractéristiques chez les tueurs en série pouvant nous permettre de les dépouiller de leurs secrets préoccupants. C’est en bon analyste que Steeve Tremblay, étudiant en psy-
chologie à l’UQAC, se base sur ses connaissances en criminologie, des critères perceptuels comme la neurolinguistique (langage non-verbal), le comportement général de l’individu et ses expériences personnelles pour évaluer les individus douteux ou à risque. Il lui est même arrivé de douter de certains individus après l’intermédiaire d’un petit nombre de mots-clés qui s’étaient alors révélés incriminants, car parfois, ces prédateurs ont tendance à se trahir eux-mêmes.
Pour les autorités concernées, l’objectif le plus criant est d’appeler à pouvoir les reconnaître et les repérer le plus tôt possible afin d’épargner le sort de dizaines de victimes potentielles. Ce pourquoi, l’utilisation de la triade pour le profilage des tueurs est une pratique courante au sein des organisations telles que le FBI aux ÉtatsUnis et la GRC au Canada. Le FBI interroge ces criminels depuis 35 ans pour parfaire ses techniques d’investigation. Le profilage criminel s’est passablement amélioré depuis. Il
Triade des principaux déclencheurs infantiles Dans 85 % des cas, les tueurs en série ont vécu une somme de maltraitances et proviennent de milieux inhospitaliers, désorganisés et dysfonctionnels. Déjà lors de l’enfance, nous pouvons passablement cerner le trouble antisocial qui sommeille en eux. On appelle « triade » cet ensemble de facteurs issus des stades moteurs dans l’enfance des futurs tueurs. Cette triade est constituée de la cruauté envers les animaux, l’énurésie et la pyromanie. Chacun de ces trois Photo : http://www.odysseeducinema.fr/galerief.php?id=1223 éléments peut se retrouver en tout ou en partie dans l’enfance Scène marquante du chef-d’œuvre cinématographique de la décennie 1980, Le silence des agneaux, tourmentée de nos futurs as- illustrant le psychiatre et tueur en série Hannibal Lecter, personnage désormais célèbre de l’auteur sassins. À cela, il faut ajouter la Thomas Harris.
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Quel temps fera-t-il demain? La météo se modifie de plus en plus rapidement de nos jours, et évidemment, il est difficile de prévoir à l’avance les activités extérieures. L’intensité des précipitations semble également augmenter, ce que nous avons pu constater dernièrement avec le passage de l’ouragan ou encore la pluie diluvienne causée par Irène dans la région à la fin août. Robin Fortier Journaliste D’abord, il faut préciser que l’orage spontané de 17 heures est d’origine plus régionale que la majestueuse Irène. Dans le premier cas, une évaporation journalière des plantes, des arbres, du sol et des plans d’eau crée une vapeur d’eau qui s’élève dans l’atmosphère, puis s’accumule sous forme de nuages. Ceux-ci se modifient sous l’effet de la topographie du territoire. D’ailleurs, à ce sujet, les sommets des montagnes accu-
mulent de grandes quantités de précipitations comparativement aux secteurs ayant de moins grandes dénivellations. Par ruissellement, les secteurs de basses altitudes subissent les assauts de Dame Nature et les rivières gorgées d’eau endommagent fréquemment les infrastructures humaines comme celles des villages de Petit Saguenay et de l'Anse-St-Jean. L’ascension verticale des nuages ou convection profonde peut être observée par la présence soudaine, parfois en après-midi, de gros nuages blancs nommés cumulus, stratocumulus et cumulonimbus (semblables à la ouate). La hauteur du nuage est un indicateur du potentiel de pluie diluvienne, car la colonne d’eau devient très importante lorsque le nuage a de fortes dimensions verticales. L’importante radiation solaire représente le carburant de base réchauffant la surface terrestre et qui provoque une évaporation. La vapeur d’eau
nouvellement créée subit une montée verticale qui s’accompagne généralement d’une baisse de température significative d’environ 0,65 degré Celcius par 100 mètres d’élévation dans des conditions normales, c’est-à-dire lorsque l’air n’est pas saturé en humidité. Cette baisse des températures varie constamment d’une élévation à une autre et la quantité de vapeur d’eau admissible dans le nuage change. Il faut savoir ici que la quantité d’eau dans l’air est liée étroitement à la température. Une parcelle froide ne tolère guère des grandes quantités d’eau.
Pourquoi la pluie tombe en fin de journée? La réponse peut s’expliquer en partie par un changement de température dans la colonne d’air ou nuage, jumelé à des vents plus faibles en fin de journée. Dans le langage scientifique, une inversion thermique, ou encore un écart de température accru entre la surface terrestre et la haute atmosphère, bref
une instabilité qui provoque la pluie. Parfois, dans de rares occasions, le vortex convectif s’installe et une tornade est générée. En fait, il s’agit d’un mouvement tourbillonnaire d’air ascendant à une vitesse folle alimenté par divers facteurs comme la présence de fort gradient de température ou la présence d’un terrain relativement plat ayant peu de végétation. On observe ce phénomène à faible échelle en hiver lors de précipitations de neige en présence de forts vents. Lorsqu’on change d’échelle et qu’on regarde un grand territoire, on observe parfois la présence d’un monstre de convection semblable à l’ouragan Irène qui se déplace au gré des courants des hautes atmosphères, eux-mêmes soumis aux lois de déplacement d’air froid et dense vers le bas et l’air chaud vers le haut. La grande humidité du monstre marin atmosphérique accompagnée de vents provoque une grande agitation à la surface des océans et sur les limi-
tes terre-océan. Quelqu’un peut toujours se demander, mais pourquoi de tels phénomènes surviennent vers la fin de l’été? Une piste de solution pourrait venir du changement dans la structure de température de l’atmosphère : un refroidissement, un écart de température entre les régions océaniques du moyen nord versus les tropiques, un mouvement d’air jumelé à de très fortes humidités dans les Caraïbes. Un bon indicateur de la possibilité d’ouragan demeure la température de l’océan. Une grande température d’eau de mer provoque sans doute plus d’évaporation. Comme la température de l’eau des océans semble augmenter, il est possible que de tels événements deviennent le standard des années futures. Car, l’ouragan semble un très bon mécanisme naturel d’élimination de chaleur et la pluie provoque l’épuration des polluants atmosphériques.
Le tour du Mont Valin 2011
Une compétition de vélo bien connue au Saguenay
Le 10 septembre dernier, par un temps vraiment frisquet, s’est déroulé un événement sportif d’envergure provinciale au Valinouët, soit le tour du Mont Valin. L’événement comprend un départ pour le vélo de montagne suivi d’un autre départ pour le vélo de route.
À ce sujet, je me rappelle mes premières compétitions régionales à Alma en juin 1976, aux Jeux du Québec en 1977, les nombreux championnats provinciaux en province et les tours du Lac-Saint-Jean 1980, 1986,1987 et 1988.
Beaucoup d’eau a coulé sous le pont Dubuc depuis cette époque. Le sport cyclisRobin Fortier Journaliste te connait un essor impres sionnant dans notre région. Plusieurs possibilités de À quelques occasions cet été, kilométrages dans les deux j’ai roulé avec le club de vélo disciplines cyclosportives de Jonquière et j’ai observé agrémente le festival sague- fréquemment des groupes néen du vélo. La participation de 50 ou 60 participants par a été fort impressionnante et sortie, roulant à grandes vil’organisation de l’événement tesses sur nos routes régioégalement. Pour ma part, ce nales. Il faut dire que les équifut un retour à la compétition pements des vélos de route du vélo sur route, une pre- et de montagne permettent mière depuis le 4 juillet 1989. aujourd’hui d’augmenter les
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performances et de rouler confortablement de grandes distances à des vitesses moyennes élevées de plus de 25 kilomètres par heure.
Parmi les nombreux bienfaits qu’apporte la pratique du vélo à notre organisme, il faut noter la présence accrue d’oxygène dans l’ensemble du corps humain qui augmente la concentration mentale et la capacité physique. Je crois également que rouler vite sur un engin à deux roues provo-
que une surdose d’adrénaline, un genre de drogue naturelle pour le cerveau causant des bienfaits incroyables aux individus. L’ensemble de tous ces avantages pourrait expliquer sans doute la popularité accrue de ce sport et l’explosion des pistes cyclables dans notre paysage.
À ce sujet, une règle simple permet de connaître approximativement la durée d’un trajet comparativement à un véhicule automobile : il suffit de multiplier par quatre le temps parcouru en auto pour savoir la durée du trajet en vélo. Donc, je me rends à l’UQAC en 45 minutes en partant de l’arrondissement La Baie. Le trajet est d’autant plus agréable aujourd’hui en raison de la présence accrue de bitume sur l’accotement des routes 170, 175 et 372 en plus des nombreuses pistes cycla- Notre journaliste Robin Fortier a terminé la course en 2 heures et bles. 6 minutes, soit à la 26e position. • Jeudi 22 septembre 2011
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SCIENCES HUMAINES 3770
Doctorat en développement régional programmes.uqac.ca/3770
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Maîtrise en études et interventions régionales (profil recherche) Maîtrise en études et interventions régionales (profil professionnel) programmes.uqac.ca/3593
3047
Maîtrise en médecine expérimentale programmes.uqac.ca/3047
3763 3563
Maîtrise en travail social (avec mémoire) Maîtrise en travail social (avec stage) programmes.uqac.ca/3763
Programmes également offerts •
Diplôme d'études supérieures spécialisées en éthique programmes.uqac.ca/3274
•
Programme court de deuxième cycle en bioéthique programmes.uqac.ca/0168
•
Programme court de deuxième cycle en éthique programmes.uqac.ca/0240
•
Programme court de deuxième cycle en études régionales programmes.uqac.ca/0184
Créneaux de recherche • • • • • •
Développement, territorialité, communautés Éthiques et praxéologie Études des populations - créneau d’excellence Pratiques et innovations sociales Santé, mieux-être et sécurité Démocratie et gouvernance
Unités de recherche institutionnelles • • • • • •
C h i c o u t i m i
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à d u
Q u é b e c
l ’ U n i v e r s i t é d e
s u p é r i e u r s c y c l e s d e
P r o g r a m m e s
d ’ é t u d e s
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Chaire sur les conditions de vie, la santé et les aspirations des jeunes Groupe de recherche et d’intervention régionales (GRIR) Laboratoire sur les identités, les communautés et les appartenances en recomposition (ICARE) Chaire de recherche du Canada sur la démocratie et la souveraineté Laboratoire de recherche et d’intervention en éthique professionnelle (LARIEP) Laboratoire multi- et interdisciplinaire de recherche sur les enjeux éthiques et sociaux du développement des nanotechnologies (Laboratoire N.B.É.) Laboratoire d’expertise et de recherche en anthropologie rituelle et symbolique (LERARS) Chaire de recherche sur la dynamique comparée des imaginaires collectifs Laboratoire d’expertise et de recherche en plein air (LERPA) Laboratoire d’expertise et de recherche en géographie appliquée (LERGA)
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Jeudi 22 septembre 2011 •
• Journal Le
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Équipe de golf des INUK
Une saison 2011-2012 qui s’annonce des plus intéressantes La rentrée universitaire a signifié le retour aux choses sérieuses pour les athlètes des INUK. C’est plus particulièrement vrai pour l’équipe de golf, qui a pris part à son premier tournoi de la saison, qui se tenait pour l’occasion au Club de golf Milby de Sherbrooke, les 31 août et 1er septembre.
l’UQAC, avec un résultat de 151 (+8). Cela lui a valu le 14e rang. François Boudreault, William Bourque et Jonathan Gagnon étaient les autres représentants des INUK et ils ont obtenu respectivement des pointages de 156 (+10), 160 (+14) et 164 (+18). Ils ont terminé dans l’ordre au 24e, 32e et 37e rang.
Félix Tremblay Journaliste
C’est Jean-Philip Cornellier, des Carabins de l’Université de Montréal, qui a terminé en première position, puisqu’il a remis une carte de 140 (-6). Il est suivi de proche par deux membres du Rouge et Or de l’Université Laval, soit Charles Côté (141, -5) et Sonny Michaud (143, -3).
Pour l’occasion, 70 golfeurs (50 garçons et 20 filles) provenant de 12 universités québécoises se disputaient les honneurs de cette compétition se déroulant sur deux rondes et dont l’Université Bishop’s était l’institution hôte. Dans la catégorie individuelle masculine, c’est CarlAlexandre Dumas qui a obtenu le meilleur résultat pour
Dans la catégorie individuelle féminine, Anne Sophie B. Gauthier (16e rang) et Marie-Kim Leblanc (18e rang) étaient les deux seules golfeuses qui défendaient les couleurs de notre
L’équipe de golf des INUK a pris part à son premier tournoi de la saison les 31 août et 1er septembre au Club de golf Milby de Sherbrooke. université. Malheureusement, qui a mis la main sur les grands compétition en sixième posielles n’ont pas obtenu les honneurs, avec une carte de tion, avec un résultat combiné résultats espérés puisqu’elles 152 (+6). Deux représentantes de 631. Fait à noter, du côté ont respectivement remis des de l’Université Laval la talon- féminin, une équipe doit avoir cartes de 205 (+59) et 220 nent de très près, soit Sabrina au minimum trois golfeuses (+74). Sapone (153, +7) et la Baierivai- prenant part à la compétition ne Virginie Boulianne (155, +9). afin de voir ses résultats comp Ici aussi, c’est une portetabilisés au classement génécouleurs de l’Université de Au classement général par ral, ce qui n’était pas le cas des Montréal, Laurence Mignault, équipes, l’UQAC termine la INUK.
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www.brasseursartisans.com - carl.lesperance@brasseursartisans.com • Jeudi 22 septembre 2011 •••• #74