Griffonnier087 21mars2013

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No 87 - le jeudi 21 mars 2013 - 3000 exemplaires - gratuit

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In guns we trust de Nicolas Lévesque page 3 Faites connaissance avec le groupe Seraphim page 6 Pesez le pour et le contre des matériaux naturels pages 8-9

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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)

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Ancien étudiant de l’UQAC

Nicolas Lévesque participe au Festival Regard sur le court métrage au Saguenay L’artiste originaire de Roberval, Nicolas Lévesque, a participé au 17e Festival Regard sur le court métrage au Saguenay, non pas d’une, mais de quatre façons. Le photographe et cinéaste y a présenté un court métrage en compétition ainsi qu’une capsule Vu Par… de son homologue Claude Bérubé. Il a également vu un scénario auquel il a collaboré être lu devant public. Si vous ne le connaissez pas, il n’est pas trop tard pour bien faire. Félicia Pivin Journaliste Nicolas Lévesque a fait ses études à l’Université du Québec à Chicoutimi de 2004 à 2008 au Bac interdisciplinaire en art avec une spécialisation en cinéma. Il avait précédemment complété une technique en photographie comportant un cours de cinéma en fin de parcours et c’est là qu’il a été tenté par le 7e art. Aujourd’hui,

l’artiste combine ses deux passions et le public saguenéen a pu voir un exemplaire de son travail lors de quelques activités du Festival Regard sur le court métrage au Saguenay, du 13 au 17 mars dernier. Polyvalent, Nicolas travaille sur un film en compagnie de quatre autres cinéastes : Jean Châteauvert, Bogdan Stefan, Noémie Payant Hébert et France Guay. Le long métrage s’intitule Dispatch et est une commande de la bande Sonimage. Chaque scénariste-réalisateur aura pour mandat d’en réaliser une partie. En entrevue une semaine avant la lecture publique du scénario, Nicolas avait hâte de voir la réaction des gens. Lui et son équipe de coauteurs pourront profiter des commentaires des comédiens et du public pour bonifier leur scénario avant de procéder au tournage au cours de l’année. Soulignons que la lecture publique a été réalisée par le

président d’honneur du Festival Regard, Luc Picard, et des comédiens : Patrice Leblanc, Christian Ouellet, Maude Cournoyer, Martin Dubrueil et Ève Duranceau.

Expérience à Télé-Québec Nicolas Lévesque est aussi occupé par son travail de réalisateur pour Télé-Québec. D’ailleurs, il avait pour mandat de filmer les conférences données au cours du Festival Regard pour le compte de son employeur. Cet emploi qu’il occupe depuis quatre ans lui a permis de collaborer aux émissions Kilomètres Zéro et Tout le monde dehors. « J’ai commencé par soumettre le court métrage réalisé pour mon projet de fin d’études au bac. Le film parlait de Lévesque & fils maraîcher(s), la ferme de mon père, raconte-t-il. Il n’a pas été sélectionné, mais j’ai été appelé à faire des contrats de réalisation. »

In guns we trust

À la découverte d’un véritable mode vie L’aventure In guns we trust de Nicolas Lévesque a commencé par l’envie d’en savoir plus sur Kannesaw, une petite ville dans l’État de la Géorgie, au sud des ÉtatsUnis. Là-bas, existe une loi municipale datant de 1982 voulant que chaque maison soit munie d’une arme et de munitions. On peut se l’imaginer, les habitants de cette ville doivent savoir se servir de ces armes, même les mineurs. « Avant de partir, j’avais contacté le service de police de l’endroit et des organismes qui font la promotion du port d’arme », raconte le photographe et cinéaste. « J’ai joué franc jeu en leur disant que je voulais faire un photoreportage. » Il a reçu des réactions diverses, même une lettre d’un homme qui affirmait qu’il s’agit de la volonté de Dieu. Rendu à Kannesaw, ceux qui l’ont accueilli lui ont expliqué la place qu’occupe l’armement dans leur culture. « Les gens étaient fiers. Ils me mettaient au défi de tirer en échange d’une entrevue avec eux. » Il y est passé deux semaines en novembre

2011 et y a produit des milliers de photos. Une soixantaine ont été conservées pour composer sa série.

Des photos qui font des petits Le journal La Presse a acheté ses photos et les a publiées dans le cahier du samedi Enjeux, Obama 2.0 diffusé le 19 janvier 2013. Le photographe du Saguenay-Lac-Saint-Jean a de plus monté un court métrage à partir des images tournées et photographiées lors de son séjour. Ce court métrage a été présenté en première mondiale lors de la soirée régionale et en compétition au Festival Regard sur le court métrage au Saguenay en mars dernier. Nicolas Lévesque fait également partie du collectif de photos KAHEM, qui réalise divers projets de photographies individuels ou en équipe. On peut en savoir plus sur les quatre photographes et visionner leurs photos sur le site kahemimages.photoshelter.com. Quelques-unes du projet In guns we trust y sont présentes. (F. P.)

En une : Dent Meyers, 80 ans, propriétaire d’un surplus d’armée de la Guerre de Sécession.

Fiche technique Nom : Nicolas Lévesque Âge : 30 ans Formation : DEC en photographie, Cégep de Matane Bac interdisciplinaire en art, spécialité cinéma, UQAC Étudié un an en cinéma au Chili, ACIS Il aime : Aller à la rencontre des gens. Il est habité par la curiosité envers des sujets marginaux, qui lui font peur. « Ça me fait du bien ». Son métier de cinéaste et de photographe lui permet de pénétrer dans toutes sortes de milieux. « Je deviens une meilleure personne, cela me fait grandir ». Ses rencontres deviennent le lieu d’une confrontation avec lui-même. Les gens en général sont très disponibles pour l’accueillir dans leur univers et répondre à ses questions. « Tu dois l’être pour eux aussi. »

Photo : Félicia Pivin

Nicolas Lévesque aime aller à la rencontre des gens. Il est habité par la curiosité envers des sujets marginaux.

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Qualités essentielles d’un artiste : Capacité à prendre des risques et débrouillardise. « Tant dans la démarche artistique que dans la gestion de ses affaires, il faut savoir lancer des perches, s’impliquer dans son milieu. » • Journal Le

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Coupes à l’UQAC 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25 Téléphone : Télécopieur : Courriel :

418 545-5011 poste 2011 418 545-5336 redactionceuc@uqac.ca

Rédactrice en chef :

Félicia Pivin

Graphiste :

Annie Jean-Lavoie

Publicité :

Henry Girard

Photo de la une :

Nicolas Lévesque

Correction :

Où en est la mobilisation? Les réactions sont toujours vives au sein des diverses instances regroupant les employés et les étudiants de l’UQAC. La machine à rumeurs est en marche depuis quelques semaines et les craintes fusent de toutes parts. Le Mouvement des associations générales de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) et les syndicats sont à la recherche de moyens pour conserver leurs acquis.

Sarah Gaudreault Félicia Pivin Mylène Truchon Sabrina Veillette

Journalistes : Robin Fortier Jean-Daniel Genest Sebastian Kluth Jakub Misiek Félix Tremblay

Ce journal a été écrit selon les rectifications orthographiques de 1990 (nouvelle orthographe). Impression

Imprimerie le Progrès du Saguenay

Tirage :

3 000 exemplaires

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

Félicia Pivin Rédactrice en chef Le conseil d’administration de l’UQAC s’est réuni le 12 mars afin d’entériner un schéma directeur qui confirme qu’il n’apporte aucune rectification au plan de compressions budgétaires. Cette démarche s’est faite en présence des diverses instances, un non-sens selon ces dernières et le MAGE-UQAC puisqu’elles n’avaient pas été consultées dans le processus d’établissement des coupes annoncées en février. Après

avoir consulté leurs membres et effectué des sorties dans les médias, les syndicats et le MAGE-UQAC font front commun dans le but de convaincre la direction de faire marche arrière. À noter que le syndicat des professeurs et celui des chargés de cours, étant en négociation de leur convention collective, ne se sont pas joints aux autres organisations syndicales et au MAGE-UQAC pour le point de presse. La représentante du Syndicat des employés de soutien, Lyne Lalancette, a quant à elle affirmé craindre qu’on applique d’autres coupes, entre autres dans l’École de langue française et de culture québécoise (ELF). Selon ce qui a été présenté et discuté lors de l’assemblée générale spéciale du 16 mars, le MAGE-UQAC propose un plan d’action sommaire afin de mobiliser le milieu. Pour l’instant, les actions du plan concernent la collecte d'informations pour dresser un portrait d’ensemble des coupes et de leurs impacts sur le milieu de vie de l’UQAC. Il concerne aussi la diffusion d’informations aux différents

groupes touchés par les coupes. Il vise également la mobilisation des étudiants, visée pour laquelle un comité spécial sera formé. Moins de 100 étudiants ont assisté à l’assemblée organisée par le MAGE-UQAC.

Syndicat des employés étudiants Pour sa part, Priscilla Vaillancourt, représentante du Syndicat des étudiants et étudiantes employé(e)s de l'UQAC, entend amorcer le

dialogue avec les responsables en ressources humaines pour savoir si le syndicat peut déposer un grief. Le syndicat consultera ses quelque 1 200 membres par la suite. Son objectif serait de faire en sorte que l’Université puisse conserver son programme Opération réussite, qui apporte du soutien pédagogique aux étudiants. Mme Vaillancourt croit que l’organisation qu’elle représente manque d’informations : « On pense que la situation doit être claire pour pouvoir agir ».

L’UQAC se démarque aux Jeux d’éducation physique et de kinésiologie Pour une seconde année, les étudiants de l’UQAC ont gravi la première place aux Jeux d’éducation physique et kinésiologie 2013 qui se sont déroulés du 1er au 3 mars. Six équipes de 12 participants ont représenté l’UQAC à la compétition organisée par l’Université Laval.

Félicitations!

Prochaine parution : Le jeudi 18 avril 2013 Tombée des textes : Le mercredi 3 avril 2013, 17 h Tombée publicitaire : Le mardi 9 avril 2013, 17 h

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Clowns thérapeutiques Saguenay

Ces clowns donnent un autre sens au métier d’acteur Quand Chabidou Wa et Q-Tips sont entrés dans sa chambre, les yeux de Mme Tremblay se sont illuminés. Elle était contente de recevoir de la visite. Elle l’a exprimé plusieurs fois par des « je vous aime ». Les deux comparses l’ont regardée, écoutée et embrassée. Le temps s’est écoulé, puis ils sont repartis à la rencontre d’une autre personne. L’avant-midi fut rempli de douces rencontres comme celle-là.

œuvres et ont fait ressortir leurs talents.

Un clown thérapeutique a lancé que c’était le plus beau métier du monde. Ce ne doit pas être rose tous les jours, selon les clientèles rencontrées. La maladie ou la mort proche ne sont pas des moments faciles à traverser. Accompagner un enfant ou un adulte durant un traitement est lourd pour le moral. C’est pourquoi, une fois par mois, une rencontre avec Jean Paré, directeur psychosocial de l’organisme, leur donne l’occaFélicia Pivin sion de discuter en groupe de Journaliste différentes thématiques com Le 1er mars dernier, me le deuil, les aide à trouver Le Griffonnier avait discuté avec des solutions à des situations et la directrice de Clowns théra- à améliorer leur intervention. peutiques Saguenay, à l’occaLes comédiens ont en sion d’un déjeuner réunissant 10 personnalités de la région moyenne 30 ans et détiennent qui participent à la campagne un bagage artistique puisque la de financement de l’organisme majorité a étudié en théâtre. Ils régional. Josée Gagnon avait ont aussi reçu une formation de alors invité votre journaliste à clown touchant divers aspects observer les clowns en plein comme l’Alzheimer et la surdité. travail. C’est confirmé, cette ex- Ils suivent périodiquement des périence permet de constater formations d’appoint. les bienfaits de ces intervenants et leur professionnalisme. Désir de faire une différence Tout se joue dans la subtilité. Pour chaque quart de travail d’une durée deux heures, un duo de clowns visite un établissement de santé afin de briser l’isolement des personnes âgées, malades et des enfants. Les clowns ont chacun leur personnalité et cette dernière se perçoit dès leur entrée dans les couloirs. Leur calme énergie et la joie qu’ils amènent sont contagieuses. Ils s’adaptent aux personnes qu’ils rencontrent qu’ils soient dans leur lit, en déplacement ou dans la salle de télévision. Ils utilisent divers moyens de communication comme le chant et de petites boites à musique. Ils s’attardent au moment présent, font du bien maintenant.

Un métier valorisant Tous les comédiens rencontrés qui pratiquent le métier de clown thérapeutique ont mentionné la gratification que ce rôle leur donne. Au-delà du rire, le clown thérapeutique apporte une présence, du réconfort, du divertissement et le plus important, valorise la personne. Par exemple, lors de leur visite chez un couple d’artistes peintres, les clowns se sont intéressés à leurs

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Alexandre Nadeau, technicien en travaux pratiques de l’UQAC, sera diagnostiqué

en même temps que neuf autres personnes le 9 avril prochain. Il s’est engagé à amasser

au moins 2 000 $. Il est donc encore temps de lui offrir un don.

Photo : Clowns thérapeutiques Saguenay

Chabidou Wa apporte du réconfort.

En fondant Clowns thérapeutiques Saguenay, en 2007, Josée Gagnon souhaitait renouer avec les gens de la région et faire une différence dans son milieu. Après avoir passé plusieurs années à Montréal, la comédienne, ayant entre autres joué dans Virginie, est revenue dans sa région natale pour fonder, avec Moïra Scheffer-Pineault, l’organisme qui portait le nom de SOS clowns jusqu’à l’an passé. Elle est ellemême clown thérapeutique et forme une équipe avec sept autres clowns. L’organisme en est à sa cinquième campagne de financement, appelée Diagnostic 29 pour signifier les 29 heures durant lesquelles les diagnostiqués auront à supporter un plâtre. L’organisme Clowns thérapeutiques Saguenay amasse ainsi une grande partie de ses revenus annuels, ce qui lui permet de répondre gratuitement aux demandes de huit CHSLD du Saguenay, au centre de réadaptation de polytraumatisés à l’Unité de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI) de Jonquière et en pédiatrie à Chicoutimi. L’objectif de cette année est de 25 000 $.

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Le destin spirituel de la musique les a réunis Seraphim est un groupe de power metal, aux éléments progressifs et symphoniques, originaire de Taipei, en République de Chine. Il existe depuis 2001 et a produit les albums The Soul That Never Dies en 2001, The Equal Spirit en 2002, Ai en 2004, Rising en 2007 ainsi qu’un album enregistré en direct lors du passage du groupe à Pékin en 2006. Chaque album studio a été publié deux fois : en mandarin pour le marché local et en anglais pour la scène internationale. Sebastian Kluth Journaliste Le groupe a vécu de grands changements de musiciens. Par exemple, le guitariste Dan Chang du groupe de groove metal et metalcore Silent Hill ou la chanteuse Peggy Lee, décédée à la suite d’une opération au cœur en 2011, ont déjà fait partie du groupe. En ce moment, le groupe taïwanais est composé du membre fondateur, chanteur, guitariste et parolier Kessier Hsu, qui avait déjà fait partie d’un des premiers groupes de heavy metal du pays du nom d’Assassin, de la chanteuse principale Quinn Weng, qui vit maintenant à Vancouver, du bassiste Mars Liu, du batteur Van Shaw et, finalement, du guitariste d’origine brésilienne Thiago Trinsi, qui travaille comme enseignant de musique en Islande. Le Griffonnier a contacté la chanteuse Quinn Weng pour lui poser des questions sur la culture musicale de son pays, sur l’émergence de son groupe à travers le monde et sur les difficultés qui ont nécessairement lieu lorsqu’un groupe voit beaucoup de ses anciens membres partir et dont la formation actuelle vit sur trois continents. Griffonnier : Merci de prendre de ton temps pour cette entrevue. Pourrais-tu nous parler un peu des origines du groupe? Quinn Weng : Bien sûr. Seraphim a été fondé le 18 janvier 2001 à Taipei. Nous étions tous de grands amateurs de heavy metal et c’est cela qui nous réunit. Notre nom vient de notre première chanteuse Peggy Lee qui était une chrétienne très dévote. Les séra-

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phins sont des créatures célestes ailées que l’on trouve autour du trône de Dieu selon la Bible. Tandis que cette plus haute classe d’anges chantait pour Dieu, nous chantons pour le peuple. Même si je ne suis pas membre fondatrice du groupe, j’ai adopté ce même esprit. Nous ne sommes pas un groupe chrétien, mais nous avons donné une âme au nom de notre groupe. G. : Votre groupe a vécu plusieurs changements. Comment est-ce arrivé? Q. W. : Chaque changement a eu sa raison d’être. Nous avons tous des emplois et de la famille en dehors de notre carrière musicale. Bien souvent, nous n’avons pas fait assez d’argent pour subvenir à nos besoins. C’était une réalité brutale, mais nous avons toujours mis tout notre argent, notre enthousiasme et notre passion dans le groupe et nous n’avons jamais abandonné. G. : Est-ce que la formation actuelle est stable? Q. W. : Nous voulons produire des albums de qualité, même si cela prend plus de temps et coute plus cher. Notre dernier album a, par exemple, d’abord été enregistré dans notre propre studio, ensuite dans un autre studio que nous avions loué pour enregistrer la batterie de manière analogue et le tout a enfin été produit en Suède et en Finlande.

et des solos de guitares très mélodiques et accélérés. G. : Quelles sont vos inspirations? Q. W. : Nos influences viennent de partout. Chacun d’entre nous adore le groupe de métal progressif américain Dream Theater pour son approche créative et mature de la musique. Personnellement, j’écoute des groupes de nu metal américains comme Avenged Sevenfold, Korn et Slipknot. Je vous conseille aussi le groupe de death metal progressif Into Eternity de la Saskatchewan. G. : Comment traduisezvous vos chansons du mandarin à l’anglais? Q. W. : Nous tenons vraiment à préserver notre langue maternelle, alors nous écrivons d’abord des paroles, qui sont souvent très poétiques, en mandarin. Il est difficile de traduire les chansons en une langue complètement différente tout en gardant le même sens. Nous travaillerons encore plus fort sur ce défi dans le futur.

gues selon notre auditoire et nous adorons les deux versions. En Asie, nous avons déjà donné des concerts au Japon, à Hong Kong, en République populaire de Chine et dans notre pays. Nous avons aussi participé à plusieurs concerts et festivals en Europe et avons joué en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en France, aux Pays-Bas et en Russie, entre autres. G. : Pourrais-tu nous parler un peu de la scène de rock et de métal à Taïwan? Q. W. : Puisque je vis au Canada, je ne connais pas très bien l’industrie musicale de Taïwan, mais il y avait une petite scène émergente il y a dix ans qui a beaucoup grossi. Il n’était déjà pas très difficile d’y trouver des bons studios lorsque nous avons commencé. Je vous conseille le groupe de black metal symphonique ChthoniC qui joue des concerts un peu partout dans le monde. Une de mes amies a récemment fondé le groupe de métal gothique Frost Tears qui est assez prometteur aussi.

G. : Quelles versions préférez-vous?

G. : Votre dernier album date de 2007. Est-ce qu’on peut s’attendre à un nouvel album bientôt?

Q. W. : Nous jouons les chansons dans les deux lan-

Q. W. : Nous travaillons sur un nouvel album. Nous avions

enregistré quelques démos en 2011, mais notre guitariste Kessier Hsu avait organisé son mariage par la suite, ce qui a pris beaucoup de temps. Nous ne sommes pas pressés pour autant. G. : À quoi ressemblera votre année musicale 2013? Q. W. : Nous voulons nous distinguer et créer des choses différentes et cela prend du temps. Je pense que nous allons planifier d’autres rencontres cette année pour travailler sur notre prochain album. Nous vivons tous à des endroits bien différents : Thiago, en Islande, Kessier, Van et Mars sont encore à Taïwan et moi, au Canada. Ce sera plaisant quand nous serons en mesure de tous nous revoir enfin. J’ai très hâte. G. : Merci beaucoup pour la belle entrevue. Aurais-tu une dernière chose à dire à nos lectrices et lecteurs? Q. W. : Nos derniers mots sont simples : nous espérons que notre musique vous inspire et qu’elle vous guérit, si vous en sentez le besoin. Visitez les sites du groupe pour plus de renseignements : www.seraphim-metal.com Facebook.com/seraphim.metal

G. : À quoi ressemble la musique que vous jouez? Q. W. : Nos sujets sont souvent influencés par la culture orientale. En ce qui concerne le chant, je suis beaucoup l’approche de notre première chanteuse qui était une soprano. J’ai appris à chanter de façon autodidacte pendant huit ans et j’ai acquis de l’expérience dans ce domaine pendant quinze ans avant de joindre le groupe. Certaines personnes nous comparent au groupe de métal symphonique finlandais Nightwish, mais je pense que nous sommes très différents de ce groupe, même s’il est fantastique. Nous sommes plus rapides et progressifs. Nos chansons contiennent souvent plus de 200 battements de tambour

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Quinn Weng est chanteuse dans le groupe de power metal taïwanais Seraphim. • Jeudi 21 mars 2013

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Le processus de sélection 2.0 Si tu n’es pas sur Facebook, tu n’existes pas! Qui de nos jours n’a pas entendu cette phrase? Pour certains, c’est une blague, pour d’autres, c’est le résultat d’un problème de société envahissant et fort nuisible. Pourtant, plusieurs pensent que c’est vrai. Cette petite phrase explique bien l’évolution de la société. On est dans l’ère numérique qu’on le veuille ou non. Cette évolution ne touche pas juste la vie personnelle, elle touche l’ensemble de la vie, même professionnelle. En effet, de nos jours, les réseaux sociaux sont de bons outils de sélection. Que ce soit pour la recherche d’employés ou pour en savoir plus sur un candidat.

ser les technologies Web pour dresser le profil des personnes qui souhaitent travailler pour lui. Dans ces deux cas, la consultation des sites comme Facebook et LinkedIn se font après le premier contact.

Sa e-réputation

Cela montre qu’un chercheur d’emploi ne peut plus compter que sur la bonne impression qu’il fera. Il importe en plus de laisser une empreinte numérique exempte d’éléments qui pourraient déplaire à un employeur. Les personnes interrogées ont affirmé être sensibles aux photos dans les bars, montrant des boissons alcoolisées, à des images humoristiques et même à des commentaires Jean-Daniel Genest qui peuvent paraitre anodins Journaliste à première vue, tels que des Les réseaux sociaux exer- farces que seuls l’utilisateur cent une influence non né- et des amis très proches peugligeable sur le processus de vent comprendre. Le candidat sélection. Madame Nathalie pourrait perdre de la crédibiBeaulieu, responsable admi- lité en raison d’un contenu qui nistrative chez Péga Informati- serait jugé déplacé par l’emque admet aller sur Facebook ployeur. après chaque entrevue ou réLes employeurs interrogés ception de CV afin de vérifier le profil du postulant. À l’instar ont démontré un changement de Mme Beaulieu, Stéphane qui touche de plus en plus les Bérubé, de La Source Dol- entreprises. Pour connaitre beau-Mistassini, affirme utili- l’ampleur de la puissance des

Comment aimeriez-vous concilier travail et famille? Alison Simard complète un stage en sociologie à la Table de concertation Recif 02. Elle propose aux parents et aidants naturels qui ont des emplois à horaires atypiques de participer à une enquête sur la conciliation travail-famille. Cette étude régionale permettra de connaitre les besoins de la population pour ensuite rédiger un plan d’ac-

Photo : http://www.dailycheeseburger.com/wp-content/uploads/2013/01/Facebook1.jpg

Êtes-vous sûrs que le contenu de vos profils sur les médias sociaux inspire confiance à un employeur potentiel? réseaux sociaux dans le pro- altérer l’image numérique de ment possible de masquer son cessus de sélection, il suffit l’usager du média social. L’un contenu aux non-abonnés. de porter attention au succès des outils qui permettent de Ainsi, les utilisateurs des méque remportent des sites Web camoufler certaines publica- dias sociaux mettent toutes tions qui pourraient déplaire à les chances de leur côté afin comme LinkedIn ou Viadeo. un futur employeur est la pos- que de futurs employeurs ou Prendre le taureau sibilité d’appliquer des filtres des employeurs actuels n’acpar les cornes sur Facebook ou des cercles cèdent pas à de l’information dans Google+. Ceci permet de qui pourrait leur porter préju Il faut considérer tous les restreindre le contenu à cer- dice. Seule l’information généoutils offerts par les réseaux taines tranches d’amis sur les rale de son profil, des articles sociaux pour que leurs usa- réseaux. ou des liens en rapport avec gers préservent leur vie privée. sa profession pourraient être Un de ses outils est le contrôle Il est aussi possible de tenus publics. De cette façon, de flux d’information. Certai- créer des groupes cachés afin les utilisateurs des médias sones personnes ont l’habitude de préserver certaines infor- ciaux peuvent en conserver de publier un message ou une mations privées. Bien que les avantages tout en s’assuphoto sans vérifier qui peut cette méthode soit plus sé- rant qu’on y perçoit une pervoir ce contenu. C’est un phé- curitaire, elle est aussi plus sonnalité avenante, agréable nomène fréquent. Cela peut ardue à appliquer. Il est égale- et de confiance.

tion afin d’améliorer la conciliation travail-famille. Ce plan d’action proposera des moyens concrets tant pour les employeurs que pour les employés. Comment participer? Vous trouverez le questionnaire au lien suivant : http://goo.gl/VUDAp

Photo : http://www.coupdepouce.com/img/photos/ biz/cdp/conciliation-travail-famille-410.jpg

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Environnement Développement durable avec les matériaux naturels

La Régie du bâtiment du Québec impose de nouvelles normes La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) vient d’imposer des normes plus élevées quant à l’isolation et à l’étanchéité des murs, ce qui peut nuire à l’utilisation du bois rond traditionnel ou de techniques qui utilisent la paille comme isolant. Le Groupe de recherches écologiques de La Baie (GREB) effectue des tests afin de démontrer la capacité isolante des murs en ballots de paille qu’il a développés. Pierre Gilbert, le collaborateur dans la rédaction des études du GREB, explique les démarches à poursuivre et les avantages des matériaux de construction naturels.

un assemblage particulier, et nous n’avons pas encore les résultats. La RBQ n'accepte pas les études qui ont été menées dans d'autres pays. Elle veut que les tests soient refaits au Québec dans nos laboratoires certifiés pour les accepter », affirme Pierre Gilbert. Le GREB est donc en train d’effectuer des tests chez Air-Ins inc., un laboratoire indépendant situé à Varennes et habilité à réaliser ce type de tests pour la RBQ.

Selon les nouvelles normes, la cote R pour les murs hors-sol passera de R 19,3 à R 24,5 dans le but de favoriser l’efficacité énergétique des petits bâtiments résidentiels. Jakub Misiek Pierre Gilbert est sûr que les Journaliste tests dépasseront les nouvel les normes. « Nous serions très « Nous allons tester le mur étonnés si les résultats étaient construit avec la technique du en dessous de la norme. Nous GREB pour connaitre le coeffi- nous attendons plutôt à ce cient de l’isolation et démon- qu’ils correspondent à la nortrer que cette technique est me ou au-delà », poursuit M. suffisamment performante Gilbert. pour répondre aux nouvelles normes. Le mur GREB, c'est Il précise que les tests de la paille avec du mortier, donneront l’occasion au GREB

de démontrer les avantages des matériaux naturels, qui n’ont pas besoin de pare-vapeur, et de faire connaitre les moyens de construction durables. « Ça va être vraiment une révolution parce qu’on va démontrer qu'il est possible de construire une maison complètement écologique et très performante aussi. » Ceci est important aux yeux de l’organisme qui constate encore de la réticence.

La réticence de l’industrie La majeure partie des gens et de l’industrie est encore réticente aux méthodes alternatives de construction des maisons. Les gens sont habitués à un moyen particulier de construire et ils résistent au changement. Il y a plusieurs obstacles à l’utilisation de techniques intelligentes de construction des bâtiments. Lorsqu'il s'agit de la construction avec les matériaux naturels, grand nombre de personnes s’inquiètent des risques liés à l’entretien. Plusieurs

considèrent ce type de technologie non fiable, bien que plusieurs entreprises les utilisent avec succès depuis plusieurs années et que beaucoup de tests structurels aient été faits. Les consommateurs ont de fausses perceptions lorsqu’ils voient des images de paille amoncelée. « Les gens s’inquiètent de la vigueur des matériaux naturels, pendant les tremblements de terre par exemple. Ils s’inquiètent aussi des problèmes d’humidité et de moisissures, du feu ainsi que des insectes et rongeurs non désirés. Cependant, ces problèmes sont plus imaginaires que réels », soutient Pierre Gilbert. Plusieurs bâtiments construits avec des matériaux naturels restent debout depuis des centaines d’années, en particulier en Europe. Dans la ville Swidnica, en Pologne, il y a, par exemple, l’Église de Paix, qui a été construite seulement avec des matériaux naturels, au 17e siècle. L’empe-

Photo : atrakcje-turystyczne.eu

L’Église de Paix, dans la ville Swidnica, en Pologne, n’a été construite qu’avec des matériaux naturels, au 17e siècle.

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reur de Pologne a commandé que l’église soit construite de bois, de sable, d’argile et de paille et qu’elle soit érigée en une année. Aujourd’hui, cette église est une attraction touristique et a été enregistrée dans la liste des sites de patrimoine mondial en 2001.

Méconnaissance des meilleures options C’est seulement depuis la révolution industrielle que les choses ont changé et qu’on a commencé à utiliser les matériaux fabriqués industriellement qui contiennent plusieurs produits chimiques et synthétiques. La construction naturelle est maintenant rarement utilisée et elle est loin d'être une pratique courante dans le secteur de la construction. Pourtant les méthodes de construction industrielles sont parfois néfastes. À cause des normes, des gens érigent des bâtiments sans réfléchir aux meilleures façons de le faire. Il y a aussi quelques entreprises qui présentent des produits ou un service écologique qui ne le sont pas nécessairement. Ils ont peut-être une composante écologique, mais les autres parties du projet peuvent ne pas l’être, selon le GREB. Par exemple, une entreprise peut se vanter de construire des maisons plus efficaces énergétiquement, mais les matériaux contiennent des produits chimiques dangereux ou qui viennent de loin, nécessitant ainsi beaucoup d’essence pour arriver à un site de construction. Aujourd’hui, de plus en plus de gens parlent de la construction écologique. Il y a une pression croissante pour la construction naturelle, saine, confortable, belle et abordable. Pourtant, il y a peu de personnes qui s’occupent de ce travail nécessaire. Plusieurs entrepreneurs ont peur des risques, alors que presque personne ne présente les avantages aux consommateurs. La population ne connait donc pas les meilleures options qui existent pour bâtir ses maisons.

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Environnement Les avantages de la construction naturelle Les animaux construisent leurs structures avec les matériaux régionaux qu’ils trouvent dans la nature et les humains faisaient la même chose autrefois. Selon le GREB, imiter la nature serait une solution aux problèmes résultant de l’industrie de la construction. Les matériaux comme la paille, l’argile, la terre ou le chanvre, pour ne nommer que ceux-ci, sont non toxiques et ne dégagent pas de polluants nocifs. Différente de la construction moderne, l’utilisation des matériaux naturels demande moins de camions pour livrer les matériaux à un site de construction. Elle génère donc moins de pollution. De plus, les matériaux naturels sont souvent les restants des grandes productions. Sans les constructions écologiques ces matériaux seraient éliminés au lieu d’être recyclés.

Les matériaux naturels apportent un air de qualité à l’intérieur de la maison, le confort thermique et favorisent l’échange de l’air frais. « Aujourd’hui, les bâtiments sont tellement hermétiques que l’échange d'air n’est pas suffisant. Les polluants générés par les occupants de la maison sont inhalés dans les poumons et absorbés par la peau », explique Pierre Gilbert. Un autre avantage des matériaux naturels est que la masse de murs des bâtiments naturels absorbe la chaleur, l’empêche d’entrer durant les jours chauds et la relâche à l’intérieur durant les jours froids. Ces maisons économisent l’énergie, parce qu’on a moins besoin d’électricité pour ajuster la température du bâtiment. Enfin, l’utilisation des matériaux régionaux peut donner un rappel de la culture et de l’environnement local. Plus de capsules écoconseil sur CEUCRadio!

Photo : GREB

Mur sur lequel seront effectués des tests pour en vérifier l’étanchéité et le rendement isolant.

Qu’est-ce que le Groupe de recherches écologiques? Le Groupe de recherches écologiques de La Baie (GREB) a commencé ses activités en 1990 avec la mission de favoriser l’essor d’un mode de vie écologiquement, socialement et économiquement viable. L’organisme sans but lucratif compte quatre axes d’intervention : recherche, expérimentation, éducation et action civique. Il est composé d’une petite équipe de trois ou quatre personnes.

« Nous menons des recherches sur la capacité de la région à produire les aliments dont ses habitants ont besoin, explique Pierre Gilbert. Pas seulement pour les légumes, mais aussi les céréales et les légumineuses. » Le GREB mène aussi beaucoup de travaux dans le domaine des technologies de production d'énergie, notamment solaire. On parle de prototypes de panneaux solaires thermiques pour produire de l'eau chaude qui sont en expérimentation depuis quelques Jakub Misiek Journaliste années. Il y a également des travaux sur la production de Patrick Déry, chercheur princi- carburants liquides à partir de pal, dirige l’ensemble des tra- végétaux. L’une des plus granvaux et s’adjoint des assistants des réalisations du GREB est de recherches au fur et à me- l’Écohameau, où se déroulent sure. Pierre Gilbert collabore toutes ses expérimentations. à la rédaction des études et L’Écohameau vend les foyers de masse avec lesquels les maisons du GREB « L’Écohameau est un sont construites. Le GREB engage aussi des stagiaires, écovillage, on pourrait dire, comme François Boivin, qui a ou un écoquartier qui a été mené des travaux sur les pan- fondé à La Baie en 1990 et qui compte six maisons », précise neaux solaires thermiques. Pierre Gilbert. La plupart des Ses réalisations maisons ont été construites avec la technique du GREB Le GREB réalise des tra- en ballots de paille. « De 90 vaux en développement du- à 95 % des matériaux utilisés rable. L'agriculture est un volet pour construire une maison, important de ses recherches. l’ossature du moins, peuvent

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aller soit au jardin, soit servir d’engrais, soit servir de bois de chauffage. Ce sont des matériaux qui proviennent de la nature et qui peuvent y retourner sans problème. » Ces maisons n’ont pas besoin de système de ventilation mécanique. « On arrive à les climatiser et à les chauffer sans aucune assistance de systèmes électriques », poursuit-il.

sur l'indépendance énergétique du Québec. « Nos expérimentations sur le terrain [dans l’Écohameau] sont appuyées par nos travaux théoriques. Nous essayons d'explorer un projet de société où le Québec pourrait avoir une indépendance pétrolière et une indépendance énergétique. » Selon le GREB, le Québec peut

se développer par ses régions, par ses milieux ruraux avec les ressources disponibles sur le territoire. « C'est un de nos accents les plus importants », déclare Pierre Gilbert. Le GREB tente donc de mettre ces principes en pratique et de les intégrer dans les interactions avec les autres habitants de l'Écohameau.

Le GREB entame la seconde phase de l’Écohameau. Neuf terrains ont été vendus sur lesquels on pourra construire deux logements chacun. « Il y a la possibilité, qu’au total, il y ait à terme 18 autres familles qui se joignent aux six familles déjà installées », affirme Pierre Gilbert. Les gens qui choisissent ce genre d’habitation sont comme tout le monde, selon M. Gilbert, à la différence qu’ils sont sensibles à l’environnement.

Le GREB marque une différence au Québec Les réalisations du GREB ne se trouvent pas seulement dans la région, car ses travaux se déroulent sur tout le territoire du Québec. Il mène aussi des travaux théoriques

Photo : Jakub Misiek

L'Écohameau est un village composé de six maisons construites par le GREB, dans l’arrondissement La Baie, à Saguenay. • Journal Le

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Environnement Premier télescope spatial Le 15 février 2013, une pluie de météorites a atteint la ville russe de Chelyabinsk, blessant près de 1 200 personnes. À la même période, un autre astéroïde, le 2012DA14, a passé très près de la Terre. De plus, un nombre considérable de satellites et de débris divers suivent notre orbite terrestre et risquent à tout moment de tomber à un point quelconque sur la Terre. Le 25 février 2013, une fusée indienne nommée PSLV, a été lancée, transportant à son bord sept satellites miniatures dont le NEOSSat, le SARAL et cinq autres minivaisseaux spatiaux dont deux nanosatellites contenant les plus petits télescopes mondiaux.

NEOSSat détecte et suit les astéroïdes

roches astrales se pulvérisent en multiples fragments de faible dimension, sous l’effet de la pression de notre atmosphère, causant parfois de fortes explosions en altitude, à des niveaux d’élévations variables dans la stratosphère. Cependant, les débris de cette explosion intense peuvent causer des dommages. Un débris ayant plus d’une centaine de mètres de diamètre peut causer un tsunami s’il touche l’océan. Si par malheur il heurtait la ville de New York, il la détruirait complètement. Une immense roche d'un kilomètre de diamètre provoquerait assurément la fin de notre monde. Heureusement, un tel évènement est peu probable. Les calculs des savants nous Robin Fortier disent que cela arriverait tous Journaliste les 100 000 ans. Par contre, Les astéroïdes, les débris une collision d’un objet de 50 de comètes et d’autres natures à 100 mètres de diamètre avec extraterrestres se promènent la Terre arrive tous les 100 ans. dans l’univers à grande vitesse Sachant qu’un objet de 15 mèet, quelquefois, atteignent la tres produit la même puissanTerre. Dans un monde de plus ce que la bombe d’Hiroshima en plus urbanisé, la possibi- à une altitude 10 000 mètres, lité de dommages matériels et nous pouvons tout de même humains augmente d’année être inquiets des conséquenen année. D’ailleurs, des cra- ces possibles d’un tel évènetères de dimensions variées ment. sont présents sur toutes les À quoi sert le satellite planètes connues incluant la canadien NEOSSat? Lune, Jupiter, Vénus et Mars. Par exemple, en juillet 1994, NEOSSat est un minisatelles fragments de la comète lite de la grosseur d’une valise Lévy 9 ont frappé Jupiter, proqui fait le tour du monde à une voquant un immense cratère. altitude de 800 km chaque Notre atmosphère nous 100 minutes. Un minitélescoprotège des débris. Chaque pe monté sur ce vaisseau est jour, 100 tonnes de débris dédié entièrement à la détecnous tombent sur la tête en tion d’objets non identifiés et provenance de l’inconnu sidé- autres satellites dans l’espace. ral. La plupart de ces résidus Il observe sept jours sur sept, n’ont que la taille d’un grain 24 heures sur 24, sans interde sable, mais il peut y en ruption et il capture des cenavoir de plus gros. Les grosses taines d’images par jour qu’il

expédie à une station terrestre située à l’Université de Calgary. La position géographique de la caméra dans l’espace détient un avantage par rapport aux caméras qui opèrent dans les télescopes terrestres. Ces derniers ne sont en fonction que la nuit dans un horizon qui leur est possible. Le télescope monté sur NEOSSat regarde à des distances de 50 millions de kilomètres de la Terre. Il détecte de 40 degrés nord à 40 degrés sud et de 45 degrés ouest à 45 degrés est par rapport au centre de notre Soleil.

Comment un programme informatique peut-il détecter un objet en déplacement rapide avec des images numériques statiques? La technique de traitement des images numériques

appelée déconvolution permet d’accentuer la signature spectrale des objets en déplacement face au bruit de fond des images. La déconvolution fait apparaitre les étoiles stationnaires comme si elles étaient des lignes de lumière étendues. La longueur des traces lumineuses dépend de la vitesse relative des objets face au déplacement de la Terre et du temps d’exposition à la lumière de la caméra, la distribution de la lumière à la source et l’image observée du capteur. En fait, l’image est transformée à l’aide d’un filtre pour enlever les effets poivre et sel. Les savants utilisent également les interpolations et les extrapolations pour augmenter la résolution de la signature spectrale. Un modèle du bruit dans l’image est obtenu à l’aide des estimateurs de statistiques. Les traitements

préliminaires des images numériques permettent d’augmenter la résolution spectrale. Une calibration peut s’avérer primordiale pour établir avec précision le déplacement des objets. Pour calibrer, il faut savoir la direction et la vitesse de satellites ayant des trajectoires et des vitesses connues et ajuster les coefficients des équations en conséquence. Cette technique est plus facile avec un satellite géostationnaire restant constamment à la même position par rapport à un point de la Terre, ce qui n’est pas le cas du satellite Canadien NEOSSat. La première étape consiste à enlever les étoiles de l’image avec un programme informatique ou un catalogue d’étoiles. La deuxième étape consiste à convertir de spatial à fréquentiel à l’aide des équations associées aux déconvolutions.

Photo : Canadian Space Agency

NEOSSat est muni d’un nanosatellite équipé d’un télescope.

Desjardins à la finale locale de Cégeps en spectacle C'est à titre de partenaire majeur que Desjardins était présent lors de la finale locale de Cégeps en spectacle qui se déroulait le 21 février au Cégep de Chicoutimi avec comme porte-parole M. Mario Jean. Sur cette photo, vous pouvez apercevoir les gagnants de cette finale. Lors de cette soirée, le groupe Les Raconteux s'est vu remettre une bourse de 500 $. Voici les noms des gagnants : Joséphine Simard, Rebecca Leclerc, Mario Jean (porte-parole), Julie Dubé (représentante Desjardins), Pierre Antoine Tanguay, Rémy Rahem et Mathieu Gilbert. Bonne chance pour la finale provinciale!

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Academy Awards 2013

Une histoire d’agents secrets, de comédies musicales et de solidarité politique à l’international À la fin du mois de février a eu lieu la 85e cérémonie des Academy Awards, ou Oscars, au Dolby Theatre de Los Angeles. Pour la première fois, la cérémonie proposait un thème : les comédies musicales. D’ailleurs, pour rendre honneur à ce genre, plusieurs invités sont apparus tout au long de cette divertissante cérémonie d’environ trois heures. De plus, pour son 50e anniversaire, la fameuse série de films James Bond a été mise à l’honneur. Outre une vidéo d’environ trois minutes qui rappelait les meilleurs moments des vingt-trois films, la chanteuse Shirley Bassey a interprété son succès « Goldfinger » en direct tandis qu’Adele a chanté la dernière chanson titre de la série, « Skyfall », qui a remporté l’Oscar pour la meilleure chanson originale.

en lui décernant trois Oscars, dont celui du meilleur film. Ce dernier trophée a été présenté conjointement par le fameux acteur Jack Nicholson et la première dame américaine Michelle Obama en direct de la Maison-Blanche. Cette surprise a apporté une petite touche politique en lien avec le film inspiré de faits réels. En effet, Argo glorifie les efforts américains lors de la crise iranienne des otages entre 1979 et 1981 et relate la solidarité internationale.

bas niveau dans lesquelles il ne pouvait que très rarement montrer son incroyable talent avant de participer aux auditions pour Le Commando des bâtards. Lors de son discours, il a souligné la créativité et le soutien du réalisateur Quentin Tarantino qui l’a découvert. Il a profité d’autres entrevues pour faire appel à la solidarité entre les peuples, mettant l’accent sur le fait qu’il faut apprendre des erreurs de l’histoire tout en combattant les préjugés et le racisme.

D’ailleurs, de nombreuses vedettes de tous les âges et de plusieurs nationalités ont agi en tant que présentateurs lors de la soirée. Entre autres, on a pu admirer Halle Berry, George Clooney, Jean Dujardin, Daniel Radcliffe, Kristen Stewart et John Travolta.

La meilleure actrice dans un second rôle est Anne Hathaway pour sa performance dans l'adaptation cinématographique britannique du livre de Victor Hugo, Les Misérables.

Le meilleur acteur est…

Sebastian Kluth Journaliste

La cérémonie a été présentée par l’hôte Seth Woodbury MacFarlane. Ce talent américain est acteur, chanteur, doubleur, monteur, producteur, réalisateur et scénariste. Il est le cerveau derrière de fameuses séries animées telles qu’American Dad!, Les Griffin et The Cleveland Show. Récemment, il a prêté sa voix à un ourson assez unique dans le succès Ted. Cet homme a pourtant failli ne jamais connaitre tous ces succès. Il a annulé à la dernière minute son vol dans l’avion qui a terminé son parcours dans l’une des deux tours du World Trade Center, le 11 septembre 2011. Le film le plus récompensé de la soirée a été L’Odyssée de Pi, avec quatre trophées dont celui pour le meilleur réalisateur, Ang Lee. Ce producteur, réalisateur et scénariste d’origine taïwanaise a créé des films tels que l’œuvre de kungfu artistique Tigre et Dragon, le western dramatique qui sensibilisait à l’homosexualité Le Secret de Brokeback Mountain et le drame historique très érotique Désir, danger. L’Académie a récompensé le suspense politique Argo

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Le drame historique Lincoln a été nominé plus que tous les autres films. Cependant, sur ses douze nominations, il n’a remporté que deux trophées. L’Oscar du meilleur acteur a été attribué à Daniel Day-Lewis. Ce troisième trophée fait de lui l’acteur le plus récompensé de la catégorie. La meilleure actrice a été Jennifer Lawrence pour son rôle dans Le bon côté des choses. En montant les escaliers pour recevoir le trophée, la jeune actrice de 22 ans a trébuché. Elle a tout de même repris son souffle et donné l’entrevue la plus divertissante, drôle et sympathique de la soirée au cours d’une conférence de presse à la suite de la cérémonie. Pour une seconde fois, l’acteur autrichien Christoph Waltz a remporté l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour son incarnation du Dr. King Schultz dans Django déchaîné. C’est une histoire incroyable, si on pense au fait que l’acteur de 56 ans n’a connu son premier succès international qu’en 2009 après avoir joué pendant des décennies dans des productions germanophones de moyen à

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Le meilleur film en langue étrangère est… La nomination canadienne pour le meilleur film en langue étrangère, le drame québécois Rebelle de Kim Nguyen, raconte le destin tragique d’une enfant-soldat de douze ans en Afrique subsaharienne qui tombe en amour avec un garçon albinos. Ce film s’est incliné devant le drame autrichien Amour. Celui-ci aborde le sujet délicat du vieillissement en dignité. Le film a reçu des critiques très positives tout autour de la planète. Son réalisateur Michael Haneke est d’ailleurs le beau-père de Christoph Waltz. Ne nous décourageons pas, car après de maintes nominations ces dernières années, les chances qu’un film québécois remporte le trophée doré un jour augmentent de plus en plus. En fin de compte, la 85 cérémonie des Academy Awards a été des plus divertissantes. Le thème des comédies musicales était bien monté. La célébration du 50e anniversaire des films James Bond était nécessaire et fort bien songée. Elle mêlait le passé avec le présent. L’hôte Seth Woodbury MacFarlane a créé quelques controverses avec quelques blagues de mauvais gout, mais cela a amené un vent de fraicheur à mon avis et a rejoint mon genre d’hue

mour. De plus, la durée d'un peu moins de trois heures a été quasiment parfaite. Même s’il n’y a pas eu de grandes

surprises sur le plan des nominations, j’ai déjà bien hâte de regarder ce spectacle à la télévision l’année prochaine.

Cinéma

Argo, point de mire sur un pan de l’histoire

Argo, ce titre vous dit quelque chose? C’est tout à fait normal puisque c’est celui d’un film ayant remporté trois statuettes à la 85e cérémonie des Oscars le 24 février. Parmi ces distinctions, notons celle du meilleur film, rien de moins. Disponible en DVD et Blu-ray, le film vaut doublement le détour. En effet, il fait valoir un évènement marquant de l’histoire américaine et canadienne. C’est aussi un suspense efficace. Félicia Pivin Journaliste

L’histoire se déroule en 1979, à Téhéran, en Iran, à la suite de la prise de l'ambassade américaine dans ce pays. Un spécialiste de l’exfiltration de la CIA, Tony Mendez, monte de toutes pièces un projet de film pour libérer des diplomates américains réfugiés à l'ambassade du Canada. Mendez propose ainsi de faire passer les diplomates pour les membres d'une équipe de tournage venue faire des repérages pour un film de sciencefiction intitulé Argo. Qu’Argo soit reparti avec les statuettes du meilleur scénario et du meilleur montage n’est pas étonnant. Ce film tient en haleine, le cœur bat à tout rompre (à peine exagéré). Le spectateur souhaite la réussite du plan et suit la fuite des diplomates avec attention. Les acteurs offrent un jeu juste et Ben Affleck se défend bien.

peut-être minimisé le rôle du Canada dans l’histoire qu’il présente. Le scénario regroupe certains faits, en simplifie d’autres. Il s’agit surtout d’un point de vue américain qui centre l’histoire sur le travail de Tony Mendez, un agent de la CIA, qu’on présente même comme un héros. Il faut dire que le scénario de Chris Therrio et Joshuah Bearman est tiré de la biographie de Tony Mendez. Si certains, comme le journaliste Jean Pelletier et l’ancien ambassadeur du Canada à Téhéran ayant caché les six Américains, Ken Taylor, ont tenu à rectifier le rôle qu’a joué le Canada dans l’histoire, le film peut être une belle porte d’entrée pour s’informer sur les conflits en Iran, le chah ainsi que le rôle joué par la diplomatie et la politique étrangère. Autre élément d’intérêt : le suspense d’espionnage contient trois vidéos présentant des témoignages de personnes clés, Tony Mendez, Ken Taylor et les Américains qui se sont réfugiés dans l’ambassade canadienne à Téhéran, de novembre 1979 à janvier 1980.

Un point de vue intriguant Le film de Ben Affleck, scénariste et réalisateur, a

Photo : www.hdtabletwallpapers.com

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Les robes de la cérémonie des Academy Awards 2013

Histoire de jeunes vedettes de rock, de vampires fatigués et de pyjamas honteux Chaque année, les gens ont tendance à ne pas regarder la cérémonie des Academy Awards seulement pour savoir quel film a remporté le plus de prix, quelle vedette a fait le discours le plus émouvant ou quel réalisateur a réalisé le rêve de sa vie. Plusieurs profitent de l’occasion pour regarder les robes des différentes vedettes en se laissant inspirer tout en critiquant pour faire ressortir les coups de cœur autant que les désastres vestimentaires de la soirée. Puisque les habits des hommes finissent par trop se ressembler − Jamie Foxx ne portait pas les mêmes vêtements que dans Django déchaîné −, ce sont souvent les femmes qui se trouvent au centre de l’attention et qui reçoivent les critiques négatives et positives. Étant donné que la plupart de ces critiques viennent des expertes de la mode féminine, il semblait être intéressant de voir ce spectacle avec les yeux d’un homme.

Sebastian Kluth Journaliste Débutons avec les cauchemars de la mode en abordant les cas moins lourds. Premièrement, Jessica Chastain portait une robe beaucoup trop pâle et bizarrement serrée qui ne s’agençait pas du tout avec son teint blanc et ses cheveux roux. La séduisante Naomi Watts n’avait également pas fait le meilleur des choix avec une robe trop scintillante qui avait en plus une forme plus qu’étrange au niveau de son sein gauche. Nous l’avons déjà vue avec beaucoup plus de classe. D’habitude, Halle Berry parait très bien, mais lors de la 85e cérémonie des Academy Awards, sa robe martiale avec une touche métallique de Donatella Versace n’avantageait aucunement ses allures féminines.

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La fameuse chanteuse Adele portait une robe qui pesait quinze kilos. Malheureusement, elle ressemblait à une saucisse enrobée dans un filet de pêche noir. Une allure semblable a été adaptée par Kelly Osbourne, la fille gâtée du chanteur Ozzy Osbourne. Étrangement, cette fille peu féminine avait une allure acceptable dans le style qui désavantageait Adele plus qu’autre chose. Le style saucisson a aussi été adopté par Renée Zellweger qui avait une des allures les plus affreuses de la soirée. Eva Stewart, quant à elle, a eu l’idée plutôt drôle, mais inappropriée de porter une sorte d’oreilles de loup noires dans ses cheveux. Cela lui donnait une allure enfantine, sinon ridicule même si le reste de son style vestimentaire était tout à fait ordinaire. Le style épouvantail a été adapté par Helena Bonham Carter avec sa robe noire et blanche qui manquait de forme et de structure. Étrangement, ce style vestimentaire représentait bien les personnages que l’actrice incarne souvent. Ainsi, sa robe n’était pas belle et appropriée à son genre. Si la robe avait été portée par une autre actrice, celle-ci aurait mérité un Oscar pour le plus mauvais déguisement d’Halloween. Ainsi, ce mérite douteux aurait dû être accordé à Kristen Stewart. Sa robe blanche ennuyeuse et ses yeux fatigués lui donnaient une allure de vampire. La légendaire Jane Fonda a voulu ajouter une touche colorée à la soirée, mais sa robe jaune risquait plutôt de causer le cancer de l’œil. Elle ressemblait ainsi à un perroquet, mais pas à un bel exemplaire de l’espèce. L’actrice Anne Hathaway a également commis un petit péché de la mode. Elle portait une robe sans forme sauf au niveau de sa poitrine qui paraissait très pointue. À la télévision, cela paraissait encore plus que sur les photos et lui donnait une allure superficielle. La chanteuse Kelly Rowland la surpassait peut-être encore avec une robe asymétrique qui donnait à la belle femme une allure de monstre défor-

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mé qui faisait profondément peur. La robe qui m’a le moins plu est celle de Melissa McCarthy. Non pas parce que la dame est plutôt enveloppée, mais parce qu’elle portait un vêtement gris sans forme qui ressemblait à un vieux pyjama – le genre de pyjama qu’on a honte d’avoir.

Coups de coeur D’un autre côté, il y a aussi eu de très belles robes à admirer tout au long de la soirée. Une experte comme Catherine Zeta-Jones ne peut pas se tromper avec sa robe très élégante et mature, même si cette dernière ne rajeunissait pas vraiment la vedette. Sandra Bullock avait un peu le même style avec une robe grisâtre très ornementée qui lui allait bien, mais qui la vieillissait un peu trop à mon gout. L’animatrice Nancy O’Dell avait opté pour un style à l'opposé du dernier. Elle portait une belle robe bleu pâle qui rappelait la mer et le paradis et qui dévoilait ses jambes – qui n’étaient pas très belles. Il arrive parfois que la personne ne s’agence pas avec la robe et c’était le cas ici. Reese Witherspoon avait également opté pour une robe bleue, mais plus élégante et plus foncée. Sa robe dévoilait ses épaules, mais pas trop de peau et apportait un équilibre raisonnable. Dans cette robe, l’actrice était beaucoup plus jolie que le souvenir que j’avais gardé d’elle et elle était peut-être l’actrice avec la meilleure allure de la soirée. En exemple de contraste, il faut mentionner Charlize Theron. Elle portait une robe blanche très féminine, mais avait une coiffure très masculine et une allure plutôt militaire. Étrangement, ce mélange lui donnait un certain charme. Une robe qui mélangeait beaucoup de peau avec de nombreux ornements était portée par Stacy Keibler, qui semblait confiante dans ce style.

jeune femme qui s’était préparée pour voir un groupe de rock en concert, mais ce style décontracté et léger était unique et rafraichissant à côté de toutes les robes parfois trop élégantes. Avec ce choix vestimentaire, je ne lui aurais pas donné plus de 25 ans et j’étais plus que surpris d’apprendre qu’elle a en fait 39 ans. Si une personne réussit à paraitre aussi fraiche et jeune qu’elle, elle ne doit pas se tromper sur son style vestimentaire. La surprise de la soirée a été, à mon avis, Aparna Danna, la femme du compositeur canadien Mychael Danna. Elle portait un sari classique d’un mauve ravissant. Cela ajoutait une touche exotique et uni-

que à la cérémonie des Oscars à laquelle se sont jointes des vedettes d’un peu partout dans le monde. Cette robe est l’un de mes coups de cœur de la soirée, mais je lui ai préféré la robe bleue de Reese Witherspoon et l’allure absolument ravissante de Jennifer Aniston dans une robe rouge sang, qui allait bien avec ses cheveux blonds. Son style était simple, mais incroyablement efficace. L’exotisme et la simplicité sont deux styles qui peuvent convaincre. Par contre lorsqu’on veut juste expérimenter et surprendre pour attirer l’attention, le résultat reste souvent ambigu et discutable pour bien des gens.

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L'actrice de 37 ans, Reese Witherspoon, était l'une des plus belles lors des Academy Awards.

Sofia Alvez avait une tenue aussi audacieuse. Elle portait des talons hauts, de longs bas, une minijupe, un chandail assez large et une tuque tricotée. Elle ressemblait plus à une • Journal Le

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Pourquoi pratiquer la course à pied?

Hervé Stecq raconte son entrainement pour le Marathon de Boston Le printemps s’installe et notre collaborateur au Griffonnier, Hervé Stecq, à l’instar d’autres coureurs, intensifie son entrainement en vue de sa participation au 117e Marathon de Boston, le lundi 15 avril prochain. Ce sera son 6e marathon. Allons voir ce qui le motive à réaliser ce défi. Félicia Pivin Journaliste

Fiche technique Nom : Hervé Stecq Originaire de France Étudiant au doctorat en développement régional et chargé de cours à l’UQAC Début de la pratique de la course : 2010 Nombre de marathons : Celui de Boston sera son 6e Objectif : Terminer la course en moins de trois heures. La qualification L’an passé, Hervé s’est qualifié pour le Marathon de Boston lors de sa participation au Marathon d’Ottawa. Il avait parcouru les 42 kilomètres en 3 heures 4 minutes et 52 secondes, soit 7 secondes en dessous du temps exigé pour se qualifier. Il sait qu’il s’est qualifié de justesse et qu’il aurait pu ne pas y avoir assez de places pour qu’il puisse y participer. La chance était avec lui. Le temps maximum pour se qualifier a été abaissé de dix minutes dans la catégorie des 30-35 ans il y a deux ans. Ayant dû travailler plus fort, il considère que cela augmente la valeur de sa participation.

L’entrainement Cet hiver, Hervé s’est concentré sur un entrainement graduel. Plus on approche la date du marathon, plus son entrainement s’intensifie. En plus de la course, Hervé s’est aussi entrainé en raquettes, ski de fond et natation, ce dernier sport lui permettant de faire un effort cardiaque •••

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de multiples occasions de se dépasser : 20 courses, 2 triathlons, sans compter les courses en raquette, en ski, en vélo et en nage en eau libre. Cout minime d’inscription et plaisir garanti. Il y a même la possibilité de faire partie d’un club de course. On peut d’ailleurs

voir des groupuscules courir aux alentours de l’UQAC.

Satisfaction Comme beaucoup d’autres coureurs, Hervé aime ressentir la satisfaction d’avoir atteint un objectif.

Parcourir sa ville

Âge : 34 ans

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peuvent apporter d’importantes informations afin de courir adéquatement pour ne pas se blesser et améliorer ses performances. Par exemple, les chaussures rembourrées amènent celui qui les porte à courir sur le talon, ce qui diminue le nombre de pas effectués par minute. C’est pourquoi les semelles des souliers de course d’Hervé sont très minces.

Pour ceux et celles qui aimeraient courir près du campus universitaire, Hervé leur conseille de monter jusqu’au Potvin & Bouchard sur la rue Alma, puis de redescendre vers l’UQAC, en passant par le stationnement du côté ouest. Cela donne environ 2,5 km. Il apprécie aussi courir le long de la piste cyclable du VieuxPort et monter jusqu’en haut de la Petite Maison blanche, pour poursuivre sa course vers l’Aluminerie Arvida.

sans impact sur ses articulations.

Partager son expérience sur un blogue

L’expérience

Hervé a mis en ligne un blogue temporaire de ses débuts d’entrainement de la semaine du 15 janvier jusqu’au jour J. Pour savoir comment le coureur compose avec la météo, récupère et plein d’autres sujets, visitez le : kilometreboston2013.blogspot.ca/

Quiconque ayant participé à un marathon ou à une course de 5, 10 ou 21,5 km sait à quel point l’expérience est agréable et gratifiante. Il fait beau, les gens sont en forme et de bonne humeur, l’ambiance est festive. Il ne reste plus qu’à se laisser aller au rythme des encouragements de la foule.

Le dépassement de soi S’entrainer pour un marathon a amené Hervé Stecq à vivre l’expérience du triathlon. Selon les organisations, ce peut être l’occasion de côtoyer des athlètes de haut niveau et d’expérimenter des parcours à différents degrés de difficulté.

Connaissance du corps humain Des conférences sur la biomécanique offertes par un expert comme Blaise Dubois de la Clinique du coureur

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Le voyage Courir un marathon est l’occasion de visiter les villes hôtesses et de partager de bons moments entre amis ou en couple. Hervé, lui, sera accompagné de deux amis qui eux coureront le 5 km.

Connaitre son circuit régional Notre région est dotée d’un imposant circuit régional de course à pied appelé la Coupe régionale de course sur route du Saguenay-LacSaint-Jean, géré par l’Association régionale de course sur route du Saguenay-LacSaint-Jean. La saison commence à la mi-février et offre

Photo : Gracieuseté d’Hervé Stecq

C’est au Marathon d’Ottawa, en mai 2012, qu’Hervé Stecq s’est qualifié pour le 117e Marathon de Boston. • Jeudi 21 mars 2013

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En lien avec leur engagement communautaire

Deux porte-couleurs des INUK sont honorés par le RSEQ

Le mois de mars est synonyme du retour du beau temps pour la plupart d’entre nous. Mais, dans l’arène du sport universitaire québécois, le troisième mois de l’année rime aussi avec le début de la remise des honneurs individuels dans les différentes disciplines sportives. Cette tradition annuelle s’est amorcée le 1er mars dernier, alors que le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a annoncé la liste des gagnants en lien avec l’athlétisme.

juvénile, soit récompensée de cette manière. Cet engagement est essentiel pour moi, car je tente de bien représenter mon université à chaque occasion, et ce, au meilleur de moi-même », expose Gbaguidi, qui rappelle que son choix de s’impliquer auprès des jeunes coureurs a grandement été influencé par son intégration à la société canadienne et à la région du Saguenay-LacSaint-Jean.

Pour ce qui est de sa dernière saison, Alexandre Gbaguidi reconnait qu’elle lui a permis d’acquérir davantage d’expérience sportive et pro fessionnelle. « La saison 2013 a été excellente pour moi, car elle a été remplie d’émotions et elle m’a permis d’aller cher cher beaucoup d’expérience et de m’améliorer de façon soutenue, et ce, à chacune Félix Tremblay des compétitions auxquelles Journaliste j'ai pris part. Pour que toutes les conditions gagnantes à Après une saison qui a dé- un tel succès soient présentes passé les attentes et qui a vu pour moi, j’ai eu le privilège la formation de l’UQAC mettre d’être entouré par des gens la main sur la toute première de grande valeur, soit mon médaille de son histoire au entraineur [Gino Roberge] et dernier Championnat provin- ses assistants [Richard Dessucial d’athlétisme universitaire, reault, Jean-Michel Goupil et les amateurs étaient en droit Robin Gaudreault]. De plus, de s’attendre à voir au moins Luc Thériault, qui est responun athlète des INUK remporter sable des sports d’excellence l’un des honneurs individuels à l’UQAC, a également eu son de fin de saison. Ces derniers mot à dire dans mes succès, n’ont pas été déçus, puisqu’un car il a eu confiance en moi représentant de l’UQAC, le dès le début », signale Alexancoureur sénégalais Alexandre dre Gbaguidi, qui prendra part Gbaguidi, s’est vu attribuer le aux World Masters Games, qui Prix de l’engagement social et se tiendront du 2 au 11 aout communautaire du RSEQ, de- prochain, à Turin en Italie, ville venant ainsi le premier athlète hôtesse des Jeux olympiques de l’université chicoutimienne d’hiver de 2006. Gbaguidi reà mettre la main sur cette distinction. Celui pour qui la saison 2013 était sa première avec l'UQAC, après un bref séjour avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, soutient avoir été surpris quand on lui a annoncé l’intention du RSEQ de lui remettre ce prix, afin de reconnaitre son implication auprès de la relève de demain. « J’ai été très ébahi lorsqu’on m’a glissé à l’oreille que je venais de décrocher le Prix de l’engagement social et communautaire. C’était la dernière chose à laquelle je m’attendais, pour être bien franc avec vous. Je suis content que mon implication auprès des jeunes, qui comprend surtout l’entrainement que je promulgue auprès d’athlètes de niveau

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Journal Le

connait que cet évènement sportif, qui est réservé strictement aux athlètes étant âgés de plus de 30 ans, sera une très belle vitrine afin de se faire connaitre sur la scène sportive internationale.

Badminton En plus de l’athlétisme, le RSEQ a également divulgué la liste des principaux récipiendaires des honneurs individuels en badminton. Les INUK, qui ont connu une saison 2012-2013 difficile, pouvaient quand même espérer voir l’un de leurs athlètes être récompensé par la principale instance du sport étudiant québécois, puisque le vétéran Olivier Audet était en nomination pour le Prix EmmanuelConstant, qui souligne l’implication et l’engagement social. Les espoirs et les attentes ont été récompensés, puisque ce dernier a mis la main sur le prix en question, succédant à son ancien coéquipier Fabien Maltais, qui avait fait de même en 2012.

ganisation du Championnat provincial de badminton a-b-c et du Tournoi des INUK, deux évènements qui ont lieu au Pavillon sportif de l’UQAC. De plus, en lien avec les véritables raisons qui l’incitent à s’engager, Olivier Audet maintient que celles-ci sont nombreuses. « Ce n’est pas compliqué. J’ai toujours eu une passion pour le bénévolat, car c’est une façon très noble de redonner à la communauté. Cela m’a pro-

curé plus de confiance et ça a accru ma présence dans le milieu du badminton, tant dans la région qu'à travers la province. J’ai pu aussi y élargir mes connaissances des autres personnes présentes dans ce milieu, ce qui me sera utile pour le futur », indique ce dernier, qui est présentement étudiant à la Maitrise en médecine expérimentale et qui compte s’inscrire au Doctorat en médecine expérimentale, à l’Université Laval ou à l’Université de Sherbrooke.

les

nouveaux programmes de

bourses d’études de la

fondation desjardins

Olivier Audet admet, à l’instar d'Alexandre Gbaguidi, être étonné que son nom ait été retenu par les dirigeants du RSEQ. « Quand on m’a dit que je remportais le prix [Emmanuel-Constant], j’ai été étonné, mais touché, car c’est la deuxième année de suite qu’un membre des INUK le gagne, après Fabien [Maltais] l’an dernier », mentionne Audet, qui est le publiciste de l’Association régionale de badminton. En plus de ces fonctions, Audet est impliqué dans l’or-

appel de candIdatures

du 30 janvier au 31 mars 2013 Alexandre Gbaguidi et Olivier Audet ont reçu un prix de la RSEQ pour souligner leur engagement communautaire.

griffonnier

InscrIvez-vous dès maIntenant au desjardins.com/fondation Bourses offertes au Québec et aux membres des caisses populaires de l’ontario.

• Jeudi 21 mars 2013

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