Griffonnier090 26septembre2013

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Près du Cégep et de l’Université

No 90 - Jeudi 26 septembre 2013

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Qu'est-ce que l'art performance? page 9

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Rentrée littéraire 2013

Et si personne n'est à l'abri?

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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)

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Coopération Dans le but de promouvoir et de sensibiliser le monde entier aux bienfaits du modèle coopératif, l’année 2012 fut déclarée par l’ONU l’année internationale des coopératives. Ce type d’entreprise de plus en plus reconnu au sein des communautés constitue aujourd’hui un modèle de réussite.

que, la coopérative opère sa gestion par l’entremise d’un conseil d’administration. Dans ce sens, il n’existe pas de propriétaire unique comme dans la plupart des entreprises. La participation active des membres qui représentent le cœur des coopératives est le gage de leur durabilité et de leur lien avec la collectivité.

Stéphanie Duval Journaliste

Avec comme ambition la promotion de la coopération et l’innovation par le partage, les coopératives existent grâce à leur milieu et pour leur milieu. Encourager les coopératives, c’est tendre vers une société plus juste.

La coopérative est le résultat de l’association de personnes ou de sociétés ayant des intérêts communs. Cette collaboration, encadrée par la loi sur les coopératives, sous-entend des valeurs de démocratie, de solidarité et d’égalité. Ainsi, les coopératives, par leur implication dans le milieu, favorisent la diversité et la vitalité économique. De plus, ayant la responsabilité sociale comme priorité dans le cadre de leurs activités, les coopératives font la promotion d’un type de développement axé sur l’humain.

Qu’est-ce qu’une coopérative ? C’est tout d’abord de l’entrepreneuriat collectif. Se caractérisant par sa structure organisationnelle démocrati-

La région et les coopératives Tout près de nous existe La Coopérative de développement régional SaguenayLac-Saint-Jean/Nord-du-Québec. Ayant pour « mission de contribuer au développement durable de son territoire par la création, le développement et la promotion des coopératives » , la CDR collabore avec une liste impressionnante de coopératives. Effectivement, les coopératives qui opèrent dans la région sont bien plus nombreuses qu’on ne le croit généralement. Nous pourrions nommer la Coop VERTE,

Photo : Courtoisie

Les coopératives, un modèle d’entreprise

Le café Cambio, une coopérative bien vivante dans notre région. Promutuel du Lac au Fjord, la coopérative forestière Ferland-Boilleau, la coopérative le café Cambio, Nutrinor, la coopérative funéraire du Fjord, Les Ateliers coopératifs du fjord, la CPE la Grange aux lutins et bien d’autres non moins importantes.

Le défi National-Coop Nombreux sont ceux qui jugent primordial de faire connaitre le modèle coopératif. À titre d’exemple, nous pouvons citer la société Co-

operators Assurance et services financiers qui organise un concours visant à promouvoir et à offrir un soutien financier aux coopératives émergentes et en développement. Quatre finalistes québécois se sont démarqués et courent la chance de se mériter l’un des deux prix de 25 000 $ qui leur permettra de poursuivre leur mission. Parmi les finalistes, nous retrouvons une entreprise de chez nous. Ainsi, la coopérative le café Cambio et le Sous-Bois qui a

pignon sur rue au centre-ville de Chicoutimi depuis maintenant huit ans vous invite à les soutenir. Le café Cambio c’est « une équipe – des valeurs - la coopération – la solidarité – le changement – la responsabilité sociale - une famille – la différence – la maison – la diversité - l’appartenance », disent les travailleurs de cette coopérative régionale. Du 18 septembre au 18 octobre, vous pouvez visiter la page Facebook du café Cambio pour les détails.

Un séjour d’études à l’étranger, ça t’intéresse? Depuis l’année scolaire 2008-2009, l’UQAC offre des bourses d’études à l’étranger et de l’accompagnement aux étudiants. Tout étudiant qui répond aux critères d’admissibilité peut choisir parmi les trois types de séjour. Et contrairement à ce qui a été avancé lors de l’annonce des coupes budgétaires, le programme sera maintenu pour l’année 2014-2015. Félicia Pivin Journaliste Les étudiants de presque tous les programmes d’études peuvent postuler pour réaliser soit une ou deux sessions d’études à l’étranger dont les cours seront crédités dans leur programme, soit un stage de 2 à 4 mois. Il est aussi possible proposer un projet dont la durée de séjour est inférieure à deux mois.

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Les bourses varient de 750 $ à 1 000 $ par mois selon le pays de destination. L’UQAC a conclu des ententes avec 180 partenaires et offre la possibilité d’étudier dans une université ayant signé une entente avec la CREPUQ.

ve à environ 50 par année, ce qui est peu, selon Houweida Sédiri Amira, agente d’admission et d’inscription. Celle-ci affirme que le bureau de l’international aimerait voir augmenter le nombre d’étudiants qu’il accompagne.

Promouvoir les séjours

« C’est toujours une expérience très enrichissante. Cela permet aux étudiants d’élargir leurs horizons, d’acquérir une ouverture d’esprit et de développer leur capacité d’adaptation et d’intégration. Ces étudiants sont des ambassadeurs de l’UQAC », de commenter Mme Amira.

Dans le but de faire connaitre les séjours d’études à l’étranger au plus grand nombre d’étudiants possible, le bureau de l’international est d’ailleurs en campagne d’information cet automne. Il tiendra une séance d’information générale le 17 octobre, tandis qu’une autre séance aura lieu le 30 octobre pour parler du dépôt des dossiers d’admission. Le nombre d’étudiants qui profitent de ces bourses s’élè-

au moins 24 crédits et une moyenne cumulative d’au moins 2.5. À la maitrise, les exigences sont d’un minimum de 9 crédits et d’une moyenne cumulative d’au moins 3. Le projet de stage à l’étranger, quant à lui, sera évalué selon son originalité.

Il est possible de s’inscrire à l’un des projets de mobilité jusqu’en février 2014 pour un séjour d’études à l’étranger en 2014-2015. Les étudiants peuvent consulter le Guide de projet de mobilité sur le site Web de l’UQAC : www. uqac.ca/etudier-a-letranger

Critères d’admission Pour obtenir une bourse, un étudiant ou une étudiante doit être inscrit ou inscrite à temps plein. Au baccalauréat, il ou elle doit avoir obtenu

L'UQAC a c0nclu des ententes avec 180 partenaires. Jeudi 26 septembre 2013

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Opinion Emplois inutiles ? Est-il possible que des gens perdent leur temps dans un emploi qui est inutile ?

derniers seraient nombreux à croire que leur métier ne sert au bout du compte à rien et que la société pourrait très bien se passer d'eux. Ce sont Steeve Tremblay des propos pour le moins inJournaliste cendiaires de la part d'un activiste anarchiste. On pourrait Selon un article de l'an- remettre en cause ce postuthropologue David Graeber lat, mais rejeter du revers de paru dans le journal « radical » la main un tel problème s'il STRIKE! intitulé « A propos du s'avère ne serait-ce que parphénomène des jobs à la con », tiellement réel simplement il y aurait une part grandis- parce qu'une solution est difsante des emplois du secteur ficilement envisageable serait tertiaire, plus précisément le selon moi contre-productif. droit des affaires, les administrations, ressources humaines Mon but en écrivant ces ou encore relations publiques, lignes n'est pas de tomber qui n'a que peu ou pas d'uti- dans une critique du discours lité réelle, et ce de l'avis même de David Graeber. En effet, des principaux intéressés. Ces lorsqu'il est question de criti-

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quer le « système » dans son ensemble ou ses différents composants, trop souvent le débat se retrouve polarisé par des arguments qui s'apparentent plus aux dogmes et aux superstitions qu'à la science. L'échange devient alors stérile et c'est pour cette raison que je laisse cette tâche à d'autres qui le font remarquablement bien et j'invite d'ailleurs les intéressés à lire sa chronique et les nombreuses répliques. Ce qui m'intéresse ici c'est de proposer un exercice de réflexion sur ce à quoi pourraient ressembler nos vies s'il était possible, comme Keynes le croyait, que notre semaine de travail ne représente que 15 à

Parmi les secteurs où l'on trouve le plus d'emplois inutiles se trouvent les secteurs du droit des affaires, de l'administration, des ressources humaines ou encore des relations publiques, selon David Graeber. 20 heures en moyenne tout en ayant un salaire décent et en faisant abstraction de toutes ces théories qui prétendent que les gens ne savent pas s'occuper eux-mêmes. Comme c'est le cas actuellement, il y aurait des variations dans les horaires selon les tâches à accomplir, de quelques heures par jour tout au long de la semaine à une année sur deux à plein temps. Les avantages d'une telle liberté seraient

aussi variés que bénéfiques; tout ce temps économisé mis à profit dans d'autres sphères de notre existence. Les premiers à en bénéficier seraient surement nos proches, que ce soit nos enfants ou nos ainés, qui sont mis de côté dans les garderies et les centres de personnes âgées parce que nous n'avons peu ou pas de temps à leur consacrer. Qu'est-ce que ça coute de simplement y penser ?

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Opinion 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25

Téléphone : Télécopieur : Courriel :

418 545-5011 poste 2011 418 545-5336 redactionceuc@uqac.ca

Rédactrice Marie-Ève Girard en chef : Graphiste : Annie Jean-Lavoie Photo de la une : Courtoisie Correction : Marie-Ève Girard Annie Jean-Lavoie Journalistes : Martin Bonneau Stéphanie Duval Monica Jean Camille-L. Larouche Marie-Ève Lavallée Dana Lessard Emmanuelle Melançon Ann-Élisabeth Pilote Félicia Pivin Joséphine Simard Steeve Tremblay

Ce journal a été écrit selon les rectifications orthographiques de 1990 (nouvelle orthographe).

Impression Imprimerie le Progrès du Saguenay Tirage :

3 000 exemplaires

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

C'est carrément ça que j'avais l'impression d'entendre dans les actualités politiques de cet été. En effet, les dérapages qui entourent le débat sur la Charte des valeurs québécoises sont durs à battre. Ça en est carrément pénible! Les couteaux volent bas et le gouvernement se fait tirer dessus à boulets rouges. Martin Bonneau Journaliste Je me fais un plaisir de remettre la palme de l'attaque la plus ridicule à Pierre Paradis. Celui-ci martelait sans cesse le même discours dans toutes ses entrevues. Comme si on n’en avait pas assez des mêmes cassettes qui tournent avec les politiciens en général. Pour résumer ses propos, il s'acharnait sur Bernard Drainville, responsable de mettre sur pied la Charte des valeurs québécoises, en prétextant que ce dernier avait comme

prétention de détrôner Pauline Marois de la chefferie du PQ. Ce n’est pas que je veux défendre mon bon ami Bernard, lui qui est pas mal arrêté sur ses idées, mais avait-on réellement besoin de paroles aussi insidieuses et stupides alors que le commun des mortels (aussi appelé l'électeur) en a « plein son casse » des enfantillages et du « bitchage » dans l'arène politique? De grâce, on se calme tout le monde, on va tous vous donner des bonbons à la récréation, OK? Parti comme c'est là, ça va être beau à voir aux élections qui s'en viennent prochainement. Rappelons-nous que nous sommes dans un contexte de gouvernement minoritaire ou des élections ont lieu en beaucoup moins de temps. Je n'ai qu'une dernière parole, vive le Parti Rhinocéros! Ce n’est pas mêlant, tous les autres vont être encore plus drôles à côté d'eux...

Photo : http://images.lpcdn.ca/641x427/201208/15/578244-pierre-paradis.jpg

Mon père est plus fort que le tien

Pierre Paradis - Actuel critique en matière de finances publiques dans l'opposition officielle (Parti libéral du Québec), il avait été relégué aux oubliettes par Jean Charest quand il était au pouvoir après une dissension envers une décision qu'il avait prise.

Gouvernement minoritaire : Le gouvernement en place ne détient pas la majorité des sièges au Parlement. Les partis d'opposition ont plus d'élus que celui-ci. Il peut donc être renversé sur des votes importants et on retombe en élections.

Anticosti country Imaginez que vous êtes Donkey Kong, mais dans un décor beaucoup plus boréal. Au lieu d'être un gros singe, vous êtes un orignal. Vous êtes bien peinard en train de vous nourrir (brouter des feuilles ou quoi que ce soit) et soudainement, un gros bateau rouillé, sale et puant à des kilomètres à la ronde accoste sur l'île où vous habitez. Non, il ne vient pas voler votre réserve de bananes ou de feuilles, il vient plutôt installer de gros forages et de grosses usines

pour ramasser du pétrole détruisant du coup votre paradis terrestre. Il ne s'agit pas d'un gros crocodile du nom de King K. Rool, mais bel et bien de Pétrolia, une société d’exploitation pétrolière qui a maintenant une entente avec Hydro-Québec lui donnant le droit d’exploiter le potentiel énergétique de l'île d'Anticosti. Dans cette triste histoire, notre orignal bien-aimé ne va malheureusement pas sauter sur des pneus et se battre contre des crocodiles pour

reprendre le contrôle de son habitat naturel; il ne peut que subir. Il y a un grand débat qui entoure ce possible nouveau développement économique et ce n'est pas pour rien. Cette île-là, c'est un méga parc national que l'on a protégé pendant toutes ces années. Tout d'un coup, on s'en sacre comme de l'an 40 et décide d'y mettre des gens et des installations pour y exploiter du pétrole. Il faut savoir que si

le gouvernement prend cette décision, ce sera irréversible. La forêt à perte de vue, la population d'orignaux et tout l'écosystème vont en souffrir. Je ne suis généralement pas du type grano, mais cette foisci, je prends aisément position contre ce projet. Les dommages causés à l'environnement vis-à-vis de ce que l'on en retirera n'en valent pas la peine. Désolé pour ceux qui voudraient que l'on fasse la passe d'argent comme l'Alberta, ce n’est pas parti pour ça! (M.B)

Prochaine parution : Jeudi 5 décembre 2013 Tombée des textes : Vendredi 22 novembre 2013, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 25 novembre 2013, 17 h

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Trucs et astuces L'art de se corriger soi-même

Des conseils pour une autocorrection efficace

À l'approche des examens et de la remise des travaux, il peut sembler ardu pour un étudiant de corriger lui-même ses écrits. Ce n'est un secret pour personne, la langue française est complexe et comporte tant d'exceptions qu'il n'est pas surprenant d'en apprendre de nouvelles chaque jour. Cependant, même si on ne se nomme pas Ferdinand de Saussure et que nous ne sommes pas un réviseur linguistique hors pair, il y a des trucs qui peuvent facilement être utilisés pour remédier aux pièges de l'autocorrection. Les conseils qui suivent pourront donc vous venir en aide lorsqu'il sera temps de réviser vos examens ou vos travaux.

Dana Lessard Journaliste

Lorsque l'on termine l'écriture d'un texte, la première chose à faire, même si cela peut paraitre extrêmement anodin, est de se relire (à haute voix, si possible). Durant cette lecture, il convient de se poser des questions pouvant guider l'autocorrection. Ces questions pourraient être les suivantes : est-ce que le texte écrit est clair et précis ? Est-ce qu'il est bien structuré et que tous les référents sont faciles à identifier ? Est-ce qu'il est adapté aux destinataires ? Estce qu'il y a des tournures de phrase qui clochent ou est-ce qu'il y a des mots ou des groupes de mots qui ne semblent pas positionnés adéquatement au point de vue syntaxique ? Ainsi, les réponses à ces questions pourraient représenter des pistes pour mener à bien l'autocorrection d'un écrit. Par la suite, pour éviter le plus possible de commettre des erreurs dans un texte, il est de bon conseil d'écrire des phrases courtes. Les personnes qui écrivent de très longues phrases ont la fâcheuse tendance à perdre le fil conducteur de leur idée et à perdre de vue l'identification des référents. Le résultat peut évidemment être un texte incompréhensible et incohérent. En écrivant de plus petites phrases, on met toutes les chances de son côté et on évite par conséquent des er-

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reurs de syntaxe inutiles. C'est un conseil simple, mais qui s'avère très efficace en situation d'écriture. Par ailleurs, en ce qui concerne la correction du code linguistique lui-même (orthographe d'usage et accords divers), il faut être prudent et se vérifier plusieurs fois. C'est fréquent, lorsque l'on se relit soi-même, on ne voit pas toujours les erreurs commises, car si on les a faites, c'est forcément parce qu'il y a une règle ou une exception qui était inconnue au moment de l'écriture. Par contre, on peut concentrer notre attention, dans un premier temps, sur la concordance des temps, c'est-à-dire à se demander si les temps de verbe utilisés tout au long du texte suivent une certaine logique. Dans un deuxième temps, il y a lieu de se concentrer sur les accords. Pour ce faire, le logiciel Antidote (voir encadré), même s'il n'est pas infaillible, peut être un outil adéquat pour fournir des pistes et cibler certaines des erreurs commises. Autrement, il convient simplement de revoir tous les accords et de s'assurer qu'ils ont été accordés avec le bon référent. Plusieurs outils de référence, comme les dictionnaires et les grammaires, peuvent grandement aider. Il y a également de nombreux sites Internet intéressants qui valent la peine d'être consultés tels que le Grand dictionnaire terminologique et la Banque de dépannage linguistique présents sur la page de l'Office québécois de la langue française. Il y a finalement le site Eurêka, base de données rendue directement disponible et ce tout à fait gratuitement, à partir du site de l'UQAC.

même, il faut donc utiliser des techniques de correction per-

sonnelles comme des alliées pour s'assurer que nos textes

soient les plus impeccables et parfaits possible.

Ressources informatiques Septembre, l’été est déjà terminé et une autre session commence déjà... Êtes-vous en train de grincer des dents à la seule pensée de toute la rédaction qui vous attend ? Pour vous accompagner dans vos tête-à-tête avec la langue française, voici de multiples ressources informatiques accessibles à tous. Marie-Ève Girard Journaliste Antidote n'est pas un correcteur informatique ordinaire. Développé par une entreprise québécoise, il allie de multiples dictionnaires et guides linguistiques. Ce logiciel ne fait pas que réviser vos textes, il vous fournit également des explications sur les corrections proposées. Antidote prend aussi en charge des aspects plus délicats tels que les tournures de phrase difficiles et les répétitions. N'oubliez pas cependant de

toujours réviser votre texte par la suite; un ordinateur ne vaudra jamais votre tête, le logiciel ne sert qu'à éliminer une partie des erreurs !

de traductions françaises de termes techniques et scientifiques. Si vous rédigez un texte sur un domaine pointu pour lequel il existe une terminologie propre, cet Le site Internet de l'Office outil vous sera indispensaquébécois de la langue fran- ble. Adresse Internet : www. çaise allie deux outils de ré- oqlf.gouv.qc.ca/index.html férence. La banque de dépannage linguistique (BDL) La nouvelle orthograoffre des réponses claires phe est-elle pour vous une aux questions que l'on peut secte mystique dont vous se poser lors de la rédac- entendez parler ici et là ? tion d'un texte, telles que Pour vous informer ou en « Conseillère d'orientation ou observer quelques règles, conseillère en orientation ? » voici un site Internet très ou « Tout ou tous ? ». Les complet. Adresse Internet : réponses sont toujours ac- www.nouvelleorthographe. compagnées d'une expli- info/ cation nous permettant de mieux saisir le problème par Tel un bon vieux Besla suite. cherelle, mais en ligne, le conjugueur est à votre dis Le grand dictionnaire position pour accorder tous terminologique (GDT), quant ces verbes difficiles dans tous à lui, est un dictionnaire en li- les temps possibles. Adresse gne spécialisé qui comporte Internet : leconjugueur.lefides milliers de définitions et garo.fr/

Quoi qu'il en soit, se trouver des méthodes de travail efficaces qui fonctionnent bien pour soi n'est pas nécessairement une chose facile. Lorsqu'il s'agit d'un travail de longue haleine, il pourrait s'avérer utile de le faire lire à d'autres personnes afin d'obtenir leur opinion et qu'elles puissent, dans certains cas, pointer la tournure de phrase douteuse ou corriger l'accord fautif. C'est bien commun, on est le pire juge pour soi-

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Société Friperies sans but lucratif

Une alternative à considérer

Les friperies constituent une alternative qui respecte tant un budget serré que des valeurs d'achat local et de réutilisation. Monica Jean Journaliste Sur le plan des avantages, disons tout de suite que magasiner dans une friperie sans but lucratif, c’est faire des économies. Les articles sont parfois à moitié prix et même moins ! De plus, c’est bon pour la planète. Prenons l’exemple d’un divan : du bois, du métal et des fibres sont nécessaires pour en fabriquer un neuf. Acheter un divan usagé dimi-

nue les déchets et empêche de mobiliser des ressources pour créer du neuf. Un autre point à considérer est que certaines friperies favorisent la réinsertion socioprofessionnelle de personnes en les employant chez eux. Cela leur apporte une expérience de travail et de nouvelles compétences sociales.

Mythe 1 : On ne devrait pas payer pour des objets que d’autres donnent Il y a plusieurs étapes entre l’arrivée des dons et la

sortie des marchandises. Tout d’abord, des personnes amènent les dons au triage. On trie les objets en fonction de la demande du marché, de leur propreté et de leurs fonctions. Certains objets comme la vaisselle ont parfois besoin d’être lavés pour leur redonner leur éclat. Les objets électroniques comme une bouilloire ou une radio pour enfants doivent être testés pour s’assurer de leur bon fonctionnement. Après l’étiquetage des prix, les objets sont mis en vente. Des personnes sont chargées de faire l’étalage et d’opérer la caisse enregistreuse. Sans le travail des employés et des

Comité femmes

Des femmes veulent susciter la réflexion

Un nouveau comité vient de faire son apparition à l’UQAC cet automne. Il s’agit du Comité femmes, dont les membres désirent d’abord et avant tout se réunir pour réfléchir et échanger sur le féminisme. Félicia Pivin et Marie-Ève Girard Journalistes

leur oppression, de leur situation », soulignent-elles.

Lorsqu’on demande aux membres si le féminisme a encore sa place en 2013, elles répondent que « tant qu’il y aura de la violence physique, verbale et psychologique faite aux femmes, tant qu’il y aura un système pour générer des inégalités sociales et économi Des femmes ont eu l’idée ques touchant notamment les de mettre ce comité sur pied femmes, il y aura une pauvreté après avoir été confrontées au au féminin ». Aujourd’hui ensexisme, aux idées préconçues core, particulièrement dans la et aux préjugés sur le féminis- publicité, la femme est réduite me, autant dans leur milieu de à son corps et à sa beauté, attravail, social ou scolaire. Parce tributs mis à profit pour susciqu’elles sont conscientes que ter la consommation. Devant de nombreuses femmes subis- ces réalités, il semble évident sent des situations d’insécuri- aux membres du Comité femté et qu’elles désirent remettre mes que le féminisme est enen question l’ordre patriar- core nécessaire et qu’il devra cal de la société, ces femmes continuer à se faire voir et ont créé un lieu commun, un entendre. « À défaut d’avoir espace de discussion afin l’espace qui lui convienne, le que tout un chacun puisse féminisme se doit de lutter, échanger sur leurs expé- de prendre parole et de contiriences de vie en tant que nuer à construire sa place dans femme. la sphère publique. » Les membres du Comité souhaitent aussi susciter les discussions et les réflexions féministes afin de démystifier et d'ébranler les préjugés qui persistent à l’égard du féminisme. Elles ont créé le comité par conviction, par idées et par principes qui vont de soi dans un contexte social d’inégalité qui touche particulièrement les femmes. « Nous pensons qu’il est important que les femmes prennent conscience par et pour elles-mêmes de

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Face au manque d’information quant à la réalité des femmes au Québec qui sont encore aujourd’hui victimes de sexisme, d’inégalité et de violence, les membres du Comité croient nécessaire d’informer la population, d’encourager la discussion et la réflexion sur la situation des femmes et de mener des actions concrètes. Le Comité aspire également à comprendre et à dénoncer la culture du viol; il souhaite dénoncer le fait que l’on fait

porter à la femme le blâme de son propre viol. Pour ce faire, elles ont créé un lieu de liberté et d’égalité au sein duquel les femmes peuvent parler en toute confiance de leurs idées et de leurs expériences.

Comité démocratique Le Comité femmes a été créé sur une base démocratique où les femmes, totalement libres d’en définir l’orientation, participent toutes au processus décisionnel. À la suite des deux rencontres qui ont eu lieu, il a été décidé que les rencontres tourneraient autour de sujets préalablement définis, mais flexibles tels que la prostitution, la culture du viol, le patriarcat ou autres.

bénévoles, les friperies ressembleraient plutôt à des dépotoirs. Les articles vendus dans les friperies ne peuvent donc pas être offerts gratuitement puisqu’il faut rémunérer les employés et dans certains cas, payer la location du local.

Mythe 2 : Les personnes qui fréquentent les friperies sont sur l’aide sociale

Pas nécessairement. Il est vrai que c’est une bonne ressource communautaire pour les personnes démunies, mais il n’y a pas qu’eux qui les fréquentent. Les nouveaux arrivants d'une région trouveront utile de magasiner à petit prix pour meubler leur nouveau logis. Les étudiants peuvent également y faire des économies en achetant des vêtements et des fournitures scolaires. Les sportifs et les amoureux des livres peuvent trouver leur bonheur puisque le matériel de sport et les livres se réutilisent très bien. Les chercheurs de trésors y dénichent de belles œuvres d’art ou des antiquités. Les parents peuvent économiser des sous pour leurs enfants en achetant des vêtements et des jouets usagés.

Conseils pour les dons Prenez soin de vos objets, car vous augmentez les chances de leur réutilisation une fois que vous n’en aurez plus besoin. Les employés et bénévoles apprécient la propreté des dons, c’est une belle attention. Faites souvent un ménage de vos possessions. Il arrive que des objets datant de quelques années soient passés de mode. Si vous ne vous en servez plus, n’attendez pas pour les donner.

Ce comité est ouvert à toutes celles qui souhaitent apprendre et/ou poser des actions. Il ne s’adresse pas seulement aux étudiantes, mais aussi aux femmes de tous les milieux, de tous âges et de toutes convictions. Les hommes seront éventuellement Pour ce qui est des jouets invités à participer aux activi- et des vêtements pour entés et aux actions qui seront fants, n’hésitez pas à acheter organisées. Pour l’instant, les participantes tiennent une rencontre aux deux semaines, le mardi soir, à 20 h, dans un local de l’UQAC. Elles publient également plusieurs articles pertinents et de l’information sur les prochaines rencontres sur la page Facebook du Comité femmes.

de seconde main et à donner ce qui ne vous sert plus. Les enfants grandissent vite. Un gilet rendu trop petit pour un bambin pourrait servir à un autre enfant. Donnez même si un vêtement est taché ou déchiré; il est possible de récupérer certaines fibres pour en faire des guenilles. Vous avez de vieilles choses datant de plus de 20 ans? Elles auront peut-être de la valeur pour quelqu’un d’autre.

Objets à éviter de donner • • • •

Des déchets, tels des contenants vides de restaurant; Des jouets sexuels qui ne sont pas scellés dans leur emballage d’origine; Des brosses à cheveux et les brosses à dents ayant déjà été utilisées; Des rasoirs et des produits d’hygiène s’ils ne sont pas scellés dans leur emballage.

Pour mieux consommer D’après mon expérience dans une friperie, il y a certaines choses qui se retrouvent souvent parmi les dons, mais dont personne ne veut; les souvenirs du Mexique, par exemple. Difficile de résister à de petits bibelots ou à des assiettes. Ils sont souvent « made in china » et n’ont de valeur que pour ceux ayant voyagé à cet endroit. Les produits évènementiels ou de compagnies sont d’autres objets difficiles à réutiliser. Par exemple, il y a les sacs de congrès ou les tasses avec des marques commerciales. Vous pouvez refuser ces objets promotionnels. Enfin, il y a les jouets de McDonald. Ils sont petits, de faible qualité et nombreux. Sur le coup, les enfants les adorent, mais en vérité, ils s’en lassent vite.

Liste des friperies sans but lucratif • • • • • • • •

Comptoir vestimentaire Les Fringues (Chicoutimi) Friprix (Chicoutimi) Friperie Éco-Fripes Roussel (Chicoutimi-Nord) Comptoir multiservice de Falardeau inc. Maison de quartier de Jonquière Comptoir vestimentaire La Fabrique inc. (La Baie) Centre populaire de Roberval Service budgétaire populaire de Saint-Félicien Jeudi 26 septembre 2013

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Société La nuit des sans-abris Pour sa neuvième édition à Saguenay, l’évènement provincial La nuit des sans-abris se tiendra le vendredi 18 octobre à la zone portuaire de Chicoutimi. Cet évènement a pour but de sensibiliser la population à l’existence quotidienne des sans-abris. Marie-Ève Lavallée Journaliste

Devenue une véritable tradition au Québec, La nuit des sans-abris a plus de 20 bougies, faisant d’elle un phare important d’éducation et de solidarité sur la réalité des gens de la rue. Debout dans plus de 25 villes québécoises, l’évènement tient un slogan chaque automne proposant une réflexion à la fois touchante et dérangeante ; et si personne n’est à l’abri... Cogitons quelque peu. Le suis-je ? Étudiante à temps complet sur les prêts et bourses, pas trop d’argent, le logement à payer, la bouffe qui coute pas mal cher (puis je ne prends pas trop de bières)… en fait le cout de la vie augmente constamment pour tout le monde en même temps. On se serre les coudes et la ceinture. Certains reçoivent de l’aide des parents et d’autres pas, travaillant avec force et entêtement parce qu’au fond ils s’accrochent à leurs rêves. L’êtes-vous, à l’abri de l’itinérance ? Plusieurs se croient immunisés. Il est improbable que je devienne un sans-abri, c’est une caractéristique biologique, un gène pas encore identifié par les scientifiques de l’université d’Harvard. Pas moi ! Impossible ! Ce sont des tout croches, des toxicos, des vendeux de dope pis de peanuts. Pourtant, ce sont souvent les circonstances de la vie qui conduisent à un mode survie de nomade urbain.

Le visage de l’itinérance régionale Malgré les apparences de calme paisible de la belle région, Saguenay abrite son lot de misère noire caché dans des lotissements précaires au centre-ville ou encore dans de pittoresques cottages en campagne. Ce phénomène d’errance se tapit dans l’ombre de nos pensées, restant blotti au creux de l’indifférence collective. C’est qu’il n’est pas facilement repérable à l’œil nu alors

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L'abri ne fait pas le moine

comment seulement le croire présent ici? Certains traits typiques à cette problématique sociale se manifestent sur le territoire. Selon, les données du plan d’action régional en itinérance 2011-2014 du Saguenay—Lac-Saint-Jean, « ce qui caractérise le phénomène de l’itinérance dans la région et qui a une influence sur les conditions de vie des personnes en situation d’itinérance est davantage en lien avec le climat plutôt rude, l’absence de lieux physiques permettant de s’abriter, l’étendue géographique de la région, de même que l’absence d’anonymat associé davantage aux gran-

déboule, une suite d’évènements et il se ramasse dans la rue. Bref, c'est une manière de dire qu'il n'en a plus, de chez lui. Ainsi, il doit quémander un peu partout afin de passer une nuit au chaud quelque part sur un divan, manger quelque peu au jour le jour. Seulement l'essentiel et rien de plus. » Indépendamment du thème provincial, comme à chaque automne, la nuit des exclus, des marginaux, des mal pris circonstanciels (glissez le synonyme qui vous convient), propose son propre message reflétant la réalité de chez nous : « L’abri ne fait pas le moine. » Effectivement, ce

conséquences conduisant à des pertes notables comme des ruptures au niveau du réseau social, familial et professionnel. Au service de travail de rue de Chicoutimi, l'objectif premier est d’amener les sans-abris à se raccrocher au réseau comme le réseau scolaire, le réseau de la santé, le réseau de l'employabilité, et ce afin qu'ils puissent avoir accès à des services. Certains d’entre eux auront besoin d’être accompagnés afin de s’en sortir et d’emprunter le chemin les réintégrant au sein de la société et en eux-mêmes en respectant leur individualité. Chez certaines person-

La Nuit des sans-abri à Québec en 2010 des villes. » Il y a différentes manières de vivre l'itinérance à Saguenay. « Ce que l'on voit beaucoup dans la région, ce sont des personnes sans domicile fixe. C'est à dire, que ces gens vont dormir 2 nuits chez un ami, 1 mois-là, 3 semaines ici, 2 jours ailleurs et 3-4 jours dans une ressource... Ils sont des sans-abris tout de même puisqu'ils n'ont pas d'adresse. Ils ne peuvent recevoir d'aide sociale parce qu'ils n'ont pas d'adresse, ils ne peuvent avoir accès à certaines ressources parce qu'ils n'ont pas d'adresse » , mentionne Roxanne Gervais, intervenante au Service de travail de rue de Chicoutimi. Elle précise que c'est surtout ça que l'on observe sur le terrain ; des gens vivant diverses situations difficiles. « Un tel se fait mettre dehors de chez ses parents, une rupture avec le chum ou la blonde puis ça

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n’est certes pas le fait de vivre dans un logement ou même dans une maison qui définit le statut de ces individus, mais le fait qu’ils n’ont pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre.

nes, « s'en sortir » c'est avoir une adresse alors que pour d'autres c'est obtenir un emploi ; c’est variable en fonction de la diversité des personnalités humaines. Les travailleurs

de rue du service sont réellement des agents de référence et d'accompagnement pour les sans-abris. L’important est de donner à ces derniers les outils nécessaires pour qu’ils atteignent leurs objectifs de vie. Lorsque je demande à madame Gervais quel message la population doit retenir de La nuit des sans-abris, elle me répond presque instinctivement : « L’itinérance à Saguenay ça existe. Il y a des gens qui sont dans le besoin. Être dans le besoin ce n’est pas l’image clichée d’un drogué de fond de ruelle qui veut seulement attaquer des gens et voler des sacoches. En réalité, ces gens-là vivent beaucoup d’isolement; c’est si difficile d’en parler aux autres et de dire “Je n’arrive plus à payer ma maison.” Alors, ils vont camoufler leur pauvreté jusqu’au bout en payant encore la maison sauf qu’ils devront éviter de manger. C’est important de rester ouvert et ne pas juger trop rapidement, on ne sait pas pourquoi la personne en est rendue là. » Les gens de Saguenay sont invités à se rendre à La nuit des sans-abris qui se déroulera de 18 h jusqu’aux alentours de minuit où ils pourront voir des équipes formées d’acteurs de la sphère publique participer à un rallye leur permettant de toucher à la réalité des sans adresse. Par exemple, ils pourront expérimenter des mises en situation dans lesquelles une équipe sera à la recherche d'une ressource, un hébergement alors qu’une autre devra arriver à faire une épicerie avec un budget limité. Sources : CSSS Jeanne-Mance et le Dr Olivier Farmer.

Ils se raccrochent, on les soutient On ne nait pas itinérant, on le devient par la force des choses. Dans les milieux, on constate de multiples problématiques qui s’entremêlent et semblent interreliées entre elles : problèmes de toxicomanie, de santé mentale, dysfonctionnement familial, troubles de santé physique… C’est un agrégat de causes et

Dans la province de Québec, on dénombre quelque 30 000 sans-abris.

Source : Institut de la statistique du Québec, 2010.

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Littérature Sur le site Internet de La Peuplade, il est écrit que si l’on se veut prosateur, on peut envoyer un manuscrit en format 8,5 x 11, Times New Roman, à l’adresse de la maison d’édition pour faire partie des talentueux scribouillards qui voient leur art publié depuis 2006 par Simon Philippe Turcot et Mylène Bouchard. Ann-Élisabeth Pilote Journaliste « Les Éditions La Peuplade abordent la littérature à partir de la matière, de la démarche d’écriture et de la maitrise de la langue. Il n’y a pas de livre sans écrivain », disent-ils. Pour eux, il n’y a pas non plus de livre sans art. Annuellement, l’ensemble des premières de couverture est produit par un artiste différent.

Pour connaitre La Peuplade Du jamais vu ! En ce moment, il s’agit de Jean-Benoît Pouliot. Ils en font la promotion sur leur site. L’esthétique des livres de La Peuplade nous donne envie de les toucher, de les ouvrir, de les sentir. La forme rend le produit qu’on appelle « livre » séduisant. Oui, leur beauté nous séduit. Et pour bâtir une maison d’édition à 24 et 28 ans, au Saguenay, avec leurs propres économies, ça prend de l’audace, du courage. C’est un travail de malade, publier des mots, et ça fait peur aux artistes, le mot « région ». Alors pourquoi ? Ce sont des passionnés de la lecture, de l’écriture, ce sont des passionnés du livre. Le fait de s’éloigner de la métropole n’a pas été un handicap pour eux. Au contraire, cela leur a donné une certaine indépendance. « Un éditeur,

Du nouveau pour la rentrée ? Pour la rentrée littéraire 2013, La Peuplade nous propose plusieurs ouvrages. Joséphine Simard Journaliste À l'automne, on retrouvera trois nouveautés sur les tablettes, dont Le Soleil du lac qui se couche, roman de J.Roger Léveillé qui paraitra le 8 octobre prochain, ainsi qu’un ouvrage de Marjolaine Deschênes intitulé Fleurs au fusil, sorti le 10 septembre. Charles Sagalane présente également chez la Peuplade un recueil de poésie intitulé 47 Atelier des Saveurs, recueil qui mettra l’eau à la bouche au lecteur le plus assoiffé. On a vu apparaitre aussi le 10 septembre la réédition du roman La garçonnière de Mylène Bouchard, déjà paru en 2006. Dans cet ouvrage, l’auteure nous présente l’univers de deux personnages, Mara et Hubert, épris d’une amitié très intense depuis l’instant où ils se sont rencontrés à Montréal. L’une aux tendances masculines, fervente de hockey, l’autre plus efféminé et d’une sensibilité artistique, Mara et Hubert se rejoignent sur plusieurs points et leur histoire se place dans la lignée de celle de beaucoup de hipsters montréalais. C’est à lire

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habillé en mou, pour se détendre, inévitablement. Sur une branche d’autant plus intéressante, Marie-Andrée Gill, jeune poétesse originaire de Mashteuiatsh et étudiante ici même à l’UQAC, nous surprend avec sa nomination pour le prix Poésie du Salon du livre, grâce à son recueil intitulé Béante (La Peuplade, 2012). Dotée d’une plume sensible, elle crée par les mots un univers riche en sens, qui se promène entre la transe et la lucidité. Un monde où « Nous sommes exotisme/nous sommes millénaires » et où « Il fait bon rester/métaux lourds/et descendances/dans la peau ». Béante est sans aucun doute ce qu’on doit lire dans le silence complet, pour enrichir notre esprit des images les plus tangibles, ou pas, et profiter au maximum du plaisir que peuvent nous procurer ces vers. C’est donc ce qui en est pour cette saison chez La Peuplade, maison d’édition qui tiendra son kiosque au Salon du livre du 26 au 29 septembre au Centre des Congrès Delta Saguenay. N’hésitez pas à enrichir votre bibliothèque d’un ou de plusieurs de leurs ouvrages.

c’est avant tout un lecteur qui du livre 2013. Frédérick Lavoie a envie de soutenir certaines (finaliste du prix Découverte) œuvres. Là où il vibre, il décide et Marie-Andrée Gill (finaliste d’y aller, parfois sans même se soucier de la rentabilité du projet », affirme Simon Philippe Turcot, en entrevue avec AnnIsabelle Tremblay pour Cousins de Personne. Leur littérature est actuelle, convaincue et rejoint l’ensemble du Canada (diffusion Média), la France (distribution du Nouveau Monde) et la Belgique (Espace, Livre & Création). Leur nouvelle idée, c’est LIVRES VUS : des courts-métrages réalisés à partir des œuvres publiées de La Peuplade. Le premier est réalisé par Nicolas Lévesque à partir du roman Fleurs au fusil de Marjolaine Deschênes. Pour en savoir plus sur ces fringants éditeurs, rendez-vous au stand 75 du Salon

du prix Poésie), tous les deux publiés par La Peuplade, seront présents.

Photo : 1.bp.blogspot.com/-reDfCD21HUQ/Tjb4aRTHbWI/ AAAAAAAAAQA/fW5AgOhVZ1E/s320/photo_peuplade_5ans_1.jpg

Maison d'édition

Simon Philippe Turcot et Mylène Bouchard

Critique littéraire

Bandes dessinées québécoises Je n’ai jamais lu de bandes dessinées. Pour vrai, il me semblait que les textes étaient trop courts pour valoir la peine d’être lus, et je ne m’intéressais aucunement au trait du dessin. Ce n’est que cet été que je m’y suis plongée…et n’en suis pas ressortie ! Mon été est peuplé d’images et je crois bien que pas un seul roman n’a vu mon visage. Voici donc en rafale quelques suggestions de lecture. Marie-Ève Girard Journaliste

Cathon et Iris – La liste des choses qui existent, La Pastèque, 2013. Cette bande dessinée créée par deux filles du Québec est construite en plusieurs petites histoires sous le thème des différents objets de la vie courante. Cathon et Iris expliquent la provenance ou l’utilisation de ces divers objets, en usant d’humour absurde et en ne reculant pas devant le ridi-

cule. Les explications, loin d’être sous forme d’entrée encyclopédiques, sont entremêlées avec des anecdotes de la vie des deux personnages principaux. À lire pour rire et décompresser !

Francis Desharais – Burquette, Les 400 coups, 2008 et 2010. Burquette est loin d’être une bande dessinée inconnue des amateurs québécois. La série de deux tomes est nommée selon le nom d’une jeune fille de quinze ans. Le père de cette dernière, la trouvant trop frivole et superficielle, décide de lui infuser une dose de sagesse et de profondeur en lui imposant le port de la burqa. Désastreuse pour la vie sociale de cette adolescente, cette burqa lui pourrira la vie dans beaucoup de situations. Le personnage du père (délicieusement troublant par moment) amène une bonne dose d’humour à cette série.

Guy Delisle – Guide du mauvais père tome 1, Delcourt, 2013. Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois dont on a pu apprécier le travail auparavant avec ses nombreux récits de voyage. Travaillant dans des studios un peu partout dans le monde, il nous relate ses expériences à l’étranger à travers des bandes dessinées autobiographiques telles que Shenzen, Pyongyang, Chroniques birmanes et Chroniques de Jérusalem. C’est dans ces pages que l’on a fait la connaissance de ses deux enfants. Dans Guide du mauvais père, l’auteur nous raconte à l’aide de dessins épurés le quotidien, parfois ingrat, du rôle de père. Il se régale, et il amuse le lecteur, en osant illustrer ce que tout père ne doit pas dire ou faire. L’auteur admet qu’il souhaitait que le lecteur ait un espèce de plaisir coupable, et c’est réussi. La sortie du tome 2 est prévue pour janvier 2014.

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PopArt Art nomade

L'art performance à Chicoutimi

De l’art pour les « fuckés ». Pis pour les « normaux ». Pis pour ceux qui vont au P.U., pis ceux qui restent chez eux. Pour ceux qui se lèvent de bonne heure. Pour ceux qui remettent leurs devoirs en retard. Pour ta mère. Pour ton chien pis pour mon chat. Pour les amoureux de l’image. Pour tout le monde.

(oublier ici le sens sportif du terme), c’est investir son corps comme matière à l’œuvre que l’on veut réaliser. Selon Francis O’Shaughnessy, organisateur du festival ART NOMADE (qui, vous l’aurez deviné, est un festival d’art performance), il s’agit d’une forme d’art avoisinant le théâtre expérimental, à cette différence près qu’il ne s’agit pas pour l’artiste de Camille-Laurence se mettre dans la peau d’un Larouche personnage. La performance Journaliste implique un certain niveau Qu'est-ce que l'art de vérité dans l’œuvre. Le performance ? sang y est réel quand il y en a (ou les concombres, il ne faut Le nom sonne comme pas croire que c’est toujours un combat de mauvais gout trash), les gestes qu’on y voit entre artistes (qui se lancent posés sont véridiques, l’implide la peinture en criant leurs cation de l’artiste est totale et émotions ou quoi que ce soit, si les circonstances tournent je vous laisse imaginer, vous au vinaigre, c’est du vrai vinaiavez le droit d’être de très gre. Il s’agit pour l’artiste de mauvaise foi), mais passons créer l’instant. De faire surgir outre les préjugés d’artistes l’image des actions qu’il pose Photo : Francis O'Shaughnessy torturés. La performance, c’est d’une manière que les autres Le festival d'Art Nomade se déroulera à la Pulperie de Chicoutimi, du 16 au 20 Octobre à 19 h une discipline au même titre médiums ne lui auraient pas (première fin de semaine) et du 24 au 27 Octobre à 19 h (deuxième fin de semaine) que la peinture, le dessin, la permis et souvent d’impliquer Sur la photo : Performance de Michela Depetris, Murcia, Espagne, 2008. sculpture, la vidéo et l’installa- les facteurs du temps, du lieu, tion. Il s’agit d’un médium où et du contexte de l’œuvre. Il l’œuvre n’est pas faite d’acryli- s’agit pour la plupart d’œuvres que ou de bois ou de béton ou dont le processus, c'est-à-dire de tissus ou de papier, elle est la réalisation en temps réel, est faite d’action. De gestes posés. plus important que le résultat. D’interventions. D’interaction L’image nait du mouvement, avec le spectateur. Cela fait des gestes, de l’énergie. Ced’elle une chose éphémère qui pendant, il s’agit d’un domaiprend son sens parce qu’elle a ne très large où beaucoup de une durée dans le temps, par- choses sont permises et cerce qu’elle s’inscrit dans le réel taines performances laissent Art nomade existe au tacle pour initiés, l’organisa- pacité d’adaptation à ce qui d’une manière plus directe derrière elles des traces visuelSaguenay depuis 2007 et tion d’Art nomade se donne se présente devant lui afin de qu’une représentation en des- les, plastiques, qui en font para été créé par des artistes au contraire comme mission ne pas se fermer aux signifisin par exemple. Performer tie intégrante. de la performance pour le de présenter différentes ap- cations qu’il pourrait y voir. Il Saguenay-Lac-Saint-Jean, proches de la performance et faut s’y laisser surprendre et plus spécifiquement pour de rejoindre un public élargi, vouloir y vivre une expérienChicoutimi, afin de faire une celui qui ne passe pas ses jeu- ce. Bien entendu, il est ensuite place dans notre milieu artis- dis et vendredis soir dans les permis d’avoir une opinion, le tique pour cette forme d’art centres d’artistes. Art nomade principal est qu’elle ne soit auparavant peu représen- relève le défi de présenter la pas bornée à une seule vision tée sur la scène régionale. Il performance comme un art hermétique de l’art. s’agit de faire connaitre et accessible à tous qui, parce Conférences apprécier la performance qu’il est plus récent et moins et ateliers par le biais d’un évènement ancré dans l’histoire de l’art, qui met en vedette des artis- n’en est pas pour autant plus Afin de mener à bien la tes tant émergents que de incompréhensible et plus ef- renommée internationale, frayant. Le spectateur peut fa- mission qu’ils se sont donnée, nous provenant d’Europe, cilement, une fois au courant de faire connaitre la perford’Asie et d’Amérique. de la nature de l’art perfor- mance et de donner envie à matif, apprécier l’œuvre de la des jeunes artistes de se lan Il s’agit d’un festival créé même manière que n’importe cer dans l’aventure, des confépour la population sague- quelle autre discipline et se si- rences et des ateliers seront néenne et jeannoise, qui veut tuer par rapport à ce qu’il voit, donnés dans les cégeps et les sortir de la routine selon la- comprendre des indices de si- universités. Ce sont des occaquelle les évènements d’art gnifications et emporter avec sions à ne pas manquer pour approfondir notre connaissont fréquentés uniquement lui de la matière à réfléchir. par les artistes et les gens du La seule chose que l’on re- sance du sujet et qui sait, Performance de Jacques Van Poppel dans Black Market Inter- milieu artistique. Loin de som- quiert de lui est d’avoir un peut-être aussi s’y essayer? brer dans la facilité d’un spec- esprit d’ouverture et une ca- (C-L. L.) national, Bern, Suisse, 2010.

Le festival : Art nomade

Photo : Martin Rindlisbacher

Rencontre internationale d'art performance au Saguenay

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Inusité Cochons miniatures

Aussi appelés « teacup pigs » et « extra nains »

Emmanuelle Melançon Journaliste

Ces cochons nains peuvent autant se concilier avec les enfants qu’avec d’autres animaux, tant que ceux-ci ne sont pas violents ou agressifs, car les cochons sont joueurs et aiment la compagnie. C’est pourquoi il faut leur consacrer de votre temps pour créer un lien de confiance avec votre nouvel ami. Contrairement à un chat qui peut être un peu plus indépendant, il pourrait s’ennuyer. Saviez-vous que les animaux peuvent aussi souffrir de dépression ? Dans les soins spéciaux que l’on devrait accorder à ces micros, il faut absolument les crémer durant l’été avec une crème solaire douce comme celle que l’on utilise pour les jeunes enfants, car leur peau peut être très sensible au soleil. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle nous voyons des cochons se rouler dans la boue dans les films,

Photo : Courtoisie

Miniatures, car leur poids varie entre 35 et 70 livres contrairement aux cochons vietnamiens qui peuvent atteindre jusqu’à 150, voire même 200 livres. Mais les cochons de ferme, ceux qui sont dédiés à notre consommation, peuvent aller jusqu’à 1000 livres. Pour retourner à nos minis, ils peuvent mesurer entre 13 et 17 pouces de haut. En terme de grosseur, on les compare au petit bulldog. Il faut savoir qu'un cochon de 50 livres équivaut à la taille d’un chien de 25 livres. De plus, il faut se rappeler que le cochon est le quatrième animal le plus intelligent sur la planète et que leur intelligence est semblable

à celle d’un enfant de 4 ans. Ils sont donc propres comme un chat, ou peuvent demander la porte comme un chien, au choix de l’adoptant. De plus, ils sont antiallergènes ce qui est parfait pour les personnes asthmatiques ou allergiques. Et ils peuvent vivre quinze belles années.

Desjardins était présent lors du 5 à 7 du recteur. À cette occasion, une bourse d’études d’un montant de 500 $ a fait l’objet d’un tirage. Le gagnant est Carl Brochu, étudiant en sciences infirmières à l’UQAC. Le prix a été remis par Julie Dubé, représentante jeunesse chez Desjardins. Pour tout connaitre sur nos services destinés aux étudiants, visitez le www. desjardins.com/étudiants.

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pour le besoin de leur peau ou pour se rafraichir. Marie-Claude Bouchard de Shipshaw, Saguenay, a cette passion pour les cochons miniatures, et c’est dans l’Ouest canadien qu’elle en a déniché. Dans un roadtrip en voiture avec son conjoint, elle est allée chercher ses cochons miniatures et c’est dans la même année, en 2009, qu’elle a commencé son élevage. Présentement, il n’y a que deux éleveurs au Québec incluant Marie-Claude Bouchard. Marie-Claude vit tous les jours de belles expériences avec ces petites bêtes : « L’accueil qu’ils me font chaque matin quand je vais les voir. Leurs petits sourires quand je leur gratte la bedaine. La confiance que les mamans me portent quand je les aide à accoucher et le processus de socialisation des bébés avant qu’ils partent dans leur famille respective. » Quand nous lui avons demandé si des gens se débarrassent ou se lassent de leurs cochons, elle nous a répondu que « malheureusement oui, car des fermiers se prétendent éleveurs et accouplent des Vietnamiens de 150 à 200 livres et ils les font passer pour des micros. Un cochon est fertile autour de 5 à 6 mois, mais atteint sa taille adulte seulement vers 3 ans, donc il est facile pour eux de mentir sur l’âge des parents. Nous avons un refuge à Bromont accueillant les cochons ayant été adoptés comme micros et qui ont été abandonnés, car ils

Marie-Claude Bouchard en compagnie de quelques-uns de ses cochons miniatures. sont trop gros. Heureusement, de mon côté, en 4 ans je n’ai eu que 3 abandons, et ce n’était pas pour cause de taille. » Pour ceux qui voudraient se procurer ces micros cochons, un petit mot de madame Bouchard : « Assurez-vous d’avoir du temps, de la patience, de la douceur, mais énormément de fermeté. Soyez constant et plein d’amour et ils vous le rendront à pleine mesure. Prenez-vous à l’avan-

ce, afin d’avoir le temps de bien prévoir son arrivée dans votre foyer. » De plus, nous pouvons retrouver davantage d’informations sur ces petites bêtes via son site Internet : www.cochonsminiatures.com. Pour finir, Marie-Claude Bouchard nous décrit ces petits animaux de compagnie tels que « dormeurs comme un chat, interactifs comme un chien, mais intelligents et joueurs comme un enfant. »

Photo : http://farm5.staticflickr.com/4027/5145776103_c4fcd9c841_o.jpg

Pour les gens qui veulent un animal de compagnie hors du commun, lisez ceci. Mais avant de vous lancer, il y a quelques prérequis : il est nécessaire de préparer son arrivée dans la famille, il faudra leur consacrer de votre temps, il serait préférable de posséder une cour arrière, de ne pas avoir trop d’escaliers dans la demeure, et d’aménager une pièce plus spécifiquement pour l’animal. Nous vous présentons ici les cochons miniatures !

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100 % info La retouche photographique Nous sommes bombardés d’images de toute sorte. Des images de mode, de parfums, de bijoux nous font rêver. Nous sommes confrontés à plus de 20 000 stimuli publicitaires par jour. Mais la publicité est-elle le reflet de notre société ? Est-elle la vérité ? Nous vivons dans l’ère du beau, de l’esthétique. Tout doit être PARFAIT ! Une simple photo, aussi magnifique soit-elle, n’est jamais parfaite, elle doit être retouchée. Aujourd’hui, la retouche photographique est utilisée à toutes les sauces, que ce soit pour des raisons purement esthétiques, pour embellir la réalité ou tout simplement pour trafiquer la vérité.

De l'argentique au numérique Pour bien comprendre la retouche photographique, il faut connaitre le principe de la photographie. Aujourd’hui, à l’ère du numérique, rien n’est plus facile que de retoucher une image; les possibilités sont infinies. Mais à l’époque, comment faisaient-ils ?

la camera obscura soit « miniaturisée » par Léonard de Vinci. Le 19e siècle fut charnière pour le domaine de la photographie. C’est en 1827 que la première photographie, sur un composé d’argent, fut réalisée. Nicéphore Nipce photographia le paysage à partir

La retouche photographique à l’ère numérique

Annie Jean-Lavoie Journaliste

Mais qu’est-ce que la retouche photographique ? Sémantiquement, le terme est très explicite. La retouche photographique signifie toute modification visuelle apportée à une photographie. Cette transformation est souvent une rectification ou une correction à une photographie. Les retouches photographiques peuvent être classées en deux grandes catégories : la retouche photo réparatrice et la retouche photo esthétique.

tos retouchées. Tel que mentionné ci-haut, il faut connaitre le principe photographique pour bien comprendre. Un jet de lumière traverse le négatif et illumine le papier. Plus le temps d’exposition est grand, plus l’image qui s’affiche sur le papier est sombre. Ainsi, pour faire certaines retouches, tel qu’effacer un personnage disgracieux, il s’agit tout simplement de bloquer la lumière sur la partie que l’on veut ne pas afficher.

Changement de couleur, matification de la peau, raffermissement... Les publicitaires utilisent tous les moyens pour proposer aux consommateurs une image parfaite. Un peu d’histoire s’impose

De la camera obscura à Nicéphore Niepce, du daguerréotype au négatif, du 35 mm La retouche photo répa- au numérique, on peut dire ratrice consiste à recomposer qu’il s’en est parcouru du cheune ou plusieurs parties d’une min depuis Aristote. En effet, photo, comme une vieille les premières tentatives de photo abimée. La retouche la photographie n’équivalent photo esthétique, quant à pas à la photo d’aujourd’hui. elle, consiste à embellir une La première trace du principe photographie, supprimer les photographique remonte à défauts et les imperfections. Aristote, philosophe grec, qui Cette catégorie comprend les découvre que la lumière enmodifications de couleurs et trant dans une pièce sombre de contrastes en plus des re- par un petit trou projette sur touches superficielles telles le mur d’en face l’image inverque la matification de la peau, sée des objets placés devant la suppression de boutons, cet orifice. Il faudra attendre plus d’un millénaire pour que etc.

de sa fenêtre. Quatre ans plus tard, Jacques Daguerre invente le Daguerréotype. En 1835, le premier négatif de l’histoire fut inventé. Il faudra attendre 1925 pour que le premier appareil de format 35 mm soit commercialisé. Il était destiné autant aux amateurs qu’aux photographes professionnels. En 1969, ce sont les balbutiements du numérique, qui ne cesse de croitre depuis.

Et la retouche photographique dans tout ça ?

Le numérique a complètement changé la façon de faire. La retouche est devenue plus facile et les possibilités se sont multipliées de façon exponentielle. Les logiciels de retouche permettent d’améliorer une photographie jugée imparfaite beaucoup plus facilement qu’avec un agrandisseur. La retouche numérique autorise autant d’essais qu’on le désire sans dépenses de papier photographique. Les possibilités offertes par la photo numérique sont immenses, en particulier en ce qui concerne le traitement informatique

des images. La créativité du photographe ne s'exprime plus seulement à la prise de vue, mais également devant l'écran de l'ordinateur. Il y a des retouches mineures tels les contrastes, les couleurs et la composition de l’image. Mais il y a des retouches majeures, ou disons d’envergure, telles qu’ajouter un personnage ou faire disparaitre une clôture. Parfois, les retouches sont si importantes que l’on peut parler de chirurgie de l’image. La retouche photo s'est largement démocratisée. Des logiciels professionnels ou grand public, payants ou gratuits, en ligne ou à télécharger, les possibilités pour retoucher soi-même ses photos sont nombreuses. Aujourd’hui, la technologie va encore plus loin. Nous pouvons faire des « retouches » à la prise de vue avec des modèles préétablis et nous pouvons même faire des retouches avec notre cellulaire. C’est pour ainsi dire que la « perfection » est à la portée de tous.

Voici une liste des logiciels les plus utilisés : Photoshop CS est un logiciel professionnel qui est non seulement conçu pour retoucher des photographies, mais aussi pour faire des photomontages extrêmement élaborés. Il n’y a aucune limite, sauf peut-être notre propre créativité. Lightroom est destiné aux professionnels de la photographie et aux amateurs avertis. Il traite les photos en tant que « négatif numérique ». Les options de retouche se limitent aux contrastes, à l’exposition et à la netteté de l’image. Photoshop Elements rend la retouche photographique plus accessible aux particuliers. Toutes les fonctions qu’un amateur a besoin pour sa retouche photo sont disponibles dans ce logiciel. Gimp est une « imitation » de Photoshop tout à fait gratuite. À essayer si vous êtes novices.

C’est avec l’invention de l’agrandisseur photographique que nous avons pu voir apparaitre les premières pho-

Le premier ministre canadien, William Lyon Mackenzie, fit effacer le Roi Georges VI, pour mieux paraitre lors de sa campagne électorale. (1939 - photo originale à droite) No

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PopArt Horrifique

Emmanuelle Melançon Journaliste Griffonnier : Quand est apparu votre premier fanzine Horrifique? André Lejeune : En janvier 1993. J'édite Horrifique depuis 20 ans. Il s’agit du plus ancien fanzine au Canada et de celui qui a eu le plus grand nombre de numéros, soit 95 en tout.

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J'ai publié plus de 300 nouvelles dans l'ombre. Plusieurs écrivains professionnels ont été publiés dans Horrifique alors qu'ils étaient de parfaits inconnus. En plus d'Horrifique, j'ai publié une série de fanzines consacrés à Howard P. Lovecraft et son mythe de Cthulhu, soit Cauchemars d'Arkham, Horreurs de Dunwich et Archives de Kadath. J'ai d'ailleurs été le premier au Canada à faire des fanzines sur le maitre de Providence. G. : Pour qui s’adresse-til, qui peut s’y faire publier et quelles en sont les contraintes ? A. L. : Horrifique est un fanzine d'horreur qui publie sous tous les genres: fantastique, science-fiction, fantasy, thriller... Toute personne peut écrire: amateur, semi-professionnel ou professionnel. Les textes sont lus une première

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fois et si des corrections sont à faire, ils seront retournés pour révision. Les textes courts sont les plus efficaces. 2000 mots est un bon commencement. G. : Combien en publiezvous par année ? A. L. : Normalement 4 à 6 numéros par année. Pour 2013, j'ai promis de faire un numéro par mois, soit 12 numéros. Jusqu'à présent tout va bien et je vais battre mon record qui était de 8 numéros dans une même année. G. : Êtes-vous seul dans ce projet ou avez-vous des collaborateurs ? A. L. : Je suis le seul maitre à bord. Une fois que les textes, articles, rubriques et critiques sont révisés, je sors le tout de mon imprimante pour faire la mise en page. Une fois terminée, je vais porter le mas-

ter chez l'imprimeur pour sortir le numéro. G. : Comment avez-vous eu l’idée de faire un fanzine et quels sont vos motifs ? A. L. : L'idée m'est venue en 1992 quand j'ai découvert que le fanzinat existait au Québec. J'ai demandé de l'information sur la création d'un fanzine. Par la suite, j'ai publié Horrifique en 1993. Les motifs qui m'ont poussé à le créer sont dus à ma grande passion pour le monde de l'horreur. G. : En quelques mots, qui êtes-vous ? A. L. : Passionné, collectionneur de figurines, lecteur de bandes dessinées et de roman. G. : Racontez-nous une belle expérience liée à Horrifique.

A. L. : Avoir été interviewé par le maire d'Huntington, Stéphane Gendron, sur les ondes de la radio satellite XM Canada. Cela a été un grand honneur pour moi, qu'une personne de forte réputation s'intéresse à ce que je fais.

Photo : lullastories.files.wordpress.com/2013/04/horrifique_89.jpg

Cet été, nous avons pu en lire deux exemplaires du fanzine Horrifique, soit les numéros 94 et 95, chacun comportant de quatre à cinq nouvelles de différents auteurs provenant du Québec et de la France. Le numéro 95 est le 20e et dernier volume sous le thème de « Femmes de l’Étrange ». Horrifique est un fanzine qui a ses racines à Jonquière et qui est le fruit des efforts d’André Lejeune. Nous avons pu nous entretenir avec le créateur.

Le fanzine (fanatic magazine) Horrifique.

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Sport 3...2...1..À VOS POOLS ! Alors que les matchs préparatoires battent leur plein, on a tous bien hâte que la saison de hockey commence. Comme bien des partisans de ce sport, vous risquez fortement de passer une belle soirée entre amis, une bouteille de bière à la main et entouré de feuilles de statistiques afin de faire le repêchage annuel de votre pool de hockey pour la saison qui s'en vient. Sachez messieurs et mesdames, qu'il y a plusieurs façons d'organiser ledit pool. Martin Bonneau Journaliste

Le classique des classiques Bien souvent, on se contente de se réunir une soirée pour faire ses choix et de vivre avec pour la saison au grand complet. Le problème, c'est que si tu as une ligue de la Croix rouge (donc plein de joueurs blessés), tu te ramasses dans le trouble et tu n'as même plus de plaisir à suivre les résultats. C'est bien désagréable de savoir des mois à l'avance que tu n'as plus aucune chance de remonter au classement. Pour éviter ce genre de situation, il y a différentes solutions qui sont possibles.

Tout d'abord, il y a les réservistes. Ce sont des joueurs de plus que vous choisissez lors du repêchage. Si jamais il y en a un de votre alignement qui est out pour le reste de la saison ou pour un damné bout, vous pourrez alors le remplacer par un de ceux-là. Sinon, il est également possible de mettre un système d'échanges sur pied. Encore là, ça varie d'un jeu à l'autre. Il y a des administrateurs qui vous attribuent chacun un nombre fixe d'échanges et il est possible de les faire n'importe quand entre le début de la saison et la date limite des transactions. D'autres préfèrent que les participants se réunissent de nouveau afin de faire un autre repêchage pour remplacer certains de vos joueurs.

Pour mettre du piquant Lorsque vient le temps de choisir son alignement et de s'entendre sur le fonctionnement du pool, il est bien amusant d'y inclure un petit élément spécial. Voici quelques idées qui pourraient aider en ce sens :  Demander à chaque personne de se choisir une recrue parmi ses joueurs. Une re-

crue est un joueur qui fait son apparition pour la première fois dans un match de la LNH ou qui n'en a joué que 12 ou moins dans les saisons précédentes;  Il est également possible de se donner des points en boni avec les minutes de pénalité des joueurs sélectionnés ou d'un dur à cuire spécialement inclus dans le pool pour l'occasion;  Choisir un entraineur et obtenir des points de plus si jamais il se fait mettre à la porte;  Parier sur les premiers joueurs qui seront hors glace pour la saison au complet;  Deviner quelle équipe finira dernière. Il y également une touche spéciale que j'ai déjà vue. Il s’agit d’octroyer dix points plutôt qu'un seul à un gardien de but si un but lui est alloué, qu'il l'ait entré dans le filet désert par lui-même ou qu'il ait été le dernier à toucher à la rondelle. C'est tellement rare, on s'entend ! Il me semble

que ça vaut plus qu'un seul point.

L'important Il ne faut pas oublier qu’on participe à un pool de hockey pour avoir du plaisir et pour rendre la saison de hockey plus palpitante. Ainsi, il faut éviter d'y inclure un trop gros montant d'argent et il est primordial d'avoir des règles claires afin que tout le monde y trouve son compte. Il est donc

suggéré de mettre par écrit les règles et le système de pointage avant la soirée décisive. Il est également nécessaire que tous les participants soient d'accord sur ces derniers éléments avant de débuter. Certaines personnes prennent cela un peu trop au sérieux. Un jeu reste un jeu, ne vous emballez pas et si jamais ça ne fonctionne pas, vous pouvez toujours vous reprendre pendant les séries ou la saison d'après. Bonne chance !

À noter

Il existe différentes façons d'attribuer les bourses. Le participant qui termine premier peut ramasser l'ensemble de l'argent déposé sur la table si vous êtes peu nombreux. Si le nombre de participants est plus élevé, il est alors possible de donner une petite bourse aux deuxième et troisième positions. Exemple : Supposons qu'il y a 12 participants qui mettent chacun 20 $ pour un total de 240 $. Le premier pourrait gagner 160 $, le deuxième 60 $ et le troisième le montant qu'il avait investi au départ soit 20 $. Il ne s'agit ici que d'un exemple. Comme je l’ai mentionné, il faut s'entendre avec tous les participants à ce sujet.

Voici quelques sites Internet pour enregistrer votre pool : www.marqueur.com (gratuit) www.pickuphockey.com (gratuit) http://svr120.poolexpert.com/ (payant)

Opinion

Le héros moustachu Je ne parle pas ici des célèbres frères italiens Mario et Luigi, mais bel et bien du nouveau venu dans les Canadiens de Montréal : Georges Parros. Celui qui se qualifie de « violent gentleman » est un dur à cuire de la LNH. Bref, son travail, c'est surtout de jeter les gants face aux adversaires qui se veulent agitateurs ou qui tentent de blesser un autre joueur. L'homme à la moustache légendaire, qui est présentement blessé et qui devrait rater les matchs préparatoires et le début de la saison, est déjà une vedette avant même d'avoir fait ses premiers coups de patin devant les partisans. Il faut bien être au Québec pour voir un phénomène comme ça. Porter autant d'attention au sport national et élever un goon au rang de saint. Ça va être beau quand il va se bat-

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tre pour la première fois... Les partisans vont jubiler pas à peu près. On va avoir une photo en gros plan de ses exploits dans la section des sports du journal quotidien. Bon, je me confesse, je n'y échappe pas. Je suis moimême un fan fini de hockey et j'aimerais bien le voir donner une raclée à Zdeno Chara ou Dion Phaneuf. Il n'en demeure pas moins que son statut de vedette instantanée me fait bien rire. Espérons au moins qu'il ne fera pas une grosse remise en question comme Georges Laraque pendant son séjour avec le CH. Il ne faisait pas le boulot pour lequel il avait été engagé et était devenu un chômeur millionnaire lorsque l'équipe a racheté son contrat (donc quand elle l'a mis à la porte). L'avenir nous le dira ! (M. B.) Jeudi 26 septembre 2013

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Sport Équipe de golf des Inuk e

2 tournoi du championnat canadien universitaire

Le circuit de golf universitaire se déroule en trois étapes, incluant celle qui a été

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disputée à Chicoutimi à la fin du mois d’août et celle qui a eu lieu au Blainvillier (Concordia) la fin de semaine du 22 et du 23 septembre. La troisième étape prendra place au Milby, à Sherbrooke. C’est à la fin de ces trois étapes que l’équipe de l’UQAC connaitra le dénouement final de leur saison 2013. Les douze universités québécoises sont présentes au championnat canadien universitaire de golf.

rain étant de 71, le meilleur traineur mentionne tout de score de l’équipe de l’UQAC même que les conditions a tout de même été de 78. étaient mieux que celles de la veille. Les meilleurs scores des La deuxième journée du athlètes de l’UQAC sont de 77 tournoi n’a pas non plus été et de 78, les autres pointages des plus faciles, mais l’en- se situant en haut de 80. À l’is-

sue du tournoi de Blainvillier, nous retrouvons notre équipe universitaire en 8e position. Nous souhaitons la meilleure des chances à l'équipe des Inuk pour le tournoi au Milby à Sherbrooke!

Lors du tournoi de Blainvillier, Pierre-Olivier Larouche a quant à lui remporté au niveau individuel en matchplay. À l’issue de la première journée au Blainvillier, l’équipe s’est retrouvée en 11e position, classement décevant pour nos Inuk. Luc Moreau mentionne des conditions météorologiques difficiles qui se répercutent également sur la qualité du terrain. Le score normal pour le ter-

Photo : Dominique B. Gagné

L’équipe de golf des Inuk de l’UQAC était sur le vert le 21 septembre dernier afin de disputer un deuxième tournoi sur une série de trois tournois au championnat canadien universitaire de golf. Marie-Ève Girard Journaliste Le premier tournoi de la saison 2013-2014 a eu lieu le 26 et le 27 août au Club de golf de Chicoutimi. L’équipe de l’UQAC s’est classée en cinquième position lors de ce tournoi. Luc Moreau, entraineur, précise que leur objectif est de terminer en quatrième position afin de se classer pour le championnat canadien. La saison dernière, au total, l’équipe s’était classée en cinquième position.

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