Griffonnier091 31octobre2013

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Biere brassee sur place

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Pavillon sportif Université du Québec à Chicoutimi

PASSEZ DE LA PAROLE AUX ACTES!

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Près du Cégep et de l’Université

No 91 - Jeudi 31 octobre 2013

Improvisation tous les mercredis Internet sans fil sur place

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Incursion dans une micro page 8

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Nouvelle signalisation page 3

publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)

Personne ne rivalise avec nos burgers. Personne. 460, rue Racine Est, Chicoutimi / 418 690.5029 - rougeburgerbar.ca

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International Immigrants et étudiants internationaux

Comment vivent-ils leur intégration dans la région ?

Félicia Pivin Journaliste Marcellin Gbazai a 30 ans et déborde visiblement d’énergie. Danseur, chanteur et entrepreneur, il a remporté le prix Entrepreneur immigrant. Arrivé en 2011 pour donner des ateliers de danse, il désirait aussi faire connaitre sa culture et celles d’autres ethnicités. Il s’est donc associé à Geneviève Beaumont pour concrétiser son projet d’épicerie ethnique, Mon Afrique au Saguenay.

Le défi de l’employabilité Selon Paterne Ndjambou, l’emploi est le principal enjeu de l’intégration des personnes immigrantes. Il soutient que les entreprises tireraient avantage des connaissances culturelles d’autres pays que peuvent leur apporter les personnes immigrantes. Ceci est particulièrement vrai dans le domaine de l’import-export. Aux yeux de Paterne, le prix Bleuet émergent dans la catégorie immigrant engagé depuis plus de cinq ans représente une reconnaissance du temps donné à sa communauté, et ce, sans compter les heures.

Diversité culturelle visible

La récipiendaire du prix remis dans la catégorie personnalité féminine, Soukeyna Sar, est professionnelle de recherche à l’UQAC. Elle est aussi la conceptrice et l’animatrice de l’émission Des bleuets de toutes les couleurs, à MATV. Cette émission présente les immigrants et les personnes qui œuvrent dans les organismes et institutions qui accueillent ces derniers. Originaire du Sénégal et ayant immigré au Québec en 1995, Mme Sar souhaite quant

Photo : Courtoisie

Il se dit très fier de participer à l’économie saguenéenne et d’offrir une occasion d’emploi à d’autres immigrants et immigrantes. Par contre, il déplore le peu de ressources ouvrant leurs portes à ceux qui veulent entreprendre. C’est pourquoi il conseille à ceux et celles qui ont des idées de développer leur projet même s’ils ne reçoivent pas d’aide, financière par exemple, dès le départ.

« Je n’ai pas de papier, mais j’ai un prix », disait Marcellin Gbazai à la réception de son prix lors du Gala, signifiant que s’il n’a pas encore reçu sa citoyenneté canadienne, il a au moins réussi à faire sa marque.

Samya Khettab termine son baccalauréat en administration des affaires.

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Journal Le Griffonnier

Photo : Louis Gauthier

Lors du Gala des Bleuets émergents, le 4 octobre dernier, six immigrants et une personne oeuvrant à l’intégration de ces derniers ont été honorés. Cette soirée a été l’occasion de découvrir quelques personnalités fort sympathiques, et surtout, déterminées à s’intégrer comme membre à part entière de la communauté Saguenéenne. Quelques-uns d’entre eux et une étudiante internationale ont eu l’occasion de révéler au Griffonnier ce qu’ils font pour s’intégrer et les défis qu’ils rencontrent.

Une partie des 23 finalistes au Gala Bleuets émergents, tenu le 4 octobre 2013, à l’Hôtel la Saguenéenne. Des exemples à suivre sur le plan de l’intégration dans son milieu de vie. à elle qu’on retrouve davantage la diversité culturelle au bureau du registraire de l’UQAC, à l’hôtel de ville, au centre commercial pour ne nommer que ces lieux publics. Ce serait un moyen de rencontrer les immigrants au quotidien, de faire leur connaissance, ce qui permettrait de casser peu à peu les préjugés.

L’implication, clé de l’intégration Maud Wallerich, 29 ans, et Sarah Esteve, 24 ans, viennent toutes les deux de la France. La première a remporté le prix Bleuet émergent et la seconde celui de la personne immigrante impliquée depuis moins de cinq ans. Malgré leur récente arrivée dans la région, elles se sont toutes deux rapidement fait connaitre par des organismes régionaux auprès desquels elles ont pu mettre à profit leurs talents et leurs compétences. Elles sont toutes les deux d’avis que leur implication leur a ouvert des portes sur le marché du travail tout en étant un point de départ à leur intégration sociale. Maud, qui n’est arrivée au Saguenay−Lac-Saint-Jean qu’en janvier 2013, dit ressentir un sentiment d’appartenance envers notre région. Elle reconnait avoir investi beaucoup d’effort pour s’intégrer dans le milieu avec son mari et son fils de quatre ans. Elle se dit heureuse des liens créés. Son emploi à la Table migractive de Saguenay lui permet de faire connaitre le Programme avantage Saguenay, qui favorise l’accueil des

nouveaux résidents dans notre région. Sarah étudie en administration à l’UQAC. Elle estime avoir de la chance de s’intégrer grâce à cette institution d’enseignement. Elle a grandement apprécié travailler avec les nouveaux arrivants à l’UQAC comme accompagnatrice au service Infologement. Dans chaque expérience qu’elle acquiert, elle souhaite se faire connaitre et briser les préjugés, comme le souhaitent tous ses compatriotes.

Échange interuniversitaire

des liens avec des Québécois. « J’aimerais beaucoup garder contact avec des gens. Cela me donnerait l’occasion de revenir au Québec », dit-elle, précisant qu’elle songerait même à immigrer si une opportunité se présentait. D’ici la fin de l’année scolaire en mai prochain, elle compte continuer à participer aux activités proposées par la vie étudiante. Elle constate que ne pas rester isolée est un bon moyen de s’intégrer.

Allons vers l’autre

Si l’ensemble de ces personnes est préoccupé par l’ac Samya Khettab se réjouit cessibilité à un emploi, tous d’avoir été sélectionnée pour s’entendent pour dire que le un séjour d’études au Québec, bénévolat est une bonne fadans le cadre d’un échange çon de s’intégrer. Outre la barentre l’Université Paris Est rière de la langue pour certaiCréteil et l’Université du Qué- nes personnes immigrantes, bec à Chicoutimi. Cette ex- celles-ci se voient confrontées périence lui permet, en plus à divers défis tels que l’accès de terminer son baccalauréat à l’offre socioculturelle et aux en administration des affai- services leur permettant de reres, de voyager au Canada. faire leur vie. Ils s’aperçoivent À 21 ans, cette Parisienne se rapidement de l’importance dit satisfaite du service reçu d’aller parler avec les Québépar le bureau de l’internatio- cois. nal. Elle qui a éprouvé des proIl en va de même pour blèmes de santé à son arrivée en début septembre, a bénéfi- nous, Québécois et Québécoicié d'aide et de conseils pour ses. Nous pouvons faire une recouvrer la santé avec les différence dans l’intégration des personnes immigrantes et soins nécessaires. des étudiants internationaux. Elle observe que contrai- Allons vers eux, invitons-les rement à son université pari- chez nous et demandons-leur sienne, les étudiants varient de nous partager leur culture. beaucoup plus d’une classe à Accueillons et aidons ces perl’autre. On peut imaginer que sonnes qui ont la volonté de cela n’aide pas pour se faire devenir Québécoises. Brisons connaitre des autres et tisser leur isolement, pour faire de des relations d'amitié. Elle af- nos communautés des milieux firme toutefois vouloir créer de vie plus riches. Jeudi 31 octobre 2013

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100 % info Les piétons d’abord

L’hiver s’en vient, restons vigilants.

Christine Belley Journaliste

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Surveillance accrue durant les premières semaines de la rentrée 2013 Le chef du Service de sécurité, Monsieur Réjean Chatigny, a placé un agent de sécurité en permanence aux aires de stationnement afin d’assurer la continuité du projet et de promouvoir la sécurité piétonnière qui a selon lui « un changement d’attitude favorable aux traverses de piétons ». L’agent en place contrôle la vitesse avec un radar, surveille les arrêts obligatoires et fait de la prévention à tous les usagers qui ne cèdent pas le passage aux piétons et qui ne respectent pas la limite de vitesse de 15 km/h. En moins d’une semaine, la vitesse moyenne a diminué de 12 km/h. À ce jour, il y a 99 interventions qui ont eu lieu, d’après Monsieur Chatigny.

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Le chargé de gestion en environnement et en développement durable, Monsieur Vincent Grégoire, s’occupe de l’amélioration et de l’aménagement extérieur du campus. Des affiches changeront d’emplacement et le système

d’éclairage sera amélioré pour la période hivernale. Les panneaux de Cédez le passage aux piétons et les dos-d’âne seront également enlevés pour faciliter le déneigement. En constatant les effets positifs de cette campagne de

sensibilisation pour la sécurité piétonnière, M. Grégoire ainsi que M. Chatigny vous invitent donc à continuer de toujours céder le passage aux piétons surtout pendant la période hivernale et vous remercient de votre précieuse collaboration.

Photo : Annie Jean-Lavoie

L’an dernier, le Service des immeubles, par le biais du Service de sécurité à l’UQAC, a participé à un projet étudiant en travail social sur la prévention de la sécurité piétonnière. Depuis ce projet, de nouveaux panneaux de signalisation routière ont été ajoutés par le Service des immeubles et équipements sur le campus de l’UQAC dont ceux pour la limite de vitesse permise, le nouveau Cédez le passage aux piétons ainsi que le sens unique du Pavillon sportif.

Peut-être avez-vous déjà croisé ce nouveau panneau de signalisation?

Journal Le Griffonnier

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Opinion Confessions d'un petit homme

555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100, Casier #25

Téléphone : Télécopieur : Courriel :

418 545-5011 poste 2011 418 545-5336 redactionceuc@uqac.ca

Rédactrice Marie-Ève Girard en chef : Graphiste : Annie Jean-Lavoie Photo de la une : Courtoisie Correction : Marie-Ève Girard Annie Jean-Lavoie Journalistes : Christine Belley Mathieu Blackburn Martin Bonneau Zacharie Bonneau Camille-L. Larouche Dana Lessard Emmanuelle Melançon Ann-Élisabeth Pilote Félicia Pivin

Ce journal a été écrit selon les rectifications orthographiques de 1990 (nouvelle orthographe).

Impression Imprimerie le Progrès du Saguenay Tirage :

3 000 exemplaires

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

Prochaine parution : Jeudi 5 décembre 2013 Tombée des textes : Vendredi 22 novembre 2013, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 25 novembre 2013, 17 h

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Journal Le Griffonnier

Je suis un homme que l'on pourrait qualifier de petite stature. Vous m'avez peut-être déjà vu déambuler dans les murs de cet établissement en étant surpris. Votre regard, même si j'aime bien attirer l'attention, ne me dérange pas. Il faut le mentionner, j'ai toujours été le plus petit de mon milieu depuis que je suis entré à la petite école, à l'exception de ma famille où je suis dans la moyenne. Pourquoi je parle de ça ? C'est simplement parce que je ne concorde pas du tout avec les modèles véhiculés par les émissions comme Occupation Double ou par le monde de la mode en général. Par ailleurs, réussir à magasiner quelque chose dans la section hommes des magasins relève du défi (et ça peut parfois être assez frustrant).

Martin Bonneau Journaliste

On nous montre toujours des femmes ultra maigres, au corps parfait, accompagnées de ce que je pourrais qualifier de colosses auxquels il ne manque pas un angle de muscles : les épaules larges, le « six-pack », les biceps, les quadriceps, les « longitudiceps »... Sachez une chose, ce genre d'image me purge et ne concorde vraiment pas à ma réalité, mais je vis très bien avec. On s'entend que je ne vais pas porter ma future dans mes bras à notre lune de miel. Je m'en sacre, on va être heureux et on ne sera pas épiés par des millions de téléspectateurs dans la chambre à coucher. Je mentionne souvent à des amis ou des connaissances que si un génie se présentait devant moi demain matin en m'offrant de faire trois vœux, je ne demanderais même pas de changer mon corps d'un millimètre. J'ai été, je suis et je serai toujours ce que je suis. Certains s'amusent à me coller l'image du séducteur. Je n'arrive pas à y croire. Je suis à l'aise avec les gens et c'est ce qui fait que je peux aborder la femme de vos rêves sans problèmes.

Cela veut donc dire, selon eux, que je l'aborde dans l'objectif de la séduire, ce qui n’est pas le cas. Je suis simplement à l’aise d’aborder la femme qui plait à d’autres sans complexe ni gêne.

Cependant, sans être fataliste, je suis réaliste. Bien des femmes me trouvent gentil, sympathique, etc. Par contre, pour plusieurs d'entre elles, je suis davantage « un petit frère » qu'un prétendant. « Ah ! Mais c'est ben plate ! » certains me répliqueront. J'ai dit plusieurs d'entre elles, pas toutes. Il y a des filles à qui je peux plaire et d'autres non, c'est la vie. Je me concentre là où j'ai des chances. Voici par ailleurs une petite anecdote. Il arrive parfois qu'une jolie demoiselle que je connais peu me demande candidement si j'ai de la misère à me faire une blonde. Dans ce temps-là, je réponds du tac au tac que non et qu'une de mes anciennes flammes mesurent 5 pieds 10 pouces, ce

qui implique un bon 6 pieds en talons hauts. Je renchéris en mentionnant que c'était drôle de marcher côte à côte et de voir la réaction des gens autour.Par ailleurs, il est possible que ce soit moins évident pour moi que pour d'autres, sans que ce ne soit pour autant une malédiction ou un obstacle insurmontable. Je n'ai pas enchainé les relations et j'ai eu du bonheur dans celles que j'ai eu. Je peux me comparer avec celui qui va courir les jupons ou encore avec celui qui est encore puceau. Je ne le fais avec ni un ni l'autre. Je me contente de ce que j'ai et des chances que je peux avoir quand elles se présentent.

La morale de tout ceci, c'est que peu importe la raison pour laquelle vous ne concordez pas avec cette image parfaite, ne vous y fiez pas. On a tous notre petit défaut qui nous fait honte et on ne vit pas dans une maison transformée en plateau de tournage. Il faut en faire fi. Moi, ce qui pourrait être mon défaut, ça saute aux

yeux et j'ai décidé de considérer ça comme une qualité, comme faisant de moi l'être unique que je suis. Ce n’est pas rendu à 28 ans que je vais avoir une poussée de croissance et ça je n'y peux absolument rien. Je fais ainsi des efforts là où je peux changer quelque chose, c'est-à-dire ma propre perception. J'avoue que cela ne s'est pas accompli du jour au lendemain, mais je l'ai fait. Autrement, je ne me mets pas de bâtons dans les roues. Par exemple, si je ne voulais que sortir avec des femmes qui sont plus petites que moi, je me tirerais une balle dans le pied, car les candidates sont rares. J'ai bien sûr une attirance naturelle pour celles-ci, mais je regarde aussi ailleurs. Si je vous ai écrit tout ça, c'est juste pour vous dire à quel point on est inondés d'images biaisées et qui sont en plus modifiées avec Photoshop. Un vieux dicton dit « quand on se compare, on se console ». Ça peut malheureusement être aussi le contraire.

Mini-débat politique

Le 9 octobre dernier, le Groupe de recherche et d’intervention régionales (GRIR) a organisé un mini-débat sur les élections municipales, ici même à l’UQAC. Quatre candidats, dont M.Paul Grimard, candidat à la mairie pour l’Équipe du renouveau démocratique (ERD), sont venus défendre leurs idées et leurs projets. M. Daniel Bindley, candidat de l’ERD dans le quartier 11, M.Simon-Olivier Côté, candidat indépendant dans le quartier 11 et Mme Audrey Lévesque, candidate indépendante dans le quartier 12, se sont présentés devant les étudiants et les employés de l’UQAC afin de répondre à leurs questions et de les éclairer sur leur vue démocratique.

bien en vue. Il s’agissait de la chaise de M. Jean Tremblay, que le GRIR a contacté à maintes reprises pour l’inviter à se joindre à ce débat ludique, sans jamais recevoir de réponse.

puis une dizaine d’années, demandera autant d’années de travail. Projet essentiel, mais peu glorieux avoue-t-il, à côté d’une Place du citoyen. Cependant, lorsque l’on parle de projets, M.Grimard aimerait qu’ils soient intégrés dans Saguenay, ville universitaire une stratégie de développement, plutôt que de faire of M. Grimard déplore le fice de « petit lapin qu’on sort manque de projets créateurs du chapeau ». d’emploi à Saguenay et menM. Paul Grimard croit que tionne que la population, autant que le revenu moyen Saguenay est déjà une ville des gens de Saguenay, dimi- universitaire depuis la créanuent. « Quand allons-nous tion de l’UQAC en 1968. Il parler de projets, de straté- croit cependant que la situagies de développement éco- tion pourrait être améliorée, nomique qui vont remettre si les partenaires qui peuvent Saguenay sur la route de la tirer profit d’un bassin de dicroissance ? », demande- plômés universitaires pout-il. Il admet que plusieurs vaient discuter entre eux. Il constructions ont vu le jour à prend l’exemple de la chaire Saguenay dernièrement, mais éco-conseil de l’UQAC, disMarie-Ève Girard il s’agit, selon lui, d’un pro- ponible et compétente, que Journaliste blème de priorité. M. Grimard la Ville de Saguenay n’a pour À une extrémité de la ta- croit que réparer les rues de tant jamais consultée. (lire la ble, une chaise vide trônait, Saguenay, abandonnées de- suite à la page 5)

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Vox pop

Martin Bonneau et Marie-Ève Girard Journalistes

Le côté humain des candidats toilettes des profs… Donc ça c’est des choses que j’ai faites. Je ne suis pas en train de dire que j’en suis super fière, mais j’étais jeune. »

ment avait réussi à avoir une commandite avec Brador (sorte de bière) donc on donnait des Brador à tout le monde, avec une paille. La règle était de la boire avec la paille, donc ça donne une idée du party à la fin. »

vement blessé parce que je n’étais pas assez gros pour me défendre alors je me sauvais ! »

Audrey Lévesque a étudié en enseignement du français au secondaire, à l’UQAC et à Montréal. Quel est votre meilleur souvenir d’étudiante ? « C’est sûr qu’un bon souvenir d’étudiante, ça touche les partys. […] Ce que je me rappelle, c’est toute l’animation autour des initiations. En enseignement du français au secondaire, les initiations étaient quand même respectueuses. Rabaisser l’estime de soi des gens par les initiations, ça c’est tolérance zéro pour moi. »

Quel est le coup pendable le plus mémorable que vous avez fait ? « Je suis devenue prof en réaction aux mauvais profs que j’ai eus. Je n’avais pas envie de faire vivre ça à mes élèves, l’endormissement total que j’ai vécu. Donc c’est sûr que pour les réveiller, mes profs, je faisais quelques petites actions. Comme des punaises plantées à l’intérieur des chaises, des sachets de ketchup sous le siège des

Daniel Bindley a étudié en sciences physiques à l'UQAC Quel est votre meilleur souvenir d’étudiant ?

Paul Grimard a étudié à l’école de Génie Commerce, prédécesseur de l’UQAC Quel est votre meilleur souvenir d’étudiant ?

« J’étais étudiant en sciences physiques donc on faisait beaucoup de laboratoires. Un grand nombre de ces laboratoires se faisaient la nuit, donc j’ai passé beaucoup de temps dans les corridors ici à l’UQAC en attendant que les laboratoires se réalisent et en prenant des données. J’ai développé une certaine affection pour le fait de passer la nuit à dormir dans ces corridors. »

« Quand j’ai complété mon exposé oral pour mon doctorat en finances à l’Université Laval. J’étais bien préparé, mais c’est stressant car tu as quatre ou cinq personnes devant toi qui peuvent poser n’importe quelle question sur ton domaine d’expertise. J’ai bien aimé l’expérience. »

Quel est le coup pendable le plus mémorable que vous avez fait ?

Quel est le coup pendable le plus mémorable que vous avez fait ?

« On organisait des partys avec le département, et on se fusionnait avec un autre département pour avoir plus de monde. Quelqu’un dans le départe-

« Quand j’étais enfant, mon grandpère Grimard devait venir me chercher à l’école parce que je me bataillais à la sortie des cours. Je n’ai jamais été gra-

Simon-Olivier Côté a étudié à l’UQAC Quel est votre meilleur souvenir d’étudiant ? « Mes implications auprès des associations étudiantes, c’est vraiment ça mes plus beaux souvenirs. D’organiser des événements, d’aider les étudiants à comprendre un peu les processus, être avec les départements… Tout ça a fait en sorte que mon temps à l’université a passé tellement rapidement. »

Quel est le coup pendable le plus mémorable que vous avez fait ? « Je n'ai jamais vraiment fait de coup pendable. Peut-être qu’avoir lâché mon doctorat est le pire coup que j’ai fait ! (rires) Sérieusement, je n’ai jamais fait de coup à personne, j’ai toujours été très discret et gentil avec tout le monde. »

Mini-débat politique (suite) M. Grimard mentionne de nombreuses unités universitaires, instruments de développement économique, auxquelles la Ville n’est pas greffée. Voilà le nœud du problème, selon M.Grimard. Simon-Olivier Côté mentionne que le transport en commun devrait être gratuit pour tous les étudiants et employés de l’université. Le quartier 11, dans lequel il se présente, serait selon lui un endroit stratégique pour y implanter des pavillons universitaires ; les locaux sont vides et les centres-ville souffrent de dévitalisation.

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Mme Lévesque, quant à elle, se concentre sur les quartiers défavorisés qui font partie de son district. Elle se questionne sur l’accès à la propriété privée et déplore le fait que beaucoup de gens resteront locataires toute leur vie, par manque de ressources. N’oubliez pas d’aller voter le dimanche 3 novembre 2013 ! Et surtout, informez-vous ! Photo : Cloé Hurtubise (atmjonquiere.com)

Daniel Bindley souhaite quant à lui modifier les objectifs de Promotion Saguenay et du CLD pour leur donner

une orientation de mentorat et de support aux projets des citoyens et entrepreneurs. M. Bindley trouve également désolant et questionnable qu’aucune compagnie issue des technologies développées à l’UQAC ne soit implantée en région, comme cela se fait ailleurs, notamment à l’Université Laval.

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Entrepreneuriat L'univers des bières de microbrasserie

Derrière les coulisses de La Gueule de bois

Nombreux sont les étudiants qui attendent le vendredi soir avec impatience pour fêter la fin de la semaine en buvant une « bonne » bière. Cependant, ce qu'il faut savoir, c'est que cette bière que l'on consomme en une heure tout au plus est le fruit d'un long processus de fabrication. D'abord, il y a les macrobrasseries, qui produisent les bières qu'on connait bien comme les différents produits Molson. Ensuite, il y a l'industrie de la microbrasserie, qui sous-entend une équipe de passionnés ayant à cœur la production et la saveur de leurs bières. Récemment, j'ai eu la chance de rencontrer Maxym Desmeules, propriétaire de la microbrasserie La Gueule de bois dans le secteur d'Arvida, qui m'a parlé avec entrain et enthousiasme de son entreprise et du processus dont il fait usage pour la fabrication de ses bières.

Dana Lessard Journaliste

Maxym Desmeules et son entreprise, La gueule de bois Maxym Desmeules est un jeune homme qui cultive sa passion pour le brassage des bières depuis l'âge de dix-neuf ans. Après avoir travaillé trois ans pour une brasserie, il a décidé de mettre à profit son talent en brassant des bières afin de les distribuer dans différents commerces à travers le Québec. Pour y parvenir, il se servait du matériel d'autres brasseries, qui lui prêtaient leur équipement en location. Durant cette période de deux ans, il se définissait comme étant « brasseur itinérant », n'ayant pas de domicile fixe où fabriquer ses bières. À travers ce processus, il a ouvert sa propre entreprise, La Gueule de bois, qui était consacrée à l'origine à la fabrication et l’embouteillage de ses bières. Cette entreprise s’est ensuite transformée en un salon de

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dégustation qui a eu du succès et qui a offert à Maxym la perspective d'en faire un pub. À présent, vous pouvez aller apprécier une de ses bières dans son local à Arvida, qui est une brasserie où l'ambiance est détendue et où le décor est urbain. On vous servira ainsi une bière provenant de ses recettes régulières, ou encore une bière d'une durée limitée, respectant, entre autres, le style des saisons. Le concept de son entreprise est « Apportez votre bouffe », ce qui en dit long sur la créativité et l'imagination débordante du brasseur.

Le processus de fabrication d'une bière de microbrasserie La première étape pour la confection d'une bière de microbrasserie est le choix de la céréale, principalement de l'orge de première qualité récoltée dans des champs, qui sera ensuite transformée et qui va définir la couleur de la bière (blonde, rousse, noire). L'orge de bonne qualité est achetée par les malteries, qui se dissocient des microbrasseries en se préoccupant principalement de la transformation du grain en malt. « Ces malteries vont modifier la céréale, la faire germer, la faire tremper et vont la faire sécher jusqu'à une torréfaction qui va donner des colorations au niveau de la céréale », a précisé Maxym. Ainsi, c'est lors de cette étape de maltage que la couleur des grains va se définir et produire les grains de base ou blonds, les grains caramel (bières rousses) et les grains de torréfaction totale que l'on nomme chocolat ou café (bières noires). Pour ce qui est des bières blanches, c'est le blé qui est utilisé puisque ce dernier ne contient pas d'écorces et vient produire un « trouble » dans la bière. Par la suite, les brasseurs vont acheter aux malteurs les différents grains qu'ils ont besoin pour concevoir leurs produits. Ils vont les moudre grossièrement pour permettre aux sucres contenus dans la céréale, appelés amidons, de se libérer de cette même céréale. C'est ce qu'on appelle la fabri-

Salle de brassage de bière de la microbrasserie La Gueule de bois. cation du moût, qui consiste à faire tremper dans l'eau (durant environ une heure) à différents degrés le mélange du grain désiré afin d'en faire un liquide sucré fermentable. La fabrication du moût résulte donc de l'extraction du sucre des grains par leur infusion dans l'eau. Maxym mentionnait d'ailleurs que c'est cette étape complexe qui différencie la bière des autres alcools confectionnés un peu partout dans le monde, car la bière provient de la transformation de son principal constituant (la céréale). L'étape suivante consiste à porter à ébullition ce liquide sucré qu'on appelle le moût afin de stériliser ce dernier et de faire évaporer une toxine contenue dans la céréale (diacétyle sulfurique). Lors de l'ébullition, c'est le temps d'incorporer les houblons ou les épices dans la bière à différents temps et en petite quantité. Une fois que les houblons sont incorporés, la bière sera refroidie rapidement et envoyée dans un cube servant à la fermentation qui va durer environ une semaine. Dans ce dernier, on ajoutera la levure, micro-organisme qui va transformer le sucre en alcool. Il existe plusieurs types de levure qui vont donner des gouts et des saveurs distinctes. Les levures belges donnent des gouts sucrés tandis que les levures anglaises, quant à elles, ont des saveurs plus neutres,

ce qui donne une bière plus axée vers le malt. Une fois que tout cela est fait, on fait vieillir la bière dans un cube servant à la maturation durant environ trois semaines. La dernière étape de fabrication consiste en l'embouteillage du produit.

Bières de microbrasserie ou bières commerciales ? Une question primordiale s'impose, à savoir ce qui différencie les bières de microbrasserie des bières commerciales. La réponse de Maxym est la suivante : « Le but des entreprises de bières commerciales est de faire le plus de profit, ils vont donc prendre le minimum de céréales qu'ils peuvent mettre dans la bière et y ajouter du sirop de maïs ou des substituts de sucre, qui sont moins dispendieux. » En fait, les grosses entreprises vont produire une bière dite « mère » contenant environ douze pour cent d'alcool. Dans le cas des compagnies commerciales, après avoir conçu leur bière mère, ils vont faire plusieurs séries ou catégories de bière en les diluant dans l'eau, ce qui va donner des produits à différents pourcentages d'alcool. À partir de la même bière mère, ils vont faire un houblonnage à froid et ce processus permettra, par exemple, de concevoir une bière plus aromatisée. En ajoutant ensuite des arômes à cette même bière, ils en arrive-

ront à produire une autre sorte de bière. En réalité, il existe seulement deux ou trois bières mères qui servent à la production de toutes les bières commerciales que l'on connait et que l'on sert généralement dans les bars. Les grandes différences entre ces deux types d’entreprise, macrobrasseries et microbrasseries, sont non seulement la mentalité, mais également la qualité et le prix.

Meilleur rapport qualité-prix Par ailleurs, la durée de vie d'une bière de microbrasserie est plus élevée que celle des bières commerciales. On parle d'environ six mois pour les bières commerciales, et d'environ six à sept ans pour les bières de microbrasserie. D'ailleurs, vous pourriez très bien faire vieillir une bière de microbrasserie jusqu'à son temps de dégradation, soit environ sept ans. Il va sans dire que la production d'une bière de microbrasserie est plus dispendieuse que celle d’une bière commerciale, cette dernière servant majoritairement à faire des profits. Cependant, la gamme de saveurs déployée lorsqu'on boit une bière de microbrasserie est plus intéressante et beaucoup plus variée. Voilà pourquoi il vaut peut-être mieux payer un peu plus cher pour recevoir un produit de meilleure qualité.

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Cuisine Que fait-on trois fois par jour ? On se régale ! Trois fois par jour, c’est un compte Facebook maintenu au quotidien, un blogue culinaire de recettes adaptées pour tous, une boutique en ligne sur l’art de la table, une série dynamique de capsules Web et bientôt même un livre de recettes… Alors, tout laisse à penser que Marilou connait la recette pour la persévérance et la réussite, ce à quoi elle nous a humblement répondu que la réponse était « d’être soi-même ».

que j'ai eu envie de créer des sections qui allaient rejoindre ces gens afin de les aider à se nourrir adéquatement. G. : Qu’est-ce que vous voulez nous partager à travers vos recettes et avec votre passion ? M. : Je tiens à purifier la relation que les gens ont avec la nourriture et l'action de cuisiner. Prouver que c'est simple et plaisant. G. : Qu’est-ce qui vous est indispensable dans une cuisine ?

Marilou, on le devine, est épicurienne. Son site Internet déborde de catégories afin de plaire à tous. Nous pouvons entre autres y découvrir « Pour les étudiants », de quoi se ravitailler de délices culinaires sans trop de complexité, dont est tiré la recette que nous vous partageons. Nous vous laissons constater par vous-même la passion qu’habite Marilou. Le Griffonnier : Pour Trois fois par jour, je crois que vous

Photo : http://cms.troisfoisparjour.com/sites/prod/files/uploads/marilou.png

Émmanuelle Melançon Journaliste Vous rappelez-vous de la petite Marilou avec sa voix en or, la jeune protégée de René Angélil, qui a chanté en duo avec Garou « Tu es comme ça » ? Quelques années plus tard : elle a 23 ans, se passionne aussi pour l’art culinaire et avec son conjoint Alexandre Champagne, humoriste, chroniqueur et photographe, ils ont décidé d’unir leurs deux passions pour former Trois fois par jour.

Marilou veut prouver aux gens qu'il peut être simple et plaisant de cuisiner. avez un ou plusieurs colla- G. : Pour qui et pour quel borateurs dans votre projet. budget est destiné Trois fois Pouvez-vous nous les présen- par jour ? ter ? M. : Trois fois par jour est Marilou : Nous sommes accessible à tous et pour tous deux, mon copain et moi et les budgets. nous avons une coordonnatrice qui s'occupe de la boutique G. : Nous avons pu déen ligne. couvrir les catégories « Sans

gluten », « Végétarien » ou même « Repas cru » sur votre blogue culinaire. Avez-vous ou connaissez-vous des gens qui ont des intolérances alimentaires ou vous êtes tout simplement une épicurienne ? M. : C’est pour ces raisons, les intolérances alimentaires,

M. : Des bons couteaux.

G. : Depuis peu , une boutique en ligne a vu le jour. Que peut-on y retrouver ? M. : Plusieurs articles de l'art de la table. G. : Vous travaillez présentement sur un livre de recettes. Quand pourronsnous nous en procurer une copie à la librairie ? M. : À partir de septembre 2014. G. : Vous semblez être une femme bien occupée. Consacrez-vous toujours du temps pour la musique ? Reste-t-il du temps libre pour vous ? M. : Oui, mon album sortira le 12 novembre prochain. Et lorsque j'ai du temps, j'aime lire, écrire et passer du temps en famille.

Smoothie aux fraises & fromage à la crème Photo : http://cdn.troisfoisparjour.com/sites/prod/files/styles/cookmode/public/recette/smoothie-gateau-au-fromage-aux-fraises-165.jpg

SANS GLUTEN, VÉGÉTARIEN ET POUR LES ÉTUDIANTS (POUR 1 PERSONNE)

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« J'ai un gros faible pour les gâteaux au fromage, mais j'ai rarement le temps d'en cuisiner. Voici donc une façon idéale pour obtenir le goût d'un gâteau au fromage, sans tout le travail. » — Marilou INGRÉDIENTS 1 tasse de lait d'amande 1/4 tasse de fromage à la crème (de type philadelphia) Une douzaine de fraises congelées 1 c a soupe de miel (ou plus au goût)

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ÉTAPES Mixer tous les ingrédients ensemble, jusqu’à l’obtention d’une texture homogène et onctueuse. Journal Le Griffonnier

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PopArt Les Clowns noirs

La grandeur d’un royaume se fait aussi par son embellissement

patente quelque chose sur les décors, Pascal Rioux (Piédestal) compte les revenus du spectacle et Éric Laprise (Contrecœur) s’est apparemment endormi en coulisse… Martin Giguère (Diogène), le diabolique génie derrière les répliques, l’homme derrière l’habit et le spectacle, répond aux questions des journalistes. Le Griffonnier : La personnalité des comédiens influence-t-elle celle de leur personnage ?

Ann-Élisabeth Pilote Journaliste Les rideaux de la salle Murdock ouvrent à dix-neuf heures cinquante-sept et c’est Piédestal qui fait payer les gens. On fête le retour de Contrecœur et le spectacle commence. Les six comédiens du Théâtre du Faux Coffre entrainent leur public au dixseptième siècle, à l’époque des mousquetaires et du règne de Louis XIV. Ils font ce qu’ils savent faire le mieux : tuer les classiques (Molière, dans le cas de cette pièce) et s’imposer comme la nouvelle culture. Les spectateurs ricanent, s’esclaffent, se bidonnent, se tordent, montrent les dents et la gorge et finissent par exploser. Après la représentation, les clowns noirs ramassent les corps par terre pour être prêts à s’en prendre à un nouveau public le lendemain. Le calme s’installe et les comédiens sortent des loges : Patrice Leblanc (Trac) astique son bâton de baseball, Pierre Tremblay (Grossomodo)

Martin Giguère : Oui, c’est basé sur nos personnalités, mais en beaucoup, beaucoup plus gros. À part Pierre. (Pierre Tremblay, qui entend cela, plaisante avec Martin). Lui, il n’est pas aussi imbécile que son personnage (il rit). Nous avons tous accentué nos personnalités, c’est aussi ça être clown. On a construit et modelé les personnages en atelier. G. : En quoi consiste la préparation d’un spectacle comme celui d’aujourd’hui ? M. G. : Le clown noir au masque de fer est un spectacle qu’on a déjà présenté en 2009. On s’est fait un nouveau public, c’est pourquoi nous refaisons les shows qu’on a déjà faits. Sinon, pour monter un spectacle, on entreprend les étapes normales de création, c’est-à-dire l’écriture du texte, puis un travail de répétition. On travaille vite puisque plusieurs membres de l’équipe ont des horaires assez difficiles. On répète pendant au

moins deux mois, à temps partiel, ce qui représente une centaine d’heures. Mais on est chanceux parce qu’on n’a pas besoin d’engager d’autre monde. On est seulement cinq, mais chacun a sa spécialité, par exemple Patrice fait la conception du son, Pierre fait les costumes, les décors… Et moi j’écris. G. : C’est uniquement vous le grand cerveau derrière les répliques? M. G. : On a déjà essayé de faire du travail en équipe, mais… En fait, je travaille très très mal en équipe. Donc, on se fait une rencontre au début et on se dit « Ah on pourrait faire ça » et j’écris à partir decela. G. : : Quels sont les avantages et les désavantages du théâtre en région ? M. G. : Les avantages ? (Il rit) On s’entend qu’il n’y a pas vraiment d’avantages. Premièrement, il n’y a pas beaucoup de monde qui vont au théâtre, c’est un milieu difficile. Mais nous, on est chanceux, on a une grosse base de fans. On a joué beaucoup pour le secondaire et eux, ils vieillissent et ils continuent de venir. Notre créneau, c’est les 15-35 ans, mais on fait aussi des blagues pour les 50-60 ans. On a également des blagues que peu de gens comprennent, comme le suicide de Lully. Dans la pièce, Contrecœur, interprétant un autre comédien, se suicide en se plan-

Photo : Courtoisie

Molière n’a pas lui-même écrit ses pièces. Le véritable auteur est un clown noir. Ce clown noir l’a tué sur scène le 17 février 1673 pendant la quatrième représentation du malade imaginaire.

tant un bâton dans le pied. Cela fait rire, mais encore plus lorsqu’on connait le fond de l’histoire…

G. : Comment réussissezvous à faire croire à la scène présentée avec des décors et des costumes aussi minimes ?

Jean-Baptiste Lully était un compositeur de musique qui avait fait une pièce spéciale pour le roi qui était malade, pour son retour. Il était très heureux de lui présenter sa création et le roi ne s’est pas présenté. Il était très fâché et, dans le temps, on donnait le rythme avec un gros bâton avec lequel il s’est poignardé le pied. La gangrène a pogné et il est mort de cela.

M. G. : C’est la beauté du théâtre. Parce que tu ferais ça à la télé et personne n’y croirait, à part peut-être une émission pour enfants où ça pourrait passer. On reprend souvent les mêmes éléments dans nos spectacles, par exemple… le coffre ! Vous l’avez vu ? Il est toujours là. C’est le Faux Coffre. Dans Barabas dans la passion, ça se passe au temps de Jésus et c’est Jésus qui a construit le coffre. C’est une caisse qui a du vécu, il s’est passé plein, plein, plein de choses avec lui.

G. : : Il y a beaucoup de références culturelles dans votre spectacle. M. G. : Oui, effectivement. J’ai lu beaucoup. Les trois mousquetaires, Molière… Tout ce qu’on retrouve comme référence dans le spectacle. G. : Quelle est la part d’ironie ?

Photo : Courtoisie

M. G. : On joue clownesque un petit peu, mais on n’est pas très rouges. Notre leitmotiv depuis le début c’est la difficulté artistique, les artistes qui ne sont pas capables de se trouver de subventions, mais… là, le problème, c’est qu’on en a, des subventions (il rit).

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G. : Mais le message reste le même. M. G. : Le problème est encore présent et on trouve ça important de continuer à promouvoir la culture.

G. : Et les projets futurs ?

M. G. : Eh bien, on est présentement en train de tourner une série web avec Télé-Québec. On est dans la pré-phase de cela, toujours dans nos personnages des clowns noirs. On a déjà trois épisodes de tournés et on en tourne un autre demain dans la journée. On va bien voir si cela intéresse les gens de Montréal. Ils se partent une plate-forme Web sur leur site, ils sont un peu en retard, et veulent des projets sur la culture donc nous sommes dans leur créneau. Sinon, on va continuer à faire du théâtre aussi. On a notre dixième anniversaire en 2015 et on va présenter une nouvelle aventure. L’an prochain, on risque de reprendre Barabbas dans la passion, le seul qu’on n’a pas encore repris. Voilà, on essaye de… raconter des histoires ! Journal Le Griffonnier

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Popcorn Amsterdam

Un suspense émouvant et trois menteurs

Ils sont trois gars qui vont à la pêche. Ils arrivent au chalet, prennent quelques photos et partent dans l’heure qui suit. Ils arrivent à l’aéroport et s’envolent pour Amsterdam où ils vivent la folie de la ville. C’est un plan parfait, personne n’est supposé se douter de quoi que ce soit… avant qu’un des chums de gars ne décide de rester. Les deux autres retournent au Québec et plongent de plus en plus dans le mensonge pour ne pas dire la vérité à leur blonde. Bien que certains passages soient humoristiques, c’est plutôt dans un univers de suspense que nous plonge l’intrigue. C’est à voir. Ann-Élisabeth Pilote Zacharie Bonneau Journalistes

Une vision précise Le réalisateur, Stefan Miljevic, a dit avoir le casting en tête dès l’écriture, qui s’est faite avec deux des acteurs principaux. Le résultat: des rôles taillés sur mesure pour chacun des acteurs que l’on peut voir au sommet de leur art. Miljevic confie avoir travaillé sur les rôles de femmes en tenant compte de l’importance qu’elles auraient dans l’histoire, même au cœur d’un « film de gars ». Ces dernières sont époustouflantes de vérité. Fanny Malette et Suzanne Clément livrent une performance à la hauteur de leur talent, l’étoile du match revenant tout de même à Marie-Chantal Perron, plus que surprenante dans son rôle de passive-agressive effacée. Le scénario du film, qui aurait pu servir de canevas à une comédie rocambolesque

Entrevue avec MarieChantal Perron, l’actrice Le 11 octobre, jour de la première du film Amsterdam, nous avons eu beaucoup de plaisir à nous entretenir avec Marie-Chantal Perron qui joue la femme de Marco (Gabriel Sabourin) dans l’œuvre de Stephan Miljevic. C’est avec son éternelle bonne humeur qu’elle répond à l’appel. Facile d’approche, Marie-Chantal répond aux questions sur un ton enjoué et demande qu’on la tutoie. Le Griffonnier : Ce qui nous a d’abord marqué, en t’ayant vue dans d’autres films et téléséries, c’est que ton personnage dans le film Amsterdam est très différent des autres personnalités que tu as adoptées au cinéma et aussi de la personne que tu sembles être dans la vie de tous les jours. La femme que nous vous avons vu jouer est très mélancolique et intense. Quel effort cela demande-t-il ? Marie-Chantal Perron : Il faut être une actrice (elle rit) ! La proposition était claire au niveau du personnage. Je me sentais en confiance d’être sous la direction de Stephan Miljevic. Ça n’a pas été trop

difficile de m’en aller dans une dimension assez différente de ce que je peux jouer dans d’autres émissions et ce que je suis dans la vie. Quand j’arrivais le matin, je me disais « Bon, on va fermer mon breaker de la vie ». J’ai adoré jouer cela, c’était vraiment cool.

G. : On a également remarqué plusieurs thèmes importants dans l’œuvre. Outre l’amitié et le mensonge, est-ce qu’on peut aussi dire que les couples sont également mis en évidence ? Les relations sont très complexes, notamment entre ton personnage et celui de Gabriel Sabourin. M.-C. P. : Oui, tout à fait. C’est comme si le geste de Sam avait finalement eu un effet sur tous les couples. Cela confronte Simonne et Marco. Ils se rendent compte d’où ils en sont. C’est un couple qui ne va pas bien et le drame accélère la dérive de ces deux personnages. Le geste de Sam remet tout le monde en question. Ce sont des vieux couples. Ils se sont aimés très jeunes. Ils se retrouvent à la quarantaine, puis sont confrontés à la question de pourquoi ils sont toujours ensembles. G. :Toi qui as travaillé avec plusieurs réalisateurs dans ta vie, que peux-tu dire sur Stephan Miljevic dont Amsterdam est le premier film ? M.-C. P. : Stephan, c’est quelqu’un d’extrêmement sensible. Il était très bien préparé comme réalisateur. Ses instructions étaient claires, précises et il allait toujours dans le bon sens du film. Pourtant, il avait aussi la capacité et la qualité de nous laisser proposer des choses. Je trouve

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Marie-Chantal Perron en compagnie de Louis Champa- gne, de Stefan Miljevic et de Robin Aubert. que c’est cela le secret pour être un bon et un grand réalisateur : avoir une vision globale de l’œuvre tout en étant ouvert à la matière, nous les acteurs qui travaillons avec lui. Nous lui avons proposé des issues auxquelles il n’avait peut-être pas pensé à prime abord.

M.-C. P. : Je n’ai pas d’anecdote particulière à raconter, mais ce que je pourrais dire c’est que tout le long du tournage c’était super parce qu’on était des amis qui se retrouvaient ensemble et on se lançait dans un projet qui a été travaillé pendant des années pour en arriver là. Je pense qu’on était tous contents de mettre ce pe G. : Sur une touche un tit bijou sur écran. On pouvait peu plus humoristique, croisenfin réaliser le rêve de nos tu que nous devons surveiller amis qui ont tellement porté nos chums lorsqu’ils disent cela à bout de bras. Chaque partir en voyage de pêche ? jour que je suis allée tourner, j’y suis allée avec un grand M.-C. P. : (Elle rit) Ça me fait plaisir, avec une fougue et vraiment rire parce que c’est une envie de faire exactement les gars qui ont plus vécu ça. ce que Stephan voulait, pour Ils ont dit « Mon Dieu on va tu que son film soit vraiment à la avoir l’air d’une gang de menhauteur de son rêve. Pour les teurs à chaque fois qu’on va autres auteurs aussi. aller à la pêche ? ». Pour ma part, non. J’ai eu des chums G. : Qu’est-ce qui t’attend qui sont allés à la chasse et j’ai pour le futur ? toujours eu l’impression qu’ils sont allés pour vrai. Sinon, M.-C. P. : En ce moment, c’est qu’ils ne se sont pas faits je suis pas mal sur Destinée, pogner (elle rit). C’est une ficje suis toujours sur Les Parents tion ! et puis c’est pas mal ça pour l’automne. Je n’ai encore rien G. : Peux-tu nous parler de concret pour ce qui est d’un moment cocasse arrivé d’un projet de film. lors du tournage ?

La Caisse Desjardins de la Rive-Nord du Saguenay, via son fonds d’aide au développement du milieu, poursuit le concours « Prêt pour ma bourse » pour une huitième année consécutive. Une somme de 45 000 $ est mise à la disposition des étudiants en vue de les soutenir dans la poursuite de leurs études et de les aider à réaliser leurs rêves. Ce concours s’adresse aux étudiants de niveau universitaire, collégial et professionnel. Le 10 septembre dernier, la caisse organisait une soirée de réflexion afin d’améliorer les pratiques d’affaires avec la clientèle jeunesse, d’entendre les points de vue sur les leurs réalités et mieux comprendre leurs besoins.

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dans le genre de The Hangover, est d’une signature dramatique quasi-impeccable, et l’intrigue y est développée avec finesse tout au long du film. Miljevic mentionne avoir écrit le film en sachant qu’il s’agirait d’un drame, et que l’humour, s’il en était, serait noir. Pour ces raisons, le film dépeint un univers dans lequel on se laisse dériver, malgré nous, dans la souffrance et le tourment des personnages.

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Le coin des écrivains Ceci est une chronique de filles

Je me présente : Zacharie Bonneau, nouveau chroniqueur du Griffonnier. Je me suis moimême parachuté dans cette aventure journalistique et j’ai moi-même proposé l’idée de cette chronique à ma rédactrice en chef (je n’allais quand même pas faire mon premier saut sans instructeur ni harnais...). Très ouverte aux idées nouvelles, elle m’a donné carte blanche. J’ai alors réalisé que, comme dirait ma vieille mère, j’ai eu les yeux plus grands que la panse. Les autres journalistes sont assignés à des tâches, ils font un très bon article et ne font en aucun cas face à la question « Mais qu’est-ce que je dirais ben donc ? ».

du matin. Cependant, même avec le meilleur viennent certains petits embarras. Voyezvous, je fais rire beaucoup de monde dans ma vie de tous les jours et j’ai récemment réalisé que ces braves gens ont tous quelque chose en commun : un utérus. Comme si mon humour ne pouvait passer que par les glandes mammaires ou l'œstrogène. Voilà pourquoi ceci est une chronique de filles. Parce que, pour moi, elles sont faciles à atteindre et à toucher, faciles à approcher, à émouvoir. Non pas que certains hommes ne peuvent se reconnaitre dans mes propos (pour cesdits hommes, mon numéro personnel est le 418671... non je blague !).

Je disais donc que mon humour est à l’image de cet antisudorifique dont je tairai le nom : assez fort pour un homme, mais conçu pour la femme. Ainsi donc j’aborde rai des sujets qui, mesdames, sauront vous plaire. Vos com mentaires et suggestions se ront aussi les bienvenus (je Zacharie Bonneau Journaliste m’attends au moins à autant de fans que Justin Bieber), via mon adresse courriel qui figu J’ai donc cherché dans re en bas de cette chronique. mon entourage une idée Pour les cadeaux matériels, il brillante, me voyant déjà Dia- n’y a pas moyen. Soyons raine Sawyer, Jimmy Kimmel, sonnables, je me foutrai du ou, Dieu me pardonne, Carrie nombre de fleurs que je reBradshaw. Tout ce grattage çois si une bombe artisanale de méninges pour finalement m’attend dans mon casier. Je m'apercevoir, après un verre vous informerai par la bande de vin, un bain aux sels marins avec des articles et reportages et une boîte de Laura Secord, conjoints (dans ce numéro, la que j’avais bel et bien un cer- critique du film Amsterdam est tain talent. « Mais qu’est-ce de ma consœur Ann-Élisabeth que ce talent de clown homo- Pilote et moi-même) mais je sexuel vient-il faire dans un me concentrerai sur mes fijournal sérieux ? » me direz- dèles lectrices. D’autant plus vous. Et moi de vous répon- qu’avec six cours, la chronique dre : « Pourquoi pas un simple et le travail, le temps manque. moment de détente ? ». Juste Alors je suis tout à vous, futur un petit substitut aux horos- harem, pour partager avec copes de Madame Minou vous des propos amusants, pour accompagner le café mais intelligents !

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The Thing - Mathieu Blackburn

Ce dessin a été réalisé en Fan Art crayon plomb, encre, crayon couleur à l'alcool, en l'honneur du film d'horreur/science-fiction The Thing (La chose). C'est un film dans lequel les effets spéciaux sont vieux, mais m'ont beaucoup inspiré. Joyeux Halloween !

Prose Les pieds sur terre ˙ D'encre noire je tache la vie de mes pieds

ébahis, dans un nuage ocre tombe la cendre de mon agile lamentation, ouvert un bloc de pierre me retient, lourde cette image me garde et me fatigue, tombant dans un fossé escarpé où le réveil n'est plus ... (M. B.)

L'hiver vient ˙ Souffle de glace, montre d’argent, destruction de vie.

Je souffle le monde avec le temps, je détruis et modèle un idéal pour mon seul plaisir égoïsme mortel et sans sentiments souffrance que je suis et que je serai donne-moi la force de croire et d’espérer dans ce monde d’argent et d’or sans âme. (M. B.)

zachariebonneau04@gmail.com Jeudi 31 octobre 2013

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Vie animale Animation Rainette Une rainette, c’est une petite grenouille verte aux yeux d’or, avec de petites ventouses aux pattes pour pouvoir s’agripper aux feuilles et aux tiges. Animation Rainette, c’est la passion pour toutes les espèces d’animaux domestiques que nous partage, sur tout le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la jeune Amélie Grégoire. Et, on le devine, la rainette est son animal favori. Emmanuelle Melançon Journaliste Amélie, 17 ans, originaire de Chicoutimi, possède plus d’une trentaine d’espèces d’animaux qu’elle présente aux enfants. Elle a été stagiaire avant de travailler pour la SPCA et elle a également travaillé pour une animalerie. Mais Animation Rainette, c’est son rêve et son futur. C’est déjà un travail à temps plein que

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de s’occuper de ses petites bêtes, et cela demande quelques sacrifices : « Tout mon argent y passe et c'est parce que je le veux bien. Parfois au lieu de magasiner un nouveau vêtement, je vais acheter des gâteries pour hamsters... et je me ramasse avec une trentaine de sortes de gâteries différentes, qui ne sont pas vraiment nécessaires. » Tout a commencé il y a six mois, quand elle a été invitée à présenter des grenouilles aux petits amis d’une garderie. C’est alors qu’elle s’est remémoré la visite qu’elle avait ellemême reçue, quand elle avait sept ans, d’un homme qui présentait quelques espèces. Une fois revenue à la maison de son camp de jour, elle s’était exclamée : « Maman, plus tard, c’est ce que je veux faire ! » Et pour prouver sa dévotion, à peine une semaine après la création

d’Animation Rainette, elle se retrouvait déjà exposante au salon des animaux exotiques présenté à l’UQAC cette année. Elle arbore donc de grosses tortues red-foot, des grenouilles, plusieurs variétés de lézard, des hamsters, des rats, des chinchillas, un lapin, un hérisson, une tarentule, un scorpion, et bien davantage. Dans sa résidence, plusieurs bibliothèques contiennent des cages, des terrariums, des aquariums, des jeux, de la nourriture et des friandises pour chacun de ses animaux. À travers ses représentations, elle veut transmettre quelques valeurs, dont le sens des responsabilités : « ce qu'implique l’adoption d'un nouvel animal afin d’éviter les risques d'abandon, ainsi que les bons et les mauvais côtés de chacun. »

Animation Rainette, le rêve et le futur d'Amélie Grégoire.

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PopArt

Nous connaissons les médiums traditionnels (peinture, dessin, sculpture, etc.) et nous pouvons retracer dans l’histoire de l’art contemporain comment les réflexions que les artistes y ont portées ont donné naissance à d’autres médiums plus éclatés, comment les frontières se redéfinissent, comment l’espace laissé libre se trouve investi et en libère un autre. Comment, dans une casserole d’eau portée à 100, les bulles se poussent les unes les autres, s’écartent à tour de rôle dans le seul but d’exister parce qu’au moment précis de l’action, les conditions propices à l’émergence de l’une étaient réunies et provoquent la mise de côté de l’autre.

La performance, par son rapport au réel, incite particulièrement à ces remises en question. Médium qui se déclare différent de la peinture et de la sculpture, par exemple par son intrusion dans le vrai, elle pose directement l’interrogation de ce qu’elle peut ou ne peut pas être chaque fois qu’elle a lieu. Elle demande au réel des spectateurs de s’accommoder de son existence en live. Nous avons vu, au festival Art nomade, à la Pulperie, des performances qui se réclamaient ne pas en être, des performances à tendances Il ne s’agit pas d’avoir rai- théâtrales, des performances son. Il ne s’agit pas d’essayer tableaux Renaissance sur led’instaurer sa vision de ma- quel il ne faut pas souffler, des nière uniforme et officielle. Il performances durant lesquelne s’agit pas non plus de ten- les les gens étaient assis en ter le progrès irréfléchi pour rond pour ne contempler abla simple idée de faire bouger solument rien, l’artiste étant les choses sans jugement cri- hors champ et ne nous offrant tique. L’art est un milieu de que le son de sa voix dans un questions. L’art est un concept haut-parleur. Nous avons vu social qui se définit par ce que des performances engagées, les membres d’une société des performances plastiques, s’accordent pour nommer certaines se donnant pour

mission de nous faire voir des images et d’autres de nous les faire vivre comme une réalité. Personne ne sait combien de farine pour combien d’œufs il faut mettre dans une performance. Personne ne sait si le mangeur a le droit d’aller jouer avec la température du four avant que ce soit cuit. Rien n’est absolu. L’artiste présente au moment qu’il choisit quelque chose qu’il trouve pertinent. Il offre aux autres à réfléchir au bien-fondé de ce qu’il montre. L’art est un concept sans finalité, et la performance le montre bien. Il cessera d’exister le jour où il sera sans équivoque. Les cellules du corps sont complètement renouvelées au bout de sept années. Pourtant, il s’agit du même corps. Les humains naissent et meurent dans un laps de temps relativement court. Pourtant, à travers les centaines d’années, il s’agit de la même Humanité. Ce qui fait partie de l’histoire de l’art comprend une grande part de choses que nous n’appellerions plus « art » aujourd’hui, selon la définition que nous avons de l’art actuel. Pourtant, il s’agit d’une histoire. La vie, par définition, ne fait pas de surplace. Ces dernières semaines, avec l’inauguration du Centre Bang et avec le festival d’art performance, Chicoutimi a reçu un vent de fraicheur artistique en plein visage. Plus on en voit, plus on en parle. Et mieux se définissent les idées de l’art au présent.

BANG : Collision artistique à Chicoutimi On connaissait Espace Virtuel au Cégep de Chicoutimi. On connaissait aussi Séquence plus bas dans la ville, sur la rue Racine. Deux centres d’artistes autogérés dont les activités de diffusion d’art allaient bon train. Mais le monde qu’on connait est fait de particules, et les particules se rentrent dedans. On sait le bruit que ça a fait quand l’univers a été créé. Ok, on n’y était pas, mais on peut se plaire à penser au beau gros BANG du fameux Big Bang. Il fallait y être le jeudi 17 octobre pour apprécier l’ampleur de l’onde de choc de notre création d’univers à petite échelle. Espace virtuel

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et (Espace) Séquence se sont frenchés à pleine gueule dans une effusion d’amour devant une foule de gens ravis. Ça y est. Ils sont ensemble, on s’en attendait. L’administration est devenue la même, les deux salles d’exposition sont pleines, le ministre de la Culture était là, les subventions semblent intéressantes, Chicoutimi est beau. Les particules se cognent et s’assemblent, font des bruits de bande dessinée, créent de la matière, de l’énergie. On n’ira pas dire que l’art est plate à Saguenay. D’ailleurs les expos sont surprenantes. On sent qu’on

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veut donner une nouvelle ampleur, plus grande encore, plus ambitieuse, au centre d’artistes désormais en deux espaces. Les sculptures gonflables sont vingt fois plus grosses que nous, les espaces sont occupés pleinement, la variété est large. On se sent dans un livre d’art contemporain. On se sent transportés hors de Chicoutimi. Chicoutimi se sent probablement paré comme un sapin à Noël, et les guirlandes lui vont bien. Le processus est enclenché, l’impact a eu lieu, on attend la formation de galaxies, de soleils et d’autres choses formidables. Ça va être fou. (C.-L. Larouche)

Olivier Lavoie, performateur au festival Art nomade.

aux étudiants

Camille-Laurence Larouche Journaliste

« art ». Et il y a aussi une certaine beauté à ne pas s’accorder. Ce qui possède la force de la nouveauté et la pertinence contextuelle du moment, ce qui possède l’ampleur du réel s’installe et fait ses marques, fait débattre et reconsidérer les conventions. Et ce n’est pas parce que c’est perpétuel que cela présente moins d’intérêt. C’est comme retomber amoureux; on aime celui du moment avec autant d’ardeur que le précédent, mais jamais pour les mêmes raisons.

Services

La performance, comme médium en art, ne fait pas que se présenter et se représenter inlassablement sans changer ne serait-ce qu’une mesure à sa recette. C’est ce qui fait qu’elle est vivante.

Photo : Francis O'Shaughnessy

Retour sur Art nomade

concrètement APPRENDRE À GÉRER LE STRESS ET L’ANXIÉTÉ RELIÉS AUX ÉTUDES UNIVERSITAIRES : C’EST POSSIBLE! Par : Julie Alain, travailleuse sociale

Il est reconnu que le principal motif de consultation chez les travailleurs sociaux, les psychologues et les médecins est l’anxiété. Le groupe d’âge où les individus seraient le plus susceptibles d’être vulnérable face à l’anxiété est celui des 18 à 25 ans. La clientèle universitaire ne fait donc pas exception! Oui, la période des études universitaires amène avec elle son lot de stress et d’anxiété. Heureusement, elle apporte aussi réalisation de soi, satisfaction et atteinte des objectifs personnels qui ouvrent la porte sur l’avenir. Elle est une occasion privilégiée d’apprendre à gérer son stress et à faire face à l’anxiété qui peut se manifester plus intensément lors de périodes d’adaptation et de surcharge, par exemple, fin de session et période d’examen. Bref, vous avez de la difficulté à gérer votre stress? Vous êtes normal! Vous vivez parfois une anxiété élevée qui vous amène inconfort, fatigue et inquiétude? Vous êtes dans la norme! Mais sachez que la gestion du stress ça s’apprend, qu’apprivoiser et apprendre à calmer son anxiété, c’est possible! En ce sens, il est utile de comprendre ces phénomènes, d’apprendre différents moyens efficaces et surtout, de se faire aider avant que cela ne soit trop sévère. Le service d’aide psychosociale offre des consultations. Osez prendre rendez-vous, nous avons des connaissances et des outils concrets. Renseignements et rendez-vous 418 545-5011, poste 5617

uqac.ca/sae

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Opinion Depuis des semaines, un enjeu occupe une bonne partie de nos journaux et de nos bulletins de nouvelles. Il s'agit d'un projet de loi proposé par le gouvernement péquiste de Pauline Marois appelé « La Charte des valeurs québécoises ». Son principe premier est la laïcité et il est grandement calqué sur ce qui a été établi en France. Ainsi, tout employé de l'État, quel qu'il soit, n'est pas autorisé à porter un signe ostentatoire (bref un signe religieux) de manière trop visible. Martin Bonneau Journaliste Dans ce débat, on a les partisans crinqués du PQ qui y croient dur comme fer, à commencer par l'instigateur du projet, Bernard Drainville. Il y a aussi ceux qui s'y opposent radicalement, car ils se sentent brimés dans leur liberté individuelle. En plus, comme si ce n’était pas assez, les « Femens » s'en sont mêlées en faisant un beau coup d'éclat la poitrine à l'air en pleine Assemblée nationale. Je vois une conséquence très grave suite à la mise en place de cette nouvelle législation et je trouve que le Parti québécois est loin d'avoir visé dans le mille en l'appliquant.

On l'entend depuis des lunes dans les médias traditionnels de la part de nos bienpensants : la souveraineté du Québec ne serait plus à la mode, l'économie va mal, le Québec est mal géré, il y a trop de corruption (Je fais presque de l’eczéma chaque fois qu'un nouveau scandale éclate, mais bon.) et etc. On s'entend que le Québec n'a toujours pas signé officiellement la constitution canadienne et qu'il n'est pas non plus un pays indépendant. Or, la question n'est pas réglée et le gouvernement Marois vient de tirer une grosse balle dans le pied du projet souverainiste en attaquant les droits des immigrants. Soyons honnêtes, les Québécois dits de souche ne sont plus très pratiquants et ils ne sont plus nombreux à porter un crucifix. C'est donc la musulmane qui veut porter un voile ou le sikh qui veut porter un turban qui sont surtout concernés. Ça a pris dix longues années pour que le camp souverainiste se remette des propos émis par Jacques Parizeau à la suite de la défaite du référendum de 1995 et voilà qu'ils reviennent se donner l'image du méchant avec ça. C'est donc dire que le Parti québécois, et le projet nationaliste, par ricochet, perdent énormément d'appuis auprès des immigrants et des

communautés culturelles avec ce projet. Je n’aimerais pas ça être un militant péquiste dans un quartier multiethnique de Montréal comme Cartierville actuellement. En plus, on manque de médecins. S'il est compétent, je me sacre bien du fait qu'il démontre son appartenance à sa religion. Il va quitter le public et aller dans le privé ou la loi ne s'applique pas. Mettons que ça me dérange sérieusement... Quel est le réel problème auquel le gouvernement aurait dû s'attaquer selon moi ? L'accès des immigrants à l'école publique française est la chose la plus importante pour que ceux-ci s'intègrent à la société québécoise. Le fait qu'ils affichent leur religion n'a rien à voir. Ici, il n'y a pas et il n'y a jamais eu de guerres de religion. Je ne me gêne pas pour dire que c'est un gros coup d'épée dans l'eau. Pour la première fois de l'histoire du Québec, en ce début du 21e siècle, le nombre de citoyens montréalais dont la langue maternelle est le français est passé en dessous du seuil de 50 %. Pendant ce temps, l'accès à l'école publique anglaise (vous payez ça avec vos impôts, je vous le rappelle) avait été facilité par le gouvernement libéral avec les « écoles

Photo : http://www.autourdelile.com/wp-content/uploads/2012/08/Pauline_Marois.jpg

Une erreur de priorité

Quel est le réel problème auquel le gouvernement aurait dû s'attaquer? passerelles ». Ce sont des éco- Bernard Drainville sont carles privées, qui ne sont heu- rément à côté de la track. Ils reusement pas financées par auraient dû revoir ces règlesl'État, qui permettent à n'im- là au lieu de s'attaquer aux porte qui d'y faire un séjour signes religieux. Croyez-moi, et d'être ensuite admissible à je n'ai rien contre l'anglais. Je l'école publique anglophone. suis moi-même bilingue et Il n'est donc plus nécessaire je trouve que cette langue a qu'un des parents ait fré- son charme quelque part. Par quenté l'école anglaise pour y contre, c'est à la fois la langue avoir accès. On ne se leurrera parlée par la majorité des Capas, les règles ont grande- nadiens et la langue internament été assouplies de cette tionale. Si j'étais immigrant et façon. que j'avais le choix, j'enverrais mes enfants à l'école anglaise. On ne rit plus là ! Dans ma C'est ainsi dire que je suis loin vie, je n'ai seulement réussi de les blâmer. Il demeure cequ'à me faire servir en français pendant le fait que leur apqu'une fois dans un dépan- prentissage de la langue franneur de la métropole et c'était çaise les aiderait à s'incorporer par une jeune asiatique de 13 à la majorité francophone et ans. Ne venez pas me dire que à rester au Québec bien plus la situation va s'améliorer, au que leur appartenance à une contraire. Pauline Marois et religion.

Les joies et les bonheurs de Facebook J'imagine que la plupart d'entre vous sont inscrits sur Facebook et vont y jeter un coup d'œil de temps à autre. Certains d'entre nous sont plus actifs que d'autres sur ce réseau social ma foi assez populaire. D'ailleurs, mis à part peut-être pour vos parents, grands-parents et autres personnes qui n'utilisent pas un ordinateur, vous ne pouvez même pas compter sur les doigts d'une main les personnes que vous connaissez qui ne s'y retrouvent pas. Je suppose que vous êtes également au courant qu'un employeur qui est sur le point de vous engager va aller espionner votre profil et vos photos.

de m'en passer pendant un certain temps et de me le réapproprier puisque le nombre de mes contacts était beaucoup trop élevé à mon gout. Sachez, chers lecteurs, que si vous n'arrivez pas à m'y retrouver, c'est tout à fait normal. Pour des raisons professionnelles et personnelles, j'ai fait en sorte que j'y reste désormais anonyme. Étant dans le domaine de l'éducation, cela n'a pas été long, une fois mon premier stage entamé, avant qu'une élève me fasse une demande d'ajout. Évidemment, cette demande est restée sans réponse. Il aurait été bien peu prudent que celle-ci en sache considérablement sur ma vie personnelle. Il en va de même, à mon avis pour les gens que Personnellement, j'ai dé- je ne connais pas assez. Je sactivé mon compte il y a ne suis pas aussi intense que quelques années pendant mon ami qui n'a à peine que plusieurs semaines. Quel était 30 contacts, mais je me rémon but ? C'était simplement serve le droit d'accepter qui je

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veux. Ainsi, quand je fais une demande à quelqu'un et que je n'obtiens pas de réponses, je n'en ferai pas tout un plat.

vilégiée et qu'il ne sert plus à rien que l'on se donne des nouvelles par une tierce personne appelée Facebook.

Par exemple, l'autre jour, j'ai voulu ajouter une collègue de travail. Je lui ai mentionné en personne et elle ne m'a jamais accepté sur Facebook par après. Je ne l'ai pas relancée, c'est son droit, c'est tout. Par ailleurs, elle était sur le point de quitter son emploi et je ne l'aurais pas recroisée si ce n'est que par hasard. Si je l'avais eue dans ma liste de contacts, je l'aurais sans doute retirée après quelques mois, faute de contact dans la vraie vie. En effet, s’il y a quelqu'un que je n'ai pas côtoyé depuis plusieurs mois ou quelques années et que nous ne gardons pas contact de façon concrète, je finis par le retirer. Bref, je me dis que nous n'avions pas une relation assez pri-

Autrement, comme je suis une personne avec une opinion sur bien des sujets (vous l'avez peut-être déjà remarqué dans ce journal), j'avais tendance à m'inclure dans certains débats sur le réseau social. Maintenant, ce n'est plus le cas. La raison est fort simple : on dirait que tout un chacun cherche à avoir le dernier mot. De cette façon, ladite discussion sur le statut, l'article, la photo ou quoi que ce soit atteint le sommet des cinquante commentaires et plus assez rapidement merci. Veuillez noter qu'ici seulement quelques personnes sont impliquées, tout au plus quatre ou cinq. Tout ça pour dire que ça ne finit plus ! Mon ordinateur ou mon cellulaire

n’arrête plus de m'alerter et si ce n'est pas le cas, j'en ai pour au moins trente minutes à relire les commentaires pour pouvoir répliquer une fois connecté. Est-ce qu'on peut faire ça autour d'une table à la place ? Il me semble que ce serait beaucoup plus plaisant et pas mal moins lourd. En terminant, je suis encore un utilisateur assidu de Facebook, c’est la faute des jeux, je l'admets. J'en profite donc pour faire toutes mes excuses à ceux que j’achalerais avec des invitations. Si ça vous tombe vraiment sur les nerfs, sachez que vous pouvez bloquer l'application. Si vous voulez me supprimer, je ne vous enverrai pas un message pour vous demander pourquoi, je vais accepter votre décision. Un compte Facebook, c'est personnel, vous en faites ce que vous voulez. (M. B.)

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T N A I D U T É ’ D T I i A m i R t u T o R c i h O C P Québec à du é t i s r e v i n U

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Suzie Tard

tion t en éduca a ré u la a c c du ba e Diplômée ent primair m e n ig e s n et en e

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ation c u d é n e e maîtris a l à e t n a i Étud ÉRIEURS CLES SUP CY

Pourquoi avoir choisi de poursuivre à la maîtrise?

Depuis longtemps, la recherche est une source d’inspiration pour moi. Très jeune, je voulais, par exemple, faire une recherche sur « les nombrils de famille » parce que je percevais des ressemblances entre les comportements des deuxièmes enfants d’une famille. Toutefois, c’est dans le cadre de mon baccalauréat et de mon implication dans différents projets de recherche et d’évaluation avec le groupe ÉCOBES – Recherche et transfert que j’ai davantage pris conscience de l’importance de la recherche. À partir de ce moment, je ne pouvais faire autrement qu’entreprendre des études supérieures. En effet, j’ai choisi de poursuivre à la maîtrise pour parfaire mes connaissances et mes compétences en recherche et pour explorer un trouble du langage qui m’intéresse grandement : la dysphasie. J’apprécie cette citation de M. Yvon Bouchard, doyen aux études avancées et à la recherche de l’Université du Québec à Rimouski, qui résume en quelques mots seulement, ce que symbolise pour moi le rôle du chercheur. «Faire œuvre de chercheur, c’est innover. »

programmes.uqac.ca

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Quels sont vos projets en cours?

Présentement, je lis beaucoup sur la dysphasie afin d’écrire peu à peu la problématique de mon mémoire. Je remplace également dans quelques écoles de la Commission scolaire de La Jonquière et travaille en tant qu’assistante de recherche pour le groupe ÉCOBES – recherche et transfert.

Quels sont vos objectifs professionnels?

Dans un monde idéal, je voudrais enseigner quelques années au primaire afin d’acquérir de l’expérience et des compétences en enseignement. Par la suite, j’aimerais poursuivre des études doctorales afin d’enseigner à l’université, tout en réalisant des recherches en éducation. Prix et distinctions 2013 2012 2012 2011 2011 2009

Récipiendaire de la bourse Joseph-Armand-Bombardier (CRSH) Récipiendaire de la bourse Desjardins Georges Fortin Récipiendaire de la bourse Explore (Colombie-Britannique) Récipiendaire d’une bourse d’excellence de la Campagne de développement de l’UQAC Récipiendaire d’une bourse de mobilité (stage en enseignement en Belgique) Récipiendaire d’une bourse d’excellence de la fondation Gaston-L.-Tremblay

facebook.com/futurs.etudiants.uqac twitter.com/futursetudiants

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Sport Badminton L’équipe de badminton des Inuk de l’Université du Québec à Chicoutimi commence sa saison régulière à l’Université McGill. La compétition regroupait l’Université Laval, McGill, l’Université de Montréal, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec à Trois-Rivières et l’équipe de l’UQAC. La formation de François Desjardins s’est illustrée en démontrant de la ténacité lors de la fin de semaine.

Des Inuk tenaces

sur cinq). L’objectif des Inuk est d’ailleurs de terminer plus haut au classement que les universités de Sherbrooke et de McGill.

Les Inuk n’ont toutefois pas remporté de victoire contre l’Université Laval et l’Université de Montréal. Une nouvelle recrue s’est démarquée en Sabrina Pelletier. L’étudiante en biologie a

brillé en ce début de saison. Même son de cloche du côté des vétérans alors que les joueurs Olivier Audet et Simon Mc Nicoll ont livré de bons matchs en double masculin.

Pour François Desjardins, l’UQAC mérite sa place au sein du circuit universitaire. « On est confiant qu’on peut livrer la marchandise cette année. Nous avons de bons joueurs alors je m’attends à une belle

Nathan Mailloux Brochu Journaliste

Chicoutimi a également bien travaillé contre Sherbrooke (une victoire sur cinq) et contre McGill (deux victoires

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de Chicoutimi le 13 octobre 2013. Le circuit universitaire s’est poursuivi quant à lui le 19 octobre dernier alors que le tournoi était lui aussi disputé à Montréal, à l’UQAM cette fois.

Cross-Country

Des signes encourageants en vue du championnat provincial

L’entraineur des équipes masculine et féminine se dit très satisfait de la performance de ses athlètes. Deux coureurs masculins, Léandre Bouchard et Joey Dufour, ont ainsi réussi à percer le top 30 alors que près de 200 coureurs participaient à la compétition chez les hommes. Du côté féminin, l’équipe devait se débrouiller sans l’expérimentée Karine Roy qui s’était blessée à l’entrainement. Selon l’entraineur, la retirer de la course de samedi n’était qu’une me-

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AMOUREUX

La prochaine compétition se voudra « provinciale » alors que les INUK ont participé à un tournoi au séminaire

Les Inuk de l’UQAC ont réussi à démontrer de belles améliorations comparativement à leur dernière saison lors d’une compétition sur les plaines d’Abraham. L’équipe de cross-country dirigée par Gino Roberge a ainsi pu voir son équipe masculine terminer cinquième sur les onze universités présentes. Ces résultats viennent tout juste avant le championnat provincial qui se produira à l’Université de Sherbrooke à la fin octobre.

Les Inuk ont notamment remporté trois matchs sur cinq contre la nouvelle formation de Trois-Rivières. À ce sujet, M. Desjardins ne s’est pas gêné. « Trois-Rivières a bien joué. Une nouvelle équipe qui performe comme ça démontre qu’il y a beaucoup de compétition au sein du circuit », déclare-t-il.

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saison pour nos athlètes », mentionne-t-il.

sure préventive. « Pas question de risquer d’empirer les blessures. Nous voulons être à 100 % à Sherbrooke, puisque notre objectif se situe principalement lors de cet évènement », mentionne M. Roberge. Il ajoute que c’était une phase préliminaire au tournoi de Sherbrooke, une occasion d’acquérir plus d’expérience. Ce dernier dit vouloir se présenter avec l’idée d’être compétitifs. Il souhaite voir son équipe masculine terminer parmi les premiers. Il dit aussi désirer voir son équipe féminine batailler fort pour idéalement aussi terminer dans le top 6. « Nous sommes composés d’une vingtaine d’athlètes alors que des grosses équipes comme Laval ou McGill ont presque 80 athlètes. Alors pour nous, terminer 5e ou 6e, c’est inespéré », se réjouit Gino Roberge. La dernière compétition sera le championnat provincial à la fin octobre à l’Université de Sherbrooke. La course est très attendue par tout le circuit universitaire. (N. M. B)

Tu veux parler d’un sujet qui te tient à coeur ou d’un évènement auquel tu participes? Tu aimerais voir tes textes dans le journal ou sur le Web? P0-3100 ou redactionceuc@uqac.ca Jeudi 31 octobre 2013

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