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No 93 - Jeudi 23 janvier 2014
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Le voyage d'hiver
Die Winterreise à la saveur Keith Kouna CEUC.ca page 8
La Tortue Noire
Rétrospective musicale
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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
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La Tortue Noire partage son expérience avec les étudiants
La Tortue Noire produit du théâtre d’objets à partir d’un thème et partage au public sa vision de la vie et ses découvertes. Un processus d’exploration, d’improvisation, puis de création compose le travail de cette compagnie théâtrale saguenéenne. Grignotant chaque bouchée de son nouveau statut de compagnie professionnelle en résidence depuis l’automne dernier, elle partage son univers de création aux étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) . Félicia Pivin Journaliste Cette résidence, qui se poursuivra jusqu’au 31 août 2015, crée un pont entre le milieu académique et le milieu professionnel. Les étudiants peuvent assister aux répétitions et poser leurs questions. Par exemple, que diriez-vous d’apprendre comment on planifie une tournée ? Ou encore, d’explorer les étapes du processus de création d’une pièce de théâtre ? Certains étudiants auront même la possibilité d’effectuer un stage leur permettant d’expérimenter la création d’une pièce, en passant par l’apprentissage de la manipulation des objets et de certaines fonctions administratives essentielles à
l’émancipation de la compagnie professionnelle. Il se peut également que des étudiants accompagnent les créateurs en tournée. Par ailleurs, concentration, respiration, transmission du regard et des émotions, espace, mouvement et rythme sont quelques-unes des notions enseignées par le marionnettiste Dany Lefrançois dans un atelier d’une dizaine d’heures offert aux étudiants de l’UQAC les 18 et 19 janvier dernier. La Tortue Noire travaille en collaboration avec JeanPaul Quéinnec, titulaire du Fonds de création pour une dramaturgie sonore au théâtre à l’UQAC et Jean-Pierre Duval, professeur émérite. Elle a, de plus, reçu un accueil chaleureux de la part de Mustafa Fahmi, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche au lancement de sa résidence, alors qu’elle y a présenté la pièce Daïdalos, théâtres d’un labyrinthe.
Théâtre d’objets ? La Tortue Noire trouve ses objets dans les ventes-débarras, les friperies et autres endroits où l’on peut dénicher une foule de petits objets
Photo : Patrick Simard
Sur la photo : Jean-Paul Quéinnec, titulaire de la Chaire de recherche en théâtre de l’UQAC, Sara Moisan, directrice générale de La Tortue Noire, Mustapha Fahmi, vicerecteur à l’enseignement et à la recherche de l’UQAC et Dany Lefrançois, directeur artistique de La Tortue Noire. de la vie courante ayant eu une autre existence avant de connaitre la vie d’artiste. Elle se retrouve ensuite en laboratoire, pour manipuler les objets et trouver des façons d’interagir avec eux. Elle improvise ainsi des scénettes desquelles naitra son inspiration pour la création de pièces. La Tortue Noire propose un théâtre contemporain pour un public adulte et adolescent. Elle s’est illustrée au Québec, en Italie, au Mexique et en République Tchèque, cumulant plus de 170 représentations. Entre les tournées,
elle demeure à la recherche d’éléments inspirants tout en développant son réseau de diffusion.
Prochaines représentations au Saguenay Les créateurs de la Tortue Noire planchent sur une nouvelle création, à partir du texte Le cercle de craie caucasien, de Berthold Brecht. La pièce sera mise en scène par Sara Moisan et interprétée par cette dernière et Christian Ouellet, chargé de cours à l’UQAC. Elle sera présentée à l’automne prochain. Selon les dires du
directeur artistique de la compagnie, Dany Lefrançois, les textes sont sélectionnés pour leur force poétique et la puissance évocatrice des images qu’ils contiennent. En attendant, il sera possible d’assister à la pièce Daïdalos, théâtres d’un labyrinthe le 14 février prochain à la salle Pierrette-Gaudreault du Mont Jacob à Jonquière. Cette pièce est interprétée par le comédien multidisciplinaire bien connu dans la région, Patrick Simard. Une idée originale pour faire plaisir à sa tendre moitié !
La Tortue Noire crée, présente ses créations et travaille à promouvoir ces dernières, et ce, depuis la seconde moitié des années 2000. Voici les grandes lignes de ses activités prévues au calendrier pour l’année 2014.
Félicia Pivin Journaliste
Le directeur artistique, Dany Lefrançois, explique avec enthousiasme que La Tortue Noire se rendra en France à la fin janvier pour présenter Kiwi, une pièce produite à partir d’un texte du dramaturge québécois Daniel Danis. Il souligne que les promoteurs de spectacles français sont grandement intéressés par les nouvelles formes de marionnettes, le jeu des acteurs et les
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Journal Le Griffonnier
thèmes véhiculés par La Tortue Noire. Tandis que le spectacle Daïdalos, théâtres d’un labyrinthe sera présenté à Jonquière le 14 février, La Tortue Noire effectuera la deuxième partie de sa tournée française à la fin du même mois. Par la suite, elle s’envolera vers la grande ville de Guadalajara, au Mexique, où elle participera à un projet d’expérimentation avec la compagnie mexicaine, Luna Morena. Ensemble, les deux compagnies utiliseront le théâtre d’objets pour illustrer une rencontre interculturelle servant à comparer les différentes perceptions de la mort, un thème très présent au Mexique et souligné par ailleurs lors de la fête des
Morts, les 1er et le 2 novembre de chaque an. En octobre aura lieu la suite de la préparation du spectacle pour enfin faire vivre une expérience théâtrale particulière aux spectateurs mexicains à l'occasion du Festin de los munecos, Festival Internacional de Titeres de Guadalajara.
Photo : Boran Richard
La Tortue Noire présente ses créations au Mexique et en France
La Tortue Noire apprécie son expérience au Mexique, et elle y a d’ailleurs effectué différents séjours, y ayant jusqu’à maintenant présenté quatre spectacles et offert deux formations. Précisons que La Tortue Noire a été fondée en 2005, par Dany Lefrançois, Sara Moisan, Martin Gagnon et Guylaine Rivard, cette dernière ayant quitté la compagnie pour se
Spectacle Kiwi, interprété par Dany Lefrançois et Sara Moisan. consacrer exclusivement au Théâtre CRI. Aujourd'hui, la Tortue Noire se compose également d’Isabeau Côté, de
Patrick Simard et de Guillaume Thibert. D’autres concepteurs se joignent à eux à l’occa- sion.
Jeudi 23 janvier 2014
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100 % info Un club « select » de gentlemen et de gentleladies
Le Gentleclub est une initiative du MAGE-UQAC, qui a vu le jour il y a environ un an et demi. À la suite de la révélation de statistiques indiquant que les cas d’intoxication au GHB étaient en recrudescence au Saguenay—Lac-St-Jean, le MAGEUQAC souhaitait mettre sur pied une campagne de sensibilisation afin de bloquer les portes du BarUQAC à ce phénomène. Voulant éviter la traditionnelle publicité mélodramatique dont la plupart sont blasés, le MAGE a tenté d’apprivoiser la problématique d’un axe différent : le Gentleclub était né. Marie-Ève Girard Journaliste
Récemment, le club a migré vers une philosophie de consommation responsable. « Le BarUQAC est un privilège que l’on a, […] donc on veut le garder. Ce qu’on voulait, c’est vraiment d’instaurer des nouvelles valeurs pour les étudiants et étudiantes qui fréquentent le BarUQAC », mentionne Samuel Taillon, attaché aux communications du MAGE-UQAC.
Le club souhaite sensibiliser et informer les gens directement à l’interne et les outiller le mieux possible afin de les guider sur les comportements à adopter dans diverses situations. Samuel Taillon indique que le MAGE vise la
Je gagne à prendre le bus avec ma carte Le titre de transport avec privilèges
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Jeudi 23 janvier 2014
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Ét di t / janvier Étudiant j i au 15 maii : 189$ Adulte / février à juin : 285$
Un code de conduite a récemment été adopté afin de guider les membres du Gentleclub quant aux attitudes à adopter et au conseil central du MAGE du 9 janvier dernier, la décision a été prise d’instaurer des sanctions aux auteurs de comportements agressifs,
violents ou déplacés. Le bannissement du BarUQAC est la sanction privilégiée : d’une durée d'un an ou définitif dans le cas d’un invité, il sera d’une session dans le cas d’un étudiant à sa première offense. L’objectif de cette mesure est de dissuader toute personne qui souhaiterait troubler le plaisir de ses comparses de par son comportement désagréable.
Pour ce qui est des files d’attente interminables lors des plus gros P. U., réjouissezvous : lors des soirées les plus prisées et fréquentées, on ne pourra faire entrer qu’un seul invité par carte étudiante. Cette mesure garantit donc
ma carte c’est...
l’accès au BarUQAC à ceux qui sont étudiants à l'UQAC lors de ces soirées.
Pour faire partie du club, il n’est pas nécessaire d’être constamment au BarUQAC, il suffit d’y passer de temps à autre. L’idée n’est pas non plus de gâcher le plaisir des gentlemen et des gentleladies ; ils peuvent boire (responsablement), en s’assurant d’être toujours présents d’esprit et en gardant le code de conduite en tête. Le BarUQAC est un lieu de rencontres privilégié où l’on peut discuter avec des gens d’une multitude de domaines et d’origines différentes. Il est de la responsabilité des étudiants de le conserver.
Pratique
Écologique
Physique
Économique
Magique
en plus de m’accorder des privilèges: Un abonnement aux journaux Le Quotidien et Le Progrès-Dimanche en version numérique ---------------------------Des promotions sur des spectacles à Diffusion Saguenay ---------------------------Des entrées gratuites au Ciné-Club du Cégep de Jonquière ----------------------------
Un bon d’achat à la FriPrix ---------------------------Un rabais chez Ultraviolet ---------------------------Des gâteries chez les commerçants suivants: O’Gélato et Cacao Café Cambio Corneau Cantin Caprices et Délices Bistro Café Summum La Baie ----------------------------
POINTS DE VENTE
RE
N DIA
responsabilisation du BarUQAC : « Oui, c’est une école académique, mais c’est aussi une école humaine. » Le BarUQAC n’est pas comme tous les autres bars ; il s’agit d’un milieu très sécuritaire, de par la présence d’agents de sécurité GARDA et d’étudiants en travail social qui sont présents chaque jeudi, faisant office d’oreilles et d’yeux attentifs.
• l’Encrier étudiant du Cégep de Jonquière • COOPSCO du Cégep de Chicoutimi et de l’UQAC • Pharmacie Pharmaprix Mario Bolduc du Boul Harvey, Jonquière • Tabagie 6ième avenue à La Baie • Pharmacie Uniprix du Centre santé 80 rue Racine à Chicoutimi Le CADUS collabore à la mise en marché de la Carte numéro 4 et 5.
Je prends le bus. Journal Le Griffonnier
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Opinion Emballage de conscience (Texte post-festivités)
555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100
Téléphone : Télécopieur : Courriel :
418 545-5011 poste 2011 418 545-5400 redactionceuc@uqac.ca
Rédactrice Marie-Ève Girard en chef : Graphiste : Annie Jean-Lavoie Nicolas Cantin (K. K.) Photos de la une : Boran Richard (T. N.) Correction : Marie-Ève Girard Annie Jean-Lavoie Camille-L. Larouche Valérie Lessard Sabrina Veillette Journalistes : Martin Bonneau Zacharie Bonneau Gabriel B.-LeCouffe Vincent Côté Dana Lessard Emmanuelle Melançon Félicia Pivin Ann-Élisabeth Pilote Alexandra Tremblay Sabrina Veillette
Vous sentez-vous mal ? Y a-t-il un arrière-gout amer dans votre portefeuille ? Les vacances sont passées, on a fêté, mais surtout dépensé. Nous avons célébré l’immense surconsommation annuelle : Noël. Nous avons acheté des cadeaux couteux, des décorations à n’en plus finir, assez de boisson pour saouler une armée et avons tellement mangé que nos ventres déjà gras sont sur le point d’exploser. Des petites saucisses enroulées dans le bacon, en veux-tu, en v’là ! Ann-Élisabeth Pilote Journaliste Ça a couté cher, mais rien n’est trop beau pour la naissance du petit Christ. Reprenons les célèbres paroles de Chuck Palahniuk dans Fight Club : «Working jobs we hate so
Impression Imprimerie le Progrès du Saguenay Tirage :
3 000 exemplaires
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Ce n’est pas tout le monde qui aime la tradition. Une de mes collègues déteste particulièrement le temps qui entoure le Jour de l’An. Comme elle le dit si bien : « Moi les becs mouillés de ma tante pis mon oncle, ça m’énerve assez… » Il s’agit d’un exemple parmi tant d’autres. J’avoue en effet que les clichés ne manquent pas : la santé, les amours, l’argent, le bonheur, etc. Je suis loin de blâmer ceux et celles qui nous veulent du bien, ils ont de bonnes intentions, mais parfois, cela ne finit plus. Martin Bonneau Journaliste Tout comme je me donne la peine de vous faire part de mes opinions dans ce journal (mais si vous êtes en train de lire le texte, c’est que normalement cela vous tente), on
Prochaine parution : Jeudi 20 février 2014 Tombée des textes : Vendredi 7 février 2014, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 10 février 2014, 17 h
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Journal Le Griffonnier
autour de nous que des guirlandes en décomposition ? Parce que ce n’est pas uniquement l’argent le problème. Le problème, il est là à longueur d’année, mais d’autant plus dramatique fin décembre. Il ne nous suffit alors pas d’acheter une multitude de produits déjà entourés de plastique et de carton : nous devons envelopper le tout dans un beau papier cadeau, y mettre des choux et des rubans directement destinés à la poubelle. On se voile la face et on parle d’amour, on parle de l’importance d’être ensemble. Pour que ces belles paroles soient vraies, il faudrait que nos actions concordent avec ce qu’on dit.
Pourquoi toujours plus ? Pourquoi notre régime capitaliste n’est-il jamais rassasié ? Quand nous arrêterons-nous ? Quand il ne restera plus rien
Or, Noël est devenu une boulimie collective, cessons de faire les hypocrites. S’empiffrer, là est le but de toute cette frénésie hivernale. Ce
dirait que certaines personnes ont le don de partir sur des tirades à n’en plus finir en ce magnifique début d’année. Tout un chacun cherche, je ne sais trop, à avoir raison ou à prêcher des paroles de pseudo-sagesse. Combien de fois entend-on : « Ah ! la santé, il n’y a rien de plus important, alors je te la souhaite » ? Je ne veux pas m’avancer, mais je ne sais pas si quelqu’un de vraiment malade dirait la même chose. En ce qui me concerne, je me contente la plupart du temps de souhaiter à la personne ce qu’elle désire le plus. Elle est davantage en connaissance de cause que moi, non ? Sinon, de manière générale, les habituels « bonne journée » se transforment en « bonne année ». Je prends la politesse ou la salutation avec plaisir, à part si, encore une fois, je dois me taper un plat discours.
En plus, un paquet de gens en profitent pour prendre une résolution. Pour certains, on dirait que c’est une obligation. J’ai même déjà connu quelqu’un qui insistait pour que tout le monde prenne une telle décision. J’admets avoir inventé une salade. Je n’embarque pas làdedans. On a 365 jours par année pour prendre des décisions, je ne vois pas pourquoi je la prendrais précisément le premier janvier. Je ne prendrai pas d’engagement vis-à-vis le journal du genre « Je vais vous
que recherchent les gens, c’est l’excès. Nous avons besoin d’oublier nos problèmes pendant deux semaines, et la meilleure façon d’y arriver, c’est en se goinfrant. Et il est triste de constater que dans ce monde individualiste, le seul moment de l’année pendant lequel nous voulons nous rapprocher des autres s’accompagne de notre insatiabilité capitaliste. C’est ancré profondément dans notre culture et nous apprenons ce comportement dès l’enfance : voici une montagne de cadeaux dont tu n’avais pas besoin, maintenant souris et dit merci à l’obèse habillé de rouge qui est venu te les porter pour absolument aucune raison. Sage ou non, tu fais partie du système. Mais rassurons-nous : nous avons pris plein de belles résolutions le 31 au soir et notre conscience est aussi propre qu’un item importé de chez Wal-Mart.
Ça arrive rien qu'une fois par année…
Dessinatrice : Chloé Merola
Ce journal a été écrit selon les rectifications orthographiques de 1990 (nouvelle orthographe).
we can buy shit we don’t need. » L’achat de cadeaux, c’est devenu une obligation sociale. Nous y sommes contraints. Dépenser de l’argent, c’est aussi un plaisir immédiat qui s’apparente à celui de la drogue : un gros high suivi d’une pénible descente : janvier, ruinés. Comme la drogue, ça fait éclater des cellules dans le cerveau. C’est pour ça qu’on est de plus en plus cons d’année en année. Selon un sondage effectué par la Banque de Montréal, les Canadiens ont dépensé, en moyenne, 1810 $ pour les fêtes, ce qui est supérieur de 12 % au montant de l’année dernière et supérieur de 30 % par rapport à 2011.
présenter des articles différents ». Oh que non ! Je ne me mettrai pas de contraintes, quand même. J’y vais au fil de mon inspiration, et si un changement s’opère, ce sera pour le meileur ou pour le pire. Ce sera à vous d’en juger. Je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous avez porté à l’endroit de ce journal tout le long de la dernière année. Le succès et l’existence de celuici dépendent de vous, fidèles lecteurs. Je vous invite à maintenir cette tradition.
Viens nous porter tes textes au local P0-3100 ou envoie-nous-les à redactionceuc@uqac.ca
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Opinion Effectuer un retour aux études Nouveau départ dans la vie en lien avec un projet personnel, obligation professionnelle, complément de formation ou juste pour le plaisir d’apprendre : il y a plusieurs raisons qui nous incitent à effectuer un retour aux études. Cela m’est arrivé voilà 4 ans.
çons de penser, cela ne m’a pas aidée à faire un retour aux études sans difficulté ! À tel point que j’ai pensé quitter le seul cours auquel j’étais inscrite. Un seul cours ? Ben oui ! J’étais tellement découragée ! Après plusieurs années sur le marché du travail, j’ai constaté que ma capacité d’apprentissage était réduite, très réduite, et cela m’a amené bien des Hélène Villeneuve frustrations. Collaboration spéciale
À ce moment-là, je travaillais depuis plus de 3 ans avec des étudiants ; mon retour aux études ne me semblait pas être un problème. ERREUR ! Bien que je sois en contact avec les étudiants plus de 40 heures par semaine, que je crois comprendre leurs réalités, leur dialecte et leurs fa-
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De plus, il n’était pas toujours facile pour moi de me libérer pour les travaux d’équipe… et je n’ai pas d’enfant. Je ne comprenais pas ce que je devais faire, même si le plan de cours me semblait clair. Je sentais aussi la différence d’âge, surtout quand je me faisais appeler madame ! J’ai rencontré le professeur pour mieux compren-
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dre, et la fille d’une amie a même pris de son temps pour m’expliquer comment elle se préparait aux examens, etc. Ouf ! J’ai trouvé ça dur, très dur… Puis, j’ai été mise en contact avec les étudiants du comité Le Retour.
Le Retour Le Retour est un groupe d’étudiants qui échangent et partagent de l’information afin de se soutenir et de s’entraider pour mieux réussir leurs études. Nous avons, entre autres, l’occasion de discuter avec d’autres personnes qui vivent la même chose que nous. Le concept a vu le jour de façon non officielle au cours de l'année scolaire 2006-2007 parmi un groupe de 5 à 6 étudiants au baccalauréat en psychologie qui étaient tous
plus âgés que la moyenne des étudiants. Le principe de base était de prendre ensemble un café après un cours ou à la pause. Au printemps 2007, deux des participants ont alors mentionné qu'ils auraient lâché leurs cours s’ils n’avaient pas connu ces autres étudiants et eu la chance de discuter ensemble tout simplement. Puis, un comité a été créé.
Une aide précieuse Moi aussi cela m’a aidée : grâce au soutien reçu auprès des membres du comité Le Retour, j’ai réussi mon cours. Vous comprenez donc que ce comité me tient très à cœur ! Ce comité m’a grandement aidée : il peut aussi aider d’autres personnes qui font un retour aux études. Ce n’est
pas obligatoire d’avoir 50 ans ! Même dans la vingtaine, on peut éprouver des difficultés à effectuer avec succès un retour aux études ! Après des années moins régulières au niveau des rencontres et des suivis du comité, cette année nous avons régularisé le tout. Nous avons mis sur pied un comité permanent composé de moi-même Hélène Villeneuve, technicienne en bureautique du MAGE- UQAC, de Julie Alain, travailleuse sociale de l’UQAC (de retour à temps partiel), et de Dominique Giroux, étudiante au certificat en intervention jeunesse. Pour plus d'informations, vous pouvez joindre Le Retour à leretour@uqac.ca. Bonne session !
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Littérature Création/Le dernier des immortels de Samuel Bricault
Sexe, drogue et rédaction définiraient bien le roman Création de la plume du jeune écrivain québécois Samuel Bricault. Il n’y aura en effet que 24 chandelles sur son prochain gâteau d’anniversaire, mais il possède déjà un bon bagage d’expériences dans le domaine de la rédaction.
Emmanuelle Melançon Journaliste La première de couverture de Création n’a rien d’attrayant, mais est tout de même saisissante : dans un décor aux couleurs mornes, un jeune dont les cheveux mi-longs recouvrent la moitié du visage est crucifié, un joint sur le bord des lèvres. Une approche claire comme de l’eau de roche ; un roman dédié à un public averti. Quant à la dernière de couverture, nous pouvons y apercevoir de fausses critiques ironiques telles que « Si je devais garder un seul livre sur Terre, je garderais celui-ci et je brulerais la Bible. » – Jean-Guy A. Lelivre, Tout Le Monde en jase. Création est une autofiction sur la même lancée que certains romans qu’Amélie Nothomb, mais bigrement plus trash. Et même si le personnage principal ne s’appelle pas Samuel Bricault, mais plutôt Christophe Chenier, on y reconnait un peu de l’écrivain, notamment parce qu’ils sont tous les deux créateurs de la série Le dernier des immortels. Le croisement entre les événements réels de l’auteur et son récit nous embrume sur ce qui est réalité et fiction. Pour résumer, Christophe, surnommé communément Christ, travaille à la rédaction d’un guide du parfait suicidaire. Il se dit être un oxymore sur deux pattes et tente de trouver et de conquérir son euphémisme, celle qui lui fera voir la vie en couleur et en 3D : « C’est comme si tout à coup la couleur me revenait, les odeurs aussi. D’un moment à
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l’autre, le 3D apparaitra. Nous avons quitté ma vie en noir et blanc pour aller dans une version couleur et ça me donne la chair de poule. » Parmi toutes sortes de figures de style, on peut assister à la chute du personnage, qui nous semble être la torture de l’âme, celle d’un écrivain qui tombe à la dérive, un spleen baudelairien.
Mais la décadence du roman était déjà annoncée avec l’incipit : « À chaque fois que je viens, après je me sens dégoûtant. » À la suite de sa lecture, nous pouvons juger ce livre rock n’roll comme de la littérature québécoise qui, un jour, sera reconnue comme il se doit, mais qui, pour le moment, ne se retrouve pas encore à vue dans les librairies. Un livre qui pourrait servir de lecture obligatoire dans les cégeps, car il serait intéressant à décortiquer et à analyser plus en profondeur. Une lecture pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux et qui pourrait peutêtre intéresser les adeptes de Patrick Sénecal, le gore en moins. Et quand nous avons demandé à monsieur Bricault si une suite à son roman était en cours, sa réponse fût : « Je travaille en effet à la rédaction d'une autre œuvre qui ressemblera de près ou de loin à Création, mais je doute que ce soit une suite. » Productif comme un chaud lapin, l’écrivain pond des livres comme il pleut, car jusqu’à présent, il a été publié huit fois, « neuf en comptant le défi littéraire Un bouquet de roses », et de ce qu’il en démontre, ce n’est que le début de sa jeune vie d’écrivain.
Parmi toutes sortes de figures de style, on peut assister à la chute du personnage, qui nous semble être la torture de l’âme, celle d’un écrivain qui tombe à la dérive, un spleen baudelairien. à coup de bâton de baseball. Donc, pour une leçon d’immoralité en 2014, on repassera : avant de s’attaquer à un livre, il faut d’abord apprendre à lire. Donc, à l’ère des jeux vidéos de plus en plus réalistes et de
plus en plus violents, ce n’est pas un roman qui va perturber. Certes, on ne recommanderait pas Création à un jeune sous les quatorze ans, mais il n’y aurait pas mort d’homme. Après tout, lire et laisser lire !
La Société Magique Futur
On connait des titres de roman québécois, on connait des auteurs québécois et leurs œuvres. Mais pourriez-vous nommer, à l’intérieur de 30 secondes, au moins une maison d’édition québécoise ? Nous sommes fiers de ce qui provient du Québec, et soyonsle, car c’est notre patrie. La Société Magique Futur, qui tient son siège social en Estrie, est une maison d’édition qui possède une mission et des valeurs intéressantes pour nos jeunes québécois. Samuel Bricault est relié à la maison d’édition Magique Futur puisque c’est à ses dix-neuf ans, soit en 2010, qu’il fonde, avec la coopération de son paternel Marc Bricault, cette société dont l’appellation provient de son enfance. C’est en effet à 8 ans qu’il conçoit tout cet univers baptisé Monde Magique Futur, qui deviendra une maison d’édition qui préco-
nise les jeunes talents. De ce fait, elle a publié, depuis son ouverture, une dizaine de livres dont tous les auteurs n’ont pas encore atteint les 30 printemps.
La mission de la Société Magique Futur, citée directement à partir de leur site Internet, est forte claire : « Redistribuer la richesse au plus grand nombre possible, faire la promotion de la vie et de l’éducation, afin que tous les êtres humains, plus particulièrement les jeunes, croient et participent à la réalisation de leurs rêves pour un Futur Magique ! » En plus de préconiser les jeunes talents, la maison d’édition Magique Futur est fière de s’associer à JIVA, qui travaille à la prévention de l’intimidation. Il s’agit d’un organisme à but non lucratif dont Samuel Bricault est le porte-parole. Ce dernier nous confie : « En tant que conférencier sur le sujet, il
est sûr que la cause me tient à cœur. » Magique Futur participe alors, par extension, à la lutte contre l’intimidation. De surcroit, la dernière publication de cette maison d’édition est Le journal d’une intimidée, d’une jeune auteure de 15 ans du nom de Sabrina Billard. Petit poisson deviendra grand. La maison d’édition s’est notamment fait connaitre pour son implication, mais aussi pour sa série Le dernier des immortels de Samuel Bricault, ainsi que Le journal d’une intimidée de Sabrina Billard, qui fait beaucoup de vagues dernièrement. Nous avons pu apercevoir son auteure à la télévision, où elle a été interrogée par TVA Nouvelles à propos de son ouvrage et de sa mission. Ce sont les maisons d’édition qui portent les voix des écrivains, mais sans elles, se feraient-ils entendre ? (E. M.)
Le nom de Samuel Bricault est aussi associé à la série fantastique Le dernier des immortels puisqu’elle n’est pas inconnue auprès des jeunes. C’est une brochette de livres qui devrait s’étendre sur huit volumes et qui raconte l’histoire d’un immortel suicidaire, dans laquelle, encore une fois, nous avons droit à des oxymores. Série qui a été critiquée par des mères de famille, qui la refusaient à leurs adolescents dû au contenu parfois subjectif. Mais nous oublions que ces mêmes enfants jouent à Grand Theft Auto V, un jeu où l’on peut écraser des groupes de passants avec une voiture et où on peut tuer des putes Jeudi 23 janvier 2014
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Littérature Le premier livre de Sabrina Billard
Journal d’une intimidée
Emmanuelle Melançon Journaliste Sur le site de la maison d’édition Magique Futur, on peut y lire que « ce livre s’adresse à tous. L’intimidé s’y reconnaitra, puisqu’il s’agit d’un récit d’espoir. En revanche, nous espérons conscientiser les intimidateurs : qu’ils saisissent l’impact qu’ils ont dans la vie des autres. Néanmoins, nous visons particulièrement les témoins. Ils sont beaucoup plus nombreux que les victimes et les bourreaux, et ce sont eux qui ont le réel pouvoir. En riant des insultes répétées de l’intimidateur, ils approuvent leur
attitude. Nous souhaitons leur faire comprendre qu’ils ont la possibilité de dire NON ! La solution, c’est la conscientisation des témoins. Ce livre, c’est l’âme d’une jeune fille de 15 ans, mise à nue, Sabrina Billard. Avec son cœur et son courage, elle a écrit ses douloureux souvenirs, afin que son histoire conscientise la population. Si l’intimidation est un virus qui s’attaque à l’estime de soi, la conscientisation et la prévention font partie de la solution. » Native de Pointe-auxTrembles, Sabrina Billard doit suivre ses parents dans leur déménagement en région. Une nouvelle école, une nouvelle vie. Elle connait alors le rejet, l’humiliation et les insultes. Ce que l’on appelle l’intimidation, elle l’a vécue. Elle utilisera l’écriture comme exutoire, qui donnera un jour naissance à Le journal d’une intimidée. C’est depuis qu’elle est toute jeune qu’elle écrit pour s’amuser et laisser sortir son imagination. Ce n’est pas qu’une passion, c’est aussi un
besoin : « Si je n'avais pas eu l'écriture, j'aurais probablement abandonné sans me poser de question sur mon avenir. Mais quand j'ai relu tous mes textes, j’ai pris conscience à quel point j'avais mal et j'ai décidé de me reprendre en main. »
Baie et par la Webtélé CMATV à Montmagny : « Je ne me considère pas comme une fille du public, mais j’apprends à le devenir. Je suis de moins en moins stressée quand j’ai des entrevues. » Avant de nous
laisser partir, elle nous confie que « Les barrières ne sont jamais trop hautes. Parfois, il est plus difficile de grimper et de l’enjamber, mais une fois rendu de l'autre côté, on se sent bien. »
Le journal d’une intimidée, c’est l’aboutissement d’un long cheminement, et c’est aussi la coopération et l’aide de Samuel Bricault : « Samuel m'a prise sous son aile. C'est notre travail à nous deux », nous confie-t-elle.
Photo : http://www.lametropole.com/assets/application/files/journal_intimidée_couvert.jpg
Et comme « lire et laisser lire » nous ramène à l’expression vivre et laisser vivre, nous ne laisserons pas l’occasion filer de vous présenter plus officiellement le premier livre de Sabrina Billard, disponible depuis décembre dernier. Du haut de ses 15 ans, l’auteure nous a livré une partie d’elle-même dans le journal d’une intimidée, où elle relate son expérience personnelle à l’aide d’une maturité évidente.
Sabrina Billard aspire à écrire de nouveau. Mais pour le moment, elle range ses crayons, car elle veut pouvoir se concentrer sur des projets liés à l’intimidation. Notamment, elle travaille sur la préparation de conférences prévues pour les établissements scolaires. À la sortie récente de son livre, elle a été approchée par TVA Nouvelles, par TVDL à La
« Si je n'avais pas eu l'écriture, j'aurais probablement abandonné sans me poser de questions sur mon avenir.»
12e Festival des finissants en arts Toute la communauté universitaire est invitée à participer à la 12e édition du Festival des finissants en arts de l’UQAC, qui aura lieu du 19 au 28 février prochains.
sera lancé avec le vernissage du 19 février, l’occasion d’échanger avec les artistes de la relève saguenéenne. Les œuvres seront présentées à la galerie L'Oeuvre de l'Autre, au Studio-Théâtre et au Petit Théâtre de l’UQAC, Camille Perry en plus de l’Espace Michael Collaboration spéciale Snow du Centre Bang et de Encore cette année, la salle culturelle le Sousles finissants vous présen- Bois au Café Cambio. teront leurs projets de fin de baccalauréat dans des La particularité de cetdisciplines aussi diverses te 12e édition tient dans la que les arts visuels, le ci- volonté des finissants de néma, les arts numériques démocratiser l’accès à l’art. et le théâtre. Le 18 février, Pendant dix jours, les doutous sont invités à partici- ze finissants vous feront déper à une rencontre avec couvrir leurs projets de fin le porte-parole de cette de baccalauréat, qui sont année, le comédien Julien le fruit de plusieurs mois Poulin. Fort d’une longue de travail. Il s’agit pour eux carrière tant sur la scène d’une première occasion qu’à l’écran, il viendra par- de présenter leur travail de tager son expérience avec façon professionnelle. L’enla relève et le public. Le trée est gratuite pour tous coup d’envoi du festival les évènements.
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Musique Du punk au classique
Un surprenant voyage avec Keith Kouna
Vincent Côté Journaliste
Griffonnier : Est-ce que tu considères Le voyage d’hiver comme un album de Noël? Keith Kouna : Non pas du tout, c’est un album très, très sombre. Même l’original, quand Schubert mettait en musique ces lieder-là (poème germanique chanté), il disait à son entourage qu’il était en train de composer un cycle de lieder complètement sinistre. Ce que j’en ai fait n’est pas nécessairement plus joyeux, donc ce n’est pas trop le disque de réveillon. Vincent Gagnon : En plus, si tu regardes ça, c’est comme un disque de l’avent. Si tu commences à l’écouter le premier décembre, y’a 24 tounes, à Noël c’est fini. K. K. : J’avais jamais remarqué ça ! C’est comme une fête pour le 25. G. : C’est génial, on a hâte à Pâques. K. K. : Ouais faut faire un album de Pâques, là, avec les 40 tounes pour le carême ! G. : Comment en es-tu venu à t’approprier ce voyage d’hiver ? K. K. : L’aventure a commencé en plein été, il devait faire environ 35, j’étais en voiture pris dans le trafic et c’est ce qui jouait dans mon lecteur de CD. Je me suis mis à improviser n’importe quoi pardessus les lieder originaux. Pis c’est là que j’ai fait : « Ahh ! Ça pourrait être cool de réécrire ça dans le même ordre, avec des textes de mon cru, en gardant les lignes mélodiques
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originales. » J’en ai parlé à Vincent et à Martien pis le bordel était commencé.
V. G. : Ouais, au départ il me parlait de ça comme d’un projet piano/voix. Il voulait juste que je joue la musique classique originale au piano. Finalement ça a enflé beaucoup, on a dix-neuf musiciens sur le disque ! G. : L’album a une ambiance très théâtrale, comment ça se transpose en spectacle ? K. K. : Ça, c’est à réfléchir, c’est quand même un objectif qui est arrivé pendant le processus. Là, on a atteint une station, qui est le disque, qui est une référence pour réfléchir comment on va transposer ça en scène. Le but c’est d’en faire un spectacle d’une heure et quart, d’une heure et demie, sans entracte. Y’a encore de beaux défis qui nous attendent avec ce projet-là, y’a pas d’urgence. G. : On te connait pour ton travail avec Les Goules et pour tes deux albums en solo. Le voyage d’hiver est une œuvre qui te ressemble ; est-ce que Keith Kouna aurait pu écrire et composer son voyage d’hiver ? K. K. : Non certainement pas, en raison de la complexité de la musique, mais si c’est venu me rejoindre, c’est qu’il y avait quelque chose au niveau de l’esprit. Instinctivement, je pense que j’ai eu un coup de foudre pour ce cycle de liederlà. J’avais même le fantasme, quand je l’ai découvert, de chanter le Winterreise en allemand. Finalement, ça s’est évaporé, mais c’est amusant de voir que ce qui était un délire de « je découvre le chant classique, je m’imagine que je peux chanter le Winterreise » soit resté et que je me le sois approprié à ma couleur. On a travaillé quand même trois ans en vase clos, moi, Vincent et le guitariste Martien Bélanger. On avait fait éclater des structures, on avait changé des tempos. On était peut-être plus rock avec des teintes de métal, folk.
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Photo : Nicolas Cantin
Le 18 décembre dernier, le chanteur Keith Kouna, accompagné de Vincent Gagnon au piano, était de passage à Chicoutimi pour lancer son plus récent opus, Le voyage d’hiver. Le voyage d’hiver, c’est 24 pistes inspirées de Die Winterreise, des chants d’errance de Wilhem Müller mis en musique par Franz Schubert. Le Griffonnier s’est entretenu avec les deux artistes.
« Ce n’est pas le genre d’album que tu sors et que tu te sens obligé de faire un an et demi de tournée un peu partout, on n’ira pas jouer ça à Woodstock en Beauce ou dans un bar à une heure du matin. » Avec l’œil extérieur de René Lussier (réalisateur), on est revenu vraiment beaucoup plus près de l’œuvre originale, à quelque chose de plus intemporel qui va vieillir beaucoup mieux. Cette œuvre-là a quasiment deux cents ans et elle passe encore très bien, donc c’est cool qu’on soit resté quand même proche. Même au niveau de la durée totale, l’original dure soixante-treize minutes quelque et nous c’est soixante-treize minutes trente. Donc, on n’est pas sorti tellement des tempos. G. : Comment est-ce de travailler à partir de l’œuvre de Franz Schubert ? V. G. : Au départ, j’avais l’impression que je ne pouvais pas modifier quoi que ce soit. Il y a un pas-loin-de-la-perfection dans cette œuvre : piano, voix, comment les émotions et l’œuvre se développent au niveau de la technique, de l’écriture et de l’esthétisme. C’est vraiment un chef-d’œuvre. À ce moment-là, tu fais quoi ? Ça me stressait beaucoup et je me suis dit : « Il faut faire complètement autre chose. » Jusqu’au temps où René Lussier entre là-dedans et me dise de rester dans le romantisme et me donne des balises. En
somme, c’était très inspirant de travailler sur cette œuvre, en même temps que très angoissant. G. : Avec étonnement, je me suis aperçu que la chanson Le sexe de l’album Du plaisir et des bombes revient sur Le voyage d’hiver. K. K. : En fait, c’est sur Du plaisir et des bombes que cette pièce est intruse. On est allé dans une direction plutôt rock avec Le sexe et à un moment donné dans le processus du Schubert, je trouvais qu’elle avait moins sa place. Quoique le lied original clash le cycle de vingt-quatre. V. G. : Il clash, mais il est nécessaire. K. K. : Il fait une coupure. C’est la treizième toune, c’est la moitié. V. G. : C’est l’entracte. C’est le bout où Schubert arrête de demander de l’attention et de la stabilité émotive pour ne pas partir en dépression en écoutant mon œuvre. Après ça, on repart vers le bas, pendant dix tounes, on replonge. K. K. : Mais je l’avais toujours comme une carte. Je
me disais que Le sexe pourrait marcher sur Du plaisir et des bombes au fur et à mesure que je voyais se dessiner le disque. En fin de compte, il me manquait une toune up-tempo pis j’ai dit : « F*** on va la prendre dans Le voyage d’hiver et on refera un arrangement. » Finalement, on est revenu au tempo original, en 3/4, parce qu’on l’avait mise en 4/4. G. : Vingt-quatre toiles de Marie-Pascale Hardy accompagnent chacune des pièces de l’album. Comment s’est fait le lien avec l’artiste québécoise, qui vit maintenant en Angleterre ? K. K. : En fait, c’est elle qui a travaillé sur les pochettes de mes deux albums précédents. Considérant l’œuvre, je voulais quelque chose de spécial, de beau, pour garder une certaine noblesse. Je lui ai envoyé les textes ; elle n’a quasiment pas eu d’audio, et elle m’a envoyé des croquis et ça collait parfaitement. C’est vingt-quatre toiles oniriques, sensuelles, mystiques. Pour écouter l’entrevue complète, rendez-vous sous l'onglet baladodiffusion sur le site http://ceuc.ca/ceucradio/. Bonne écoute ! Journal Le Griffonnier
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Chronique Enquête de mœurs et velours J’ai eu le courage de regarder en arrière, le cadavre de mes jours a le mascara qui coule.
rieur, ce mouvement est perçu comme le rejeton déficient illégitime du gothicisme et d’une Mary-Sue hystérique. La plupart des gens les voyaient Alexandra Tremblay comme des attention-whores Journaliste se mutilant et, protégés par la Un t-shirt jaune avec une force du nombre, des squattête grossièrement dessinée teurs du banc devant le EB avec une barre brune recou- Game à Place du Royaume. vrant la moitié du cercle, ce- Les emos étaient particulièrelui-ci entouré d’un symbole ment moqués à cause du « styd’interdiction. Au-dessus de le de vie » qu’ils se devaient l’imprimé : « Emo Sucks ». Le d’adopter. Ce « style de vie » garçon de cinquième secon- allait plus loin que l’aspect daire le portant, son nom vestimentaire, mais touchait ayant échappé à la postérité aussi le comportement, qui - ou tout simplement à ma devait se calquer au stéréotymémoire - portait en éten- pe, dicté par les blogueurs et dard, sur son torse acnéique, « forumanciers » de Skyrock. la silhouette de ceux qui Grâce aux témoignages d’anallaient subir l’application de ciens emos reconvertis, j’ai pu la sélection naturelle de la po- avoir un point de vue venant lyvalente, lui qui n’était que de l’intérieur. Tout comme cet l’exécuteur. Je ne possédais, article, ce ne peut pas être reà l’époque, ni Internet pour présentatif de tous les indivim’instruire, ni une connais- dus et expériences personnelsance de l’anglais élaborée et les, mais je n’ai pas le loisir de encore moins une connais- me pencher sur le cas de tous sance des locutions latines, et d’écouter chacun me narrer mais je pouvais deviner que leur crise identitaire, bateau ! l’emo était une « persona no gracias » à la polyvalente. Donc, plusieurs des adeptes du style se caractérisaient Je me rappelle de ce par un désir de se distinguer chandail mieux que plusieurs de la masse en ressemblant à personnes de mon adoles- plusieurs personnes habillées cence pour la question qu’il différemment de la masse, m’a suscitée, assez tôt : quand mais identiques. C’est un pail n’y aura plus d’emos, que radoxe qu’on retrouve dans va-t-il faire de son chandail ? beaucoup des modes « marJ’accroche souvent sur des pe- ginales ». Un désir, souvent, tits détails. Mais il semble bien de s’habiller de sombre pour que le jour appréhendé soit mieux renier le pastel de la arrivé. Lorsque j’ai à entrer en mode enfantine. Ce style percontact avec des « d’jeunes » mettait aussi d’exprimer une et que, pour me mettre à leur certaine créativité vestimenniveau, je leur demande si il taire et l’expression des états y a toujours la confrontation d’âme de l’adolescence, dans emo/rappeux/métalleux/punks un cadre. Le fait d’aimer la à l’école, et que ceux-ci me musique se revendiquant de regardent, perplexes, et me l’emo-core amenait aussi les répondent : « c’est quoi ça des jeunes fans à se vêtir comemos ? », je ne peux qu’arriver me leurs musiciens préférés. à la conclusion de la dispari- Quant au style de vie, celui-ci tion de l’espèce dans les poly- consiste en une exacerbation valentes du Québec. Mais est- d’un mal-être propre à la crise ce bien disparition définitive identitaire par des symboles ou évolution vers une forme stéréotypés de cette déprime. avec une plus grande protec- Ce mal-être se retrouve dans tion contre les roches, les bou- la culture artistique occidenles de papier/salive lancées à tale depuis plusieurs siècles la sarbacane en paille et les in- et se rapproche du spleen des jures ? C’est dans cette chroni- romantiques du XIXe siècle, que ci-contre que je vais ten- si vous me permettez quelter de trouver une hypothèse ques références littéraires, et pour expliquer le sort de ces du mal-être de la jeunesse du début des années 90, propre singuliers individus. au mouvement grunge. Le D’abord, qu’est-ce qu’un mouvement emo, dans cette emo ? D’un point de vue exté- perspective n’était qu’un style
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« Je n’ai pas vraiment eu la mentalité du emo typique, quoique je me sentais blessé lorsque le vent changeait de côté mon toupette démesuré. » de plus dans la culture adolescente. Bien sûr, certains des témoignages que j’ai recueillis font état que plusieurs emos ne partageaient pas le style de vie : « Je n’ai pas vraiment eu la mentalité du emo typique, quoique je me sentais blessé lorsque le vent changeait de côté mon toupette démesuré. » Quant à ce qui est arrivé à leur style vestimentaire passé, la plupart de gens que j’ai interrogés ont abandonné le style emo car celui-ci ne correspondait plus à leur réalité.
ment ébranler les murs du temple. Finalement, c’est sans difficulté que j’ai pu trouver, sur l’ancienne plateforme du mouvement emo, l’increvable Skyrock, une nouvelle génération d’adolescents se récla-
mant de ce style, mais sans non plus y appliquer la rigidité du code, comme dans le sommet du mouvement en 2005. Cette génération emprunte autant aux emos qu’à plusieurs nouvelles modes alternatives comme le pastel goth qui est né sur TUMBLR, l’an dernier. Cette mouture du mouvement n’a, elle aussi, plus son impact d’auparavant et a été fatalement remplacée, pour les adolescents en crise, par une nouvelle mode prêchée par « les Internets ».
Vers 2009, on remarqua un essoufflement dans le mouvement. Les avis sont partagés sur ce que le mouvement est devenu. Si certains croient que le mouvement s’est essoufflé comme toute mode, pour ne devenir qu’une influence dans la culture populaire, d’autres affirment que beaucoup d’emos se sont convertis à la nouvelle tendance de la culture populaire, le mouvement hipster. Étant deux styles opposés par les influences et l’esthétique, ceux-ci ont tous deux passé d’une tendance peu connue, au départ, à un mouvement de masse contaminant la culture grâce à une propagation rapide sur les médias sociaux. Les deux modes ont aussi en commun, comme la plupart des styles vestimentaires, d’avoir été récupérées par la culture adolescente et « adulescente », qui les a codifiées et rendues mercantiles pour la culture populaire. Pour le mouvement hipster, cela se caractérise par des vestes en jeans sans manches, moches, payées trop cher, sur des gens au tan orange qui portent des Raybans (comprenez ce qu’il y a à comprendre de cette phrase et continuez la lecture). Cette récupération a pour effet d’édulcorer tout ce qui provient de la contre-culture, comme a pu l’être l’emo-core, pour être adaptée par le plus grand nombre, ce qui empêche toute tendance de vraiJeudi 23 janvier 2014
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Art Jouer entre l'art et les mathématiques
Vous avez sans doute déjà tenu un pinceau dans vos mains pour appliquer de la peinture sur une toile, sur une feuille de papier ou même sur les murs de votre appartement. Si on fait abstraction de la technique, peinturer est un geste simple. Si simple, qu’on peut imaginer que la peinture puisse être portée à un autre niveau. Qu’elle soit appliquée avec un pulvérisateur, un rouleau, une éponge ou directement au seau, la peinture se retrouve inévitablement à sécher sur un support. Vincent Côté Journaliste Un étudiant à la maitrise interdisciplinaire en arts de l’UQAC a pris sur lui d’amener la peinture à un autre degré. Peintre, sculpteur, professionnel depuis une vingtaine d’années et globetrotteur, Pascal Picard achève sa maitrise à l’hiver 2014. Lors d’une rencontre avec l’artiste, il a expliqué qu’il a commencé à réflé-
chir sur sa théorie à partir de ce qui s’est dit dans les années 60 en lien avec le degré zéro de la peinture. Il s’est alors demandé s’il pouvait exister le degré moins un de la peinture, voire le degré soustractif de la peinture en enlevant, en estompant la matière. En parlant de ses créations, il a souligné que l’art ne l’a jamais inspiré et que c’est plutôt l’Homme qui est la préoccupation principale de ses réflexions. C’est en voyageant qu’il s’est aperçu que l’Homme se ressemblait partout sur la terre et est soumis aux mêmes problèmes d’identités, aux mêmes défaillances sociales, morales et éthiques. Bref, le loup dévore toujours l’agneau. D’un ton modeste, l’artiste dit croire que la maitrise de sa technique lui permet de synthétiser ce qu’il pense de l’Homme et de le rendre en image. Il dépeint ce portrait de l’Homme par la soustraction
de la peinture. Dans Transition, sa plus récente exposition qui s’est tenu en octobre 2013, ses portraits semblaient noyés, effacés, dilués ou simplement soustraits de la réalité. Pour cette exposition, il a tenté de mettre la soustraction à l’avant-plan en éliminant les toiles et en peignant directement sur des panneaux de gypse placés aux murs. De plus, il a soustrait l’idée du lieu en s’installant dans un local désaffecté, sans murs, plafond et plancher finis, plutôt que dans une galerie d’art conventionnelle. Tout ça entoure l’idée de soustraction de la peinture : une couche d’apprêt, une couche de peinture noire que le portraitiste enlève immédiatement avec de l’eau pour soustraire ou dé-peindre ses sujets du support. Selon Pascal Picard, l’image soustractive emprunte un support. Sur une table, sur un mur ou sur une toile, l’image ne doit pas rester sur le sup-
« Mon médium n’est pas la peinture, mais c’est l’eau. Je travaille avec une matière qui enlève la matière. » port. Après, elle doit retourner dans un monde immatériel présent dans l’ESS. L’effacement, la soustraction et la suppression sont en effet les trois thèmes qui soutiennent le travail de l’artiste. Plusieurs projets sont à venir pour la prochaine année. En mars, à la bibliothèque de Chicoutimi, Pascal Picard présentera l’exposition Possession de foi : le mur des échappés dans laquelle il présente les résultats de photographies d’une procession de foi desquelles il n’a récupéré que les flous pour mettre de l’avant ces fantômes d’êtres. Il les a soustraits de la photo pour
Photo : Nicolas de la Sablonnière
Pascal Picard
les dépeindre et ainsi mettre de l’avant une certaine inquiétude en présentant l’âme, la foi ou encore l’énergie des gens. De plus, afin de pousser plus loin sa théorie, le soustracteur présentera en novembre au CNE une deuxième ouverture sur l’exposition Transition. Écoutez l’entrevue intégrale avec l’artiste sous la rubrique baladodiffusion de ceuc.ca/ceucradio/. Voyez l’artiste à l’œuvre grâce à quelques vidéos présents sur le site de l’artiste au pascalpicard.ca.
Dessin de Chloé Merola, Étudiante à la maitrise en arts No
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Style de vie Des résolutions pour 2014 ? Pourquoi pas ?
Dana Lessard Journaliste Depuis dix ans, j’avoue avoir toujours eu un souci constant sur ma manière de m’alimenter et sur la manière dont je devrais m’y prendre pour y parvenir. Dans cet article, il sera question de mes expériences personnelles en matière de diète, de bonne ou de mauvaise façon de s’alimenter. Je vous ferai également part de ce qui a contribué grandement à l’atteinte de mes objectifs : l’activité physique. Rien de nouveau sous les ponts : il ne s’agira ici que de vous exposer les résultats de mes années d’expérience en matière d’alimentation et de conditionnement physique.
Quand manger ? Cette question peut paraitre anodine, mais s'impose forcément, à un moment ou à un autre, dans l’esprit de ceux qui désirent se prendre en main. Selon mon expérience personnelle, il est essentiel de non seulement consommer trois repas par jour, mais également de prévoir des collations santé entre les repas. Ces collations, surtout lorsqu’elles sont nutritives (par exemple : une pomme avec une poignée de noix, une barre tendre contenant un minimum de deux grammes de fibres et de protéines, etc.) vous apporteront le soutien nécessaire dont vous aurez besoin pour tenir jusqu’au prochain repas, sans être affamé. On privilégiera les fruits en avant-midi et en après-midi ; le soir, lorsque vous ressentez le besoin de manger même si vous avez consommé un bon repas, privilégiez les légumes crus.
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également opter pour les légumineuses, qui fournissent non seulement de nombreux éléments nutritifs, mais également des protéines, qui vous fourniront un maximum d’énergie.
Photo : Dana Lessard
À l’aube du temps des résolutions, plusieurs d’entre vous auront l’objectif de manger mieux, de bouger davantage et peut-être même de perdre les kilos superflus, le plus souvent pris durant la période des fêtes. Une amie m’a récemment avoué qu’elle voulait perdre quelques kilos, mais qu’aucune des techniques qu’elle essayait ne semblait fonctionner. Elle m’a également dit qu’elle avait de la difficulté à savoir quand manger, quoi manger et surtout, en quelle quantité.
« C’est l’excès qui a le pouvoir de faire fluctuer notre poids. » fectuer les tâches que j’ai préQuoi manger ? C’est, en effet, ce que nous
consommons en soirée qui a tendance à faire une grande différence après une semaine de « diète ». Je place ce dernier mot entre guillemets, car je n’aime pas l’utiliser : je préfère parler d’un programme alimentaire sain que l’on pourrait suivre tout au long de notre vie. Pour ce qui est des heures auxquelles vous devriez consommer vos repas, il n’y en a pas de meilleures que d’autres. En fait, vous devriez calculer environ de quatre à six heures entre chaque repas : passé six ou sept heures, votre corps aura l’impression d’être dans un état de privation et il fera « ses provisions » jusqu’au prochain état de privation.
Il est évident que vous ne pourrez respecter votre programme en tout temps : donnez-vous le droit à quelques petits écarts, mais sachez que tout ce que vous faites pour améliorer votre santé alimentaire et physique transparaitra dans tous les domaines de votre vie. Souvenez-vous que c’est un cadeau que vous vous faites d’appliquer des conseils qui pourraient vous être très bénéfiques, surtout à long terme. Ainsi, manger des croustilles devant la télévision le soir n’est pas prescrit si vous souhaitez perdre vos kilos superflus. Cependant, il ne faut pas devenir trop excessif non plus : si cela ne vous arrive qu’une soirée par semaine, ne vous en faites pas. C’est l’excès qui a le pouvoir de faire fluctuer notre poids.
Nous voilà maintenant devant une question cruciale, car c’est celle qui va le plus influencer votre future perte de poids, si c’est ce que vous désirez. Si vous souhaitez simplement mieux vous alimenter, ces conseils pourraient devenir de bons alliés. D’abord, sachez, et souvenez-vous toujours, que le déjeuner est le repas le plus important de la journée. Votre corps, après une longue période de jeûne, a besoin de toute l’énergie nécessaire afin de commencer sa journée sur de bonnes bases. Ainsi, pour déjeuner, vous devriez consommer un repas qui contient tous les groupes alimentaires, en l’occurrence des fruits, des protéines, des produits laitiers et des produits céréaliers. Une à deux portions de chacun de ces nutriments peuvent être nécessaires, cela dépend de votre sexe, de votre grandeur et aussi des efforts que vous aurez à fournir durant la journée. Pour ma part, le meilleur déjeuner que j’ai trouvé constitue en une rôtie (de préférence de blé entier) garnie de beurre d’arachides (protéines), que je combine avec un shake aux fruits, au yogourt et au fromage cottage (deuxième portion de protéines). Lorsque je prévois un entrainement physique dans la matinée, il m’arrive de rajouter des granolas biologiques dans mon shake, car ils me donnent davantage d’énergie pour ef-
vu faire.
Ensuite, concernant le repas du midi, vous avez de nombreux choix possibles. Ce qui a fonctionné pour moi, c’est de privilégier les légumes et les protéines. Ils contiennent suffisamment de vitamines et d’éléments nutritifs pour vous soutenir durant l’après-midi. Ils vous empêcheront d’avoir une baisse d’énergie en début d’après-midi. Par exemple, vous pourriez opter pour une salade contenant de la viande blanche, des œufs, des crevettes, etc. Vous pourriez
Le fait de manger des produits céréaliers, comme le pain, lors du repas du midi n’est pas à proscrire complètement. Cela dépend des activités que vous avez prévues en soirée, car cela prend huit heures pour que vous puissiez jouir de l’énergie fournie par ces produits céréaliers. Or, si vous avez prévu une activité physique en soirée, ou que vous envisagez de sortir cette soiréelà, pourquoi ne pas opter pour le traditionnel sandwich ? Autrement, vous ne pourrez pas profiter pleinement de l’énergie fournie par ces produits céréaliers consommés sur l’heure du diner. Enfin, en ce qui concerne le repas du soir, vous devriez consommer un bon repas contenant tous les groupes alimentaires : des protéines animales, des légumes cuits ou crus, selon vos préférences, ou encore une salade, que vous pourriez accompagner d’une portion de produits céréaliers, comme des patates pilées, une tranche de pain, des pâtes ou du riz. Une portion de produits céréaliers est une demi-tasse de riz ou de
Desjardins présent aux Jeux du commerce Ce sont près de 1200 étudiants en sciences de la gestion, provenant de 13 universités de l’Est du Canada, qui ont participé à la 25e édition des Jeux du Commerce. L’événement s’est déroulé du 3 au 6 janvier 2014 à l’Université du Québec à Trois-Rivières.De nombreux représentants de l’UQAC étaient sur place. Desjardins est le grand partenaire de ces jeux. En favorisant ainsi la relève universitaire, il contribue ainsi à la formation et au développement des compétences de la future génération de professionnels. Bravo à tous les participants ! Sur la photographie, quelques membres de la délégation de l’UQAC. Jeudi 23 janvier 2014
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Style de vie
Une petite note importante sur les lipides (margarine, mayonnaise, huiles de toutes sortes, vinaigrette) et les sucres (ketchup, moutarde, etc.) : il convient de les consommer avec modération, car bien qu’ils fournissent de l’énergie et des nutriments essentiels, en absorber une trop grande quantité peut nuire à une perte de poids. Selon mon expérience, pour une femme, deux cuillères à soupe de lipides et deux cuillères à soupe de sucre seront suffisantes.
Quelle quantité manger ? Le domaine des quantités est plus délicat à aborder. Une femme qui possède un poids normal devrait s’en tenir aux portions inscrites dans les paragraphes ci-dessus. Cependant, elles ne sont là que comme indicateur, car cela dépend des efforts que vous aurez à fournir durant une journée donnée. Une femme qui s’entraine plusieurs fois par semaine aura besoin d’assimiler davantage de calories qu’une femme qui fait un travail de bureau, ou qui a passé la journée à végéter en écoutant la télévision, par exemple. Les hommes, qui ont besoin de consommer davantage de calories que les femmes, auront sans doute besoin d'une quantité plus généreuse. Le poids, l’âge, le sexe, l’occupation : plusieurs facteurs entrent en ligne de compte lorsqu’il est question de quantité. Le meilleur conseil que je pourrais vous prodiguer ici est de consommer les quantités nécessaires qui font en sorte que vous vous sentez bien et que vous avez suffisamment d’énergie. À vous de connaitre vos limites. Pour vous aider à les reconnaitre, le bon vieux conseil de prendre le temps de bien mastiquer ses aliments des deux côtés de la bouche pourrait vous être très utile. Vous identifierez plus facilement le moment où vous n’aurez plus faim. Cela prend environ vingt minutes avant que le cerveau sache s’il a faim
ou s’il n’a plus faim. Prendre son temps pour consommer ses repas est une méthode qui fait toute la différence.
Aussi, il est déconseillé de boire en mangeant, car de cette façon il est plus difficile pour le cerveau de reconnaitre le signal de satiété. Pour finir, éviter les distractions au moment des repas peut grandement vous aider à bien gouter à vos aliments et à mieux reconnaitre ce signal de satiété. À vous de trouver les méthodes qui fonctionnent adéquatement pour vous.
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développement dership.
du
lea-
Sabrina Veillette Journaliste Pour l’équipe du Cours de Leadership Expérientiel, le développement du leadership ne s’acquiert pas de manière traditionnelle, mais bien par le biais de la réflexion et de l’expérience. Cette façon de penser est
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Prendre les méthodes qui vous plaisent Vous aurez sans doute compris que ce texte n’est pas à prendre au pied de la
lettre. Prenez simplement les conseils qui vous plaisent, trouvez des méthodes qui fonctionnent bien pour vous, et surtout, qui vous font sentir bien. Vous ne les trouverez probablement pas du jour au lendemain. Vous aurez sans doute besoin d’essais et d’erreurs pour y parvenir. Cependant, ne vous découragez pas. Tout ce que vous faites pour améliorer votre apparence ou votre santé vous sera bénéfique et vous en ressentirez très rapidement les bienfaits. Courage et bonnes résolutions 2014 !
L’entrainement physique et ses bienfaits C’est vieux comme le monde : l’efficacité des bienfaits de l’activité physique a été prouvée à de nombreuses reprises durant les dernières années. Personnellement, j'adore faire de l’activité physique, notamment de l’elliptique, car ce dernier fait travailler plusieurs muscles en même temps et, comme nous le savons tous, aide également à travailler le cardio. Une activité physique régulière, d'environ trente à quarante minutes, présente des bienfaits incroyables et quasi instantanés. Après une séance d’entrainement, le corps aura sécrété une hormone appelée sérotonine (déclencheur naturel de bonheur dans le cerveau), hormone qui vous fera sentir détendu, heureux et qui vous donnera l’impression d’avoir plus d’énergie pour effectuer vos tâches quotidiennes. De plus, à long terme, il peut avoir un effet positif et direct sur la perte de poids. Sans compter que vous ferez perdurer un sentiment de bien-être dont vous deviendrez vite accro. Durant
Un cours (de)hors de l'ordinaire
En décembre dernier, huit étudiants à la maitrise en gestion de projets ont vécu une expérience hors du commun dans le cadre d’un de leurs cours universitaires. Afin de développer leur leadership, ceuxci se sont rendus dans le parc des Chic-Chocs pour cinq jours. Cette expédition s’est faite dans le cadre d’un projet novateur de
une séance d’entrainement, vous devriez consommer au moins 500 millilitres de liquide, en plus des huit verres d’eau conseillés par jour. Effectivement, votre corps perdant beaucoup d’eau durant une séance, il devient essentiel de lui en fournir, de préférence non sucré, pour jouir de sa composante principale : le H2O.
partagée par de nombreuses universités et organisations, qui utilisent déjà l’aventure comme outil pédagogique. Une conférence sera organisée en février afin de faire partager leur expérience à toute la communauté universitaire. C'est à suivre ! D’ici là, il est possible de visiter la page Facebook du projet.
aux étudiants
Par ailleurs, en ce qui concerne la question « Quoi boire ? », les réponses sont vastes. Ce que vous devriez privilégier en tout temps, c’est l’eau naturelle, car lorsque vous avez soif, c’est de celleci dont votre corps a besoin. Pour ce qui est des cafés, il est conseillé de restreindre leur quantité à trois par jour. Si vous êtes un bon consommateur de café, rappelez-vous que ce dernier déshydrate et que, pour chaque café bu, vous devriez prendre un verre d’eau supplémentaire durant votre journée. Les boissons gazeuses et autres jus très sucrés ne sont pas à proscrire, mais à consommer le moins souvent possible.
Pour les hommes, il convient de doubler la quantité selon votre grandeur, votre poids et les activités accomplies durant une journée donnée.
Services
pâtes, ou une tranche de pain contenant au maximum 120 calories. Cette portion de produits céréaliers est cependant facultative : vous pourriez très bien ne pas l’inclure dans votre repas du soir une ou deux journées par semaine. De plus, vous devriez également consommer une portion de produits laitiers, comme un morceau de fromage, un yogourt allégé, ou encore un verre de lait d’environ 250 millilitres.
Résolutions 2014 (suite)
concrètement CELLE-LÀ, ET PAS UNE AUTRE!
Par : François Côté, conseiller d’orientation
Choisir une carrière équivaut-il à jeter son dévolu sur une profession en particulier, à l’exclusion des autres? Existe-t-il une profession qui, plus que toute autre, nous convienne? On a parfois le sentiment que les jeunes gens sont à la recherche de la seule, de l’unique voie professionnelle qui leur agrée, de celle qui leur appartient en propre, bref de l’« âme sœur » dans le domaine professionnel. D’où l’impérieuse nécessité de trouver la profession qu’on aimera vraiment, celle qui donnera envie de se lever le matin, heureux, motivé, épanoui. Heureusement, les choses ne se passent pas de cette manière. Chacun d’entre nous pourrait s’épanouir dans plus d’une profession et il serait très difficile de déterminer avec une certitude absolue laquelle serait la plus appropriée. Pour répondre à cette question, il faudrait avoir la possibilité de les essayer toutes, ce qui est bien sûr impossible. On n’a qu’une vie à vivre et les choix que nous faisons supposent que nous renoncions aux autres avenues professionnelles. En conclusion, l’important, dans le choix de carrière, ce n’est pas de trouver la réponse à sa question, mais de trouver une bonne réponse. On ne peut pas tout essayer ni tout prévoir. Pour pouvoir se décider, il faut accepter de ne pas avoir de certitude complète quant à son choix. Extrait de : Langlois, J. (2010). L’orientation : mode d’emploi. Montréal, Éditions du renouveau pédagogique Inc.
Renseignements et rendez-vous Local P1-1040 418 545-5030
uqac.ca/sae
Journal Le Griffonnier
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Chronique À Isabelle, folle et fabuleuse.
Toutes des folles J’ai entendu ça à la radio. « Toutes des folles », en parlant des femmes. Ils appellent ça le club des TDF. Je crois bien que c’était du cru de l’animateur, selon ce que j’ai compris. Je me suis dit qu’en ma qualité de chroniqueur, je me devais de riposter. Et comme je ne suis pas du genre à souhaiter la paix dans le monde, ou à apprivoiser un statu quo, je combats le feu par le feu en créant un club très peu sélect : le club des TDTC. Tous des trous de cul.
Zacharie Bonneau Journaliste
Critique
Magnanime, je n’affuble pas tous les hommes de cette étiquette. Le premier membre du club sera cet animateur de radio, dont j’aurai la décence de taire le nom. Il a tous les prérequis pour se présenter à la présidence d’honneur du club des TDTC : une frustration flagrante envers les femmes, une confiance en soi abimée par de probables blessures du passé et un micro pour répandre ses propos orduriers sur la place publique.
dose de grosses bières et d’essence de motoneige.
Bien qu’il soit plutôt aisé de reconnaitre un membre du TDTC, certaines caractéristiques communes les réunissant, quelques pièges peuvent porter à confusion. Un redneck, par exemple, n’est pas nécessairement membre du club, comme un érudit de Princeton n’en est pas exempt. Pour se qualifier, il faut être un homme ayant une forte propension à accuser les femmes Viennent ensuite plu- de ses propres malheurs. Un sieurs membres en règle : les homme qui accuse sa mère auditeurs de cette radio. Cau- d’avoir été castratrice pour tionnant les propos et idées justifier une infidélité chronivéhiculés par la station, la fai- que, par exemple, est un bon sant vivre et l’encourageant, profil. Il y a ensuite ceux qui ces membres sont un fléau ne reconnaissent même pas d’une race pire que celle du leur haine des femmes. Par leader, car ils sont des sui- exemple, celui qui avait tout veurs inconscients ; une masse du prince charmant jusqu’à ce homogène et abrutie à grande que votre chèque de paye dé-
passe le sien. Celui-ci est plus pernicieux et moins flagrant. Les TDTC semblent admettre que les femmes ont besoin des hommes, ce qui, à mon sens est vrai, mais que l’inverse ne s’applique pas. Ne pas omettre celles que j’appelle les traitresses : ces femmes qui cautionnent le comportement des TDTC. Une femme qui, dans un diner entre amis, excusera son partenaire de l’avoir trompée en disant qu’elle n’était pas assez présente. Cette même femme qui, plus tard, vous répétera sans cesse que son copain l’aime plus que tout, dans une vaine et pathétique tentative de se convaincre elle-même. Ces femmes qui endossent la responsabilité du comportement des TDTC sont un réel poison pour une cause toujours fragile : celle des femmes
de cette société et du monde entier. Quoi qu’il en soit, si toutes les femmes étaient des folles, et que tous les hommes étaient des trous de cul, ce monde irait droit vers l’autodestruction. Voilà pourquoi ces dernières lignes sont dédiées à tous ces hommes merveilleux, qui aiment les femmes et les respectent sans mettre en jeu leur masculinité, mais en passant par-dessus une vile puérilité.
Mes albums préférés de 2013
En ce début d’année, alors qu’il est encore trop tôt pour parler des parutions majeures de 2014, je profite de ce Griffonnier pour vous parler de ce que j’ai retenu de l’année dernière en termes d’albums musicaux. Gabriel Brochu-LeCouffe Journaliste My Bloody Valentine MBV Vingt-deux ans s’étaient écoulés depuis Loveless, sorti en 1991 et devenu un véritable culte chez les fans. Le groupe d’origine irlandaise étant devenu pratiquement inactif depuis et avec des promesses de troisième album laissées en suspens, c’est contre toute attente qu’on annonçait sur la page Facebook que MBV était enfin disponible. Une fois de plus, My Bloody Valentine émerveille avec un son unique, chaud, riche, sublime. Les progressions d’accords intrigantes des guitares distordues s’entremêlent amoureusement dans un tourbillon de couleurs et de textures. Les voix sensuelles de Shields et de Butcher percent le mixage comme des volutes de vapeur diaphane flottant à la surface d’un bouillon de grattes et de percussions. Tantôt d’un calme mystérieux, tantôt d’une intensité vertigineuse, l’album nous transporte, morceau après morceau, comme à travers les épisodes d’un même songe. MBV est un classique instantané, qui a longuement muri dans la tête de Kevin Shields, le génie derrière My Bloody Valentine, et qui résonnera encore longtemps dans la mienne.
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Tera Melos X’ed Out Tera Melos est un groupe californien formé en 2004 qui a souvent été décrit par l’appellation « math rock ». Ce sous-genre post du rock se caractérise par des rythmiques complexes et changeantes, des techniques instrumentales élaborées et des influences allant du jazz au métal. Si la musique de Tera Melos peut effectivement correspondre à cette description, elle n’en demeure pas moins très accessible. Rick Reinhart, guitariste et chanteur de la formation, met sa virtuosité au profit de mélodies accrocheuses et de riffs puissants. Les paroles, introspectives, souvent incompréhensibles, sont chantées en falsetto, mais toujours sur le juste ton. La partie rythmique, quant à elle, est absolument explosive. Les arrangements, d’une grande diversité, sont truffés de sonorités inusitées obtenues grâce aux pédales d’effet dont Reinhart est passé maitre dans la manipulation. X’ed Out propose une musique éclectique, intelligente, défoulante, qui plaira aux amateurs de rock progressif, aux amateurs de rock indépendant et à tout amateur de bonne guitare.
The Flaming Lips The Terror En avril 2013, les Flaming Lips lançaient leur seizième album studio. Depuis plus de trente ans, ce groupe légendaire, originaire d’Oklahoma City, ne cesse de repousser les limites soniques de la musique rock. Post-punk, rock alternatif, néo-psychédélisme, musique expérimentale, en passant par une pop symphonique à la Beach Boys, les Lips voguent au gré des inspirations de leur charismatique leader, le frisotté Wayne Coyne. Ce dernier nous amène une fois de plus en territoires inconnus avec The Terror, un titre qui est d’ailleurs on ne peut plus approprié. Cet album, plus sombre que jamais, explore la vulnérabilité de l’homme dans un futur dystopique, où toute trace d’amour aurait disparu. Les sons électroniques torturés pulsent comme le cœur d’un nouveau-né cybernétique dans une atmosphère oppressante. Le chant haut-perché de Coyne, qui surgit au milieu de cet enfer biomécanique, crée un contraste d’une beauté étourdissante et transmet une lourde charge émotionnelle à son auditeur. Situé à des lieues de l’optimisme badin que l’on connait des Flaming Lips, The Terror est un album bouleversant qui offre une expérience d’écoute unique.
Boards of Canada Tomorrow’s Harvest C’est en juin que Boards of Canada, un des noms les plus respectés du monde électronique, lançait son nouvel album. Le duo écossais, connu pour sa musique à la fois cérébrale et chaleureuse où la rythmique prend une place très importante, nous offrait cette foisci un album beaucoup plus ambiant. Les collages sonores complexes qui caractérisaient les albums précédents se font plus minimalistes et plus discrets, laissant davantage de place aux nappes de synthétiseurs et aux drones hypnotiques. On a moins l’impression de regarder un obscur film de l’ONF que de se trouver au milieu d’un désert post-apocalyptique traité au Polaroid. Et en ce sens, la pochette de l’album correspond parfaitement à l’atmosphère évoquée par la musique. Chaque piste dresse un paysage sonore grandiose, magnifique, aride et d’apparence stérile, mais où des traces de vie se manifestent sporadiquement, sous la forme d’un logo sonore qu’on dirait tiré d’un spot oublié des années 80. Rappelant en outre les bandes sonores de John Carpenter, Tomorrow’s Harvest est moins révolutionnaire que ses prédécesseurs, mais n’en est pas moins un autre chef-d’œuvre du duo. Jeudi 23 janvier 2014
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Pourquoi avoir choisi de poursuivre à la maîtrise?
Après mon baccalauréat, je suis allé sur le marché du travail. Bien que mon emploi était très intéressant, je m'ennuyais des études, d'apprendre davantage sur des sujets qui m'intéressaient. J'ai toujours été curieux de nature : toujours vouloir en apprendre davantage, élargir mon champ de compétence et améliorer mes connaissances. J'ai alors décidé de retourner aux études et débuter une maîtrise. Après mûres réflexions à savoir ce que je voulais faire dans la vie, plusieurs options s'offraient à moi. J'ai choisi de viser grand et de tout faire pour devenir professeur à l'université. Je me devais alors de compléter une maîtrise et par la suite un doctorat.
Quels sont vos projets en cours?
Quels sont vos objectifs professionnels?
Mon but optimal est de compléter ma maîtrise et par la suite un doctorat dans le but de travailler en enseignement universitaire. J'ai également un projet d'entreprise en informatique en cours en conception logiciel. Prix et distinctions 2012 2011 2011 2010 2010 2008
Je suis présentement étudiant à temps complet, avec un projet de recherche spécialisé en optimisation et heuristique. Parallèlement, je consacre beaucoup de temps aux sports (crossfit, gym, tennis, kayak et planche à neige).
programmes.uqac.ca
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Jeudi 23 janvier 2014
Bourse d'excellence de l'UQAM pour les cycles supérieurs (FARE) Médaille du Lieutement-gouverneur, UQAC Bourse Ubisoft pour l’implication, les résultats scolaires et le leadership, UQAC Bourse de recherche de premier cycle du CRSNG Bourse Wendigo Studio pour l’implication, les résultats scolaires et le leadership, UQAC Bourses d'engagement socioculturel ou sportif Desjardins
facebook.com/futurs.etudiants.uqac twitter.com/futursetudiants
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Sport Athlétisme
Quoi de neuf pour les Inuk?
Le bilan de l’année 2013 est positif pour les athlètes des Inuk : la dernière saison aura été sous le signe de la performance. L’équipe du relais masculin 4 x 200 m s’est vue décerner sa toute première médaille lors du championnat provincial d’athlétisme du R.S.E.Q. (Réseau du sport étudiant du Québec) en mars dernier à l’Université McGill. Le sprinteur Alexandre Gbaguidi, qui avait fait l’objet d’un précédent article dans Le Griffonnier, a très bien performé lors de cette course. Marie-Ève Girard Journaliste Cet athlète d’origine sénégalaise a mis la main en 2013 sur le Prix de l’engagement social et communautaire, dé-
L’entraineur-chef de l’équipe d’athlétisme, Gino Roberge, est confiant que l’année 2014 apportera son lot de réussites. Tout en restant prudent sur de possibles prédictions, il laisse sous-entendre que le meilleur est à venir pour ses athlètes. La première sortie de 2014 des athlètes de l’UQAC a donné raison à leur entraineur ; les Inuk ont récolté quatre médailles d’or et une d’argent lors du Vert & Or Invitation de Sherbrooke qui s’est déroulé le samedi 11 janvier. M. Roberge, très fier de ses athlètes, souligne qu’il s’agit
Photo : Courtoisie
cerné par le R.S.E.Q. En août 2013, cet athlète a également remporté la médaille d’or de l’épreuve de 100 mètres qui s’est tenue aux Wolrd Masters Games de Turin en Italie.
M. Roberge, très fier de ses athlètes, souligne qu’il s’agit de la meilleure performance à vie de l’équipe lors de cette rencontre interuniversitaire. de la meilleure performance à vie de l’équipe lors de cette rencontre interuniversitaire. Karyane Bergeron et Bastien Gadoury ont tous deux décroché l’or au 300 mètres tandis
qu’Olivier Paquette-Gagnon a fait de même au 600 mètres. Joé Dufour, quant à lui, a remporté le 3000 mètres. Karène Roy, qui prenait part à sa toute première compétition au sein
des Inuk, a mis la main sur la médaille d’argent au 1000 mètres. Soulignons également une 4e position pour les coureurs du relais 4 x 400 m masculin.
de marathoniens pour prendre part au Maradon. Ainsi, chaque kilomètre franchi rapportera 10 $, pour une distance totale de 42,2 km. C’est, en tout, 240 tours de piste que
feront les participants. Les équipes qui prendront part au Maradon seront formées de quatre personnes (classe excellence), de six personnes (classe compétition) ou en-
core de huit personnes (classe participation).
Le Maradon de l’UQAC vous attend La deuxième édition du Maradon de l’UQAC se tiendra le lundi 7 février sur la piste d’athlétisme du pavillon sportif de l’UQAC. Luc Thériault, responsable des sports d’excellence des Inuk, mentionne qu’il est encore possible de s’y inscrire. Marie-Ève Girard Journaliste Les organisateurs visaient un total de cinquante équipes inscrites ; c’est maintenant déjà trente équipes qui prendront part au Maradon. Léandre Bouchard, triple champion canadien en vélo de montagne, et Richard Létourneau, président-directeur général de la Charpenterie, sont les deux présidents d’honneur de l’évènement.
Un objectif quadruplé L'an dernier, les équipes sportives de l'UQAC avaient reçu un chèque de 4 500 $ grâce au Maradon. L'objectif de cette année a plus que quadruplé : le montant amassé à atteindre est de 20 000 $. Les dons amassés serviront à financer les athlètes d’élite des Inuk de l’UQAC, leur permettant ainsi d’aller au bout de leurs rêves tout en poursuivant leurs études. L’argent amassé servira en majeure partie à couvrir les frais de transport, d’hébergement et l’engagement d’entraineurs qualifiés pour offrir le meilleur soutien possible aux athlètes. Il en coute 420 $ à une équipe de marathoniennes et
Photo : Courtoisie
UNE IDENTITÉ RESTAURÉE POUR DAVID
L'ASSISTANCE VOL D'IDENTITÉ OFFERTE GRACIEUSEMENT AUX MEMBRES DESJARDINS. Découvrir que l’on est victime d’usurpation d’identité peut être passablement angoissant. C’est pourquoi l’Assistance vol d’identité est maintenant offerte gracieusement à l'ensemble des membres particuliers, un avantage exclusif à Desjardins. desjardins.com/assistance
La deuxième édition du Maradon se tiendra le 7 février 2014.
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Pour plus d’informations, contactez Luc Thériault au 418 545-5011, poste 4002.
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INIMITABLE Jeudi 23 janvier 2014
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