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No 94 - Jeudi 20 février 2014
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Scène musicale québécoise
Le défi des groupes émergents pages 8, 9 et 11
CEUC.ca
page 10
Portraits nm ........ du communautaire
La féministe féminine
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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
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Dans la mire Un local qui déborde littéralement de créativité!
Emmanuelle Melançon Journaliste Elle contribue à notre belle région puisqu’elle a démar-
ré sa propre entreprise dans le carré Davis, à Arvida, sa ville natale. Et comment s’est enflammée cette passion? « Toute petite, j’ai donné des cours à quatre personnes, dans le sous-sol d’une de mes tantes. Ensuite, ça a grossi et un an plus tard, j’ai dû louer un local. » Depuis trois ans, elle participe au Salon des métiers d’art. Et depuis peu, elle est copropriétaire, avec Stéphan Bouchard : « Mon conjoint a rejoint l'équipe nouvellement (…) Depuis un an, il fait les designs et la création des lampes. » Et elle tient à se surpasser puisqu’elle suit dernièrement des cours d’enrichissement, en joaillerie, à Montréal. Une fois le seuil de la porte de La Fabrik franchi, nous pouvons apercevoir colliers, bracelets, bagues, boucles
d’oreilles et fournitures pour confection à bijoux. Mais aussi, des parures hivernales, des sacs à main recyclés, des lustres, des accessoires à cheveux, des veilleuses… bref, un local qui déborde littéralement de créativité! Et ce n’est pas tout : Mme Arseneault donne également des cours de confection et anime des fêtes d’enfants, des partys d’employés, des partys de filles ou des showers.
Valérie Arseneault sait où elle s’en va : « Nous voulons avoir une boutique en ligne et commercialiser la ligne de bijoux et de luminaires (…) et avoir une ligne de bijoux haut de gamme. » Une jeune entrepreneure au regard étincelant tourné vers l’avenir. Avec son expertise, elle saura se frayer un chemin afin d’être une référence en matière d’accessoires mode.
Photo : Courtoisie
Au baccalauréat, elle a étudié l’enseignement des arts à l’Université du Québec à Chicoutimi. À seulement 22 ans, elle est devenue une jeune entrepreneure d’ici. Et maintenant, Valérie Arseneault prône les artistes québécois et tout particulièrement ceux de la région. Et cela fait déjà cinq ans que sa boutique, La Fabrik, nous a ouvert ses portes.
La Fabrik, une entreprise d'ici
Une fois le seuil de la porte de La Fabrik franchi, nous pouvons apercevoir colliers, bracelets, bagues, boucles d’oreilles et fournitures pour confection à bijoux.
Le « Café Chat l’heureux »
« Chat alors! », une première au Québec!
Emmanuelle Melançon Journaliste Français d’origine, Monsieur Marty s’est établi pendant deux ans et demi au Saguenay afin d’entreprendre son baccalauréat. Et le Canada n’est pas le seul pays dans lequel il a mis les pieds : « J'ai voyagé dans près de 63 pays ces deux dernières années, j'ai découvert toutes sortes de choses, des plus originales aux plus absurdes. J'ai une approche très cartésienne et j'aime essayer de faire évoluer les mentalités et ouvrir les esprits (…) c'est en voyageant et en essayant d'améliorer les choses que l'on deviendra meilleur. »
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Journal Le Griffonnier
Ce concept inhabituel nous provient de Taïwan, et a connu son succès en Asie, puis en Europe. Maintenant, c’est à notre tour, Québécois, de pouvoir déguster une boisson ou grignoter une pointe de tarte, tout en flattant un matou affectueux dans un « Cat Café ». « Tous les médias parlent d'une première au Canada, et en Amérique du Nord même ! » déclare Monsieur Marty. C’est un projet social, aux élans caritatifs, car le « Café Chat l’heureux » pourra héberger 8 à 10 chats, adultes et chatons, qui proviendront de SPCA et de refuges. Ces petits félins seront également mis en adoption, une seconde chance pour certains. Et en plus d’avoir les soins nécessaires par l’équipe du café, ils auront un suivi par un vétérinaire : « Je travaille avec une équipe de vétérinaires, de zoothérapeutes ainsi qu'avec plusieurs SPCA et refuges de Montréal et ses environs.
Photo : Courtoisie
Finissant de l’Université du Québec à Chicoutimi au baccalauréat en administration des affaires en 2011, Clément Marty est un jeune entrepreneur aux projets inusités et avant-gardistes en ce qui concerne notre culture. Il a combiné plusieurs de ses passions afin de nous offrir, cet été, l’ouverture du premier café-chat au Québec, le « Café Chat l’heureux », à Montréal.
C’est un projet social, aux élans caritatifs, car le « Café Chat l’heureux » pourra héberger 8 à 10 chats, adultes et chatons, qui proviendront de SPCA et de refuges. une adoption plus responsable. »
La zoothérapie peut procurer plusieurs bienfaits, dont le plus connu est celui d’apaiser le stress ou l’anxiété. Mais elle est également utilisée comme thérapie auprès d’humains qui souffrent de troubles mentaux, sociaux ou physiques. Elle peut également offrir un soutien pour des jeunes qui passent par des J'aurais 8 à 10 chats rési- situations difficiles. De plus, dents du café, ainsi que 2 à 3 « ce projet a, avant tout, un chats disponibles pour l'adop- but social : offrir un substitut tion, et ce, pour favoriser à toutes ces personnes qui ne
peuvent avoir d'animaux, afin de promouvoir une adoption plus responsable, d'offrir un lieu éducatif pour les enfants, pour offrir des ateliers de zoothérapie pour des personnes handicapées et des séniors, des conférences avec des vétérinaires. » nous partage le passionné des animaux. Peut-être y a-t-il des gens réticents à l’idée de poils de chats ou d’odeurs désagréables, ce à quoi Monsieur Marty rétorque : « Nous aurons une cuisine fermée inaccessible aux chats et une pièce qui leur
est exclusivement réservée avec leur litière et un système d'aération évitant de ce fait les odeurs. Pour le poil, ceux qui possèdent un ou des chats vous diront qu'ils arrivent à manger trois fois par jour sans avoir de poils dans leurs assiettes. Pour notre part, nous avons établi des standards d'hygiènes bien au-delà de ce qui est déjà fait. » Un endroit dont on ne pourrait jamais dire qu’il n’y a pas un chat !
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100 % info Saint-Valentin
Le mois de février est un mois exclusif où l’on célèbre l’amour. Cependant, si vous êtes de ceux qui croient que la Saint-Valentin a toujours été ainsi, détrompez-vous ! En fait, il s’agit d’un mythe qui a traversé les siècles pour devenir ce qu’il est aujourd’hui : une fête commerciale, où les fleuristes et les marchands trouvent nettement leur compte. Dana Lessard Journaliste
L’opposition des païens et des chrétiens La Saint-Valentin prend forme sous un mythe sanglant qui a eu lieu dans la Rome antique, il y a des décennies. En fait, tout a commencé alors qu’on fêtait les Lupercales, le 15 février de chaque année. Lupercus, dans la mythologie grecque, est le dieu de la fécondité. Or, ce jour-là, les Luperques, qui étaient tous des prêtres de Lupercus, sacrifiaient des chèvres pour celui-ci. Le mythe raconte que la coutume était d’utiliser un couteau pour toucher le front d’un couple de jeunes aristocrates. Ensuite, un bouc était tué de manière sanglante. On utilisait le bouc ensanglanté pour toucher le front des Luperques, au nombre de douze selon certaines sources. Puis, on se servait de la peau du pauvre animal pour former des lanières, elles-mêmes servant aux Luperques, qui devaient courir dans le village en frappant au passage les femmes qu’ils voyaient. Ce geste, semble-t-il, aurait eu un pouvoir de fertilité pour les femmes frappées par les lanières, car dit-on, le bouc était le symbole de la fécondité. Assez rocambolesque comme histoire, n’est-ce pas ?
La naissance de la Saint-Valentin Par la suite, le pape Gélase 1er décida d’interdire le martyre des Lupercales (fête païenne) et de substituer cette fête par la célébration de la mort d’un évêque portant le nom de Valentin de Terni. Ce dernier était historiquement un évêque ayant vécu durant la deuxième moitié du IIIe siècle.
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Il fut roué de coups et décapité par l’empereur Claude II, le 14 février 269. Cet empereur avait considéré les actes de Valentin inacceptables : d’une part, Valentin souhaitait le convertir au christianisme et d’autre part, il s’appuyait sur sa religion pour prétendre que celle-ci l’avait aidé à la guérison d’une jeune femme aveugle, dont il était amoureux. Plusieurs siècles après sa mort, on commença à célébrer le 14 février en honneur de son sacrifice au nom de l’amour.
Puisque les temps ont changé, les filles ont maintenant de nombreuses manières de démontrer à un garçon leur intérêt envers lui. À l’époque, les moments d’intimité se faisaient rares. Les femmes, pour faire savoir à l’élu de leur cœur l’intérêt et l’amour qu’elles lui portaient, avaient l’habitude de laisser tomber un mouchoir devant leurs pieds. On imagine que les intéressés avaient coutume de se pencher pour le ramasser et le leur redonner!
Trois coutumes entourant la fête de l’amour
Une fête de plus en plus commercialisée
La mi-février représente également le début de la saison des oiseaux. Au MoyenÂge, les jeunes filles se fiaient aux oiseaux pour choisir l’homme leur étant destiné. C’est ainsi que, durant cette journée spéciale, chaque oiseau qu’elles voyaient avait une signification particulière : le premier qu’elles apercevaient était celui sur lequel elles s’en remettaient pour connaitre leur avenir. On dit qu’un rouge-gorge symbolisait un mariage avec un marin, tandis qu’un moineau présageait un mariage heureux avec un homme peu fortuné. Voilà une coutume assez loufoque qui s’est perdue à travers les années. Imaginezvous que cette coutume soit encore valable de nos jours : toutes les femmes rêveraient alors de voir un chardonneret, car ce dernier laissait présager un mariage dans le bonheur avec un homme riche ! Ne me prenez pas au pied de la lettre, il ne s’agit que d’une petite blague.
Comme nous le savons tous, la fête de la Saint-Valentin représente maintenant une autre occasion pour les commerçants de faire de l’argent. Cependant, sa symbolique reste la même : c’est non seulement une journée toute désignée pour que les amoureux se rappellent leur amour et leur attachement, mais aussi une journée pour rappeler aux gens qui nous entourent
Photo : http://images.jedessine.com/_uploads/_tiny_galerie/20090207/saint-valentin_7lc.jpg
Une fête aux origines mythiques commercialisée
et qui nous sont proches que nous les aimons. Avec nos modes de vie où tout va rapidement et où nous n’avons pas toujours le temps de nous arrêter, une telle journée pour prendre le temps de s’aimer est la bienvenue. Pour les
célibataires enragés, détendez-vous et offrez des mots d’amour à vos êtres chers, vos amis, et j’en passe. Rappeler aux gens notre amour, et se faire dire qu’on est aimé, ça n’a pas de prix et c’est, en effet, parfaitement gratuit.
Une autre coutume concerne le X symbolisant un baiser à la fin d’un écrit. À l’époque, peu des gens savaient écrire et ils utilisaient ce symbole en guise de signature. Cette coutume provient du fait que le X représentait la croix dans la religion catholique. Cette croix signifiait, en fait, un «serment sur la croix de Jésus Christ ». Ce symbole a perduré avec les années et est maintenant utilisé plus souvent qu’à son tour en tant que signe d’affection à côté d’une signature.
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Journal Le Griffonnier
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Opinion À la frontière entre santé et minceur
Régler la balance
555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100
Téléphone : Télécopieur : Courriel :
418 545-5011 poste 2011 418 545-5400 redactionceuc@uqac.ca
Rédactrice Marie-Ève Girard en chef : Graphiste : Annie Jean-Lavoie Nicolas Cantin (K. K.) Photos de la une : Boran Richard (T. N.) Correction : Marie-Ève Girard Annie Jean-Lavoie Valérie Lessard Journalistes : Martin Bonneau Zacharie Bonneau Vincent Côté Jean-Daniel Genest Camille-L. Larouche Marie-Ève Lavallée Dana Lessard Emmanuelle Melançon Ann-Élisabeth Pilote Alexandra Tremblay Leïna Tremblay-Lessard Dessinatrice : Chloé Merola
Ce journal a été écrit selon les rectifications orthographiques de 1990 (nouvelle orthographe).
Impression Imprimerie le Progrès du Saguenay Tirage :
3 000 exemplaires
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Prochaine parution : Jeudi 20 mars 2014 Tombée des textes : Vendredi 7 mars 2014, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 10 mars 2014, 17 h
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Journal Le Griffonnier
Depuis environ une dizaine d’années, les nutritionnistes, l’entrainement phisique ainsi qu’un mode de vie plus sain se sont popularisés dans la société québécoise. Plusieurs publicités présentant de beaux modèles bien sculptés nous encouragent à bien manger et à s’entrainer pour obtenir ce corps de rêve. L’idée d’ensemble est, je suis la première à le dire, excellente et mérite qu’on s’y arrête. Cependant, un phénomène peut apparaitre au fur et à mesure que vous calculez vos calories ingérées et brûlées dans l’exercice physique : le culte de la minceur. Leïna T.-Lessard Journaliste
D’abord, laissez-moi clarifier une chose : mode de vie sain ne veut pas dire minceur absolue ! Je suis moi-même une grande amatrice d’entrainement et tente au mieux de mes moyens, étant très gourmande, de maintenir une alimentation équilibrée, pourtant je n’ai toujours pas le poids parfait que j’ai toujours voulu. Je suis certaine que je ne suis pas la seule à se trouver dans une situation semblable. Je ne sais pas si ce n’est qu’une impression, mais plus je m’entrainais, plus je remarquais toutes les autres filles faites sur un moule bien plus petit que le mien. Le modèle classique de la femme parfaite de nos jours est une femme petite, bien propor-
tionnée, mince, mais au lieu du bon vieux 36’, 24’, 36’, nous sommes passé à un 30’, 20’, 32’. Pour celles qui sont faites sur ce modèle, bien, chanceuses ! Mais pour le reste d’entre nous qui devons souffrir de la réplique « Avez-vous le 24, le 26 est trop grand » pendant que nous sommes dans la cabine à côté en train de nous coincer dans une taille 33 (fait vécu), la perspective est un peu plus difficile à vivre. Donc, celles qui se sentent de mon clan et qui sont déjà passés par une situation semblable, je vous invite à continuer. Pas pour le corps parfait, cette idée est largement surévaluée : le but de tout cet entrainement n’est pas d’avoir
la parfaite taille de guêpe, de rentrer dans le pantalon Valentino taille 4 ou de pouvoir vous dire que vous êtes la plus mince dans la salle. Non, le but est que vous vous sentiez bien dans votre corps, maintenant et dans le futur. Que, lorsque vous aurez 47 ans, possiblement un petit enfant en route, à ce moment-là vous ayez encore toute votre santé, la force de jouer avec eux lorsqu’ils grandiront et l’énergie de les garder chez vous. Et même si vous ne voulez pas d’enfants, avez-vous vraiment envie d’être obligé d’abandonner le ski, la natation ou une chose aussi simple que faire du vélo l’été parce que vous êtes trop fatigués, que vous n’êtes plus assez en forme ?
Eh oui, je vous tanne avec les Jeux !
Tout dépendant du moment où vous tenez ce journal netre vos mains, les Jeux olympiques battent leur plein. On le voit à profusion un peu partout : le pays hôte, la Russie, a mis en place une loi qui empêche toute personne homosexuelle de s'afficher publiquement. Cette législation drastique et contre les droits de l’homme tels qu'ils sont vus par les pays occidentaux en choque plus d’un. Rappelons-nous que des athlètes de tous les horizons se rendront à Sotchi pour être vus par le monde entier.
Martin Bonneau Journaliste
Tout ça pour dire, et vous l'aurez compris, qu'un athlète d'un autre pays qui « s'afficherait un peu trop » pourrait se faire ramasser par la police russe et être cité à procès dans une belle cage dans un palais de justice quelconque. D'ailleurs, je suis prêt à gager
qu'il doit y en avoir un spécialement aménagé à Sotchi, au cas où, avec toute la place nécessaire pour accueillir la meute de journalistes. C'est dingue comme la Russie va briller d'honneur et de fierté d'humilier quelqu'un devant 7 milliards de personnes. Je ne veux pas avoir l'air du pessimiste dans toute la magie de ces jeux, mais j'ai le mauvais pressentiment qu'il va se passer quelque chose. Si tel est le cas, la personne concernée ne se fera bien sûr pas arrêter surle-champ, mais elle aura un beau comité d'accueil à l'aéroport l'empêchant de retourner chez elle. En bonus, les femens vont se pointer pour dénoncer la situation. Au diable l'esprit des jeux, le respect des cultures, des individus et des nations.
Je n’ai jamais eu à passer au travers de cette étape-là, mais faire ce que l'on appelle communément un coming-out, ça me semble
assez difficile en partant. Ce pays-là est carrément en train de condamner ses habitants concernés à se la fermer et à vivre dans le silence. Ils vont faire semblant d'être hétérosexuels aux yeux des autres, peut-être même fonder une famille et tout ce beau monde va être dans un univers pseudo-parfait. Une belle mascarade, parure ou… appelez ça comme vous voulez.
Je regrette, mais je ne comprends aucunement le but de cette mesure, surtout
adoptée avant la tenue de cet événement majeur. Je me demande même sérieusement si cela aurait eu lieu sans la tenue des jeux. On dirait une tentative déplacée et exagérée de faire le dur, tel un petit tough dans la cour d'école qui joue à être homophobe et misogyne. Si on était un demi-siècle ou plus en arrière, est-ce dire que les femmes n'auraient pas été invitées ? Vous allez me dire que c'est fort un peu comme constat, mais quand on ne manque pas de culot, on ne fait pas semblant !
Petit rappel historique : Les Jeux olympiques de 1936 eurent lieu à Berlin, en plein régime nazi. Je ne veux pas, ici, faire une comparaison, mais seulement démontrer qu'avec les délais proscrits pour choisir les pays et les villes hôtes, le contexte peut changer et donner lieu à des situations bien particulières. Par ailleurs, ces choix sont faits encore plus à l'avance de nos jours. Au moment actuel, les Jeux d'été de 2020 sont prévus pour être tenus à Tokyo (Japon).
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Chronique À Vanessa, féministe au lipstick visible de l'espace
Working girl, still a girl
Oprah, Lise Watier, Hilary Clinton. Des femmes puissantes, qui sont restées des femmes. J’ai l’impression, parfois, que le féminisme a jeté le bébé avec l’eau du bain. Devenir l’égal de l’homme, ou devenir un homme ? Bruler son soutien-gorge, ou se servir de la dernière collection de Victoria’s Secret pour obtenir ce que l’on veut? Porter des Doc Martens pour se prouver quelque chose, ou des Louboutin pour prouver qu’on a des jambes ?
Zacharie Bonneau Journaliste Je répète toujours la même chose à plusieurs de
Comme pour les fous tout court, chaque village a sa folle aux chats fétiche. Sa place est essentielle dans l’écosystème du village de région. Alexandra Tremblay Journaliste Pour chaque fillette capricieuse aux parents mous qui demande sa version vivante de Marie dans les Aristochats, il va y avoir une folle aux chats pour la nourrir avec ses rejetons, quand les parents se rendront compte qu’un chat, ben, ça fait du sexe comme ben d’autre monde. Je vous parle d’elles et déjà vous avez une image qui vous vient à l’esprit. Comme l’imaginaire collectif est peu diversifié, on se la représente souvent comme une vieille sorcière célibataire malpropre qui sent l’ammoniaque. Récupérée par la culture générale comme la fatalité, pitoyable, du célibat chez les femmes, passé la date de péremption consensuelle de trente ans, on peut percevoir aussi une banalisation du terme. Celle-ci s’est opérée,
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mes amies : les hommes n’ont jamais eu honte d’utiliser, et encore moins de montrer, les avantages physiques ou psychologiques qu’ils avaient sur les femmes. Mais les femmes, j’ai l’impression, sont complexées. Un homme qui montre ses muscles est un mâle alpha, et une femme qui montre ses cuisses est une traînée? Un concours d’hommes forts, personne ne dit rien, de belles femmes qui montrent leur corps, on appelle ça un phénomène international d’hypersexualisation. Une femme devrait, dans le cadre d’une société civilisée, avoir les mêmes droits sociaux et se conformer aux mêmes lois officielles. Mes, les lois qui ne sont pas officielles, elles ? Celles qui sont dans la tête de notre collectivité, il faut bien l’admettre, toujours puritaine? Je dis : nous sommes civilisés, voilà, c’est fait, maintenant, ayons du jugement ! Accep-
tons que les femmes aient des avantages sur les hommes. Célébrons leur sensibilité, leur esprit créatif, laissons-les pleurer au travail, quand les hommes, eux cassent leurs bureaux. Laissons-les devenir des avocates avec un peu de compassion, des médecins avec un peu d’instinct maternel, et des femmes d’affaires avec un peu d’intégrité. Margaret Tatcher s’est rendue jusqu’au pouvoir parce qu’elle s’est comportée en homme, et les hommes, et les femmes, lui en ont voulu pour ça. Je veux une présidente des États-Unis qui soit mère, je veux qu’elle soit femme, jusqu’aux orteils. Il y a une expression que je déteste : « Cette femme a des couilles. » Alors, est-ce que les femmes qu’on valorise sont celles qui se collent le plus au profil masculin ? Ellen Degeneres doit-elle remercier son veston et ses running shoes pour son succès ? Ce débat, il
n’est pas dans les mains des hommes. Il est dans les vôtres, mesdemoiselles. Dans vos mains qui devraient être manucurées. Tenez-vous debout, sur vos pieds qui devraient être surélevés par des talons hauts. Portez vos couleurs, jetez vos joggings, sortez votre vernis, devenez cette princesse qui a le droit de voir la lumière du soleil. Être un homme, c’est barbant. Les femmes font tout magnifiquement. Soyez belles, mais ne vous taisez pas. Hypersexualisez-vous et soyez libres de vos actes. La réelle libération de la femme, c’est l’union tant attendue du féminisme et de la féminité. Prenez des heures pour vous préparer pendant que votre copain attend dans le couloir. Qu’il attende, parce que vous aimez ses muscles définis, et qu’il aime vos yeux charbonneux.
Pour ma première collaboratrice, la folle aux chats est comptabilisable : « Elle doit entretenir quatre chats ou plus, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur de son domicile. » Elle assume d’ailleurs le titre pour son principal fait d’armes en la matière : enfant, elle s’occupait de onze chats. « […] faut
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dire que comme ça s’est passé quand j'étais enfant, j’me rendais pas vraiment compte que c’était awkward. Dans ma tête je permettais seulement a mes chats de vivre une belle vie, avec de l'affection et tous les soins nécessaires (chaleur, nourriture, socialisation, etc.). » De plus, selon elle, au nombre doit s’ajouter le fait que les chats ne se retrouvent pas tous dans une même maison, qu’il n’est pas nécessaire de les posséder officiellement; tant qu’ils sont entretenus, on peut les considérer. Ainsi, l’individu qui ne posséderait qu’un chat et aurait de nombreux éléments visuels reliés aux objets de son affection ne devrait être considéré que comme quelqu’un qui « aime ben gros les chats », pour les différencier des « vraies » folles aux chats. De plus, loin du préjugé facile de la femme qui n’a que ses chats comme but dans sa vie et qui vit dans la déchéance sociale, les folles aux chats ne sont souvent que des femmes qui ont le bien des animaux abandonnés du quartier à cœur. Le chat étant
Quand vous serez vieilles, vous direz : j’ai été une femme, dans tout ce que ça comporte de force et de grâce, de vulnérabilité et de fascination. Il y a un jour où tout vilain petit canard doit se transformer en cygne, celui qu’il était destiné à devenir.
La Nord-Américaine moyenne, s’il lui reste quelque
Être une folle aux chats
en mon sens, par la propagation des LOLcats sur les Internets. De là, le terme « folle aux chats » a été réapproprié par les amateurs de petits félins mignards pour expliquer leur compulsion à publier des photos de leur bête domestique ou à exprimer publiquement, sur les médias sociaux, leur petit fétiche. Pourtant, il existe encore des individus pour exprimer que leur amour des chats surpasse ce genre de mignardise et dénoncer l’imposture. Pour mieux m’y retrouver dans tout ça, moi qui reste suspicieuse face à ces petites bêtes et me trouve plus hautaine encore que celles-ci, je me suis informée chez deux collaboratrices calées en « frivolité » et en « chats ».
chose à accomplir, doit comprendre qu’elle n’est plus une femme au foyer des années 50, mais qu’elle ne s’est pas transformée en robot depuis. Les hommes, s’ils ont appris à vous respecter, vous désirent encore. Soyez une star, votre orgueil est en jeu. N’attendez pas d’avoir 60 ans et de dire « si j’avais été un homme… »
un animal indépendant, il est plus facile de s’occuper de plusieurs à la fois, que des chiens errants. Ma deuxième collaboratrice se désigne comme une folle aux chats pour justement le nombre de chats qu’elle nourrit tout en restant indépendante face à eux. Celle-ci explique, d’ailleurs, sa préférence envers les chats plutôt que les enfants : « Ils restent des êtres libres tout en ayant besoin un peu de moi […] un chat ne me demande pas plus de temps/d'attention que ce que je peux lui donner. » Aussi, les chats ressentent les émotions des humains qui les soignent, contrairement à l’idée
répandue de leur froideur. Il est parfois difficile de comprendre les gens qui ont cette affection intense envers les bêtes et qui ressentent le besoin de les aider. Nous devons, par contre, rester ouverts d’esprit aux différentes manières de vivre son existence, ce qui est parfois loin des attentes normatives de la société. Au final, les folles aux chats ne donnent-elles pas ce que plusieurs personnes ont de la difficulté à donner à leurs animaux de compagnie ? Ils sont trop souvent considérés comme un bien de consommation jetable que l’on peut adopter et abandonner sans réfléchir.
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Société Dans notre réalité étudiante, le travail représente en soi une solution à de nombreux problèmes. Ce n'est pas tout le monde qui a accès à des bourses ou des prêts. Alors que certains ont des voitures, plusieurs ont des appartements ou chambres à payer et d'autres ont déjà entamé leur vie de famille. En plus de cela, le travail représente une valeur cumulative qui importe pour de nombreux employeurs. Cette valeur est l'expérience. Cependant, avoir une vie étudiante, une vie personnelle et une vie en milieu de travail représente, pour certains d'entre nous, un exercice exténuant. Jean-Daniel Genest Journaliste Le travail est souvent épuisant, trouble-fête, et notre rôle dans l'entreprise se compare souvent à celui d’un valet. Il y a un dicton que certains employeurs aiment dire : « Quand on est valet, on n'est pas roi. » Ce n'est pas pour rien que le travail est souvent perçu comme une souffrance nécessaire pour beaucoup
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d'entre nous. Cette réalité s’est ancrée dans notre culture à un tel point que le mot travail provient de « trepalium », un mot latin signifiant « instrument de torture ». Mais cette vision est comme de voir le verre à moitié vide. Il y a des solutions et des manières de voir le travail pendant les études : plutôt comme un outil et non comme une tâche obligatoire à oublier au prochain P.U. Pour s'aider, il faut changer notre manière de voir nos journées et même nos semaines. Beaucoup d’entre nous vivent au jour le jour, sans nous soucier de planifier nos échéanciers. Le geste est un peu dur à appliquer, mais peut aider. Faire un devoir qui doit être remis le lendemain, surtout avec un horaire de travail, est quasiment suicidaire et peut entrainer des nuits blanches. Faire des nuits blanches, évidemment, n'est pas la meilleure solution : le lendemain, si en plus il y a un examen et un quart de travail, le taux de productivité atteint ne sera jamais au mieux.
Comme deuxième solution, n’attendez jamais à la dernière minute pour exprimer une demande ou un problème à votre employeur. Un employeur qui engage un étudiant comprend ou, du moins, devrait comprendre la réalité de son employé. Alors, si vous savez que vous avez soit un gros projet à remettre ou un examen à une date précise, planifiez-le. Car à la dernière minute, il est possible que ça crée un quiproquo entre les deux parties. Planifier son horaire démontre à l'employeur qu'on est une personne organisée qui sait gérer son temps et non un « lâche qui demande un congé » (si c'est l'inverse, changez d'emploi). Une bonne planification travail-études, c'est aussi savoir mettre ses priorités et ses valeurs aux bonnes places. Cette phrase, tout le monde l’a entendue au moins une fois, mais c'est une règle très importante pour se sentir bien. Beaucoup de jeunes au travail font plus de quarts de travail qu'ils en ont réellement besoin. Ce surplus peut créer un stress, car ces étudiants
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La relation travail-études
Il y a des solutions et des manières de voir le travail pendant les études : plutôt comme un outil et non comme une tâche obligatoire à oublier au prochain P.U. ont moins de temps pour les études et surtout pour avoir une vie personnelle et sociale satisfaisante. Savoir mettre un point d'arrêt et se dire : « Stop, je prends une p’tite bière » n'est pas négatif tant qu’on n’abuse pas de ce mantra. Se mettre à l'arrêt et s’occuper à quelques loisirs peut être bénéfique. Il faut surtout arrêter de penser à nos tâches de
temps à autre, car même si on est en pause, lorsque l’on pense au travail, le cerveau et le subconscient vont être en mode productif et les points d'arrêt ne seront pas régénérants. En résumé, il faut y penser d'avance pour ne pas se prendre la tête afin d’assurer une harmonie entre travail et études.
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Société Visages de l'action communautaire autonome Du 10 au 28 février, le Boulv’Art (Pavillon principal face à la sécurité) de l’UQAC accueille sur ses murs des figures anonymes, passant de l’ombre à la lumière, dans le cadre de l’exposition itinérante Les visages de l’action communautaire autonome. Un projet hommage à tous ceux œuvrant au développement du bien-être collectif, orchestré par le Groupe de recherche et intervention régionale (GRIR), le Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Saguenay-Lac-SaintJean-Chibougamau-Chapais (MEPAC SLSJ-CC) et la Corporation de développement communautaire du Roc (CDC du Roc). Le Griffonnier s'est entretenu avec madame Josie-Ann Bonneau, responsable à l’éducation populaire autonome au MEPACQ ainsi qu'avec madame Georgette Pelletier, agente de développement à la CDC du Roc. Marie-Ève Lavallée
car une organisation relevant de l’autonome doit avoir été créée à l’initiative des gens de la communauté. L’autonomie nous permet également de le faire au rythme de la population, en la considérant comme partie prenante de la transformation sociale.
faire un pont entre les organismes du territoire CSSS Chicoutimi, de répondre à leurs besoins et de défendre leurs intérêts, toujours dans un but de changement social. Ici à Chicoutimi, on offre des formations à plus bas coûts pour les organismes communautaires, données par des experts sur des sujets qu’ils J.-A. B. : On peut également ont choisis, via un sondage anconsidérer qu’un organisme nuel. Cette année, on va offrir non autonome peut risquer de une formation en animation voir sa liberté de penser dispa- de groupe et un groupe pour raitre. Étant donné que c’est le les coordonnateurs/directeurs gouvernement qu'est le bailleur pour la gestion d’un organisde fonds principal, il octroie des me communautaire où ils vont sous, mais tout en exigeant une construire eux-mêmes le cours orientation de travail, une façon dans une approche de codévede faire et des objectifs qu’il a loppement. lui-même déterminés. Ainsi, le fait d’être autonome permet G. : Peut-on s’impliquer aux organismes sur le terrain dans le réseau de l’action comde respecter les différents be- munautaire autonome en tant soins des gens et leur rythme. qu’étudiants ? Par exemple, un organisme qui travaille sur les logements J.-A. B. : Oui, c’est possible sociaux à Chicoutimi ne le fera par l’entremise du Comité édupas de la même manière qu’un cation populaire du MEPAQ, enorganisme qui travaille sur les tre autres. En tant que membres, logements sociaux à Alma, car les citoyens intéressés peuvent le milieu est différent et les in- s’impliquer dans diverses lutJournaliste dividus aussi. Alors, c’est par sa tes sociales ou à la production Griffonnier : Quelle est la diversité d’action que l’autono- d’outils d’éducation populaire. L’objectif est de réfléchir à l’éduvisée de cette exposition dans mie est importante. cation populaire autonome, de l’enceinte de l’UQAC ? G. : Comment, en tant développer des moyens pour communau- la faire connaître en créant des Josie-Ann Bonneau : Dès qu’organismes le départ, le but initial de ce taires autonomes, le MEPACQ outils selon l’actualité. Actuelprojet était de promouvoir le et la CDC du ROC intervien- lement, on planifie organiser travail qui est fait par les gens nent-ils concrètement sur les un colloque sur les médias de au cœur de l’action communau- différents aspects du contexte masse et la liberté d’expression taire autonome. On parle alors économique, politique, social en lien avec les radios poubelde nombreuses personnes : et culturel dans la région du les. Dans ce cas, le mouvement a besoin de gens pour organiles travailleuses et travailleurs, Saguenay-Lac-Saint-Jean ? ser le colloque. D’ailleurs, en les bénévoles, les usagers, les J.-A. B. : Le MEPAQ va ac- lien avec la hausse chez Hydromembres des différents CA ou encore des diverses actions col- compagner les organismes qui Québec, on organise souvent lectives. Concrètement, on sou- travaillent auprès des gens à des activités : l’écoute collective haitait montrer ces personnes organiser leurs luttes sociales et du film Cherchez le courant, des pour leur accorder toute la re- à développer des outils d’édu- couronnes de Noël contre la connaissance qu’elles méritent. cation populaire. Ainsi, c’est à hausse, des citrouilles contre la Comme pour leur dire : «Vous fai- travers un accompagnement hausse. On invite les étudiants à tes du bon et du beau travail! » direct auprès de la population participer selon leurs intérêts et dans la défense de leurs droits selon leurs disponibilités. G. : Pourquoi se centrer sur que l’on agit concrètement au G. : Que répondriez-vous l’action communautaire auto- plan social. Par exemple, on à quelqu’un qui dirait : « Mais nome précisément? Quelle est peut entourer la formation de à quoi ça sert des citrouilles comités dans des organismes la distinction entre le milieu contre la hausse, des couronintéressés, afin qu’ils puissent communautaire et le milieu nes contre la hausse ? » porter leurs revendications de communautaire autonome ? manière à obtenir des gains au J.-A. B. : Le but des ci Georgette Pelletier : En plan politique. Notre spécificité fait, l’action communautaire en- c’est l’intervention collective. trouilles et des couronnes, c’est globe aussi l’autonome. Cepen- C’est très important pour l’équi- simplement de se faire voir puis de faire parler les gens sur dant, il y a certains critères éta- libre social du Québec. les enjeux. Ensuite, le message blis et adoptés depuis 2001 qui G. P. : La CDC du ROC signi- chemine par lui-même. En fait, les distinguent l’une de l’autre. Sommairement, l’autonomie fie tout simplement corpora- une des conséquences des manous permet de travailler avec tion de développement com- nifestations mensuelles contre les gens comme eux le veulent, munautaire. Notre rôle, c’est de la hausse chez Hydro-Québec,
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c’est la visibilité publique. Puis, à force de voir des actions de la sorte, les curieux se déplacent et vont même se joindre à la cause en participant à la manifestation ou en signant la pétition. Il faut en parler et contester; si personne ne le fait il y aura des hausses chaque année. G. : En lien avec l’exposition, les étudiants de l’UQAC peuvent continuer leur réflexion en participant à un concours.
J.-A. B. : En effet, les universitaires et les membres du personnel peuvent soumettre un texte inspiré de l'action communautaire autonome en lien avec les photos de l'exposition pouvant porter sur des thèmes comme le bénévolat, l'action collective, un problème social comme la pauvreté, etc. Les gagnants auront la chance d’être publiés dans un volume édité par les partenaires de cette exposition et 3 bourses sont promises. Les intéressés ont jusqu’au 28 mars pour soumettre un écrit.
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Musique X-Ray Zebras
Portrait d'un groupe émergent
Formé en octobre 2009, le groupe X-Ray Zebras rassemble cinq mélomanes originaires de Québec qui sont prêts à tout pour transmettre leur passion, leur énergie et leur originalité. Le groupe rallie des sonorités provenant de l'électro, du funk, du rock, du jazz et du hip-hop. Depuis leur premier EP paru en juillet 2010, les X-Ray Zebras ont parcouru bien du chemin. Vincent Côté Journaliste
X-Ray Zebras : Depuis longtemps, Medeski, Martin & Wood, Danger Mouse, Beastie Boys … Plus récemment : aRTIST oF tHE yEAR, Death from above 1979, Ratatat ! G. : Quelles méthodes utilisez-vous pour composer ? À cet égard, parlez-nous de votre plus récent EP. X-R. Z. : Les pistes du Raw Beat EP ont été composées sur une courte période, à l’été 2012, à la suite d'une série de concerts beaucoup plus rock qu’à l’accoutumée. C’était une belle période de changement qui s’amorçait pour nous tous. Les tounes ont donc maturé pas mal : elles ont été testées en concert et enregistrées plusieurs fois avant d’en arriver au résultat final. G. : Vous avez participé à un échange musical à Bordeaux. Dites-nous-en plus. Qu’en retirez-vous ? X-R. Z. : L’Ampli de Québec a initié le projet d’échange en nous jumelant avec Bengale : un groupe émergent basé à Bordeaux. Ça a été très bénéfique pour nous d'échanger avec les gars de Bengale, leur approche plus pop (entendre commerciale) mais également de prendre contact avec les structures de développement pour les musiciens à Bordeaux et avec la dynamique de la musique en France.
Photo : Antoine Bordeleau
Griffonnier : Quelles sont vos principales influences?
De gauche à droite : Antoine -(guitare/synthétiseur/voix), Vincent (guitare), Symon (basse), Tristan (clavier)et JeanEtienne (batterie, vibraphone et programmation). réussi, car on a créé deux compositions qui se retrouveront sur un split Bengale/X-Ray Zebras. Ce fût à la fois productif, éducatif et ressourçant… en plus du bon vin. G. : Comment vous faitesvous connaitre ? Avez-vous rencontré des obstacles ou encore des tremplins ? X-R. Z. : C’est une question à développement ça. D’abord, X-Ray Zebras connu, ce n’est pas encore le cas – du moins, pas à l’extérieur des réseaux underground. Cela dit, les gens qui nous suivent prennent généralement contact lors des concerts. On donne notre musique - ça aide. Des tremplins : On fait tout de A à Z par nous-mêmes. De la compo à la diffusion en passant par l’enregistrement, la promotion, la distribution et le booking. Ce ne sera pas toujours le cas, car tout ça prend de plus en plus de temps. Pour atteindre les différents publics qui s’intéressent à notre musique, les bons contacts dans le milieu de la musique nous ont beaucoup aidés. La participation de tous les gars à l’aventure du Pantoum aussi.
Nous avons profité du Des obstacles : On n’a pas voyage pour prendre du recul par rapport à notre propre ma- de cash. On chante en anglais tériel. Au final, c’est un échange – donc on n’obtient pas de sub-
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ventions. Pour nous, il s’agit de transformer ces obstacles en opportunité. Ça nous pousse à faire les choses différemment. G. : Quelles sont les ressources disponibles pour un jeune groupe ? Symon : Les marges de crédit! Les formations professionnelles pour la gérance de projets artistiques sont très utiles. Tristan : Des plateformes Web comme Bandcamp permettent de diffuser sa musique et de gérer ses ventes simplement. J. E. : Certains organismes offrent de la formation et du parrainage, par exemple l’Ampli de Québec. Ces outils sont selon moi plus efficaces que les subventions, puisque ce sont des outils d’apprentissage et de développement et pas seulement des moyens financiers qui sont prodigués aux groupes. G. : Quelle est la place accordée aux groupes émergents, selon vous ? X-R. Z. : En dehors de nos milieux d’études qui sont généralement ouverts aux groupes de la relève, il n’y en pas beaucoup.
Il faut savoir se tailler une place. Des salles comme le Cercle, le Pantoum et l’Agitée à Québec donnent leur chance aux artistes émergents. Il y a le festival OFF, aussi, qui est une belle vitrine. Mais il ne faut pas avoir la pensée magique, les groupes émergents doivent apprendre à se promouvoir et à se faire connaitre avant de passer à une étape supérieure et s’entourer d’une équipe ou embarquer sur un label pour lancer leur carrière. G. : Qu’est-ce que le Pantoum ? Pourquoi avoir créé cette organisation ? X-R. Z. : Justement, l’idée d’un complexe artistique vient du besoin de regrouper la scène et plus largement le milieu émergent à Québec pour se faire entendre – et aussi de faire connaitre les groupes de l’extérieur chez nous, pour contribuer à faire de Québec une plaque tournante pour les groupes qui offrent de la musique plus alternative. C’est aussi un lieu de réseautage et de création qui met l’expertise de tout un chacun au service des autres afin que tous puissent travailler à leur projet respectif avec des couts moindres et un bon réseau de contacts. G. : Que pensez-vous des émissions comme La Voix (ou
Star Académie) qui créent des vedettes instantanées ? X-R. Z. : (réponse plus personnelle) On comprend qu’il y a des centaines de façons de jouer et de penser la musique. Certains montent dans ce train et y font leur succès – ce n’est simplement pas notre voie. G : De nos jours, dès que quelqu’un possède un ordinateur, un micro et une connexion Internet, il peut diffuser ses créations. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose selon vous ? X-R. Z. : Définitivement une bonne chose ! Ça permet une diversité sans commune mesure avec ce que le monde de la musique a connu auparavant. La musique se démocratise – c’est-à-dire que les gens ont désormais le choix d’écouter ce qu’ils veulent. Ça demande seulement un brin de curiosité et une connexion Internet ! G. : Même si vous êtes un jeune groupe, vous avez déjà beaucoup d’expérience sur la scène musicale. Quels conseils pourriez-vous donner à la relève ? X-R. Z. : Pratiquer ensemble et écouter beaucoup de musique.
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Musique Seventh Section Un groupe de death metal roule sa bosse dans notre région depuis quelques années déjà. Seventh Section a été formé par des amis du secondaire en 2001 et compte un album et un EP à son actif. En 2014, le groupe est toujours présent sur la scène musicale et offrira un show à ses fans le 15 mars prochain, au K-Baret à Arvida. Le Griffonnier a discuté avec le groupe de leurs influences, de leur parcours et de la réalité des groupes émergents au Québec. Marie-Ève Girard Journaliste Définissant leur style comme étant du death metal, Seventh Section n’hésite par contre pas à ajouter des éléments d’autres styles afin de créer leur propre son. Influencé à leur début par des groupes de black metal tels Cradle of Filth, Dimmu Borgir et Dark Funerals, ce sont les groupes de death comme Children of Bodom et Hypocrisy qui ont pris le relais. Leur écoute du moment se reflète sur leurs compositions ; les pièces de certaines périodes laissent entendre leurs phases metalcore et deathcore.
Processus de création
de sel. » Leur dernier EP remontant à 2008, Seventh Section mentionne de nouveaux projets à venir. Les problèmes de la vie quotidienne viennent par contre compliquer le processus de création, qui est quelque peu au ralenti, de l’aveu du groupe. « Depuis 2009-2010, il y a eu énormément de changement dans les membres du groupe, ce qui nous a un peu déstabilisés. » La difficulté provient surtout de la conciliation des horaires, car les membres du groupe sont des hommes bien occupés : l’un des guitaristes travaille comme ingénieur géologue alors que l’autre joue au sein d'autres groupes, le bassiste est géographe et le batteur travaille pour la voirie et a deux enfants. Malgré un alignement stable du côté des membres du groupe, Seventh Section mentionne qu’il est difficile d’avoir un horaire qui convienne à tout le monde.
Aller de l’avant La production de disques peut être une embûche majeure sur le chemin d’un groupe émergent, mais les membres de Seventh Section ont fait preuve d’inventivité et de débrouillardise afin de réaliser leur EP. Brûlée par une compagnie de Québec, l’œuvre a été enregistrée dans un petit studio maison et c’est une de leurs connaissances qui s’est occupée de l’artwork de la pochette. Ces disques sont disponibles aux spectacles du groupe et à une certaine épo-
que, ils étaient également distribués chez Archambault.
Se faire connaitre lorsqu’on est un groupe émergent, de métal de surcroit, peut constituer tout un défi : « Dans le genre de musique que nous faisons, il faut souvent prendre l’initiative. » C’est l’ancien batteur du groupe qui s’occupait de la promotion et qui organisait plusieurs de leurs spectacles. Le prix est élevé, mais les avantages en valent le cout : il s’agit de se faire connaitre par la foule, par les groupes locaux et par ceux qui proviennent de l’extérieur, ce qui donne la possibilité de se créer un réseau de contacts. Acquérir l’expérience de la scène est également profitable lorsque vient le temps de se vendre devant certains propriétaires de salles qui organisent eux-mêmes leurs concerts. Pour se faire connaitre, il faut aller de l’avant et ça peut couter cher : « Dès que l’on a assez de contacts dans la scène locale, on s’en sert comme tremplin. » Oeuvrant sur la scène musicale depuis maintenant treize ans, Seventh Section conseille aux groupes émergents de faire preuve de patience si les occasions se font attendre. Pour espérer se faire connaitre, il est primordial d’être respectueux envers les organisateurs d’évènements, les promoteurs et les autres groupes : « Créez beaucoup de contacts positifs et renvoyez l’ascenseur lorsque quelqu’un vous fait une faveur. »
Photo : Andrew Gagné
La composition de leurs pièces musicales est un véritable travail d’équipe, une fusion de leurs inspirations individuelles : « Il y en a un qui compose une ligne directrice et chacun apporte son grain
Du métal bien de chez nous
Pour en savoir plus sur le groupe et découvrir leur musique, rendez-vous sur leur page Facebook. No
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Musique Culture hip-hop Certaines figures du rap québécois ont dernièrement fait un détour dans la région pour présenter leurs plus récentes créations. Le Griffonnier en a profité pour prendre le pouls de la culture hip-hop au Québec.
Vincent Côté Journaliste
Selon Sans Pression, l’évolution de la scène hiphop va pour le mieux s’il est question du talent et de l’organisation des artistes. Toutefois, lorsqu’on parle des ventes d’albums et de l’industrie, c’est pareil pour les autres styles de musique. On ne peut pas seulement cibler le hip-hop, c’est l’entièreté des secteurs musical, cinématographique et télévisuel qui ont à s’adapter à la réalité engendrée par l’omniprésence du Web. Bobby One soutient que les grandes chaines radio commerciales n’aident pas les artistes en ne diffusant peu ou pas de musiques alternatives. « Tu as beau avoir le meilleur groupe ska, jazz, punk ou hard rock au Québec, les entrées d’argent sont très irrégulières. L’été avec les festivals ça fonctionne bien, mais tu frappes un mur quand une période plus tranquille arrive. »
Comment se porte le rap? J’ai demandé aux rappeurs s’ils considéraient qu’Internet est favorable à la scène hip-hop et aux artistes émergents. « Selon moi, aujourd’hui c’est moins de messages qui passe, pis j’trouve que tout le monde essaie d’avoir des views sur YouTube. Au lieu de faire de la bonne musique, ils préfèrent mettre une niaiserie dans leur clip pour avoir des views », met de l’avant Sans Pression. Il met d’ailleurs en relief « [qu’]aujourd’hui, il y a plus de groupes et c’est plus difficile de se démarquer. Internet a été bon en général, mais il y a aussi un côté malsain. Je prends toujours l’exemple du gars qui n’a jamais fait un spectacle, mais qui a 15 000 views sur son vidéo sur le Web, sans jamais vraiment avoir gouté à l’esprit de la scène, qui s’enfle la tête, puis qui enregistre un album et dont on n’entend plus jamais parler. Le Web, ça ne fait pas du monde solide, il y en a qui sont juste bons avec le stylo… L’esprit hip-hop, c’est plus que d’écrire une rime, c’est une vision, une voie, un but dans la vie. Après, tu peux penser
Sans Pression vient de faire paraitre, le 5 novembre 2013, Vagabond ma religion, l’accomplissement de 18 années de carrières.
Koriass a présenté le 12 novembre 2013 l'album Rue des Saules, créé dans une période sombre de son existence.
Bobby One, de retour de la péninsule arabique, est présentement en tournée pour promouvoir Mon voilier paru le 19 novembre 2013.
à faire un démo. Il faut y aller étape par étape.
mais ce n’est pas là qu’on va chercher l’argent. Je crois qu’il y a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients à Internet. La diffusion est plus facile, la promotion est énorme, Internet est sans limites. Y’a aussi l’aspect communication de la musique. Mon équipe est à Rouyn-Noranda, à 7 heures de route de Montréal et on se parle chaque jour. »
pas vu le CD sur une tablette. Il y a des groupes comme Alaclair Ensemble qui sont très actifs et qui réussissent à tirer leur épingle du jeu avec Internet. »
Selon moi, si tu fais de la musique pour le fun, donne-la pas au public pis garde-la pour toi. Parce que je trouve que ça tue la scène. Ça n’aide pas, parce que c’est encore plus dur de trouver de la bonne musique. C’est vrai pour tous les genres de musique et encore plus pour le hip-hop parce que Bobby One, en compléça parait facile à faire, t’as un stylo, c’est toi avec ton vécu pis ment à Koriass, rappelle : « La souvent tu n’as pas de band. » première brique, je l’ai sortie gratuitement sur bobbyone. Koriass amène une nuan- ca. Ça m’a permis de mettre la ce aux propos de Sans Pres- table pour l’album Mon voilier sion : « Je ne pense pas qu’In- que je viens de sortir. Le but, ternet nous nuise. C’est sûr que c’est d’aller chercher des gens les ventes de CD diminuent, qui n’auraient probablement
Mais l’artiste demeure réaliste et admet que tout n’est pas rose : « C’est sûr que ça peut diluer le talent. N’importe qui peut enregistrer une chanson pis se photoshoper une photo. Quelqu’un qui cherche du rap sur Internet peut tomber sur huit mauvais trucs avant de trouver quelque chose de bon et peut-être qu’il va laisser tomber la serviette avant de se rendre à un bon truc. C’est l’envers de la médaille. »
Un jeune groupe de La Baie qui a le vent dans les voiles
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Alkaline Trio, The Flatliners, Jimmy Eat World, Against Me! et de The Gaslight Anthem. Le nom de leur groupe provient de leur méthode de création : « Souvent, un membre va arriver avec un riff de départ et tous ensemble, on va monter la forme et les arrangements. On s’inspire beaucoup les uns les autres et chacun a son mot à dire. » Le processus est loin d’être une routine. La création d’une pièce musicale est unique et jamais comme la précédente. Pour le moment, le groupe saguenéen s’en tient à des vidéos et à des pièces diffusées sur Internet, car s’ils savent saisir les occasions qui se présentent, ils savent également attendre le moment op-
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portun : « On attendait d’avoir la maturité en tant que groupe pour rendre un produit dont on serait satisfait. » C’est donc au début de l’été 2014 que nous aurons la chance de mettre la main sur le premier EP du groupe. L’enregistrement sonore pour cet EP est fait par le groupe même chez leur guitariste, Jimmy Descôteaux. C’est ce dernier qui produit, mixe et masterise les compositions. As One Man sait également utiliser les ressources qui s’offrent à eux : c’est Exposed Films, une boite de production vidéo pour les groupes émergents, qui a pris en main la réalisation de leurs vidéos. Pour la touche finale de leur EP, qui sera posée à la fin mai, le groupe fera appel à une main extérieure alors qu’ils
se rendront au Jim’s Studio à Québec. Quant à l’artwork de leur album, c’est Chris Cresswell, leader de la formation punk rock ontarienne The Flatliners qui y apposera son expertise. Une chose est sure, As One Man est bien entouré! L’année 2013 a été une année charnière pour le groupe : « On a connu une année très
satisfaisante grâce à des premières parties de bands internationaux et aussi grâce à plusieurs concours qu’on a remportés. » Pour 2014, l’objectif est le même depuis le jour 1 et le restera : avoir du plaisir. « Pour le reste, on tient juste à être fiers et à faire évoluer le groupe au meilleur de nos capacités. »
Photo : Courtoisie
As One Man est un groupe bien de chez nous qui a été formé à la fin de l’année 2011. Ils sont embarqués sur la scène pour la première fois à la fin de l’année 2012, afin de donner forme au projet musical que les membres caressaient depuis longtemps. Portrait d’un jeune groupe émergent qui fait déjà beaucoup parler. Marie-Ève Girard Journaliste Lorsqu’on leur demande de définir leur style, c’est poprock alternatif qui semble leur aller le mieux. Cependant, leur musique est un amalgame d’un grand nombre de leurs influences et As One Man ne se limite jamais aux barrières qui régentent un style en particulier. Ils s’inspirent entre autres de Foo Fighters, The Killers,
Pour écouter leurs compositions ou visionner leurs clips, rendez-vous sur leur page Facebook ou sur asonemanmusic.com. Journal Le Griffonnier
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Ann-Élisabeth Pilote Journaliste Marie-Noël Vanasse, étudiante en arts numériques à l’UQAC et également coordonnatrice des SCANLabs, nous résume assez bien ce qui se passe ici même, à l’UQAC, pour ce qui est de cette forte tendance artistique. Les SCANLabs, créés par Paolo Almario en 2012, sont des laboratoires en arts numériques qui permettent aux étudiants de l’UQAC de travailler sur des projets de création et d'entrer en contact avec des professionnels du milieu, dans le Studio de Création en Arts Numériques (SCAN), récemment aménagé dans le pavillon principal de l’université. Il est maintenant possible pour eux d’explorer pleinement leur talent avec l’aide de leurs divers moyens d’expression. Ils ont déjà fait naître plusieurs évènements depuis
Le numérique inspire
2012. Leur public se compose principalement d’étudiants en informatique, d’étudiants en arts, d’enseignants, d’étudiants du cégep et du secondaire ainsi que de plusieurs autres. Ce qui est intéressant avec ce groupe, c’est qu’il a comme objectif de démystifier les technologies récemment apparues aux yeux du Public avec un grand P. L’interdisciplinarité n’a jamais eu aussi bon goût que dans cette initiative uqacquienne. La prochaine présentation de leurs petits bijoux numériques sera sur le thème du Pecha-Kucha, dans les alentours du vingt mars et aura lieu pour le lancement officiel du SCAN (la salle mise en place récemment).
Le Pecha-Kucha, concept né au Japon, est un résumé de quelque chose d’artistique dans un cadre donné en temps et en images. L’animateur peut parler de ses propres créations, comme il peut aussi référer le spectateur à un sujet quelconque qui le passionne, comme l’art architectural ou encore à des photos artistiques. Si on se réfère au format du PechaKucha 20x20, le dernier ayant eu lieu au Lobe de Chicoutimi, le narrateur s’exprime, entraînant le public dans sa passion, sur vingt images qu’il présente singulièrement pendant vingt secondes. C’est condensé, ça résume un sujet dans son entièreté et mieux encore, ça attire l’attention.
Photo : Courtoisie
Le XXI siècle connaît un engouement impressionnant pour ces nouvelles machines fascinantes que l’on nomme ordinateurs, lumières, projecteurs, programmes, etc. Il n’est pas étonnant de constater que ces avancées technologiques et numériques contaminent tout ce que l’on connaît, y compris les domaines artistiques. À la question « comment faire de l’art dans le monde dans lequel on vit?», il faut répondre que c’est « en utilisant la matière qui le compose. » e
Il est maintenant possible pour les étudiants d'explorer pleinement leur talent avec l'aide de leurs divers moyens d'expressions. Les étudiants et étudiantes qui étudient dans des disciplines en lien avec les domaines artistiques ou numériques peuvent s’inscrire au prochain évènement en suivant ces trois étapes : 1) Aller sur : http:// www.pechakucha.org/cities/ chicoutimi. 2) Appuyer sur : Want to present ? 3) Remplir le formulaire. Tous les intéressés y sont conviés.
Dessin de Chloé Merola Étudiante à la maitrise en arts
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Art Installation fractale L’installation se distingue des autres formes d’art par sa façon de placer le spectateur dans une situation, réelle ou plastique, dans un environnement où il peut circuler plutôt que devant un objet dont il peut faire le tour. Camille-L. Larouche Journaliste
Certains artistes, comme celui qui a créé un cube fictif de 30 m de côté en plaçant des bandes de ruban sur les voitures de deux rues perpendiculaires et dans l’ascenseur d’un building pour dessiner ses arrêtes, ont défendu la thèse que l’objet sculptural n’avait pas besoin d’être strictement tridimensionnel pour être réel. Déformer le réel pour lui faire dire une chose qui n’est pas conforme aux règles définissant normalement un concept, mais qui est suffisamment effective pour être défendue peut être suffisant. Je propose que l’œuvre installative n’ait même pas besoin d’avoir de support. Je propose qu’un texte soit l’élément déclencheur d’une sculpture sans matérialité, mais néanmoins réelle. L’installation place le spectateur à l’intérieur d’un espace créé par l’artiste, et cela peut se faire avec des mots. Imaginons un espace extérieur, un terrain plat sur lequel se trouve un cercle formé de dix écrans. Le nombre n’a pas de réelle importance. Sur chacun des écrans est diffusée la même image : une retransmission en temps réel
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de la galaxie. Pour le spectateur, l’univers au-dessus de lui est placé dix fois devant lui. Et dans chacune des images de la Voie lactée, se trouve la Terre, sur laquelle le spectateur se retrouve devant dix autres écrans qui le mettent en abime à leur tour. Cette mise en abime place le spectateur au centre d’une forme fractale, c’est-à-dire qui se décuple à l’infini en répétant les mêmes formes. Cette fractale, pour exister, requiert un élément déclencheur. Il s’agit ici du cercle d’écrans. Cependant, cet élément déclencheur peut être autre chose. Puisque dans ce travail, la sculpture est une chose qui survient et non une chose qui est construite, la matérialité n’en est pas la clé. L’idée, énoncée dans un texte, donne lieu au même résultat en ajoutant une interface de plus. L’installation demeure réelle, et même tangible, puisque le monde existe et qu’on peut lui toucher.
L’art est une déformation du réel qui prend son sens parce qu’elle s’inscrit dans le réel. Dans l’idée d’une installation, toutes les stratégies pour faire de l’œuvre un environnement dans lequel se meut le spectateur se valent. Son, vidéo, objets plastiques, odeur, interactivité, etc. Le but est d’arriver à trouver la manière la plus efficace d’objectiver l’idée de laquelle nous voulons submerger le spectateur. En règle générale, on parle d’objets plastiques disposés de telle manière qu’ils sont in-
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dissociables de l’espace qu’ils occupent, et qu’ils les occupent d’une manière que le spectateur y entre au lieu d’y faire face, que le spectateur soit objet à l’intérieur de l’œuvre. On renverse en quelque sorte le rapport de force œuvre/spectateur. L’idée qu’un texte puisse bousculer lui aussi, et de la même manière, le rapport de force entre le regardeur et l’objet d’art, c’est aussi un questionnement sur ce qui peut être objet d’art, sur le moment ou le geste qui provoque l’apparition de « l’art » dans l’objet que l’on construit. C’est un jeu sur la ligne ténue entre l’idée et l’objectivation de l’idée. L’œuvre est une fiction, elle donne dans le « imaginons-nous que », mais le fait de provoquer chez le spectateur cette façon de voir l’espace qui l’entoure, ne serait-ce qu’une minute, suffit à rendre l’expérience réelle. Mathématiquement réelle. Il s’agit d’une réalité virtuelle, aussi vraie que celle d’internet ou de mon compte en banque. Qu’est-ce qui provoque l’œuvre? Le geste ou l’idée? Dans ce cas-ci, une combinaison des deux, sans matérialité? Comment une situation peut-elle devenir quelque chose de réel; d’intangible, mais de néanmoins vrai, sans que l’on n’ait à rien construire? Comment est-ce que de suggérer, par l’écriture, peut devenir une façon aussi valable de construire qu’avec ses mains?
Comment cette construction virtuelle peut-elle devenir un élément sculptural (parce que provoqué par l’artiste), parce qu’il a l’ampleur, la charge de réalité, et la poésie d’une œuvre. Cette installation déforme le réel en le remodelant selon une idée qui n’appartient pas au naturel, à ce qui peut surgir spontanément dans la nature, en posant une problématique. Et elle s’y inscrit parce qu’elle devient une part de ce réel. Le texte devient une porte d’entrée pour la construction mentale de la conception du monde. De la même manière
qu’une flamme peut allumer un feu qui s’alimentera ensuite par lui-même, la lecture devient l’élément déclencheur d’un système autopoïétique. Qui s’autoengendre par une suite de calculs symétriques qu’il n’est même pas nécessaire de faire pour prouver. Je défends l’idée qu’une œuvre virtuelle, qui existe par l’idée qu’on s’en fait, puisse avoir la même puissance qu’une installation qui nous place dans une situation tangible qu’on peut vérifier. Qu’elle peut être source d’un sentiment esthétique comparable.
Imaginons un espace extérieur, un terrain plat sur lequel se trouve un cercle formé de dix écrans. Sur chacun des écrans est diffusée la même image : une retransmission en temps réel de la galaxie. Pour vous, spectateur, l’univers situé au- dessus de vous est replacé dix fois devant vous, dans les écrans qui forment le cercle. Et dans chacune des images de la Voie lactée se trouve la Terre, sur laquelle vous vous retrouvez devant dix autres écrans qui vous mettent en abime à leur tour. Cette mise en abime place le spectateur au centre d’une forme fractale, c’est-à-dire qui se décuple à l’infini en répétant les mêmes formes. Cette fractale, pour exister, requiert un élément déclencheur. Il s’agit du cercle d’écran. Cependant, il n’existe ici que dans le texte que vous êtes en train de lire. C’est donc le texte qui vous place dans cette situation. Vous vous trouvez devant un texte qui contient une réalité virtuelle qui vous contient à l’infini. L’interface de papier devient l’élément déclencheur du cercle d’écrans, dans lequel la galaxie réelle est décuplée et dans chaque écran vous vous retrouvez quelque part, petit et infime, devant le même texte. Texte qui vous plonge inlassablement dans le même gouffre, tant et aussi longtemps que vous pencherez la tête sur lui.
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Style de vie Être à l’écoute et conscient de nos besoins, ça rapporte! Le domaine de l’alimentation suscite inévitablement notre intérêt à un moment où à un autre de notre vie. Étant spécialement intéressée par ce sujet, j’ai récemment lu un livre intitulé Écoute ton corps et mange de Lise Bourbeau. Ce livre se concentre sur les raisons qui nous poussent à nous alimenter de telle ou telle façon, raisons qui sont reliées à différentes blessures que nous subissons à divers moments durant notre parcours. Ce qu’il y a d’intéressant avec l'ouvrage de madame Bourbeau, c’est surtout qu’on y traite de l’aspect de certains comportements que nous adoptons, en les reliant directement à notre manière de nous alimenter. Il met également en avant-plan que le contrôle, exercé dans plusieurs domaines de nos vies incluant l’alimentation, possède un effet direct et néfaste sur nos trois corps : physique, mental et émotionnel. Dana Lessard Journaliste
lesquelles nous nous alimentons. Ces six raisons peuvent être mises en lien avec cinq blessures qu’il nous est possible d’avoir au cours de notre vie. Ces six raisons sont les suivantes : manger par besoin, par habitude, par principe, par gourmandise, par récompense et par paresse.
Lorsque nous mangeons par besoin, nous écoutons notre corps en nous demandant, au moment où arrive la faim, ce Trois corps devant que nous avons envie de manvivre en harmonie ger (dur, mou, sucré, salé, etc.). Notre premier corps est, En étant attentifs aux besoins bien sûr, notre enveloppe cor- de notre corps et en étant plus porelle, l'harmonie de cette conscients des préférences dernière avec les deux autres qu’il a à un moment ou à un corps étant concrètement vi- autre, nous lui signalons que sible. Le contrôle, notamment nous le respectons et il nous au plan de l’alimentation, démontrera sa gratitude en décrit dans ce livre, est direc- éliminant les aliments non tement en lien avec les deux nécessaires ingérés, par exemautres corps (mental et émo- ple. Ensuite, les personnes tionnel). Le corps émotionnel mangeant par habitude sont est celui qui ressent et désire celles qui sont conservatrices vivre dans l’harmonie et la joie. dans leur choix de nourriture, C’est celui qui est le plus affec- qui mangent toujours ou souté par le stress et le contrôle vent la même chose. Celles qui que nous tentons d’avoir, par mangent par principe, quant à moments, sur notre vie. Quant elles, se sentent obligées de au corps mental, c’est celui qui terminer leur assiette pour a besoin d’acquérir de nouvel- ne pas gaspiller, ou par peur les connaissances et d’avoir de de déplaire à quelqu’un qui nouveaux défis. Pour qu’il soit aurait cuisiné pour elles. Aussi, bien stimulé, il y a nécessité les personnes mangeant par de nous éloigner le plus pos- gourmandise sont souvent sible de la routine et de ne pas celles qui ne peuvent s’arrêvivre dans le passé constam- ter de consommer un aliment puisqu’elles le trouvent trop ment.
bon. En cas de consommation par récompense, c’est alors pour se récompenser d’avoir accompli une lourde tâche que nous serons encouragés à consommer un certain aliment que nous aimons, mais qui n’est pas nécessairement bon pour nous. Pour finir, nous mangeons par paresse lors-
que nous nous contentons de ce que l’autre a cuisiné, alors que ce n’est pas ce que nous avions envie de manger à ce moment-là, par exemple.
Un registre de nourriture pour en savoir plus Pour savoir dans quelle catégorie de mangeurs nous sommes, l’auteure propose de remplir, tous les jours, un registre de nourriture, à raison d’au moins trois mois. Dans celui-ci, (vous pourrez trouver un exemple de ce dernier à l’adresse suivante : www. lisebourbeau.com) il nous est suggéré d’écrire, à la fin de chaque journée, ce que nous avons consommé dans les grandes lignes, en cochant la catégorie qui nous semble la plus juste et en tentant d’émettre des liens logiques entre ce qui s’est passé durant la journée qui aurait pu faire en sorte que nous nous alimentions d’une façon plutôt que d'une autre. C’est un exercice qui demande beaucoup
de discipline, mais qui s’est avéré très révélateur, pour ma part. Il nous est possible d’apprendre de nombreuses choses sur nous en le remplissant d’une manière honnête. À la fin de chaque semaine, l’auteure suggère de faire une rétrospective de la semaine, afin de connaitre la catégorie qui a ressortie le plus durant celle-ci. Cela peut sembler assez fastidieux, mais, somme toute, cela ne prend que quelques minutes à la fin de chaque journée, peut-être un peu plus si des réflexions sont faites pour établir des liens.
dant, certains concepts traités dans ce livre semblent compliqués et il est parfois très difficile de cerner correctement ce qui est écrit. L’auteur explique, entres autres, l’importance de ne pas contrôler son corps physique du point de vue de l’alimentation. Cela demeure un concept flou pour moi, car même si je comprends en partie ce concept, je me demande réellement à quoi ça ressemblerait si personne ne se contrôlait jamais. Les arguments et les thèses de l’auteur valent toutefois la peine d’être lus et analysés.
Cinq blessures dont il faut prendre conscience
Une nouvelle expérience à essayer
Selon les résultats obtenus, des liens peuvent être faits avec cinq blessures que nous pouvons avoir : la blessure de rejet, d’abandon, d’humiliation, de trahison et d’injustice. Ces blessures influencent plusieurs de nos comportements, dont l’alimentation. Il est donc essentiel d’en avoir conscience, car c’est en devenant conscient qu’il nous est possible d’établir des liens avec certaines situations vécues, certains comportements adoptés que nous n’aimons pas, etc. Ainsi, en sachant pourquoi nous agissons de telle ou telle manière, il devient facile de mettre sur pied des solutions pour nous aider à être ce que nous voulons être, et donc de vivre dans l’harmonie et l’acceptation de soi.
Je dirais donc que tous ceux qui sont intéressés par l’alimentation auraient des avantages à lire ce livre de psychologie. Il n’est pas très long (268 pages en livre de poche) : il ne représente donc pas une lecture longue et éreintante. De plus, il est accessible à tous : il n’est pas nécessaire de posséder de nombreuses connaissances sur le sujet de l’alimentation pour bien comprendre les concepts abordés. Il serait idéal de le lire dans des périodes de lecture pas trop éloignées l’une de l’autre, car, avec le temps, il est facile d’oublier la nature des concepts expliqués et lus précédemment. Finalement, s’il vaut tant la peine d’être lu, c’est surtout parce qu’il se distingue des autres livres que nous avons déjà vus sur l’alimentation et parce qu’il nous fait réfléchir sur nous-mêmes. Ces apprentissages sur nousmêmes peuvent même nous pousser à trouver des pistes de solutions pour améliorer un comportement que nous n’aimons pas, ce qui, avouonsle, est très positif. Les apprentissages réalisés sur notre personnalité ou sur nos comportements peuvent également mener à des révélations intéressantes. Alors, pourquoi ne pas tenter vous-même l’expérience de ce livre ?
De nouveaux apprentissages sur nous-mêmes Il ne s’agit là, évidemment, que des grandes lignes et des grands points qui sont traités dans ce livre. Somme toute, je pense qu’il vaut la peine d’être découvert, car il nous pousse à réfléchir sur nous-mêmes et nous fait prendre conscience d’éléments assez surprenants sur l’alimentation et sur la manière dont elle se reflète dans notre personnalité. Cepen-
Six raisons qui nous poussent à manger Selon ce livre, il est primordial de bien répondre aux besoins de ces trois corps pour être heureux et nous accepter tel que nous sommes. Il existe, entre autres, six raisons pour
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Sport Profil d'athlète : Léandre Bouchard Léandre Bouchard : En 5e année du primaire, je me suis fait un ami qui faisait du vélo de montagne. Cet été-là, j’ai essayé une compétition et j’ai aimé ça alors l’été suivant je me suis inscrit dans le club de vélo de montagne (Cyclone d’Alma). Il faut dire que j’ai passé mon enfance à faire de la bicyclette dans la rue.
athlète et d’avoir une flexibilité pour mes compétitions et entrainements. Actuellement, mes frais de scolarité sont financés par Sport Canada mais ça, ce n’est pas certain d’une année à l’autre. Le sport m’aide à avoir une meilleure concentration en évacuant le trop-plein d’énergie et en stimulant mon corps.
Ce qui me passionne dans le vélo de montagne, c’est que c’est un sport très complet. C’est un sport très demandant physiquement et qui demande aussi des habiletés techniques. Donc, il faut à la fois être en excellente forme et piloter impeccablement.
G. : Tu as été tout dernièrement coprésident d’honneur du Maradon. As-tu apprécié ce rôle?
Marie-Ève Girard Journaliste
L. B. : Le sport d’excellence me permet d’être un bon modèle de saines habitudes de vie chez les élèves à qui j’enseigne. Il me permet d’être reconnu comme étudiant-
Griffonnier : Comment as-tu commencé le cyclisme? Qu’est-ce qui te passionne dans ce sport?
G. : En quoi est-ce que le sport d’excellence profite à tes études?
L. B. : Oui, j’ai adoré avoir ce rôle. Je trouvais que c’était un très bel évènement parce que ça rejoignait deux choses qui me tiennent à cœur. D’abord, c’est une activité de financement pour le sport universitaire. Deuxièmement, cela donne la motivation à 50 équipes de faire de l’activité physique en prenant par à un marathon à relais. L’organisation est impeccable et c’est un évènement festif où règne la bonne humeur.
G. : Tu es présentement en camp d’entrainement avec l’équipe canadienne en Californie, du 10 au 17 février. Comment vis-tu cette expérience jusqu’à maintenant? L. B. : C’est une occasion pour moi de me concentrer presque uniquement sur l'exercice, de créer une surcharge d’entrainement et
d’apprendre de l’expérience des plus vieux. G. : Que souhaites-tu pour l’année 2014? L. B. : Pour 2014, je souhaite prendre une « coche » sur ma forme physique pour obtenir de meilleures performances. Je veux bien sûr poursuivre mes études en éducation physique.
Photo : Jeannot Lévesque
Léandre Bouchard, âgé de 21 ans, est étudiant à l’UQAC en enseignement de l’éducation physique. Il allie à ses études la pratique de du vélo de montagne et du cross-country, deux passions qui lui valent les honneurs. Triple médaillé d’or en vélo de montagne aux derniers Jeux du Canada et 24e aux Championnats du monde en Afrique du Sud chez les moins de 23 ans, Léandre Bouchard revêt aussi le titre de champion canadien à l’épreuve de vélo Eliminator ainsi qu’au Championnat canadien de cross-country, deux fois plutôt qu’une pour ce dernier. Il a reçu le prix de l’Athlète national au Mérite sportif régional et celui de Relève masculine de l’année au Mérite cycliste québécois.
Léandre Bouchard, 21 ans, étudiant en enseignement de l'éducation physique.
Un acteur important du sport à l’UQAC nous quitte
Luc Thériault était un sportif avant tout. Natif d’Alma, c’est à la polyvalente Wilbrod-Dufour qu’il revêt l’uniforme de l’équipe de football, les Lynx. Il se rend ensuite à Victoriaville où il joue pour les Vulkins au collégial AAA. Formé en enseignement de l’éducation physique ici même à l’UQAC, il prend son poste de responsable du sport d’excellence en 2007 au pavillon sportif. Suivant le schéma directeur établi pour 2006-2011, Luc Thériault s’affaire au développement du sport d’excellence à l’UQAC. À l’époque, l’établissement ne disposait d’aucune équipe de sport et c’est M. Thériault qui relance le projet, comme en témoigne M. Mario Ruel, directeur du Service des activités et amé-
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nagements sportifs : « Luc (…) a progressivement créé un engouement par l’embauche d’entraineurs et par la création d’un programme de qualité où les jeunes étaient intéressés à s’inscrire (…). » Nous devons ainsi la réapparition des Inuks, en majeure partie, au travail de M. Luc Thériault. C’est donc tout un héritage qu’il nous a légué, héritage dont nous sommes fiers. M. Thériault était avant tout un passionné; pour le décrire, lors de la cérémonie faite en son honneur, le prêtre a utilisé les trois mots suivants : amour, service et sport. Les Communications étudiantes souhaitent transmettre leurs plus sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Thériault. (M.-È. G.)
Photo : Courtoisie
C’est le 31 janvier dernier que M. Luc Thériault s’est éteint à l’âge de 43 ans, à la suite de complications cardiaques. Responsable du sport d’excellence, M. Thériault faisait partie intégrante du pavillon sportif de l’UQAC.
Jeudi 20 février 2014
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