Biere brassee sur place Pavillon sportif Université du Québec à Chicoutimi
PASSEZ DE LA PAROLE AUX ACTES!
4 a` 7 No
517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272 Près du Cégep et de l’Université
95 - Jeudi 20 mars 2014
Improvisation tous les mercredis Internet sans fil sur place
3000 exemplaires - gratuit
ceuc.ca
sports.uqac.ca 418 545-5050
LA DIFFÉRENCE ENTRE FAIRE UN VOYAGE ET AVOIR SON VOYAGE. • Consultations de groupe • Centre accrédité pour la fièvre jaune • Prescriptions et suivi médical • Rabais étudiant
412, boul. Saguenay Est 418 602.6620
intermedgroupesante.com
Spécial sexualité Rencontres, modes de vie, société
CEUC.ca
page 12
Des nm deux ........ côtés du fouet
Moeurs du Japon
page 8-9 2
page 5
publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
Personne ne rivalise avec nos burgers. Personne. 460, rue Racine Est, Chicoutimi / 418 690.5029 - rougeburgerbar.ca
à la COOPSCO
Ordinateurs Bon prix
COOPSCO UQAC
Couple Couple et porno sont-ils compatibles? À l’ère des nouvelles technologies, il devient de plus en plus facile d’accéder gratuitement à une panoplie de sites pornographiques. On est bien loin des revues Playboy que nos parents s’adonnaient à feuilleter de temps en temps, ce qui s’apparentait davantage à de l’érotisme qu’à de la pornographie pure et quasi vulgaire sur certains aspects.
conjugaux. Somme toute, elle peut devenir une activité de couple servant à pimenter les
rapports sexuels d’une touche de rêve et d’éventualités à explorer à deux.
Dana Lessard Journaliste Quoique les avis soient diversifiés sur le sujet, la pornographie de notre époque a beaucoup évolué. Elle s’est transformée en une espèce de rituel dans lequel l’homme prend la femme comme bon lui semble, jusqu’à ce qu’il en arrive à l’aboutissement, c’està-dire l’éjaculation de l’homme sur la femme, qui poussera des cris pour démontrer son désir et son incroyable satisfaction. Un rituel systématique et routinier que les hommes aiment bien regarder pour satisfaire leur besoin sexuel, leur libido étant supposément plus forte et présente que celle de la femme. Cependant, même si la pornographie peut représenter un moyen pour l’homme de s’évader durant quelques minutes, est-elle nuisible pour une relation de couple saine et équilibrée? Une chose est sure, c’est que se rendre compte un jour que son copain consomme des vidéos pornographiques à l’occasion peut s’avérer totalement frustrant pour une femme. Ayant moi-même eu à faire face à cette situation plutôt embarrassante, j’ai d’abord été choquée, puis je me suis posé toutes sortes de questions. Est-il satisfait en ce qui concerne la sexualité dans notre couple, et si oui, pourquoi ressent-il le besoin de consommer de la pornographie? Suis-je encore aussi désirable et attirante à ses yeux qu’aux premiers mois de notre relation? Pourquoi le fait-il dans le secret et tentet-il de me convaincre qu’il ne s’intéresse pas à la porno alors qu’il lui arrive de regarder des sites de ce genre ? Que de questions qui n’ont servi qu’à alimenter mon dégout et mon incompréhension.
2
»
Journal Le Griffonnier
Photo : http://4.bp.blogspot.com/--Iz1Usalatw/UkMvuemhwxI/AAAAAAAAAxM/ iMcnBrIxMdw/s1600/man+on+computer+woman+annoyed.jpg
Deux hommes sur trois qui regardent de la pornographie sont en couple. En tant que conjointe, faut-il s'alarmer ou se raisonner? C’est bien connu, rares sont les femmes qui ont un penchant pour la pornographie et qui ressentent le besoin d’en consommer. C’est plutôt un truc d’hommes. Un truc d’hommes célibataires? Non, Mesdames, désillusionnezvous. Selon un article rédigé par Henri Michaud, rédacteur de Canal Vie, un homme sur deux regarde des sites pornographiques ; deux hommes sur trois qui en regardent sont en couple. En tant que conjointe, faut-il s’alarmer ou se raisonner? Au départ, ça m’a alarmée et c’est la frustration qui a pris le dessus. Ensuite, j’ai tenté de comprendre en m’informant sur ce sujet, tabou jusqu’alors dans mon couple. Ainsi, j’ai découvert que la pornographie, malgré son caractère vulgaire et non représentatif de la réalité, possède des avantages certains pour les hommes. Elle représente, toujours selon l’article, un moyen de se détendre, d’évacuer un certain stress et même de l’angoisse. Ce qui, au bout du compte, est loin d’être une activité honteuse et vicieuse. On souligne également que les consommateurs de pornographie ont une vie sexuelle plus épanouie que ceux qui n’en consomment pas. Dernier avantage étonnant : les hommes qui consomment de la porno sont plus attentifs aux besoins de leur partenaire et seront moins portés à commettre des actes de tromperie.
Cela étant dit, faut-il se réjouir que son homme aime libérer ses tensions sexuelles devant un écran? À chacune son opinion. Ce qui n’est pas étonnant, c’est que les avis sur le sujet diffèrent énormément. Je me suis informée à plusieurs de mes copines en couple afin de savoir ce qu’elles en pensent. Ainsi, deux extrêmes s’opposent : celles qui trouvent déplorable que leur copain visite régulièrement des sites pornos, et celles qui s’en foutent complètement. Certaines d’entre elles m’ont même dit que ça les enchantait que leur copain consomme du porno, puisque lorsqu’elles n’ont pas envie, elles le renvoient à la pornographie. D’autres avis sont davantage nuancés. En effet, certaines pensent que la meilleure manière d’aborder la pornographie avec son copain, c’est d’en discuter ouvertement et de tenter de découvrir les raisons qui le poussent à consommer. En tant que couple, on a la responsabilité de souligner ce qu’on désire et ce qu’on attend de l’autre. Quoi qu’il en soit, la pornographie incite clairement à la curiosité et au voyeurisme, et fait ressortir une vision banale et méthodique de la sexualité. Cependant, elle fait désormais partie intégrante de notre génération, où la sexualité est omniprésente, mais où l’amour, la tendresse et l’érotisme n’existent en réalité que dans les rapports Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
Chronique « Tsé les filles», ou de la petite médiocrité Récemment, les internautes d’un peu partout au Canada ont pu prendre conscience du scandale qui a fait trembler l’Université d’Ottawa. En effet, une conversation entre des étudiants, parfois des exécutants dans diverses associations de l’université, s’est retrouvée sur la toile. Alexandra Tremblay Journaliste Ce qu’il y a de compromettant dans cette conversation, c’est que ceux-ci parlaient de la présidente de la fédération étudiante, Anne-Marie Roy, en termes quasi habituels visà-vis d’une femme ayant un poste important dans une hiérarchie. Ils supposaient qu’elle doit avoir la syphilis ou la « clamédia » (une femme ayant le pouvoir s’est salie avec celui-ci comme le veut la sagesse populaire…) et y allaient de « someone punish her with their shaft » (mais elle peut être guérie grâce à la générosité masculine, comme le veut la même sagesse populaire). Depuis, les exécutants en question ont démissionné de leur poste et ont présenté des excuses écrites à Mme Roy, qui a décidé d’organiser des activités de sensibilisation contre la banalisation de la culture du viol. Pour ceux nés de la dernière pluie, l’idée de « punir » une femme avec un pénis et de trouver ça drôle, c’est ça la culture du viol. Il s’agit du mécanisme écrasant qui minimise, tolère, esthétise, voire même encourage le viol dans une société patriarcale et cette culture est bizarrement omniprésente dans un médium supposément aussi froid et neutre qu’est Internet. Que l’on pense aux blogueuses qui se font souvent harceler sur la base de leur genre. Leur présence même sur Internet ainsi que leur influence viennent ébranler la chasse gardée masculine que l’on ressent dans la culture virtuelle. N’admettant pas leur présence sur le Web, on s’en prend à ces femmes en les réduisant à des vagins que l’on doit ramener dans le droit chemin par l’exploitation et le viol, loin des sphères d’influence. Cette mentalité illus-
No
95
»
tre bien que malgré les prétentions d’une société bien évoluée et égalitaire, un vieux fond misogyne perdure dans l’imaginaire inconscient, surtout dans les milieux où la présence masculine est plus forte ou plus visible, comme dans le milieu des jeux vidéo en ligne, par exemple. Dans cet univers-là, la culture du viol fait place plutôt place à une misogynie assumée et à une condescendance qui s’étend à tout ce qui sort du moule du jeune homme blanc hétérosexuel. Cette misogynie s’illustre, bien sûr, par le rabaissement des femmes gamers en brandissant l’épouvantail de « la fausse geek » voulant de l’attention. Plus l’identification au groupe est grande, moins il semble pour les gens qui s’y identifient possible de s’adapter à la pluralité d’identité et d’accepter que l’homogénéité est impossible. Ce snobisme allié à la misogynie est assez répandu dans les communautés de gamers, alimenté par les réseaux sociaux et les memes.
Photo : http://pinkie-perfect.deviantart.com/art/Geek-Love-195898255
de valorisation. Et comme bien trop souvent, celui qui se sent persécuté — selon les valeurs de la société — devient persécuteur envers quiconque pouvant être un «imposteur» ou une femme/ LGBT, car personne n’est aussi désagréable et intolérant que quelqu’un souffrant d’insécurité ou en mal de virilité. La misogynie dans le cadre des jeux vidéo s’illustre particulièrement d’une belle
manière dans les jeux en ligne. Quiconque a déjà joué en laissant supposer être une femme s’est retrouvé envahi par des propositions sexuelles ou par des insultes (les classiques « fat », « ugly » ou « slut ») basées sur l’aspect physique supposé de la joueuse. Le choix de l’insulte est souvent influencé par l’appréciation de ses performances. Nous nous retrouvons devant la même situation qu’avec une femme en position d’autorité,
pour faire un parallèle entre le statut social et celui d’être un geek. La misogynie à l’endroit des femmes est étendue aux différents domaines de la communauté Web (9gag pour en citer un) où il est certes possible d’échanger sur des sujets d’actualités ou sociétaires, tant que les membres de la communauté se conforment au moule aliénant établi de l’homme blanc hétérosexuel, ou du moins sont capables de rire des jokes de filles qui avalent et d’accepter une certaine vision du monde hétéro normative. Il n’est certes pas question de s’attaquer aux hommes qui sont conformes au public idéal de la communauté d’Internet ni aux geeks. Il s’agit plutôt de s'interroger sur la mentalité qui engendre ce genre de climat dans un médium de plus en plus influent, mais qui est un miroir grossissant de la bigoterie et de l’intolérance de certains, qui crient assez fort pour faire oublier une majorité, avec une forte proportion féminine, qui reste silencieuse.
« La fausse geek », dans le délire paranoïaque convenu, se caractérise par son côté salope, manipulatrice, cosplayant pour se montrer et avoir de l’attention dans les conventions, ne connaissant rien à l’informatique/aux jeux vidéo/à la bande dessinée/à cette culture codée et inaccessible de la geekerie, donc indigne de posséder le statut de geek. Ces filles semblent être divisées, selon les propos, soit en chick naïve qui veut de l’attention ou en « pute » qui veut profiter de la naïveté des hommes qui n’ont pas l’occasion de voir souvent des femmes, jouant à la fois sur le « slutshamming » et encourageant en même temps le stéréotype du geek puceau. La raison de ce comportement vis-à-vis des femmes reste étonnante, puisque ce même stéréotype geek les dépeint eux-mêmes comme des membres dévirilisés de la gent masculine : portés plutôt sur l’intellect que vers les activités faisant appel à la force physique, chétif, boutonneux… Le fait d’être le plus geek deviendrait peut-être alors une sorte
Jeudi 20 mars 2014
Journal Le Griffonnier
«
3
Chronique Pour Marie-Andrée, être de désir
50 nuances de trop
555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100
Téléphone : Télécopieur : Courriel :
418 545-5011 poste 2011 418 545-5400 redactionceuc@uqac.ca
Rédactrice Marie-Ève Girard en chef : Graphiste : Annie Jean-Lavoie Photos de la une : Annie Jean-Lavoie
Il parait que je ne suis pas crédible quand je déclare haut et fort que je suis conservateur. Je ne parle pas ici d’une allégeance politique. Je parle d’un attachement à certaines traditions qui, excusez-moi, ont fait leurs preuves. Le rictus auquel j’ai droit quand je dis que la génération à laquelle j’appartiens à une vie sexuelle insensée est un rictus légitime, je l’avoue. Mais permettez-moi de m’expliquer.
Correction : Marie-Ève Girard Annie Jean-Lavoie Journalistes : Martin Bonneau Zacharie Bonneau Gabriel B.-LeCouffe Jean-Daniel Genest Dana Lessard Emmanuelle Melançon Alexandra Tremblay Leïna Tremblay-Lessard Sabrina Veillette Dessinatrice : Chloé Merola
Zacharie Bonneau Journaliste Pour moi, avoir plusieurs partenaires sexuels avec qui l’on aurait de très brèves re-
lations, mais qui se dérouleraient dans le respect a plus de sens que d’être marié depuis 30 ans avec une femme qu’on a besoin d’attacher et de frapper pour pouvoir jouir. Et voilà que des phénomènes littéraires mettent des déviances dans un joli paquet bien emballé pour cautionner des pratiques abusives, empruntes d’une notion de possession et de contrôle. Voilà que des hommes obtiennent un visa, que dis-je, une carte de citoyenneté pour le pays de la soumission et du narcissisme. Parmi tous les hommes qui sont passés par mon lit, plusieurs ont essayé de franchir une limite que je considère en dehors du cadre d’une relation civilisée. Au-delà des déguisements ridicules, des matières, des accessoires et des jouets, j’ai découvert qu’une immense partie de la population se trouve à ressentir des pulsions de soumission.
Mais, appelez-moi archaïque ou frigide, je reste convaincu que le bonheur et la réelle liberté sexuelle se trouvent quelque part entre l’abstinence jusqu’au mariage et les bains de matières fécales. Il m’apparait clair qu’une certaine contre-culture montre ici des signes de toutepuissance en s’infiltrant dans les produits de consommation de la masse majoritaire. Le fait de pouvoir trouver des menottes et des boules chinoises à travers les bouquins chez Archambault n’est bien sûr pas un signe de l’apocalypse; mais il s’agit certainement d’une pression exercée sur une clientèle nouvelle. Du jour au lendemain, des femmes qui auraient été choquées à la lecture de « La Philosophie dans le boudoir » se retrouvent ligotées aux pattes de leur mobilier Ikea, parce qu’une oeuvre populaire leur a dit que c’était acceptable.
Nelly Arcan disait : « Un jour, on laissera des filles épouser leur père sous prétexte que l’amour n’a pas d’âge ». Ce qui ne se concevait même pas dans la plus tordue des imaginations il y a encore 10 ans devient de bon ton. 50 nuances de déviances diverses sont devenues parfaitement acceptables. Certains accusent la pornographie. Mais la porno n’est pas hypocrite. Elle ne sera jamais discutée autour des tables de banlieue. Son public est presque exclusivement masculin. Un record de vente en librairie, des films franchisés, des produits dérivés, voilà ce qui a le pernicieux pouvoir de changer une société, pour le meilleur, ou pour le pire…
Section sexologue, par Martin Bonneau Ce journal a été écrit selon les rectifications orthographiques de 1990 (nouvelle orthographe).
Impression Imprimerie le Progrès du Saguenay Tirage :
3 000 exemplaires
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Prochaine parution : Jeudi 17 avril 2014 Tombée des textes : Vendredi 4 avril 2014, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 7 avril 2014, 17 h
4
»
Journal Le Griffonnier
Bonjour Mme Tremblay. Je me nomme Joseph et je ne comprends plus ma femme. Cela fait des années que notre vie sexuelle bat de l'aile. J'essaie de l'allumer du mieux que je peux, en redoublant d'imagination. Je lui ai proposé des scénarios à toutes les sauces : endroits insolites, sadomasochisme, exhibitionnisme et même le « trip à trois ». Elle a tout refusé de façon catégorique. Je ne comprends vraiment pas... Ma blonde, depuis quelques mois, s'est embarquée dans un groupe de femmes. Au départ, je me disais que ce serait super, qu'elle pourrait échanger des expériences et des idées avec de nouvelles amies. Par contre, rien n'a changé. C'est même rendu pire. Je ne peux même plus caresser sa poitrine. Mais il n'y avait rien là. L'autre jour, j'étais au travail, et mes collègues m'ont tous montré des images de femmes, poitrines nues, en train de manifester dans la rue et avec des slogans écrits sur le torse. Mais oui, mon épouse s'y retrouvait vraiment et toutes mes collègues de sexe féminin avaient leur avis là-dessus. Certaines trouvaient ça aberrant alors que d'autres trouvaient ça vraiment courageux. Je ne sais plus quoi faire Madame, aidez-moi à la retrouver comme dans les bonnes années et à comprendre son geste.
ERRATUM
Réponse de Mme Tremblay : Cher Joseph, il ne faut pas en vouloir à ta douce moitié si elle décide de mener des combats. Ce groupe de femmes s'appelle les Femens et leur but est de contester l'injustice qui sévit dans leur pays et partout dans le monde de « façon provocatrice ». Pour ce faire, elles veulent choquer les hommes et le pouvoir en place en passant un message féministe et/ou politique. Tu ne dois pas t'en faire avec cela, Joseph. Si ta femme a montré sa poitrine au grand jour, ce n'est pas parce qu'elle fait de l'exhibitionnisme sans que tu ne puisses participer, mais bien pour faire la différence dans le monde. Le manque de vie sexuelle n'a rien à voir là-dedans. Tu sais, si tu en parlais avec elle, que tu comprenais et l'encourageais, tu aurais de bonnes chances de regagner sa confiance et, qui sait, une nouvelle intimité avec ton amoureuse. Je te souhaite de tout cœur que tu puisses renouer pour le mieux avec elle, mais ne la critique pas et ne la vois pas comme un objet. Au contraire, ces femmes-là dénoncent que le corps de la femme soit utilisé comme marchandise à bien des égards. Si tu veux t'informer avant d'aborder le sujet, tu peux consulter leur site Internet : http://femen.org/about.
Dans la parution numéro 94, dans l'article « Les visages de l'action communautaire » de Marie-Ève Lavallée, nous devrions lire MEPAC et non MEPACQ. Toutes nos excuses.
Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
Insolite Nous ne voulons pas « péter votre bulle », mais le concept de la sexualité, bien qu’il puisse être différent d’un individu ou d’un couple à l’autre, peut également différer via un autre territoire que le nôtre. Ainsi, le Japon par exemple, est une terre de contradiction à ce qui a trait aux mœurs sexuelles. Autant que les Nippons peuvent exercer de plus en plus l’abstinence, autant que leurs pratiques peuvent nous sembler parfois inusitées, et voire parfois même extravagantes. Emmanuelle Melançon Journaliste Cela devient un fait de plus en plus connu; les jeunes Japonais, et les moins jeunes, se désintéresseraient du sexe pour pratiquer l’abstinence. Certains parlent du syndrome de « sexless », classant le Japon en première place dans les pays pratiquant le plus la chasteté. Étonnamment, ce manque d’intérêt sexuel peut conduire au dégout de la chose puisque des sondages avaient été réalisés auprès des jeunes Japonaises et plus de la moitié ont confirmé la pratique du sexe comme étant dégoutante. Ce fait ne les empêche pas d’avoir des petits amis, qu’elles considèrent parfois comme harcelants dans leurs avances. On parle alors de couples « sexless », ce qui veut dire sans aucune relation sexuelle. Il faut admettre que le Japon a d’autres intérêts que la sexualité, puisque le niveau de stress y est considéré comme élevé, ainsi que son taux de suicide. Et on le sait, le stress provoque souvent une absence de libido. Ce qui confirme que Claude Mauriac, journaliste et écrivain français, n’est effectivement pas un Japonais, puisqu’il a écrit que « tous les gens sont pareils : crevant de peur à la pensée de la mort et obsédés par le sexe. » Un autre phénomène connu au pays des mangas est celui du yaoï (acronyme de YamA nashi, Ochi nashi, Imi nachi). Dans le fameux monde des bandes dessinées japonaises et d’animes, le yaoï est un genre souvent dessiné par des femmes et conçu pour un
No
95
»
Photo : http://data3.whicdn.com/images/46758355/large.jpg
Faits insolites de la sexualité à l’autre bout du globe vent parodié. Il se retrouve autant en réalisme qu’en animé. Cette sorte de pornographie existe aussi en Amérique, notamment dans des films de série B, mais tient bien son origine du pays du Soleil- Levant.
possèdent un squelette en titane afin de pouvoir rester immobiles dans diverses positions, mise à part celle debout. Évidemment, elles coutent les yeux de la tête. Mais une compagnie japonaise a poussé le bouchon beaucoup trop loin en créant des « love doll » dans des formats enfants pour probablement un public pédophile. Quelque chose que la compagnie tente de normaliser qui, quant à nous, semble être une idée controversée. Car bien que la sexualité possède plusieurs vertus, il faut pouvoir garder un sens moral. Et pour revenir aux « love dolls » conventionnelles, comparativement à celle-ci, nos poupées gonflables ne peuvent qu’aller se rhabiller!
L’oculolinctus, aussi appelé « eyeball licking » est une toute nouvelle pratique au Japon. Une tendance auprès des jeunes qui consiste dans le léchage des globes oculaires Le yaoï met en scène une romance homosexuelle entre faisant office de préliminaires ou de jeu (sexuel) que certains deux hommes, poussant jusqu’à des scènes très osées. pratiquent dans la cour de républic féminin. Il met en scène idéal pour réaliser les fantas- création. Les jeunes trouvent une romance homosexuelle mes, des plus classiques aux en cette pratique un acte exentre deux hommes, poussant plus inusités. Une multitude trêmement intime, à pratiquer jusqu’à des scènes très osées. d’options s’offre aux usagers : seulement avec leur parteDes scènes qui comportent salle de classe, cabinet de mé- naire. On peut être passif ou pourtant, dans la plupart des decin, cave de bateau, salle de actif, selon si on aime lécher cas, l’absence de la représen- bondage et bien d’autres. C’est ou se faire lécher l’œil. Ce qui Finalement, sommestation des organes génitaux. une tendance qui commence a sonné l’alerte au Japon est nous, les Québécois, un peu Ce sont des mangas très pri- à s’étendre, puisque la France que de plus en plus de jeunes plates sous la couette comsés par certaines Japonaises en possède maintenant un à portaient des pansements ca- parativement aux Japonais ? puisqu’avant tout, on met en Paris. Mais ce n’est rien compa- chant l’œil dû à une conjonc- D’un côté, nous pouvons affiravant-plan de beaux jeunes rativement aux 250 000 établis tivite. Une pratique qui n’est mer qu’il y a beaucoup d’imahommes et qu’elles n’ont pas au pays des geishas. donc pas conseillée, vu qu’elle gination chez les Nippons. à trancher entre quel protapeut irriter la cornée. L’amour Et de l’autre, ne changeons goniste choisir puisqu’ils sont Le Japon fait également rend aveugle, dit-on. rien d’une recette gagnante, tous les deux les héros de bande à part en ce qui concercar d’après un sondage de l’aventure. En outre, l’amour ne les machines distributrices La « love doll » ou la « real Léger Marketing, 63 % des entre deux hommes y est de jouets sexuels, aussi appe- doll » est une poupée sexuelle Canadiens décrivent leur vie idéalisé et romancé, ce qui se lées les « love machines ». Plus qui peut choquer par son réa- sexuelle comme satisfaisante trouve être en quelque sorte conventionnelles en France et lisme et elles sont maintenant ou très satisfaisante, tandis un amour irréalisable, voire aux États-Unis en ce qui a trait disponibles un peu plus près qu’au Québec les statistiques impossible pour la lectrice à l’éventail des articles sexuels de nous, puisque les États-Unis montent jusqu’à 72 %. Ce qui qui n’est évidemment pas un disponibles, le Japon, de son se sont également emparés de nous place au premier rang, homme. Finalement, c’est côté, propose même des ma- ce marché. Avec infiniment de devant les Nigériens et les avec un ton plus réaliste et chines distributrices de petites détails, nous pouvons jusqu’à Français, comme ceux des plus terre-à-terre que l’histoire culottes sales. Ces machines, la personnaliser quand nous plus épanouis sexuellement se retrouve être plus profon- que le Japon tente de ban- la commandons. Ces poupées sur la planète. de et plus tiraillée. C’est alors nir, existent toujours puisque un récit moins en surface et nous n’avons qu’à inscrire les moins superficiel. D’ailleurs, mots-clés dans un moteur de ici nous possédons le cliché de recherche afin de trouver des l’homme fantasmant sur deux points de vente. Et comme si lesbiennes. Donc, pourquoi ne ce n’était pas assez, des dates pouvons-nous pas inverser la sont écrites sur certaines masituation le temps d’un yaoï ? chines, afin de connaitre la fraicheur des petites culottes Le « love hotel » est un éta- usagées. Et encore, il existe la blissement issu du Japon où culotte menstruation (je vous les couples peuvent réserver épargne les détails) et celle à l’heure ou pour la nuit. Ha- sur laquelle « la fille » a uriné. bituellement, ce qui différen- Ce qui est le plus abasourdiscie un « love hotel » d’un hôtel sant, ce n’est pas de savoir que régulier est qu’il comporte des ça existe, mais de s’apercevoir chambres qui empruntent dif- qu’il y a un réel marché pour férents thèmes, autant dans ce genre d’articles. les décorations (parfois extravagantes) que dans les acces- Le « tentacle porn », traduit soires. Puis, les intentions sont en français par « tentacule éroMathieu Fortier-Savard, membre à la Caisse Desjarclaires sur ce qu’on va y faire, tique », est de la pornographie dins de la Rive-Nord du Saguenay, a reçu une bourse puisqu’il est privilégié pour la qui met en scène un viol par de 1000 $ de la Fondation Desjardins. Également sur prostitution et par les jeunes des tentacules de créatures. la photo, Robin Saint-Pierre, directeur général de la couples résidant encore chez C’est un phénomène issu du Caisse Desjardins de la Rive-Nord du Saguenay. leurs parents. C’est un endroit hentaï, qui se trouve être sou-
Jeudi 20 mars 2014
Journal Le Griffonnier
«
5
Le coin des écrivains Pour Jade, que je ne vois plus, mais qui m’inspire toujours des histoires
HWL (Horizontal Way of Life) Jolene Levac Halperin regarda son téléphone. Un quart d’heure de retard, pas d’appel, pas de message. Elle ne paniqua pas, cependant. Elle n’était pas férue de l’école, mais sa vie horizontale lui avait appris plus que ce que plusieurs semestres de sexologie n’auraient pu lui montrer. Une véritable étude culturelle à grande échelle se dessinait déjà dans sa tête. Les Latinos étaient toujours en retard. Les Arabes se réfugiaient dans la douche pour expier leurs péchés. Les Juifs avaient un traumatisme post-holocauste qui les empêchait d’aimer les filles minces. Les Français parlaient avant, pendant et après, dans un besoin démesuré de se faire rassurer. Comme si autant de « T’aimes ça ? », de « Ça te plait ? », ou de « T’en veux enco-
6
»
Journal Le Griffonnier
re ?» tirés d’une bouche pincée sur un accent efféminé faisaient office d’aphrodisiaque. Puis il y avait les anglophones. Ceux-là ils étaient bien. Ils se fermaient la gueule, c’était déjà un bon début. Puis ils avaient de petites attentions. Un homme qui paie la facture du restaurant, c’est un homme qui prend les choses en main, dans tous les sens de l’expression. Jolene balaya la pièce du regard. Cette chambre d’hôtel aurait bien besoin d’une couche de peinture, ou plutôt d’un incendie criminel. Heureusement, elle serait bientôt enjolivée par la présence d’un immense éphèbe colombien (ou peutêtre portoricain?). Il s’appelait Juan, évidemment. Sa mère était une réfugiée qui faisait des mé-
Elle n’était pas férue de l’école, mais sa vie horizontale lui avait appris plus que ce que plusieurs semestres de sexologie n’auraient pu lui montrer. Une véritable étude culturelle à grande échelle se dessinait déjà dans sa tête. nages, évidemment. Juan était devenu mannequin, tirant profit de son physique quasi parfait et évitant de faire travailler son esprit fort limité (évidemment). Mais il avait beau être un cliché ambulant, faire embrasser ses biceps par les filles dans les tavernes de la rue Saint-Laurent et parler avec un ridicule accent, il était, sans contredit, la quintessence du Horizontal Way of Life. Quand Juan Carlos Ocampo entra dans la pièce, Jolene était étendue sur le lit. Il se pencha sur
elle, ses deux mains appuyées sur l’édredon, ses bras tendus, muscles tirés. Il l’embrassa sur la bouche, doucement. Il lui murmura quelques mots. En espagnol, évidemment. Cette langue avait un pouvoir cosmique. Un frisson parcourut le dos osseux de Jolene Levac qui poussa un soupir d’abandon, puis, d’un seul bras, Carlos la prit dans ses bras. Il était maintenant debout et ses jambes à elle reposaient, nouées autour de la taille de cet immense spartiate. Ils s’embrassèrent encore, plus langou-
reusement cette fois. Jolene le regarda dans les yeux. Il fit un sourire arrogant. Et sur cet air de défi, il la jeta sur le lit, retira brusquement son soutien-gorge et la plaqua sur le matelas en lui retenant les poignets de ses mains puissantes. Elle n’avait plus le contrôle. Les hommes qui vous font perdre le contrôle, voilà les meilleurs partis, se dit-elle. Une heure et quatre minutes plus tard, tout l’étage put entendre le cri primal qu’elle lança en guise de manifestation de plaisir. (Zacharie Bonneau)
Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
Musique Sexe et musique populaire
Gabriel B.-LeCouffe Journaliste La musique savante qui s’est développée à partir de l’antiquité s’est vu encadrer par une institution rigide, régie par la religion. En marge de la musique académiste, le peuple créa, au fil du temps, des traditions musicales aux multiples couleurs, traitant des sujets de la vie courante et des relations humaines. Les chansons grivoises du temps des fêtes découlent directement de cette tradition. Au cours du XXe siècle, la radio et l’enregistrement donnèrent naissance à une musique populaire qui allait bientôt bousculer nos mœurs et provoquer d’énormes bouleversements au sein de nos sociétés occidentales. De nos jours, la thématique du sexe est omniprésente dans la pop et il est plus facile de trouver une chanson rock référant à la chose qu’une qui n’y fait aucunement allusion. Les folles années 20 connurent l’apparition d’une culture populaire, riche et débridée. On vit également, à cette époque, une forme de libération sexuelle. Il suffit de penser aux « flappers », ces jeunes femmes aux robes et cheveux courts qui buvaient, fumaient et couchaient, ou encore aux music-halls et autres Folies bergères dont les spectacles d’effeuillage étaient au sommet de leur popularité. La radio devint un vecteur privilégié pour cette nouvelle culture, permettant une large diffusion de la musique populaire, notamment du jazz et de la culture qui s’y rattachait. Le jazz semble toujours avoir été intimement lié à la sexualité, soit de par sa musicalité, tantôt langoureuse, tantôt frénétique, soit à cause du mode de vie cool et libéré du jazzman typique. Quant au nom, aucun
No
95
»
consensus n’existe parmi les musicologues, mais certains lui prêtent une origine à connotation sexuelle (jizz). Les années 40 et 50 connurent aussi leur lot de bouleversements entourant la musique et la sexualité. Issu du jazz, du gospel et du blues, le rythm ‘n’ blues était, chez les Afro-Américains, la musique de party par excellence, facilitant la désinhibition et les rapprochements à l’instar de l’alcool. Alors que les innovations musicales se succédaient, le terme « rock ‘n’ roll », qui tire son origine du jargon marinier, mais dont l’utilisation peut évoquer à la fois danse et fornication, fut employé pour désigner cette musique dont la popularité était grandissante parmi la population blanche. Un jeune américain allait bientôt personnifier le rock ‘n’ roll comme nul autre auparavant. Elvis « Pelvis » Presley, avec ses déhanchements suggestifs, causait scandale chez les vieux et faisait frémir d’excitation la jeunesse féminine. Durant la même période, les acteurs prépondérants de la Beat Generation ébranlaient l’Amérique et laissaient présager une révolution imminente. C’est au cours des années 60 que l’on assiste à la véritable révolution sexuelle. La population, jeune et bouillonnante d’ambition, se débarrasse des contraintes du passé. La pilule contraceptive devient accessible et les musiciens abordent le sexe et la drogue en chanson de plus en plus ouvertement. Les influences américaines trouvent écho outre-Atlantique et les Anglais envahissent le monde occidental avec une musique révolutionnaire. Parmi les British Invaders, on peut mentionner notamment The Kinks qui, en 64 avec You Really Got Me, donnèrent un son nouveau au rock, plus hard, plus fougueux, plus impétueux, et influenceront des générations de rockers. En 1967, aux États-Unis, The Doors lançait leur premier album et Jim Morisson, flamboyant de sensualité, ne demandait qu’à être allumé. La même année, Serge Gainsbourg allait et ve-
Jeudi 20 mars 2014
nait langoureusement dans Je t’aime… moi non plus. Le début des années 70 marque l’apogée de la libération sexuelle. Les groupes de hard rock comme Kiss mettent en valeur leur virilité dans leurs paroles comme sur scène.
roles suggestives à souhait. Certains vidéos, tels que Girls On Film des Duran Duran, subiront la censure. Au début des années 90, l’érotique clip Justify My Love de Madonna, tout comme Dis-Moi, Dis-Moi de Mitsou, connaitra le même sort. Cela n’empêchera pas les
PHOTO : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Jim_Morrison_1968.jpg
De tout temps, musique et sexe ont été étroitement liés. La musique, tout comme la danse, possède en effet un caractère pulsé, physique, charnel, lascif. On peut facilement imaginer la présence de rythmes tribaux accompagnant les rituels nuptiaux au sein des sociétés primitives.
D’autres artistes rock importants comme David Bowie ou Marc Bolan affichent une androgynie extravagante. Alors que le rock se perfectionne, se maquille, se métallise, se glamourise, la soul devient charnelle et Marvin Gaye est porté au rang de sex-symbol grâce à des titres tels que Let’s Get It On. Le funk sexy agrémente le cinéma porno et le disco fait danser une génération de jeunes adultes en quête d’émancipation. Donna Summer veut du « hot stuff », Village People donne voix à la communauté gaie, tandis que Patti LaBelle (Lady Marmalade) enseigne quelques rudiments de français aux anglophones. La fin de cette décennie connaitra l’apparition du punk, de la new wave et du hip-hop, qui repoussera tour à tour les limites de l’acceptable. Le rock et le pop des années 80 et 90 sont marqués par une sexualité assumée. La fondation de MTV en 81 et l’avènement du vidéoclip offrent de nouvelles possibilités aux artistes pour s’exprimer et vendre leur salade. Les stars de la pop comme Madonna ou Samantha Fox dévoilent leurs charmes en proférant des pa-
groupes de rock et de heavy metal de poursuivre la tradition glam des années 70, en frisant, à l’occasion, un machisme grossier et grotesque. En réaction à cette tendance, un rock qualifié d’indépendant ou d’alternatif émergera en proposant une esthétique plus sobre, plus authentique. Le thème de la sexualité y sera souvent abordé de manière plus subtile et plus sensible. The Smiths, par exemple, évoque une sexualité ambiguë à travers leur poésie douce-amère. On peut également citer My Bloody Valentine qui créera une musique à la fois chaotique et rêveuse, empreinte de sensualité, et rendra un hommage vibrant au cunnilingus avec le voluptueux Slow. Alors que le groupe australien Divinyls fait l'éloge de la masturbation féminine avec I Touch Myself, Trent Reznor, leader de Nine Inch Nails, expose ses désirs primaux avec un mélange de sauvagerie et de vulnérabilité dans Closer. Plus près de chez nous, Jean Leloup animera les discothèques à coups de métaphores militarosexuelles. L’avènement d’Internet marque le début d’une nouvelle ère pour la liberté d’expres-
sion qui se poursuit jusqu’à nos jours. Bien que MTV diffuse de moins en moins de musique, les artistes ont continué à repousser les limites de la décence tout en bénéficiant d’une diffusion et d’une médiatisation immense. Le rap, qui s’est grandement développé au cours des années 80, a donné naissance à des paroles crues, violentes, et souvent dégradantes pour la gent féminine. Alors que certains rappeurs comme Lil Wayne sont reconnus pour leurs paroles excessivement vulgaires et sexistes, on a également assisté à des prises de position plus féministes, notamment par l’artiste hip-hop/R&B Missy Elliot, qui dénonce l’éjaculateur précoce dans One Minute Man. L’étiquette « Parental Advisory », devenue un must sur les albums de rap, s’est vue apposer massivement, comme un sceau garant de l’authenticité du contenu. Au Québec, Black Tabou n’est pas demeuré en reste en nous offrant des titres mémorables tels que Une plotte c’t’une plotte ou encore Godbless the topless. Bien que plusieurs rappeurs clament le deuxième degré, les spécialistes se questionnent sur l’impact du phénomène sur la jeunesse, surtout lorsque les paroles sont associées à des vidéos toujours plus explicites. Le pop bonbon, quant à lui, continue de provoquer avec son imagerie hypersexualisée. Si cette hypersexualisation demeure discutable, voire inquiétante, tout porte à croire que le phénomène continuera de gagner en ampleur. La thématique du sexe à travers la musique m’est apparue comme un sujet extrêmement riche et propice à une étude sociologique approfondie. Puisque la musique constitue un rempart privilégié pour la liberté d’expression, il n’est pas étonnant de constater l’importance qu’y occupent les relations de couple et plus spécifiquement, la sexualité. La musique, comme le sexe, est viscérale. Elle permet d’exprimer les pulsions les plus profondes comme aucun autre médium. Au sommet de ces pulsions, la reproduction trône et sous-tend le reste de nos besoins Journal Le Griffonnier
«
7
Société Démystifier le BDSM
Intérêt sexuel ou psychopathologie ?
Vous en avez surement entendu parler dernièrement et cet acronyme ne doit pas vous être étranger : qu’estce que le BDSM ? Amenée à l’avant-plan par des romans tels que 50 Shades of Grey et Crossfire dans lesquels une femme offre sa soumission à un homme dominant, cette façon de vivre la sexualité intrigue et ébranle les conventions sociales. Le Griffonnier s’est entretenu avec des gens du milieu et une chercheuse dans le domaine de la psychologie afin de démystifier cet univers. Marie-Ève Girard Journaliste
Qu’est-ce qu’une relation BDSM ? Une relation BDSM est une relation où prennent part des échanges de pouvoir (domination ou soumission), des jeux de rôles, des restrictions (physiques comme mentales) et d’autres dynamiques interpersonnelles, toutes ces facettes n’étant pas mutuellement exclusives. La communauté BDSM est une sous-culture où les adeptes de cette variante de la sexualité peuvent se rencontrer et échanger sur divers sujets. L’identification à cette sous-culture est personnelle à chacun : bien des couples pourront introduire la fessée dans la chambre à coucher sans jamais se considérer engagés dans une relation de soumission-domination. Le format classique d’une relation BDSM est la séance. Une majorité des couples pratiquant cette sexualité ne le font pas 24 heures sur 24, malgré que cette façon de faire soit également possible. Une séance est donc un moment d’une durée donnée, pendant lequel les deux partenaires endossent leur rôle respectif et agissent en fonction de celui-ci. Le tout pourrait être comparé à une scène de théâtre dont il est possible de sortir n’importe quand. En effet, la sécurité est la facette la plus importante pour les gens qui vivent cette forme de sexualité. Certaines pratiques comportant des dangers pour les personnes impliquées, tant physiques que psychologiques, il est impératif pour la personne qui se soumet de
8
»
Journal Le Griffonnier
pouvoir mettre fin à la scène dès qu’un inconfort ou qu’une inquiétude se présente. Pour ce faire, les partenaires s’entendent préalablement sur un mot d’alerte : il s’agit d’un mot quelconque, tel que « rouge » ou « livre », qui signifie au dominant qu’il est temps de cesser toute action. Si la personne soumise est bâillonnée et ne peut pas parler, elle aura alors un objet dans sa main qu’elle pourra laisser tomber au sol, agissant comme mot d’alerte. Qui dit soumission, dit consentement. Dans la sous-culture BDSM, le respect et la confiance sont des aspects grandement valorisés. Il ne sera jamais question dans les séances de forcer une personne à poser ou recevoir des actions qui vont à l’encontre de son consentement. Afin de mieux connaitre les limites de leur futur partenaire, nombreuses sont les personnes dominantes qui soumettent un questionnaire exhaustif auquel la personne soumise devra répondre. Il s’agit ici, pour la personne qui aura le pouvoir, de connaitre les gouts et les peurs du partenaire qui se confiera à elle.
estime qu’entre 1,3 % et 14 % de la population pratique le BDSM, les données variant selon la question de recherche et sa formulation.
Sain ou non ? Auparavant considéré comme une déviance sexuelle par le DSM-IV-Tr et antérieurs, Alexandra Cyr, étudiante au doctorat en psychologie sous la direction de la Dr Karine Côté, département des sciences de la santé, mentionne que ce n’est plus le cas dans le DSM-V. En effet, il y est écrit que lorsque le sadisme et le masochisme sont vécus de manière consentante et sans causer de souffrance clinique significative à soi ou à autrui, il peut tout simplement s’agir d’un intérêt. Quelques études se sont d’ailleurs penchées sur la santé mentale des adeptes du domaine à l’aide de tests divers, et aucune différence n’a pu être constatée entre les adeptes et les gens vanilles. Les préjugés sont nombreux face à ceux qui pra-
tiquent le BDSM. Les gens vanilles ont souvent de la difficulté à concevoir qu’une personne saine puisse être attirée vers ce genre de vie amoureuse et sexuelle. Quelles sont les raisons qui poussent quelqu’un à se soumettre ou à dominer son partenaire ? « Il y a autant de théories différentes que de psychologues », répond Mme Cyr. Il existe cependant de grands courants de pensée. Pour certaines personnes, il s’agit simplement d’intérêts sexuels particuliers, qui ne donnent pas matière à chercher en profondeur les motivations et les causes. D’autres se rattachent à la théorie d’Escape from self (échappatoire de soi, traduction libre), selon laquelle les adeptes du BDSM le pratiquent pour sortir de leur train de vie. L’image classique qui nous vient en tête selon cette théorie est l’homme d’affaires qui a besoin, le soir, de ne pas avoir le contrôle ni le pouvoir, en contraste avec sa vie de tous les jours. Les théories féministes ne sont pas de côté : selon ces dernières, le BDSM
serait la transposition de la société patriarcale et les membres de cette sous-culture seraient plus sexistes, postulat qui a par contre été démenti par une étude. Dernièrement, pour certains, il s’agit tout simplement de troubles mentaux. Cependant, Mme Cyr met en garde au sujet des écrits théoriques et des données scientifiques sur le BDSM : peu d’études ont été effectuées sur le sujet et de ce nombre, rares sont celles qui comportent un groupe de comparaison (gens adeptes vs gens non-adeptes). Si on fait une recherche sur le sujet, moins de 100 études empiriques sont accessibles. Une chose est sure, le BDSM est un domaine méconnu, autant par la société que par les chercheurs. Ses différentes facettes et motivations mériteraient qu’on s’y penche plus amplement. Avec l’avènement des romans qui traitent de cette forme de sexualité, les gens sont de plus en plus nombreux à se questionner sur le sujet et à s’y initier.
Soumission et domination ne sont par contre pas des rôles figés : de nombreux adeptes se disent switch, c’està-dire qu’ils endosseront tour à tour les deux rôles, selon leurs envies du moment et leur partenaire de jeu ou de vie. Les personnes ne s’adonnant pas au BDSM sont appelées « vanille » dans la sousculture BDSM.
Historique Richard von Krafft-Ebing, un psychiatre austro-hongrois, est le premier à avoir popularisé les termes sadisme et masochisme en 1886 dans son œuvre Psychopathia Sexualis, en référence aux œuvres de von Sacher-Masoch et du Marquis de Sade. Aujourd’hui, l’acronyme BDSM peut revêtir des significations différentes selon les personnes, adeptes ou chercheurs. Le « B » signifie « bondage », c’est-à-dire l’action de s’attacher avec des cordes ou autres objets, le « D » peut signifier « domination » ou « discipline » alors que le « S » et le « M » sont pour « sadisme » et « masochisme ». On Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
Société Démystifier le BDSM
Une incursion dans le domaine
Nous avons déjà introduit dans le précédent article les aspects psychologiques du BDSM. Afin de nous faire une meilleure idée de l’expérience, nous avons interrogé quatre adeptes de ces pratiques afin de connaitre leur opinion. Leïna T.-Lessard Journaliste
Une relation de confiance Dans nos entrevues, nous avons posé aux participants plusieurs questions concernant le domaine en son essence. Bien évidemment, chacun vit son expérience de manière différente, mais un fait revient le plus souvent dans les réponses des participants : le respect et la confiance sont de rigueur. Pour Alice , 28 ans, le BDSM s’expérimente d’abord et avant tout comme « une relation de confiance et de complicité entre deux personnes ». Elle et son partenaire ont découvert ensemble le domaine et y ont vite vu une opportunité de grandir et de s’épanouir. Tous les participants ont exprimé une idée similaire. Simon décrit une connexion merveilleuse : « L’intimité que je peux vivre avec une soumise est magique. » Pour ce jeune homme de 29 ans, une relation entre dominant/e et soumis/e se construit avec une excellente communication et un respect honnête. Les relations relevant du BDSM ne semblent pas empêcher une grande tendresse entre les partenaires. Sophie partage sa vie avec Marc, dans de domaine depuis sept ans, et elle est « encore aussi amoureuse qu’à leur début ». Plus encore qu’un respect de l’autre, Sophie a découvert un environnement propice au développement de la confiance personnelle : « J’ai pris beaucoup confiance en moi et en mes capacités. » Tous deux adeptes de sadomasochisme dans leur rôle switch, elle confie en riant qu’elle « aime bien avoir des relations sexuelles tendres avec son conjoint aussi »!
Une part de soi En évoluant de l’adolescence vers l’âge adulte, nous découvrons tous des choses à propos de nous plus ou moins profondes et importantes. Dans cet optique, la majorité des gens interrogés nous ont confirmé avoir découvert l’univers du BDSM entre l’âge de 17 et 25 ans. En découvrant pour la première fois ces pratiques, la première réaction de Sophie en fut une de recul. Maintenant, elle affirme que cela fait partie intégrante d’elle. Un fait intéressant à mentionner est que cette femme de 27 ans peut à présent voir
No
95
»
Jeudi 20 mars 2014
que ses intérêts pour la soumission remontent à sa jeunesse. Plusieurs psychologues le confirment, l’enfance est le moment où on construit son identité et où on développe des moteurs inconscients qui nous mèneront à l’âge adulte. Déjà, à l’âge de cinq ans, petite Sophie aimait mieux le rôle de l’enfant chicanée à tout autre dans le jeu de « papa et maman ». Cette idée est confirmée par Jacques, un homme d’âge mûr qui aime les bondages artistiques, qui s’est souvenu d’une anecdote. « Lorsque j’avais sept ans, j’étais allé voir mes parents pour me plaindre que la voisine refusait de se laisser attacher lors de nos jeux d’enfants », ditil en souriant. Simon et Marc ont des opinions similaires sur la question. Marc perçoit cet attrait pour le BDSM « comme une orientation sexuelle ». Pour Simon, c’est essentiel : « Sans cela, je me sentirais en quelque sorte incomplet », confie-t-il sans gêne.
Les endorphines au cœur du plaisir Petit cours de biologie : les hormones sécrétées par le corps lors d’un orgasme se nomment les endorphines, mais ces mêmes endorphines sont déclenchées par la douleur également! Bien que tous s’entendent pour dire que les sensations ressenties par la personne soumise (tant psychologiques que physiques) lors d’une séance sadomasochiste restent difficiles à décrire, une comparaison très éloquente nous a été donnée. Marc dit : « C’est comparable à quelqu’un qui s’entraine intensivement. Les douleurs musculaires sont là, mais le bien-être est quand même présent ». Même si la douleur ne fait pas partie intégrante de toute relation BDSM, plusieurs l’intègrent dans des pratiques variant de la fessée conventionnelle à des sensations plus exotiques comme les chocs électriques légers. Sophie prend tout de même la peine de préciser : « Il faut savoir que si je me cogne l’orteil, je n’aurai aucun plaisir! », même si elle est foncièrement masochiste. Les impacts que la personne subit sont toujours contrôlés et utilisés à des zones prévues à cet effet (personne ne se risquerait à frapper la base du cou, par exemple). Les endorphines relâchées lors d’une séance BDSM peuvent être autant, sinon plus puissantes que celles libérées lors d’un orgasme. Cette dose massive d’hormones déclenchant le plaisir et la satisfaction cause, à long terme, une dépendance physique. De la même manière qu’une personne s’entrainant plusieurs fois par semaine se sentira en état de manque lorsqu’elle cesse ses
activités, un adepte des souffrances BDSM ressentira les effets de la privation lorsqu’il ne pratique pas pendant longtemps. En plus de l’aspect purement physique de la chose, l’abandon que ce genre d’expériences requiert est, selon Alice, très libérateur.
La culture populaire & ses préjugés Comme toute chose nouvelle ou peu connue, les activités BDSM sont victimes d’un certain nombre de préjugés collectifs. Sophie s’explique ce fait par la peur de l’inconnu, mais elle croit fermement que de nombreux couples vanilles s’adonnent à des activités BDSM sans réellement s’identifier à ce domaine. « Bander les yeux de notre partenaire, attacher sensuellement ses bras avec un foulard, c’est du bondage », dit-elle avec beaucoup d’humour. Son conjoint Marc se désole que « les fois où nous en entendons parler, c’est lorsqu’un drame se produit ». En effet, les participants ont tous confirmé qu’ils avaient l’impression que les médias véhiculaient une image très négative et extrême de cet univers. Pour sa part, Simon dit : « Une certaine partie de la population prend les adeptes de BDSM pour des spaces (étranges), voire même des dérangés ». D’autre part, certains ouvrages tel Cinquante nuances de Grey ont rouvert la porte de la discussion populaire sur ce domaine. Selon Marc, l’image dépeinte dans ces ouvrages est trompeuse : « Ce ne sont pas des faits vécus, mais des fantasmes. Un peu comme un film porno ». Sophie approuve en affirmant que « la vraie vie reste différente ». Les nombreuses discussions sur le sujet peuvent être bénéfiques à long terme pour les gens de ce milieu, mais Alice regrette que les préjugés puissent les discréditer dans la société : « Cela pourrait nuire, par exemple, à la progression d’une carrière ».
Une communauté agréable L’avènement des réseaux sociaux n’a, bien évidemment, pas esquivé le domaine BDSM. Ainsi, les relations entre les différents gens de ce milieu ont été facilitées et une communauté s’est formée. Marc décrit celle-ci comme étant « un rassemblement de gens ayant des intérêts et des plaisirs communs ». Plusieurs fois par année, les adeptes de ce domaine peuvent se rencontrer lors de souper, de café ou lors de soirées plus kinky. Alice attend toujours ces soirées : « Nous rions, nous échangeons sur nos expériences, sans préjugés et sans tabous ». Ses
Dessin : Chloé Mérola
Les participants ont tous confirmé qu’ils avaient l’impression que les médias véhiculaient une image très négative et extrême de cet univers. meilleurs amis sont d’ailleurs dans la communauté BDSM. Simon nous explique que « les adeptes se réunissent pour des soirées de jeu où les contacts sexuels sont interdits, il ne s’agit pas d’une orgie »! Dans ce genre d’événements, chacun peut observer, discuter et apprendre sur des activités BDSM pour le plaisir de tous.
Tour d’horizon Finalement, à la suite des rencontres faites avec les gens de ce milieu, nous avons pu constater qu’une incursion dans cet univers ne peut que faire tomber les préjugés. En effet, il ne suffit que d’un contact avec ces gens qui empruntent des sentiers hors normes pour dédramatiser la question BDSM. Prenez le temps de prendre un seul café avec eux et vous n’aurez plus aussi peur! * Tous les prénoms ont été changés. Journal Le Griffonnier
«
9
10
»
Journal Le Griffonnier
Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
Société Perception des sites de rencontre Les sites de rencontres font partie du paysage Web depuis de nombreuses années. Des pubs envahissent nos sites favoris, de nouvelles possibilités de rencontres font leur apparition (sites de rencontre de gens ayant des MTS ou de fans d'Apple...) et envahissent nos mobiles (Tinder, Badoo). Jean-Daniel Genest Journaliste Qui n'a pas entendu parler d'histoire heureuse d'une amie de sa mère ou d'une tante qui a rencontré l’amour en ligne ? Cependant, outre ces histoires, est-ce que ce genre de service en ligne peut-être utile ? Estce bien perçu par la société ? Quelle est la perception des utilisateurs de ces sites et des non-utilisateurs ? Pour avoir une opinion de ce que la majorité des gens pense de ces nouvelles technologies, j’ai interrogé des gens de tous âges, de tous genres et de toutes orientations, utilisateurs ou
pas de ce type de service. Les gens interrogés définissent les sites de rencontre, en premier lieu, comme un endroit ou un service ayant pour but de trouver un partenaire de vie. L’opinion n’est pas favorable quant aux utilisateurs de ces sites, mais cela les inclue eux-mêmes, s’ils en venaient à en utiliser un : les personnes interrogées voient les utilisateurs de sites de rencontre comme des gens désespérés qui ont peu confiance en leur capacité de séduction. Cependant, certaines personnes, surtout des femmes d'âge mûr, mentionnaient que leurs comparses féminines étaient courageuses d'utiliser ces technologies d’aide aux rencontres. Ironiquement, il semblerait que ceux ayant la perception la plus négative des sites de rencontre soient ceux qui en ont fait usage euxmêmes. Peut-être cette perception péjorative est-elle due à de mauvaises expériences ?
Les hommes, quant à eux, croient pour la plupart que les sites de rencontre sont réservés aux gens désespérés qui n’ont pas d’autres options. Les femmes, de leur côté, voient ces sites comme la chasse gardée des pervers. Ne nous leurrons pas : nous savons tous pertinemment que les filles se font plus souvent solliciter par les gars que l’inverse. Certaines des femmes interrogées m’ont raconté leur expérience sur les médias sociaux : demandes de one night, compliments, etc. Il semblerait qu’aucune des personnes interrogées ne souhaite utiliser les sites de rencontre, pour une première fois ou à nouveau. Elles mentionnent vouloir prendre le temps d’aller aborder les gens dans « la vraie vie ». Avant de commencer cette enquête maison, je pensais que les gens seraient plus ouverts ou les opinions plus diversifiées. La majorité des gens interrogés ont
La majorité des gens interrogés ont une perception négative des sites de rencontre, qui sont vus comme des lieux où se retrouvent pervers et gens désespérés. cependant une perception négative des sites de rencontre, qui sont vus comme des lieux où se retrouvent pervers et gens désespérés. Même dans une société de plus en plus connectée à Internet où les gens passent peu de temps à se côtoyer, la majorité
des gens préfèrent encore faire des rencontres à la bonne vieille méthode : en sortant. Cependant, trouver un partenaire, c'est comme aller pêcher : il faut mettre ses filets à plus d’une place, car sinon on peut attendre long- temps.
Mots croisés Horizontalement 1 Violer un serment de fidélité 4 Jeu de la séduction 7 Pratique qui consiste à attacher son partenaire 9 Exercices de 10 Idéologie et mouvement pour le changement socio-politique fondés sur une analyse critique des privilèges masculins et de la subordination des femmes dans une société donnée 11 Initiation passible de sanction 12 Nom de l’auteure des Cinquante nuances de Grey 15 Substance ou situation qui stimule les envies 16 Forme de frigidité 17 Qui a de jolies fesses arrondies
Verticalement 1 Personnalité qui possède à la fois des caractéristiques féminines et masculines 2 Expression qui désigne les pratiques sexuelles douces et non-SM 3 Terme utilisé pour désigner les personnes non hétérosexuelles et, ou cisgenres, plus particulièrement les lesbiennes, gays, bisexuels et trans 5 Tradition niponne de déguster des sushis et des sashimis présentés sur une femme nue 6 Auteur controversé qui a donné naissance au terme sadisme 8 Ouvrage Indien connu 13 Masturbation 14 Passion
Solution sur le site CEUC.ca
No
95
»
Jeudi 20 mars 2014
Journal Le Griffonnier
«
11
12
»
Journal Le Griffonnier
Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
Chronique Pourquoi Isa et moi on boycotte Tinder Isa* et moi, on s’est inscrites sur Tinder. C’est l’fun, Tinder. C’est simple. Tu laisses un petit cœur sur les fiches des gens que tu aimes ou tu passes tout simplement au suivant. Ni vu ni connu, un genre de Cupidon super discret. C’était pourtant pas la première fois qu’on s’inscrivait sur un truc comme ça. On avait créé nos profils SaguenayWeb, qui étaient par la suite devenus Tagz et Twiig, puis sur Réseau Contact et sur Badoo. Ça n’a pas donné grand-chose, on a vu bien des photos de chests, on a entendu bien des calls gras, mais pas trouvé beaucoup de candidatures intéressantes à ajouter à notre liste de « ça ferait ».
n’a pas l’intention de socialiser voire même de rencontrer ? ». Les sites de rencontres en ont également fait voir de toutes les couleurs à Sarah : « Tout était au beau fixe lors de mes premières dates avec Thomas. J’ai même rencontré ses amis et son coloc ! Puis, un jour, je lui ai envoyé un SMS. Il m’a répondu en me demandant qui j’étais. En plus d’apprendre que j'étais disparue de son téléphone, il m’a annoncé qu’il avait une copine ! » Que penser de tels aveux de la part de quelqu’un qui, une semaine auparavant, confiait à Sarah éprouver de l’intérêt pour elle, mais ne pas se sentir prêt pour une relation ?
Puis, des histoires comme celles-là ont commencé à Sabrina Veillette nous arriver. L’amour derrière Journaliste l’écran ne manquait pas seu Ma tante Huguette est en lement de spontanéité, mais couple depuis l’invention de également de cet ingrédient l’ampoule électrique. Une his- essentiel, celui qui réchauffe toire de bonheur, de sourires, les ventres et qui fait fondre quelque chose qui s’écrit en les visages des amoureux en rose nanane, qui donne mal sourire : la chaleur humaine. au cœur. Le genre de person- Isa et moi, on a arrêté de ne qu’il faut fuir à la Saint-Va- chercher l’amour derrière des lentin quand on déteste cette pseudonymes bidons sur des fête-là. « Je comprends pas sites de rencontres et on a pourquoi vous vous inscrivez commencé à regarder un peu sur toutes sortes de niaiseries autour de nous. J’avoue qu’on comme ça ! Quand vous aurez avait un peu perdu les règles à rencontrer quelqu’un, vous du jeu, qu’on était un peu emle rencontrerez bien ». brouillées sur le « comment ça se passe dans la vraie vie ». Comme plusieurs, Mia- Mais c’était le grand désert Rose ressort amère de son avec rien pour nous divertir, passage sur Badoo et sur pas même les messages miZoosk : « Ça a commencé par dégoutants mi-amusants de le jeune de 19 ans qui voulait toutes les sortes d’énerguabsolument avoir un one night mènes qui atterrissent dans avec moi. Chaque fois que je notre boite de messagerie sur le plaçais sur ma liste noire, il les sites de rencontres. Puis, se créait un nouveau compte. on a décidé de s’inscrire au Ensuite, il y a eu le gars de 18 Zumba, étape qui, selon nous, ans qui voulait trop : il me par- venait tout juste avant celle lait même d’avoir des enfants ! de l’abandon définitif de toute La cerise sur le gâteau, ça a forme d’espoir, un abandon été un type qui se disait céli- que nous fêterions en trinbataire, mais qui, en réalité, quant avec les quinze chats avait la bague au doigt. Avant qui nous serviraient de famille de mettre un terme définitif à pour les vingt-cinq prochaines son union, il attendait de voir années. Les premiers cours, on si je désirais avoir d’autres en- a été bien mauvaises. On ne fants ou non ». De son côté, saisissait pas trop comment Patrick a plusieurs fois envoyé faire les mouvements, et, des bouteilles à la mer à des quand on les exécutait comme filles qui n’ont jamais répondu il se devait, on les oubliait tout à son message : « Même pas de suite. Des vraies de vraies un “merci, mais je ne suis pas poches. Mais au bout de quelintéressée”. Je ne le prends pas ques cours, ça nous est rentré personnel, mais c’est dom- dedans comme une tonne de mage. À quoi bon s’inscrire briques, au milieu des pinatas sur un site de rencontres si on en forme de perroquets qui
No
95
»
Jeudi 20 mars 2014
« [S]ortez, dansez, amusez-vous, devenez BFF avec la vie et avec vous-mêmes. N’ayez peur ni de l’avenir ni du ridicule, car dans la vie comme dans les classes de Zumba, aucun faux pas ne devrait vous empêcher de sourire. » pendaient du plafond. Peutêtre que le Zumba et ma tante Huguette n’avaient pas tout faux. Peut-être qu’en amour il s’agissait, comme lors de notre activité de remise en forme du mercredi, de continuer à espérer, de continuer à essayer et, surtout, de toujours garder le sourire et la bonne humeur. Ce que vous risquez à entrer dans la danse ? Rien, sinon être plus heureux. Rien, même pas l’amour, n’a le pouvoir de venir vous chercher au milieu de votre salon, pour vous sortir de votre pyjama crasseux et vous conduire vers de nouvelles rencontres et de nouveaux départs. À moins de tomber raide amoureuse d’un livreur de poulet ou de pizza, mais Isa et moi commandons suffisamment de restauration rapide pour vous assurer que nous ne sommes jamais passées près de vivre une telle histoire et nous ne saurions que vous recommander vivement de mettre toutes les chances de votre côté. Ainsi, sortez, dansez, amusez-vous, devenez BFF avec la vie et avec vousmêmes. N’ayez peur ni de l’avenir ni du ridicule, car dans la vie comme dans les classes de Zumba, aucun faux pas ne devrait vous empêcher de sourire.
prise sur le grand Monopoly soleils sur les terrasses, sur le de l’existence. Mais puisqu’on chemin de retour du Zumba ne contrôle ni la chance ni ou dans le rayon des viandes, les raisons de Cupidon, on ne à l’épicerie. Lentement mais forcera pas le destin en s’ins- surement, un peu plus loin crivant à nouveau sur des si- des nouvelles technologies, tes de rencontre. On l’attend mais un peu plus près de la tranquillement au hasard des vraie magie. * Tous les prénoms ont été changés.
Isa et moi, on n’a pas encore rencontré l’homme de nos rêves. Il ne se cache ni au coin de la rue, ni dans l’allée des viandes au supermarché, mais on préfère désormais ces versions plus terre-à-terre des contes de fées aux histoires d’amour techno 3.0 proposées par Tinder et compagnie. Glisser vers le haut pour aimer, glisser vers le bas pour passer au suivant : non merci. On a appuyé sur le bouton principal de notre iPod et on a continué à attendre le grand amour. On fréquente toujours les classes de Zumba, et, même si on devient chaque jour un peu plus BFF avec nous-mêmes, on ne dirait pas non à rencontrer l’amour comme une case surJournal Le Griffonnier
«
13
Profil d’athlète Simon Gagnon-Brassard, la passion du sport
Marie-Ève Girard Journaliste
Griffonnier : Comment as-tu débuté le triathlon? Qu’est-ce qui te passionne dans ce sport ? Simon Gagnon-Brassard : Dès notre jeune âge (4-5 ans), nos parents nous ont inscrits à la natation, mon frère, mes deux sœurs et moi. J’ai développé mon gout pour le sport très jeune en raison de ca. Par la suite, mon grand père m’a initié a la course à pied et j’adorais faire du vélo dans mon temps libre! Après plusieurs saisons de compétitions de natation, j’ai entendu parler du triathlon et ça a été une révélation, car cela jumelait trois sports que j’adorais pratiquer! J’ai commencé dès l’âge de 12 ans et j’adorais la multidisciplinarité que cela impose; ça demande une bonne gestion de soi. Malheureusement après quelques saisons, j’ai subi des blessures à la course à pied qui m’ont obligé à délaisser le triathlon pendant quelque temps. J’ai donc pris ce temps pour développer un sport avec lequel je me sentais moins à l’aise dans le triathlon, c'est-à-dire le cyclisme sur route. Je me suis mis à faire des compétitions provinciale et nationale et j’ai attiré l’attention de certaines équipes semi-professionnelles. Cela m’a amené à faire des compétitions internationales et m’a permis de voyager partout à travers le monde. Lors de ma dernière saison, j’ai vécu quelques déceptions en raison de certaines contre-performances. Je me suis surtout rendu compte que le dopage était partout même auprès de certains de mes coéquipiers. Pendant tout ce temps, ma passion numéro un me manquait énormément, c'està-dire le triathlon! Je me suis remis à courir et les blessures étaient une histoire du passé! Je trouvais que j’avais suffisamment acquis de maturité pendant toutes ces années de cyclisme ; je me suis donc mis au Ironman (3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied). Ça a été le coup de foudre, j’étais vrai-
14
»
Journal Le Griffonnier
ment dans mon élément lors de mon premier Ironman. J’adore le sport et faire une épreuve qui dure aussi longtemps, c’est super pour moi! Lors de cette épreuve, il faut se faire confiance, constamment se parler, surmonter les obstacles, peu importe ce qui arrive. Bref, pendant cette journée intensive, c’est comme si on faisait un travail sur soimême! G. : Est-ce que, pour toi, le sport universitaire est un tremplin vers le sport professionnel ? S. G.-B. : Dans mon cas, ce n’est pas un tremplin vers le sport professionnel puisque le triathlon, et surtout les Ironman, ne font pas partie du circuit universitaire. Dans ma situation, je peux décider d’être professionnel ou non quand je le voudrai, mais cela va demeurer une question qui mérite encore une certaine réflexion pour l’instant! G. : En quoi est-ce que le sport d’excellence profite à tes études ? S. G.-B. : Il y a certaines journées, je me demande si cela profite vraiment à mes études (rires)! C’est quand même difficile de bien réussir ses études en consacrant beaucoup d’heures à l’entrainement. Par contre, il est certain qu’un entrainement me permet de m’oxygéner le cerveau et le corps un peu et cela me rend beaucoup plus assidu dans mes cours ou dans mon étude! G. : Tu as participé dernièrement au Maradon. Était-ce la première fois ? Comment s’est déroulé l’évènement ?
G. : Comme on s’en doute, tu dois avoir un horaire très chargé. Peux-tu me décrire une journée type dans ta vie lorsque tu t’entraines ? S. G.-B. : Cela dépend toujours dans quelle phase de ma saison je me trouve. Mais pour donner un exemple, lorsque je me préparais pour aller à Hawaii lors de la session d’automne, j’avais planifié mon entrainement selon mon horaire de cours. Voici un exemple de journée : le mercredi, je n’avais pas de cours avant 13 h, donc je faisais un de mes bons entrainements de la semaine, c’est-à-dire que je débutais à 5 h du matin en vélo et que je faisais d’environ 4 h 30-5 h et que j’enchainais avec une course à pied de 1 h 30-2 h. Je prenais ensuite un bon diner et j’avais des cours jusqu'à 22 h le soir, j’étudiais un peu et je me relevais le lendemain matin à 5 h 30 pour nager avec les Inuk! G. : Tu es allé à Hawaii pour les championnats du monde Ironman avec Pierre Lavoie. Comment était-ce de se rendre aussi loin au côté d’un aussi grand athlète ? Comment as-tu vécu cette expérience ? S. G.-B. : Je connais Pierre depuis un bon moment, mais j’ai appris à le connaitre beaucoup plus. C’est quelqu'un que je respecte beaucoup, car il fait tellement d’effort pour faire bouger la communauté et on commence déjà à voir le fruit de ces efforts-là. J’étais très honoré de m’être classé en compagnie de Pierre. C’est un excellent exemple à suivre,
Photo : Courtoisie
Le Griffonnier s’est entretenu avec Simon GagnonBrassard, triathlète et étudiant ici même à l’UQAC.
Simon Gagnon-Brassard, 23 ans, étudiant au baccalauréat en génie civil à l'UQAC. j’ai eu des bons conseils et on ne se le cachera pas, c’est phénoménal ce qu’il a réalisé comme performance à son âge. De mon côté, j’étais très bien préparé pour cet évènement, mais j’ai été victime de malchance mécanique en fin de parcours de vélo, ce qui a eu une incidence sur le résultat final qui m’a laissé un certain goût amer. Mais j’ai encore plusieurs années devant moi pour régler cette situation! G. : Quelles sont les réalisations dont tu es le plus fier ? S. G.-B. : Certains seraient portés à dire que c’est de m’être rendu au Championnat du monde Ironman, par contre ma malchance ne m’a pas permis de savourer l’évènement comme j’aurais dû le faire! Ma réalisation dont je suis le plus fier est certainement ma deuxième place lors d’une
compétition internationale à Taiwan. C’était loin d’être un parcours qui me convenait, mais je n’ai jamais lâché et j’y ai toujours cru, c’est ce qui m’a permis d’espérer jusqu’à la toute fin. Par la suite, il y aurait certainement ma victoire lors des Championnats Québecois Élite devant un gars comme David Veilleux (participant au Tour de France 2013), et des gars qui sont au World Tour (le plus haut niveau de cyclisme au monde) comme François Parisien, Guillaume Boivin, etc. G. : Que souhaites-tu pour l’année 2014 ? S. G.-B. : Je souhaiterais une belle performance au Ironman du Mont-Tremblant qui me permettra peut être de me classer de nouveau pour le Championnat du monde Ironman d’Hawaii et cela fera peut être en sorte que je pourrai prendre ma revanche!
S. G.-B. : Oui, c’était la première fois. Je le faisais avec une équipe qui représentait une cause dont je suis ambassadeur et qui me tient vraiment à cœur, c'est-à-dire Leucan. L’évènement s’est très bien déroulé, j’avais une équipe qui comprenait des gens plus ou moins en forme et d’autres qui l’étaient beaucoup, cela a rendu l’expérience encore meilleure puisque l’on pouvait ressentir une belle entraide entre tous les membres de l’équipe! L’ambiance était superbe et en même temps, cela encourageait le développement du sport excellence, donc c’est super! Jeudi 20 mars 2014
«
No
95
No
95
»
Jeudi 20 mars 2014
Journal Le Griffonnier
«
15
100 % info Selon une étude que Statistique Canada a menée de 2009 à 2010, 30 % des jeunes ont confirmé avoir déjà eu des relations sexuelles entre 15 et 17 ans. Ces chiffres montent jusqu’à 60 % pour les jeunes âgés de 18 et 19 ans et à 86 % pour ceux âgés de 20 à 24 ans. De plus, environ un tiers des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont avoué avoir eu des relations sexuelles avec plus d’un partenaire. Et finalement, ceux de 15 à 19 ans, ont affirmé à 80 % s’être servis d’un condom lors de leur dernière relation sexuelle tandis que ces statistiques chutent jusqu’à 63 % entre l’âge de 20 à 24 ans. Au Canada, la majorité sexuelle qui était établie à 14 ans depuis belle lurette est maintenant passée à 16 ans depuis 2008. On constate alors que la loi criminalise de plus en plus les jeunes adultes
16
»
Journal Le Griffonnier
en couple avec des adolescents. Et tandis qu’aux ÉtatsUnis, les gestes en dehors des vêtements ne sont pas considérés comme une agression, au Canada, ils sont considérés comme un délit, au même titre que les agressions verbales à caractère sexuel. Maintenant, poursuivons l'étude des statistiques de la vie sexuelle des Québécois… D’après des sondages réalisés par Léger Marketing, 59 % des gens préfère le sexe tandis que 14 % choisirait plutôt… le chocolat! Messieurs, ces prochaines lignes sont pour vous : les trois meilleurs moments de la journée pour faire l’amour seraient le soir, au coucher (25 %), en soirée (18 %) et finalement le matin au réveil (13 %). Il y a 47 % des répondantes qui aimeraient discuter après l’acte, 45 % pré-
fèreraient dormir tandis que les 9 derniers pour cent préfèreraient soit se laver, soit se démaquiller. Il semblerait que 16 % des Québécoises avoue avoir trompé leur partenaire (un 16 % de trop, que vous nous direz!). Un gros 61 % des sujets avoue avoir déjà eu des relations sexuelles avec une personne rencontrée sur Internet. En ce qui concerne la pornographie, 33 % affirment qu’il est acceptable de regarder de la pornographie en couple, 31 % trouvent que c’est dégradant tandis que 26 % trouvent la pratique stimulante. Mais les Québécoises préfèrent les jouets sexuels à la pornographie puisque 58 % trouvent ça agréable comparativement au 24 % pour qui cela ne stimule pas du tout. Finalement, en ce qui a trait à tuer le désir sexuel, c’est la routine qui se place au premier rang avec 34 %, suivie
Photo : http://www.nicehdwallpaper.com/wp-content/uploads/2013/03/Lovely-couple-in-snowfull-hd-wallpaper-free-for-desktop.jpg
Êtes-vous un Québécois satisfait ?
de près par la fatigue (33 %) et par la surcharge de travail qui prend la troisième place sur le podium avec 14 %. Alors, possédez-vous la vie sexuelle typique d’un Québécois ? Bien sûr, il faut prendre en compte que ce ne sont ici que des pourcentages et des
moyennes. Ce qui est le plus important, c’est d’être bien dans sa peau, dans sa tête et dans la situation afin de bien prendre son pied. Enfin, une dernière moyenne, mais cette fois-ci qui concerne le globe : le nombre de rapports sexuels par adulte s’élèverait à 110 par année.
Jeudi 20 mars 2014
«
No
95