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No 99 - Jeudi 30 octobre 2014
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Il nous raconte pourquoi il ne portera pas le coquelicot page 3
Le dernier film de Xavier Dolan page 9
publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
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Culture Séances informatives pour le prêt de livres numériques Les bibliothèques de Saguenay nous offrent une série d’ateliers pour mieux employer le prêt du livre numérique. En effet, plusieurs séances d’information gratuites d’une durée de 1 h 30 seront proposées dans les bibliothèques de Chicoutimi, Jonquière et La Baie. Maïlys Domingo Journaliste La Ville de Saguenay offre le service de prêt de livres numériques en faisant appel à des fournisseurs de bases de données. L’actuel fournisseur est Pretnumérique.ca, qui propose principalement des productions québécoises. Eureka.cc est une autre base de données qui sera présentée et très utile pour nos rapports et travaux universitaires ! Elle permet la recherche dans de nombreux journaux ou de revues publiés au Québec, au Canada ainsi qu'ailleurs dans le monde et elle donne accès au texte intégral des articles.
Il est à noter qu’il est nécessaire d’avoir des connaissances de base en informatique appliquée et de posséder une adresse de courriel et un numéro d’identification personnel (NIP). Vous êtes intéressé ? Il vous suffit simplement de posséder la carte d’Accès Saguenay. La Carte Accès Saguenay est un outil unique qui vous permet d’accéder à tous les services des bibliothèques de Saguenay et aux multiples activités organisées par la Ville de Saguenay. Essentielle pour s’inscrire et bénéficier de l’offre de loisirs de la municipalité, elle est gratuite pour tous les citoyens qui résident sur le territoire de la ville de Saguenay ou qui paient un compte de taxes à la municipalité. De plus, plusieurs institutions culturelles offrent des promotions exclusives aux détenteurs de la carte. Pour vous abonner, il suffit de vous présenter dans un comptoir
de prêt d’une des cinq succursales du réseau des bibliothèques de la région avec une preuve d’identité (permis de conduire, passeport, carte étudiante de l’UQAC, carte d’assurance maladie) et une preuve de résidence valide (permis de conduire, compte de taxes, compte d’électricité, télé-
phone ou d’Internet datant de moins de six mois). En plus, l’abonnement dure deux ans ! Alors, qu’est-ce qu’on attend pour se la procurer ? Pensez à vous inscrire aux ateliers en choisissant un créneau horaire sur le lien suivant : http://ville.saguenay.ca/fr/ac-
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Chronique d’une fille d’icitte qui étudie à Strasbourg
Joséphine Simard Chroniqueuse Je ne sais pas si c’est le fait d’être étrangère qui augmente autant mon appétit, ou simplement le fait que tout soit si bon dans ce pays, mais je mange. Le mode de vie alimentaire des Français, qui est maintenant le mien, me surprend de jour en jour (dans le bourrelet). Ici, on fait la file tous les matins devant les boulangeries pour se procurer des croissants au beurre, des meringues, des bretzels, des chocolatines ou simplement
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du pain. Celui-ci est ensuite copieusement accompagné de fromages à pâte molle (qui coutent moins de deux euros dans les supermarchés), de pâtés de campagne au gras de canard et de saucissons porcins/bovins/on-ne-saitquoi à 360 calories la rondelle. Si l’envie nous prend, nous pouvons aussi opter pour les spécialités alsaciennes, contenant souvent une quantité impressionnante de lardons, de crème fraiche, de knack (équivalent d’une saucisse à hot-dog upgradée), de patates, de fromages, de gras remplit de gras et de calories. Et encore, je ne vous parle pas des savoyards, avec leur fondue au Roblochon et Beaufort, leur gratin de crozets (genre de pâtes alimentaires), leur raclette et tous ces plats qui font de Madame Fro’ (moimême) une femme comblée.
À ce point, je ne pourrais dire laquelle, entre la québécoise et la française, est la cuisine la plus calorique. Ni ce qui explique la minceur des Français et Françaises en général. Peut-être un mélange de cigarette, de vélo, d’expresso, de jogging, combiné au jeûne du dimanche, lorsque tous les commerces sont fermés, expliquerait-il ce phénomène? Car une chose est certaine, ce n’est surement pas grâce à l’apport non calorique de leur cuisine, qui en plus, est consommé à une certaine heure du soir où nous, les Québécois, avons déjà lavé la vaisselle et allumé la télé depuis longtemps (avec un sac de chips). Bref, je ne m’étendrai pas sur la question, car beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte. Je laisse le soin de clarifier le sujet aux étudiants en kinésiologie qui partiront en France, convaincus à la lecture de mes pertinentes chroniques.
Photo : http://p2.storage.canalblog.com/21/38/460702/44031176.jpg
Depuis que je suis arrivée à Strasbourg et que j’ai déclaré hors d’usage le pèsepersonne de ma salle de bain, j’ai beaucoup de plaisir. En effet, je peux m’adonner, en toute tranquillité et en bonne compagnie, à une de mes activités primaires favorites : me nourrir.
Spécialités alsaciennes ; vins, kougelhopfs et mirabelle Avec ce que je viens d’écrire, vous allez m’imaginer arriver à l’école en survêtement de type « jogging » et chandail blanc XXL. On rira ensemble. Car en ce moment, je me sens comme la fille de Mange, prie et aime, quand elle est en Italie. Comme si chaque bouchée ingérée était un moment en soi, un investissement à long terme pour ma mémoire gustative, de même qu’un instant
à partager avec ceux qui y goutent et se régalent en ma compagnie. Je salue ici mes amies et ma famille qui ont partagé mes vices alimentaires depuis le début, de même que mon copain Jean-Michel, cuisinier dans l’âme, qui trouve toujours le moyen de réinventer des classiques français à la manière du Québec. Bonne journée.
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Chronique Pourquoi je ne porterai pas le coquelicot ?
Photo : http://www.rcaf-arc.forces.gc.ca/assets/AIRFORCE_Internet/images/news-nouvelles/2013/11/icnp2013-nov-remembranceday-002.jpg
Novembre arrive, et avec lui, ce que cela implique de la neige, des chansons de noël et des coquelicots rouges portés au nom d'une cause sur laquelle il faudrait réfléchir.
Lucas Hubert Chroniqueur Le coquelicot est une fleur qui a poussé dans les champs à proximité de grandes batailles lors de la Première Guerre mondiale. Pour cette raison, depuis les années 1920, elle est vendue et portée en hommage aux combattants morts lors des guerres. Principalement au mois de novembre, en raison du jour du Souvenir, anniversaire de l'amnistie de la Grande Guerre, signé le 11 novembre 1918. Nous fêtons cette année le centième anniversaire du début de la Grande Guerre et nous pouvons voir comme l'industrie de la guerre a changée. Dans les guerres que nous n'osons plus nommer ainsi, nos soldats ne tombent plus ; ils larguent des bombes. Ils ne nous défendent plus contre une menace ; ils font de la prévention… Et pourtant, il est bien derrière nous le temps où les soldats canadiens méritaient amplement leur nom d'agent de la paix. Si le coquelicot doit être porté à notre époque, en toute logique, cela devrait être pour les milliers de non-combattants assassinés dans nos guerres sans nom, préventives, en vertu de principes moraux dont nos élus ne font même pas preuve à l'in-
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térieur même de nos frontières. Et si nous avions réellement un devoir moral de bombarder les nations dont l'éthique ne s'élève pas à la hauteur de l’immaculé occident, le monde serait un endroit immonde où vivre. Ne faudrait-il pas alors repenser l'institution même de l'armée ? Albert Einstein, après la Seconde Guerre mondiale, écrivait : « La pire des institutions grégaires se nomme l'armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang au son d'une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain, puisqu'une moelle épinière le satisfait. Nous devrions faire disparaitre le plus rapidement possible ce cancer de la civilisation. » Quitte à l'abolir, l'armée peut au minimum être réformée. Nous rions bien, au Québec, quand nous entendons des politiciens américains expliquer le plus sérieusement du monde que la population devrait acheter davantage d'armes à feu pour se prémunir contre les gens qui en possèdent déjà. Cette logique nous semble simpliste et ne correspond pas à notre culture. Il est facile de critiquer cette position, car les faits nous donnent raison : moins il y a d'armes à feu en circulation, moins il y a de crimes commis à l'aide d'armes à feu. Il me parait tentant de faire prévaloir cette logique à l'institution de l'armée. Le but fondateur de l'armée est de protéger une nation donnée des autres groupes armés.
de l'armée, légitime ou non, afin d'en justifier l'existence. Les arguments utilisés récemment par le gouvernement fédéral pour expliquer l'intervention canadienne contre le groupe de l'État islamique en est un exemple : il fallait utiliser les F-18 à des fins de maintenances, alors aussi bien les utiliser pour de vrai. On a aussi soulevé l'argument selon lequel on se bat pour que les femmes aient accès à l'éducation dans ces pays. C'est un fait très connu que beaucoup de femmes vont à l'école à coup de F-18. D'autres vont même jusqu'à soutenir qu'il faut prendre part régulièrement à des guerres afin que nos soldats aient de l'expérience en cas de guerre. L'armée est un cercle vicieux dont le centre est la violence. Donc, l'existence de l'armée implique nécessairement son intervention. J'entends d'ici Dédé chanter une solution à ce
problème : « Pis si au moins y'en avait moins de pauvres crétins prêts à mourir pour la patrie ». Nous pourrions donc utiliser la logique suivante : moins il y a d'armées, moins il y a d'intervention de l'armée. Y aurait-il pour autant plus de paix ? Non. Mais il y aurait déjà moins de tension sur la scène internationale et moins de haine, chez les peuples non occidentaux, dirigés envers les pays interventionnistes. Il n'est fondé sur rien, ce sentiment de devoir d'intervention afin d'imposer notre morale occidentale à des peuples qui n'en veulent pas. Et ces guerres ont-elles vraiment bénéficié à d'autres intérêts que ceux des pays y intervenant ? Des organismes tels que l'OTAN et l'ONU existent afin d'éviter les excès, les interventions inutiles et afin d'assurer le côté humanitaire
de ces interventions. Mais les nations ignorent de plus en plus ces organismes pour des raisons historiques et idéologiques. Mais je ne suis pas sans savoir que l'armée a d'autres utilités. En cas de désastre écologique, d'urgence humanitaire… mais aucune des utilisations socialement acceptables de l'armée n'exige d'elle l'utilisation d'armes. Pour faciliter l'accès à l'éducation dans certains pays, il serait beaucoup plus utile de construire des écoles, d'envoyer du matériel scolaire et des gens qualifiés que des F-18. Le changement de culture ne peut procéder que par l'éducation, et non par les armes. Tel pourrait être le but de l'armée au XXIe siècle. Et puis, avec une armée désarmée, nul besoin n'y aurait de porter le coquelicot.
Le fait même de l'existence de l'armée pose le problème de la justification de cette existence. Dans le meilleur des mondes, dans une paix totale, l'armée ne sert à rien. Or, si l'armée ne sert à rien, pourquoi la garder ? Il faut donc des interventions
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Chronique Pour toutes les trainées, puissiez-vous vivre en paix… 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100 Téléphone : Télécopieur : Courriel :
418 545-5011 poste 2011 418 545-5400 redactionceuc@uqac.ca
Rédactrice Emmanuelle Melançon en chef : Graphiste : Alexandre Girard Correction : Emmanuelle Melançon Collaborateurs :
Frédérick Beaudry-Grenier Zacharie Bonneau Maïlys Domingo Catherine Fortin Jonathan Gagnon John-Alejandro Gonzalez Lucas Hubert Marilou Lebel-Dupuis Dana Lessard Emmanuelle Melançon Marie-Christine Poirier Jessica Roy-Vachon Joséphine Simard Alexandra Tremblay
Impression : Imprimerie le Progrès du Saguenay Tirage :
3 000 exemplaires
Images à la une: http://bit.ly/1DhTXYt http://on.thestar.com/12HO2ki http://bit.ly/1wu7pHp
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Prochaine parution : Jeudi 4 décembre 2014 Tombée des textes : Vendredi 21 novembre 2014, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 24 novembre 2014, 17 h
Slut-Shaming à l’Occidentale
Une bonne amie à moi en est une. Vous savez, cette fille que toutes les autres détestent. Cette fille qui fait tourner le regard de votre petit ami et qui a acheté les chaussures que vous avez jugées trop vulgaires et que vous avez reposées sagement sur leur tablette. Cette fille est une trainée et ; alors que vous la croyiez la pire des ennemies que vous pouviez avoir, elle se révèlera peut-être un être plus fascinant que vous ne l’aviez imaginé…
Zacharie Bonneau Chroniqueur Quand les gens me parlent du petit duo que je forme avec ma trainée préférée, ils s’at-
tendent à ce que nos conversations ne tournent qu’autour de nos conquêtes. Voilà une pensée bien amusante. Je crois qu’au fond d’elles-mêmes, les filles aimeraient que les trainées soient taraudées à longueur de journée par les remords, question d’expier les péchés d’une vie qui, personne ne peut le nier, sont tout à fait géniaux. La vérité, c’est que le sujet masculin se fait très rare dans les conversations entre trainées. Être obnubilée par les hommes et le regard qu’ils portent, c’est un truc de fille romantique. Nous, les trainées (oui, j’en suis), disposons simplement des hommes. Nous ne sommes pas à leur service, ils sont au nôtre. Bien sûr, la romantique, candide et pure, se plaira à penser que nous ne nous respectons pas, et que nous ne sommes pas dignes de confiance. Celle-ci sera désolée d’apprendre qu’il nous serait inimaginable de passer autant de temps qu’elle à attirer l’atten-
tion des hommes, à en parler et à leur donner de l’importance. Quand notre petite affaire est terminée, nous revenons à nos vies, professionnelles, académiques, domestiques, et pouvons profiter pleinement d’un no man’s land intérieur qui, franchement, est l’endroit où toutes devraient élire domicile. Le terme slut-shaming est apparu depuis quelques années dans le vocabulaire de la sociologie et je dois avouer qu’il me plait. Il décrit, en effet, un phénomène présent dans les cours d’école comme dans les bureaux d’avocats ; l’humiliation publique de la trainée. Un conseil avisé de ma mère, qui date probablement de la première décennie de ma vie, me vient tout de suite en tête : « Ne les écoute pas, ils sont jaloux. » Tout le monde voudrait avoir la force d’être une trainée. Tout le monde voudrait pouvoir avoir cette indifférence. Et la raison pour laquelle cette envie n’a pas créé le phénomène
contraire, que nous pourrions aisément baptiser le slut-faming, c’est parce que cette fille pourrait en tout temps prendre quelque chose que la romantique se croyait réserver : le copain. Trop souvent ai-je l’occasion d’assister à la même scène : un garçon trompe sa petite amie, la petite amie pardonne au garçon, et on crucifie systématiquement l’infâme maitresse. En regardant ce schéma de manière totalement objective, on peut admettre que quelqu’un a trahi la confiance de la personne qu’il aimait. La conclusion vient vite alors à notre esprit : les trainées ne sont pas coupables de vos petits malheurs préfabriqués, tout droit sortis d’un roman-savon.
Les petites nouvelles de CEUC Nous aimerions souhaiter la bienvenue à la nouvelle rédactrice web Audrey-Anne Maltais. Vous pouvez dès maintenant lui soumettre vos textes destinés pour le blogue ceuc.ca ! D’ailleurs, vous vous êtes peut-être rendu compte que nous revitalisons notre site Internet. Bien que nous ayons une nouvelle interface, elle sera accessible via toutes les plateformes. Et le contenu sera désormais en constante évolution !
Nouvelle rédactrice web Audrey-Anne Maltais est diplômée du baccalauréat en communication publique avec concentration journa-
lisme écrit de l’Université Laval. Pendant ses études, elle a participé au journal étudiant L’Exemplaire en tant que journaliste et chef de pupitre de la page des sports. Elle s’est également impliquée comme bénévole au comité des communications à la Traversée internationale du lac St-Jean en tant que coordonnatrice à la webdiffusion.
Prochaine parution Le prochain Griffonnier, qui apparaîtra dans les kiosques le 4 décembre jusqu’au 22 janvier, sera une édition spéciale puisque le journal étudiant de l’UQAC fêtera sa 100e parution !
Quelques activités entoureront cette date pour souligner cet évènement.
Nous avons besoin de votre plume !
de tombée des textes est le 21 novembre. Pour davantage de renseignements, vous pouvez écrire à : redactionceuc@uqac.ca.
Nous avons besoin de vous ! Nous recherchons constamment des collaborateurs tels que des journalistes, des artistes et des correcteurs afin de vous offrir le plus beau et le plus intéressant des journaux universitaires ! Pourquoi rejoindre notre équipe ? Parce qu’écrire dans un journal universitaire, ce n’est pas qu’une expérience à ajouter à notre curriculum vitae, c’est aussi créer des liens et des contacts, s’impliquer dans son milieu et s’amuser dans des activités allouées aux bénévoles. La prochaine date
Syndicat des chargées et chargés de cours de l'Université du Québec à Chicoutimi
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Chronique Les relations amoureuses en 2014
Dana Lessard Chroniqueuse
Pourquoi cette galère ? Pourquoi est-il devenu si difficile de tomber amoureux et de bâtir des fondations solides avec une personne ? Plusieurs réponses me viennent en tête, mais une dose assez forte d’incompréhension flotte toujours dans l’air. Instinctivement, la première explication plausible est celle-ci : l’amour est un don du ciel, un miracle de la vie. Mais de nos jours, l’amour, aussi beau et puissant qu’il soit, ne suffit tout simplement plus. Trop de facteurs peuvent rapidement venir à bout d’une relation entre deux personnes qui s’aiment comme des fous. Sans compter qu’aujourd’hui, on a le choix : une partie de la personne nous déplait, alors c’est simple, c’est terminé et on passe au suivant. Ça ne devrait pourtant pas être ainsi, car chaque personne possède des qualités et des défauts : personne n’est parfait. Également, chacun évolue et change au gré du temps. Alors, pourquoi passer au suivant ? Pourquoi ne pas prioriser les côtés positifs aux côtés négatifs ? Pourquoi se laisser tenter si facilement par l’inconnu ou la nouveauté ? C’est certain que parfois, ça ne fonctionne vraiment pas, et c’est normal, ça arrive. Par contre, à l’ère de notre génération, ce phénomène est de plus en plus présent ; c’est exagéré.
n’existaient pas. Ce qui se passe dans les relations amoureuses de tout un chacun n’était pas exposé à la vue de tous, et les occasions d’aborder les gens étaient moins présentes et faciles. Pour parler avec une personne, il fallait socialiser : il ne suffisait pas que d’écrire un message en se cachant derrière son écran d’ordinateur. Quoi qu’il en soit, les relations amoureuses en 2014 me
préoccupent : où est-ce qu’on s’en va ? Où sont passées les relations saines et équilibrées ? Où est passé le désir d’être avec une personne et de s’y consacrer cœur et âme quoiqu’il advienne ? Que des questions dont on pourrait parler longuement. Nul n’est mon intention de provoquer un débat quelconque ici. J’espère simplement que ces questions vont vous pousser à la réflexion et à la conscientisation. L’amour
peut être simple, vraiment simple, tout dépend de l’engagement qu’on a envers une personne et des efforts qu’on est prêt à mettre dans une relation. L’amour peut être simple, oui, vraiment, j’y crois! Par contre, ce n’est pas ce que j’ai vécu jusqu’à présent… et personnellement, j’en ai marre. Eh oui, vous avez tout compris… Je suis de nouveau célibataire !
Cela s’explique peut-être par le fait qu’il y a quelques dizaines d’années, les personnes avaient des relations plus humaines. La technologie et tout ce qui vient avec, Photo : http://www.gulamour.net/wp-content/uploads/2012/08/Photo.jpg
On peut prétendre cela seulement en constatant que les ruptures et les tromperies font partie intégrante de notre vie de tous les jours. Je n’irai pas jusqu’à prétendre que dans le temps de nos parents et de nos grandsparents, tout était parfait. Je soutiens toutefois que dans ce temps, lorsqu’on tombait amoureux, c’était une évidence même : on allait apprendre à aimer cette personne avec ses qualités et ses défauts, et la soutenir quoiqu’il
arrive. Les relations avaient, je pense, une certaine pureté et stabilité que nous ne retrouvons que très rarement aujourd’hui. Photo : http://www.moietcie.ca/sites/default/files/chicane.jpg
Il y a bien longtemps que je m’interroge sur les relations amoureuses en 2014. Dans notre génération, on a tendance à croire que relation rime avec complication. Il s’agit là d’une généralisation, car évidemment, comme dans toute chose, il y a des cas à part. Cependant, je suis certaine qu’à peu près tout le monde, comme moi, a vécu des relations compliquées, rendues complexes à cause de plusieurs facteurs psychosociaux, notamment l’incertitude ou l’infidélité. En des mots plus simples, on représente l’ère des « je ne sais pas trop ce que je veux » et de « l’herbe est sans doute plus verte chez le voisin » ; la génération des tromperies, de l’hypocrisie, des demi-vérités, du manque d’ouverture du cœur…
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Voyage Escapade de mi-session
Détroit : ville du passé ou du futur ?
Marilou Lebel-Dupuis Chroniqueuse J'ai toujours été fascinée par Détroit : comment ne fascinerait-elle pas l'imaginaire collectif avec ses milliers de bâtiments à l'abandon ? Qui plus est, ce ne sont pas les ruines d'une civilisation mésopotamienne ayant vécu il y a 6000 ans, mais bien les ruines de notre propre civilisation qui s'y trouvent. La ville existe à titre de symptôme le plus flagrant du capitalisme quelque peu malsain qui gangrène tranquillement nos voisins du Sud. Joyau de l'économie américaine pendant les années 40, Détroit a été construite dans l'optique de recevoir deux millions de personnes, sauf qu'elle en abrite 700 000 aujourd'hui. Mon périple pour ne rien voir (selon le tourisme américain) commence au centreville. Vu de Windsor, au Canada, Détroit ressemble à n'importe quelle grande ville nord-américaine avec ses gratte-ciels – c'est d'ailleurs de ce point de vue que sont prises les photos servant aux rares cartes postales de la cité. Une fois sur place, c'est l'absence de passants qui surprend le plus : pas de touristes, et per-
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sonne qui se promène pour le plaisir. Beaucoup des rares personnes que je croise sont des itinérants, se promenant d'un pas lent, sans but précis. J'en croise un avec des lunettes réparées avec du tape électrique rouge sur un viaduc, le salue. Pas de réponse. J'essaie de ne pas regarder derrière mon épaule comme je m'éloigne sur Michigan Avenue, l'une des artères de la ville. Je me retourne quand même ; il est un peu plus loin, et je n'existe déjà plus pour lui. « Ne t'arrête pas aux stop » et « mets-toi un gilet pareballes » m'ayant été professé à la blague plusieurs fois, je dois avouer que je suis quand même un peu (beaucoup) nerveuse de m'enfoncer, seule, à pied, dans Détroit. Les signes d'abandon deviennent de plus en plus visibles, à peine sortie du centre : fenêtres défoncées et placardées, graffitis nombreux, herbes luxuriantes… Même les rues sont délabrées. Seule sur mon trottoir, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai failli me casser la figure en m'enfargeant dans des trous béants. Détroit ne fait pas sa job de ville. En même temps, je comprends : comment s'occuper des infrastructures publiques et des routes quand on est la plus grosse faillite municipale de toute l'histoire d'un pays ? Maintenant, c'est de voir un bâtiment fonctionnel qui m'étonne. Il n'y a plus de magasin, ou presque. Même McDo veut rien savoir de s'installer dans le coin, et pourtant, je suis dans le quartier historique de Détroit, Old Corktown. De vieilles églises s'écroulent tranquillement sur elles-mêmes, faisant pitiées à voir ; dépouillées de leurs vitraux et de leurs clochers. J'y croise d'autres itinérants, tous Afro-Américains. Ils discutent tranquillement entre eux, et quelques-uns me disent bonjour d'un signe de la main. Il faut savoir que la population de Détroit est à 82% com-
Photo : Marilou LeBel-Dupuis
Faites le test vous-mêmes : cherchez Détroit dans n'importe quel guide de voyage. Vous en ressortirez probablement bredouille. La ville n'existe tout simplement pas selon les standards du tourisme. Pourquoi aller dans une ville reconnue comme étant à la fois la capitale américaine du crime, de l'endettement et de la pauvreté ? Un douanier américain semblait lui aussi à la recherche de cette réponse en me questionnant sur mes raisons de visiter Détroit, symbole déchu des États-Unis. J'ai gardé ma motivation secrète, mais je me confie à vous : je ne venais rien visiter.
Un grand merci à Marie-Michelle et à Lee, sans qui cette aventure n'aurait pu être possible ! posée d'Afro-Américains. Ils furent nombreux à être attirés par les perspectives d'emplois dans les années 40, alors que la Motor City embauchait massivement de la main-d’œuvre peu éduquée pour travailler dans les chaines de montage de l'industrie automobile. Alors que le secteur allait de crise en crise, les plus riches de Détroit (une majorité blanche) ont quitté pour les banlieues, et les plus pauvres furent contraints d'y rester, sans emplois – la maintenant majorité noire, vous l'aurez deviné. Après quelques kilomètres sur Michigan Avenue, je tombe sur Michigan Central Station, l'ancienne et autrefois glorieuse gare de train de Détroit. Pour donner une idée de sa grandeur d'antan, sachez qu'elle a été construite par l'architecte qui a imaginé Grand Central Station à New York. Oh, et elle fait 18 étages, mais il lui reste seulement six fenêtres. C'est vraiment ce qui est le plus poignant à Détroit ; en s'y promenant, on sait que la ville a été vraiment belle, il n'y a pas si longtemps. Michigan Central, par exemple, a cessé de fonctionner en 1988, mais on la dirait prête à s'écrouler d'un instant à l'autre. Je ne vous parle même pas des quartiers résidentiels. Celui que j'ai pu visiter, non loin, était dans un bien piètre état lui aussi, et la situation empire jusqu'à la Eight Miles Road un
peu plus loin, jugé trop dangereux pour s'y promener. Et ce, en plein jour. Une maison sur deux était placardée et vandalisée à Corktown. Celles restantes ? Les rideaux tirés, une pancarte faisant référence à un compagnon canin (que je soupçonne imaginaire) bien en évidence, afin de dissuader les squatteurs, voleurs, vandales et autres personnes du même acabit de s'y inviter. Le pire est cependant l'impression d'être observé. Car il y a quelques voitures dans la rue, des jouets d'enfant ça et là, mais pas une âme qui vive - et pas de jappements de chien. Marcher dans ses rues, c'est ressentir l'agonie de Détroit, et c'est un sentiment oppressant. C'est mon impression de pseudo-je-veux-pasêtre-touriste-mais-j'en-suisune-quand-même ; je n'ose même pas me mettre dans la peau des quelques 310 000 personnes vivant ici quotidiennement dans une situation d'extrême pauvreté. Toute chose ayant une fin, je fais le chemin inverse pour rentrer en territoire canadien alors que l'après-midi s'allonge. Je me surprends à marcher très lentement, perdue dans mes pensées, saisie par Détroit. Comme je repasse sur le viaduc, j'y croise l'homme aux lunettes rafistolées
avec du tape rouge allant dans la direction opposée. Encore un signe de la tête de ma part. Toujours rien de la sienne. Mais son regard m'interpelle. Qu'est-ce que tu fais encore ici? Détroit continue de se vider, aggravant sa situation. De ceux qui restent, un grand nombre n'a pas d'autre choix. Mais, il y a ceux qui croient au futur de Détroit ; ceux qui y voient un grand laboratoire à ciel ouvert, prêt à expérimenter l'agriculture urbaine, et qui sait, faire de la Motor City un modèle d'urbanisme pour les villes de demain ; ceux qui y voient un milieu artistique sans limites, où la ville sert de canevas pour les œuvres les plus folles ; en gros, ceux qui croient que le rêve y est encore possible, les éternels optimistes – et apparemment majorité de Détroit, qui croit se diriger vers un avenir meilleur. Le néant semble vouloir avaler Détroit. Vu de l'extérieur, on ne peut qu'être pessimiste sur le sort qui attend cette ancienne métropole. Malgré tout, on ne peut pas se promener dans la ville sans sentir que quelque chose se passe sous la surface : une énergie et une détermination à survivre, à vouloir se relever peu importe les épreuves. Le rêve américain n'est pas chose du passé pour les Détroitiens ; le rêve est maintenant.
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Culture À la découverte des livres itinérants
Photo : http://liberezleslivres.com/?attachment_id=1313
Depuis un certain temps déjà, on entend parler du mouvement Libérez les livres! ; mais de quoi s’agitil exactement ? En fait, il a été créé au Saguenay, après la parution du bookcrossing, qui lui a été lancé en 2001 aux États-Unis. Le but était de mettre les gens en contact avec des livres, et ce d’une façon bien particulière. En effet, les fondateurs ont créé le site web www.bookcrossing.com où vous avez la possibilité de créer, de commander ou de télécharger des étiquettes que vous pouvez apposer dans un livre pour ainsi l’enregistrer et recevoir un numéro d’identification unique qui vous permettra de suivre le voyage de votre roman à travers le monde.
Si vous aimez la lecture et que l’idée de la partager vous plait, alors on vous suggère de visiter l’un des points de partage et de prendre un livre, puis d’en libérer un autre à votre tour.
Jessica Roy-Vachon Journaliste Une fois que votre livre est étiqueté, vous pouvez soit le donner à un ami qui le passera à un autre à son tour, et ainsi de suite… Mais, vous pouvez également le libérer dans la nature en le laissant sur un banc de parc, dans une gare, sur la table d’un café, etc. Ensuite, lorsque quelqu’un trouvera votre livre, il pourra aller sur le site en question, entrer le numéro d’identification et ainsi faire savoir à tous qu‘il a été trouvé. Vous pouvez dès lors suivre son voyage. Au Québec, Libérez les livres! a vu le jour en 2011, et selon la codirectrice : « dans le but de favoriser la rencontre inattendue d’un passant et d’un livre. » Ceux qui veulent y adhérer peuvent aller en chercher dans cer-
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tains lieux de partage spécifiques. Ce qui est bien, c’est que vous pouvez choisir un livre et partir avec, sans aucune obligation. Vous pouvez le garder pour toujours ou le remettre dans un autre point de partage après votre lecture. Vous pouvez aussi en laisser un nouveau, c’est à vous de voir. C’est un mouvement intéressant qui permet à tous de découvrir de nouveaux auteurs et de posséder son livre le temps d’un instant. C’est une nouvelle façon de découvrir la littérature et de voyager en leur compagnie. Tous les livres portent une étiquette sur laquelle est inscrit : « Livre libéré, veuillez l’adopter le temps d’une lecture, puis le relâcher ou libérez un autre livre », et ce n’est pas plus compliqué que cela. Le mouvement québécois ressemble à celui du bookcrossing, mais il a été adapté au climat de la province. C’est pour cette
raison que l’on retrouve des points de partage où les livres sont à l’abri des intempéries. Pour ceux qui sont intéressés à en savoir plus sur ce mouvement ou à connaitre les points de partage dans notre région, le site Internet liberezleslivres.com répond à toutes ces questions. Pour ma part, je trouve que c’est un beau projet je côtoie. Il existe au moins deux points de partage à l’université du Québec à Chicoutimi. Le premier est dans le Pavillon principal, juste à côté du registraire, et le deuxième est au deuxième étage du Pavillon Alphonse-Desjardins, juste à gauche, en sortant du passage le reliant au Pavillon principal. Il y a aussi deux bibliothèques miniatures qui devraient être installées à Jonquière prochainement, dans le secteur de Kénogami ; l’une dans le parc Ball et l’autre près d’une intersection, entre la rue du RoiGeorges et de Sainte-Famille.
Parking Day à Saguenay Le 19 septembre dernier, avait lieu dans certains stationnements du Saguenay un nouvel évènement : le Parking Day. Cette activité, mise en place par la Ville de Saguenay, Promotion Saguenay ainsi que la Corporation de Vitalisation de Kénogami (pour ce qu’il en est de Kénogami), avait pour but de prendre un stationnement et de le transformer en un endroit pour créer de l’art ou de la musique… un peu comme un parc. Jessica Roy-Vachon Chroniqueuse À Kénogami, l’activité se déroulait dans un stationnement en face de la Caisse Desjardins sur la rue du Roi-Georges. On pouvait participer à la décoration de deux petites bibliothèques qui serviront pour le mouvement que l’on appelle : Libérez les livres! Les gens pourront y laisser des livres, en prendre un pour le lire, le ramener ou le garder, et tout ça, gratuitement. Pour ma part, je suis allée y mettre ma petite touche personnelle en y peignant un papillon. Il faisait beau et c’était fort agréable. Une artiste peintre de la région était également présente. D’autres secteurs ont aussi fait un Parking Day, puisque j’ai vu dans le Carré Davis, à Arvida, une petite scène extérieure où l’on pouvait chanter ainsi qu’un minigolf. Alors, si le 19 septembre dernier, vous avez vu des gens faire des activités dans les stationnements du Saguenay, c’était dans le cadre du Parking Day. Jeudi 30 octobre 2014
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Popcorn Mommy
Alexandra Tremblay Journaliste Dès les premières minutes du film, nous pénétrons dans cet univers particulier à Xavier Dolan où le temps, un futur proche qui est une manière arbitraire d’imposer cet univers comme une réalité, semble figé en une réalité empruntant à plusieurs époques ; surréalistes et iconoclastes. Ce qui frappe d’abord les esprits c’est le cadrage du film, format carré 1:1, ce qui en a surpris plusieurs. Diane va chercher son fils dans ce qui semble être un centre jeunesse, inondé, où celui-ci a blessé un autre jeune. Déjà, cette scène instaure une atmosphère décalée par l’eau qui monte
jusqu’aux genoux des personnages et par la discussion entre la directrice du centre ainsi que la mère sur l’avenir de l’adolescent, conversation coupée par les propos décousus de Steve au téléphone. Malgré qu’elle reprenne son fils à contrecœur, nous pouvons voir l’amour qui relie les deux personnages, sentiment appuyé très fort par la chanson de Dido accompagnant la scène. Tout au long du film, nous ressentirons cet amour inconditionnel, intact malgré les difficultés qu’entraine le fait d’aimer Steve, adolescent à la personnalité imprévisible et violente, au physique « Macaulay-Culkinien ». La problématique d’aimer son enfant inconditionnellement, sans se bruler soi-même, tout en ayant la force de prendre les bonnes décisions par rapport à lui, est au cœur du film. Diane et Steve sont seuls, ensemble, contre l’univers. Cette opposition est illustrée par le contraste entre le duo et le décor du film, une banlieue bien beige et tranquille. Dans une scène marquante, nous voyons Steve sur son longboard, écouteurs collés aux oreilles, se défouler dans un méga parking. C’est après cette scène que nous prenons pleinement conscience du caractère explosif de Steve, quand revenant de ses emplettes, il fait une crise de colère très violente à une Diane dépassée qui finira par le blesser pour se défendre de son fils. Cet accident va amener la rencontre du duo avec leur voisine Kayla. Celleci s’intègrera rapidement à
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Le 18 septembre dernier, avait lieu au cinéma Odyssée de Chicoutimi, la première du très attendu Mommy de Xavier Dolan. La séance était sur invitation et nous avions la chance d’y assister grâce à une paire de billets offerte par le Griffonnier. Sans être des fans finis du réalisateur, ses films précédents tels J’ai tué ma mère, Les Amours imaginaires et Laurence Anyways avaient suscité de grandes attentes quant à Mommy.
Ma mère était Anne Dorval
cette famille atypique et va sortir peu à peu de sa gêne et commencer à s’épanouir. Le duo va se consolider en tant que trio lors d’une hallucinante scène de danse et de lip sync sur « On ne change pas » de Céline Dion, suivie d’une scène d’ivresse entre les deux femmes où nous voulons croire, en tant que spectateurs, que les fous rires sont d’Anne Dorval et de Suzanne Clément plutôt que de leur personnage. À partir de ce moment, le film dégage une luminosité et une joie contagieuse. Le sentiment prend sa pleine effervescence lors d’une scène magique où Steve roule en longboard au milieu de la rue avec ses « deux mères » en vélo sur le côté. Le trio forme bel et bien une famille, dans un sens très « Dolanien » où la présence paternelle est absente comparée aux figures maternelles très importantes, toujours avec une relation mère-fils complexe, presque
incestueuse dans le cas de ce film. Dans cette scène tournée comme un vidéoclip avec « Wonderwall » d’Oasis qui emplit nos oreilles, l’adolescent étend ses bras devant lui dans un mouvement d’amplitude, ce qui a littéralement pour effet d’agrandir le cadre du film. C’est aussi dans cette scène que nous pouvons percevoir l’éclairage et la couleur si particulière du film, très contrastée. Mais bientôt, la réalité rattrape la famille atypique quand Steve doit répondre de sa violence du début du film. Celui-ci devient de plus en plus noir suite aux drames qui s’accumulent jusqu’à un dernier acte impulsif de l’adolescent qui prendra des allures de Pièta avec les deux femmes encadrant le jeune homme ensanglanté. On verra les fantasmes entretenus par la mère face à son fils défiler puis s’évanouir, précédent un dénouement intense et bouleversant qui se conclut sur le très à-propos « Summertime Sadness » de Lana Del Rey.
Le film nous a bouleversés profondément, parfois jusqu’aux larmes. En sortant de la salle où certains spectateurs sont restés, éplorés, nous étions persuadés d’une chose : nous avions assisté à l’œuvre la plus réussie et mature à ce jour de Xavier Dolan. L’histoire avec son propos original, la photographie, les choix musicaux… tout s’allie parfaitement dans, espérons-le, ce futur classique du cinéma québécois. La critique ainsi que le public semblent nous donner raison, Mommy a connu la première semaine en salle la plus lucrative depuis des années. Récemment, nous avons appris que le film a largement dépassé, en France, les recettes en salles des Invasions Barbares de Denys Arcand, qui détenait le record. Ayant reçu le Prix du Jury à Cannes, au printemps dernier, Mommy représentera le Canada à la prochaine cérémonie des Oscars dans le but de remporter le prestigieux prix du Meilleur film en langue étrangère.
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Culture La vénus à la fourrure
« Rien de plus sensuel que la douleur »
C’est dans une atmosphère d’instabilité doublée d’un climat manifestement lascif que la projection de La Vénus à la fourrure a plongé les spectateurs du plus récent film du réalisateur franco-polonais Roman Polanski.
comédie ; la distinction entre la fiction et la réalité devient embrouillée, puis disparait jusqu’à ce que l’auditeur réalise qu’aucun des protagonistes ne sortira intact de la salle de théâtre, de ce huis clos impromptu. Épuré, le film met de côté tous artifices, un peu à la ma-
nière de Dogville (Lars Von Trier, 2003). Ils ont mis l’accent sur le jeu des acteurs – et quel jeu! Seigner, qui multiplie les registres avec une fluidité remarquable, n’a d’égal qu’Amalric, dont le personnage devient tour à tour metteur en scène hautain et insatiable esclave. C’est donc sans surprise que les acteurs ont été
sélectionnés à la 39e cérémonie des César, d’où Polanski est ressorti gagnant. Le Ciné-club de Chicoutimi présentera le 3 novembre prochain, au Théâtre Banque Nationale ; Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? Un film réalisé par Philippe de Chau-
veron. Également à surveiller ; Magie au clair de lune de Woody Allen, O Lobo astras da Porta par Fernando Coimbra, L’homme qu’on aimait trop d’André Téchiné ainsi que Vivir es fácil con los ojos cerrados par David Trueba. C’est alors le rendez-vous du lundi pour les cinéphiles !
Catherine Fortin Journaliste Thomas (Mathieu Amalric) cherche une actrice pour le rôle principal de sa pièce inspirée d’un roman de Sacher-Masoch. Les actrices se succèdent, mais chacune est plus médiocre, vulgaire et sotte que la précédente… jusqu’à ce que Vanda (Emmanuelle Seigner) fasse irruption. À première vue, la jeune femme est comme celles qui l’ont devancée. Alors que les minutes passent, les rapports entre les personnages se modifient, s’inversent, se complexifient ; le registre passe du drame à la
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Peroxyde
Une pièce décoiffante!
Jonathan Gagnon Journaliste La pièce de théâtre Peroxyde, mise en scène par l’auteur Simon Boulerice, a été présentée jusqu’au 4 octobre, au Théâtre La
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Tout d’abord, ce n’est pas une pièce ordinaire. L’histoire principale est racontée aux spectateurs par une actrice qui est, à la fois, la narratrice et un personnage ; ce qui fait que l’émotion est encore plus vécue. Par ailleurs, le jeu des différents acteurs est excellent. Ils font ressentir leurs sentiments avec brio et ils transportent les spectateurs dans l’humour, l’amour et la tristesse. Cette comédie d’environ deux heures aborde la mort avec beaucoup de profondeur, mais
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également avec légèreté. Le texte est brillant, et permet aux interprètes de passer d’une émotion à l’autre en une fraction de seconde. Pour ce qui est de l’écriture en soi, c’est également une réussite, autant dans les silences que dans les jeux de mots.
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Rubrique du Centre culturel du Mont-Jacob. J’ai assisté à la première représentation, et j’ai été charmé.
Finalement, les décors sont un élément essentiel au théâtre, et ceux de la pièce Peroxyde ne sont ni trop présents, ni trop absents. Les couleurs, qui occupent une place importante dans l’histoire, sont brillamment utilisées dans la mise en scène. Si un jour vous avez cette chance, je vous conseille de voir par vous-même tout le travail qui a été fait! Journal Le Griffonnier
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Vie étudiante Les prémices des syndicats étudiants employés du Québec Depuis l’entrée en vigueur des conventions collectives pour les étudiants employés universitaires, les conditions de travail n’ont jamais été aussi profitables. Marie-Christine Poirier Collaboration spéciale Bien en avance sur nous, c’est à partir des années 80 que les syndicats étudiants employés commencent à se former aux États-Unis. Au Canada, nous devrons attendre le début de l’an 2000 pour que les étudiants constatent l’urgence d’agir dans ce domaine. À l’Université du Québec à Montréal, Isabelle Renaud, une étudiante à la maitrise en sciences politiques et travaillant comme auxiliaire de recherche, se rend compte des piètres conditions de travail dans lesquelles elle évolue. C’est alors qu’elle commence à s’entourer de gens qui vivent la même réalité qu’elle et que le comité ainsi formé fait appel à l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) pour tenter d’améliorer sa situation. Après un grand mouvement de mobilisation étudiante et l’organisation de deux journées de vote consécutives visant la formation d’un syndicat, le Syndicat des employés de l’UQAM (SÉTUE) est accrédité le 4 mai 2004. Voyant le succès de l’UQAM, les universités ; Concordia, Laval et Montréal, emboitent le pas vers la syndicalisation étudiante qu’elles obtiennent toutes en 2006 et 2007. Pour ce qui est de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’AFPC approche les différentes associations étudiantes et le MAGE-UQAC en 2007. Sou-
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venez-vous que cette année-là, plusieurs étudiants militaient pour empêcher le dégel des frais de scolarité. Constatant le piétinement de cette cause, plusieurs d’entre eux décidèrent de se joindre au mouvement syndical amorcé par l’AFPC. À cette époque, le MAGE-UQAC et la direction universitaire se montraient peu enthousiastes face à cette révolution syndicale. De son côté, la direction avait affirmé qu’un « syndicat n’était pas nécessaire étant donné que les conditions de travail seraient améliorées sous peu ». Mais, les responsables ont voulu poursuivre leur croisade vers leur objectif principal : obtenir une convention collective, un document légal qui obligerait la direction à respecter ses engagements. Rappelez-vous qu’il y a 4 ans, soit en 2010, les étudiants de premier cycle qui étaient engagés comme aides pédagogiques, assistants de recherche, correcteurs ou surveillants d’examen ne gagnaient que le salaire minimum. Grâce à la création du Syndicat des étudiants et étudiantes Employés de l’UQAC (SÉEEU), leur salaire est maintenant de l’ordre de 14,01$, tandis que ceux à la maitrise gagnent 19,00$ et ceux au doctorat, 22,05$. Depuis l’adoption officielle de la première convention collective du SÉEEU en septembre 2011, l’AFPC contribue à l’amélioration de la qualité du travail de ses membres et veille à ce que ceux-ci reçoivent un salaire à la hauteur de leurs compétences.
Nouvelle convention pour le SÉEEU à l’ordre du jour Le Syndicat des étudiants employés de l’UQAC doit rapidement former une nouvelle équipe syndicale pour défendre les intérêts de ses membres.
pour conserver les acquis syndicaux remportés lors de l’entrée en vigueur de la toute première convention collective du SÉEEU.
Marie-Christine Poirier Collaboration spéciale
Lorsque nous entamerons les négociations avec la partie patronale au début novembre 2014, nous avons besoin de sentir que nos membres sont derrière nous.
Il y a déjà trois ans que la première convention collective du SÉEEU a vu le jour, soit en septembre 2011. Compte tenu de la situation économique actuelle au sein des universités québécoises et des nombreuses compressions budgétaires annoncées par le Premier ministre, Philippe Couillard, les étudiants devront se rassembler et lutter ensemble
En tant que responsable de la mobilisation et de la communication au SÉEEU, je tiens à rappeler à nos membres que la principale mission de son syndicat est de veiller à l’amélioration de leurs conditions de travail. Pour ce faire, nous de-
vons non seulement créer et entretenir des liens solides entre nos membres et le SÉEEU, mais aussi nous doter d’une équipe syndicale qui saura défendre les intérêts de ses pairs. C’est pour cette raison que je lance donc une invitation à tous les membres du SÉEEU qui seraient intéressés à se joindre à l’équipe syndicale. Plusieurs postes au sein de notre association demeurent vacants et n’attendent que votre implication. Myriam Simard, présidente du SÉEEU et moi-même, Marie-Christine Poirier, serions très heureuses de vous compter parmi nous.
Desjardins fier partenaire de l’Université du Québec à Chicoutimi Desjardins soutient la réussite scolaire, de par nos commandites nous permettons à des jeunes de poursuivre leurs rêves. Nous croyons au développement de notre clientèle jeunesse. Le 25 août dernier, la caravane Desjardins débarquait à la Coop étudiante afin de remettre des privilèges à nos membres Desjardins. Ceux qui nous présentaient leur carte d’accès, nous leur avons remis une carte cadeau de 50 $, pour un montant de 1750 $. Nous avons également remis une bourse régionale de 500 $ à Yasmine Chanan, étudiante à la maîtrise en Ingénierie. Elle est accompagnée de François Roberge conseiller en finances personnelles. Ça vaut la peine d’être membre chez Desjardins ! Jeudi 30 octobre 2014
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Le coin des écrivains Spécial Halloween : une histoire à ne pas lire seul, le soir
L’origine de l’ombre Photo : http://a407.idata.over-blog.com/600x400/1/72/23/46/black-harvest/DJ0-Tombe-de-Victor-Noir--Paris.jpg
Des rumeurs courent depuis des années. Certaines d’entre elles racontent qu’il est possible de voir un homme déambuler dans le champ de maïs. Clive n’est qu’un enfant. Pourtant, il doit travailler pendant des heures dans le champ de maïs qui appartient à sa famille. Il est souvent seul le matin, car son père cuve l’alcool bu en grande quantité la veille. Frédérick Beaudry-Grenier Raconteur Il aime être dans le champ de maïs. À cet endroit, il n’a pas à subir les affres maternelles. Sa mère a peur de l’enfer et des péchés. Elle oblige son fils à apprendre la Bible par cœur. Elle l’amène à l’église tous les dimanches. Elle impose à Clive d’être seul avec le prêtre après la messe, afin de lui montrer qu’il a bien appris ses leçons de catéchèse. Elle accorde peu d’importance au fait qu’il n’est pas toujours question de religion avec Père Davis. Le jeune garçon est un enfant solitaire. Pour combler sa solitude dans ces
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rares moments de passivité, il vagabonde au cœur de son imagination. Les villageois considèrent que le jeune garçon est étrange. Les années passent. Clive développe une fascination pour la mort. Au début, le jeune homme tue les petits animaux qui courent dans le champ de maïs. Ces forfaits amènent l’adolescent à développer un fantasme malsain. Le genre de fantasme qui finit toujours par marquer les esprits d’un village. Clive est presque un homme, maintenant. Ses deux parents sont vieux et malades. Mais il est encore sous leur emprise… du moins, pendant un certain temps. Un jour, il brise les chaines familiales. Il se décide enfin à tuer ses parents. Il y rêvait depuis si longtemps déjà. Avec le sang de ses victimes, il écrit un extrait de la Bible sur l’un des murs du salon. C’est sa façon de mettre un
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point final au lien qui l’unissait aux vieillards. Des rumeurs courent depuis des années. Certaines d’entre elles racontent qu’il est possible de voir un homme déambuler dans le champ de maïs. Des villageois chuchotent parfois que cet homme porte un long manteau noir et un chapeau haut de forme ; qu’il se promène la nuit avec une lanterne, et dort dans un cercueil de marbre blanc, situé en plein milieu du champ. Plusieurs sont prêts à parier que c’est Clive qui se cache sous cet accoutrement, mais personne n’ose le dire à voix haute. Depuis ce temps, les rumeurs se sont transformées en mythe. Aujourd’hui, les villageois ne parlent plus de Clive. Ils parlent plutôt de l’homme qui se promène dans la nuit. À voix basse, il est désormais question de « celui qui se cache dans l’ombre ».
Avis de recherche
Photo : http://www.photographe.ma/images/20090110021316_piment%20rouge%20fli%20fla.jpg
Ce portrait-robot du suspect a été établi selon les témoignages des survivants. Catherine Fortin Raconteuse La cantine de l’université s’est récemment mise à la recherche du piment. Cette quête oubliée depuis près d’une dizaine d’années a été rouverte durant les dernières semaines. Pourquoi un retour si brusque, après tant d’inactivité ? Impossible d’obtenir une réponse claire. Certains sont sceptiques : « Le piment ? Voulezvous des piments forts dans votre sandwich ? » Mais plusieurs ont des propos plus sombres, comme cet employé du Bar UQAC, avant de s’effondrer, le visage crispé dans une vision d’horreur : « Il faut le retrouver… le plus rapidement sera le mieux avant qu’ils ne mettent la main dessus… » Le chef de la police secrète de l’UQAC demande aux étudiants de demeurer vigilants durant ce temps de crise et, surtout, de se rapporter aux autorités en cas de rencontre avec un condiment suspect ! Journal Le Griffonnier
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Sport L’équipe de badminton les INUK démarre l’année en force L’équipe de badminton de l’UQAC a démarré l’année en lion lors du premier tournoi de la saison qui a eu lieu à Chicoutimi. John-Alejandro Gonzalez Journaliste Chicoutimi a été l’hôte de cet évènement qui s’est déroulé la fin de semaine du 4 octobre. Pour l’occasion, L’INUK a sorti les gros canons et a montré tout son savoir-faire et son talent pour battre les universités de Trois-Rivières et de Sherbrooke, elle qui s’était mieux placée la saison dernière, au classement général. Bien que ce ne soit que le début, l’entraineur de l’équipe se montre déjà très optimiste dans les prévisions des résultats pour cette année. En effet, monsieur François Desjardins espère réussir à placer
son équipe parmi les quatre premières places de la ligue pour ainsi participer au tournoi de fin de saison. Tous les gros noms du sport universitaire québécois se retrouvent dans cette ligue où seulement les meilleurs joueurs de badminton au Québec peuvent évoluer. « Il n’y a pas de niveau A ou B, il y a qu’un seul niveau et c’est celui des meilleurs joueurs de partout au Québec. Nous jouons contre McGill, Laval, Montréal, pour ne nommer que ceux-là… », nous explique M. Desjardins. L’équipe de l’UQAC compte 22 joueurs, dont 19 qui font partie de la compétition, ainsi que trois recrues qui ne participent pas encore aux affrontements officiels. Ces 19 joueurs, dix hommes et neuf femmes, participent dans la formule mixte, ainsi qu'individuelle. La saison
La saison de golf est terminée Emmanuelle Melançon Journaliste La saison de golf – l’une des rares disciplines dont un tournoi inclut toutes les universités de la province – est maintenant terminée depuis le 7 octobre dernier. En tout, cinq golfeurs représentaient l’UQAC contre les onze autres équipes. Le golfeur William Bourque
Bien que l’équipe se soit placée à la 10e position, monsieur Moreau nous a confié qu’au plan individuel ; « Sébastien Dion s’était démarqué avec sa neuvième place sur un peu plus de 67 autres. » C’est l’équipe Le Rouge et Or de l’Université de Laval qui a remporté la première place. Pour ce qui est de l’équipe féminine de golf, L’UQAC, tout comme sept autres universités de la province, n’en possède pas. Néanmoins, c’est l’Université du Québec à Montréal qui a gagné cette première place. Pour en savoir plus sur les résultats, vous pouvez visiter le site Internet : http://www.sportetudiant-stats.com/universitaire/golf/provinciaux/2014.pdf.
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« Lors de la dernière saison, c’est Sabrina Pelletier qui a connu les meilleures performances de l’équipe. Nous avons la chance de la compter parmi les nôtres encore cette
année. », a répondu M. Desjardins lorsque nous lui avons demandé qui avait connu la meilleure saison l’an passé. Et, il n’a pas manqué d’éloges pour les efforts fournis par tout le reste de son équipe. Le Griffonnier s’est aussi entretenu avec Émilie Lapointe, une jeune et talentueuse joueuse, qui en est à sa deuxième année dans l’équipe. « L’an passé, nous avons quand même bien fait, mais cette année nous voulons nous surpasser pour pouvoir participer au championnat de fin d’année ; c’est l’objectif de toute l’équipe et nous travaillons en conséquence. Nous nous entrainons trois fois par semaine. Une séance de trois heures et deux autres de deux heures », nous confie l’athlète. Émilie évolue aussi en simple dans le circuit régional et y connait
des excellents résultats : « Dans le circuit régional, je suis au deuxième ou au troisième rang. Au Québec, je suis dans le top 15. » L’an passé, elle a réussi à se classer pour le championnat canadien. Toutefois, elle n’a pas obtenu les résultats escomptés : « Ce n’est pas facile de se classer dans les canadiens. Même si j’ai perdu en début de tournoi, j’ai participé et récolté une belle et précieuse expérience. J’en étais à mon premier, alors c’est ça le plus important ; l’expérience. » Émilie Lapointe travaille très fort pour tenter sa chance encore une fois cette année en plus d’étudier au baccalauréat en enseignement des mathématiques au secondaire. Pour de plus amples renseignements ou pour avoir le calendrier complet de vos INUK, visitez le site inuk.uqac.ca.
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ÇA ARRONDIT LES DÉBUTS DE MOIS . *
Cette année, il y avait deux nouvelles recrues parmi les INUK, soit Dany Fortin-Simard ainsi que Sébastien Dion. Maxime Sauvageau était également de la partie, pour sa deuxième année consécutive, tout comme le chef d’équipe Jonathan Moreau, qui a bien voulu répondre à nos questions. Cependant, c’était un dernier tournoi universitaire pour William Bourque et Guillaume Houle.
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compte au calendrier cinq affrontements entre chaque université, portant le total à 40 parties, puisqu’il y en a huit universités dans le circuit. Rappelons que l’an dernier, l’INUK s’était placé au cinquième rang au féminin, au septième au masculin et au sixième dans le volet mixte. « Grâce aux deux victoires récoltées lors du premier tournoi, nous avons amassé des points précieux. L’an passé, nous avions une équipe jeune. Cette année, l’équipe a pris beaucoup d’expérience et de maturité et l’a démontré lors du premier tournoi », nous a avoué l’entraineur de l’équipe.
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