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REGARD, le festival international du film court page 3
CEUC.ca
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Les nouvelles lectures du clown noir page 9
De la boxe professionnelle dans la région page 14
publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)
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Voyage Toronto
Marilou LeBel-Dupuis Journaliste Ma première fois à Toronto, j'avais une impression new-yorkaise. Dundas Square avait des airs de Times Square miniature, Union Station de Grand Central, et j'imaginais des hordes de Torontois frénétiques désirant se rendre au travail le plus rapidement possible. C'était, bien entendu, ma perception de Chicoutimienne très impressionnable, et qui, depuis, m'a quittée. Non pas que Toronto ne m'impressionne plus, mais la ville le fait d'une manière différente maintenant. Toronto suscite beaucoup de réactions, que ce soit celles de ses habitants, ou encore celles des visiteurs qui y passent. La plupart ont des opinions bien tranchées : soit on aime, soit on n’aime pas – je suis définitivement dans la catégorie des gens qui en sont éperdument amoureux. Je vous réfère à Kundera, qui, bien que n'ayant probablement jamais mis les pieds ou jamais écrit sur Toronto, a su faire écho aux sentiments que j'ai sur TO. Dans L'insoutenable légèreté de l'être, l'un de ses personnages explique comment, à comparer aux villes européennes, New York peut sembler fade, voire banale : pour lui, les plus grandes capitales européennes ont
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Journal Le Griffonnier
toutes une beauté intentionnelle, qui a pris des siècles à construire et a demandé de grands efforts de coordination. D'un autre côté, les métropoles nord-américaines, elles, ne dégagent pas cette même vibe : la beauté y est accidentelle, presque créée par erreur. Toronto me semble ainsi : quand on pose le regard sur une seule bâtisse, une seule rue, ou encore un seul graffiti, ça peut sembler moche, mais en fait, quand on regarde l'ensemble, on se rend compte que c'est plutôt joli, d'une beauté poétique. À quiconque désire s'amouracher de la ville, je recommanderais de délaisser les itinéraires touristiques pour y aller simplement avec vos champs d'intérêt. Après tout, soyons honnêtes, Toronto n'est pas la ville que l'on visite pour ses attraits touristiques majeurs – qui sont la tour du CN et... la tour du CN? La beauté de la ville se découvre au gré des journées passées à y errer, plutôt qu'en s'extasiant devant une construction X.
TO par champs d'intérêt Pour les amateurs de magasinage : la ville a tout ce qu'il faut pour plaire à tous les styles et les budgets : le Eaton Centre pour les grands magasins, le Fashion District pour la mode d'avant-garde, Queen Street pour les hipsters de ce monde (et Toronto serait leur fief ) ou encore Kensington Market pour avoir un aperçu du multiculturalisme de cette ville comptant parmi les plus cosmopolites au monde. Mon coup de cœur irait aux vieux bâtiments de briques de Queen Street, dont les allées sont toutes peintes de fresques. Pour les plus mondains, les Torontois sont friands de nouveautés, toujours à la recherche du restaurant ou du bar le plus récent. Les gens qui aiment socialiser entre amis seront donc servis! Pour les fanatiques de bières, il n'y a pas qu'au Qué-
bec que nous sommes choyés en microbrasseries... Toronto en possède pas moins de dixhuit – DIX-HUIT! À noter qu'il y a même un petit district qui est consacré aux distilleries, près du Lac Ontario (le Distillery District). Donc, découvrir Toronto en même temps que la bière : définitivement faisable. Coup de gueule plutôt rigolo: aller au Beer Store de Queen Street et avoir un choc culturel, car les clients doivent regarder les étiquettes de bière affichées sur le mur, marquer leur sélection sur un bout de papier et attendre que la bière arrive par convoyeur. Parce que c'est bien connu que la vue de caisses de bières provoque l'alcoolisme; ceci est un vestige en voie de disparition du temps de la prohibition en Ontario. Pour les amoureux des livres, ou encore de la musique : Toronto regorge de librairies de seconde main toutes plus originales les unes que les autres, et de Record Stores où il est agréable de découvrir les artistes de la métropole, très riche. Mon conseil serait de noter une dizaine d'adresses et puis de marcher entre chacune d'elles pour découvrir les couleurs locales par une belle journée – une pause café avec ça?
La tour de loin Je serais tentée de vous dire que la Tour du CN veille sur Toronto et ses habitants, mais, en plus d'être clichée à souhait, cette image serait mensongère, car il est faux de dire qu'on peut la voir de partout en ville! Tout de même, j'adore me laisser surprendre à sa vue alors que je me perds dans une ruelle ou que je me retourne pour regarder une vitrine. Pour contempler Toronto dans toute sa grâce et son immensité, rendez service à votre portefeuille, et prenez le traversier pour aller sur les iles de Toronto : cela vous coutera bien moins cher que les quelque 35 $ exigés pour grimper la tour du CN, et puis vous aurez une vue impre-
Photo : Marilou LeBel-Dupuis
Non pas que la Tour du CN soit laide – qui n'aimerait pas avoir une antenne géante dans sa cour? – mais il est temps de rendre justice à la Ville-Reine comme il se doit. Toronto, la plus grande ville du Canada, a beaucoup plus à offrir qu'un plancher de verre sur lequel les touristes se prennent les pieds en photo.
Derrière l'ombre de la tour
Un merci tout spécial à Sarah, Krystle, Yena et Skaidra pour votre accueil chaleureux!
nable sur la silhouette de la ville. Les iles sont particulièrement agréables par temps chaud, car elles sont entourées de plages.
Le meilleur et le pire de Toronto Outre les bons plans partagés ci-haut, quelques coups de cœur en rafale sur Toronto : ses habitants, ô combien sympathiques; son street art à chaque coin de rue; la diversité de sa population comme de ses quartiers et de ses districts; son système de transport en commun, relativement facile à utiliser; sa scène artistique, plutôt développée (pensez à aller faire un tour dans le Entertainment District pour les productions théâtrales et musicales); sa température plutôt clémente. Je vais m'arrêter là, mais la liste pourrait s'allonger indéfiniment.
Le pire de Toronto? La ville semble toujours être en construction, ce qui est un peu chiant au niveau de l'orientation, ou encore des bruits. Le pire est surtout que les bars ferment à 2 h... Entre coups de cœur et coups de gueule, mention spéciale à Rob Ford, l'ancien maire de TO, qui a su divertir la nation (et même au-delà) avec ses histoires rocambolesques en 2013 et 2014. D'ailleurs, quelques traces de cette époque persistent sur les panneaux STOP, où on y a ajouté des autocollants Rob Ford – « STOP Rob Ford », t'as comprends-tu? – ce que je trouve assez comique. Bref, trêve de blabla! Rendez-vous à Toronto en voiture, en covoiturage avec AmigoExpress ou encore en autobus (surveillez les aubaines avec Megabus en partance de Montréal). Bon voyage!
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Popcorn REGARD sur le court métrage au Saguenay
Le monde devient familial et Chicoutimi resplendit
Camille Laurence Journaliste Le coup d’envoi du 19e festival REGARD, mercredi le 11 mars dernier au Théâtre Banque Nationale, était chargé de cette énergie particulière. Des centaines de personnes dans le hall pour un 5 à 7 glamour, occupées à se filmer les unes les autres et à établir/ entretenir un réseau de contacts, étaient réunies autour d’une même passion pour le cinéma et pour la culture
en général, agitées comme un essaim par la frénésie de cette grande rencontre annuelle. Une plateforme pour les créateurs d’ici; un lieu de rencontre avec les créations d’ailleurs; un public enthousiaste et fidèle; un milieu artistique foisonnant qui ne demande manifestement qu’à ce qu’on lui présente de tels évènements pour sortir de chez lui et se réunir; une relève artistique et culturelle passionnée et bénévolement impliquée dans le festival; un lieu attirant où les professionnels de la grande ville ont aussi envie de s'y retrouver; une ville heureuse et fière d’accueillir tout ce beau monde en son sein pour lui montrer tout ce dont elle est capable et tout ce que ses artistes savent faire; un désir puissant de se montrer et de s’émanciper en s’alliant avec des gens d’ici et d’ailleurs. Voilà ce que criait la soirée. La projection de la soirée régionale, suivant le 5 à 7, conforta cette vision déjà forte. Il y fut présenté une foule d’excellents
Photo : REGARD sur le court métrage au Saguenay
REGARD sur le court métrage au Saguenay, « REGARD » pour les intimes, est un festival fascinant doté d’une énergie paradoxale qui nous séduit immanquablement. À la fois profondément ancré dans son milieu régional et paré d’une séduisante réputation internationale, il nous prend à la fois dans ce que Chicoutimi a de familial et dans ce que le monde a de jet set. Dans des proportions justes, d’une façon qui crée une synergie parfaite, le monde devient familial et Chicoutimi resplendit.
courts métrages réalisés par des artistes de la région, aussi bien de la fraiche relève qu’établis depuis plus longtemps. J’appellerais l’ambiance qui y régnait celle de la fête. La fête des autres, la fête de soi, la fête de la collaboration, la fête du talent, et la joie de partager quelque chose de beau ensemble. La fête de l’art dans la
chapelle du maire, comme s’est plu à nous le rappeler un grand « Vive les intellectuels! », lancé par un membre du public durant le discours protocolaire de SimonOlivier Côté, jeune conseiller municipal, et chaudement applaudit. Le festival a commencé en grand dans une ambiance
pailletée et chaleureuse et nous a promis une expérience de cinéma et de rencontres inoubliables. Expérience que nous pourrons prolonger sur lafabriqueculturelle.tv où seront disponibles tous les courts métrages pour les yeux et les oreilles ravis des internautes.
La passion d’Augustine Dernièrement, je suis allée au cinéma avec ma meilleure amie et juste avant la représentation, nous avons vu la bande-annonce d’un nouveau film québécois : La passion d’Augustine. Je vais être honnête, j’ai regardé mon amie et nous nous sommes clairement dit que jamais nous ne payerons pour le voir au cinéma, parce qu’un film qui raconte la vie dans un couvent, ça ne nous intéressait pas tellement.
Jessica Roy-Vachon Journaliste
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Le même soir, on m’offre d’aller au visionnement de presse de ce fameux film québécois que je venais tout juste de jurer de ne jamais aller voir. Finalement, j’ai décidé d’y aller en me disant que je changerais peut-être d’idée après l’avoir vu. Eh bien! Croyez-moi ou non, j’ai aimé La passion d'Augustine. Je ne payerais toujours pas pour aller le voir au cinéma, mais je le louerais, c’est sûr, parce qu‘il en vaut la peine.
La trame sonore Je sais, je sais… si vous avez vu la bande-annonce de La passion d’Augustine, certains d’entres-vous se sont sûrement dit : « Bof, ça l’air poche », et peutêtre que d’autres se sont dit : « Oh oui, je veux absolument voir ce film. » …mais bon, peut-être pas à ce point-là! Sincèrement, le film n’est pas mauvais. D’accord, il faut aimer la musique clas-
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sique. Si vous n’êtes pas capable d’endurer la musique de Bach, de Mozart, de Beethoven ou de tout autre grand compositeur classique, vous pouvez oublier ça, ce film n’est pas pour vous. Par contre, si la musique classique vous attire et que ça ne vous dérange pas d’en entendre pendant presque deux heures, vous pouvez aller le visionner.
le sauver, mais on y voit également la vie à l’intérieur de cet endroit où la musique et Dieu règnent en maitres.
Le synopsis Comme je vous le disais, le film raconte l’histoire de Mère Augustine, une sœur qui veut sauver son couvent et qui est prête à tout faire pour le préserver de la disparition. C’est un endroit qu’elle aime où de nombreuses jeunes filles viennent en pensionnat pour y apprendre la musique et les matières scolaires enseignées à cette époque. Tout au long du film, on voit les membres de ce couvent et ses jeunes pensionnaires tenter de
Mon avis Personnellement, j’ai vraiment aimé la musique que l’on
entend durant tout le temps du film. Les pièces jouées au piano sont sublimes. Le jeu des comédiens est également bon et j’aime beaucoup les actrices Céline Bonnier et Pierrette Robitaille. Certes, il est arrivé que je trouve le temps long, certaines scènes étaient plus ou moins nécessaires, mais je ne peux pas dire que je me suis ennuyée ni même endormie. Finalement, je dirais que si vous voulez aller l’écouter, allez-y, mais ce n’est pas essentiel d’aller le voir au cinéma. Même si les paysages sont beaux, ce n’est pas un film où le grand écran est nécessaire pour apprécier le spectacle. Si je devais mettre une note sur cinq, j’irais avec un 4 sur 5, parce que la musique est magnifique, parce que les acteurs sont bons et parce qu’il a réussi à me faire rire, mais aussi à me faire pleurer. Sur ce, bon cinéma! Journal Le Griffonnier
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Chronique À tous les méchants, parce que nous, on peut se le permettre 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-3100 Téléphone : Télécopieur : Courriel :
La gentillesse, ce n’est pas tout dans la vie
418 545-5011 poste 2011 418 545-5400 redactionceuc@uqac.ca
Rédactrice Emmanuelle Melançon en chef : Graphiste : Alexandre Girard Correction : Emmanuelle Melançon Catherine Fortin Collaborateurs :
Frédérick Beaudry-Grenier Zacharie Bonneau Laurence Desbiens Catherine Fortin John-Alejandro Gonzalez Camille Laurence Marilou LeBel-Dupuis Dana Lessard Emmanuelle Melançon Chloé Merola Jessica Roy-Vachon Alexandra Tremblay
Photo : http://s543.photobucket.com/user/Blu-news2/media/Screenshots/Grinch01.jpg.html
Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage :
3 000 exemplaires
Images à la une: REGARD zoneoccupee.com Christine Lemay, photographe
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Prochaine parution : Jeudi 16 avril 2015 Tombée des textes : Vendredi 3 avril 2015, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 6 avril 2015, 17 h
Zacharie Bonneau Chroniqueur Je dois lancer cette phrase au moins quarante fois par jour. Je dois sans cesse l’expliquer, la justifier. Je fais mon coming-out, aujourd’hui (je n’en suis pas à mon premier) : je m’appelle Zacharie Bonneau et je ne suis pas gentil. Je suis parfaitement averti du fait que travailleuses sociales et autres pourfendeurs de l’humanité syndiqués me demanderont alors : « mais pourquoi faire le choix conscient de refuser la gentillesse? » Eh bien,
ERRATUM
chers amis, pour la simple et excellente raison que la gentillesse est à la portée d’absolument n’importe qui et que ma nature profonde d’élitiste cassant déteste tout ce qui est accessible même à la plus déplorable des plèbes.
social, je suis matériellement confortable… alors, à quoi bon? Je ne veux pas être cette personne que tout le monde prend en pitié autour de la table, avant qu’un idiot voulant se donner bonne conscience ne lance « mais il est tellement gentil ».
Et pour tout dire, je ne crois pas à la gentillesse. Dans toute ma vie, j’ai peut-être croisé la vraie gentillesse, celle qui n’est pas une quête pitoyable de reconnaissance… une ou deux fois. Bien sûr, il m’arrive d’avoir des gestes gentils, pour les gens que j’aime. Et je me trouve ridicule à chaque fois. J’ai cette impression d’inconfort extrême qu’ont probablement les ouvriers assis à la table des patrons, aux fêtes de Noël. La gentillesse n’est pas mon élément. Honnêtement, à quoi bon? J’ai un talent décent, un sens aigu de la répartie, de la formulation. Je réussis bien, j’ai un grand cercle
Au fond, ce qui me dérange le plus, c’est que la gentillesse est le plus grand frein de l’affirmation et de la saine distance. Parce que la vie est bien plus belle quand on a le courage d’être méchant. Jamais je n’attends plus que soixante secondes derrière un vieillard au supermarché avant de lui dire que les produits desséchés sont censés sortir par la porte de derrière. Jamais je ne m’abstiens de dire ce que je pense de quelqu’un parce qu’il a une différence ; qu’elle soit raciale, sexuelle ou sociale. Être méchant, c’est aussi se sauver de la langue de bois et du politically correct, et c’est franchement libérateur. Je
suis convaincu que les meilleurs rois règnent par la peur. La seule chose importante, quand on prend la décision d’être méchant, c’est d’être cohérent, constant et conséquent. Les gens, une fois habitués à vos abrupts coups de gueule, ne se gêneront pas pour rétorquer, bien souvent en groupe, parce que les gentils sont souvent extrêmement lâches. Mais il ne faut jamais fléchir les genoux. Il faut persister et signer. Il faut brandir le grand étendard du sarcasme et du mépris et proclamer : « Je ne serai pas gentil. »
Dans la parution précédente du Griffonnier, le nom de Valérie Lessard avait été omis parmi ceux des correcteurs et nous voulons nous excuser pour cette erreur. Nous en profitons, à la même occasion, pour remercier tous nos collaborateurs - qu’ils écrivent ou qu’ils fassent la révision linguistique - pour leur précieuse aide.
Syndicat des chargées et chargés de cours de l'Université du Québec à Chicoutimi
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Chronique Du 20 au 31 mars, la Semaine d’actions contre le racisme
Mettons quelque chose au clair, voulez-vous?
Dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme, j’ai décidé de faire quelque chose d’inhabituel. Voilà un sujet par lequel je me sens interpellé. Le temps d’une édition, j’ai mis de côté les entrevues, les nouvelles et le sport pour consacrer ces quelques lignes à une chronique bien personnelle. Je voudrais dédier ces lignes à tous les étrangers, qui comme moi, ont perdu leur « r ».
chir à ce propos, je l’ai mijoté et envisagé sous tous les points de vue possibles. Nous ne sommes pas des étrangers, puisque nous avons fait du Québec notre « chez-nous », nous avons adopté certaines de vos croyances, presque toutes vos habitudes et respectons l’intégralité de vos règles, mais ce ne sera jamais le vrai « chez-nous ». En revanche, lorsque nous sommes de passage ou en vacances dans nos pays d’origine, nous ne sommes pas plus « chez-nous » : nous avons différentes croyances et différentes habitudes, différentes coutumes et jusqu'à notre parler a changé. Nous sommes donc aussi des étrangers dans notre propre pays d’origine.
Qui de mieux que les noirs pour connaitre les blagues sur les noirs, les insultes, les dictons à différentes connotations; qui de mieux que les immigrants pour connaitre tous ceux sur l’immigration, sur les immigrants? J’en ai entendu de toutes les sortes, des plus drôles au plus méchantes. La réputation de notre pays d’origine aussi est un sujet dont on a entendu dire tout ce qu’il y avait à entendre; tous les commentaires des grands connaisseurs, même de ceux qui n’y sont jamais allés, dans les pays qu’ils prétendent si bien connaitre, on se les a tapés.
Dernièrement, à mon lieu de travail, quelqu’un m’a demandé « pourquoi es-tu venu ici? » Ce à quoi j’ai répondu : « je suis venu avec mes parents, j’étais jeune, j’ai suivi. » Après quelques instants de réflexion, il m’a dit : « donc tu es ici, tu nous prends nos femmes, tu nous as pris une belle job et tout ça parce que t’es un suiveux?! En ce qui me concerne, en tant que boxeur professionnel, il n’aurait pas été bien difficile de lui… – montrer mon mécontentement de façon peu civilisée, mais est-ce que cela vaut la peine? Non! Je lui ai répondu de façon sincère et calme : « crois-tu que tu es le premier qui me fait cette remarque, que tu innoves quelque chose avec ton commentaire? ...non, je l’avais déjà entendue! »
Je suis un Québécois d’origine colombienne. Arrivé au Québec en 2001, à l’âge de 16 ans, je n’ai jamais prétendu être un Québécois, mais je ne prétends pas non-plus être quelqu’un de différent ou de spécial pour autant. Un jour, alors que je discutais avec un de mes enseignants, il m’a dit quelque chose à ce sujet qui m’a marqué : « nous sommes des étrangers qui avons perdu le « r », nous sommes des « étranges ». » J’ai mis bien du temps à réflé-
Mettons quelque chose au clair, voulez-vous? Les immigrants ne viennent pas ici pour « voler » vos jobs, nous ne venons pas ici pour prendre « vos femmes », nous venons ici pour VIVRE, avec tout ce que cela implique : travailler, s’amuser, rencontrer des gens, tomber en amour, payer des impôts… Qu’est-ce qu’il y a de si différent entre deux êtres humains? La couleur de leur peau? Leur langue maternelle? Oui, cela les différencie, mais ils ressentent le même chagrin lors de la perte
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Photo : http://bit.ly/1CpgpUB
d’un être cher, ils saignent de la même façon lorsqu’ils sont blessés, ils ont, eux aussi, des sentiments. Avant de dénigrer une personne, avant de la critiquer ou de la juger pour la couleur de sa peau ou pour son accent, pensez aux différences de cette personne et demandez-vous si elle est aussi différente de vous que vous le croyez. La réponse sera toujours « non ».
Depuis mon arrivée ici, au Québec, j’ai eu la chance de m’entourer de gens extraordinaires qui m’ont permis de m’intégrer avec « facilité » et grâce à qui je me suis fait un nouveau « chez-nous », mais ce n’est pas le cas de tous les immigrants. Encore de nos jours, il y en a qui tiennent des propos racistes à l’égard des minorités visibles. Voilà qui est bien triste.
À tous ceux qui l’ont oublié : nous sommes en 2015, il n’y a plus de place pour les racistes ; mais il y en a pour les gens bons ; peu importe leur couleur de peau ou leur nationalité. Donc, réveillezvous! Il n’est plus le temps à la guerre et à la discrimination, mais à l’amour, à l’acceptation et à l’union.
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Chronique linguistique L’anxiété langagière : un obstacle à l’apprentissage d’une langue seconde La maitrise de plus d’une langue est devenue, au fil du temps, une compétence essentielle. Le bilinguisme n’est plus une option, c’est une priorité. Cependant, être bilingue sousentend la connaissance de nombreux aspects. L’acquisition d’un bilinguisme fort est, en effet, difficile à atteindre, en particulier si elle est apprise tardivement. La grammaire, la lecture et l’écrit sont à la base des programmes d’apprentissage. La communication, pourtant primordiale, est la bête noire des apprenants : son enseignement est négligé et insuffisant. Cela peut provoquer des sentiments désagréables chez l’apprenant, comme l’insécurité et l’inquiétude, qui affectent la performance et l’apprentissage dans les cours de langue. Dans la littérature, ces sentiments sont associés au phénomène d’anxiété langagière.
Situation
Anxiété
Réaction physique
Focalisation
Croyances face aux inquiétudes
Comportements anxieux
Inefficacité - Non-développement des compétences
Épuisement - Interprétation catastrophique Le schéma ci-dessus, tiré d’un site sur l’anxiété sociale, illustre bien l’anxiété générale. Selon celui-ci, l’inquiétude déclenche l’anxiété; l’anxiété a des répercussions; et ces dernières nuisent au développement des compétences. Cette image a été récupérée sur le site Internet : www.anxietesociale.org.
Dana Lessard Journaliste
Une définition de l’anxiété Manstead et Hewstone mentionnent que l’anxiété générale est « une émotion caractérisée par l’appréhension vis-à-vis des futurs évènements qui seront possiblement désagréables ou nuisibles; cette expérience émotionnelle implique l’inquiétude face à l’évènement et le désir de l’éviter, souvent accompagné de sentiments
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de désespoir par rapport à l’évitement; par conséquent, l’anxiété engendre souvent l’inhibition. » (Manstead et Hewstone, 1996)
L’anxiété langagière L’anxiété langagière est un phénomène à part entière, qui se distingue de l’anxiété générale, et qui représente un obstacle considérable à l’apprentissage d’une L2 (langue seconde). Horwitz et Cope expliquent qu’il s’agit d’ « un phé-
nomène distinct et complexe qui est relié à l’auto perception, aux croyances, aux sentiments et aux comportements qui surviennent dans un cours de langue et qui proviennent de l’unicité du processus d’apprentissage de langues. » (Horwitz et Cope, 1986)
Exemples de manifestations Par ailleurs, l’AL (anxiété langagière) peut se manifester dans
des comportements spécifiques adoptés par les apprenants; comme l’évitement des devoirs et l’absence intentionnelle aux cours de langue; et par plusieurs symptômes physiologiques; comme des battements de cœur rapides et des tremblements. (Wilkinson, 2011) Toutefois, étant donné que l’anxiété est complexe et comporte de multiples facettes, ses manifestations au niveau comportemental, cognitif et physiologique peuvent être très nombreuses.
Regard critique sur le terme – anxiété langagière Même si les textes que j’ai lus sur le sujet mentionnent que le phénomène de l’anxiété langagière se distingue de l’anxiété générale, le terme anxiété évoque un concept puissant, complexe, neurobiologique, psychologique et indissociable, même accompagné du qualificatif langagier. Ainsi, si l’on se penche sur l’anxiété à proprement parler, on
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Chronique linguistique comprend qu’elle se compose d’une partie rationnelle; c’est la partie neurobiologique, et d’une partie irrationnelle; c’est la partie psychologique. C’est d’ailleurs à l’aide de cette dernière uniquement que l’on tente de déceler les sources de l’anxiété langagière; ce qui peut la causer et par conséquent, nuire aux apprenants du français langue seconde. Toutefois, les chercheurs qui ont étudié les mécanismes de l’anxiété ne peuvent pas affirmer avec certitude laquelle des deux parties déclenche l’autre. En d’autres mots, on ne sait pas encore si tout commence par un dysfonctionnement de certains neurotransmetteurs, ou si c’est par une peur, un choc ou un évènement que se déclenche un dérèglement de certaines zones du cerveau.
Par ailleurs, pour bien comprendre tous les enjeux et les mécanismes qui entrent en ligne de compte dans le concept de l’anxiété langagière, il est nécessaire de le comparer à des concepts semblables pour établir des tendances communes. En partant de ce principe, j’ai réalisé un tableau inventoriant des termes apparentés à l’anxiété langagière. Ceux-ci expriment une idée de gradation, allant de l’inquiétude jusqu’à l’angoisse.
Concepts
INQUIÉTUDE
MANQUE D’ESTIME DE SOI
« État affectif pénible causé par l’appréhension, la crainte, le souci et l’incertitude. » Jugements défavorables et négatifs qu’une personne porte sur elle-même. La personne a peur de la critique, se sent coupable et inférieure. Réaction hormonale de l'organisme face à un danger qui se produit normalement dans l’instant présent et qui est déclenchée par la peur.
STRESS
Définition personnelle Pour finir, j’ai tenté, à l’aide du tableau ci-dessus, d’illustrer la complexité et l’irrégularité du phénomène présenté dans le présent article.
L’ANXIÉTÉ LANGAGIÈRE est l'état d’esprit confus ou émotif d'un apprenant; qui perçoit ses compétences de manière erronée; souffre d’insécurité et d’un profond sentiment d’infériorité; accompagnés de peurs (justifiées ou non), d’inquiétudes d’intensités variées; et d’appréhension altérant la performance et nuisant à l’apprentissage d’une L2/ LE, notamment dans les situations où l’apprenant doit communiquer - lors d’évaluations ou devant ses pairs, entre autres. Tout cela pouvant s’expliquer par une insuffisance de ressources face à la L2; et par une impression d’impuissance devant l’immensité des aspects à assimiler pour atteindre soit le niveau langagier des locuteurs natifs, soit une maitrise totale de la L2, se manifestant par un bilinguisme fort.
Définitions
On distingue deux types de stress : Physiologique : « État d’alarme de l’organisme face à une agression physique de l’environnement. » Psychosocial : Phénomène interactif qui fait intervenir la mémoire et l’apprentissage.
PEUR
« Émotion forte et intense éprouvée en présence ou d'une menace réelle et immédiate.» La peur peut être aussi une émotion irrationnelle, une perception erronée.
ANXIÉTÉ LANGAGIÈRE
« Sensation de tension et d’appréhension associée aux contextes dans lesquels la langue seconde est utilisée. » (MacIntyre et Gardner, 1994, cités par Aslim-Yetíş et Çapan, 2013)
ANXIÉTÉ GÉNÉRALE
ANGOISSE
« Émotion vague et déplaisante qui traduit de l'appréhension, de la détresse, une crainte diffuse et sans objet. » « Malaise psychique ressenti résultant d'une extrême inquiétude, d'un danger devant lequel on serait impuissant. » C’est l’état prolongé et accentué de l’anxiété générale.
Points communs
AU NIVEAU BIOLOGIQUE : tous ces concepts font intervenir une partie du système nerveux, sauf le stress physiologique, qui est aussi à la source d’une réaction des hormones. L’appréhension, un élément qui revient fréquemment, résulterait d’un déséquilibre d’un neurotransmetteur inhibiteur du cortex, le GABA. AU NIVEAU PHYSIOLOGIQUE, les effets ressentis se ressemblent, mais l’intensité de ceux-ci varie. Ces symptômes sont, entre autres : − Concentration diminuée − Respiration irrégulière − Sudation − Palpitations cardiaques − Tremblements − Etc. AU NIVEAU PSYCHOLOGIQUE : les effets à ce niveau sont nombreux et diffèrent selon plusieurs facteurs. Il est toutefois vraisemblable de souligner que : − Le stress est une réaction face à la peur, au manque de confiance et à l’inquiétude. − L’anxiété est la combinaison ou la progression de l’inquiétude, du manque d’estime de soi, du stress et de la peur. − L’appréhension – peur plus ou moins irrationnelle, est ressentie dans tous les aspects. − L’AL découle du stress psychosocial.
Références
Aslim-Yetíş, V. & Çapan, S. (2013). L’anxiété langagière chez des étudiants turcs apprenant le français. The Journal of International Social Research, 24, 14-26. Horwitz, M.B. & Cope, J. (1986). Foreign language classroom anxiety. The Modern Language Journal, 70 (2), 125-132. Manstead, A.S., & Hewstone, M. (1996). Blackwell Encyclopedia of Social Psychology. Document consulté le 13 novembre 2014 de http://www.blackwellreference.com, id=g9780631202899. Wilkinson, J. (2011). L’anxiété langagière chez les locuteurs d’anglais de niveau universitaire selon le programme d’apprentissage du français langue seconde préalablement suivi. Mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec, Québec, Canada.
Des milliers d’arbres plantés dans la forêt boréale grâce aux détenteurs de cartes de crédit Desjardins Les 195 581 détenteurs de carte de crédit Desjardins qui se sont inscrits au relevé de compte mensuel en ligne entre le 1er mai et le 31 décembre 2014 ont contribué au versement d’un don total de 977 905 $ à la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi. Grâce à une entente de partenariat, Desjardins a remis 5 $ au programme Carbone boréal pour chaque inscription au relevé en ligne. Chaque 5 $ équivaut à la plantation d’un arbre référencé dans la forêt boréale du Canada. Stéphane Breton, vice-président régional Saguenay—Lac-Saint-Jean, Charlevoix et Côte-Nord; Daniel Robitaille, directeur principal Ventes, Développement des affaires et Relations avec le Réseau des caisses, Services de cartes et Monétique de Desjardins; Serges Chamberland, présidentduConseilrégionaldescaissesDesjardinsduSaguenay—Lac-Saint-Jean Charlevoix et Côte-Nord; Martin Gauthier, recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi; Claude Villeneuve, professeur au Département des sciences fondamentales et directeur de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC
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En plus de contribuer concrètement à la recherche visant à lutter contre les changements climatiques par la gestion durable du carbone forestier, cette initiative se traduit par des économies récurrentes de 1,9 M$ par année liées à l’impression et l’expédition des relevés de compte. Merci à tous les détenteurs qui ont contribué à ce don en s’inscrivant au relevé de compte en ligne ainsi qu’à tous les contributeurs de Desjardins à cette initiative. Journal Le Griffonnier
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Culture Les nouvelles lectures de Diogène
Alexandra Tremblay Journaliste Le clown noir porte le nom du philosophe cynique de l’Antiquité et, digne de celui-ci, est la prémisse du spectacle : le ministre Bolduc a annoncé « que personne n’allait en mourir [de l’absence de livres] », il faut donc que notre clown-écrivain se trouve une autre cause à défendre. Devant le manque de causes vierges de porte-parole, celui-ci se lance à la défense de la [jeune, 25-30 ans] veuve et de l’ [vieille, 25-30 ans] orphelin[e] contre la menace des arnaqueurs sur Internet. C’est ainsi que nous le suivons dans son monologue narrant les corres-
pondances entre ses fausses identités et les arnaqueurs, dévoilant son plan alambiqué pour prendre un arnaqueur du Web à son propre jeu. Et c’est à coup d’éléments visuels et sonores (de qualité) que peu à peu nous assistons au piège littéraire qui se referme sur sa victime, tantôt agresseur, virtuelle. À la fin du presque deux heures que durait le spectacle, au bout de nos sièges, nous nous demandions encore où s’arrêtait la fiction, si tous ses courriels avaient été réellement échangés ou si nous étions nous-mêmes victimes de l’illusion référentielle. Je crois que même en interrogeant le comédien, nous n’aurions pas la réponse. Les dernières paroles du monologue, misent dans la bouche de Christophe le travailleur social (personnalité inventée du complot) déclarent que les arnaqueurs autant que ces identités, créées par Diogène,
Photo : http://www.lereveil.ca/upload/7/evenements/2015/1/210334/ clowns-noirs-diogene-theatre-du-faux-coffre.jpg
C’est mercredi le 11 février, que nous avons pu nous délecter du nouveau spectacle solo du plus intellectuel des Clowns noirs, Diogène. Commençant le bal en évoquant les « grosses » différences apportées à la scénographie depuis son dernier spectacle solo (l’ajout extravagant d’une lumière bleutée au-dessus de la patère et l’ajustement du rapport « quantité/qualité » des sièges empilés sur scène, entre autres), Diogène nous avait déjà conquis, comme en faisaient foi les rires quasi hystériques des spectateurs derrière nous. L’homme avait devant lui un public d’habitués, ce qui a dû calmer sa nervosité de la première représentation, transparaissant malgré son aisance.
Les Nouvelles lectures de Diogène, du 11 au 28 février dernier, à la Salle Murdoch du Centre des Arts de Chicoutimi.
sont des personnages. Cette fin amène des réflexions sur l’identité et notre fictionnalisation personnelle. Les nouvelles lectures de Diogène est à l’image de ce que j’ai pu voir des autres spectacles solos des Clowns noirs et ceux de leur réunion : mêlant habilement la comédie
et la réflexion, sociale et actualisée. Seul bémol, n’ayant pu assister aux « anciennes » lectures de Diogène, j’aurais aimé comprendre les références du début du spectacle (une nouvelle écrite par un enfant de 9 ans? Voilà qui pique ma curiosité…), mais celles-ci ont dû décupler le plaisir de ceux et celles qui les ont compris.
Littérature jeunesse En tant que parent, je connais l’importance que la lecture d’une histoire avant le dodo a pour mon fils. Je sais aussi que la société tente de faire en sorte que les enfants s’intéressent de plus en plus à la lecture. On peut voir ce phénomène juste avec le programme Une naissance, un livre, qui existe dans les bibliothèques municipales.
Jessica Roy-Vachon Journaliste
Donner le gout de la lecture aux jeunes Ce beau programme permet aux parents d’enfants de
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moins d'un an de venir les inscrire à la bibliothèque. Pour inscrire l’enfant, les parents doivent apporter soit le certificat de naissance, soit la carte d’assurance maladie. Il doit également détenir une preuve de résidence. Une fois que c’est fait, la bibliothèque donne aux parents un sac réutilisable, avec à l’intérieur un CD et un livre pour enfant, ainsi qu’un exemplaire de la revue Enfants Québec. Une naissance un livre vise à donner le gout de la lecture aux petits, et ce dès leur plus jeune âge. Pour ma part, mon fils est inscrit à la bibliothèque depuis qu’il est bébé, il a reçu un superbe livre de Toupie et Binou. J’y emmène régulièrement mon fils parce que je sais qu’il aime avoir son histoire le soir, avant le dodo. Par contre, il n’est pas toujours évident de choisir une lecture, on se demande ce qu'il va préférer comme his-
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toire. J'en ai essayé plusieurs ; des livres de Disney avec des personnages comme Mickey ou des fées, des histoires avec des animaux, des histoires de princes et de princesses, etc. Finalement, c’est dernièrement que j’ai découvert un auteur fabuleux que les enfants aiment vraiment beaucoup. Il s’agit de Robert Munsch.
Un auteur jeunesse populaire Robert Munsch, cet auteur originaire de Pittsburgh, en Pennsylvanie, a publié son premier livre pour enfant en 1979, alors qu’il était professeur à l’Université de Guelph en Ontario. Depuis ce jour, ses livres sont ceux qui sont les plus vendus au Canada auprès des jeunes, et ça ne me surprend pas du tout. Ses histoires sont fantastiques; elles sont drôles et rocambolesques. Il les écrit en se basant sur ce que les
enfants lui racontent lors de rencontres ou par des lettres. Chaque livre qu’il écrit est dédié à un jeune et le personnage porte son nom, car c'est lui qui l'a inspiré et il en brode une magnifique histoire. Il exagère toujours tout et c’est ce qui amuse autant les enfants. Les histoires sont fantastiques, drôles et les personnages sont amusants. Les enfants restent tranquilles lorsqu’on leur raconte une histoire de Robert Munsch et je le sais pour en
avoir raconté plusieurs lors de mon stage dans une classe de première année. Les enfants riaient et adoraient quand on leur disait que le livre était de Robert Munsch. Sincèrement, si vous voulez donner le gout de la lecture à votre enfant et que vous cherchez de belles histoires rigolotes à lui raconter, aller chercher un Robert Munsch. Peu importe l’histoire que vous prendrez, elles sont toutes géniales! Même moi, je les adore! Journal Le Griffonnier
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Culture Radio-Canada sur la corde raide Depuis 2008, le gouvernement conservateur effectue des coupures sauvages à Radio-Canada. C’est plus de 150 millions de dollars qui seront retranchés du budget de Radio-Canada d’ici 2015. Mais pourquoi doit-on couper? Quelles répercussions ces compressions budgétaires auront-elles sur la société d’État? Laurence Desbiens Journaliste
D’abord, Radio-Canada a pour mission d’être principalement et typiquement canadienne. Elle est le reflet de notre diversité régionale. Elle contribue activement à l’expression culturelle et à l’échange des diverses formes qu’elle peut prendre, contrairement à certains autres médias. De plus, il ne faut pas considérer Radio-Canada comme un média à but lucratif faisant concurrence aux
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chaines privées, mais comme une entreprise culturelle au même type qu’un musée. Le financement public de Radio-Canada coute 29 $ par habitant, par année. Selon le gouvernement, c’est beaucoup trop et l'on devrait investir ce montant ailleurs. Voyons ce qu’il en est. Si nous prenons en exemple le Royaume-Uni, c’est plus de 111 $ par habitant qu’il en coute chaque année pour avoir accès à un diffuseur public. Dans les autres pays, on demande en moyenne 87 $ par habitant pour leur diffuseur public. Pour assurer la survie de Radio-Canada, il faudrait exiger 40 $ par habitant, ce qui est très peu en comparaison à d’autres pays comme la France qui en demande 78 $ par habitant. Toutes ces coupures obligeront Radio-Canada à réduire la diffusion des téléjournaux régionaux. Par semaine, pour Radio-Canada Saguenay—Lac-St-Jean, c’est 30 heures de temps d’antenne de moins, à la télévision et à la radio, que les autres stations. Aussi, plus de 650 emplois seront abolis au Canada d’ici 3 ans seulement.
Mais pourquoi devrionsnous sauver Radio-Canada? Parce que depuis plus de 75 ans, Radio-Canada nous sert la crème de la crème en matière d’actualité internationale. Les journalistes font preuve d’une rigueur constante. Ils évitent le plus possible de plonger dans le sensationnalisme qui ne fait qu’attirer des côtes d’écoutes. De plus, RadioCanada fait preuve d’audace et d’innovation au niveau du divertissement. Prenez Série noire par exemple. Sans compter que Radio-Canada génère du contenu canadien contrairement aux chaines privées qui achètent souvent américain. Autre fait peu connu, pendant la période d’élections fédérales ou provinciales au Canada, le CRTC oblige du radiodiffuseur un rapport régulier sur la proportion du temps d’antenne accordé à chaque parti politique afin d’assurer une équité et une impartialité. Dans la société d’aujourd’hui, il n’est pas souhaitable de n’avoir qu’une chaine publique pour nous informer. Cependant, n’avoir que des diffuseurs privés,
c’est pire encore. Il faut diversifier notre information, être capable de se faire un jugement critique. De plus, si on tient compte que les autres médias reçoivent aussi beaucoup de subventions (sans compter les crédits d’impôt), Radio-Canada ne devrait pas avoir pour mandat de faire compétition avec de hautes côtes d’écoutes. Mais, les compressions budgétaires la rendent dépendante de la publicité ce qui ne facilite pas les choses. Alors pourquoi le gouvernement souhaite-t-il faire couler Radio-Canada? Pour une raison fort simple : l’incompatibilité idéologique. Le gouvernement Harper a même déclaré que Radio-Canada employait des gens qui ne partageaient pas les valeurs conservatrices. Toutes ces coupures ravageuses que Radio-Canada subit depuis presque 6 ans ne sont pas attribuables au manque d’argent. C’est parce que le gouvernement n’aime pas la façon dont l’information est traitée à Radio-Canada. Le gouvernement s’en prend donc directement à la société publique.
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La page étudiante
Du 25 au 30 mars Gabrielle Simard
Candidate administratrice
Philippe Rhéaume
Candidat administrateur
Robin Tranchant
Candidat à la Présidence
consultez
votre courriel
UQAC pour Francis D. Brisson
Candidat V.-P. pédagogiques
Vincent Poirier
Candidat Secrétaire général
Véronique Perron
Candidat V.-P. étudiants
voter Résultats dévoilés lors de l’a.g. du 31 mars
Keven Desgagné
Candidat V.-P. financières
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Carl Parent
Candidat V.-P. institutionnelles
Samuel Boily
Candidat V.-P. cycles supérieurs
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Le coin des artistes Par la fenêtre...
Les 24 h de la BD est un évènement né en 2007, lors du 34e Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, repris par la suite par de nombreux regroupements indépendants, notamment en France. Dans mon ancienne université française, j'ai eu l'occasion d'y participer à trois reprises, et c'est ce qui m'a donné le gout de l'instaurer chez vous. Chloé Merola Collaboration spéciale Pendant 24 h, on se regroupe dans une salle, avec son matériel. Et au top départ, on nous donne un ou plusieurs thèmes avec, généralement, une contrainte facultative (ceux qui aiment les challenges ont coutume d'aborder les deux thèmes et la contrainte en même temps), et là on est partis pour 24 h de dessin, 24 planches incluant la première de couverture et la quatrième, votre fatigue, vos rires et vos idées les plus farfelues. C'est un regroupement qui a pour but de vivre une expérience performative ensemble, dans la joie et la bonne humeur et le plaisir de voir qu'on peut se dépasser. Les 24 h de la BD à Chicoutimi ont eu lieu dans la salle de dessin les 14 et 15 novembre derniers avec les thèmes Le culte des idoles et Par la fenêtre... Il y a eu peu de participants, mais de belles planches! L'artiste de la bande dessinée est Katherine Landry.
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Le coin des écrivains Encore et toujours Ou bien Kerouac ? Et Baudelaire, là-dedans ?
Frédérick Beaudry-Grenier Raconteur C’est la nuit. Encore. C’est décembre. Encore et toujours.
Mais ce n’est certainement pas Charles Bukowski. Lui, il est occupé à boire une caisse de Budweiser, perdu quelque part dans la cathédrale délabrée de la littérature américaine du début du XXe siècle.
Une fraicheur passagère secoue ma quiétude d’esprit.
Le temps se fige. Encore.
L’encre de Chine se fige sur le papier. J’arrête d’écrire. Du moins, pour le moment.
Les secondes se moquent de moi. Encore et toujours.
Bientôt, l’aube se lèvera… Ce sera dans quelques heures… ou bien dans quelques secondes.
Une horde d’écrivains décédés défilent à la file indienne. Leurs corps sont déformés par le froid mordant de février.
Peu importe.
Une parade. J’assiste à une parade.
Mes souvenirs sont fragmentés. Ils s’éparpillent dans l’ombre des étoiles et de la lune. Je contemple alors le vide sidéral du crépuscule de décembre, et je m’ennuie des couleurs multicolores qui vrillaient autrefois dans la noirceur de mes paupières refermées. L’aube est arrivée… Enfin ! Déjà ? Nuits blanches… Vous me donnez la vie dure. Mes mains remplissent les free spaces du chaos avec de la terre friable. Je regarde mon travail d’un œil qui divague dans le vague de ce lundi matin. Des pages sont noircies par des mots dont je comprends à peine la définition. C’est peut-être du finnois ou de l’elfique, mais en fait moi… Je m’en fous un peu. Et voilà que j’entends Tolkien trembler dans sa tombe… Ou serait-ce plutôt Samuel Beckett ?
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Ce sont mes influences littéraires qui paradent pour me faire plaisir.
Photo : https://septvilles.files.wordpress.com/2011/10/tali-amital-tabib-sc3a9rie-walls-and-spirit-bureau-de-ham-beer-courtesy-galerie-olivier-waltman.jpg
recherche de ces ficelles blanches et argentées - cellesci deviennent dorées lorsque la partition musicale du
C’est le chaos.
Et je divague… Encore.
Encore et toujours.
Ce texte pourrait contenir des nouvelles provenant d’un univers complètement parallèle…
Spasmes et tremblements.
Les mots tourbillonnent, et s’assemblent dans le désordre de mes réflexions.
Comme d’habitude.
Pour un nouveau départ
Un spasme de vie brille dans le regard de ma routine quotidienne. Manque de coordination, car je tremble devant les mots de l’inconscience.
Ou tremblements et spasmes. Bref, c’est la même chose… non ?
jour se fait entendre, et…
Catherine Fortin Raconteuse Le Comité d’aide aux étudiants est fier d’annoncer que, suite à une vague de demandes, l’UQAC accueillera une équipe d’hypnotistes professionnels pour faire profiter
de leur expertise à la communauté universitaire. Les évènements-dont-nous-ne-parlonsplus, ceux ayant eu lieu sur l’ensemble du campus de 13 h 48 à 14 h 16, le jeudi 12 mars 2015, seront particulièrement ciblés. La présidente du comité recommande fortement l’opération aux étudiants et aux membres du personnel, même si certains peuvent la croire inutile. En effet, certains élèves ont vivement protesté lorsque la mesure a été considérée : « Ils veuillent nous faire
oublier pour une raison bien précise, et ce n’est certainement pas pour notre bien! », déclame une étudiante révoltée par les précautions de l’établissement, qu’elle juge « extrémistes ». Celle-ci a été portée disparue au lendemain de ses déclarations. Les étudiants pourront trouver de l’aide auprès des professionnels durant la semaine du 30 mars au 3 avril, de 13 h à 17 h, au trou noir du Pavillon principal.
Encore. Ça y est. I’m fucking done with that shit. Encore et toujours. J’abandonne la réalité derrière moi, afin d’aller me perdre dans les catacombes de la fiction littéraire. J’attends que les dernières lueurs électriques de l’aube s’épanouissent. Je pourrai enfin partir à la
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Photo : http://www.imdb.com/media/rm3910662400/tt2310332?ref_=ttmi_mi_all_sf_16
Le nid d’œufs de dragon trouvé au Pavillon des sports, puis démoli, est au cœur des évènements. Journal Le Griffonnier
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Sport De la boxe professionnelle au Saguenay Photo : Christine Lemay, photographe
C’est le 11 mars dernier, que le groupe Impact Sport Promotions (ISP) nous a dévoilé sa prochaine carte de boxe professionnelle.
John-Alejandro Gonzalez Collaboration spéciale En effet, c’est sous la forme d’un gala de boxe pro-am, que le 15 mai prochain l’équipe de M. Michel Desgagné et de David Grenon compte présenter leur prochain évènement, ici même, à Chicoutimi. Il se dit pro-am puisqu’il n’y aura pas que des combats professionnels : il y en aura sept de boxe olympique dont un féminin, ainsi que quatre affrontements chez les « pros ».
Un retour aux sources « Nous avons décidé de présenter notre quatrième programme à l’Hôtel La Saguenéenne. Nous sommes allés dans différents galas de boxe présentés un peu partout au Québec et nous avons vu ce qu’il se fait ailleurs. Alors que nous louions des arénas, les autres groupes louent des hôtels et le résultat n’est pas moins intéressant », nous a confié M. Grenon. En effet, les deux premiers évènements, organisés par ce groupe de promotion régional, ont été présentés à l’aréna de l’UQAC, après quoi, pour le troisième volet, ils se sont tournés vers le Hangar du Vieux-Port de Chicoutimi, il y a un peu plus d'un an. « Dans le temps, ce genre d’évènements se tenait dans des hôtels, des casinos et des endroits de la sorte. Nous voulons revenir aux sources et retrouver la même ambiance que l’on voyait dans le temps, on veut l’offrir à nos boxeurs, on veut leur faire vivre ça », ajoute M. Grenon.
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De gauche à droite : Jonathan Tremblay (conseiller municipal à Saguenay et président d’honneur du gala de boxe), David Grenon, Michel Desgagné, Guillaume Coudé, John El Matador Gonzalez et Jean-François Plourde. Maxim « Bali-Bee » Bard est absent.
Le volet amateur Dans la soirée, il nous sera présenté sept combats de boxe olympique, qui est aussi connue sous le nom de « boxe amateur ». Le fils de M. Grenon assurera les frais de la finale du volet amateur. Patrick Grenon en sera à sa deuxième présence dans le ring, depuis son retour à la boxe. Bien qu’il ait été inactif durant un peu plus d’un an, Patrick semble avoir repris là où il avait laissé son entrainement, puisque cette année de repos ne lui a enlevé aucune de ses capacités et de ses attitudes dans le ring ni face à ses adversaires. « Patrick est à son deuxième combat depuis son retour, son vingtième au total. Lors de son premier, il a dominé complètement son adversaire. Il travaille très fort, il est sérieux à l’entrainement; il est prêt à en mettre plein la vue. » Un combat féminin est également prévu. Il s’agit d’une boxeuse du Club de boxe de Chicoutimi, qui en sera à son deuxième combat. Amélie Tremblay-Gagnon, championne du Québec chez les cinq combats et moins, ignore encore le nom de sa rivale, mais elle nous promet beaucoup d’actions de sa part. Deux champions du Québec chez les dix combats et moins seront
aussi à l’œuvre, soit Marc-André Simard, ainsi que Jasmin Tremblay, tout comme MarcAntoine Simard, qui lui, pour sa part, compte déjà deux participations au Championnat Canadien de boxe.
Coudé en finale Reconnu pour ses bagarres au hockey, l’ancien joueur des « Sags », Guillaume Coudé (4(3)-0-1), est en train de se tailler une place de choix dans le monde de la boxe, en soldant ses combats par des KO percutants. C’est lui qui fera les frais de la finale du volet professionnel de la soirée. « Ce sera mon deuxième six rounds; six rounds c’est long, tout peut arriver; mon gars n’a jamais été KO, mais je me prépare très bien, je serai prêt à faire de la belle boxe, six rounds durant », nous affirme le Chicoutimien. La demi-finale sera assurée par John El Matador Gonzalez (3-1-1). Le Saguenéen, d’origine colombienne, fera face à Richard Reittie (12(7)-4-2). Il connait bien son adversaire, puisque c’est contre ce même pugiliste qu’il a disputé son dernier combat, au mois de décembre dernier à Repentigny, où un juge sur trois donnait Gonzalez gagnant, mais les deux autres avaient vu un combat nul. « Un combat nul c’est plate parce que ce n’est
pas une victoire, mais au moins ce n’est pas une défaite. Cette fois, on va mettre les choses au clair et je vais démontrer que je suis un des meilleurs « poids moyens » du Canada », a déclaré M. Gonzalez. Nous pourrons aussi voir Jean-François Plourde à l’œuvre, lui qui en sera à son troisième combat chez les « pros ». C’est Maxim « Bali-Bee » Bard qui lancera la danse, nous présentant, non seulement le premier combat professionnel de la soirée, mais aussi son tout premier combat dans cette division. « C’est une carte de qualité, tous les combats que nous y présenterons promettent d’offrir beaucoup d’actions, autant du côté amateur que du côté « pro », vous en aurez pour votre argent », nous a fait savoir M. Desgagné.
nous présenter des cartes de boxe professionnelle au Saguenay, puisque les trois premières cartes n’ont pas donné le résultat espéré. « Nous aimons beaucoup la boxe, mais à un moment donné, il faut arrêter de se mettre la main dans la poche pour organiser des évènements qui ne rapportent pas », nous a fait savoir M. Desgagné.
« Nos boxeurs sont en demande, nous savons qu’ils peuvent percer dans le monde de la boxe, ils ont le potentiel nécessaire et le talent requis, mais il est important pour nous, tout comme pour eux, de montrer leurs savoir-faire devant leur public, leurs parents et leurs amis », nous dit M. Grenon.
Il est possible, dès maintenant, de se procurer des billets pour le gala de boxe aux endroits suivants : Home Hardware dans le secteur d’Arvida, Québec Nutrition à Jonquière, l’Hôtel La Saguenéenne, la Tabagie CM et au Club de boxe de Chicoutimi.
Ce n’est pas facile en région C’est par passion et par amour du sport que les deux associés d’ISP continuent de
Il est également pertinent de souligner qu’Amélie Tremblay-Gagnon et John-Alejandro Gonzalez, tous deux des pugilistes en action lors de la soirée du 15 mai, sont excellents non seulement dans le ring, mais aussi à l’université, puisqu’ils sont, tous les deux, des étudiants ici, à l’UQAC.
Pour de plus amples renseignements, où si vous désirez en apprendre davantage sur la boxe ou sur les évènements à venir, vous pouvez communiquer avec le Club de boxe de Chicoutimi.
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PORTRAIT
D’UNE ÉTUDIANTE
Université
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PROGRAM
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lay b m e r T s i a ricia Malt inistration
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en adm ccalauréat des organisations a b u d e é stion Diplôm îtrise en ge et de la ma
octorat d u a e t n ia Étud t régional n e m e p p lo en déve
Pourquoi avoir choisi de poursuivre des études de cycles supérieurs? J’ai choisi de poursuivre des études de cycles supérieurs pour continuer le développement de mes connaissances et de mes réflexions. J’ai toujours eu soif d’apprendre pour acquérir de nouvelles connaissances et de nouveaux savoirs.
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Actuellement, je suis en processus de rédaction de l’examen de synthèse, un prérequis pour pouvoir entamer la rédaction de la thèse de doctorat. Nouvellement chargée de cours au Département des sciences économiques et administratives de l’UQAC, je dispense le cours de politique générale aux étudiants à la troisième année du baccalauréat, une expérience très enrichissante. Je combine ces nouvelles tâches avec celles d’aide pédagogique, où je soutiens les étudiants de premier cycle en lien avec une simulation en ligne (Navisim) en plus d’effectuer de la surveillance et de la correction d’examens et de cas.
Quels sont vos projets en cours?
Quels sont vos objectifs professionnels?
programmes.uqac.ca
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l’analyse de l’information recueillie, à la participation aux entrevues, au classement de la documentation, à la transcription de verbatim ainsi qu’à la participation aux communications écrites et orales. Je suis aussi membre du comité scientifique de l’Institut pour l’histoire de l’aluminium en Amérique du Nord (IHA-ADN).
Dans mon cas, l’apprentissage d’une autre discipline me permet d’entrevoir les choses d’une autre manière. En effet, mes études antérieures étant reliées au champ des sciences économiques et administratives, je connaissais peu celui des sciences humaines, plus particulièrement le développement régional, que je souhaitais approfondir. De plus, en poursuivant au doctorat, je peux m’assurer la poursuite d’un projet de recherche stimulant (Fralubec) débuté dans le cadre de mes études à la maîtrise. Je suis assistante de recherche au sein du projet de recherche Fralubec (FRance-ALUminium-QuéBEC) qui porte sur le développement local et la stratégie globale de deux multinationales de production d’aluminium au XXe siècle : Pechiney à Saint-Jean-de-Maurienne en France et RioTinto Alcan à Saguenay au Québec. Mes principales tâches consistent au traitement et à
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Au niveau professionnel, je désire transmettre mes connaissances, mon savoir et mes passions par l’enseignement, et ce, en poursuivant l’avancement des connaissances par la recherche scientifique.
facebook.com/futurs.etudiants.uqac twitter.com/futursetudiants
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Sport Changement de plan pour les INUK
Emmanuelle Melançon Journaliste
Avec ces changements, on peut espérer que les cinq autres sports; le volleyball féminin, le soccer féminin et masculin, le cross-country ainsi que l’athlétisme, auront des répercussions positives. En effet, le but est de se centrer uniquement sur ces équipes afin que les INUK puissent se démarquer davantage sur la scène sportive universitaire provinciale et canadienne. « En choisissant de concentrer nos actions, nous serons en mesure d’offrir aux étudiants-athlètes des INUK tout ce qui est nécessaire pour rivaliser avec les autres universités du réseau », nous a confié monsieur Philippe Gagnon, responsable des sports d’excellence. Cette décision a été prise à la suite d’une révision complète du programme de sport
Photo : Dominic B. Gagné
Le Service des activités et aménagements sportifs (SAAS) de l’Université du Québec à Chicoutimi a dû prendre la décision de mettre de côté le badminton, le golf et la natation du programme de sport d’excellence INUK et ce, pour la saison 2015 et 2016. Les trois équipes concernées cesseront leurs activités dès mai 2015. Cette initiative pourra permettre la bonification des autres équipes sportives.
L'équipe féminine de Volleyball
d’excellence. Décision qui a pris en compte autant les étudiantsathlètes que les entraineurs. Selon M. Gagnon : « la principale préoccupation est d’assurer des conditions d’entrainement optimales permettant aux étudiants-
athlètes d’atteindre leur plein potentiel, dans un contexte de sport universitaire très performant. » Il nous donne pour exemple; l’appui d’un préparateur physique ainsi qu’un encadrement scolaire rigoureux.
En sommes, d’après M. Gagnon, on peut espérer qu’en misant uniquement sur ces cinq équipes, tous les étudiants-athlètes pourront être suivis dans leur progression.
Une sortie qui tombe à l’eau
Photo : http://bit.ly/1EhVw92
C’est une bien mauvaise surprise pour près de 800 acheteurs de billet de Diffusion Saguenay, qui devait assister au spectacle du célèbre ballet russe « Lac des cygnes », au Théâtre du Palais Municipal de La Baie, le 19 mars dernier. Emmanuelle Melançon Journaliste En effet, les représentations de la compagnie russe le Bolchoï de Minsk ont été annulées au Canada puisque les ventes au guichet n’étaient pas assez rentables. C’est ce qu’a affirmé la compagnie NEWST Entertainment, qui organisait cette tournée canadienne. Les détenteurs de ces billets seront bien évidemment remboursés.
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