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105 - Lundi 31 aout 2015
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Spécial
rentrée 2015 pages 2, 6 et 7
Critique du film Le Mirage page 11
L'ADUQAC offre Parcours Avenir aux futurs et aux nouveaux diplômés page 3
pages 8 et 9
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Spécial rentrée
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
La gestion du temps : trucs et astuces pour survivre à la session
La rentrée scolaire
Photo : http://dormir-moins-bete.com/wp-content/uploads/2014/05/proc.jpg
Qui dit retour en cours, dit aussi retour des travaux de session et des examens! Avec le travail, les études et les loisirs, bien gérer son temps peut s’avérer difficile. Pourtant, une bonne gestion du temps permet d’améliorer la concentration, d’obtenir de bons résultats scolaires et de réduire le stress. Voici donc quelques petits trucs qui vous permettront de bien gérer votre temps et d’ainsi survivre à la session. Laurence Desbiens Journaliste
Tenir un calendrier Tout d’abord, faites-vous un calendrier mensuel qui vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur votre session. Dans ce calendrier, vous pouvez y inscrire les dates d’échéances de vos travaux importants. Inscrivez-y aussi les dates d’examens ainsi que vos
activités parascolaires. Ce truc vous permettra d’avoir une bonne idée du temps qui vous restera entre deux travaux. Aussi, un horaire hebdomadaire peut aussi vous être utile. Dans cet horaire, vous allez tout écrire : vos cours, votre horaire de travail, vos activités parascolaires, vos heures de repos, vos heures de repas, etc. L’objectif n’est pas de remplir toutes les cases, mais bien de vous laisser des moments libres pour vous divertir.
Faire des listes Par la suite, faites une liste. Vous devez la faire par ordre du plus important au moins important. Évitez de faire une liste trop longue qui risque de vous décourager plus qu’autre chose. Faites également une liste des travaux à faire chaque semaine et inscrivez-y le nombre d’heures re-
quis pour chaque chose de votre liste. Cette méthode vous permettra de bien gérer votre temps et d’estimer combien de temps vous allez consacrer à vos travaux au courant de la semaine.
Apprendre à dire non Au final, apprenez à dire non. Trop d’activités peuvent vous faire perdre de vue les objectifs que vous vous êtes fixés en début de semaine. Il est totalement légitime de refuser de sortir la veille d’un examen ou d’avoir de la visite un soir d’études. N’oubliez pas que s’accorder des pauses entre chaque travail peut vous aider grandement dans votre productivité. Il faut seulement éviter que les pauses soient plus longues que prévu. Sur ces précieux conseils, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une belle session d’automne, et que la force soit avec vous!
Vous et moi savons ce qu'est une rentrée scolaire autant au primaire qu'à l'université, mais les choses ont drôlement changé avec le temps. Les souvenirs que nous avons de notre maternelle ne ressembleront pas à ceux que garderont nos enfants de la leur.
se promener dans la maison avec son super sac tout neuf des Ninjas Turtles et avec ses belles espadrilles pour l'éducation physique. Il est prêt et il connait déjà son école, vu qu'il a eu la chance de la visiter en juin et il a même fait un tour en autobus scolaire pour se familiariser avec les règles à y respecter. La grosse différence entre son entrée à la maternelle et la mienne à l'époque, c'est que lui, il y ira toute la journée alors que je n'y allais qu'une demi-journée, ce qui ne nécessitait pas d'entrée progressive comme il aura pendant la première semaine.
Jessica Roy-Vachon Chroniqueuse Je me souviens encore de mon entrée à la maternelle en septembre 1992. Nous y allions seulement une demi-journée. Je me souviens peu de ma première journée, mais je me rappelle que je m'étais fait une amie, une petite fille qui restait juste en avant de chez moi. Ce fut un moment important et j'aimais l'école. J'aime encore cela d'ailleurs puisque je me suis rendu jusqu'à l'université. C'est drôle quand je repense à cette année et que je regarde comment les choses se passent aujourd'hui en 2015. On ne se souvient pas combien nos parents ont déboursé d'argent pour nous habiller et pour acheter le matériel scolaire, mais je me souviens qu'à chaque rentrée, j'allais magasiner mon linge et mes articles obligatoires avec ma mère. Pour les articles, je me souviens d'être allée chez Jean Coutu. Est-ce que ça vous rappelle des souvenirs, à vous?
C'est sûr qu'il y a une bonne différence entre entrer à la maternelle et entrer à l'université, mais n'empêche que dans les deux cas, c'est quelque chose de nouveau : nouveau milieu, nouveau monde, nouveaux apprentissages, nouvelles règles... Par contre, les relations que nous entretenons avec nos enseignants sont assez différentes, car, au primaire, il se crée un lien d'attachement plus fort, les jeunes enfants vont coller leur enseignant, vont lui raconter plein de choses, mais ils ne les verront pas vraiment en dehors de l'école. À l'université, on peut avoir bien du fun avec nos professeurs, on peut même se retrouver autour d'une table à prendre une bière avec eux, mais il y a peu de chance qu'on lui remette un dessin ou une pomme en cadeau.
Cet automne, une autre rentrée scolaire s'amorce, la mienne est à l'université. Mais c'est également celle de mon fils de cinq ans qui va commencer la maternelle. Ça me fait tout drôle de le voir se préparer pour ce grand jour. Il a tellement hâte, il n'arrête pas d'en parler. Il a choisi avec soin ses crayons, ses ciseaux, son étui, etc. Il est fier de
En bref, rentrer à l'école est toujours une nouvelle expérience, peu importe qu'il s'agisse de la maternelle, du secondaire, du cégep ou de l'université. Aussi, on se rend compte que les choses changent avec le temps, mais que la rentrée, elle revient chaque année. Pour moi, c'est toujours un moment que j'aime vivre et j'espère que mon fils aimera cela lui aussi, car je trouve bien amusant de répéter à mon tour les gestes faits par mes parents, en allant aussi chez Jean-Coutu pour acheter les articles scolaires de mon enfant.
Vie étudiante
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
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Parcours Avenir : Témoignage d’un ancien étudiant
Photo : Denis Blackburn
Les participants de l’édition 2014 de Parcours Avenir, organisé par ADUQAC
Le 11 septembre prochain se déroulera une activité de réseautage sous la forme d’un tournoi de golf au Club de golf de Chicoutimi. Il s’agit de Parcours Avenir, qui est organisé par l’Association des diplômés de l'UQAC (ADUQAC). Pour l’occasion, Le Griffonnier s’est entretenu avec un étudiant ayant participé à l’édition 2014 de l’évènement, Marc-Antoine B. Levesque, diplômé du baccalauréat en administration, option finance, de l’UQAC. Emmanuelle Melançon Journaliste
Le Griffonnier : Qu’estce qui vous a motivé à assister à Parcours Avenir, édition 2014? Marc-Antoine B. Levesque : Tout simplement parce que je suis quelqu’un qui est conscient que, dans mon domaine, le réseautage est très important. Tous les évènements de ce type deviennent une priori-
té, car on ne sait pas quelle rencontre on pourrait y faire. On peut y trouver des opportunités d’emplois, comme on peut tout simplement créer de nouveaux liens qui pourraient nous être utiles à l’avenir. Nous n’avons jamais assez de contacts.
G. : Est-ce que cette activité de réseautage vous a permis de faire des contacts intéressants? M-A B. L. : En effet, j’ai pu rencontrer un membre du conseil d’administration de la caisse de Chicoutimi qui était présent et qui se trouve à être mon employeur en ce moment même. J’étais encore étudiant en administration au moment du tournoi et j’ai pu constater qu’il y avait effectivement des offres d’emplois dans notre domaine d’études. J’ai également rencontré des représentants de différents champs d’activité, dont le domaine minier, sur lequel je n’avais jamais eu d’information.
G. : Comment se déroulent ces rencontres? M-A B. L. : Nous avons été très bien accueillis par le comité de l’évènement. L’organisation était bien préparée. Le tournoi de golf était sous forme d’équipe de quatre, dont deux étudiants et deux représentants d’entreprise œuvrant dans le domaine des étudiants. Je pense que la formule était intéressante, car elle permet d’aborder des experts de plusieurs domaines.
G. : Est-ce que Parcours Avenir vous a aidé à décrocher l’emploi que vous occupez actuellement? M-A B. L. : Directement, non. Cependant, je suis persuadé qu’en assistant à un plus grand nombre d’activités de réseautage, nous mettons les chances de notre côté. Une seule activité en soi ne fera pas en sorte qu’on décroche un emploi; mais c’est la somme de nos efforts qui fera la différence.
G. : Est-ce que vous avez aimé votre expérience et est-ce que vous la recommanderiez aux futurs comme aux nouveaux diplômés? M-A B. L. : Sans aucun doute! Je recommande le tournoi de golf ainsi que toutes les autres activités qui sont organisées par l’ADUQAC. Les rencontres, lors des évènements, sont intéressantes et elles nous permettent également de constituer un réseau de contacts professionnel enrichissant.
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Chronique
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
À tous les hommes qui croient toujours tout avoir; vous ne m’aurez pas…
Tout sur les invertis, leur harem et la convoitise qu’ils suscitent
Zacharie Bonneau Chroniqueur Voilà, je jette l’éponge. Cette dernière tentative infructueuse m’a refroidi pour de bon. L’homosexuel flamboyant que je suis se contentera du partenariat probant qu’il a toujours formé avec les femmes. Pour commencer, mes semblables sont disqualifiés d’emblée, la moitié d’entre eux représentant une proie potentielle et le reste étant une concurrence féroce, je ne peux pas garder aisément un homosexuel dans mon entourage. Il nuirait, sinon à mon succès amoureux, à ma concentration. Je m’étais donc, depuis quelque temps, rabattu sur le mâle de base :
hétérosexuel, simple, sympathique. Le genre capable de fixer une tablette au mur et toujours réticent à enfiler une chemise repassée. J’avais même poussé l’illusion jusqu’à me convaincre qu’une telle amitié pouvait être possible, dans un climat de respect et de saine distance. Mais… Il faut d’abord s’assurer qu’une telle amitié soit complètement dénuée de toute ambigüité sexuelle ou sentimentale. Je choisissais ainsi parmi les hommes que je me souvenais d’avoir méprisés au moins quelques fois, et avec qui aucune attirance ne pouvait s’installer : ce bassin étant immense et surpeuplé, cette étape n’était guère dure à franchir. C’est ensuite tout un apprentissage qui doit être fait. Mon petit cocon constitué de retouches maquillage et de conseils conjugaux exhaustifs s’est
fait transpercer à plusieurs reprises, à grands coups de journées en randonnée, de bières américaines et de films de Guillermo Del Toro. Les hommes ont aussi un tout autre fonctionnement mental qui m’était au début tout à fait étranger. Pour commencer, leur vocabulaire semble limité à sa plus simple expression. L’alignement sujet-verbecomplément parait relever de la prouesse acrobatique pour chacun d’entre eux. Ils se rabattent, dans leurs moments de détente, sur l’humour gras et le sport professionnel, tous deux probablement consacrés à faire injure à l’élégance. J’aurais pu survivre à ce comportement primaire, compensé par une certaine sincérité et une simplicité rafraichissante, si ça n’avait été de cette propension que les hommes ont de m’utiliser. Car oui, mes amis, je réalise qu’avec la disparition
de la virilité homophobe, arrive dans nos sociétés modernes la convoitise pernicieuse. Le mâle de base, à l’instar du virus H1N1, a muté. Il s’est adapté à l’omniprésence de l’homosexuel dans l’entourage de ce qu’il convoite le plus : la femme. Cette appellation est encore extrêmement indulgente, considérant que le réel appât n’est qu’une fraction de la femme, une partie de son corps dont il peut à sa guise faire usage. L’homme a compris que le chemin le plus facile vers la femme est son ami gai. Nous transformant, mes semblables et moi, contre notre gré, en tenanciers virtuels de bordel à ciel ouvert. Nous sommes tristement arrivés à l’ère de la fornication sous le consentement de la pédale. Et la rapidité avec laquelle les hommes ont fait l’équation est absolument effarante. À un tel point qu’ils tiennent maintenant
remercie ses partenaires
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
pour acquis que quand l’homo est dans la poche, suit la clé de toutes les boites de pandore. Quand on est l’ami de tant de femmes, que l’on valorise ce qu’elles sont et qu’on les aime profondément, cette situation donne l’impression d’être un espion travaillant pour l’ennemi. Alors voilà, je jette l’éponge. Je m’en tiendrai à ce que je connais et ce qui me rend à l’aise. Je regarderai le prochain homme qui m’offrira un verre en me demandant le nom de ma charmante amie et je lui dirai poliment : non, merci.
Saguenay– Lac-Saint-Jean
Nous joindre Rédactrice en chef : Emmanuelle Melançon Graphiste : Alexandre Girard
Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca
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Correction : Emmanuelle Melançon Catherine Fortin Image à la une : Emmanuelle Melançon
Collaborateurs : Zacharie Bonneau Laurence Desbiens Catherine Fortin Marilou LeBel-Dupuis
Emmanuelle Melançon Amira Ben Rejeb Jessica Roy-Vachon Félix Tremblay
Le Collectif des candidates et candidats à la MEIR, UQAC
Prochaine parution : Jeudi 1er octobre 2015 Tombée des textes : Vendredi 18 septembre 2015, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 21 septembre 2015, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires
Chronique
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
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Le 23 septembre, c'est la Journée de la bisexualité
LG(Biphobie)T
Photo : http://www.imdb.com/media/ rm2594734080/ch0131061?ref_=chmi_mi_all_sf_1
Le 23 septembre, journée de la bisexualité, célébrée depuis 1999 seulement : moment idéal pour être un peu (beaucoup) « bi-furious »!
Catherine Fortin Chroniqueuse « Je suis bisexuelle, mais je n’existe pas pour pimenter la vie sexuelle de ton couple. Non, je ne fais pas juste embrasser mes amies dans des bars lorsque je suis saoule. Non, je ne suis pas attirée par toi et ta copine et tout ce qui bouge. Non, ce n’est pas qu’une phase. Non, je ne commettrai pas l’adultère dans chacune de mes relations. Et, non, je ne suis pas juste confuse par rapport à mon identité sexuelle. » Je savais déjà que faire un coming-out était difficile; mais on ne m’avait pas dit que c’était parce que je devais casser une demi-douzaine de mythes sur la bisexualité, en espérant que mon interlocuteur n’ait pas le temps de glisser un de ces préjugés qui me font carrément grimacer d’exacerbation.
« Mais… as-tu déjà été avec les deux? » Parce que, soudainement, lorsque vous vous identifiez comme étant bisexuel, l’entièreté de vos expériences sexuelles devient d’intérêt public, et chaque relation est déterminante pour votre identité sexuelle; à moins d’un ratio parfait 1:1 entre les deux sexes
(on assume que si votre interlocuteur a une telle incompréhension de la bisexualité, il froncera des sourcils si vous déclarez que « la binarité de genres est une construction artificielle et sociale »), vous êtes soit à moitié sorti du placard, soit dans une phase - oui, même si la bisexualité fait partie de votre identité depuis des années. La femme, par exemple, n'utilise évidemment sa bisexualité que pour attirer les hommes (c'est l'objectif ultime de chaque femme, on le sait bien) - parce que les relations entre femmes, sexualisées à outrance, ne sont acceptées que sous le couvert de l’approbation du regard masculin. L'homme bisexuel, quant à lui, n'a qu'un pied sorti du placard... et là, le navrant constat : d'un côté ou de l'autre, c'est de l'homme dont la personne bisexuelle est attirée - on entend sous le discours biphobe, des airs de Freud qui vénère le « Glorieux Phallus ». D’un côté comme de l’autre, la bisexualité n’est pas prise au sérieux, n’est pas perçue comme étant une orientation stable, permanente. Pas étonnant, considérant la vitesse à laquelle les « mais tu devrais choisir un jour! » retentissent comme si on choisissait un genre plutôt qu'une personne, comme si avoir une relation avec une personne revenait à choisir un camp. Et lorsque la personne bisexuelle finit en couple, on s’exclame de part et d’autre sur sa « nouvelle » orientation (les personnes hétérosexuelles le sont-elles toujours lorsqu’elles deviennent célibataires?) – parce que la bisexualité n’est, après tout, qu’une phase, une période d’incertitude avant
de trouver chaussure à son pied et de se jeter dans l’idéale, la « Ho Très Souhaitée Monosexualité ».
Croyez-vous en la « bisexualité »? Un peu comme on demanderait : « Croyez-vous au paranormal? », par centaines, sur des articles ou des forums, les sceptiques se questionnent, on argumente sur l’existence de ces énigmatiques bisexuels comme de celle du monstre du Loch Ness; parce que dans le monde où nous vivons, où des hommes (pas des femmes, qu’on le souligne!) ont marché sur la Lune, où des technologies incroyablement avancées nous accompagnent au quotidien, il semble encore complètement impossible de croire qu’une personne peut être attirée par plus d’un genre. Pourtant, en regardant la représentation dans les médias (ou plutôt son absence),
ce n’est pas bien surprenant qu’on en vient à douter de l’existence des bisexuels. Du côté des hommes bisexuels, on peut présenter un très grand et très vide tableau blanc – qui n’a pourtant rien à envier aux représentations des femmes bisexuelles. En effet, on a, le plus souvent, droit aux personnages à la Margot Tenebaum, qui ont eu une relation avec une femme, petite exception parmi toutes les autres relations, la sexy phase de Ramona Flowers, de Clara Oswald, de Summer (500 days of summer), de Tiffany (Silver Linings Playbook)… Parce que la bisexualité, chez les femmes, ça se résume à être sexy ici et là, mais toujours disponible pour l’homme, évidemment, sinon ça gâche le plaisir!
Vous avez le « bisexual privilege », arrêtez de vous plaindre! Pourtant, je me demande encore il se trouve où, ce privi-
lège. Est-ce dans les articles intitulés Would you date a bisexual man! ou Cinq choses à savoir avant de sortir avec un bisexuel, qui mettent bien en garde notre entourage monosexuel? Est-ce dans l'omission évidente et quasi systématique du mot « bisexuel» desœuvresde fiction, remplacé par « sans étiquette », « sexualité désinvolte » ou « ouvert », tout sauf ce mot en « B », qui effraie même des téléséries aussi intersectionnelles que Orange is the new black? Dans le ton méprisant des femmes homosexuelles qui, elles, ne « s'abaisseront pas à fréquenter une bisexuelle »? Est-ce dans le fait que les femmes bisexuelles, constamment sexualisées, sont plus souvent victimes de viol que les femmes hétérosexuelles et homosexuelles? Est-ce dans cette « double discrimination », où, stigmatisée par les hétérosexuels du fait que je vois des femmes, je suis par la suite chassée de la parade si je vois un homme? Quelle chance!
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Vie étudiante
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
Comment gérer ses finances pendant les études : un conseiller jeunesse répond à nos questions!
Emmanuelle Melançon Journaliste
Griffonnier : Quel est votre rôle auprès des jeunes? François Roberge : J’ai deux mandats, le premier se situe au niveau des gestionnaires en caisse afin de m’assurer qu’ils disposent de toutes les informations nécessaires pour répondre aux besoins de la clientèle jeunesse. Le second se situe au niveau des institutions scolaires (cégeps, DEP et universités). On sait que l’éducation financière est quelque chose de moins présent dans les écoles secondaires depuis que les cours d’économie sont absents. Mais, les jeunes sont intéressés à avoir de l’information. Donc, je fais des kiosques aux rentrées scolaires dans le but de promouvoir les produits et de faire de l’éducation financière. Je vais aussi faire des conférences
éducatives sous forme de diners avec des associations étudiantes avec lesquelles on a une entente. Je travaille également en collaboration avec les caisses du secteur pour des programmes de bourses comme « Prêt pour ma bourse » au Saguenay.
G. : Je suis étudiante, par quoi je commence pour bien gérer mon budget durant l’année scolaire? F. R. : Pour commencer, l’important c’est d’être réaliste et honnête. C’est certain que si jamais je commence mon budget et que je le fais seulement à peu près, que je me dis « bof, c’est pas grave », et que je le dépasse : il ne tiendra jamais la route. On peut faire un exercice : on regarde nos rentrées d’argent, que ce soit à la semaine, aux deux semaines ou au mois, et on les marque. Puis, on va y soustraire toutes nos dépenses. Si j’arrive à un résultat positif, il y a de la place pour réaliser des projets ou mettre de l’argent de côté. Si je suis dans le négatif, il faut que j’augmente mes revenues ou encore que je diminue mes dépenses. On ne peut pas diminuer nos dépenses sous zéro, donc les institutions financières sont là pour aider les jeunes avec, par
exemple, les prêts et bourses du gouvernement. Pour aider à créer un budget, il y a plein d’applications. Sur notre cellulaire intelligent, on peut consulter AccesD (pour les membres de Desjardins) et accéder à « Mon budget ». Toutes les transactions, qu'ils sont par débit ou par Visa Desjardins, vont aller s’y ajouter automatiquement.
G. : En ce début de session, avez-vous des astuces pour bien gérer le stress dû aux finances? F. R. : C’est d’établir à court terme nos besoins et s’informer sur ce que l’on a besoin d’acheter. Admettons que je rentre dans un programme en graphiste et que le Mac est requis, en étant informé à l’avance : je n’arriverai pas devant l’achat obligatoire de matériels de 4 000 $, que je n’avais pas prévu. Ensuite, emprunter seulement le montant qui est nécessaire et des fois, se serrer un petit peu plus la ceinture afin de prioriser nos dépenses, parce qu’il faut penser qu’on va devoir rembourser nos dettes une fois nos études terminées. Chercher un moyen de tirer
le maximum de profit de son argent, essayer d’avoir l’offre la plus avantageuse.
d’études. C’est certains qu’on peut toujours aller vérifier sur desjardins.com, il y a une page spécifique pour les étudiants qui est très intéressante. Mais je vous dirais que le meilleur truc c’est de communiquer avec votre caisse et de mettre à jour votre dossier. Les conseillers vont être là pour vous aider.
G. : Toutes les institutions financières tentent de séduire la clientèle jeunesse, comment Desjardins se démarque-t-elle? F. R. : Entre autres, le Centre de service aux étudiants (CSE), établi en Gaspésie en 2001, est une belle façon qu’on a de se démarquer, car c’est une équipe qui se voue seulement à la clientèle jeunesse étudiante. Donc, si jamais vous avez de la difficulté à vous diriger à la caisse pour faire une demande de prêt, une demande de carte visa ou autres, ils sont là pour vous aider et aussi pour traiter toutes les demandes de prêts étudiants.
G. : Les produits pour les jeunes sont nombreux, lesquels sont des incontournables? F. R. : Quand on est aux études, le prêt et bourse du gouvernement est intéressant. Pourquoi? Parce qu’on n’a pas à le rembourser pendant nos études et qu’une fois terminée, le taux d’intérêt est faible et déductible sur le rapport d’impôt. Si mes parents gagnent trop d’argent et que je ne suis pas éligible, je vais me tourner vers une marge de crédit étudiante. Les remboursements sont faibles, le taux d’intérêt est encore très avantageux et on a un bon délai pour rembourser la dette à la fin de nos études. Aussi, pour un projet d’épargne, chez Desjardins on retrouve vraiment de tout. Il y a le compte d’épargne flexible. Je sais que quand on est étudiant, on peut placer de l’argent et il peut être gelé pendant un certain temps. Si j’en ai besoin immédiatement, c’est un peu plus compliqué. Il existe des produits qui sont rachetables en tout temps, sans frais, qui sont plus intéressants qu’un compte d’épargne. Versus, on peut aller jusqu’au compte de courtage en ligne si on est prêt à prendre plus de risque et à acheter des actions. On a toute la gamme de produits pour ça. Il existe une nouvelle offre « compte étudiant sans frais » et il y a des avantages membres. Il y a également des offres qui sont spécifiques à certains domaines
Photo : Jean-François Desgagné de Azur Images
Le journal Le Griffonnier s’est entretenu avec monsieur François Roberge, conseiller développement des affaires jeunesse chez Desjardins pour le Saguenay—Lac-Saint-Jean, Charlevoix et Côte-Nord, afin d’élucider quelques points permettant de mieux gérer le stress des étudiants dû aux finances.
François Roberge, conseiller développement des affaires jeunesse chez Desjardins pour le Saguenay—LacSaint-Jean, Charlevoix et Côte-Nord
G. : En terminant, quelle est la différence Desjardins et l’implication de Desjardins dans la région, mais surtout dans le milieu universitaire? F. R. : Une coopérative a toujours un conseil d’administration (CA) donc, on a notre pouvoir décisionnel. Une personne qui détient des actions pourrait avoir un droit de parole. Dans une banque, seuls les actionnaires ont un droit de vote en fonction du nombre de produit détenu. Alors que chez Desjardins, il y a un droit de vote par membre, que ce membre détienne 1 M$ ou 10 $, c'est le même droit de vote lors de l'Assemblée générale. Il existe aussi un programme de jeunes dirigeants qui permet aux étudiants de pouvoir faire partie du CA et de pousser encore plus leur pouvoir décisionnel pour pouvoir changer leur coopérative. Finalement, on est toujours présent dans les institutions scolaires. On est souvent à l’UQAC : on fait des kiosques, on s’associe à des associations étudiantes, on fait de l’éducation financière, on fait des points de liaisons entre les caisses et les demandes des étudiants, on participe aux Jeux du commerce, aux Jeux de génie et on est là pour montrer la distinction coopérative.
Politique | Spécial rentrée
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
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Du nouveau à l'UQAC
Pour nos régions, restons vigilants!
Ne baissons pas la garde Préoccupé par les impacts des mesures d’austérité sur le développement régional, le Collectif des candidates et candidats à la maîtrise en études et interventions régionales prend aujourd’hui position contre les mesures du gouvernement Couillard. Le Collectif des candidates et candidats à la MEIR, UQAC Le carnage semble se confirmer : compression de 300 M$ dans le budget des municipalités; amputation de 55 % du budget des centres locaux de développement alors que beaucoup d’acteurs économiques régionaux y voient un outil important de stimulation de l’entreprenariat; compression de 750 000 $ chez Solidarité rurale du Québec alors que l’organisme est l’expert-conseil du secteur public en matière de développement rural; fermeture des directions régionales des ministères de l’Éducation et de l’Immigration alors que la présence d’une fonction publique forte en région y stimule la croissance; compression de 2,8 M$ du budget de la Route verte du Québec, qui met à mal l’entretien du réseau cyclable dans les régions du Québec, véritable moteur de l’industrie
touristique, particulièrement au Saguenay—Lac-Saint-Jean (iris-recherche.qc.ca). Les multiples exemples se suivent et se ressemblent. C’est littéralement un nouveau modèle d’État que le gouvernement du Québec met en place, une extension du capitalisme et du néolibéralisme dans les moindres recoins du territoire. Après tout, le titre de la plate-forme électorale du Parti libéral du Québec en 2002 n’était-il pas : « Un gouvernement au service des Québécois : Ensemble, réinventons le Québec »? Les Libéraux auront au moins été conséquents dans leurs actions, et ce, contrairement à leur dernière formule « Le Parti libéral du Québec : le Parti des régions », en 2014! Le modèle qu’ils promeuvent depuis les dernières élections vient pulvériser les avancées en matière de développement régional des dernières décennies. Ils vont donc à l’encontre des aspirations sociales que nous avons pour le Québec en tant qu’acteurs régionaux. Les observations des chercheurs, des acteurs socio-économiques des milieux locaux et régionaux et des éditorialistes convergent. Les mesures annoncées sont préoccupantes pour l’ensemble
des citoyens des régions. Avec la centralisation forcée des services régionaux dans les grands centres, ce sont non seulement des emplois qui disparaissent, mais aussi l’accessibilité aux services qui en prend pour son rhume. Le modèle des services sociaux accessibles à tous s’effondre et leur privatisation est des plus inquiétantes. Aussi, dans l’ensemble, il nous semble impératif de développer une démocratie régionale forte ne relevant pas d’une conférence des préfets et de se tourner plutôt vers des initiatives novatrices de démocratie participative. Il est plus que nécessaire que le sort des régions ne glisse pas entre les doigts de ses citoyens et que ceuxci puissent continuer à être des acteurs à part entière du développement. Le Collectif des candidates et des candidats à la MEIR, UQAC : Nadja C.-G. Simon G. Sara-Jeanne L. Annie M. Louis-Philippe M. Vanessa M. Audrey N. Noémie P. Jonathan S.-P.
La rentrée universitaire 2015 amène un vent de changement à la direction du Bureau des affaires publiques de l’UQAC. En poste depuis le 30 avril dernier, Marie-Karlynn Laflamme affiche déjà une très grande ouverture à collaborer avec les étudiants de l’UQAC. Elle souhaite répondre à leurs besoins et établir un partenariat durable dans le développement de projets communs. Le journal Le Griffonnier se réjouit déjà à l’idée de travailler avec Marie-Karlynn Laflamme et son équipe. Bonne rentrée Marie-Karlynn!
Un tout nouveau local pour CEUCRadio!
Passez nous voir dans le centre social et écoutez CEUCRadio sur le Web via ceuc.ca!
Culture
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
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Critique du film Le Mirage
L'illusion du mirage
Photo : http://cinemalescenario.com/wp-content/uploads/2015/07/LE_MIRAGE.png
Le Mirage est une comédie dramatique québécoise sortie sur nos écrans le 5 aout dernier. Il est le sixième long métrage du réalisateur Ricardo Trogi et le premier essai à la scénarisation de Louis Morissette qui y tient également l'un des rôles principaux aux côtés de Julie Perreault, Patrice Robitaille et Christine Beaulieu.
Marilou LeBel-Dupuis Chroniqueuse
Le mirage en question est celui des protagonistes, qui croient tous que le bonheur passe obligatoirement par le dernier gugusse acheté, allant du chalet à 400 000 $ à la piscine de sel, en passant par la paire de seins et le presse-fruit à 50 piasses. La vraie illusion par contre aura été d'avoir cru que ce film allait être bon. Pour vous aguicher un peu, je vais d'abord vous dire que Le Mirage comportait quelques bons éléments. Commençons par mentionner la réalisation de Trogi. À aucun moment, celui-ci n'a fait défaut : la variété des techniques qu'il a utilisées contrastait fortement avec la redondance du scénario – planséquence, successions d'images rapides, prix juxtaposés à l'image, plans anodins, affichage de textos… bref, autant de tech-
niques qui ont apporté une fraicheur bienvenue à l’œuvre. Par ailleurs, le jeu des acteurs n'était franchement pas à plaindre non plus : Julie Perrault, dans le rôle d'Isabelle, la conjointe de Patrick Lupien (Louis Morissette), a été particulièrement convaincante, voire marquante. Morissette a même réussi à rendre son personnage attachant, malgré qu'il se comporte à plusieurs reprises comme le pire des abrutis. Le film se plante en revanche dans son scénario. Et sa musique – le nombre de fois où j'ai souhaité mourir plutôt que d'avoir à encore supporter un extrait de musique classique pendant que quelque chose de stupide se passait à l'écran : ∞ + 1 Mais revenons au scénario : c'est un peu le Why Café rencontre les baby-boomers qué-
bécois trop vedges pour lire le livre; une tentative de réflexion à deux balles pour monsieur et madame tout le monde incapables de se questionner par eux-mêmes. Il faut dire qu'en tant que jeunes adultes, nous ne sommes pas le public cible du film; les personnages ont beau avoir la quarantaine, à en juger par le nombre de têtes grises autour de moi lors de la projection, c'est plutôt les cinquantenaires (et plus vieux) qui se sont déplacés pour l'occasion. À ne pas voir si vous avez la vingtaine, donc. Déjà en partant, le film s'ouvre sur une séquence porno, que Lupien s'imagine en se branlant dans l'arrière-boutique de son magasin, et qui en plus reviendra à plusieurs reprises au cours de la prochaine heure et demie. « Oh, c'est ce genre de film »;
le genre de film où les gags se succèdent (les blagues de cul elles aussi) au détriment de l'histoire, qui stagne de longues minutes. Louis Morissette est certes drôle – vous allez rire, bien sûr –, mais il aurait dû se contenter d'écrire ses spectacles d'humour s'il voulait faire rire son auditoire aux trente secondes. Au pire, si j'avais voulu le voir sur un écran j'aurais acheté le DVD de son show; il était naïf de croire qu'il allait faire différent de ses spectacles. Finalement, l'idée de base était bonne, mais l'exécution du scénario était digne d'un film de série B à la morale douteuse qui passe sur LifeTime. Libre à vous de le regarder ou pas, mais la recommandation ne viendra certainement pas de moi (regardez 1987 de Trogi, à la place).
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Coin des écrivains
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
Une lettre Tout a commencé avec une lettre, la voyelle « i ». Un livre de lecture de première année du primaire, enveloppé dans une couverture cartonnée de couleur rose : ce livre allait m'offrir le monde!
Amira Ben Rejeb Raconteuse La première leçon portait sur la voyelle « i » accompagnée d'une image de Blanche-Neige renversée par terre, seule dans la forêt, abandonnée et en sanglots. Un son, une lettre et je suis tombée en amour avec la langue de Molière! Un « i » qui a fait office de clé vers la culture et la civilisation françaises. Sans cette clé, je n'aurais jamais été ce que je suis aujourd'hui. Une clé qui m'a ouvert au moins trois grands portails qui font ma vie. D'abord, ce que le premier portail m'a offert, c'est toute une nouvelle manière de penser et de voir. L'amour du français m'a permis de lire; des livres de jeunesse, des romans policiers, des classiques, Molière, Voltaire, Baudelaire et Rousseau... Une philosophie s'est installée par le biais de leurs écrits; une vision, des pensées. Cela m'a construite. Je n'aurais jamais vu Paris au prisme du regard baudelairien, je n'aurais jamais été capable de déchiffrer les sonnets de Joachim du Bellay. Pire, je n'aurais jamais posé un regard émerveillé sur les cendres de Pompéi décrits dans Aria Marcella de Théophile Gautier. Sans doute, je n'aurais jamais eu pour livre de chevet mon inséparable Samarcande, d'Amin Maalouf. Que serait le monde sans ces teintes qui colorient ma vie et la rythment en alexandrins? Ensuite, il y a le portail professionnel sans lequel la vie n'a pas de sens. Le mien a été habilement ouvert par ma matière préférée de toujours : le français. Aujourd'hui, je prépare une thèse en littérature française.
J'ai fait d'un plaisir, d'une passion, ma vie et mon avenir. J'aime écrire avec rigueur, avec amour... Cela me donne l'impression que ma passion est toute ma vie! Pour cela, et dans une quête inépuisable des facettes cachées de l'existence, je continue à voyager, je me déplace à la recherche de nouveaux horizons qui feraient délier mon langage et exploser les impressions en mots intelligibles. J'ai visité l'Ontario, le temps d'un colloque. J'ai pu voir le grand lac de Kingston tout gelé en mars, une belle image qui a dégelé ma plume et annoncé la naissance de nouvelles ébauches. J'ai rencontré des anglophones qui parlent et enseignent le français, chose étrange et amusante! Le français n'est pas qu'une langue que je parle et que j'écris, c'est un mode de pensée à la « gauloise », m'offrant une expérience professionnelle québécoise. Ici, dans mon université, le premier « i » m'a permis de voir du nouveau, qui fait avancer mes recherches. Ici, le « i » n'accompagne plus l'image de Blanche-Neige, il rime avec Internet, informationnel, intranet... Une autre porte qui projette de la lumière sur ma carrière de chercheuse. Puis, il n'y a pas que cela dans la vie, me diriez-vous! Bien sûr! Il y a l'expression de soi, la communication, le contact avec l'autre, cet autre qui me ressemble tant! Eh bien, je m'exprime dans la langue de Molière, je ne fais qu'écrire dès que je me sens d'humeur lunatique, sadique, léthargique, dès que je me sens seule, abandonnée ou perdue comme Blanche-Neige dans une forêt nordique. Ces autres qui m'entourent et m'apportent chacun un sentiment, une richesse, une leçon... Comment les aurais-je connus si je ne parlais pas français? Les trésors que je retrouve dans mon journal intime, quand j'avais 12 ans, comment les auraisje conservés sans mon français? Avant lui, les couleurs et les formes, les choses et les idées avaient d'autres expressions, en arabe tunisien, j'écrivais de droite à gauche, par exemple.
Toute une nouvelle perspective qui m'a assoupli l'esprit et ouvert une fenêtre sur un monde nouveau. Je ne sais pas comment j'aurais fait, moi, la jeune fille de Tunis, pour prendre mon envol jusqu'ici, sans les ailes que cette langue m'a données. Et puis, grâce à mes 20/20 en français, j'ai toujours su racheter la colère de mon père à cause d'une
note catastrophique en maths, et revoir son sourire.
sans laquelle je n'aurais jamais su ouvrir bien des portails...
Enfin, aujourd'hui, je m'exprime dans deux, voire trois types de français : le français tunisois, le français de France et le français québécois dont j'ignorais totalement l'existence avant! Je ne fais que pelleter des nuages, en apparence. Mais, croyez-moi, le français est la clé de mes réussites
Une langue est une nouvelle âme que l'on acquiert et qui nous accompagne pour la vie, elle nous construit, elle rythme par sa musicalité nos mots, elle colorie nos écrits et elle parfume chacune de nos pensées... C'est ce que représente pour moi le français.
Blogue ceuc.ca
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
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LEGO : Une brique après l’autre, il fait son chemin C’est une marque, c’est des jeux, c’est des articles de collection et c’est aussi matière à des courts métrages : c’est les briques de construction LEGO. Ils ne sont pas uniquement destinés aux enfants puisque certains Adultes Fans of LEGO (AFOL) les collectionnent. Marc-André Caron, natif de l’Abitibi (mais qui habite aujourd’hui en Montérégie avec sa petite famille), est enseignant en histoire au secondaire et… brickfilmeur! En d’autres mots, il réalise des courts métrages en prise de vue image par image à l’aide de ses briques LEGO.
plore hors des sentiers battus.
G. : Qu’est-ce qui vous passionne dans les briques LEGO? M.-A. C. : Les briques et les minifigurines LEGO offrent un monde infini à explorer et à construire. Enfant, je passais des heures à construire des bases lunaires et à m’inventer des histoires de toutes sortes. Aujourd’hui, j’ai encore plus d’imagination et encore plus de LEGO, alors il n’y a plus de limites à ce que l’on peut construire et imaginer.
Le Griffonnier : Comment estce que vous vous décririez?
G. : Depuis quand est-ce que Productions MonsieurCaron existe-t-il?
Marc-André Caron : Je suis un passionné, quand j’entreprends quelque chose, je m’y plonge complètement et j’ex-
M.-A. C. : Officiellement, Productions MonsieurCaron a vu le jour que très récemment. Dans les faits, j’ai commencé à
produire des brickfilms en 2011 dans mon sous-sol avec mes briques, une webcam et des lampes de salons. Mes créations ont eu un certain succès sur YouTube et j’ai commencé à avoir des commandes. Tranquillement, je me suis formé et j’ai amélioré mon équipement. Puis, un beau matin, je me suis dit qu’il était temps de plonger et depuis je « fais des LEGO » à temps plein.
G. : Qui vous accompagne dans ce projet? M.-A. C. : Ma passion pour les briques LEGO a été grandement soutenue par le club QuéLUG.org (Québec LEGO User Group) qui rassemble les AFOL, ces adultes passionnés par la petite brique. C’est un bon endroit pour parler de notre passion et échanger trucs et idées. Pour ce qui est du stop motion,
Photo : courtoisie
j’ai pu bénéficier de l’aide de la communauté de brickfilmeurs sur Internet. Il y a des centaines de personnes qui, comme moi, produisent des brickfilms chez eux, par passion et même par profession. Ils sont généreux de leurs commentaires et conseils. Il y a aussi ma famille qui m’aide beaucoup. Étant maintenant travailleuse autonome, Sonia, ma femme, m’aide beaucoup avec
l’administration et aussi avec… le classement des LEGO! Toute la famille participe au classement des briques par grandeurs, par couleurs, par thèmes… même mes garçons de 4 et 7 ans!
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Sport
Lundi 31 aout 2015 No 105 Journal Le Griffonnier
L’UQAC fait son entrée dans la ligne intérieure 11 contre 11 L’équipe de soccer féminin des INUK de l’UQAC amorcera un nouveau chapitre de son histoire, lorsqu’elle entreprendra la neuvième saison de sa jeune histoire en janvier 2016. Les porte-couleurs de l’UQAC feront leurs débuts dans la Ligue de soccer féminin intérieur 11 contre 11, en compagnie des Citadins de l’UQAM. Cela met fin à une expérience de deux ans passés au sein d’une ligue compétitive à trois équipes. Félix Tremblay Journaliste sportif
Même si l’équipe dirigée par Olivier Chartier a bien performé dans ce « ménage à trois » l’an dernier, s’inclinant en finale face au Nordet de l’UQAR, la tâche s’annonce pour être plus difficile au sein du nouveau circuit. En effet, les INUK devront croiser le fer avec les excellentes équipes du Rouge & Or de l’Université Laval, des Carabins de l’Université de Montréal et des Martlets de l’Université McGill, qui ont respectivement terminé premier, deuxième et troisième au classement général lors des deux der-
nières saisons. De plus, les représentantes de l’Université Laval ont connu une saison immaculée en 2015, remportant leurs cinq rencontres et affichant un différentiel de +15 (18 buts pour, 3 buts contre). Malgré l’ampleur du défi, on demeure confiant dans le camp de l’UQAC. Philippe Gagnon, responsable du sport d’excellence pour l’université chicoutimienne, est l’un de ceux qui partagent cet optimisme. « Pour la prochaine saison, notre but sera d’aller chercher au moins une victoire. Pour ce qui est des
autres rencontres, je crois que nous serons en mesure d’aller soutirer quelques matchs nuls, plus particulièrement contre des équipes comme l’UQAM, les Patriotes de l’UQTR et le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke », souligne Philippe Gagnon. Les INUK de l’UQAC amorceront leur saison inaugurale au sein de la Ligue de soccer intérieur 11 contre 11 en janvier prochain. Cependant, l’horaire détaillé des rencontres sera dévoilé au courant des prochaines semaines par le RSEQ.
SURVEILLEZ ITÉS LES ACTIV POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS 418 545-5050 • sports.uqac.ca
Photo : Dominique B. Gagné
Debout : Olivier Chartier (entraineur), Kristina Petit, Charlie Dorval, Sophie Lemieux, Sarah Hébert, Mariane Gauthier, Catherine Larouche et Christophe Lamant (entraineur des gardiennes) À Genoux : Annie-Claude Gignac, Chanelle Savard, Julie Salesse, Ann-Josée Dion, Sophie Munger, Noémie Bois et Andrée-Anne Trudeau Absente : Élisabeth Marchand
Emmanuelle Melanรงon Journaliste