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107 - Jeudi 5 novembre 2015
3000 exemplaires - gratuit
Biere brassee sur place Pavillon sportif Université du Québec à Chicoutimi
PASSEZ DE LA PAROLE AUX ACTES!
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517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272 Près du Cégep et de l’Université
ceuc.ca Improvisation tous les mercredis Internet sans fil sur place
sports.uqac.ca 418 545-5050
Spécial élections pages 2 et 3
Retour sur le festival « OFF » d’Art Nomade page 6
L’exposition La petite vie à la Pulperie page 9
page 11
Personne ne rivalise avec nos burgers. Personne.
460, rue Racine Est, Chicoutimi / 418 690.5029 - rougeburgerbar.ca à la COOPSCO
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Spécial élections
Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
Aux « pas racistes, mais… » de ce monde Dans un monde où ton linge vient du Bangladesh, tes spaghettis d'Italie (je veux dire, I wish, ils viennent probablement des États-Unis), ton café de Colombie, ta vanille de Madagascar, ton gugusse à une piasse de Chine, tes oranges du Maroc, puis ton gaz du Moyen-Orient, c'est quand même drôle que tu sois si fermé(e) à l'idée d'avoir des voisins venus d'ailleurs, puisque pratiquement tout dans ton quotidien vient d'ailleurs.
Marilou LeBel-Dupuis Chroniqueuse
Personne n'a vu venir le faux débat qui a secoué le Canada, mais plus particulièrement le Québec, lors des dernières élections : LE NIQAB (si j'avais pu mettre des lettres de sang, je l'aurais fait). Pourquoi un si grand nombre de personnes se sont laissées berner par la plus basse stratégie de réélection jamais vue au pays? Si la stratégie des Conservateurs (et du Bloc...) a de quoi dégouter, il faut être encore plus dégoutés par la réaction de milliers de Québécois bien de chez nous, qui, par ignorance ou par pure stupidité, se sont laissés prendre au piège. Piège, car la question du niqab a touché... deux femmes... au cours des quatre dernières années. Oui, oui, deux femmes ont refusé de se dévoiler au court de la cérémonie d'assermentation canadienne. Est-ce
que cela justifie l'appel à se mettre un sac de patates sur la tête pour aller voter? Les attaques islamophobes? Les calls les plus douteux jamais émis sur les réseaux sociaux? Non, non, et non.
Bon sens 101 Au-delà du niqab, voici quelques points saillants qui devraient faire réfléchir ceux qui se sont sentis interpellés par la si belle image ci-jointe (appartenant définitivement à la catégorie des calls douteux mentionnées plus haut) : • Pourquoi, lorsqu'une personne non musulmane ouvre le feu sur une foule, on la déclare immédiatement psychotique et mentalement atteinte (Richard Baine, Kimveer Gill), mais que, lorsque cette personne est musulmane, on la déclare ter-
roriste (Michael Zehaf Bibeau, Martin Ahmad Rouleau)? • Il est peut-être temps de regarder nos insécurités avant de mettre tous nos maux sur les immigrants : après tout, en moyenne, les immigrants sont a) plus nombreux à voter en pourcentage que les Québécois « pure laine », et b) aussi plus instruits que les Québécois (près de 50% d'entre eux ont un diplôme universitaire, contre environ 20% des Québécois). • « C'est eux qui ont choisi de venir ici, ils ont juste à s'adapter ». Je suis pas mal certaine qu'ils se sont adaptés à nos hivers, à nos systèmes politiques et de santé, à notre système d'éducation, à notre français, etc. OK, ils ont gardé quelques habitudes de chez eux. Big deal. Ils ne nous imposent pas leurs traditions à
ce que je sache! Je suis pas mal certaine que si on immigrait dans un autre pays, on voudrait garder quelquesunes de nos traditions aussi, tout en sachant qu'on ne les imposera pas sur les gens de la place. Faut être inquiet pas à peu près pour se sentir menacés par les immigrants! • Parlant de notre langue française, savais-tu que, sans les immigrants, le Québec parlerait beaucoup moins français? 4 immigrants sur 5 parlent français, et ce sont eux qui ont le plus grand taux de natalité. Autrement dit, ils contribuent plus à la préservation de la langue française que toi et moi. • Finalement, à ceux qui pensent encore que l'humanité se divise en races, c'est le temps d'arriver en 2015 : nous appartenons tous à la même race.
Malheureusement, ce genre de publications pullulaient sur Internet durant les dernières élections :
Si seulement les Québécois
allaient voter au lieu de
chialer dans leur salon!!! Levez-vous et allez voter, car n'oubliez pas que les immigrants, eux, y seront!!!
Spécial élections
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Référendum à l’UQAC
Amira Ben Rejeb Chroniqueuse À l’université, je n’ai jamais eu la faveur de voter (je dis la faveur et non le droit, car c’était une faveur de donner son avis sur ce qui nous touche comme étudiants) pour ou contre une mesure, une manifestation ou une décision quelconque dans mon Université de Tunis. La seule union des étudiants tunisiens était dirigée et supervisée par le seul parti gouvernant. Le droit de décider pour tous les étudiants des universités était réservé à une dizaine de personnes qui fonctionnent comme une secte au sein de l’université. Maintes fois, j’aurais voulu donner un avis ou une proposition sur des sujets qui touchent la vie étudiante, mais je savais que je n’avais pas ce droit. Ils prennent seuls les décisions, il n’y a aucune annonce préalable, aucun référendum sur des sujets comme les bourses, les clubs qui se forment à l’université, les activités,
les manifestations, les grèves… etc. On ne t’offre pas réellement la chance d’avoir ton mot à dire sur ce qui te concerne. Ceux qui prenaient la parole étaient toujours les mêmes, quatre ou cinq étudiants que j’ai continué de voir durant toutes les années de mon parcours universitaire. Aujourd’hui, je suis étudiante à l’Université du Québec à Chicoutimi. J’ai le droit de voter, de donner mon avis, d’être informée sur ce qui touche toute la communauté étudiante. Je reçois régulièrement des courriels qui annoncent ce qui concerne la communauté étudiante : les dates des Assemblées générales, les évènements, les offres de bourses, etc. Je reçois l’information nécessaire sur les référendums et les décisions à prendre. On m’incite à voter et à me faire entendre, on me dit simplement : ta voix compte! Si je vous fais part de mon expérience à Tunis, ce n’est pas dans l’intention de vous emmener dans un voyage au pays de l’ex-dictateur, mais de vous rappeler la chance qu’on a ici, à l’UQAC. Et, par la même occasion, vous annoncer que dans quelques jours, un référendum sera lancé à l’UQAC, concernant la possibilité d’affilier notre MAGE à une association nationale. Aujourd’hui, vous et moimême avons le droit de participer activement à la prise de cette décision. À cette fin, un comité référendaire est en train de se mettre en place pour organiser une campagne visant à informer tous les étudiants. Qu’est-ce qu’une association nationale? Quelles sont les trois associations auxquelles nous pourrons nous affilier? Quels sont les intérêts et les implications de cette affiliation? Vous pourrez voter OUI pour l’une de ces associations ou simplement NON à l’affiliation. Ce qui compte, c’est que vous faites valoir votre opinion par le biais du vote! Vous avez cette chance que plusieurs n’ont pas dans
d’autres pays. Vous avez la chance de faire valoir votre opinion lors d’un vote en ligne (le 18 et le 19 novembre), et vous avez le droit d’être informé sur cette décision qui vous touche, grâce aux comités qui se forment. Des étudiants s’activent pour vous inciter au vote, pour vous rappeler combien votre voix compte et pour que vous preniez les décisions sur ce qui vous touche au sein de l’UQAC. Les dates approchent. Vous verrez bientôt les affiches, dans la semaine du November Fest où il y aura des kiosques, et les quatre comités partisans qui représentent chaque position seront là pour vous répondre. Ici, on a ce droit, celui de voter, et on nous aide activement à exercer notre droit, en tant que jeune citoyen. Si vous payez votre scola-
Guillaume Ratté Chroniqueur
Photo : Samuel Taillon
Seul un citoyen avisé qui lit mon article comprend la chance qui lui est donnée de voter et de faire valoir son opinion sur ce qui le touche, ici même à l’université, en tant qu’étudiant. La citoyenneté comprend le droit de vote, le droit de donner son avis au sein de la société. On a la chance de faire partie d’une communauté où notre avis compte. J’ai fait la majeure partie de mon parcours universitaire en Tunisie, avant la révolution, et à cette époquelà, on avait droit au vote, mais pas à l’université. On votait, mais on savait qui allait gagner : un seul parti avait la main mise sur les élections, et sur toutes les réformes, tous domaines confondus.
rité, vous vous payez aussi le droit de participer activement à la prise de décisions. Être de bons citoyens relève aussi de votre capacité à apporter un changement dans ton milieu et dans ta société. Moi, j’irai voter! Pour toutes ces années où l’on ne
m’a pas demandé mon avis, pour toutes ces fois où je me suis sentie dans un milieu hostile et étranger dans ma propre ville, j’irai voter pour toutes ces fois où personne ne m’a renseignée sur mon droit de vote. Profitez pleinement de vos droits, vous êtes au Québec!
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Chronique
Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
L’éclipse lunaire ou du mysticisme Quelques croyances populaires pour commencer :
Amira Ben Rejeb Chroniqueuse La plupart d’entre nous ont eu la chance d’observer l’éclipse lunaire le 27 septembre dernier entre 22 h et 1 h. On a pu admirer le temps de quelques heures ce qui s’explique par l’alignement de la Lune, de la Terre et du Soleil sur un point commun dans leurs trajectoires distinctes, pour le plaisir de nos yeux! Jusqu’aujourd’hui, cette éclipse est pour moi la plus belle toile de fond jamais observée lors d’une nuit d’automne. Par le passé, ce phénomène naturel a généré plusieurs spéculations surnaturelles, bien plus étonnantes que l’explication scientifique. Je tenterai de faire un résumé de ces histoires bizarres et étonnantes pour finir ensuite avec ma propre spéculation sur le phénomène.
Nos ancêtres grecs voyaient dans le joug circumpolaire la forme d’un dragon. Ils ont longtemps pensé qu’un dragon, se mouvant dans le ciel, avale la Lune ou le Soleil causant ainsi l’éclipse. Le peuple se trouvait apeuré de l’éclipse et, se cachant dans leurs maisons, ils invoquaient tous les dieux connus pour les sauver du dragon.
Alors, je vous explique. D’abord, rassurons-nous : il n’y avait ni dragon ni loups dans le ciel, cette nuit-là. C’est bel et bien la Lune, dans l’ombre de la Terre, avec le Soleil derrière. Mais s’ils se sont réunis, c’est pour une bonne raison! Le Soleil, la Terre et la Lune, voyant que le danger de l’être humain commence à toucher toute la galaxie, convoquent un conseil central spécial, pour trois heures, dans le but de prendre la décision de virer tous les humains de la Voie lactée. Les dégâts causés jusque-là par les humains sont énormes. Tous les trois, comme vous l’avez su, se sont réunis sur un même point, le 27 septembre. Enfin, en bonne « journaliste », je me dois de vous rapporter fidèlement ce qui s’est passé.
Plus généralement, on relie directement plusieurs faits historiques à des éclipses lunaires, et on croit volontiers qu’une éclipse prélude souvent à un changement dans le monde. Si je me joins à cette croyance, je pourrais expliquer au moins un évènement, ici même, à l’UQAC, lié directement à l’éclipse du 27 septembre.
La terre commence par se plaindre : « Je ne les supporte plus, cela fait des siècles que j’ai ces créatures bizarres sur le dos et si ça continue je vais exploser, je vous assure! C’est des montres! Ils me torturent chaque jour, polluent l’air que respirent mes plantes, salissent l’eau et les autres habitants de ma surface en souffrent terriblement. »
Au loup! Selon les Vikings, il y avait dans le ciel deux loups géants qui poursuivaient inlassablement le Soleil et la Lune. Quand l'un ou l'autre se faisait attraper, cela déclenchait une éclipse!
« Oh, tu exagères ma grande! », réplique la lune. « Ils sont mignons! D’ailleurs, j’en ai vu un, une fois, galopant sur mon dos avec son drapeau. Voyons, ils ne doivent pas être bien méchants! » « Crois-moi, tu ne voudrais pas en porter 7,35 milliards sur le dos avec leur mode de vie! Viens, regarde comment ils épuisent toutes mes richesses pour se fabriquer ces voitures transformant l’air en un mélange de gaz toxique. Vois, là-bas, comment ils polluent l’eau qui les garde en vie, et là-bas comment ils se battent pour des terres, sous lesquelles ils seront ensevelis! Ils se croient différents, mais pour moi, quand je prends leurs dépouilles dans mon cœur, ils ont tous la même odeur! Ils ont toujours « Un Autre » à haïr ou à détruire. Et personne ne pense à résoudre les grands problèmes qui les guettent. Je n’en peux plus de la bêtise humaine! Ça a commencé il y a 200 000 ans et ça n’a plus cessé. » Une voix sage s’élève du fond de la terre : « C’est faux,
remercie ses partenaires
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
la Terre est notre Mère! Même si on la fatigue, on la blesse parfois ou on la déçoit, elle ne nous lâche jamais la main. Elle nous accorde toujours de nouvelles chances, et finit toujours par nous pardonner! » Finalement, grâce à cette voix sage, la terre a accepté de nous accorder du temps et de nous loger encore, le temps de nous améliorer et de faire un changement positif sur notre monde. Nous devons donc commencer par réfléchir à des solutions efficaces pour réparer nos fautes. L’important ce n’est pas de laisser une terre à son enfant, mais de laisser à la Terre des enfants conscients et dignes de cette Mère qui nous garde tous en vie! Des enfants qui en prennent soin autant que de leurs petites personnes. Animée par cette bonne volonté, et pour mieux apprendre sur le climat et l’environnement, l’UQAC a organisé le 27 octobre dernier la conférence Comment gagner la bataille du climat? Mais oui, pourquoi pensez-vous qu’on a eu cette conférence le 27 octobre, soit exactement un mois après l’éclipse lunaire? Affaire à suivre…
Saguenay– Lac-Saint-Jean
Nous joindre Rédactrice en chef : Emmanuelle Melançon Graphiste : Alexandre Girard
Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca
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Correction : Catherine Fortin Valérie Lessard Emmanuelle Melançon Image à la une : Emmanuelle Melançon
Collaborateurs : Frédérick Beaudry-Grenier Paul Begin Duschene Amira Ben Rejeb Effysis
Maïlys Domingo Catherine Fortin Marilou LeBel-Dupuis Guillaume Ratté Jessica Roy-Vachon
Prochaine parution : Jeudi 3 décembre 2015 Tombée des textes : Vendredi 20 novembre 2015, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 23 novembre 2015, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires
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Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
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6e édition de la Journée Parents-Enfants La Journée Parents-Enfants se déroulait le mercredi 28 octobre 2015, à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Frédérick Beaudry-Grenier Coordonateur Web Lors d’un entretien avec Lisa Lusti, coordonnatrice de l’activité de cette année, j’ai appris que l’achalandage de 2015 demeure dans la moyenne des années pré-
cédentes, soit une douzaine d’enfants pendant la journée. La Journée Parents-Enfants, qui existe depuis 2011, est un projet qui tient beaucoup à cœur au comité du MAGE-UQAC. L’un des objectifs de l’activité est de sensibiliser les étudiants à la réalité des parents qui fréquentent l’université, puisqu’il n’est pas toujours évident de concilier vie de famille et études.
De plus, ce projet est mené par le MAGE-UQAC en parallèle avec la création d’une garderie au sein de l’université. Mais puisque la requête d’une garderie fut rejetée par le passé, le comité du MAGE-UQAC a décidé de concentrer ses énergies sur le projet d’une halte-garderie. La demande de ce projet fut acceptée, et la haltegarderie devrait donc voir le jour dans les murs de l’UQAC
au cours de l’année 2016. Une activité comme la Journée Parents-Enfants permet également de sensibiliser la communauté universitaire à l’importance de cette haltegarderie, qui fera bientôt partie des services offerts à l’université.
dérant qu’elle n’avait qu’un mois pour tout organiser. Elle tient aussi à remercier l’UQAC pour son soutien, autant financier qu’administratif, et les étudiants qui se sont impliqués pour assurer le bon fonctionnement de cette Journée Parents-Enfants.
Lisa Lusti mentionne également que coordonner un tel évènement est un beau défi en soi, surtout en consi-
Photos : MAGE-UQAC
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Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
Le « OFF » d’Art Nomade Photos : Frédérick Beaudry-Grenier
Le 2 octobre dernier, le « OFF » d’Art Nomade se déroulait au Centre social de l’Université du Québec à Chicoutimi. L’évènement, qui a commencé à 10 heures 30, réunissait des artistes de la relève. Frédérick Beaudry-Grenier Coordonateur Web Lors de cette journée, j’ai rencontré Priscilla Vaillancourt sur l’heure du midi. La coordinatrice du « OFF » m’a expliquée
que l’idée de cet évènement est partie de la dernière édition du festival Art Nomade, qui s’est déroulée en 2013 (Art Nomade est un évènement biennal). Un tel évènement permet aux artistes de la relève d’expérimenter, tout en ayant l’occasion d’avoir une plateforme pour diffuser leurs œuvres performatives dans un cadre semi-professionnel. La coordonnatrice du
« OFF » souligne que cette plateforme artistique est un évènement satellite qui témoigne d’une initiative des étudiants du module des arts de l’UQAC. D’ailleurs, tous les participants du « OFF » de cette année sont des étudiants du Module des arts de l’Université du Québec à Chicoutimi, anciens ou actuels. Priscilla précise que le public est d’une importance ca-
pitale, car il influence l’ambiance des performances. Elle m’a expliqué que performer au Centre social de l’UQAC augmente le niveau de difficulté, car les artistes doivent composer avec le bruit ambiant, les gens qui s’arrêtent pour poser des questions et voir les performances. Il peut arriver n’importe quoi, car les gens ne savent pas toujours qu’ils assistent à une performance artistique.
Les artistes présents lors du « OFF » du 2 octobre dernier étaient Antonio Larios, Ibelle Brassard, Gaetan Reine, Luis Ortega et Clarynthe de Langie. L’animatrice de l’évènement était Marilou Desbiens. D’ailleurs, Priscilla Vaillancourt remercie Antonio Larios pour l’aide apportée à l’organisation du « OFF ».
Photo : Frédérick Beaudry-Grenier
Offre d'emploi
Rédacteur/rédactrice
en chef
Le journal étudiant de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Le Griffonnier, est présentement à la recherche d'une personne pour occuper le poste de rédacteur/rédactrice en chef.
Lieu de travail
UQAC, bureau des Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC), P0-3100
Description du poste
Le rédacteur ou la rédactrice en chef travaille sous l’autorité directe du responsable administratif et du conseil d'administration de CEUC. Son rôle est de planifier chacune des huit parutions du Griffonnier, de corriger les textes ainsi que d'entretenir des liens tant avec les journalistes bénévoles qu'avec les divers auteurs avec qui le journal fait affaire.
Principales tâches
- Voir au maintien d'une forte équipe rédactionnelle et veiller au recrutement de bénévoles; - S'assurer de la qualité du contenu journalistique; - Voir à la qualité langagière du journal et à l'éthique linguistique des articles; - Répondre devant le conseil d'administration d'un manquement à l'éthique journalistique; - Assurer le respect des échéances des articles; - Tenir le kiosque lors d’activités de promotion et de recrutement avec le responsable administratif; - Planifier et animer la rencontre de production mensuelle; - Alimenter et voir au bon fonctionnement du portail Web CEUC.ca; - Toutes autres tâches reliées au poste.
Exigences et conditions de travail
- Être étudiant à l'Université du Québec à Chicoutimi pour l'année scolaire 2016-2017; - Bien maitriser la langue française; - Scolarité : études collégiales en Techniques de communication dans les médias (Art et technologie des médias), études universitaires en communication ou l'équivalent; - Statut du poste : contractuel, à temps partiel; - Nombre d'heures : minimum de 40 heures par mois; - Salaire à discuter.
Veuillez envoyer votre curriculum vitæ à
Monsieur Henri Girard - Par courriel : journal_griffonnier@uqac.ca - Par la poste : Journal Le Griffonnier 555, boul. de l'Université Chicoutimi (Qc), G7H 2B1 - En personne : local P0-3100 Information : 418 545-5011, poste 2011 Date limite : Le vendredi 20 novembre 2015, 17 h
Culture
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L’exposition La petite vie à La Pulperie de Chicoutimi Cet été, j'ai eu le plaisir d'aller, avec ma mère, voir une exposition bien particulière à La Pulperie de Chicoutimi, celle de La Petite Vie. J'avais vraiment hâte d'y aller et je n'ai pas été déçue. Dès mon entrée à la Pulperie, je m'amusais en allant prendre une photo avec ma mère dans le fameux lit debout, en plein hall d'entrée. Le fou rire était de la partie, je vous le garantis!
Jessica Roy-Vachon Chroniqueuse
On a commencé par faire le tour des autres expositions, gardant le meilleur pour la fin, et croyez-moi, c'était le meilleur. Certes, je suis toujours aussi impressionnée par l'œuvre d'Arthur Villeneuve, mais voir les costumes et les décors d'une série culte comme La Petite Vie, c'était vraiment super! On entre dans une pièce où il y a tous les costumes des personnages, la maquette du studio d'enregistrement, des décors et on se promène dans la cuisine, on voit des recettes de pâtés chinois, on peut écouter des extraits de l'émission, des entrevues… Puis, même le bunker pour
les précieuses poubelles de Pôpa est là. C'est drôle, ça nous rappelle plusieurs bons souvenirs et on ne s'ennuie pas, on prend le temps de s'asseoir, d'écouter, de regarder et on se souvient de certains épisodes et on rit. On rit parce que c'était ça, La Petite Vie, le rire, on riait des problèmes de pâtés chinois et des coiffures loufoques de Thérèse, des petits kits parfaits de Creton, de la dinde de Môman et des poubelles de Pôpa. On avait du plaisir avec chacun de ces personnages et ce n'est pas pour rien que cette série est encore populaire aujourd'hui, des années après le dernier épisode.
Photo : Le Progrès-Dimanche, Jeannot Lévesque
Pour ma part, j'ai vraiment apprécié cette exposition et ça m'a vraiment donné envie de regarder à nouveau les épisodes de cette amusante
série. Si jamais vous avez envie de vous payer une petite sortie pas trop chère, ça vaut la peine d'y aller et ça rappelle de bons souvenirs.
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Culture
Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
Programmation Ciné-club du Cégep de Chicoutimi
Axolot, la bande dessinée de Patrick Baud
Après la mort de Laura, David et Claire se retrouvent tous les deux confrontés à l’absence d’une épouse pour l’un, d’une meilleure amie pour l’autre.
Vous aimez la science? Vous aimez apprendre de nouvelles choses? Vous aimez les histoires totalement improbables, mais qui sont incroyablement vraies? Eh bien, cette bande dessinée est pour vous! Patrick Baud, qui tient la chaine YouTube Axolot, ainsi qu’un blogue du même nom, aime faire découvrir aux gens l’étrangeté de la planète et comment on la connait peu. En 2014, il s’associe avec treize auteurs et dessinateurs afin de reprendre des histoires de son site Internet, version bande dessinée.
Une nouvelle amie, entre amour, amitié et désir
Maïlys Domingo Journaliste
Romain Duris, l’acteur qui interprète David et Virginia, est méconnaissable en robe et en chevelure blonde platine. Certains remarqueront que le film a été tourné en France, mais aussi… au Canada! Oui, oui, vous trouverez facilement certains détails comme les panneaux routiers, les plaques d’immatriculation, l’architecture du pavillon de maisons ou encore les feuilles rouges des érables!
Guillaume Ratté Chroniqueur
Prochainement, Danish Girl sortira fin novembre aux États-Unis et risque de faire parler de lui. L’intrigue se déroule cette fois-ci en 1930, au Danemark, et tourne autour de la première femme transgenre, l’artiste Lili Elbe. Le Ciné-club du Cégep de Chicoutimi offre pour une programmation de films étrangers en tout genre pour seulement 4 $ (sous présentation de la carte étudiante). Pour les amateurs de cinéma, la carte membre étudiant est au prix de 28 $ et vous donne accès aux 13 films proposés!
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François Ozon ose encore une fois capter l’attention des spectateurs en choisissant des sujets, souvent tabous, de la société actuelle. Après Jeune et Jolie qui retrace le quotidien d’une jeune étudiante prostituée, Ozon s’inspire de la nouvelle de Ruth Rendell et s’intéresse à la question du genre. Avec en moyenne un film par année, il explique qu’il aime « relater le voyage intérieur de ses protagonistes, majoritairement féminins, qui se trouvent confrontés à la difficulté d'affirmer leurs désirs dans une société normative ou violente. »
Ce n’est pas la première fois que le thème du transgenre est abordé chez les réalisateurs. En effet, nous retrouvons Laurence Anyway, film du célèbre réalisateur québécois Xavier Dolan. Dans les années 90, Laurence révèle à sa petite amie qu’il souhaite devenir une femme. Ainsi, pendant dix années, ils affrontent ensemble les préjugés des proches, collègues et famille, et surtout de la société à qui cette transformation dérange. Des personnages poignants interprétés par des acteurs talentueux font toute la beauté de ce film.
Chaque histoire est dessinée avec minutie et avec un style qui colle bien au ton de celle-ci. Les auteurs ont fait un travail remarquable. Il est impossible de ne rien apprendre en lisant ce livre. Il est la preuve qu’on peut se cultiver tout en ayant du plaisir. S’associer avec des auteurs afin de faire une bande dessinée était une excellente idée pour Patrick Baud. Il vaut la peine de jeter un coup d’œil à cet ouvrage pour encourager le travail de tous ces gens qui sont passionnés à nous faire découvrir des choses incroyables.
ages-amazon.c om
David, de mon point de vue, ne laisse rien facilement transparaitre si ce n’est que le besoin d’être épaulé par un être féminin. Il apprend donc à se maquiller, s’habiller, danser comme une femme bien que de nombreux gestes jugés « féminins » ont l’air bien ancrés chez lui. Petit à petit, on comprendra qu’une certaine relation et intimité nouent les deux personnages jusqu’à ressentir du désir l’une pour l’autre. Le spectateur reste assez perplexe sur l’alchimie des deux amies. Claire est-elle attirée par la femme qui vit en David?
Par David habillé en femme? Par David en Laura, sa meilleure amie d’enfance? François Ozon, le réalisateur, nous laisse libres à notre questionnement.
Chaque auteur invité dessine leur histoire favorite prise sur le blogue Axolot, suite à quoi une note est jointe à la fin afin de préciser le sujet. On se retrouve donc avec treize récits, sans compter les petites anecdotes ainsi que les nombreux arbres et animaux méconnus qu’il nous fait découvrir. On se retrouve donc avec des heures d’histoires et d’anecdotes à découvrir!
Photo : http://ec x.im
Alors que Claire tente de remonter la pente doucement, elle surprend un jour David, vêtu d’une robe de son épouse défunte et d’une perruque blonde, donnant le biberon à Lucie, telle sa mère. Toute l’intrigue repose sur le besoin et le désir de David à s’habiller, à se comporter et à vivre dans la peau d’une femme. Claire retrouve ainsi « une nouvelle amie » à travers le personnage de Virginia. Tous deux acceptent peu à peu le manque de Laura à travers cette transformation, qui les occupe et les rapproche telles deux amies d’enfance.
Photo : http://www.filmaffinity.com/
Étonnement garanti
De quoi vous divertir et vous instruire les lundis soir, à faible cout et à quelques pas de l’UQAC!
Photo : http://ecx.images-amazon.com/images/I/516JGAKVPYL.jpg
Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension de W.D. Richter
Une œuvre innovante méconnue Certaines œuvres ne sont pas très connues et méritent de l’être plus. Celles-ci sont restées dans les oubliettes pour plusieurs raisons; échec commercial, manque de publicité, œuvre trop vieille et j’en passe! Pourtant, le film Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension, réalisé en 1984, même s’il est peu connu et a été un échec commercial, a énormément influencé la culture populaire.
Guillaume Ratté Chroniqueur
Résumé Buckaroo Banzaï est un jeune neurochirurgien. Il tente une expérience dans lequel il dépasse la vitesse de la lumière avec sa voiture pour atterrir dans la 8e dimension, découvrant du coup l’existence d’extraterrestre. Suite à cette réussite, le docteur Lizardo s’évade de l’hôpital psychiatrique et, avec l’aide d’extraterrestres qui ont pris possession de son esprit 50 ans auparavant lors d’une expérience similaire à celle de Buckaroo, tente
de détruire la terre. Buckaroo part donc en mission afin de l’arrêter et de sauver la planète. Appréciation Ce film est en effet un échec commercial. Les effets spéciaux sont très vieillots et certains détails piquent un peu les yeux. Par contre, il est considéré culte par plusieurs et il a beaucoup influencé plusieurs séries très connues. L’un des acteurs qui apparait dans le film, Christopher
Lloyd, est aujourd’hui connu pour son rôle de Doc dans Retour vers le futur. Les ressemblances entre les deux films sont facilement repérables, telle la scène de voiture traversant les dimensions. Buckaroo Banzaï a aussi influencé Star Trek, Dr Who, Hommes en noir et j’en passe. Pour cette raison, il vaut la peine de regarder ce film. Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension est peutêtre un échec commercial, mais c’est un grand film dans l’histoire de la science-fiction.
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Horoscope
Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
Il est urgent de connaitre votre avenir Par votre chère voyante Effysis : voyance, lecture de l'avenir et du passé, divination, tirage des cartes (tarot, poker, 52 cartes, bridge), lecture du marc de café, feuilles de thé, encre de chine, gazons, herbes médicinales, message de l'au-delà par lecture transcendantale et communication téléphonique, lecture des lignes de la main jusqu'au coude, avenir par boule de cristal, boule disco, ampoule électrique... Effysis Voyante Bélier (21 mars au 19 avril) : Neptune transcendée par le Lion représente votre idéal.
Balance (23 septembre au 23 octobre) : La présence de Pluton en Uranus déstabili-
Elle vous donnera l'occasion de vous dépasser, de sortir de votre zone de confort, d'oser
sera l'évolution du Verseau en Bélier et surprendra l’élévation de la Lune descendante.
des expériences inimaginables. C'est le moment d'être actif, auquel cas cela vous sera
Cette grande instabilité est due à l'attraction contradictoire des différents astres et la
regrettable et préjudiciable. Partez de ce qui est connu pour aller vers l'insurmontable,
Lune y sera pour quelque chose. Ce n'est pas le moment de débuter ou de continuer
quel que soit l'objectif, avec de la patience, vous y parviendrez. La proximité du Scor-
toute relation. Vous pourriez devenir très incompréhensible pour votre entourage et
pion avec le Lion laisse prévoir quelques embuches côté cœur.
décourager tout rapprochement humain. Il serait temps de prendre du recul et de
Taureau (20 avril au 20 mai) : L'apparition soudaine de la constellation lunaire dans
prendre sur soi pour surmonter tout cela.
sa course effrénée avec le Soleil pourrait vous amener son lot de tracas. Restez positif
Scorpion (23 octobre au 21 novembre) : L'alliance, très rare, qu'offre le Capricorne
et cela aura peu d'incidence sur votre vie, mais ne confondez pas illusion et réalité, ce
au Taureau sous l'œil bienveillant de Mercure sera déterminante pour vous. Vous serez
qui serait préjudiciable pour vous. Le Soleil illuminant la Vierge, vous aurez une oreille
propulsé dans un tourbillon de folie où vous perdrez tout contrôle. Déstabilisé par cette
attentive à vos côtés. Profitez-en, elles se font rares ces derniers temps.
rapidité d'enchainement d'évènements, vous vous libérerez de ce qui jusqu'alors vous
Gémeaux (21 mai au 21 juin) : La symbiose de la Lune en Vierge et du Verseau sous l'influence du Capricorne vous offrira stabilité et rigueur ce mois-ci. C'est le moment idéal pour réaliser les projets qui vous tiennent à cœur. La réussite sera au rendez-vous. La force de la Lune sera votre atout majeur. Profitez-en pour vous dépasser et osez ce qui vous parait insurmontable. Cette expérience sera significative et vous offrira de nouvelles possibilités auxquelles vous n'auriez jamais songé. Cancer (22 juin au 22 juillet) : La Lune, sous la directive du Soleil couchant, se mêlera à cette course créant une triplicité irrationnelle qui se révèlera comme une phase d'illumination d'état de conscience réfléchie au plus haut point que tout pourrait devenir irréalisable. Gardez les pieds sur terre, tant que c'est possible. Neptune usera d'imagination pour vous séduire, soyez intuitif et ne cédez pas aux envies, votre image en souffrirait. Lion (23 juillet au 22 aout) : L'opposition masquée entre la Vierge et Saturne vous donnera un avant-gout de désir soudain pour des domaines qui jusque-là ne vous intéressaient pas. Créez votre propre chance et allez à la découverte de ces nouveautés
brimait. Vous sortirez métamorphosé de tout cela pour votre plus grand bien. Sagittaire (22 novembre au 21 décembre) : Uranus en Bélier favorise l’optimisme, la créativité, la collaboration ainsi qu'une belle énergie. Profitez-en pour vous autoriser tous les excès possibles auxquels vous rêvez depuis peu. Votre force mentale, au plus haut, pourra tout encaisser et faire des envieux. Quant au physique, il suivra sans problème. La présence peu perceptible du Verseau en Lion insinue cependant qu'il ne faudra pas prétendre à trop de fierté et garder certaines réserves face à votre entourage. Capricorne (22 décembre au 19 janvier) : La Vierge gouverne avec fermeté l'ascendance de Vénus en Balance, ce qui coupera court à la course du poisson qui se serait révélé être préjudiciable pour vous. De ce fait, la chance sera avec vous, mais n'en abusez pas sans quoi elle pourrait devenir source de problème imminent. Osez confronter l’absence de l’influence du poisson, elle vous permettra de gravir des échelons et de régler une fois pour toutes ce qui vous tracasse ces derniers jours. Verseau (20 janvier au 18 février) : La Lune montante concentrera son attraction autour de vous, la faible persévérance du Soleil rendra les choses qui vous entourent floues, lentes et nébuleuses. Ce n'est pas le moment idéal pour prendre les choses en
sans crainte ni prétention. Des rencontres inattendues seront à prévoir et occuperont
main ou prendre de grandes décisions que vous pourriez regretter et qui vous suivront
beaucoup d'espaces dans votre emploi du temps. Ne perdez pas pied dans ces divertis-
à vie. La rencontre de Mercure et Mars lèvera un certain voile de mystère, mais une
sements, gardez vos objectifs bien en tête.
grande part d'incompréhensibilité restera présente.
Vierge (23 aout au 22 septembre) : L'ambivalence des astres lunaires très influents
Poisson (19 février au 20 mars) : L’opposition de Neptune à Jupiter pourrait vous
sur votre signe ce mois-ci ne sera pas de tout repos. Des hauts et des bas sont à prévoir.
désarçonner, mais l'ascendance de la Vierge en Lion vous montrera le bon chemin.
Prenez garde à ne pas vous laisser aller à tout va. Votre corps en subira les multiples
Ne laissez pas de côté le passé. Celui-ci, par votre grande expérience, vous aidera
conséquences. Le Soleil ne devrait pas tarder à surplomber cet amas astral et permettre
à déplacer des montagnes et peut-être vous fera remarquer par votre bien-aimée.
à votre entourage de vous épauler de manière indéniable. N'abusez pas de la situation
L'idéal bien-être de Neptune associé à la force de la lune vous aidera à briser vos
qui reste assez fragile, mais profitez de vos rencontres pour resserrer ses liens forts.
chaines et à réaliser vos rêves.
Coin des écrivains
Jeudi 5 novembre 2015 No 107 Journal Le Griffonnier
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Synchronisme Paul Begin Duschene Raconteur En plongée, un éclairage rougi se dégage toujours de l’horizon, rasant la tête de quelques monuments classiques. On distingue dans l’obscurité naissante le numéro quinze, Place Vendôme, l’hôtel de Gramont, le Ritz. Le faste, le luxe indécent, ressuscité des cendres de la commune. Dehors, des gens peut-être, on ne peut dire, notre vision se voile. La nuit applique une censure implacable. Nos quelques repères consistent en lampadaires de fer forgé noir dispersés çà et là. Une femme s’avance aux confins du spectre lumineux, on saisit sa présence comme un mirage. Sortie du Ritz, on l’imagine, une femme nantie, bien mise. À l’extrémité de la place, elle hésite un instant, on remarque brièvement sa tenue. L’éclairage se frotte à la colonne de bronze, des reflets verdâtres brouillent toute perception. Les différences de tons se confondent. Elle tourne son visage vers nous, elle fixe peut-être un point éloigné qu’elle sait là, dans la nuit parisienne. On devine seulement la courbe délicate d’une joue, la nuit n’autorise rien de plus. Elle quitte la place par l’affluent, issue étroite qui vomit, le jour, son flot de bourgeois.
Les fumeries respirent, les portes battantes, au rythme régulier d’une clientèle anonyme. Certaines d’entre elles s’ouvrent au hasard. À l’intérieur, des hommes étendus pêle-mêle, pipe à la main. Un violent contraste entre la ville sombre, secrète, et la lueur qui émane des fumeries. Une porte demeure ouverte. Une vision irréelle, comme si la frontière
La nuit est totale. Notre pas n’est plus assuré, les distances incertaines. La ruelle s’effondre. Un premier repère, le froid mordant, quelque part au nord. *** Elle referme la porte. Le taxi repart, s’enfonce dans le vice plus loin, un peu plus profondément dans la gueule béante du centreville animé. Elle le considère un instant suspendu à la lueur d’un feu rouge, pendant que le froid insidieux vient l’envelopper, elle. Grelottante, oubliant la chaleur de l’ivresse, elle se dirige droit vers la porte. Elle pousse la porte d’entrée, black out. Une autre porte s’ouvre, c’est une salle de bain sombre. Sa main devrait fouiller l’obscurité, chercher l’interrupteur. Le réflexe machinal lui échappe, elle s’estompe, à peine visible. De l’eau coule à présent. Dans la pièce, un flottement imperceptible. Le bruit des vêtements qu’elle laisse tomber au sol avec maladresse. On peut l’entendre se glisser délicatement dans le bain. La vapeur brouille un peu plus les perceptions possibles, épaissit la distance entre le point d’observation et celle qui repose dans l’eau. Une ellipse inattendue, nictation ou une mascarade de la nuit. Tout est visible dans la pièce, la source de la lumière, impossible, provient de plusieurs côtés. Nos lois semblent suspendues, l’instant d’un regard fugitif. Elle est couchée de manière à ce que seul son visage émerge de la baignoire. Ses cheveux noirs ondulent en trajectoires diverses à la surface de l’eau. Ses yeux, fixés en l’air. Ses pensées défilent, projetées sur le plafond blanc cassé comme un cinéma au projecteur manquant. Il n’y a qu’elle, étendue dans le même bain, des posi-
tions différentes, des coupes de cheveux différentes. Parfois, elle s’y jette toute habillée parfois, grisée ou bien les pupilles au seuil critique de dilatation. L’enchainement des images s’accélère, elles se fragmentent, l’imagerie se disloque en plusieurs écrans. Il n’y a enfin que des points noirs qui palissent jusqu’à s’effacer complètement. Un bruit de la ville détourne l’attention, déconcentre, déstabilise, et le temps de revenir à elle, la baignoire achève de se vider. L’eau s’évade en vortex, nos repères se raréfient. Une autre tentative, son corps nous échappe, la pièce est sombre à nouveau. Le silence et une sale impression. Sa poitrine se soulève peut-être, au fond de la pièce, au milieu du vide. Nous reculons jusqu’à un continuum où la pièce, le temps et notre point d’observation se replient jusqu’à ne former qu’un point, jusqu’à l’éclatement. Nous revoilà à un instant précis, celui où la nuit s’invite pour tout compliquer. ***
En contre-plongée, l’orbite inexorable du télésiège vide, les pistes désertées, la neige subsiste par endroit. C’est un aperçu, la masse solaire, lasse et faiblissante, se vautre sur l’autre versant. Nos ancrages s’effacent. Les tons s’unifient. Il n’y a, à nouveau, que la nuit. Le vent tourne, un cliquetis dans la montagne, une anomalie. Nos yeux vagabondent sur les hauteurs. Rien. Quelque chose s’est inversé, une singularité, là-haut, peut-être. Quelqu’un passe en trombe, le vacarme des talons hauts sur le bitume. Elle zigzague dans le village endormi. L’écran d’un smartphone s’illumine, transgresse l’interdit nocturne. Elle longe un mur de façades mortes, la tête baissée. Une ombre de femme, une éclipse récurrente. Ce nord nous est inconnu, plus glacial, trop plein de solitude. On cherche à cadrer l’image, tentative d’un travelling, l’écran tombe en veille et tout redevient terriblement noir. Déçu, brisé, notre voyage dure depuis trop longtemps. Nous méditons un peu sur cet échec. Une porte s’ouvre quelque part. Du coin de l’œil, on saisit un peu de l’onde lumineuse.
On retranche une scène. Nous guettons à présent le moindre signe d’elle, un brulot à la main. L’alcool est fade. Derrière le bar, toutes les bouteilles sont identiques. L’endroit se pixélise en noir et blanc. Elle fait dos au mur, les genoux repliés sur le tabouret et la tête reposant sur le bar. Des raies de poudre blanche çà et là sur le marbre froid, ses cheveux s’y mêlent, s’y répandent en ramifications chaotiques. Une convulsion, brève, son corps se soulève. Une vibration. Le contenu de la tasse empeste. On croit que l’anse va céder tellement notre prise est forte. L’écume à sa bouche. Un tremblement. La terre ne bouge pas. C’est la fabrique de la réalité qui encaisse, qui se morcèle sous la fréquence des chocs. On imagine son corps ravagé par les secousses. Notre regard se porte au loin, au fond de la tasse. Une dernière gorgée, difficile à prendre. Elle est hors du champ, le silence pèse contre le cuir du tabouret. Quelqu’un, peut-être, vient d’éteindre.
Une hausse inattendue Attention, ce texte pourrait contenir des nouvelles d'univers parallèles! Les étudiants à l’UQAC provenant d’univers parallèles ont récemment pris la parole pour dénoncer la hausse de leurs frais de scolarité; auparavant, leur année d’étude leur coutait 2300 $, un tarif qui s’apparente à celui payé par les étudiants originaires d’ici. Depuis septembre dernier, c’est 6650 $ que ces étudiants doivent débourser pour étudier à l’UQAC.
affirme Guillaume, qui a voyagé à travers plusieurs galaxies avant de se décider à venir étudier ici. « J’ai des amis qui ont carrément dû abandonner le projet de venir ici, car ils ne pouvaient simplement pas se le payer », rajoute-t-il. D’autres étudiants – même ceux qui sont nés à
quelques kilomètres seulement de l’UQAC! - tiennent un discours semblable : malheureusement, c’est fermer la porte à un échange culturel et à beaucoup d’étudiants qui voient notre système solaire comme étant l’endroit idéal pour poursuivre leurs études. Photo : http://www.livescience.com/16643-undeserved-praise-harm.html
La voilà hors de notre champ. Une errance nocturne dans le premier arrondissement. L’oscillation entre une ellipse et la réalité crue de l’éclairage municipal. Sa présence trouble, porte de Clignancourt près de Saint-Ouen, c’est inhabituel. Le quartier est en reconstruction. Elle longe quelques vestiges de guerre. Son chic détonne, si profondément dans le ventre de la ville, sous le toit des prolétaires. Elle s’engage dans un passage exigu, perdue à nouveau. L’odeur du Chandoo nous pique au vif, le pavot à opium purifié, à l’arôme violent.
entre ce monde et l’autre venait d’être abolie. Une femme se tient au milieu des hommes, emportés par le pavot somnifère. Elle nous tourne le dos, une impression étrange, un déjà vu, elle hésite. Elle se retourne, pipe à la main, nous distinguons la courbe d’une joue, une lèvre voluptueuse, le reste se perd dans une bouffée blanchâtre qui s’échappe de sa bouche. Quelques clients entrent, rabattent la porte, usent ce désir déjà frustré, le nôtre.
Catherine Fortin Raconteuse « Cette hausse a été faite de manière si brusque que ça en a certainement rebuté plusieurs »,
Étant originaire de la galaxie NGC 1300, Guillaume en est maintenant à la dernière année de son baccalauréat en histoire.
Emmanuelle Melanรงon Journaliste