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108 - Jeudi 3 décembre 2015
3000 exemplaires - gratuit
Biere brassee sur place Pavillon sportif Université du Québec à Chicoutimi
PASSEZ DE LA PAROLE AUX ACTES!
4 a` 7
517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272 Près du Cégep et de l’Université
ceuc.ca Improvisation tous les mercredis Internet sans fil sur place
sports.uqac.ca 418 545-5050
Spécial hivernal pages 2 et 3
Conseils pour l'adoption et pour l'identification d'un animal page 5
Retour sur la conférence de Laure Waridel page 10
page 11
Personne ne rivalise avec nos burgers. Personne. 460, rue Racine Est, Chicoutimi / 418 690.5029 - rougeburgerbar.ca
Joyeux temps des fêtes à toute notre clientèle!
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Spécial hivernal
Jeudi 3 décembre 2015 No 108 Journal Le Griffonnier
La Guerre des Tuques 3D Le film La Guerre des Tuques sorti en 1984 par André Mélançon est comme le Star Wars du cinéma québécois. C’est-à-dire, un film que tout le monde a vu et qui a marqué la vie de tout ce monde qui l’a vu. Les personnages de Luc, Sophie, François Les Lunettes et Ti-Guy La Lune sont tous des personnages marquants du cinéma québécois et la phrase iconique « La guerre, la guerre s’pas une raison pour se faire mal! » est probablement la phrase la plus marquante du cinéma québécois (avec d’autres comme « Think Big » de Bob Gratton et « Mental Toughness : la dureté du mental! » de Les Boys). Frédéric Desbiens Chroniqueur Lorsque j’ai vu que ce classique recevait un traitement remake, j’étais très sceptique. Qu’est-ce que le studio (Les Films Séville) allait faire pour faire redécouvrir ce classique aux enfants d’aujourd’hui? La réponse; le transformer en film d’animation! La première chose qui m’a frappé lorsque je regardais La Guerre des Tuques 3D est l’animation. Elle est vraiment très bien faite. Avec les boites comme Dreamworks et Pixar, qui sortent des films où les personnages ont tous de gros yeux et des traits ronds, La Guerre des Tuques 3D y va avec un style d’animation 3D plus subtile, car elle ressemble beaucoup à celle du film Coraline, sorti en 2009 et réalisé par Henry Selick. Il aurait été facile de refaire le film de A à Z, en mettant simplement de l’animation par-dessus, mais les réalisateurs ont vraiment fait l’effort de tirer avantage des outils d’animation qu’ils s’offraient à eux, surtout avec le nouveau look du château, maintenant équipé de caméras de surveillance, de catapultes, de passages secrets et autres gadgets hytech. Les maisons ont des traits très pointus, elles ont une légère inclinaison et les personnages ont de petits yeux expressifs.
Les personnages sont bien faits et j’ai beaucoup aimé les petits détails sur certains d’entre eux (les lunettes de François qui possèdent un verre rond et l’autre carré et les pommettes rouges que tous les personnages ont). Le personnage qui prend vraiment vie dans cette nouvelle adaptation est le chien Chloé. Merci pour ces quelques réécritures dans le caractère des personnages comparé à la version originale. À l’animation; juste en voyant le regard de Chloé, le chien, nous savons ce qu’il ressent. Les acteurs du film font tous un beau travail de doublage (mention honorable à Mariloup Wolfe qui fait la voix de Sophie et à Hugolin Chevrette qui rend le personnage de Jacques encore plus vivant que dans l’original) …à l’exception d’André Sauvé. L’humoriste prête sa voix aux deux jumeaux (Henri et George) et le film essaie vraiment de nous faire remarquer que c’est LUI qui réalise leurs voix. Par exemple, à quelques reprises, les personnages parlent tous en même temps et la caméra va changer de plan pour laisser André Sauvé placer une réplique pour finalement revenir aux autres personnages. Cette attention spéciale est assez énervante, car l’humoriste n’est pas très drôle dans ce film et sa tendance à rouler les « r » lorsqu’il parle n’aide pas, surtout que c’est lui qui dit LA fameuse réplique de La Guerre des Tuques et que lorsque la caméra s'accentue sur lui pour qu’il livre la marchandise cela enlève tout le naturel qui rendait cette phrase si amusante dans l’original. Le rythme est également un petit problème, car les 15 premières minutes du film sont un peu trop lentes pour un film d’animation, mais dès que Sophie, Pierre et François construisent le château, c’est vraiment là que le film décolle et que les réalisateurs s’amusent avec l’animation 3D. La musique est un point à souligner dans le film, car la trame sonore fut interpré-
tée par plusieurs artistes, dont Marie-Mai, Groenland, Jonathan Pinchaud, Fred Pellerin... eh oui, bien sûr, Céline Dion! Tous ces artistes mettent la main à la pâte (à noter que les chansons furent enregistrées en français et en anglais pour la sortie canadienne du film sous le titre Snowtime!) pour nous offrir une trame sonore qui est vraiment bonne dans l’ensemble. Je vous recommande particulièrement la chanson L’hymne et L’amour a pris son temps. Je vous recommande fortement d’aller voir le film La Guerre des Tuques 3D, car malgré que c’est une nouvelle version, il apporte assez de choses intéressantes comme la musique, l’animation qui est vraiment très belle, certains changements dans le scénario qui donnent le sentiment que le film n’est pas un produit ayant été fait rapidement pour faire de l’argent (comme beaucoup de nouvelles versions), mais qu’il s’agit d’un film où il y a beaucoup d’ efforts qui ont été mis pour qu'il ait sa propre identité. Bref, imaginez que l’original est un ami d’enfance et que La Guerre des Tuques 3D est cet ami que vous revoyez plusieurs années plus tard autour d’une bière.
Film : La Guerre des Tuques 3D Réalisé par Jean-François Pouliot et François Brisson Avec les voix de Mariloup Wolfe, Nicholas Savard L'Herbier, Gildor Roy, Sophie Cadieux, Hélène Bourgeois-Leclerc, Anne Casabonne, André Sauvé et Catherine Trudeau Scénario : Paul Risacher
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Desjardins remet 110 000 $ en bourses à 100 étudiants Le 21 octobre dernier, à l’occasion d’un gala VIP, les six Caisses Desjardins de Saguenay ont remis un impressionnant montant de 110 000 $ en bourses à 100 étudiants de niveau professionnel, collégial et universitaire. Les 700 jeunes membres invités ont également eu l’opportunité d’assister à une prestation du célèbre humoriste Philippe Bond.
Spécial hivernal
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Et si l’on parlait de chasse… aux lutins! Ah, les lutins, les fameux lutins! Encore une fois cette année, mon fils avait vraiment hâte que les lutins reviennent à la maison. Mais d’où viennent-ils ces petits lutins? Qui a inventé cette idée qui amuse les petits… et les grands aussi?
Jessica Roy-Vachon Chroniqueuse Eh bien, il semblerait que l’idée de la chasse aux lutins vienne de notre région. En fait, c’est un certain monsieur Tremblay qui aurait créé la chasse aux lutins afin d’amuser ses petits-enfants et depuis 2008, bien des parents
sont envahis par ces petits êtres malcommodes. Pour commencer, il faut savoir que les lutins arrivent normalement vers la mi-novembre avec la première neige. Bon, OK pour la mi-novembre, mais pour la neige, cette année on oublie ça, car elle n’est pas arrivée si tôt! Ensuite, il faut un piège. Pas besoin de quelque chose de bien compliqué, un simple sac à chaussures avec un bâton pour le garder ouvert. N’importe quel sac en tissu peut également faire l’affaire. Pour ceux qui ont des gouts plus luxueux, il existe aussi des sacs en velours rouge qu’on peut acheter dans les magasins pour attraper les lutins. Ensuite, il faut mettre quelque chose pour les attirer dans le piège : des bonbons, des galettes, du chocolat, tout ce qui peut être sucré vont les atti-
rer, mais il faut être patient, car certains lutins sont très durs à attraper. Ils sont rusés ces petits coquins. Puis, une fois qu’ils sont attrapés, les lutins s’amuseront à faire des coups la nuit quand tout le monde dort, et croyez-moi, ils savent user de leur imagination : très imaginatifs, ces lutins! Chez moi, ça fait déjà trois ans cette année que les lutins font les malcommodes. Et chaque matin, mon fils est très excité à l’idée de voir ce qu’ils ont encore inventé. Bon, on le sait en tant que parents que les coups, il faut les trouver nousmêmes et ce n’est pas toujours facile. Pour nous aider, certains sites Internet proposent des idées de coups à faire, on n’a qu’à écrire « chasse aux lutins » dans Google. Pour vous aider, j’ai préparé une petite liste de coups pendables que peuvent faire vos lutins.
Des lutins ont été découverts en train de… 1. Dérouler du papier de toilette dans les escaliers; 2. S’accrocher à divers endroits de la maison : luminaires,
portes, pôles à rideaux, etc.;
3. Grimper dans le sapin et accrocher des choses inusitées; 4. Laisser des empreintes de pas un peu partout dans la
maison (il se vend des autocollants exprès pour ça ou
vous pouvez vous en bricoler avec du carton);
5. Manger des bonbons, des cannes, etc.; 6. Jouer aux cartes avec les peluches des enfants; 7. Faire une bataille de guimauves; 8. Répandre des vêtements partout; 9. Suspendre du papier crêpé à une porte pour créer une barrière; 10. Mettre les livres de la bibliothèque dans le désordre; 11. Écrire un message dans la neige qui recouvre la voiture et
s’installer par la suite au volant;
12. Écouter de la musique sur le iPod des enfants; 13. Colorer l’eau des toilettes avec du colorant alimentaire; 14. S’asseoir dans un soulier et l’attacher; 15. Faire des avions en papier et les faire voler dans toute la maison; 16. Couvrir un mur de Post-its; 17. Changer les horloges d’heure; 18. Défaire les poignées d’armoire; 19. Tourner les chaises de cuisine à l’envers; 20. Gonfler des ballons et les accrocher.
Guillaume Ratté Chroniqueur
Photo : http://cdn.banlieusardises.com/wp/media/Jour-6-hiver.jpg
Photo : https://senneterroy.files.wordpress.com/2012/12/lutin.jpg?w=476&h=356
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Chronique
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#PrayForParis Photo : https://asmokeyroom.files.wordpress.com/2015/11/ jean-jullien-pray-for-paris-865x577.jpg?w=640
Laurence Desbiens Chroniqueuse Vendredi 13. Date qui, généralement, porte malchance. Vendredi 13. Date qui, malheureusement, restera gravée dans la mémoire des Français et du monde entier. Difficile de trouver les mots justes devant une situation comme celle qui s’est produite le 13 novembre dernier à Paris. Un acte qu’on essaie tant bien que mal de comprendre, d’expliquer, d’éclaircir, mais sans succès. En fait, je crois qu’il n’y a rien à comprendre. Que le motif de cet
attentat soit politique ou religieux, je ne crois pas que cela explique cet acte, que je qualifie de barbare. S’imposer en semant la peur, voilà ce qu'un groupe terroriste a voulu démontrer. Un acte qui a couté la vie de personnes innocentes. Évidemment, un climat de peur s’installe peu à peu. Ces évènements montrent que, même dans un petit bistro, nous ne sommes pas en sécurité. J’admire les Français de se tenir debout face à ces attentats, à sortir dans les rues et à continuer de vivre. J’admire leur force et leur courage. J’admire le fait qu’ils veuillent prouver qu’ils n’ont pas peur. Pour ça, je leur dis bravo!
L’année 2015 n’aura pas été facile pour la France. Tout d’abord, il y a eu les attentats de Charlie Hebdo en début d’année, puis celui du 13 novembre. Les attentats de Charlie Hebdo, survenus plus tôt cette année, s’attaquaient à la liberté d’expression. Les attentats du 13 novembre s’attaquaient à la vie en général, au quotidien des Français, à leur zone de confort. Sur les réseaux sociaux, les gens s’indignent à grand coup de « Mais où s’en va le monde? », « Dans quel pays habitons-nous? », « J’ai honte d’être humain! » Mais à quoi bon? Est-ce que toute cette indignation n’est pas justement ce que le groupe responsable de ces attentats souhaitait soulever? Je ne suis pas Française et je n’étais pas sur les lieux du drame. Il est difficile de me glisser dans la peau des personnes directement touchées. N’empêche que ces évènements-là, je ne les oublierai pas. Je souhaite dire que je suis de tout cœur avec le peuple français et que, malgré la frustration, la tristesse, la colère et la peur qui vous habitent, il y a de l’espoir.
remercie ses partenaires
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Saguenay– Lac-Saint-Jean
Nous joindre Rédactrice en chef : Emmanuelle Melançon Graphiste : Alexandre Girard
Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca
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Correction : Catherine Fortin Valérie Lessard Emmanuelle Melançon Image à la une : Alexandre Girard
Collaborateurs : Frédérick Beaudry-Grenier Amira Ben Rejeb Frédéric Desbiens Laurence Desbiens Effysis
Catherine Fortin Sarah Gaudreault Marie-Jeanne Pedneault Guillaume Ratté Jessica Roy-Vachon Emmanuel Trotobas
Prochaine parution : Jeudi 21 janvier 2016 Tombée des textes : Vendredi 8 janvier 2016, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 11 janvier 2016, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires
Monde animal
Jeudi 3 décembre 2015 No 108 Journal Le Griffonnier
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Dans le cadre d'un stage en communication pour la SPCA Saguenay, Sarah Gaudreault sera une collaboratrice spéciale pour ce numéro du Griffonnier
L'importance de prendre en compte les besoins de l'animal de compagnie avant l'adoption Afin de vivre une belle expérience avec un animal de compagnie, plusieurs éléments sont à prendre en considération lors de la prise de décision de procéder à l'adoption.
Cela demande une réflexion puisque l'adoption d'un animal implique un engagement à vie (étant donné qu'un chat et qu'un chien peuvent vivre jusqu'à 15 ans en moyenne) et plusieurs responsabilités (compte tenu des soins prodigués quotidiennement sur le long terme et ceux en cas de blessure ou de maladie).
Avant l'adoption, il est important de bien se renseigner sur la race et sur les caractéristiques de l'animal et de s'assurer que votre propre mode de vie soit compatible avec lui afin de satisfaire ses besoins. Par exemple, si l'adoptant n'a pas envie de sortir dehors pour son chien et qu'il le laisse attaché pendant de longues périodes, cela peut avoir de grandes répercussions à long terme sur ce dernier : il peut développer des comportements agressifs, souffrir d'ennui, manquer de contacts sociaux avec les humains et les canins, etc.1 Si personne ne se trouve au domicile pendant moins de 24 h, le chat doit pouvoir boire de l'eau et se nourrir, par exemple.
De plus, l'abandon crée un stress élevé chez l'animal et il faut prendre le temps de l'accompagner dans cette transition suite à cet évènement.
Ainsi, une adoption ne doit pas se faire sur un coup de tête et demande une réflexion; le but étant d'offrir une belle qualité de vie et une vie stable à l'animal.
Sarah Gaudreault Collaboratrice spéciale
Les deux méthodes d'identification des animaux Pour identifier vos animaux afin de mieux les retrouver en cas de perte, de fugue ou de vol2, deux méthodes existent : la licence de chiens et de chats et le micropuçage. Elles seront expliquées. Sarah Gaudreault Collaboratrice spéciale
La licence de chiens et de chats La licence de chiens fait partie des règlements de la municipalité de Saguenay et coute 25 $. Elle est renouvelable chaque année. Le médaillon doit être porté
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Références : 1- Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux, version papier. 2- Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux de Montréal, www.spca.com /?p=9871&lang=fr (10 octobre 2015) 3- Joanie Leclair, www.atsaq.org/new/uploads/sitepdf/VIE_DE_ TSA_MARS_2012.pdf (10 octobre 2015) 4- Joanie Leclair, www.atsaq.org/new/uploads/sitepdf/VIE_DE_ TSA_MARS_2012.pdf (10 octobre 2015)
Voici ce qu'est le micropuçage : c'est un dispositif sécuritaire inséré sous la peau de
Pour prendre des informations sur le micropuçage, contactez votre vétérinaire.
Dans les deux cas, un résident de Jonquière, de Lac-Kénogami et de Shipshaw peut s'en procurer une à la SPCA Saguenay.
Éviter les abandons et les souffrances infligées aux animaux;
Gérer, structurer et contrôler efficacement la population (et même la surpopulation!); •
SPCA Saguenay Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux 2359, rue Cantin Jonquière (QC) G7X 8S7 Téléphone : 418 695-5055 Courriel : info@spcasaguenay.com Site Web : spcasaguenay.com
Le micropuçage
Le délai fixé pour récupérer son animal dans un refuge est de 3 jours. Son installation se fait par un vétérinaire ou un technicien en santé animale ayant suivi une formation3. Cela prend de 30 à 45 minutes et son cout se situe entre 50 $ et 100 $, si anesthésie ou non.
Retrouver plus facilement son animal en cas de vol, de perte ou de fugue;
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Pour se procurer une licence de chien ou de chat, ou pour toutes autres informations :
Il n'est pas obligatoire qu'un chat possède une licence, mais comme pour les chiens, elle permettra de retrouver votre ami à quatre pattes dans le cas où il s'égare. Son cout est de 10 $.
l'animal qui contient les coordonnées de l'adoptant afin de retrouver l'animal s'il est volé, perdu ou en fugue. Si l'animal est secouru et hébergé à la SPCA Saguenay, le personnel pourra découvrir les informations à l'aide d'un lecteur à micropuce.
Les avantages d'identifier ses animaux par licence et/ou par micropuçage : •
Photo : https://pixabay.com/en/users/joy1722-933792/
en tout temps. L'autorité compétente détient un registre de tous les chiens enregistrés.
Fournir des chiffres et des statistiques;
Limiter les euthanasies inutiles et les frais en lien avec cette procédure4.
Offre d'emploi
Rédacteur/rédactrice
en chef
Le journal étudiant de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Le Griffonnier, est présentement à la recherche d'une personne pour occuper le poste de rédacteur/rédactrice en chef.
Lieu de travail
UQAC, bureau des Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC), P0-3100
Description du poste
Le rédacteur ou la rédactrice en chef travaille sous l’autorité directe du responsable administratif et du conseil d'administration de CEUC. Son rôle est de planifier chacune des huit parutions du Griffonnier, de corriger les textes ainsi que d'entretenir des liens tant avec les journalistes bénévoles qu'avec les divers auteurs avec qui le journal fait affaire.
Principales tâches
- Voir au maintien d'une forte équipe rédactionnelle et veiller au recrutement de bénévoles; - S'assurer de la qualité du contenu journalistique; - Voir à la qualité langagière du journal et à l'éthique linguistique des articles; - Répondre devant le conseil d'administration d'un manquement à l'éthique journalistique; - Assurer le respect des échéances des articles; - Tenir le kiosque lors d’activités de promotion et de recrutement avec le responsable administratif; - Planifier et animer la rencontre de production mensuelle; - Alimenter et voir au bon fonctionnement du portail Web CEUC.ca; - Toutes autres tâches reliées au poste.
Exigences et conditions de travail
- Être étudiant à l'Université du Québec à Chicoutimi pour l'année scolaire 2016-2017; - Bien maitriser la langue française; - Scolarité : études collégiales en Techniques de communication dans les médias (Art et technologie des médias), études universitaires en communication ou l'équivalent; - Statut du poste : contractuel, à temps partiel; - Nombre d'heures : minimum de 40 heures par mois; - Salaire à discuter.
Veuillez envoyer votre curriculum vitæ à
Monsieur Henri Girard - Par courriel : journal_griffonnier@uqac.ca - Par la poste : Journal Le Griffonnier 555, boul. de l'Université Chicoutimi (Qc), G7H 2B1 - En personne : local P0-3100 Information : 418 545-5011, poste 2011 Date limite : Le vendredi 18 décembre 2015, 17 h
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Jeudi 3 décembre 2015 No 108 Journal Le Griffonnier
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Métamorphoses – traces analogues
Photo : Frédérick Beaudry-Grenier
Le jeudi 12 novembre 2015, l’artiste Onira Lussier invitait la communauté universitaire et la population du Saguenay à une discussion qui se déroulait en parallèle à une visite de son exposition Métamorphoses – traces analogues, qui se déroule présentement à la galerie d’art de l’UQAC L’Œuvre de l’Autre, et ce, depuis le mercredi 4 novembre 2015. La rencontre a commencé à 13 heures.
Frédérick Beaudry-Grenier Coordonateur Web Au début de la rencontre, l’artiste nous raconte que pendant une année entière, elle a exploré différentes formes artistiques, comme la photo, le son et la peinture, afin de développer ses connaissances et ses compétences en art relationnel. Elle précise, pour ceux et celles qui sont moins familiers avec l’art relationnel, que ce champ artistique
s’est développé pendant les années 90 et 2000, et que ce mode de création permet aux artistes d’inclure un aspect interactif à leur création. Onira Lussier raconte qu’au moment où elle a quitté Montréal pour aménager au Saguenay, elle voulait travailler sur un projet qui impliquerait une formule interactive. Elle précise également que la formule interactive de sa démarche artistique se développe par l’intégration du public à ses projets, et que la formule n’a pas la connotation reliée au domaine technologique comme c’est souvent le cas. En cours de route, elle a ressenti la nécessité de revenir à une forme plastique. Onira Lussier, qui a grandi au cœur d’une famille d’artistes, dessine et peint depuis qu’elle est toute petite. C’est la forme artistique la plus naturelle pour elle. Onira Lussier nous raconte que cela lui manquait de dessiner, et qu’elle a ressenti le besoin de revenir à son premier amour artistique.
Elle avait besoin de revenir à un mode concret de création, à une forme physique qu’elle pourrait construire. Elle voulait « revenir à l’origine du trait ». Au fil de son cheminement, elle découvre que le crayon graphite « est une forme d’art primaire ». Elle constate également que c’est la forme la plus neutre, le plus simple et qui dégage le plus d’humanité. À propos de ses choix artistiques, Onira Lussier mentionne que la décision de ne pas ajouter de couleurs à ses dessins est un choix volontaire. Selon elle, les couleurs ont souvent une connotation culturelle. De plus, les couleurs inscrivent les dessins dans une mode ou bien une période historique, en plus de définir le dessin dans quelque chose de circonscrit. Elle désire que ses œuvres ne soient pas définies dans le temps. À propos de la technologie, l’artiste mentionne qu’elle l’utilise surtout comme un outil de travail, et
non pas de création. Elle favorise le travail manuel, elle préfère donc dessiner à la main plutôt que par ordinateur. La technologie lui permet de numériser les croquis de ses anciens projets, afin de jumeler des fragments de plusieurs dessins, et ainsi, créer une nouvelle œuvre. Cela lui permet de renouveler ses anciens projets, et de créer du nouveau matériel par le fait même. L’exposition Métamorphoses – traces analogues se termine le 25 novembre 2015. Les gens pouvaient assister à l’exposition, mais également assister à l’évolution du dessin grand format réalisé par l’artiste durant la période réservée à son exposition. Le 24 novembre 2014, l’équipe de l’Œuvre de l’Autre et l’artiste ont invité la communauté universitaire au finissage du dessin.
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Horoscope
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Il est urgent de connaitre votre avenir Par votre chère voyante Effysis : voyance, lecture de l'avenir et du passé, divination, tirage de cartes (tarot, poker, 52 cartes, bridge), lecture du marc de café, feuilles de thé, encre de chine, gazons, herbes médicinales, message de l'au-delà par lecture transcendantale et communication téléphonique, lecture des lignes de la main jusqu'au coude, avenir par boule de cristal, boule disco, ampoule électrique... Effysis Voyante Bélier (21 mars au 19 avril) : L'équinoxe du solstice d'hiver met en péril la relation qu'entretenait Mars avec Jupiter. Cette surprenante déstabilisation permet l'élévation de Neptune qui deviendra votre nouvel ascendant, ce qui remettra en question tous vos projets. Tout ce qui semblait être prévu et établi devient abstrait. Il faudra donc faire preuve d'une souplesse d'esprit pour arriver à vos fins. Partagez vos questionnements et vos doutes. Prenez en considération les conseils que l'on pourrait vous faire, ils seront source d'espoir et d'encouragement. Avec toute cette agitation, vous semblez oublier les êtres chers qui vous entourent, pourtant vous ressourcer en leur compagnie vous ferait le plus grand bien.
Balance (23 septembre au 23 octobre) : La symbiose amicale du Sagittaire rencontrant la Vierge en Verseau sous l'influence du Capricorne vous donnera de quoi satisfaire vos attentes. Qu’elles soient idéalistes ou des plus habituelles, elles vous sembleront tout d'un coup d'une simplicité sans équivoque. C'est le temps de foncer et de vous concentrer sur ce qui reste à faire. La réussite sera au rendez-vous. La force de la Lune sera votre atout majeur. Profitez-en pour vous dépasser et osez ce qui vous parait insurmontable. Cette expérience sera significative et vous offrira de nouvelles possibilités auxquelles vous n'auriez jamais songé.
Taureau (20 avril au 20 mai) : Le pentagone lunaire que vous offre la luminescence interstellaire est une pure merveille dans votre voyance. C'est un phénomène très rare qui ne peut que vous porter chance. Il agira sur vous, tel un talisman qui écartera toutes les mauvaises ondes ou les intentions malsaines de votre entourage et vous offrira une vision très éclairée sur ce qui se passe. Vous êtes au centre de vos actions et maitre de vos gestes. C’est le moment opportun pour réaliser ce à quoi vous avez toujours pensé, que ce soit sentimental ou professionnel, la réussite en sera la clef. Le temps sera votre arme que vous saurez manier avec grâce et intelligence.
Scorpion (23 octobre au 21 novembre) : Le Poisson circulant avec facilité ne cesse de se faire jalouser. Le Capricorne l'imitant se confrontera à la colère de Mercure à la quintessence de la phase descendante de la Lune. Ainsi, tel un aimant vous attirez tous les regards, vous semblez être le sujet de décisions cruciales vous concernant vous ou votre entourage. C'est le temps idéal pour vous faire entendre sans quoi on ne pensera peut-être pas à vous concerter. Ce qui serait dommage, car c'est de votre avenir qu’il est question. Cette passivité qui vous collait à la peau deviendrait un fardeau avec les années, il est temps d'agir pour votre bien.
Gémeaux (21 mai au 21 juin) : L'attraction lunaire que peut avoir la Terre sur Pluton ne vous laisse pas indifférent. Cet excès d'agitation vous prive de toute énergie. Remerciez le soutien du Gémeaux influencé par le Taureau, car sans lui vous ne tiendrez plus debout. Bien entendu, tout ceci n'est que provisoire, cependant il faudra tenir encore un peu sur vos réserves avant que toute cette agitation se calme. Ne cédez pas aux subites pulsions engendrées par cette période de tension. Au contraire, recentrez-vous sur vous-même, allez à l'essentiel et privilégiez la simplicité. Le calme et le repos seront vos alliés pour sortir de cette intense tourmente. Cancer (22 juin au 22 juillet) : La jalousie que génèrent les anneaux de Saturne envers ceux de Pluton met en rage la Vierge qui, de ce fait, perd tout éclat. Le charisme que lui confère le Bélier viendra l'aider et lui permettra de s'élever au niveau du quatuor divin de cette phase astrale. Cette dualité sera votre alliée, elle vous forcera à aller de l'avant alors que vous aviez tendance à stagner ces derniers temps. Au cœur de cette nouvelle dynamique très entreprenante, prenez garde à ne pas faire de trop grand pas sous peine de perdre tout appui et vous retrouver à la case départ, où tout serait à recommencer, tout en perdant un précieux temps. Lion (23 juillet au 22 aout) : L'excellente concordance entre Pluton et Saturne à la croisée du Verseau en élévation Nord-Sud-Est est ce qu'il pouvait vous arriver de mieux. De cette alliance des plus extravagantes vous en tirez d'incroyables vertus qui vous permettront de vous tenir à l'écart de tout stress et agitation. Vous prenez le temps de réfléchir avant d'agir ce qui vous offre une grande sérénité quand tout semble trop brusque à vos yeux. Votre recul sera votre arme et vous permettra de franchir des obstacles qui jusque-là vous semblaient insurmontables. Vous pourriez ainsi briller aux yeux d'un être qui jusque-là ne vous avait pas remarqué. Vierge (23 aout au 22 septembre) : L'apogée d'Uranus étant suivi de près par Neptune dans la constellation du Lion vous conférera une énergie inépuisable que vous saurez utiliser avec talent. Vous vous sentez au centre de vos actions, totalement conscient de vos gestes, l'efficacité sera votre maitre mot. Le retard accumulé ces derniers temps ne sera plus qu'un lointain souvenir vous permettant de faire un grand ménage et de songer à de nouveaux projets. L'effervescence vous transporte dans une vitalité effrénée qui vous rendra chaleureux et accueillant. Cependant, cette grande énergie pourrait fatiguer votre entourage. Restez souriant et courtois ainsi, votre attitude sera des plus cordiales.
Sagittaire (22 novembre au 21 décembre) : L'ambivalence des astres lunaires très influents sur votre signe ce mois-ci ne sera pas de tout repos. Des liens se créent et se défont sans cesse; vous vous sentirez telle une girouette attirée de tous les côtés. Des hauts et des bas sont à prévoir. Prenez garde à ne pas vous laisser aller à tout va. Votre corps en subira les multiples conséquences. Le Soleil ne devrait pas tarder à surplomber cet amas astral et permettre à votre entourage de vous épauler de manière indéniable, ce qui évitera tout surmenage. N'abusez pas de la situation qui reste assez fragile, mais profitez de vos rencontres pour former des liens forts. Capricorne (22 décembre au 19 janvier) : L'introspection du Capricorne vis-à-vis de la Lune ne passe pas inaperçue aux yeux du Soleil, ce qui donne un regain d'espoir à la Vierge influencée par Jupiter. Ce qui permet le faufilement de Pluton qui sera donc votre plus fort influant. Vos journées seront souvent perturbées par de petits incidents techniques, vous prendrez l'air afin de vous requinquer. Mais, à trop vouloir sortir, vous en oubliez le monde intérieur et ses responsabilités. Il vous faudra trouver l'équilibre parfait entre ces deux mondes afin d'envisager quoi que ce soit. Verseau (20 janvier au 18 février) : L'opposition masquée entre la Vierge et Saturne vous donnera un avant-gout de désir soudain pour des domaines qui jusque-là ne vous intéressaient pas. Créez votre propre chance et allez à la découverte de ces nouveautés sans crainte ni prétention. Votre habilité brillera aux yeux de tous, créant jalousie chez certain, profitez-en pour offrir votre aide. Des rencontres inattendues seront à prévoir et occuperont beaucoup d'espaces dans votre emploi du temps. Ne perdez pas pied dans ces divertissements, gardez vos objectifs bien en tête. Poisson (19 février au 20 mars) : L'alliance secrète et très rare qu'offre le Capricorne au Taureau sous l'œil bienveillant de Mercure sera déterminante pour vous. Ce nondit procurera amertume auprès de la Lune qui complotera pour retrouver sa place. Vous serez propulsé dans un tourbillon de folie où vous perdrez tout contrôle. Déstabilisé par cette rapidité d'enchainement d'évènements, vous vous libèrerez de ce qui jusqu'alors vous brimait. Vous en sortirez métamorphosé pour votre plus grand bien.
Coin des écrivains
Jeudi 3 décembre 2015 No 108 Journal Le Griffonnier
Stagnation Marie-Jeanne Pedneault Raconteuse Mon libre-arbitre défaillant.
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Ma volonté est nulle.
Je ressens l’influence de chemins tracés d’avance. Des lignes pointillées traversent mon nombril pour me guider au point A (le divan), au point B (la chaise) puis au point C (le lit). Autrement dit, les objectifs dans lesquels je m’investis sont des ambitions mortes : une envie de dormir, ou peut-être quelque fois, celle de baiser.
Mes murs limitent mon action et orchestrent un complot contre le changement. Ils veulent prévenir une mutinerie, une révolution qui n’aura pas lieu. Parfois, je réussis presque à ressentir toute la composition du plancher, jusqu’à la tuyauterie qui se resserre. Viscérale. C’est tout un système qui me prend en charge, une sorte de cœur qui bat d’une pulsation lente doublée de poumons gigantesques, respirant mon air à volonté, siphonnant mon essence dans une paille. C’est vrai, je me déclare vaincue. Je ne quitterai pas mon habitacle, non, je n’y mettrai pas le feu. On m’y retrouvera tout simplement méconnaissable, telle une femme d’argile fusionnée au lieu unique de sa courte vie. Une œuvre d’art de stagnation.
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Survivre à sa fin de session
Attention, ce texte pourrait contenir des nouvelles d'univers parallèles! Tu t’assois à une table du Centre social. Un journal. « Un peu de lecture avant mon cours », que tu te dis. Et puis, tu tournes les pages, sautant certains articles après seulement quelques lignes. Et puis, ça. Catherine Fortin Raconteuse Un frisson s’installe au bout de tes doigts et fait trembler légèrement tes épaules; est-ce le coup de vent de la porte qui vient de s’ouvrir ou est-ce le regard glacé que tu peux sentir sur ta nuque? Non, non, ce n'est pas la peine de se retourner, il n’y aura rien. Eux, ils ont remarqué les lents mouvements de ta tête avant même que tu ne perçoives leur présence. Tu sors ton cellulaire, histoire de te distraire un peu, évidemment. Franche-
ment, tu ne sais pas ce que tu as aujourd’hui, tu dois être un peu fatigué avec la fin de session et tout le reste. « C’est normal, tout le monde fait ça », que tu te dis, essayant de trouver quelque chose de passionnant dans les vidéos de chats qui défilent sur ton écran, trop absorbé pour voir l’homme sans visage qui déambule entre les tables, sans qu’aucun étudiant ne se relève la tête.
« Non, pas celle-là, sélectionne la vidéo d’après », qu’il murmure au-dessus de ton épaule.
Photo : http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2015/08/31/21/2BDAEAF600000578-3217484-image-a-1_1441054194936.jpg
Je me résume à un enchainement paresseux de gestes et d’habitudes, tous déterminés d’avance par une répétition automatisée des choses. Le matin, ce n’est pas tant ma volonté que mon conditionnement crade qui donne une propriété extensible à mon doigt, s’allongeant vers la machine à café comme du fromage qu’on étire trop. Je maitrise la technique de la disposition du filtre dans la machine à café, je n’oublie jamais d’enclencher le bouton qui change au rouge, ce rouge qui rythme mon existence d’une attente sèche; l’éjaculation brune et amère du café filtré qui ne fait plus palpiter mon cœur.
Mes yeux s’ouvrent sur le plafond avant même que l’image ne se stabilise. La projection en désordre est floue; mes pieds me traînent jusqu’au plancher céramique des chiottes, je pisse en pilote-automatique. Des voix ambiantes disent qu’on donne inconsciemment une personnalité à notre habitat – ils ont tort – je suis la preuve qu’on devient intrinsèquement la fosse qui nous habite.
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Environnement
Jeudi 3 décembre 2015 No 108 Journal Le Griffonnier
Conférence de Laure Waridel Photo : https://pixabay.com
La rencontre de Paris a son importance
Emmanuel Trotobas Journaliste Laure Waridel, cofondatrice, ancienne présidente et porte-parole d’Équiterre ainsi que sociologue spécialisée en développement international et en environnement, est considérée comme l’une des pionnières du commerce équitable et de la consommation responsable au Québec. Elle a été nommée, le 14 septembre dernier, directrice exécutive du Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD), dont la mission est de « réaliser, coordonner, intégrer et transférer les recherches en opérationnalisation du développement durable afin de faciliter l’émergence d’une économie verte ». C’est à ce titre qu’elle a été accueillie, le 6 novembre dernier, à l’Université du Québec à Chicoutimi pour une conférence ouverte à tous. C’est avec un état des lieux qu’elle a commencé, ce qui ressemble à un rappel pour beaucoup dans la salle, avec des chiffres : 38 millions de personnes déplacées en 2010, avec des liens avec les changements climatiques.
La Conférence de Paris sur les changements climatiques aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015, en France. Elle est à la fois la 21e conférence des parties (COP21) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e conférence des parties siégeant en tant que réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP-11). Chaque année, les participants de cette conférence se réunissent pour décider des mesures à mettre en place, dans le but de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. Cette convention reconnait l'existence « d'un changement climatique d'origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène ». Ce Sommet international se tiendra au Parc des Expositions de Paris - Le Bourget. Il doit aboutir à un accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l'objectif de limiter le réchauffement mondial à 2 °C d’ici 2100. Laure Waridel nous rappelle l’importance de ces deux degrés comme étant un seuil, car au-delà, c’est la réalité de la fonte des glaces, du pergélisol avec le méthane, avec aussi de la perte de la capacité des océans à se régénérer qui nous rattrape. La perte de la biodiversité est également l'un des aspects.
Elle cite le lien entre la contamination chimique et la santé, avec l’effet cocktail. On pourrait trouver 200 types de produits dans une simple prise de sang, et cela augmente le risque de TDAH. Et, on note que le premier déterminant de la santé est le revenu.
Combat pour le climat Dans la ville de Montréal, dans deux quartiers distincts, on constate onze ans d’écart. Il y a de plus en plus d’inégalités au Canada. On observe une polarisation. « Au Canada, on est très bon pour se mettre la tête dans les sables bitumineux », et à ce propos, je rappelle qu’avait eu lieu, vers fin octobre, une conférence de Karel Mayrand, ayant pour titre : Un changement de climat : comment gagner la bataille du climat? À cette occasion, Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki et président de Réalité Climatique Canada, organisme fondé par Al Gore, a présenté les dernières avancées de la science du climat et les solutions à la crise climatique. Il a soutenu que même si nous abaissons nos émissions drastiquement, il y a et il y aura un prix à payer, des conséquences pour cette génération et les suivantes. Laure Waridel affirme que nous avons besoin d’alliances entre le monde de la recherche et les auteurs. La question de la richesse est posée et tout ce que l’audience a indiqué ne se retrouve pas dans le calcul du P.I.B.
Dans le calcul du P.I.B., on compte la consommation privée, les investissements, les dépenses gouvernementales et les exportations moins les importations. Le calcul du P.I.B., il s’agit d’un très mauvais indicateur environnemental, mais d’un indicateur économique considéré comme très correct. - On est nombreux à alimenter cette chaine du "consommez plus" et donc l’obsolescence planifiée. - On justifie la surproduction alimentaire – 30 à 50 % de gaspillage – et à côté, il faut noter la malnutrition. - Quel est le vrai prix de l’essence? Si l'on tient compte des subventions, des maladies, de l’étalement urbain, des dépenses militaires, etc. 21,12 $ au plus bas et 57,38 $ au plus haut, avec les dépenses militaires. Les couts sont externalisés. Tout cela pour dire qu’on est face à un problème… Il ne suffit pas d’un élément magique, il s’agit de coconstruire. Le Québec est cité en exemple dans ce sens. Le CIROD, Centre Interdisciplinaire de Recherche en Opérationnalisation du Développement Durable, est financé par Fonds de Recherche Nature et Technologie Société et Culture. Laure Waridel en est la directrice exécutive. Les liens entre les auteurs et la recherche peuvent être développés. Des universités sont membres du CIRROD ainsi que des cégeps…
Le CIROD développe quatre grands axes de recherche : - Mesure - Opérationnalisation - Intégration - Mise en œuvre La conférence, avec l’aide de M. Ian Seghers, coordinateur à l’UQAC, le pont entre le CIRROD et l’UQAC, s’est ensuite continuée en dialogue. Comment le CIRROD peut contribuer à une transition écolo-socio-politico-économique du territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean? La discussion se traduisait en un tableau avec quatre colonnes : les enjeux, les projets, les besoins et autres, où des organismes, chercheurs et citoyens amenaient des pistes de réflexion, et de collaboration. Pour toutes informations complémentaires, je vous invite à joindre monsieur Ian Seghers, chargé de cours à l’UQAC. Les sphères de compétences professionnelles de Ian Segers regroupent les outils et les processus de transition socio-environnementale par le développement durable, l’accompagnement de groupe à l’aide de processus participatifs par le dialogue, la formation aux adultes, l’éthique appliquée, la gestion de groupe restreint et de conflit. Il accompagne également les groupes dans leurs réflexions stratégiques et dans la résolution de problématiques complexes.
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Culture
Jeudi 3 décembre 2015 No 108 Journal Le Griffonnier
Attention, ce texte contient des divulgâcheurs (spoilers)
Hunger Games – La Révolte : partie 2 La mise en scène
Amira Ben Rejeb Chroniqueuse Le dernier film adapté du troisième roman de Suzanne Collins vient de sortir enfin le 20 novembre 2015 au cinéma. Un nouveau réalisateur, Francis Lawrence, enchaine le nouveau blockbuster sur un rythme plus intense avec plus d’actions et plus d’émotions que les trois films précédents de la Saga. Les teintes s’annoncent sombres dès le début du film, les personnages principaux sont présentés sous le soleil noir de la mélancolie et de l’angoisse, mais vibrent tous sous le grand espoir de la paix.
Surprise, on est de nouveau dans une arène! Finnick annonce « Bienvenue dans le 76e Hunger Games! » Tantôt au Capitole, tantôt dans les tunnels, sous la ville prospère, le combat fait rage, les vainqueurs forment une escouade qui devra déjouer les milliers de pièges qui minent la ville, et ils devront affronter des mutants dans ces tunnels. Les esclaves des précédents Hunger Games deviennent, sous le commandement de Bugs, des soldats! Une fois réunis avec la présidente, les survivants se voient demander leurs avis sur une édition spéciale d’un dernier Hunger Games. Cette décision devra être votée par sept personnes réunies autour de la table présidentielle. Interdiction de s’abstenir. Un vote qui ne leur laisse pas vraiment le choix.
Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) est encore la vedette, avec tous les projecteurs braqués sur elle. Elle souffre profondément du fait que Peeta, qu’elle a longtemps protégé, est devenu son ennemi et tente de l’assassiner. Sa souffrance vient surtout du fait qu’il soit devenu un autre qu’elle n’arrive plus à reconnaitre. Elle ne veut plus le voir. On la forcera à le faire. Dans cette scène, Peeta Mullark semble être revenu à lui, mais il avoue à Katniss regretter de l’avoir connue ainsi que d’avoir partagé auparavant son pain avec elle. En réponse, il reçoit une claque au visage. Les caméras sont constamment sur Katniss. Elle retrouve sa force et elle est plus féroce que jamais. L’héroïne semble désormais de caractère vindicatif et cherche à tuer le président Snow. Elle est plus rebelle que dans les autres films, elle suit toujours ses propres plans et elle surprend tous les personnages autour d’elle (sauf Plutarque). Le spectateur sera le plus choqué et le plus surpris de la scène où elle affronte enfin le président Snow, un face-à-face inattendu et qui bouleverse le cours des évènements. Le rôle des médias est toujours aussi fort, on a toujours un jeu de propagande. Bugs révèle à Katniss son vrai rôle dans cette propagande et qui en est le véritable bénéficiaire. À partir de là, elle agira en conséquence. Elle, qui devait servir d’image pour la rébellion, se retrouve dans une situation de pion dans un jeu politique. Elle reste sous les pro-
jecteurs et elle est omniprésente dans la presque totalité des scènes. Il y a une scène, lors du mariage d’Annie et Finnick, où la caméra tourne rapidement autour de son visage dans une danse vertigineuse : la danse de l’adieu. Katniss semble, dans ce film, héroïne parfois malgré elle. Elle triomphe par la force des choses ou par le secours de quelqu’un au bon moment, mais ceci vient renforcer l’idée de l’union qui fait la force, c’est son équipe qui l’aide à surmonter les difficultés.
Le côté artistique Le téléspectateur ne remarque pas beaucoup de différences avec le dernier film de Hunger Games – La Révolte : partie 1. Les costumes restent modestes, on est toujours en pleine rébellion. Cependant, Effie Trinket retrouve enfin ses couleurs et affiche ses perruques excentriques pour donner une touche artistique au camp militaire toujours dirigé par la présidente Coin. Effie change légèrement de coupe de cheveux, un changement peu perceptible qui fait écho à son changement de stratégie. Elle apparait au début du film autour d’un plan en 3D fait en lumières bleues avec, à ses côtés, la grande Brienne de la série télévisée Game of Thrones.
Le cadre spatio-temporel La plupart des scènes ont été tournées à Paris, une ville qui a été récemment touchée et bouleversée par la violence, et où la peur s’est ancrée dans les murs.
Le film peut servir de mise en abime pour les évènements qui ont eu lieu dans Paris, la violence est un mal qui touche notre monde et transforme nos villes en arènes! Au centre du Capitole, les enfants sont attirés vers le palais afin de s’y réfugier. Cependant, on assiste à une scène atroce où des bombardements les prennent pour cible. Cet acte est jugé comme une cruauté atroce qui vient s’ajouter au CV de Snow, mais il avoue à Katniss qu’il n’y est absolument pour rien, et qu’il n’a aucun intérêt à le faire : « Je ne rechigne pas à tuer des enfants, vous aviez les yeux braqués sur moi, j’avais les yeux braqués sur vous, je crains que nous n’ayons été bernés. » Gale confirmera, plus tard, les paroles de Snow. Il y eut donc un complot. Le film devra saisir en
2 h 17 les changements qui ont lieu sur plusieurs années, et la maturation des sentiments qui ont jalonné le récit. On voit de la pluie en averses, de la neige qui couvre la ville, des arbres dépouillés de leurs feuilles et pour finir une image printanière au milieu d’un pré, la fin ne reste donc pas ouverte, heureusement. Elle se clôt enfin d’une manière bien déterminée et marque la fin des Hunger Games.
Couleurs tendance Dans le film, le gris clair est à l’honneur! Les costumes gris, aussi bien du côté des dames que celui des hommes, viennent souligner les teintes sombres du film. Les actrices disposent d’une large panoplie de robes, de combinaisons et de hauts en gris clair. Katniss (Jennifer Lawrence) combine toutes les nuances de gris tout au long du film. Vous le remarquerez, l’harmonie des cou-
Culture
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123Go Ninja!
Un groupe peu connu bien de chez nous
Photo : https://www.yahoo.com/tv/s/hunger-games-mockingjay-part-2-152828501.html
leurs est une composante esthétique importante dans ce film. Gale et Peeta portent également beaucoup de gris, alternant entre le clair et le sombre. La présidente Coin fait son dernier discours habillée toute en gris clair; un pantalon de style leggings en gris clair, des bottes hautes de la même couleur ainsi qu’un haut de style poncho, encore en gris clair. Effie Trinket fait sa dernière apparition habillée d’une robe grise claire avec des épaulettes en fourrure blanche et un accessoire en gris, disant qu’à la fin, elle se calme un peu, côté couleurs. Mieux encore, quand on retourne voir la maison de Katniss : les fauteuils, le papier peint, les coussins, TOUT est gris! Sauf le chat, qui, lui, reste orange, et a survécu malgré tout (c’est un ginger!).
Symbolique du film Le scénario est bien ficelé et énonce, de manière directe, plusieurs questionnements et plusieurs réflexions auxquels notre monde réel a grand besoin de répondre aujourd’hui. Les attentats qui s’accumulent, la transformation de villes entières en des arènes où chacun ne pensera qu’à sa survie, la propagation de mensonges, les lavages de
cerveau qui utilisent plusieurs jeunes comme des pions… Tous ces facteurs terrifiants que nous regardons chaque jour sur nos télévisions sont repris dans le film. Le cinéma et l’art en général sont des outils que l’homme a inventés pour pouvoir dire ou imaginer la réalité dans laquelle il vit. Ce film peut être compris comme une représentation artistique du réel. Oui, nous sommes dans une ère où les uns s’en prennent aux autres, pour des raisons futiles ou même sans raison. Peeta, quand il a cherché à tuer Katniss, c’était bien à cause d’un lavage de cerveau! Il a perdu une bonne partie de ses souvenirs, certains sont faussés, il oscillera longtemps entre le réel et l'irréel avant de se voir rappeler à la raison, par l’amour de ceux qui l’entourent. Seul l’amour peut vaincre l’obscurité et la perte. Aujourd’hui, il faut se questionner si répondre à la violence par la violence peut résoudre des problèmes, si la rage, la peur, la haine que doivent traverser certains en raison de leur situation favorable peuvent être rationalisées et changées en une volonté de bâtir et de vivre ensemble. La scène se termine en fusillade. Le film a un récit dé-
ceptif sur le comportement humain et sur la violence. Dans ce film, Katniss se décidera entre Gale et Peeta suivant les valeurs qu’elle perçoit et nous avons là une vision anthropologique de ce que devrait être l’humain. Elle choisira la générosité, et celui qui a voté non à la dernière édition des Hunger Games. Elle dira simplement « au revoir » à l’autre, déçue qu’elle soit de ne pouvoir partager ses valeurs et surtout, faute de n’avoir pu compter sur lui. Une phrase clé du film est mise dans la bouche du génie Beetee Latier (Jeffrey Wright) : « Nous devons nous arrêter de nous considérer les uns les autres comme des ennemis. » Une phrase qui devrait retentir aujourd’hui plus que jamais après les évènements sanglants qui torturent le monde. L’art ne sert plus à rien s’il n’arrive plus à changer le monde : l’union de tous contre la violence, voilà ce qui devrait être entendu du film. La phrase de Beetee rappelle celle de Martin Luther King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous comme des idiots. » Rappelons-nous, chaque jour, que le vivre-ensemble est notre secours et notre allié dans cette arène sanglante qu’est devenu le monde.
Tout le monde ou presque connait Les trois accords. C’est un groupe de musique québécois dont la popularité est bien reconnue. Ses messages subtils et son humour décalé sont ce qui le caractérise, et ce qui nous fait l’apprécier davantage. Par contre, en naviguant sur YouTube, un groupe québécois inconnu fait surface. Sa chanson la plus populaire ne dépasse pas encore les 20 000 vues. Il est temps de rétablir l’ordre de ce monde et de faire découvrir ce groupe : 123Go Ninja!
Guillaume Ratté Chroniqueur 123Go Ninja! est un groupe de musique québécois peu connu venant du coin de Montréal. Leur premier album Avez-vous rembobiné votre film? est sorti le 10 octobre 2014 sur iTunes. Leurs chansons sont principalement humoristiques et ne traitent pas de
sujets sérieux. Ce groupe parle de cassettes vidéo, d’allergie aux peanuts et de Stéphane Fallu, sujets autant diversifiés que ridicules. Durant leurs spectacles, ils portent des robes de princesse, ils sont déguisés en poulets, en chevaux, en Indiens ou en Tortues ninja. On remarque bien le ridicule du groupe. Malgré leur côté ridicule, le groupe en est tout de même excellent. Leur style fait penser aux Trois accords, mais en plus rock. On peut les décrire comme étant un mixte entre ce dernier et Les appendices, groupe d’humoristes québécois. Leurs paroles et leurs rythmes sont mémorables. Il est très possible que vous écoutiez une de leurs chansons et que vous l’ayez dans la tête pendant une semaine. Il faut laisser une chance aux nouveaux groupes de se faire une place dans le domaine. Ce quatuor a du talent, il lui faut seulement un peu de publicité pour avoir la popularité qu’il mérite. Coup de cœur personnel, leur chanson : Avez-vous rembobiné votre film?, qui vaut la peine d’être entendue. Allez, les gars, ne lâchez pas!
Emmanuelle Melanรงon Journaliste