Griffonnier110 18fevrier2016

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No 110 - Jeudi 18 février 2016

3000 exemplaires - gratuit

ceuc.ca

Pavillon sportif Université du Québec à Chicoutimi

PASSEZ DE LA PAROLE AUX ACTES!

Biere brassee sur place

sports.uqac.ca 418 545-5050

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517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272

4 a` 7

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Improvisation tous les mercredis

Près du Cégep et de l’Université

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Internet sans fil sur place

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Spécial féminisme pages 6 et 8 Points de vue sur la Saint-Valentin pages 9, 10 et 11

Ski-O-thon page 3 page 7


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Vie étudiante

Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier

Mot de la rédactrice

Ann-Élisabeth Pilote Rédactrice en chef D’abord, j’offre mes plus sincères excuses à ceux qui ont jugé la chronique sur le macaroni-minute inconvenante. Je suis pour la démocratisation de l’éducation. Moi-même, j’ai mangé des quantités astronomiques de macaronis pendant mon enfance (peut-être que j'aurais été élevée aux huitres si le BAC de ma mère avait été gratuit). Par contre, la censure est démodée en ce moment : on se souvient des attentats contre Charlie Hebdo, etcétéra, et Le Griffonnier est un journal à la mode. Mon ami, ledit chroniqueur controversé, aime susciter la controverse. C’est moi qui m’excuse, car c’est moi qui lui ai demandé de reprendre sa chronique dans le journal lorsque j’ai été nommée rédactrice en chef. Les véritables excuses sont surtout destinées aux Steven et aux Cora-Lee qui étudient à l’UQAC. Non, votre prénom ne fait pas de vous des êtres médiocres. J’assume avoir laissé se publier une opinion de « droite » qui jure avec le « gauchisme » qui teinte nor-

malement ce journal (mais, me direz-vous, la gauche c’est bien et la droite c’est mal, non?). Cet ami et moi-même avons nos divergences d’opinions, mais je dois avouer que lorsque je lui ai fait part de la situation autour d’un agréable souper ennobli par plusieurs bouteilles de vin, cette polémique nous a tous les deux ravi. Enfin! Le journal faisait parler. Dans un tout autre ordre d’idée, nous sommes en février et c’est le mois pendant lequel nous célébrons le couple. À la Saint-Valentin, les plus conventionnels auront acheté des fleurs et du chocolat à leur Dulcinée et tous les hommes auront senti le poids de la galanterie peser sur leurs belles épaules d’homme. Quel thème proposer? D'autres journalistes et moi-même avons choisi le féminisme. Il s’agit d’un thème si large qu’il en englobe plusieurs autres : amour, couple, sexualité et égalité. Pourquoi ne pas ouvrir la porte aux hommes aussi souvent qu’ils le font pour nous? Pourquoi ne pas s’agenouiller devant nos élus en leur proposant la bague? Mais que suis-je en train de faire de la tradition? Honte à moi, la fémi-nazie (oui, j’ai déjà entendu cette expression). Le féminisme est un mouvement politique qui se divise en plusieurs sous-catégories. Bonjour la divergence d’opinions. Certaines revendiquent la mater-

nité, d’autres la condamnent. Tous veulent l’équité, plusieurs ne savent pas nécessairement comment s’y prendre, la plupart se contentent de l’appliquer dans leur quotidien. Merci aux proto-féministes, aux suffragettes du début du XXe siècle, aux intellectuelles des années 50 et 60, aux revendicatrices des années 70 et aux mamans des années 80. Aujourd’hui, malgré tout, les genres n’ont pas terminé de se redéfinir, l’hétéronormativité est remise en question, et le sexisme persiste. Nous ne savons pas, nous femmes, s’il faut devenir androgynes ou si nous devons fièrement porter des robes. Hommes de bonne foi, vous ne savez pas si vous devez nous payer un verre ou si vous feriez mieux de fêter avec nous en bons camarades. Nous traversons une période à michemin entre l’entêtement de la tradition et l’inévitable changement. Persistent donc ces femmes et ces hommes qui ne désirent pas l’équité entre eux, qui s’accrochent à l’idée qu’une femme est fragile (aidons-la à monter dans la voiture) et domestique (mais elle doit laver le plancher). Le Griffonnier s’engage ce mois-ci à parler d’un sujet qui mérite d’être discuté, discuté et rediscuté. Mon père voulait que je devienne astronaute. J’espère que vous nourrissez d’aussi grands rêves pour vos filles.

Ouverture du Club d'anime Sagutayo

Françis Guay Journaliste Le Club d'anime Sagutayo ouvre officiellement ses portes suite à une grande participation des étudiants de l'UQAC et de gens extérieurs passionnés du Japon. Le but du club Sagutayo est d'offrir un lieu de rassemblement pour les passionnés d'animes, de mangas et de jeux vidéo, ceux qu’on nomme notamment les « geeks » ou bien les « otakus ». Plusieurs évènements sont prévus par le club dans les mois à venir. Par exemple, des projections d'anime, des diffusions de musique asiatique, des soirées kigurumi et maid café, ainsi que des évènements à l'extérieur de l'établissement universitaire, tels que des soupers, des voyages en convention, des rencontres avec des personnes

du domaine, etc. sont à prévoir. Les projections auront lieu les vendredis soirs au local P0-1030, à l'UQAC. Le club travaille en ce moment à trouver un meilleur local pour s'assurer du confort de ses membres. Vous pouvez également rejoindre le groupe facilement sur Facebook en cherchant « Club Sagutayo » ou bien en envoyant un message sur la boite de messagerie électronique du club au clubsagutayo@gmail.com. Suite à cela, un administrateur du club vous répondra le plus tôt possible afin de vous tenir au courant des activités en cours. Vous êtes invités à venir partager votre passion et découvrir l'univers de l'anime japonais et de sa culture. Que vous soyez débutant dans la matière ou un fin connaisseur, le club vous accueillera les bras grands ouverts. Mata ne!

Des remerciements s’imposent Équipe CEUC Collaboration spéciale

Françis Guay et Vincent Côté lors de l'émission Musikasia sur CEUCRadio.

Tous les membres de CEUCRadio sont extrêmement reconnaissants envers toute l’équipe de Rythme FM 98,3 et 105,5 et tout particulièrement envers M. Sylvain Carbonneau, directeur général de la station, pour le généreux don de matériel de radiodiffusion qui facilite énormément le travail des animateurs de la radio des étudiants de l'UQAC. Grâce à la générosité de l'équipe de Rythme FM 98,3 et 105,5, CEUCRadio a atteint une nouvelle étape dans son développement. MERCI!


Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier

Vie étudiante

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Ski-O-thon Sophie Drolet, finissante au baccalauréat en intervention plein air, m’a expliqué dernièrement que les finissant(e)s du baccalauréat plein air de l’UQAC proposent, pour une troisième année consécutive, un ski-O-thon. Le but de l’évènement est de financer une expédition de 21 jours en Islande, prévue au mois de septembre 2016. Ce périple est leur projet de fin de BAC.

Frédéric Beaudry-Grenier Journaliste L’évènement, qui se déroulera le samedi 20 février et le dimanche 21 février, est l’une des activités de financement planifiées par la cohorte 20152016 au cours des prochains mois. Ce marathon de ski à relais, qui durera 24 heures (de midi à midi), se déroulera au parc Rivière-du-Moulin. Cette année, la cohorte 2015-2016 a décidé d’inclure davantage la population saguenéenne à leur évènement. La population est donc invitée à rejoindre les étudiant(e)s le dimanche matin, à partir de 9 h. Les gens sur place pourront skier, et pourront aussi visiter les différents kiosques présents lors de l’évènement. VO2 proposera un atelier de fartage et Chlorophylle aura également un kiosque sur les lieux. De plus, il y aura de l’animation pour divertir les gens de tous âges. Les étudiant(e)s en intervention plein air accepteront les dons sur place, mais il est déjà possible de donner de l’argent pour leur périple de 21 jours en Islande par le biais du site Web suivant : https://

fundo.ca/fr/projects/502. Pour chaque cinq dollars qui sera donné, un kilomètre en ski de fond sera parcouru. Pour la cohorte 2015-2016, ce sera également l’occasion de rencontrer la population du Saguenay. Ce genre de rencontre permet souvent d’en apprendre davantage sur le département en intervention plein air. Par exemple, le baccalauréat n’est pas seulement dirigé vers le côté athlétique; pendant leur parcours universitaire, les étudiant(e)s en intervention plein air apprennent à développer leurs compétences théoriques. Elles et ils apprennent à gérer des projets, en plus d’avoir des cours en leadership. Sophie a poursuivi en me disant que la plupart des gens ne savent pas que le côté théorique est très important dans le BAC en plein air, car les étudiant(e)s de ce département présentent souvent une image de sportives et de sportifs. Pourtant, le programme comprend un horaire très chargé; Sophie m'a dit que l'organisation d’une expédition et la planification d’un tel projet demande plusieurs mois de préparation. Il faut penser à la logistique, au transport et à la nourriture. Pour en revenir au ski-Othon, les finissant(e)s du baccalauréat en plein air auront également deux autres campagnes de financement au cours de leur dernière année de BAC : la Décalade (l’année dernière, les étudiant(e)s en plein air avaient escaladé la façade extérieure du Pavillon des Humanités) qui se déroulera vers la fin du mois de mars et aussi un rallye-motoneige, évènement qui se déroulera le 12 mars 2016. Chaque année, les finissant(e)s en plein air organisent ces campagnes de financement afin de les aider dans la planification de leur projet de fin de BAC.

Photos : courtoisie


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Vie étudiante

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La chronique de l’étudiant mêlé Enchanté et « chin-chin » de coupes de vin Tout à l’heure, je vais te donner des conseils pour essayer d’être un étudiant comme Einstein (ou presque), mais avant, attendsmoi ici, j’vais chercher la bouteille de vin pis j’reviens. … Fuck, j’ai fait tomber une tasse en allant chercher les coupes. Y m’arrive toujours de quoi. S’cuse. C’est vrai, on ne s’est pas présenté. Shit : j’suis ben empoté. Heureux de faire ta connaissance. J’sais pas pour toi, mais moi, j’prendrais un baril de vin avec une paille pis j’serais ben heureux. Pour moi, une coupe égale une gorgée. Note-le. Deux becs sur les joues pis toute. Tu peux t’asseoir.

Je te le dis tout de suite, il se peut que tes globes oculaires roulent d’eux-mêmes en voyant mes yeux cross-side, ma bouche croche pis mes cheveux style moumoutte de marmotte. Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques : le drama roi/fée Maxim arrive pour te parler de la vie. Ayoye. À ta place, à partir de cette seconde précise, j’prendrais une gorgée de vin.

Photo : http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Fichier:Monstre-sous-le-lit-apprivoise.jpg

Maxim Tremblay Chroniqueur

Fuck, c’est ça que j’étais allé chercher pis j’t’en ai même pas encore servi. T’a peu, j’t’en verse pour de vrai à l’instant. Ça se peut que sa devienne de plus en plus weird. Je suis tout un cas.

Bref, mes immenses bourrelets dansent souvent allègrement dans mon sous-sol en côtoyant la poussière du dessous de mon lit. Monstre fait dire bonjour.

l’hiver? » Ah, pis en passant, pour tout à l’heure, je voulais dire roi des flatulences, évidemment. Ça vente allègrement à la maison que j’te dirais. Tu te dis : « Est-ce que c’est le gars qui a déjà mis sa langue sur un poteau

Oui. Bon, déjà là, ça m’enlève un poids de sur les épaules de t’en avoir parlé. Euh… ok. J’pense que ce serait peut-être une bonne

chose que j’me présente. Mais avant, j’vais aller chercher de quoi à bouffer. Wait a minute please. J’arviens. Ça va prendre trente secondes. – Bonjour madame Tim, je vais te prendre une tranche de bacon et une brioche … Ah pis d’la marde :

remercie ses partenaires

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

j’rajoute le bagel BLT extra mayo bacon pis le muffin aux pépites de chocolat. Les Tim bits viennent-ils juste de sortir du four madame la pâtissière? Parfait, j’en prends quarante s’vous plait. Ok, je suis revivu.

Saguenay– Lac-Saint-Jean

Nous joindre Rédactrice en chef : Ann-Élisabeth Pilote Graphiste : Alexandre Girard

Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca

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Administration et vente : Henri Girard Correction : Catherine Fortin Valérie Lefebvre Ann-Élisabeth Pilote

Collaborateurs : Frédérick Beaudry-Grenier Amira Ben Rejeb Zacharie Bonneau Laurence Desbiens Maïlys Domingo Catherine Fortin

Françis Guay Marilou LeBel-Dupuis Valérie Lefebvre Ann-Élisabeth Pilote Joséphine Simard Maxim Tremblay Emmanuel Trotobas

Prochaine parution : Jeudi 17 mars 2016 Tombée des textes : Vendredi 4 mars 2016, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 7 mars 2016, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires


Vie étudiante

Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier Trinquage de bourrelets Euh, es-tu rendu pompette? Es-tu correct? Veux-tu quelque chose à manger ou à boire? Ok, si t’es heureux j’te fais une brève description de l’âme qui habite mon corps, mais ne t’inquiètes pas, relaxe et take it easy, je vais te donner des conseils pour que tu deviennes ton propre Einstein tout à l’heure. Je te l’ai promis tantôt et je tiens mes promesses. J’te dresse un portrait de ma personne parce que c’est toujours le fun d’apprendre à connaitre un être humain avant d’avoir ses conseils. Fais que, c’est ça, je suis un spermatozoïde évolué de 23 ans et je me nomme Maxim. Je suis originaire du Saguenay, alors oui, si tu te le demande, mon nom de famille c’est Tremblay. Mes mœurs sont : le magasinage de magie, la glissade de chocolat en crazy-carpet et le bungee avec un élastique à cheveux. J’suis prioritairement un frère à l’écoute, mais j’ai toujours du temps libre pour aller partager un roteux⁄poutine avec une ou un ami(e) (sauf la poutine, t’a peu, j’ai mes limites, prends mon frigidaire, mais pas ma poutine). Je suis aussi un enfant turbulent, parfois un fils qui ne fait pas sa vaisselle et à l’occasion un humain turbocoquin qui donne de l’amour. Quoiqu’à bien y penser, j’aime encore faire des jambettes à des vieilles madames le mardi soir. Bref, mes immenses bourrelets dansent souvent allègrement dans mon sous-sol en côtoyant la poussière du dessous de mon lit. Monstre fait dire bonjour.

Oui, je sais, ça part sec de même, mais vous allez voir ; parfois (surtout quand j’suis saoul), ça a du sens. Quelquefois j’suis triste et une fraction de seconde plus tard, j’suis heureux. J’me sens souvent comme une balle de pingpong. Genre, ma ligne d’émotions se dessine en gribouillis. Pis des fois, je lèche des pénis. You understand? Enchanté pareil.

Le moment fastidieux où je te donne des conseils

- Septièmement, invente, joue, apprends, jase, écris et ris. - Huitièmement, partage tes histoires loufoques à qui tu veux. - Neuvièmement, gravite avec la planète pour t’amuser. - Dixièmement, Jésus Marie Joseph pis tous les

Attache ta tuque avec de la broche, ça part. J’pense que j’vais tomber dans les pommes. J’espère que ça va faire de la croustade. - Premièrement, visionne des films, des séries et des vidéos quand tu veux. - Deuxièmement, bois tout l’alcool dont tu as besoin. J’en suis rendu à amener du bourbon dans un thermos au cours de création littéraire. Ensuite, n’oublis pas les trois bouteilles de vin et le gin cul sec en fin de soirée. J’exagère à quelques verres près. - Troisièmement, ouvre la porte de tes oreilles et les rideaux de tes yeux et mange chaque instant que te propose l’université. - Quatrièmement, tu as le droit de te ronger les ongles. - Cinquièmement, sieste est de mise.

- Sixièmement, encode ce que tu apprends et range ta chambre.

la

p’tits agneaux dans crèche, prends des photos de tes moments de vie. Snapchat donc ta soirée avec tes amis pis ta famille (tu peux même dessiner pis écrire des niaiseries)! - Onzièmement, fais semblant que le onzième conseil est éloquent, je n’ai plus d’inspiration à cette heure-ci et j’suis trop vache pour en inventer un autre. #detempsentempstuasledroitdêtreparesseux.

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Cadre de porte d’entrée À ce moment-là de l’article, tu devines que j’ai un dessus de toilette en tapis pis ben du beurre dans l’garde-manger. Bon, n’oublie pas que même si la vie est un cassetête, rien n’empêche un arbre de pousser et les oiseaux de voler. Believe in yourself, que j’ai envie de te dire. Le petit bec sec sur le front. Bye. Maxou xx

Publireportage

Desjardins fier de la participation de l’UQAC aux Jeux du Commerce 2016 Lors des Jeux du Commerce 2016 qui se sont déroulés à la mi-janvier à Québec, la délégation de l’UQAC a été reconnue comme l'université ayant connu connu la meilleure amélioration. « Desjardins est fier d’investir dans la relève et c’est pour cette raison que nous sommes partenaire du Comité Compétition UQAC. La réussite et la persévérance scolaire sont des valeurs importantes pour Desjardins et c’est pour cette raison que nous désirons féliciter à nouveau toute la délégation. Vous avez choisi d’investir en vous? Nous aussi!», affirme François Roberge, c onseiller développement des affaires jeunesse pour la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean, Charlevoix et Côte-Nord au Mouvement Desjardins. La compétition interuniversitaire des Jeux du Commerce est l’une des plus importantes du Canada, comportant des volets académiques, sportifs et sociaux. Plus de 1300 étudiants provenant de treize universités du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick y participent et y vivent une expérience des plus formatrices. Les objectifs de la compétition sont de favoriser la relation entre la future génération de gens d’affaires et les entreprises, de créer des liens durables entre les participants, de développer l’initiative, d’encourager la saine compétition, mais surtout, l’excellence.


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Spécial féminisme

Pour Ann-Élisabeth et Joséphine, qui sont au fait de ces choses

Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier

« J’aime faire des pipes à mes sandwiches »

Au nom des suffragettes L’époque que nous vivons et la génération que nous sommes sont cruciales pour le reste de l’odyssée. Si certaines libertés peuvent donner l’impression que la guerre a été gagnée, il n’en est, en vérité, rien du tout. Une fois que les lois sont changées, que l’illusion d’une ligne dans un livre nous a déçus, il est du devoir des femmes de regarder la vérité en face: rien n’a encore été fait.

Zacharie Bonneau Chroniqueur C’est la plus grande bataille qui s’amorce, à l’aube d’un règne féminin à la présidence des États-Unis (espérons-le). Aujourd’hui doit s’amorcer un virage plus grand que les droits, plus coriace que les lois. Notre génération doit entamer la marche du changement des perceptions. Il est du devoir des hommes de réellement commencer à écouter les femmes, à accorder la même importance à leur parole qu’ils le feraient pour un semblable. Ma mère et sa mère rêvaient de voir la fin du règne de l’homme blanc hétérosexuel dans les assemblées nationales, les conseils d’administration, les cabinets professionnels et les médias. Il revient aujourd’hui aux filles des féministes de la seconde vague, aux descendantes des suffragettes et des fabricantes de bombes d’exécuter les volontés de leurs aïeules. Car l’heure que celles-ci ont

crainte est arrivée: la colère de certains hommes et l’indifférence des autres est à son paroxysme. Le combat pour la tolérance des cultures immigrantes est devenu davantage à la mode dans les conversations bon chic bon genre. L’acceptation et le respect sont de la plus grande élégance, dans les milieux dits progressistes. Mais en vérité, des choix devront être faits. Mesdames, il est temps de décider si vous laisserez votre frère accepter des pratiques religieuses qui discriminent les femmes. Il est temps de vous demander si vous laisserez votre conjoint écouter la voix de la spiritualité organisée, la même, ou à peu près, que vos grand-mères avaient bannies de leur vie et de leur gouvernement pour pouvoir avancer. Les hommes ne devraient pas avoir le loisir de se poser des questions sur le consentement, ils ne devraient pas avoir le loisir de remettre en doute l’égalité. Quand la porte de l’inégalité sera rouverte, c’est le pied lourd et empressé qu’ils la retiendront pour ne pas qu’elle se referme pour un très long moment. Cette époque, celle de la mondialisation, est, quoi qu’on en dise, l’ultime confrontation de certains ensembles de valeurs, et qu’on le veuille ou non, un modèle de mode de vie perdurera au détriment de l’autre. Ces années sont charnières, elles sont décisives.

Je me suis dit que forcément, avec un titre pareil, j’allais attirer plus facilement votre attention. Et le pire dans tout ça, c’est que cette phrase reflète bel et bien la mentalité des publicités qui persistent à véhiculer une certaine image de la femme, tel un canard vibreur sans cœur ou une barbie nympho sans cervelle.

Combien de fois la femme estelle ainsi mise en scène à travers la vente d’un objet dans une publicité ? Que ce soit pour une voiture, un parfum, et même un hamburger de chez Burger King, les marques d’aujourd’hui n’hésitent plus à utiliser l’image de la femme et de la réduire à la vente d’un objet, souvent associé à la luxure ou la sexualité. C’est ainsi qu’un groupe féministe a riposté face à ces slogans (entre nous, elles avaient raison) à travers une campagne intitulée #WomenNotObjects.

Maïlys Domingo Chroniqueuse Voilà où en est la mondialisation actuelle avec ses techniques de persuasion d’achat, qui vont beaucoup trop loin. Vous ne pourrez pas l’ignorer.

Comme le fait remarquer une des membres à travers une interview: « La femme y est trop souvent représentée comme une esclave sexuelle, un symbole de désir, un morceau de viande ou encore une cruche décérébrée réduite à un simple objet de consommation. »

Par le biais de comptes Instagram et de vidéos sur YouTube, ces femmes engagées dénoncent cette triste réalité, allant jusqu’à choquer les internautes. Elles montrent à quel point les marques vont trop loin, mais aussi comment le sexisme dans les médias est devenu quasi ordinaire, à peine remarqué par les destinataires. Elles nous invitent à ouvrir un petit peu plus les yeux sur l’objectification des femmes, sur le message donné par la marque en utilisant le corps féminin (car oui, en général, ce n’est pas le cerveau de la femme qui est mis en avant-plan dans les pubs…). Si vous êtes un petit peu curieux, allez jeter un coup d’œil à leur vidéo : « We are #WomenNotObjets ».



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Spécial féminisme

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Pour Zoé, ma future sage-femme

Se réapproprier l'accouchement Il y a plusieurs mois, j'ai développé une sorte fixation pour l'accouchement, ou devrais-je plutôt dire, l'« enfantement » (le terme « accouchement » référant au verbe pronominal « s'aliter » dans l'histoire de l'obstétrique, de même qu'à la forme passive « être accouchée » ou « se faire accoucher », déplaçant le principal actant de ce verbe de la femme vers l'obstétricien, celui qui accouche).1 Par pur intérêt, je me suis penchée sur les travaux de Stéphanie St-Amant, docteure en sémiologie qui a travaillé ardemment dans sa thèse à déconstruire l'accouchement, « tel qu'il est formaté depuis trois siècles par l'obstétriquegynécologie ». 2

Joséphine Simard Chroniqueuse Je ne saurais identifier ce qui a soudainement suscité mon intérêt pour cet évènement que je ne prévois pas advenir d'ici plusieurs années dans mon cheminement de vie, mais il s'agit d'une curiosité si prenante que je ne peux faire abstraction de ce qui en a motivé l'apparition. Ces nouvelles considérations n'ont en effet aucun lien avec un désir (du moins conscient) de me reproduire, mais plutôt avec une prise de conscience féministe. Au cours des derniers mois, j'ai eu l'occasion de discuter de l'accouchement avec plusieurs femmes (qui l'ont vécu ou non)

dans mon entourage. Avant mon arrivée dans les rassemblements familiaux, on prenait bien soin de prévenir toutes les femmes qu'elles n'allaient pas passer à côté de mes interrogations sur le sujet. Au fil de ces discussions, sur le coin d'une table ou autour d'un feu, j'ai réalisé à quel point cet évènement suscitait les pires émotions, les pires craintes. J'ai souvent entendu des histoires d'horreur à propos d'épisiotomies et de césariennes, maints témoignages sur la douleur insupportable et de ce moment où, les deux pieds dans les étriers, la femme réclame l'épidurale sur-le-champ, sans parler de l'appréhension si atroce et difficile de certaines qui préfèrent fermer les yeux et éviter d'en discuter. Je devenais presque moi-même convaincue de la descente aux enfers que cela représentait. Puis, je revenais à mes lectures, principalement celle du collectif « Au cœur de la naissance : témoignages et réflexions sur l'accouchement », ou de l'ouvrage « Une naissance heureuse », d'Isabelle Barant. Ces ouvrages rendent compte des pas de géant effectués par les chercheuses et chercheurs québécois(e)s, par le biais de la pratique récente des sage-femmes au Québec. Il est question de la réappropriation de ce processus physiologique naturel (qui est loin d'être une maladie) par les femmes. En effet, le choix des sage-femmes de pratiquer l'accouchement naturel est audacieux, mais cela va de pair avec l'idée que seule la femme détient le plein pouvoir sur son accouchement et que son corps est puissant et capable de donner naissance. Les sage-femmes

Références : 1- Stéphanie St-Amant, « Nous sommes les freebirthers : enfanter sans peur et sans reproche », Recherches féministes, Vol. 27, no. 1, 2014, p.69-96. 2- Loc. cit. 3- Philosophie et norme de pratique sur le site de l'Ordre des sages femmes du Québec, www.osfg.org.

soutiennent d'autant plus que leur responsabilité est avant tout « d'apporter aux femmes le respect et le soutien dont elles ont besoin pour accoucher avec leur pouvoir, en sécurité et dans la dignité ».3 J'entrevois donc, par les nombreuses avancées dans le domaine et par la facilité grandissante d'accès aux sage-femmes (dont les services sont couverts par l'assurance maladie), qu'un jour, les femmes cesseront d'appréhender négativement l'enfantement et reprendront le contrôle de cette capacité intrinsèque à leur sexe : celle de donner la vie. Enfin, pour vous éclairer sur les possibilités offertes au pays, je vous invite toutes et tous à visiter le site internet de l'Ordre des sage-femmes du Québec, ou encore à visionner le documentaire de Valérie Pouyanne très complet sur le sujet, intitulé «L'arbre et le nid».

Photo : http://www.vivaplacenta.com/

No homo

Attention, ce texte pourrait contenir des nouvelles d'univers parallèles! toilettes pour des raisons qui lui semblaient « évidentes » – une collaboratrice a pu discuter avec le jeune homme, qui lui a raconté son histoire.

Heureusement, la pièce d’Ensler n’était pas à l’étude cette journée-là.

« Laissez-moi tranquille! Je sortirai pas! » ont été les premiers mots hurlés par un étudiant souhaitant demeurer anonyme lorsqu’une journaliste de CEUC l’a rejoint dans les toilettes des hommes, où il était enfermé depuis plus d’une journée. Après quelques difficultés – l’étudiant ayant refusé qu’un journaliste le rejoigne dans les

Catherine Fortin Raconteuse « Ça a commencé hier matin: ma copine était partie en laissant trainer sa boite de tampons, j’ai dû y toucher et quand j’ai voulu me laver les mains, c’est du savon à la lavande qu’il restait. Heureusement, j’avais ma barre de savon d’homme fragrance de brutalité et steak saignant, mais ça a été si près que j’ai du jouer à Call of Duty pendant une heure et frapper un peu dans les murs. En retard, j’ai laissé mes livres chez moi – j’ai donc

couru à la Coop, où il restait que des cahiers Canada roses. Des roses. J’ai laissé faire et je suis retourné à mon cours. Et là, le comble: je marchais vite et, sans faire exprès, j’ai touché… c’était sans faire exprès, vraiment, accidentel. J’ai touché à la main d’un autre gars. Avec ma main. C’est juste… après tout ça, je peux plus vivre comme avant. Les tampons, la lavande, le rose et puis ça. Donc, voilà. Je m’isole. Ma copine me cherche peutêtre, mais je lui ai laissé quelques messages vocaux où je crie que je suis un homme pour qu’elle se sente bien protégée, même sans l’aura de ma masculinité à l’appart’. Sans offense, les filles c’est fragile des fois. » À ce jour, l’étudiant est toujours dans les toilettes des hommes au sous-sol du pavillon principal. À sa demande, notre collaboratrice recommande aux lecteurs de lui passer « du bacon, des poils de barbe et des mitraillettes » pour ne pas mettre en péril sa virilité.


Spécial Saint-Valentin

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Mon premier cadeau de Saint-Valentin Un vieux portemonnaie. De la monnaie. Un petit morceau en argent, qui brille au fond. Un pendentif en argent, en forme de demi cœur. C’est le premier cadeau de SaintValentin que j’ai reçu, c’était il y a seize ans!

Amira Ben Rejeb Chroniqueuse Un amour enfantin innocent, pur et fougueux et qui me colle encore à la peau. Un amour qui est resté des années après, me collant à la peau, me poursuivant dans les petits recoins de mon âme, comme ce premier cadeau qui se cache dans le pli d’un vieux portemonnaie rose. Il est rare que je garde des choses aussi précieuses du passé, j’aime les garder, mais je finis toujours par les perdent, comme mon premier journal intime, comme tous tes autres cadeaux. Celui-ci, je ne me rappelle même avoir l’avoir caché là, en fait c’est lui qui me trouve à quelques jours de la Saint-Valentin après de longues années à ignorer cette fête. Ce cadeau est l'une des rares choses qui m’est resté d’un premier amour qui m’était tombé dessus comme tombe une condamnation injuste sur un innocent. Seize ans c'est vieux ça, c’est loin, une distance infinie me sépare des sentiments que j’avais ce jour-là, de la sensation de mon cœur qui battait la chamade toutes les fois que je te voyais… Mais ce morceau métallique, noirci et

froid, a pu me rendre en une fraction de seconde un flux de sensations de mon premier amour. On offre encore et toujours des bijoux, comme pour matérialiser l’amour en un objet précieux, qui va rester quand les sentiments s’envolent, quand l’être en chair et en os n’est plus qu’une illusion, l’objet perdure dans le temps et devient une présence vive. Il change de couleur, comme nous d’ailleurs au fil du temps, il reste froid comme la froideur d’une morne existence, d’une réalité qui n’obéit jamais à nos désirs de faire durer l’amour. C’est une bonne idée finalement d’offrir des bijoux. Quand la personne part, l’objet peut la remplacer, ranimer son fantôme, raviver une flamme refroidie et un parfum oublié. Le revoilà après 16 ans. Un premier amour, unique, hors norme et sans raison… Une histoire qui me poursuit comme mon ombre qui ne me lâche jamais, un fantôme qui jamais ne s'évanouit même quand il y a une autre présence. Il se cache dans le noir et m'observe, il vient me demander des comptes, m'aimes-tu toujours? Il me harcèle et me poursuit d’un continent à l’autre, nul endroit sur terre ne saurait me cacher. Ce fantôme finit toujours par me retrouver, il m’habite en réalité, le voilà qui me fait avouer sous pression, oui je t'aime encore, oui tu as raison, je n'ai jamais aimé après toi, pas d’un amour naïf en tout cas, j’ai muri depuis et je n’aime plus comme la première fois. Tout ce que je fais après toi, c’est que j'essaie de t'oublier, je n'ai pas le choix, je ne pourrai pas vivre avec

ton fantôme indéfiniment. Tu es parti et tu n’as pas disparu, tu es passé de l’autre côté de mon esprit du côté des rêves, des formes irréelles et imaginaires de la vie, du côté des fantômes et des illusions. À chaque fois que tu m’appelles, je quitte la rive du réel, je traverse la frontière vers mon monde imaginaire. Comme ce soir, je tombe sur le x qui me rappelle notre premier Saint– Valentin. De retour du collège, tu m’as emmené à cette bijouterie où il y avait d’autres amoureux qui choisissaient des cadeaux, d’autres plus vieux que nous deux, mais qu’importe je sais que même très jeune je t’ai aimé d’un amoureux grandiose que d’autres ne connaitront probablement jamais. Je laisse tout et te rejoins dans le fort que j’ai bâti quand j’ai commencé à te connaitre et à me connaitre. Là où j’enferme mes illusions, mes rêves inaccomplis, mes déceptions et mes autres visages que je

n’affiche pas, qui m’effraient à chaque fois que je franchis le seuil. Seule ta présence parmi ces fantômes-là me rassure. Je te porte, te berce, te sort parfois de ma mémoire et de l'oubli, je te fais l'amour, je te laisse me prendre en entier, puis je referme la porte des rêves, j’ouvre mes paupières et tu glisses de nouveau en dedans de moi, te cachant dans mon fort bâti de larmes et de cris. Quelque part entre mon cœur et mon esprit… Un retour brusque à la réalité me rappelle que tu n’es pas là et que tu ne le seras jamais, tu n’étais qu’un rêve. Mon article devait porter sur autre chose, mais comment puis-je écrire quand tu es là, me perturbes et me voles à moi, me prends ma plume et m’obliges à écrire sur toi? Tu me manques, souvent… Comme ce soir, dans cette chambre, dans cette nuit, tu fais ton apparition sans que je t’invite, tu glisses sous les rideaux, des rideaux du réel qui

laissent échapper une ligne de lumière jaune qui éclaire, qui réveille et dérange surtout… Tu t’immisces ainsi dans le décor et il n’y a plus que toi et moi. Je n’aime pas la Saint-Valentin depuis que tu ne m’offres plus des cadeaux niaiseux, elle n’a plus la valeur de l’amour, elle n’est plus qu’une fête thématique, un business juteux qui me rappelle que mon seul et unique thème au fond c’est ton amour; condamnée que je suis à te fêter chaque année, fêter la défaite des rêves face au visage impassible de la réalité, fêter l’ennui qui emplit ma vie après toi, fêter ma folie de toujours porter un fantôme et un volcan en moi, prêt à tout réduire en cendres à tout moment … À toi sur l’autre rive de la terre, qui ne lis ni ne comprends mes mots, je t’envoie mes pensées en cette fête de la Saint-Valentin, seizième anniversaire d’une illusion vivace, un rêve à jamais inachevé. Je t'aime. Joyeuse SaintValentin mon Amour, A.


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Spécial Saint-Valentin

Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier

« L’amour, croyait-elle, devait arriver tout à coup, avec de grands éclats et des fulgurations, – ouragan des cieux qui tombent sur la vie, la bouleverse, arrache les volontés comme des feuilles et emporte à l’abime le cœur entier. » – Gustave Flaubert

Aimer tout simplement

Une miraculée de la Saint-Valentin Photo : https://pixabay.com/photo-792179/

Elle se mirait dans son regard, un regard qui relevait la profondeur de son âme. Elle pouvait sentir le pouls de son cœur à la surface de ses lèvres qui effleuraient les siennes d’un doux baissé. De cette union unique, de la fusion de ces deux corps, était née la dévotion. Un don du cœur, un partage de soi qui donne et qui toujours, reçoit. Stella et John étaient éperdument amoureux et allaient célébrer à l’occasion de cette fête de l’amour leur 6e année de vie commune.

Valérie Lefebvre Chroniqueuse Et moi, de refermer mon livre en soupirant, exaspérée. Cupidon, encore une fois cette année, avait raté sa cible. Pour la Saint-Valentin, j’enfile mon plus beau pyjama de flanelle, je m’enfonce confortablement dans mon divan, une coupe de vin à la main et un bouquin dans l’autre. Les rideaux clos, la lumière tamisée, je bascule dans mon idylle livresque, portée par les mots de Jane Austen. Dehors c’est la guerre, les gens se martèlent à coup de « je t’aime » et de petits cœurs à saveur de

cannelle. Les toutous – tous des clones – fusent de partout. Les gens se goinfrent de chocolats et se couvrent de fleurs, c’est ça l’amour, c’est beau l’amour… La Saint-Valentin me laisse un gout amer en bouche, mais ce n’est pas parce que je n’aime pas le chocolat, bien au contraire, il m’arrive même d’en manger en dehors du 14 février, étrange n’est-ce pas? J’adore aussi recevoir des fleurs, les marguerites surtout (messieurs, tenez-levous pour dit). Une petite note laissée sur la banquette de la voiture, une voiture qui serait déneigée et dont on aurait fait le plein de lave-vitre équivaut aussi à une douzaine de marguerites. Ce que je déplore, c’est l’aspect surfait de la chose. C’est pourquoi je recherche encore l’exil dans les contes de fées. Une fois dans l’année, on se mobilise tous pour se dire que l’on s’aime, à go tout le monde s’aime et demain, on passe à un autre appel. Plutôt douteux ce phénomène, cet « amourmanie », cette célébration de l’amour qui, au fond, devrait se vivre tous les jours. Dans mon cœur d’enfant, naïf et aimant, les plus belles histoires d’amour me transportent et me réconfortent. Il y aura toujours un prince pour sa cendrillon et une chaussure de verre moulée à la forme de ses pieds. Les « je t’aime » prononcés à tout moment comme des élans du cœur qui s’emporte.

Je baisse ma garde et me confesse humblement, car malgré tout, j’aurais aimé me prêter au jeu de l’amour, à cette contagion soudaine et universelle. C’est bien de recevoir une petite carte de ses parents : « Bonne Saint-Valentin à notre petite fille, nous t’aimons très fort et te souhaitons de rencontrer celui qui fera battre ton cœur, bisous, papa et maman xxx. » En d’autres termes, nous t’aimons, mais deux ans de célibat, c’est long, qu’attendstu pour l’amour de Dieu? J’attends un miracle, voilà tout! Un miracle de 6 pieds 4, cheveux bruns, yeux marron, intellectuel, sportif et manuel, gentil, attentionné et aimant… Mon prince revisité est somme toute réaliste, mais les miracles sont rares et les temps sont durs pour les relations. Dans mon monde allégorique, les rencontres sont le fruit d’heureux hasards et n’ont rien à voir avec les rencontres virtuelles réalisées par le biais de sites internet. Tout de même, je me confesse doublement, car par manque de ressources, j’ai moi aussi succombé à l’appel de la technologie et de l’amour virtuel. Honte à moi-même d’avoir cru que les amants pouvaient devenir aimants. Je suis triste, un peu, profondément désenchantée parce qu’au fond de moimême, je souffre de bovarysme. John, où es-tu? Je t’attends toujours pour célébrer cette fête de l’amour comme il se doit.

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Aimer quelqu’un non pour le sexe ou pour le corps, mais bien pour l’âme. Voilà ce qu’est la pansexualité. Une orientation sexuelle méconnue par la plupart, mais pourtant bien présente. Laurence Desbiens Journaliste Lorsqu’on est ado, beaucoup de questionnement nous viennent à l’esprit. La question de notre orientation sexuelle est une des premières questions que l’on se pose. Certains la connaissent depuis qu’ils sont nés, d’autres, préfère expérimenter afin de découvrir leurs préférences. À l’école, on nous apprend vite que pour aimer, il fait éprouver de l’attirance physique, psychologique, sexuelle et émotionnelle pour une personne. Et si je vous disais qu’il existe d’autres façons d’aimer? Aimer quelqu’un seulement à cause de sa personnalité ça se peut. On appelle ça la pansexualité. Les personnes pansexuelles n’aiment pas un sexe en particulier. Que ce soit un homme ou une femme, ce qui compte c’est la personnalité, la compatibilité psychologique et émotionnelle.

Cette orientation sexuelle est peut-être quelque chose que vous ne connaissiez pas jusqu’à maintenant. Pourtant elle existe. La pansexualité s’apparente beaucoup à la bisexualité, mais pourtant, c’est totalement différent. Être bisexuel c’est ressentir de l’attirance autant sexuelle que psychologique, pour une personne peu importe son sexe. Il n’est pas question de sexe pour le pansexuel. Je ne dis pas que ce sont des gens asexués. La sexualité est bien présente dans leur relation. Seulement, lorsqu’il rencontre quelqu’un l’attirance physique est sexuelle n’est pas un critère. Ce que je trouve merveilleux c’est qu’être pansexuel, c’est aimé quelqu’un pour ce qu’il est à l’intérieur et non pour ce qu’il a entre les deux jambes. L’amour est sans limites et c’est ce que je trouve beau là-dedans. En ce mois de l’amour, je vous souhaite d’aimer tous ceux que vous voulez, comme vous le voulez. Je ne vous demande pas de changer d’orientation sexuelle. Mais arrêtons de nos apposer des étiquettes d’hétéro, d’homo ou de bi et aimons tout simplement.


Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier

Conseils pour la Saint-Valentin de l'an prochain La Saint-Valentin. Quelle belle fête de l’amour! Que vous soyez en couple ou non, nous avons tous une pression sociale face à cette fête. Dès que Noël est terminé, dans les Dollorama, c’est la Saint-Valentin qui apparait. Les filles et les garçons commencent à commander des fleurs, à acheter du chocolat, parfois du champagne et tout ce qui coute absolument trop cher pour rien. Marie-Ève Larrivée Chroniqueuse Ce n’est pas parce que c’est devenu si commercial qu’il faut absolument se mettre à acheter et à devenir si mécanique avec cette « fête ». Qui a dit qu’il fallait absolument que cet évènement coute cher? Qui a dit que les amoureux aiment recevoir autant pour une fête si banale? Oui, il y a des gens qui aiment ça. Personnellement, ça me rend mal à l’aise et je suis persuadée de ne pas être la seule. Cette pression n’est pas saine, comme tout stress de la vie quotidienne, en général. Je vous ferai part, ici, de comment fêter cette fête, l’année prochaine,sans avoir à dépenser. Cela sera d’autant plus apprécié par votre tendre moitié. Premièrement, laissez faire les fleurs, le chocolat et le champagne. Votre amoureuse ou votre amoureux aimerait tout autant que vous vous mettiez beaux, que vous lui fassiez couler un bon bain (avec Lush, si jamais vous voulez vraiment dépenser!)

avec des bulles, que vous écoutiez un film (enregistré sur Netflix ou loué) collés dans votre lit ou encore geeker (ma préférence!). Laissez faire le souper au restaurant, cuisinez son repas préféré. Oubliez le déshabillé à 100 dollars : de toute façon, vous finirez nus. Eh bien oui, qu’on se le dise! Vous pouvez vous mettre belles/beaux sans avoir à dépenser. Deuxièmement, il y a la méthode DIY (do it yourself) qui signifie « fais-le toi-même ». Si jamais vous tenez vraiment à offrir quelque chose à la personne que vous aimez, il existe des tonnes de DIY intéressants sur internet. Pinterest regorge d’idées à ce sujet. Personnellement, j’ai fait un cadeau à mon copain à la main. J’ai écrit plein de ce que j’ai nommé « Reasons Why I Love You » et « Moments » que j’ai individuellement mis dans deux pots masson différents. J’ai découpé et décoré les pots aux gouts du jour. Soyez créatifs! Ça coute l’encre, le temps et deux pots masson(et les décorations, si vous vous y mettez!) On en a assez sur les bras pour ne pas commencer à faire confiance à tous les stéréotypes qui entourent cette fête. On dirait qu’on se met de la pression pour être en amour. Personnellement, moi, je trouve que cette fête doit être prise au sens où c’est important de signifier aux autres qu’on les aime, qu’on fait attention à eux et qu’ils sont importants pour nous. Mais au final, l’amour se fête un peu chaque jour.

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Culture

Jeudi 18 février 2016 No 110 Journal Le Griffonnier

Petit voyage à l'Opéra

Jessica Roy-Vachon Journaliste Le 4 février, j'ai eu la chance d'assister à la générale du spectacle Le Barbier de Séville au Théâtre Banque Nationale. Sincèrement, je ne savais pas à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue. Moi et mon amie avons tout d'abord eu la chance d'être bercées par la magnifique musique jouée par l'orchestre. Puis, les acteurs sont entrés en scène. La magie a opéré. Les voix de ces artistes étaient vraiment belles, aucune fausse note n'est venue irriter nos oreilles. Le spectacle était bien monté,

les acteurs savaient ce qu'ils faisaient. On a ri, on a souri, on a passé un très bon moment. J'ai personnellement adoré Figaro, le barbier, alors que mon amie avait une nette préférence pour le tuteur de la belle Rosine. La Société d'art lyrique du Royaume nous a offert une belle interprétation de la célèbre pièce de Rossini. Le décor, d'une grande simplicité, fait de simples panneaux de toile beige, laissait voir les poulies et les cordages, comme si une troupe de théâtre ambulant avait décidé de venir s'installer ici pour nous faire connaitre la magie de Rossini. Finalement, je peux dire que nous avons apprécié notre petite sortie à l'opéra et le spectacle valait la peine d'être vu. Je dis un gros bravo à toute l'équipe du spectacle et j'applaudis les musiciens qui étaient absolument parfaits.

Photo : Le Quotidien, Michel Tremblay

Orgueil et Préjugés et Zombies C'est une vérité universellement reconnue que lorsque Jane Austen s'est assise pour écrire Orgueil et Préjugés, elle ne pensait pas que son œuvre se verrait bonifiée de zombies deux siècles plus tard, encore moins qu'une subséquente adaptation au cinéma aurait lieu. Parlons de cette fameuse adaptation.

Marilou LeBel-Dupuis Chroniqueuse Déjà, vu le nombre de personnes en salle pour voir la projection du film, on constate que peu de gens se sont déplacés, impression confirmée par la piètre performance au box-office du film lors de sa première fin de semaine à l'affiche. Cela ne veut pas dire que le film sera mauvais, mais peut-être que le bassin de gens intéressés par cette nouvelle adaptation est plutôt faible : en effet, combien d'amateurs de

zombies peuvent-ils aussi se vanter d'être admirateurs d'Austen? Le film semble avoir de la difficulté à bien se définir : s'agit-il d'un film d’horreur ? D'un drame ? D'une comédie ? Probablement un mélange des trois, bien que la version en salle soit décevante côté horreur ; pas de moments à vous glacer le sang et peu de sang (c'est moi ou seulement les armes des hommes sont tachées de sang tandis que celles de femmes immaculées?). Pour ce qui est du drame, les moments originalement forts d'Orgueil et Préjugés sont adoucis par des pointes d'humour noir, la plupart du temps bien placées. Une addition intéressante au récit original. Quant à la réalisation, la filmographie est excellente, bien qu'elle soit loin derrière celle de Joe Wright (2005), qui avait réalisé la plus récente adaptation du célèbre roman avant Orgueil et Préjugés et Zombies (OPZ). Les effets spéciaux sont, eux, un peu trop évidents et on aurait souhaité que la production ait plus souvent recours au maquillage au lieu d’images générées par ordinateurs (elles n’étaient pas tout à fait réussies).

Puisqu'on peut difficilement choquer plus qu'en ajoutant des zombies à une œuvre aussi importante, les scénaristes se sont également donné à cœur joie dans d'autres changements plus subtils, mais tous aussi appréciables : un Mr.Collins à la sexualité remise en question, une Mrs. Bennet hangover le lendemain du bal et inuendos judicieusement placés. Perdante au change, Elizabeth Bennet semble toutefois moins forte et plus geignarde qu'à l'origine (pourquoi ce changement ?). Malgré ses hauts et ses bas, il reste qu'OPZ est unique en son genre et que le film apporte une certaine fraîcheur à l’œuvre originale, vue et revue au fil des ans. Au final, Orgueil et Préjugés et Zombies n'est pas et ne sera jamais un grand chef-d’œuvre du cinéma. Toutefois, comme Shawn et les Zombies avant lui, il est à prévoir que son mélange d'humour noir et de zombies le restera dans les mémoires encore longtemps. Je prédis même que le film aura un plus grand succès une fois sur petit écran qu'en salle – on croise les doigts pour une version non censurée d'ailleurs...

Gens qui apprécieront Orgueil et Préjugés et Zombies

Fans de Jane Austen

Fans de zombies


Environnement

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Questionnements

Comment faire fi de tout ce qui se passe autour de nous et se concentrer pour écrire un article, un livre ou je ne sais quel ouvrage qui puisse recéler assez d'intérêt pour être lu, et pas seulement par quelques connaissances, mais lu parce que publié, parce qu'intéressant, parce qu'on a su y mettre les mots sans avoir à les chercher pendant des heures à la bibliothèque. Ces mots auraient donc coulé sur le papier comme l'encre qui n'a que faire des simagrées, qui fait juste se lancer, se jeter à corps perdu sur une étendue plate comme coulerait l'évidence? Comment? Je ne vous l'apprendrai pas ici. Il faudrait peut-être juste que vous ressentiez cette possibilité. En attendant, s'il faut attendre, regardons autour de nous un instant et demandons-nous, avec les perspectives possibles de ce qui a l'air d'avancer en ce qui concerne l'environnement sans qu'on y ait pris garde... Je veux dire : le gouvernement est encore là, et j'en suis las. Mais il semble que le mouvement de la contestation ne soit pas aussi visible qu'il y a quelques mois. Je ne suis pas là pour remuer le couteau dans la plaie. Je suis là pour apporter une réflexion. Elle peut incidemment remuer, mais ce n'est pas l'intention. Et je suis du genre qui aime que les choses avancent, enfin, il me semble… même si je ne suis pas très dynamique ni très ambitieux. Et je plains parfois les ambitieux. Les mois passent, les années passent, et moi avec. Mes projets d'études avancent, mais je ne peux omettre ce qu'il y a autour. Bien sûr, le pape a encore de l'influence dans ce

J’ai récemment lu un article à propos d’une subvention qu’il est possible de demander pour faire pousser des arbres. Quelqu'un l'a fait suivre sur la page eco-kartier.org. Ce n'est peut-être pas ce que je vais faire tout de suite, mais je le fais suivre puisqu'il y a de l'espoir. Il y a encore des possibilités d'aller chercher des ressources pour en faire pousser d'autres. Je parlais de l'éco-kartier : il s’agit d’un système d'échange local dont les activités sont toujours actives. Je n'y ai pas participé autant que je l'espérais, mais – encore un « mais » – je persiste à croire que de telles activités peuvent avoir de bons effets dans la vie d'un quartier, d'une ville, et aussi dans la vie des gens. Faire pousser des arbres, c'est bien plus qu'un acte isolé, selon moi. Surtout si cela est accompagné non seulement d'intentions pour l'avenir du monde, mais aussi porté par un projet qui puisse rejaillir sur l’ensemble de la communauté. Des arbres à fruits? Ici? Pourquoi pas. Et des arbres à noix? On

Photo : https://pixabay.com

Emmanuel Trotobas Chroniqueur

monde. Les sentiments vis-à-vis de la religion s'entrechoquent. De plus, Leonardo DiCaprio a été reconnu pour son engagement environnemental à Davos. Davos, si loin, presque un huis clos, apparemment. Et encore une fois, la question : que puis-je faire, moi? Moi, pas forcément si seul. J'ai bien quelques amis avec qui je partage des valeurs environnementales. Cela ne fait pas de moi un constructeur de nouvelles voies… Mais parfois, j’ai des idées sans savoir comment elles aboutiraient. Parce que je ne sais pas à qui en parler, parce que je ne sais pas quelles démarches il faudrait enclencher, parce que je ne sais… Parce que j'ai peur, souvent. Mais peut-être est-ce normal. Et ce n'est pas une peur qui paralyse. Je suis poussé en avant chaque fois. Je ne m'endors jamais très longtemps. Et il y a un chemin à parcourir en conscience. Je me dis parfois que ce n'est pas forcément le moment. Je pose des jalons. Je m'occupe de mes besoins primaires tout en continuant, tant bien que mal, mes projets universitaires.

verra si quelqu'un a la capacité de porter un tel projet… Moi, je ne suis pas spécialiste des arbres. J'avoue avoir failli faire une formation en arboriculture. Le projet m'a déjà touché, mais maintenant, je suis étudiant, et j'espère, oh oui j'espère que non seulement je suis sur la bonne voie, mais aussi que les étudiants s'intéressent à ce qui se passe ailleurs. Les liens humains que nous pouvons faire – audelà de Facebook qu’Edouard Snowden nous conseille de quitter – peuvent nous porter loin. Après un peu de recherche, voilà que je trouve un article sur « le verger collectif qui a pris vie » à Alma au mois de juin 2015 : http://www.neomedia.com/ saguenay-lac-st-jean/actualites/ communautaire/261688/unverger-collectif-a-pris-vie-auparc-dollard-dalma. Voyez! Il est question du reconditionnement des vieilles voitures : http://www. caradisiac.com/Ecologie-Et-sila-bonne-solution-c-etait-dereconditionner-les-vieilles-voitures-101884.htm Voyez! Il est question du délai peut-être déjà dépassé… On nous montre des images pour nous faire réagir. Certaines m'ont particulièrement parlé : les 5, 7, 9… Bien sûr, on peut se méfier des trucages, je vous comprends, et aussi de l'attitude prise pour montrer de telles images. Se dire qu'on est libre d'en penser ce que l'on veut. Pour moi, de telles images posent des

questions. Il ne peut pas seulement s'agir d'émotions. Sur ce, je crois que je vais vous laisser avec des propositions de Pierre Rhabi : http://lesmoutonsenrages. f r / 2 0 1 5 / 0 8 / 0 4 / l e s - 8 - p ro positions-de-pierre-rabhipour-vivre -en-prenantsoin-de-la-vie-2/. Parce qu'il faut vivre maintenant, et qu'on peut aussi être conscient de ce qui peut arriver après. Après le choc pétrolier, après la récession, après la guerre là-bas, après ce que vous aurez peut-être vu ici et là, dans les nouvelles ou dans des recherches sérieuses. Voici, en mode très abrégé, les huit points retenus par Pierre Rabbhi : « #1 : L’agroécologie, pour une agriculture biologique et éthique ; #2 : Relocaliser l’économie pour lui redonner un sens ; #3 : Le féminin au cœur du changement. Il nous faut rendre hommage aux femmes, gardiennes de la vie, et écouter le féminin qui existe en chacun de nous ; #4 : La sobriété heureuse contre le « toujours plus ». Face au « toujours plus » indéfini qui ruine la planète au profit d’une minorité, la sobriété est un choix conscient inspiré par la raison. Elle est un art et une éthique de vie, source de satisfaction et de bien-être profond. Elle représente un positionnement politique et un acte de résistance en faveur de la terre, du partage et de l’équité ; #5 : Une autre éducation pour

apprendre en s’émerveillant ; #6 : Incarner l’utopie. L’utopie n’est pas la chimère, mais le « non-lieu » de tous les possibles. Face aux limites et aux impasses de notre modèle d’existence, elle est une pulsion de vie, capable de rendre possible ce que nous considérons comme impossible. C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain. La première utopie est à incarner en nous-mêmes, car la mutation sociale ne se fera pas sans le changement des humains ; #7 : La terre et l’humanisme ; #8 : La logique du vivant comme base de raisonnement. Nous considérons que le modèle dominant actuel n’est pas aménageable et qu’un changement de paradigme est indispensable. Il est urgent de placer l’humain et la nature au cœur de nos préoccupations et de mettre tous nos moyens et compétences à leur service. » Source: Bioalaune.com. Merci d'avoir pris le temps de me lire. Notre temps est si précieux. Je vous invite à lire, justement, un article qui parle de notre temps si précieux : http://www.ensemble.coop/ avons-nous-encore-le-tempsde-prendre-le-temps/ Je termine sur une bonne nouvelle, remarquée par la fondation David Suzuki qui a récemment fêté ses vingt ans : « les libéraux (donc le gouvernement actuel) se dissocient du projet du pétrole d'Anticosti »!




Emmanuelle Melanรงon Journaliste


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