Griffonnier120 13avril2017

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120 - Jeudi 13 avril 2017

Biere brassee sur place

4 a` 7

3000 exemplaires - gratuit

517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272 Près du Cégep et de l’Université

ceuc.ca

Improvisation tous les mercredis Internet sans fil sur place

Dossier spécial : créativité pages 2 à 6

pages 8 et 9


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Créativité

Jeudi 13 avril 2017 No 120 Journal Le Griffonnier

Des objets en verre personnalisés selon vos gouts Jessica Normandin Journaliste Si vous êtes de ceux qui aiment visiter les conventions geek, vous risquez très fortement de rencontrer Stéphanie Tremblay-Gagnon, une jeune artisane saguenéenne ayant fait du verre son matériau de prédilection. Depuis quelques mois maintenant, cette jeune femme passionnée par la culture geek gère une petite entreprise nommée Création STG où elle crée des objets en verre personnalisés selon vos intérêts. Le tout lui est possible grâce à une machine qui lui permet de découper des feuilles de plexiglas et d'y faire des gravures permanentes au laser. Création STG offre un éventail de plusieurs produits : verres, tasses, sous-verres, porte-clés, horloges, lampes et trophées. Bien que la culture geek soit au cœur de son travail, l'artisane accepte toute autre commande.

Une passion qui la définit Alors qu'elle est âgée de 16 ans, Stéphanie décide de faire une formation professionnelle en décoration après ses études secondaires. Toutefois, bien qu'elle aime ce domaine, elle n'a pas l'impression d'y être la bienvenue ; elle sent que sa passion pour la culture geek ne se marie pas bien avec son travail de décoratrice. De plus, elle n'a pas la sensation qu'elle puisse exploiter cette passion qui l'anime tant en continuant dans cette voie. « La culture geek, c'est ce qui me définit » souligne-t-elle. De ce fait, Stéphanie tenait à pratiquer un métier qui lui permettrait de mettre à profit cette passion. Elle se tourne donc vers un cheminement plus créatif.

Un intérêt pour la création Stéphanie s'intéresse depuis très longtemps à l'art et à la création. Alors qu'elle est au

secondaire, elle voue un amour particulier pour les cours d'art plastique. C'est cet intérêt qui la pousse un jour vers une formation préuniversitaire en art plastique. Elle enchaine ensuite ses études avec un certificat en art plastique ainsi qu'un certificat en art numérique. Stéphanie explore plusieurs formes d'art pendant son parcours : la sculpture, la photographie ainsi que la peinture. Aimant l'art abstrait, elle n'hésite pas à le faire transparaitre dans ses oeuvres.

Par la suite, des amis tombent sur ses créations en verre et lui en demandent également. Le déclic commence à se faire : la demande était là. C'est lors de l'été 2016, à l'occasion du salon Sageek, que Stéphanie se présente pour la première fois en tant qu'artisane. La chance étant de son côté, l'organisatrice de l'évènement lui offre un stand d'exposition en échange de neuf trophées en verre qui seraient remis aux différents gagnants

des concours qui auraient lieu pendant l'évènement. Ce salon fut grandement bénéfique pour la jeune artisane qui put ainsi se faire connaitre un peu plus au sein de la communauté geek. À présent, Stéphanie expose et vend ses créations dans plusieurs salons du Québec. Sa clientèle s'agrandit au fil du temps. Dans l'avenir, elle envisage d'acheter la compagnie de son père (création ID) lorsque celui-ci prendra sa retraite.

Une aventure qui commence C'est par l'entremise de son père, qui possède une compagnie de découpe et gravure au laser, que la jeune femme découvre l'art de façonner le verre. Elle commence cette pratique lorsque son conjoint lui demande des verres gravés en cadeau. Elle les fait donc elle-même à l'atelier de son père situé à Drummondville.

Photo : Claude Deschênes

Dictionnaire des idées reçues de l’étudiant Alexandra Rivard Chroniqueuse Innover n’est pas toujours simple. En cette fin de trimestre, les conversations sont nombreuses et de nombreuses affirmations reviennent en boucle. Pour se moquer des clichés et des sujets répétitifs, Flaubert a rédigé un dictionnaire des idées reçues, qui vise à regrouper tout ce qu’il faut dire en société, pour être convenable1. Les sujets de jadis ne sont plus entièrement d’actualité. Toutefois, l’universitaire a développé son propre bagage d’idées reçues, qui équivaut à ce qui se dit bien dans un dialogue et qui est généralement accepté par tous. En voici une brève liste, à utili-

ser pour meubler une conversation, à prendre avec ironie ou à rejeter pour plus de créativité. Actualités : Elles se placent bien dans n’importe quel dialogue. Se plaindre des médias qui manipulent l’information et de la neige qui ne cesse pas de tomber. Assemblée générale du MAGE-UQAC : Feindre de s’intéresser réellement à la politique. Ne surtout pas préciser que vous venez pour la pizza, mais le laisser sous-entendre en parlant du cout de plus en plus élevé de la nourriture. Bibliothèque : Lieu d’études par excellence. Pour

paraitre studieux, prétendre que vous y passez toutes vos soirées. Café : Saint Graal ultime. Opportun à tout moment de la journée, mais ne pas aborder le thème du sucre et du lait. Ce que chacun met à l’intérieur du breuvage sacré peut lancer un débat. Dormir : C'est un mythe. Été : Il sera mouvementé et partiellement ensoleillé. Ne pas trop en parler pour ne pas trop ennuyer vos voisins qui ont des cours pendant les vacances. Fin de trimestre : Nécessairement éprouvante. Implique de se plaindre des nombreux examens à venir.

1 - Flaubert, Gustave (1913), Dictionnaire des idées reçues, Paris, France, Domaine public, 1 ressource en ligne (57 pages), [En ligne], ‹http://sbiproxy.uqac.ca/login?url=http://international.scholarvox.com/book/45000332 ›. Le but de son projet est expliqué dans ses correspondances.

Livres : Passionnants, mais un peu longs. Non, vous n’avez bien sûr pas lu vos bouquins obligatoires à la diagonale. Mémoire : C'est sur un sujet très intéressant, qui ne peut se résumer en trois lignes. Implique de citer des grands noms et d’employer des termes que votre interlocuteur feindra de comprendre en hochant la tête. Travaux : Longs, interminables et pénibles. Ne pas dire à votre interlocuteur que vous avez déjà terminé les vôtres depuis trois jours. Les idées reçues sont à utiliser avec parcimonie.

Mais comme vos travaux sont longs, que vous revenez d’une Assemblée générale du MAGE-UQAC, que vous lisez beaucoup de livres passionnants à votre lieu préféré, la bibliothèque, pendant cette fin de trimestre éprouvante, tout en suivant les actualités et en travaillant sur votre mémoire extrêmement intéressant, pour éviter de trop travailler pendant votre été mouvementé, cette liste vous aidera peut-être à meubler les conversations avec votre famille ou vos amis. N’oubliez simplement pas de dormir – même si c’est impossible d’y parvenir – et, pour survivre, prenez du café. Personne ne peut s’en passer.


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Une boutique de chez nous!

Valérie Lefebvre Journaliste Notre région est une petite fourmilière où plusieurs personnes s’affairent à mettre sur pied des entreprises, à diriger des projets, à faire rouler notre économie et à faire rayonner notre magnifique patelin. Quoi de plus gratifiant et d’édifiant que d’encourager les gens de chez nous qui travaillent pour nous? Au cœur du centre-ville d’Arvida se trouve la boutique Marie-Josée, que j’adore et qui vaut amplement le déplacement (Arvida, c’est la porte d'à côté). J’ai découvert cette boutique mode comme on découvre une petite mine d’or, le magasin déborde de petites trouvailles, de petits bijoux en matière de vêtements, de sacs à main et de souliers. Quel plaisir de dénicher la perle rare, le morceau original et unique qui vous sied à merveille! Un plaisir qui se voit redoublé quand les curieux vous demanderont : mais où donc avez-vous achetés ce vêtement? J’ai eu la chance dernièrement de faire la connaissance de la copropriétaire de la boutique. En effet, j’ai rencontré Émilie Gauthier par l’entremise d’une amie que nous avons en commun. Heureux hasard que de faire la connaissance de cette jeune entrepreneure qui dirige de front une boutique en constante évolution. Non seulement Marie-Josée est une boutique en ligne, mais aussi une boutique mobile : vous pouvez, par l’entremise du fashion truck, organiser des soirées magasinages entres amies, et ce, où vous le désirez! C’est aussi un blogue mode, où sont postés chaque jour de nouveaux vêtements qui vous remplissent la tête de rêve. Mais c’est surtout une boutique invitante, un service personnalisé

avec des marques exclusives et des produits originaux de qualités. Émilie a gentiment accepté de répondre à quelques questions afin de faire la lumière sur le défi colossal d’avoir sa propre entreprise en région.

pas dire que c'est un problème. Cependant, proposer une offre différente des autres boutiques peut constituer un défi. Il faut constamment se renouveler et toujours être à la recherche de nouveaux produits.

J'imagine que tu occupes plusieurs fonctions au sein de la compagnie. Comment décrirais-tu ton rôle?

Comment perçois-tu la mode en région? Est-ce que c'est difficile de promouvoir différents styles? Est-ce que la clientèle est variée?

Effectivement, c'est plutôt diversifié comme travail. Premièrement, je suis acheteuse. Pour chaque saison, il y a une période d'achat durant laquelle je vais à Montréal à quelques reprises pour choisir et acheter les vêtements et accessoires de la saison qui suit. Ensuite, je suis gestionnaire de la boutique. Je m'occupe du personnel, de voir au bon fonctionnement de tout ce qui touche la boutique, je fais un peu de comptabilité et surtout, je m'occupe du marketing. Je travaille beaucoup avec les réseaux sociaux pour faire entrer les gens dans la boutique, et ensuite ce sont les conseillères qui s'occupent de la clientèle. Finalement, ce serait peut-être plus simple de dire que la seule chose que je ne fais pas (ou presque), c'est du plancher.

Quels sont les plus grands défis auxquels tu es confrontée? Par exemple, est-ce que c'est difficile de développer un certain réseau quant à la mode en région? Actuellement, mon plus grand défi est d'ancrer l'habitude de ma clientèle de venir à Arvida. Bien que le Carré Davis soit en pleine effervescence, il faut quand même dire qu'il est plus difficile pour la clientèle de Chicoutimi, par exemple, de penser en premier à venir chez nous. Je suis d'ailleurs impliquée dans la corporation de mon centre-ville afin d'atteindre un niveau d'offre commerciale supérieur. Au niveau de la mode, je dois souligner que nous sommes dans un milieu plutôt ouvert d'esprit et assez fier. Les clientes soulignent constamment que nous avons une offre différente et l'apprécient, je ne pourrais donc

Comme je le disais, je crois que le Saguenay est un beau milieu au niveau mode. Évidemment, il y a encore du travail à faire. Si on porte quelque chose de plus extravagant, c'est inévitable : on va sentir le regard suspicieux des gens sur nous. Par contre, pour ce qui est du fashion plus commercial, les gens de la région sont assez ouverts et consommateurs. Les femmes d'ici sont fières et sont donc de grandes consomma-

Photo : Valérie Lefebvre

trices de mode. Quand j'ai mis les pieds dans la boutique il y a un peu plus de sept ans, elle s'adressait spécifiquement aux dames. Depuis, j'ai beaucoup travaillé afin d'élargir la clientèle et d'aller chercher la jeune génération, ce qui fait en sorte que la clientèle actuelle se situe entre 15 et 90 ans. Ce qui m'étonne et me fait sourire, c'est de voir que mes dames s'habillent maintenant aussi dans les lignes plus jeunes et inversement.

Quelle fierté de constater la passion et, surtout, le fidèle engagement envers sa clientèle! Marie-Josée, c’est une boutique de chez nous conçue pour nous, pour vous, les femmes, celles d’hier et d’aujourd’hui. Site internet : www.boutiquemj.com Adresse : 2851, Place Davis (Arvida) Jonquière (Québec)


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Soyez qui vous voulez! Elena Vongsawat Chroniqueuse Que l’on soit fille ou garçon, hardcore gamer ou casual gamer, tous les joueurs partagent généralement une

caractéristique commune : le désir de contrôler. On aime avoir le dessus sur l’équipe adverse, manipuler la partie à notre avantage et même avoir le pouvoir de décider le sort de nos personnages. Quoi de

mieux pour assouvir ce désir que les jeux orientés sandbox? Comme dans les carrés de sable, les jeux orientés sandbox n’ont pas de but précis et représentent un univers de possibili-

tés multiples. Les esprits créatifs ne seront point à court d’idées avec ce type de jeu. Il est certain que les développeurs ont quand même pensé à introduire une ou plusieurs quêtes pour les joueurs plus linéaires, mais jamais les joueurs ne seront contraints à réaliser ces quêtes pour pouvoir profiter au maximum du jeu. Voici pour vous trois jeux populaires orientés sandbox, de quoi assouvir votre besoin de création.

est avant tout un jeu de type survie un peu glauque où le joueur doit rester en vie. Cependant, il existe un mode plus jovial qui essaie moins de vous nuire, pour ceux qui préfèrent se construire en toute sureté. En effet, tout comme le jeu précédent, Don't Starve vous permet de bâtir votre campement, de récolter des matériaux et d’avancer dans le jeu. Il possède moins de possibilités, mais le découvrir comporte son lot de plaisirs.

Minecraft

Starbound

Un réel classique de cette catégorie de jeux, Minecraft, développé par Telltale Games, est très populaire chez les petits comme chez les grands grâce à son univers cubique et non linéaire. Vous pouvez réaliser tout ce qui traverse votre esprit et faire tout ce qu’il vous plait grâce à ses différents modes de jeux. Avec son nouveau jeu « Minecraft : Story Mode - A Telltale Games Series », Telltale vient ajouter un mode histoire avec une gamme de personnages et d’aventure à découvrir.

Si vous avez toujours voulu coloniser l’espace, vous voici servi avec Starbound, développé par Chucklefish Games. Starbound vous permet de vous construire sur une planète étrangère et d’explorer l’univers qui vous entoure à bord de votre vaisseau spatial. Ce jeu est très semblable à Minecraft, mais il est en 2D et side-scrolling. Des heures de plaisirs et d’aventures vous attendent!

Don’t Starve Un peu moins pour les enfants, Don’t Starve, développé par Klei Entertainment,

remercie ses partenaires

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

Que ce soit ces jeux ou un jeu tel que Sims ou RollerCoaster Tycoon, il y aura toujours une facette créative dans les jeux vidéo qui vous permettra d’être ce que vous voulez être, et ce, sans que cela soit compliqué. Alors, à vos manettes!

Saguenay– Lac-Saint-Jean

Nous joindre Rédactrice en chef : Noémie Simard Graphiste : Alexandre Girard

Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca

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Coordonnateur et vente : Vincent Côté Correction : Noémie Simard Jessica Normandin

Collaborateurs : Ioana Brassard Djenéba Coulibaly Anne-Louise Imbeau Laura Landry Jessica Lavoie Valérie Lefebvre Andréa Le Sieur

Jessica Normandin Pierre Ouvette Guillaume Ratté Alexandra Rivard Jessica Roy-Vachon Valérie Tremblay Emmanuel Trotobas Elena Vongsawath

Image à la une : http://bit.ly/2okM6Mx

Prochaine parution : Lundi 28 aout 2017 Tombée des textes : Vendredi 11 aout 2017, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 14 aout 2017, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires


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Créativité – Une autre confession et un regard sur ce qui m’entoure. Un regard sur ce qui m’allume et sur ce qui allume des étincelles au Saguenay 3REG, comme cela m’arrive depuis plusieurs années.

différences et ponctuent mes sessions, mes semaines.

J’en vois beaucoup autour de moi. Ils n’ont pas toujours les encouragements qu’ils devraient avoir, que ce soit dans le domaine entrepreneurial ou artistique.

Il y a aussi le slam où je vais parfois, ainsi que le clan des mots à Jonquière, des soirées dédiées à la poésie qui contiennent beaucoup moins de contraintes que les précédents évènements, mais où il y a tout de même un thème. De plus, dans ma participation à ce grand tout artistique, je me rends également à des 5 à 7, à des expositions et à des séances de projections cinématographiques du Festival REGARD, où j’ai d'ailleurs eu la chance de m’impliquer comme bénévole.

Elles font partie de l’équilibre de ma vie. Je joue avec les contraintes, un peu avec le feu aussi. Peut-être le moment de la transition entre la rigueur scientifique et l’imaginaire. Il y a des transitions plus aisées que d’autres. Il est bien évident qu’il faut différencier un texte qui devra être lu oralement devant un public d’un texte qui sera lu et interprété par le lecteur. Par exemple : un texte pour le journal sera différent de celui dédié à la scène.

Il y a des mardis où je me rends à une de ces soirées

Ces opportunités de stimulation créative ont leurs

Emmanuel Trotobas Chroniqueur

L’étape de la réécriture, aussi fastidieuse soit-elle, est essentielle si l’on veut un

résultat au-delà d’une scène d’un soir. Je sais que je dois retrouver mes anciens écrits afin de les réécrire. J’entrerai dans un autre quotidien comme lorsque je suis devenu père. Je suis conscient que tout mon calendrier d’activités créatives peut changer d’un jour à l’autre simplement parce que j’aurai trouvé un emploi occasionnant des conflits d’horaires avec celuici. Cela arrive. Les horaires changent et on adapte nos loisirs à notre travail : on finit par trouver l’équilibre. Pour moi, une part de créativité est essentielle à mon quotidien. Elle donne un sens à ma vie. Elle me permet de m’exprimer.

Il n’est nul besoin pour moi de vous démontrer que la créativité est bien présente au Saguenay. Avec les petites scènes, avec les festivals de musique (Jazz & Blues, Rythmes du Monde) ou de prise de parole (Virage, Humanité), avec le théâtre (la région est le plus grand pôle de production après les grands centres), avec les restaurants et microbrasseries ainsi qu'avec tous les artisans, chacun peut célébrer la créativité. Bien sûr, je n’ai pas assisté à tout. Aussi, les gouts et l’assentiment général pour la réussite varient. Et n’y a-t-il pas moyen de faire mieux que ce que nous faisons déjà? Pour la créativité. Pour la vie.

pelle à travers ce portrait d’un environnement en constante transformation que la matière est périssable et qu’elle se dégrade, ce qui nous amène à réfléchir sur la fragilité de la vie végétale, mais aussi sur la fragilité de notre propre existence.

comprend ainsi plusieurs sculptures de Fenosa ayant appartenu à Picasso, mais également des dessins, des lettres, des photographies, des lithographies et des manuscrits liés au cercle d’amis de Fenosa et de Picasso. L’exposition possède même une gravure de Salvador Dali offerte à Fenosa par Coco Chanel! « FENOSA-PICASSO : UNE AMITIÉ » est une exposition incontournable. Son contenu est si impressionnant qu’il nous transporte littéralement au cœur de l’histoire culturelle du 20e siècle.

Le CNE : un monde de créativité

Jessica Lavoie Journaliste Le jeudi 30 mars dernier, je me suis rendue au Centre national d’exposition dans le but de me laisser séduire par la créativité, de me laisser porter par l’art. La porte se refermait à peine derrière moi que, déjà, le voyage commençait. Un voyage impressionnant et émouvant que j’aimerais vous raconter. D’abord, l’Espace Hall du CNE présente jusqu’au 13 avril « ALTER EGO », une exposition des œuvres de Marie Montiel. Récipiendaire du Prix Stanké du jury en 2010 pour l’ensemble de son œuvre, l’artiste propose ici une ving-

taine de portraits d’humains et d’animaux. À travers ces toiles d’une grande beauté, on remarque plusieurs similitudes entre les différentes espèces. Non seulement l’humain et l’animal possèdent certaines ressemblances physiques, mais leurs expressions, voire leurs sentiments, semblent être identiques. Les regards sont si chargés d’émotions qu’ils atteignent en nous quelque chose de profond; ils suscitent chez le spectateur une réflexion au sujet de la hiérarchie actuelle des espèces, une question criante d’actualité.

lient pour donner des œuvres uniques qui créent une atmosphère intime à l’intérieur même de la salle d’exposition, et ce, de manière à remettre en question le rapport entre les lieux publics et privés. L’artiste s’inspire d’un motif floral de glaçure bleue que l’on retrouve sur la porcelaine blanche du 18e siècle et développe dans chacune de ses toiles une histoire d’amour impossible entre un servant et la fille d’un riche commerçant mandarin. À travers ce motif iconique et les motifs floraux, les oiseaux et les rubans, c’est donc le thème de l’amour qui se dessine.

Également, le CNE présente jusqu’au 23 avril « JARDIN D’HIVER », une exposition qui réunit certaines des œuvres de Cynthia DinanMitchell. La salle dédiée à cette artiste est un univers surréaliste composé d’une multitude de couleurs, de motifs et de détails où différentes époques se mélangent. En effet, l’art baroque et l’art moderne se

«CARNETSNATURALISTES» de Denise Blackburn fait aussi partie des expositions offertes au CNE jusqu’au 16 avril. Issues de l’expérimentation de plusieurs techniques de l’estampe, les œuvres de cette artiste nous transportent au cœur de la nature. L’eau, la terre, les feuilles et les arbres émeuvent par leur simplicité et leur vulnérabilité. L’artiste nous rap-

La dernière exposition, offerte jusqu’au 23 avril, s’intitule : « FENOSA-PICASSO : UNE AMITIÉ ». Issue d’un partenariat avec le Musée d’art contemporain de Baie-SaintPaul et la Fondation Appel.les Fenosa, cette exposition unique illustre l’amitié qui a lié Appel.les Fenosa et Pablo Picasso. Dès 1923, Picasso découvre le talent de Fenosa et devient l’un de ses plus grands collectionneurs. Fenosa intègre alors le cercle d’amis de Picasso qui se composent entre autres de Max Jabob, Jean Cocteau, Man Ray, Tristan Tzara, Paul Eluard et Coco Chanel. L’exposition, rendue possible grâce au commissaire Clément Paquette,

Bref, les quatre expositions que présente actuellement le Centre national d’exposition nous transportent, chacune à leur façon, dans le magnifique monde de l’art. C’est grâce à des endroits qui, comme le CNE, donnent une voix à la créativité et rendent la culture aussi nécessaire que l’air qu’on respire que l'on peut entreprendre le plus beau et enrichissant des voyages : celui de nous-mêmes.


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Les Respectables : 25 ans de musique

Jessica Roy-Vachon Chroniqueuse Dernièrement, je suis retombée en adolescence. Pas littéralement; disons plutôt que, le temps d’une soirée, j’ai eu l’impression de revivre un trip d’adolescente. Jeune, plusieurs groupes de musique me plaisaient. Avec le temps, mes gouts ont changé, mais certains groupes ont poursuivi la route avec moi et, dernièrement, j’ai eu le grand plaisir d’en voir un en spectacle, ici, à Chicoutimi. En effet, le 25 mars dernier avait lieu la représentation du groupe Les Respectables à La P’tite Grenouille de Chicoutimi. Puisque je les adore, il était hors

de question que je manque ce spectacle. J’ai donc acheté mes billets, je me suis trouvé des amis et je suis allée fêter avec eux leurs 25 ans. Sincèrement, ce fut toute une fête! Je me rappelais des paroles de toutes les chansons qu’ils ont chantées. J’ai pu danser et profiter de la soirée avec mes amis. Quoique le spectacle ait débuté avec trente minutes de retard et qu’ils aient pris une pause après seulement quarante-cinq minutes de musique, quand ils sont revenus ils ont donné une performance électrisante. Ils ont interprété plusieurs de leurs grands succès, dont L’homme 7up, Hola décadence, Amalgame, Plaisir, L’Argent fait le bonheur, La vie c’t’une job et plusieurs autres. Le bar était plein, les gens dansaient, chantaient, se bousculaient. De plus, les musiciens étaient vraiment sympathiques. En bref, si la rumeur voulant que Les Respectables reviennent dans la région l’an prochain se révèle

Portrait de Reuben Keeney

vraie, cela vaudra le coup d'aller les voir! En somme, après 25 ans de carrière, Les Respectables forment un groupe encore solide qui aime ce qu’il fait et qui donne des spectacles d’enfer! Alors, si vous aimez ce genre de musique, ça vaut la peine d’aller vous amuser avec eux. Si vous ne les connaissez pas ou si vous ne vous souvenez plus de leurs chansons, ça vaut la peine de prendre le temps de les découvrir ou de les redécouvrir!

Photo : Reuben

Ioana Brassard Journaliste

Photo : http://respectables.ca/

L’imaginaire créatif

Andréa Le Sieur Chroniqueuse Nous pouvons retrouver une forme de créativité chez tout le monde, puisque la vie est remplie de créativité. Pour moi, c’est une façon d’être original et de sortir du lot du quotidien. Dernièrement, dans une routine de neige et d’angoisse, j’ai plongé dans un festival haut en couleur. Le Festival REGARD est un festival bien ancré au Saguenay. Après tout, 21 ans, c’est presque aussi vieux que moi!

Ce qui me touche autant dans ce festival, c’est justement la créativité. La source d’imaginaire des créateurs. Non seulement il faut avoir beaucoup d’imagination pour faire des courts-métrages, mais il faut beaucoup de courage et de cœur.

Dans le court-métrage, je vais toujours chercher une petite pointe d’émotion, car puisque c’est court, il est nécessaire pour le réalisateur d'aller chercher les émotions et l’imaginaire de l’auditeur rapidement. Et, en ce qui me concerne, cela fonctionne chaque fois.

C’est pour cela que j’aime autant les courts-métrages et le festival. C’est un évènement qui touche le cœur des gens. C’est incroyable de voir qu’en quelques minutes seulement on peut ressentir, devant un écran, des émotions fortes et des questionnements.

De plus, cette accumulation de sentiments vient frapper d'autant plus fort puisque REGARD offre des programmations qui s'enchainent rapidement. Il faut donc garder le rythme et tout assimiler très vite, en plus d'essayer d'en profiter au maximum malgré la courte durée des productions. J’adore ressortir de ce festival des idées plein la tête.

Certes, dans un long métrage, commun au cinéma, on vit aussi des émotions. Seulement, cela peut prendre du temps avant de ressentir quelque chose, l'entrée en matière s'éternisant parfois.

Vivement le prochain Festival REGARD! En attendant l’année prochaine, je vais continuer à regarder des courtsmétrages sur le site web de l’ONF.

Les fervents passionnés de musique électronique connaissent Reuben Keeney pour son succès Give It Some Time qui a été remixé par Morgan Page. C’est ce qui a lancé le jeune Reuben, un Irlandais alors âgé de 19 ans, vers la célébrité. Il a par la suite lancé Get Hyped sous MixMash, le label de Laidback Luke, un producteur très connu. Aujourd’hui âgé de 24 ans, Reuben vit de sa musique et parcourt le monde pour participer à des évènements. Portrait d’un jeune homme amoureux de la musique électronique.

Comment as-tu découvert que tu étais fait pour devenir producteur de musique électronique? Quand j’étais petit, les tables tournantes de vinyle de mon père me fascinaient. Je pouvais revenir de l’école et passer des heures à mixer ses vinyles. C’est ce qui m’a mené vers ce que je suis aujourd’hui.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le fait d’être un producteur de musique électronique célèbre? Je suis mon propre patron!

Combien de temps peux-tu passer sur une seule chanson? Ça peut varier d’une journée à deux ou trois mois. Par-

fois j’abandonne une chanson pour y revenir plus tard. Honnêtement, il n’y a jamais de temps défini.

Quelle est la plus grande difficulté du métier de DJ? Ma plus grande difficulté est la saturation du marché. Ces temps-ci, tout le monde est un DJ et ça fait trop de bruit. Ça veut dire que nous devons travailler plus fort pour sortir du lot.

De quoi es-tu le plus fier en tant que musicien? Ce qui me rend le plus fier est de pouvoir toucher le cœur des gens avec ma musique. Derrière l’écran de fumée de la scène EDM, la principale raison pour laquelle on fait tout ça c’est pour toucher le cœur des fans de musique électronique. Je suis tellement heureux d’avoir ce pouvoir. Ça vaut vraiment tout le travail.

Quels artistes t’inspirent? Stephan Bodzin, Deadmau5 et Burial.

Que conseilles-tu aux jeunes qui aimeraient suivre tes traces? Je leur conseille de travailler fort, de développer leur art et leur astuce comme dans n’importe quelle autre profession et de ne jamais prendre de raccourcis pour avancer. Ça prend du temps, mais ça laisse votre musique faire sa place.


Théâtre

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Ceux qui errent ne se trompent pas Anne-Louise Imbeau Journaliste Cette session-ci, les étudiants du cours de création théâtrale présenteront la pièce de Kevin Keiss Ceux qui errent ne se trompent pas. Cette collaboration avec Maëlle Poésy est une comédie politique noire. Nous voulons saluer le travail des étudiants qui seront bien plus que des acteurs dans ce projet. Participant à la création de tous les aspects de la pièce sur scène, allant des costumes à la scénographie, les étudiants font un pas de plus vers la professionnalisation. La capitale de la République est accablée par une pluie historique. En plein jour de vote national, il y a de quoi inquiéter les responsables des bureaux de vote de la ville. À leurs surprises, le taux de participation est historique! Le résultat de l’élection l’est tout autant. Plus de 80% de la population ont déposé un bulletin blanc. Le gouvernement en place ne reçoit qu’une fraction de vote. Ils veulent des réponses. Le service de la Vérité est créé afin de les trouver. Émilien Lejeune est mandaté par le gouvernement pour organiser la recherche et la capture des instigateurs de ce mouvement blanc. Alors que l’œil de la tempête frappe de plein fouet le conseil des ministres, le peuple de la ville laissera entrer le soleil dans la capitale. Ceux qui errent ne se trompent pas ridiculise

et critique la jungle qu’est le monde politique et pousse le spectateur à se questionner sur toute la portée de son devoir de citoyen. La pièce a immédiatement intéressé le professeur et metteur en scène du cours Jean-Paul Quéinnec et son assistante Christine Rivest-Hénault. Ils y ont vu une belle opportunité de pousser les étudiants encore plus loin dans leurs implications et dans différentes avenues de création. Ainsi, ils ont séparé la troupe en groupes de création distincts. Chaque équipe était encadrée par un tuteur professionnel qui les guidait et les aidait dans leur démarche artistique : le jeu d’acteur (Jean-Paul Quéinnec), la vidéo (Stéphane Bernier et Denis Bouchard), la lumière (Alexandre Nadeau), les costumes (Christine RivestHénault), le son (Guillaume Thibert), la scénographie (Chantale Boulianne), la médiation culturelle (Vincent Côté) et le mapping (Gabriel Brochu-Lecouffe). Une équipe était également responsable d’effectuer des vox pop qui ont été utilisés dans la pièce en collaboration avec l’équipe de son et de médiation culturelle. Ainsi, toutes les équipes sont en relation et doivent travailler ensemble afin d’arriver au résultat final. En plus de leur responsabilité technique, tous les étudiants font partie de la représentation en tant qu’acteurs. Tantôt un rôle sera divisé à

deux comédiens, tantôt un comédien interprétera plus d’un personnage. C’est donc une mise en scène dynamique et une scénographie éclatée qui attend le public. Dans le but de toucher davantage à la multidisciplinarité, Jean-Paul Quéinnec a effectué un travail de chant tout au long de la session et a rajouté des chansons à la version originale de la pièce. La majorité des étudiants du groupe sont des étudiants au BIA ou bien des étudiants en théâtre. Or, quelques-uns étudient dans d’autres programmes, par exemple en génie mécanique. L’expérience et le talent de chacun ont été mis à contribution pour la concrétisation de la pièce. Ceux qui errent ne se trompent pas sera présenté les 19, 20 et 21 avril 2017 au petit théâtre de l’UQAC. Toutes les représentations auront lieu à 19 h 30 et sont gratuites. Pour

Photo : Anne-Louise Imbeau

plus d’information, de photos et d’extraits de la pièce et du travail effectué par les étudiants, allez à l’adresse www.lemouvementblanc.com ou visitez la page Facebook du Mouvement Blanc. Étudiants : Ruben BenichouFrontin, Megan Boily, Francis

Bouchard, Marie Brisson, François Desbiens, Frédéric Desbiens, David Fogel, Nathan Gagnon, Étienne Gagnon, Mélyna Girard, Joëlle Gobeil, Francis Guay, Marilou Guay-Deschênes, AnneLouise Imbeau, Ninon Jamet, Alexandre Lapointe-Tremblay, Frédérique Laroche, Jeanne Lartaud, Kloé Villeneuve-Boillat

Théâtre CRI

Entre 4 murs : Facteur d’isolation

Emmanuel Trotobas Chroniqueur Le spectateur rentre par la petite porte, dans le salon d’une maison, et assiste au quotidien d’une vieille dame, Emma. Il assiste à une tranche de vie où se côtoient un difficile quotidien et la nostalgie d’Emma face à ses souvenirs, tellement réels, qui sont présentés sur la scène, tout près, tout simplement. Comme le dit Vicky Côté, metteure en scène : « la fougue se métamorphose. Le temps trébuche. » Le spectateur assiste à la vie dans toute sa longueur, et ce, en l'espace aussi court

et ramassé d’une journée. La vieille dame tremble et essaie de faire marcher ces nouvelles machines que son entourage lui a offertes, mais c’est rapidement le retour à ce qu’on savait faire avant, ce qui était, semblet-il, moins compliqué. Mais la vieille dame tremble, oublie sa toast. Emma, plus jeune, n’a-t-elle pourtant pas déjà oublié sa toast? Ah oui? L’enchainement des scènes se fait naturellement. Tout glisse, comme nos petits rires amusés et nos inquiétudes qui surviennent parfois. Et tout contribue à fixer cette journée dans l’éternité. Un grand bravo à Vicky Côté, metteure en scène; aux comédiens Éric Chalifour, Guylaine Rivard, Andrée-Anne Giguère et Serge Potvin; et, finalement, un grand bravo à toutes les autres personnes qui ont fait en sorte que cette pièce nous plonge dans un tel moment de théâtre intime.




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Culture

Jeudi 13 avril 2017 No 120 Journal Le Griffonnier

Le nouchi au pays de l’érable

« Y a foye! » « Y a rien on peut faire ». « C’est kômannn! » Djenéba Coulibaly Journaliste Ho, le gar ou la go, as-tu remarqué que de plus en plus le faciès de l’UQAC se diversifie? Eh oui! Lorsque tu arpentes les couloirs de l’université, tu découvres le monde. Il y a des Européens, des Africains, des Asiatiques, des Iliens dans un flot d’Américains. Évidemment, tu ne fais pas que les voir, tu les entends. Quel bonheur pour tes oreilles qui sont à l’épreuve du mandarin, de l’anglais, du sénoufo, de l’accent congolais pour ne citer que ces spécificités et particulièrement du nouchi. En effet, tu l’as certainement constaté, lorsque tu passes près d’un groupe d’internationaux africains, tu entends parler un drôle de parlé. Pendant les premières secondes d’écoute, tu dis : « Ils parlent africain », comme ça se dit ici. Oui, les gens d’ici pensent qu’il y a une langue africaine. Tu sais, ça s’explique aisément : la pauvreté, c’est l’Afrique; la famine, c’est l’Afrique; la guerre, c’est l’Afrique; la mauvaise gouvernance, c’est encore l’Afrique. L’Afrique, dans la représentation collective d’ici, finit par n’être qu’une entité sociale qui se caractérise par une unicité de maux. En somme, pour dire simple, ça se dit : « Les Africains sont tous pareils. Ils agissent de la même façon. Donc, ils parlent la même langue ». C’est une logique construite en trois temps qui pourrait s’apparenter au syllogisme. Mais, revenons à notre propos. Après cinq minutes d’écoute, tu arrives à repérer des séquences qui te

ramènent au français : ce sont des indices d’intercompréhension. À ce moment, ta curiosité est attisée et tu t’interroges : « Quelle est cette langue? Serait-ce un français africain? Est-ce un créole? » Rassure-toi, ce n’est que le nouchi qui fait son entrée dans ton cercle de vie par le biais de l’immigration et aussi au travers de tous les étudiants ivoiriens ou subsahariens que tu côtoies à longueur de journée dans ton institution. En effet, tu l’auras compris, le nouchi est une langue pour ses usagers et un parler ou mieux un sociolecte pour les puristes. Ce parler nommé nouchi est né en Afrique de l’Ouest, sur les bords de la lagune Ébrié, dans un pays nommé Côte d’Ivoire, précisément dans les bas quartiers d’Abidjan. Autrefois perçue comme outil de communication des rebuts de la société, le nouchi s’est vulgarisé et gagne chaque jour du terrain dans les diverses couches sociales de la capitale ivoirienne et même au-delà de la circonscription, voire aussi par delà les frontières de cette ancienne colonie française. La Côte d’Ivoire comme tant d’autres pays d’Afrique a hérité de la langue française qui demeure la langue officielle de l’administration et de l’éducation scolaire. Cependant, si tu l’ignorais, ce pays qui s’étend sur 322 462 km2 a une population estimée à 23 millions d’habitants, dont 6 millions d’étrangers. En Côte d’Ivoire, on dénombre plus de 60 langues locales et une multitude de langues étrangères issues de l’immigration. Tu te dis : « Wow, ça en fait beaucoup! Comment se

comprendre dans ce climat hyper multilinguiste? » Réfléchis un peu… Mais, bien évidemment, c’est le français la solution. Tous ces locuteurs, quelle que soit leur origine, vont éprouver le besoin de parler français. Cependant, je dois t’informer sur le fait qu’à chaque communauté linguistique présente sur le territoire correspond un « comportement scolaire ». Le comportement scolaire est influencé par la coutume et les habitus. Les populations du nord de la Côte d’Ivoire sont généralement musulmanes et cultivateurs. Dans ces communautés, les enfants, issus généralement de familles polygames, doivent participer au revenu de la maison. Les garçons sont destinés aux travaux champêtres, tandis que les filles se doivent d’assurer une belle dot à la famille en épousant très tôt un homme riche. L’école n’a pas sa place dans cette structure. La partie du pays qui n’est pas soumise à ces règles informelles fait face à une autre problématique, celle du cout de scolarisation des enfants. Au bout du compte, dans cette zone-ci, le taux de scolarité est de 54%. Les immigrants, en quête d’une vie meilleure, sont aussi confrontés aux problèmes de ressources financières. L’analphabétisme est donc monnaie courante en terre d’Éburnie. Et si nous revenons à notre propos qui est l’intercompréhension. Dans les pratiques quotidiennes au marché, qui est un lieu de rencontres

incontournable, les populations vont user d’un français appris sur le tas généralement. Pour pallier la carence de vocabulaire, ils insèrent des mots et expressions tirés de langues locales. Ce mélange pris dans le contexte de communication offre des indices de compréhension qui facilitent la communication. C’est donc plus ou moins de cette manière qu’est né le nouchi. Tu l’auras compris, le nouchi est une langue qui est faite d’un mélange de français et de lan-

gues (ethnies) présentes en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un créole ni un sabir. Sur le plan social, il est considéré comme un outil de revendication d’une identité perdue. Sur le plan linguistique, c’est un véhiculaire. Voilà, cher ami, ce que j’ai voulu te donner comme informations sur le nouchi. Maintenant, tu sais que le nouchi fait partie de ton environnement. La prochaine fois, je te donnerai des indications sur la morphologie et la syntaxe du nouchi. À la revoyure!

Kubo et l’épée magique de Travis Knight

Un chef-d’œuvre visuel comme aucun autre

Guillaume Ratté Critique Alors que Zootopia a gagné le prix du meilleur film d’animation aux Oscars, Kubo était le deuxième choix. Ce n’est pas pour rien qu’il a été sélectionné, c’est un grand film. Avec un excellent scénario et une direction artistique impeccable dans un univers oriental bien représenté, il n’a rien à envier au grand gagnant. Kubo est un jeune japonais qui passe ses journées à s’occuper de sa mère malade. Le jour, il raconte des histoires dans le village pour ramasser un peu de pièces. Le soir, il rentre dans sa grotte retrouver sa mère pour se sauver du danger de ses tantes qui tente de le tuer. Un soir, il est en retard et le pire arrive : il est transporté dans une aventure épique accompagnée d’une guenon et d’un homme-scarabée à la recherche des trois pièces de l’armure magique qui appartenait à son père, un puissant samurai, afin de vaincre ses tantes et son puissant grand-père.

Ce film est un vrai délice visuel. Tout est fait à la main. 75% du film est fait par des marionnettes et autres constructions à la main. Le film a pris plus de trois ans à être réalisé dans sa totalité. Le dur travail en a valu la peine, car le résultat est juste sublime. L’aspect japonais est très bien retranscrit. Les symboliques cachées sont très bien retranscrites, par exemple celle du macaque ou de différentes traditions. L’histoire en tant que telle aussi est magnifique. Elle est assez profonde pour un film d’animation. De bonnes morales s’y trouvent. Elle n’est pas trop complexe pour qu’autant les jeunes que les plus vieux puissent apprécier l’histoire. Si vous n’avez pas encore vu ce chef-d’œuvre, vous ratez quelque chose d’unique!


Culture

Jeudi 13 avril 2017 No 120 Journal Le Griffonnier

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C’est le cœur qui meurt en dernier Distribution

C’est le cœur qui meurt en dernier, un film québécois réalisé par Alexis Durand-Brault (La petite reine, Ma fille, mon ange) et produit par Richard Lalonde (La petite reine, Last Exit, Elles étaient cinq), a pris l’affiche le 14 avril 2017. Ce long métrage adapté du roman de Robert Lalonde est d’abord, il me semble, un lieu de sensibilité. Devant l’intensité et la justesse des émotions représentées, les mots ne sont souvent pas nécessaires, occupant ainsi qu’une toute petite place dans cette œuvre cinématographique d’une grande beauté.

Résumé À 47 ans, Julien Lapierre, éternel mésadapté, vivote encore d’un emploi à l’autre. Il vient toutefois de publier un récit autobiographique intitulé C’est le cœur qui meurt en dernier, qui connait un grand succès et l’élève au rang d’écrivain reconnu. Dans ce livre, Julien relate ses souvenirs d’enfance et sa relation particulière à sa mère. Il fait également de troublantes révélations au sujet d’une vie familiale qui cache de lourds secrets. Sa mère, avec qui il a depuis des années coupé les ponts, prisonnière d’une villa pour personnes âgées, ignore encore que son fils a osé raconter l’impensable dans son livre. Sans en être tout à fait consciente, elle cherchera à le revoir, à renouer contact avec lui et à racheter le temps perdu. Elle lui demandera aussi de l’aider à « lever le flye », ne se doutant pas qu’elle fera ainsi revivre les souvenirs enfouis.

Critique Cette œuvre cinématographique m’a charmée d’abord grâce au jeu exemplaire des acteurs. Ceux-ci incarnent avec brio et intelligence leur personnage. La charge émotive qui traverse le film en entier se retrouve dans leurs regards, leurs gestes, leurs répliques et leurs silences. Ce sont ces quelques personnages qui donnent au long métrage, assez sobre et simpliste, sa couleur et sa vivacité. J’ai aussi apprécié la chronologie déconstruite du film. Les nombreux retours dans le passé sont faits d’une main de maitre. Les transitions entre les différents temps du récit semblent aller de soi et s’opérer de manière naturelle. Loin de nuire à l’histoire comme c’est parfois le cas, les analepses permettent ici de lever progressivement le voile sur les secrets familiaux enfouis dans le passé. Tranquillement, sous les yeux du spectateur, se dessine ainsi l’ampleur du troublant évènement à l’origine de la relation particulière qui unit Julien et sa mère. Un film à voir pour son histoire, mais aussi pour les réflexions qu’il suscite au sujet de l’amour mère-fils, de l’aide à mourir, de l’engagement et de la maladie.

Isabelle Vincent et Sophie Lorain.

Sophie Lorain incarne Paul Doucet et Gabriel Sabourin. sa propre mère.

Photos : Films Séville / Bertrand Calmeau

Jessica Lavoie Journaliste

Ce sont des artistes de renom qui se partagent les rôles de ce film. En plus d’incarner le personnage de Julien, Gabriel Sabourin est également celui qui a signé le scénario du long métrage. Denise Filiatrault interprète la mère de Julien, Madame Lalande, alors qu’elle est âgée de 82 ans. De son côté, Sophie Lorain, la fille de Denise Filiatrault, incarne la mère des souvenirs d’enfance de Julien, celle qui, à cette époque, a 48 ans. La distribution comprend également Paul Doucet, Geneviève Rioux et Céline Bonnier.


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UQAC

Jeudi 13 avril 2017 No 120 Journal Le Griffonnier

Un 8e colloque annuel pour le GRIR Laura Landry Journaliste Le Groupe de recherche et d’intervention régionales de l’UQAC (GRIR) tenait son 8e colloque annuel et son premier colloque étudiant les 29 et 30 mars derniers.

Qu’est-ce que ça mange l’hiver, un GRIR? Le GRIR de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) en est à sa 34e année d’existence. Il a été créé en 1983 par la communauté scientifique de la région du Saguenay Lac-Saint-Jean, car celle-ci considérait qu’une telle association était nécessaire à la région et qu'elle lui donnerait une vitrine au niveau provincial qui, dans le futur, deviendrait une vitrine à plus grande échelle. Les colloques permettent de réunir des experts d’ici et d’ailleurs. Les connaissances s’y échangent et les acteurs régionaux peuvent profiter de ces savoirs et de ce réseau-

tage pour faire prospérer leurs régions en divers aspects. « L’objectif du GRIR est de susciter des intérêts de recherche et d’apporter des occasions d’échanges de connaissances. Nous le faisons par de l’animation scientifique, comme des séminaires, des colloques ou des conférences », mentionne M. Louis-Philippe Morasse, responsable à l’animation scientifique. « On veut aussi servir de fenêtre pour les étudiants de 2e et 3e cycle de l’UQAC. On les encadre, entre autres, dans la rédaction de leur thèse ou de leur mémoire », souligne-t-il. La thématique du colloque étudiant était « Les régions au bord du précipice? Les visions des nouveaux acteurs de développement ». Ce colloque abordait des sujets aussi variés que le tourisme coopératif, la Rivière-du-Moulin ou les relations syndicales-

patronales avec Alcan et Rio Tinto. Les conférenciers étaient des étudiants de deuxième et troisième cycle provenant de différentes régions du Québec ainsi que de l’international.

Les couleurs locales Le colloque a mis en lumière quelques projets qui sont en développement dans la région ainsi que quelques problématiques locales :

Coopérative de solidarité Lac Kénogami

Corridor vert pour la Rivière-du-Moulin

Le rôle des Universités du Québec en région

Hans Blackburn, étudiant à la maîtrise, étudie la recevabilité sociale d’un corridor vert qui longerait la Rivière-du-Moulin, de Laterrière jusqu’à sa jonction avec la rivière Saguenay. Il œuvre de concert avec les organismes Les Verts Boisés du Fjord et la Corporation de la Rivière-du-Moulin. Certaines parties de ce projet ont été prises en charge par la ville, mais il reste encore du chemin à faire pour que tous les acteurs concernés joignent le projet.

Marc-Urbain Proulx, professeur titulaire en sciences économiques, a exposé une stagnation dans la recherche académique à l’UQAC, due entre autres à la focalisation sur un ou quelques créneaux « rentables » dans les régions, par exemple l’aluminium au Saguenay Lac-Saint-Jean. Les fonds attribués à la recherche en milieu universitaire ont beaucoup diminué dans les dernières années, passant de 26 M à 16 M, en 2016-2017.

La coopérative voulant un virage vers la prévention en santé et les saines habitudes de vie pour sa communauté a créé un partenariat avec l’UQAC dans le but de profiter de l’expertise qui s’y trouve en santé. Cela a ainsi permis de créer des occasions de stage pour les étudiant.e.s des programmes de travail social, de sciences infirmières, de kinésiologie et de psychologie.

Photo : Laura Landry

Hommage aux créateurs de richesses individuelles et collectives Valérie Tremblay Chroniqueuse Tout d'abord, ce texte se veut un hommage à plus de deux millions de Québécois et de Québécoises qui, par le simple don de leur temps, favorisent la création et l’accès à la richesse sociale, communautaire, culturelle et humaine dans le seul but d’augmenter le bien-être des citoyens et des citoyennes de leur communauté. Toutefois, ces lignes sont particulièrement dédiées à 150 personnes extraordinaires qui changent ma vie au quotidien. D’ailleurs, plusieurs d’entre elles étudient à l’UQAC. Avant toute chose, je dois souligner le fait qu’en plus d’être étudiante au baccalauréat en Travail social de l’UQAC, je porte aussi le chapeau de coordonnatrice de l’action bénévole au Centre d’action bénévole de Chicoutimi (CABC). Grâce à mes fonctions, j’ai tous les jours la chance de rencontrer des gens d’exception. Des hommes

et des femmes, de toutes les origines, de tous les âges, de toutes les conditions physiques, sociales ou économiques qui, malgré leurs différences, ont un point en commun : le désir de vouloir faire la différence autour d’eux. Chers bénévoles, je tiens à vous dire merci. Merci d’être présents, d’être à l’écoute des gens avec qui vous intervenez au sein de votre implication. Vous permettez à plusieurs personnes dans le besoin de trouver du soutien, de l’écoute et un sentiment de sécurité. D’ailleurs, l'une des utilisatrices de nos services, ici au CABC, nous a confié des propos touchants au sujet de la personne bénévole qui a déblayé son entrée tout l’hiver : « Mon bénévole, c’est comme un ange qui passe. Quand je sors l’hiver et que je vois mon chemin déblayé, je me dis que c’est un ange qui est passé pour moi! » Des témoignages de la sorte, nous en avons des centaines. Merci pour l’espoir

et la chaleur que vous amenez à ces personnes qui, souvent, vivent des obstacles ou des périodes difficiles et qui n’ont personne d’autre vers qui se tourner. Je ne suis peut-être pas une bénéficiaire de vos services bénévoles, cependant, je suis témoin, et ce à tous les jours, de l’amour, des marques d’empathie et de bonté que vous répandez autour de vous. Merci d’être vous, tout simplement. Dans le cadre de mes fonctions au CABC, j’ai la chance de rencontrer plusieurs bénévoles qui, sourire aux lèvres, me partagent leurs expériences de bénévolat avec une étincelle brillante au fond des yeux. Vous rayonnez dans les murs du CABC (et bien au-delà!) par le plaisir sincère que vous avez à faire votre bénévolat. Vous me partagez votre passion et votre belle énergie qui font de vous des gens admirables et inspirants. Merci de rendre mes journées de travail si radieuses et remplies de rires! J’aimerais aussi dire merci à tous ceux et celles

qui viennent me voir pour que je les accompagne dans leur recherche d’une implication bénévole. Merci de vous présenter à mon bureau et de faire la différence dans ma vie. À chacune des rencontres que je fais, j’en ressors grandie et complètement émerveillée par votre authenticité et votre désir de donner au suivant. Chaque fois, je suis surprise de voir mon agenda aussi rempli de rendez-vous pour notre Service d’orientation. Vous me donnez foi en l’humanité ainsi que de l’espoir en un monde meilleur. Merci! En 2017, la semaine de l’action bénévole se tient du 23 au 29 avril. À vous qui lisez ces lignes, prenez le temps vous aussi de remercier ces gens autour de vous qui font la différence. Au sein de cet article, j’ai beaucoup parlé des bénévoles qui transigent par les organisations telles que le CABC. Toutefois, le bénévolat se manifeste aussi

en dehors des organismes communautaires. Moimême j’ai fait partie de ces mères monoparentales aux études qui, régulièrement, demandent à leurs parents de garder leurs enfants lorsqu’elles sont dans un rush d’étude. Je me rappelle aussi avoir aidé à plusieurs reprises une dame âgée de mon immeuble à monter son épicerie jusqu’à son appartement. De simples gestes sans importance, me direzvous? N’est-ce pas un don de soi, un don de temps pour quelqu’un dans le besoin? En effet, ce sont des exemples de bénévolat informel qui sont accessibles à tous. D’ailleurs, je suis certaine qu’il vous vient en tête au moins un geste de ce type que vous avez déjà vous-même posé. Alors, à vous tous, je vous dis merci de faire la différence dans la vie de quelqu’un. Vous êtes les créateurs d’une richesse inestimable : une société d’entraide et de solidarité où le bien-être de tous compte!


UQAC

Jeudi 13 avril 2017 No 120 Journal Le Griffonnier

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UQAC un jour, UQAC toujours Pierre Ouvette Journaliste Vous avez certainement déjà entendu le nom « Association des diplômés de l’UQAC », aussi appelé « ADUQAC ». Mais sait-on vraiment qui ils sont? Club sélect, société secrète ou confrérie aux allures médiévales? Pierre Ouvette, étudiant en gestion de projet de l’UQAC, s’est risqué à mettre au grand jour cette « association » et s’est entretenu avec Samuel Taillon, « agent de liaison » de l’ADUQAC, pour éclaircir tout cela.

Samuel, toi qui es diplômé de l’UQAC et agent de liaison pour l’Association des Diplômés de l’UQAC, peux-tu m’expliquer le but de cette association? Pour résumer sa mission en une seule phrase, l’association des diplômés de l’UQAC a comme objectif de resserrer le lien des diplômés avec leur alma mater en mettant en valeur leur réussite et en favorisant le réseautage et la coopération entre ceux-ci. C’est vrai que l’expression « alma mater » peut donner des airs de société secrète, mais c’est tout simplement une expression d’origine latine qui veut dire « mère nourricière » et qui est utilisée en Amérique pour désigner l’université où une personne a étudié. En recevant votre diplôme, l’UQAC deviendra donc votre alma mater.

Qui est dans cette association et qui s’en occupe?

Ce sont plus de 53 000 diplômés de l’UQAC qui en font partie et qui aujourd’hui se retrouvent aux quatre coins du globe. Ceux-ci permettent à l’ADUQAC de mener sa mission à bien en nous proposant des activités, en nous partageant leur réussite et en maintenant vivant leur lien avec l’université. L’ADUQAC est aussi formée d’un conseil d’administration et d’une équipe permanente formée de Josée Bourassa, chargée de gestion, et moi-même comme agent de liaison. Comme les étudiants de l’UQAC sont de futurs membres de l’association des diplômés, certaines activités sont pensées pour eux, comme le Salon de l’Emploi ,qui est ouvert à toute la population, et la Soirée des Diplômés, qui est réservée aux finissants.

53 000 diplômés, ça fait beaucoup de monde. Comment L’ADUQAC reste-telle en contact avec eux après la diplomation? De ce chiffre, 42 000 résident toujours au Québec, dont 20 000 au Saguenay. Effectivement, il s’agit d’un beau défi de garder contact avec les diplômés et, heureusement, ils sont plusieurs à nous donner des nouvelles sur leurs réussites et leurs projets. Grâce aux réseaux sociaux et à notre infolettre, nous maintenons vivant le lien entre l’UQAC et les diplômés en leur donnant des nouvelles sur leurs anciens collègues, sur les nouveautés à l’UQAC, mais aussi en les informant sur les concours et les privilèges auxquels ils ont droit. Pour ceux qui résident toujours dans la région

ou qui désirent s’y déplacer, nous organisons chaque année des activités dédiées exclusivement aux diplômés de notre université et aux finissants.

Quelles sont ces activités? En novembre nous avons organisé la 2e édition du Salon de l’emploi où plus de 40 entreprises à la recherche des meilleures recrues sont venues rencontrer les diplômés et les finissants de notre université. Le 18 avril aura lieu la toute première édition des Grandes Conférences de l’ADUQAC. Pour cette grande première, nous avons la chance de recevoir Rémi Tremblay, qui est un ancien étudiant de l’UQAC et qui a un parcours extrêmement inspirant. Nous organisons aussi chaque année la soirée des diplômés dont la prochaine édition arrive bientôt, afin de souhaiter la bienvenue à tous les finissants 2017 dans leurs nouvelles associations. Et ce ne sont là que les activités récurrentes; nous aidons aussi les anciennes cohortes d’étudiants à organiser leurs retrouvailles et nous sommes toujours ouverts à parler avec les diplômés sur d’autres projets qui les intéressent.

En plus de ces activités, quel avantage a-t-on à être membre de l’association des diplômés? Déjà, être membre de l’ADUQAC, c’est faire partie d’une grande famille partageant la même fierté et ayant plusieurs points en commun, comme avoir connu les mêmes professeurs marquants, avoir habité le même campus ou même avoir défendu les mêmes

couleurs lors des compétitions étudiantes. Cette communauté agit aussi à titre de réseau professionnel et peut s’avérer utile pour les finissants à la recherche d’un emploi ou pour ceux à la recherche de partenaires d’affaires. Les diplômés de l’UQAC ont aussi accès à différents privilèges, comme l’accès à la bibliothèque de l’UQAC même après leurs études, ainsi que des rabais non négligeables pour l’achat d’une voiture ou de leurs assurances, pour ne nommer que ceux-ci. Notre partenariat avec La Capitale assurance générale, en plus du rabais sur les assurances nous permet aussi de gâter les diplômés toute l’année avec différents concours. Tous les détails à ce sujet sont d’ailleurs sur notre site web.

Si on souhaite rejoindre votre association après avoir terminé nos études, comment fait-on pour en devenir membre? Tous les diplômés le sont! La collation des grades est un peu comme la cérémonie de bienvenue dans l’ADUQAC. En recevant votre diplôme, vous devenez automatiquement et gratuitement membre de l’association des diplômés, et ça, toute votre vie.

En tant qu’étudiant qui terminera bientôt ses études, qu’est-ce que peut faire l’association pour moi? À l’ADUQAC, on souhaite développer ce sentiment d’appartenance à l’UQAC au cours

même de vos années d’études, c’est pourquoi en plus d’aider au financement de différentes compétitions interuniversitaire, on organise aussi des activités pour les finissants en vue de leur graduation. Une de ces activités est la soirée des diplômés, qui a lieu à la fin de chaque année sous la forme d'un 5 à 7. Cette soirée nous permet principalement de souhaiter la bienvenue aux nouveaux diplômés dans l’association, mais aussi de leur permettre de se rappeler tous ces beaux moments passés ensemble à l’UQAC, souligner les amitiés qui s’y sont créées, fêter ensemble la fin de cette aventure et le début d’une nouvelle. Tous les finissants 2017 y sont les bienvenus, y compris ceux qui termineront à la session automne 2017. L’édition de cette année aura lieu le jeudi 27 avril au cabaret culturel le Sous-Bois situé au sous-sol du café Cambio. Un cocktail et des bouchées seront servis au cours du 5 à 7 pendant lequel un DJ invité assurera l’animation musicale pour une ambiance lounge et amicale. Les finissants désirant participer à l’évènement peuvent s’inscrire en visitant notre site web au www.aduqac.ca/soireedesdiplômes. Les places sont limitées alors il ne faut pas perdre de temps pour s’y inscrire. Sans oublier que nous avons plusieurs partenaires qui souhaitent vous féliciter pour l’obtention de votre diplôme en vous offrant plusieurs prix de présences au cours de la soirée. On vous attend donc nombreux pour cette soirée qui sera l’occasion idéale de savourer enfin votre succès!




Emmanuelle Melanรงon Journaliste


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