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121 - Lundi 28 août 2017
Biere brassee sur place
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3000 exemplaires - gratuit
517, rue Racine Est, Chicoutimi 418-545-7272 Près du Cégep et de l’Université
Dossier spécial : à découvrir
ceuc.ca
Improvisation tous les mercredis Internet sans fil sur place
pages 10 à 13
pages 8 et 9
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Rentrée 2017
Lundi 28 août 2017 No 121 Journal Le Griffonnier
Portrait de Nicole Bouchard, première rectrice de l'UQAC Stéphane Boivin Journaliste Le 21 juin dernier, le Gouvernement du Québec annonçait la nomination de Nicole Bouchard au titre de prochaine rectrice de l’Université du Québec à Chicoutimi. Nicole Bouchard devient ainsi la première femme à occuper ce poste dans l’institution. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus s’étant enclenché en novembre 2016, lorsque le recteur sortant Martin Gauthier annonçait ne pas souhaiter renouveler son mandat face au mécontentement de la communauté universitaire. Nicole Bouchard l’a emporté sur Étienne Hébert, un candidat plus jeune, moins expérimenté et davantage associé à l’administration précédente. Elle avait reçu publiquement l’appui du syndicat des professeurs de l’UQAC, l’un des groupes les plus influents au sein de l’université. Elle siégeait par ailleurs au Conseil d’administration de l’institution saguenéenne.
Une grande expérience au sein du réseau Nicole Bouchard a complété un baccalauréat en théologie à l’UQAC en 1982, et poursuivi des études supérieures en théologie pratique à l’Université de Montréal jusqu’au milieu des années 1990. Chargée de cours à 25 ans, elle enseigne à l’UQAC
dès 1990 et devient doyenne des études de cycles supérieurs et de la recherche pour un mandat de cinq ans en 2006. Elle occupe ensuite le même poste à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 2011-2012, avant de revenir à son alma mater pour renouer avec l’enseignement. Les recherches de Nicole Bouchard ont touché à l’éthique ainsi qu’aux rites de passage. Elle a notamment développé une expertise dans le champ du deuil, des recherches qui l’ont amenée à développer le portail Le Passage, un espace de discussion et de réflexion sur la mort. Elle a par ailleurs publié de nombreux textes scientifiques et grand public. Elle s’est aussi fortement intéressée à l’éducation au cours de ses 27 années à l’emploi de l’université du Québec. Une expérience de la gestion universitaire qui manquait à son vis-à-vis.
La vision de Nicole Bouchard La nouvelle rectrice de l’UQAC s’est impliquée dans un comité d’auto-affirmation qui s’est formé à l’UQAC après qu’un climat morose soit devenu manifeste chez plusieurs corps de métier. Bien qu’elle soit associée à la fronde contre l’administration sortante, Nicole Bouchard affirme avoir toujours travaillé dans le respect et le dialogue. Lors de sa présentation à la communauté le 2 mai, Nicole Bouchard s’est plusieurs fois référée aux points
« Nous avons de grands défis à relever comme communauté. Nous n’y arriverons qu’à condition de travailler ensemble, avec générosité, à la réalisation de la mission qui nous est confiée comme institution de développement du savoir. »
Photo : Guylain Doyle
relevés par ce comité. Elle a affirmé avoir ressenti une grande détresse dans les propos du personnel, à laquelle elle compte opposer plusieurs espaces de discussion et d’échanges, une administration plus inclusive. « Nous ne pouvons plus nous permettre d’être divisés. »
Enjeux
Nicole Bouchard avait alors identifié cinq enjeux qui teinteront son mandat, soit le climat organisationnel, la saine gestion, la consolidation et le développement de la recherche, la pertinence et la qualité des programmes et le positionnement et le rayonnement régional. Malgré une situation financière inquiétante de l’institution, elle promet de ne pas rouvrir les conventions collectives. Elle compte mettre sur pied un plan de redressement
sur deux ou trois années et concevoir un plan stratégique d’ici la fin de l’année 2017. La présentation du 2 mai avait beaucoup plu grâce à l’assurance et au francparler de madame Bouchard. Un discours qui nous avait semblé axé sur les employés davantage que sur les étudiant.e.s. Dans un courriel envoyé à l’ensemble de la communauté universitaire au matin de sa nomination, Nicole Bouchard a réaffirmé l’importance du dialogue dans sa vision du rectorat : « Nous avons de grands défis à relever comme communauté. Nous n’y arriverons qu’à condition de travailler ensemble, avec générosité, à la réalisation de la mission qui nous est confiée comme institution de développement du savoir. Notre volonté, notre engagement, et notre capacité d’œuvrer ensemble pour
relever les défis de demain nous permettront d’assurer la réalisation de cette mission. Nous saurons continuer d’assurer l’accessibilité de la formation en région; nous saurons aborder de front les enjeux entourant le financement de la recherche; nous saurons donner un nouveau souffle au développement de partenariats avec les communautés que nous desservons. » C’est donc une rectrice au profil fort différent de son prédécesseur qui gouvernera l’université à travers une période décisive et critique de son histoire. Le parcours en sciences humaines de Nicole Bouchard contraste fortement avec celui de gestionnaire de Martin Gauthier. Il reviendra à la nouvelle rectrice d’instaurer un climat qui permettrait de faire baisser les tensions au sein de l’institution et de la sortir de la crise qui l’encombre depuis plusieurs années.
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Série de nominations à l'UQAC Stéphane Boivin Journaliste
L’été fut mouvementé au sein de l’administration de l’UQAC, dans la foulée de la nomination de la rectrice Nicole Bouchard. L’institution annonçait le 12 juillet la nomination de quatre personnes dans des postes importants. De ces quatre, deux nouveaux visages s’intègrent à l’équipe de gestion de l’UQAC. L’annonce du 12 juillet concernait les postes clés de vice-rectrice aux ressources (Martine Rioux), de registraire (Simon Latulippe) ainsi que celui de Directrice du Bureau de l’international (Guylaine Boivin). Une nouvelle direction À ces trois postes déjà existants se greffe une nouvelle entité dans l’organigramme de l’UQAC. Il s’agit du Directeur de la planification et du développement stratégique, qui sera occupé par Claude Gilbert pour un mandat de deux ans. Monsieur Gilbert était agent de recherche au sein du Décanat de la recherche et de la création, un poste qu’il occupait depuis 2003, après une quinzaine d’années en tant que chargé de cours spécialisé en Histoire religieuse. À ce titre, nos recherches indiquent que Claude Gilbert a collaboré avec Nicole Bouchard dans les années 1990 au sein de projets de recherche en sciences sociales. Cette nouvelle Direction de la planification et du développement stratégique s’insère dans les plus hautes strates de l’organigramme de l’UQAC et dépendra directement
du rectorat. Elle répond à la préoccupation énoncée par Nicole Bouchard à propos de l’absence d’un plan de redressement de l’institution. La nouvelle rectrice de l’UQAC avait également identifié comme priorités la consolidation et le développement de la recherche, la révision de la pertinence et de la qualité des programmes ainsi que le rayonnement régional de l’université. Ces aspects devraient incomber en grande partie à ce nouveau poste. Du sang neuf aux ressources En remplacement de Dominique Bouchard, qui annonçait son départ fin juin, Martine Rioux devient vice-rectrice aux ressources pour un mandat de deux ans. Madame Rioux est une nouvelle venue à l’UQAC. Elle est forte d’une grande expérience administrative, ayant occupé plusieurs postes de direction au sein du réseau de la santé et des services sociaux. Selon le communiqué émis par l’UQAC, madame Rioux « se démarque par son souci d’adapter les processus administratifs aux besoins organisationnels en misant sur la mobilisation de tous les employés ». Des atouts qui répondent directement aux problématiques ayant émergé sous l’administration sortante. Registraire de l’UQAC Simon Latulippe est nommé à titre de registraire de l’UQAC pour un mandat de deux ans. Monsieur Latulippe agissait à titre de directeur du Service aux étudiants de l’Université du Québec en Outaouais depuis 2014. Il compte une expérience d’une dizaine d’années dans différents postes de gestion au sein de cette institution. Son expertise s’est notamment
déployée auprès de communauté étudiante.
la
Guylaine Boivin à l’international C’est l’avocate et membre du barreau Guylaine Boivin qui dirigera le Bureau de l’international. Madame Boivin agissait depuis 2002 comme conseillère juridique à l’UQAC. Elle était également attachée au Cabinet du recteur, qu'elle a dirigé sous l’administration sortante. Ce mandat d’une durée de quatre ans dans un secteur névralgique de l’UQAC répond encore une fois à une préoccupation de la rectrice Nicole Bouchard. Celle-ci avait soulevé des questions quant à l’éthique et à la transparence, notamment
annoncées à des postes clés de l’institution, le communiqué diffusé a insisté sur les qualiUn avant-goût d’une tés humaines des indinouvelle gestion vidus. Une dimension à laquelle la nouvelle admiLa rectrice Nicole nistration accorde la plus Bouchard s’était entre grande importance en autres engagée, pour ce temps de « crise » au ses cent premiers jours, sein de l’université. La renà rassembler une équipe trée devrait nous permetqui enverrait un signal tre d’apprécier la capacité positif à la communauté de cette nouvelle équipe à universitaire. Pour chacune rétablir un climat de des quatre nominations confiance à l’UQAC. au niveau des pratiques de gestion du Bureau de l’international.
La rentrée devrait nous permettre d’apprécier la capacité de cette nouvelle équipe à rétablir un climat de confiance à l’UQAC.
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Branché sur le campus
remercie ses partenaires
De gauche à droite: Stéphane Boivin, édimestre; Joëlle Gobeil, graphiste; Vincent Côté, coordonateur; Noémie Simard, rédactrice en chef et Christian Tremblay, vendeur. Les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC) entament en cette rentrée leur quinzième année. Quinze ans à offrir à la communauté étudiante une voix pour exprimer ses préoccupations et ses intérêts. Quinze ans à informer la population du campus, à faire briller les initiatives qui naissent au sein de l’UQAC. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis cette rentrée 2002 où CEUC fut mis sur pied. Une plateforme web efficace (CEUC.ca) et un studio radiophonique digne de ce nom (CEUCRadio) sont venus complémenter le journal Le Griffonnier. Le journal, la radio et le web sont autant de
Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
médias répondant à des besoins complémentaires, autant de façons d’aborder l’actualité, de partager des passions, de participer à la vitalité de notre milieu universitaire. CEUC est composé d’étudiantes et d’étudiants volontaires qui partagent un intérêt pour l’écriture, la culture, l’actualité ou les médias parlés. Aucune expérience n’est requise pour se joindre à l’équipe. CEUC est en mesure de fournir un encadrement, qu’il soit technique ou journalistique, permettant de découvrir ou de cultiver les talents. Notre organisme représente donc un excellent milieu de découverte et de développement, quel que soit votre champ d’études.
Pour une presse étudiante et indépendante À une époque où la transparence n’est pas une valeur politique ou sociale, où les médias succombent trop souvent au spectacle sans aller au fond des choses, nous croyons que notre milieu a plus que jamais besoin d’une source d’information indépendante. Une presse en santé est l’une des conditions du bon fonctionnement d’une société démocratique. CEUC est interpellé par cette nécessité. Permettre à la communauté universitaire de se faire une idée claire des enjeux qui traversent notre milieu, refléter le point de vue étudiant sur les réalités du campus et de son envi-
ronnement, telle est la mission des Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi. C’est pourquoi nous invitons tous les étudiantes et les étudiants qui partagent ces convictions à rejoindre notre équipe. Passez nous voir au local P0-3100 situé tout près du centre social du Pavillon principal, ou rendez-vous sur CEUC.ca sous l’onglet Implication pour faire connaissance et nous signaler votre intérêt. Être utile à communauté tout développant des talents des passions? CEUC est pour ça!
Saguenay– Lac-Saint-Jean
sa en et là
Bonne rentrée à toutes et à tous! -L'équipe CEUC
Nous joindre Rédactrice en chef : Noémie Simard
Collaborateurs :
Graphiste : Joëlle Gobeil
Publicité : Christian Tremblay
Ioana Brassard Andréanne R. Gagné Laura Landry Marie-Ève Larrivée Andréa Le Sieur
Correction : Noémie Simard Stéphane Boivin
Image à la une : CEUC
Coordonnateur : Vincent Côté
Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca
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Guillaume Ratté Stéphane Boivin Jessica Roy-Vachon Emmanuel Trotobas
Prochaine parution : Jeudi 28 septembre 2017 Tombée des textes : Vendredi 15 Septembre 2017, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 18 septembre 2017, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires
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La dernière rentrée Jessica Roy-Vachon Chroniqueuse La rentrée scolaire est un moment rempli de stress et d’excitation. Que l’on rentre au primaire ou à l’université, la sensation reste toujours la même : c’est l’euphorie d’un nouveau départ, la course aux achats scolaires et la crainte de ne pas se faire d’ami.e.s. Année après année, on recommence ce rituel, et ce, jusqu’à ce que ce soit notre dernière rentrée. C’est avec un petit pincement au cœur que je vois le mois d’août avancer. Normalement, je serais en train de me préparer pour ma rentrée scolaire, mais cette année il n’y en a pas pour moi : celle de la session d'hiver 2017 fut ma dernière. Quand on commence l’université, on se dit que ça ne finira jamais, que c’est long, l'obtention d'un baccalauréat. Puis, quand on arrive à la ligne d'arrivée de ces longues études, on est parfois content que ça finisse, et parfois on est nostalgique, on a le sentiment que c’est la fin d’une époque. C’est étrange de se dire qu’on ne reviendra plus s’asseoir dans les salles de classe de l’UQAC, qu’on ne marchera plus dans les corridors, qu’on ne verra plus les initiations, les festivités en tout genre,
les gens que l’on croisait pratiquement tous les jours. Pour ma part, j’ai eu l’impression de quitter un endroit que je considérais presque comme une deuxième maison, tellement j’y étais plus souvent que chez moi. Après six ans à avoir parcouru les couloirs de cet établissement, je suis certes contente d’avoir terminé, mais l’ambiance qui règne entre ses murs va me manquer. La dernière rentrée, c’est le début d’une nouvelle partie de notre vie, mais c’est aussi une perte : notamment, c'est la perte de certains amis qui retourneront d’où ils viennent et que l’on ne reverra qu’en de rares occasions, c'est la perte des habitudes que nous avions prises au fil de toutes ces années d’études; mais la vie continue. Alors, voici mon conseil pour tous ceux qui commencent cette belle aventure en cette session d'automne 2017 : profitez-en, participez aux activités, allez aux P.U. (partys universitaires), essayez de nouvelles choses, impliquezvous. C'est l'occasion de vivre de nouvelles expériences. Finalement, pour ceux comme moi qui ne reviendront plus, prenez le temps de dire au revoir aux gens qui vont vous manquer et profitez-en à fond, une dernière fois. Vous garderez toujours des souvenirs des
moments passés à l’UQAC, alors autant qu'ils soient bons. Pour ma part, c’est un adieu. J’ai eu la chance de
rencontrer et de côtoyer des gens formidables, en plus de faire partie d’une fantastique équipe de journalistes qui me manquera énormément. J’ai pu m’amuser, me faire des
amis incroyables et maintenant le temps de dire au revoir est venu. Merci et, surtout, bonne rentrée !
Mes restaurants préférés au Saguenay Ioana Brassard Journaliste Parce qu’être étudiant ne veut pas dire oublier de se gâter! Qui n’aime pas manger un bon repas avec des proches et avec de la bonne musique? Peu importe la saison, les cinq restaurants présentés ci-dessous sont toujours parfaits pour une petite gâterie. Les voici :
St-Hubert Située à Chicoutimi, cette rôtisserie me plaît pour sa nourriture variée comme son bar où plusieurs chansons à succès sont jouées. Les gens qui aiment le poulet pané seront servis avec les filets de poulet, mon must là-bas. Le restaurant est parfait pour débuter une soirée, quand on veut se remplir le ventre avant d’aller danser ou avant d'assister à un spectacle.
Aki Thaï Les personnes qui aiment la nourriture orientale seront servies! Que vous soyez plus
du type cuisine japonaise ou cuisine thaïlandaise, vous trouverez vos plats traditionnels préférés provenant de ces deux pays. Des sushis aux futomakis pour le Japon et du poulet général tao au bœuf sauté à l’arachide pour la Thaïlande. Il est également important pour moi de vous mentionner que si vous aimez la musique Deep-House, le restaurant diffuse les chaînes YouTube « La Belle Musique » et « Mr.Revillz ».
Le Pavillon du Hot-Dog
Le Café Van Houtte Se trouvant à Chicoutimi, celui-ci sert plus, comme son nom l’indique, à prendre un café. Cependant, on y trouve quelques pâtisseries comme le Molten, qui séduira les amoureux du chocolat. La majorité de la clientèle vient y faire ses travaux (seul ou en équipe) devant un bon café et une bonne petite viennoiserie. Des prises de courant sont disponibles pour brancher votre ordinateur portable!
Le Baobab
Celui-ci est situé à Jonquière. Les personnes qui désirent faire un petit voyage dans le temps – dans les années 1950, pour être plus précise – trouveront ce restaurant fort agréable. On y sert des hot-dogs, des poutines, de la pizza, des rondelles d’oignons, etc. Idéal quand vous sortez du bar et que vous voulez faire un petit trip bouffe sans devoir vous résigner au McDo, puisque la place est ouverte 24 heures sur 24!
Envie de voyager sans prendre l’avion? Le Baobab, situé à Chicoutimi, vous amène au Congo. Riz assaisonné, poisson, bœuf nappé de sauce épicée, vous découvrirez ces plats cuisinés à l’africaine. À ne pas manquer: le jus de bissap, une boisson africaine consommée surtout en Guinée et au Sénégal. Les amateurs de jus de fruits sucrés tomberont en amour! Vous pouvez consommer de l’alcool sur place également.
Réunions et événements
au cours des deux derniers mois à un cinq à huîtres, à une soirée « barber shop » en collaboration avec les gars de KRWN… et j’en passe parce que j’ai la mémoire courte! Je sais aussi que des séances de yoga gratuites à l’extérieur ont eu lieu quelques samedis matins. Enfin, pour avoir jasé plusieurs fois avec le proprio, je suis convaincu que L’érudit Café nous réserve encore bien des surprises!
Le rendez-vous des érudits Andréanne R Gagné Journaliste
Le 3 juin ouvrait à Chicoutimi le grand frère de L’érudit Café de Jonquière, situé dans l’ancienne maison John Murdock sur la rue Racine. Étant allée quelques fois sur la rue Saint-Dominique goûter leurs produits, laissez-moi vous dire que j’attendais avec impatience l’ouverture de leur deuxième succursale près de chez moi. Et franchement, je n’ai pas été déçue! À tel point qu’il me faudra certainement
les placer en haut de la liste des remerciements de ma thèse. Je ne compte déjà plus le nombre d’heures passées à travailler sur mon doctorat dans leurs salons (la division des pièces est celle d’origine; nous y trouvons même un foyer au bois qui sera en fonction dès novembre) et sur leur terrasse… à l’ombre, entourée de plantes et d’arbres gigantesques. L’ambiance pour y étudier et lire est parfaite : c’est calme, la musique à l’intérieur n’est jamais agres-
sante. Et quand l’heure de l’apéro sonne, vous n’avez qu’à ranger vos livres et à vous commander un verre. Vous aurez le choix entre plusieurs variétés de thés, de cafés, de vins, de scotchs, de cocktails et de limonades maison. Leur sélection est diversifiée et choisie avec soin : le propriétaire, Mickaël Boily, opte pour des produits de qualité, régionaux ou d’importation privée, dans le respect des traditions et de l’environnement (écoresponsable). Et les prix sont les mêmes qu’ailleurs.
Il vous est même possible de planifier des réunions de travail dans la salle de conférence (matériel audiovisuel disponible) ou d’organiser des soirées privées ou semiprivées les soirs de semaine en prenant contact avec le propriétaire. Et en restant à l’affût sur leur page Facebook, vous serez informé des différents événements organisés par L’érudit Café, seul ou avec d’autres partenaires. À ce sujet, j’ai déjà participé
Distance de l’UQAC : 2,3 km (6 minutes en voiture, 10 minutes en autobus, 27 minutes à pied)
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La conduite au Saguenay Laura Landry Journaliste Nombre d’entre vous arrivent des diverses régions du Québec et d’ailleurs. Voici donc un petit guide à saveur régionale pour les gens qui ont appris à conduire selon le Code de la route du Québec – merveilleux code officiel qui, de façon générale, s’applique à l’ensemble des régions du Québec. En débutant votre expérience de conduite sur les routes de votre région d’accueil, vous constaterez sans doute de nombreuses « modifications » non officielles aux lois et règlements du Code de la route du Québec. On retrouve de ces habitudes de conduite un peu rebelles dans toutes les régions de la province, mais ici, elles sont particulièrement répandues et plus flagrantes. J’ai donc décidé de partager avec ironie les différentes modifications non officielles du Code de la route que vous côtoierez régulièrement sur les routes saguenéennes, et ce, dans le but de faciliter votre compréhension et de minimiser les moments de frustration. Cela dit, je ne vous encourage aucunement à adopter ces « modifications ».
1. Les panneaux d’arrêts à quatre directions Certainement celui qui m’a fait le plus rager, jusqu’à ce que je comprenne le fonctionnement non écrit. Ce que dit le Code de la route : l’automobiliste doit immobiliser complètement son véhicule derrière la ligne blanche, regarder dans tous les sens. Le premier à compléter cette étape peut alors repartir dans la direction choisie. La version régionale : pour pouvoir procéder à un arrêt quatre directions, il
faut « gagner » l’arrêt. Pour gagner l’arrêt, il faut s’immobiliser en prenant soin de dépasser la ligne blanche le plus possible (s’immobiliser derrière la ligne blanche fait assurément perdre le droit de passage). Si vous vous arrêtez derrière la ligne blanche, les gens considèrent que vous passez votre tour. Ainsi, l’automobiliste le plus avancé dans l’intersection gagne généralement l’arrêt, peu importe son ordre d’arrivée. Vous constaterez aussi que plusieurs automobilistes ne font pas les arrêts s’il n’y a pas d’autres automobilistes à moins de 30 mètres de l’intersection.
2. Les dépassements par la droite On pourrait croire que les voies avec une flèche au sol tournant à droite signifient que cette voie est réservée aux virages, mais n’en croyez guère! En fait, cette voie est polyvalente: elle sert aussi à dépasser tout véhicule qui ne roule pas suffisamment rapidement à notre goût, même si cela signifie une négociation très serrée lorsque viendra le temps de converger. Si ça permet de dépasser une ou deux voitures, c’est une nécessité.
3. Les feux rouges trop longs ou deux virages à droite sur feu rouge pour aller tout droit Si le feu rouge est trop long au goût de l’automobiliste devant vous, ne vous surprenez pas s’il tente cette manœuvre, il peut simplement passer sur le feu rouge ou tenter les deux virages à droite pour sauver de précieuses secondes.
4. Les traverses de piétons En tant que piéton, ces traverses vous garantissent très peu de sécurité, voire aucune. Il se peut que vous vous fassiez klaxonner en
en utilisant une, ceci peut aussi arriver quand vous marchez sur le trottoir et qu’il y a une entrée pour les automobiles. Notez également que si vous êtes un automobiliste qui s’arrête à une traverse de piétons pour laisser passer une personne, il est possible que vous vous fassiez klaxonner. Restez calme et gardez vos bonnes habitudes!
5. Les clignotants Le moins possible s’il vous plaît, car après tout, ce ne sont pas les affaires
des autres de savoir où l'on veut tourner.
6. Les virages quand il y a plusieurs voies Il est généralement admis qu’on termine le virage dans la voie qui nous convient le mieux et non celle prévue par le Code.
7. Conduire sur les pistes cyclables Si ça peut servir de raccourci et vous éviter la congestion, pourquoi pas? Coureurs et cyclistes, il est
fort possible que vous fassiez des rencontres automobiles sur de courtes sections de pistes cyclables. Voilà ce qui conclut la liste des modifications non écrites et gardons à l'esprit que, malgré tout cela, il y a de nombreux automobilistes qui sont bons et courtois sur ces routes : ne perdons pas espoir. Envers et contre tous, je vous encourage de tout cœur à continuer de respecter le Code de la route du Québec et de servir d’exemple!
ABC du locataire au Québec Laura Landry Chroniqueuse Pour ceux et celles qui viennent de signer un bail de location, voici un bref aperçu de vos droits et devoirs en tant que locataire. Cette liste se veut simple et pratique pour éviter que certains locateurs ne profitent de votre ignorance en matière de logement. 1. Les baux sont des contrats, ils ne peuvent être résiliés que sous certaines conditions. 2. Renouvellement tacite. Au Québec, les baux sont reconduits tacitement. C’està-dire à moins que vous ne
signifiiez un non-renouvellement de bail, le bail sera reconduit pour la même durée sans avoir à signer quoi que ce soit. L’avis de non-renouvellement doit être fait par écrit, même si votre propriétaire est très gentil.le et que vous verbalisez votre intention de partir durant une conversation amicale. Faites tout par écrit pour éviter de vous faire prendre. 3. Modifications Si quoi que ce soit est modifié à vos conditions de location (prix, rénovations, animaux, etc.), dans ce cas le ou la propriétaire doit vous en aviser par écrit et obtenir votre consentement.
L'avis doit être transmis au locateur de : • • •
3 à 6 mois avant la fin du bail, si le bail est de 12 mois ou plus; 1 à 2 mois avant la fin du bail, si le bail est de moins de 12 mois; 1 à 2 mois avant la fin souhaitée du bail, si le bail est à durée indéterminée. Source : Régie du logement du Québec
Photo : solutionticket.com
4. Cessation ou sous-location Vous voulez quitter votre appartement avant la fin du bail, mais le ou la propriétaire ne veut pas briser le bail? Vous avez le droit de céder ou de sous-louer un logement, cela doit être fait par écrit, fortement suggéré par lettre recommandée. Il est de votre devoir de trouver un nouveau locataire. Le ou la propriétaire ne peut refuser l’une ou l’autre de ces actions sauf conditions exceptionnelles. 5. Droits et devoirs du locataire Par exemple, vous n’avez pas le droit de faire tout le bruit que vous voulez, même en plein jour. Vous devez maintenir le logement salubre, payer votre loyer à temps. Vous avez des droits, mais aussi des devoirs en tant que locataire. Respectez-les pour vivre une expérience harmonieuse. Quelque chose cloche dans votre relation avec votre propriétaire, dans vos conditions de bail? Renseignez-vous auprès de la Régie du logement du Québec, elle sera en mesure de bien vous informer sur vos droits et devoirs et de vous aider à prendre des mesures si nécessaire.
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À découvrir Culture
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La littérature et le cinéma québécois s'unissent Noémie Simard Journaliste Au Québec, produire des films est un processus long et difficile, l’étape du financement des projets en étant souvent la cause principale. Ainsi, ce n’est que peu d’entre eux qui voient le jour, et c’est pourquoi les longs-métrages québécois sont moins nombreux à se retrouver dans les salles de cinéma que les longsmétrages américains qui, pour leur part, sont vite financés. Cependant, cet automne, deux adaptations de livres québécois encensés par la critique seront à l’affiche près de chez vous.
Photo : http://bit.ly/2woaS34
Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu Paru aux Éditions La Mèche en 2011, Et au pire, on se mariera est le premier roman pour adulte qu’a écrit Sophie Bienvenu. L’auteure, qui avait déjà publié Lucie le chien – un livre plutôt humoristique et léger plongeant le lecteur dans la tête de Lucie, la chienne de la romancière – a fait la rencontre d’une éditrice désirant créer une collection pour adolescents. Cette dernière, qui la connaissait grâce à Lucie le chien, lui a dit que si elle avait un texte à lui proposer, elle serait intéressée à le lire. Dans une conférence qu’elle a donnée dans le cadre du Salon des littératures organisé par l’Université Laval en mars dernier, Sophie Bienvenu dit à ce propos : « J’me suis dit : ‘’Tiens, la porte
est entrebâillée, on va donner un coup d’dans pis on va rentrer’’. Mais la littérature pour ado, j’crois pas trop à ça. Pour moi, les ados peuvent lire n’importe quoi qu’on leur met entre les mains. Pis les prendre pour des imbéciles, j’trouve pas ça super winner. Donc là j’me suis dit : ‘’J’vais prendre Anita, mon personnage de série pour ados, pis j’vais scrapper sa vie un peu, et je vais faire un roman pour adulte avec ça’’. De là est né Et au pire, on se mariera. » Le récit, très oral, est narré par Aïcha, une adolescente de 13 ans qui se confie à on ne sait qui dans un monologue d’une centaine de pages. Toujours dans le cadre de sa conférence au Salon des littératures, Sophie Bienvenu explique d’où lui est venue l’idée initiale pour l’écriture de son roman : « J’ai toujours dans la tête des petits morceaux de casse-tête. Et à un moment donné, il y a quelque chose qui se passe qui fait qu’ils collent ensemble. J’ai des personnages, une histoire, et au moment où j’ai écrit Et au pire, on se mariera, j’avais ce personnage d’Anita que j’voulais un petit peu plus trash, un petit peu plus sale. J’habitais dans Centre-Sud à l’époque, l’endroit où se passe Et au pire, on se mariera, et il y avait un parc en avant de chez nous, le parc où a lieu une partie du livre. Il y avait une petite fille – j’étais là avec mon chien, Lucie – et elle jouait dans un bac à sable. Bon, un bac à sable de Centre-Sud, c’est un contenant de marde de chien et de seringues – et elle jouait avec le sable, où ma chienne allait pisser comme quatre secondes avant, pis ses parents étaient en train de fumer du pot. Pis là j’me suis dit : ‘’J’pourrais la voler, personne s’en rendrait compte. Quelle serait sa vie si elle par-
Photo : http://bit.ly/2wnDHfS
Sophie Nélisse et Karine Vanasse pendant le tournage de Et au pire, on se mariera.
tait avec moi, et ça va être quoi sa vie si elle reste là’’. De là est partie l’idée d’écrire la vie de cette petite fille. C’est sûr que ça a changé au fil de l’écriture, parce qu’à la base, sa mère était supposée être absente. Ça a donc évolué. Mais la base, c’est ça : tous les morceaux ont collé ensemble. Sophie Bienvenu avait un autre objectif en écrivant ce premier roman dont certains passages peuvent s’avérer difficiles à lire. À ce sujet, elle déclare : « Je voulais aussi parler de zones grises, pas choquer – parce que, quand on choque les gens, on les pousse dans leurs derniers retranchements et on n’est plus capable de les faire bouger de là. Je voulais juste déranger un p’tit peu, et amener les gens à réfléchir sur pas mal de trucs, pis donner enfin la parole à une victime d’agression sexuelle. » Dès sa parution en 2011, Et au pire, on se mariera est un succès. Deux ans plus tard, il est l’un des cinq livres nominés au Prix littéraire des collégiens (PLC). Si le roman avait déjà le potentiel d’être porté à l’écran, c’est le Prix littéraire des collégiens qui lui donne la petite poussée, la petite visibilité qui lui manquait. Sophie Bienvenu raconte: « Pour le film, c’était de
la chance. Parce que la fille de Léa (Pool) faisait partie du club des Collégiens, elle lisait Et au pire on se mariera. Elle l’a donnée à sa mère et elle lui a dit : ‘’Tiens, lis ça, tu vas aimer ça’’. Et en effet Léa a aimé ça, elle m’a contacté pour qu’on fasse le film ensemble. Moi j’avais commencé de mon côté à le travailler un petit peu, parce qu’à la base, avec
Et au pire on se mariera, c’est un film que je voulais faire, mais je n’avais jamais fait de film, alors j’me suis dit : ‘’Ben t’sais, écrit donc un roman pis vois ce que ça donne’’. Mais dans ma tête, j’avais vraiment cette idée de voir à l’écran. Donc j’avais commencé à le travailler, pis mes amis scénaristes me disaient : ‘’Ouais, mais dans ton roman y a pas assez, va falloir que tu développes des intrigues secondaires, tes personnages…’’ Pis là je le feelais pas, j’avais vraiment l’impression que ce qu’ils disaient, ça marchait pas. Mais les gens sont scénaristes, ils ont déjà fait des films, donc bref, je les écoute. Je commence à écrire mon film selon ce qu’on me conseille, pis c’est pas super bon, mais en tout cas. Léa me dit : ‘’Okay, t’as commencé à travailler dessus, fais-moi voir ce que t’as écrit pis on va partir de ça’’. Donc je lui envois et elle me dit : ‘’T’sais c’est pas ton roman là, moi ce que j’veux faire, c’est ton roman’’. Je réponds : ‘’Oui mais on m’avait dit que j’avais pas assez pour faire…’’ C’est Léa Pool, 35 ans de carrière, elle
est là, elle mange sa crêpe – on était dans une crêperie – et elle me dit : ‘’Ben moi là, j’te dis qu’il y a assez dans ton roman pour faire un film, pis on va le faire’’. Ça m’arrangeait bien parce que je venais de démissionner, donc on a commencé à faire ça. Il faut dire que j’ai appris avec elle, il n’y a pas de mots pour expliquer à quel point j’ai appris avec elle, tant au cinéma qu’en tant que personne, qu’en tant que femme; quand je serai grande je veux être elle (rires). Donc ça s’est bien passé. » L’adaptation cinématographique de Et au pire, on se mariera est donc réalisée par Léa Pool, connue notamment pour La Femme de l’hôtel (1984), Emporte-moi (1999), Le Papillon bleu (2004) et La Passion d’Augustine (2015). Quant au casting, on pourra voir Sophie Nélisse interpréter le personnage d’Aïcha, Karine Vanasse camper le rôle de la mère de l’adolescente et Jean-Simon Leduc dans la peau de Baz, l’homme dont Aïcha s’éprend. Finalement, après un tournage intime d’une durée de trente jours ayant eu lieu l’automne dernier, c’est un petit film d’un budget de trois millions qui sera offert sur les écrans de cinéma le 15 septembre prochain. Petit film, certes, mais qui s’annonce porteur d’une belle grandeur.
À découvrir Culture
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pour vous offrir un automne haut en culture
Photo : http://bit.ly/1M3mgTp
La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy Paru en 1998 aux Éditions du Boréal, le roman de Gaétan Soucy est moins récent que Et au pire, on se mariera. En conséquence, il a eu le temps de laisser sa marque non seulement au Québec, mais partout sur le globe. Ainsi, si La petite
fille qui aimait trop les allumettes partage un point commun avec le premier roman de Sophie Bienvenu, c’est qu’il a lui aussi été encensé par la critique. Sa traduction dans plus d’une vingtaine de langues en a fait l’un des livres québécois les plus traduits dans le monde, lui donnant une renommée internationale.
Par ailleurs, il a été le lauréat de deux prix prestigieux : il a remporté le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec en 1999 ainsi que le Prix du grand public du Salon du livre de Montréal/La Presse la même année.
particulière abordant des sujets variés et difficiles à traiter comme l’inceste, le viol et la fluidité du genre. Véritable maître du suspense, l’intrigue mène habilement le lecteur au cœur d’un univers dont la réalité est différente. En bref, avec
La petite fille qui aimait trop les allumettes plonge le lecteur dans un monde à part, légèrement inquiétant. Il raconte l’histoire de deux enfants qui doivent apprendre à se débrouiller après la mort de leur père, décès qui ouvre le roman. Ce dernier, un homme impitoyable qui les a élevés dans une noirceur religieuse, complètement isolés de la société, les laisse donc seuls avec un domaine délabré, une pauvre éducation, ainsi que cette chose floue et mystérieuse qu’est le Juste Châtiment. C’est alors dans le but d’aller acheter un cercueil que le narrateur se met naïvement en route vers le village, où le premier contact avec les autres créera maints doutes, maints questionnements et, surtout, sera le déclencheur d’une troublante révélation.
La petite fille qui aimait trop les allumettes, Gaétan Soucy bouleverse les conventions du roman.
Gaétan Soucy réinvente le langage dans cette œuvre
C’est donc un défi de taille pour Simon Lavoie que de réaliser une adaptation de cette œuvre hautement estimée dans la littérature québécoise. Par ailleurs, c’est probablement pour cette raison que son film est qualifié « d’adaptation libre » : vouloir recréer tel quel le monde de Soucy dans un long-métrage semble être une tâche particulièrement risquée et, par-dessus tout, compliquée. Mais Lavoie a de l’expérience dans le domaine, ayant auparavant réalisé Le Torrent, adaptation de la nouvelle littéraire du même nom (Anne Hébert, 1950). Par rapport à ce film, le réalisateur a confié dans une entre-
vue accordée au Devoir en 2012 que « Le Torrent est un récit fondateur sur la religion et l’aliénation, une œuvre de psychanalyse du Québec, avec ce côté archaïque de la culpabilité face à la religion, à l’argent, à la sexualité, au rapport avec l’autre. [Le] film n’est pas une charge contre la religion, plutôt contre les signes vides de la religion. La spiritualité existe. » Il ne serait donc pas surprenant de le voir transposer à l’écran la lecture qu’adopte Aurélien Bouchard quant à La
petite fille qui aimait trop les allumettes dans son article « La petite fille qui aimait trop les allumettes ou la métaphore du Québec ». Bouchard propose que le livre de Gaétan Soucy représente « un Québec dominé par le patriarcat et par la religion, [et] la métaphore de la religion catholique [serait incarnée] par le père toutpuissant qui commande et dicte ses lois ». Alors, selon lui, « les deux orphelins privés de père sont l’image du Québec privé de la France, la mère patrie, ce Québec qui n’a plus qu’une solution pour survivre à cette mort symbolique :
aspirer, comme la narratrice, à l’autonomie, c’est-à-dire à l’indépendance ». Évidemment, seul l’avenir montrera ce qu’est devenu le roman de Soucy sous la main de Simon Lavoie presque vingt ans plus tard. L’attente prendra fin en septembre, alors que le film sera présenté en première mondiale au Toronto International Film Festival (TIFF). Pour l’instant, une bande-annonce est déjà disponible et facilement accessible sur le web. On peut y voir les comédiennes et comédiens suivants : Marine Johnson, Antoine L’Écuyer, Jean-François Casabonne, Alex Godbout et Laurie Babin-Fortin. Quant à sa sortie au cinéma, La petite fille qui
aimait trop les allumettes sera en salle le 3 novembre prochain. En conclusion, ce sont deux adaptations fort différentes qui seront offertes au public cet automne. Des œuvres marquantes de la littérature du Québec et, bientôt, de son cinéma.
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À découvrir
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Saggeek: Une convention à découvrir! Andréa Le Sieur Chroniqueuse Parmi mes nombreuses sorties de l’été, j’ai eu la chance de participer à la convention Saggeek, la seule et unique convention geek de la région. Les amateurs de jeux vidéo, de cosplay, de modélisme, de conférences, de Donjons et Dragons, de lecture, d’écriture et de fan art ont bien été heureux d’assister à cette deuxième édition. La première édition a été un grand succès. La convention s’était déroulée au Centre des congrès de l'hôtel Delta, à Jonquière. On avait accès à la grande salle et on pouvait y faire plusieurs activités; notamment, il y avait des compétitions de jeux vidéo, une mascarade non officielle
et plusieurs artistes et artisans étaient présents. Quant à la deuxième édition, elle a eu lieu du 21 au 23 juillet 2017 et se déroulait encore au Delta. On peut dire qu’elle a été plus explosive
cela inclut aussi une soirée. On a eu droit à encore plus d'espace, et ce, avec des activités similaires à la première édition, mais améliorées. Par exemple, cette année, il y a eu un spectacle orchestral de musique
endroit reposant permettant aux visiteurs de jouer à des jeux de table et d'aller dans des salles de conférences. Je n’ai pas encore de détails sur la troisième édition, qui pour sa part aura Photo : http://blogue.collegemultihexa.ca/
que la première : en effet, au lieu d’une convention d’une seule journée, on a offert au public un événement de deux jours complets – et
geek et une mascarade officielle. De plus, les traditionnelles compétitions de jeux vidéo étaient à l'horaire, et on pouvait accéder à un
lieu l'an prochain. J’ai bien hâte d’en entendre parler davantage. Saggeek est une convention toute jeune, mais elle est
pleine de découvertes. Évidemment, d’autres conventions de ce genre valent aussi la peine d’être vécues, comme les Comiccon - il y en a à Québec, à Montréal et à Ottawa, ainsi qu’aux États-Unis. Pour moi, chaque convention a ses hauts et ses bas, et j’ai adoré mon expérience au Comiccon de Québec. Par contre, l'événement étant beaucoup plus gros, il est aussi beaucoup moins personnel que Saggeek. Il y a beaucoup de monde, les lignes sont très longues, c’est beaucoup plus cher et ce n’est pas aussi familial que Saggeek. Au Saggeek, on a l'impression de connaître l'autre, et ce, peu importe avec qui on parle. Une grande famille se crée autour de cet événement régional, et elle s’agrandit d’année en année!
Une application pour partager ses passions soient en rapport avec les films, avec les jeux vidéo, avec les vidéos YouTube ou encore avec la mécanique automobile, tout y est. Si vous vous posez une question ou si vous avez besoin de conseils, ou encore si vous voulez partager votre passion, il est Guillaume Ratté Journaliste Vous avez une passion pour les films d’action, mais ne trouvez plus d’idées de films de ce genre? Vous voudriez apprendre la programmation de base en informatique, mais ne savez pas par où commencer? Et bien l’application Geekees est pour vous!
Geekees est une petite application qu’on peut etrouver autant sur l’ordinateur que sur le cellulaire. Elle est toute récente et ne compte pas beaucoup de membres présentement, mais elle grandit rapidement. Programmée par des Québécois motivés, elle a pour but de rassembler une grande communauté de gens qui partagent des questions communes. Que celles-ci
certain que quelqu’un va vous écouter. La prise en main est instantanée et on navigue rapidement d’un point à un autre. On peut regarder les publications par intérêt ou par le fil d’actualité, où la plupart des publi-
cations sont faites. On peut s’abonner à une personne pour ne rien manquer de ses partages. Un petit système de pointage agrémente l’application. On gagne des points d’expériences par les interactions que l’on fait. Cela motive à répondre aux gens et à publier plus.
Finalement, il y a aussi la fonction « Univers », qui permet à chaque utilisateur de créer son propre univers et de le partager avec les autres.
autres, l’application vous permet de gagner des badges pour vos accomplissements, ce qui peut devenir motivant!
montre comme la FitBit – il y a sur le marché d’autres montres dans le même genre –, je crois qu'il sera plus facile de s’activer, et ce, en tout temps. Sur certains modèles, il existe même une fonction qui donne l'alerte, signalant qu’il est le temps de bouger un peu lorsque vous êtes inactifs depuis un long moment. Sachant que l’activité physique permet au cerveau d’avoir des capacités de concentration plus fortes, elle pourrait être utile pour plus d’un.e étudiant.e. Non seulement elle amène les gens à mieux se connaître, mais elle les pousse à dépasser leurs limites jour après jour – du moins, c'est l'effet que cela a sur moi.
Au plaisir de vous voir dans ce petit monde!
La montre FitBit Marie-Ève Larrivée Chroniqueuse
Chez tous les groupes d’âge, tous les genres et toutes les origines ethniques au Canada, le niveau d’activité physique a diminué depuis les dernières décennies. Par ailleurs, la population adulte se caractérise par son comportement dit sédentaire puisque ses activités entraînent une dépense énergétique proche de celle du repos. Des facteurs sociodémographiques, socioéconomiques, psychosociaux, comportementaux, socioculturels et environnementaux, ainsi qu'un statut professionnel faible, un nombre d’heures de travail élevé et le niveau d’autodétermination sont
associés à la pratique de l’activité physique chez l’adulte. L’unité ambulatoire de mesure FitBit enregistre différents paramètres sur une période de 24 heures. Par exemple, celle-ci enregistre le nombre de pas faits et la distance ainsi parcourue, le nombre d’étages montés, la fréquence cardiaque, etc. Elle permet aussi de laisser de côté le téléphone puisqu’elle vous avertit en cas d’appel et donne le nom de la personne qui essaie de vous joindre. Certains modèles lisent aussi les messages textes. Il y a une application qui, comprise avec la montre, donne beaucoup d’information sur ce que l’on fait dans la journée. De plus, elle peut même vous stimuler à entrer dans des défis. Entre
Tout au long de l’été, j’ai donc pu observer ce qui me portait à être moins active dans la journée. J’ai remarqué une faible corrélation entre mon sommeil et mon niveau d’activité physique. Plus mon temps de sommeil se rapprochait de huit heures et demie, plus j’avais de l’énergie dans la journée. Finalement, l'application m’a donné des défis à relever avec des ami.e.s, ce qui m’a aidée à être plus active et à changer mes habitudes de vie. Souvent, en période d'examens, les étudiant.e.s ont tendance à devenir plus sédentaires que jamais. Avec une
Bonne session!
À découvrir
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Découverte au FIRM ces artistes ainsi que le festival à mes enfants.
Emmanuel Trotobas Journaliste Mon été fut plutôt routinier. Il n'y a pas eu de quoi s'emballer ou s'étonner, et ce, jusqu’au début du mois d’août, quand j’ai vu performer Tiken Jah Fakoly sur la scène du Festival International des Rythmes du monde (FIRM). Deux jours plus tard, j’ai pu entendre ces cinq femmes du monde (Lynda Thalie, Lorraine Klaasen, Sandra Campanelli, Rita Lahkim et Nadja) chanter dans leur registre ou dans des registres partagés des chansons connues et moins connues. En même temps, j’ai pu faire découvrir
Sur le site web du FIRM, le groupe Femmes du monde est décrit comme suit : « Le groupe Femmes du monde, c’est un mélange de musiques africaines, arabes, antillaises, sud-américaines, chantées par des femmes engagées et talentueuses. Ces artistes ne nous laissent pas indifférents sur des chansons d’amour et du quotidien, revendiquant le respect de leurs consœurs du monde entier ». Alors que nous entendons ou voyons ici et là dans l’actualité les troubles et confrontations que causent des gens racistes et xénophobes, des moments comme ceux qu'offrent les spectacles du Festival International des Rythmes du monde rappellent que notre monde est mélangé, métissé, et cela tend à vouloir effacer les dichotomies imposées depuis longtemps. Les spectacles du FIRM, c’est aussi
une occasion de se rassembler pour sortir des clichés qui font tellement l’affaire de ceux qui ont peur et qui font peur, ceux pour qui la perspective de vivre ensemble semble aberrante – alors que c’est le quotidien de nombreuses personnes dans ce monde. Et si ce n’est pas encore tout à fait vivre ensemble, ce que l’on
fait, du moins c’est déjà travailler ensemble, se côtoyer, se fréquenter. À mon avis, les gens qui ne sortent pas souvent de chez eux n’ont pas toujours la vue plus courte. Cela dépend de la relation qu’ils ont avec la Terre, avec le vent, avec le genre humain, avec le vivant.
Le monde change, et notre participation à ce monde également. Avec les mêmes mots, on fait maintenant comprendre aux enfants que les gens différents peuvent se fréquenter; de plus, les phénomènes sociétaux, les spectacles ainsi que toute autre occasion de rencontres sont plus nombreux qu’avant. Mais peut-être n’avons-nous pas besoin de ces mots, car peutêtre n’y a-t-il pas tant à expliquer. Les découvertes comme les musiques du monde parlent d’elles-mêmes, qu’on les découvre au FIRM ou ailleurs. Quant à moi, il est important de répéter ce genre d’expérience et de reconnaître ce que cela apporte dans nos vies. Nous avons accès à une vallée de diversité culturelle constituée de toute une ribambelle de festivals qui laissent sur nous une marque dont nous pouvons nous nourrir. Et ces diversités, il faut les encourager.
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UQAC
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Ça bouge au pavillon sportif Stéphane Boivin Journaliste Le Pavillon sportif de l’UQAC est un équipement essentiel au campus. Hérité des jeux du Canada en 1983, l’édifice a été bonifié depuis avec, notamment, la surface synthétique extérieure et l’aréna. Cette année sera fort occupée au Pavillon sportif. En plus des activités régulières et des services offerts à la communauté universitaire et à la population du Saguenay, des travaux seront effectués pour adapter les équipements aux besoins actuels. L’inscription de chaque étudiant.e lui donne accès, via les frais afférents, aux équipements sportifs du campus. La piste de course intérieure et les équipements qui l’entourent, la pratique du badminton ou du tennis sont des activités offertes gratuitement à la communauté étudiante.
Celle-ci profite également de rabais substantiels quant à l’utilisation de la salle d’entraînement. Des étudiant.es du programme de Kinésiologie sont sur place pour offrir encadrement et assistance. Leur expertise conviendra à la plupart des usagers. Pour les besoins plus spécifiques, il est également possible de débourser pour les services d’un entraîneur.
Travaux La salle d’entraînement fera partie des nombreux équipements qui seront rafraîchis cet automne. Une plaque de force sera ajoutée pour un total de trois stations. Un nouvel espace synthétique sera aménagé pour des exercices de traction et de nouveaux tapis roulants seront installés pour s’adapter aux entraînements de plus haute performance.
L’espace de restauration du pavillon sera également rénové, tout comme la surface du grand stade intérieur. Cette surface, installée à l’ouverture du Pavillon il y a 34 ans, a grand besoin d’une réfection. Celle-ci devrait être terminée d’ici la mi-octobre. Enfin, de nouveaux rideaux diviseurs ont déjà été acquis par le pavillon. Des équipements qui permettront plus de tranquillité et d’intimité pour la pratique des sports de raquette ou de balle.
Changements d’habitudes Ces nouveautés répondent à l’évolution de la clientèle du pavillon. Son directeur Mario Ruel explique : « Les étudiants qui arrivent à l’UQAC en 2017-2018 n’ont pas du tout le même profil d’entraînement que ceux d’il y a 20 ans. Un pourcentage plus élevé d’étudiants utilisent les infrastructures. Notre clientèle
majoritaire a moins de trente ans. Au fil des ans, la communauté étudiante universitaire s’est vraiment approprié le Pavillon sportif.» Mario Ruel voit dans cette évolution les effets de programmes de valorisation des saines habitudes de vie mis sur pied au cours des dernières décennies. Si la pratique de sports d’équipe demeure populaire, l’entraînement individuel intégré à la vie quotidienne est désormais incontournable.
Le sport à l’université Pour Mario Ruel, les équipements sportifs du campus sont essentiels à la communauté universitaire. « C’est un complément de formation de consommer de l’oxygène. Consommer de la bière le jeudi soir c’est bon! Mais ça prend un équi-
libre, un certain dosage. Après un certain nombre d’heures de concentration, s’oxygéner, bouger, s’alimenter adéquatement donne de l’énergie. Les leaders qui occupent des postes stratégiques sont des gens actifs physiquement qui prennent soin de leur santé. Plus on est actif, plus on est capable d’être actif. »
Avec les INUK L’année 2017-2018 en sera une de collaboration avec le gouvernement étudiant dans le dossier de la survie des INUK de l’UQAC. Une collaboration étroite est déjà en cours entre les athlètes, le MAGE-UQAC et la direction du Pavillon sportif afin de pérenniser cette dimension importante de la vie universitaire. Mario Ruel déplore les conditions financières qui ont forcé l’institution à se départir de nombreuses équipes au cours des dernières années.
RENTRÉE 2017 À L'UQAC
BIENVENUE! 28 29 30 31 Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
7 h 30 Centre social
9 h à 10 h Centre social
7hà9h Cafétéria
Déjeuner de bienvenue
Pause SAE
Déjeuner de la CAF
Tour de ville Saguenay
Café gratuit offert par les Services aux étudiants
Spécial trio sandwich-déjeuner ($)
Départ de la porte Ouest Gratuit, places limitées
9 h à 16 h Centre social
Salon de la Rentrée 11 h 30 à 13 h Cour intérieure
Dîner des associations étudiantes Fish and chip ($)
16 h Cour intérieure
4 à 7 SAE / MAGE
11 h à 13 h Cour intérieure
11 h à 13 h Cour intérieure
Dîner Tacos Jam
Tournoi de volleyball
Tacos et jam musical ($) Invitation des associations étudiantes en enseignement
11 h 30 Centre social
J’m'appelle pas Gaétan Diffusion de l’émission de radio d’Énergie 94.5 Invitation de Desjardins
19 h Baruqac
7 à minuit As one man
16 h Cour intérieure
Invitation de l’Association des étudiants internationaux
11 h 30
12 h 15 à 13 h Cour intérieure
Initiation au X-Fit Invitation du Pavillon sportif
16 h Cour intérieure
4 à 7 des assos Musique et animation
19 h Baruqac
7 à minuit McDrinkers
22 h 30 Centre social
21 h Cour intérieure
Show de la Rentrée Bodh’aktan
Cinéma en plein air F2 Ferrovipathes (Trainspotting 2)
4 à 7 de la rectrice
Ouverture des portes : 22 h Carte étudiante obligatoire
10 $
à la porte
Nourriture et musique d’ambiance
21 h Baruqac
Chansonniers Les frères Anctil
Tous les jours : ouverture du chapiteau à 11 h, visite du campus à 12 h, P1-1040 INCONTOURNABLES
MIDIS
SOIRÉES
www.uqac.ca/rentree
Emmanuelle Melanรงon Journaliste