Le Griffonnier 129 27 août 2018

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No 129 - Lundi 27 août 2018

3000 exemplaires - gratuit

«Coup de foudre professionnel» pour Alexandre Cloutier Entrevue en page 4

Desjardins s'implante à l'UQAC en page 5

Le point sur les travaux en page 7

ceuc.ca


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Éditorial

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

Rentrée / CEUC et un partenariat avec Desjardins a été officialisé. Bref, l’UQAC n’a pas chômé, et nos journalistes non plus! Émilie Morin Rédactrice en chef Nominations, nouveaux projets, nouveaux espaces : c’est la rentrée à l’UQAC! Pour vous préparer aux longues semaines d’étude à venir, le Griffonnier vous a concocté une édition vous mettant en valeur, vous, les étudiants, ainsi que votre milieu, l’université. Pendant l’été, un nouveau vice-recteur a été nommé

Vous trouverez entre ces pages les dernières nouvelles concernant l’Université, de même que quelques articles visant à faciliter la rentrée, qui peut parfois s’avérer difficile. Liste d’applications académiques et aperçu des services aux étudiants ne sont que quelques points qui montrent que le Griffonnier a tenu à produire un journal qui rend service à ceux sans qui il n’existerait pas : les étudiants.

L'équipe des Communications étudiantes universitaire de Chicoutimi est composée de : Christian Tremblay (représentant publicitaire), Stéphane Boivin (coordonnateur), Émilie Morin (rédactrice en chef) et Joëlle Gobeil (graphiste).

Alexandre Cloutier devient vice-recteur à l'UQAC L’Université du Québec à Chicoutimi a annoncé début août la nomination d’Alexandre Cloutier au poste de vice-recteur aux partenariats et secrétaire général de l’institution.

Guillaume Pelletier Journaliste Membre du Barreau du Québec depuis 2002, M. Cloutier détient une maîtrise en droit constitutionnel de l’Université de Montréal ainsi qu’une maîtrise en droit international public de l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne.

Les membres du conseil d’administration se sont réunis en séance spéciale le 3 août dernier afin d'entériner l’entente d’une durée de cinq ans. Celui qui est député de la circonscription de Lac-Saint-Jean depuis 2007 se joindra graduellement à l’équipe de direction de l’UQAC à compter du 29 août 2018. Cette entrée progressive lui permettra de remplir ses responsabilités de député de Lac-Saint-Jean jusqu’aux élections générales du Québec, le 1er octobre.

En plus de ses fonctions de secrétaire général, M. Cloutier aura comme principal mandat le développement et la coordination des partenariats, ce qui comprend les activités de l’UQAC à l’international, celles du Centre des Premières Nations Nikanite et de l’École NAD, de même que la formation continue et sur mesure.

canadienne et ministre à la Gouvernance souverainiste pendant 18 mois, entre 2012 et 2014, au sein du gouvernement péquiste.

Alexandre Cloutier a occupé les postes de ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, ministre à la Francophonie

Changement organisationnel

Celui qui siégeait comme député à l’Assemblée nationale depuis près de 12 ans avait annoncé son départ de la vie politique en janvier dernier.

Le Quotidien rapportait le 29 juin der-

nier que des changements et délégations de pouvoir surviendraient au sein de l’UQAC au cours des prochaines semaines pour pallier aux nombreux départs à la retraite. La directrice du Service des communications et des relations publiques, Marie-Karlynne Laflamme, affirmait alors que des changements dans l’organigramme institutionnel étaient possibles pour des questions de logistique.


Entrevue

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Nicole Bouchard commente la nomination d’Alexandre Cloutier Guillaume Pelletier Journaliste Quelques semaines après sa nomination à titre de vice-recteur aux partenariats et secrétaire général de l’Université du Québec à Chicoutimi, Alexandre Cloutier a commencé à se familiariser avec le fonctionnement de l’institution. Lors d’une entrevue accordée à CEUC, la rectrice Nicole Bouchard a affirmé que celui qui entrera en fonction le 29 août prochain «a déjà entamé la lecture de dossiers de l’UQAC ».

Candidat idéal Pour la rectrice de l’UQAC, le passage en politique d’Alexandre Cloutier ne peut qu’être bénéfique pour la vision à long terme de l’Université. « On recherchait quelqu’un qui avait une vision, un leadership et un réseau de contacts permettant à notre établissement d’enseignement de développer de nouveaux créneaux. » En plus d’avoir siégé dix ans comme député à l’Assemblée nationale, M. Cloutier a été ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et à la Francophonie sous le gouvernement péquiste de 2012 à 2014. Son parcours académique a également retenu l’attention.

Nicole Bouchard « Lorsque l’on occupe un poste important au sein d’une institution d’enseignement, la qualité des études est un élément essentiel auprès du corps

professoral », explique la rectrice Nicole Bouchard. « Nous avons travaillé fort dans les dernières années pour développer notre réseau dans la région de la Côte-Nord (Pavillon Universitaire Alouette). M. Cloutier a été ministre responsable de la Côte-Nord et du Nord-duQuébec. Il détient donc déjà un réseau de contact bien garni dans ces régions. »

Du pain sur la planche Parmi les nombreux dossiers auxquels la recrue devra s’attarder, Mme Bouchard mentionne le développement du Centre des Premières Nations Nikanite en partenariat avec les Premiers Peuples ainsi que l’élargissement du recrutement en Europe, notamment en Belgique.

de Belgique conclue dernièrement, nos recruteurs en France devront élargir leur recrutement d’étudiants internationaux en Belgique », souligne celle qui est en poste depuis juin 2017. »

Raviver les partenariats régionaux Mme Bouchard affirme qu’Alexandre Cloutier aura également un rôle important à jouer auprès des partenaires de l’UQAC au Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Les partenaires régionaux se sont sentis effa-

respect et de professionnalisme lors de ses échanges à l’Assemblée nationale. Il était capable de transcender et de couper la poire en deux, et ce, même s’il n’était pas d’accord avec les opinions de ses adversaires. »

Allégeance politique

Une nomination saluée

Questionnée sur le passé politique de M. Cloutier, la rectrice de l’Université du Québec à Chicoutimi affirme que « malgré ses dix ans comme député du Parti Québécois, M. Cloutier a toujours su garder le respect de ses adversaires politiques. Il a toujours fait preuve de

En plus d’avoir suscité les félicitations de ses adversaires politiques comme de ses alliés, la nomination d’Alexandre Cloutier a également donné lieu à de nombreux commentaires positifs sur les réseaux sociaux de la part de membres de la communauté universitaire.

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« C’est certain que le développement du Centre des Premières Nations Nikanite sera l’un des dossiers importants. Les Premières Nations ont une place importante dans notre institution, surtout ces dernières années. On n’a qu’à penser à la commission d’enquête sur les relations entre les autochtones et certains services publics du Québec ou encore à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. »

PREVENTION SUICIDE 1 866 APPELLE (277-3553)

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Selon Nicole Bouchard, le partenariat signé en avril dernier entre le Québec et la Fédération WallonieBruxelles donnera davantage de travail au personnel de l’UQAC en Europe. « À la suite de l’entente de mobilité étudiante universitaire entre le Québec et la Communauté française

cés au cours des dernières années, j’en suis consciente, mais nous réaffirmons nos liens étroits avec les partenaires régionaux. M. Cloutier sera appelé à renforcer ces liens qui unissent l’Université à la région. »

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Entrevue

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

Alexandre Cloutier : un poste à son image

Guillaume Pelletier Journaliste

Le mot collaboration semble très important pour Alexandre Cloutier. Celui qui occupera le poste de vice-recteur aux partenariats et secrétaire général de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) voulait un emploi qui représente ses valeurs : la promotion de l’éducation et du développement régional. Après avoir siégé plus de dix ans à l’Assemblée nationale, Alexandre Cloutier ne pouvait espérer une meilleure suite. « L’éducation, c’est une valeur qui me tient à cœur. Ce nouveau défi m'amènera à accroitre le développement d’une institution d’enseignement régionale. » À l’aube de son départ de la politique active, le député

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

de Lac-Saint-Jean a déposé un projet de loi visant la protection du budget du ministère de l’Éducation contre toutes formes de mesures d’austérité. Ce projet empêcherait le gouvernement au pouvoir de couper dans les différents budgets alloués à la jeunesse, ce qui inclut celui du Ministère de l’Éducation, signe que la jeunesse représente le futur de notre société.

Premier geste Alexandre Cloutier sait d’ores et déjà ce qui l’attend une fois en poste. « La première chose que je vais faire, c’est d’aller rencontrer l’ensemble des acteurs du milieu universitaire. Je compte discuter avec les gens déjà en place. Également, je vais pouvoir compter sur leur bagage de connaissances acquises au fil des années pour me guider dans certains dossiers. » M. Cloutier rendra assurément visite aux différents départements de recrutement à l’international : « Les étudiants provenant de l’extérieur sont

fondamentaux à la croissance de l’Université. » L’UQAC compte déjà un important bassin d’étudiants étrangers, soit 20% de l’ensemble de la communauté universitaire. Au niveau du recrutement international, M. Cloutier explique que l’Université du Québec à Chicoutimi inclut déjà plusieurs étudiants provenant de l’Afrique francophone parmi sa clientèle. Ses anciennes fonctions de ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie lui seront certainement utiles au développement de nouveaux partenaires à l'étranger.

Liens étroits avec la région Il ne faut cependant pas négliger le développement régional. Il pense notamment à la formation continue au sein d’entreprises ainsi qu’au programme néo-québécois. Pour développer de nouveaux partenaires, ça prend inévitablement

Photo : Courtoisie du service des communications de l'UQAC

un grand réseau : « Mon réseau de contacts développé au fil des années est essentiel dans mes nouvelles fonctions. » La Ville de Saguenay et Rio Tinto sont d’autres partenaires d’importance, des partenaires qui seront renforcés, comme l’a indiqué la rectrice, Mme Nicole Bouchard, lors d’un entretien sur la nomination de M. Cloutier. Quand il est question du Pavillon de la culture des peuples autochtones à l’UQAC, Alexandre Cloutier revient à la base : « C’est certain que la croissance de ce pavillon est primordiale. » L’augmentation du taux de diplomatie chez les étudiants autochtones est quelque chose d’important à ses yeux, même s’il y a « tout un chantier sur lequel il faut travailler pour y arri-

ver », souligne le vice-recteur, qui semble emballé par ce nouveau défi.

Coup de foudre M. Cloutier explique qu’il a eu « un coup de foudre professionnel » lors de sa rencontre avec la rectrice de l’UQAC, Mme Nicole Bouchard. « Je suis tombé en amour avec son dynamisme et sa volonté de vouloir faire rayonner l’UQAC. » Le nouveau vice-recteur aux partenariats et secrétaire général de l’institution compte également s’assoir avec le personnel chargé des demandes au Plan québécois des infrastructures afin de les aider dans leurs requêtes, lui qui connait bien l’appareil gouvernemental.

Nous joindre Rédactrice en chef : Émilie Morin

Collaborateurs :

Graphiste : Joëlle Gobeil

Stéphane Boivin Ioana Brassard Sarah-Maude Meunier Émilie Morin

Coordonnateur : Stéphane Boivin

Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca

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ceuc.ca

Publicité : Christian Tremblay Correction : Émilie Morin

CEUC remercie ses partenaires :

Guillaume Pelletier Andréanne R. Gagné Emmanuel Trotobas

Prochaine parution : Jeudi 27 septembre 2018 Tombée des textes : Vendredi 14 septembre 2018, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 17 septembre 2018, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires


Nouvelles

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Desjardins s'implante au coeur du campus Guillaume Pelletier et Stéphane Boivin Les étudiants qui ont des questions d’ordre financier n’auront plus à se déplacer sur la rue Racine. L’Université du Québec à Chicoutimi et Desjardins ont annoncé un partenariat permettant la mise en place d’une Zone Desjardins destinée à la communauté étudiante à même le pavillon principal. Après avoir participé au financement du projet Accès Libre, Desjardins annonce un important investissement pour la création de la Zone Desjardins. Situé dans le centre social, l’endroit permettra aux étudiants d’avoir accès à des formations et à des conseils sur la gestion de leurs finances personnelles. L’idée a émané lors de discussions avec l’UQAC concernant le partenariat Accès libre. Pour l’UQAC, le projet de la Zone Desjardins a été motivé par un besoin important de la communauté étudiante, soit l’adoption de saines habitudes financières. La rectrice de l’UQAC, Nicole Bouchard, a mentionné que plus de 1700 étudiants ont eu recours à une aide financière en 2016-2017. D’ailleurs, cette dernière y voit beaucoup plus qu’un simple investissement : « L’intérêt financier, quoique non négligeable, ne peut être suffisant. Dans une culture où il y a beaucoup de sollicitations, les frontières de l’éthique ne sont pas toujours faciles à fixer, le choix d’un partenaire privé pour une institution publique doit faire du sens. »

L’éducation et le développement durable au centre du projet Deux valeurs principales ont guidé ce partenariat : l’éducation et le développement durable. Rappelons qu’à l’automne, tous les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi débourseront une somme donnant un accès universel au service de transport en commun à Saguenay. La Société de transport du Saguenay a annoncé un investissement de 8,5 M$ pour le financement d’une nouvelle station intermodale en avril dernier. Cette station sera reliée au pavillon principal de l’UQAC du côté ouest. « L’UQAC est devenue une université carboneutre. Dans notre plan stratégique, les projets d’écomobilité d’Accès Libre, financés en partie par Desjardins, permettent de faire de notre établissement un campus vert », souligne Mme Bouchard. Le vice-président du Service aux membres et clients du Mouvement Desjardins, Stéphane Breton, invite la communauté universitaire à rencontrer la personne ressource disponible une vingtaine d’heures par semaine. Celle-ci pourra répondre aux questions de base tout en offrant des consultations plus approfondies. Ce dernier mentionne que pour les caisses Desjardins du Saguenay-Lac-SaintJean, supporter l’Université, c’est également « développer le savoir et l’expertise et garder nos jeunes dans la région en leur donnant des outils financiers, ce qui mène ultimement à la réussite scolaire ».

Le MAGE-UQAC impliqué Le président du MAGEUQAC, Keven Desgagné, est reconnaissant aujourd’hui du travail collectif effectué avec les représentants de l’UQAC et Desjardins : « Le MAGE-UQAC a travaillé de pair afin que ce projet respecte nos principes fondamentaux. L’un d’eux est la démocratie. Les services mis à la disposition des étudiants visent notamment la démocratisation de l’information financière. C’est pourquoi ce projet nous a beaucoup fait plaisir. » Pour Keven Desgagné, la proximité de l’association étudiante avec l’UQAC a permis au MAGE-UQAC d’avoir son mot à dire dans cette

entente : « On a eu des rencontres avec des représentants de Desjardins. Ceux-ci nous ont expliqué les différentes formations et les services qui seront offerts aux étudiants. On a également vu des maquettes de la Zone Desjardins. » Pour le MAGE-UQAC, il était important de baliser cette nouvelle présence. « Notre plus grande crainte, c’était que l’espace public de l’Université devienne un lieu de vente de services de crédit. Par contre, on voulait que l’offre comprenne des services-conseils pour la réalisation d’un budget et la signature d’un bail », a soutenu le président du MAGE-UQAC. Également, la Zone Desjardins sera modulable de sorte que cet espace

puisse s’adapter aux activités étudiantes.

Un concept éprouvé Desjardins s’installera dès la rentrée dans le centre social, tout près du studio de CEUCRadio. Le concept de la Zone Desjardins, baptisé 360d, est déjà présent au sein de quelques universités québécoises, notamment celles des grands centres. Stéphane Breton affirme que si le modèle existe déjà ailleurs, il se moule aux besoins et aux clientèles spécifiques des différentes institutions. Les services seront offerts à l’ensemble de la communauté et non seulement aux membres de l’institution financière.


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Baccalauréat en communication: l'esprit critique au cœur de la formation Après plusieurs années d’attente, le programme de baccalauréat en communication interculturelle et médiatique accueillera sa première cohorte d’étudiants cet automne.

Guillaume Pelletier Journaliste

Le professeur Jorge Frozzini est celui qui a travaillé à mettre sur pied cette nouvelle offre. Embauché en 2012 par l’Université du Québec à Chicoutimi, il a eu la lourde tâche de donner une orientation à ce nouveau programme. Pour y arriver, il a passé de nombreuses semaines à analyser l’ensemble des cours qui sont offerts au premier cycle en communication à travers le Canada ainsi qu’à l’international. M. Frozzini voulait orienter un cursus qui ne concurrencerait pas les formations qui se donnent dans d’autres institutions d’enseignement. En incluant des données sociales et économiques dans sa recherche, il a noté deux tendances marquées : une immigration qui se diversifie et qui grandit et l’absence d’une réflexion autour de l’ensemble des nouvelles technologies et des médias. « La présence et l’accélération de l’immigration et l’avancement problématique des nouvelles technologies amènent à réfléchir sur des questions plus poussées, questions qui amèneront l’étudiant

à développer son esprit critique afin d’analyser ces phénomènes sociaux d’une perspective communicationnelle », mentionne celui qui est également membre associé du Groupe d’études et de recherche axées sur la communication internationale et interculturelle (GERACII). « À l’heure actuelle, on veut préparer les étudiants à devoir gérer convenablement les problèmes reliés à la communication interculturelle, et ce, peu importe l’endroit (au niveau de l’emploi, institution scolaire, etc.). Ce n’est pas seulement en Amérique du Nord et en Europe que l’on constate une augmentation de l’immigration, c’est partout sur terre. Cet enjeu est directement relié à la communication interculturelle, mais est pratiquement absent de la formation au baccalauréat ».

L’esprit critique souvent négligé Le professeur au Département des arts et lettres à l’UQAC constate que l’aspect critique est de plus en plus demandé par les employeurs. « Plusieurs employés au sein d’entreprises de communication ont des connaissances techniques incroyables. Cependant, essayez de trouver des employés ayant la formation afin de développer une pensée plus critique leur permettant d’analyser les mécanismes sociaux reliés à l’utilisation de médias émergents par une entreprise […]. Les étudiants

Axé sur des approches critiques en sciences humaines et sociales, ce programme permettra aux étudiants de prendre conscience que la communication est un élément de base de l'ensemble des activités humaines. Crédit photo- Elliot Teo, Unsplash. auront acquis (à la fin du programme) le bagage nécessaire pour bien faire comprendre à une entreprise les impacts de l’utilisation de nouveaux médias à moyen et long terme sur la population. Actuellement, c’est ce type de personne qui manque dans notre société. » M. Frozzini mentionne que plusieurs connaissances seront partagées entre les deux branches du programme (médias émergents et communication interculturelle). Il y aura toutefois des cours plus spécifiques selon la spécialisation.

76 demandes d’admission En date du 1er août 2018, c’est le nombre de demandes d’admission qu’avait reçues l’Unité en enseignement linguistique et langues modernes pour la session d’automne 2018. De ce nombre, on

indique avoir reçu 18 inscriptions. Une quarantaine de demandes proviennent d’étudiants de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean alors que sept demandes d’admission proviennent d’ailleurs au pays. Le département dénombre également une trentaine de demandes d’étudiants provenant de l’international, principalement de pays d’Afrique, dont huit ivoiriens.

Il mentionne avoir été approché pour discuter de la création d’une association étudiante pour ce cursus.

Impact à l’intérieur même de l’UQAC

Les finissants pourront travailler au sein de grandes entreprises publiques et privées, dans des firmes de relations publiques ou à titre de consultants. Également, les connaissances acquises leur permettront d’œuvrer auprès d’organismes communautaires ou internationaux.

Deux professeurs ont été engagés afin d’enseigner à la cohorte cet automne. Un troisième intégrera l’équipe en décembre et un quatrième l’année prochaine. Pour M. Frozzini, la création d’un nouveau baccalauréat dans une institution d’enseignement amène des opportunités aux étudiants et professeurs du programme.

Selon ses dires, une collaboration devrait naître entre les étudiants du baccalauréat et la radio étudiante. Des partenariats s'établiront graduellement avec d’autres institutions d’enseignement et de recherche.

D’une durée de trois ans, ce baccalauréat sera davantage orienté vers la théorie plutôt que sur les aspects pratiques de la communication.


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Travaux à l’UQAC : Accès Libre au premier plan Guillaume Pelletier

nier affirme que la première phase du projet comprend Journaliste la construction d’une voie de contournement qui Construction d’une deviendra permanente. « La nouvelle rue longeant le rue donnant sur le centre cimetière et d’un carrefour Georges-Vézina a été élargiratoire, premier étage de gie et intégrera une piste la bibliothèque revampé cyclable. Il y aura la construcet création de salle de tion d’un carrefour giratoire cours au 6e étage du Pavil- au coin de la rue Newton et lon Alphonse Desjardins : du chemin St-Thomas (face voilà les principaux travaux au défunt édifice de la GRC). effectués durant la période Par la suite, les automobilistes vont emprunter une nouvelle estivale à l’Université. artère longeant le cimetière « Accès Libre est le pro- jusqu’à la sortie du Pavillon jet d’envergure de l’été », de la Santé de l’UQAC pour souligne le directeur du redescendre vers le Grand Service des immeubles et Séminaire. » Cette portion de équipements de l’Université route sera reconstruite pour du Québec à Chicoutimi, y intégrer une large piste Frédéric Desgagné. Ce der- cyclable.

La première phase des travaux devrait se terminer au début du mois de novembre. Les automobilistes devront accéder aux stationnements via une nouvelle rue construite entre le stationnement du côté ouest du Pavillon principal et le cimetière. Les autobus de la Société de Transport du Saguenay circuleront alors par une voie réservée face au Pavillon principal du côté ouest.

D’autres changements Un espace de travail collaboratif et des salles de travail ont été ajou-

tés au premier étage de la bibliothèque afin de revamper cette zone « qui était jusqu’alors sous-exploitée » selon le directeur du Service des immeubles et équipements. Par ailleurs, de nouvelles salles de cours ont été aménagées pour les étudiants du 2e cycle en sciences économiques administratives (MGO, MBA, MGP) au 6e étage de l'édifice Alphonse-Desjardins, tout ça dans le souci d’optimiser l’espace disponible. L’ensemble de la fenestration du Pavillon de la santé a également été refait.

Édifice de la GRC Questionné sur le possible intérêt de l’Université vis-à-vis l’édifice vacant qui abritait les bureaux de la GRC, M. Desgagné confirme « qu’il n’y a eu aucune communication entre l’UQAC et le gouvernement du Canada ». Il ajoute cependant que « ça reste à voir, nous allons surement poser des questions au propriétaire de l’immeuble, c’est quand même dans notre cour, mais c’est vraiment quelque chose à explorer pour l’instant. »


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Rentrée

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L'implication scolaire au coeur de l'intégration Patrice Séguin Crédit Photo: Stéphane Boivin /CEUC

Guillaume Pelletier Journaliste

La rentrée est souvent synonyme de stress chez les étudiants. Certains quittent le nid familial alors que d'autres doivent jongler entre le travail, les études et la vie sociale. Il s’agit également pour certains d’une nouvelle région ou nouveau pays à apprivoiser. « Au début des études universitaires, plusieurs arrivent avec un plan, mais rapidement, ce plan

initial va se modifier », explique Patrice Séguin, responsable des activités étudiantes et des Services aux étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi. « Nombre d’entre eux vont découvrir de nouveaux programmes d’études et des activités universitaires dont ils ignoraient l’existence auparavant. À un certain moment, ces connaissances ouvrent la porte à de nouveaux horizons et peuvent potentiellement amener l’étudiant à un changement de programme, ce qui n’était pas prévu initialement. »

L’implication L’implication scolaire est quelque chose qui est

trop souvent perçu comme la prise en charge de responsabilités additionnelles et de contraintes de temps. Cet engagement peut pourtant être effectué à plusieurs niveaux. « Personne n’oblige un étudiant à poursuivre des études universitaires. S’impliquer dans son domaine d’études et dans ses études, c’est déjà quelque chose qu’il fait volontairement. Ça doit venir du cœur et on doit y mettre le temps et les efforts nécessaires. » Celui qui travaille au service des activités étudiantes de l’Université depuis huit ans ajoute qu’il n’y a pas de mauvaise implication. « Un étudiant peut s’impliquer 30 minutes par semaine dans un comité X ou pour une activité Y. Cette implication, aussi minime soit-

elle, demeure importante pour l’organisation pour laquelle tu t’impliques. » « L’implication dans la vie étudiante est un pas vers l’avant qui aide les gens à apprivoiser le milieu universitaire, ce qui est directement relié à l’intégration. » M. Séguin rappelle que l’implication amène un bagage de nouveaux contacts qui serviront de références très longtemps, notamment lors d’un éventuel processus d’embauche.

diants internationaux. L’atelier abordera les différences culturelles entre la ville et le pays d’origine de l’étudiant et sa nouvelle ville d’adoption, Chicoutimi. « L’objectif est de dédramatiser ce nouvel environnement. », précise M. Séguin.

À quoi s’attendre avec Chicoutimi

L’UQAC offre également des ateliers de langues, un atelier qui s’intitule À quoi s’attendre avec l’hiver (le mercredi 14 novembre de 11h15 à 12h45, local P0-5000), ainsi que plusieurs autres rencontres selon les besoins de la communauté universitaire.

Cet atelier, l’ancêtre de L’adaptation culturelle, a été modifié avec le temps, permettant de parler aux nouveaux étu-

L’atelier À quoi s’attendre avec Chicoutimi sera animé par Patrice Séguin le mardi 4 septembre de 11h15 à 12h45 au local P0-5000.


Nouvelles

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Le directeur général de TÉLUQ est suspendu Guillaume Pelletier Journaliste

À la suite d’anomalies dans la gestion de contrats à l’Université d’enseignement à distance (TÉLUQ), la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a temporairement démis de ses fonctions le directeur général, Martin Noël. Le syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université dénonçait le contrat octroyé par l’Université à l’Institut MATCI de Montréal. En offrant l’encadrement de certains cours à cette entreprise privée, l’Université a contrevenu

à trois lois québécoises : celle sur les contrats des organismes publics, celle sur l’aide financière aux études et celle sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire. Depuis l’automne 2016, ce sont 20 % des tuteurs de l’Université TÉLUQ qui ont perdu leur emploi à la suite du contrat TÉLUQ-MATCI. Tutrice depuis 1989, Marie-France Cyr a affirmé au journal Le Soleil avoir perdu 75 % de son salaire lorsque TÉLUQ a supprimé son poste de tutrice en communication et relations publiques pour le donner à des professeurs contractuels et à des sous-traitants de la firme MATCI.

Le conseil d’administration de la TÉLUQ a adopté le 30 juillet dernier une résolution nommant André G. Roy directeur exécutif à la TÉLUQ. L’Assemblée des gouverneurs de l’Université du Québec a par la suite entériné la nomination de M. Roy à titre de directeur général par intérim lors d'une réunion le 1er août. Ce dernier occupe depuis 2009 le poste de secrétaire général de l’Université du Québec.

La plateforme eCampus Québec épargnée Le directeur général de l’Université TÉLUQ était

au cœur des discussions concernant la création de la plateforme eCampus Québec. Au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on mentionne que « la suspension de M. Noël ne retardera pas la mise en service de ce projet d’envergure ». L’attachée de presse de la ministre Hélène David affirme par ailleurs que M. Noël espérait que le gouvernement québécois déploie sa plateforme de cours en ligne en 2019 afin d’éviter de perdre des étudiants ici et à l’international. Lors d’un entretien avec Le Soleil en janvier dernier, il avait mentionné vouloir jouer un rôle

dans le futur eCampus, et affirmé croire en la collaboration de l’ensemble du réseau universitaire québécois : « Il faut qu’il y ait un équilibre entre les universités, pour ne pas qu’il y en ait une qui prenne toute la place. » Depuis 2002, la Colombie-Britannique, le Manitoba et l’Ontario ont tour à tour créé des campus virtuels nationaux. eCampus Québec est un projet qui permettra de stimuler le développement de compétences numériques chez les étudiants en regroupant les cours en ligne de toutes les universités sous un même portail.

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Nouvelles Culture

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

Embourgeoisement à Chicoutimi : mythe ou réalité ? Manifestation du 1er main 2017 à Paris. Photo: Damien Checoury, Unsplash

G7: Sécurité ou Intimidation? Guillaume Pelletier Journaliste

Présence massive des forces de l’escouade antiémeute, ratio de 1 policier pour 1 manifestant, mesures dissuasives employées par les forces de l’ordre lors de manifestations pacifiques. C’est ce qui ressort du Rapport d’observation des mesures de sécurité déployées au Québec dans le cadre des activités citoyennes entourant la tenue du G7 à La Malbaie. Du 6 au 9 juin dernier, un groupe d’observateurs indépendant a été désigné par le ministre de la Sécurité publique afin d’examiner de façon objective et impartiale le déploiement des différentes mesures de sécurité par les forces de l’ordre. Ces derniers ont constaté plusieurs éléments qui leur permettent de croire en l’existence d’entraves déraisonnables aux libertés d’expression et de réunion pacifique pendant le Sommet du G7. Dans leur rapport de cinquante pages présenté au ministère de la Sécurité publique à la fin du mois de juillet, les observateurs ont remarqué une présence disproportionnée du nombre de policiers de l’escouade antiémeute visà-vis du nombre de manifestants présents dans le cadre d’activités citoyennes ayant eu lieu durant le Sommet.

Ce groupe d'observateurs était constitué de deux professeurs de la Faculté de droit de l'Université Laval ainsi que d'un fonctionnaire à la retraite du ministère de la Justice.

Entrave aux libertés d’expression et de réunion pacifique ? Dans la conclusion du rapport, les observateurs sont d’avis que « le dispositif de sécurité déployé d’entrée de jeu par les forces de l’ordre […] a pu constituer une entrave non justifiée aux libertés d’expression et de réunion pacifique et a porté atteinte au nécessaire équilibre à atteindre entre les impératifs de sécurité et la jouissance des droits fondamentaux. » Appelée à commenter le Rapport, la GRC a mentionné par courriel qu’elle « a respecté les droits garantis par la Charte des droits et liberté aux personnes et aux organisations [sic] de manifester pacifiquement et de s’exprimer dans les limites de la légalité. » La GRC ajoute que « les mesures de sécurité mises en place lors d’un événement majeur sont en fonction des renseignements et des évaluations de la menace et des risques. Le plan de sécurité était intégré et à la hauteur de l’évènement. »

Guillaume Pelletier Journaliste

La création de la Place du Citoyen sur la rue Racine a eu un impact sur les commerces du centre-ville de Chicoutimi. Avant même son inauguration, le promoteur Robin Thibault annonçait la construction d’un nouvel édifice commercial de six étages non loin de la Place du citoyen, sur la rue de L’Hôtel-de-Ville. L’ex-maire de Saguenay, Jean Tremblay, parlait déjà de revitalisation dans le centre-ville de Chicoutimi. Certains résidents et organismes ont alors commencé à soulever le terme « embourgeoisement » pour définir tous ces changements au cœur du centre-ville. C’est notamment le cas du collectif anarchiste Emma Goldman, qui en a fait l’édition express du journal Cause Commune d’avril dernier. Produit à l’occasion du début de la nouvelle campagne contre la gentrification, on pouvait lire à la une du journal: « Ils veulent notre quartier et notre peau… Résistance populaire! »

Distinguer l’embourgeoisement L’embourgeoisement est la transformation socio-économique d’un quartier urbain ancien engendrée par l’arrivée progressive d’une nouvelle classe de résidents qui en restaure le milieu physique et en rehausse le niveau de vie (Office québécoise de la langue française, 2004). La coordonnatrice du Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT), Isabel Brochu, explique qu’il y a plusieurs facteurs à prendre en considération pour

déterminer si un secteur est en embourgeoisement. L’augmentation soudaine du coût des loyers, l’arrivée de nombreux commerces luxueux et la diminution du nombre de loyers dans un quartier sont quelques indices de gentrification. Celle qui est également chroniqueuse pour Le Quotidien ne peut s’avancer sur le sujet, mais elle dit douter que le centre-ville de Chicoutimi soit victime de ce phénomène. Entre 2009 et 2016, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres dans la région du Saguenay est passé de 518 $ à 587 $. On note une hausse (535 $ à 557 $) de 22 $ du prix moyen du loyer entre 2010 et 2011. Entre 2013 et 2014, on distingue une hausse (571 $ à 595 $) de 24 $ du prix du loyer dans la région. (Enquête sur les logements locatifs. Société canadienne d’hypothèques et de logement, mars 2017)

Le collectif Emma Goldman réagit Le collectif Emma Goldman n’a pas retourné nos demandes d’entrevue. Il a cependant répondu à notre article publié sur CEUC.ca : « Il ne suffit pas de comparer le prix moyen payé pour un loyer lors des deux dernières années pour démontrer ou non l’existence d’un phénomène aussi complexe que l’embourgeoisement. Le centre-ville de Chicoutimi n’est pas encore au stade [de certains quartiers de Montréal et Québec]. Mais ce serait tout à fait catastrophique d’attendre que le quartier soit à ce niveau d’embourgeoisement avant de dénoncer le phénomène. » « Si aucune pression n’est exercée sur l’administration municipale, il y a fort à parier que le terrain où l’ancienne maison de chambres située au 21 Price sera transformée en tour à bureaux ou pire encore en un futur îlot de chaleur par la construction d’un nouveau stationnement », peuton notamment lire dans la réponse publiée sur leur blogue.


Culture

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

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Une possible adversaire pour Marc Maltais Cynthia Tardif en réflexion pour succéder à Alexandre Cloutier PAGE 2

Un partenariat prometteur pour Sylvain Ouellet Les chauffe-évents Tube-O-Toit distribués chez BMR PAGE 3

Le film d’animation Le sujet du Chicoutimien Patrick Bouchard sera de la 50e Quinzaine des réalisateurs PAGE 20

Pyeongchang 2018 Une première médaille d’or pour le Canada en patinage artistique par équipes et l’argent pour Laurie Blouin en slopestyle PAGES 30 ET 31

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Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier


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Musique

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

Émilie Morin Chroniqueuse

Osheaga : le festival d’Instagram Avec des noms comme Florence + The Machine, Khalid, St. Vincent, Travis Scott, Post Malone et Arctic Monkeys, la programmation 2018 d’Osheaga avait de quoi faire rêver n’importe quel amateur de musique. Si les groupes ont livré la marchandise, il en est autrement de leurs fans. Photo : Pat Beaudry - Osheaga

Émilie Morin Chroniqueuse

Parmi les nombreux festivaliers qui se promenaient au parc Jean-Drapeau les 3,4 et 5 août dernier, peu d’entre eux semblaient être présents réellement pour les performances musicales. Osheaga semble plutôt être l’occasion rêvée, pour plusieurs, d’exposer leur sens du style à grand renfort de compositions vestimentaires douteuses inspirées à la fois de Pinterest et des influenceurs, ces « personnalités publiques » qui utilisent les réseaux sociaux pour vendre du rêve aux gens qui sont abonnés à leur profil. Leur travail consiste essentiellement à se prendre en photo et à poster les clichés sur Instagram ou Snapchat. Qu’on le tienne pour acquis, ce n’est pas la musique qui passe au premier plan des « story » faites par les influenceurs à Osheaga ; il ne s’agit que d’une plateforme rêvée pour exercer la culture du soi.

La réalité d’Osheaga À travers les publications Instagram faites par les

influenceurs, le commun des mortels a droit à un festival éclatant et incroyable. Toutefois, l’expérience vécue par les auto-proclamées célébrités d’Instagram n’est pas du tout la même que celle des autres festivaliers. En ligne, Osheaga paraît être l’évènement de l’année, juste derrière Coachella, le FEQ étant tout de suite déclassé. Le jet set québécois se filme et se prend en photos dans des manèges, un verre à la main, une vue sublime des plus gros spectacles à l’horaire. Ils ont un sourire éclatant, des cheveux parfaits et sont habillés à la fine pointe de la mode festivalière. Armés de leurs passes VIP, ils sont bien peu soucieux des files, de la chaleur étouffante, des toilettes chimiques et de l’attente avant les spectacles. Le festivalier moyen, par contre, doit prendre le métro étouffant, bondé, puis marcher environ deux kilomètres sous l’humidité et la chaleur montréalaises, avant d’arriver finalement sur le site. Là-bas commence le combat pour voir le plus de spectacles possible et rentabiliser l’exorbitant coût de son billet (325 $ pour un accès fin de semaine). Les représentations des artistes moins connus se passent

durant la journée et il est facile d’y aller. Le site est plus calme, les foules sont plus petites, la scène est facilement visible et on n’a pas besoin d’attendre des heures durant pour avoir une bonne place devant la scène. Coup de chance si un artiste populaire performe juste après un groupe moins connu que l’on aime ; on est presque assuré d’avoir une bonne place pour le spectacle, puisqu’on est devant la scène 1 heure, voire 1 h 30 à l’avance. Sinon, il faut prendre son mal en patience, et soit attendre la grosse représentation (ce qui signifie qu’on manque tous les plus petits spectacles sur les autres scènes), assis par terre en buvant une bière à 10$, soit accepter d’y assister de l’autre côté du site. Ce n’est pas si mal considérant qu’il y a beaucoup d’écrans gigantesques et que le son sur le site est excellent, mais qui a envie de regarder un spectacle sur un écran alors qu’il a payé des centaines de dollars pour y assister? Photo : CEUC

Une organisation admirable Malgré les déceptions multiples, il est important de souligner l’admirable travail


Musique « 15

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier des commanditaires de l’évènement, qui ont fourni des espaces pour que les festivaliers puissent recharger gratuitement leur téléphone ou encore des fontaines d’eau pour rafraîchir le public et pour que les gens puissent remplir leur gourde d’eau. Il y avait également plusieurs espaces plus calmes, dont un endroit où étaient installés plusieurs hamacs, ainsi que la zone Hirondelle, qui visait à accueillir les gens vulnérables qui auraient pu être incommodés par la chaleur ou par la foule. Les festivaliers ont également accès à plusieurs centaines de toilettes chimiques et à plusieurs points de rafraîchissement pour combattre la chaleur. Les manèges (gratuits) et les nombreux kiosques de nourriture, qui offrent un choix extrêmement diversifié, sont également un bel

ajout au site, même si le gros coup de cœur de l’expérience demeure la scène flottante présentée par Apple Music.

On dit bravo à… St. Vincent, LP et Billie Eilish. Annie Clark a une incroyable présence sur scène et son spectacle, qui succédait celui de sa bonne amie Jenny Lewis, n’était pas différent de ce qu’elle aurait présenté dans un aréna. Costumes, maquillage, changements de guitare entre chaque chanson, St. Vincent reste une bête de scène et une incroyable guitariste. Los Ageless, New York et Digital Witness ont particulièrement ravi le public. LP a également donné un excellent spectacle, sans prétention,

habillée comme n’importe qui se rendant au festival, atteignant toutes les notes sans difficulté, finissant par son succès Lost on You, qu’elle a chanté accompagnée de la foule. Billie Eilish, quant à elle, a déchaîné son public, donnant une performance très énergique malgré sa jambe cassée, dansant et sautant partout sur scène, incitant la foule à faire de même.

On est déçu par… Arctic Monkeys, qui étaient l’un des noms les plus attendus du festival, et qui ont complètement cassé l’ambiance en performant des chansons de leur nouvel album, beaucoup moins connu, plutôt que leurs gros

succès. La plupart des festivaliers avaient déjà quitté le site lorsque le spectacle a pris fin. Travis Scott, qui est arrivé sur scène avec 45 minutes de retard. Portugal. The Man, qui ont offert une performance qui manquait incroyablement d’énergie, incluant une diapositive au début du spectacle déclarant qu’animer la foule n’était pas leur fort et que leur directeur avait pris soin d’écrire quelques blagues qu’ils diffuseraient en cours de spectacle.

Une expérience à refaire? Pour les amoureux de musique, ceux qui veulent profiter à fond de leur festival en allant voir le plus de spectacles possible et en ayant la meilleure vision possible de ceux-ci, l’ad-

mission générale n’offre pas une expérience satisfaisante. De plus, par des chaleurs comme celles-ci, on aurait bien aimé avoir accès à une zone fraîche ou à de vraies toilettes (à 32 degrés Celsius, les toilettes chimiques sont peu invitantes). Pour se rapprocher de l’expérience vendue par les influenceurs (qui ont en grande partie créé nos attentes) il faut investir à fond dans son billet et se procurer une passe catégorie Or ou même Platine. Toutefois, même en possession de tels billets, on se doit de garder en tête que ce qu’on voit en ligne n’est pas aussi extraordinaire en réalité et que leur travail consiste à créer de l’extraordinaire avec de l’ordinaire, à faire de l’incroyable avec du banal et du médiocre.

Quelques notes de musique pour adoucir la rentrée La liste qui suit se veut un mélange d’énergie et de mélancolie parfait pour le retour à la routine. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15.

Vance Joy – Saturday Sun LP – Other People Billie Eilish – my boy Wolfie’s Just Fine – Save The World benny blanco, Khalid & Halsey - Eastside Coeur de pirate & Loud – Dans la nuit Born Ruffians – Spread So Thin Duke Dumont – Ocean Drive Ruel – Younger NAV – Champion (Feat. Travis Scott) Bright Eyes – First Day of My Life The Hollies – The Air That I Breathe Ariel Pink – Another Weekend Drake (& Michael Jackson) – Don’t Matter To Me Foster The People – Sit Next To Me

photo: Émilie Morin- CEUC

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Rentrée

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Cinq applis, cinq outils 1. Forest

Émilie Morin Chroniqueuse

Cette liste vise à mettre en valeur les petites perles qui permettent de mettre la technologie à notre service plutôt que l’inverse. En installant ces quelques applications sur votre téléphone, votre tablette ou votre ordinateur, vous serez en mesure de maximiser votre productivité tout en limitant les distractions apportées par vos appareils technologiques.

Forest vise à empêcher tout usage du téléphone cellulaire pendant une période donnée. On indique le nombre de minutes pendant lesquelles on souhaite étudier, puis on fait pousser un arbre. Si on sort de l’application, l’arbre meurt. Simple, mais redoutablement efficace.

2. WasteNoTime Cette application fonctionne un peu selon le même principe que la précédente. Il s’agit d’une extension (gratuite) qu’on ajoute à notre navigateur et qui permet de gérer le temps que l’on passe sur Internet. WasteNoTime permet à son utilisateur de bloquer certains sites pour des périodes de temps détermi-

nées afin d’éviter de perdre son temps sur le web. Il est possible d’y indiquer des plages horaires de travail ou même d’ajouter un temps alloué pour les pauses. Idéal pour les étudiants qui utilisent leur ordinateur en classe.

fort bien de traîner sur votre ordinateur pendant toute la session. Une fois que votre compte Microsoft est activé, il est possible d’accéder à One Note sur plusieurs plateformes différentes, à la manière de Google Drive ou de iCloud.

3. One Note

4. LiquidText

Si vous avez renoncé aux prises de notes à la main, One Note sera très utile pendant vos cours. Sur l’ordinateur, il fonctionne comme Word, et sur tablette, il est possible de prendre des notes directement à l’aide d’un crayon électronique. One Note permet de classer et de diviser vos notes en différents cahiers et sections, un système plus pratique et plus ordonné que les différents dossiers Word qui risquent

Cette application est disponible en version gratuite, mais la version complète se vend au coût de 40 $. LiquidText permet de lire et d’annoter des fichiers en format PDF. Il est également possible d’isoler certains extraits, de les surligner ou même d’utiliser la pince afin de compresser le texte pour mieux en comparer les différentes parties. Combiné à One Note ou utilisé seul, LiquidText est un excellent outil pour les étudiants qui

ont des professeurs qui préfèrent donner leur note en format à l’écran plutôt qu’en format papier.

5. iTunes University Malheureusement seulement disponible pour la clientèle d’Apple, iTunes University permet aux gens, étudiants ou non, de suivre des cours donnés dans différentes universités mondiales. C’est un service gratuit, qui n’engage à rien malgré la liste de devoirs à compléter. Celle-ci sert surtout à structurer le cours. Les étudiants peuvent lire des PDF et visionner des vidéos sur divers sujets. Sans alourdir la charge de travail, iTunes University peut surtout être considérée comme une ressource supplémentaire lors de certaines recherches académiques.

Une rentrée zéro déchet Sarah-Maude Meunier Chroniqueuse

Chaque année, les boutiques qui offrent des fournitures scolaires sont bondées d’étudiants qui souhaitent terminer leurs achats le plus rapidement possible et trouver rapidement tous les items dont ils ont besoin… ou pas. Parfois, il est facile de tomber dans le piège de la surconsommation. La rentrée scolaire implique beaucoup d’achat de matériel et produit ainsi énormément de déchets. Pour limiter ceux-ci et faire en sorte que la rentrée soit plus écologique et économique, il y a plusieurs astuces que vous pouvez suivre.

Tout d’abord, il faut toujours se poser cette question: « Est-ce vraiment nécessaire? » Il est préférable de refuser tout item scolaire qui semble superflu. Je vous suggère de faire une liste de tout ce que vous pensez avoir besoin pour vos cours et, à chaque élément de votre liste, de vous demander si c’est vraiment important. Par exemple, avez-vous vraiment besoin de sept crayons surligneurs, dix cartables et six gommes à effacer? Il est facile de se créer des besoins qui ne sont pas essentiels à notre réussite scolaire. En s’équipant seulement des objets nécessaires pour participer à vos cours, les déchets produits diminueront et vos économies augmenteront. De plus, vous gagne-

rez du temps en évitant de parcourir tous les magasins pour acheter certains items superflus. Après avoir analysé les items essentiels de votre liste en vue de la rentrée, il faut ensuite se poser la question suivante: « Est-il possible de réutiliser d’anciennes fournitures scolaires? » C’est le moment de faire le tri chez vous en récupérant tout item qui pourrait être utile pour vos cours de la prochaine session. Vous pouvez récupérer les vieilles feuilles pour écrire au verso, continuer d’écrire dans un cahier ligné à la suite d’un autre cours, réutiliser de vieux cartables, etc. Tout est possible avec un peu de créativité! L’important,

c’est faire l’effort de réutiliser quelques objets. Pour ce qui est des livres de cours obligatoires, il y a toujours la possibilité d’acheter ces livres usagés à la Coopérative étudiante de l’UQAC.

pérative, vendent des crayons à l’unité. Cette vente en vrac permet d’éviter de produire un déchet supplémentaire, c’est-à-dire l’emballage de plastique autour des crayons.

La dernière étape à accomplir est de vous demander s’il est possible de réduire encore plus les achats de la rentrée. Par exemple, certains professeurs autorisent l’accès à un ordinateur portable en classe, ce qui rend l’achat de cahiers lignés facultatif. L’accès à un ordinateur permet de réduire énormément la quantité de feuilles utilisées. Ensuite, si vous pouvez réduire les emballages, n’hésitez surtout pas! Certains endroits, comme la Coo-

Pour économiser du temps et de l’argent, mais surtout pour aider la planète un petit pas à la fois, je vous conseille de commencer cette rentrée en mode zéro déchet (ou presque). Vous prendrez rapidement conscience de tous les déchets produits en début d’année scolaire, déchets que nous pourrions éviter. Si chacun y met du sien, la production de déchets diminuera de manière impressionnante. Après tout, il ne s’agit que d’une habitude à prendre!


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Culture

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

Karla et Karine vous embarquent, vous invitent… Emmanuel Trotobas Chroniqueur

Je me suis rendu aux vernissages des artistes Karla C. Garcia et Karine Aubé. Il se trouve que je les connaissais toutes les deux. Je vous invite à découvrir leurs expositions encore présentées jusqu’au début septembre. Karla C. Garcia vient du Mexique. Elle a, dans son exposition « Devenir résidente », fait témoigner cette transformation identitaire, les difficultés qu’elle a rencontrées et aussi les joies. C’est par le biais de photos et d’extraits d’entrevues avec des phrases-choc qu’elle a pu donner au visiteur les impressions de compréhension ou d’incompréhension, de malentendus, de questionnements sur les frontières et le déracinement, ainsi que d’autres expériences vécues ici à Chicoutimi. C’est la rencontre de l’intime et du bureaucratique, des démarches gouvernementales pendant la transformation pour devenir résidente. On peut ressentir le déracinement malgré la beauté des paysages, des forêts et du fjord. J’ai vu ces mêmes forêts, magnifiquement peintes, à deux pas du Centre des Arts, lorsque je suis allé à la biblio-

thèque municipale pour découvrir l'exposition Arborescence. Karine Aubé, artiste peintre, résidente du Bas-Saguenay, expose quelques-unes de ses œuvres à la bibliothèque de Chicoutimi jusqu’au 16 septembre. Les visiteurs peuvent « apprécier près de vingt tableaux récents de l'artiste. Elle s'inspire des grands espaces du fjord du Saguenay, de ses forêts et de ses arbres. Arborescence, un mot qui réunit toutes les relations entre les humains et la nature. Ainsi se côtoient ces êtres vivants différents… » Comme se côtoient des êtres différents venus de l’immigration, croisés dans l’exposition de Karla C. Garcia. Karla et Karine sont côtes à côtes et ne savent probablement pas ce que fait l’autre. Les arbres peints par Karine ont, semble-t-il, peu de racines, ils sont très élancés, cherchant la lumière. Ce sont des arbres d’ici. Comme les nouveaux résidents… De nouvelles gens d’ici. L'exposition de Karine Aubé se poursuivra jusqu'au 16 septembre 2018. Deux expositions proches qui valent le détour!

Détail d'une oeuvre de Karla C. Garcia Photo : Stéphane Boivin- CEUC

Détail de l'installation Generating Ancient Whispers du Collectif ITWÉ Photo : Stéphane Boivin - CEUC

Réclamer son dû Stéphane Boivin Journaliste

Jusqu'au 22 septembre, le Centre Bang de la rue Racine présente une exposition collective d'art autochtone contemporain. La reine me doit au moins 10 trillions de dollars, pour commencer! propose le travail d'une demi-dizaine de jeunes artistes issus de plusieurs horizons, réunis à l'invitation du commissaire FrançoisMathieu Hotte. Le Collectif ITWÉ, composé d'artistes cris et anishinaabes basés entre Montréal et Winnipeg, s'est mis en danger en explorant pour l'occasion de nouvelles approches. Leur installation multidisciplinaire colorée conçoit les signes, la parole et les mots comme des outils ou encore des obstacles pour la compréhension de l'autre. L'Anishnaabe Nico Williams se réapproprie des techniques traditionnelles comme le perlage pour exprimer de façon contemporaine la perméabilité entre les genres et les identités. Parmi les nombreuses pièces exposées figure une collaboration avec Kent Monkman, artiste cri important. Cette œuvre explorant l'imaginaire mythologique et érotique, intitulée The Rug, est à voir absolument.

Le sous-sol de la galerie est dédié au travail de Ken Warren Gun, algonquin originaire de la communauté de Lac-Simon en Abitibi. Par une approche dite naïve, qui n'est pas sans rappeler les cartographies d'Arthur Villeneuve, Gun ouvre une fenêtre sur un imaginaire duel où l'histoire personnelle et la mythologie américaine cohabitent. À la fois fragile et sans compromis, le travail de Ken Warren Gun s'exprime par le dessin et la vidéo. Dans sa présentation de l'exposition, le commissaire FrançoisMathieu Hotte explique que « […] dans les corridors de l'art actuel, dans nos propres organisations pilotées par des artistes, j'ai trop souvent entendu dire de manière condescendante : c'est de l'art de femmes, c'est de l'art de Noirs, c'est de l'art d'autochtones. Quelle merde! Cela témoigne bien que, mis à part les quelques soubresauts ethnologiques et passéistes qui résument la grande majorité de ses efforts passés, le Québec allochtone francophone est plusieurs décennies en retard en matière d'éducation, de mise en valeur et d'intégration des cultures des Premiers Peuples dans l'espace culturel et médiatique. » En toute convivialité, l'exposition La reine me doit au moins 10 trillions de dollars, pour commencer! est un fichu bon point de départ.


Loisirs

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Photo : Ioana Brassard

Portrait du Parc National des Monts-Valin Le Parc National des Monts-Valin, c'est la grosse montagne qu'on peut voir de Jonquière et de Chicoutimi. On peut l'apercevoir de l'Université parfois. Peu de gens le savent, mais cette montagne est accessible au grand public. Pour ce spécial rentrée, il me fait plaisir de vous partager ma passion de ce parc qui risque fortement de vous apporter autant de douceur qu'à moi.

Ioana Brassard Chroniqueuse

terre et y a été ramené par des années d'érosion. Les monts Valin sont donc la racine d'une énorme montagne!

Qu’est-ce que le mont Valin?

Que peut-on y faire?

Le massif est visible à des kilomètres à la ronde. Il fait partie de la chaîne des Laurentides. Ces montagnes se sont formées il y a des milliards d'années et à la fin de leur formation, on estime qu'elles ont atteint une altitude d'environ 6000 mètres. Le massif d'anorthosite que l'on voit était alors enfoncé à 30km sous la surface de la

Des activités, il y en a pour tous les goûts. Les gens croient à tort qu'il faut être un expert de la montagne pour entrer au parc. Il est possible de faire du canot, de pêcher, de prendre part à des visites guidées, de dormir dans des refuges et (le plus populaire) de faire de la randonnée pédestre. La randonnée vedette est celle du

Pic-de-la-Tête-de-Chien, dont le sommet culmine à 570 mètres. C'est une rude ascension, mais la vue en vaut totalement la peine. Le Pic-dela-Hutte, avec son sommet à 910 mètres, offre une vue spectaculaire sur la région. J'y ai même déjà aperçu le lac StJean. Si vous ne vous sentez pas à l'aise de faire l'ascension de la montagne, en été, il est possible d'emprunter une route menant à un stationnement en haut. Vous n'aurez que quelques kilomètres à parcourir pour profiter des sentiers et du paysage. Pour ceux qui veulent avoir une vue sur la montagne, le

sentier du Mirador offre un panorama magnifique sur le mont Valin. Ce sentier est coté facile et fait trois kilomètres en boucle. Des sentiers de randonnée, il y en a des faciles, des intermédiaires et des difficiles. Le parc vous conseille de bien connaître vos capacités physiques et de ne pas forcer votre corps afin que votre expérience ne soit composée que de bons souvenirs.

Les statistiques Le parc est fréquenté par 35 000 personnes par

année. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il est majoritairement visité par des personnes qui ne sont pas de la région. 75 % de la clientèle est composée de gens d'autres régions (et même d'autres pays), alors que seulement 25 % des client.es viennent d'ici. Ayant moi-même emmené des étudiantes étrangères en expédition, je me rappelle qu'elles ont bien aimé être en plein cœur de la nature saguenéenne. Si vous avez envie de passer quelques heures en nature, je vous recommande fortement ce parc.

La radio-étudiante veut ta voix

Stéphane Boivin Coordonnateur

CEUCRadio, la radio étudiante de l'UQAC, est à la recherche de nouveaux membres. Que ce soit pour la création d'émissions, pour participer au nouveau comité de programmation musi-

cale ou encore pour l’aspect technique, les besoins sont nombreux ; ils sont proportionnels aux possibilités énormes que représente un tel équipement de communication dans l'Université et sa communauté. Les possibilités? Une grande liberté de parole, de forme et de contenu; des émissions sur les sujets les plus variés, de la musique aux affaires publiques, du gaming à l'environnement, de l'éducation à l'art de vivre. Bref, CEUCRadio est un média de proximité dont la seule limite

correspond à l'énergie d'une équipe engagée.

Comment? CEUCRadio a son studio au cœur du campus, dans le centre social du pavillon principal. C'est une webradio qui diffuse 24 h par jour des émissions créées par la communauté étudiante, ainsi qu'une sélection musicale riche et variée, faisant la part belle à la musique émergente, à la musique du monde et aux artistes locaux tout comme à la pop ou à la musique urbaine.

On peut écouter la station à partir de l'application TuneIn ou de la page CEUC.ca. Toutes les émissions y sont également offertes en continu sous l'onglet CEUCRadio. Il n'est pas nécessaire de posséder une expérience radiophonique pour se joindre à l'équipe. Le temps consacré à cette participation dépend uniquement de vous. Passez nous voir directement au studio ou encore au bureau de CEUC, situé au local P0-3100, que ce soit pour faire partie de l’équipe, nous transmettre

des commentaires ou nous proposer vos idées. Vous pouvez également nous écrire à ceuc@uqac.ca.

CEUCRadio @ MaTV Pour une troisième année, CEUC poursuivra sa collaboration avec MaTV, qui reviendra en ondes au mois d'octobre. C'est l'occasion pour l'équipe de transposer ses concepts radiophoniques dans l'univers télévisuel et de rejoindre un large public sur le territoire régional. Surveilleznous bientôt sur vos écrans!


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Éducation

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

Étudier aux cycles supérieurs en région Andréanne R. Gagné non pas moins honnête et bulaire l’expression « trou un colloque ou une confé- que dans les universités Chroniqueuse

Quand je me suis inscrite pour la première fois à l’UQAC à l’automne 2008, l’idée d’étudier ailleurs que dans ma région natale ne m’était pas passée par l’esprit, mes brefs séjours dans les grandes villes m’ayant jusque-là confirmé que j’étais bien chez moi, entourée de ma famille, de mon copain et de mes ami.e.s. Puis les années ont passé et j’ai eu besoin de partir pour ne pas revenir, du moins c’est ce que je croyais à l’époque, car voici que dix ans plus tard, j’en suis à ma huitième rentrée universitaire... à Chicoutimi! Bien que les raisons de mon retour n’aient pas été de nature, disons, académique, il n’en demeure pas moins que je ne regrette pas du tout, quatre ans plus tard, de m’être inscrite aux cycles supérieurs en lettres à l’UQAC et que j’y vois, au contraire, de nombreux avantages. J’ai rencontré, au cours des dernières années, plusieurs autres doctorant.e.s issu.e.s d’autres universités dites « de région » et, si nos expériences ne sont pas tout à fait les mêmes puisque chaque région comporte son lot de particularités, il semble que nous partagions plusieurs points communs quant aux avantages d’étudier en dehors des grands centres. Il est donc temps, il me semble, de défaire quelques mythes liés à l’éducation supérieure et à la recherche universitaire dans les institutions « hors grands centres ». Il importe aussi de noter que ce qui suit relève d’expériences personnelles et donc que cet article est absolument subjectif, mais

vrai, qu’il ne s’appuie sur aucune source fiable autre que mon propre point de vue et qu’aucune étude traitant du même sujet n’a été consultée. T’a pognes-tu?

La qualité de l’enseignement est inférieure... Je ne veux pas offenser personne, mais c’est le même combat partout. Il y a de bon.ne.s et de mauvais.e.s professeur.e.s (et chargé.e.s de cours) dans toutes les universités. Ceux et celles qui enseignent et font de la recherche « en région » ne sont pas les restes d’entrevues ratées à Montréal... Maintenant que cela est dit, parlons des avantages quant à la qualité de l’enseignement. Si la qualité (et son contraire) peut être la même partout, le rapport entre les professeur.e.s et les étudiant.e.s n’est certainement pas le même. Cette proximité permet un enseignement plus personnalisé, un suivi plus serré et de meilleures chances de « rattrapage » en cas d’égarement temporaire... Enfin, comme les professeur.e.s et directeur.trice.s ont souvent moins d’étudiant.e.s à superviser, il est plus facile de les contacter et de les rencontrer rapidement, ils/elles sont plus disponibles et attentif. ve.s. Enfin, les étudiant.e.s des grands centres nous envient sur ce point, surtout ceux et celles qui attendent un retour d’appel de leur superviseur.e. depuis trois ou quatre mois. Boum.

Nous sommes isolé.e.s dans notre trou perdu On m’a souvent fait le commentaire... Je répondrai : oui et non. Mais avant, bannissez de votre voca-

Photo : Vue panoramique- centre historique SNDBC Caroline Marcelle

perdu ». Bon, là on jase. J’ai constaté, au cours des quatre dernières années, que j’avais voyagé beaucoup plus dans le cadre de mes études que beaucoup de mes collègues qui étudient dans la métropole. Pourquoi? Parce que je dois le faire pour rencontrer d’autres spécialistes qui s’intéressent aux mêmes sujets que moi, contrairement à mes collègues des grands centres qui sont souvent entourés d’autres chercheur.e.s qui travaillent dans le même domaine, et ce, tout près de chez eux. L’île de Montréal comprend à elle seule quatre grandes universités, ce qui augmente considérablement le nombre d’étudiant.e.s et de chercheur.e.s avec qui discuter et collaborer sans avoir besoin d’aller trop loin. À ce propos, je trouve toujours amusant que les étudiant.e.s de Montréal se surprennent de m’entendre dire que je suis venue de Saguenay pour

rence alors que l’inverse leur semble impossible... comme quoi le concept de distance est relatif! Enfin, si l’idée de voyager vous plait et que vous avez envie de rencontrer des gens d’ailleurs au pays ou d’outremer, ne pensez pas que Chicoutimi vous en empêchera; au contraire, il existe de nombreuses façons de sortir de la région « toutes dépenses payées ». Huhu.

Il n’y a pas d’opportunités d’emploi Au contraire! Et il est bien plus facile de se démarquer dans une petite cohorte que dans une grande. Je m'explique. Mes collègues des grands centres me racontaient qu'il était souvent difficile d'obtenir des contrats d'assistance de recherche ou d'enseignement parce qu'ils sont plus nombreux, alors

de plus petite taille, la plupart des étudiant.e.s travaillent au sein d'équipes de recherche, en raison, notamment, du nombre moins élevé de candidat.e.s. Enfin, je suis consciente qu'il y a également des aspects plus négatifs et que certain.e.s témoigneront d'expériences différentes. En ce début de trimestre, j'ai seulement voulu dire que peu importe l'université dans laquelle tu évolues, ce qui compte, ce sont les efforts que tu fournis et le niveau d'implication que tu mets dans ton projet d'études. C’est ce qui te mènera là où tu le souhaites, et qui inspirera probablement ton/ta directeur.trice de mémoire ou de thèse à te suivre et à te fournir les outils nécessaires pour l'avancement de tes travaux et de ta carrière… en te présentant, qui sait, des gensses de Montréal #clindoeil.


Culture

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

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Critique : La vie est un arc-en-ciel de Cecilia Ahern touché par les peines et les joies de Rosie et d’Alex au fil de leur vie.

Émilie Morin Chroniqueusef

Rosie et Alex se connaissent depuis leur tout jeune âge. Leurs destins semblent liés jusqu’à ce que Rosie tombe enceinte et qu’Alex déménage. C’est à partir de ce moment qu’on comprend le sens du titre, que la vie prend les couleurs d’un arc-en-ciel, un spectacle auquel assiste le lecteur,

La vie est un arc-en-ciel fait partie des livres qu’il ne faut pas juger à la couverture. Sous ses allures de chick lit se trouve un roman profond, avec des personnages extrêmement bien développés et un récit qui exploite à merveille la linéarité de sa narration. C’est Cecilia Ahern, le cerveau derrière P. S. Je t’aime qui se cache derrière les plumes de Rosie et d’Alex ; oui, leur plume, car le livre est écrit entièrement sous forme de lettres, de courriels, de messages textes et de messages instantanés. C’est ce qui

démontre tout le talent de l’autrice. Le lecteur, n’ayant jamais de lien direct avec l’action, doit imaginer, déduire et comprendre à l’aide des aperçus que lui laisse deviner la correspondance des protagonistes. Parfois, ce sont les personnages eux-mêmes que l’on devine avant même d’avoir vu la signature à la fin de la lettre, Ahern réaffirmant ainsi son talent pour concocter des personnalités et créer des dynamiques. Rosie et Alex font face à plusieurs défis, parfois séparément, parfois ensemble. Ils assistent mutuellement à leurs échecs et à leurs réussites. Une thématique prend beaucoup de place au sein du roman, celle des oppor-

tunités à saisir, Ahern faisant ressortir l’éternel dilemme entre carrière et famille sans tomber dans le cliché ou la marginalité délibérée. Malgré les péripéties (parfois un peu tirées par les cheveux) qui leur arrivent, Rosie et Alex demeurent incroyablement humains, et il est très facile pour le lecteur de s’identifier à leurs joies ainsi qu’à leurs malheurs. Ledit lecteur en vient d'ailleurs à nourrir certains espoirs, et il se peut que la fin du roman en déçoive quelques-uns, marquée par la nostalgie du temps qui passe. La vie est un arc-en-ciel nous laisse en bouche l’amertume des opportunités manquées, des moments dont on ne profite

pas assez et ceux auxquels on accorde malheureusement trop d’importance, mais c’est ce qui donne sa force au livre et qui confère une âme à ses personnages.

À voir Stéphane Boivin Chroniqueur

cynisme, mais surtout grâce à l'intelligence de son regard sur l'autre. La première saison de

Anthony Bourdain : Parts Unknown avait dédié un épisode au Québec. Très Parts Unknown En juin dernier, le chef, auteur et animateur Anthony Bourdain disparaissait dans des circonstances tragiques, en plein tournage d'un épisode de la série acclamée Parts Unknown. Originalement diffusée sur la chaîne CNN, l'excellente série est aujourd'hui offerte sur la plateforme Netflix. Des émissions alliant voyage, cuisine et société, il y en a des dizaines. Pourtant, Bourdain, avec son swag de new-yorkais, avait su se démarquer dans cet univers encombré. Il le faisait grâce à l'originalité des endroits visités (Birmanie, Libye et Congo, pour ne nommer que ceuxlà), à son humour teinté de

réussie, l'émission prouve l'acuité du travail de Bourdain en permettant au spectateur québécois de se reconnaître tout à fait dans le portrait dépeint par l'animateur. Sans complaisance, Anthony Bourdain aura fait voyager des millions de spectateurs. Il aura mieux que quiconque su transmettre à quel point la bouffe est le vecteur privilégié de la rencontre, de l'expression et du plaisir. En plus de Parts Unknown, offerte en langue anglaise avec sous-titres français, Netflix propose également la série précédente pilotée par Bourdain, The Layover. Le décès d'Anthony

Tower - Source: Kino Lorber

Bourdain ajoute un peu plus d'émotion au visionnement de son travail, ce qui est en soi une très bonne raison de voir ou revoir Parts Unknown.

Tower Quelques mots sur cet excellent documentaire d'animation, lui aussi diffusé sur Netflix. Tower raconte ces 96 minutes où un tireur, du haut de la tour du campus de l'Université du Texas, a tenu en otage toute une

communauté sous une chaleur de plomb. Si le documentaire, réalisé en 2016 par Keith Maitland suite à une campagne de socio-financement, fait appel à quelques témoignages de protagonistes de ces événements de l'été 1966, il est avant tout un prétexte pour explorer, à travers un travail graphique magnifique, la réalité de ces tueries de masse avec lesquelles nous sommes devenus familiers. Le film n'accorde aucun intérêt au tireur mais bien aux victimes, aux survivants et au courage des héros involontaires.

À travers une multiplicité de points de vue qui rappelle le Elephant de Gus Van Sant, Tower traite d'un sujet grave sans morbidité ni complaisance. Les techniques de dessin permettent au film de garder une saine distance avec les faits tout en faisant ressortir des dimensions inaccessibles au documentaire traditionnel.

Tower est disponible en anglais avec soustitres français. Le film est destiné aux 14 ans et plus.


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Loisirs

Lundi 27 août 2018 No 129 Le Griffonnier

L’équipe de rugby à sept de l’UQAC recrute Guillaume Pelletier Journaliste

Le club de rugby de l’Université du Québec à Chicoutimi entame sa deuxième année d’existence. Même si ce sport est davantage pratiqué en Europe, la responsable de l’équipe travaille fort pour mettre en place de nouveaux tournois à sept joueurs. Cette compétition sportive, bien que présente aux Jeux olympiques d’été de 2016 au Brésil, n’est pas régie par le Réseau du sport étudiant du Québec. Cela n’empêche pas certaines universités de former une équipe de rugby, explique la coordonnatrice du club de rugby de l’UQAC, Manon Bordeleau : « Cette année, l’Université du Québec à Rimouski tentera de se monter une équipe à sept. » Lors de sa première année d’existence en 20172018, l’équipe composée

d’une vingtaine de joueurs a affronté celle de l’Université Laval, ainsi que celle de Concordia. La chargée de cours au baccalauréat en éducation physique remarque certains profils intéressants au sein de ses étudiants. Elle ne cache pas que des vingt joueurs de l’équipe, une quinzaine sont d’origine française. Elle espère que davantage d’étudiants québécois se joindront au groupe dans les prochaines années. « Le Rugby est un sport très populaire en France. Cependant, la majorité des étudiants français sont dans l’équipe pour une seule année. Ça serait plaisant à long terme de pouvoir compter sur des joueurs de la région, ceux qui peuvent rester dans l’équipe [pendant] quelques années ». Le camp d’entrainement de l’équipe de rugby de l’UQAC aura lieu les 1er et 2 septembre prochains au terrain de soccer Jean Béliveau.

L’équipe de rugby de l’UQAC lors de son premier tournoi intérieur à sept en mars dernier. Crédit photo-page Facebook-Rugby de l’UQAC

Plateformes médiatiques à découvrir pour les amoureux du livre Émilie Morin Chroniqueuse

GoodReads Populaire chez les bons lecteurs mais méconnue du grand public, la plateforme GoodReads permet à ses utilisateurs de créer leur propre bibliothèque en ligne à partir du magasin d’Amazon, auquel elle est directement liée. Il est possible de scanner les livres au format papier ou de rechercher à même le catalogue web. On peut alors classer les ouvrages selon ceux qu’on a lus ou qu’on désire

lire, le site suggérant plusieurs livres en fonction de ce qu’on a précédemment choisi. Pour les personnes devant composer avec des échéances de lecture, la fonction « En cours de lecture » est très pratique, indiquant le pourcentage de pages qu’il reste à lire avant d’avoir terminé le roman. Il est également possible de se fixer un objectif de livres à lire pendant l’année, ce qui incite encore plus à la lecture. GoodReads agit aussi à titre de réseau social, ce qui fait en sorte que ses utilisateurs peuvent partager leurs lectures passées, en cours et à venir, de même que les critiques de romans qu’ils ont lus. Le site web tient égale-

ment une liste des meilleurs livres de l’année, en plus de publier fréquemment une sélection de livres selon différents genres.

Audible Tous les maniaques de lecture l’avoueront, on manque toujours d’heures pour lire dans une journée. Beaucoup d’entre eux admettront également préférer lire et relire Harry Potter plutôt que l’un des nombreux romans intouchés de leur bibliothèque. Audible est un logiciel qui diffuse des livres audio, permettant ainsi à ses utilisateurs d’ac-

complir plusieurs tâches tout en écoutant leur livre préféré. Il devient donc possible de « lire » en se rendant au travail, à l’école, en cuisinant, etc. Pratique pour se replonger dans Harry Potter sans se sentir coupable…

iBooks & Kindle Peu nombreux sont les gens qui savent que iBooks offre plusieurs centaines de livres tout à fait gratuitement. Vous pouvez donc vous procurer les grands classiques de la littérature, requis dans certains cours d’université, sans débourser un sou. Le seul incon-

vénient est la plateforme d’utilisation, car les écrans des produits Apple ne sont pas conçus pour que nos yeux puissent soutenir de longues périodes de lecture. Pour ceux que ça ne dérange pas, iBooks est une mine d’or de gratuité littéraire. Pour les personnes qui n’utilisent pas les produits Apple, Kindle est une plateforme de littérature électronique extrêmement populaire, mais offrant un éventail de choix gratuits beaucoup plus limité. Il est toutefois possible de louer certains romans gratuitement, à condition d’être un membre Amazon Prime, avec qui est liée la bibliothèque Kindle.


Université du Québec à Chicoutimi 27 au 30 août

La Rentrée

20 18

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LUNDI

MARDI

MERCREDI

9 h à 16 h Centre social Salon de la Rentrée

9 h à 10 h Centre social Pause SAE

À compter de 7 h 30 Cafétéria Déjeuner de la CAF ($)

11 h Cour intérieure Tournoi de volleyball amical des Inuk

11 h Cour intérieure Fête foraine des assos

11 h 30 Pavillon principal

INCONTOURNABLE

Café gratuit offert par les Services aux étudiants

DE LA SEMAINE

12 h Cour intérieure Dîner des associations étudiantes ($) 19 h Baruqac 7 à minuit avec Pierre-Luc Larouche, chansonnier

11 h Esplanade

(espace piéton devant la porte est)

Dîner sur l’esplanade

Repas gratuit, musique, ambiance festive et surprises INCONTOURNABLE DE LA SEMAINE

19 h Baruqac 7 à minuit Karaoké 21 h Cour intérieure Cinéma en plein air : 1981 de Ricardo Trogi

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30 JEUDI

16 h Cour intérieure 4 à 7 des assos

(porte ouest)

Tour de ville Saguenay

(gratuit - places limitées)

12 h Centre social Émission en direct d’Énergie en collaboration avec Desjardins 20 h 45 Centre social Spectacle d’humour avec Mike Beaudoin (gratuit)

12 h Esplanade Pow-wow de la Rentrée

22 h 30 Baruqac Show de la Rentrée : Clocks Hommage à Coldplay

Ouverture de la billetterie à 22 h (porte ouest) Carte étudiante obligatoire

5$

à la porte

Activité organisée par le Centre des Premières Nations Nikanite

INCONTOURNABLE DE LA SEMAINE

Partenaires de La Rentrée 2018 :

MAGE-UQAC

UQAC

www.uqac.ca/larentree


POUR LA RENTRÉE JE CHOISIS

LE PLUS GRAND CENTRE COMMERCIAL AU SAGUENAY–LAC-ST-JEAN

RESTAURANTS

BOUTIQUES DE RENOM

CINÉMA

MAGASINS À GRANDE SURFACE

WI-FI ARRÊTS D’AUTOBUS (STS) LE SAVIEz-VOUS ?

La Fondation Place du Royaume remet annuellement 30 000 $ en bourses d’excellence à des étudiants poursuivant des études universitaires à l’UQAC.

P L A C E D U R O YA U M E . C O M


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