Le Griffonnier130 - 27 septembre 2018

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No 130

Le journal étudiant de l'Université du Québec à Chicoutimi

27 septembre 2018

Élections 2018

Coup d'oeil sur trois enjeux étudiants Page 2

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Actualité

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Femmes créatives, femmes productives tournent au rouge, de la température qui baisse, des devoirs qui s’accumulent, c’est aussi le Mois de la sensibilisation au cancer du sein.

Émilie Morin Rédactrice en chef Ah, le mois d’octobre… audelà des premières prémisses de l’automne, des feuilles qui

Les collaborateur.trice.s du Griffonnier ont mis la main à la pâte et se sont inspiré.e.s de cette importante cause pour écrire des articles où les femmes sont à l’honneur. La professeure Cynthia Harvey

présente le poème Speak White, de Michèle Lalonde, qui fête ses 50 ans cette année; Ève-Marie Fortier offre une critique du film The Post, mettant en vedette Meryl Streep, dans une perspective féministe; Michelle Bouchard exprime les défis d’un retour aux études lorsqu’on doit s’exposer aux pressions sociales. Bien entendu, le Griffonnier ne pouvait passer à côté des élections! Nous avons donc concocté un

tableau résumant les différents enjeux politiques liés à la communauté universitaire, afin qu’il soit facile d’identifier les positions des différents partis face à ces problématiques. Plusieurs pages sont également dédiées à la couverture de nouveautés culturelles et sportives au sein de la région. Bonne lecture!

Erratum : une erreur technique s’est glissée dans les

pages de l’édition précédente. L’article Étudier aux cycles supérieurs en région par Andréanne R. Gagné a été abrégé involontairement. Les expressions suivantes ont été coupées du texte : « […] votre vocabulaire l’expression « trou perdu » », « […] pour un colloque ou une conférence alors que l’inverse leur semble impossible... » et « […] alors que dans les universités de plus petite taille […] »

Élections 2018 À l'approche de la date fatidique du 1er octobre, nous avons voulu comparer les propositions des quatre principaux partis en regard de sujets chers au mouvement étudiant. Ce tableau fait état des informations recueillies des plates-formes électorales de la Coalition Avenir Québec (CAQ), de Québec Solidaire (QS), du Parti Libéral du Québec (PLQ) et du Parti Québécois (PQ). Au risque de recevoir une mise en demeure de la Direction générale des élections du Québec (voir encadré), nous avons fait cet exercice en cherchant la plus grande objectivité, notre but étant de participer à l'information de notre communauté sans lui vendre nos propres opinions politiques. La rédaction d’un tel article comporte néanmoins une part inévitable de subjectivité; nous vous encourageons donc à consulter les programmes des différents partis pour approfondir ces thèmes. Nous avons consulté les plates-formes en ligne des partis. Lorsqu'aucune information n'a pu être trouvée à la source, nous avons fouillé les déclarations rapportées dans les médias au cours des derniers mois. Le débat sur l'éducation organisé par Le Devoir le 11 septembre dernier a complété nos sources.

Financement des universités

Rémunération des stages

- Financement adapté selon les besoins des différentes universités (Jean-François Roberge, Le Délit, 18 septembre 2018) - Favoriser l'arrimage entre l'universitaire et l'entreprise privée

« Pour la rémunération du stage 4 en enseignement » (Jean-François Roberge, porte-parole en matière d'éducation, débat du Devoir, 11 septembre 2018)

- Grille de financement par « mandats stratégiques » de mai 2018

Compensation du stage quatre en enseignement (entrée en vigueur cet automne)

- Une loi « bouclier » pour protéger le budget en éducation ainsi qu'une indexation des investissements gouvernementaux - Gratuité scolaire selon un seuil de revenu pendant un premier mandat

S'engage à ouvrir un chantier sur la rémunération des stages, qui servirait de prélude à une politique québécoise (Le Devoir, 11 septembre 2018)

- Gratuité scolaire, du CPE au doctorat

« Un gouvernement de Québec solidaire s’assurerait que tous les étudiants effectuant un stage obligatoire obtiennent une rémunération ou une compensation financière. » (La Tribune, 24 novembre 2017)


Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Transports et mobilité - Plan de décongestion de la région métropolitaine - Un troisième lien sur le Saint-Laurent à Québec - Développement d'une filière industrielle et technologique dans les composantes du transport électrique - Gratuité de tous les transports en commun pour les étudiant.es à temps complet et les aînés - Un « passeport mobilité », sous forme d'une application ou d'une carte, offrant un accès universel à tous les services de transport durable au Québec - Poursuite de la Politique de mobilité durable dévoilée en avril 2018 - Plan de transport pour accroître la mobilité dans la région métropolitaine - Mesures incitatives pour l'autopartage, le covoiturage, le transport actif et le télétravail - Création d'une application intégrant tous les titres de transport - Un chantier d'électrification des transports - Réduire de moitié le coût du transport en commun - Investissements pour le développement du transport en commun hors de Montréal - Création d'un réseau public de transport interurbain - Plan progressif d'élimination des véhicules à essence

Actualité

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Le Directeur général des élections du Québec faisait parvenir, le 14 septembre, une mise en demeure à l'organisme Équiterre, faisant état de la violation de l'article 402 de la loi électorale. La publication, par Équiterre, de questionnaires soumis aux partis représentés à l'Assemblée nationale, est interprétée par le DGEQ comme une dépense électorale partisane de la part d'un « tiers ». Sommé de retirer le document litigieux de ses plateformes, Équiterre a choisi de contester cette interprétation. C'est dans ce contexte périlleux que nous publions notre propre exercice de comparaison des plateformes politiques, en nous appuyant notamment sur l'exception faite pour les médias dans l'article 404 de la loi électorale. Dans un contexte où le débat politique nous semble trop souvent confondu avec un exercice de relations publiques, nous croyons, à l'instar d'Équiterre, que l'interprétation de la loi par le DGEQ va à l'encontre d'une « contribution nécessaire au débat public » par la société civile. Si un tel exercice comprend nécessairement une simplification propre à la synthèse, prêtant flanc aux reproches et aux attaques, nous avons cru qu'il était du devoir de notre média d'offrir un aperçu des positions des partis sur les enjeux que nous avons ciblés

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Actualité

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

SÉÉE-UQAC : De l'importance de connaître ses droits pour qu'ils puissent trouver leur premier emploi étudiant, parce qu'on le sait, la vie étudiante et la vie professionnelle vont de pair. »

Stéphane Boivin Journaliste Le Syndicat des étudiantes et étudiants employé(e)s de l'UQAC (SÉÉE-UQAC) tenait à la mi-septembre son Assemblée générale annuelle. À cette occasion nous avons rencontré Ève Cherif, représentante au sein du syndicat, afin de mieux comprendre sa mission et ses services. En contexte universitaire, les catégories d'emploi concernées par la mission du syndicat sont multiples, comme l'explique Ève Cherif : « Nous sommes concernés par les aides-pédagogues, les correcteurs, les surveillants et les assistants de recherche. Nous luttons pour nous assurer que leurs conditions de travail sont respectées. » Le SÉÉE-UQAC sert aussi de passerelle pour les nouveaux étudiants du campus. « Souvent, ils ne savent pas comment s'intégrer professionnellement au sein de l'université. Nous les mettons en contact avec le MAGE-UQAC

Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).

Droits méconnus En tant que regroupement syndical, le SÉÉE-UQAC doit évidemment défendre les droits de ses membres. Or, plusieurs de ces droits sont méconnus. En obtenant un poste à l'UQAC, un.e étudiant.e est affilié.e de facto au SÉÉE-UQAC. C'est une exigence légale pour le syndicat, qui est lui-même affilié à l'Alliance de la Fonction publique du Canada. Ève Cherif constate que ce processus est souvent ignoré par les employé.es. « On constate que les étudiants ne signent pas leur carte d'adhésion, ou alors que la carte ne leur est pas présentée. Ils manquent de vigilance parce qu'ils ne savent pas. (…) Pourtant, sans carte d'adhésion, nous, on ne peut pas les défendre ou les représenter. (…) En cas de litige avec votre employeur, on ne peut pas vous défendre. » D'autre part, afin d'éviter des cas de partialité et de donner à tous la chance d'appliquer, chaque emploi offert sur le campus doit être affiché pour une période minimale de dix jours. « C'est pour garantir le caractère impartial du contrat de travail », conclut Ève Cherif.

Les étudiant.es employé.es bénéficient également de recours lorsque les termes du contrat ne sont pas respectés, par exemple au niveau de l'attribution des heures ou en ce qui concerne la charge de travail. Ce ne sont-là que quelques exemples de droits méconnus que défend le syndicat. Celui-ci s'intéresse aussi à des batailles plus globales, comme la représentativité féminine et la rémunération des stages.

les vendredis des occasions de rencontre au sein de son local. « Les adhérents pourront venir nous rencontrer au local tous les vendredis autour d'un thé, d'un café et du pop-corn si possible! C'est l'occasion de socialiser afin de connaître nos adhérents et ceux qui veulent en faire partie, de connaître les personnes qui nous entourent et de discuter plus amplement de la vision et de la mission du syndicat. »

S'informer, s'impliquer Le local du syndicat (P23115), situé tout près de la bibliothèque Paul-Émile-Boulet au deuxième étage du pavillon principal, est l'endroit tout désigné pour s'informer, répondre à des interrogations sur son statut d'employé.e, ou tout simplement socialiser. En effet, le syndicat organise tous

Un nouveau fonds spécial Une nouveauté pour le SÉÉE-UQAC est la mise sur pied d'un fonds destiné aux projets spéciaux de ses membres. Dès cet automne, le syndicat est prêt à recevoir les propositions de projets. Ève Cherif décrit le type de projets qui pourraient profiter de cette nou-

velle ressource venant pallier les limites du Fonds monétaire spécial (FMS) du MAGE-UQAC : « On s'est rendu compte le FMS aidait beaucoup d'étudiants à réaliser leurs projets. Le manque d'activité du FMS (auquel le MAGE-UQAC a dû mettre fin prématurément l'an dernier, ndlr) a pénalisé certains étudiants sur le campus. On s'est dit : pourquoi ne pas mettre en place un tel fonds, afin de soutenir à la fois le MAGEUQAC et les étudiants pour réaliser leurs projets universitaires. » Pour profiter de ce fonds exclusivement offert aux adhérents du SÉÉE-UQAC, il faut simplement déposer son projet selon les normes du syndicat. Celui-ci sera étudié en comité restreint et le syndicat s'engage à expliquer sa décision, quelle qu'elle soit, aux demandeurs. Le comité fournira également des conseils aux projets qui n'ont pas été retenus afin que ceux-ci puissent être présentés de nouveau.

Nous joindre Rédactrice en chef : Émilie Morin

Collaborateurs :

Graphiste : Joëlle Gobeil

Stéphane Boivin Michelle Bouchard Ève-Marie Fortier Cynthia Harvey

Coordonnateur : Stéphane Boivin

Courriel : redactionceuc@uqac.ca Téléphone : 418 545-5011 #2011 Télécopieur : 418 545-5400 /ceuc.ca

@ceuc_ca

ceuc.ca

Publicité : Christian Tremblay Correction : Émilie Morin

CEUC remercie ses partenaires :

Sarah-Maude Meunier Émilie Morin Amélie Pageau Guillaume Pelletier

Prochaine parution : Jeudi 25 octobre 2018 Tombée des textes : Vendredi 12 octobre 2018, 17 h Tombée publicitaire : Lundi 15 octobre 2018, 17 h Impression : Imprimerie Le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires


Actualité

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Speak White, 50 ans plus tard Cynthia Harvey Collaboratrice

Nous célébrons cet automne le 50e anniversaire du poème de Michèle Lalonde, Speak White, l’un des textes les plus connus de la poésie québécoise. On se rappelle la lecture du texte par l’auteure lors de la mythique Nuit de la poésie au Gèsu de Montréal en mars 1970, nuit immortalisée par le cinéaste Jean-Claude Labrecque. Lorsqu’elle le lit sur la scène en 70, le poème est déjà bien connu du public : il a déjà fait fureur deux années auparavant, sur une autre scène. Dans un entretien accordé à Mario Girard, journaliste de La Presse, Michèle Lalonde raconte qu’elle devait participer à un événement baptisé Chansons et poèmes de la résistance, en compagnie des poètes Gaston Miron et Pierre Morency, et y présenter un nouveau texte. Elle s’est lancée dans l’écriture de Speak White, en se tenant debout, car elle savait qu’il serait déclamé à haute voix par une comédienne, Michelle Rossignol. « Je me suis donc mise dans cette condition. Je l’ai ensuite tapé à deux doigts sur une machine à écrire avec un papier carbone pour faire une deuxième copie. Je lui ai apporté le texte quelques minutes avant la générale qui avait lieu le jour même du spectacle, un lundi du mois d’octobre 1968. On est allées dans les toilettes de la Comédie-Canadienne [aujourd’hui le TNM] et je lui ai donné des indications. Je lui ai dit : “Si tu le récites comme ça, tu vas voir, la salle va lever.” J’étais assez certaine de l’impact que ça aurait. » (La Presse) Le titre du poème, Speak White, renvoie à une injure lancée par les anglophones quand la langue française était parlée en public. « Ça ne vient pas de moi. [dit-elle] Ça existait depuis

des décennies. On l’utilisait dans les plantations américaines pour inciter les Noirs à s’exprimer dans la langue de leurs maîtres. Chez nous, même en 68, ça existait encore. Heureusement, cette expression a disparu avec l’apparition des lois qui protègent notre langue. » (La Presse) Lalonde a écrit des textes radiophoniques, des scénarios et des pièces de théâtre. Ses positions sur la question de l’identité et de la langue québécoises ont été résumées dans un ouvrage publié à Paris en 1979 et intitulé Défense et illustration de la langue québécoise. Maintenant retraitée, elle habite une résidence de personnes âgées où elle vit dans le plus pur anonymat. Pour qui a vu le film de Labrecque, Michèle Lalonde reste toujours jeune. Son texte continue de résonner comme un appel à la résistance devant toutes les formes d’oppression. En 1980, Marco Micone proposait quant à lui son Speak What qui se voulait un appel aux Québécois.e.s pour une meilleure intégration des immigrant.e.s. Lors du Printemps érable, le Speak Red de Catherine Côté-Ostiguy, une bachelière en langue et littérature française de l’université McGill, devient le manifeste identitaire des carrés rouges. À chaque génération ou groupe social sa lecture ou sa version revisitée de Speak White. Pour souligner les 50 ans de ce grand poème, nous vous invitons à faire parvenir votre pastiche de l’œuvre, un texte écrit « à la manière de » Speak White, avant le 14 octobre, à ceuc@uqac.ca. Les textes reçus pourront être publiés dans ce journal lors de l’édition de novembre. De plus, un événement organisé conjointement avec le MAGE-UQAC permettra d’assister à la projection publique de la lecture du poème par Lalonde en 1970. Cette projection sera suivie d’un micro ouvert où des pastiches pourront être lus. Surveillez les écrans pour plus d’informations.

Histoire de donner un exemple de pastiche, je vous propose une tentative de mon cru…

Parle pas Parle pas Pas trop vite, pas trop fort, pas trop souvent Il faut pas déplaire Garder son jeu fermé L’œil ouvert Texte-moi donc à la place T’es branché sur le monde Parle comme Gates, comme Jobs Oublie la langue de tes grands-parents Sous-scolarisés Parle soft Sois de ton temps D’aucun lieu, d’aucun pays Dématérialisé Le monde t’appartient T’es blé d’Inde Toujours du bon bord T’as du crédit Deux langues secondes De l’itinérance Des données mobiles Du fun – du gros fun noir Entre deux shifts Tu ramasses ton cash Pour t’en aller – pour voyager Exister sur Facebook Visiter des pays qui existent Qui n’ont pas peur de se nommer D’accueillir De décider D’être des nations unies Parle pas de ça Pas ici, pas à table, pas pantoute On veut pas de chicane On est tannés de ces histoires-là De la fierté Des idéologies Check la Marine, de l’autre bord

Check Le Pen Tu connais plus ta droite pis ta gauche Coincé au milieu On te fait porter l’odieux Des débats Du droit à l’existence Ça fait que tu te la fermes Tu rêves d’être ailleurs Citoyen du monde Sans pays Bit coins entre les dents Tu check ton cell T’oublies pas ton chargeur Les livres sont trop pesants Tu textes Correction automatique Assurance qualité Mais quand tu vois les champs Autour du lac en forme de crabe Quand tu entends le nom des rivières Péribonka Ashuapmushuan Mistassini Quand tu lèves les yeux Maison centenaire Foin coupé Tu rêves de planter un chêne Comme Vigneault D’être quelque part chez toi Pour dire welcome Enraciné Portes et fenêtres ouvertes Bourrasques dans les rideaux Rencontrer Des gens venus d’ailleurs Se raconter À l’aise dans leurs mots Mêlés au tien Comme deux langues Embrasées

Voir également la chronique de Mario Girard, « Petite histoire d’un grand poème » sur le site de La Presse. Lien disponible sur

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Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Un premier chapitre pour le Club de lecture de Chicoutimi Stéphane Boivin Journaliste

L'instigatrice du club est une étudiante au doctorat en littérature de l'UQAC. C'est au détour d'un échange public sur Facebook qu'Amira Ben Rejeb a réalisé une lacune en la matière à Chicoutimi. Elle a donc lancé, à la mi-août, une invitation à laquelle plusieurs ont répondu. « On a tenu notre premier stand à la rentrée, il y a eu vraiment beaucoup de retours positifs. On a des étudiants de tous les domaines. Le but n'est pas que le club de lecture soit réservé aux étudiants en lettres ou aux personnes qui ont une formation en théorie littéraire, pas du tout. On est ouverts à tous les goûts. Il y a des lecteurs de thrillers, de polars, de livres de développement personnel... »

Des rencontres bimensuelles Si le club en est à ses balbutiements, sa fondatrice Amira Ben Rejeb a déjà pu établir un calendrier pour les prochaines semaines. Les rencontres du club, qui ont lieu sur une base bimensuelle, se divisent en deux volets. L'une des rencontres est vouée à ce que nous imaginons volontiers à propos d'un tel club : une rencontre sociale autour d'un bon café pour échanger à propos de ses lectures. La première de ces soirées s'est déroulée à la mi-septembre. La deuxième activité mensuelle consiste en une sortie dans un événement ou un lieu

lié à l'univers littéraire et de l'édition. La première de ces sorties sera vouée au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui a lieu cette fin de semaine.

Fahmi en octobre En octobre, le club tiendra une première « co-lecture » du roman La Leçon de Rosalinde, publié en mars aux Éditions La Peuplade par le professeur Mustapha Fahmi. Ce dernier est en quelque sorte le parrain du club puisque l'idée de sa fondation serait née sur son mur Facebook. « On va donc commencer par le livre de notre parrain! Monsieur Fahmi sera présent pour des dédicaces et une discussion autour de son livre. On est très contents et on a vraiment hâte! »

Photo : Keven Desgagné et Fabien Poirier, respectivement président et vice-président aux affaires institutionnelles du MAGE-UQAC, ont profité des vélos en libre-service. Photo : MAGE-UQAC

Vélos en libre-service :

Une première phase concluante

Les possibles Les membres du Club de lecture de Chicoutimi ne manquent pas d'idées pour de futures activités. Ainsi, le club aimerait tenir des rencontres dans des foyers de personnes âgées ou encore organiser des pique-niques littéraires au retour des beaux jours. Le club émettra également des cartes de membres qui permettront d'obtenir des rabais chez des commerces de la région, comme l'explique avec enthousiasme Amira Ben Rejeb : « On vise vraiment la collaboration avec les entreprises et les maisons d'édition de la région. » Les personnes intéressées par les activités du Club de lecture de Chicoutimi peuvent contacter la page Facebook de l'organisation.

Stéphane Boivin Journaliste

et les centres commerciaux a permis de vérifier l'adaptation du système et des vélos au territoire saguenéen. Huit vélos conçus par la compagnie saguenéenne Devinci étaient à la disposition du public gratuitement. Une partie de la flotte jouissait d'une assistance électrique.

En mai dernier, nous avons vu apparaître trois stations de vélos en libre-service dans l'arrondissement Chicoutimi. Cette phase d'essai, qui prend fin le 28 septembre, s'est déroulée à la satisfaction du Centre de gestion des déplacements du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CADUS).

Rencontrée à la rentrée, la chargée de projet du CADUS Catherine Delisle a dressé un bilan préliminaire des plus positifs de cette expérience. En date du 30 août, plus de 2300 déplacements avaient été effectués par près de 200 usagers réguliers. Les usagers recouvrent l'ensemble des tranches d'âge dans la population.

Mandaté par la Société de transport du Saguenay (STS) pour effectuer cet essai sur le terrain, le CADUS a veillé à l'implantation de trois stations temporaires qui sont entrées en fonction le 17 mai dernier. Ce circuit réduit reliant la Place du citoyen, le campus de l'UQAC

Catherine Delisle remarque que les vélos à assistance électrique ont été particulièrement appréciés dans la topographie accidentée de Chicoutimi. Cette facilité à se déplacer dans la ville ressort fréquemment dans les commentaires des usagers.

Quant aux vélos euxmêmes, ils ont bien performé lors de cette phase test, aucun problème mécanique ne s'étant imposé. « On a développé notre entente avec notre fournisseur (PBSC solutions urbaines) qui nous les prête cet été justement parce qu'eux voulaient tester leurs nouveaux prototypes de vélos. Au début, on a eu quelques ajustements, mais après les premières semaines, on n'a plus eu de problème [de ce côté]. On a également développé une entente avec Devinci, fabricant des vélos. Eux sont régulièrement sur le terrain avec nous pour faire l'entretien et le suivi. »

La suite Le CADUS analysera les résultats du projet pilote estival cet automne et les soumettra ensuite à la STS. Mme Delisle croit que le projet pourrait se déployer sur le territoire en 2019.


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Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

OSEZ AGIR 12e édition du Symposium d’art multidisciplinaire Amélie Pageau Collaboratrice

Le Centre national d’exposition est présentement dans l’organisation de la 12e édition du Symposium d’art multidisciplinaire : La Relève Sympose. Ce Symposium se déroulera les 27 et 28 septembre 2018, sur le Mont Jacob à Jonquière. Pour la 12e édition de cet événement, les artistes sélectionnés auront à produire, devant public, une œuvre en 24 heures. Pour l’occasion, les artistes de la relève de partout au Québec, âgés entre 18 et 35 ans, sont invités à mettre en valeur la thématique « OSEZ AGIR » dans leur création. En plus de participer à une exposition collective qui se tiendra au CNE du 7 octobre au 11 novembre 2018, les artistes du Symposium courent la chance de remporter près de 5 000 $ en bourses.

Thématique Par « OSEZ AGIR », le Centre national d’exposition offre aux participants la possibilité de se positionner dans ce qui serait à la source de tout art, soit la prise de risques. Il s'agit de s'élancer, d’innover et de s'aventurer dans le vaste champ de possibilités que nous offre l'art. « OSEZ AGIR », c'est avoir l'audace de créer une œuvre à la hauteur de ses rêves. Le thème de ce 12e Symposium est ainsi l'occasion de réaliser l'impensable, de transformer ce qui est par l'action artistique; laisser ses craintes de côté, se mettre à l’œuvre et « oser agir ».

Artiste invité Pour bonifier cet événement, un artiste invité sera également présent. En effet, Pol Turgeon, artiste de renommée internationale, sera des nôtres pour la 12e édition du Symposium d’art multidisciplinaire. Pol Turgeon, illustrateur, agira à titre de mentor auprès des artistes participants et

effectuera également une œuvre sur le thème « OSEZ AGIR ». De plus, son exposition « Transfigurations » sera présentée au CNE du 16 septembre au 2 décembre 2018 à la salle Desjardins. Artiste montréalais aux connaissances et talents variés, Pol Turgeon a amorcé sa carrière dans les années 1980 en créant des illustrations. Ce qui en résulte, c’est une multitude de publications pour une production reconnue à travers le monde par plus de 200 prix. Puis, vers la fin des années 1990, il se consacre de surcroît à une production personnelle en art visuel, exposant au Canada et aux États-Unis. À partir de 2007 s’ajoute le rôle de concepteur visuel pour des spectacles de danse et théâtre au sein du collectif Red Rabbit. Ses illustrations surréalistes sont issues de son monde imaginaire, qui laissent place à des êtres hybrides à la fois humains, animaux et mécaniques. Ces œuvres sont d'une beauté à caractère magique et mystique. Enfin, il ne faudrait pas oublier son poste d’enseignant à l’UQAM, ponctué de conférences et d’ateliers dispensés un peu partout à travers l’Amérique du Nord.

Bachelière en sciences (géographie) de l’UQAC, Chantale Hudon a également des formations universitaires en histoire de l’art et en administration. Après avoir acquis des connaissances considérables, en 1998, elle prend les rênes de la Galerie d’art La Corniche. Fondée en 1976 par la mère de madame Hudon, la Galerie se distingue par son environnement particulier ainsi que le choix des œuvres présentées. La présidente d’honneur de la 12e édition du Symposium est une femme d’affaires aguerrie, qui a plus de 175 expositions à son actif, en plus de multiples collaborations en matière d’événements culturels ponctuels et d’expositions d’envergure. Son curriculum vitae ne cesse de s’enrichir : Chantale Hudon est vice-présidente du Conseil des Arts de Saguenay

Photo: Centre national d'exposition

Pol Turgeon, l'artiste invité de la 12e édition du symposium d'art multidisciplinaire depuis 2017. Son expertise ainsi que sa personnalité engagée apporteront grandement au Symposium d’art multidisciplinaire du CNE. Effectivement, nous pouvons affirmer

TEL-AIDE 418 695 2433 24h / 7jours

que Chantale Hudon est la présidente d’honneur idéale de cette 12e édition, puisqu’elle a « osé agir » comme précurseur dans le milieu des galeristes au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

PREVENTION SUICIDE 1 866 APPELLE

(277-3553)

Figure emblématique pour la présidence d’honneur C’est avec grand honneur que Chantale Hudon, figure emblématique dans le domaine des arts au Saguenay, se joint à l’équipe du Centre national d’exposition à titre de présidente d'honneur de la 12e édition du Symposium d'art multidisciplinaire. En tant que présidente d’honneur, Chantale Hudon fera la promotion du Symposium pour encourager les jeunes artistes émergents de partout au Québec à percer dans le domaine des arts. De plus, tout au long de cet événement, elle échangera avec les artistes participants ainsi que le public.

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Actualité

Jeudi 25 octobre 2018 No 130 Le Griffonnier

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La disparition des lucioles prend l'affiche Photo : Films Séville

Ève-Marie Fortier Journaliste

Sébastien Pilote est le directeur derrière La disparition des lucioles. Ce nouveau film québécois, qui a pris l’affiche le 21 septembre dernier partout au Québec, a été complètement tourné au Saguenay. Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de voir notre région briller sur le grand écran.

La disparition des lucioles de Sébastien Pilote est une comédie dramatique qui donne une certaine leçon de naïveté. L’histoire raconte les dernières semaines du secondaire de Léo, une jeune fille de 17 ans. Léo, interprétée par Karelle Tremblay, vit sur le bord d’une baie qu’elle caractérise à la fois comme un cul-de-sac et une ouverture sur le monde. L’actrice raconte qu’elle se reconnait un peu à travers son personnage, mais que contrairement à Léonie, elle a grandi en ville, où tout est toujours accessible, alors que ce n’est pas le cas en région. Elle a trouvé intéressant de pouvoir expérimenter le mode de vie d’une ville plus éloignée.

Le personnage de Léonie pourrait être décrit comme quelqu’un de cynique et frustrée à l’intérieur d’elle-même. Elle ressentira un certain réconfort, lorsqu’elle rencontrera Steve, un guitariste plus âgé. Celui-ci est interprété par PierreLuc Brillant, qui a lui aussi aimé son expérience de tournage au Saguenay. Il affirme que, lorsqu’elle quitte Montréal pour se déplacer en région, l’équipe de tournage devient « familiale, [un lieu] où tout le monde est obligé de se serrer les coudes ».

n’avait jamais vu autant de réactions lors d’un générique. C’était toutefois très compréhensible, puisque plusieurs personnes dans la salle avaient participé d’une façon ou d’une autre au tournage du film. Ils étaient très fiers, par exemple, de voir le nom de leur commerce à l’écran. Sébastien Pilote qualifie son cinéma de « machine à ambiguïtés ». Il est donc possible qu’il y ait autant d’interprétations différentes de

La disparition des lucioles qu’il y a de spectateurs dans la salle. Selon lui, même notre propre compréhension du film peut changer lors d’un deuxième visionnement. Karelle Tremblay et Pierre-Luc Brillant confirment qu’ils font de nouveaux liens à chaque fois qu’ils assistent aux représentations dans les festivals. L’acteur qui interprète Steve dit que « c’est un bon signe, puisque ça veut dire que le film a plusieurs couches à découvrir ».

Pilote, originaire de StAmbroise, est présentement à la recherche de Maria, la protagoniste de son prochain film, qui sera une adaptation du livre Maria Chapdelaine de Louis Hémon. Son équipe a commencé ses recherches du côté des actrices professionnelles, ainsi que parmi celles qui sont dans les écoles de théâtre, mais un appel à tous assurera à Pilote de trouver la parfaite Maria pour son film.

L’œuvre de Pilote a également été diffusée dans de gros festivals internationaux. Même si le langage cinématographique reste le même peu importe le pays, le réalisateur affirme que le film n’est pas reçu de la même façon au Québec qu’ailleurs. Même dans les plus gros festivals, comme celui de Toronto, « [sa] tête était ici ». Il était impatient de présenter son film aux gens qui en comprennent les références culturelles et de voir comment les gens d’ici allaient le recevoir. Selon le réalisateur, lors de la première à Chicoutimi, le public a beaucoup réagi pendant les remerciements. Pilote dit qu’il

Photo : Jessica Lavoie - CEUC

Karelle Tremblay entre deux prises, au centre-ville de La Baie, lors du tournage de La Disparition des lucioles en juin 2017.


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Sports Culture

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Les Mercenaires ont le Saguenay-Lac-St-Jean à cœur

Émilie Morin Journaliste

À parler avec Pierre-Luc Bouchard et Raphaël Laurin, deux gouverneurs de l’équipe des Mercenaires, on constate rapidement que leur projet va bien plus loin qu’une simple passion pour le football. Au-delà d’un intérêt évident pour le sport, leur discours est dominé par un désir de s’impliquer au niveau des écoles et des familles de la région. « Qu’est-ce qu’on peut apporter, nous, à la région? » C’est de ce questionnement qu’est née l’équipe des Mercenaires, la nouvelle formation de football semi-professionnel du Saguenay-Lac-St-Jean. Pierre-Luc Bouchard, l’entraîneur-chef, affirme que l’idée lui est venue sur un coup de tête, mais qu’il y avait beaucoup d’étapes à suivre avant que le projet se concrétise : « La première chose qu’on a faite, ça a été de s’identifier comme un organisme à but non lucratif, explique M. Bouchard. Ça nous a permis d’être pris au sérieux par les commanditaires. Je connaissais déjà beaucoup de monde dans le domaine, alors on s’est bien entourés. C’est ça qui est important, au début : s’entourer de gens compétents en qui on a confiance. Par exemple, les gouverneurs de l’équipe, ce sont tous de gars que je connaissais personnellement avant le début de l’aventure des Mercenaires. On se rencontrait souvent pour savoir où on était rendus dans le développement de notre équipe. C’est quelque chose qui

demande énormément de planification. » M. Laurin ajoute : « On a voulu bien s’entourer à tous les niveaux, pas juste pour les gouverneurs. On a été voir les équipes collégiales et on leur a demandé s’ils souhaiteraient travailler avec nous. Ils ont été très coopératifs et très ouverts à nous aider. Notre but, c’est de rassembler les gens. »

Mission accomplie Rassembler, c’est ce qui transparait du logo des Mercenaires (« Une mission, rallier la région! »). Le slogan ressort aussi énormément dans le discours des administrateurs, et à voir les débuts de l’équipe, ils semblent gagner leur pari. « On a fait un tournoi le 1er septembre dernier, raconte M. Laurin, et ça a été un succès de A à Z! Ça a été une très grosse journée, il y a eu environ 400 personnes, dont 200 joueurs de football. On avait de très grosses attentes, mais elles ont été comblées. On a mis les valeurs de l’équipe à l’avant-plan et on a fait un événement familial, avec des jeux gonflables et un tournoi de flag-football. Les gens ont participé et ont eu du plaisir. » M. Bouchard renchérit avec enthousiasme que le tournoi a été gagné par une équipe de La Tuque, qui est partie au petit matin pour arriver à temps pour le tournoi. « C’est sûr qu’il y aura une deuxième édition l’année prochaine! » ajoute-t-il en riant.

Redorer l’image du football « Ce qu’on voulait, explique Pierre-Luc Bouchard, c’était ramener le nom d’une ancienne équipe, mais l’accompagner d’une nouvelle mentalité. Avant, le football était plus robuste. C’était géré

différemment. Aujourd’hui, il y a plus de dynamisme. On veut être plus qu’une équipe de football. L’idée derrière notre tournoi, qu’on a appelé « La Classique des Mercenaires », c’est de s’impliquer pour le Saguenay-Lac-St-Jean. Jusqu’à maintenant, on a ramassé des fonds pour le Patro de Jonquière et on va participer à « La petite randonnée du gros Dickey ». On aimerait aussi faire des levées de fonds pour aider le football dans des écoles comme CharlesGravel, afin que les équipes puissent s’acheter du nouvel équipement. Notre but, c’est aussi de donner la chance à des joueurs collégiaux de continuer à pratiquer leur passion après le collège. Certains d’entre eux n’iront pas à l’université. D’autres y iront, mais voudront-ils réellement passer 90% de leur temps sur le terrain? Pas nécessairement. Ce qu’on veut, c’est faire revivre le football. »

La force dans la diversité Pour Pierre-Luc Bouchard et Raphaël Laurin, le fait de s’allier à des gens qui avaient œuvré au sein de milieux différents du football constituait une force plutôt qu’une faiblesse. M. Bouchard explique que les 12 gouverneurs de l’équipe ont tous de l’expérience, mais puisqu’ils proviennent de cadres divers, cela leur permet de mélanger leurs idées : « Un gars qui a entraîné au hockey amène parfois des points de vue que moi, qui suis uniquement fixé sur le football, je n’ai pas nécessairement. » Les gouverneurs confirment qu’environ six de leurs collègues rejoindront les rangs de l’équipe, alors que d’autres s’occuperont de l’entraînement et des aspects techniques.

Recrutement en vue Si « La Classique des Mercenaires », fut un succès, on peut également penser qu’il en sera tout autant du camp d’entraînement, qui débutera en février : « On met l’accent sur des joueurs de haut niveau, explique l’entraîneurchef. Raphaël [Laurin] a joué à McGill, un autre joueur qu’on a recruté aussi. Un autre a joué à l’Université de York. Beaucoup de joueurs ont démontré leur intérêt. On a fait signer des contrats à quelques-uns d’entre eux, qui sont à l’extérieur de la région, pour ne pas les perdre au profit des autres équipes. On s’attend à une équipe d’environ 40 ou 45 joueurs. C’est ce qu’on vise, mais s’il peut y avoir 70 joueurs au camp, on va être contents parce que ça nous fera plus de choix! » M. Laurin affirme qu’ils aimeraient avoir des joueurs des Montagnais, l’ancienne équipe de football semi-professionnel. « Le maximum de joueurs qu’on peut habiller, c’est 55, alors si on peut remplir 55 gilets, tant mieux! Mais on envisage 45, c’est [ça] notre réalité », conclut M. Bouchard. Les Mercenaires n’ont pour l’instant pas de terrain de jeu fixe, mais Raphaël Laurin indique qu’ils aimeraient beaucoup jouer au Cégep de Jonquière : « C’est un

beau terrain, bien entretenu. Pour nous, c’est très bien situé, entre Chicoutimi et Alma, où on aimerait peut-être organiser un match hors-concours. On n’exclut pas non plus le terrain de l’UQAC. Notre but, c’est de faire connaître l’équipe. » Pierre-Luc Bouchard ajoute aussitôt : « On veut montrer qu’on est une équipe compétitive, capable d’être au top, une équipe qui s’occupe bien de ses joueurs. On ne veut pas « garocher » nos joueurs sur le terrain et les laisser seuls. Perdre, ce n’est pas dans notre mentalité. »

Avantages sociaux S’occuper de leurs joueurs semble en effet être une priorité pour les dirigeants des Mercenaires. « On veut avoir un système d’assurance, des bénéfices pour les joueurs, explique M. Bouchard. Ça va encourager énormément de gars! On veut mettre plusieurs services au point pour eux, parce qu’à un certain moment, le plaisir de jouer, ce n’est plus assez, on doit aussi composer avec un risque de blessures. On aimerait mettre au point des cartes de membres qui donnent droit à des avantages, par exemple des traitements de physiothérapie à tarif réduit. On veut que nos joueurs soient contents de jouer pour nous, qu’ils puissent bénéficier de petits « plus », comme un 15%


Culture Sports

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier font « wow » en voyant notre slogan, ils voient qu’on a le Saguenay-Lac-St-Jean à cœur. Il faut dire qu’on est bons pour vendre notre équipe, car c’est notre bébé! C’est comme construire une maison… c’est vraiment un beau projet. »

Du football à l’UQAC?

Photo : Pierre-Luc Bouchard

de rabais dans certains restaurants, pour qu’ils puissent aller souper en famille. » M. Bouchard ajoute que lorsque vient le temps de trouver

des partenaires, il est très agréable d’œuvrer en région : « Les gens sont ouverts à nous encourager, on a vraiment de bons partenaires. On n’a

eu aucun refus de la part des compagnies jusqu’à présent. Les gens veulent encourager l’équipe, ils trouvent que c’est une bonne idée. Les gens

« Je ne penserais pas, dit Raphaël Laurin en riant. Monter une équipe, c’est extrêmement dispendieux. Les équipes qu’on a au niveau universitaire au Québec, présentement, sont financées par des entreprises privées pour des universités qui n’appartiennent pas au réseau de l’Université du Québec. De plus, ici, le bassin de joueurs est beaucoup plus faible. Par

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exemple, à Jonquière et à Chicoutimi, on a seulement deux ou trois écoles secondaires qui fournissent les deux collèges en joueurs. Normalement, on dit que la qualité vaut plus que la quantité, mais en région, ce n’est malheureusement pas toujours le cas. On a énormément de talent, mais on manque de joueurs. » Une chose reste néanmoins certaine : si la vague des Mercenaires frappe le Saguenay-Lac-St-Jean, c’est tout le football régional, peut-être même provincial, qui saura en bénéficier. Et si Pierre-Luc Bouchard et Raphaël Laurin transmettent aux jeunes ne serait-ce qu’un tiers de leur passion, l’intérêt pour le football devrait augmenter de manière impressionnante.

Début de saison pour les INUK L'équipe de cross-country des INUK a amorcé sa saison avec deux fins de semaine de compétition en septembre occasion son record personnel, de même que celui de l'équipe, qui datait de 2014. Le vétéran a parcouru les six kilomètres en un peu plus de vingt minutes, ce qui lui a valu une dix-huitième position.

Stéphane Boivin Journaliste

Sous la direction des entraîneuses Anne-Marie Fortin et Naomie Fréchette, seize étudiants-athlètes se sont d'abord rendus dans la métropole pour participer au McGill Open. Par une chaude journée de compétition, les INUK ont frappé fort pour ouvrir la saison. En effet, du côté masculin, l'équipe saguenéenne s'est classée septième sur vingt-quatre équipes. Il s'agit du meilleur classement des INUK depuis la saison 2011, l'équipe obtenant 277 points contre 282 il y a sept ans. C'est Charles-Olivier HuapayaProulx qui a obtenu la meilleure marque, battant par la même

Du côté féminin, les INUK ont presque atteint un record d'équipe en se classant en treizième position. C'est la coureuse Laurence Normandin qui a obtenu la meilleure performance, juste au-dessus des dix-sept minutes, sur la distance de quatre kilomètres. « Les étudiants-athlètes ont réalisé des performances au-dessus de nos attentes, même s’il s’agissait d’une première compétition sur le circuit pour plusieurs et que la température était très chaude. Ils ont vraiment bien contrôlé leur nervosité », explique Naomie Fréchette. L'entraîneuse constate également un solide esprit d'équipe au sein des INUK en ce début de saison. « C’est digne de la fin de l’année. Ils sont soudés. Chaque membre de l’équipe était placé à un endroit sur le terrain afin d’encourager leurs coéquipiers qui étaient en train de courir. Je crois

L'équipe de cross-country participait à l'Invitation Rouge et or à Québec le 22 septembre. Photo: Courtoisie vraiment que le camp d’entraînement y est pour quelque chose ».

Plaines d'Abraham La saison s'est poursuivie à l'Invitation Rouge et Or sur les Plaines d'Abraham le 22 sep-

tembre. En l'absence de certains de ses meilleurs éléments, l'équipe saguenéenne s'est néanmoins bien tirée d'affaire.

onze coureurs, tandis que chez les femmes Catherine Fleury s'est mérité une dix-neuvième place sur cinquante-huit athlètes.

Chez les hommes, c'est Charles Perreault qui s'est le plus démarqué en obtenant une quatorzième place sur soixante-et-

Au moment d'écrire ces lignes, les résultats complets de la compétition n'étaient pas encore disponibles.


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Arts et culture

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Le Monde de Tintin : Hergé à Chicoutimi Photo : Émilie Morin - CEUC

Émilie Morin Chroniqueuse

Il ne suffit que de quelques pas à l’intérieur de la Pulperie de Chicoutimi pour réaliser l’ampleur de l’exposition Le Monde de Tintin. Des banderoles représentant Tintin, le capitaine Haddock et le château de Moulinsart nous accueillent dans le hall d’entrée, avant même d’avoir atteint la billetterie. De grandes tapisseries sur lesquelles ont été imprimées des images tirées des albums de Tintin ont été installées sur les murs menant aux salles d’exposition. À l’intérieur de celles-ci, c’est le parcours d’Hergé qui orne les murs. L’exposition, présentée jusqu’au 25 novembre prochain, saura plaire aux plus grands admirateurs des aventures de Tintin comme à ceux qui ne connaissent que le personnage. En effet, c’est plutôt Hergé, le père de Tintin, qui est la vedette des galeries de la Pulperie. L’étalage remonte jusqu’à l’enfance du créateur, où on y présente ses premiers dessins, griffonnés sur des cahiers d’école. On découvre les années que

Georges Rémi (l’homme derrière Hergé) a passées à la guerre, ainsi que ses premiers temps en tant que dessinateur pour le journal Le Petit Vingtième. Il est fascinant de constater à quel point la vie de Tintin était intrinsèquement liée à celle de son créateur. L’exposition tout entière est un rappel constant des mots prononcés par Hergé lui-même : « Tintin, c’est moi! » Les années de guerre de Hergé ont forgé la profession de journaliste de Tintin, tout comme les gens qu’il a rencontrés au cours de sa vie ont servi d’inspiration aux divers personnages que le populaire protagoniste rencontre dans ses aventures.

le populaire rouquin n’était pas seulement un personnage, mais une figure emblématique qui a dépassé la fiction.

Les dessous de la bande dessinée La deuxième salle d’exposition, quant à elle, est empreinte de nostalgie : on y présente plusieurs planches originales de Tintin, des esquisses jusqu’aux planches de colorisation des dessins. On y raconte comment s’est documenté

Hergé pour les albums Objectif Lune et On a marché sur la Lune, le tout appuyé de lettres et d’extraits de pages de livres. Une vidéo d’une entrevue qu’avait donnée Hergé dans les années 80 permet au public de comprendre le processus de production d’un album de bande dessinée. Ce qui est impressionnant, au-delà du procédé lui-même, c’est de prendre conscience qu’en plus de son travail colossal de dessinateur, Hergé était aussi le cerveau derrière les récits et les dialogues des aventures de Tintin.

Entre les salles d’exposition figurent entre autres une maquette représentant l’appartement de Tintin, ainsi que la véritable relique de laquelle s’est inspiré Hergé pour le sceptre d’Ottokar dans l’album éponyme. Le tout est agrémenté, encore une fois, des magnifiques tapisseries aux couleurs et images de l’œuvre d’Hergé. La Pulperie de Chicoutimi peut se targuer d’avoir produit une exposition d’une très grande qualité, à la fois amusante et informative, qui saura plaire à un public de tous âges.

Un personnage emblématique La première partie de l’exposition nous met en contexte quant à la création du personnage et de l’univers de Tintin. Elle nous permet également de comprendre à quel point le phénomène Tintin a marqué la Belgique vers le milieu du 20e siècle. Timbres, illustrations, cartes postales et publicités se sont alliés, il y a un demi-siècle, pour faire de Tintin une véritable machine de marketing. Des clichés pris à la fin de la Deuxième Guerre mondiale montrent la foule célébrant le retour de Tintin en Belgique, ce qui démontre bien les limites indéfinies entre personnage et créateur. Ce que l’on constate en déambulant dans Le Monde de Tintin, c’est que

Photo : Émilie Morin - CEUC


Arts et culture « 13

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

Katharine Graham et la liberté de presse Ève-Marie Fortier Chroniqueuse

Le monde des affaires a longtemps été dirigé par des hommes, qui prenaient des décisions sans demander l’avis des femmes. De nos jours, cette distance entre hommes et femmes tend à diminuer, sans toutefois s’effacer complètement. Ce changement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Bien avant notre génération, certaines femmes ont dû travailler fort pour se distinguer et faire avancer les choses. C’est le cas de Katharine Graham, qui a été l’une des premières femmes à diriger une entreprise de premier plan aux États-Unis. Son histoire, c’est l’histoire de The Post , film historique américain réalisé par Steven Spielberg. Le film illustre bien le pouvoir que Graham avait en tant qu’édi-

trice du Washington Post dans les années 60 et 70. À cette époque, les opinions féminines concernant la politique ou les finances était plutôt rares. Graham vient contrer cette tendance, puisque c’était elle qui prenaient toutes les décisions importantes du Post. Pour bien comprendre l’impact de Graham au sein du Post , il est d’abord important de comprendre le scandale qui s’est produit aux États-Unis lors de la guerre du Vietnam (très bien expliqué dans le film de Spieldberg). Les troupes américaines ont été envoyées au combat tout au long de la guerre, même si le gouvernement savait très bien qu’il n’y avait aucune chance de réussite. Ces informations ont évidemment été cachées au peuple des États-Unis, qui envoyait ses hommes au combat sans connaitre cette importante variable. Le gouvernement ne pouvait pas dévoiler ces informations, sans quoi il perdrait sa crédibilité.

Photo : foxmovie.com

Comme le raconte The Post, l’analyste Daniel Ellsberg a découvert cette information et a décidé de les envoyer aux grands journaux états-uniens de l’époque. Seul le Post a eu le courage de publier la nouvelle en premier, choisissant la liberté de presse malgré la peur de représailles de la part du gouvernement. Katharine Graham, malgré tout

ce qu’elle avait à perdre, a choisi de mettre le public au courant des informations cachées par le gouvernement. Graham a fait fi de la pression qu’elle subissait, privilégiant avant tout la liberté de presse qui, à cette époque, était en théorie protégée par le 1er amendement de la Constitution des ÉtatsUnis. En pratique, par contre, ce

n’était pas toujours le cas. Même aujourd’hui, des combats sont encore à mener pour que ces lois soient toujours respectées dans la réalité. Les événements qui sont montrés dans The Post continuent d’inspirer plusieurs personnes aujourd’hui, en particulier des femmes, qui voient en Graham un symbole de force dans l’adversité.

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Chronique

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

J’ai osé le faire! Michelle Bouchard Chroniqueuse

Je suis dans la catégorie d’étudiant.e.s qu’on appelle les « retour aux études ». N’allez pas croire que ce bouleversement, même s’il est mûrement réfléchi et qu’il se réalise à raison de deux cours par session, s’est fait sans heurts! A D’abord, et plusieurs ici se reconnaîtront, j’ai tenté de maintenir le rythme sur tous les plans, jusqu’à frôler l’épuisement. Concilier le travail, la vie amoureuse, les tâches ménagères, la sphère familiale, l’entraînement, les amitiés, les loisirs (parce qu’on en a bien besoin!) et deux cours à l’université (avec la charge de travail associée!) n’est pas une mince affaire. Peu à peu, bien malgré moi, j’ai dû revoir l’ordre de mes priorités, puis consentir à sacrifier certaines tâches ou activités, ou, du moins, me résigner à les mener de manière plus approximative, imparfaite. Il s’agit d’un

défi en soi, pour nous les femmes, de contrevenir aux exigences que l’éducation et les différentes institutions ont profondément intégrées dans le code des valeurs de générations de modèles féminins. Il en résulte trop souvent un sentiment d’échec vis-à-vis de soi, accompagné de remords et culpabilité envers la famille qu’on juge (à tort) négligée. Cependant, ma situation est plus qu’enviable! Mes garçons, jeunes adultes tous deux sur le marché du travail, même s’ils vivent toujours sous le toit familial, sont parfaitement autonomes. Si le repas du soir n’est pas prêt à leur arrivée, ils ne se laisseront pas mourir de faim! J’éprouve un profond respect pour celles qui reprennent le chemin des études, tous niveaux confondus, avec des enfants à charge qui réclament assistance pour les devoirs, un transport pour la leçon de piano et/ou la pratique de hockey et la préparation des repas, des lunchs et des collations, santé s’il vous plaît!

Si le sentiment de culpabilité demeure, après quatre ans de ce régime, je dois avouer qu’il tend à s’atténuer. Je me considère partie prenante d’un processus évolutif qui, lentement mais sûrement, opère une riche transformation non seulement sur mes valeurs personnelles profondes, mais à plus grande échelle sur l’ensemble des femmes qui évoluent dans la société occidentale actuelle. Nos modèles proches sont continuellement renouvelés et revalorisés, offrant à nos femmes en devenir des perspectives nouvelles. Au-delà des difficultés, il faut voir l’accomplissement qu’un pareil cheminement procure. Qu’il soit motivé par une passion inassouvie, par la crise de la quarantaine, par l’urgence de vivre qu’engendre la maladie, par le désir d’améliorer son sort ou un changement de carrière, il n’en demeure pas moins un véhicule idéal pour mener à une plus grande liberté de penser et d’agir, à un affranchissement par rapport aux vieilles servitudes et aux anciens idéaux.

Par ailleurs, l’immersion en classe n’est pas le moindre des défis que rencontre le « retour aux études ». Débarquer seule, du haut de ses quarante ans, lestée de ses préoccupations familiales, dans une cohorte de jeunes gens liés par l’âge, par les études antérieures et le temps partagé n’est pas si évident. Mon parcours et mon rythme atypiques m’imposent de composer avec un mouvement perpétuel d’étudiant.e.s qui soit passent au cycle supérieur, soit intègrent le marché du travail, ou parce que nos horaires sont tout simplement incompatibles. Il est d’autant plus difficile, dans pareille situation, de nouer des liens avec ces étudiant.e.s. De plus, je dois confesser être atteinte de quelques symptômes qui caractérisent le syndrome de l’imposteur : discrète et silencieuse, j’observe plus que je ne participe et j’explique mes résultats, qui se révèlent plutôt satisfaisants, par une indulgence excessive des professeur.e.s et chargé.e.s de cours envers « la vieille dame ».

Il n’en demeure pas moins que j’ai osé le faire! Et plutôt qu’anticiper les perturbations qui ne manqueraient pas de bouleverser mon univers et celui de ma famille proche, j’ai considéré ce changement comme une opportunité, qu’il ne tenait qu’à moi de saisir et d’exploiter avec tous les égards qu’elle mérite. Je refuse d’utiliser le terme « recommencement », qui connote un retour en arrière, un mouvement de recul. Faire le choix de retourner aux études dans un programme soigneusement sélectionné, c’est mettre en avant nos aptitudes et compétences, à la lumière de nos acquis et de nos expériences. Je ne renie pas ce que je suis fondamentalement, ce que j’ai fait ni ce que j’ai été; j’apprends plutôt à façonner, à partir de la matière première de ma personne, un modèle renouvelé non seulement témoin mais actrice des grandes et moins grandes actions qui constituent les assises d’une société améliorée.


Écologie « 15

Jeudi 27 septembre 2018 No 130 Le Griffonnier

L’éloge de la coupe menstruelle et d’autres produits merveilleux Sarah-Maude Meunier Chroniqueuse

Nous engendrons énormément de déchets; parfois nos choix sont conscients, mais souvent, nous produisons inconsciemment plusieurs détritus qui pourraient être évités. Les articles que nous utilisons au quotidien sont peut-être bons pour nous, mais pas nécessairement bons pour l’environnement. Les produits d’hygiène sont, certes, importants, mais ceux que nous choisissons ne sont pas toujours les meilleurs. Plusieurs situations de notre vie nous obligent à consommer certains produits d’hygiène spécifiques, même s’ils créent des déchets que nous oublions souvent de considérer. C’est le cas de nombreux produits dirigés à l’attention des femmes, qui sont un excellent public cible pour beaucoup de produits d’hygiène et beauté. Attardons-nous d’abord aux menstruations, qui arrivent en moyenne tous les mois. Chaque mois, une personne qui choisit d’utiliser des tampons produit des déchets sans vraiment en prendre conscience. Une période de menstruation dure entre 5 et 7 jours. Pendant cette période, on aura besoin d’environ 20 à 28 tampons minimum (considérant qu’on peut garder un tampon entre six et huit heures maximum). Pour une année complète, la production de déchets d’hygiène d’une personne utilisant cette manière de gérer ses règles est d’environ 330 tampons. Même si l’applicateur du tampon est en carton, il contient tout de même des produits qui ne se dégradent pas dans la nature. Le plus important à savoir, c’est que les produits contenus dans le tampon pour qu’il soit absorbant affectent le corps. Plusieurs résidus chimiques se libèrent dans le sang par les parois vaginales, déréglant le pH. Les produits jetables pour les menstruations ne me semblent pas un choix très sensé,

à la fois pour notre corps et pour l’environnement. Heureusement, il existe plusieurs choix très intéressants pour remplacer ces produits jetables et chimiques par des articles plus durables, sans danger pour la santé et meilleurs pour l’environnement.

Serviettes hygiéniques et sous-vêtements lavables Pour les personnes qui n’aiment pas les tampons et préfèrent les serviettes hygiéniques jetables, il y a une autre option à prendre en considération. On voit de plus en plus passer sur Internet des compagnies qui conçoivent des sous-vêtements absorbants ainsi que des serviettes hygiéniques lavables. Contrairement à la pensée populaire, ces sousvêtements ne ressemblent pas à des couches pour enfants, au contraire. Ils sont très beaux, en plus d’être efficaces. Il ne faut quand même pas se mentir : les premières utilisations nécessitent certains ajustements, puisqu’on ne sait pas à quelle fréquence changer de sous-vêtements/serviettes. Rien qu’on n’a pas déjà vécu avec un tampon ou une serviette jetable. Par ailleurs, ces sous-vêtements et serviettes lavables absorbent autant que les produits jetables, mais ils ont la qualité d’être naturels, confortables et sans danger pour le corps. Après avoir utilisé un sous-vêtement ou une serviette réutilisable, il suffit de le faire tremper dans l’eau pour enlever le plus de fluide possible pour ensuite le laver à la machine.

La coupe menstruelle Souvent appelée Diva Cup, la coupe menstruelle est un choix parfait pour les personnes qui préfèrent utiliser les tampons. La notice de la coupe menstruelle, que l’on retrouve facilement dans n’importe quelle pharmacie, conseille de changer la coupe une fois par an pour quelqu’un qui a un cycle menstruel

qui revient chaque mois. Par contre, on nous explique que si la coupe n’est pas trop usée, qu’elle n’irrite pas les parois vaginales et que le confort est toujours le même, c’est à la discrétion de chaque personne d’analyser s’il est vraiment nécessaire de la remplacer. Ce choix est, selon moi, le meilleur pour plusieurs raisons, notamment le confort, la diminution des déchets et la durabilité. Lors des règles, la coupe menstruelle peut rester en place pendant un maximum de douze heures. Ceci fait en sorte qu’il est possible de l’installer le matin avant de partir au travail ou à l’école et de la nettoyer seulement le soir en revenant à la maison. Dès la première journée d’utilisation, nous prenons conscience de tous les déchets évités grâce à la coupe menstruelle. Aussi, on s’aperçoit qu’une fois en place, la coupe est bien plus confortable qu’un tampon. Lorsqu’elle est bien positionnée, on ne sent plus sa présence et il est possible de passer une journée tout à fait normale, dans un confort total. De plus, la coupe menstruelle est fabriquée à base de silicone de qualité sanitaire, utilisé en situations médicales. Elle n’est donc pas un danger pour notre santé. Il est toutefois bien important de lire la notice avant d’utiliser la coupe. Le dépliant permet de comprendre comment l’installer et la laver. C’est certain que la coupe menstruelle comporte un certain temps d’adaptation, mais il ne faut surtout pas se décourager. Par-dessus tout, il ne faut pas s’arrêter au fait que beaucoup de gens pensent que l’utilisation de la coupe menstruelle est écœurante. Qu’elles se retrouvent dans un tampon ou une coupe, vos menstruations ne sont que du sang. Pensez à toutes les tortues que vous sauverez en limitant ces déchets, qui se retrouvent souvent directement dans nos océans! Gardez en tête que, si on applique le calcul à toute une vie, c’est environ 13 200 déchets menstruels qui pourraient être évités.


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