PROGRAMME DU 19 DECEMBRE AU 29 JANVIER 2019
MARTIGUES
WILDLIFE - UNE SAISON ARDENTE
UNE AFFAIRE DE FAMILLE
JEAN RENOIR
cinemartigues.com
CANNES 2018 Leto
Kirill Serebrennikov Russie, France, 2018, 2h09 Avec : Teo Yoo, Roman Bilyk, Irina Starshenbaum
Leningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s'échangent en contrebande, et une scène rock émerge. Mike et sa femme la belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourés d’une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union Soviétique. Leto nous fait découvrir tout un pan de l’histoire du rock russe, largement ignorée : un formidable courant d’énergie, d’ébullition créatrice, malgré la chape de plomb soviétique. Dès la première image de concert, on est dans l’ambiance : il est interdit au chanteur d’hurler, et le public est sommé de rester assis, sans bouger. Autant dire que les rockers de Leto sont bridés. Kirill Serebrennikov, toujours assigné à résidence, rappelons-le, s’autorise beaucoup de liberté, dans la conduite du récit et se montre très ludique, visuellement. Il fait chanter par des gens du peuple Psycho Killer (The Talking Heads), The Passenger (Iggy Pop) ou Perfect Day (Lou Reed). Servi par une mise en scène étourdissante, le film est baroque, généreux, riche en personnages truculents, tourné vers une lumière tout aussi gaie que mélancolique. Celle de la glasnost qui s’annonce, vers la fin du film. Mais qui a sacrifié nos deux rockers, plus saints que démons, fauchés en pleine jeunesse. Viktor est mort en 1990, Mike l’a suivi un an après. Jacques Morice
Cassandro The Exotico ! Marie Losier France, 2018, 1h13
Dans le monde flamboyant de la Lucha Libre, Cassandro est une star incontournable. Il est le roi des Exóticos, ces catcheurs mexicains travestis. Malgré ses mises en plis et ses paupières maquillées, Cassandro est un homme de combat extrême, maintes fois Champion du Monde, qui pousse son corps aux limites du possible. Après 26 ans de vols planés sur le ring, Cassandro est en miettes, le corps pulvérisé et le moral laminé par un passé traumatique. Il ne veut cependant pas s’arrêter ni s’éloigner du feu des projecteurs...Cassandro est une star de la lucha libre, luttant à visage découvert et revendiquant son homosexualité dans un milieu traditionnellement machiste.
La Permission
Soheil Beiraghi Iran, 2018, 1h28 Avec : Baran Kosari, Amir Jadidi, Sahar Dowlatshahi…
La cinéaste Marie Losier, qui vit à New York où elle a réalisé la plupart de ses films est elle-même une ample et riche figure de la transculturalité. On peut ainsi dès lors dans son film voir émerger au second plan un autoportrait, assumant et partageant avec le spectateur cette opportunité de se reconnaître dans la mise en scène de l'autre. Paradoxalement, passé le prétendu apparat de l'exotisme, c'est aussi le rapport de chacun à sa mythologie, à son corps, à ses limites individuelles que le film propose de sentir et penser. Si ce miracle cinématographique s'est produit, c'est qu'il vient aussi de ce choix de mise en scène subtil où le spectateur est invité à vivre un film de famille. Cédric Lépine
Afrooz est la capitaine de l’équipe féminine de futsal en Iran. Après 11 ans de travail acharné, son rêve devient réalité : l’Iran est en finale de la Coupe d’Asie des nations. Mais au moment d’embarquer pour la Malaisie, elle apprend que son mari lui interdit de sortir du territoire. En Iran, une femme doit obtenir l’autorisation de son mari pour pouvoir voyager. Afrooz doit alors réussir à convaincre son mari de la laisser partir, par tous les moyens… Inspiré de faits réels, voilà un film iranien exemplaire dans sa manière de dénoncer une loi arriérée. A travers le combat pied à pied de cette footballeuse pour sa liberté, le réalisateur aborde aussi les sujets du divorce, de l’influence des réseaux sociaux, et même de la solidarité féminine, forcément complexe dans un pays où la sagesse consiste encore, pour le plus grand nombre, à composer avec son époux autoritaire. La scène où Afrooz se lave rageusement la bouche le sous-entend de manière particulièrement osée pour un film iranien. Guillemette Odicino
CANNES 2018
Les confins du monde
Guillaume Nicloux France, 2018, 1h43 Avec : Gaspard Ulliel, Guillaume Gouix, Lang-Khê Tran, Gérard Depardieu…
Indochine, 1945. Robert Tassen, jeune militaire français, est le seul survivant d'un massacre dans lequel son frère a péri sous ses yeux. Aveuglé par sa vengeance, Robert s'engage dans une quête solitaire et secrète à la recherche des assassins. Mais sa rencontre avec Maï, une jeune Indochinoise, va bouleverser ses croyances. La guerre comme révélateur humain, c'est bien sûr une quasi-constante des films de guerre, mais l'intérêt de ce film, c'est la concomittance de ce thème avec celui de la quête du cinéaste. Nicloux est déplacé, déphasé, déterritorialisé, déraciné de son milieu habituel et cela se sent dans sa mise en scène, attentive aux lieux, aux gens, aux décors naturels, à la chaleur, à l'humidité, à la lumière de ces confins relativement à la France. On pourrait presque sentir à travers son filmage les parfums, la sueur, le sang, comme si la caméra elle-même transpirait. Les Confins du monde est un film puissamment physique, sensualiste, climatologique : on le doit à la nature, bien sûr, mais aussi aux acteurs, vraiment remarquables d'intensité, de présence, de Gaspard Ulliel à Guillaume Gouix, de la superbe nouvelle venue Lang-Khé Tran à Gérard Depardieu qui imprime sa marque et son génie en une seule scène. Serge Kaganski
Ma Mère est folle
Diane Kurys France, 2018, 1h35 Avec : Fanny Ardant, Vianney, Patrick Chesnais, Arielle Dombasle…
Nina est une mère un peu folle, Baptiste un fils un peu trop sage. Fâchés depuis longtemps ils se retrouvent pour l’aventure de leur vie. Au cours d’un voyage improbable, drôle et émouvant, ils vont rattraper le temps perdu, apprendre à se connaître enfin et s’aimer à nouveau. Forte de son élégance naturelle, de son phrasé si particulier et du mystère dont elle s’entoure, Fanny Ardant sait rendre son personnage tout à la fois tumultueux et attendrissant, autant qu’ensorcelant et fragile. Elle entoure d’affection cette femme insaisissable si prompte à nous livrer des scènes d’autant plus touchantes que jamais elle ne se départit de sa carapace de femme libre et déterminée.
Pupille
Jeanne Herry France, 2018, 1h47 Avec : Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez, Olivia Côte, Miou-Miou…
Cette comédie fantasque et tendre brille aussi par le talent des seconds rôles qui contribuent à renforcer l’humanité qui en émane. Si Patrick Chesnais, toujours égal à lui-même dans sa peau de bougon désabusé réussit à nous séduire dans son rôle de mafieux homosexuel, la palme de la générosité extravagante revient à l’inoxydable Arielle Dombasle qui, pour glisser son corps de sylphide dans la peau de l’amie Jess, déploie des trésors de bonté, d’humour et d’intelligence. Des décors de toute beauté, un casting judicieusement choisi capable de nous bercer entre rire et émotion sont autant de raisons de nous laisser emporter par cette comédie. Claudine Levanneur
Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère a deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. La réussite de cette œuvre captivante repose d’une part sur une mise en scène tout juste suggestive qui, en orchestrant une chorégraphie de regards croisés entre tous les intervenants, tisse une chaleureuse toile d’humanité et d’autre part sur un habile équilibre entre émotion jamais forcée et souci du détail, le tout enrobé d’une légèreté de ton cependant compatible avec la mise en valeur d’une belle conscience professionnelle. Car bien loin de nous plonger dans les méandres de services sociaux kafkaïens, la réalisatrice choisit de nous décrire avec bienveillance et naturel mais sans jamais rien omettre des combats, des doutes et des difficultés de chacun les coulisses d’une administration incroyablement humanisée incarnée pour la circonstance par une généreuse brochette de comédiens à l’efficacité imparable. Dans un monde régi par la méfiance et le cynisme, cette réhabilitation enthousiaste du collectif au service de l’humain ouvre une rare parenthèse enchantée qu’il serait dommage de rater. Claudine Levanneur
CANNES 2018 Palme d'Or
Une Affaire de Famille Celebration
Hirokazu Kore-eda Japon, 2018, 2h00 Avec : Lily Franky, Sakura Andô, Mayu Matsuoka
Olivier Meyrou France 2018, 1h13 Avec : Yves Saint Laurent, Pierre Berger
Célébration est un film magnifique, indissociable de sa genèse. Entre 1998 et 2001, Olivier Meyrou, avec l’assentiment de Pierre Bergé, tourne un film sur Saint Laurent au quotidien, puis le montre à Bergé, en 2002, l’année où le grand couturier décide de se retirer du monde de la haute couture. Bergé est bouleversé. Sans doute parce que le film montre la déchéance physique de l’homme de sa vie, mais aussi un règne qui s’achève. Il s’oppose à la sortie du film. Il aura fallu attendre plus de dix ans pour découvrir ce portrait, finalisé en 2007, dont la sortie fut longtemps entravée par Pierre Bergé. Un documentaire d'une extrême sensibilité aux accents d'oraison funèbre (il raconte la fin d'une époque), mais jamais mortifère. C'est avant tout un chant d'amour. De Pierre Bergé pour Yves Saint Laurent, du créateur pour son art, des couturières pour leur travail et du cinéaste pour son modèle. Une admiration à laquelle l'intelligence du réalisateur, la partition musicale et la subtilité du montage apportent distance et lucidité. Xavier Leherpeur
Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à ellemême. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de leur pauvreté, survivant de petites rapines qui complètent leurs maigres salaires, les membres de cette famille semblent vivre heureux – jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets… Film parfait ! Pas une minute pour rien, pas une de trop, pas une de moins. Deux heures de plaisir à savourer l'histoire d'une drôle de
Utoya, 22 Juillet
Erik Poppe Norvege, 2018, 1h33 Avec : Andrea Berntzen, Sorosh Sadat, Aleksander Holmen
famille qui n'en est pas une. Il y a l'homme qui fait ses courses sans rien payer grâce à la complicité d'un jeune garçon qu'il a recueilli il y a des années, la femme qui travaille, la grande fille (qui n'est pas la leur) qui bosse dans un peep-show, la grand-mère qui les héberge, et une petite fille que tous adoptent, battue par ses parents qui habitent à côté. Kore-eda brode et enrichit son récit avec une réjouissante simplicité, démontant au passage les idées reçues sur la fameuse "famille normale" -qui, comme chacun sait, n'existe pas. Les deux enfants sont à bouffer, bonbons de mignonnerie. Les grands sont bouleversants de gentillesse. Une Affaire de Famille, limpide et sans bavures, est une merveille. Christophe Carrière
Île d’Utøya, Norvège. Le 22 juillet 2011. Dans un camp d’été organisé par la Ligue des jeunes travaillistes, un homme de 32 ans ouvre le feu. Il tue 77 personnes, fait 99 blessés graves et quelques 300 chocs post traumatiques. Le cinéma puise son inspiration dans l’actualité, c’est un signe de vitalité. Cette réactivité peut aussi provoquer un sentiment de gêne par des reconstitutions empesées de vaines et épuisantes démonstrations d’héroïsme étoilé… Utøya, 22 juillet peut faire craindre ces dérives mélodramatiques. Or, très loin du sentimentalisme hollywoodien, on est dans la sombre Norvège et le film d’Eric Poppe s’avère sec comme une rafale de kalachnikov. Le cinéaste ne ressuscite pas les victimes du massacre dans une perspective angélique. Il s’appuie sur les témoignages détaillés des survivants pour imaginer des personnages fictifs, mais vraisemblables et douloureusement humains. Le film (tourné en un seul plan séquence de 1h30) a l’honnêteté de na pas en savoir plus que les campeurs traqués, ceux-ci ignorant le nombre de tireurs embusqués. Les premiers coups de feu sont lointains, on pense à des pétards. Sur cet îlot de dix hectares plantés de sapins, la mort peut frapper à chaque instant, sous n’importe quel angle. Le cinéaste fait l’économie d’une conclusion cathartique – l’intervention de la police, l’arrestation du coupable, quelques retrouvailles et/ou enterrements bouleversants. La fin irrésolue amplifie l’inconcevable horreur de cette action terroriste et augure des risques futurs. Antoine Duplan
WildLife Une saison Ardente Paul Dano USA, 2018, 1h45 Avec : Carey Mulligan, Jake Gyllenhaal, Ed Oxenbould
Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans, assiste impuissant à la lente dégradation des rapports entre son père et sa mère. Acteur au charme singulier (Little Miss Sunshine, There Will Be Blood, Love & Mercy), Paul Dano est pour la première fois derrière la caméra pour ce film en parfaite harmonie avec l’image que l’on avait déjà de lui, douce, discrète, souvent méditative. Si le récit délicat adapté du roman de Richard Ford (Une saison ardente) est la chronique de l’amour qui se disloque entre Jeanette (impeccable Carey Mullingan) et Jerry (Jake Gyllenhaal) dans une Amérique sixties, Paul Dano a choisi de centrer son regard sur le fils, Joe (magnifique Ed Oxenbould), un adolescent impuissant face à la déroute de ses parents. Son visage poupin et lunaire ressemble à s’y méprendre à celui du réalisateur, accréditant d’autant plus l’idée d’une confession intime de ce dernier sur son enfance. Les séquences, aussi émouvantes que généralement rares au cinéma, traitant du désarroi d’un fils face au spectacle d’une mère dans les bras d’un autre que son père, sont les plus belles et les plus cruelles : ces fulgurances lorgnent vers la fougue et les brûlures de l’univers cinématographique d’Elia Kazan, grand-père de la coscénariste Zoe Kazan et femme de Paul Dano. Plus qu’un hommage relativement attendu aux toiles d’Edward Hooper, c’est bien ainsi à cet autre grand maître américain que Wildlife – Une saison ardente est esthétiquement redevable. Olivier Bombarda
L’homme fidèle
Louis Garrel France, 2018, 1h15 Avec : Laetitia Casta, Louis Garrel, Lily-Rose Depp, Joseph Engel
Abel et Marianne sont séparés depuis 10 ans. Alors qu’ils se retrouvent, Abel décide de reconquérir Marianne. Mais les choses ont changé : Marianne a un fils, Joseph, et sa tante, la jeune Ève, a grandi. Et ils ont des secrets à révéler… Il ne faut pas qu’on prenne Abel pour un imbécile, un passif. Il a un secret et son secret c’est l’amour, il est follement amoureux de Marianne, et c’est pour ça que c’est un homme fidèle. Il est fidèle à tout, il est fidèle à elle, quand il la redoute, quand il la craint, même quand elle n’est pas là, quand elle le demande, c’est un homme fidèle…
CINÉ-MUSÉE En partenariat avec l’ AAMM (Association pour l’Animation du Musée de Martigues)
Mardi 15 Janvier 16h30
L'Artiste et son Modèle
Fernando Trueba Espagne, France, 2013, 1h45 Avec : Jean Rochefort, Aida Folch, Claudia Cardinale Festival de San Sebastian : Meilleur Réalisateur
Le film est à la fois un mini thriller, un mini Hitchcock, dans lequel on peut imaginer qu’une femme est coupable d’un meurtre, et puis c’est une comédie autour d’un couple qui se sépare et se retrouve avec tous les empêchements et les obstacles qu’ils vont franchir. Il y a l’idée d’un film dont l’action serait dictée par les femmes. Ce sont Marianne et Eve qui décident de ce qui se passe. Sans oublier le petit garçon aussi. C’est l’enfant qui donne des informations aux adultes. C’est aussi un film sur les pulsions, le plaisir que les spectateurs prennent tout d’un coup quand il y a l’idée que peut-être un personnage en a tué un autre. On veut que ce suspens-là continue, je ne sais pas pourquoi mais on a tous un plaisir à imaginer qu’un personnage soit double. Louis Garrel et Jean-Claude Carrière (co-scénaristes)
Été 1943, dans la France occupée, non loin de la frontière espagnole. Marc Cros, célèbre sculpteur, vit une retraite paisible avec sa femme Léa, anciennement son modèle. Fatigué de la vie et de la folie des hommes, il est à la recherche d’une inspiration nouvelle, mais rien ne semble le sortir de la monotonie ambiante. En hébergeant Mercé, une jeune espagnole échappée d’un camp de réfugiés, le vieil artiste découvre une nouvelle muse et retrouve le goût du travail. Il démarre alors la sculpture de sa dernière œuvre… Tourné dans un noir et blanc sublime, d’une sensualité folle, le dernier film de Fernando Trueba réussit à rendre l’indicible : l’exubérance de la nature, toujours plus forte que les guerres, la délicate fragilité du temps qui passe, et de celui, nécessaire et plus subtil encore, pour capter ces morceaux d’instantané, le caractère indispensable de l’art et l’art de la transmission. Littéralement porté par Jean Rochefort, magistral, et la jeune Aida Folch, vraie révélation, hommage à Picasso et à Maillol, l’Artiste et son modèle est une invite à la plénitude. Marie-Elisabeth Rouchy
CANNES 2018 Troppa Grazia The Happy Prince
Rupert Everett Angleterre, Belgique, Italie, 2018, 1h46 Avec : Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan, Emylie Watson, Beatrice Dalle…
À la fin du XIXe siècle, le dandy et écrivain de génie Oscar Wilde, intelligent et scandaleux brille au sein de la société londonienne. Son homosexualité est toutefois trop affichée pour son époque et il est envoyé en prison. Ruiné et malade lorsqu’il en sort, il part s’exiler à Paris. Dans sa chambre d'hôtel miteuse, au soir de sa vie, les souvenirs l'envahissent… De Dieppe à Naples, en passant par Paris, Oscar n'est plus qu'un vagabond désargenté, passant son temps à fuir. Il est néanmoins vénéré par une bande étrange de marginaux et de gamins des rues qu’il fascine avec ses récits poétiques. Oscar Wilde est mort à 46 ans, un jour de novembre 1900, à Paris. Rupert Everett rêvait depuis longtemps d'évoquer au cinéma le crépuscule de celui qu'il joua déjà sur scène voici quelques années dans The Judas Kiss, la pièce de David Hare. Son désir enfin réalisé nous offre un film prenant, émouvant, où l'acteur anglais rend un hommage aimant et lucide au génial et scandaleux écrivain irlandais. Nul doute que, devant la caméra, il s'identifie à son glorieux modèle, exposé au rejet par la révélation de son homosexualité. Le rôle d'une vie mais aussi, derrière la caméra, un vrai travail de recréation d'époque et une peinture attentive d'un Wilde qu'on accompagne dans ses derniers feux, ses derniers jeux, ses dernières peines, jusqu'à son souffle ultime. Louis Danvers
Gianni Zanasi Italie, 2018, 1h50 Avec : Alba Rohrwacher, Elio Germano, Giuseppe Battiston… Quinzaine des Réalisateurs : Prix Label Europa Cinémas
Lucia, mère célibataire, bataille pour trouver un juste équilibre entre sa fille adolescente, une histoire d’amour compliquée et sa carrière de géomètre. Son avenir professionnel se voit compromis lorsqu’elle réalise que la future construction d’un bâtiment ambitieux s’avère être dangereuse pour l’environnement en raison des cartes topographiques inexactes du conseil municipal. Une mystérieuse étrangère essaye alors de convaincre Lucia de tenir tête à ses supérieurs et recommande la construction d’une église sur le site du chantier problématique. Lucia, qui croit aux miracles, va rapidement être mise à l’épreuve. Il n’y a aucun miracle dans Troppa Grazia. Il est question davantage de
CINÉ-RÉALITÉ
De la Peine de Mort…
En Partenariat avec la LDH (Ligue des Droits de l’Homme), l’ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture)
Jeudi 17 Janvier En présence du Réalisateur
Florent VASSAULT
20h
Lindy Lou, Jurée n°2
Florent Vassault France, 2018, 1h24 Avec Lindy Lou…
confiance en soi que de croyance dans une entité autre. Lucia n’est pas croyante, elle ne l’a jamais été, même lorsqu’elle interroge son père, il est catégorique : non, non ma fille : tu n’as jamais cru en Dieu contrairement à moi. Mais qu’est-ce que j’aimerais voir la Madone comme tu la vois actuellement"! Voir, ne pas voir : une question de cinéma. Une question d’appréciation aussi puisque Lucia voit d’abord une immigrée, une mendiante, puis un fantôme avant de percevoir la mère de Jésus. Au fond, ce n’est que l’appréciation de Lucia qui change, la personne face à elle reste la même. Cette question du regard peut-être aussi transposé à d’autres personnages. C’est le cas de l’ancien compagnon de Lucia qui la pense folle avant de nuancer sa vision au fur et à mesure que la fin du film se profile. Gianni Zanasi s’amuse des conventions et de nos attentes pour nous offrir une œuvre jouissive. Wade Eaton
Il y a plus de 20 ans, Lindy Lou a été appelée pour faire partie d'un jury. Depuis, la culpabilité la ronge. Sa rédemption passera-t-elle par ce voyage qu'elle entame aujourd'hui à travers le Mississippi, dans le but de confronter son expérience à celle des 11 autres jurés avec lesquels elle a condamné un homme à mort ? Le récit cinématographique se déploie avec intensité et finesse, rythmé par une dramaturgie et des scènes surprenantes (relatives au poids de l’Eglise, à l’omniprésence des armes à feu, aux liens qu’elle a tissés avec l’accusé…) tout au long de ce road-movie. Au-delà de la valeur exceptionnelle du témoignage, c’est le formidable portrait d’une femme en colère qui, tout en interrogeant le système judiciaire américain, remet en cause les fondements et les croyances intimes de son existence. Emmanuelle Skyvington
Monsieur Un Beau Voyou
Lucas Bernard France, 2018, 1h44 Avec : Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker
Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’œuvre volée ? Beffrois se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air, acrobate à ses heures. Si la jeune garde du cinéma français est on ne peut plus énergique et talentueuse, il faut bien reconnaître qu'elle se spécialise avant tout dans le bon gros drame. Mais pas Un beau voyou qui opte pour la comédie totale. Lucas Bernard choisit de rappeler davantage un cinéma plus proche de Billy Wilder ou de Jean-Paul Rappeneau beaucoup plus centré sur ses personnages, un sens de l'écriture et du détail assez dévastateur : les répliques font mouches, les personnages, même les plus secondaires, ont du corps et plusieurs scènes atteignent leur objectif au-delà de nos espérances. Il se dégage une très belle énergie d' Un beau voyou, une tendresse particulière pour ses héros, une légèreté qui fait plaisir à voir dans la comédie française actuelle et surtout, une très grande sincérité de son auteur, doublée d'un respect absolu de son public. Des qualités fortes et précieuses. Christophe Foltzer
Rohena Gera Inde, France, 2018, 1h39 Avec : Tillotama Shome, Vivek Gomber, Geetanjali Kulkarni
Ratna est domestique chez Ashwin. En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu'il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n'a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s'effleurer... N'en déplaise aux amateurs d'exotisme chatoyant, le cinéma indien, ça n'est pas que Bollywood ! Ici, l'intrigue se noue autour de Ratna et Ashwin, la première étant domestique chez le second, fils d'une riche famille. OK. Mais pas de prêchi-prêcha moralisateur pour autant ! Rohena Gera, qui veut de toute évidence dénoncer cette société de castes, préfère la dynamiter de
Une Femme d'exception
Mimi Leder USA, 2018, 1h54 Avec : Felicity Jones, Armie Hammer, Kathy Bates
l'intérieur. Patiemment, habilement. Son huis clos nous donne ainsi à voir un Ashwin attachant, gentil mais paumé ; au contraire d'une Ratna vaillante qui, elle, s'accroche à ses rêves. Ni victime ni naïve. Ce simple revirement, des codes comme des situations, suffit à rendre ce film passionnant. Qui questionne non sans humour l'Inde d'aujourd'hui, coincée entre modernité et traditions, tout en s'appuyant sur un sentiment potentiellement transgressif : l'amour (toujours...). Un pari qui, n'aurait pu être tenu sans l'interprétation idéale de Tillotama Shome dans le rôle de Ratna. Presque anodine au départ, on s'attache à elle peu à peu, jusqu'à la trouver irrésistible : exactement comme son personnage. Bien joué, à tout point de vue ! Ariane Allar
Ruth Bader Ginsburg est une des premières femmes a avoir pu faire des études d’avocate à Harvard. Mais, une fois son diplôme en main, les bureaux lui ferment l’un après l’autre leurs portes. Une femme doit rester chez elle pour élever ses enfants. Ruth Bader Ginsburg deviendra professeure… jusqu’au jour où son mari Marty lui trouve une affaire qui pourrait bien changer sa vie et la vie de nombreuses femmes aux Etats-Unis. Une affaire qui mettra fin à un siècle de discrimination à l’encontre des femmes. Mimi Leder retrace l’incroyable parcours de cette jeune avocate qui est devenue aujourd’hui, à l’âge de 85 ans, la doyenne de la Cour suprême américaine. Cette juge progressiste a chuté dans son bureau ce mercredi 7 novembre 2018 et a du être hospitalisée. Son état de santé intéresse tout particulièrement les démocrates car elle est le dernier rempart contre Trump à la Cour suprême. Si elle venait à quitter son siège, le président Donald Trump la remplacerait par un juge conservateur… le 3ème en deux ans de mandat. Comme quoi, cette petite dame dans laquelle personne ne croyait a réussi à faire trembler le mâle blanc dominant depuis des décennies et elle continue encore et encore son combat. Christophe Dessouroux
CINÉ-MÉMOIRE
CHINE : Prégnance des temps…
Mardi 22 Janvier
En présence de la Réalisatrice Maeva AUBERT
19h30
Après un Master 2 en Histoire de l'Art et Esthétique à la Sorbonne, Maeva Aubert travaille au département Cinéma expérimental et films d'artistes au Centre Pompidou. De 1997 à 2000, elle séjourne à New York où elle suit des cours de réalisation à Brooklyn College. Elle mène un travail de chercheur et d’archiviste pour le musée Guggenheim et l'Anthology Film Archives En 1999, elle fonde The French Short Film Festival à New York, également présenté à l’Egyptian Theater de Los Angeles. Par ailleurs, elle est programmatrice cinéma/ vidéo free lance pour différentes structures culturelles (écoles des Beaux Arts, écoles d’architecture, musées, galeries, centres d’arts).
CHINA 66
Il y a quelques années, j’ai fait la découverte d’un film Super 8 tourné en amateur par mon grand père lors d’un voyage professionnel en Chine pendant la révolution culturelle de Mao Zhe Dong. Je me suis alors saisie de cet objet rare pour le montrer 40 ans plus tard sur ses lieux d’origine. Mon intention était de l’offrir au regard des personnes rencontrées au cours de mon voyage, de solliciter leurs réactions et de confronter ces images d’alors à celles de la Chine contemporaine. Mon questionnement et mon « enquête » évoquent à la fois la topographie et la mémoire des lieux de tournage, ainsi que la mémoire individuelle et collective. Maeva Aubert
de Maeva Aubert
Derniers jours à Shibati de Hendrick Dussolier
Dans l'immense ville de Chongqing le dernier des vieux quartiers est sur le point d'être démoli et ses habitants relogés. Le cinéaste se lie d'amitié avec le petit Zhou Hong et Madame Xue Lian, derniers témoins d'un monde bientôt disparu. Distingué au 39e Cinéma du réel, où il vient de recevoir le Prix de l’Institut français Louis Marcorelles et le Prix des jeunes, Derniers Jours à Shibati est un bijou de grâce et d’émotion. Une fine évocation de la modernisation galopante de la Chine, à travers le démantèlement d’un quartier populaire de la ville de Chongqing, devenue en dix ans la plus grande agglomération au monde – 83 000 kilomètres carrés, soit une trentaine de fois Paris et sa région. Si le film nous amuse avant de nous atteindre, il le doit pour beaucoup à la légèreté des relations tissées avec les uns et les autres par un « homme à la caméra » délesté des oripeaux du reporter et fragilisé par son statut d’étranger. François Ekchajzer
F ILMS , D ÉBAT , C OLLATION : T ARIF UNIQUE 10 EUROS
L'Ange Border
CANNES 2018
Ali Abbasi Suède, Danemark, 2018, 1h41 Avec : Eva Melander, Eero Milonoff, Jörgen Thorsson Cannes 2018 : Prix Un Certain Regard
Tina, douanière à l’efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire. C'est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d’un individu. Mais quand Vore, un homme d'apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités sont mises à l'épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui... Border met en scène des personnages singuliers, dont il est assez difficile de parler sans gâcher une bonne partie du plaisir que procure le film. Tina est laide. Elle est douanière. Elle sent (belle métaphore) avec son nez les sentiments des humains : la peur, la culpabilité, la honte... En dehors de son travail, elle vit avec un « glandu » et entretient avec la nature un rapport quasi charnel. Les animaux sauvages l'approchent sans crainte. Un jour, à la douane, se présente un personnage étrange qui lui ressemble étrangement. L'intrigue va se nouer. Le film d'Ali Abbasi est constamment surprenant, imaginatif. Et drôle. Vont bientôt se nouer plusieurs fils d'intrigue, une enquête sur un réseau pédophilie, une histoire d'amour, puis une quête identitaire, car Tina n'appartient pas tout à fait au monde humain. Le film parle aussi de filiation, du choix que possède tout être de continuer à s'inscrire dans ses racines ou de tenter d'y échapper. Tina, elle, réussira à trouver un entre-deux. C'est un film exceptionnel, inattendu, émouvant et plein d'espoir en les êtres vivants. L'actrice principale, Eva Melander, est extraordinaire. Jean-Baptiste Morain
Luis Ortega Argentine, Espagne, 2018, 2h00 Avec : Lorenzo Ferro, Chino Darín, Daniel Fanego
Buenos Aires, 1971.Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient. Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer... Le film prend, d’emblée, une teinte singulière : la lumière du soleil, et du crime, y prend des reflets rosés, et un fuchsia très pop impose une gaité … brutale. La mise en scène de Luis Ortega (éclairée par le chef opérateur Julian Apezteguia, qui fait un travail remarquable) impressionne par sa manière de coller à l’insouciance meurtrière de son héros. Les meurtres, d’une violence expéditive digne de Scorsese, semblent suspendus dans une ambiance douce, cotonneuse, de barbapapa. Subtilement, le film dessine, aussi, une homosexualité latente, jamais assouvie, et qui restera trouble, dans un contexte et une époque où, comme le dit un militaire, la violence ne peut avoir qu’un visage patibulaire et viril. En fait, ceci est un biopic : Carlos Eduardo Robledo Puch fut bien un tueur en série, surnommé « l'ange de la mort », condamné pour plus de dix meurtres, des agressions, dont plusieurs sexuelles, et des enlèvements. Condamné à perpétuité, il est à ce jour le plus ancien prisonnier argentin. En la personne du jeune acteur Lorenzo Ferro, Luis Ortega lui a trouvé un double étonnant. L’incarnation de l’amoralité la plus juvénile, et la plus totale. Guillemette Odicino
L'Heure de la sortie
Sebastien Marnier France, 2018, 1h43 Avec : Laurent Lafitte, Emmanuelle Bercot, Pascal Greggory…
Pachamama de Juan Antin France, 2018, 1h10
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Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège de Saint Joseph il décèle, chez les 3e 1, une hostilité diffuse et une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués? Parce qu’ils semblent terrifiés par la menace écologique et avoir perdu tout espoir en l’avenir ? De la curiosité à l’obsession, Pierre va tenter de percer leur secret... Le film est librement inspiré du roman de Christophe Dufossé paru en 2002. Un film très singulier, ambigu, mettant en scène le rapport de force entre un professeur remplaçant et son étrange classe. Laurent Lafitte éblouit dans le rôle de Pierre Hoffman, pédagogue homosexuel en pleine crise existentielle, intrigué par le comportement hostile et violent de ces jeunes surdoués qui ne laissent transparaître aucune émotion. Il y a, chez cette bande de jeunes insolents à l’orée de la puberté, quelque chose du groupuscule extrémiste. Cette trame, à mi-chemin entre drame, thriller et film d’auteur, est portée par le corps sculptural de Lafitte. Le réalisateur aboutit à un dénouement contemplatif, parfaitement symétrique mais surtout fataliste, confortant l’enjeu politique du film. En effet, le spectateur ne sait jamais qui des adultes ou des enfants sont les véritables monstres. Sévan Lesaffre
Tepulpaï et Naïra, deux petits indiens de la Cordillère des Andes partent à la poursuite de la Pachamama, totem protecteur de leur village, confisqué par les Incas. Leur quête les mènera jusqu'à Cuzco, capitale royale assiégée par les conquistadors. Les aventures de Tepulpaï et Naïra nous transportent au 16e siècle dans la cordillère des Andes, alors que les incas du Pérou ont conquis l’Argentine. Mais tandis que le roi inca se prend pour une divinité et fragilise son peuple, les conquistadors espagnols débarquent pour s’emparer du pouvoir. Le cadre étant posé, il est important de préciser que la volonté du réalisateur n’est pas ici de raconter la colonisation espagnole ou le règne inca d’un point de vue historique, mais de donner la parole aux indiens, en exposant leur mode de vie. Le respect de la nature est naturellement au cœur du film, aussi bien visuellement que dans le quotidien de ces personnages qui représentent plus largement l'ensemble des peuples amérindiens. Chaque jour ils restituent à la Terre, à travers des offrandes, une partie de ce qu’elle leur offre. Ils considèrent la Pachamama comme une entité vivante, qui peut écouter, sentir et souffrir. Juan Antin rend hommage en animation à la civilisation de l’Amérique latine précolombienne : « C’est impressionnant de constater à quel point cette civilisation était visionnaire. Son mode de vie reposait sur un cercle vertueux qui pouvait durer éternellement, contrairement à aujourd’hui où on s’évertue à épuiser les ressources de la terre. Mon attachement à l’écologie est inscrit dans la culture des peuples amérindiens. »
De Gary Wang Chine, 2018, 1h28 Festival Annecy 2018
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Oscar et le monde des chats
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LE GRAND ÉCRAN DES PETITS... Oscar est un chaton qui vit paisiblement avec son père Léon, un gros chat d’appartement. Rêveur, il croit en l’existence de Catstopia, un monde merveilleux où vivent les chats. Il décide un jour de partir à l’aventure ! L’idée du scénario vient d’un très ancien conte chinois, La source aux fleurs de pêcher. Dans ce conte, une vallée cachée et protégée permet aux gens de se réfugier en temps de guerre. Là, ils peuvent vivre paisiblement les uns avec les autres. La Source aux fleurs de pêcher est un texte en prose écrit par le poète chinois Tao Yuanming (365-427). Il a fallu quatre ans pour fabriquer le film, depuis les premières ébauches d’histoires à la post-production. La production a mobilisé environs 170 artistes et techniciens de Light Chaser Animation.
à part
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De Mamoru Hosada Japon, 2018, 1h38 Quinzaine des réalisateurs Cannes 2018 Festival Annecy 2018
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Miraï ma petite sœur
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Petits contes sous la neige
à part
Kun est un petit garçon à l’enfance heureuse jusqu’à l’arrivée de Miraï, sa petite sœur. Jaloux de ce bébé qui monopolise l’attention de ses parents, il se replie peu à peu sur lui-même. Au fond de son jardin, où il se réfugie souvent, se trouve un arbre généaloma-gique. Soudain, Kun est propulsé dans un monde fantastique où vont se mêler passé et futur. Il rencontrera tour à tour ses proches à divers âges de leur vie : sa mère petite fille, son arrière-grand-père dans sa trépidante jeunesse et sa petite sœur adolescente ! A travers ces aventures, Kun va découvrir sa propre histoire. Mamoru Hosoda nous dresse ici le portrait d’une famille japonaise moderne : la mère de Kun retourne rapidement travailler après son retour de la maternité, tandis que son père reste au foyer pour s’occuper des enfants, tout en tentant de travailler sur ses projets d’architecte, entre deux biberons. ir de 3 a Programme de courts métrages, France, Suisse, États-Unis, République tchèque, 2018, 40 min
En bonus un documentaire de 10 mn : Petits fonds sous la mer
D’une montagne enneigée à une mer étoilée, d’une ville tranquille à un océan agité, les héros de ces sept courts métrages transportent les plus petits dans leurs aventures joyeuses et poétiques. L’entraide et la créativité sont au rendez-vous dans ce programme empreint d’une magie hivernale. Du merveilleux et du burlesque au programme de ces Petits Contes sous la neige ! La neige, elle, n'est pas toujours au rendez-vous, mais c'est bien normal après tout, il y a aussi des hivers sans neige ! Parfois la magie tient aussi à l'intelligence d'un enfant (Le Réveilleur) à son courage (Pêcheurs d'étoiles) ou à son imagination (La Luge et le dragon) ; parfois l'usage des clochettes est plus prosaïque, quand elles agissent comme avertisseur sonore (La Famille Tramway) ! Quant aux coups de sceptre/baguette magique du Père-Noël, ils déclenchent tout simplement des gags ! Dans ce même registre, Drôle de poisson et Biquettes ponctuent l'ensemble du programme comme des pauses joyeuses, des parenthèses sans frimas : des petits contes simples, sans fioriture et rondement menés, des bulles de pur burlesque ! Benshi.fr
MARTIGUES
PROCHAINEMENT
CINÉMATHÈQUE
cinem
ATELIER DU LIVRE
À LA CINÉMATHÈQUE
EN PARTENARIAT AVEC LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON
Jeudi 27 Décembre Lecture de Contes suivie d'un court- métrage et d'un goûter
de 14h à 16h
L'enfant au grelot
De Jacques Rémy Girerd, 1998, 28'
C'est l'histoire de Charlie, petit garçon orphelin, qui découvre que son père n'est autre que le Père Noël. Conte de Noël poétique, humoristique et sentimental.
PUBLIC FAMILIAL / ENTRÉE LIBRE
Projections 3D + 1€ (lunettes) Prix des places : 5,50 € + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € Enfants (-14 ans) / RSA : 3,50 € / Carte rechargeable 10 séances : 45 € Abonnement (sur présentation de la carte) Carte rechargeable 10 séances : 40 € Carte rechargeable Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 €
Plus d’informations sur les films :
cinemartigues.com
CINÉMA JEAN
RENOIR
rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 / administration 04 42 44 32 21
e-mail : administration.renoir@sfr.fr Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.
LECTURE DE CONTE
À LA CINÉMATHÈQUE
EN PARTENARIAT AVEC LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON
Jeudi 03 Janvier de 14h à 15h
Animée par Marie-Emanuelle PUBLIC FAMILIAL / ENTRÉE LIBRE
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martigues.com
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EXPOSITION
Un film d’Umut Akar
"VOYAGER VERS L'ESPOIR" autour du film d’Umut AKAR
EN PARTENARIAT AVEC LE SERVICE CINÉMA ET AUDIOVISUEL DU PAYS DE MARTIGUES ET LE CINÉMA JEAN RENOIR
Avec la projection du making off JUSQU'AU JEUDI 31 JANVIER 2019
ENTRÉE LIBRE
Le réalisateur Umut Akar présente une vingtaine de photographies réalisées par le photographe Morgan Bourdeau, issues de son court-métrage tourné à Martigues en 2018. "Voyager vers l'espoir", c'est le voyage d'Alan comme tant d'autres, c'est l'espoir d'un départ sans retour. Ce film retrace le parcours Juan-Golan Elibeg, Jiyan Akdogan, Aram Karim, Arjin Furan, Lorin Yurtsever, Viyan Kartal, Cuneyt Kartal, Gelseven Kartal, Nurhak Arslan, Arges Kartal, Burhan Karakas, Derya Karakas, Zerya Karakas, Rojtiya Karakas, Hulusi Altun, Omer Akar, Gokhan Guler. Elodie Potel, Mörgan Bourdeau, Xavier Alvarez Amaya, Marts Mihailov, Xavier Gannac, Jean Petit, Camille Crespo. Production exécutive : Amandine Vera. Production délégué : Marie Picard. Une production Urban Prod
fragile de ces milliers de personnes migrantes qui doivent affronter une traversée périlleuse dans l'espoir d'une terre d'accueil. Un huit clos en plein air qui nous dévoile l'attente avant le départ pour une destination inconnue. Ce court métrage vise à rendre compte de la traversée réelle et psychologique des migrants entre différentes rives : la terre et la mer, l’innocence et l’accablement, la vie et la mort.
L’ESPACE MUSEAL
présente un parcours depuis le pré-cinéma jusqu’à nos jours. La Cinémathèque est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.
ENTRÉE LIBRE
MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & SAMEDI : 10H/12H 14H/18H JOURS DE FERMETURE EN RAISON DES FÊTES DE FIN D'ANNÉE
Lundi 24 et mardi 25 DÉCEMBRE 2018 Mardi 01 et Mercredi 02 JANVIER 2019
4 rue du Colonel Denfert Martigues O4 42 10 91 30 espacinema@gmail.com
TOUTES NOS SÉANCES SONT PUBLIQUES, GRATUITES ET NON-COMMERCIALES.
PROGRAMME DU 19 DÉCEMBRE AU 29 JANVIER 2019 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.
MERCREDI 19 AU MARDI 25 DÉCEMBRE CASSANDRO THE EXOTICO! LES CONFINS DU MONDE
LETO LA PERMISSION PACHAMAMA MERCREDI 26 DÉCEMBRE AU MARDI 01 JANVIER UNE AFFAIRE DE FAMILLE CELEBRATION
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PUPILLE MA MÈRE EST FOLLE
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PACHAMAMA OSCAR ET LE MONDE DES CHATS
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MERCREDI 02 AU MARDI 08 JANVIER
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WILDLIFE-UNE SAISON ARDENTE UNE AFFAIRE DE FAMILLE CELEBRATION UTOYA, 22 JUILLET OSCAR ET LE MONDE DES CHATS
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MERCREDI 09 AU MARDI 15 JANVIER CINÉ-MUSÉE : L'ARTISTE ET SON MODÈLE L'HOMME FIDÈLE THE HAPPY PRINCE TROPPA GRAZIA MIRAÏ MA PETITE SŒUR MERCREDI 16 AU MARDI 22 JANVIER CINÉ-RÉALITÉ : LINDY LOU, JURÉE N°2 CINÉ-MÉMOIRE : CHINE : PRÉGNANCE DES TEMPS… UN BEAU VOYOU UNE FEMME D'EXCEPTION MONSIEUR MIRAÏ MA PETITE SŒUR
MERCREDI 23 AU MARDI 29 JANVIER BORDER L'HEURE DE LA SORTIE L'ANGE PETITS CONTES SOUS LA NEIGE Vacances Scolaires + férié
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