PROGRAMME DU 25 SEPTEMBRE AU 05 NOVEMBRE 2019
MARTIGUES
PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU
SORRY WE MISSED YOU
JEAN RENOIR
cinemartigues.com
CINÉ-MUSÉE EN PARTENARIAT AVEC L’AAMM (ASSOCIATION POUR L'ANIMATION DU MUSÉE DE MARTIGUES)
Jeudi 26 Septembre 17h
Vif Argent Le Mystère Picasso
Version Restaurée
Henri-Georges Clouzot Haute Définition France, 1955, 1h18 Avec : Pablo Picasso, Henri-Georges Clouzot, Claude Renoir Cannes 1956 : Prix Spécial du Jury
Ce film donne à voir l’exécution par Pablo Picasso de dessins et de tableaux, au moyen d’un procédé technique innovant qui se propose de lever le voile sur le mystère de la création de l’artiste. « Je suis comme l’écrivain qui va écrire un livre dont il ne connaît ni le plan, ni le premier mot de l’histoire. Encore l’écrivain bénéficie-t-il d’une langue précise, d’une syntaxe. Moi, je n’ai rien. Il faut que j’invente au fur et à mesure ». C’est cet inconnu, ce geste artistique que Clouzot filme patiemment derrière le chevalet de Picasso. Le suspense tient à l’œuvre en devenir dont personne, ni même le génie qui la façonne, ne sait rien au départ. Si tu veux apprendre à dessiner, tu regardes ton sujet, tu fermes les yeux, tu fais ton dessin. Tu ne dessines pas en regardant. Tu regardes après. Picasso Magnifiquement servi par Claude Renoir, Henri-Georges Clouzot a fait ici le plus beau film de son œuvre. Bien qu’invisible, sa part personnelle y est aussi grande que celle du peintre. Certes Picasso n’a pas besoin de Clouzot. Mais sans Clouzot, il n’y aurait pas eu de film sur Picasso. Un grand cinéma mis au service d’une grande peinture : nous n’avions jamais vu cela. Claude Mauriac Le film d’Henri-Georges Clouzot dépasse tout ce que le cinéma a fait jusqu’ici pour la peinture. François Truffaut
Stéphane Batut France, 2019, 1h46 Avec : Thimotée Robart, Judith Chemla, Djolof Mbengue Prix Jean Vigo 2019
Juste erre dans Paris à la recherche de personnes qu’il est seul à voir. Il recueille leur dernier souvenir avant de les faire passer dans l’autre monde. Un jour, une jeune femme, Agathe, le reconnaît. Elle est vivante, lui est un fantôme. Comment pourront-ils s’aimer, saisir cette deuxième chance ? Vif-Argent a la couleur des romantiques primitifs, inquiète et éclatante. Juste et Agathe s’arrachent à leur condition par la seule voie d’un amour sans limite, et pourtant d’une précarité évidente. Le film gagne en lyrisme à mesure qu’il avance, l’utilisation d’une musique symphonique (Debussy, Prokoviev…) ne venant pas à la rescousse d’un défaut d’émotion, mais élargissant la sensation d’absolu. La beauté de Vif-Argent est enchanteresse. Christophe Kantcheff
Tu Mérites un amour
Hafsia Herzi France, 2019, 1h39 Avec : Hafsia Herzi, Djanis Bouzyani, Jérémie Laheurte
Suite à l'infidélité de Rémi, Lila qui l'aimait plus que tout vit difficilement la rupture. Un jour, il lui annonce qu'il part seul en Bolivie pour se retrouver face à lui-même et essayer de comprendre ses erreurs. Là-bas, il lui laisse entendre que leur histoire n'est pas finie.
Tu mérites un amour est le titre d’un poème de Frida Kahlo et la maxime qui en commence chaque paragraphe tel un mantra. Une injonction qui inonde l’esprit du film d’un positivisme bienveillant. La poésie, aérienne, gracieuse, coule dans les veines de ce récit urbain et estival. La caméra, fluide elle aussi, saisit tout en douceur les ressentis tortueux de l’intoxication amoureuse, et la difficulté à se sortir l’être désiré de l’âme et de la peau, entre attraction et répulsion, entre amour et haine… En devenant son propre modèle, tel un peintre amateur qui découvre sa créativité, Hafsia Herzi fait preuve d’une générosité qui efface le nombrilisme. Elle s’offre en véritable incarnation d’un sentiment, d’un état, d’une disponibilité à tous les possibles. Les visages, les corps, les regards qui l’entourent rivalisent de charisme et de cinégénie, entre burlesque et sensualité, créant une douce singularité. Hafsia/Lila défie la loi des genres et de la gravité. Elle s’élève, légère, vers la lumière. Olivier Pélisson
Les Hirondelles de Kaboul
Zabou Breitman, Eléa Gobbé-Mévellec France, 2019, 1h21 Avec : Simon Abkarian, Zita Hanrot, Swann Arlaud
À Kaboul, dominée par les talibans à la fin des années 1990, les destins de quatre personnages vont se retrouver étroitement liés. Atiq, gardien de prison, souffre de la violence de son métier, tandis qu'il doit veiller sur sa femme, Mussarat gravement malade. Zuniaira, jeune artiste éprise de liberté, vit avec Mohsen, mais la pression du gouvernement religieux va conduire ce dernier à participer à une lapidation publique, avec des conséquences épouvantables pour le couple. Envoyée en prison, Zunaira va faire la connaissance de Atiq…. Film d'animation étonnant, qui bénéficie d'une méthode de fabrication inédite -les comédiens ont été filmés puis redessinés et animés-, les Hirondelles de Kaboul doit sa réussite à son scénario adapté du roman de Yasmina Khadra, à sa mise en scène et au jeu de ses comédiens. Les scènes de Kaboul chauffées à blanc, somptueuses graphiquement, soulignent la violence de ce que vivent les personnages soumis à ce terrible régime. Un très grand film.
Jeanne
Bruno Dumont France, 2019, 2h18 Avec : Lise Leplat Prudhomme, Fabrice Luchini, Annick Lavieville, Christophe… Musique : Christophe Cannes 2019 : Un Certain Regard : Mention Spéciale du Jury
Deux moi
Cédric Klapisch France, 2019, 1h50 Avec : François Civil, Ana Girardot, Eye Haïdara
Année 1429. La Guerre de Cent Ans fait rage. Jeanne, investie d’une mission guerrière et spirituelle, délivre la ville d’Orléans et remet le Dauphin sur le trône de France. Elle part ensuite livrer bataille à Paris où elle subit sa première défaite. Emprisonnée à Compiègne par les Bourguignons, elle est livrée aux Anglais. S’ouvre alors son procès à Rouen, mené par Pierre Cauchon qui cherche à lui ôter toute crédibilité. Tout ici fait signe vers un ailleurs qui le transcende, le film lui-même semble s’être fait enluminure. Jacques Mandelbaum Bruno Dumont, lui aussi fidèle à lui-même et à sa petite interprète, offre sa vision de Jeanne d’Arc dans des images naïves et naturelles, où la transcendance se sent dans son incarnation terrestre et où quelque chose court dans la banalité même des êtres et des choses : la grâce. Jean Serroy Les juges en habits de gala pérorent, complotent, s’interrogent. Il y en a un, dont on ne voit pas les traits cachés sous une capuche, mais dont la voix fluette et gracile trahit l’identité : c’est Christophe, le chanteur ici acteur, dont on entend à plusieurs reprises des chansons originales d’une puissance folle. Sublime ! Thomas Baurez
Rémy et Mélanie ont trente ans et vivent dans le même quartier à Paris. Elle multiplie les rendez-vous ratés sur les réseaux sociaux pendant qu'il peine à faire une rencontre. Tous les deux victimes de cette solitude des grandes villes. Deux individus, deux parcours, une même direction… A l’heure du tout connecté, des réseaux sociaux et des villes gargouillantes de monde, curieusement, jamais l’homme ne s’est senti aussi seul et isolé. Pour preuve, cette étonnante proportion d’habitants des très grandes villes comme Paris, qui ne connaissent même pas leur(s) voisin(s) de palier. Plus les humains sont proches dans l’espace, plus ils sont éloignés dans leurs rapports. Plus ils ont tout à portée de main et plus leur mal-être est grand.
Portrait de la Jeune Fille en Feu
Céline Sciamma France, 2019, 2h00 Avec : Noémie Merlant, Adèle Haenel, Luàna Bajrami Cannes 2019 : Prix du Scénario
C’est l’idée que Klapisch a voulu mettre en scène, mettre en images. Une idée qui se révèle très cinématographique à l’arrivée, le cinéaste s’amusant de ce ballet des va-et-vient où ses deux personnages se rasent, s’effleurent, sans jamais se rencontrer vraiment. Y parviendront ils un jour ? Un conte qui prend à rebrousse-poil les codes de la comédie romantique pour rappeler au passage qu’avant d’aimer autrui, il faut déjà apprendre à s’aimer soi-même, car un couple ce n’est pas qu’un « nous », ça commence par deux « moi ». Nicolas Rieux
1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde… Sciamma se livre à l'autopsie clinique d'une passion amoureuse, du désir au souvenir, de la cristallisation stendhalienne à la nostalgie éternelle, de quoi déverser des torrents de larmes contenues devant un mélo sous influence hitchcockienne qui jamais n'avance en terrain conquis mais au contraire se déploie à pas feutrés dans la résistance et la clandestinité. Surtout, la cinéaste place son conte corseté dans une histoire plus large. Celle de la représentation de la féminité et de toutes ses injonctions. Devoir d'épouse, de fille, de mère. Interdiction de ne pas enfanter, de ne pas servir, de ne pas sourire. Portrait de la Jeune Fille en feu clame haut et fort le droit des femmes à disposer de leur corps et de leur destin. Un grand film d'amour doublé d'un geste politique en forme de manifeste qui questionne la place des images dans nos vies et dit la nécessité de l'art et de la fiction pour transcender l'éphémère. Karelle Fitoussi
Bacurau
Kleber Mendonça Filho, Juliano Dornelles Brésil, 2019, 2h10 Avec : Sônia Braga, Udo Kier, Barbara Colen Cannes 2019 : Prix du Jury Interdit aux moins de 12 ans
Dans un futur proche… Le village de Bacurau dans le sertão brésilien fait le deuil de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte. Entre la sortie du précédent film de Kleber Mendonça Filho : Aquarius, en pleine destitution de Dilma Rousseff, et celui-ci, un événement de taille s’est produit": l’élection d’un président fasciste à la tête du Brésil. Aquarius était un film de colère rentrée, qui attendait ses tout derniers plans pour laisser exploser sa rage… Bacurau prolonge ce geste, mais cette fois-ci la colère est immédiate, manifeste, sans entrave. Plus le temps de tergiverser, il faut combattre… L’ennemi est tôt identifié": un préfet en campagne qui a décidé de rayer littéralement un village récalcitrant de la carte, et qui pour ce faire a engagé de sanguinaires mercenaires américains (menés par le méphistophélique Udo Kier). Bacurau est un film impressionniste autant qu’expressionniste où les plans se dessinent au couteau, où la sensation compte davantage que la raison. Un peu comme si Glauber Rocha avait mêlé sa furie marxiste à celle, nihiliste, d’un Sam Peckinpah, le tout revisité par Tarantino, avec un zeste de Carpenter… Un western sous acide pour dire sa colère et combattre la montée du fascisme au Brésil. Impressionnant ! Jacky Goldberg
Un Jour de Pluie à New York
Woody Allen USA, 2019, 1h32 Avec : Timothée Chalamet, Elle Fanning, Selena Gomez, Jude Law…
Deux étudiants, Gatsby et Ashleigh, envisagent de passer un week-end en amoureux à New York. Mais leur projet tourne court, aussi vite que la pluie succède au beau temps… Bientôt séparés, chacun des deux tourtereaux enchaîne les rencontres fortuites et les situations insolites.
Un Jour de pluie à New York porté par de très jeunes acteurs, renferme les thématiques fréquemment abordées par le cinéaste, dans un New York fantasmé et poétique. La lutte des classes, la dépression, la légèreté des sentiments, la prostitution, le cynisme et le décalage du héros par rapport à son époque. Autant de références à la vie et aux névroses de Woody Allen. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont bien nés, ils sont étudiants dans une université prestigieuse et gentiment amoureux. Tout ce beau monde en prendra gentiment pour son grade, sous les assauts de la verve grinçante mais souvent tendre du cinéaste : les artistes tourmentés et leur nombril, les filles jolies mais un peu nunuches, la grande bourgeoisie et ses soirées de charité, les jeunes hommes prétentieux...
DE L’HOSPITALITÉ # 2 UNE PROPOSITION IMAGE DE VILLE ET LE PEROU (PÔLE D’EXPLORATION DES RESSOURCES URBAINES). EN PARTENARIAT AVEC IMAGE DE VILLE, LE PEROU, LE DÉPARTEMENT CINÉMA D’AIX MARSEILLE UNIVERSITÉ, ET AVEC LE SOUTIEN DE LA
VILLE DE MARTIGUES
Depuis 2015, le cinéma Jean Renoir accueille chaque année Image de ville pour le festival du film sur l’architecture et l’espace urbain. En 2019, il invite Image de ville à une contribution régulière à sa programmation.
Mardi 08 Octobre En présence du réalisateur
Jean BOIRON-LAJOUS
20h
Jean BOIRON-LAJOUS a étudié le Cinéma à l’université de Lille 3 et à L’université Aix-Marseille. En 2012 il réalise « La mémoire et la mer », documentaire produit par l’Université Aix-Marseille avec la participation de l’INA (sélection FID Marseille 2013). En 2015, il réalise « Terra Di Nessuno », sélectionné au FID Marseille ainsi que de nombreux festivals internationaux. Il réalise ensuite « Plus t'appuies moins j'ai mal » en 2018, court-métrage de fiction ainsi que « Paroles de Bandits », documentaire qu’il vient tout juste d’achever. En parallèle de ses films, il a été assistant de réalisation pour la société de production Zeugma Films, mais aussi avec Agnès Varda et pour Alain Bergala. De 2012 à 2018, il a été programmateur et coordinateur de "La Première fois", festival de premiers films documentaires à Aix-en-Provence et Marseille.
Paroles de Bandits Jean Boiron-Lajous France, 2019, 1h30
Depuis la fermeture de la frontière entre la France et l’Italie en 2015, la vallée de la Roya est devenue le symbole de l’insoumission. Les migrants bloqués à Vintimille continuent de passer en déjouant barrages et contrôles, et certains habitants de la vallée les aident malgré l’interdiction. Dans cette enclave où des migrants espèrent atteindre un avenir meilleur, la solidarité des habitants devient un acte de résistance. "Paroles de bandits" raconte l’histoire de cette vallée à travers les récits de celles et ceux qui sont ou ont été dans l’illégalité pour faire respecter des droits fondamentaux.
MUSIQUE & CINEMA
AUTOUR DE GIACINTO SCELSI EN PARTENARIAT AVEC L’ENSEMBLE YIN
Jeudi 10 Octobre Avec 20h Hélène PEREIRA au piano
Ceux qui travaillent Le Premier mouvement de l'Immobile
Antoine Russbach Suisse, Belgique, 2019, 1h42 Avec : Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella Festival d’Angers : Prix du Public
Sebastiano d'Ayala Valva Italie, France, 1019, 1h21
Le pouvoir créateur et spirituel du son révélé au travers de l’œuvre radicale et de la vie hors du commun du compositeur Giacinto Scelsi, mort à Rome le 8/8/88. Comme bien des génies artistiques avant lui, Giacinto Scelsi a ouvert, au risque de son équilibre psychique, les portes de terres inexplorées. Dans le monde musical, classique et contemporain, personne n’avait avant lui consacré autant d’énergie à la révélation du pouvoir créateur du son. L’œuvre et le message qu’il laisse derrière lui ont, certes, enrichi l’histoire de la musique contemporaine mais invitent surtout à une réflexion profonde sur les vibrations qui nous entourent, leur pouvoir physique autant que poétique. Le film de Sebastiano d’Ayala Valva explore la puissance du son en tant que force créatrice. Une œuvre impressionniste et impressionnante, à la mesure de l’univers hors normes qu’elle déploie. Vincent Ostria
À l'issue du film, Hélène Pereira interprétera des extraits de la suite n°11 pour piano de Giacinto Scelsi.
Cette œuvre a été écrite en 1956 et comme la majorité des compositions de Scelsi, elle se caractérise par une focalisation sur le son créant ainsi un caractère particulièrement hypnotique.
Hélène Pereira se forme auprès de Christine Hartley (élève de Claudio Arrau) qui lui enseigne pendant plusieurs années l'art de jouer avec "tout son corps", privilégiant le travail sur la construction des sons par les gestes, à travers une conscience corporelle globale. Diplômée de la Sorbonne (Master « MusiqueLangues-Littérature ») elle accompagne alors régulièrement des récitals lyriques au Studio Théâtre de la Comédie Française, mais également les Master-Classes de Rachel Yakar, François Le Roux, Christa Ludwig… Pianiste de l’Ensemble Yin, dédié à la musique de création, elle forme également le Duo Cantilène (piano à 4 mains) et enseigne au Conservatoire de Martigues.
Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, Frank, prend - seul et dans l’urgence - une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, le voilà contraint de remettre toute sa vie en question. Comment se peut-il qu'un jeune réalisateur puisse du premier coup pondre une telle œuvre, qui laisse pantois tant sa pertinence nous claque à la gueule ? Antoine Russbach réussit à dire, avec une force saisissante, l'essentiel de ce qui nous tourmente et questionne la société toute entière : que
Atlantique
Mati Diop France, Sénégal, 2019, 1h45 Avec : Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traore Cannes 2019 : Grand Prix
sommes nous devenus pour nous faire les complices de ce qui nous écrase et menace en nous ce qu'il reste d'humanité ? Comment se peut-il qu'ayant désormais à disposition autant de moyens de voir, de savoir, de comprendre, nous soyons devenus à ce point aveugles et sourds à ce qui se joue dans les coulisses de la consommation de masse, d'un commerce mondialisé ? Serions nous devenus indifférents et impuissants à force d'individualisme ? C'est un film dont l'intensité tient autant dans les mots que dans les silences, les gestes, les regards, les frémissements du visage. Et Olivier Gourmet excelle à porter à fleur de corps les frémissements inquiets de l'âme… Utopia
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu'il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier… Mati Diop évite l'écueil de la carte postale engagée pour raconter l'exil du point de vue de celles qui restent. Les Pénélope demeurées à quai qui attendent le retour de leurs mari, frère ou amant partis en mer en quête d'une vie meilleure. Sans ne jamais rien simplifier des élans d'une jeunesse déchirée, la cinéaste de 36 ans transforme la fable sociale en conte de fantômes sénégalais, fait surgir le fantastique au sein du récit initiatique et saupoudre son roman policier d'un mysticisme envoûtant. Avec beaucoup de singularité, Mati Diop réinvente un lieu et exorcise la tragédie. Dans ses yeux, l'océan se mue en forteresse infranchissable et la nuit devient temps de toutes les magies. C'est ce qui fait la puissante beauté de ce Roméo et Juliette hanté dont le cri sourd et la douce mélancolie résonnent longtemps après la fin du générique. Karelle Fitoussi
Alice et le Maire
Nicolas Pariser France, 2019, 1h43 Avec : Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi
Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.
Ce qui charme d’emblée dans ce film, c’est sa drôle d’intrigue minimale, mais qui est en réalité d’une pertinence et d’une complexité folle. En (re) plaçant les idées, au cœur de l’exercice politique, Pariser opère un retour aux choses concrètes, à l’action collective comme pour remettre du sens, dans ce grand bain politique où l’on ne sait plus distinguer les discours des actes et infuse ainsi une méditation profonde sur la comptabilité entre la pensée et la chose publique. L’autre grande réussite de ce film brillamment écrit et mis en scène est de placer sur un pied d’égalité, deux générations, deux personnages, différents et semblables, l’une perdue dans les bouleversements existentiels d’une vie à peine commencée, l’autre lassé d’une carrière faite de promesses non tenues. Au centre de ces échanges entremêlés, où chacun est à la fois maître et élève, parent et enfant, (la géniale) Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini, émouvant et rarement vu en si grande retenue, excellent. Chacun pétri de doutes, s’apprend mutuellement pour se connaître un peu mieux soi-même et ainsi croire au lendemain. Marilou Duponchel
Papicha
Mounia Meddour France, Algérie, 2019, 1h46 Avec : Lyna Khoudri, Nadia Kaci, Yasin Houicha Festival d’Angoulême : Prix du Public, Prix du Scénario, Prix de la Meilleure Actrice.
Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits… Papicha est un cri de rage contre l’obscurantisme qui a menacé d’engloutir ce grand pays qu’est l’Algérie. Mounia Meddour distille un message puissant et fort qui prouve que les femmes algériennes ne s’avouent pas vaincues. Ensemble, dans une sororité illustrée par la famille de Nedjma où il n’y a plus un seul homme, elles font blocs et tiennent bon, contre les violences qui leur sont proférées chaque jour. On ne saurait assez saluer le talent de cette réalisatrice et de son équipe, leur courage également, pour avoir livré une si belle histoire qui résonne au delà des frontières de l’Afrique du nord, jusqu’à nos frontières moralisatrices, elles aussi au banc des accusés. Florent Boutet
A TABLE ! MANGER AU CINÉMA EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS DU SUD ET TILT ET LA LIBRAIRIE L’ALINEA
De la représentation des repas au cinéma : rituels, enjeux sociaux et culturels.
Jeudi 17 Octobre En présence de
Vincent THABOUREY
Conférence
Charlot ou l’éternelle disette
19h
Délégué Général de Cinémas du Sud & tilt
par Vincent Thabourey
Il anime régulièrement des séances, des formations sur le cinéma et son histoire. Il est également critique à la revue mensuelle Positif et auteur de Marseille mise en scènes et La Côte d’Azur mise en scène (Ed. Espaces et signes) ainsi que Propos sur l’amour au cinéma (Ed. L’art dit).
La Ruée vers l’Or
Version Restaurée
Haute Définition Charles Chaplin 1925, USA, 1h12 Avec : Charles Chaplin, Mack Swain, Tom Murray
1898, Nord-Ouest du Canada. Alors que des milliers d’aventuriers arpentent le Klondike en quête du métal précieux, Charlot est surpris par une tempête de neige. Il trouve refuge dans une cabane isolée et fait la rencontre de Big Jim McKay et du terrible Black Larsen… Pour la petite histoire, la séquence du repas a nécessité soixante-trois prises et trois jours de tournage pour satisfaire le perfectionniste Chaplin… Lui-même et Mack Swain (dans le rôle de Big Jim) devaient avaler la chaussure fabriquée en réglisse à chaque prise, entraînant de terribles problèmes de transit… Chaplin se retrouva même hospitalisé à la suite d’un choc insulinique (un coma hypoglycémique) ! La ruée vers l’or est une oeuvre autobiographique: elle contient tout ce qui marque l’oeuvre de Chaplin : sens aigu de la misère, de la faim, du froid, de la tragédie, de la catastrophe, de la peur du lendemain"... Je suis comme un homme qui serait hanté par un esprit, l'esprit de la pauvreté, l’esprit de la privation" tout ceci acquis par une jeunesse tragique et une expérience toujours plus grandes des hommes. Georges Sadoul
TARIF UNIQUE : CONFÉRENCE BUFFET, FILM : 10 EUROS PROCHAINEMENT : 26 Novembre : Conférence de Guy Astic : Repas Fantastiques/ Nosferatu de Werner Herzog 12 Mars : Conférence de Charlotte Garson : Les Repas de Renoir / Le Déjeuner sur l’herbe de Jean Renoir
Sorry we missed you Chambre 212
Ken Loach Angleterre, France, 2019, 1h40 Avec : Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone
Christophe Honoré France, Belgique, 2019, 1h27 Avec : Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Camille Cottin, Benjamin Biolay, Carole Bouquet…
Après 20 ans de mariage, Maria décide de quitter le domicile conjugal. Une nuit, elle part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. De là, Maria a une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage. Elle se demande si elle a pris la bonne décision. Bien des personnages de sa vie ont une idée sur la question, et ils comptent le lui faire savoir. Disons le tout net, Christophe Honoré est un génie. De films en pièces et d'opéras en romans, il revisite depuis près de vingt ans l'histoire de la fiction française avec un brio déconcertants. Un film malicieusement théâtral, dialogué au cordeau, doublé d'une comédie de remariage à l'ancienne, qui dit avec légèreté ce qu'on perd à accepter de vivre vieux et parle avec gravité de choses légères telles que l'amour à deux. Il y a des fantômes dans le placard, des hommes qui cachent des téléphones portables dans des machines à laver, des femmes viriles qui vacillent sur leurs talons aiguilles, des enfants que l'on n'a pas voulu avoir, des hôtels avec vue sur le domicile conjugal. Il y a aussi Aznavour en Jiminy Cricket, Jean Ferrat, Scarlatti, des cousins incestueux, des regrets... Et puis il y a Chiara Mastroianni en Maria, fille légère au cœur lourd, filmée comme jamais. Puissante comme toujours. C'est magnifique de fantaisie et de poésie, empli de répliques qu'on voudrait encadrer. Karelle Fitoussi
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille… Avec Ken Loach, il n'y a jamais tromperie sur la marchandise": nous sommes là face à un cinéma social venu dénoncer le mirage de l'auto-entreprenariat, qui détruit ceux qui se laissent séduire et attirer par son apparente liberté, sa souplesse, les possibilités de s'enrichir “rapidement”…
Mathias & Maxime
Xavier Dolan Canada, 2019, 1h59 Avec : Xavier Dolan, Gabriel D'Almeida Freitas, Anne Dorval…
Et qui s'avère évidemment être un monde sans pitié, où plus aucune loi ne règne, où chacun joue pour soi pour survivre, où feu les solidarités entre travailleurs n'ont plus de sens, où le temps de travail n'a plus de limite... “Tout cela, nous le savons”, direz-vous. “Alors pourquoi l'acceptonsnous sans broncher"?”, semble répondre le cinéaste britannique. Si Ken Loach n'enfonce jamais ses personnages, s'il manifeste beaucoup d'empathie à l'égard de ses héros prolétaires, il ne cache pas, pourvu qu'on y prête attention, qu'ils participent volontairement de ce système qui les détruit. C'est ce que dit le film": l'incroyable asservissement des travailleurs, devenus incapables de s'échapper, de s'évader d'une vie de travail cauchemardesque, comme s'ils étaient, comme si nous étions tous des drogués, des zombies ! Jean-Baptiste Morain
Deux amis d’enfance s’embrassent pour les besoins d’un court métrage amateur. Suite à ce baiser d’apparence anodine, un doute récurrent s’installe, confrontant les deux garçons à leurs préférences, bouleversant l'équilibre de leur cercle social et, bientôt, leurs existences. Une fois de plus Xavier Dolan nous envoûte, électrise, bouleverse, déroute. Il se fiche des modes, du politiquement correct, de la mesure, de la tiédeur et c’est ce qui rend ses films si singuliers, attachants, bouillonnants de vie, lyriques et intenses. Qu’il continue à oser, à délaisser la demi-mesure, la frilosité ou la tiédeur, à se concentrer sur ceux qui voient ce que dissimulent le masque, la fantasmagorie, l’excès, la flamboyance et à ignorer ceux que cela aveugle et indiffère. Un film empreint de beaucoup de douceur et de tendresse, de passion aussi, d’audace visuelle et sonore, jalonné de ces scènes fortes indissociables des films de Dolan qui imprègnent notre mémoire comme ce plan final. Un moment suspendu. Un moment à retenir son souffle. Un film enfiévré et mélancolique, électrique et nostalgique, porteur d’illusions et d’espoirs, comme une amitié amoureuse, ou comme un été qui s’achève. Sandra Mézière
LE GRAND ÉCRAN DES PETITS...
Le Regard de Charles Marc Di Domenico France, 2019, 1h23 Avec : Charles Aznavour
En 1948, Edith Piaf offre sa première caméra à Charles Aznavour , une paillard qui ne le quittera plus. Jusqu’en 1982 Charles filmera des heures de pellicules qui formeront le corpus de son journal filmé. Aznavour filme sa vie et vit comme il filme. Partout où il va, sa caméra est là, avec lui. Elle enregistre tout. Les moments de vie, les lieux qu’il traverse, ses amis, ses amours, ses emmerdes. Quelques mois avant sa disparition il entame avec Marc di Domenico le dérushage de ses films. Il décide alors d’en faire un film, son film. “Le regard de Charles" : le journal filmé d’une légende mondiale. Il a photographié toute sa vie, mais n’a filmé que jusqu’en 1982. Ce document, parfaitement monté, parmi des centaines d’heures de pellicule, nous montre le regard curieux de Charles Aznavour sur son environnement ; qu’il soit intime, artistique ou par les nombreux voyages qu’il a entrepris au long de sa carrière exceptionnelle. En nous offrant ce film, Marc Di Domenico nous permet d’être l’un des proches de l’artiste ; les témoins du vécu d’un homme attachant, conté par la voix du comédien Romain Duris. Jean Eckian
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Ma folle semaine avec Tess
Steven Wouterlood Pays-Bas, Allemagne, 2019, 1h23 Adapté du roman éponyme d’Anna Woltz édité chez Bayard Jeunesse Mention spéciale du Jury - Festival de Berlin (Generation) Grand Prix du Public - Festival international du Film pour enfants de New York
Sam, 11 ans est en vacances d’été avec sa famille sur une ravissante île néerlandaise. Il décide de s’isoler quelques heures chaque jour pour s’habituer à vivre seul. Alors que quelques incidents laissent penser que le séjour commence mal, Sam fait très vite la connaissance de Tess, une jeune fille pleine d’énergie contagieuse qui va l’entraîner dans une série de 400 coups estivaux. La jeune fille a un secret et entraîne Sam dans sa mystérieuse mission. Cet été va changer leurs vies... Les vacances de l'enfance sont souvent le lieu de rencontres et de prises de conscience qui nous marquent jusqu’à la fin de notre vie. Cet été, pour Sam, 11 ans, elles vont rimer avec des premières fois fondamentales.
20ème
EDITION
UN MOIS DE
DU 13 OCTOBRE AU 12 NOVEMBRE 2019 PENDANT LE FESTIVAL CINÉMANIMÉ TARIF UNIQUE 4 EUROS ENFANTS ET ADULTES
DANS LES SALLES DU RÉSEAU
CINÉMAS DU SUD&TILT Ouverture du Festival Cinémanimé !
Dimanche 13 Octobre
14h30
Avant-Première L’extraordinaire voyage de Marona
t ir d e 7
ans
Anca Damian Roumanie, France, Belgique, 2018, 1H32
à par
CINÉMA D'ANIMATION
Découvrez la leçon d’amour de Marona !
Au cours d’une folle poursuite, une petite chienne, Marona, est victime d’un accident. Elle a déjà eu plusieurs vies puisqu’elle a eu trois maîtres, tous très différents. Elle se les rappelle, avec toute l’affection qu’elle leur a donnée, en toutes circonstances, même lorsqu’ils ne la méritaient pas… En termes de générosité, Marona a beaucoup à apprendre aux humains. L’Extraordinaire Voyage de Marona est porté par l’incroyable inventivité de sa réalisatrice et le talent graphique de l’illustrateur Brecht Evens, créateur des personnages et consultant sur la création graphique. Il mêle différentes techniques (2D, 3D, papiers découpés) et propose une profusion d’idées visuelles et poétiques. Dans cet univers ultracoloré, rien n’est acidulé ou mièvre, mais c’est au contraire comme une explosion de teintes vives et chatoyantes qui illuminent le récit. Anca Damian s'offre toutes les libertés, allant parfois très loin dans l'abstraction, ou dans une représentation stylisée du monde. On a la sensation qu'elle applique au long métrage ce qu'on aime tant dans le court : cette audace formelle qui ne s'interdit aucune expérimentation, et propose un cinéma libéré des contraintes esthétiques ou narratives traditionnelles, débordant d'idées visuelles et poétiques. ecrannoir.fr
Anne-Lise Loehler et Eric Serre France, 2019, 1h
t ir d e 5 an s
Bonjour le monde
à par
Mercredi 16 Octobre
14h
Réalisées en papier mâché, les délicates marionnettes prennent vie en stop-motion, dans de superbes décors colorés, pour raconter aux petits et aux grands la vie de la faune et de la flore de nos campagnes. Au fil des saisons et des journées, de la naissance à la vie adulte, des changements et des récurrences, c'est avec les animaux pour guides que le spectateur entame sa marche sur le chemin de la découverte. Cette exploration prend la forme d'une histoire aux multiples voix, celles des bébés animaux mais aussi de la narratrice. Tout semble nouveau aux côtés de ceux qui découvrent la beauté du monde pour la première fois. Regard humain et regard animal ne font plus qu'un. Et bien qu'il s'agisse d'une fiction, les difficultés du monde animal ne sont pas effacées car dans la Nature, nul n'est à l'abri du danger. Benshi.fr
Après la séance Atelier Land Art sur inscription au 09 63 00 37 60
Les enfants reviendront sur le film avec Marie-Jo Long et réaliseront leurs propres créations inspirées du mouvement « land art » à partir de matériaux de récupération ou bien trouvés dans la nature.
10h
t ir d e 3 an s
à par
Lundi 28 Octobre Loups tendres et loufoques
Programme de 6 courts métrages 40mn
Des loups, en veux-tu, en voilà ! Ils roulent des mécaniques, s’imaginent régner sur tous les autres animaux, mais au fond, c’est bien connu : les loups ont tous un cœur d’artichaut ! Six courts métrages pour découvrir toutes leurs facettes, dans une large palette de techniques d’animation !
Après la séance Atelier Praxino-Loup sur inscription au 09 63 00 37 60 Elphège Berthelot invite les enfants à découvrir les prémices du cinéma à travers la manipulation du Praxinoscope Géant ! En créant eux-mêmes une séquence de 18 images à l’aide de tampons loups, ils donneront vie à une petite séquence animée.
Mercredi 30 Octobre
à par
t ir d e
ns
Edmunds Jansons – 1h10 Lettonie, 2019, 1h10
14h30
6a
Jacob et les chiens qui parlent
D’après le livre Dog town de Luize Pastore.
Une fable écologique et philosophique, pleine d’aventure et de magie.
En vacances chez sa cousine, Jacob fait la connaissance d'une horde de chiens qui parlent. Avec l’aide de ces drôles d'animaux, les enfants vont tout faire pour empêcher un colossal projet immobilier de détruire leur vieux quartier et ses jardins publics. Au studio, nous avons souhaité créer une animation qui réserve des surprises. Nous employons une méthode particulière : d’abord nous dessinons une animation image par image en nous concentrant sur les formes et les mouvements. Ensuite l’animateur de papiers découpés utilise ce canevas comme matrice. Ainsi le papier découpé s’adapte au mouvement, et non l’inverse. Ensuite nous suivons des processus classiques d’animation. Le numérique fonde l’ensemble. On introduit les décors et on ajoute quelques animations d’objets 3D comme le tramway, les cars. Le tournage a demandé deux ans et demi de travail. Edmunds Jansons Edmunds Jansons a notamment signé Mr Chat et les Shammies et Myrtille et la lettre au Père Noël.
Après la séance Atelier Doublage Voix sur inscription au 09 63 00 37 60 Romain Cherbonnier invite les enfants à enregistrer une phrase très courte de leur choix puis à animer la bouche d’un des personnages du film Jacob et les chiens qui parlent.
ns
Mats Grorud France, Norvège, Suède, 2019, 1h20
t ir d e 1
0a
Wardi
à par
Vendredi 01 Novembre
14h
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ? L'arrière-grand-père de Wardi, Sidi, est comme un guide, bien plus âgé et bienveillant, et sait que son heure va bientôt venir. La figure du grand-père est absolument bouleversante car elle est ce qui relie le présent au passé, mais aussi à l'avenir. Lui qui a connu la catastrophe sait combien l'avenir scolaire de sa petite-fille est la chose la plus importante. Lorsqu'il lui donne la clé de sa maison perdue en Palestine, ce n'est pas seulement le poids d'une histoire qu'il lui transmet, c'est aussi une trace, une racine, une clé qui permettra à Wardi d'ouvrir toutes les portes du monde. Le déracinement ne concerne pas seulement la perte d'une terre d'origine, c'est surtout celui de ne pas connaitre son histoire.
Après la séance Atelier Wardi, making of !, sans limite de places Lorelei Paliès a travaillé sur le film aux côtés du réalisateur, Mats Grorud. Elle reviendra sur toutes les étapes de fabrication du film t ir d e 7 ans
La fameuse invasion des ours en Sicile
à par
en s’appuyant sur des éléments de décor et les personnages qu’elle aura apportés ainsi que des photos.
Lorenzo Mattoti France, Italie, 2019, 1h22
D’après le roman « La Fameuse Invasion de la Sicile par les ours » de Dino Buzzatti
Dans les montagnes enneigées de Sicile, vivent des ours sur lesquels règne le roi Léonce. Tétanisé par le chagrin après la disparition de son fils Tonio, il décide finalement d’envahir la plaine où vivent les hommes qui l’ont enlevé. Une guerre éclate avant que Léonce ne retrouve finalement son fils et qu’un « âge de miel » s’instaure entre ours et humains. Mais celui-ci sera de courte durée… La Fameuse Invasion des Ours en Sicile est d’abord le fruit d’une rencontre entre les imaginaires de deux très grands artistes italiens : l’écrivain Dino Buzzati et l’illustrateur Lorenzo Mattotti. Mattotti n’a eu de cesse de rechercher la profondeur dans les décors, montagnes, forêts et ciels immenses grâce à son travail sur les couleurs, les volumes, l’ombre et la lumière. Influencé par des artistes d’époque très divers tels que Giotto, Le Caravage, Vermeer ou les futuristes italiens, l’art de Mattotti se déploie avec autant de bonheur sur la toile blanche du chevalet que sur celle des salles obscures, animé par un subtil mélange entre animation 2D pour les décors et 3D pour les personnages. A noter également que pour cette œuvre, Mattotti s’est aussi inspiré des dessins que Buzzati avait lui-même réalisés pour son récit.
Plus d’informations sur les films :
cinemartigues.com
Prix des places : 5,50 € + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € Enfants (-14 ans) / RSA : 3,50 € / Carte rechargeable 10 séances : 45 € Abonnement (sur présentation de la carte) Carte rechargeable 10 séances : 40 € Carte rechargeable Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 € Projections 3D + 1€ (lunettes)
CINÉMA JEAN
RENOIR
rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 / administration 04 42 44 32 21
e-mail : administration.renoir@sfr.fr Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.
CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ MARTIGUES
VENDREDI 4 OCTOBRE - 15H CYCLE
“L'HISTOIRE DU CINEMA POUR TOUS” LA COMÉDIE À L'ITALIENNE ET AMÉRICAINE DES ANNÉES 1950 AUX ANNÉES 1980 (ÉTUDES DE CAS)
En partenariat avec l’UMTL (Université Martégale du Temps Libre) et l’Association L’Usine aux Images.
THE KID
En présence de Laura Vichi (L'UAI), historienne du cinéma, intervenante à l'UMTL
Alain Bergala, 2002, 26’ avec la participation d’Abbas Kiarostami, collection Chaplin Aujourd’hui
The Kid (1920) est une œuvre charnière dans la carrière de Chaplin. Jacky Coogan, qui joue l’enfant, l'inspire tout particulièrement, si bien que le court métrage prévu devient un film d’une heure, son premier long. Les financiers s’inquiètent de la durée du tournage – près d’un an. En mal d’indépendance, Chaplin crée alors les Artistes Associés avec Mary Pickford et Douglas Fairbanks. Le film connaît un succès mondial.
L’OPINION PUBLIQUE
Mathias Ledoux, 2003, 26’ avec la participation de Liv Ullmann, collection Chaplin Aujourd’hui
L’Opinion publique (1923), premier film que Chaplin produit avec sa propre société, les Artistes Associés, est également le premier qu'il réalise sans l’interpréter. Inquiet, prévoyant un mauvais accueil, il adresse une lettre au public, distribuée à l’entrée lors de la première. C’est néanmoins un échec commercial. Peut-être bien parce qu’il est, selon le cinéaste Michael Powell, "le premier film réaliste du cinéma".
La série documentaire Chaplin aujourd'hui, fait réagir de grands cinéastes contemporains à la thématique de chaque film.
SAMEDI 12 OCTOBRE
MANIFESTATION “EN ROUE LIBRE”
En partenariat avec l’association des commerçants de la ville de Martigues à par
L’ÉCOLE DES FACTEURS
Jacques Tati, 1947, 15 ‘
tir
de 7
s an
11H
Trois facteurs de campagne suivent un cours où on leur apprend le coup de pédale, la descente de vélo et la remise du courrier. Le but de ce cours est d’accélérer leur tournée afin qu’il remette le courrier à l’avion de l’aéropostale. Distrait, nonchalant, le corps droit et rigide l’un des facteurs part pour sa tournée d’une façon tonitruante. Son imagination débordante, son zèle ne vont pourtant pas l’empêcher de prendre du bon temps. Il s’arrêtera au bistrot pour quelques pas de danse. Arrivera-t-il à temps pour remettre le courrier au pilote ?
SAMEDI 12 OCTOBRE
MANIFESTATION “EN ROUE LIBRE”
En partenariat avec l’association des commerçants de la ville de Martigues de 5
s
LE VÉLO DE L'ÉLÉPHANT
tir
an
Programme de deux courts-métrages d’animation
à par
14H30 ET 16H30
Olesya Shchukina, 2014, 9’
Un éléphant travaille en tant que balayeur dans les rues de sa ville, jusqu’au jour où il voit une publicité pour un vélo ! Il rêve de ce deux-roues comme s’il allait changer sa vie, et il va tout faire pour pouvoir se le procurer… Derrière l'univers visuel et sonore séduisant de ce film, se dessine aussi une réelle portée pédagogique. Et le fait que notre personnage principal soit balayeur a son importance ! A travers la situation de ce personnage, les enfants pourront prendre conscience de la nécessité de garder sa ville propre, de ne rien jeter par terre, et par extension de recycler, et de respecter ceux qui se chargent de l'entretien des espaces publics. La gentillesse de notre éléphant permettra également aux tout petits spectateurs de réfléchir sur les notions de partage et d’altérité. Neuf minutes de pur bonheur, oscillant entre compassion attendrie et délice visuel ! Vous allez fondre… (Benshi.fr)
LE DERNIER JOUR D'AUTOMNE
Marjolaine Perreten, 2019, 7’ 25
Des animaux de la forêt rassemblent secrètement des pièces de vélos abandonnés dans l’intention de construire des véhicules adaptés à leur gabarit. Une grande course se prépare. La course du Dernier jour d’Automne.
JEUDI 31 OCTOBRE
ATTENTION FRISSON ! “FÊTE DE LA CITROUILLE” En partenariat avec l’association des commerçants de la ville de Martigues
14H30 Accueil des petits fantômes (déguisement de rigueur) 14H45 S.O.S. FANTÔMES (GHOSTBUSTERS)
Avec : Bill Murray, Dan Aykroyd, Harold Ramis, Sigourney Weaver…
Peter, Raymond et Egon effectuent des recherches sur la parapsychologie. Virés par le Doyen de la faculté, ils décident de fonder une société destinée à chasser les revenants. Son nom : S.O.S. Fantômes. Le succès frappe tant et si bien à leur porte qu'ils en sont bientôt à travailler à la chaîne...
SOS Fantômes permet à Ivan Reitman d'entrer dans la cour des grands avec un film devenu culte. (Anthony Verschueren) En 2007, Prosper Gnidzaz, passionné de cinéma offre à la ville de Martigues sa riche collection. La Cinémathèque Gnidzaz, établissement municipal est un lieu d’exposition, de programmation , d’éducation à l’image et de ressources. Sa collection de film et de non-film, projecteurs, caméras, affiches, dossiers de presse, revues, ouvrages continue de s’enrichir grâce aux dons et dépôts de professionnels et amateurs.
ENTRÉE LIBRE
MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & SAMEDI : 10H/12H 14H/18H
4 rue du Colonel Denfert - 13500 Martigues O4 42 10 91 30 sylvie.morata@ville-martigues.fr
TOUTES NOS SÉANCES SONT PUBLIQUES, GRATUITES ET NON-COMMERCIALES.
© SONY PICTURES
PROGRAMME DU 25 SEPTEMBRE AU 05 NOVEMBRE 2019 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.
MERCREDI 25 SEPTEMBRE AU MARDI 01 OCTOBRE CINÉ-MUSÉE : LE MYSTÈRE PICASSO TU MÉRITES UN AMOUR VIF ARGENT LES HIRONDELLES DE KABOUL
MERC. 25
MA FOLLE SEMAINE AVEC TESS
19h00 17h00 21h00 14h00/15h30
MERCREDI 02 AU MARDI 08 OCTOBRE
MERC. 02
VEND. 27
JEU. 03
VEND. 04
SAM. 28
21h00 19h00 17h30 16h00 SAM. 05
20h45 16h00 18h15
LES HIRONDELLES DE KABOUL MA FOLLE SEMAINE AVEC TESS
14h30 MERC. 09
LE PREMIER MOUVEMENT DE L'IMMOBILE UN JOUR DE PLUIE À NEW YORK BACURAU PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU
20h30 16h15
CEUX QUI TRAVAILLENT
18h30
21h00
19h00 21h00
18h30 17h00
JEU. 10
VEND. 11
20h0020h30 18h15 16h00
18h45 21h00 17h00
19h00 21h00 17h00 15h00 SAM. 12
19h15 21h00 15h15 17h30
AVANT- PREMIÈRE : LE VOYAGE DE MARONA BONJOUR LE MONDE
MERCREDI 16 AU MARDI 22 OCTOBRE A TABLE! MANGER AU CINÉMA : LA RUE VERS L'OR ALICE ET LE MAIRE ATLANTIQUE UN JOUR DE PLUIE À NEW YORK CEUX QUI TRAVAILLENT BONJOUR LE MONDE
MERCREDI 23 AU MARDI 29 OCTOBRE ALICE ET LE MAIRE ATLANTIQUE PAPICHA CHAMBRE 212 LE REGARD DE CHARLES LOUPS TENDRES ET LOUFOQUES JACOB ET LES CHIENS QUI PARLENT
MERCREDI 30 OCTOBRE AU MARDI 05 NOVEMBRE SORRY WE MISSED YOU MATHIAS & MAXIME CHAMBRE 212 LE REGARD DE CHARLES LA FAMEUSE INVASION DES OURS EN SICILE JACOB ET LES CHIENS QUI PARLENT
14h00
15h00 MERC. 16
20h45 18h45 17h00
JEU. 17
VEND. 18
19h00 20h30 21h00 17h00 17h00 19h00
14h00 MERC. 23
19h15 21h00 17h45 16h10 15h15 14h00 MERC. 30
21h00 18h50 17h00 10h00 14h30
WARDI
Vacances Scolaires + férié
DIM. 29
10h30 17h30
19h15 16h00 DIM. 06
LUN. 30
MAR. 01
19h00 21h00
20h30
LUN. 07
MAR. 08
20h30
DE L'HOSPITALITE #2 : PAROLES DE BANDITS DEUX MOI PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU JEANNE
MERCREDI 09 AU MARDI 15 OCTOBRE
JEU. 26
17h00 20h30 17h00 20h30 18h30 20h45 19h15
Evénements
JEU. 24
16h30 18h30 20h30
VEND. 25
20h30 17h15 21h00 19h15
15h30 14h15
16h15 15h00
JEU. 31
VEND. 01
19h00 20h30 17h00 21h00 20h45 19h00 17h30 16h00 14h45 14h00 Jeune Public
18h15 16h00 20h15 10h30 14h30
19h00 21h00
DIM. 13
LUN. 14
16h45 20h15 10h30 18h30
20h45 18h30
19h00
20h00 18h00
MAR. 15
18h45 21h00
14h30
SAM. 19
DIM. 20
LUN. 21
19h30 21h00 15h45 17h30 14h30
16h15 18h15 10h30 20h10 15h00
21h00 19h10 15h30 17h15 14h15
20h30 16h45 18h45
DIM. 27
LUN. 28
MAR. 29
SAM. 26
19h00 17h00 21h00 15h30 14h15
10h30 18h00 20h00 16h20 15h30
SAM. 02
DIM. 03
21h00 18h50
18h00 20h00 16h30 10h00 15h00
15h30 17h15 14h00
Cinémanimé
17h00 19h00 21h00 10h00 15h30 LUN. 04
17h00/21h00 18h50
MAR. 22
15h30
19h00 21h00 17h30 16h30 15h15 MAR. 05
19h00 21h00 17h30