PROGRAMME DU 15 AOUT AU 25 SEPTEMBRE
MARTIGUES
BLACKKKLANSMAN
EN LIBERTE !
JEAN RENOIR
cinemartigues.com
Une Pluie sans fin
Dong Yue Chine, 2018, 1h59 Avec : Duan Yihong, Jiang Yiyan, Du Yuan (II)
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre. Premier long métrage de Dong Yue, ce thriller dramatique sur le déclin d’un monde et d’une époque impressionne par sa mise en scène. Glacé, étouffant et lourd comme un ciel débordant de nuages, il est à l’image de la psyché de Yu Guowei, qui sombre peu à peu inéluctablement dans la névrose. Incapable de la seule chose qui pourrait le sauver!: s’adapter. Perrine Quennesson
My Lady
Richard Eyre Angleterre, 2018, 1h45 Avec : Emma Thompson, Stanley Tucci, Fionn Whitehead
Faut-il obliger un adolescent à recevoir la transfusion qui pourrait le sauver ? Fiona Maye, Juge de la Haute Cour, décide de lui rendre visite, avant de trancher. Leur rencontre bouleversera le cours des choses.
Comme dans le roman de Ian McEwan, Richard Eyre allie avec justesse la rigueur de la justice à la vie de ses personnages, qu’il s’agisse des convictions religieuses de la famille d’Adam ou de la crise conjugale que traverse Fiona. Dans un style limpide, le film aborde des questions complexes mêlant croyances, intimité et responsabilités morales. Plus Fiona se rapprochent d’Adam et plus ses certitudes se dérobent... Comment juger dès lors ce qui demeure le mieux pour lui ? My Lady est un drame judiciaire palpitant.
Under The Silver Lake Voyage au bout de l’enfer
Michael Cimino Angleterre, USA, 1979, 3h00 Avec : Robert De Niro, Christopher Walken, Meryl Streep,…
Version Restaurée Haute Définition (2018)
1968. Mike, Steven, Nick, Stan et Axel travaillent dans l’aciérie du bourg de Clairton, Pennsylvanie, et forment une bande très liée. À Clairton, les histoires de coeur vont bon train : Steven épouse Angela, bien qu’elle soit enceinte d’un autre, et Nick flirte avec Linda qui semble troubler Mike. Mais cette tranquilité est rattrapée par la guerre du Vietnam lorsque Mike, Steven et Nick sont mobilisés pour partir au combat… C'est avec Apocalypse now de Coppola un des deux grands films sur la guerre du Vietnam ... D'abord un regard éclairé et lyrique sur l'immigration, le monde ouvrier ; ensuite, une description hypnotique du bourbier vietnamien (...) Situation mise en relief par la métaphore de la guerre au chevreuil, qui soude les héros incarnés par les envoûtants Christopher Walken, Robert De Niro, John Savage et John Cazale. Le dernier souffle du cinéma épique hollywoodien. L’Humanité Du cinéma époustouflant qui brasse les réalités élémentaires et les thèmes fondamentaux de la vie et la mort, la basse propagande et la haute mythologie, l'hyperréalisme et le légendaire... Libération
David Robert Mitchell CANNES 2018 USA, 2018, 2h19 Avec : Andrew Garfield, Riley Keough, Topher Grace
À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle surréaliste à travers la ville. Elle le fera plonger jusque dans les profondeurs les plus ténébreuses de la Cité des Anges, où il devra élucider disparitions et meurtres mystérieux sur fond de scandales et de conspirations.
La rencontre sur une table de dissection d'Alfred Hitchcock, de David Lynch et de Jacques Rivette... Le film décrit une longue déambulation et de multiples rencontres dans une Los Angeles certes ensoleillée mais inquiétante, drôle aussi, une suite de filatures dans le monde interlope du cinéma, de la télévision, de la politique et du new age. Sam va découvrir les ressorts d'un complot qui n'en est pas vraiment un (c'est le côté Rivette). Côté Hitchcock, on est dans Fenêtre sur cour (pour le voyeurisme et la recherche de la vérité des images), et Vertigo (la femme parfaite impossible à trouver, sinon dans l'imaginaire, et la fascination pour les légendes urbaines). Avec, comme point commun à beaucoup de films cette année, qu'il est décidément impossible de trouver un lieu où vivre heureux sur cette Terre... Jean-Baptiste Morain
Mary Shelley
Haifaa Al Mansour USA, 2018, 2h00 Avec : Elle Fanning, Douglas Booth, Bel Powley
En 1814, Mary Wollstonecraft Godwin entame une relation passionnée et scandaleuse avec le poète Percy Shelley et s’enfuit avec lui. Elle a 16 ans. Condamné par les bienpensants, leur amour tumultueux se nourrit de leurs idées progressistes. En 1816, le couple est invité à passer l’été à Genève, au bord du lac Léman, dans la demeure de Lord Byron. Lors d’une nuit d’orage, à la faveur d’un pari, Mary a l’idée du personnage de Frankenstein. Dans une société qui ne laissait aucune place aux femmes de lettres, Mary Shelley, 18 ans à peine, allait révolutionner la littérature et marquer la culture populaire à tout jamais. D’un point de vue philosophique, la façon dont Mary a poursuivi ses rêves au mépris des restrictions morales et sociales était tout à fait scandaleuse aux yeux de ses contemporains. Alors qu’un tel comportement aurait sans doute été mieux accepté de la part d’un homme… Une réticence qui subsiste encore de nos jours. Haifaa Al Mansour
Le Poirier Sauvage
Nuri Bilge Ceylan France, Turquie, 2018, 3h08 Avec : Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Bennu Yıldırımlar
Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper…
Le cinéaste, au sommet de son art, offre une fresque familiale d’une ampleur inégalée. Nuri Bilge Ceylan peint des fresques d’une ampleur visuelle presque anachronique en un temps où il faut être bref, où l’esquisse tient lieu de psychologie et où l’imaginaire s’estompe sous la vérité factice des faits divers. Lui, mise sur la durée. Et c’est cette durée qui lui permet de saisir, comme dans les romans d’apprentissage de jadis, ceux de Tolstoï ou de Stendhal, le destin fluctuant et l’évolution progressive de personnages en butte à eux-mêmes, à la vie qu’ils mènent, à celle que la société leur fait mener. Voir un cinéaste, au sommet de son art, construire ainsi, de film en film, une œuvre que l’on sait, désormais, importante, donne le frisson. Pierre Murat
FESTIVAL TERRES DE RÉSISTANCE E N PARTENARIAT AVEC L ES A MIS DE LA F ÊTE
Jeudi 30 Aout
Projection, Collation, Film
19h
Woman at war
CANNES 2018 Benedikt Erlingsson Islande, France, 2018, 1h40 Avec : Halldora Geirhardsdottir, Jóhann Sigurðarson, Davíd Thór Jónsson Cannes 2018, Semaine Internationale de la Critique : Prix du Public, Meilleur Scénario Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande… Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline dans sa vie… Le film est magnifique, ample. La première scène donne le ton : la neutralisation d’une ligne à haute tension par Halla, armée d'un simple arc et de flèches, une séquence impeccablement mise en image, à couper le souffle ! Plus tard, l’attaque d’un drone, symbole d’une nouvelle société de surveillance et d’oppression, avec la même arme, restera une autre séquence d’anthologie… Ce film audacieux se déploie dans d’immenses ciels, à travers des paysages époustouflants, ses couleurs sont chaudes. Aussi poétique que politique, sans manichéisme. Un grand bol d’air, un vrai coup de cœur à partager. Pierre-Yves Grenu
19h
Mai 68 à Martigues
Raconter le Mai 68 du pays martégal dans le cadre du festival Terres de Résistance, pourquoi pas ? Un pari qu’a voulu relever l’association PLUS BELLES LES LUTTES en allant puiser dans la mémoire des acteurs et actrices de cette époque. Elles et ils étaient jeunes. Elles et ils ne voulaient plus de ce pouvoir Gaullien, de cette société sclérosée, des bas salaires, des conditions d’études et de travail d’un autre temps. Et comme partout en France, les ouvriers de la pétrochimie, de la fonction publique territoriale, de l’enseignement, du bâtiment, des assurances, du port se sont mis en grève. Elles et ils racontent leur expérience. Une histoire filmée pour ne pas oublier, et pour rebondir sur aujourd’hui. C’est au cinéma Jean Renoir en 1ère partie de la soirée ciné consacrée justement à Mai 68… 50 ans après : loin et si proche.
21h
Après Mai
Olivier Assayas France, 2012, 2h00 Avec : Clément Métayer, Lola Créton, Félix Armand…
Jeune lycéen, Gilles est pris dans l’effervescence politique et créatrice de son temps. Comme ses camarades, il est tiraillé entre un engagement radical et des aspirations plus personnelles. De rencontres amoureuses en découvertes artistiques, qui les conduiront en Italie, puis jusqu’à Londres, Gilles et ses amis vont devoir faire des choix décisifs pour trouver leur place dans une époque tumultueuse. Après Mai touchera tous ceux et celles qui, un jour ou l'autre, se sont interrogés sur leur engagement dans la société, sur leur vie affective et professionnelle, et leur capacité à en modifier le cours. Télérama Cet adolescent dans l' Après Mai trouve une place dans le monde, et c'est le cinéma qui la lui offre. Le Monde Après Mai serait une représentation, une recréation, une revisite distanciée et recomposée de la jeunesse du cinéaste. Et, disons-le simplement, un film superbe. Les Inrocks
T ARIF UNIQUE : 10 EUROS
Le Monde est à toi Under The Tree
Hafsteinn Gunnar Sigurðsson Islande, 2018, 1h30 Avec : Steinþór Hróar Steinþórsson, Edda Björgvinsdóttir…
Atli, accusé d'adultère par sa femme, est forcé d’emménager chez ses parents. Il se retrouve malgré lui plongé au sein d'une querelle de voisinage, dont le déclencheur est l'ombre imposante d'un arbre entre les deux maisons. Leur banal conflit se transforme en guerre sans pitié. Film cousin du Carnage de Roman Polanski cette comédie dramatique démonte patiemment la mécanique grinçante de la jalousie et de la frustration, mettant à jour les viles bassesses et autres crapoteuses médiocrités qui régissent le petit théâtre dysfonctionnel de rapports humains marqués du sceau de l'incommunicabilité. Mise en scène clinique, musique anxiogène, interprétation au poil placée sous le signe du malaise rampant... Sobre et maîtrisé, le film, auquel le motif récurrent de la chorale donne çà et là des allures de tragédie antique, a l'intelligence d'illustrer l'escalade insidieuse de la violence sans pour autant verser dans la surenchère grimaçante, parti pris vérifié jusque dans un final féroce lorgnant sans barbarisme vers les codes du cinéma de genre. Une indéniable réussite. Nicolas Clément
Romain Gavras France, 2018, 1h34 Avec : Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel…
François, petit dealer, a un rêve : devenir le distributeur officiel de Mr Freeze au Maghreb. Cette vie, qu’il convoite tant, vole en éclat quand il apprend que Dany, sa mère, a dépensé toutes ses économies. Poutine, le caïd lunatique de la cité propose à François un plan en Espagne pour se refaire. Mais quand tout son entourage : Lamya son amour de jeunesse, Henri un ancien beaupère à la ramasse tout juste sorti de prison, les deux jeunes Mohamed complotistes et sa mère chef d’un gang de femmes pickpockets, s’en mêle, rien ne va se passer comme prévu !
Ça fuse et ça balance. Gavras est un esthète de la fluidité visuelle et sonore, du flow cinématographique, qui a trouvé le bon tempo drolatique pour sa maestria technique. Les situations rivalisent de cocasserie. Les dialogues jouent la saveur avec une vraie malice… Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel, Oulaya Amamra, Sofian Khammes, Philippe Katerine et François Damiens délirent à plein tube, de la candeur à la farce, en passant par les manipulations en chaîne. Un film de sales gosses brillants, entre parodie du cinéma de gangsters et épopée burlesque. Réjouissant. Olivier Pélisson
AVANT-PREMIÈRE
Jeudi 6 Septembre Festival de Cannes 2018 : Ouverture de la sélection ACID
20h
En présence de la réalisatrice
Anne Alix
Sauvage
Camille Vidal-Naquet CANNES 2018 France, 2018, 1h39 Avec : Félix Maritaud, Eric Bernard, Philippe Ohrel… Cannes 2018 : Semaine Internationale de la Critique : Prix de la Révélation
Interdit aux moins de 16 ans
Léo, 22 ans, se vend dans la rue pour un peu d’argent. Les hommes défilent. Lui reste là, en quête d’amour. Il ignore de quoi demain sera fait. Il s’élance dans les rues. Son cœur bat fort. Le sauvage du titre renvoie donc à une spontanéité émotionnelle désarmante, plus qu'a un manque d'hospitalité. Hospitalier, le film l'est, malgré la trajectoire sombre de son personnage. Porté par l'excellent Félix Maritaud – acteur découvert dans 120 Battements par minute -, ce premier long-métrage brille au contraire par son extrême douceur, et ce jusqu'en dans ses scènes de porno soft. Appliquant la maxime « live fast, love hard and die young », il est le portrait d'un jeune homme qui a décidé de se shooter à la vie et à l'amour, en abandonnant tout cran de sureté. Loin d'être frénétique, le film est habité par une vraie sérénité, qui double et transcende la détresse réelle de son personnage. Cette belle perdition s'accompagne d'une frappante capacité à représenter la pluralité du désir et ses contrariétés. Entre réalisme et poésie romantique, Sauvage se tient en permanence au bord du gouffre, entre désespoir et béatitude. Bruno Deruisseau
Après des études d’histoire, j’hésite quelques mois entre journalisme et cinéma et opte finalement pour ce dernier pour tenter d’explorer le monde et de le partager avec d’autres sur un mode sensible. Après quelques courts-métrages de fiction, et suite à des rencontres fortes, je passe au documentaire. " Depuis mon arrivée à Marseille en 2000, je poursuis mon travail sur des fictions qui s’allongent Dream Dream Dream ; Une île ; Il se passe quelque chose et mon travail documentaire s’oriente vers des créations partagées qui font évoluer mon écriture personnelle et ancre mon envie de filmer sur mon territoire de vie". Anne Alix
Il se passe quelque chose Anne Alix France, 2018, 1h43 Avec : Lola Dueñas, Bojena Horackova …
C'est un beau film, libre de récit, rafraîchissant, une errance un peu à la Jacques Rozier, à l'Agnès Varda, de deux femmes qui ne se connaissent pas dans la Camargue d'aujourd'hui. L'une, l'Espagnole Dolores a sauvé l'autre, Irma de la noyade. L'une sillonne la Camargue en voiture pour rédiger un guide touristique "gay-freindly" l'autre n'a plus de boulot. Alors on les suit et on aimerait bien être avec elles. Le film baguenaude, prend des chemins de traverse, la poudre d'escampette et pratique l'école buissonnière du scénario béton... Tout frais, tout jeune d'esprit, entre mélancolie et drôlerie, Il se passe quelque chose est une bien belle balade, Mesdames. Merci. Jean-Baptiste Morain SOIRÉE EN PARTENARIAT AVEC LE BUREAU DES GUIDES DU GR 2013
Une Valse dans les Allées
Thomas Stuber Allemagne, 2018, 2h00 Avec : Sandra Hüller, Franz Rogowski, Peter Kurth
Le timide et solitaire Christian est embauché dans un supermarché. Bruno, un chef de rayon, le prend sous son aile pour lui apprendre le métier. Dans l’allée des confiseries, il rencontre Marion, dont il tombe immédiatement amoureux. Bientôt, ses journées passées à conduire un chariot élévateur et à remplir des rayonnages comptent bien plus pour lui qu’il n’aurait pu l’imaginer… C’est chose rare au cinéma, où les auteurs privilégient souvent les villes, les appartements feutrés préférant relater la comédie des classes favorisées à la brutalité des lieux de travail des petites gens. Justement, Thomas Stuber réussit à extraire du beau, à faire surgir au cœur des rayons, des étalages de surgelés, et des étagères de métal, toute la quintessence du bonheur et de la misère humaine. Cet espace est transformé par la caméra en un théâtre des sentiments où se joue toute la complexité des rapports sociaux. C’est aussi un espace où l’on vole, où l’on s’investit au prix de sa propre vie, où l’on fête Noël, où l’on tombe amoureux, où l’on souffle des anniversaires, où l’on fume en cachette, où l’on meurt aussi. En réalité, ce supermarché, c’est notre propre humanité mise en boîte au détour d’un objectif de cinéma. Laurent Cambon
La Belle
Arūnas Žebriūnas Lituanie, 1969, 1h05 Avec : Inga Mickyte, Lilija Zhadeikyte, Arvidas Samukas…
Version Restaurée Haute Définition (2018) Les enfants du quartier jouent souvent à un jeu: ils forment un cercle au centre duquel l’un d’entre eux danse pendant que les autres lui adressent des compliments. Inga, une petite fille sympathique et honnête qui vit avec sa mère célibataire, en reçoit en général beaucoup. Pour cette raison, on la surnomme « la belle ». Mais cela ne va pas durer : un nouveau garçon s’installe dans le quartier. Malpoli, il ne s’intègre pas bien. Et comme il n’aime pas les taches de rousseur d’Inga, il lui dit qu’elle est laide, ce qui la blesse profondément. Elle part à la recherche de la vraie beauté...
La Belle fait partie de ces chefs-d’œuvre rares et méconnus qui convainquent à l’instant où on les voit, qui disent l’essentiel du cinéma, voire de la vie, tout de suite, avec la force des évidences. L’alchimie qui s’opère dans La Belle est parfaite : justesse du geste et des échelles de plan, beauté visuelle, délice sonore…, c’est une fable simple, son interprétation, quasi-miraculeuse. Limguela Raumeneon
Blackkklansman
CANNES 2018 Spike Lee USA, 2018, 2h08 Avec : John David Washington, Adam Driver, Topher Grace… Cannes 2018 : Grand Prix Au début des années 70, au plus fort de la lutte pour les droits civiques, plusieurs émeutes raciales éclatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth devient le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, mais son arrivée est accueillie avec scepticisme, voire avec une franche hostilité, par les agents les moins gradés du commissariat. Prenant son courage à deux mains, Stallworth va tenter de faire bouger les lignes et, peut-être, de laisser une trace dans l'histoire. Il se fixe alors une mission des plus périlleuses : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les exactions… Spike Lee fait un retour remarqué avec une histoire de policier infiltré chez les super racistes du Ku Klux Klan. Une charge aussi féroce que jubilatoire. Rappeler l’horreur absolue du racisme. Se moquer, sans relâche, de ces Blancs qui prétendent à la suprématie. Mettre la musique à fond (la bande son est géniale) pour noyer les affronts. Mais aussi, comme un leader du Black Power y exhorte son public, au début du film, dire et redire la beauté des Noirs. Les exhorter à la fierté. C’est là que Spike est le plus fort : lors de ce discours, il cadre et isole des visages dans l’auditoire. Trois femmes, ici. Deux hommes et une femme, là… Sublimes images d’une puissance artistique qui vaut tous les manifestes. C’est à ces visages-là que l’on pensera, à la fin du film, lorsque le réalisateur rappelle les événements de Charlottesville. Après avoir ri contre la bêtise la plus dangereuse, on a envie de lever le poing, comme dans les années 70. Guillemette Odicino
Guy
Alex Lutz France, 2018, 1h41 Avec : Alex Lutz, Tom Dingler, Pascale Arbillot
Gauthier, un jeune journaliste, apprend par sa mère qu'il serait le fils illégitime de Guy Jamet, un artiste de variété française ayant eu son heure de gloire entre les années 60 et 90. Celui-ci est justement en train de sortir un album de reprises et de faire une tournée. Gauthier décide de le suivre, caméra au poing, dans sa vie quotidienne et ses concerts de province, pour en faire un portrait documentaire. La grande finesse de Guy se cache dans la tendresse que Lutz accorde à son personnage. Il aurait été facile de se cantonner à la face égocentrique et ridicule du chanteur. Ses 45 tours sont partout, il passe son temps à se recoiffer, donne son avis sur un ton doctoral à propos de sujets sans aucun intérêt (ah, la tirade sur Elnett, la meilleure laque...!), il garde ses exigences de stars et persiste à terminer ses galas en galante compagnie d'un soir. Mais Lutz va chercher de l'autre côté du cliché. Et ce qu'il y trouve confine au tragique. Guy Jamet n'est dupe de rien et surtout pas de lui-même. Il est juste prisonnier de son personnage de chanteur. Et là, toujours dans la nuance, Alex Lutz partage avec le spectateur sa tendresse pour cet homme empêtré dans le souvenir d'une grandeur disparue. Il nous fait même aimer l'une ou l'autre de ses chansons pour midinettes. Et ça aussi, c'est vraiment un exploit. Jean-Francois Lixon
FESTIVAL DE CANNES 2018 LE MEILLEUR DE LA Section parallèle du Festival de Cannes créée par la Société des réalisateurs de films (SRF) après mai 68, La Quinzaine des Réalisateurs a pour objectif de découvrir des films de jeunes auteurs et de saluer les œuvres de réalisateurs reconnus. Indépendante, libre, non compétitive, La Quinzaine des Réalisateurs est ouverte à toutes les formes de créations cinématographiques. Les salles de Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR), proposent à leurs publics de venir découvrir des œuvres cinématographiques mises en avant par la Quinzaine des Réalisateurs. Comme chaque année, Le Cinéma Jean Renoir vous permet de découvrir en avant-première une sélection de films issus de la Quinzaine.
Jeudi 13 Septembre C OLLATION OFFERTE ENTRE LES DEUX SÉANCES
18h30
21h
Avant-Première
En présence du réalisateur
Philippe Faucon
Réalisateur de Fatima César du Meilleur Film 2016
Avant-Première Mon Cher Enfant
Mohamed ben Attia Tunisie, France, 2018, 1h44 Avec : Imen Cherif, Mouna Mejri, Mohamed Dhrif
Un couple de Tunisiens âgés découvre que leur unique enfant, Sami, a disparu. Sa destination, la Syrie. Le père entreprend d'aller le chercher pour le ramener vivant.
Amin
Philippe Faucon France, 2018, 1h31 Avec : Moustapha Mbengue, Emmanuelle Devos
Un jour, en France, Amin rencontre Gabrielle et une liaison se noue. Au début, Amin est très retenu. Il y a le problème de la langue, de la pudeur. Jusque-là, séparé de sa femme, il menait une vie consacrée au devoir et savait qu’il fallait rester vigilant.
QUINZAINE DES RÉALISATEURS Cinquantième Anniversaire
6 Avant-Premières
Samedi 15 Septembre 16h
Avant-Première à part
s
Mamoru Hosada Japon, 2018, 1h38
an
Miraï ma Petite sœur
ir de 8
Kun est un petit garçon à l’enfance heureuse jusqu’à l’arrivée de Miraï, sa petite sœur. Jaloux de ce bébé qui monopolise l’attention de ses parents, il se replie peu à peu sur lui-même. Au fond de son jardin, où il se réfugie souvent, se trouve un arbre généalo-ma-gique. Soudain, Kun est propulsé dans un monde fantastique où vont se mêler passé et futur. Kun va découvrir sa propre histoire.
Mercredi 19 Septembre Avant-Première
18h45
Samouni Road
Stéphano Savona France, Italie, 2018, 2h08 Documentaire & Animation
Dans la périphérie rurale de la ville de Gaza, la famille Samouni s’apprête à célébrer un mariage. C'est la première fête depuis la dernière guerre. Amal, Fouad, leurs frères et leurs cousins ont perdu leurs parents, leurs maisons et leurs oliviers. Ils replantent des arbres et labourent les champs, mais une tâche plus difficile encore incombe à ces jeunes survivants : reconstruire leur propre mémoire. Samouni Road dresse un portrait de cette famille avant, pendant et après l’événement qui a changé leur vie à jamais.
FESTIVAL DE CANNES 2018
LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS
Cinquantième Anniversaire
6 Avant-Premières
Jeudi 20 Septembre Avant-Première
18h30
Les Confins du Monde
Guillaume Nicloux France, 2018, 1h43 Avec : Gaspard Ulliel, Guillaume Gouix, Gérard Depardieu…
Indochine, 1945. Robert Tassen, jeune militaire français, est le seul survivant d'un massacre dans lequel son frère a péri sous ses yeux. Aveuglé par sa vengeance, Robert s'engage dans une quête solitaire et secrète à la recherche des assassins. Mais sa rencontre avec Maï, une jeune Indochinoise, va bouleverser ses croyances.
C OLLATION OFFERTE ENTRE LES DEUX SÉANCES
Avant-Première
21h
En Liberté !
Pierre Salvadori France, 2018, 1h47 Avec : Adèle Haenel, Pio Marmai, Audrey Tautou, Vincent Elbaz…
Yvonne jeune inspectrice de police, découvre que son mari, le capitaine Santi, héros local tombé au combat, n’était pas le flic courageux et intègre qu’elle croyait mais un véritable ripou. Déterminée à réparer les torts commis par ce dernier, elle va croiser le chemin d’Antoine injustement incarcéré par Santi pendant huit longues années. Une rencontre inattendue et folle qui va dynamiter leurs vies à tous les deux.
CINÉ-LUTTES A VEC LES SOUTIENS DU RESF (R ÉSEAU E DUCATION S ANS F RONTIÈRES ) ET DE LA LDH (L IGUE DES D ROITS DE L 'H OMME )
Vendredi 14 Septembre 20h AVANT-PREMIÈRE En présence de Cédric Herrou
Libre
Michel Toesca France, 2018, 1h40
La Roya, vallée du sud de la France frontalière avec l'Italie. Cédric Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de les accueillir. De leur offrir un refuge et de les aider à déposer leur demande d'asile. Mais en agissant ainsi, il est considéré hors la loi... Michel Toesca, ami de longue date de Cédric et habitant aussi de la Roya, l’a suivi durant trois ans. Témoin concerné et sensibilisé, caméra en main, il a participé et filmé au jour le jour cette résistance citoyenne. Ce film est l'histoire du combat de Cédric et de tant d’autres. Libre : beau titre, simplement évident. Il caractérise autant la personnalité de Cédric Herrou que Michel Toesca lui-même. Ce dernier assume la dimension militante de son film en faisant des choses qui « ne se font pas » dans le documentaire, comme intervenir dans le dialogue (de sourds) improvisé entre le chef de cabinet du préfet et Cédric Herrou ; ou laisser celui-ci le filmer. Ces deux gars-là devraient être des exemples. Politis « Pour moi, c’est un film politique, un film sur les droits politiques, question inhérente à notre condition d’être humain. Cédric et moi nous sommes toujours définis comme des citoyens qui réagissent à une situation particulière, et non comme des militants. Ce film est un geste de création qui se pose comme une action de résistance. Le cinéma joue dans ces cas-là un rôle essentiel » Michel Toesca
JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE
2018
E N PARTENARIAT AVEC D IRECTION C ULTURELLE DE LA V ILLE DE M ARTIGUES (A RCHIVES COMMUNALES ET C INÉMATHÈQUE G NIDZAZ )
LA
Shéhérazade
Jean-Bernard Marlin France, 2018, 1h49 Avec : Dylan Robert, Kenza Fortas, Idir Azougli Prix Jean Vigo 2018
Samedi 15 Septembre
18h
MARTIGUES 1974, un film enquête de Paul Carpita Paul Carpita 1974, 1h38
Dans les années 70, sous le mandat de Monsieur Paul Lombard, le cinéaste Paul Carpita ( Le Rendez-vous des quais, Marche et rêve ! Les Homards de l’utopie ) enquête sur la ville de Martigues. Le pont autoroutier, la piscine municipale et les nouvelles tribunes du stade Francis Turcan sont inaugurés. Le centre de vacances d’Ancelle et l’Hôpital de Martigues sont en pleine construction. Un bond de plus de 40 ans dans le passé afin de découvrir ou revivre les grandes transformations de la commune dans sa vie industrielle, culturelle et sportive… En 1974, Paul Carpita avec ce film voulait « fixer sur la pellicule des archives vibrantes ayant un intérêt historique indéniable... mettre la vie en conserve pour les générations futures, constituer des archives vivantes d’un type nouveaux. »
E NTRÉE L IBRE
Zachary, 17 ans, sort de prison. Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C'est là qu'il rencontre Shéhérazade... Shéhérazade débute par un hommage à Scarface de Brian De Palma – le générique constitué d’images d’archives retrace l’histoire des migrants venus trouver refuge dans le port de Marseille, des familles italiennes jusqu’aux récents réfugiés d’origine africaine ou moyenorientale puis se poursuit comme un mélodrame pasolinien, sans oublier Les Amants de la Nuit de Nicholas Ray. Les éclairs de violence, les humiliations subies par le couple d’amoureux alternent avec des instants de tendresse et d’intimité qui nous arrachent les larmes. Shéhérazade raconte la trajectoire d’une bête féroce qui trouve le chemin de la rédemption grâce à l’amour le plus pur d’un ange du trottoir. Shéhérazade irradie du feu intérieur de ses jeunes interprètes, sauvages et magnifiques. Marlin signe un film lyrique et brûlant, et ses mille et une nuits commencent à peine à nous hanter. Olivier Père
CINÉ-RÉALITÉ
A VEC LES SOUTIENS DU RESF (R ÉSEAU E DUCATION S ANS F RONTIÈRES ) ET DE LA LDH (L IGUE DES D ROITS DE L 'H OMME )
Mardi 25 Septembre
AVANT-PREMIÈRE
20h
En présence du Réalisateur Jean-Philippe Gaud
Sofia
CANNES 2018 Meryem Benm’Barek France, Qatar, 2018, 1h20 Avec : Maha Alemi, Lubna Azabal, Faouzi Bensaïdi Cannes 2018 : Un Certain regard Prix du Scénario Sofia, 20 ans, vit avec ses parents à Casablanca. Suite à un déni de grossesse, elle se retrouve dans l’illégalité en accouchant d’un bébé hors mariage. L’hôpital lui laisse 24h pour fournir les papiers du père de l’enfant avant d’alerter les autorités…
Tazzeka
Jean-Philippe Gaud France, Maroc, 2018, 1h35 Avec : Madi Belem, Ouidad Elma, Olivier Sitruk
Sofia évoque la place de la femme, elle dont le corps semble soumis au bon vouloir des hommes, du compagnon au médecin. Mais peu à peu, le long métrage élargit le cadre à la société entière. Comment peut fonctionner une société sur de telles règles absurdes ? Comment les bonnes mœurs s'arrangent avec un système hypocrite ? Sofia prend l'ampleur d'une fable où tout le monde est perdant. Le film, de la condition féminine à la condition d'une société entière, se fait plus ambigu qu'au départ. Une ambiguïté nourrie par la concision dit tout ce qu'il a à dire en un minimum de temps, ne s'éparpille pas, est à la fois mordant et bienveillant - voici des débuts solides et prometteurs. Nicolas Bardot
Élevé par sa grand-mère qui lui transmet le goût et les secrets de la cuisine traditionnelle, Elias grandit au cœur d’un village marocain, Tazzeka. Quelques années plus tard, la rencontre avec un grand chef cuisinier parisien et l’irruption de la belle Salma dans son quotidien va bouleverser sa vie et le décider à partir pour la France… À Paris, Elias fait l’expérience de la pauvreté et du travail précaire des immigrés clandestins. Il découvre aussi les saveurs de l’amitié grâce à Souleymane, qui saura raviver sa passion pour la cuisine. Tazzeka est une « comédie dramatique » qui parle de la réalité avec un ton léger et de l’espoir, comme dans un conte. C’est le postulat de départ de Jean-Philippe Gaud. Il choisit d’aborder le sujet de l’immigration mais sans dénoncer, à travers le parcours de son héros qu’il compare à un Candide. Il aime se glisser dans des cultures différentes de la sienne, pour apprendre mais aussi pour exprimer des choses qu’il ressent. En fil rouge, la cuisine, comme vecteur, comme liant social… Marion Halma
SORTIE NATIONALE
SORTIE NATIONALE
Mercredi 19 Septembre
17h30
t ir d e 1 ns
Un programme de 6 courts métrages réunis autour de la figure du plongeon : saut dans le vide, lâcher-prise, audace, le dépassement de soi… Les protagonistes ici rassemblés devront surmonter leurs peurs, faire des choix personnels et finalement s’affirmer. C’est peut-être ça grandir ? Autour de cette figure, le programme Plongeons ! réunit des propositions cinématographiques variées, sous un titre convoquant la première personne du pluriel et, donc, le sentiment du collectif et son nécessaire corollaire : l’affirmation de l’individu au sein du groupe. Dans Corniche Kennedy, le roman de Maylis de Kerangal porté à l’écran par Dominique Cabrera en 2017, des adolescents sautent depuis un promontoire qui surplombe de très haut la Méditerranée, à Marseille, à la fois en défi lancé à autrui et en rite de passage prouvant sa propre capacité à surmonter ses peurs. Le plongeon, par sa nature même de saut dans le vide, a une dimension symbolique évidente, signifiant aussi un certain lâcher-prise, une audace sortant de l’ordinaire et, dans le même temps, un choix personnel engageant et lié au libre-arbitre de chacun. Les Indes galantes de Clément Cogitore (captation, France, 2017, 5’, Les Films Pelléas) Goliath de Loïc Barché (fiction, France, 2016, 16’, Punchline Cinéma) Our wonderful nature, the common chameleon de Tomer Eshed (animation, Allemagne, 2016, 3’30, Lumatic GmbH & Co KG) Yùl et le serpent de Gabriel Harel (animation, France, 2015, 13’, Kazak Productions) Total Freak de Andrew Ellmaker (fiction, Etats-Unis, 2013, 9’30, Andrew Productions LLC) Hopptornet de Maximilien Van Aertryck et Axel Danielson (documentaire, Suède, 2016, 17’, Plattform Produktion)
Capitaine Morten et la Reine des Araignées
tir de 7
ans
France, 2018, 1h04 Une proposition de l’AFCAE et L’Agence du court métrage
à par
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PLONGEONS !
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Présentation des films
Kaspar Jancis, Riho Unt Estonie, Belgique, Irlande, Royaume-Uni, 2018, 1h15
Morten s’ennuie. Il vit avec la terrible marâtre Annabelle, qui l’a recueilli, tandis que son père vogue sur les mers à bord du Salamander. Morten rêve de s’embarquer lui aussi. Il assemble méticuleusement de petits objets afin de fabriquer son propre bateau. C’est alors qu’un drôle de colporteur fait halte dans ce village de pêcheur, et malencontreusement, sa machine s’enraye et répand un nuage blanc, dont l’effet s’avère le suivant : toute la communauté se voit réduite à la taille d'insectes ! Le jeune Capitaine Morten saisit naturellement l’occasion pour embarquer tout le monde à bord de son navire ! Mais la tempête menace sur cet étrange océan… Présenté hors compétition au Festival d'Annecy en 2018, Capitaine Morten et la Reine des araignées est un film réalisé en stop motion, avec des marionnettes de belle facture et bien animées. Avant de devenir un film d’animation, Capitaine Morten et la Reine des araignées fut une pièce de théâtre mêlant musique et cirque, il en reste de larges traces perceptibles grâce à la fanfare, qui accompagne les aventures de Morten. Puis cette pièce fut déclinée en un livre pour enfants au succès phénoménal en Estonie.
LE GRAND ÉCRAN DES PETITS... tir
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Reine d’un été
de 8
an
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Joya Thome SORTIE NATIONALE Allemagne, 2018, 1h07 Avec : Lisa Moell, Denny Moritz Sonnenschein, Salim Fazzani, Ivo Tristan Michligk, Moritz Riek, Elias Sebastian, Mex Schlüpfer
Lea, 10 ans, voit arriver les vacances d’été avec une certaine appréhension. Cette année, elle se sent trop éloignée des préoccupations de ses amies et décide de ne pas partir en colonie de vacances. Elle va alors découvrir sa ville sous un autre jour et rencontrer de nouveaux amis. Mais pour rejoindre une bande de garçon, il va falloir qu'elle fasse ses preuves. L’été s’annonce plein d’aventures et de belles expériences. Conjugué avec la capacité de Joya Thome à saisir ce sentiment unique de l’été, le récit qui se déroule dans une petite ville de campagne allemande dans les années 90 laisse transparaitre une douce nostalgie. Nostalgie du dernier été passé pour les enfants, nostalgie de l'enfance pour les adultes. C’est sans doute là que réside le point fort du film : il peut parler à toutes les générations, en étant appréhendé soit comme un miroir, soit comme un vieil album de photos de vacances. Reine d’un été est le premier long métrage de Joya Thome. La jeune réalisatrice allemande a débuté sa carrière en tant qu’actrice dans les films de son père lorsqu’elle était enfant. Elle a également suivi des études en science de l’éducation, tout en réalisant plusieurs courts métrages. Reine d’un été a obtenu le Prix du Public et le Prix du Jury enfant au Festival "Voir Ensemble" de Grenoble, ainsi que le Prix du Jury professionnel au Festival Les Toiles Filantes de Pessac
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Don Bluth USA, 1991, 1h04 Avec les voix d’Eddy Mitchell, Lio et Tom Novembre
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tir de 4
Rock-O-Rico
Rock-O-Rico est une adaptation de la pièce de théâtre française Chantecler d’Edmond de Rostand.
Chantecler, le coq le plus rock des fifties, a oublié de chanter un matin, mais le soleil s'est quand même levé. Ridiculisé, il quitte la ferme, à la grande joie de Grand Duc le hibou, qui va bientôt pouvoir faire régner les ténèbres éternelles. Il faut que Chantecler revienne ! Don Bluth est né en 1937 à El Paso (Texas). C’est en voyant Blanche Neige et les Sept Nains qu’il se découvre une vocation de dessinateur. En 1955, il est engagé en tant qu’intervalliste chez Disney (métier qui consiste à créer les dessins manquants afin d’assurer la fluidité de l’animation) sur le film La Belle au Bois Dormant. De 1971 à 1979, Don Bluth est animateur à Disney sur des films comme Robin des Bois, Les aventures de Bernard et Bianca, Rox et Rouky. Don Bluth trouve son inspiration dans les productions Disney, et s’associe avec Gary Goldman et John Pomeroy pour fonder Don Bluth Productions. Dès 1973, le trio lance leur première production, et c’est en 1979 que Banjo, the Woodpile Cat est achevé. Le succès de cette première collaboration leur permet de se lancer dans un deuxième projet, Brisby et le secret de Nimh (1982) Don Bluth rencontre par la suite Morris Sullivan, un investisseur. Ils fondent tous les deux Sullivan Bluth Studios, et s’adressent à Steven Spielberg pour mettre en œuvre un nouveau projet de long-métrage, Fievel et le Nouveau Monde, qui rencontre un grand succès à sa sortie sur les écrans, et en vidéo. Prix des places : 5,50 € Projections 3D + 1€ (lunettes) + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € enfants (-14 ans) : 3,50 € / Carnets 10 séances : 45 € Abonnement 10 séances : 40 € (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 € / RSA : 3,50 €
Plus d’informations sur les films :
cinemartigues.com
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.
CINÉMA JEAN
RENOIR
rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 adminis. 04 42 44 32 21
e-mail : administration.renoir@sfr.fr
MARTIGUES
CINEMATHEQUE GNIDZAZ cinemartigues.com
DU 13 JUIN AU 13 OCTOBRE 2018
ENTRÉE LIBRE
EXPOSITION
"FOOTBALL ET CINÉMA : LA BELLE ÉQUIPE !
AUTOUR DE LA COUPE GAMBARDELLA 1968 Au cours de cette exposition consacrée au 50ème anniversaire de la victoire historique du club martégal en coupe de France des juniors, la cinémathèque présente les archives liées à l'épopée des jeunes "Sang et Or" ainsi que des documents sur les films incontournables abordant le football. Parmi les quelques 270 films recensés sur le sport le plus populaire de la planète, de nombreux long-métrages sont encore méconnus; l'occasion de les découvrir et de mettre en évidence les liens entre les deux "disciplines" que sont le Football et le Cinéma : une belle équipe ! L’exposition est illustrée par un film documentaire Gambardella 68, le printemps du football martégal réalisé par Nicolas Balique et le concours complice des joueurs. UNE EXPOSITION RÉALISÉE AVEC LA DIRECTION DES SPORTS ET LA DIRECTION CULTURELLE
DE LA VILLE DE MARTIGUES, LE CONCOURS DES ANCIENS JOUEURS DE MARTIGUES SPORTS
FOOTBALL. AVEC L'AIMABLE COLLABORATION DE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE ET DE L'INA. REMERCIEMENTS À GÉRARD ET JULIEN CAMY, AUTEURS DU LIVRE SPORT & CINÉMA, EDITION ED. DU BALLI DE SUFFREN Gambardella 68, le printemps du football martégal à 15 h 00 Pas réservation pour les projections gratuites (24 personnes maxi)
ET AUSSI… LE FOOTBALL FÉMININ LADIES’ TURN
Hélène Harder, 2012, 1h05
Sénégal, 2011. Pour la troisième année va s'ouvrir le tournoi de football féminin organisé par l'association Ladies' Turn, qui accueille des équipes de tout le pays. Emboîtant le pas à Seyni, Jennifer, Gaëlle et Diaby, membres de l'association, Hélène Harder filme préparatifs et déroulement de l'événement qui, pour exister, doit composer avec des problèmes de financement, et surtout avec le machisme d'une société profondément patriarcale.
LA SURFACE DE REPARATION
Maurice Ferlet, 2007, 53'
Le terrain de foot et ses surfaces de réparation, là où tout se joue pour les buts et penalties, voilà le lieu symbolique où le Corse Paul Orsatti, ancien entraîneur de football, situe son action pour remettre aux études et insérer professionnellement des jeunes désocialisés et disqualifiés. Un engagement marquant et gagnant, que Maurice Ferlet suit pendant les quelques mois d'un stage. La pugnacité de l'entraîneur a été payante. Au centre de formation de Porto Vecchio, le stage de six mois proposé à une douzaine de jeunes entre 20 et 25 ans est rémunéré grâce aux aides régionales. Mission : réconcilier ces jeunes désoeuvrés avec le travail et, tout d’abord, avec eux-mêmes...
PARCOURS : ARCHIVES ET CINÉMA.
UN PARTAGE DE RESSOURCES : MARTIGUES 74, UN FILM ENQUÊTE DE PAUL CARPITA.
Visite des réserves Les Cinémathèques ont pour objectifs de collecter, inventorier,conserver, restaurer le film et le non-film dans une perspective patrimoniale. Elles ont en outre la mission de valoriser leurs collections et de sensibiliser le public à l’histoire et l’esthétique du cinéma. Les archives ont pour mission la conservation, la collecte et la communication des documents quelque soit leur support auprès du public. Elles ont avant tout une valeur probante, elles sont là pour prouver les droits des citoyens et de l’État, mais elles ont également une valeur patrimoniale, celle qui permet de faire l’Histoire. La cinémathèque et les archives poursuivent ainsi leurs recherches communes sur l’histoire des films tournés à Martigues. Parce que le cinéma s'affirme comme un enjeu culturel, économique et patrimonial sur notre territoire, il est important de le préserver et de le valoriser. En 1974, Paul Carpita avec ce film voulait « fixer sur la pellicule des archives vibrantes ayant un intérêt historique indéniable...mettre la vie en conserve pour les générations futures, constituer des archives vivantes d’un type nouveaux. » Samedi 15 Septembre Visites des réserves à 14h et 15h : Cinémathèque Archives municipales à 15h et 16h : présentation des documents liés au tournage du film Dimanche 16 Septembre Visites des réserves à 14h et 16h : Cinémathèque AOUT 2018 GAMBARDELLA 68. LE PRINTEMPS DU FOOTBALL MARTEGAL LADIES' TURN AOUT 2018
MAR. 14
15h 16h MAR. 21
15h 16h
GAMBARDELLA 68. LE PRINTEMPS DU FOOTBALL MARTEGAL LADIES' TURN AOUT / SEPTEMBRE 2018
MAR. 28
GAMBARDELLA 68. LE PRINTEMPS DU FOOTBALL MARTEGAL LA SURFACE DE REPARATION
15h 16h
SEPTEMBRE 2018
MAR. 04
GAMBARDELLA 68. LE PRINTEMPS DU FOOTBALL MARTEGAL LA SURFACE DE REPARATION
15h 16h
SEPTEMBRE 2018
MAR. 11
GAMBARDELLA 68. LE PRINTEMPS DU FOOTBALL MARTEGAL LA SURFACE DE REPARATION JEP 2018 / VISITES DES RESERVES
15h 16h
SEPTEMBRE 2018
MAR. 18
GAMBARDELLA 68. LE PRINTEMPS DU FOOTBALL MARTEGAL LA SURFACE DE REPARATION
15h 16h
VISITES DES RÉSERVES : durée 45 minutes 10 personnes par visite, sur réservation
MERC. 15 JEUDI. 16 VEND. 17 SAM. 18
Fermée Fermée
15h
15h 16h
15h 16h
MERC. 22 JEUDI. 23 VEND. 24 SAM. 25
15h 16h
15h
15h 16h
15h 16h
MERC. 29 JEUDI. 30 VEND. 31 SAM. 01
15h 16h
15h
15h 16h
15h 16h
MERC. 05 JEUDI. 06 VEND. 07 SAM. 08
15h 16h
15h
15h 16h
15h 16h
MERC. 12 JEUDI. 13 VEND. 14 SAM. 15
15h 16h
15h
15h 16h
SAMEDI 15 : à 14h et 15h et DIMANCHE 16 : à 14h et 16h MERC. 19 JEUDI. 20 VEND. 21 SAM. 22
15h 16h
15h
15h 16h
15h 16h
L’ESPACE MUSEAL
présente un parcours depuis le pré-cinéma jusqu’à nos jours. La Cinémathèque est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.
ENTREE LIBRE
MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & SAMEDI : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert Martigues O4 42 10 91 30 espacinema@gmail.com
TOUTES NOS SÉANCES SONT PUBLIQUES, GRATUITES ET NON-COMMERCIALES.
PROGRAMME DU 15 AOUT AU 25 SEPTEMBRE 2018 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.
MERCREDI 15 AU MARDI 21 AOUT UNE PLUIE SANS FIN VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER MY LADY CAPITAINE MORTEN ET LA REINE DES ARAIGNÉES MERCREDI 22 AU MARDI 28 AOUT UNDER THE SILVER LAKE VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER MARY SHELLEY LE POIRIER SAUVAGE
MERC. 15
20h50 19h00 17h30 MERC. 22
CAPITAINE MORTEN ET LA REINE DES ARAIGNÉES
20h45 17h30 16h00
MERCREDI 29 AOUT AU MARDI 04 SEPTEMBRE
MERC. 29
TERRES DE RÉSISTANCE : MARTIGUES 1968 / APRES MAI MARY SHELLEY UNDER THE TREE WOMAN AT WAR REINE D'UN ÉTÉ MERCREDI 05 AU MARDI 11 SEPTEMBRE AVANT-PREMIÈRE : IL SE PASSE QUELQUE CHOSE LE MONDE EST À TOI SAUVAGE UNE VALSE DANS LES ALLÉES LA BELLE REINE D'UN ÉTÉ MERCREDI 12 AU MARDI 18 SEPTEMBRE
17h15 19h15 20h50 16h00 MERC. 05
19h00 20h45 16h45 15h40 14h30 MERC. 12
CANNES 2018 : LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS MON CHER ENFANT AMIN EN PRÉSENCE DE PHILIPPE FAUCON MIRAÏ MA PETITE SŒUR
JEU. 16
VEND. 17
21h00 18h00 16h00
JEU. 23
SAM. 25
VEND. 24
18h30 20h30 20h45 15h30 18h30 20h50
ROCK-O-RICO MERCREDI 19 AU MARDI 25 SEPTEMBRE CANNES 2018 : LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS SAMOUNI ROAD EN LIBERTÉ ! LES CONFINS DU MONDE
LUN. 27
MAR. 28
18h30
20h50 17h45
16h00 19h20 21h00 18h10
18h15 19h30 17h00
20h45 19h00
19h00
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DIM. 09
LUN. 10
MAR. 11
18h15 20h00 16h15 15h00
20h45
19h00 20h45
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19h20 21h00 17h15 16h00 14h45
VEND. 14
SAM. 15
DIM. 16
LUN. 17
MAR. 18
20h45 19h00
18h45 21h00
14h45
19h00 17h15 16h00
SAM. 22
DIM. 23
LUN. 24
MAR. 25
18h45 21h00 17h15 16h00 14h50
20h00 16h15 18h15
20h50 19h00
VEND. 07
20h0020h30
21h00 18h45
18h45
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18h30
16h00 18h15
18h30 20h45 15h00/17h00
16h30
MERC. 19
JEU. 20
SHÉHÉRAZADE
20h30 15h40
SOFIA PLONGEONS ! (COURTS MÉTRAGES) ROCK-O-RICO Vacances Scolaires + férié
21h00
VEND. 21
18h00 20h30
20h30 21h00 18h30 21h00 19h00 17h00
17h30 14h30 Evénements
MAR. 04
16h00
CINÉ-RÉALITÉ: AVANT-PREMIÈRE: TAZZEKA BLACKKKLANSMAN
14h30
20h30
20h00
18h45
20h50 17h30
LUN. 03
JEP : MARTIGUES 74, UN FILM ENQUÊTE DE PAUL CARPITA. GUY
19h00 17h30
DIM. 02
17h30
18h30 21h00
18h50
SAM. 01
VEND. 31
21h00 19h00 17h30
JEU. 13
DIM. 26
20h45
MAR. 21
20h50
20h50
19h00 20h30
JEU. 06
17h00 20h00 15h30
LUN. 20
16h30 18h45 15h00
17h00 JEU. 30
DIM. 19
17h30 16h00
CINÉ-LUTTE : AVANT PREMIÈRE : LIBRE BLACKKKLANSMAN
SAM. 18
15h30 20h30 19h00 17h30 21h00 20h45 17h30
Jeune Public
20h00
18h30
15h00 Cannes 2018 : Le Meilleur de la Quinzaine des Réalisateurs