PROGRAMME DU 07 DECEMBRE AU 17 JANVIER 2017
MARTIGUES
Paterson
Personal shopper
JEAN RENOIR
cinemartigues.com
Ciné-Lutte
Mardi 13 Décembre En partenariat avec le Café Citoyen de Martigues
20h
FLORANGE
Un événement emblématique de la campagne des présidentielles de 2012. Ce documentaire a été filmé à fleur de peau par un des acteurs de cette grève ouvrière. C'est l'occasion d'une réflexion sur Arcelor-Mittal, les luttes, les promesses et la réalité qui suit.
Des syndicalistes accompagneront notre débat.
La Bataille de Florange
Jean-Claude Poirson France, 2016, 1h49
Jusqu’où seriez vous prêts à aller pour défendre votre emploi et votre région si demain un prédateur financier vous mettait à terre, ruinant votre famille, votre commune, ne vous laissant plus aucun espoir de vous en sortir ? Quel avenir possible sans travail, sans écoles, sans hôpitaux, sans services publics, sans commerces, etc… ? Le 20 février 2012, les Arcelor-Mittal de Florange s’engagèrent dans un des plus longs conflits sociaux de ces quarante dernières années. Leur objectif : sauver les deux derniers hauts fourneaux de leur vallée, ainsi que les 5 000 emplois qui s’y rattachent à brève échéance. Avec une imagination redoutable, pendant deux années, ils ont fait trembler les chefs d’états et leurs gouvernements tout en forgeant leur fraternité dans une lutte exemplaire. Un combat jonché de rebondissements, de trahisons d’Etat, de promesses non tenues, de coups de gueule, mais un combat d’hommes debout face à une multinationale et aux puissants. Espoir, doutes, larmes, courage et éclats de vie, ce film raconte leur combat.
Tour de France
Rachid Djaïdani France, 2016, 1h35 Avec : Gérard Depardieu, Sadek, Louise Grimberg… Cannes 2016 : Quinzaine des Réalisateurs
Far’Hook est un jeune rappeur de 20 ans. Suite à un règlement de compte, il est obligé de quitter Paris pour quelques temps. Son producteur, Bilal, lui propose alors de prendre sa place et d’accompagner son père Serge faire le tour des ports de France sur les traces du peintre Joseph Vernet. Malgré le choc des générations et des cultures, une amitié improbable va se nouer entre ce rappeur plein de promesses et ce maçon du Nord de la France au cours d’un périple qui les mènera à Marseille pour un concert final, celui de la réconciliation. Rachid Djaïdani use d'une arme bouleversante : la candeur. Pourquoi n'y aurait-il pas une fraternité entre ces damnés de la terre, survivants d'un monde ouvrier désintégré ou représentants d'une jeunesse jamais intégrée ? Avec l'image d'une flaque de peinture azur sur du béton, le cinéaste rêve d'une France non plus bleu marine, mais bleu ciel... Ce Tour de France est aussi, et surtout, un tour de force grâce à son casting. Gérard Depardieu rappelle qu'il est une fusion sans égale d'impudeur et de délicatesse, improvisant un rap furieux sur la Marseillaise (séquence d'anthologie) ou pleurant, de dos, en écoutant Mon enfant, mon amour, de Serge Reggiani. Face à lui, le rappeur Sadek s'impose, pudique et inébranlable. Son rap qui « cultive l'espoir » donne ses lettres de noblesse au happy end de ce film, où la poésie supplée à la politique pour lutter contre les « gouffres amers ». Guillemette Odicino
Swagger
Olivier Babinet France, 2016, 1h24 Avec : Aïssafou Dia, Mariyama Diallo, Abou Fofana… Cannes 2016 : Sélection ACID
Swagger nous transporte dans la tête de onze enfants et adolescents aux personnalités surprenantes, qui grandissent au coeur des cités les plus défavorisées de France. Le film nous montre le monde à travers leurs regards singuliers et inattendus, leurs réflexions drôles et percutantes. En déployant une mosaïque de rencontres et en mélangeant les genres, jusqu’à la comédie musicale et la science-fiction, Swagger donne vie aux propos et aux fantasmes de ces enfants d’Aulnay et de Sevran. Car, malgré les difficultés de leur vie, ils ont des rêves et de l’ambition. Et ça, personne ne leur enlèvera.
Ces enfants, le réalisateur Olivier Babinet les connaît bien. Il les a côtoyés pendant deux ans, lors d’un atelier puis d’une résidence au collège, avant de se décider à fabriquer le film. D’où, sans doute, la liberté avec laquelle ces jeunes s’expriment dans les couloirs de leur collège, répondent aux questions (toutes identiques, que l’on n’entend pas) sur leur enfance ou leur rapport à la France… Et si le film n’adopte aucun discours sociologique, on est libre de tirer les conclusions que l’on veut. Que le cinéma soit venu réparer ce que d’autres ont abîmé, qu’il puisse se réenchanter ainsi dans un univers souvent figé dans des représentations caricaturales, en fait la bonne fée du conte. Elisabeth Franck-Dumas
Une Vie
Stéphane Brizé France, 2016, 1h59 Avec : Judith Chemia, Jean-Pierre Darroussin, Yolande Moreau… D’après l’œuvre de Guy de Maupassant
Normandie, 1819. A peine sortie du couvent où elle a fait ses études, Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune femme trop protégée et encore pleine des rêves de l’enfance, se marie avec Julien de Lamare. Très vite, il se révèle pingre, brutal et volage. Les illusions de Jeanne commencent alors peu à peu à s’envoler. Après La Loi du marché, Brizé a relevé le challenge d’un film sur la France du XIXème siècle dont certains éléments sont intemporels. L’infidélité, le mensonge, le départ des enfants évidemment. Mais aussi la dette, l’amour trahi, l’attente. On entre dans le quotidien de Jeanne, dans sa vie, dans la France du milieu du XIXème siècle. Chaque scène est réfléchie, les accessoires, les regards. Les dialogues sont d’un naturel frappant, comme le langage et les intonations. La peur dans ce genre de film étant toujours de voir forcé l’aspect « époque passée ». C’est tout le contraire. On suit Jeanne dans sa chute, sa mélancolie, sa dépression, ses poèmes tristes. La B.O. est magnifique et les plans forts. Daroussin, Moreau jouent des parents exceptionnels. Le prêtre y est très bien figuré, en sorte de médiateur moralisateur. L’isolement, la maladie sont des motifs récurrents du film. Un film, qui avec des visages anciens soulèvent parfois des problèmes d’aujourd’hui comme le montre la scène chez le notaire. Et Jeanne, encore et toujours, qui voulait aimer toute la vie et qui découvre, naïvement, que tout le monde ment. Elie Petit
Ciné-Musée
Vendredi 16 Décembre
En partenariat avec l'aamm (association pour l'animation du musée de martigues)
17h
Ai Weiwei : Never Sorry
Alison Klayman USA, 2012, 1h31 Festival Sundance : Prix du Jury Documentaire
Ai Weiwei, artiste dissident de l’ère numérique, inspire l’opinion publique internationale et brouille les frontières entre art et politique. Arrêté par les autorités chinoises le 3 avril 2011, libéré sous caution le 22 juin, Ai Weiwei est, à ce jour, interdit de sortie du territoire. Ai Weiwei est-il un artiste ou un simple agitateur public chinois ? Ses tweets et interventions sur la blogosphère participent-ils de son œuvre ? La question est vite expédiée par le portrait documentaire de la journaliste Alison Klayman, qui part d’un postulat plus intéressant : Ai Weiwei est tout à la fois artiste et militant, et rien ne saurait distinguer une activité de l’autre. Sur le fil d’un documentaire classique, articulé autour d’interviews et d’archives, Ai Weiwei, Never Sorry dépasse aussi son sujet et devient passionnant lorsqu’il figure les évolutions des modalités de dissidence, entre les mouvements populaires de la Révolution culturelle et la résistance numérique d’aujourd’hui sur internet, entre les luttes d’hier pour la liberté et l’actuel combat pour la transparence. Une histoire des révoltes où apparaît en creux un portrait sensible et équivoque de l’artiste en sale gosse, dernier héritier punk d’une grande lignée militante. Romain Blondeau
La Fille de Brest
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Emmanuelle Bercot France, 2016, 2h08 Avec : Sidse Babett Knudsen, Benoît Magimel, Charlotte Laemmel…
Dans son hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d'un médicament commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. De l’isolement des débuts à l’explosion médiatique de l’affaire, l’histoire inspirée de la vie d’Irène Frachon est une bataille de David contre Goliath pour voir enfin triompher la vérité. Pas facile de raconter au cinéma le scandale du Mediator tant le dossier semble complexe. Force est de constater qu’Emmanuelle Bercot livre là un film-dossier réussi, monté comme un thriller, haletant, rythmé, efficace et convaincant de bout en bout. Sidse Babett Knudsen, César de la meilleur actrice dans un second rôle pour L’Hermine, est une nouvelle fois flamboyante. Benoît Magimel, dans la peau du professeur Le Bihan, talentueux et fragile, n’est pas en reste. Et leur relation, entre ce spécialiste prudent et mesuré et cette médecin exaltée, est des plus poignantes… Ce que réussit Emmanuelle Bercot, c’est de faire preuve de la même exaltation que son actrice. Elle y va franchement, crûment, comme à son habitude. Surtout, elle évite le piège des méchants labos parisiens contre les gentils médecins brestois en lui préférant une critique acerbe des institutions publiques qui ont manqué à leur obligation de contrôle. Une belle et déstabilisante réussite. Boris Couret
Automne Solidaire
Samedi 17 Décembre
En partenariat avec Tous Aziluttes et le Rallumeur d’Etoiles Café Associatif, la MJC de Martigues, la LDH, et le RESF.
18h
Soirée en présence de Rachid OUJDI et du chanteur HK
LE PARCOURS ÉPROUVANT DES ENFANTS MIGRANTS J'ai marché jusqu'à vous
- Récits d'une jeunesse exilée Rachid Oujdi France, 2016, 52’ Musique de HK & Les Saltimbanks
À travers des parcours de vie aussi poignants qu’intimes, ce documentaire explore le processus d’intégration des mineurs isolés étrangers, ces jeunes de moins de 18 ans venus du monde entier, souvent au péril de leur vie, qui débarquent à Marseille, sans bagage ni visa, pour tenter d’y construire un avenir. En attendant leur majorité, ils sont mis sous la protection de l’aide sociale à l’enfance. Commence alors, pour eux, un autre périple… Ce film a pour objectif de nous donner à voir autrement ces jeunes exilés solitaires. HK, membre du groupe HK & Les saltimbanks a signé la bande originale du film avec un morceau original J’ai marché jusqu’à vous, un titre inédit Refugee et deux titres tirés de son album Rallumeurs d’Etoiles sorti en 2015. De nombreuses chansons de HK évoquent l'exil, l'exode, la migration...
La soirée se poursuivra au Rallumeur d’Etoiles (Quai brescon Martigues)
à partir de 20h00 avec un repas suivi d’un concert de HK à 21h00 Renseignements et réservations rallumeurdetoiles@gmail.com Tarif Unique : Film, Concert : Tarif habituel du cinéma + 7 € Concert au Rallumeur* * adhésion à l’association Le Rallumeur d’Etoiles obligatoire à prix libre.
Ma’ Rosa
Brillante Mendoza Philippines, 2016, 1h50 Avec : Jaclyn Jose, Julio Diaz, Felix Roco… Cannes 2016 : Prix d’Interprétation Féminine. Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Ma'Rosa a quatre enfants. Elle tient une petite épicerie dans un quartier pauvre de Manille où tout le monde la connaît et l’apprécie. Pour joindre les deux bouts, elle et son mari Nestor y revendent illégalement des narcotiques. Un jour ils sont arrêtés. Face à des policiers corrompus, les enfants de Rosa feront tout pour racheter la liberté de leurs parents. A la différence de ses films précédents, Mendoza n’utilise ici jamais les codes du mélodrame. Ses personnages habituels de mère courage laissent ici place à une famille indigne, où tout le monde s’insulte. Tous les rapports sont déshumanisés : les flics sont tout aussi corrompus, et l’on se dénonce entre voisins. Mendoza ne filme plus des héros luttant contre l’adversité, il montre un serpent qui se mord la queue : une société où pour survivre, chacun est obligé de jouer des coudes et d’empiéter sur la liberté de l’autre, sur la loi. Cette absence de morale n’empêche pas l’émotion, comme le montre le puissant crescendo final, qui fait serrer les poings sur les accoudoirs. Elle fait surtout de Ma’Rosa un antidote à toutes les émissions de télé moisies en immersion dans la police. Le film est radical, mis en scène sans répit et avec une ardeur rare. Grégory Coutaud
Baccalaureat
Cristian Mungiu Roumanie, Françe, Belgique, 2016, 2h08 Avec : Adrian Titieni, Maria Drăguș, Lia Bugnar… Cannes 2016 : Prix de la Mise en Scène.
Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions… Après 4 mois, 3 semaines, 2 jours Palme d'Or en 2007 et le prix d'interprétation pour ses héroïnes d'Au-delà des collines en 2012, le réalisateur roumain revient avec Baccalauréat, une œuvre de très haute tenue. Un peu plus de deux heures où la maestria simple et précise de sa mise en scène accompagne de la plus brillante des manières un récit au cordeau autour d'un père de famille tiraillé entre ses principes de toujours et la réalité qui va le pousser à les contourner… Mungiu dresse le portrait de la société roumaine d'aujourd'hui, des petits et grands arrangements avec la loi qui ont survécu à la chute de Ceaucescu où un tel système était érigé en mode de conduite pour les tenants du régime. Il insiste au contraire sur l'humanité d'un père remettant en cause tout ce qui l'a construit pour l'amour d'une fille qui va le lui reprocher et même éprouver du dégoût envers lui. Voilà pourquoi ce chemin de croix façon descente aux enfers fascine autant qu'il émeut. D'autant plus qu'il est filmé sans condescendance ni pitié, avec un sens impressionnant du cadre comme du rythme qui, sans soubresaut superflu, ne laisse aucun temps mort. Thierry Chèze
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A Jamais
Benoît Jacquot France, 2016, 1h30 Avec : Mathieu Amalric, Julia Roy, Jeanne Balibar… D'après le roman Body Art de Don DeLillo
Ma vie de courgette
Claude Barras France, Suisse, 2016, 1h06 Cannes 2016 : Quinzaine des réalisateurs
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux. On est immédiatement sous le charme de ces petites marionnettes avec leurs yeux immenses, si expressifs, ouverts sur ce monde qui, jusque-là, ne leur a pas fait de cadeaux. Claude Barras les anime en stop motion comme s’il dirigeait de vrais acteurs, et met en scène de superbes plans séquences. Céline Sciamma avait déjà prouvé son art de se mettre dans la peau d’une fillette avec Tomboy. Auteur du scénario, à partir du livre de Gilles Paris, Autobiographie d’une Courgette, et comme portée par la liberté de l’animation, elle se met ici complètement à hauteur d’enfants de dix ans. Le film de Claude Barras dure à peine plus d’une heure et c’est un grand film : entre la poésie intimiste d’un Tim Burton et la force sociale d’un Ken Loach en herbe, il serre le cœur et donne de l’espoir.
Laura et Rey vivent dans une maison au bord de la mer. Il est cinéaste, elle crée des « performances » dont elle est l’actrice. Rey meurt —accident, suicide ?—, la laissant seule dans cette maison. Mais bientôt, seule, elle ne l’est plus. Quelqu’un est là, c’est Rey, par et pour elle, comme un rêve plus long que la nuit, pour qu’elle survive. Après s’être emparé des mots de Chantal Thomas pour plonger dans les méandres intimes de la fin de la monarchie française dans Les Adieux à la reine (2012), et d’Octave Mirbeau pour dépeindre les affres et les espoirs de la vie mouvementée d’une jeune domestique au 19e siècle dans Journal d’une femme de Chambre (2015), Benoît Jacquot se frotte à la virtuosité stylistique réputée inadaptable de Don DeLillo et de son roman Body Art (2001). David Cronenberg (qui avait déjà visité l’univers du romancier américain dans Cosmopolis), Luca Guadagnino, et l’actrice Sigourney Weaver on été un certain temps attachés à des projets d’adaptation du même roman. La rencontre et le début de la collaboration entre Benoît Jacquot et Julia Roy sont peu communs. C’est elle qui m’a choisi ! Elle est une jeune actrice moitié autrichienne - moitié française, elle vivait à Vienne, étudiant et jouant, elle a décidé de venir à Paris par affinité avec le cinéma qui se fait en France. Elle s’est débrouillée pour le rencontrer et j’ai vite senti chez elle une force, une vérité rare. Je lui ai proposé, comme pour faire connaissance, de lire le livre, puis d’écrire un scénario d’après le livre, pour voir. J’ai vu qu’elle était absolument en phase avec le projet. Ce qu’on appelle la « direction d’acteurs (d’actrices) » prend parfois des détours inattendus…
Sully
Clint Eastwood USA, 2016, 1h36 Avec : Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney
Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au "miracle sur l'Hudson" accompli par le commandant "Sully" Sullenberger qui a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Alors qu’était salué par l'opinion publique et les médias, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière. Là où Sully surprend réellement, c’est dans sa manière de traiter les flashbacks et la répétition de mêmes scènes, autour de la scène fondatrice du crash. Le film commençant au lendemain de celui-ci, l’accident n’est montré en tant que tel qu’à mi-parcours, dans la longueur. Puis, une seconde fois à la fin du film, lors de l’audition du pilote et de son co-pilote. Cette manière de contourner la scène fondatrice pour ensuite la disséquer et l’analyser jusque dans ses moindres recoins donne à la fois au film une certaine ampleur dramaturgique et un angle plus intimiste, analysant les petites réactions humaines, les détails déterminants. Cette dissection va jusqu’à la recréation artificielle de celui-ci, par les simulations de vol répétées à de nombreuses reprises durant l’audition des pilotes. Par l’utilisation de ces images factices qui apportent une autre perspective sur ce qui a déjà été montré de manière plus spectaculaire, Eastwood théorise une certaine distanciation critique et réflexive par rapport à son sujet et appelle ainsi à la réflexion du cinéaste sur son œuvre ou à celle du spectateur sur un film. Thibaut Grégoire
Premier Contact
Denis Villeneuve USA, 2016, 1h56 Avec : Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker…
Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions. Oui, Denis Villeneuve est l’un des plus grand cinéaste actuel et il prouve une fois de plus l’immense étendue de son talent avec Premier Contact, faux blockbuster de science-fiction qui réussit l’exploit de sacrifier le spectacle à l’intelligence, sans pour autant basculer dans le film d’auteur intensément ennuyeux. Prodigieux. Porté par une distribution impeccable le film reprend à son compte un sujet pourtant ultra-éculé au cinéma, en l’occurrence l’arrivée d’aliens débarquant sans crier gare. Comment réagirions-nous ? Comment communiquerions-nous avec ces lointains visiteurs ? … Modèle de narration, modèle de mise en scène, perpétuellement créatif et intelligent sur la forme comme sur le fond, Premier Contact a beau partager quelques ressemblances issues de l’imaginaire collectif, il n’empêche que son mérite, outre ses qualités visuelles et la beauté de sa réalisation et de son montage, s’inscrit surtout dans le sentiment de nouveauté qu’il affirme à chaque instant. Partant d’une situation exceptionnelle, le metteur en scène déploie un film fort, nourri autant par un extraordinaire saisissant, que par un ordinaire poignant. Mais ce qui frappe le plus, c’est l’agencement de toutes ces intentions, dans un long-métrage aux prises multiples. Car Premier Contact est un palindrome cinématographique, chose que l’on ne comprendra que plus tard, probablement comme mille autres choses imperceptibles dans cette œuvre de génie, dont la prodigieuse substance richissime se digère lentement, mais passionnément. Et tout ça sans jamais être prétentieux, sans jamais être assommant. Chapeau ! Nicolas Rieux
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Personal Shopper
Olivier Assayas France, 2016, 1h45 Avec : Kristen Stewart, Lars Eidinger, Benjamin Biolay… Cannes 2016 : Prix de la Mise en Scène
Maureen, une jeune américaine à Paris, s’occupe de la garde-robe d’une célébrité. C’est un travail qu’elle n’aime pas mais elle n’a pas trouvé mieux pour payer son séjour et attendre que se manifeste l’esprit de Lewis, son frère jumeau récemment disparu. Elle se met alors à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes… Par quel bout faut-il s’emparer de Personal Shopper ? Par la réunion d’Olivier Assayas et de Kristen Stewart, deux ans après Sils Maria ? Par le retour de son auteur sur un terrain fantastique, vingt ans après Irma Vep ? Par les références lettrées aux mouvances spiritistes des XIXe et XXe siècles, creusets d’inspirations des arts plastiques ou de la psychanalyse ? Par la présence de son interprète principale à la photogénie ahurissante ? Tout Personal Shopper tient à cette ambiguïté, à cette façon humide de glisser entre nos mains dès qu’on se saisit d’un de ses aspects, chacun d’entre eux formant une facette qui réfléchit les autres, à l’image de cette robe de miroirs que revêt Stewart dans le film. Paradoxalement, les moments les plus marquants de Personal Shopper sont ceux où Kristen Stewart est dépouillée de ses fardeaux luxueux, mise à nu, non pas physiquement mais émotionnellement, seule, traînant ses désillusions et angoisses dans les rues de Paris. L’actrice y est filmée comme ce qu’elle est : un corps d’aujourd’hui, passé par tous les engrenages de l’entertainment et de la culture contemporaine, une beauté quasi monstrueuse dans sa dévoration du cinéma dans son ensemble, qu’il se trouve dans des films ou non. L’esprit, c’est elle. Clément Ghys
La Jeune fille sans mains Sébastien Laudenbach France, 2016, 1h16 Festival du Film d'Animation d'Annecy : Prix du Jury
En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l'eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière... C’est un film d’animation à part, un fascinant rêve graphique. Au commencement, il y a ce conte des frères Grimm, d’une cruauté inouïe. De cette implacable récit métaphorique sur la noirceur de la nature humaine, Sébastien Laudenbach tire un film lumineux, une œuvre qui ne cesse de se réinventer sous nos yeux. Au delà de sa beauté méditative, à couper le souffle, le film s’empare du conte initial avec une liberté et une poésie étonnantes. Il brode sur sa trame rêveuse les thèmes les plus sombres - la toxicité de certains rapports parents-enfants, la vénalité, la lâcheté, la violence – mais aussi les choses les plus simples – la sexualité, l’amour, l’enfantement, la jouissance d’être vivant . Il invite simplement, et autrement, tous les publics, enfants compris, à contempler sans ciller la danse de l’art et de la vie. Cécile Mury
Ville de cinéma
Jeudi 05 Janvier
En partenariat avec Cinémas du Sud
Conférence et Film
Soirée animée par Noël HERPE
Historien du cinéma et écrivain
Noël HERPE est spécialiste du cinéma français des années 1930 et 1940, il enseigne le cinéma dans les universités de Chicago puis de Caen avant de rejoindre l'Université Paris VIII. Il collabore en tant que critique à Libération et à diverses revues, littéraires ou de cinéma. Il dirige des ouvrages sur René Clair, Max Ophüls, Eric Rohmer et collabore à la sélection des films étrangers en compétition à Cannes. Il produit des émissions pour France Culture. Il est le commissaire d'une exposition H-G. Clouzot en préparation à la Cinémathèque française.
Au Bonheur des dames
Julien Duvivier France, 1929, 1h31 Avec : Dita Parlo, Pierre de Guingand, Germaine Rouer…
L'essor des grands magasins au siècle dernier à travers l'histoire d'une orpheline qui monte à Paris pour travailler chez son oncle marchand de draps. Pur chef-d’œuvre, Au Bonheur des dames est le dernier film muet réalisé par Julien Duvivier. C’est aussi peut-être son meilleur film. Duvivier bénéficie de moyens considérables pour adapter, à l’époque contemporaine, le roman d’Emile Zola. Un soin particulier est apporté aux décors, le film a profité des espaces monumentaux des Galeries Lafayette. Le film affiche dès les premiers plans son ambition symphonique en montrant l’arrivée d’une jeune provinciale dans la capitale, impressionnée par le rythme trépidant de la vie parisienne, les flux ininterrompus des humains et des machines. Impressionnant de virtuosité et de composition visuelle, d’une invention de chaque instant dans sa mise en scène, Au bonheur des dames regorge aussi de moments intimistes, drôles et mêmes érotiques. Le film doit beaucoup au charme irrésistible de Dita Parlo, à la fois sensuelle et innocente, toujours émouvante. Olivier Père
20h
Copie restaurée Haute Définition
Paterson
Jim Jarmusch USA, 2015, 1h58 Avec : Adam Driver, Golshifteh Farahani … Cannes 2016 : Palm Dog
Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allan Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas… Le titre du nouveau film de Jim Jarmusch, Paterson, réclame quelques éclaircissements : c'est d'abord le patronyme du personnage principal, joué par Adam Driver, c'est ensuite le nom de la ville du New Jersey, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de New York, où celui-ci est né et exerce la fonction (très utile à la communauté) de chauffeur de bus. Enfin, Paterson est le titre du plus célèbre recueil du poète américain William Carlos Williams (1883-1963), « grand œuvre » publié sur plusieurs années au lendemain de la guerre, hymne à la ville où, lui aussi, il naquit et vécut. Dans Paterson (le film), Paterson (le personnage) adore Paterson (le livre). Car notre fonctionnaire de la RATP locale écrit aussi des poèmes, sur un carnet qui ne le quitte pas : des textes courts, une drôle de prose poétique, d'autant plus poétique qu'elle est prosaïque, concrète, étonnamment simple. Parmi les sujets de ses poèmes, l'amour qu'il porte à Laura, sa compagne, qui l'aime autant en retour : un couple de fable, à la vie incroyablement harmonieuse et ritualisée. Il faudrait avoir lu Paterson, le livre, pour mesurer à quel point Paterson, le film, en est une adaptation très libre, voire un palimpseste savant. Car Jim Jarmusch a clairement composé un poème, un filmhaïku, d'une simplicité et d'une puissance remarquables. Rares sont les films dont on sort en désirant illico courir au rayon poésie de la librairie la plus proche, en revenir les bras chargés d'ouvrages, ayant pris la ferme décision d'en lire une page par jour, qu'il pleuve ou qu'il vente… Aurelien Ferenczi
Souvenir
Bavo Defurne France, 2016, 1h30 Avec : Isabelle Huppert, Kévin Azaïs…
Une chanteuse oubliée, qui a autrefois participé à l'Eurovision, rencontre un jeune boxeur qui va la convaincre de tenter un come-back. Liliane est ouvrière dans une usine de pâté, autrefois connue comme Laura, chanteuse à succès, dont la disparition brutale de la scène est encore dans les esprits. Elle qui a connu la gloire et les paillettes vit aujourd’hui incognito dans un monde aseptisé et volontairement dénué d’émotions, rythmé par une vie quotidienne ennuyeuse qu’elle noie dans l’alcool. Bavo Defurne raconte la rencontre de Liliane avec Jean, élevé par son père dans le culte de la chanteuse. Deux êtres qui à priori n’ont rien à faire ensemble, mais qui vont s’apprivoiser, se faire confiance, se faire du bien, s’aimer. Le retour à la vie pour l’une, et l’accès au monde adulte pour l’autre. L’une rajeunira quand l’autre mûrira. L’émotion est évidemment présente, mais elle se fait discrète, subtile, sans drame. Le cinéaste dépeint la jubilation ressentie par Laura, qui renaît par le chant. La transformation grâce à la musique se fait par petites touches, la joie transparaît dans les traits de son visage et son corps se trouve soudain libéré de ses carcans. Voir et écouter Isabelle Huppert chanter en robe de soirée dans une kermesse cycliste vaut le détour. Bavo Defurne observe ses personnages avec bienveillance, sans jugement ni moquerie. Le rire qu’il provoque n’est jamais pathétique. Souvenir est un feel good movie, dont le refrain de la chanson « Joli garçon » trottine encore longtemps dans la tête. Sylvie-Noëlle
Avant-Première
Vendredi 13 Janvier
En partenariat avec Les Amis de la Fête, organisateurs du Festival Terres de Résistance
20h
Soirée en présence de Christian PHILIBERT
MASSILIA SOUND SYSTEM - LE FILM Un film de Christian Philibert
Comment un groupe indépendant, né il y a 30 ans, grand absent de la scène médiatique, continue t-il de remplir les salles et les festivals ? Pourquoi ce groupe hors système, qui a largement participé à l'éclosion du mouvement Hip Hop et Reggae en France, est-il devenu un phénomène populaire ? Christian Philibert a suivi pendant plus d'un an, sur scène et dans les coulisses, les membres du Massilia Sound System et leur public de fidèles. Il nous livre un film musical débordant d'optimisme et de générosité, drôle, politique et profondément humain. Une vraie bouffée d’oxygène. Le documentaire plonge le spectateur dans les coulisses de la tournée des 30 ans (2014-2015) du groupe. Aux déclarations d’amour de leur public et aux répétitions succèdent quelques moments forts sur scène comme cette apparition surprise de Catherine Ringer (ex-Rita Mitsouko) au Dock des Suds chantant à l’unisson avec le groupe : Paris tremble, Paris est malade. Sans oublier ce final sur la scène du Cabaret Sauvage à Paris où la formation ne déroge pas à l’un de ces plus fameux rites : la distribution de « pastagas » au public. « Massilia a toujours prôné, haut et loin, des valeurs de fraternité qui permettent le rassemblement, le lien social. Je me reconnais dans ce groupe », souligne Christian Philibert qui avait 20 ans quand le groupe s’est formé. Le film a été financé en partie par les fans du groupe regroupés au sein des Chourmo (bandes), via une campagne de financement participatif, mais aussi – et c’est plus singulier - par le comité d’entreprise Cheminots PACA. « Les textes de Massilia montrent que la convergence des luttes est possible et que la culture peut faire bouger les lignes », a déclaré mardi un syndicaliste évoquant également un « acte militant » et un « film au service de notre revendication ». Mickael Penverne
Diverses interventions et surprises participeront de la soirée…
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Fais de beaux rêves Marco Bellochio Italie, France, 2016, 2h10 Avec : Bérénice Bejo, Valerio Mastandrea, Guido Caprino… Cannes 2016 : Quinzaine des Réalisateurs.
Turin, 1969. Massimo, un jeune garçon de neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique qu’elle est désormais au paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale. Plus tard en 1990 Massimo est devenu un journaliste accompli, mais son passé le hante. D'une simplicité limpide, Fais de beaux rêves confirme la place de Marco Bellocchio parmi les grands maîtres du cinéma italien. Si le film fait songer dans sa première partie au cinéma de l’enfance de Comencini L’Incompris, il emprunte ensuite une dimension politique inattendue, Massimo étant amené à exercer sa profession de journaliste dans un Sarajevo meurtri par la guerre des Balkans. La tragédie collective rejoint ici le drame individuel mais le cinéaste ne perd pour autant le fil conducteur de son récit de surcroît enrichi par des références savoureuses au fantastique. L’œuvre regorge de passages bouleversants, sans sentimentalisme, qui placent Fais de beaux rêves au niveau du meilleur Bellochio. Il faut aussi souligner l’interprétation sensible de Valerio Mastandrea dans le rôle de Massimo adulte. L’acteur, dévoile une intensité de jeu semblable à celle dégagée naguère par Mastroianni. Gérard Crespo
Hedi
Mohamed Ben Attia Tunisie, Belgique, France,2016, 1h33 Avec : Majd Mastoura, Rym Ben Messaoud, Sabah Bouzouita… Berlin 2016 : Meilleur Acteur et Meilleur Premier Film
Tunisie. Hedi est un jeune homme sage et réservé. Il va rencontrer Rim, animatrice dans un hôtel local, femme indépendante dont la liberté le séduit. Pour la première fois, il est tenté de prendre sa vie en main. Hedi est un gentil garçon. Il écoute sa mère, son frère, sa fiancée, son patron. Il ne lui viendrait même pas à l’idée de les contredire. La voie du jeune homme est toute tracée, il n’a pas voix au chapitre. Il lui faut accepter que sa mère étouffante et castratrice s’obstine à l’humilier en public et à le comparer sans cesse à son frère ainé qui vit en France. Respecter culture, traditions et conventions sociales et surtout se contenter d’obéir. Lentement mais subtilement, le cinéaste parvient à instiller le doute dans l’esprit d’Hedi. La transformation sera brutale et violente. Mohammed Ben Attia a évité les facilités scénaristiques. Se rebeller ne signifie pas que l’on doit tout quitter ou tout casser pour tout reconstruire. Le magnifique parallèle entre la période qui a suivi les évènements du Printemps Arabe en Tunisie et la situation d’Hedi prend alors tout son sens. Hedi va lui aussi être atteint par cet esprit de la Révolution, et de ce monde des possibles. Sylvie Noëlle
Louise en Hiver
Jean-François Laguionie France, Canada, 2016, 1h15 Sélection officielle Annecy 2016
C'est la fin de l'été et la station balnéaire de Biligen-sur-Mer va bientôt se vider de ses touristes. Louise, une retraitée discrète, est assise sur la plage. Elle regarde les enfants jouer et profiter de leurs vacances. En prenant des notes dans son journal, elle se rappelle l'hiver dernier, quand la ville était déserte. C'est alors qu'elle se rend compte qu'elle a manqué le dernier train… Sensible et délicate, la mise en scène de Louise en hiver s'abandonne aux pensées et rêveries de sa protagoniste. Cet héritier de Paul Grimault peint comme on respire et capte l'essence d'une existence et d'un décor avec des pastels et de la gouache. Grains du papier, grains de sable, vie égrenée en jaune soleil d'hiver et en bleus qui se grisent par vagues : chaque image vibre. Avec Louise en hiver, l’imaginaire de Laguionie se libère de toutes les contraintes du passé pour s’envoler vers des cieux devenus intimes et plonger dans sa propre mer intérieure. Louise a décidé d’expérimenter l’hiver et de se laisser aller à la robinsonnade, bientôt rejointe par un vagabond de chien qu’elle finit par appeler Pépère, plutôt que Vendredi. Tous les deux se comprennent à demi-mots, et savent ce que le temps leur réserve : un peu de douceur et de sérénité, au sein d’une nature aquarellée qui frémit de couleur, de lumière, et de chants d’oiseaux. Jean-Pierre Lemouland, producteur
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les inventuriers
Nick Park Grande-Bretagne, 2016, 54 mn
Les personnages les plus indémodelables du studio Aardman de retour sur le grand écran ! Au menu : Une grande excursion et Un mauvais pantalon, deux films cultes de Nick Park, pour la première fois en version numérique. En première partie : Morph : Selfie de Merlin Crossingham. Chas découvre le selfie et se livre à une série de poses avant que Morph fasse son apparition... Wallace, inventeur farfelu, et son flegmatique chien Gromit, enchainent les aventures rocambolesques et les rencontres improbables. D’un voyage sur la Lune dans Une grande excursion à l'hébergement d'un locataire peu recommandable dans Un mauvais pantalon, redécouvrez les deux premiers volets de leurs folles péripéties.
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Lundi 19 Décembre
Atelier « Ma p’tite Cinémathèque »
14h30
Atelier bruitage/doublage avec Ma vie de Courgette !
L’Association Française des Cinémas Art et essai et son groupe Jeune Public propose aux spectateurs des salles adhérentes un accompagnement culturel spécifique autour de films et programmes Art et Essai Jeune Public. Ces ateliers prennent la forme d’interventions de professionnels du cinéma, d’ateliers de pratique artistique, de spectacles vivants… C’est dans ce cadre qu’Antoine Chantereau, après une initiation aux notions de bases de la création sonore pour l’animation, invitera les participants à interagir avec les objets et la matière sonore. Place à la créativité et à la spontanéité afin de bruiter et de doubler les petits extraits du film !
http://www.art-et-essai.org/film-soutenus/829183/ma-vie-de-courgette
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à par
Les Ateliers du Ciné-goûter !
Julius Père Noël
Jacob Ley Danemark, 2016, 1h20
Un conte de Noël inspiré des traditions scandinaves ! Julius vit à l’Orphelinat des Grelots et adore Noël car il est persuadé que c’est le Père Noël qui l’a déposé là quand il était encore bébé. Gregor, un autre pensionnaire plus âgé, n’a jamais accepté l’arrivée de Julius. Il le jalouse, se moque de lui et de ses histoires de Noël… Pourtant, un jour Julius est transporté dans un monde magique où l’on compte sur lui pour sauver Noël.
En effet, le Père Noël a disparu !
Prix des places : 5,50 € Projections 3D + 1€ (lunettes) + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € enfants (-14 ans) : 3,50 € / Carnets 10 séances : 45 € Abonnement 10 séances : 40 € (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 € / RSA : 3,50 €
La grande course au fromage
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Wallace & Gromit :
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Rasmus A.Sivertsen Norvège, 2016, 1h18
Quand Solan découvre la tradition de la course au fromage opposant son village natal au village voisin, il voit l’occasion de montrer qu’il est un vrai champion. Emporté par son enthousiasme, il n’hésite pas à parier sur la victoire de son équipe, ni à mettre en jeu la maison de son ami Féodor. Avec Ludvig et Féodor dans son équipée, Solan est sûr de remporter la course ! Un film adapté de l’univers de Kjell Aukrust, auteur et illustrateur norvégien. Plus d’informations sur les films :
cinemartigues.comm
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.
cinéma Jean
Renoir
rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 adminis. 04 42 44 32 21
e-mail : administration.renoir@sfr.fr
MARTIGUES
CINEMATHEQUE GNIDZAZ cinemartigues.com
HOMMAGES à Raoul COUTARD Directeur de la photographie, réalisateur et scénariste et Pierre TCHERNIA Journaliste, réalisateur, scénariste et comédien.
"Raoul Coutard s’est donc éteint, mais la flamme de ces films qui lui doivent tant, et qui nous ont charmé, excité, sonné ou transporté, brille de mille feux dans les salles obscures et les âmes cinéphiles." Les Inrocks Raoul Coutard a fait la Guerre d'Indochine et est devenu photographe aux armées puis, toujours en Indochine, photographe pour Paris-Match et Life. Il y rencontre le cinéaste Pierre Schoendoerffer, avec qui il se lie pour ses premiers pas cinématographiques. En 1959, Georges de Beauregard, impose Raoul Coutard à Jean-Luc Godard, alors jeune réalisateur sur le point de tourner son premier film : A bout de souffle. Le film constitue un événement dans l'histoire du cinéma français. Son succès international permet à Raoul Coutard de devenir un chef opérateur de premier plan. Il devient rapidement indispensable aux cinéastes de la Nouvelle Vague, impatients et sans grands moyens financiers. Il est capable de filmer dans n'importe quelle condition, souvent sans éclairages spéciaux. Il travaille avec Jean-Luc Godard (Le petit soldat, 1960 ; Une femme est une femme, 1960 ; Le mépris, 1963 ; Pierrot le fou, 1965 ; Made in USA, 1966 ; Prénom Carmen, 1983), avec François Truffaut (Tirez sur le pianiste, 1959 ; L'amour à vingt ans, 1961 ; Jules et Jim, 1961 ; La mariée était en noir, 1967), avec Philippe De Broca (Un monsieur de compagnie, 1964), avec Jacques Demy (Lola, 1960), Costa-Gavras (Z, 1968 ; L'aveu, 1969), Edouard Molinaro (La liberté en croupe, 1970 ; Les aveux les plus doux, 1970), Nagisa Oshima (Max mon amour, 1985) et collabore à trois reprises avec Philippe Garrel (La naissance de l'amour (1992), Le coeur fantôme (1995), Sauvage innocence (2001).
RAOUL COUTARD, DE SAIGON A HOLLYWOOD
Matthieu Serveau, 2006, 58’ De rares intervenants, tels Costa-Gavras ou Jacques Perrin, introduisent sur un mode hagiographique le témoignage de Raoul Coutard, célèbre chef-opérateur qui a accompagné la naissance de La Nouvelle Vague française, Godard et Truffaut en tête. Entrecoupée de nombreux extraits de films et d’images d’archives, la parole de Coutard, cadré en plan rapproché sur fond noir, est l’armature principale de cet exhaustif (auto-) portrait.
"La disparition de Monsieur Cinéma met en tristesse la cinéphilie. Il a rendu le grand public cinéphile sans qu’il s’en aperçoive " Gilles Jacob
PIERRE TCHERNIA
Dominique Froissant, 1999, 54’ En 1940, La Chevauchée fantastique de John Ford est pour lui, alors âgé de 12 ans, une révélation : il travaillera dans le cinéma ! Après l'école de cinéma Vaugirard, l'Idhec et deux ans de radio au Club d'essai, il rentre au journal télévisé en 1949. Pierre Tchernia sait raconter des histoires ; il fait partie des familiers qui sont rentrés dans tous les foyers par le biais du petit écran. Il le prouve une fois de plus dans cet entretien. Pour lui, l"idée de la télévision" est née dans l'esprit des Français le jour du couronnement de la reine d'Angleterre, en 1953. De 1949 à 1955, il s'est consacré à l'information. Lors des directs pour de grands reportages ("En direct du fond de la mine"), il a l'impression maintenant d'avoir fait de la "télévision à l'état pur". Alors qu'il continue à faire des sujets pour "Cinq colonnes à la une", la création de l'émission "La Boîte à sel" marque un tournant vers le divertissement. Mais l'équipe d'humoristes est sanctionnée par le ministère de l'information et arrête d'elle-même l'émission. Pierre Tchernia restera avant tout "L'Ami public n°1", sur les films de Walt Disney, et "Monsieur Cinéma", qui changera de titre au cours des années. On sait moins qu'il a adapté et réalisé des oeuvres de Marcel Aymé. Il dit avoir la chance d'être arrivé avant que tout soit "organisé" et d'avoir pu "se balader librement en présentateur, réalisateur, producteur ou auteur". M.G.
Exposition
Du 4 novembre 2016 au 15 janvier 2017
LES SECRETS DE "LA CUISINE AU BEURRE" AUX MARTIGUES Un film de Gilles Grangier
Avec la contribution de la Ville de Martigues, la Cinémathèque française, l’INA, la Direction culturelle et les Archives municipales de la Ville de Martigues, Cinquante-trois ans après, l’exposition retrace le tournage aux Martigues de ce joyeux divertissement qui réunit, pour l’unique fois à l’écran, le duo FERNANDEL/ BOURVIL et qui obtint l'une des vingt plus grosses recettes du cinéma français. L’exposition est accompagnée du film Les Secrets de La Cuisine au beurre réalisé par Nicolas Balique (Chargé de mission) qui enchaîne les témoignages des acteurs Claire MAURIER et Georges ROSTAN ainsi que de nombreux figurants.
DU 06 AU 11 DECEMBRE
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE RAOUL COUTARD, DE SAIGON A HOLLYWOOD
DU 13 AU 18 DECEMBRE
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE RAOUL COUTARD, DE SAIGON A HOLLYWOOD
DU 20 AU 25 DECEMBRE
MAR. 06
15h 16h MAR. 13
15h 16h MAR. 20
RAOUL COUTARD, DE SAIGON A HOLLYWOOD
15h 16h
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE
MERC. 07
16h30 MERC. 14
15h 16h MERC. 21
15h 16h
15h 16h JEU. 15
15h 16h JEU. 22
15h 16h JEU. 29
VEN. 09
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15h 16h VEN. 23
15h 16h
DU 27 DECEMBRE AU 01 JANVIER 2017
MAR. 27
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE
15h
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15h
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PIERRE TCHERNIA
16h
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MERC. 28
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SAM. 17
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15h 16h DIM. 25
FERMEE DIM. 01
FERMEE
MERC. 04
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PIERRE TCHERNIA
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MAR. 10
MERC. 11
DU 10 AU 15 JANVIER 2017
JEU. 12
VEN. 13
SAM. 07
DIM. 11
MAR. 03
VEN. 06
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LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE
DU 03 AU 08 JANVIER 2017
JEU. 05
VEN. 30
SAM. 10
SAM. 14
DIM. 08
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LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE
15h
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PIERRE TCHERNIA
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Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales. La Cinémathèque Gnidzaz présente un espace muséal sur les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.
MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & WEEK END : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert- Martigues O4 42 10 91 30 espacinema@gmail.com ENTREE LIBRE
PROGRAMME DU 07 DECEMBRE AU 17 JANVIER 2017
Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 07 AU MARDI 13 DECEMBRE
MERC. 07
CINÉ-AVENIR : CINEMAGIS20h30 CINÉ-LUTTE : LA BATAILLE DE FLORANGE UNE VIE 20h30 SWAGGER 17h00 TOUR DE FRANCE 18h30 14h30/16h00 WALLACE & GROMIT: LES INVENTURIERS MERCREDI 14 AU MARDI 20 DECEMBRE
MERC. 14
CINÉ-MUSÉE : AI WEIWEI, NEVER SORRY20h30 AUTOMNE SOLIDAIRE : J’AI MARCHÉ JUSQU’À VOUS LA FILLE DE BREST UNE VIE MA' ROSA MA VIE DE COURGETTE MERCREDI 21 AU MARDI 27 DECEMBRE
MERCREDI 28 DECEMBRE AU MARDI 03 JANVIER
MERCREDI 04 AU MARDI 10 JANVIER
SAM. 10
DIM. 11
LUN. 12
16h00 20h00 18h15 15h00
18h45
DIM. 18
LUN. 19
17h20 21h00 19h20 16h00 14h30
MAR. 13
18h00 20h00 18h45 21h00
20h30 19h00 17h00
20h30 16h00 15h00
JEU. 15
VEND. 16
20h30 17h00 19h00 JEU. 22
17h00 20h45 19h00
16h00 14h30
SAM. 17
18h30 21h00
18h50 21h00
VEND. 23
20h45
JEU. 29
18h30 16h00 20h45
15h15 18h00 20h30
19h15
16h00 14h45 SAM. 24
16h30 18h15
18h30 20h45
17h15 16h00
14h30
17h00
DIM. 25
LUN. 26
MAR. 27
15h00 VEND. 30
16h30 20h45
SAM. 31
DIM. 01
18h30 16h30
VEND. 06
17h45 19h30 14h30 LUN. 02
Bonne Année
18h00
DIM. 08
LUN. 09
15h00
14h30
16h00 20h45
16h30 18h45 21h00 15h00 MAR. 03 03 MAR.
20h00
18h45 15h00
JEU. 05
20h00 17h30
Joyeuses Fêtes
18h30 16h45 15h30
15h00
MAR. 20
SAM. 07
20h50 19h00 17h15
15h00 16h30 MAR. 10
20h00 20h45
18h30 16h00 20h45 14h30
MERC. 11
MASSILIA SOUND SYSTEM LE FILM20h30 FAIS DE BEAUX RÊVES SOUVENIR PATERSON HEDI LOUISE EN HIVER Vacances Scolaires + férié
17h15 18h50 21h00
MERC. 04
VILLE DE CINÉMA : AU BONHEUR DES DAMES20h30 PATERSON PREMIER CONTACT SOUVENIR PERSONAL SHOPPER LA JEUNE FILLE SANS MAINS MERCREDI 11 AU MARDI 17 JANVIER
18h30 16h00 20h45 14h30
MERC. 28
PREMIER CONTACT20h30 BACCALAUREAT PERSONAL SHOPPER SULLY LA JEUNE FILLE SANS MAINS LA GRANDE COURSE AU FROMAGE
VEND. 09
17h00
MERC. 21
SULLY20h30 BACCALAUREAT LA FILLE DE BREST A JAMAIS MA VIE DE COURGETTE JULIUS ET LE PÈRE NOËL
JEU. 08
17h00 18h45
VEND. 13
20h45
20h10 18h30
19h00
16h30 18h15 15h00
20h30
DIM. 15
LUN. 16
MAR. 17
20h45 15h30
17h00
20h45
20h45
19h00 17h30
19h30 15h30
15h00
18h30 JEU. 12
16h30 20h30 18h45
SAM. 14
20h00 20h30 18h30 16h00 14h30
Evénements
17h00 20h45 19h00
18h30 16h45 18h30 Jeune Public
Le Meilleur de la Quinzaine
19h00 17h30