PROGRAMME DU 08 JUILLET AU 18 AOUT 2015
MARTIGUES
Amy
Mustang
JEAN RENOIR
cinemajeanrenoir.blogspot.com
Mustang Amy $VLI .DSDGLD USA, 2015, 2h07 $YHF $P\ :LQHKRXVH 0DUN 5RQVRQ 3HWHU 'RKHUW\ÂŤ
DotÊe d’un talent unique au sein de sa gÊnÊration, Amy Winehouse a immÊdiatement captÊ l’attention du monde entier. Mais l’attention permanente des mÊdias et une vie personnelle compliquÊe associÊes à un succès planÊtaire et un mode de vie instable ont fait de sa vie un château de cartes à l’Êquilibre prÊcaire. Le grand public a cÊlÊbrÊ son immense succès tout en jugeant à la hâte ses faiblesses. Ce talent si salvateur pour elle a fini par être la cause même de sa chute. Le grand projet d’Asif Kapadia est plutôt de cerner l’envers de la lÊgende, les coulisses, pas toujours sexy ni très prestigieuses, d’une icône mÊdiatique. À travers une multitude de documents privÊs, photos et vidÊos amateurs sur lesquelles s’additionnent en voix-off des centaines de tÊmoignages d’intimes de la star, formant une narration labyrinthique, le film dessine un portrait dense, complexe, d’Amy Winehouse, sans Êluder aucune zone d’ombre. De son enfance à sa chute opiacÊe, toute la trajectoire de l’icône est ainsi reconstituÊe dans un souffle romanesque inouï, passant du coming-of age movie à l’histoire d’amour toxique, du buddymovie au mÊlodrame familial. La chanteuse n’y est pas tant le sujet d’une Êtude post-mortem, mais plutôt l’actrice d’une tragÊdie bouleversante, dont la finalitÊ dramatique restera un mystère. C’est là toute la beautÊ du film d’Asif Kapadia, qui ne cherche pas à expliquer l’inexplicable et maintient la question de la mort dans une parfaite incertitude. Bien sÝr, il y eu ces traumas familiaux, cette pression mÊdiatique, cet amour dÊviant avec Blake (sublime personnage de vampire), mais la chute d’Amy Winehouse vient sÝrement d’ailleurs suggère le film. Elle vient de cette voix hallucinante, de ce timbre soul dont l’histoire de la musique a prouvÊ depuis longtemps qu’il n’appartenait qu’aux âmes damnÊes. Romain Blondeau
Deniz Gamze Ergßven Turquie, France, Allemagne, 2015, 1h37 $YHF * QHß 1H]LKH ÝHQVR\ 'RÚD =H\QHS 'RÚXßOX (OLW úßFDQ Cannes 2015 : Quinzaine des RÊalisateurs, Prix Label Europa
C'est le dÊbut de l'ÊtÊ. Dans un village reculÊ de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’Êcole en jouant avec des garçons et dÊclenchent un scandale aux consÊquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques mÊnagères remplacent l’Êcole et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animÊes par un même dÊsir de libertÊ, dÊtournent les limites qui leur sont imposÊes.
Les Mille et une nuits volume 1 - L'Inquiet 0LJXHO *RPHV 3RUWXJDO )UDQFH 6XLVVH $OOHPDQG K $YHF &ULVWD $OIDLDWH $GULDQR /X] 5RJHULR 6DPRUDÂŤ
1er volume des Mille et une nuits
La beautÊ de cette fable solaire consiste à exalter la force de ses petites amazones au lieu de leur confÊrer un statut de victimes. Si la cruautÊ, voire le tragique, des situations sonne toujours juste, il y a aussi une façon jubilatoire et bravache de prendre une revanche sur la vie. Dans la rÊalitÊ, les filles accusÊes de frotter leurs sexes sur la nuque des garçons baissent les yeux et serrent les dents. La plus jeune des soeurs, petit corps musclÊ qui n'entend pas ployer, sort mettre le feu à une chaise :  Elle aussi a touchÊ nos trous du cul, c'est dÊgueulasse, non ?  Face à l'irresponsabilitÊ des adultes, aussi sÊrieux soient-ils, l'espièglerie des adolescentes devient un signe de maturitÊ. La marque d'esprits indomptÊs, comme des mustangs. Mathilde Blottière
OĂš SchĂŠhĂŠrazade raconte les inquiĂŠtudes qui s'abattent sur le pays : ÂŤ Ă” Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays oĂš l'on rĂŞve de baleines et de sirènes, le chĂ´mage se rĂŠpand. En certains endroits la forĂŞt brĂťle la nuit malgrĂŠ la pluie et en d'autres hommes et femmes trĂŠpignent d’impatience de se jeter Ă l'eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les ĂŠcoute. ‌Et le jour venant Ă paraĂŽtre, SchĂŠhĂŠrazade se tait. Gomes dĂŠroule sa riche pelote avec une libertĂŠ, une aisance, une gĂŠnĂŠrositĂŠ et une inspiration confondantes‌ Il ĂŠpice ses histoires de mille dĂŠtails inventifs : un mĂŠlange d’Êpoques et de lieux avec ces chameaux et personnages d’antan qui dĂŠambulent sur les cĂ´tes portugaises, un dialogue amoureux en sms qui s’incruste dans l’Êcran, des blocs de retour au muet qui nous rĂŠapprennent la puissance d’Êmotion inouĂŻe du silence complet dans une salle de cinĂŠma, passages en douceur de l’humour maximal Ă la tristesse la plus poignante ou Ă la colère la plus noire‌ Ces temps-ci, le mot “peupleâ€? est dans la bouche de tous les politiques, artistes, mĂŠdias, intellectuels‌ De son cĂ´tĂŠ, Miguel Gomes filme vraiment le peuple, comme savait le faire Pasolini, avec sa trivialitĂŠ mais aussi son honneur, sa dignitĂŠ, hissant ses pĂŞcheurs, dockers, lavandières, mères de famille Ă hauteur de mythe. La troĂŻka merkelienne peut continuer de tout ĂŠcraser, tant qu’il y aura des Miguel Gomes et des films comme ces Mille et Une Nuits, nous serons sauvĂŠs par la poĂŠsie, vengĂŠs par les forces de l’esprit. Et c’est ainsi aussi qu’un seul film suffit pour sauver tout le cinĂŠma. Serge Kaganski
Valley of Love *XLOODXPH 1LFORX[ France, 2015, 1h31 $YHF ,VDEHOOH +XSSHUW *pUDUG 'HSDUGLHX 'DQ :DUQHU Cannes 2015 : CompĂŠtition Officielle
Isabelle et GÊrard ont perdu leur fils il y a six mois. Pourtant, ce dernier leur a adressÊ une lettre dans laquelle il donne rendez-vous à ses parents dans "La vallÊe de la mort", en plein coeur des Etats-Unis. MalgrÊ l'absurditÊ de la situation, le père et la mère ont dÊcidÊ de s'y rendre et de l'attendre. Dès le dÊbut du film, nous nous trouvons devant deux visions de la vie : GÊrard, sceptique, a bien du mal à croire à ce rendez-vous et rechigne à s’y rendre. Isabelle, quant à elle, cette "croyante païenne" vit dans l’espoir de cette rÊsurrection qui absoudra ses pÊchÊs. La chaleur Êcrasante, GÊrard n’arrête pas de s’en plaindre, pèse sur leurs Êpaules à tous deux d’une manière constante comme si une prÊsence voulait se rappeler à eux. Dans cette vallÊe de la mort et de l’amour, on assiste à des fulgurances surnaturelles à la Twin Peaks. Une inquiÊtante ÊtrangetÊ parcourt le film alors qu’en apparence il ne s’y passe rien. Les plans d’ensemble sur les deux acteurs avec leurs parasols et leurs sandwichs paraissent aussi absurdes qu’Êvidents. Si Nicloux choisit de garder les noms des acteurs c’est pour mieux montrer le fantasme qui entoure ces deux êtres. A cela s’ajoute une utilisation modeste et subtile du hors champ qui permet de dissocier notre vision de notre perception. Le principe est simple et consiste tout simplement à opposer voir et croire. Et c’est pourtant ce mysticisme minimaliste qui fait de Valley of Love un film puissant. Arnaud HÊe
Comme un avion %UXQR 3RGDO\GqV France, 2015, 1h45 $YHF %UXQR 3RGDO\GqV 6DQGULQH .LEHUODLQ $JQqV -DRXL
Michel, la cinquantaine, est passionnÊ depuis toujours par les avions. Un jour, il tombe en arrêt devant des photos de kayak : on dirait presqu’un avion. C'est le coup de foudre. En cachette de sa femme, il achète un kayak, pagaie des heures sur son toit, et rêve d’ÊpopÊes en solitaire. Michel se dÊcide enfin à partir sur une jolie rivière inconnue. Sa première escale est dans une guinguette oÚ il rencontre la patronne Laetitia, la jeune serveuse Mila et les quelques habituÊs. Michel y installe sa tente pour la nuit‌ et, le lendemain, a beaucoup de mal à quitter les lieux‌ Une comÊdie hÊdoniste et bucolique, complètement hors du temps mais ancrÊe dans la campagne exubÊrante. Sa force : transformer l’aquabonisme en source de plaisir. Ceci sans oublier les gags inÊnarrables liÊs au personnage principal, infographiste fÊru d’aviation qui se pique soudain de kayak, au point de programmer une expÊdition. Outre les savoureux prÊparatifs du voyage, ce festival de badinage amoureux en pleine nature au bord de l’eau ne peut pas ne pas Êvoquer la fameuse Partie de campagne, de Jean Renoir. On tient peut-être notre meilleur auteur de comÊdie, tout simplement. Vincent Ostria
Victoria
Loin de la foule dĂŠchaĂŽnĂŠe 7KRPDV 9LQWHUEHUJ 5R\DXPH 8QL 86$ K $YHF &DUH\ 0XOOLJDQ -XQR 7HPSOH 0LFKDHO 6KHHQ
Dans la campagne anglaise de l’Êpoque victorienne, une jeune hÊritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme lÊguÊe par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas du goÝt de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy. Thomas Vinterberg, habituÊ à des thèmes plus sombres, embrasse l’œuvre de Thomas Hardy pour une nouvelle adaptation de Loin de la foule dÊchaÎnÊe au romantisme Êpanoui. Pari relevÊ d’admirable manière tant Vinterberg a su, dans ce beau mÊlodrame fÊministe, retranscrire avec exactitude et complexitÊ les intermittences du cœur d’une femme qui, bien que libre, ne sait souvent oÚ se trouve exactement la vÊritÊ de ses sentiments.
6HEDVWLDQ 6FKLSSHU Allemagne, 2015, 2h14 $YHF /DLD &RVWD )UHGHULFN /DX )UDQ] 5RJRZVNL Berlin 2015 : Ours d’Argent. Festival du film policier de Beaune : Grand prix
5h42. Berlin. Sortie de boÎte de nuit, Victoria, espagnole fraÎchement dÊbarquÊe, rencontre Sonne et son groupe de potes. EmportÊe par la fête et l'alcool, elle dÊcide de les suivre dans leur virÊe nocturne. Elle rÊalise soudain que la soirÊe est en train de sÊrieusement dÊraper‌
Le magnifique quatrième long mÊtrage de Sebastian Schipper commence, avec la violence brutalement physique d'une crise d'Êpilepsie, par des flashs lumineux d'une blancheur aveuglante, au rythme d'une musique Êlectro envoÝtante. Dès les premières secondes, on est plongÊs de force dans l'enivrement de la nuit berlinoise. Victoria danse, et la dÊlectation de quelqu'un qui se noie dans la musique et l'obscuritÊ se lit sur son visage d'enfant sage, dans son regard chaleureusement brun de jeune Madrilène installÊe depuis peu à Berlin. Victoria danse et se laisse emporter, car elle sent le pouls de la grande ville Êtrangère qui bat, puissant, irrÊsistible. Le choc de la première scène annonce assez parfaitement tout ce qui va suivre : la manière dont le film happe totalement le spectateur et dont il l'affecte presque physiquement, mais surtout la totale crÊdibilitÊ de ce rÊcit en temps rÊel, tellement puissamment rÊaliste qu'il est encore plus fort que la rÊalitÊ. Un parcours haletant de 140 minutes filmÊ en une seule vertigineuse sÊquence. Un film aussi poignant que bluffant.
Tale of tales 0DWWHR *DUURQH ,WDOLH )UDQFH $QJOHWHUUH K $YHF 6DOPD +D\HN 9LQFHQW &DVVHO -RKQ & 5HLOO\
Microbe et Gasoil 0LFKHO *RQGU\ France, 2015, 1h43 $YHF $QJH 'DUJHQW 7KpRSKLOH %DTXHW 'LDQH %HVQLHU
Daniel, surnommÊ  Microbe , est un enfant timide et rêveur. Quand ThÊo, dit  Gasoil , plus ouvert et dÊlurÊ, est parachutÊ dans sa classe en cours d'annÊe, une forte amitiÊ naÎt entre les deux adolescents. À l'approche des grandes vacances, une idÊe folle naÎt dans la tête des deux amis : construire leur propre voiture avec quelques planches et une tondeuse à gazon, et partir sur les routes de France... Dans la veine des Beaux Gosses de Riad Sattouf, on retrouve au casting de Microbe et Gasoil deux acteurs nouveaux venus, Ange Dargent et ThÊophile Baquet, ainsi que Audrey Tautou, qui jouait dÊjà dans L'Écume des jours. Dans l’Êcriture de ce tandem irrÊsistible, on sent que Michel Gondry n’a pas cherchÊ à tendre un miroir à une gÊnÊration biberonnÊe aux smartphones ni à reconstituer les annÊes 70. Un choix très judicieux. Les deux personnages allergiques aux nouvelles technologies ne semblent appartenir à aucune Êpoque ni à aucune mode. L’impression de dÊcalage n’en est que plus jubilatoire pour nous ; le vÊhicule de Microbe et Gasoil charme à la fois par son ingÊniositÊ et sa naïvetÊ. Le ressort psychologique de leur amitiÊ fonctionne ainsi à merveille. C’est même le vÊritable moteur de cette cabane improbable qui avance en cahotant sur les routes de campagne, accompagnÊe par les mÊlodies de Jean-Claude Vannier. Comme les prÊcÊdents hÊros de Gondry, Microbe et Gasoil ne seront jamais vraiment normaux – mais sont faillibles, tordus, maladroits, bref ils partagent une même humanitÊ. Et puis il y a cette certitude : un film qui dit des saloperies sur Shakira ne peut pas être mauvais.
Il Êtait une fois trois royaumes voisins oÚ dans de merveilleux châteaux rÊgnaient rois et reines, princes et princesses : un roi fornicateur et libertin, un autre captivÊ par un Êtrange animal, une reine obsÊdÊe par son dÊsir d'enfant... Sorciers et fÊes, monstres redoutables, ogre et vieilles lavandières, saltimbanques et courtisans sont les hÊros de cette libre interprÊtation des cÊlèbres contes de Giambattista Basile. Voici un roi qui chasse un monstre marin, un autre qui court après les belles et trouve la plus mystÊrieuse de toutes, et voilà une princesse qu’un ogre emporte sur son dos jusqu’à son nid d’aigle‌ Sortis d’un beau livre d’images, ces personnages surgissent comme des troubadours venus divertir le royaume du cinÊma, à l’invitation de Matteo Garrone. Jouer avec l’imaginaire, mettre en scène des fables, des histoires fantastiques, c’est aussi une tradition du cinÊma, plutôt oubliÊe aujourd’hui. Miser sur des contes mÊdiÊvaux est une belle excentricitÊ dans notre monde de superhÊros. Et que nous disent-ils, les contes de Garrone ? Que nos dÊsirs sont parfois si impÊrieux qu’ils peuvent en devenir monstrueux. Comme la puce qu’un roi nourrit tant et tant qu’elle en devient ÊlÊphantesque. Et le roi l’aime, cette puce qui grossit horriblement, alors qu’il ne veut surtout pas voir sa fille grandir‌ Il y a des pistes à creuser, des interprÊtations à trouver. Mais pas trop. Tale of Tales n’est pas un film à clÊs. C’est une plongÊe dans des aventures fabuleuses au parfum d’enfance. Il faut les suivre comme Matteo Garrone les a filmÊes, en croyant à leur magie. Et on tombe sous le charme. Tale of Tales est un superbe spectacle. Frederic Strauss
Le Combat ordinaire /DXUHQW 7XHO France, 2015, 1h40 $YHF 1LFRODV 'XYDXFKHOOH 0DXG :\OHU $QGUp :LOPV
Les Nuits blanches du facteur $QGUHL .RQWFKDORYVNL 5XVVLH K $YHF $OHNVH\ 7U\DSLWV\Q ,ULQD (UPRORYD 7LPXU %RQGDUHQNR Festival de Venise : Lion d’Argent
CoupÊs du monde, les habitants des villages autour du lac Kenozero ont un mode de vie proche de celui de leurs ancêtres : c'est une petite communautÊ, chacun se connait et toute leur activitÊ est tournÊe vers la recherche de moyens de subsistance. Le facteur Aleksey Tryaptisyn et son bateau sont leur seul lien avec le monde extÊrieur et la civilisation. Mais quand il se fait voler son moteur et que la femme qu'il aime part pour la ville, le facteur dÊcide de tenter une nouvelle aventure et changer de vie. C'est ainsi qu'il part à la dÊcouverte de lui même, confrontÊ à ses vieux dÊmons, l'amour et la prise de conscience que c'est chez soi qu'on est le mieux. Les habitants de nombreux villages russes vivent, en quelque sorte, en marge de l'État, Êtant donnÊ qu'ils sont très ÊloignÊs des villes et que les routes avoisinantes sont impraticables. Dans ces contrÊes, ils sont pratiquement livrÊs à eux-mêmes. Souvent, le seul reprÊsentant de l'État dans ces rÊgions c'est le facteur. Il est le principal relais entre la population de ces villages dÊlaissÊs et la civilisation. IrriguÊ par une poÊsie à la fois lyrique et prompte à la dÊrision, portÊ par la mise en scène splendide de Kontchalovski – qui lui a valu un  Lion d'Argent  bien mÊritÊ à Venise – Les Nuits blanches du facteur nous offre une belle fable ÊlÊgiaque qui transcende la simple description d'un paradis rural qui se meurt.
Marco, photographe indÊpendant, s’installe dans une maison isolÊe en Dordogne et tente de  recoller  les morceaux de son existence. Entre sa dÊpression chronique, son chat aussi asocial que lui, ses vieux parents et une nouvelle venue dans sa vie, le hÊros mal-en-point tente de s’inventer un prÊsent et un avenir. Adapter la bande dessinÊe admirable de Manu Larcenet sur grand Êcran, le dÊfi Êtait de taille : il est pleinement relevÊ. Dans Le Combat ordinaire , Laurent Tuel prend parfois ses distances avec son modèle mais reste fidèle à  l’essentiel  de Larcenet : la mÊditation sur la reconstruction identitaire, l’Êvocation d’une mÊmoire collective (guerre d’AlgÊrie, combats de la classe ouvrière‌), l’amour pour les personnages à la marge, la mÊlancolie sans complaisance. Une rÊussite. Tout le monde dit qu’il est difficile d’adapter une bande dessinÊe, mais pour moi Le Combat Ordinaire est avant tout une œuvre littÊraire, romanesque. Le dessin ici Êtait moins important, ce n’est pas ce qui m’a guidÊ pour faire ce film. NÊanmoins j’ai ÊtÊ très troublÊ en lisant Le Rapport de Brodek, le dernier livre de Manu Larcenet, car j’y trouve beaucoup de choses visuelles qui sont dans Le Combat Ordinaire. Comme le père du hÊros, mon père a fait la guerre d’AlgÊrie, et, comme lui, il ne m’en a jamais parlÊ. Les photos qui sont dans le film sont celles de mon père. C’est aussi, je crois, un film sur le pardon : ne jamais oublier, mais tenter de comprendre. Plus le personnage incarnÊ par Duvauchelle est confrontÊ à des horreurs et plus il prend du recul, il apprend à dÊpasser ses angoisses. Il se fortifie, il grandit. Cette histoire, c’est une longue descente vers le bonheur. Laurent Tuel
La Isla minima $OEHUWR 5RGULJXH] (VSDJQH K $YHF 5D~O $UpYDOR -DYLHU *XWLpUUH] ,, $QWRQLR GH OD 7RUUH GOYA 2015 : Meilleur Film, Meilleur RÊalisateur, Meilleur Acteur, Meilleur ScÊnario, Meilleure Musique, Meilleure Photographie, Meilleurs Costumes, Meilleur Montage‌ Festival International du Film Policier de Beaune 2015 : Prix de la Critique, Festival de San Sebastian : Meilleur Acteur
Deux flics que tout oppose, dans l'Espagne post-franquiste des annÊes 1980, sont envoyÊs dans une petite ville d'Andalousie pour enquêter sur l'assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au coeur des marÊcages de cette rÊgion encore ancrÊe dans le passÊ, parfois jusqu'à l'absurde et oÚ règne la loi du silence, ils vont devoir surmonter leurs diffÊrences pour dÊmasquer le tueur. RÊcompensÊ par 10 Goyas, la dernière rÊalisation d’Alberto Rodriguez pourrait bien reprÊsenter une nouvelle date dans l’histoire du cinÊma ibÊrique. PrivilÊgiant un rythme contemplatif typique du cinÊma de genre espagnol, la dernière rÊalisation de Rodriguez impressionne par sa maÎtrise, que ce soit sur le plan formel, avec de superbes paysages andalous, souvent filmÊ en plans aÊriens, ou encore la description d’une sociÊtÊ gangrenÊe par la corruption, l’omerta et un passÊ douloureux qui obsède toujours le cinÊma local, des dÊcennies après la chute de Franco. Même si les influences amÊricaines se font sentir dans La Isla minima (de True Detective à Twin Peaks), on baigne bel et bien dans le polar ibÊrique, genre rÊputÊ dont on ne se lasse pas. Axel Pallarez
Sorcerer - Le Convoi de la peur :LOOLDP )ULHGNLQ 86$ K $YHF 5R\ 6FKHLGHU %UXQR &UHPHU )UDQFLVFR 5DEDO
Version restaurĂŠe et remasterisĂŠe 2015
Trois hommes de nationalitÊs diffÊrentes, un gangster amÊricain, un banquier français et un terroriste palestinien, chacun recherchÊ par la police de son pays, s’associent pour conduire un chargement de nitroglycÊrine à travers la jungle sud-amÊricaine, afin de stopper l’incendie d’une exploitation pÊtrolière. La cargaison hautement explosive est uniquement transportable par voie routière, expÊdition qui relève de la mission suicide. Mais les trois aventuriers ont dÊsespÊrÊment besoin d’argent pour quitter ce lieu infernal‌ Un quatrième homme (Francisco Rabal), tueur à gages lui aussi en fuite, les rejoint au dernier moment dans ce dangereux pÊriple. Ce prÊtendu remake a acquis une rÊputation exceptionnelle au fil des ans, au même titre que trois autres nouvelles versions modernisÊes de grands films classiques d’abord mÊprisÊes ou incomprises lors de leurs sorties au dÊbut des annÊes 80, aujourd’hui admirÊes par les amateurs de cinÊma : The Thing de John Carpenter, La FÊline de Paul Schrader et Scarface de Brian De Palma. Trois cinÊastes qui s’engouffrent dans la violence et le pessimisme le plus total comme Friedkin avant eux. Mais Le Convoi de la peur, qu’on a le droit de prÊfÊrer au film de Clouzot (Le Salaire de la peur) demeure un cas à part dans l’histoire mouvementÊe du Nouvel Hollywood. Fascinant, Êprouvant pour les nerfs et magnifiquement interprÊtÊ par Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal et Amidou, Le Convoi de la peur connut un des tournages les plus compliquÊs de l’histoire du cinÊma avant d’accÊder au statut de chef-d’œuvre maudit. Il s’agit sans doute du film le plus passionnant de Friedkin et d’un titre majeur du cinÊma amÊricain contemporain. L’hyperrÊalisme cher à l’auteur de French Connection, le goÝt du cinÊaste pour les ambiances à la fois cauchemardesques et documentaires, dÊbouchent sur des images criantes de vÊritÊ (aucun trucage) et en même temps proches de l’hallucination, grâce au montage, à l’investissement physique des comÊdiens et à la musique obsÊdante du groupe de rock progressif allemand Tangerine Dream. Olivier Père
CINE – ECOLE
LE GRAND ECRAN DES PETITS...
Mercredi 15 Juillet 20h30
s projections Le niveau sonore de s petits… plu aux pté ada est
(Entrée Libre)
A partir de 6 ans
L’école supérieure CINEMAGIS s’installe à Martigues
En 2D et 3D
Vice-Versa )LOP G DQLPDWLRQ GH 3HWH 'RFWHU USA, 2015, 1h34
Après Monstres et Cie puis Là-Haut Pete Docter signe un nouveau chefd'oeuvre poignant sur l'enfance et le temps qui passe. Vice-Versa évoque le délicat passage à l’adolescence et l’importance des souvenirs que l’on se crée. Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Forte de son dualisme, la mise en scène de Pete Docter entremêle avec souplesse les temporalités et les points de vue, démultiplie les perceptions, pénètre les plis du temps et les courts-circuits de la pensée. Vice-Versa renoue avec l’esprit avantgardiste, inaliénable et frondeur qui caractérisa si longtemps le génie Pixar.
CINEMAGIS forme à la la mise en scène, au scénario, à la production, au son, aux images cinématographiques et vidéos (prise de vue et montage) dans des domaines comme le documentaire, la télévision, la publicité, le clip ou le cinéma. L'enseignement porte sur la fusion des métiers, des techniques et des particularités artistiques. L’enseignement est porté par des professionnels reconnus sous forme de cours récurrents ou de master class. Cette formation de trois ans s'adresse à tous les bacheliers (sur concours) et délivre des titres reconnus par le Ministère du travail de niveau II et III. L’histoire des arts (cinéma, peinture, sculpture, musique, nouveaux médias), les arts graphiques, les techniques de l’image et du son (du tournage à la post production) sont enseignés en socle commun avant une troisième année de spécialisation dans un domaine de prédilection : montage, prise de vue, production, scénario et mise en scène. Les étudiants au cours de leur scolarité tournent des courts-métrages, documentaires et films d’animation, souvent individuels. Ils réalisent en dernière année un long-métrage entièrement étudiant. Trois films ont déjà été tournés, Le Complexe du homard de Benoit Danguin, Relix de Thomas Coquemer et Vincent Brongniart et Pièce démontée de Manon Rimbaud et Rosalie Lemonnier. Les étudiants sont présents aux principaux festivals (Cannes, Clermont-Ferrand, Cognac, FIPA, …) et de nombreuses rencontres sont organisées à cette occasion.
CINEMAGIS ouvrira ses portes en octobre 2015 à Martigues, allée Edgar Degas et les inscriptions sont encore ouvertes.
Le Complexe du homard %HQRLW 'DQJXLQ France, 2014, 1h35
Ben, un jeune homme d'une vingtaine d'années est le fils de bouchers sur la Côte landaise. A la mort de sa grand-mère, il décide de changer de vie. Il se rebelle contre ses parents et s'oppose à son père qui veut qu'il reprenne le commerce familial. Avec l'aide de son ami Yoda - avec qui il travaille dans un fast-food minable - il va tout faire pour devenir un surfer. Finalement, Ben apprend à faire des choix et prend confiance en lui grâce au fantôme de sa grand-mère qui veille sur lui.
CINEMATHEQUE GNIDZAZ MUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La CinÊmathèque Gnidzaz propose de dÊcouvrir les Êvolutions techniques du cinÊma des premières images animÊes à nos jours, ainsi qu’une collection  film  et  non-film.  Sous la direction du CinÊma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’Êducation à l’image.
TALENTS D'ACTRICES... BERNADETTE LAFONT, EXACTEMENT
CATHERINE DENEUVE BELLE ET BIEN LÀ $QQH $QGUHX ¡ Catherine Deneuve se moque de la cÊlÊbritÊ mais il y a longtemps que la gloire a fait d’elle une  icône . Elle occupe une place à part dans notre imaginaire. La star ne se laisse pas facilement approcher mais quand elle accorde sa confiance, elle tient parole. Si la carrière de Catherine Deneuve raconte un demi-siècle de cinÊma, il tÊmoigne aussi de la force d’une gÊnÊration qui a connu la plus profonde transformation des mœurs. Ce portrait la reflète toute entière.
ISABELLE HUPPERT, UNE VIE POUR JOUER 6HUJH 7RXELDQD ¡ Serge Toubiana a ÊpousÊ l'emploi du temps d'Isabelle Huppert durant un an. Il la suit pas à pas, là oÚ elle se trouve, là oÚ elle travaille. Parce qu'elle est actrice vingt-quatre heures sur vingtquatre, Isabelle Huppert n'a pas besoin du cinÊma pour exister, car tout en elle est cinÊma. Quand elle ne joue pas, elle n'existe pas. Et quand elle tourne, le monde n'existe pas. De film en film, au cinÊma comme au thÊâtre, Isabelle Huppert nous aide à arpenter ses paysages intÊrieurs que l'on ne connaÎt pas encore.
$QGUp 6 /DEDUWKH (VWHOOH )UHGHW ¡ Lors de cette rencontre ponctuÊe d'extraits de films et d'images d'archives, AndrÊ S. Labarthe et Estelle Fredet reviennent sur sa carrière, ses rencontres, son travail d'actrice. Dans son appartement parisien, le temps de deux journÊes scandÊes par le passage des heures, Bernadette Lafont se prête avec gourmandise, teintÊe d'une lÊgère distance amusÊe (puisqu'il est question d'elle) à cette Êvocation buissonnière de son parcours. Echanges croisÊs et tous azimuts, avec Jean Douchet et Dominique Païni, piquÊs d'impromptus joyeux avec de jeunes visiteurs. Effeuillage photographique, mises en abyme spirituelles des Êpoques et de l'espace. Propos sur l'usage du corps et de la voix, le "jeu" comme mÊtier, les maris, l'impossibilitÊ de pleurer... Le Monde "Artiste fantaisiste et rigoureuse en même temps, jamais dÊmagogique, droite chandelle jamais vacillante, toujours vaillante, jamais Êteinte. Quand je pense à Bernadette Lafont actrice française, je vois un symbole en mouvement, le symbole de la vitalitÊ, donc de la vie." François Truffaut
Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE
4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com
JULIETTE BINOCHE DANS LES YEUX SOIS BELLE ET TAIS TOI
0DULRQ 6WDOHQV ¡ Pendant un an, la rÊalisatrice accompagne sa soeur, Juliette Binoche, dans son travail d'actrice et dans diffÊrents projets artistiques hors des sentiers battus. Pour la première fois, Juliette prÊpare un spectacle de danse et une exposition de portraits des personnages qu'elle a jouÊs et des rÊalisateurs qui l'ont filmÊe. Le film plonge le spectateur dans l'intimitÊ du processus de crÊation. Entre Êmotion à fleur de peau et humour, Juliette partage avec sa soeur le souvenir de quelques rencontres dÊcisives qui ont jalonnÊ son parcours d'actrice. En même temps qu'elle se rÊvèle au regard, Juliette se rÊvèle à elle-même et nous bouleverse.
'HOSKLQH 6H\ULJ + Delphine Seyrig interroge des comÊdiennes françaises et amÊricaines sur le thème de la condition fÊminine dans les mÊtiers du cinÊma. Auriez-vous choisi le même mÊtier si vous aviez ÊtÊ un homme ? Y a-t-il une place pour une comÊdienne vieillissante ? Avez-vous songÊ à devenir metteur en scène ? Ici, toutes s'accordent pour dire qu'aussi bien en France qu'aux Etats-Unis, les hommes ont la main mise sur l'ensemble de la machine cinÊmatographique : l'Êcriture du scÊnario, la rÊalisation, la distribution. Les rôles fÊminins ne correspondent pas à leur expÊrience personnelle, ils sont rares et confinÊs à ceux de mères, d'ingÊnues, de prostituÊes ou de domestiques.
Photographe de plateau et documentariste, Marion Stalens, soeur aÎnÊe de Juliette Binoche, a convaincu celle-ci de se prêter à l'exercice, et la comÊdienne s'est donnÊe sans compter. Elle le dit ellemême, dans ce documentaire qui mêle conversations entre les deux soeurs, archives familiales, extraits de films, scènes de la vie quotidienne et de la vie artistique : dans tout ce qu'elle fait, l'actrice entend "se donner corps et âme, sinon ça ne vaut pas le coup". Le Monde MARDI 07 AU DIMANCHE 12 JUILLET CATHERINE DENEUVE BELLE ET BIEN LÀ BERNADETTE LAFFONT, EXACTEMENT MARDI 14 AU DIMANCHE 19 JUILLET CATHERINE DENEUVE BELLE ET BIEN LÀ BERNADETTE LAFFONT, EXACTEMENT
Avant de passer à la rÊalisation, Delphine Seyrig Êtait actrice. Elle tourne aux côtÊs d’Alain Resnais, François Truffaut, Luis Bunuel, interprète la FÊe dans Peau d’âne de Jacques Demy. Femme de conviction et fÊministe engagÊe, elle collabore aussi avec Marguerite Duras et Chantal Akerman.
MAR. 07
15h 17h MAR. 14
15h 17h
MARDI 21 AU DIMANCHE 26 JUILLET
MAR. 21
ISABELLE HUPPERT, UNE VIE POUR JOUER
15h 16h
JULIETTE BINOCHE DANS LES YEUX MARDI 28 JUILLET AU DIMANCHE 02 AOUT ISABELLE HUPPERT, UNE VIE POUR JOUER JULIETTE BINOCHE DANS LES YEUX MARDI 04 AU DIMANCHE 09 AOUT SOIS BELLE ET TAIS TOI MARDI 11 AU DIMANCHE 16 AOUT SOIS BELLE ET TAIS TOI
MAR. 28
15h 16h MAR. 04
15h MAR. 11
15h
MERC. 08
SAM. 11
DIM. 12
15h 17h
15h 17h
SAM. 18
DIM. 19
15h 17h
15h 17h
15h 17h MERC. 15
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SAM. 25
15h 16h MERC. 29
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SAM. 01
DIM. 02
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Toutes nos sĂŠances sont publiques, gratuites et non-commerciales.
PROGRAMME DU 08 JUILLET AU 18 AOUT 2015 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 08 AU MARDI 14 JUILLET
MERC. 08
JEU. 09
20h30 17h00 THE VALLEY OF LOVE
21h00 17h00
21h00
COMME UN AVION LOIN DE LA FOULE DÉCHAINÉE
19h00
MUSTANG
MERCREDI 15 AU MARDI 21 JUILLET
MERC. 15
18h45 21h00
19h00
JEU. 16
VEND. 17
19h00 21h00
18h45 17h00 21h00
JEU. 23
VEND. 24
20h30 20h30 ECOLE DE CINEMA CINEMAGIS : LE COMPLEXE DU HOMARD 18h00 LES MILLE ET UNE NUITS MUSTANG VICTORIA
MERCREDI 22 AU MARDI 28 JUILLET
MERC. 22
VICTORIA20h30 18h30
21h00 19h00
AMY MICROBE ET GASOIL
MERC. 29
TALE OF TALES20h30 16h30
21h00
LES NUITS BLANCHES DU FACTEUR
SAM. 25
JEU. 30
VEND. 31
21h00 19h00
16h30 19h00 21h15
19h00
MERCREDI 05 AU MARDI 11 AOUT
MERC. 05
LE COMBAT ORDINAIRE20h30 19h15
JEU. 06
19h00 21h00 17h00
17h00
MERCREDI 12 AU MARDI 18 AOUT
MERC. 12
SORCERER - LE CONVOI DE LA PEUR20h30
21h00 19h00
18h45 21h00 17h00 / 3D
VEND. 07
18h45 JEU. 13
21h00 19h00
Evénements
Projections 3D Prix des places : 5,50 Euros + 1 Euros (lunettes) + de 60 ans : 4,50 Euros Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros
MAR. 21
21h00 18h45
LUN. 27
MAR. 28
21h00 20h00 18h00
21h00
DIM. 02
19h00 LUN. 03
SAM. 08
21h00 19h00
19h00 21h00
21h00 19h00
SAM. 15
21h00 19h00
21h00
17h00 DIM. 09
18h15 20h15 16h00
17h00 VEND. 14
MAR. 04
18h45
21h00 19h00
19h00 21h00
SORCERER - LE CONVOI DE LA PEUR AMY
SAM. 01
21h00
21h00
LA ISLA MINIMA
DIM. 26
18h45 21h00
21h00 18h45 17h00
18h30
21h00
VICE-VERSA
Vacances Scolaires + férié
20h30 18h00 16h15 / 3D
LUN. 20
16h15
AMY MICROBE ET GASOIL
LA ISLA MINIMA
DIM. 19
MAR. 14
21h00
18h30
21h00 18h45 17h00
LUN. 13
19h00
16h30 / 3D
MERCREDI 29 JUILLET AU MARDI 04 AOUT
LE COMBAT ORDINAIRE
16h30 20h30
SAM. 18
16h30 19h00
21h00
MUSTANG
DIM. 12
19h00 16h45 21h00
16h15
VICE-VERSA
VICE-VERSA
SAM. 11
VEND. 10
LUN. 10
MAR. 11
19h00 19h00 21h00 21h00
DIM. 16
18h15 20h30 16h15
LUN. 17
MAR. 18
21h00 19h00 21h00
19h00
Jeune Public Plus d’informations sur les films :
cinemajeanrenoir.blogspot.com Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr