Programme Cinéma Jean Renoir Martigues du 11 novembre au 22 décembre 2015

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MARTIGUES

PROGRAMME DU 11 NOVEMBRE AU 22 DECEMBRE 2015

21 nuits avec Pattie

Mia madre

JEAN RENOIR

cinemajeanrenoir.blogspot.com


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Cinéma Jean Renoir / Cinémathèque Gnidzaz

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UN EVENEMENT CINEMATOGRAPHIQUE, UNE EXPOSITION

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REGARDS TCHEQUES

L’ART DE L’AFFICHE TCHEQUE Jeudi 10 Décembre 19h00 Conférence, Buffet, Film Surprise

Rencontre avec Pavel RAJCAN

PAVEL RAJCAN, né en 1964, est le fondateur des cinémas d’Art et d’Essai à Prague (cinémas AERO, SVETOZOR et OKO). Il est l’un des copropriétaires de la société de distribution cinématographique tchèque AEROFILMS et conserve la plus grande collection privée d’affiches de cinéma tchèque. Il participe activement à d'autres activités dans le domaine de la promotion du film de recherche et de l'éducation à l’image en République tchèque. Sa collecte d’affiches commence avec l'ouverture de sa boutique de cinéma LES CHAUSSETTES DE TERRY, située dans le hall du cinéma Svëtozor et inaugurée en 2005, par le célèbre réalisateur britannique Terry GILLIAM qui lui lègue une de ses chaussettes. Pendant cinq ans, Pavel et ses collaborateurs ont réussi à bâtir une extraordinaire collection de 10 000 affiches des années 50, commandées par la DISTRIBUTION CENTRALE DE FILMS de Prague. Les affiches originales sont inventoriées, numérisées et accessibles sur le site internet : TERRY POSTERS.

Film Surprise : Une œuvre atypique et audacieuse, une distance ironique salvatrice et un brio formel, le film demeure l’un des grands classiques du cinéma d’avant-garde des années 60. Tout bonnement jubilatoire, définitivement culte, mais à réserver à un public averti.

Tarif unique 10 euros


PANORAMA NOUVELLE VAGUE TCHÈQUE

Du 18 Novembre 2015 au 5 Janvier 2016

Qui veut tuer Jessie ? Vaclav Vorlicek Tchécoslovaquie, 1966, 1h20 Avec : Dana Medrick, Jirí Sovák, Olga Schoberová, Juraj Visny, Karel Effa Prix Jury Jeunes, FIF Locarno 1966

Henri Berankova est un chercheur un peu lunatique, alors que sa femme, Rose, s’apprête, elle, à présenter une invention révolutionnaire, transformant les cauchemars en doux rêves. Un effet secondaire étrange apparaît bientôt : le cauchemar disparaît … Mais pour se retrouver « pour de vrai » dans la réalité physique. Henri s’endort ce soir là en lisant une BD de science-fiction dont l’héroïne est une plantureuse jeune femme… A la fois œuvre de genre et réflexion politique, le film réussit le prodige d'être à la fois visuellement inventif et très drôle, grâce à un rythme effréné et à un excellent sens comique. Bien supérieur à ce qui se faisait à l’époque de deux côtés du rideau de fer, le film reste un ovni au charme inimitable. La beauté plastique de l'actrice principale, Olga Schoberová, la « Brigitte Bardot tchèque », la réussite de trucages sans prétention, un humour absurde et irrésistible et le générique en BD « animé », par le dessinateur Kája Saudek, en font une petite merveille dont les doubles-sens politiques ne sont pas pour rien dans la saveur truculente de cette indéniable réussite.

Trains étroitement surveillés Jiri Menzel Tchécoslovaquie, 1966, 1h33 Avec : Václav Neckár, Josef Somr, Vlastimil Brodsky, Vladimír Valenta Oscar du meilleur film étranger 1966

Milos travaille dans une petite gare tchèque pendant la deuxième guerre mondiale. Tourmenté par sa timidité il n'arrive pas à séduire la jolie contrôleuse qui pourtant s'offre à lui. Devant cet échec et désespéré de pouvoir prouver qu'il est un homme, il tente de se suicider. Une jeune fille va tenter de lui faire surmonter ses craintes. Adapté du roman de l'écrivain tchèque Bohumil Hrabal, Trains étroitement surveillés est un film majeur de la cinématographie tchèque, incarnant la liberté insolente de jeunes créateurs qui émergent (Milos Forman, Vera Chytilova, Jan Kadar) et une époque pleine d’espoir. Parmi les cent meilleurs films de tous les temps (TIME)

Les Petites marguerites Vera Chytilova Tchécoslovaquie, 1966, 1h20 Avec : Jitka Cerova, Ivana Karbanova, Julius Albert, Grand Prix Festival de Bergame 1967

Marie 1 et Marie 2 s'ennuient fermement. Leur occupation favorite consiste à se faire inviter au restaurant par des hommes d'âge mûr, puis à les éconduire prestement. Fatiguées de trouver le monde vide de sens, elles décident de jouer le jeu à fond, semant désordres et scandales, crescendo, dans des lieux publics… Incarnation éclatante de l’inventivité et du talent de la nouvelle vague tchèque, ce film, censuré très rapidement après sa sortie, est devenu culte dans le monde entier. Vera Chytilova avait alors scandalisé la Nomenklatura à l’Est et époustouflé l’Ouest par sa liberté de ton et son insolence.

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Cinéma Jean Renoir / Cinémathèque Gnidzaz

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UN EVENEMENT CINEMATOGRAPHIQUE, UNE EXPOSITION

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REGARDS TCHEQUES


RETROSPECTIVE

JOHN FORD

EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS DU SUD

Films en copies restaurées Haute Définition Le meilleur cinéma, c'est celui où l'action est longue et les dialogues brefs... John Ford A un journaliste qui lui demandait quels étaient les cinéastes les plus importants : Orson Welles répondait : Les vieux maîtres, c'est à dire John Ford, John Ford et John Ford.

John Ford est né le 1er février 1895 à Cape Elizabeth (Maine) de parents irlandais. Lorsqu’il se présentait, il avait l’habitude de dire " Je suis d'origine irlandaise mais de culture western ". Cette autodéfinition lapidaire résume l'homme et le cinéaste. Ford meurt le 31 août 1973 après une carrière bien remplie : près de 130 films et quatre Oscars du meilleur réalisateur, un record jamais battu à ce jour.

L’Homme qui tua Liberty Valance John Ford, États-Unis, 1961, 2h02 Avec : James Stewart, John Wayne, Vera Miles

Un sénateur revient à Shinbone pour assister aux funérailles d’un inconnu. Un journaliste intrigué par sa présence le questionne. L’Homme qui tua Liberty Valance s’ouvre sur un train qui vient, haletant à travers une plaine, pour se fermer sur ce même train s’en allant. Le train est le personnage central du film, celui qui a apprivoisé l’Ouest. Tag Gallagher

La Prisonnière du désert Les Raisins de la colère John Ford, États-Unis, 1939, 2h29 D’après John Steinbeck Avec : Henry Fonda, Jane Darwell, John Carradine

Pendant la Grande Dépression, les Joad, une famille de fermiers, sont chassés par des banques qui prennent possession de leurs terres. Il est difficile de se rappeler un film au ton aussi «lucide» produit par un studio. Même aujourd’hui peu de films paraissent aussi amers, accusateurs, aussi prêts à mettre le feu aux poudres de la révolution. Tag Gallagher

John Ford, États-Unis, 1956, 2h Avec : John Wayne, Natalie Wood, Vera Miles

De retour de la Guerre de Sécession, Ethan Edwards arrive dans le ranch isolé de son frère. À peine a t-il retrouvé sa famille, qu'elle est massacrée par les Comanches. Ethan est persuadé que ses nièces sont encore en vie. Il se jure de les retrouver et de venger sa famille... Monument Valley, que Ford prend de façon stupéfiante comme arrière-fond d'un drame moral, n'a jamais paru si "labyrinthique" que dans La Prisonnière du désert, si abstraite, si impossible à fuir, si identifiable à un cauchemar. Joseph McBride

A venir : La Chevauchée Fantastique


FESTIVAL

IMAGE DE VILLE Mardi 17 Novembre 20h30 En présence de Jean-Pierre THORN

MARSEILLE 2013 LA FETE EST FINIE Jeudi 19 Novembre 20h30 En Présence de Nicolas BURLAUD

avec la participation de Robert MENCHERINI, historien du mouvement social et ouvrier en PACA et de René BORRUEY, historien de l’architecture et des territoires

Je t’ai dans la peau Jean-Pierre Thorn , France, 1990, 1h48

Un étonnant destin de femme librement inspiré d’une histoire vraie. Jeanne sera religieuse,amante d’un prêtre, leader syndical et féministe ne cessant de s’affronter à l’Église et au Parti. Une vie tumultueuse qui embrasse en raccourci l’aventure d’une génération et de ses rêves les plus fous, des années 50 au 10 mai 1981. Le personnage qui inspira le film de Jean-Pierre Thorn, une permanente syndicale, Georgette Vacher, avait laissé une lettre derrière elle, où elle écrivait : « Ceci est la fin d’une grande histoire d’amour avec la classe ouvrière… Je suis le dos au mur. » Le Dos au mur... le titre du film précédent de Jean-Pierre Thorn. Un documentaire pour témoigner de l'intérieur sur la grève de six semaines à l'usine métallurgique d'Alsthom de Saint-Ouen, en 1978. Dix ans auparavant, en 1968, Jean-Pierre Thorn tournait son premier documentaire au cœur de l'usine occupée de Renault à Flins, Oser lutter oser vaincre, Flins 68, qui demeure un exemple du cinéma militant. En 1969, le cinéaste choisit de devenir ouvrier non qualifié : « Si je voulais être en accord avec moi-même, il fallait que je change de vie concrètement : que je partage la condition ouvrière. »

Rares sont les documentaires qui revisitent l’histoire récente d’une ville. Pourtant, c’est bel et bien le projet de ce long-métrage. En filmant le déroulement de l’année Capitale de la Culture, Nicolas Burlaud traduit son inquiétude et sa sensation d’avoir été « piégé ». Son sentiment, le réalisateur l'exprime à travers l’allusion poétique au Cheval de Troie, le cadeau des Grecs aux Troyens, dissimulant dans ses entrailles des soldats armés. Dans le film, la Capitale de la Culture est assimilée à un cadeau empoisonné fait aux habitants, pour dissimuler non pas des soldats, mais les mutations urbaines et immobilières spéculatives à l’œuvre dans la ville, avec notamment le projet Euromed et la réhabilitation de la rue de la République. Par ce biais métaphorique, le mot d’ordre est donné : le réalisateur donne à voir cette « machine de guerre que les élites locales avaient en tête depuis longtemps. » Une machine de guerre étiquetée du beau concept de « culture », dans le seul but de participer à la « course effrénée vers une image branchée et modernisée de Marseille. » Clarisse Treilles


2EME FESTIVAL DU FILM DOCUMENTAIRE DES LUTTES SOCIALES ET DE LA MÉMOIRE OUVRIÈRE J’AI UNE GUEULE D’INDUSTRIE… ET ALORS ? ORGANISÉ PAR L’ASSOCIATION PLUS BELLES LES LUTTES, EN PARTENARIAT AVEC LA CAPM, LA VILLE DE MARTIGUES, CINÉ ARCHIVES ET LE CINÉMA JEAN RENOIR.

Mercredi 25 Novembre 18h30 Films, Débat, Buffet Tarif unique 8 euros

La Grande grève des mineurs Louis Daquin 1963, 25’

La grève unitaire des mineurs français du 1er mars au 4 avril 1963. Le film décrit les principales phases du conflit : le déclenchement de la grève le 1er mars, la mise en échec de la tentative de réquisition par le gouvernement Pompidou, les débrayages de soutien dans tout le pays le 5, la manifestation du 29 réunissant 80 000 personnes à Lens.

Ma Jeannette et mes copains Robert Menegoz , 1953, 23’

Le quotidien des mineurs du bassin cévenol raconté en voix off par l'un d'entre eux, René.

Pride Matthew Warchus Angleterre, 2014, 2h00 Avec : Bill Nighy, Imelda Staunton, Paddy Considine…

Eté 1984 - Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de leur marche à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d'un minibus pour aller remettre l'argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute l’histoire extraordinaire de deux communautés que tout oppose qui s’unissent pour défendre la même cause. On sort de Pride, avec une bonne question (qu'avons-nous fait de nos révoltes?) et un petit espoir: oui, la solidarité, ça marche...


DES FEMMES, DES HOMMES ET DE LA GUERRE… Jeudi 3 Décembre 13h45 et 18h30 Rencontre en sa présence avec Laurent BECUE-RENARD

EN PARTENARIAT AVEC LA VILLE DE MARTIGUES CULTURE DE PAIX

DANS LE CADRE DE SES ACTIONS

Diplômé de Sciences Po Paris et de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), Laurent Bécue-Renard emménage aux Etats-Unis grâce à la bourse Fullbright en tant que chercheur à l’université de Columbia à New-York. En 1995, dans la dernière année de la guerre de Bosnie-Herzégovine, il part à Sarajevo et devient rédacteur en chef du magazine Sarajevo Online. C’est ce même magazine qui publie ses Chroniques de Sarajevo, un recueil de nouvelles. Après la guerre, il retourne en BosnieHerzégovine et entame la réalisation du documentaire De Guerre lasses. Il y suit trois femmes bosniaques en thérapie, qui font face au deuil et tentent de se reconstruire après la guerre. Cette réflexion sur les conséquences psychiques de celles qui restent s’intitule, Vivre après : paroles de femmes, et est récompensée par le Prix de la Paix à la Berlinale de 2001. En 2006, il produit La Traversée, le documentaire d’Elisabeth Leuvrey qui part à la rencontre des hommes et des femmes qui, chaque été, embarquent sur le ferry qui relie Marseille à Alger. Le 21 mai 2014, Des hommes et de la Guerre est présenté au Festival de Cannes lors d’une projection spéciale en sélection officielle Hors Compétition. Le film continue de traiter l’après-guerre mais cette fois en suivant, plusieurs années durant, de jeunes vétérans américains des guerres d’Irak et d’Afghanistan. Il met en images les syndromes post-traumatiques et le retour, chaotique et éprouvant, à la vie sociale et familiale de ces soldats.

RENCONTRE CONFÉRENCE COLLATION FILMS 18h30 Des Hommes et de la Guerre

13h45 De Guerre lasses En plantant sa caméra dans la maison de Tuzla, où l'on panse la mémoire encore à vif de ces femmes, Laurent Bécue-Renard ne se contente pas de faire oeuvre d'historien mais de briser le silence qui s'abat sur les victimes quand les armes se sont tues et que les télévisions ont plié bagage. Il nous offre une saisissante chronique de la renaissance. Tout en sobriété et retenue. Il nous parle de la guerre, et touche le nerf de la vie. Isabelle Fajardo

(Of Men and War)

Le guerrier traumatisé est presque un cliché. Mais rarement on avait avec autant d'attention, de rigueur montré en acte ce ressenti de l'homme à fleur de peau qui tente de recoller les morceaux. Chaque scène est un suspense. Un happening, dans les mots, les silences, les corps. F.G Lorrain

TARIF HABITUEL


LA SUBVERSION AUX PETITS OIGNONS CHAUD DEVANT !! UN PARTENARIAT MJC, CINÉMA JEAN RENOIR, LIBRAIRIE L’ALINÉA, CINÉMA MÉLIES, MÉDIATHÈQUE DE PORT DE BOUC.

Mardi 8 Décembre 20h30 En Présence de Jean-Gabriel PÉRIOT Né en France en 1974, Jean-Gabriel PÉRIOT est réalisateur, vidéaste, cameraman et monteur. Il explore les diverses formes que peut revêtir la violence ainsi que l’empreinte qu’elle laisse dans notre mémoire.

The Devil Jean-Gabriel Périot, France, 2012, 10’

Qui étaient les Black Panthers et pour quelles causes se sont-ils battus ? Jean-Gabriel Périot livre un habile montage d’images d’archives des années 1960, le tout sur une musique de Boogers. Il illustre leur lutte contre le racisme, pour la justice et l’égalité des droits, mais en partie aussi le radicalisme adopté par quelques-uns de ses membres.

Une Jeunesse Allemande Jean-Gabriel Périot France, 2015, 1h33

La Fraction Armée Rouge (RAF), organisation terroriste d’extrême gauche, également surnommée « la bande à Baader » ou « groupe Baader-Meinhof », opère en Allemagne dans les années 70. Ses membres, qui croient en la force de l’image, expriment pourtant d’abord leur militantisme dans des actions artistiques, médiatiques et cinématographiques. Mais devant l’échec de leur portée, ils se radicalisent dans une lutte armée, jusqu’à commettre des attentats meurtriers qui contribueront au climat de violence sociale et politique durant les années de plomb. Jean-Gabriel Périot, spécialiste du travail sur les archives visuelles et sonores, offre, après six ans de travail acharné, son premier long-métrage sur l’activisme d’une brillante jeunesse allemande qui a constitué la première génération de la RAF (Rote Armee Fraktion) en Allemagne. Courageux, ambitieux, rigoureux, il aborde de manière frontale la question de la violence politique et tente d’analyser en profondeur l’éventail des actions concrètes d’ordre révolutionnaire, de 1965 à 1977, contre une Allemagne de l’Ouest qui a été érigée en hâte sur le champ de ruines idéologiques du IIIe Reich et sans véritable dénazification.


BISTROT-PHILO RELIGION & LAÏCITE

Jeudi 17 Décembre 19h00

Soirée animée par Vladimir BIAGGI, Philosophe. Conférence/Débat, Buffet, Film : Tarif unique 10 euros

Les religions animent bien des débats et suscitent bien des confrontations. Source de paix, d'amour et d'espérance pour les uns, opium du peuple pour d'autres, une religion est tout à la fois un ensemble de croyances visant à relier les hommes et une institution porteuse d'un projet politique susceptible d'organiser une société. Cependant, fait troublant, c'est au nom même d'un dieu d'amour que des violences s'exercent dans l'histoire et que des hommes tuent d'autres hommes ! Les religions ne constituent-elles pas un danger dès qu'elles prétendent être l'unique fondement du lien social ? La laïcité, posant et imposant l'autonomie du politique par rapport au religieux, est-elle le socle d'une démocratie accomplie ? Comment l'Etat peut-il garantir la liberté de conscience - liberté de croire, de ne pas croire ou de changer de croyance ?

Iranien Mehran Tamadon France, Iran, 2014, 1h40

Iranien athée, Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ? Le rêve d’une République partageable, où il serait possible de revendiquer le sentiment d’être iranien qu’on soit religieux ou athée, occupe certes l’essentiel du film. Pourtant, il tourne court, encadré par deux moments de parole du cinéaste qui expose en ouverture les obstacles à la préparation de ce film (interrogatoires, confiscation de son passeport), ainsi qu’une conclusion amère. Si Mehran Tamadon ne se départit jamais de son sourire, les difficultés rencontrées à l’élaboration de ce projet interdisent de considérer sa démarche comme relevant d’un pur angélisme. Ce cadre sans illusion à un récit optimiste amène à percevoir le film comme un conte philosophique, dans lequel le Persan élevé au pays des Lumières revêt le costume de Candide pour soumettre les présupposés de la société iranienne à un principe de table rase et pour utiliser comme arme (à double tranchant, certes) face aux conceptions d’une morale rigoriste, l’étonnement radical. Raphaëlle Pireyre


EN QUETE DE SENS… Mardi 1er Décembre 20h30 En présence de : Guillaume TREMBLAY réalisateur

Gill DAUDÉ pasteur

CINE – MUSEE Vendredi 18 Décembre 15h30 EN PARTENARIAT MUSÉE DE MARTIGUES

AVEC L’ASSOCIATION DES AMIIS DU

Gérard BARNIER philosophe

L’Heureux Naufrage Un documentaire de Guillaume Tremblay L’Heureux naufrage, c’est d’abord une idée qui a germée dans la tête de Guillaume Tremblay. Cette idée s’est transformée en un espace de réflexion autour de questions fondamentales, souvent évacuées des débats de société ou des discussions de famille. Un peu à la manière d’un anthropologue, Guillaume Tremblay a cherché, sous les décombres du catholicisme, ce qu’il y aurait d’enfoui de beau et de grand, « qui nous aiderait à vivre en tant qu’individu, mais aussi en tant que société. » À travers le regard de plus d’une trentaine de personnalités publiques, québécoises et françaises, il aborde des questions essentielles, jamais explorées de cette manière chez nous. Denys Arcand, Éric-Emmanuel Schmitt, Denise Bombardier, Pierre Maisonneuve, et bien d’autres, y livrent leurs réflexions très personnelles, sur le vide qui les habite, la quête de sens, la spiritualité, Dieu.

National Gallery Frederick Wiseman USA, France, Angleterre, 2014, 3h00

National Gallery s'immerge dans le musée londonien et propose un voyage au cœur de cette institution peuplée de chefsd'œuvre de la peinture occidentale du Moyen-âge au XIXe siècle. C’est le portrait d'un lieu, de son fonctionnement, de son rapport au monde, de ses agents, son public, et ses tableaux. Dans un perpétuel et vertigineux jeu de miroirs, le cinéma regarde la peinture, et la peinture regarde le cinéma. Les maîtres de la peinture vus par celui du documentaire : une leçon de mise en scène et une passionnante immersion au cœur de cette fourmilière dédiée à l'art. Non seulement Wiseman désarticule le réel plus que jamais, mais il l’entraîne irrésistiblement vers la fiction. Filmant la vie des œuvres, c’est bien la nôtre qu’il interroge.


Mardi 15 Décembre 20h30 Soirée Débat en partenariat avec France Amérique Latine animée par Anne HONNORE

Ixcanul – Volcan Jayro Bustamante Guatemala, France, 2015, 1h30 Avec : Maria Mercedes Croy, Maria Telon, Manuel Antun… Berlin 2015 : Prix Alfred-Bauer

Maria, jeune Maya de 17 ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan, au Guatemala. Elle voudrait échapper à son destin, au mariage arrangé qui l’attend. La grande ville dont elle rêve va lui sauver la vie. Mais à quel prix... Pour son premier long-métrage, Jayro Bustamante fait preuve d’une audace formelle assez stupéfiante. Sa science du plan séquence, en particulier, ferait pâlir de jalousie bien des cinéastes chevronnés. Qu’il s’agisse de cette scène où l’on voit une truie gravide prendre une cuite au rhum, ou de ces magnifiques séquences à flanc de volcan, sa maîtrise du cadre est impressionnante. Une maîtrise que l’on retrouve également dans le long plan nocturne qui voit Maria se donner à Pepe contre une balustrade en bois. Ou encore dans ces scènes de bains de vapeur que Maria et sa mère prennent ensemble, nues, lovées l’une contre l’autre. La plupart des acteurs parlent la langue des Cakchiquel, ces Mayas vivant dans les montagnes de l’ouest de Guatemala. C’est peu dire qu’ils sont remarquables, à commencer par Maria Mercedes Coroy (Maria). Par-delà son propos éminemment politique, Ixcanul est un film d’une universalité bouleversante. Dans les deux plans serrés face caméra qui ouvrent et terminent le film, Maria nous observe, avec un regard fixe qui dit nous vivons tous au-dessous du volcan. Franck Nouchi


L'Homme Irrationnel Woody Allen USA, 2015, 1h36 Avec : Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey…

Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que ce qu’il a entrepris - militantisme politique ou enseignement - n’a servi à rien. Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie… Ça commence comme une comédie romantique, ou presque. Ça bifurque vers le film noir, tendance sardonique. Ça devient ensuite fou, sauvage, jusqu'à un sommet de cynisme et une descente vertigineuse, au figuré comme au propre. Dans la filmographie du maître, L'Homme irrationnel se rapproche de Crimes et délits et de Match Point, deux comédies diaboliques, avec engrenage fatal et dévissage moral. C'est l'humanité irrationnelle que Woody Allen montre, plus que celle du seul héros : autour de lui, chacun paraît prêt, à des degrés divers, à la transgression, au coup de folie et à l'oubli des principes, pourvu qu'il y ait l'ivresse. L'Homme Irrationnel est un film à la jubilation communicative, où les questions existentielles et métaphysiques sont traitées avec une virtuosité sans égale. Louis Guichard

Mon Roi Maïwenn France, 2015, 2h08 Avec : Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel, Isild Le Besco… Cannes 2015 : Prix d’Interprétation Féminine

Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des anti-douleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? Comment a-telle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? La réalisatrice a une incroyable capacité à tirer le meilleur de tous ses acteurs, et en premier lieu d'un Vincent Cassel, meilleur que jamais. Ado attardé, jouisseur, profondément sympathique malgré ses encombrants défauts, brutalement capable d'imposer d'une seconde à l'autre une chape de gravité menaçante lorsque le divorce se profile. Tous les pièges étaient réunis pour verser dans la caricature, il les contourne avec élégance. Emmanuelle Bercot est, elle aussi, remarquable, parfaitement crédible, y compris dans les quelques scènes où elle explose littéralement, libérant sa douleur devant des amis médusés. Maïwenn aime et sublime ses acteurs, qu'elle aime laisser s'exprimer sur la longueur (pas loin de 200 heures de rushes tournés à deux caméras !). Ce quatrième film, co-écrit avec Etienne Comar (scénariste et producteur de Des Hommes et des Dieux) confirme son talent fou et la place prépondérante qu'elle occupe dans le cinéma français. Pierre-Yves Grenu


Chronic Michel Franco Mexique, France, 2015, 1h33 Avec : Tim Roth, Sarah Sutherland, Robin Bartlet Cannes 2015 : Prix du Scénario

David est aide-soignant, assistant en fin de vie. Les gestes qu'il sait faire, les mots qu'il sait dire, personne ne peut les accomplir ni les prononcer à sa place. Pis : parmi les familles qui l'accueillent à contrecœur, personne n'aime vraiment les initiatives qu'il prend pour apporter au patient un bonus de vie. Car même les phases terminales peuvent être cajolées, touchées, écoutées jusqu'au dernier souffle, au dernier désir, même s'il est coquin. Voilà donc David épousant la détresse de l'autre, au risque d'un comportement qui lui vaut, par rebond d'hypocrisies, des haines sourdes de la part de ses employeurs, des insultes, des humiliations et des menaces de procès visant à le démettre de ses fonctions. Présenté à Cannes cette année, Chronic aurait largement mérité une Palme d'or si Michael Haneke n'était passé par là en 2012 avec Amour. Dans le rôle de David, Tim Roth, qui a côtoyé ces infirmiers de l'extrême et reproduit avec minutie leur travail, n'est pas qu'une mécanique de précision réaliste. Il est aussi un homme qui s'efforce, lui aussi jusqu'à l'extrême, de résister à une « bonne société » aveugle à son prochain. Un très, très grand choc ; un très, très grand film. Pierre Vavasseur


The Lobster Yorgos Lanthimos Gréce, Angleterre, Irlande, 2015, 1h58 Avec : Colin Farrell, Rachel Weisz, John C.Reilly, Léa Seydoux… Cannes 2015 : Prix du Jury

The Lobster (Le Homard) est une fable dystopique qui nous projette dans un monde déshumanisé où le couple est devenu une obligation. Ayant perdu sa femme, un architecte (Colin Farrell) est envoyé d'office dans un hôtel luxueux pour un séjour spécial au bout duquel il est tenu d'avoir rencontré l'âme sœur. Sinon il est transformé en animal, mais de son choix – c'est dire si le film est aussi glaçant que sardonique. Yorgos Lanthimos dépeint un monde absurde où l'amour n'obéit plus qu'à des critères d'atomes crochus caricaturaux, de ressemblances physiques, de handicaps communs (être myope, saigner régulièrement du nez…). Certains, qui résistent à ce système tyrannique, se sont camouflés dans la forêt où ils organisent leur survie et la lutte, élaborent des méthodes d'infiltration. Or, ce camp là – c'est ici la force de la satire – n'est guère plus enviable que l'autre : ses partisans s'appellent Les Solitaires. Et toute relation sexuelle y est bannie. Le cinéaste renvoie dos à dos les deux mondes, gouvernés par le même conformisme aliénant, le même puritanisme. Il le fait avec toute la bizarrerie dont il est coutumier. En multipliant les situations incongrues, en court-circuitant tout ce qui est attendu. La plupart des séquences recèlent une idée, un motif intéressant, un décalage nouveau. Le film offre un autre langage des corps et des acteurs (la plupart modelés à contre-emploi, de Colin Farrell, un peu bedonnant, à Léa Seydoux, en chef de guerre), qui passe beaucoup par la pantomine, la danse, du théâtre très gestuel. On dirait parfois du Wes Anderson, l'esthétique fétichiste en moins, la provocation grinçante en plus. Jacques Morice


Le Fils de Saul Laszlo Nemes Hongrie, 2015, 1h47 Avec : Géza Röhrig, Levente Molnar, Urs Rechn… Cannes 2015 : Grand Prix et Prix de la Critique Internationale.

Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture. Dérangeant, le film l’est indiscutablement. D’abord, en raison de son hallucinante violence physique et psychologique, qui remue les tripes et suscite un terrible malaise… Laszlo Nemes compose des plans-séquences à la fois lents et millimétrés qui bloquent le spectateur dans ce processus d’horreur absolue, témoin passif et contraint d’un engrenage terrible. Une « machine de mort » décrite sans compromis, avec une remarquable gestion du hors-champ visuel dans la plupart des scènes – seul le son est privilégié pour intensifier l’impact et éviter ainsi la complaisance. Le film aurait pu tomber dans le piège que n’a pas su éviter Steven Spielberg avec sa Liste de Schindler : intégrer un suspense dans un camp de la mort. Mais là encore, Nemes contourne le piège par un désamorçage quasi systématique des événements, intégrant de l’imprévu dans la plupart des scènes (une émeute soudaine, une infirmerie visitée par des hauts gradés nazis, etc.) et restant fixé sur la perte des repères d’un protagoniste mobile et profondément vivant, circulant perpétuellement dans les couloirs du camp comme pour mieux guetter un espoir et éviter de visualiser l’horreur en continu. Telle est la plus grande qualité du Fils de Saul : même au cœur d’une machine de mort, le vivant reste au centre du cadre, bien déterminé, et on ne le quitte jamais. Guillaume Gas

Une Histoire de fou Robert Guédiguian France, 2015, 2h14 Avec : Syrus Shahidi, Simon Abkarian, Ariane Ascaride…

Une Histoire de fou commence par un prologue qui raconte l'assassinat en 1921 à Berlin de Talaat Pacha, principal organisateur du génocide arménien, par Soghoman Tehlirian, survivant du génocide. L'histoire se poursuit soixante ans plus tard, dans les années 80. Aram fils de Hovannès et Anouch, jeune marseillais d'origine arménienne, fait sauter la voiture de l'ambassadeur de Turquie à Paris. Un cycliste qui passait par là, Gilles est gravement blessé aux jambes. Aram part ensuite rejoindre l'Asala (Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie) à Beyrouth, groupe armé qui commet des attentats et veut forcer le gouvernement turc à reconnaître le génocide. Pendant ce temps, sa mère va se rapprocher de Gilles. Qu’est-ce que l’Arménie de Robert Guédiguian ? Précisons la question : l’Arménie non pas vue par le cinéaste, mais l’Arménie qu’il porte en lui, sa part arménienne intime, celle qui le fait héritier d’un « peuple génocidé », rappelle-t-il toujours, tandis que par sa mère allemande, il est lié à une nation génocidaire. Une Histoire de fou apporte une double réponse à cette question. La première tient tout simplement dans l’existence même de ce film : son arménité est source de création. Pendant longtemps, Robert Guédiguian ignorait (ou feignait d’ignorer) celle-ci, qui par conséquent ne transparaissait pas dans son cinéma… La seconde porte précisément sur la manière de vivre son arménité, de la revendiquer. l’Arménie que porte Robert Guédiguian a vocation universelle, elle s’oppose aux communautarismes. Christophe Kantcheff


Paco de Lucia, légende du flamenco Curro Sanchez Espagne, 2015, 1h32 Avec : Paco de Lucia, Carlos Santana, Chick Corea, John McLaughlin… Goya 2015 : Meilleur Documentaire

Dernier hommage rendu au génie andalou disparu en 2014, ce documentaire réalisé par son fils retrace l'incroyable destin d'un guitariste et compositeur hors-norme, qui a fait du flamenco une musique universelle. Paco de Lucía a croisé sur son chemin les plus grands, de Sabicas à Carlos Santana en passant par le 'cantaor' Camarón de la Isla. Avec les témoignages exceptionnels de Chick Corea, John McLaughin, Jorge Pardo ou encore Rubén Blades. Composé d’entretiens et d'images d'archives, le documentaire évoque la vie de Paco depuis le moment où il tient une guitare pour la première fois… jusqu’à la création de son dernier album, Cancion Andaluza. Les interviews de l’artiste se sont déroulées sur quatre ans, entre 2010 et 2014. On y découvre un homme plein d’humour, lucide, tendre, à la fois fort et fragile. Il parle de son enfance à Algésiras, dans une Andalousie baignée par l’atmosphère flamenca. De son admiration pour les artistes qui défilaient le soir à la maison : parmi eux figuraient les meilleurs chanteurs et danseurs de l’époque. Un environnement qui le prédisposait à devenir musicien en l’initiant naturellement au flamenco. En le suivant en tournée, nous sommes témoins de son perfectionnisme et de sa constante obsession pour la recherche du rythme. Un magnifique portait, sincère et vibrant !

El Club Pablo Larrain Chili, 2015, 1h37 Avec : Alfredo Castro, Roberto Farias, Antonia Zegers… Berlin 2015 : Grand Prix du Jury

Dans une ville côtière du Chili, des prêtres marginalisés par l’Eglise vivent ensemble dans une maison. L’arrivée d’un nouveau pensionnaire va perturber le semblant d’équilibre qui y règne. El Club est un film fou. Pas seulement de par son sujet, mais surtout grâce à un ton unique et un scénario qui ne prend jamais vraiment les virages attendus. Quel est donc cet étrange club, cette minuscule confrérie de quatre hommes qui partagent une maison avec une bonne sœur ? Même si la réponse est donnée relativement vite, il vaut mieux en savoir le moins possible. Larraín traite une nouvelle fois des non-dits de la société chilienne, de l’hypocrisie des structures sociales, des figures d’autorités caduques, mais il le fait avec un sacré lot de surprise… Il n’y a pas plus grande violence que la violence niée, et il n’y a pas horreur plus éprouvante que celle qui s’invite dans le quotidien le plus banal. Quand la bonne sœur, avec son sourire maboul, dit qu’elle est uniquement dans cette maison « pour couper les tranches de jambon », quand on propose d’expier les pires crimes en mangeant plus de légumes, on a autant envie de se moquer que de fuir en courant. Et pourtant Larraín ne tombe jamais dans le cynisme, dans l'humour noir facile ou le règlement de compte revanchard. Surtout: il ne perd jamais de vue la dignité de ses personnages. C'est grâce à de tels paradoxes (et une telle habileté) qu' El Club dérange et marque aussi profondément. Un film qui fait froid dans le dos. Gregory Coutaut

Macbeth Justin Kurzel Angleterre, France, USA, 2015, 1h53 Avec : Michael Fassbender, Marion Cotillard, David Thewlis …

11ème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison. Lecture viscérale de la tragédie la plus célèbre et captivante de William Shakespeare. Grandeur qu’apporte, à chaque instant, Michael Fassbender. Depuis Angel de François Ozon (2007), on le savait beau et doué. Couvé par le regard amoureux de son réalisateur fétiche, Steve McQueen, il était remarquable dans Hunger (2008), et aussi contestable que soit le film, dans Shame (2011). Ici, il égale les plus grands : Orson Welles et tous les autres. Son physique l’aide, évidemment : sa force, sa carrure rendent infiniment émouvante l’innocence du personnage, perdue avec le premier meurtre, qui le précipite droit vers un bain de sang qui le dépasse. Jusqu’au bout, la tyrannie que Macbeth exerce semble enfantine (il se raccroche aux prophéties des sorcières comme un gamin aux contes qu’on lui lit). Tout, en lui, même sa grandeur, est absurde. Du coup, la célèbre réplique (« La vie est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien »), que Michael Fassbender prononce avec une sorte de terreur lasse, n’en devient que plus belle. Pierre Murat


Knight of Cups Terrence Malick USA, 2015, 1h58 Avec : Christian Bale, Nathalie Portman, Cate Blanchett…

« Il était une fois un jeune prince que son père, le souverain du royaume d’Orient, avait envoyé en Égypte afin qu’il y trouve une perle. Lorsque le prince arriva, le peuple lui offrit une coupe pour étancher sa soif. En buvant, le prince oublia qu’il était fils de roi, il oublia sa quête et il sombra dans un profond sommeil… » Le père de Rick lui lisait cette histoire lorsqu’il était enfant. Aujourd’hui, Rick vit à Santa Monica et il est devenu auteur de comédies. Il aspire à autre chose, sans savoir réellement quoi. Il se demande quel chemin prendre. L’image est parfaite, une esthétique extraordinaire, une lumière inimitable, une musique douce et corrosive et un montage proche de la perfection. Ce travail singulier laisse peu de place à son casting très bien fourni (Bale, Portmann, Blanchett…). Les dialogues sont rares, comme le démontre le personnage de Bale. Fermé, tourmenté, silencieux, attristé, le comportement semble refléter un double de Malick qui contemple l’étrangeté du monde artificiel dans lequel il évolue. Avec la cité des anges en toile de fond, Rick apparaît tel un somnambule, dans l’attente d’un signe astral qui lui donnera sa chance comme le prouve le titre du film : Knight of Cups… Un voyage philosophique, métaphorique auquel s’ajoute des voix off explicites, laissant apparaître les sentiments, les envies de chaque protagoniste. Guidé entre Los Angeles et Las Vegas, Malick nous plonge dans une incroyable épopée mélancolique presque déconnectée de la réalité, remplie de questions, de déceptions amoureuses. Une multitude de sujets universels sont effleurés délaissant le côté narratif au profit d’un style inimitable propre au réalisateur américain. Knight of Cups a la particularité d’avoir été réalisé en improvisation. Divisé en plusieurs parties, toujours en référence au tarot, l’oeuvre « Malickienne » nous enveloppe petit à petit pour dévoiler une fresque somptueuse de réflexion et d’errance. Sven Papaux

Mia Madre Nanni Moretti Italie, France, 2015, 1h47 Avec : Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini, Nanni Moretti…

Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. A ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence ; et son frère, quant à lui, se montre comme toujours, irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille ? Le spectateur saura gré à ce film, de savoir tempérer le terrible sentiment de finitude qui l’habite, pour « penser à demain », à l’instar de la vieille femme qui s’apprête, sur cette idée héroïque, à quitter à jamais le monde. Voilà bien ce double mouvement qui nous rend, depuis toujours, si précieux Nanni Moretti. Ce cinéaste qui nous accompagne depuis si longtemps, en la colère post-révolutionnaire puis en l’impuissance désemparée, dans lequel toute une génération de cinéphiles européens a reconnu son propre rapport au monde…. Mia Madre, sans doute, s’adresse à l’universelle audience que son admirable réussite requiert. Mais il faut ici avertir les quinquas et autres sexagénaires qui le découvriront : ce film – ô frères et sœurs ! – vous est tout spécialement destiné par Nanni Moretti. Car Mia madre est cette œuvre pascalienne qui enterre votre mère, voit partir vos enfants, vous fait douter de tous vos accomplissements et vous indique en un mot à quel point de dépossession le travail du temps finit par vous assigner. Or le même film qui nous donne pour ainsi dire l’heure de notre mort, en attendant, nous bouleverse et nous maintient vivants. L’utilité de l’art, grande question morettienne, est ainsi démontrée. Mia Madre est de fait l’un de ses plus beaux films, une œuvre touchant à des choses essentielles, et si gracieuse dans sa manière de tout lier et de tout emporter, mélancolie et vitalité, tristesse et amour, comique et tragique, misanthropie et humanisme. Jacques Mandelbaum


Marguerite & Julien 21 nuits avec Pattie Arnaud et Jean-Marc Larrieu France, 2015, 1h55 Avec : Isabelle Carré, Karin Viard, André Dussolier, Sergi Löpez, Denis Lavant…

Au cœur de l’été, Caroline, parisienne et mère de famille d’une quarantaine d’années, débarque dans un petit village du sud de la France. Elle doit organiser dans l’urgence les funérailles de sa mère, avocate volage, qu’elle ne voyait plus guère. Elle est accueillie par Pattie qui aime raconter à qui veut bien l’écouter ses aventures amoureuses avec les hommes du coin. Alors que toute la vallée se prépare pour les fameux bals du 15 août, le corps de la défunte disparait mystérieusement. "Il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l'homme est exact. Cette vérité qui n'aboutit pas, car elle ne peut que rester relative, est sans doute le plus exigeant, le plus harassant des bonheurs." Cet extrait de L'Extase matérielle de Jean-Marie Le Clézio, Prix Nobel de littérature, auquel les frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu rendent un hommage direct et ludique. Très amusant et porté par deux actrices remarquables très bien entourées (mention à Laurent Poitrenaud, Denis Lavant et Philippe Rebbot), 21 nuits avec Pattie mélange astucieusement les genres (comédie de moeurs, drame "freudien", fil rouge policier, incursions dans le fantastique, portrait de la campagne, etc.), les "bons vivants" et le présent côtoyant allégrement les fantômes et le passé, la crudité passant exclusivement par le verbal, la mise en scène très réfléchie misant sur une élégante discrétion. Un contraste réussi entre une grande audace et une forme de minimalisme qui est la marque de fabrique des Larrieu, amateurs éclairés de fables/farces naturalistes.

Valérie Donzelli France, 2015, 1h43 Avec : Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Frédéric Pierrot …

Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dévorante. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir… Marguerite et Julien, quatrième long métrage de Valérie Donzelli, trouve son origine dans un scénario que Jean Gruault, l’immense scénariste de la Nouvelle Vague, conçut pour François Truffaut au début des années 70. Le cinéaste n’a jamais porté à l’écran cette histoire d’inceste, inspirée d’un fait réel datant de la fin du XVIe siècle. Donzelli s’en empare, fait sien le parcours interdit de ces deux amants. Marguerite est mariée de force à un contrôleur fiscal, Julien fait tout pour la sauver, l’enlève et le duo tente de fuir en Angleterre, pourchassé par le mari éconduit et la police qui les accuse d’inceste et d’adultère. Leur érotisme est celui du tabou absolu, universel, qui provoque un frisson dans l’échine. Mais l’amour est fort, il s’installe avec une dynamique inverse à l’acharnement de leur entourage. On est avec eux et contre tous. «Plus je lutte et plus je t’aime», se disentils…. Paradoxalement, dans le foisonnement de décors et d’artifices, d’anachronismes, ce qui emporte le plus est sans doute l’inverse même de cette volonté d’écrire une histoire bariolée. Soit l’aspect le plus intimiste du film, sa manière de regarder à l’aide d’une longue-vue ce qu’il peut se passer dans les chambres ou les greniers d’un château surréel, ou une grotte qui donne sur la mer. Donzelli a l’envie de faire un récit panoramique de l’amour, mais c’est avec le microscope qu’elle est la plus juste. Dans un jeu d’enfants, Marguerite et Julien tracent des lettres avec les doigts sur le dos de l’un et l’autre, se font deviner des mots. Un orteil léché ou un suçon dans le cou sont les preuves, innocentes mais réelles, des marques que l’amour laisse sur la chair de ces êtres de légende. Clément Ghys.


L’Hermine Christian Vincent France, 2015, 1h38 Avec : Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen, Chloé Berthier Venise 2015 Meilleure Interprétation Masculine et Meilleur Scénario

Michel Racine est un Président de Cour d'assises redouté. Aussi dur avec lui qu'avec les autres, on l'appelle " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Birgit Lorensen-Coteret. Elle fait partie du jury qui va devoir juger un homme accusé d'homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu'il ait jamais aimée. Ovationné à la Mostra de Venise 2015 L’Hermine, le 10e long métrage de Christian Vincent, manie aussi bien l'art du portrait – celui d'un homme à première vue détestable – que de la réflexion sociétale de fond – en l'occurrence, le rôle de la justice. Le film réussit notamment une double prouesse ; d'abord, celle d'offrir à Fabrice Luchini un rôle en or, à la fois finement écrit et délicieusement nuancé ; que ceux qui reprochent à l'acteur d'être devenu au fil des films une caricature de lui-même se ravisent : la palette de son jeu est ici exploitée dans de parfaites et justes proportions ; celle, ensuite, de réussir un judicieux mélange entre film de procès (les débats des jurés ne sont pas sans rappeler Douze hommes en colère de Sidney Lumet)et film d'auteur "à la française", créant ainsi une agréable sensation de nouveauté. Sylvia Grandgirard

Miss Hokusai Keiichi Hara Japon, 2015, 1h33 Prix du Jury Festival international du film d’animation d’Annecy 2015

D'après le manga Surusuberi de Hinako Sugiura Keiichi Hara est un auteur rare. A 56 ans, le réalisateur japonais prend le temps de peaufiner chacun de ses films d’animation. Après Un été avec Coo en 2007 et Colourful en 2010, tout deux primés au festival d’Annecy, il consacre Miss Hokusai, son nouveau film, à O-Ei, l'une des quatre filles du célèbre peintre nippon (1760-1849). Un personnage hors du commun, mais oublié par l’histoire, qui fut pourtant la complice et l’alter ego artistique de son père. Rebelle et indépendante, celle-ci a hérité du talent de son père. Elle l'a souvent assisté dans son travail, même si sa participation a rarement été évoquée. Toute dévouée à son art, elle refusait les contraintes normalement dévolues aux femmes. Après avoir quitté un mari au talent médiocre, elle allait consacrer sa vie à créer auprès de son père, qui pouvait peindre sur une toile de la taille de 20 tatamis comme sur un grain de riz... Keiichi Hara choisit la forme libre et sensible de la chronique au fil des saisons. Il montre la cohabitation et le quotidien excentrique d'un père et d'une fille collègues et concurrents. Superbe portrait d'une émancipée, Miss Hokusai est aussi une célébration de l'art et de ses pouvoirs magiques.


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Mercredi 11 novembre à 14h La séance sera suivie de l'atelier Ciné-trucages (1h), pour découvrir les secrets de fabrication des effets spéciaux du film, et en produire à notre tour ! conduit et animé par Fotokino, le petit cinéma.

Cycle Karel ZEMAN

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S- T

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Karel Zeman Tchécoslovaquie, 1955, VO, 1h20

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Voyage dans la préhistoire

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A partir de 8 ans

Férus de préhistoire, quatre garçons remontent un fleuve sur leur petite barque, et arrivent à l'ère jurassique. Des mammouths aux amphibiens, en passant par de terribles dinosaures, cet incroyable voyage s'avère rempli de surprises et de dangers... Un film d'avanture en culotte courte, aux couleurs éclatantes et aux trucages formidables, réalisé par le Méliès tchèque, l'étonnant Karel Zeman.


A partir de 3 ans

A partir de 6 ans

jections Le niveau sonore deplus spro tits… pe aux pté ada est A partir de 4 ans

Les animaux farfelus France, Hongrie, Croatie, 2015, 41' Programme de 6 courts métrages d'animation

Ce programme porte un intérêt tout particulier aux arts graphiques et à la bande dessinée : diversité des techniques d'animation, inventivité et poésie des récits, élégance des illustrations, chaque court métrage met en scène des animaux pas tout à fait à leur place, qui n'en paraissent que plus attendrissants et "farfelus". Une pieuvre amoureuse, un cerf qui rêve de troisième dimension, un chat à la voix déraillée qui se lance dans le chant lyrique ou encore des girafes qui découvrent le plongeon acrobatique. Oktapodi, Le lapin et le cerf, Le chat qui chante, L’oiseau rare, À la française, 5 mètres 80.

Anina Alfredo Soderguit Urugay/Colombie, 2013, 1h18

Anina Yatay Salas n’aime pas son nom. Il fait rire tous ses amis à l’école car c’est un palindrome : on peut le lire à l’envers et à l’endroit. Un jour, alors qu’Anina en a plus qu’assez de toutes ces moqueries, elle se bat dans la cour de l’école avec son ennemie. Les deux filles sont convoquées chez la directrice qui leur confie une enveloppe fermée à ne pas ouvrir avant une semaine. Anina et son imagination débordante commencent à imaginer son mystérieux contenu. L’un des premiers films d’animation uruguayen - Adapté du roman Anina Yatay Salas de l’écrivain uruguayen Sergio Lopez Suarez.

La course du siècle Ute Von Munchow-Pohl et Sandor Jesse Allemagne, 2015, 1h13

Petit Corbeau n’en a toujours pas fini avec toutes ses aventures. Cette fois-ci, il a détruit tout le stock de nourriture du village qui permettait aux animaux de passer l’hiver. Pour se rattraper, il décide de s’inscrire à une course dans la forêt pour gagner le grand prix : 100 pièces d’or.

r les tout-petits !

u Un joli cadeau po

A partir de 3 ans

Une surprise pour Noël Chel White USA, 2011/2012, 45 mn

Les préparatifs de noël battent leur plein à Sapinville. Andrew rêve d'adopter un petit husky tandis que Sofia aimerait être près de ses amis pour célébrer les fêtes de fin d'année. Mais de nombreuses avantures et bien des surprises attendent les deux enfants avant que leurs rêves ne se réalisent... Deux contes d'hiver sur lesquels souflle l'esprit de Noël. Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros

Plus d’informations sur les films :

cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA

cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir!@club-internet.fr

cinemajeanrenoir.blogspot.commMartigues


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La CinĂŠmathèque Gnidzaz prĂŠsente un espace musĂŠal sur les ĂŠvolutions techniques du cinĂŠma des premières images animĂŠes Ă nos jours, ainsi qu’une collection ÂŤ film Âť et ÂŤ non-film. Âť Sous la direction du CinĂŠma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’Êducation Ă l’image.

EN PARTENARIAT VILLE DE MARTIGUES, LA RÉGION PACA, PASSEURS D’IMAGES, LE CINÉMA J. RENOIR ET L'ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT LOCAL DU PAYS DE MARTIGUES. AVEC LA

ATELIER DE PROGRAMMATION

La Compagnie d’Avril propose de dĂŠcouvrir plusieurs films documentaires sur le thème de la ville (Nice, Marseille, Paris, Ramallah, Detroit...). A l’issue de chaque projection, un temps d’Êchange permettra la sĂŠlection d’un film. Ce dernier sera prĂŠsentĂŠ par les participants, en sĂŠance publique, au cinĂŠma Jean Renoir. ATELIER DE RÉALISATION autour du thème de la circulation (Ă pied, sur l’eau, en vĂŠhicule) a pour objectif l’Êlaboration d’un portrait en mouvement de la ville de Martigues. Il comportera les ĂŠtapes suivantes : ĂŠcriture documentaire, visionnage d’extraits de films, repĂŠrage, tournage et montage.

RĂŠservation obligatoire

Une BD du rĂŠel ?

Partenaire : MÊdiathèque Louis Aragon

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Intervenante : Elise Tamisier

REGARDS TCHEQUES

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VISAGES DE VILLES

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ATELIER DE PROGRAMMATION ET DE REALISATION

DU 15 OCTOBRE 2015 AU 3 JANVIER 2016

UN EVENEMENT CINEMATOGRAPHIQUE UNE EXPOSITION L’ART DE L’AFFICHE TCHEQUE, L’EXPOSITION Conçue par la CinĂŠmathèque Gnidzaz et Eva Hejdova, L’EXPOSITION prĂŠsente une centaine d’affiches de cinĂŠma. Bonnie and Clyde, Peau d'âne, La panthère rose, Easy Rider, Falstaff, Le MĂŠpris, Zorba le grec, Qui veut tuer Jessie, Le bal des vampires, Psychose, La planète des singes...

L’exposition met en lumière les Ĺ“uvres d’une quarantaine d’ARTISTES aux orientations et aux tempĂŠraments très GLYHUV -RVHI 9\OHWDO =GHQÄ—N =LHJOHU Jiri Trnka, Karel Machalek, Karel Machalek, Milan Grygar‌ Ils sont peintres, designers, architectes, sculpteurs... De l’abstraction au constructivisme, du cubisme au surrĂŠalisme, sans oublier le pop’art, l’exposition est traversĂŠe par les grands courants artistiques. Au fil des oeuvres, la distance qui existe, entre l’interprĂŠtation de l’artiste et le rĂŠcit du film permet de dĂŠcouvrir un vĂŠritable art du graphisme.

ENKI BILAL Jean Loup Martin, 1998, 26'

Plongez dans l'univers ĂŠtrange de l'un des dessinateurs de bandes dessinĂŠes les plus talentueux de sa gĂŠnĂŠration.

UN VOYAGE MENTAL SURPRENANT ET DIVERTISSANT.

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MILOS FORMAN ANNEES 60 Luc Lagier, 2010, 51’ Chef de file de la nouvelle vague tchèque, Milos Forman réalise trois longs métrages avant de s’exiler en 1968. En un long entretien dans sa maison du Connecticut, le cinéaste raconte la première partie de son œuvre, indissociable de l’évolution du communisme en Tchécoslovaquie dans les années 1960. Dans L’Audition (1963), caméra à l’épaule, il invente un style. Alors que le cinéma officiel représente "la vie telle qu’elle sera dans la société communiste", il suit un vigile de supermarché qui s’amuse plutôt que de travailler dans L’As de pique (1963), ou raconte les désenchantements d'une jeune femme Les Amours d’une blonde (1965). Le tournage d’Au feu les pompiers (1967) transforme le scénario original en satire politique : la censure interdit le film. Après un passage à Paris, Forman s’installe à l’hôtel Chelsea (New York) et dresse le portrait d’hippies dans Taking Off (1971). Vol audessus d’un nid de coucou (1975), lui apporte une reconnaissance internationale.

IL ÉTAIT UNE FOIS…VOL AU DESSUS D’UN NID DE COUCOU Antoine de Gaudemar, Serge July, Marie Genin, 2011, 52’ Lauréat des 5 principaux Oscars en 1976, Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman n'avait pourtant rien d'un succès programmé. Fidèle à l'esprit libertaire du roman, Forman mit en place une méthode de tournage fort éloignée des canons hollywoodiens : le décor est un véritable hôpital psychiatrique ; les malades et l'équipe soignante sont associés à tous les stades du tournage ; les acteurs sont incités à partager la vie de l'hôpital, et Forman leur laisse le champ libre, Jack Nicholson en tête, pour improviser largement. ans A partir de 7 ) (film + gouter

TETES DE PAPIER Dusan Hanak, 1995, 95' Ce film retrace l'histoire contemporaine de la Tchécoslovaquie de l'avènement du communisme au Printemps de Prague. Sans didactisme, un montage efficace prend appui sur des films de propagande, déstabilisés par des témoignages précis. Sans commentaire, les évidences apparaissent, avec, en fil conducteur, des personnages aux têtes de papier, des apparatchiks déchus, silencieux et éloquents.

CINÉ-GOÛTER LA MAGIE DE MÉLIÈS

Christian Richard bonimente une quinzaine de films de George Méliès. Hommage à Georges Méliès (1861-1938), l’inventeur du « Cinéma animé » dont le seul objectif est de « distraire, étonner, enchanter ». Tous les films sont accompagnés de musique. Les films présentés à l’ancienne, bénéficient du commentaire d’un bonimenteur, comme au temps du cinéma muet, à la manière de Méliès au Théâtre RobertHoudin, haut lieu de la prestidigitation. DU 09 AU 15 NOVEMBRE

LUN. 09

VISAGES DE VILLES - ATELIER

13h30

TÊTES DE PAPIER DU 16 AU 22 NOVEMBRE

LUN. 16

VISAGES DE VILLES - ATELIER ENKI BILAL

13h30

DU 23 AU 29 NOVEMBRE

LUN. 23

VISAGES DE VILLES - ATELIER

13h30

MILOS FORMAN ANNÉES 60 LUN. 30

VISAGES DE VILLES - ATELIER MILOS FORMAN ANNÉES 60

13h30

DU 07 AU 13 DECEMBRE

LUN. 07

VISAGES DE VILLES - ATELIER IL ÉTAIT UNE FOIS…VOL AU DESSUS… DU 14 AU 20 DECEMBRE IL ÉTAIT UNE FOIS…VOL AU DESSUS… CINÉ-GOUTER LA MAGIE DE MÉLIÈS

MERC. 11

JEU. 12

VEN. 13

SAM. 14

DIM. 15

FÉRIÉ 15h

MILOS FORMAN ANNÉES 60

DU 30 NOV. AU 06 DECEMBRE

MAR. 10

15h

15h

15h

MAR. 17

MERC. 18

JEU. 19

VEN. 20

SAM. 21

15h 16h

15h 16h

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15h 16h

15h 16h

MAR. 24

MERC. 25

JEU. 26

VEN. 27

SAM. 28

15h

15h

15h

15h

15h

MAR. 01

MERC. 02

JEU. 03

VEN. 04

SAM. 05

15h

15h

15h

15h

15h

MAR. 08

MERC. 09

JEU. 10

VEN. 11

SAM. 12

15h DIM. 22

15h 16h DIM. 29

15h DIM. 06

15h DIM. 13

13h30 LUN. 14

15h

15h

15h

15h

15h

MAR. 15

MERC. 16

JEU. 17

VEN. 18

SAM. 19

15h

15h

15h

15h

16h30 14h30

Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.

15h DIM. 20

15h


MERCREDI 11 AU MARDI 17 NOVEMBRE IMAGE DE VILLE : JE T'AI DANS LA PEAU20h30 L'HOMME IRRATIONNEL MON ROI CHRONIC VOYAGE DANS LA PRÉHISTOIRE LES ANIMAUX FARFELUS MERCREDI 18 AU MARDI 24 NOVEMBRE MARSEILLE 2013 / LA FETE EST FINIE20h30 REGARDS TCHEQUES : QUI VEUT TUER JESSIE ? THE LOBSTER LE FILS DE SAUL PACO DE LUCIA ANINA MERCREDI 25 NOV. AU MARDI 01 DECEMBRE

MERC. 11

JEU. 12

VEND. 13

SAM. 14

DIM. 15

21h00

18h30 20h45

19h00 21h00 17h00

20h00 17h45

MERCREDI 02 AU MARDI 08 DECEMBRE

MERCREDI 09 AU MARDI 15 DECEMBRE REGARDS TCHEQUES : CONFÉRENCE / BUFFET / FILM SURPRISE20h30 JOHN FORD : LES RAISINS DE LA COLÈRE FRANCE AMERIQUE LATINE / IXCANUL - VOLCAN 21 NUITS AVEC PATTIE L'HERMINE MACBETH MISS HOKUSAI UNE SURPRISE POUR NOËL MERCREDI 16 AU MARDI 22 DECEMBRE BISTRO PHILO : RELIGION & LAÏCITÉ20h30 CINE-MUSEE : NATIONAL GALLERY REGARDS TCHEQUES : QUI VEUT TUER JESSIE ? JOHN FORD : LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT KNIGHT OF CUPS MIA MADRE 21 NUITS AVEC PATTIE MARGUERITE ET JULIEN MISS HOKUSAI UNE SURPRISE POUR NOËL Vacances Scolaires + férié

MAR. 17

20h30 17h00 20h45 19h00 14h00 MERC. 18

JEU. 19

VEND. 20

20h45 18h30 18h30

19h00 16h00 15h00

16h00 15h00

SAM. 21

DIM. 22

21h00 19h00 17h00 15h00

19h00 17h00

SAM. 28

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LUN. 23

MAR. 24

20h30 17h00 18h45 21h00

18h30

17h00 18h45 21h00

14h30 MERC. 25

JEU. 26

VEND. 27

21h00 18h30

17h00 19h00 21h00

FESTIVAL : J’AI UNE GUEULE D’INDUSTRIE... ET ALORS20h30 ? 18h30 EN QUETE DE SENS : L'HEUREUX NAUFRAGE REGARDS TCHEQUES : TRAINS ETROITEMENT SURVEILLÉS LE FILS DE SAUL UNE HISTOIRE DE FOU 16h00 PACO DE LUCIA LA COURSE DU SIECLE 14h30

20h30 DE GUERRE LASSES / DES HOMMES ET DE LA GUERRE SUBVERSION AUX PETITS OIGNONS REGARDS TCHEQUES : LES PETITES MARGUERITES JOHN FORD : L’HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE UNE HISTOIRE DE FOU EL CLUB MACBETH MISS HOKUSAI LA COURSE DU SIECLE

LUN. 16

MERC. 02

JEU. 03

21h00 19h00

21h00 19h00

15h30 LUN. 30

MAR. 01

20h30 18h30 21h00 16h30 19h00 15h00

20h00 17h45 16h15 15h00

VEND. 04

SAM. 05

DIM. 06

19h00

17h00

18h30 20h30 LUN. 07

MAR. 08

13h45 / 18h30 20h30 17h15 15h00

16h00 19h00 20h45

17h00 20h30

14h30 MERC. 09

19h00 21h00

20h30 18h45

18h30

17h00

17h00

19h30

15h00 JEU. 10

VEND. 11

SAM. 12

DIM. 13

LUN. 14

MAR. 15

19h00 16h30 19h15 21h00 17h30 15h30

17h00 19h00 21h00

14h30 MERC. 16

JEU. 17

VEND. 18

20h45 17h30 21h00 19h15 15h30

20h30 19h30 17h45

17h00 19h00 18h30

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16h00 15h00

SAM. 19

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LUN. 21

MAR. 22

19h00 15h30 15h30 17h00 21h00 19h10

19h00

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17h00 15h30 17h30 14h30 Evénements

Jeune Public

17h30 21h00 15h30

21h00 19h00

19h00

15h30 14h30

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Regards Tchèques


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