Programme Cinema Renoir Martigues Septembre Octobre

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PROGRAMME DU 17 SEPTEMBRE AU 28 OCTOBRE 2014

MARTIGUES

Mommy

JEAN RENOIR Un homme très recherché

cinemajeanrenoir.blogspot.com


CINE – REALITE

AVANT –

IMAGES EN PALESTINE

EN

PARTENARIAT AVEC LE

MOUVEMENT POUR LA PAIX

Vendredi

Jeudi 25 Septembre 19h00

EN PRÉSENCE DE

SLIMANE DAZI

EN PRÉSENCE DES RÉALISATEURS MURIEL JACOUB ET TILL ROESKEN

Stop The Wall ! 709 kilomètres de mur Un film de Muriel Jacoub France, 2014, 43’

Vidéographies : Aïda, Palestine Un film de Till Roesken France, 2009, 46’

J’ai demandé aux habitants du camp Aïda à Bethléem d’esquisser des cartes de ce qui les entoure. Les dessins en train de se faire ont été enregistrés en vidéo, de même que les récits qui animent ces géographies subjectives. À travers six chapitres qui forment autant de courtsmétrages potentiellement indépendants, vous découvrirez pas à pas le camp de réfugiés et ses environs, vous suivrez les trajets de quelques personnes et leurs tentatives de composer avec l’état de siège sous lequel ils vivent. Un hommage à ce que j’appellerai résistance par contournement, à l’heure où la possibilité même de cette résistance semble disparaître.

En 2013, après 5 ans de militance au sein du Mouvement de la Paix, Muriel Jacoub décide de donner un sens à son engagement : elle se rend sur place, avec Antonin Dagorn, à Jérusalem d'abord, puis dans les territoires palestiniens, pour découvrir le combat que mènent les palestiniens contre le "mur". Elle voulait voir ce mur, le toucher, comprendre mieux les enjeux de ce territoire découpé de toutes parts, sans le filtre désincarné que nous proposent les médias. C'est à travers les témoignages de ses guides, au plus près de leur vie quotidienne, que nous découvrons les villages sacrifiés par détournement de l'eau au profit des "colonies" ou les multiples humiliations qui rappellent au jour le jour la volonté de contrôle et de répression, mais aussi l'organisation de la résistance des habitants. Je n'imaginais pas autant de souffrances, de privations, d'humiliations, d'arrestations ; je n'imaginais pas autant de courage, d'amour, de générosité ; je n'imaginais pas qu'on puisse aimer autant sa terre au point de se battre pacifiquement, quelques pierres, un drapeau, un seul cri Palestine... !

Tarif : projections, buffet : 8 euros

Slimane Dazi se voit proposer par Rachid Djaïdani le rôle de Slimane, dans son premier courtmétrage Quarante frères (2005). C'est de ce projet que naîtra, après plusieurs années de production, l'original et acclamé Rengaine (2012). Sa performance de grand frère protecteur, gardien des traditions, lui vaudra le prix d'interprétation masculine du Festival du film francophone de Dakar. L'année 2009 marque un tournant majeur dans sa carrière. Jacques Audiard lui propose d'incarner le personnage de Brahim Lattrache, le caïd marseillais, dans le film aux multiples récompenses Un Prophète (2009). Le succès du film aidant, le charisme et le faciès singulier de l'acteur avec, il est repéré par de nombreux réalisateurs et multiplie les tournages. Il obtient avec Fièvres le Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Marrakech en 2013.

Fièvres Hicham Ayouch France, 2014, 1h30 Avec : Slimane Dazi, Didier Michon, Farida Amrouche


PREMIERE

CINE – HISTOIRE EN

3 Octobre 20h30

LA GRANDE GUERRE PARTENARIAT AVEC

LES EDITIONS DE L'EHESS (ECOLE DES HAUTES ETUDES EN SCIENCES SOCIALES) ET LA LIBRAIRIE

L’ALINÉA

Jeudi 16 Octobre 19h00 RENCONTRE AVEC EMMANUEL SAINT-FUSCIEN

A vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée française de la grande guerre Un ouvrage d’Emmanuel Saint-Fuscien (Editions EHESS)

Le jour où sa mère est envoyée en taule, Benjamin, gamin violent et solitaire, se découvre un père : Karim. Il débarque alors dans la vie de ce quadra cassé habitant encore chez ses parents. Entre amour et haine, Karim se débat avec sa paternité soudaine. ‘‘Fièvres est un grand film sur l’enfance, sujet éminemment cinématographique, lieu de toutes les violences et de tous les possibles. Hicham Ayouch fait la plus juste analyse qui soit de cette violence ingérable caractéristique de l’enfance : c’est une pulsion de vie. Rien d’autre qu’une demande d’amour. À cette question sociologique, Hicham apporte la plus belle réponse cinématographique qui soit. Cet homme qui n’a pas su grandir pour être un père et ce fils qui ne demande qu’à devenir un homme, sont joués respectivement par un formidable Slimane Dazi et par un jeune Didier Michon excellent. Fièvres est un grand film, tout simplement.’’ Serge Le Péron

Il y a quelque chose d’insaisissable dans le rapport entre autorité et obéissance : il y est question à la fois de doctrine, de droit, de règlements, de psychologie, de force, de croyance, de comportements et de valeurs culturelles. D’où vient la culture de l’autorité de la Grande Guerre ? Que signifie commander ? Comment entraîner ses hommes sous le feu ? Qu’est ce que c’est qu’un bon chef ? À qui accepte-t-on d’obéir ? Après avoir replacé la réflexion des milieux militaires dans le contexte d’une société française au sein de laquelle la républicanisation impose une redéfinition des rapports d’autorité à l’école, à l’usine et aussi à l’armée, l’auteur explore et décrit les lieux de désobéissance, les gestes, mots et objets qui symbolisent, médiatisent et actualisent l’autorité.

Les Sentiers de la Gloire Stanley Kubrick USA, 1975, 1h28 Avec : Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou Copie neuve restaurée Haute Définition

En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée "La fourmilière". Au moment de l'attaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, épuisés, refusent d'avancer... Ce film subversif, par sa dimension idéologique et son antimilitarisme, montre pour la première fois au cinéma un sujet tabou : l’exécution pour l’exemple de soldats français accusés (ici à tort) d’actes d’indiscipline. La guerre y apparaît comme une succession d’abus de pouvoir de quelques généraux arrivistes qui n’hésitent pas à sacrifier des soldats pour leur gloire personnelle. Un des traits dominants de cette réalisation au style percutant est son cynisme. Rarement un film aura ouvert avec une telle efficacité narrative et formelle la voie de la transgression, déchaînant les passions d’une façon méconnue auparavant. Laurent Véray

Tarif : Conférence, Buffet, Film : 10 euros


CINE – THEATRE

9ÈMES RENCONTRES

FILMS FEMMES MEDITERRANEE

EN PARTENARIAT LES SALINS, SCÈNE NATIONALE DE MARTIGUES

MARSEILLE - MARTIGUES - HYERES - LA CIOTAT

EN DANS LE CADRE DU SPECTACLE : LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE DANS « GO OUEST » ECRIT ET MIS EN SCÈNE PAR SYLVAIN CHOMET Créateur et réalisateur du film Les Triplettes de Belleville, Sylvain Chomet nous offre la suite de l’histoire au théâtre. Go Ouest est une comédie musicale délirante dont l’action débute là où le film s’est achevé.

PARTENARIAT AVEC LE

FESTIVAL REGARD DE FEMMES DE MARTIGUES Le Festival Regard de Femmes est un partenariat entre le Cinéma Jean Renoir, la Cinémathèque Gnidzaz, l'Association pour l'Animation des Centres Sociaux, la Direction Culturelle, la Médiathèque Louis Aragon et le Lycée Jean Lurçat.

Mercredi 15 Octobre 20h30

PARTIE : EN PREMIIÈRE ÉTRAGE U COURT M D N PROJECTIO " M FF RY PRIX DU JU

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Palerme Sylvain Chomet France, 2003, 1h20

Emma Dante Italie, 2014, 1h34 Avec : Emma Dante, Alba Rohrwacher, Elena Cotta… Mostra de Venise 2013 : Meilleure Interprétation Féminine

L'idée de génie qu'eût madame Souza en offrant un vélo à son neveu alla bien au-delà de ses espérances. L'entraînement, une alimentation adaptée et le Tour de France n'était pas loin... La "mafia française" non plus qui, repérant le futur champion cycliste, l'enlève. Madame Souza, accompagnée de trois vieilles dames, les Triplettes, devenues ses complices, devra braver tous les dangers dans une course poursuite ébouriffante. Le meilleur long métrage d'animation français de ces vingt dernières années. Comment rester insensible à la douce mélancolie qui baigne l'ensemble ? A ceux qui en doutaient encore, l'animation n'est pas un genre en soi, réservé de surcroît aux tout-petits. Ici, on est au cinéma, et devant un grand film. Olivier Bonnard

Dans une ruelle étroite de Palerme, deux voitures se retrouvent nez à nez et refusent de reculer pour laisser passer l’autre. Dans l’une, une famille de pêcheurs du quartier ; dans l’autre, deux Romaines en couple. Au volant, une vieille matriarche aphasique face à une trentenaire en crise. Affrontement de pare-brise à pare-brise. Duel de western féminin et contemporain. Cette situation plus symbolique que réaliste file toutes les métaphores politiques et sociales possibles : blocages de la société sicilienne (italienne, européenne, mondiale), agressivité montante entre les classes, guerres de tous contre tous, chaos du “vivre ensemble”… Cette dimension allégorique est incarnée avec truculence par un casting vivace mêlant acteurs professionnels et gens du cru… A côté de cette italianité bavarde, théâtrale, extravertie, Emma Dante s’autorise aussi quelques discrètes touches fantastiques, comme cette ruelle qui s’élargit imperceptiblement au cours du film, signe que les impasses sont aussi mentales. Palerme est un signe prouvant que le cinéma italien reprend de la vigueur. Serge Kaganski

Les Triplettes de Belleville


Cannes 2014

Cannes 2014

Cannes 2014

The Salvation Hippocrate Party girl Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis France, 2014, 1h36 Avec : Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis Cannes 2014 : Camera d’Or

Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser. Party girl va bouleverser les foules, c'est sûr, tant il est tendre et touchant. La caméra du trio saisit, en longs plans séquence, la vie tragicomique de ces personnages, qui errent tous entre bons sentiments et mélancolie. Elle ne quitte presque jamais cette Angélique grandiose et pathétique, qui, par sa démesure, ressemble à une héroïne fellinienne. Bien sur, on est en plein naturalisme : si on aime ça, on sera aux anges… Pierre Murat

Thomas Liti France, 2014, 1h42 Avec : Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin Cannes 2014 : Semaine de la Critique

Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence. Le film est souvent drôle, parfois un peu grave, livrant un aperçu de l'hôpital qui pourrait être sinistre (salaire de misère, service avec cinq infirmières quand elles devraient être dix, nouveau directeur venu d'Amazon, etc.), le long métrage se glisse sous le camouflage du récit d'amitié (entre Benjamin et Abdel) pour mieux sonner l'alarme sur un système déficient maintenu à flot par l'abnégation de soignants en quête de repères. Mais il permet également de rouvrir le discussion (actuellement suspendue en France) sur l'évolution de la loi Leonetti sur les droits des malades en fin de vie. En arriver jusqu'à ce point névralgique grâce à un film ouvertement "sympathique", sans aucune manipulation mélodramatique, est déjà en soi une très belle réussite.

Kristian Levring Danemark, Angleterre, 2014, 1h32 Avec : Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan… Cannes 2014 : Hors Compétition

1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi. Curieuse cuisine qu'a concoctée le Danois Kristian Levring en réalisant "The Salvation", western droit dans les bottes de la veine spaghetti et pourtant très atypique. Un paradoxe qui participe des grandes qualités d'un film dominé par un Mads Mikkelsen, meurtri au propre comme au figuré, et une Eva Green dans un rôle muet. La thématique migratoire participe du portrait d'une nation encore toute jeune dont les populations installées s'octroient des privilèges monstrueux au regard des nouveaux arrivants, allant jusqu'à bafouer la loi. Une propension à la xénophobie contraire à l'image de terre d'accueil qu'est censée incarner l'Amérique. Jacky Bornet


Cannes 2014

Cannes 2014

Cannes 2014 Palme d’Or

Mange tes morts – Tu ne diras point Jean-Charles Hue France, 2014, 1h34 Avec : Jason François, Michaël Dauber, Frédéric Dorkel… Prix Jean Vigo 2014, Cannes 2014 : Quinzaine des Réalisateurs

Winter sleep Nuri Bilge Ceylan Turquie, 2014, 3h16 Avec : Haluk Bilginer, Melisa Sözen, 'HPHW $NEDù

Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements... Au-delà de sa chronique provinciale en huis clos, à l’écart du monde et environné d’une nature souveraine, embellie et assourdie par un coton neigeux, Nuri Bilge Ceylan dépasse l’anecdote et le décoratif pour une étude à la profondeur et à l’intelligence vertigineuses sur à peu près tout ce qui constitue la condition humaine, du rapport aux autres et au monde, à la société et à soi-même, des limites du bonheur et de la liberté. Difficile de suffisamment vanter la beauté des dialogues et de la mise en scène du film, d’un niveau exceptionnel dans le cinéma contemporain. On n’a pas employé le mot « chef-d’œuvre » mais on n’en pense pas moins. Olivier Père

Jason Dorkel, 18 ans, appartient à la communauté des gens du voyage. Il s’apprête à célébrer son baptême chrétien alors que son demi-frère Fred revient après plusieurs années de prison. Ensemble, accompagnés de leur dernier frère, Mickael, un garçon impulsif et violent, les trois Dorkel partent en virée dans le monde des « gadjos » à la recherche d’une cargaison de cuivre. L’épisode qui forme la trame du film est, dans ses grandes lignes, un moment vécu, entre adrénaline à pleins tuyaux et trip survolté, quand le jeune cinéaste roulait sa bosse avec ses cousins yéniches. Il avait fait leur connaissance grâce à un oncle baroudeur qui, par un heureux hasard, s’était découvert des ancêtres communs avec la famille Dorkel, des durs à cuire de cette communauté gitane du nord de l’Europe. Coup de foudre de Hue qui se faufile chez les Dorkel avant que ceux-ci ne l’adoptent pour de bon, devenant par la suite les personnages magnifiques de ses films. Mange tes morts est le récit d’un larcin qui tourne mal, impliquant quatre hommes de la même famille. L’équipée qui traverse la campagne toute une nuit au volant d’une bagnole surpuissante constitue la mince frontière séparant deux visions diamétralement opposées de ce que sera, au petit matin, la vie de ce tout jeune homme. Celle, pieuse et résignée, d’exclu d’une société qui, de toute manière, ne voudra jamais de lui. Ou celle, irréductible et sauvage, d’un homme libre. Dans le contexte, une expression à ne jamais prendre à la légère. Bruno Icher


Venise 2014

Cannes 2014

L’Institutrice Nadav Lapid Israël, France, 2014, 2h00 Avec : Sarit Larry, Avi Shnaidman… Cannes 2014 : Semaine de la critique

Métamorphoses Christophe Honoré France, 2014, 1h42 Avec : Amira Akili, Sébastien Hirel, Mélodie Richard… Mostra de Venise 2014

Ecrit par le réalisateur, le scénario voit une adolescente se laisser séduire par un homme devant son lycée, et se faire enlever par lui. Il commence à lui raconter des histoires étranges de jeunes gens qui se sont vus métamorphosés en animaux après l’avoir rencontré. L’adolescente ne s’effraie pas de ces récits, au contraire, elle s’en amuse, et, curieuse, pénètre peu à peu dans un monde de légendes où la frontière entre les mortels et les dieux n’existe plus. Il avait déjà adapté Georges Bataille et Madame de La Fayette, mais cette fois Christophe Honoré plonge encore plus loin dans le temps et dans les racines de la culture européenne en signant une libre relecture contemporaine des Métamorphoses d’Ovide, un monumental poème épique qui aurait été composé aux environs de l’an 1. Le cinéaste opère ici la rencontre entre l’œuvre du poète latin et la nouvelle génération de jeunes. Le tout semble baigner dans une sensualité où la chair se mêle à la nature dans une célébration qui tient des bacchanales antiques.

Une institutrice décèle chez un enfant de 5 ans un don prodigieux pour la poésie. Subjuguée par ce petit garçon, elle décide de prendre soin de son talent, envers et contre tous. L’Institutrice est un peu l’anti - Le Cercle de poètes disparus. Ce don artistique, que chacun des personnages cherche à faire taire ou à s’approprier, révèle moins une entraide affectueuse que des égoïsmes exacerbés. Yoav n’a aucun souhait d’être mis en avant, et pourtant Nira se sent investie d’une mission qui vire à la névrose, son désir d’élever le monde qui l’entoure la pousse à la violence. Difficile de faire le bonheur des gens contre leur gré. Il y a dans la mise en scène de Sarit Lapid une façon de faire surgir des émotions très fortes de manière complètement inattendue, tels ces très gros plans soudains où cette scène où un personnage se met à chanter pour nous, face caméra, les yeux dans les yeux. Une manière de brouiller les pistes en mélangeant différentes interprétations et différents registres tout en gardant une grande cohérence, une variété qui enrichit l’ensemble plutôt que de l’affaiblir. Le réalisateur israélien parvient à faire naitre une émotion forte et durable. Il donne notamment une profondeur inattendue à son héroïne, dont la quête, l’angoisse et la solitude se révèlent finalement déchirants. Le décalage entre cette femme idéaliste et la balourdise du monde qui l’entoure revient nous frapper de plein fouet dans un dénouement cinglant et bouleversant. Gregory Coutaut


Shirley, Visions of Reality Gustav Deutch Autriche, 2014, 1h33 Avec : Stephanie Cumming, Christophe Bach…

Un Homme très recherché Anton Corbijn USA, Angleterre, Allemagne, 2014, 2h02 Avec : Philip Seymour Hoffman, Rachel Mc Adams

Hambourg, Allemagne, de nos jours. Un mystérieux jeune homme d’origine tchétchène et russe, cherchant désespérément de l’aide, arrive à l’agonie dans la communauté islamique de la ville pour récupérer la fortune mal acquise de son défunt père russe. Rien chez ce jeune homme ne semble clair : est-il une victime, un voleur ou, pire encore, un extrémiste aux intentions destructrices ? Un banquier britannique et une jeune avocate déterminés à défendre les plus démunis vont se retrouver mêlés à cet imbroglio. D'après John Le Carré. Disparu prématurément le 2 février dernier, le revoilà, magistral, dans son dernier grand rôle. Philip Seymour Hoffman incarne cet espion las des coups bas, mais toujours combatif avec toutes les faiblesses de son corps, encombrante carcasse en surpoids, respiration proche de l'asthme et éclairs d'ironie dans le regard. C'est troublant, et même bouleversant. Télérama

Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 aux années 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley, directement inspiré de Joséphine son épouse. La vision d’une réalité ordinaire, sans concession. En recréant à l’écran certains tableaux d’Edward Hopper, Deutsch impose avant tout un travail plastique stupéfiant. La lumière et les couleurs crèvent littéralement l'écran, créant un choc pictural d’une beauté souvent stupéfiante. Évidemment, ces qualités sont avant tout celles de Hopper, mais ce n’est pas le moindre mérite du film que de parvenir à faire voir ces œuvres comme pour la première fois. Ces tableaux sont pour la plupart déjà vus et revus au point d’en être réduits à des cartes postales illustratives. Mais en les recréant et les animant (le mot n’est pas choisi au hasard, le film n’est pas si éloigné que ça du cinéma d’animation), Deutsch leur rend toute leur singularité, leur incroyable modernité et surtout leur fort potentiel fictionnel. Shirley : Visions of Reality n’est pas que mystérieux ou décalé, il témoigne d’un talent pictural rare pour la composition et la mise en scène. Une révélation. Gregory Coutaut


Venise 2014

Cannes 2014

Léviathan Andreï Zviaguinstev Russie, 2014, 2h21 Avec : Alexeï Serebriakov, Elena Liadova… Cannes 2014 : Prix du Scénario

3 Cœurs Benoît Jacquot France, 2014, 1h46 Avec : Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve Mostra de Venise 2014

Dans une ville de province, une nuit, Marc rencontre Sylvie alors qu’il a raté le train pour retourner à Paris. Ils errent dans les rues jusqu’au matin, parlant de tout sauf d’eux-mêmes, dans un accord rare. Quand Marc prend le premier train, il donne à Sylvie un rendez-vous, à Paris, quelques jours après. Ils ne savent rien l’un de l’autre. Sylvie ira à ce rendez-vous, et Marc, par malheur, non. Il la cherchera et trouvera une autre, Sophie, sans savoir qu’elle est la sœur de Sylvie… Habitué à changer avec souplesse d’échelles de productions et à enchaîner des projets de nature et d’ambition diverses, Benoit Jacquot aime varier les plaisirs, mais aussi en prendre et en donner, toujours un peu en contrebande. 3 Cœurs est pour lui un nouveau pari. Il dirige pour la première fois deux grandes vedettes du cinéma français d’aujourd’hui, Benoit Poelvoorde et Charlotte Gainsbourg (bien accompagnées de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni) et surtout ose le vertige d’une histoire d’amour digne des grands mélodrames populaires. Cinéaste réputé pour la rigueur janséniste de ses premiers essais, guère enclin aux épanchements lyriques (ou alors un lyrisme sec), Benoit Jacquot a cédé à la tentation romanesque et attend beaucoup de ses acteurs pour apporter une émotion sans retenue dans un film dont il conçoit la mise en scène comme un écrin subtil et élégant, retrouvant la maîtrise invisible des cinéastes américains qu’il admire et cite volontiers comme source d’inspiration pour ce film. Olivier Père

Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif... Le film s’impose comme une œuvre puissante, tragique et féroce. La Russie montrée dans Léviathan est marquée par l’omniprésence d’une classe politique aux méthodes mafieuses, une justice aux ordres et une Église orthodoxe avide de pouvoir et de rayonnement. Plus généralement, il s’interroge sur le lien que tout homme noue avec l’État, monstre « nécessaire » qui oblige l’individu à mettre en balance liberté et sécurité. Film supérieurement intelligent, parfois très drôle, magnifiquement filmé et interprété, Léviathan offre une richesse inouïe de thèmes de réflexion. À l’ambition du propos – qui prend une dimension spirituelle avec l’évocation du livre de Job – répond celle de la forme. Les images du chef opérateur Mikhaël Krichman, fidèle compagnon de route du réalisateur, sont d’une beauté absolue, presque minérale. Le rythme envoûtant oblige le spectateur à lâcher prise, pour se laisser porter vers l’inconnu et prendre conscience, petit à petit, de l’intensité et de la profondeur de l’œuvre qu’il lui est donné de découvrir. Arnaud Schwartz


Cannes 2014

Cannes 2014

Saint Laurent

Mommy

Bertrand Bonello France, 2014, 2h30 Avec : Gaspar Ulliel, Jérémie Renier, Léa Sédoux, Louis Garrel, Amira Casar, Helmut Berger…

Xavier Dolan Canada, 2014, 2h14 Avec : Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine-Olivier Pilon Cannes 2014 : Prix du Jury

1967 - 1976. La rencontre de l'un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre. Aucun des deux n’en sortira intact. « J’ai créé un monstre, et il faut que je vive avec ». Dans le film de Bertrand Bonello, Saint Laurent, le grand couturier fait cette confidence à l’une de ses clientes. Le « monstre » en question, c’est son génie créatif, qui l’oblige à ne cesser de produire, à trouver des idées, et comme il n’est pas homme à faire fructifier des recettes mais à chercher, il lui faut se renouveler. C’est-à-dire vivre, toujours, avec une ambition démesurée. Saint Laurent est un film vibrant, loin du biopic illustratif, à la reconstitution poussiéreuse. Il immerge pourtant son spectateur dans ces années grâce aux musiques (très riche bande sonore, comme toujours chez Bonello), aux couleurs, aux costumes aussi bien sûr. Et montre un Saint Laurent dont la création est en phase avec son temps, le pop art, le psychédélisme, la libération des femmes… Dans une séquence frontale à sa manière, l’écran est divisé en deux, avec d’un côté des images d’archives des grands événements historiques (Mai 68, les Black Panthers, le printemps de Prague…) et de l’autre un défilé de modèles de cette période. Une manière de suggérer que si Yves Saint Laurent vivait dans un monde parallèle à l’histoire en train de se faire, il n’y était pourtant pas totalement imperméable. Plus le film avance, plus l’émotion prend de l’ampleur, la création devenant pour Saint Laurent toujours plus exigeante. Bertrand Bonello a eu aussi cette idée splendide, dans la dernière demi-heure de son film, d’introduire des séquences montrant YSL à la fin de sa vie. La profonde mélancolie de Saint-Laurent y est palpable dans tous les plans. D’autant que le cinéaste a demandé à Helmut Berger d’interpréter ce rôle. Helmut Berger, comédien viscontien, témoin d’une époque décidément révolue. Christophe Kantcheff

Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH (trouble de déficit de l'attention) impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir. Au début, on est étourdi par le bombardement d’offrandes à choper au vol : un format inusité, proche du 1/33, quasivertical; des dialogues pétaradants; une inventivité permanente des cadres; des actrices et un acteur juste prodigieux de tchatche, de beauté et de puissance physique. Les situations ont de quoi refiler le bourdon (gosse caractériel, précarité financière, désert sexuel, la maman qui pense un moment faire la putain, ça pourrait virer « oh mommy blues ») mais elles sont pulvérisées par un amour fou entre la mère et le fils, et par le mixeur d’une mélocomédie XXL.


Geronimo Tony Gatlif France, 2014, 1h44 Avec : Céline Sallette, Rachid Youcef, David Murgia…

Dolan trouve ici le parfait équilibre entre la sophistication de sa mise en scène et la trivialité hénaurme de ses personnages, il se déboutonne tout en conservant son élégance folle, un peu comme si une comédie populaire italienne était mise en images par Wong Kar-wai. Comme le maître hongkongais, Dolan booste son film avec une BO à cramer les oreilles, en prodiguant des stases ou accélérations qui nous font décoller du ras de la fiction. Suzanne Clément est saisissante en petite bourgeoise coincée qui se lâche. Antoine-Olivier Pilon est une révélation sismique, enchaînant les crêtes émotionnelles comme un grand huit. Pour Anne Dorval, on ne trouve simplement plus les mots. Mommy est un véritable cyclone émotionnel. Serge Kaganski

Dans la chaleur du mois d'août, du quartier de Saint Pierre à Marseille, Geronimo, une jeune éducatrice veille à apaiser les tensions entre les jeunes du quartier Saint Pierre. Tout bascule quand Nil Terzi, une adolescente d'origine turque s'échappe de son mariage forcé pour retrouver son amoureux, Lucky Molina, un jeune gitan. Leur fuite met le feu aux poudres aux deux clans. Avec une énergie qu’on lui connaissait, mais une urbanité qu’on lui découvre, il n’y avait que Tony Gatlif pour créer Geronimo… Deux familles qui se détestent. Des amoureux qu’on veut empêcher de s’aimer. Ça vous dit quelque chose? Ajoutez-y des cousins qui vont payer pour les autres et revoilà les amoureux de Vérone. Et comme d’habitude chez Tony Gatlif, c’est en musique que cela va se passer. Avec une bande son forte, qui confine parfois à la transe, il met en images et en notes les émotions de ses personnages. Tout, dans Geronimo, n’est qu’énergie, pure, brute. En éternel optimiste qu’il est, en amoureux pur de la liberté, Tony Gatlif fait exploser les carcans mais il en retire toujours une chose. L’amour. Qu’il soit fraternel, familial, clanique ou entre un jeune gitan qui découvre les sentiments et une jeune turque qui ne pensait pas être autorisée à aimer. Parce que toute cette jeunesse, finalement, n’est qu’énergie, et que de l’énergie, Tony Gatlif a toujours fait de l’art. Fadette Drouard

Get on up Tate Taylor USA, 2014, 2h19 Avec : Chadwick Boseman, Nelsan Ellis, Viola Davis…

Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud, au beau milieu de la grande dépression, en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d’abandon, d’abus sexuel, d’écoles de redressement et de prison. Personne ne lui a jamais appris les règles du jeu. Il était destiné à les briser. De son expérience de boxeur amateur ou de chanteur de rue, il a su canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l’écho de sa rage de vivre. Il est devenu un des interprètes les plus influents qui marquèrent la scène soul ou funk, et l’artiste le plus samplé de l’histoire, continue d’inspirer la plupart des artistes reconnus aujourd’hui. Get On Up dégage une puissance incroyable dès les premières minutes avec une photographie remarquable, des rythmes endiablés et un montage frénétique. Le film nous entraîne dans l’histoire d’un des plus grands chanteurs américains et donne envie de bouger et de danser au rythme effréné d’un Chadwick Boseman habité qui incarne avec brio James Brown.


Cannes 2014

, NOVEMBRE BRE AU 11 ANIMÉ IVAL CINÉM ST FE U D RE D F ENFANT ! CA RI LE TA S U D DAN T BÉNÉFICIE AN GN PA M L'ACCO

DU 15 OCTO

Avant-premières, ciné-goûters, ateliers…. Le cinéma d’animation est à l’honneur dans toute sa diversité. Des univers graphiques époustouflants, de grands studios qui ont marqué l’histoire du cinéma, ces films sont à découvrir, à observer par tous. Petits et grands venez à la rencontre de ces petits bijoux de l’image animée, ils sont bluffants !

Still the Water Naomi Kawase Japon, France, 1h59 Avec : Nijiro Murakami, Jun Yoshinaga, Miyuki Matsuda

Sur l’île d'Amami, les habitants vivent en harmonie avec la nature, et pensent qu'un dieu habite chaque arbre, chaque pierre et chaque plante. Un soir d'été, Kaito, découvre le corps d¹un homme flottant dans la mer ; sa jeune amie Kyoko va l’aider à percer ce mystère. Ensemble, ils apprennent à devenir adulte et découvrent les cycles de la vie, de la mort et de l’amour… Fascinée par l’écosystème unique de cette île subtropicale du Japon entourée d’abondants coraux d’où sa famille est originaire, Naomi Kawase signe un film très émouvant et poétique autour d’un couple d’adolescents entre éveil sensuel, communion avec la nature et drames familiaux. Kawase réussit particulièrement les portraits des deux adolescents : la jeune fille confrontée à la mort de sa mère en même temps que ses premiers émois sentimentaux et sexuels ; le garçon qui n’est pas encore prêt à tomber amoureux, empêtré dans sa crise œdipienne et cherchant à comprendre les raisons du départ de son père, qu’il retrouve brièvement à Tokyo. Avec une histoire et des images aussi belles que simples Still the Water atteint une dimension cosmique. C'est aussi un cinéma qui aide à vivre.

Avant-Première Dimanche 19 octobre à 15h30

Ciné-goûter

A partir de 3 ans

Les merveilleux contes de la neige Hilari Audus, Angleterre, Inde, Finlande, 2014, 26 et 24min

L’ours : Lors d’une sortie au zoo, une petite fille perd son ours en peluche dans l’enclos d’un ours polaire. Elle s’endort le soir pleine de tristesse. A sa grande surprise, l’ours polaire vient lui rendre sa peluche dans la nuit. Le bonhomme de neige et le petit chien : il est magique et donne vie à un chien fabriqué en neige afin de réconforter un petit garçon. Les trois amis décident ensuite de partir en excursion au Pôle Nord afin de rendre visite au Père Noël...

Lundi 20 octobre à 14h30

Ciné-goûter en poésie ! A partir de 6 ans A découvrir en famille !

IAT EN PARTENAR

ÉA RIE L’ALIN

IBRAI AVEC LA L

En sortant de l’école… France, 2013, 42 mn 13 poèmes de Jacques Prévert mis en image par 15 jeunes réalisateurs issus des écoles d’animation française !

En sortant de l’école propose d’associer poétiquement, dans la liberté artistique la plus exigeante, 13 poèmes de Prévert à l’univers graphique de jeunes réalisateurs. Ils illustreront, interprèteront avec leurs envies, leurs images, leurs messages, leur rythme, leur technique et leur trait l’art de Prévert. Cette collection rend hommage à l’esprit libertaire et explorateur de Prévert.


Vendredi 24 octobre à 14h30

Ciné-goûter-atelier A partir de 7 ans

Les fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore

A partir de 3 ans

Programme de 5 courts métrages, 2013, 50 mn

Atelier des sons animés La conférence jeune public proposée par Alexandre Barette est une invitation ludique et interactive, à tendre l’oreille sur la bande-son des 5 courts métrages proposés : les impressions, les types de sons (écoute, jeu autour des bruitages), jeu musique de films…

Un programme de 5 courts métrages sur le thème de l’imaginaire et de l’imagination. Tous les êtres humains sont doués d’imagination. Et chacun construit un imaginaire unique en fonction de son histoire et de sa personnalité. Nous sommes tous capables d’imaginer des choses qui n’existent pas réellement, et grâce au dessin ou au cinéma nous pouvons les représenter. M. Hublot (Oscar 2014), Le petit blond avec un mouton blanc, Dripped, Luminaris, Dripped, Les fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore (Oscar 2012)

A partir de 8 ans

MinoPolska Programme de 5 courts métrages Pologne, 1954/1965, 46 mn

Chefs d’œuvres de l’âge d’or de l’animation polonaise. Marionnettes, animation diverses, celluloïd : un régal pour les yeux et les oreilles des petits et des grands ! L’Europe orientale a une riche tradition de cinéma d’animation, au côté des cinémas d’animation tchèque et russe qui sont parmi les plus réputés au monde, le cinéma d’animation polonais est né dès les années 1910 ; il s’est développé dans un héritage graphique très riche et grâce à des artistes de grand talent. La production de films pour enfant est d’une très grande créativité formelle alliant animation de marionnettes, de jouets, peinture animée, telle que l’on peut le découvrir dans Mino Polska.

A partir de 3 ans

Le conte de la princesse Kaguya Isao Takahata, Japon, 2014, 2h17

Adapté d’un conte populaire japonais "Le couper de bambou", un des textes fondateurs de la littérature japonaise, Kaguya, "la princesse lumineuse", est découverte dans la tige d'un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main. Courses folles dans la montagne, bains dans la rivière, danses sous les cerisiers, vols au-dessus des prairies en fleurs : l'histoire n'est qu'un prétexte pour célébrer les joies simples de la vie au grand air. Ce film n’est pas une simple fable pour enfants, mais une œuvre philosophique à plusieurs niveaux OCTOBRE : MME DÈS LE 29 HAIN PROGRA PHILO .. ! OC PR ER LE ÛT NS GO É , CIN A SUIVRE DA MARIONNETTE IER EL AT , ES AVANT-PREMIÈR

Prix des places : 5 Euros adhérents, chomeurs, étudiants, + de 60 ans : 4 Euros enfants (-13 ans) : 3,20 Euros Abonnement 10 séances 43 Euros / Pass jeune (- 25 ans) 8 films 25,60 Euros Projections 3D : + 1 Euros (lunettes)

Le carnaval de la petite taupe Zdenek Miler, République Tchèque, 1963/1976 – 40mn

La joyeuse petite taupe revient dans des épisodes inédits au cinéma. Sa curiosité et sa malice l’entraînent une nouvelle fois dans des aventures burlesques et attendrissantes qui feront le bonheur des plus petits spectateurs !

Plus d’informations sur les films :

cinemajeanrenoir.blogspot.comm Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues. par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA

cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr


CINEMATHEQUE GNIDZAZ MUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection d’appareils de projection dont les plus anciens datent de 1880. Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

EXPOSITION

André PIERDEL & Jacques TATI De l’illusion aux effets spéciaux PIERDEL

©Collection Bruno BOUCHARD

Après L’aventure TONI. Le tournage de Jean Renoir aux Martigues, la Cinémathèque Gnidzaz propose une seconde exposition temporaire. L’exposition présente le parcours, les collaborations, les créations uniques et ingénieuses conçues par André Pierdel, technicien des effets spéciaux et met en lumière sa complicité avec Jacques Tati. Au travers de matériels publicitaires, accessoires et photographies de tournage des films Jour de Fête (1949), Les vacances de Monsieur Hulot (1953) et PlayTime (1967), l’exposition dévoile l’ingéniosité des effets spéciaux avant l’arrivée du numérique. Bruno Bouchard, comme Prosper Gnidzaz, est un collectionneur et “fondu“ de cinéma. Après le décès d’André Pierdel en 2011, il acquiert les objets imaginés par ce magicien et accessoiriste du cinéma.

Nathalie Marcault 2012, 51’ Un film documentaire avec André Pierdel, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Jacques Tati, Jean Gabin, Burt Lancaster, John Wayne, Jean Gabin, Michel Piccoli…Dans un grenier Pierdel raconte sa vie. C’est dans les coulisses qu’il a tenu son rôle de chef accessoiriste et truquiste, ce qui lui donne un point de vue tout à fait particulier sur le 7ème art. Avant l’ère du numérique, Pierdel a fabriqué des accessoires truqués et crée des effets spéciaux parmi les plus réussis du cinéma français, dont peuvent témoigner les extraits de Jour de fête, Le magnifique, Peur sur la ville ou encore Borsalino.

LES COULEURS DE JOUR DE FÊTE Jacques Deschamps 1995, 26’ Jour de fête sort en 1949, en noir et blanc. Jacques Tati l’avait pourtant rêvé et tourné en couleurs. Ce n’est qu’en 1995 que le film va retrouver la forme voulue par son auteur, grâce à la persévérance de l’opérateur François Ede et de la fille du cinéaste, Sophie Tatischeff.

Pierdel présente dans ce film la plupart des objets truqués visibles dans l’exposition.

Collection Bruno BOUCHARD Conception Cinémathèque GNIDZAZ avec l'aimable autorisation des Films de Mon Oncle

Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE

4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com


JOURNEES EUROPEENNES DU PATRIMOINE

EN ECHO AU CINÉMA J. RENOIR

L’EMPREINTE DU CORPS

MARGUERITE DURAS- ECRIRE Benoît Jacquot, 1993, 44’ C’est à la suite des propos échangés avec Benoît Jacquot que Marguerite Duras écrira La Mort du jeune aviateur anglais et Écrire (Éditions Gallimard). Au cours d’un long entretien avec Benoît Jacquot dans la maison de campagne où elle vécut seule pendant plusieurs années, Marguerite Duras évoque l’écriture et la solitude. La caméra pénètre dans le lieu qui imprégna si profondément le travail de l’écrivain pendant ces années où elle écrivit Le Ravissement de Lol V. Stein (1964) et Le Vice-Consul (1966). La maison de Neauphle-le-Château porte le souvenir d’une solitude extrême qu’elle a surmontée par la seule force de l’écriture.

Estelle Coll, 2001, 27’ A l'initiative d'une enseignante déterminée, histoire filmée d'un "challenge" : faire créer une collection de vêtements par les collégiennes de Bellefontaine, un établissement scolaire des quartiers pauvres de Toulouse. Avec, tout au long de la réalisation du projet, le soutien d'une marraine de marque : la maison Yves Saint-Laurent haute couture. A Paris, les collaboratrices de "Monsieur SaintLaurent" reçoivent les collégiennes émues, tandis qu'à Toulouse, Pierre Bergé, directeur de la grande maison de l'avenue Marceau, se hasarde en explorateur du côté des HLM ornés de tags et hérissés de paraboles. Au collège, les collections du couturier sont minutieusement étudiées.

MARDI 16 AU DIMANCHE 21 SEPTEMBRE PIERDEL LES COULEURS DE JOUR DE FETE

MAR. 16

15h 16h

PIERDEL LES COULEURS DE JOURS DE FÊTE MARDI 30 SEPT. AU DIMANCHE 5 OCTOBRE PIERDEL LES COULEURS DE JOUR DE FETE MARDI 7 AU DIMANCHE 12 OCTOBRE MARGUERITE DURAS-ECRIRE L’EMPREINTE DU CORPS MARDI 14 AU DIMANCHE 19 OCTOBRE MARGUERITE DURAS-ECRIRE L’EMPREINTE DU CORPS MARDI 21 AU DIMANCHE 26 OCTOBRE MARGUERITE DURAS-ECRIRE L’EMPREINTE DU CORPS

Nicolas Cailleret, 2014, 14’30 Le canal de Caronte relie en droite ligne les eaux de la mer Méditerranée à celles de l'étang de Berre. Il s'inscrit dans le paysage comme une perspective longue de 6,5 kilomètres, qui part du Fort de Port de Bouc et aboutit à Martigues. La ville, placée aux portes de l'étang, a de tous temps composé avec cette singularité géographique qui a attiré à elle les pêcheurs, les peintres, les industriels, les touristes... VISITE DES RÉSERVES : venez découvrir les collections de la Cinémathèque

MERC. 17

SAM. 20

16h

15h 16h

DIM. 21

16h

11h - 15h - 17h30 11h - 15h - 17h30 15h30 - 18h 15h30 - 18h

PERSPECTIVE MARTEGALE VISITE DES RESERVES MARDI 23 AU DIMANCHE 28 SEPTEMBRE

PERSPECTIVE MARTEGALE

MAR. 23

15h 16h MAR. 30

15h 16h MAR. 07

15h 16h MAR. 14

MERC. 24

15h 16h MERC. 01

15h 16h MERC. 08

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15h 16h MAR. 21

15h 16h

SAM. 27

15h 16h SAM. 04

15h 16h SAM. 11

15h 16h SAM. 18

15h 16h MERC. 22

15h 16h

Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.

SAM. 25

15h 16h

DIM. 28

15h 16h DIM. 05

15h 16h DIM. 12

15h 16h DIM. 19

15h 16h DIM. 26

15h 16h


PROGRAMME DU 17 SEPTEMBRE AU 28 OCTOBRE 2014 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 17 AU MARDI 29 SEPTEMBRE

MERC. 17

JEU. 18

VEND. 19

SAM. 20

DIM. 21

21h00 19h00

19h00 21h00 16h30

20h30 17h00 21h00 19h00 14h30

19h00

LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA

17h00 21h00 19h00 14h30

MERCREDI 24 AU MARDI 30 SEPTEMBRE

MERC. 24

JEU. 25

VEND. 26

SAM. 27

DIM. 28

HIPPOCRATE PARTY GIRL THE SALVATION

WINTER SLEEP MANGE TES MORTS MÉTAMORPHOSES LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA

MERCREDI 01 AU MARDI 07 OCTOBRE AVANT PREMIÈRE : FIEVRES SHIRLEY 3 CŒURS L'INSTITUTRICE

21h00 14h30 MERC. 01

17h00 20h30

15h00 21h00

19h00

18h45

VEND. 03

SAM. 04

DIM. 05

LUN. 06

20h30 18h30

20h30 17h00 21h00 19h00 16h00

16h00 18h00 20h00 15h00

19h00 21h00

DIM. 12

LUN. 13

21h00 19h00 16h30

21h00 19h00

16h00

MERC. 08

JEU. 09

VEND. 10

SAM. 11

3 CŒURS

19h00

19h00

21h00

LÉVIATHAN SAINT LAURENT

21h00 16h00 14h30

21h00

18h30 15h45

20h30 16h30 18h30 21h00 15h00

17h30 20h00 16h00

MERC. 15

JEU. 16

SAM. 18

DIM. 19

LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE

MERCREDI 15 AU MARDI 21 OCTOBRE

20h30 20h30 FILMS FEMMES MEDITERRANEE : PALERME LA GRANDE GUERRE : A VOS ORDRES ? / LES SENTIERS DE LA GLOIRE MOMMY UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ

VEND. 17

18h30 21h00 16h00 15h00

21h00 18h30 16h00

14h30

MERC. 22

20h30 GET ON UP MOMMY STILL THE WATER GERONIMO LES FANTASTIQUES LIVRES VOLANTS… MINOPOLSKA Vacances Scolaires + férié

MAR. 30

17h30 21h00

MAR. 07

19h00 21h00

MAR. 14

19h00 20h30 21h00 19h00 LUN. 20

MAR. 21

17h00 19h30

16h00 21h00

21h00 16h00

18h30 14h30

18h30 15h00

LUN. 27

MAR. 28

15h30

AVANT-PREMIÈRE : LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE

MERCREDI 22 AU MARDI 28 OCTOBRE

19h00 21h00

19h00

15h45 18h15

LÉVIATHAN EN SORTANT DE L'ÉCOLE

19h00 21h00

17h00 14h30

LE CARNAVAL DE LA PETITE TAUPE

MERCREDI 08 AU MARDI 14 OCTOBRE

LUN. 29

14h30

19h00

JEU. 02

19h00 21h00

MAR. 23

20h30

19h00

CINE REALITE : AIDA PALESTINE / STOP THE WALL !

17h00 14h30

LUN. 22

21h00 16h30 19h00 14h30 15h30 Evénements

JEU. 23

VEND. 24

SAM. 25

DIM. 26

21h00 16h30

21h00

20h30 16h00

17h00 19h30

19h00 15h30 14h30

18h50 17h00 14h30

18h30 15h00

Jeune Public

15h00 16h00

21h00 16h30 19h00 14h30 15h30

21h00 16h00 18h30 15h00


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