PROGRAMME DU 30 SEPTEMBRE AU 10 NOVEMBRE 2015
MARTIGUES
L'Homme irrationnel
Life
JEAN RENOIR
cinemajeanrenoir.blogspot.com
RENCONTRE SUR LES ENJEUX CLIMATIQUES Jeudi 8 Octobre 19h
SOIRÉE ORGANISÉE EN PARTENARIAT AVEC LE COLLECTIF ALTERNATIBA MARTIGUES "CHANGEONS LE SYSTÈME, PAS LE CLIMAT!"
CONFÉRENCE, DÉBAT, BUFFET, FILM (TARIF UNIQUE : 8 EUROS) A 2 mois de l'ouverture de la COP21 il se confirme de plus en plus que cette réunion de l'ensemble des dirigeants de la planète n'aboutira à aucune décision efficace. Hors 80% des hydrocarbures ne doivent plus être exploités pour espérer ne pas dépasser le seuil de +2°C. Pour atteindre un tel objectif il faut changer nos sociétés et affronter l'intérêt d'une minorité. Mais la bonne nouvelle est du côté de la société civile et de la sensibilité croissante de l'opinion publique mondiale. A Martigues le collectif "Alternatiba" qui regroupe citoyens et associations entend localement y contribuer.
Conférence / Débat
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, ÇA CHAUFFE ! Animé par Jérome SAMBUSSY Météorologue.
AVANT PREMIERE La Glace et le ciel Luc Jacquet France, 2015, 1h29 Film présenté en clôture du Festival de Cannes 2015
En 1955 Claude Lorius répond à une petite annonce et part avec deux compagnons pour un hivernage d’un an en Antarctique, sans possibilité de retour ni d’assistance. Cette première campagne dans le grand sud est l’acte fondateur de son existence… Sur ces terres vierges de toute expérimentation, le jeune homme réalise que chaque bulle d’air enserrée par les glaces des pôles est un échantillon de l’atmosphère de l’époque où elle fut emprisonnée. Autrement dit, à une profondeur de quelques mètres, la glace contient l’air que respiraient les Romains. Températures, bulles d’air... Ces découvertes vont conduire à des forages qui vont lui permettre de remonter à plus de 400 000 ans dans notre histoire climatique ; ce qui n’avait jamais été réalisé auparavant. Face aux connaissances qu’il vient de mettre à nu, Claude Lorius n’a de cesse tout au long de sa vie de tenter de convaincre, de faire prendre conscience des périls que l’humanité fait peser sur sa propre planète. Mais trop souvent il se heurte au silence, à l’incompréhension, au déni et aux pressions. Luc Jacquet met en scène l’aventure de Claude Lorius. Il nous raconte l’histoire d’une vie extraordinaire de science et d’aventure, consacrée à percer au plus profond des glaces de l’Antarctique les secrets bien gardés du climat.
RENCONTRE AUTOUR DE L’AUTISME Mardi 6 Octobre 20h30 UNE SOIRÉE À L’INITIATIVE DU CIEN DE MARTIGUES (CENTRE INTERDISCIPLINAIRE SUR L'ENFANT) EN PARTENARIAT AVEC LE CRÉDIT MUTUEL
MARSEILLE - MARTIGUES HYERES - LA CIOTAT
Mercredi 14 Octobre
20h30
En présence de Flonja KODHELI
En présence du réalisateur Benoit LAGARRIGUE et de Philippe LACADÉE, psychiatre, psychanalyste à Bordeaux, membre de l'ECF et de l'Association Mondiale de Psychanalyse, auteur de nombreux ouvrages traitant de l'enfance, de l'adolescence et de l'école.
Vierge sous serment Laura Bispuri Italie, Albanie, 2015, 1h27 Avec : Alba Rohrwacher, Flonja Kodheli, Lars Eidinger
PATINÈRE ou Le totem de la licorne Un film de Benoit Lagarrigue réalisé à l’hôpital de jour La demi lune et les ateliers À ciel ouvert
Le film est issu de la rencontre entre un artiste, Benoît Lagarrigue, et un travail en institution à l’hôpital de jour de La demi-lune. Un hôpital de jour. Un peu d’espace. Des ados. Des pinceaux, une guitare, des éducateurs, "un temps qui caprice," des parents souriant et des gens qui discutent. Des téléphones qui filment ça et là une construction improbable. Eclats de "rigoles" dans un façonnage éphémère à l’abri des chiffres et des industries mentales. Et puis la bonne humeur en point de mire. Trois quart d’heure d’un film qui donne envie de vivre encore et encore. Sans calcul. Juste l’envie d’être vivant. De bonne humeur et chantant. Comme ça.
Hana a grandi dans un petit village reculé d’Albanie où le sort des femmes n’est guère enviable. Pour ne pas vivre sous tutelle masculine, elle choisit de se plier à une tradition ancestrale : elle fait le serment de rester vierge à jamais et de vivre comme un homme. Vierge sous serment suit la trajectoire d'une femme vers sa liberté, par-delà les écrasantes montagnes albanaises et jusqu'en Italie. Vierge sous serment est une exploration de la féminité dans ses milliers de couches et formes contradictoires. J’ai décidé de raconter l’histoire d’une identité divisée. En suivant Hana/Mark, nous franchissons continuellement la ligne entre ses deux identités, évoluant dans différentes dimensions temporelles, différents récits, différents états d’âme. Les vierges sous serment font, au nom de la liberté, un choix qui en réalité les aveugle. Ce point de départ est une invitation à une grande réflexion sur la féminité, en lien avec l’identité et la liberté. Laura Bispuri
UNE GRECE EN CAMARGUE Vendredi 16 Octobre
20h30
En présence de Thomas GAYRARD, réalisateur et de Thierry AFLALOU,
CINE – MUSEE Mardi 3 Novembre 17h EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATION POUR L'ANIMATION DU MUSÉE DE MARTIGUES
Producteur.
SOIRÉE EN PARTENARIAT AVEC MARITIMA TV
Le Peuple du sel Thomas Gayard France, 2015, 1h00
Une rencontre avec les Grecs de Camargue, descendants des pécheurs d’éponges de l’île de Kalymnos, venus ici pour travailler le sel, à travers témoignages intimes, paysages grandioses, scènes de vie, archives d’autrefois et musiques de là-bas. Avec poésie et humour, se raconte une France immigrée et ouvrière, menacée de disparition. La leçon que ces saliniers grecs nous donnent, c’est la formidable capacité des hommes à se reconstruire dans un milieu qui n’était pas le leur, à en adopter les valeurs, à s’y intégrer pleinement, sans oublier d’où ils viennent, ni renoncer à transmettre cette part étrangère qui leur est propre. »[…] Quoi de plus émouvant qu’une exploitation œuvrant avec la mer, le soleil et le vent pour produire cet « or blanc », indispensable aux hommes depuis l’Antiquité ? […] Dans ce fond de Camargue, c’est la mer qui se montra déterminante pour y fixer les Grecs, eux qui étaient venus en recueillir le sel, après avoir fouillé son ventre à la recherche des éponges. Annie MAÏLLIS (Des Grecs en Camargue un exil entre sel et mer)
La Femme au tableau Simon Curtis Angleterre, USA, 2015, 1h50 Avec : Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl…
Lorsqu’il fait la connaissance de Maria Altmann, un jeune avocat de Los Angeles est loin de se douter de ce qui l’attend… Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille ! Mais l’Autriche n’entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime… Faute de recours, ils décident d’intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l’Histoire. A mi-chemin entre le docu-drama et le thriller juridique, La Femme au tableau se révèle une passionnante leçon d'histoire. Et toujours d'actualité puisque les biens culturels dérobés par les soldats allemands aux familles juives pendant la Seconde Guerre mondiale, estimés au nombre de 100 000 environ, ne leur ont toujours pas été restitués. Quant à la comédienne Helen Mirren ( The Queen de Stephen Frears), qui incarne Maria Altmann avec un fort accent autrichien, elle est une nouvelle fois étonnante. Et Ryan Reynolds, excellent dans la peau de son avocat. Alain Grasset
MÉDITERRANÉE, UN RÊVE BRISÉ ? Jeudi 29 Octobre 20h30 Il y a vingt ans l’Union européenne et dix pays riverains de la Méditerranée signaient une alliance de coopération et de dialogue connue sous le nom de processus de Barcelone. L'Europe, née au Nord à la fin des années 1950, semblait enfin regarder vers le Sud et prendre en compte la richesse et la complexité du bassin méditerranéen. Les espoirs soulevés par cette alliance sont nombreux. Ce processus avait pour ambition de construire un ensemble de paix, de sécurité et de prospérité partagé. Deux décennies plus tard, aucun de ces objectifs n’a été atteint, loin de là. L’actualité de ces derniers mois vient contredire tous les rêves d’un espace méditerranéen pacifié et prospère. Pourtant, au-delà des échecs politiques, artistes, intellectuels, universitaires, associations et représentants des sociétés civiles de la Méditerranée coopèrent et inventent une Méditerranée ouverte et créatrice. Emmanuel Laurentin
En présence avec Philippe FAUCON
Fatima Philippe Faucon France, 2015, 1h19 Cannes 2015 : Quinzaine des Réalisateurs
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu'il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles. Fatima est une nouvelle et éclatante réussite qui dispense des petits miracles de vérité grâce à une mise en scène et une écriture qui savent allier réalisme et stylisation. La mise en scène de Faucon se construit autour de ses personnages féminins, leur façon de parler et de se comporter dans la vie. Faucon dirige au mieux des comédiennes non professionnelles placées dans des situations à la fois ordinaires et primordiales. Le film conte une histoire simple et très émouvante qui pose les questions de la transmission et des origines (savoir d’où on vient) et de la possibilité de s’extraire d’une sorte de déterminisme communautaire et socioculturel (savoir où on veut aller) grâce au système républicain de l’Education Nationale. Le cinéaste parvient à transcender les qualités sociologiques de son film en procédant par de subtils effets de distanciation et d’humour qui mènent à la grâce. Cinéaste humaniste mais sans illusions, sensuel mais sans insistance, Philippe Faucon est peut-être le plus crédible héritier de Maurice Pialat, en plus doux, et de Jean Renoir, en plus inquiet (époque oblige). Olivier Père
C’EST QUOI CE TRAVAIL Mardi 3 Novembre 20h30 En présence de Luc JOULÉ
C’est quoi ce travail ? Luc Joulé et Sébastien Jousse France, 2015, 1h40
PAR LES RÉALISATEURS DE CHEMINOTS
Le compositeur Nicolas Frize s’installe dans une unité de production du groupe PSA, à la fois lieu et matière de sa prochaine création musicale. Deux formes de travail se rencontrent. C’est quoi ce travail ? Celui de la production industrielle, organisé, prescrit et standardisé, où tout est anticipé et organisé pour frapper 800 000 pièces par jour. Et celui de l’artiste, dont la création s’invente chemin faisant. Un travail qui fait confiance à l’intuition. Une production unique, éphémère et non-reproductible. Pourtant si éloignés au premier regard, les deux mondes se rencontrent et s’écoutent. De leurs échanges et de leur travail en commun, jusqu’au concert public, ils donnent à entendre et à voir cette mécanique invisible du travail. Cet engagement, ce mouvement si intime et si essentiel, la même nécessité d’être sujet dans son travail. Chacun à sa manière, ils disent leur travail. Chacun à sa manière, ils posent la question : alors, c’est quoi le travail ?
ARMENIE - GUÉDIGUIAN AVANT – PREMIERE Dimanche 1er Novembre 16h30 En présence de Malek HAMZAOUI Directeur de la production
Une Histoire de fou Robert Guédiguian France, 2015, 2h14 Avec : Syrus Shahidi, Simon Abkarian, Ariane Ascaride…
Une Histoire de fou commence par un prologue, qui raconte l'assassinat en 1921 à Berlin de Talaat Pacha, principal organisateur du génocide arménien, par Soghoman Tehlirian, survivant du génocide. L'histoire se poursuit soixante ans plus tard, dans les années 80. Aram fils de Hovannès et Anouch, jeune marseillais d'origine arménienne, fait sauter la voiture de l'ambassadeur de Turquie à Paris. Un cycliste qui passait par là, Gilles est gravement blessé aux jambes. Aram part ensuite rejoindre l'Asala (Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie) à Beyrouth, groupe armé qui commet des attentats et veut forcer le gouvernement turc à reconnaître le génocide. Pendant ce temps, sa mère va se rapprocher de Gilles. Qu’est-ce que l’Arménie de Robert Guédiguian ? Précisons la question : l’Arménie non pas vue par le cinéaste – ce qui était l’objet d’un précédent film, le Voyage en Arménie (2006). Mais l’Arménie qu’il porte en lui, sa part arménienne intime – celle qui le fait héritier d’un « peuple génocidé », rappelle-t-il toujours, tandis que par sa mère allemande, il est lié à une nation génocidaire. Une Histoire de fou apporte une double réponse à cette question. La première tient tout simplement dans l’existence même de ce film : son arménité est source de création. Pendant longtemps, Robert Guédiguian ignorait (ou feignait d’ignorer) celle-ci, qui par conséquent ne transparaissait pas dans son cinéma. Aujourd’hui, c’est le deuxième film qu’il signe en s’appuyant sur cette identité. La seconde réponse porte précisément sur la manière de vivre son arménité, de la revendiquer. l’Arménie que porte Robert Guédiguian a vocation universelle, elle s’oppose aux communautarismes. Quant au duo que forment Ariane Ascaride et Grégoire Leprince-Ringuet, dont les personnages oscillent entre douleur et complicité, il est absolument déchirant. Christophe Kantcheff
Cemetery of Splendour Apichatpong Weerasethakul Thaïlande, France, Allemagne, 2015, 2h02 Avec : Jenjira Pongpas, Banlop Lomnoi, Jarinpattra Rueangram Cannes 2015 : Un Certain Regard
Une vieille femme qui boîte se dirige vers l’école qu’elle a fréquentée enfant. On vient de la transformer pour en faire un hôpital destiné à accueillir des soldats tombés dans un sommeil étrange. Elle va très vite s’attacher à un jeune soldat sans famille. Au fil de rencontres romanesques improbables – une jeune femme capable de visiter la vie antérieure des malades, deux princesses mortes depuis des milliers d’années, son mari américain, etc. dignes des Sept boules de cristal d’Hergé, Jenjira va découvrir la raison pour laquelle ces soldats ne guériront jamais … Ce nouveau film magnifique, hallucinatoire (de longues scènes d’éclairages au néon multicolore où l’on tente de soigner les soldats – et les spectateurs ? – à l’aide de la luminothérapie), livre avec une extrême douceur son désarroi, le portrait d’un pays en déséquilibre, entre tradition et modernité, religion et médecine du futur, imagination débridée de l’individu et une population politiquement opprimée, battue. Humilité, amour du quotidien et des petites gens, drôlerie et fantastique continuent à être les armes de paix d’un artiste libre et majestueux. C’est déchirant et magique. Jean-Baptiste Morain
Queen of Earth Much Loved Nabil Ayouch Maroc, France, 2015, 1h44 Avec : Loubna Abidar, Asmaa Lazrak, Halima Karaouane…… Cannes 2015 : Quinzaine des réalisateurs
Interdit aux moins de 12 ans
Marrakech, aujourd'hui. Noha, Randa, Soukaina et Halima vivent d'amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant. Much Loved n’est pas tant un film sur la prostitution qu’un film sur la place des femmes, celle qu’on leur donne et celle qu’elles prennent. Extraterrestres dans leurs propres villes, entourées d’une hypocrisie qui fait qu’elles sont à la fois adorées comme des trésors et répudiées comme des pestiférées, ces femmes-là débordent à la fois de liberté et de solitude. Une ambivalence touchante que l’on retrouve jusque dans le titre du film : Much Loved, c'est-à-dire adulées mais aussi aimées jusqu’à la corde, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à finalement ne plus pouvoir servir à autre chose. Grâce à un mélange de registres plutôt fin, où se côtoient les considérations sociales, les remarques bitchy et l’humour le plus trash, et surtout grâce au naturel confondant de ses actrices (toutes non-professionnelles), le film rayonne d’une énergie particulière, refusant les pièges de l’utopie béate ou de la victimisation doloriste. Gregory Coutaut
Alex Ross Perry USA, 2015, 1h30 Avec : Elisabeth Moss, Katherine Waterston, Patrick Fugit
Catherine traverse une mauvaise passe. Son amie d’enfance, Virginia, l’emmène dans la maison de campagne de ses parents, nichée au bord d’un lac. Le lieu semble idéal pour se ressourcer, mais l’état de Catherine se dégrade et ne tarde pas à prendre une tournure inquiétante. Au bord du thriller psychologique, on reste, heureusement, du côté du mystère. Avec cette blonde (Elisabeth Moss) et cette brune (Katherine Waterston) en parfait duo-duel, l'étrangeté des sentiments révèle tous ses reflets, en un brillant jeu de miroirs. Des peines de coeur, on passe aux maux de l'âme, avec plus d'une pensée pour Persona (1966), un des chefsd'oeuvre d'Ingmar Bergman, où deux femmes se retrouvaient dans une maison, au bord de la mer. La référence n'est ni cryptée ni ampoulée : c'est tout naturellement qu'Alex Ross Perry tourne son regard vers le grand cinéma d'hier, quitte à donner à Queen of earth des airs rétros. On pourrait aussi convoquer le souvenir du Polanski de l'époque : Répulsion, en 1965. L'important est que, bien au-delà de l'exercice de style, le trouble opère, et avec une superbe sophistication. Frédéric Strauss
Youth Paolo Sorrentino Italie, France, Suisse, 2015, 1h58 Avec : Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz… Cannes 2015 : Sélection Officielle
Fred et Mick, deux vieux amis approchant les quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble. Mais contrairement à eux, personne ne semble se soucier du temps qui passe… Le temps a passé, si vite. Fred et Mick partagent les souvenirs que leur mémoire n'a pas encore effacés, drôles, cyniques, désormais simples observateurs de ce monde qui leur échappe. On pourrait s'ennuyer à mourir avec ces deux là, mais c'est tout l'inverse, Sorrentino livre un film feu d'artifice, élégant, plein d'énergie et de couleurs. Il s'autorise toutes les folies, poétiques (Michael Caine dirigeant un orchestre de vaches laitières) ou transgressives (Paul Dano testant son costume et son interprétation d'Adolf Hitler dans la grande salle à manger de l'hôtel). De Michael Caine à Jane Fonda (perruque blonde et gouaille savoureuse), les acteurs, vieux et jeunes, sont tous remarquables, portés par des dialogues savoureux. Concentré de subtilité et d'humour, Youth nous en met plein les yeux. Tellement loin des films nombrilistes, une magnifique leçon de cinéma. Pierre-Yves Grenu
Le Prodige Edward Zwick USA, 2012, 1h54 Avec : Tobey Maguire, Liev Schreiber, Michael Stuhlbarg…
L’histoire de Bobby Fischer, le prodige américain des échecs, qui à l’apogée de la guerre froide se retrouve pris entre le feu des deux superpuissances en défiant l’empire soviétique lors du match du siècle contre Boris Spassky. Son obsession de vaincre les Russes va peu à peu se transformer en une terrifiante lutte entre le génie et la folie de cet homme complexe qui n’a jamais cessé de fasciner le monde. Tobey Maguire, qui s'est fait plus que discret depuis la fin de la trilogie Spider-Man de Sam Raimi, excelle dans son rôle de surdoué aussi arrogant que paranoïaque. Face à lui, Liev Schreiber campe un Boris Spassky impassible dont on découvre peu à peu les failles. Deux hommes dont la passion et le talent vont rapidement être mis à contribution de la Guerre froide par chacun des deux blocs, les transformant alors euxmêmes en pions d'un échiquier à l'échelle mondiale. Pierre angulaire de cette confrontation non armée entre les États-Unis et l'URSS, l'affrontement entre Fischer et Spassky prend dès lors une toute autre dimension. À ce titre, Le Prodige parvient parfaitement à concilier le drame intime de ce champion basculant peu à peu dans une paranoïa aigüe et les intérêts politiques liés au conflit. Si certains plans semblent directement inspirés d'un combat de boxe, l'ensemble du film, très bien rythmé, est porté par une tension qui ne cesse de croître au fur et à mesure que les enjeux globaux se dévoilent. La délicate frontière entre folie et réalité ne fait alors que s'amenuiser encore un peu plus.
Life Fou d'amour Philippe Ramos France, 2015, 1h47 Avec : Melvil Poupaud, Dominique Blanc, Diane Rouxel … Grand Prix des Amériques du 39e Festival des films (FFM) du monde de Montréal
Fou d'amour est inspiré d'une sombre histoire criminelle qui défraya la chronique à la fin des années 50, l’affaire dite du curé d’Uruffe. Tout commence en juillet 1950, avec l’arrivée d'un nouveau prêtre dans la paroisse d’Uruffe, petit village en Meurthe-et-Moselle. Il a 30 ans et se nomme Guy Desnoyers.. Le jeune curé a un passé sulfureux : depuis plusieurs années, il collectionne les maîtresses dans la région. Si les anciens le trouvent assez singulier, les jeunes s’enthousiasment vite pour ce prêtre « moderne », qui organise des excursions, monte une équipe de football et anime des ateliers théâtre. Ce serait mal connaître l’œuvre de Philippe Ramos de s’attendre, avec ce film sur un prêtre porté sur les plaisirs charnels, à une version française de la série à succès des années 1980 Les Oiseaux se cachent pour mourir. Le fait d’avoir vu l’un ou l’autre des films du réalisateur, ne nous a pourtant pas préparés à la nature étrangement viscérale de Fou d’amour. Le parti pris narratif d’orchestrer le récit sous forme d’un long retour en arrière, raconté par la tête coupée du curé fautif, y apporte une touche délicieusement décadente. Car ce film méchamment jouissif est tout sauf un traité à connotations religieuses sur la tentation de la chair au sein du clergé. La faute et le péché n’y jouent qu’un rôle secondaire, alors que la quête des plaisirs sexuels gouverne l’emploi du temps de ce prêtre peu orthodoxe, qui a fait de l’hypocrisie un art. Il n’y a pas de quoi crier au scandale face à l’appétit gargantuesque en termes érotiques de l’homme en soutane. Mieux vaut en effet s’abandonner corps et âme aux égarements plaisants, dont le protagoniste a d’ores et déjà payé le prix très élevé dès le début du film. Tobias Dunschen
Anton Corbijn USA, Canada, Allemagne, 2015, 1h52 Avec : Robert Pattinson, Dane DeHaan, Ben Kingsley…
Un jeune photographe qui cherche à se faire un nom croise un acteur débutant et décide de lui consacrer un reportage. Cette série de photos iconiques rendit célèbre le photographe Dennis Stock et immortalisa celui qui allait devenir une star : James Dean. Si James Dean est joué par Dane DeHaan, acteur encore méconnu et assez peu ressemblant à son modèle, ce qui rend la chose à la fois troublante et intrigante, Dennis Stock, lui, est incarné par Robert Pattinson. C'est ensuite le film lui-même, sa mise en scène et ses partis pris dramatiques, qui taillent des croupières aux biopics cherchant une raison d'être dans l'excès de romanesque, le délice de la rédemption et le happy end dégoulinant. Corbijn la joue sobre et dégraissé, adepte d'une fiction documentarisée qui raconte une mythologie en train de naître tout en rayant le glamour qui devrait lui être attaché. Aussi, surtout en fait, parce que Corbijn évoque les relations particulières, ambiguës, sidérantes, fascinantes entre un artiste et un sujet. Lequel des deux est finalement l'objet du désir ? Et, d'ailleurs, lequel des deux est l'artiste et l'autre le sujet ? Questions qui infusent le film de bout en bout et qui trouvent écho aujourd'hui, à l'heure où les clichés, c'est le cas de l'écrire, nagent dans un grand bain bouillonnant et anonyme. Corbijn, ancien photographe de stars, sait mieux que personne ce qu'une photo dit d'un imaginaire collectif. La création est à ce point fragile qu'elle dévoile d'abord l'intimité d'un regard sur le monde et les êtres humains. Life est un grand film parce qu'il chuchote des mots et des images essentielles au lieu de les crier à tout va. Eric Libiot
Sangue del mio sangue Vers l'autre rive
Asphalte
Kiyoshi Kurosawa France, Japon, 2015, 2h07 Avec : Eri Fukatsu, Tadanobu Asano, Yû Aoi Cannes 2015 : Prix Un Certain Regard
Samuel Benchetrit France, 2015, 1h40 Avec : Isabelle Huppert, Gustave Kervern, Valeria Bruni Tedeschi…
Au cœur du Japon, Yusuke convie sa compagne Mizuki à un périple à travers les villages et les rizières. A la rencontre de ceux qu'il a croisés sur sa route depuis ces trois dernières années, depuis ce moment où il s'est noyé en mer, depuis ce jour où il est mort. Pourquoi être revenu ? Histoire d’amour en forme de road movie adaptée d’un roman de Kazumi Yumoto, Vers l’autre rive délaisse le fantastique pur pour le mélodrame, avec un ton plus apaisé que d’habitude de la part de Kurosawa. Le cinéaste raconte comment les liens amoureux entre une femme et son mari perdurent au-delà de la vie, dans des espaces qui délaissent l’architecture urbaine au profit de paysages bucoliques. C’est une véritable géographie intime et mentale, à l’échelle d’un pays insulaire et brumeux, que le cinéaste perce à jour. La réduction d’une vie et d’une relation conjugale au temps d’un voyage, avec ses ralentissements, accélérations et retours en arrière permet d’évoquer, sur un autre registre, Voyage à deux de Stanley Donen. Là aussi l’apparent classicisme de la mise en scène de Kurosawa, majestueuse et tranquille, dissimule une sismographie émotionnelle dont on ressort bouleversé. Olivier Père
Un immeuble dans une cité. Un ascenseur en panne. Trois rencontres. Six personnages... Depuis près de quinze ans, l’écrivain et cinéaste aura tenté de s’imposer au cinéma en parcourant presque tous les genres possibles. Mais voilà qu’en adaptant ses Chroniques de l’asphalte, roman quasi autobiographique qui le fit connaître en 2005, Samuel Benchetrit signe son meilleur film à ce jour, le plus dense et intime. Le cinéaste atteint ici la formule la plus chimiquement pure de son style, mélange d’absurde, de réalisme social et d’écriture tragicomique. Presque entièrement situé dans le décor unique d’une banlieue défraîchie, Asphalte déploie une série de portraits d’hommes et de femmes qui ont en commun une absence, un sentiment de manque insurmontable. Certains se croiseront et s’aimeront au cours de cette fable sur l’ultra solitude contemporaine, qui échappe aux poncifs propres au sujet grâce à une frontalité et une épure saisissantes. Passant d’un portrait à l’autre, le film dépeint avec une empathie sensible une sorte d’humanité en friche, qui se sauve par l’humour et la rêverie d’un environnement de banlieue tenu longtemps horschamp. Un seul plan final, une image simple et puissante, viendra clore cet émouvant Asphalte dans un climat inattendu de terreur sociale. Surprenant Benchetrit ! Romain Blondeau
Marco Bellochio Italie, France, 2015, 1h47 Avec : Roberto Herlitzka, Piergiorgio Bellocchio jr, Lidiya Liberman… Mostra de Venise 2015 : Prix de la Critique Internationale
Federico, un jeune homme d’armes, veut réhabiliter la mémoire de son frère, un prêtre séduit par une nonne, sœur Benedetta. A cette fin, il se rend à la prison-couvent de Bobbio, où, accusée de sorcellerie, elle est enfermée. Benedetta l’ensorcelle à son tour. Elle est alors condamnée à la perpétuité et emmurée vivante. Au même endroit, des siècles plus tard… Le film mérite d’être vu, revu. Il est aussi captivant qu’un puzzle dont on ne possède que quelques pièces, qu’on rapproche mais qui ne se connectent pas tout à fait. Un puzzle d’où se dessine une image un peu floue, sans ne pouvoir discerner un motif clair et précis : c’est la douceur amère, la frustration stimulante du film. En plus de cette richesse, le visuel est souvent poétique. C’est cette femme-sorcière en lévitation dans les profondeurs bleues océanes. C’est l’apparition de son corps nu, presque translucide, bercé d’une musique chorale au milieu de la fumée mystique. D’autres fois encore, on se rapproche d’une esthétique picturale comme dans les tons nacrés d’une mère et sa fille sous l’oblique de la caméra. Admettons que Benedetta soit une sorcière, ce n’est pas étonnant pour un réalisateur aussi ensorcelant.
Everest
En 2D et 3D
Baltasar Kormakur Angleterre, USA, Islande, 2015, 2h02 Avec : Jason Clarke, Jake Gyllenhaal, Josh Brolin, Keira Knightley, Emily Watson…
Inspiré d'une désastreuse tentative d'ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l'homme ait connues. Le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut. Le film est une adaptation de l'ouvrage autobiographique Tragédie à l'Everest écrit par l'écrivain, journaliste et alpiniste Jon Krakauer (auteur aussi de Into the Wild adapté par Sean Penn). Envoyé par le magazine Outside pour participer à cette expédition maudite, Krakauer a été le témoin de cette tragédie. Le vrai alpiniste Guy Cotter a été consultant principal sur le tournage. Il avait été coordinateur des secours espérant sauver son ami Rob Hall mais en vain. Pour nous, au sein de la communauté des guides de haute-montagne, ces événements nous ont beaucoup appris. On s’est énormément interrogé après coup, pour que cette tragédie ne puisse jamais se reproduire. D’une certaine manière, cela nous a permis d’évoluer en tant que profession. Rob était au sommet de sa carrière. Mais nous étions alors au début du métier de guide de haute-montagne et parfois les pionniers ne survivent pas à la découverte des paramètres de leur environnement.
Séance du Jeudi 22 Octobre en partenariat avec
le CLUB ALPIN FRANÇAIS
The Visit M.Night Shyamalan USA, 2015, 1h30 Avec : Olivia DeJonge, Ed Oxenbould, Deanna Dunagan
C'est l'histoire de deux enfants qui vont rendre visite à leurs grandsparents, qui habitent une ferme isolée en Pennsylvanie. L'aînée est en train de réaliser un documentaire sur ce voyage pour tenter de guérir la famille à la suite d'un traumatisme. Elle essaye donc de réconcilier tout le monde en faisant ce magnifique documentaire. Elle commence à filmer des événements dont personne n'était au courant, des choses très sombres et très effrayantes… Sorte de conte inversé où une gentille semaine chez les grands-parents ne se passe pas comme prévu et vire au cauchemar inquiétant et halluciné, The Visit est un coup d’éclat dont la malice et la finesse transpire discrètement d’un peu partout. Un film de genre aussi ludique que délicieusement ingénieux et d’une habilité sans faille. Entre le rire et la peur, entre le drame et le bizarre, on ne sait jamais trop de quel côté de la fine frontière l’on se situe, et c’est probablement pour ça que The Visit fonctionne aussi bien. On ne verra plus jamais les week-ends chez papy et mamie de la même façon !
Sicario Denis Villeneuve USA, 2015, 2h01 Avec : Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin…
La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre. Film d'action redoutablement efficace, Sicario est la nouvelle bombe de Denis Villeneuve, réalisateur canadien d' Incendies, Prisoners et Enemy. La mise en scène est simplement époustouflante, créant des moments de tension intenses, comme lors d'une scène d'extraction, suivant un convoi de véhicules jusqu'à une fusillade en plein embouteillage, ou lors de la pénétration dans le fameux tunnel utilisé par les trafiquants. Plongeant au cœur d'un trafic à grande échelle, une agent du FBI (Emilie Blunt aussi physique que tourmentée par les décisions qu'elle doit prendre) est soucieuse du règlement ; le film décrit de manière percutante sa collaboration avec une CIA connue pour ses manipulations diverses. Scénario aux multiples rebondissements, effets sonores anxiogènes méticuleusement travaillés, décors désertiques de la frontière mexicaine particulièrement graphiques, montage aux accélérations soudaines, Sicario recèle son lot de surprises, pour mieux nous immerger dans un milieu sans pitié où la loi a bien peu de place. Ébouriffant. Olivier Bachelard
L'Homme Irrationnel Woody Allen USA, 2015, 1h36 Avec : Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey…
Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que ce qu’il a entrepris - militantisme politique ou enseignement - n’a servi à rien. Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie… Ça commence comme une comédie romantique, ou presque. Un prof de philo dépressif et alcoolique (Joaquin Phoenix, au top de la déglingue naturelle) s'installe sur le campus universitaire d'une petite ville et se laisse aller au jeu de l'affinité élective avec son étudiante la plus brillante (Emma Stone). Ça bifurque vers le film noir, tendance sardonique, quand le prof découvre une raison (et une joie) de vivre dans le crime, façon justicier altruiste. Ça devient ensuite fou, sauvage, jusqu'à un sommet de cynisme et une descente vertigineuse, au figuré comme au propre. Dans la filmographie du maître, L'Homme irrationnel se rapproche de Crimes et délits et de Match Point, deux comédies diaboliques, avec engrenage fatal et dévissage moral. C'est l'humanité irrationnelle que Woody Allen montre, plus que celle du seul héros : autour de lui, chacun paraît prêt, à des degrés divers, à la transgression, au coup de folie et à l'oubli des principes, pourvu qu'il y ait l'ivresse. L'Homme Irrationnel est un film à la jubilation communicative, où les questions existentielles et métaphysiques sont traitées avec une virtuosité sans égale. Louis Guichard
Mon Roi Maïwenn France, 2015, 2h08 Avec : Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel, Isild Le Besco… Cannes 2015 : Prix d’Interprétation Féminine
Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des anti-douleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sontils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer … La réalisatrice a une incroyable capacité à tirer le meilleur de tous ses acteurs, et en premier lieu d'un Vincent Cassel, meilleur que jamais. Ado attardé, jouisseur, profondément sympathique malgré ses encombrants défauts, brutalement capable d'imposer d'une seconde à l'autre une chape de gravité menaçante lorsque le divorce se profile. Tous les pièges étaient réunis pour verser dans la caricature, il les contourne avec élégance. Emmanuelle Bercot est, elle aussi, remarquable, parfaitement crédible, y compris dans les quelques scènes où elle explose littéralement, libérant sa douleur devant des amis médusés. Les seconds rôles sont aussi aux petits oignons, de Louis Garrel (frère cynique et bienveillant de Tony) à Norman (oui, oui, le Youtubeur), tout à fait convaincant au sein d'une chouette bande de jeunes en rééducation. Maïwenn aime et sublime ses acteurs, qu'elle aime laisser s'exprimer sur la longueur (pas loin de 200 heures de rushes tournés à deux caméras !). Ce quatrième film, co-écrit avec Etienne Comar (scénariste et producteur de Des Hommes et des Dieux) confirme son talent fou et la place prépondérante qu'elle occupe dans le cinéma français. Pierre-Yves Grenu
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Pour fêter Cinémanimé rejoins-‐nous aux Ateliers du Ciné-‐goûter !!!!
Po
( à partir de 15 ans) Une envolée de poésie... e à chaque film. Ce programme est une surpris
N'oublie pas de t'inscrire au 04 42 44 32 21 Tarif 5,50 euros
Courts au sud
(film+atelier+goûter)
Durée : 1h18
Samedi 10 Octobre 14h30
Les fables de M. Renard ATELIER MASQUE DE RENARD
Amélie Jackowski (illustratrice) propose, en préambule de la projection du film, un atelier de fabrication de masques en papiers découpés, à l'image de cet animal des bois !
Dimanche 8 Novembre 14h30
Samedi 24 Octobre 14h30
Sametka, la chenille qui danse
Le voyage de Tom Pouce
Les artistes de la compagnie Zébulon invitent les enfants à s'initier à des acrobaties et figures collectives sur le thème du film : foulards, balles, assiettes chinoises, diabolo, parcours d'équilibre...
Sarah Ouazzani (artiste plasticienne et musicienne) de l'Association Cocottes minutes nous plonge dans l'animation des marionnettes. Les enfants réaliseront une séquence animée avec les personnages du film, mis à disposition par le distributeur !
ATELIER CIRQUE ! A partir de 5 ans
PROGRAMME DE FILMS D’ANIMATION
A partir de 4 ans
soutenus par la Région PACA et le CNC, sélectionnés par Un festival c’est trop court de Nice, Tous Courts d’Aix-en-Provence, le Festival du Film d’Aubagne et nouvomonde, Festival cinéma de Rousset
Les fables de Monsieur Renard Collectif, 2015, 39 mn
Un programme de 6 courts métrages d’animation explorant les bois ou la ville, six renards partent en quête de nourriture, d’amis et d’aventures. Le Renard, tel que l’on se représente, d’un joli roux, a depuis toujours été source d’inspiration. Dans l'imaginaire populaire, il est souvent associé à la flatterie, au mensonge, à la malice ou encore à la ruse !
LE SENS DU TOUCHER de Jean-Charles MBOTTI MALOLO 2014 / 14 min [R] de Julie REMBAUVILLE & Nicolas BIANCO-LEVRIN 2011 / 12 min 40 OH WILLY de Emma DE SWAEF & Marc ROELS 2012 / 16 min 30 MOI, J’ATTENDS de Claire SICHEZ 2013 / 5 min ORIPEAUX de Sonia GERBEAUD & Mathias DE PANAFIEU 10 min / 2014 UNCANNY VALLEY de Paul WENNINGER 2015 / 13 min LA NUIT AMÉRICAINE d’Angélique de Joris Clerté & PierreEmmanuel Lyet 2014 / 8 min
ATELIER ANIMATION DE MARIONNETTES !
A partir de 5 ans
Les petites casseroles Collectif, 2015, 41 min
L'enfance, une aventure au quotidien... Dougal rêve de voler, Aston de fêter son anniversaire et Anatole de se faire des copains mais, pour eux, les choses ne sont pas toujours aussi simples. Avec courage et humour, nos héros vont pourtant trouver le moyen de dépasser leurs peurs ou leurs singularités qu’ils trainaient comme des petites casseroles. Les cadeaux d’Aston, Peur de voler, La petite casserole d’Anatole, La taupe au bord de la mer, La promenade d’un distrait, Les agneaux.
Ciné-goûter ! Dimanche 18 Octobre 14h30
A partir de 5 ans
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AVANT PREMIERE
Cycle Karel ZEMAN
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REGARDS TCHEQUES
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Les voyages de Gulliver Dave Fleischer, États-Unis, 1939, 1h25 Version restaurée et numérisée d'un classique de l'animation
Le voyage de Tom Pouce République tchèque, 2015, 57mn Programme de 3 courts métrages Studio Animation People et Maur Film
Une princesse qui ne riait pas Un roi promet la main de sa fille à la personne qui réussira à la faire rire ! Un jeune garçon tente sa chance et part à la rencontre de la princesse à bord de son drôle de bolide...
Le voyage de Tom Pouce Au royaume de Tom Pouce, la compétition est serrée… Qui remportera la main de la princesse ?
Le pêcheur Marsicek
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Le poisson Roi propose à un pêcheur de lui exaucer un voeu ...
A partir de 4 ans
L'Arche de M. Servadac Karel Zeman Tchécoslovaquie, 1970, 1h16 Avec : Emil Horvath Jr, Magda Vasaryova, Frantisek Filipovsky
A la croisée de Méliès et Verne, Karel Zeman crée un univers enchanteur. La lune qui unit ces trois hommes, est à la fois objet poétique et scientifique. En mettant la technique au service de l'imagination, et à côté de son goût pour l'artifice, Zeman conserve un pouvoir d'émerveillement pour la pellicule En 1888, une comète croise la Terre et une partie du continent africain est propulsée dans l'espace...
Les célèbres aventures de Gulliver, marin naufragé et échoué sur les plages du royaume de Lilliput. En raison de sa grande taille, Gulliver est considéré comme un ennemi et se retrouve ligoté sur une plage...
A partir de 7/8 ans
Sametka la chenille qui danse République Tchèque/Russie, 39 min
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Le rideau se lève et laisse découvrir sur scène de drôles d'animaux ! Alors que le lion Boniface travaille dur au cirque et décide de prendre des vacances, la chenille concertiste Sametka va, quant à elle, découvrir la route du succès et de la gloire.... Tous en piste ! Programme de deux courts métrages : Les Vacances du lion Boniface de Fiodor Khitruk, Russie, 1965, 22 min Sametka, la chenille qui danse de Zdenek Miler, Tchécoslovaquie, 1976, 17 min Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros
Phantom boy Jean-Loup Felicioli, Alain Ganol, France, 2015, 1h20
Par les réalisateurs de Une vie de chat. Il a 11 ans... et 24h pour sauver New York ! Un mystérieux gangster défiguré blesse Alex, un policier en tentant de lui échapper. Soigné à l’hôpital, Alex fait la connaissance de Léo, un jeune garçon malade qui a la faculté de pouvoir sortir de son corps...
Plus d’informations sur les films :
cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr
cinemajeanrenoir.blogspot.commMartigues
CINEMATHEQUE GNIDZAZ MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La Cinémathèque Gnidzaz présente un espace muséal sur les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.
ATELIERS VISAGES DE VILLES Intervenante : Elise Tamisier
EN PARTENARIAT AVEC LA VILLE DE MARTIGUES, LA RÉGION PACA, PASSEURS D’IMAGES, LE CINÉMA J. RENOIR ET L'ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT LOCAL DU PAYS DE MARTIGUES.
ATELIER DE PROGRAMMATION
Du 5 octobre au 16 novembre 2015 La Compagnie d’Avril et la Cinémathèque Gnidzaz proposent de découvrir plusieurs films documentaires sur le thème de la ville. A l’issue de chaque projection, un temps d’échange permettra la sélection d’un film. Ce dernier sera présenté par les participants, en séance publique, au cinéma Jean Renoir. Atelier de réalisation cinématographique autour du thème de la circulation (à pied, sur l’eau, en véhicule) a pour objectif l’élaboration d’un portrait en mouvement de la ville de Martigues.
Réservation obligatoire : 04 42 10 91 30 ou espacinema@gmail.com
LES RENDEZ-VOUS DE LA CINEMATHÈQUE
CINEMA JEAN RENOIR CYCLE KAREL ZEMAN LE CINÉMA D’ANIMATION TCHÈQUE ATELIERS...
PROCHAINEMENT PANORAMA NOUVELLE VAGUE TCHÈQUE (6 FILMS À VENIR...) L’ART DE L’AFFICHE TCHÈQUE, LA CONFÉRENCE
EN PARTENARIAT AVEC LA MAISON DE QUARTIER DE CROIX-SAINTE
Jeudi 8 octobre à 14H Lors d’un rendez-vous par programme, venez découvrir un film documentaire présenté par Sylvie Morata. La projection est suivie d’un échange autour de la thématique abordée et sur l’écriture cinématographique.
Réservation obligatoire : Cinémathèque Gnidzaz : 04 42 10 91 30 espacinema@gmail.com Maison de Quartier de Croix-Sainte : 04 42 42 00 26 Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE
4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com
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UN EVENEMENT CINEMATOGRAPHIQUE UNE EXPOSITION DU 15 OCTOBRE 2015 AU 3 JANVIER 2016
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REGARDS TCHEQUES
20 OCTOBRE -18H30 VERNISSAGE : MARDI
CINEMATHEQUE GNIDZAZ
L’ART DE L’AFFICHE TCHEQUE, L’EXPOSITION est une première en France. Elle présente une centaine d’affiches du cinéma mondial réalisées par les plus grands artistes tchèques ; Karel Vaca, Milan Grygar, Josef Vyletal, Karel Machalek, Karel Teissig, Zdenëk Ziegler, Olga Vyletalova- Polackova, Jiri Trnka. Bonnie and Clyde, La panthère rose, Easy Rider, Falstaff, Le Mépris, Zorba le grec, Qui veut tuer Jessie, Le bal des vampires, Psychose, La planète des singes... L’exposition met en lumière les œuvres d’une quarantaine d’ affichistes aux multiples facettes. Ils sont peintres, illustrateurs, graphistes, architectes, sculpteurs...De l'abstraction au constructivisme, du cubisme au surréalisme, sans oublier le pop art, les oeuvres jouent avec les différents mouvements. Au fil de l'exposition, la distance qui existe, entre l'interprétation de l'artiste et le récit du film, permet de découvrir un véritable art du graphisme. Un voyage mental surprenant et divertissant.
LES CHIMERES DE SVANKMAJER
TETES DE PAPIER
A partir de 5 ans
Bertrand Schmitt, Michel Leclerc, 2001, 58’ Les tchèques Jan et Eva Svankmajer sont connus depuis trente ans pour leurs films d'animation artisanaux, qui mêlent à un humour acerbe un sens du merveilleux volontiers absurde. Bertrand Schmitt et Michel Leclerc nous montrent ici que ces films ne sont que la part émergée d'une activité aux modes d'expressions multiples : gravure, peinture, céramique, poésie, invention d'objets ou d'animaux divers.
LA MAGIE KAREL ZEMAN Tchécoslovaquie, 45’ Un programme de cinq courts-métrages d’animation signés Karel Zeman. C'est de la magie pure et simple, de celles qui vous font oublier le pourquoi et le comment. LE MONDE
DU 05 AU 11 OCTOBRE VISAGES DE VILLES - ATELIER
LUN. 05
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VISAGES DE VILLES - ATELIER LES CHIMERES SVANKMAJER DU 19 AU 25 OCTOBRE
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13h30 14h
LES RDV DE LA CINEMATHEQUE DU 12 AU 18 OCTOBRE
Dusan Hanak, 1995, 95' Ce film retrace l'histoire contemporaine de la Tchécoslovaquie de l'avènement du communisme au Printemps de Prague. Sans didactisme, un montage efficace prend appui sur des films de propagande, déstabilisés par des témoignages précis. Sans commentaire, les évidences apparaissent, avec, en fil conducteur, des personnages aux têtes de papier, des apparatchiks déchus, silencieux et éloquents.
LUN. 12
13h30 LUN. 19
VISAGES DE VILLES - ATELIER LES CHIMERES SVANKMAJER VERNISSAGE L’ART DE L’AFFICHE…
13h30
DU 26 OCT. AU 01 NOVEMBRE
LUN. 26
LA MAGIE KAREL ZEMAN TETES DE PAPIER DU 02 AU 08 NOVEMBRE
LUN. 02
VISAGES DE VILLES - ATELIER TETES DE PAPIER
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Fermée
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Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.
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Férié DIM. 08
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PROGRAMME DU 30 SEPTEMBRE AU 10 NOVEMBRE 2015 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 30 SEPTEMBRE AU MARDI 06 OCTOBRE PATINÈRE... (EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR) MUCH LOVED YOUTH
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MERCREDI 07 AU MARDI 13 OCTOBRE
19h00 21h00
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ENJEUX CLIMATIQUES : AVANT-PREMIÈRE : LA GLACE ET LE CIEL20h30 18h30 YOUTH FOU D'AMOUR
LES FABLES DE M. RENARD
14h30 MERC. 14
20h30 LE PEUPLE DU SEL... (EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR) 20h30 VIERGE SOUS SERMENT ( FESTIVAL FFM) LE PRODIGE 16h00 VERS L'AUTRE RIVE
19h00 16h45 21h00
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19h15 21h00 VEND. 16
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PHANTOM BOY
MERCREDI 28 OCTOBRE AU MARDI 03 NOVEMBRE
20h30 18h30
18h45 LUN. 12
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LUN. 26
16h30 / 3D 21h00
17h15 20h30 19h00 16h00
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17h00 21h00 19h00
17h00 16h00
MERC. 04
JEU. 05
SANGUE DEL MIO SANGUE
COURTS AU SUD
MERCREDI 04 AU MARDI 10 NOVEMBRE
MON ROI
20h30 16h30
21h00 19h00
C'EST QUOI CE TRAVAIL !
14h30 14h30
Evénements
19h30 15h15
15h00 VEND. 06
SAM. 07
DIM. 08
18h50 21h00 17h00
SAMETKA LA CHENILLE QUI DANSE Vacances Scolaires + férié
21h00 19h00
21h00 19h00 17h30 16h30
20h30 18h45 L'HOMME IRRATIONNEL SICARIO
MAR. 27
LUN. 02
16h00 MAR. 03
16h30
20h30
FATIMA (JEUDI 29 EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR)
LES PETITES CASSEROLES
14h30
19h00
CINE-MUSÉE : LA FEMME AU TABLEAU
THE VISIT
21h00 19h00
16h00
15h00
20h30
GUÉDIGUIAN : AVANT-PREMIÈRE : UNE HISTOIRE DE FOU C'EST QUOI CE TRAVAIL ! (EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR)
ASPHALTE
MAR. 13
14h30
SANGUE DEL MIO SANGUE
LE VOYAGE DE TOM POUCE
17h15 15h00 19h30
19h00
17h00
20h3017h00 / 3D EVEREST
LIFE
21h00
DIM. 11
LES VOYAGES DE GULLIVER AVANT-PREMIÈRE
ASPHALTE
MAR. 06
SAM. 10
16h30 18h30 21h00
18h30 21h00
LIFE
MERCREDI 21 AU MARDI 27 OCTOBRE
LUN. 05
17h00 17h00
16h00
L'ARCHE DE M. SERVADAC
JEU. 08
16h30 21h00 18h30
20h30
LE PRODIGE
FOU D'AMOUR
DIM. 04
19h00
QUEEN OF EARTH
MERCREDI 14 AU MARDI 20 OCTOBRE
SAM. 03
20h30
CEMETERY OF SPLENDOUR QUEEN OF EARTH
VEND. 02
Jeune Public
21h00 19h00
LUN. 09
19h15 21h00 17h00
17h15
19h00
19h00
20h45
16h00
14h30 Regards Tchèques
20h30 17h00 19h00
MAR. 10
20h45 18h30