PROGRAMME DU 19 AOUT AU 29 SEPTEMBRE 2015
MARTIGUES
Le Tout Nouveau Testament
Dheepan
JEAN RENOIR
cinemajeanrenoir.blogspot.com
EN
PARTENARIAT AVEC LA V ILLE DE
MARTIGUES, LES AMIS
DE LA F ÊTE ET LA LIBRAIRIE L ’A LINÉA
ESPAGNE – GRECE JE LUTTE DONC JE SUIS
Jeudi 3 Septembre 18h30 En présence de Yannis YOULOUNTAS Débat, Buffet, Film / Tarif : 6 euros Écrivain franco-grec, formateur en philosophie et critique de la fabrique médiatique de l’opinion, Yannis Youlountas a photographié et analysé l’ensemble des événements en Grèce depuis les premières émeutes de décembre 2008 pour Siné-Hebdo puis SinéMensuel et d’autres médias alternatifs. Il a écrit plusieurs tribunes sur le sujet, notamment Grèce, berceau d’un autre monde, avec Raoul Vaneigem. Il est l’auteur de deux livres sur le rapport de force dans la fabrique de l’opinion : Derrière les mots (satirique) et Paroles de murs athéniens ainsi que de Exarcheia la noire sur le cœur de la résistance et des alternatives à Athènes, publiés aux Éditions Libertaires. Il a réalisé le film Ne vivons plus comme des esclaves en septembre 2013.
Je lutte donc je suis Yannis Youlountas, 2015, 1h20
De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : "JE LUTTE DONC JE SUIS" (prononcer "AGONIZOMAI ARA IPARKO" en grec et "LUCHO LUEGO EXISTO" en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie.
QUI SE SOUVIENT DE FRANCIS JEANSON ? Mardi 15 Septembre 20h30 En présence de
Nicole RUMEAU
Francis Jeanson a créé en 1984 la SOFOR, organisme de formation continue pour les professionnels de la psychiatrie et du medico-social. Nicole RUMEAU a été directrice de cette association jusqu'en janvier 2015 et anime encore des formations.
SOIRÉE ORGANISÉE PAR TOUS AZILUTTES EN PARTENARIAT AVEC : LA MJC DE MARTIGUES, SALON DJAZAIR (ASSOCIATION CULTURELLE D'AMITIÉ FRANCO-ALGÉRIENNE), LE CLSM (CONSEIL LOCAL EN SANTÉ MENTALE)
Francis Jeanson
Itinéraire d’un intellectuel engagé Catherine de Grissac et Bernard Vrignon France, 2011, 52’
« Un leader n'est pas là pour dire le sens [de l'idée, de l'action], il est là pour proposer de donner du sens. » La vie de Francis Jeanson se résume dans cette réflexion que le philosophe livre en fin du documentaire. Tout engagement est singulier, et la fonction du leader ne devrait pas être d'enrôler des partisans mais bien plutôt de donner l'envie de bousculer la vie. Francis Jeanson, qui fut de tous les combats de la seconde moitié du XXe siècle, a ainsi pensé toutes ses interventions politiques, intellectuelles, culturelles, citoyennes. Il fut proche de Sartre, porteur de valises durant la guerre d'Algérie et acteur chez Godard. Il bouscula la psychiatrie et s'engagea contre la guerre en Bosnie. Humaniste, le philosophe Francis Jeanson était un homme d'action, au sens où agir donnait sens à sa vie.
Pour beaucoup, son nom résonne encore comme celui de l’homme qui, l’un des premiers, a défendu la cause de l’indépendance algérienne contre la colonisation française. Mais cette lutte aux côtés du FLN occulte les multiples engagements pris tout au long de sa vie. Lier en permanence réflexions intellectuelles et pratiques concrètes est le leitmotiv du parcours du philosophe Francis Jeanson : de la pensée sartrienne à l’engagement pour une Bosnie pluri-ethnique, en passant par l’action culturelle et la défense de la psychiatrie du sujet et du citoyen. Ce film vise à retracer la cohérence de cette démarche et servir un débat autour des prolongements qu’elle peut inspirer aujourd’hui à tous ceux qui ne se résignent pas à subir l’ordre des choses et font le pari d’une réappropriation du monde.
L’ÉCOLE FACE AUX MÉDIAS Jeudi 24 septembre 20h30 En présence de Gilles
BALBASTRE
SOIRÉE ORGANISÉE PAR LA FSU (FÉDÉRATION SYNDICALE UNITAIRE) EN PARTENARIAT AVEC RESF (R ÉSEAU É DUCATION S ANS F RONTIÈRES ) Gilles Balbastre réalise depuis une dizaine d’années des documentaires portant sur l’économie et le monde du travail, dont Le chômage a une histoire (2001), Moulinex, la mécanique du pire (2003), ou encore Fortune et infortunes des familles du nord (2008). Par ailleurs, il participe au collectif de critique des médias rassemblé autour des journaux PLPL et Plan B, et collabore régulièrement au Monde Diplomatique. En 2012, il réalise Les Nouveaux chiens de garde, adaptation du livre de Serge Halimi qui livre une critique de la presse régie par les grands groupes industriels.
Cas d’Ecole Gilles Balbastre France, 2015, 52’
Le 4 janvier 2012, une jeune adolescente de douze ans, Pauline, met fin à ses jours, au domicile familial, laissant derrière elle une lettre où elle évoque les brimades dont elle est la cible au collège. Aussitôt, la machine médiatique s’emballe. Dès le lendemain matin, ils sont une dizaine de journalistes devant les grilles du collège Jean Jaurès de Lens, à solliciter les réactions à chaud d’élèves et de parents d’élèves. Très vite, le drame fait les gros titres de la presse locale, mais aussi la une des journaux télévisés nationaux. Et le concept de « harcèlement scolaire », aux contours mal établis, s’installe durablement dans le paysage. Un cas d’école de ce que les médias peuvent faire de pire. Un cas d’étude soumis par Gilles Balbastre aux enseignants de Jean Jaurès, encore remués, trois ans après, par le traitement de ce qui est devenu « l’affaire Pauline ». Autour d’une grande table, ceux-ci commentent à bâtons rompus des extraits de reportages, et racontent « l’histoire de l’histoire », comme les y invite expressément le réalisateur… L’intérêt majeur du film est de remettre au premier plan des problématiques socio-économiques qui, bien qu’impactant la vie scolaire, sont occultées par la focalisation des médias sur le harcèlement à l’école… Ce documentaire permet de prendre la mesure de la contamination des médias par les logiques dénoncées. Les chaînes d’info continue, cette fois, ne sont pas seules sur le banc des accusés… Laurent Etre
JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE LE PATRIMOINE DU XXIE SIÈCLE, UNE HISTOIRE D'AVENIR Vendredi 18 Septembre 19h00 Présentation, Buffet, Film Tarif Unique 10 euros
HISTOIRES DE TRAINS Les Journées Européennes du Patrimoine marquent le début d’événements commémorant le centenaire de la ligne de chemin de fer reliant Miramas à l'Estaque. Construite entre 1905 et 1915, cette ligne exceptionnelle par son nombre d'ouvrages d'art, dont le viaduc de Caronte, a inscrit durablement son empreinte dans le paysage et participe toujours au développement industriel et urbain du territoire.
CARTE BLANCHE À LA MÉDIATHÈQUE AUDIOVISUELLE DE LA SNCF En présence de son responsable, Vincent Delomenie (Service Archives Documentation). Seront abordés la conservation, la numérisation, la valorisation des collections.
Projection du film
Un Problème difficile. La reconstruction du viaduc de Caronte, 1947, 20'.
PRÉSENTATION SUIVIE D'UN BUFFET ET DE LA PROJECTION DE LA VERSION RESTAURÉE DE LA BÊTE HUMAINE DE JEAN RENOIR
La Bête Humaine Jean Renoir France, 1938, 1h40 Avec : Jean Gabin, Simone Simon, Fernand Ledoux…
Version Numérique Restaurée Haute Définition Témoin d’un meurtre commis par Roubaud, chef de gare au Havre, Jacques Lantier, mécanicien de locomotive, devient l’amant de Séverine, la femme de l’assassin. Ce secret les rapproche et Séverine incite Lantier à tuer Roubaud qu’elle déteste. Mais Lantier souffre d’un terrible mal qui l’empêche de vivre ses passions amoureuses... Si La bête humaine n'est pas le meilleur roman de Zola, Jean Renoir en a tiré un extraordinaire parti en réalisant l'une de ses plus grandes et de ses plus complètes réussites. Jean Renoir a saisi toute la réalité de son temps et l'a transfiguré pour dresser un tableau social de son époque. Il exprime par là ce que signifie pour lui « être une partie consciente du monde ». Il est en effet témoin de son temps et pourtant le film s'inscrit toujours dans le présent. Le cinéaste nous livre une œuvre moderne de par son traitement et son sujet. Avec cette œuvre, Jean Renoir nous avoue à nouveau qu'il possède à la fois une façon très personnelle de voir le monde (en en faisant un éloge), et une sensibilité à des choses simples. D'autre part, Georges Sadoul affirme dans Chronique du cinéma français « Jamais acteurs n'ont été mieux choisis, mieux dirigés, n'ont montrés tant de talents ». La performance des acteurs dépasse leur simple talent de comédien puisque leur implication a été telle qu'ils ont été jusqu'à apprendre à conduire une locomotive. Lucie Wibault
Mardi 25 août séance spéciale en partenariat avec l'association DANSER SA VIE, et le conservatoire PICASSO
Amy Asif Kapadia USA, 2015, 2h07 Avec : Amy Winehouse, Mark Ronson, Peter Doherty…
Dotée d’un talent unique au sein de sa génération, Amy Winehouse a immédiatement capté l’attention du monde entier. Le grand public a célébré son immense succès tout en jugeant à la hâte ses faiblesses. Ce talent si salvateur pour elle a fini par être la cause même de sa chute. Le grand projet d’Asif Kapadia est plutôt de cerner l’envers de la légende, les coulisses, pas toujours sexy ni très prestigieuses, d’une icône médiatique. À travers une multitude de documents privés, photos et vidéos amateurs sur lesquelles s’additionnent en voix-off des centaines de témoignages d’intimes de la star, formant une narration labyrinthique, le film dessine un portrait dense, complexe, d’Amy Winehouse, sans éluder aucune zone d’ombre. La chanteuse n’y est pas tant le sujet d’une étude post-mortem, mais plutôt l’actrice d’une tragédie bouleversante, dont la finalité dramatique restera un mystère. C’est là toute la beauté du film d’Asif Kapadia, qui ne cherche pas à expliquer l’inexplicable et maintient la question de la mort dans une parfaite incertitude. Romain Blondeau
While We’re Young Aferim ! Radu Jude Roumanie, Bulgarie, Tchécoslovaquie, 2015, 1h48 Avec : Teodor Corban, Mihai Comanoiu, Toma Cuzin Festival de Berlin 2015 : Meilleur Réalisateur
1835. Un policier et son fils parcourent la campagne roumaine à la recherche d’un esclave gitan accusé d’avoir séduit la femme du seigneur local. Tel un shérif d'opérette, le fonctionnaire zélé ne perd pas une occasion d’apprendre à son rejeton le sens de la vie. A grands coups d’insultes grivoises, proverbes ridicules, morale bigote, humiliations gratuites, menaces et autres noms d’oiseaux, Costandin affiche son mépris des femmes, enfants, vieillards, paysans, juifs, turcs, russes et surtout, surtout, des gitans… Alternant des scènes d’action et les scènes de dialogue surréalistes, ce western à la roumaine repose sur une belle symétrie entre l’aller, où la cible, insaisissable, cristallise tous les fantasmes, et le retour, où les deux cavaliers ramènent le pauvre bougre et comprennent vite qu’il est innocent. La fin est d’une noirceur sans appel, qui rappelle à point nommé la logique mortifère des préjugés racistes. En dépouillant l’autre de son humanité, ils justifient tous les passages à l’acte. Isabelle Regnier
Noah Baumbach USA, 2015, 1h37 Avec : Ben Stiller, Naomi Watts, Adam Driver…
Josh et Cornelia Srebnick, la quarantaine, sont mariés et heureux en ménage. Ils n’ont pas réussi à avoir d’enfants mais s’en accommodent. Alors que Josh s’acharne sur le montage de son nouveau documentaire, il devient évident que l’inspiration n’est pas au rendez-vous. Il lui manque quelque chose… La rencontre de Jamie et Darby, un jeune couple aussi libre que spontané, apporte à Josh une bouffée d’oxygène et ouvre une porte vers le passé et la jeunesse qu’il aurait aimé avoir. Rapidement, Josh et Cornelia délaissent les amis de leur âge pour fréquenter ces jeunes cools, branchés et désinhibés… Josh avoue à Jamie qu’avant de le connaître, il n’éprouvait plus que nostalgie et désintérêt. Cette relation entre deux couples ayant vingt ans d’écart peut-elle apporter un autre souffle ?
Noah Baumbach explore ici avec adresse, sans cynisme, en compagnie d'une distribution très forte, le fossé entre deux générations où la jalousie peut aller (ou va) dans les deux sens. L'anxiété des plus âgés et la liberté de penser des plus jeunes sont-elles antagoniques ou complémentaires? Ou le reflet du passé pour les uns et de l'avenir pour les autres? Ou les deux faces, maquillées par l'âge ou la jeunesse, d'une même médaille? On peut émerger de While We're Young avec un tas de questions en tête et quelques réflexions en bandoulière. On peut aussi simplement y passer un bon moment en bonne compagnie. Ou plutôt, un excellent moment. En excellente compagnie. Sonia Sarfati
La Nina de Fuego Carlos Vermut Espagne, 2015, 2h07 Avec : José Sacristán, Bárbara Lennie, Luis Bermejo Goya 2015 : Meilleure Actrice Festival de San Sebastian : Meilleur Film, Meilleur Réalisateur
Bárbara est une belle femme vénéneuse et psychologiquement instable, que son mari tente de contenir. Damiàn n’ose pas sortir de prison de peur de la revoir. Luis veut la faire chanter mais ne réalise pas encore qu’il joue avec le feu. Le trio se retrouve plongé dans un tourbillon de tromperies où la lutte entre la raison et la passion tourne à la guerre des nerfs… La Nina de Fuego avait surpris son monde il y a quelques mois en étant sacré au Festival de San Sebastian. Pedro Almodovar himself y est allé de son hommage en parlant, excusez du peu, de « la révélation espagnole de ce siècle ». La Nina de Fuego n’est pas un film de poseur où le mystère est une question de tour de passepasse. Par la force de sa mise en scène, par une prise de risques gonflée (ici, on ne tiendra jamais le spectateur par la main pour tout lui expliquer), Vermut parvient à un authentique sens du mystère, à un vrai vertige de cinéma. Il y a le film qu’on voit, et le film mental que chacun peut construit en soi. Son héroïne, incarnée avec magnétisme par Barbara Lennie, fait osciller le film entre drame psychologique et fable horrifique. Cette fille de feu ne laissera certainement pas de glace. Nicolas Bardot
Coup de chaud Raphaël Jacoulot France, 2015, 1h42 Avec : Jean-Pierre Darroussin, Grégory Gadebois, Karim Leklou
Au cœur d’un été caniculaire, dans un petit village à la tranquillité apparente, le quotidien des habitants est perturbé par Josef Bousou. Fils de ferrailleurs, semeur de troubles, il est désigné par les villageois comme étant la source principale de tous leurs maux jusqu’au jour où il est retrouvé sans vie dans la cour de la maison familiale… Le désir majeur de la mise en scène était d’aller de la mobilité de Josef à l’immobilité, de suivre ce personnage en mouvement mais aussi de circuler d’un personnage à l’autre, passer de l’espace privé à l’espace public. Ce qu’on interdit à Josef au bout du compte, c’est de bouger et le film se fige progressivement sous ce soleil de plomb qui écrase le village.J’avais envie de quelque chose de terrien, ancré dans le sol, presque étouffant. Il y avait aussi le désir de travailler sur la mythologie du western: les rues vides, les ombres, la chaleur. J’avais envie que le film, même s’il est sombre et funèbre, soit très vivant, notamment grâce à la figure de Josef et le traitement des scènes quotidiennes. Je ne voulais surtout pas céder à une fatalité, inéluctable et sans issue. Et puis il y a la famille Bousou et les adolescents à la fin qui apportent une lueur. Ces adolescents ont grandi, ils ont accédé à une conscience un peu plus mature qui les amène à considérer Josef et sa famille. C’est par eux que passe une forme de salut. Raphaël Jacoulot
La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil Joann Sfar France, 2015, 1h33 Avec : Freya Mavor, Benjamin Biolay, Elio Germano, Stacy Martin
Elle est la plus rousse, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l’auto n’a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu’elle n’est pas folle... Pourtant… Il n’y a pas cinquante grands auteurs de romans noirs en France. J’ai grandi en lisant des polars de Jonquet, de Manchette et de Japrisot. Ils m’ont nourri au point qu’une partie de mon imaginaire leur doit énormément. L’idée du double (qu’on trouve dans beaucoup de mes BD et dans mes films), l’idée du rêve, de la culpabilité : tout cela vient en partie des livres de Japrisot. Ce qui me plait surtout chez lui, c’est le sous-texte. Il y a un aspect conte dans tous ses livres qui donne une profondeur fantastique à des intrigues qui paraissent bien superficielles. Dans La Dame dans l’auto, une fille se fait passer pour une autre fille pour maquiller un crime. Mais derrière le polar, Japrisot parle de choses fondamentales et creuse une psyché française. Joann Sfar
La Peur Damien Odoul France, 2015, 1h33 Avec : Nino Rocher, Pierre Martial Gaillard, Théo Chazal Prix Jean Vigo 2015
Gabriel, jeune conscrit, rejoint le front en 1914. Il va vivre l’enfer des tranchées, et connaitre la peur qui ravage tous les soldats. Sorti vivant de cette terrible expérience, pleine de fureur et de sang, il va découvrir sa propre humanité. L’écrivain Gabriel Chevallier (célèbre pour son roman « Clochemerle ») a raconté dans « La peur », récit autobiographie, son effroyable expérience de « poilu » pendant la Première Guerre mondiale, durant l’intégralité du conflit. Ce livre publié en 1930 puis retiré de la vente en 1939 en raison de la nouvelle entrée en guerre contre l’Allemagne, fut enfin réédité en 1951 et est désormais disponible aux éditions Le Dilettante et en Livre de Poche. Dans son adaptation très personnelle, entre hyperréalisme et hallucinations cauchemardesques Damien Odoul a conservé le point de vue de Gabriel, jeune soldat mobilisé en 1914, qui va connaître l’enfer des tranchées. Le film de Damien Odoul a été récompensé par les membres du jury Jean Vigo « pour sa façon de filmer la folie de la guerre comme un théâtre de la cruauté. » Ce prix est attribué chaque année à un réalisateur français, auteur de longs ou de courts métrages, distingué pour l’indépendance de son esprit et l’originalité de sa réalisation.
La Belle saison Catherine Corsini France, 2015, 1h45 Avec : Cécile de France, Izïa Higelin, Noémie Lvovsky
1971. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Carole est parisienne. En couple avec Manuel, elle vit activement les débuts du féminisme. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d'amour fait basculer leurs vies. Un film précieux qui évoque à la fois un amour singulier et quelques conquêtes essentielles d’hier, qui méritent assurément que l’on se batte pour elles aujourd’hui. Une réelle évocation des mouvements féministes des années 70, convoquant à la fois provocation, volonté de mettre les hommes face à leurs instincts dominateurs et désir de générer une prise de conscience de femmes souvent conditionnées pour servir l’homme. Traitant également avec justesse de la difficulté de vivre ou d’afficher son homosexualité en milieu rural, le scénario introduit ici une notion de sacrifice qui donne toute sa dimension dramatique au film. La peur du regard des autres, le fait de se mentir à soi-même pour éviter l’affrontement, les mensonges par omission, ou pire, le fait d’utiliser les autres pour « donner le change », chacun de ces comportements, des plus humains et instinctifs, est décrit dans le menu détail. Olivier Bachelard
Cannes 2015
PALME D'OR
Dheepan Jacques Audiard France, 2015, 1h54 Avec : Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan, Claudine Vinasithamby…
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer. Il ne s’agit pas de mettre en scène des acteurs connus (Emmanuelle Devos, Romain Duris, Niels Arestrup) ou en passe de l’être (Tahar Rahim), mais de mettre en avant un trio d’inconnus, et de faire enfiler au thriller la tenue d’un autre genre : la chronique d’un phénomène social. Dheepan n’est pas le premier film à évoquer le sort des migrants chassés de leur terre vers des contrées qui ont oublié jusqu’au sens du mot « hospitalité », et l’on retrouvera chez Audiard des figures vues mille fois ailleurs – la confrontation avec une administration incompréhensible, la découverte de mœurs étranges (c’est là que Montesquieu passe, au loin). A ceci près que chacune de ces étapes est ici le rouage d’une mécanique dramatique puissante, qui force l’intérêt. Dheepan a combattu dans les rangs des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), le mouvement séparatiste écrasé par le pouvoir sri-lankais en 2009. Pour gagner la France, il a convaincu Yalini, une jeune femme rencontrée dans un camp de réfugiés, de se faire passer pour sa femme. A son tour, Yalini a trouvé une petite fille, Illayaal afin de constituer une famille convaincante aux yeux des autorités du HCR et de l’immigration française. Ces séquences d’exposition sont menées avec une clarté et une économie narrative qui placent tout de suite Dheepan dans un autre espace que celui de l’observation et de la dénonciation. Avec sa fausse famille, l’ancien combattant trouve une place de gardien dans une cité, dont une barre est contrôlée par des trafiquants de drogue. Face à la violence endémique, Yalini veut répondre par la fuite, mais Dheepan retrouve un peu de ce qui a fait jadis sa raison de vivre. Face à l’agression, il reprend peu à peu sa posture de combattant. La confrontation finale est d’une violence qu’on en est venu à attendre de Jacques Audiard. Filmée de manière lacunaire, elle prend un caractère onirique, au point qu’on pourrait presque se demander si elle n’est pas sortie des souvenirs et des regrets de l’ancien Tigre. C’est aussi, comme le film tout entier, une confrontation entre deux des formes de violence qui déchirent la planète, entre une guerre du Sud qui a opposé un Etat à l’une de ses communautés, et l’autodestruction européenne d’une autre communauté dont l’Etat – français en l’occurrence – a oublié jusqu’à l’existence. Thomas Sotinel
Cannes 2015
Le Tout Nouveau Testament Jaco van Dormael France, Belgique, 2015, 1h52 Avec : Benoît Poelvoorde, François Damien, Catherine Deneuve, Yolande Moreau… Cannes 2015 : Quinzaine des Réalisateurs
Dieu vit à Bruxelles en compagnie de sa femme et de sa fille. Cette dernière s’appelle Ea, elle a dix ans et ne supporte plus le caractère cynique et inhumain de son père, qui gère les malheurs du monde avec une cruauté et une misanthropie insensées. Il lui faut agir. Un soir, elle pénètre sans autorisation dans le bureau de son père et envoie par SMS les dates de décès à toute la planète. Fuyant sa maison, elle doit ensuite trouver plusieurs apôtres afin d’écrire le Tout Nouveau Testament… Revisiter la Bible sous un angle barré et ludique donne souvent des résultats assez inventifs – Kevin Smith et les Monty Python en savent quelque chose. Van Dormael se fait ici naïf et optimiste sur le monde d’aujourd’hui : la religion n’est pas ici pour lui un outil à générer du prêchi-prêcha prosélyte (il se définit lui-même comme non-croyant), mais plutôt un angle pour mieux évoquer la présence du Mal au fil des siècles et la façon dont le Bien peut revenir au premier plan. En donnant de Dieu l’image d’un personnage en slip sale qui fume, picole, dénigre les êtres humains et accumule les ignominies (Benoît Poelvoorde s’en donne à cœur joie !), le réalisateur ne fait pas de mystère sur l’origine des problèmes du monde : l’homme lui-même. Du coup, au fil d’un récit imprévisible qui enfile comme des perles les ruptures de ton et les personnages hauts en couleur (tous capables du pire comme du meilleur), le film s’impose comme un antidépresseur atomique qui passe deux millénaires d’Histoire à la mitrailleuse burlesque, tout en pervertissant le caractère imprévisible des lois du destin, tel un élastique que Van Dormael s’amuserait à tordre. Guillaume Gas
Floride Philippe Le Guay France, 2015, 1h50 Avec : Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain, Anamaria Marinca…
A 80 ans, Claude Lherminier n'a rien perdu de sa prestance. Mais il lui arrive de plus en plus souvent d'avoir des oublis, des accès de confusion. Un état qu'il se refuse obstinément à admettre. Carole, sa fille aînée, mène un combat de tous les instants pour qu'il ne soit pas livré à lui-même. Sur un coup de tête, Claude décide de s'envoler pour la Floride. Qu'y a-t-il derrière ce voyage si soudain ? Après le succès des Femmes du 6e étage, où il dirigeait déjà Sandrine Kiberlain, Philippe Le Guay revient avec une comédie qui tend vers le drame, celui universel de l’oubli. Évoquant la dégénérescence mentale d’un père (Rochefort), dont s’occupe avec fidélité et sens du devoir sa fille (Kiberlain), le film aborde un phénomène sociétal grandissant, le vieillissement des populations, la responsabilité des enfants, difficilement compatible avec leur épanouissement personnel, qu’il soit affectif ou professionnel, le devoir de s’occuper de l’autre comme pour dissiper ses propres angoisses d’abandon. Audacieux et inspiré, le cinéaste met en scène les délires pas toujours contrôlés de son héros ingérable et le combat de sa fille, à la fois saoulée par son paternel vorace et en proie à la culpabilité face à la seule perspective raisonnable qui s’offre à elle : le « placement ». Le cinéaste évite les émotions à vif, les tensions trop fortes, pour choisir le moment où les personnages devront basculer de l’autre-côté, lors d’un instant d’épiphanie dramatique, de crise paroxysmique, où l’entretien du mensonge, l’aveuglement de chacun, doivent cesser, malgré le poids douloureux de la réalité. Pédagogique sans être trop démonstratif, Floride est une thérapie douce pour nous accompagner dans nos angoisses contemporaines, un nouveau beau jalon dans les carrières exceptionnelles de Jean Rochefort et Sandrine Kiberlain, comme toujours formidables. C’est un film gonflé, cocasse et touchant, qui rappelle la finesse et l’ambition des fictions précédentes de Philippe Le Guay : Les Femmes du 6e étage et Alceste à bicyclette.
Les Secrets des Autres Patrick Wang USA, 2015, 1h43 Avec : Wendy Moniz, Trevor St. John, Oona Laurence…
L'histoire d’une famille hantée par un destin tragique. Une visite inattendue va à la fois rouvrir des blessures enfouies, et offrir une voie de sortie à ce deuil irrésolu. La famille est le sujet et la matière romanesque de Patrick Wang, à travers cinq personnages qui doivent tous faire face à un drame enfoui sous les malentendus et les non-dits : une petite fille qui sèche les cours, un garçon obèse victime des railleries de ses camarades, une demi-sœur enceinte et enfin un couple qui s’éloigne imperceptiblement… Si Wang semble dans un premier temps privilégier l’intemporalité d’un cinéma en chambre basé sur les dialogues, avec une image en 16 mm volontairement neutre, il finit par le déconstruire à partir d’un procédé tout simple, mais dont l’utilisation est assez inédite : des surimpressions où le passé vient s’incruster dans le présent, le gripper et le faire dérailler. Peu à peu, la vérité apparaît et avec elle les nœuds qui empêchent cette famille de s’épanouir et la maintiennent dans le deuil. Tout converge vers un dernier plan exceptionnel, où une ultime surimpression devient source d’harmonie et non de conflit, et où c’est la lumière (sole) qui l’emporte sur la solitude (solo). C’est magnifique et d’une grande intelligence. Christophe Chabert
Cannes 2015
Cannes 2015
Les Chansons que mes frères m’ont apprises Chloé Zhao USA, 2015, 1h34 Avec : John Reddy, Jashaun St. John, Taysha Fuller Cannes 2015 : Quinzaine des Réalisateurs
Johnny, Indien sioux lakota, veut quitter sa réserve de Pine Ridge pour suivre sa compagne. Mais la mort de son père et la perspective d’abandonner sa mère et sa petite sœur contrarient ce projet. C’est un regard tout particulier que pose la réalisatrice sur la réserve de Pine Ridge. Au-delà des clichés habituels, elle met en lumière l’attachement profond des indiens à leurs racines, à leur terre et leurs croyances, malgré les problèmes d’alcoolisme et de chômage qui gangrènent la communauté depuis des décennies, menant parfois à la prison. Un sujet abordé sans voyeurisme aucun mais plutôt sur la base d’un triste constat. L’alcool pourtant interdit au sein de la réserve circulant sous le manteau et permettant de noyer les souvenirs ou d’anesthésier un quotidien trop douloureux pour certains. À l’heure où les États-Unis s’interrogent sur les échecs de Barack Obama sur la question raciale, Les Chansons que mes frères m’ont apprises s’attache aux Indiens, encore largement marginalisés. Comme une contre-histoire du cinéma américain et de sa symbolique des grands espaces, territoires de tous les possibles, ces étendues coïncident ici avec une forme de confinement. Car si rien n’interdit aux habitants d’aller voir ailleurs, peu sont prêts à sauter le pas. Mais cette œuvre n’est pas une photographie collective, plutôt l’exposition de parcours individuels. On reste longtemps fasciné par les maisons branlantes, les lendemains de cuites amnésiques, les tronches d’outsiders et l’authenticité frappante des comédiens. Ces chansons sonnent juste, avec leur regard bienveillant sur une population trop souvent en proie à la condescendance de leurs concitoyens incapables de les comprendre. Le film est interprété principalement par des habitants même de la réserve. Poignant et réaliste.
Cemetery of Splendour Apichatpong Weerasethakul Thaïlande, France, Allemagne, 2015, 2h02 Avec : Jenjira Pongpas, Banlop Lomnoi, Jarinpattra Rueangram Cannes 2015 : Un Certain Regard
Une vieille femme qui boîte se dirige vers l’école qu’elle a fréquentée enfant. On vient de la transformer pour en faire un hôpital destiné à accueillir des soldats tombés dans un sommeil étrange. Elle va très vite s’attacher à un jeune soldat sans famille. Au fil de rencontres romanesques improbables (une jeune femme capable de visiter la vie antérieure des malades, deux princesses mortes depuis des milliers d’années, son mari américain, etc) dignes des Sept boules de cristal d’Hergé, Jenjira va découvrir la raison pour laquelle ces soldats ne guériront jamais ... On retrouve dans Cemetery of splendour l’univers désormais familier de l’auteur d’Oncle Boonmee : la fascination pour la médecine, la présence vivante des mythes, des fantômes, un humour attendrissant, une saine approche de la sexualité, plein de vie, de santé, de fraîcheur. A sa manière, avec son art, sa malice, ce nouveau film magnifique, hallucinatoire, livre avec une extrême douceur son désarroi, le portrait d’un pays en déséquilibre, entre tradition et modernité, religion et médecine du futur, imagination débridée de l’individu et une population politiquement opprimée, battue. C’est déchirant et magique. Jean Baptiste Morain
LE GRAND ECRAN DES PETITS...
ctions Le niveau sonore des proje tit est adapté aux plus pe s…
A partir de 7 ans
A partir de 6 ans
Le petit prince Mark Osborne France, 2015, 1h46
C’est l’histoire d’une histoire. C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes. C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi. C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire. Le livre d’Antoine de Saint-Exupéry paraît aux États-Unis sous le titre The Little Prince : c’est l’unique édition du vivant de l’auteur. D’autres versions, dont l’édition française, seront publiées à titre posthume. Depuis sa sortie en 1943, 145 millions d’exemplaires du Petit Prince ont été vendus. Le livre a été traduit dans 253 langues et dialectes et conserve la place de numéro 1 des ventes chez son éditeur, Gallimard. Le Petit Prince est, après la Bible, l’ouvrage littéraire le plus vendu et le plus traduit dans le monde. Mark Osborne, qui a réalisé auparavant Kung-Fu Panda, a tenu à combiner pour son film deux techniques d’animation bien distinctes : les images de synthèse et la stop-motion. Avant lui, Orson Welles a longtemps travaillé sur une adaptation du Petit Prince. Le projet avait même été proposé à Walt Disney mais a été abandonné avant même de débuter. Mark Osborne est parti du postulat suivant : « J’ai beaucoup réfléchi et j’ai compris que la clé serait de raconter une histoire plus large qui englobe le livre… une histoire qui soit un écrin protecteur pour le Petit Prince et son aventure ». C’est pour cette raison que le film ne raconte pas l’histoire du Petit Prince comme nous l’a narrée Saint-Exupéry. Mark Osborne a pris le parti de transmettre l’histoire du Petit Prince à travers les yeux de la petite fille et de placer ainsi le livre au cœur d’une histoire plus large afin d’en préserver toute la force et la poésie. Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros
Les minions
En 2D et 3D
Film d’animation de Pierre Coffin, Kyle Balda USA, 2015, 1h31
À l'origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître... De l'Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l'annihilation de leur espèce.
Plus d’informations sur les films :
cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr
cinemajeanrenoir.blogspot.commMartigues
CINEMATHEQUE GNIDZAZ MUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.
HOMMAGE
ALAIN CORNEAU
JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE CARTE BLANCHE A LA MEDIATHEQUE SNCF EN PRÉSENCE DE SON RESPONSABLE, VINCENT DELOMENIE EN PARTENARIAT AVEC LA SNCF ET LA VILLE DE MARTIGUES
A la demande de la Chambre de commerce de Marseille, qui souhaitait voir le commerce international se développer à Port-de-Bouc, Paul Séjourné construit dans les années 1910 à Martigues un pont tournant spectaculaire, le plus grand et le plus lourd de ce type dans le monde à cette époque. Le 18 août 1944, les allemands provoquent l’effondrement de ce magnifique ouvrage. Ces deux archives présentent sa reconstruction.
Du mardi 18 au dimanche 23 août-‐15H Du mardi 25 au dimanche 30 août-‐15H
ALAIN CORNEAU, DU NOIR AU BLEU WALLY TAÏBI, Anne Andreu, 2009, 87’ Filmé chez lui, sur le plateau de Stupeur et Tremblements (2003) ou lors d’un concert de jazz, Alain Corneau raconte sa passion pour les acteurs, le film noir et la musique. Il retrace sa carrière et livre sa méthode, celle d’un homme modeste qui se veut avant tout artisan. Le cinéaste n’en aborde pas moins de grands thèmes, comme la quête intérieure, la dérive sociale ou l’attrait pour l’ailleurs, qui font de lui un auteur à part entière. L’échec de son premier film, France société anonyme (1973), souffrant de références contradictoires, conduit Alain Corneau à se rapprocher d’un genre parfois méprisé : le film noir. Sous influence américaine, Police Python 357 (1976) entretient une fascination ambiguë pour la violence…Dans le choix de ses comédiens, le cinéaste propose un contraste entre vieille école et jeu moderne, exemplaire dans Série noire (1979) avec Bernard Blier et Patrick Dewaere. Son œuvre se nourrit de romans, adaptés fidèlement, et de peintures variées… Martin Drouot
PROGRAMME 1 UN PROBLEME DIFFICILE. LA RECONSTRUCTION DU VIADUC DE CARONTE Section centrale cinématographique SNCF, sous la Direction de M. Carpentier, 1947, 20’
RECONSTRUCTION DU VIADUC DE CARONTE Section centrale cinématographique SNCF, sous la Direction de M. Carpentier, 1953,
Du samedi 19 au mercredi 23 septembre-‐15H
PROGRAMME 2 SURPRISE ! Du jeudi 24 au dimanche 27 septembre-‐15H
LA GRÉCITÉ par CHRIS MARKER À la fois écrivain, photographe, dessinateur, musicien et artiste multimédia, Chris Marker a toujours occupé une place à part dans le cinéma français et international. Influant aussi bien au centre qu’à la marge, il n’a cessé de réconcilier les contraires : la littérature et le cinéma, l’image fixe et mouvante, la fiction et le documentaire, l’engagement politique et la distance critique pour créer des œuvres singulières… ( Centre Pompidou ) La collection L’Héritage de la chouette, réalisée par Chris Marker d’après une idée de Jean-Claude Carrière et co-produite entre autres par la Fondation Alexandre S. Onassis et Arte, tente de définir l’identité occidentale tout en s’interrogeant sur les valeurs de la Grèce antique et son héritage à travers les siècles.
Du mardi 1 au dimanche 6 septembre-‐15H
SYMPOSIUM OU LES IDEES REÇUES Chris Marker, 1989, 26’ A Paris, Tbilissi, Athènes et Berkeley, des historiens se prêtent au jeu de la reconstitution du "symposium", le banquet grec, autour de tables garnies de mets et de vin. Dans ce premier volet et parfois dans les suivants, leur discussion à bâtons rompus explorent divers thèmes et rejoint, au fil des digressions, des interventions isolées.
OLYMPISME OU LA GRÈCE IMAGINAIRE Chris Marker, 1989, 26’ L'héritage de la Grèce, recomposé dans l'imaginaire contemporain, a parfois donné lieu à de terribles détournements au profit d'idéologies totalitaires comme le nazisme. Les jeux olympiques de 1936 à Berlin sont à cet égard symboliques, et la représentation du corps dans "Olympia" de Leni Riefensthal témoigne de la récupération d'un idéal au profit d'une toute autre esthétique.
Du mardi 8 au dimanche 13 septembre-‐15H
DÉMOCRATIE OU LA CITÉ DES SONGES
Vendredi 11 septembre-‐ Séance spéciale à 18H30 suivi d'un apéritif grec
Chris Marker, 1989, 26’ Que recouvre précisément le mot "démocratie" lorsqu'il désigne la cité-état antique ou nos systèmes politiques contemporains ? Quelles sont les anologies ou, au contraire, les différences radicales entre des réalités séparées de plus de vingt siècles ? Certains fonctionnements ne sont-ils pas propres à toutes les civilisations ?
NOSTALGIE OU LE RETOUR IMPOSSIBLE, Chris Marker, 1989, 26’ Ithaque, emblème de la patrie lointaine que nul ne doit oublier : tel serait l'enseignement universel de l'"Odyssée" d'Homère. Quels liens peuvent se tisser entre une Grèce moderne dont l'histoire fut tourmentée par tant d'exils et la Grèce antique dont l'héritage est revendiqué par toute l'humanité ? Pour Vassilikos, Ionatos et Svoronos, le mot qui définit le mieux les Grecs est "nostalgie".
AMNÉSIE OU LE SENS DE L’HISTOIRE
Du mardi 15 au vendredi 18 septembre-‐15H
Chris Marker, 1989, 26’ Fondée sur le témoignage ou "l'autopsie", qui signifie littéralement "se voir soi-même", notre conception de l'Histoire s'est beaucoup transformée depuis Hérodote. A des réflexions sur l'histoire, sur la relation entre politique et mémoire, succèdent les paroles de Vassilikos et de Kazan sur la génèse difficile de la Grèce contemporaine
COSMOGONIE OU L’USAGE DU MONDE Chris Marker, 1989, 26’ Pour cette réflexion sur la création, Serres part de la statuaire grecque, puis Marker nous entraîne sur les pas d'une Koré de l'Acropole exposée à Tokyo. Le mystère de la cosmogonie divine est exploré par Castoriadis et Xenakis, qui s'interroge aussi sur la créativité de l'homme. Parmi les idoles que nous érigeons, Vernant présente la face monstrueuse de la Gorgone, miroir de la mort.
ATTENTION CHANGEMENT D’HORAIRES Ouverture : Mardi, jeudi, vendredi : 14h-18h - Mercredi et Week-End : 10h-12h /14h-18h
4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com Entrée libre- Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales
PROGRAMME DU 19 AOUT AU 29 SEPTEMBRE 2015 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 19 AOUT AU MARDI 25 AOUT AMY AFERIM ! WHILE WE’RE YOUNG
MERCREDI 26 AOUT AU MARDI 01 SEPTEMBRE LA NINA DE FUEGO COUP DE CHAUD LA DAME DANS L'AUTO AVEC DES LUNETTES...
MERC. 19
17h00 21h00 19h15
MERC. 26
21h00 19h00 17h00
WHILE WE’RE YOUNG LE PETIT PRINCE
MERCREDI 02 AU MARDI 08 SEPTEMBRE
14h30 MERC. 02
LA BELLE SAISON LE PETIT PRINCE
MERCREDI 09 AU MARDI 15 SEPTEMBRE
19h00 21h00
JEU. 03
16h30 20h30 18h30 14h30
MERC. 09
JEU. 10
MERC. 16
JEU. 17
21h00 16h30
CEMETERY OF SPLENDOUR
MERC. 23
Vacances Scolaires + férié
17h00
16h00
18h30 21h00
LUN. 31 31 LUN.
MAR. 01 01 MAR.
21h00
18h45
19h00
DIM. 06
LUN. 07
MAR. 08
19h00 17h00 21h00 15h00
SAM. 12
18h30 20h15 16h30 14h30
DIM.13
20h30 18h30
19h00 21h00
LUN. 14
MAR. 15
SAM. 19
VEND. 18
19h30 17h30 15h30
21h00 19h00
DIM. 20
LUN. 21
20h30 18h00
MAR. 22
18h45 21h00 17h00
20h15 18h15 16h15
15h00 / 3D
14h30
14h30 21h00 19h00
17h00 / 21H00 17h00 / 19h00 19h00 21h00
16h30
JEU. 24
VEND. 25
SAM. 26
DIM. 27
LUN. 28
20h00 18h00
20h30
MAR. 29
20h30 20h30 18h45 20h45 16h30
18h30
19h00 17h00
14h30 Evénements
21h00 17h00
21h00
DHEEPAN LES MINIONS
20h00 18h00
SAM. 05
VEND. 11
18h30 14h30
CAS D'ÉCOLE LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT
DIM. 30
19h00 21h00
MAR. 25
20h30 19h00
LES SECRETS DES AUTRES
LES CHANSONS QUE MES FRÈRES M’ONT APPRISES
19h30
19h00 21h00
19h00 / 17h00 15h00 / 21h00 19h00 21h00 17h00
MERCREDI 16 AU MARDI 22 SEPTEMBRE
MERCREDI 23 AU MARDI 29 SEPTEMBRE
LUN. 24
17h15
20h30
JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE / LA BETE HUMAINE
LES MINIONS
DIM. 23
21h00
VEND. 04
16h30
LE PETIT PRINCE
CEMETERY OF SPLENDOUR
SAM. 29
21h00 17h00 19h00
21h00 19h00
DHEEPAN
VEND. 28
18h45 20h30 17h00 19h15 21h00 17h00 21h00 14h30
16h30 / 18h30 20h30 14h30
LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT
18h45 17h00 21h00
19h00
JEU. 27
FRANCIS JEANSON, ITINÉRAIRE D’UN INTELLECTUEL... DHEEPAN FLORIDE
SAM. 22
VEND. 21
20h30 21h00
18h30 20h30
TERRES DE RESISTANCE : JE LUTTE DONC JE SUIS LA PEUR LA DAME DANS L'AUTO AVEC DES LUNETTES...
JEU. 20
Jeune Public
19h00 15h00
19h00 18h30
16h00 14h30 / 3D
21h00