Programme Cinéma Renoir avril mai 2015

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PROGRAMME DU 15 AVRIL AU 26 MAI 2015

MARTIGUES

Journal d'une femme de chambre

Jauja

JEAN RENOIR

cinemajeanrenoir.blogspot.com


LE PRINTEMPS DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE COLLECTIF 467

CINE – FUNK JAMES BROWN Dimanche 19 Avril 16h00 à 20h30 Film , Musique live, Apéritif.

IER

CINE – MEMOIRE Vendredi 24 Avril 20h30 COMMÉMORATIONS DU CENTENAIRE DU GÉNOCIDE ARMÉNIEN L’arrestation et l’exécution des élites intellectuelles arméniennes d’Istanbul dans la nuit du 24 au 25 avril 1915 marquent le début du génocide. En quelques mois, les deux tiers des Arméniens de l’Empire Ottoman, soit environ un million trois cent mille personnes, disparaissent… Aujourd’hui, la ligne de clivage n’est pas entre les Turcs et les Arméniens, mais entre ceux qui combattent le négationnisme et ceux qui le promeuvent, quelles que soient leurs origines et leurs nationalités. C’est une démarche de justice. Le génocide est l’acte politique le plus violent auquel le racisme puisse aboutir et le négationnisme en est le prolongement.

PARTIE

Get On Up Tate Taylor USA, 2014, 2h19 Avec : Chadwick Boseman, Nelsan Ellis, Viola Davis

Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud, au beau milieu de la grande dépression, en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d’abandon, d’abus sexuel, d’écoles de redressement et de prison. Personne ne lui a jamais appris les règles du jeu. Il était destiné à les briser. De son expérience de boxeur amateur ou de chanteur de rue, il a su canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l’écho de sa rage de vivre. Il est devenu un des interprètes les plus influents qui marquèrent la scène soul ou funk, et l’artiste le plus samplé de l’histoire continue d’inspirer la plupart des artistes reconnus aujourd’hui. Question musique, Get On Up n’en est pas avare. Les reconstitutions de concerts, de toutes les époques, sont formidables. Chose rare, les morceaux sont interprétés en entier, ce qui ajoute une véritable valeur aux performances du groupe et de son leader. Une envie soudaine de réécouter sa discographie vous prend dans les jambes, irrésistiblement. Chadwick Boseman est tout bonnement incroyable, il explose et casse la baraque !

IIE

PARTIE

CONCERT de musique actuelle avec les musiciens du stage « JAMES BROWN », technique et langage de la musique Funk sous la Direction de JUAN RAZOFF, reconnu parmi les plus grands représentants de Funk en France.

Informations et Réservations : 07 81 31 13 66 Tarifs : 3,50 euros avec réservation, 5,50 euros sans réservation

The Cut : la blessure Fatih Akin Allemagne, France, 2014, 2h18 Avec : Tahar Rahim, Simon Abkarian, Makram Khoury

Anatolie, 1915. Dans le tumulte de la Première Guerre mondiale, alors que l’armée turque s’attaque aux Arméniens, le jeune forgeron Nazaret Manoogian est séparé de sa femme et ses deux filles. Des années plus tard, rescapé du génocide, Nazaret apprend que ses filles sont toujours en vie. Porté par l’espoir de les retrouver, il se lance dans une quête éperdue, ponctuée de rencontres avec des anges et des démons, du désert de la Mésopotamie aux prairies sauvages du Dakota... On sait gré à Fatih Akin d'avoir eu le courage de briser l'omerta qui pèse encore, cent ans après, sur le génocide arménien. Courage d'autant plus remarquable, geste d'autant plus salutaire que Fatih Akin est un réalisateur allemand d'origine turque. Si les récentes et tièdes déclarations d'Erdogan marqueront, espérons-le, un pas vers la reconnaissance du génocide, les menaces de mort dont fait l'objet Akin dans son pays d'origine suffisent à renvoyer l'image d'une Turquie qui s'obstine dans son négationnisme.


CINE – LUTTE SOIRÉE PALESTINE

EN PARTENARIAT L’HOMME) ET LE ETANG DE BERRE

AVEC LA COLLECTIF

LDH (LIGUE DES DROITS DE SOLIDARITÉ PALESTINE OUEST

Mardi 12 mai 20h30

CINE – REALITE Mardi 26 Mai 20h30

En présence de la réalisatrice Aline DALBIS

En présence de Anne PAQ Productrice et membre du collectif

ActiveStill. ActiveStill rassemble dix photojournalistes activistes israéliens, palestiniens ou étrangers. Unis par la conviction que le photojournalisme est un outil de changement social et politique, ils arpentent chaque jour Israël et les Territoires palestiniens dans le but de capturer les événements souvent absurdes et violents qui s'y déroulent. Créé en 2005, ce collectif se voit comme « acteur de la lutte contre toute forme d'oppression » et affirme n'avoir jamais cherché à être ou à paraître neutre.

http://www.activestills.org/

300 Hommes Flying Paper

Aline Dalbis et Emmanuel Gras France, 2015, 1h22

Ce documentaire, de 71 mn, a été réalisé de 2010 à 2012 par Nitin Sawhney et Roger Hill et co-produit avec une équipe de jeunes cinéastes à Gaza. A partir de l'été 2010, les réalisateurs ont commencé à travailler avec une équipe de jeunes Palestiniens qui ont été formés à travers des ateliers de narration numérique mené par le collectif Voices Beyond Walls, initié par Nitin Sawhney. L'équipe formée a pu filmer la culture du cerf-volant chez les jeunes de Gaza et leur quête du record Guiness du nombre de cerfs-volants dans le ciel; malgré le blocus en cours dans Gaza. Leur histoire témoigne de l'extraordinaire résilience et résistance créative qui existe chez les enfants de Gaza. Le film produit grâce au soutien du public via la plateforme Kickstarter et a reçu le soutien de National Georgraphic, the ARTS Council of the Southern Finger Lakes, Alwan for the Arts. Il est actuellement montré dans de nombreux festivals, tels que le London Film Festival, Athens international Film and video festival, Philadelphia Independent Film Festival, Arclight Documentary Film Festival in Hollywood, The United Nations Association Film Festival in Palo Alto et the Wine Country International Film Festival in Santa Rosa.

Marseille, centre d'hébergement et de réinsertion sociale Forbin. Entre ces murs, il y a trois cents hommes, il y a l'urgence. Ils ont des noms mais ils ont perdu leur histoire en route. Ils rient et se confrontent, ils refont le monde, celui qu'ils ont perdu. Ils ont un lit. Là, ils attendront le jour. A Forbin, passe chaque jour toute la misère du monde, des clochards, marginaux, immigrés ou non, alcooliques, chômeurs de très longue durée, paumés de la vie. Bref, tout ce qu’un pays «développé» peut produire comme désaxés. Le documentaire procède à l’inverse de la démarche, souvent inconsciente mais non moins dangereuse, des sujets de JT ou autres, d’anonymiser ces hommes, de les unifier dans une appellation méprisante de SDF. Il réinstaure ces êtres comme des individus, avec à chacun leur personnalité. Les réalisateurs donnent à voir des êtres au milieu d’un inframonde. Plusieurs fois, ces hommes regardent furtivement la caméra et détournent les yeux avec la même rapidité fuyante dont ils sont les victimes dans la rue. Dalbis et Gras plongent dans ce centre qui a quelque chose d’un hospice de Jean Genet, d’une cour des miracles de Fassbinder. Sauf qu’il existe vraiment, quelque part dans Marseille, 300 Hommes nous en offrant le témoignage salutaire et éprouvant. Clément Ghys


Le Challat de Tunis Hacker Michael Mann USA, 2015, 2h13 Avec : Chris Hemsworth, Tang Wei, Leehom Wang

A Trois on y va Jérôme Bonnell France, 2015, 1h26 Avec : Anaïs Demoustier, Felix Moati…

Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi ! Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun. Amoureuse des deux en même temps… Inutile de chercher un point de vue moral dans tout ça, il n’y en a pas. Pas la peine non plus de se demander à quel genre appartient A trois on y va. L’alchimie est subtile, composée de comédie, de burlesque même, mais aussi d’ingrédients plus graves, plus mélancoliques, donnant au film sa saveur douce-amère. Franck Nouchi

A Hong Kong, la centrale nucléaire de Chai Wan a été hackée. Un logiciel malveillant, sous la forme d’un outil d’administration à distance ou RAT (Remote Access Tool), a ouvert la porte à un autre malware plus puissant qui a détruit le système de refroidissement de la centrale, provoquant la fissure d’un caisson de confinement et la fusion de son coeur. Aucune tentative d’extorsion de fonds ou de revendication politique n’a été faite. Ce qui a motivé cet acte criminel reste un mystère. Les plus belles séquences du film décrivent la volatilité du monde et sa diaphanéité comme seul le réalisateur de Heat sait les imprimer sur grand écran. Un film d'avant-garde prodigieux, inquiet, gris anthracite, froid, qui s'avance masqué sous les traits d'un action movie post-11 septembre. Mais le prodige de Hacker est que cet accomplissement formel ne se fait pas aux dépens du récit ni de l’écriture du cinéaste, qui atteint une sophistication inédite.

Kaouther Ben Hania Tunisie, France, 1h30 Avec : Kaouther Ben Hania, Jallel Dridi, Moufida Dridi…

Tunis, avant la révolution. En ville une rumeur court, un homme à moto, armé d'un rasoir, balafrerait les fesses des femmes qui ont la malchance de croiser sa route. On l'appelle le Challat, "le balafreur". Fait divers local ? Manipulation politique ? D'un quartier à l'autre, on en plaisante ou on s'en inquiète, on y croit ou pas, car tout le monde en parle... sauf que personne ne l'a jamais vu. Dix ans plus tard, sur fond de post-révolution, les langues se délient. Une jeune réalisatrice décide d'enquêter pour élucider le mystère du Challat de Tunis. Ses armes : humour, dérision, obstination. Avec des airs ingénus d’étudiante classique, Kaouther Ben Hania souffle le chaud et le froid, le faux et le vrai, dans un docu-fiction qui permet à des hommes et des femmes de parler des sentiments que leur évoquent le fameux Challat. A travers ces réactions de buveurs de cafés, de victimes supposées, d’ouvriers, de mères de familles ou d’acteurs castés pour jouer le rôle du dangereux balafreur de fesses, c’est tout un imaginaire sur les femmes et le sexe qui se déploie où les plus apeurés et les plus rétrogrades ne sont pas toujours ceux ou celles que l’on croit. Un film à thèse plus malin que cela !


Taxi Téhéran Journal d'une femme de chambre

Jafar Panahi Iran, 2015, 1h22 Avec : Jafar Panahi Festival de Berlin 2015 : Ours d’Or

Benoît Jacquot France, Belgique, 2015, 1h35 Avec : Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet

Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion...

Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination. Journal d’une femme de chambre, avait pourtant toutes les raisons de se trouver enserré dans les rails d’une adaptation littéraire, et le poids des références cinématographiques que constituent rien moins que les films de Jean Renoir et de Luis Buñuel inspirés du même livre d’Octave Mirbeau. Si le scénario, singulier tout en respectant l’œuvre d’origine, est remarquable, si surtout l’interprétation de Léa Seydoux est parfaitement admirable, et très nouvelle par rapport à ce qu’on connaissait de l’actrice, ce sont tout de même les partis pris de mise en scène qui sont décisifs. Ce sont les choix de composition de l’image, de rythme, de jeu entre le montré et le caché qui font l’admirable brutalité de ce véritable cri, de rage et de passion mêlées, cri enveloppé dans les dentelles de la bourgeoisie fin de 19e siècle pour n’en résonner que plus sauvagement, et de manière fort actuelle. Jean-Michel Frodon

Un film iranien dans une voiture ? Il y a une certaine ironie à voir Panahi utiliser à son tour le procédé fétiche de l’autre maitre iranien : Abbas Kiarostami… Et pourtant la différence saute aux yeux. A l’élégante couche de vernis théorique de Kiarostami, Panahi préfère une voiture remplie de vie. Installé au volant et grimé d’une casquette qui ne trompe personne, le réalisateur faussement converti embarque des inconnus, et à chaque nouveau client qui s’installe à l’arrière (qui y crie, y rit, y saigne, y meurt presque...), c’est tout un éventail de genres cinématographiques qui s’invite, avec un rythme trépidant. C’est aussi un écho de toute la filmographie de Panahi, certains passagers rappelant les personnages de ses anciens films. Dans une ville sans orientation, où personne n’a l’air de trouver son chemin et où tout ressemble à une prison, Panahi montre une société qui trouve son épanouissement dans les détours. Et dans l’art. Une caméra, une voiture, une poignée d’acteurs... pas besoin de plus pour signer ce qui restera comme l’un des meilleurs films de l’année. Gregory Coutaut


Lost River Ryan Goslin USA, 2015, 1h35 Avec : Christina Hendricks, Eva Mendes, Saoirse Rona, Reda Kateb…

Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs Dans une ville qui se meurt, Billy, mère célibataire de deux enfants, est entraînée peu à peu dans les bas-fonds d’un monde sombre et macabre, pendant que Bones, son fils aîné, découvre une route secrète menant à une cité engloutie. Billy et son fils devront aller jusqu’au bout pour que leur famille s’en sorte. Au contact de cinéastes importants, certains acteurs fonctionnent tels des éponges et alimentent un désir de passer de l’autre côté de la caméra. C’est le cas de Ryan Gosling, dont les aventures auprès de Barbet Schroeder, Derek Cianfrance, George Clooney et Nicolas Winding Refn l’auront poussé à mettre en scène son premier film. Lost River est, avant tout, un conte. Il en reprend la plupart des codes narratifs et la composition musicale de Johnny Jewel y fait parfois référence par des associations de mélodies proches de la comptine. Mais un conte avec une forte prise dans le réel, celui d’une Amérique profonde balayée par la finance, avec toutes ces maisons abandonnées et détruites par des ogres, les banquiers, et leurs créatures maléfiques, des pelles mécaniques, filmées comme telles. La progression du récit suit le même modèle, avec un héros plutôt jeune partant à l’aventure, des lieux teintés de fantastique, des êtres comme des créatures venues des enfers, et une vieille légende qui vient pervertir la notion de réel, avec une ville sous-marine qui constitue l’aboutissement d’une véritable quête. Nicolas Gilli

Une belle fin Uberto Pasolini Angleterre, Italie, 2015, 1h27 Avec : Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury…

John May (Eddy Marsan, sidérant) est un fonctionnaire dont la mission bien étrange est de retrouver des membres de la famille de concitoyens morts seuls. Au-delà des petits dossiers bien classés qu’il tient sur ces êtres qu’il rencontre alors qu’ils ne sont plus vivants, John May se passionne pour son métier. Il ausculte vraiment la vie des morts pour savoir quel type d’enterrement ils auraient voulu et pour trouver au moins un proche pour assister à la cérémonie funéraire. Evidemment, le travail est très frustrant et laisse le héros, corseté d’un costume 3 pièces, dans une solitude proche de celle de ses sujets d’enquête. Lorsque c’est son voisin d’en face qu'on retrouve mort depuis longtemps, quelque chose change dans la vie de John May… Drôle de personnage et drôle de projet que ce film qui invite à méditer sur la place de la mort dans nos sociétés modernes ! On attend de l’humour noir, on découvre une étude de caractère sérieusement tendre. Eddie Marsan insuffle une formidable humanité à ce rôle de solitaire plein de compassion. Une pépite d’originalité et de subtilité dans la forme comme dans le fond.


Histoire de Judas Rabah Ameur-Zaïmeche France, 2015, 1h39 Avec : Nabil Djedouani, Rabah Ameur-Zaïmeche, Mohamed Aroussi… Festival de Berlin : Prix du Jury œcuménique

Sea Fog Shim Sung-Bo Corée du sud, 2015, 1h45 Avec : Yun-seok Kim, Park Yu-chun, Han Ye-Ri…

Ceux qui ont frémi devant Memories of murder, le polar poisseux de Bong Joonho, risquent de s'évanouir devant le premier film de son scénariste. Même ambiance glaçante, mêmes personnages au bout du rouleau, même noirceur trouée d'accès de violence gore. L'action est concentrée sur un bateau de pêche qu'un capitaine, acculé par les dettes, décide de transformer en arche de Noé éphémère pour clandestins chinois, mais qui, la tempête et le carnage passés, prend des airs de radeau de la Méduse. Dans ce cloaque de la misère humaine, où l'homme est un squale pour l'homme, le cinéaste échafaude une idylle -aussi tragique qu'improbable -entre un pêcheur et une candidate à l'exil. Deux personnages un peu trop purs, un peu trop lisses dans un rafiot qui charrie la mort. L'irruption du lyrisme et de la romance dans ce huis clos maritime (inspiré d'une histoire vraie) pourrait paraître artificiel. Il lui donne au contraire des airs d'opéra funèbre. Il n'est pas question de racheter les crimes par la passion, mais de les sublimer. En Corée, le happy end laisse toujours un goût amer et du sang sur les mains. Jérémie Couston

Après un long jeûne, Jésus rejoint les membres de sa communauté, soutenu par son disciple et intendant, Judas. Son enseignement sidère les foules et attire l'attention des grands prêtres et de l'autorité romaine. Peu avant son arrestation, Jésus confie une ultime mission à Judas... Quand Pasolini adaptait littéralement L’Evangile selon Saint Matthieu, respectant scrupuleusement le texte, Ameur-Zaïmeche en offre une version chamboulée. Son Judas (qu’il interprète lui-même) est un fidèle parmi les fidèles de Jésus, l’ami le plus proche.... La Galilée de l’époque est une terre désertique et poussiéreuse, remplie de ruines antiques, de prêcheurs fous et de soldats romains paumés et despotiques. Les visages de ces cinglés, comme ceux des enfants, sont ici superbes. Du film en costumes, genre souvent conditionné par un académisme soporifique, Ameur-Zaïmeche prend le contrepied. Il tourne autour de son récit originel, ne va pas jusqu’à filmer la trahison vénale de Judas, préférant montrer sa souffrance face au Christ en croix. Il place dans sa lumière solaire des personnages secondaires, inconnus : une femme adultère ou une autre qui se ruine pour acheter un parfum dont elle oindra le Christ, un prophète clochard, Carabas (l’ahurissant Mohamed Aroussi). Sa Galilée est une zone de fiction, un espace que la simplicité de l’image et les costumes sobres transforment en théâtre. Le cinéma de Rabah Ameur-Zaïmeche est sans doute hérétique, signe de la puissance de sa mise en scène. Mais la question du blasphème ne se pose pas, son film apocryphe sondant en profondeur, par la force de la fiction, la prétendue authenticité des récits religieux. Le résultat, magnifique et exigeant, certifie, si besoin était, la foi absolue de l’acteur cinéaste en son art. Clément Ghys


Jauja Lisandro Alonso Argentine, Danemark, 2015, 1h48 Avec : Viggo Mortensen, Ghita Norby, Viilbjørk Malling Agger…

Everything will be fine Wim Wenders Allemagne, Norvège, France, 2015, 1h59 Avec : James Franco, Charlotte Gainsbourg, Rachel McAdams… Film en 3D

Après une dispute avec sa compagne, Tomas, un jeune écrivain en mal d’inspiration, conduit sa voiture sans but sur une route enneigée. Il percute mortellement un jeune garçon qui traversait la route. Après plusieurs années, Tomas trouve un chemin inattendu vers la rédemption : sa tragédie se transforme en succès littéraire. Mais au moment où il pensait avoir passé ce terrible événement, il apprend que certaines personnes n'en ont pas fini avec lui... Pour moi, le sujet principal de ce film est la guérison et la façon dont on pardonne aux autres et dont on se pardonne à soimême… il n'y a pas assez de films qui parlent de la guérison. La plupart parlent de la blessure, or la guérison est quelque chose de très important dans nos vies. Chez les acteurs, ce qui fait la différence, c’est cette capacité à rester soi-même, à demeurer fidèle à ce que l’on est. Avec la 3D tous les effets sont amplifiés. Tout paraît plus clair, plus évident. La 3D leur donne une nouvelle dimension qui permet de toucher les spectateurs différemment, de se rapprocher d’eux au sens propre comme au figuré. Wim Wenders

La quête désespérée d’un homme pour retrouver sa fille, une quête solitaire qui nous conduit dans un lieu hors du temps, où le passé n’est plus et l’avenir n’a aucun sens. Jauja nous projette dans la Patagonie de 1882, monde primitif et grandiose où viennent de débarquer le capitaine danois Dinesen et sa fille Ingeborg. Avant de traverser le désert avec des soldats, ils bivouaquent. L’un des militaires réclame à Dinesen sa fille, qui en préfère un autre. Au matin, Dinesen se réveille seul, et le film va l’accompagner dans sa traque des ravisseurs d’Ingeborg. La limpidité du récit, peu expansif en dialogues, ne souffre aucun défaut, l’image est littéralement splendide et le scénario brasse une matière romanesque d’une ampleur à laquelle le cinéaste argentin ne s’était encore jamais mesuré…Ce qui est toujours aussi fort dans le cinéma de Lisandro Alonso, c’est sa pureté sans angélisme, sa candeur cruelle, sa pudeur diabolique. On ne peut imaginer cinéma mieux dégraissé et pourtant, sur cet os, Alonso déchiffre pour nous les vibrations de la beauté animale et grave les tatouages du sang, du sexe, de la soif. Dans une séquence d’ouverture magistrale, l’ajustement à la fois symphonique et ralenti de quelques plans lui suffit pour installer, avec une puissance déconcertante, l’évidence panthéiste et solaire d’un morceau du vrai paradis… Lorsque la palette du cinéaste doit basculer du registre édénique vers les prémices de l’enfer, il montre les crocs avec le même appétit : commencée en douceur, la poursuite s’alimente de la haine des ravisseurs et de l’amour de leur otage, teinté de la sombre douleur d’imaginer son sort. Il va y avoir du rouge dans la pampa… Olivier Seguret


Caprice Emmanuel Mouret France, 2015, 1h40 Avec : Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker…

Clément, instituteur, est comblé jusqu'à l'étourdissement : Alicia, une actrice célèbre qu'il admire au plus haut point, devient sa compagne. Tout se complique quand il rencontre Caprice, une jeune femme excessive et débordante qui s'éprend de lui. Entre temps son meilleur ami, Thomas, se rapproche d'Alicia...

Personnellement je ne crois ni au destin, ni à l’instinct. Je ne suis sûr de rien, et c’est peut-être ça qui rend les histoires amoureuses si passionnantes ! Est-ce que j’éprouve réellement tel sentiment envers une femme ou est-ce parce que j’ai follement envie de l’éprouver ? Lorsque l’on se raconte nos histoires amoureuses, on parle sincèrement de magie, puis quand elles s’achèvent, on se dit qu’on se racontait des histoires ! Ces deux sentiments sont justes, authentiques. L’amour est peutêtre un honnête mensonge ? Une rencontre amoureuse un heureux malentendu ? Dans Caprice, Clément et tous les personnages portent, de façon plus ou moins apparente, un rêve. Et la personne “élue” doit forcément coïncider avec ce rêve. Et, quand elle ne rentre plus dans le cadre assez rigide de notre rêve, c’est là que les problèmes commencent ! Emmanuel Mouret

Blind Eskil Voght Norvège, 2015, 1h31 Avec : Ellen Dorrit Petersen, Henrik Rafaelsen,Vera Vitali…

Ingrid vient de perdre la vue. Elle quitte rarement son appartement mais se rappelle encore à quoi ressemble l’extérieur. Les images qui étaient autrefois si claires se remplacent lentement par des visions plus obscures. Elle soupçonne son mari de mentir quand il dit aller travailler. Est-il dans l’appartement avec elle à se cacher et l’observer en silence ? Ecrit-il à son amante quand il prétend envoyer des emails à ses collègues ? Sans prétendre qu'il existerait une hiérarchie dans la façon de vivre et supporter le fait de ne plus voir, il est évident qu'être aveugle de naissance ou suite à un accident ne s'envisage pas de la même façon. Tout est à redécouvrir pour ne pas oublier. Ingrid se cloître dans son appartement, et son imagination l'emmène très loin dans des suppositions et des fantasmes. Le réalisateur brouille les pistes puis nous guide à tâtons vers la lumière et la compréhension du cheminement de son personnage principal. Il joue avec nos certitudes en nous montrant les deux versions qu'Ingrid imagine pour certaines situations. On se perd avec délices dans le puzzle des fantômes, fantasmes et visions de son héroïne.


Un Pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence Roy Anderson Suède, Norvège, Allemagne, France, 2015,1h40 Avec : Holger Andersson, Nils Westblom, Charlotta Larsson Mostra de Venise : Lion d’Or du meilleur film

Broadway Therapy Peter Bogdanovich USA, 2015, 1h33 Avec : Imogen Poots, Owen Wilson, Illeana Douglas, Jennifer Aniston…

Lorsqu’Isabella rencontre Arnold, un charmant metteur en scène de Broadway, sa vie bascule. A travers les souvenirs – plus ou moins farfelus – qu’elle confie à une journaliste, l’ancienne escort girl de Brooklyn venue tenter sa chance à Hollywood, raconte comment ce « rendez-vous » lui a tout à coup apporté une fortune, et une chance qui ne se refuse pas... Tous ceux qui se trouvent mêlés de près ou de loin à cette délirante histoire vont voir leur vie changer à jamais dans un enchaînement de péripéties aussi réjouissantes qu’imprévisibles. Personne n’en sortira indemne, ni l’épouse d’Arnold, Delta, ni le comédien Seth Gilbert, ni le dramaturge Joshua Fleet, pas même Jane, la psy d’Isabella... Réalisateur culte dans les 70s La Dernière séance, historien du cinéma, acteur rare, Bogdanovich inspire le respect. Broadway Therapy est une bouffée d’air frais, un film jubilatoire digne des meilleurs Woody Allen et des plus grandes folies des frères Coen. Hilarant et mordant. Du Lubitsch remis au goût du jour avec un casting du feu de dieu.

Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité… 39 scénettes et autant de plans fixes minutieusement composés de façon à rappeler les peintures d’Otto Dix et Georg Scholtz, deux artistes allemands dont le travail a été inspiré par leur expérience de la première guerre mondiale. Outre l’évidente poursuite d’une réflexion existentielle sur la condition de l’être, le film est, de manière tout aussi évidente, une œuvre comique du début à la fin. Les scènes fonctionnent comme des sketches qui pourraient tout à fait être viables individuellement, mais qui composent une histoire interprétée par des personnages « traits d’union » entre les séquences. Parmi eux, deux quinquagénaires qui, le plus sérieusement du monde et avec une morosité à toute épreuve, essaient de vendre de pauvres articles de divertissement à des clients improbables qui ne les paient pas. Engagés dans leur quête absurde, tels Don Quichotte et Sancho, ils nous guident à travers les vies croisées de personnages parfois très proches de la mort. Qui d’autres que des presque-morts pour réfléchir à leur vie passée, à ce qu’il en reste et aux raisons de célébrer l’une et l’autre en restant malgré tout « heureux d’entendre que tout va bien » ? Domenico La Porta


Les Terrasses Merzak Allouache France, Algérie, 2015, 1h34 Avec : Adila Bendimerad, Nassima Belmihoub, Hacene Benzerari

Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs De l’aube à la nuit au rythme des appels à la prière. Une foule étonnante grouille et s’agite sur les terrasses d’Alger. Des espaces clos, devenus miroirs à ciel ouvert des contradictions, de la violence, de l’intolérance, des conflits sans fin qui minent la société algérienne.

Cinq terrasses, toutes situées dans différents quartiers ou communes d'Alger (Casbah, Bab El Oued, Notre dame d'Afrique, Centre ville et Belcourt), avec chacune ses différents personnages. Au travers des interactions de ces hommes et femmes, de leurs faits et gestes, de leurs us et coutumes, le cinéaste tente de montrer un dur visage de l'Algérie, entre hommes violents, religieux hypocrites, et hommes d'affaires peu scrupuleux. Fonctionnant comme des arrière-cours, pourtant à la vue de beaucoup, ces lieux recèlent les secrets de chaque famille ou personnages, dont certains, pires que les autres, ne seront révélés que sur le tard. Car, chacun s'arrange avec la morale, avec les règles de la société ou avec sa propre foi. Et les pires agissements peuvent avoir lieu en toute impunité, dictés par des principes passéistes ou par les pires instincts humains. En choisissant de tourner dans ces lieux ouverts, Merzak Allouache souligne les paradoxes de son pays, puisque dans ces lieux de beauté, qui jouxtent un ciel bleu et pur, souvent synonyme de divin, semblent se défouler les pires pulsions et se dissimuler les plus honteux des secrets. Olivier Bachelard

Good Kill Andrew Niccol USA, 2015, 1h35 Avec : Ethan Hawke, Bruce Greenwood, Zoë Kravitz…

Le Commandant Tommy Egan, pilote de chasse reconverti en pilote de drone, combat douze heures par jour les Talibans derrière sa télécommande, depuis sa base, à Las Vegas…. Implacable et documenté, Good kill décrit avec précision les pratiques de l’armée américaine ; par exemple : le principe de la double frappe. Vous éliminez d’un missile un foyer de présumés terroristes, mais vous frappez dans les minutes qui suivent au même endroit pour éliminer ceux qui viennent les secourir, et tant pis si ce sont clairement des civils. Bien sûr, à tuer quasiment à l’aveugle, ou sur la foi de renseignements invérifiables, on crée une situation de guerre permanente, et on fabrique les adversaires que l’on éliminera plus tard. Good Kill est un film important parce qu’il montre pour la première fois le vrai visage des guerres modernes, et à quel point ont disparu les notions de patriotisme et d’héroïsme. C’est aussi un réquisitoire courageux contre l’american way of life, symbolisé ici par Las Vegas, ville sans âme que les personnages traversent sur leur chemin entre base militaire et pavillon sinistre. Ce n’est pas un film d’anticipation. L’horreur que l’on fait subir aux victimes et, en un sens, à leurs bourreaux, c’est ici et maintenant. Une sale guerre, un sale monde. Aurélien Ferenczi


LE GRAND ECRAN DES PETITS... A partir de 4 ans

Le Labyrinthe du silence Giulio Ricciarelli Allemagne, 2015, 2h03 Avec : Alexander Fehling, André Szymanski, Friederike Becht Festival international du film d'histoire de Pessac : Prix du Jury, Prix du Jury Etudiant, Prix du Public.

Allemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé. Il s’agit d’un procès historique parce que, contrairement à celui de Nüremberg en 1945-1946, engagé par les Alliés contre les dignitaires du régime vaincu, celui-ci fut mené par la jeune justice allemande et s'attaquait bien à la machine concentrationnaire et d'extermination et non uniquement aux crimes de guerre strico sensu. Il visait ainsi tous les niveaux du système, depuis le simple kapo zélé jusqu'aux responsables du camp. Le film rend remarquablement la complexité de cette entreprise dantesque. Les procureurs ont dû affronter tous les blocages possibles à tous les échelons d'une administration comptant encore dans ses rangs nombre d'anciens nazis : documents introuvables, volonté affichée de la police de ne pas collaborer, dans un contexte politique où le chancelier Adenauer luimême faisait tout pour freiner le nécessaire devoir de reconnaissance de la culpabilité d'une grande partie du peuple allemand. Le film montre aussi le rôle ambigu des sauveurs américains, qui s'accommodent de la présence aux affaires des anciens nazis pour assurer la gestion du pays, la priorité étant désormais pour eux la lutte contre l'influence soviétique.

Le château de sable Un programme de 3 courts métrages du génie de l’animation québécois CO HOEDMAN ! Canada, 1972, 1977, 2004, 45 mn

Co Hoedeman nous invite à retrouver notre âme d’enfant pour jouer avec les plus petits ! Retrouvez ce grand réalisateur dans trois courts-métrages qui vous éveilleront à la magie de l’animation !

Tchou-Tchou (1972) Une fille et un garçon s’amusent dans une ville de cubes, de cylindres et de cônes qu’ils ont eux-mêmes bâti. Surgit un dragon qui va bousculer leurs blocs et tout déranger ! Comment écarter cet intrus ?

Le Théâtre de Marianne (2004) Le théâtre de Marianne est le domaine d’une petite marionnette qui fait vivre sous sa baguette 3 saltimbanques, silhouettes en volume sorties de son chapeau. Chacun exécute son numéro, non sans difficulté… puis la maladresse de l’un, l’espièglerie de l’autre autant que l’esprit enflammé du troisième engendrent quelques surprises…

Le Château de sable (1977) Un petit homme de sable construit, avec l’aide de ses amis, un château pour se protéger du vent. Mais la tempête arrive et ne lui facilite pas la tâche ! Ce court-métrage a remporté en 1978 l’Oscar du meilleur court métrage d’animation.


A partir de 4 ans

tits…

s est adapté aux plus pe Le niveau sonore des projection A partir de 3 ans

A partir de 7 ans

La petite fabrique du monde Programme de courts métrages d’animation, Grande-Bretagne, Suisse, Italie, Pologne, Russie, Norvège, Allemagne, 2009-2012, 40 min

Lilla Anna Per Ahlin, Lasse Persson, Alicja Björk Suède, 2015, 47 mn

D’après les albums “Lilla Anna et son Grand Oncle” de Inger & Lasse Sandberg Lilla Anna, à travers 6 histoires, découvre le monde qui l’entoure en compagnie de son oncle, un oncle aussi grand qu’elle est petite, aussi peu aventurier qu’elle-même est courageuse ! Lors de leurs aventures, ils cueillent des pommes, vont à la pêche, font du ski…Par les créateurs de Laban le petit fantôme !

A partir de 6 ans

Les nouveaux héros Film d’animation de Don Hall et Chris Williams USA, 2015, 1h42

Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada découvre qu’un complot criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Avec l’aide de son plus proche ami, Baymax le robot infirmier, et de ses compagnons qu’il va transformer en une bande de super héros high-tech, Hiro va tout faire pour sauver la ville et sa population de l’infâme Yokai…

Shaun le mouton

Faire surgir du sable ou de la neige de drôles de bonhommes, construire le palais de ses rêves à partir d’objets trouvés, tomber amoureux grâce à des fils de laine, dessiner la vie, peindre un monde enchanté, créer l’univers et l’homme avec une féerie de couleurs. Un programme où la matière s’anime. Au programme : La Création de Cristina Lastrego et Francesca Testa, Chinti de Natalia Mirzoyan, Une bouteille à la mer de K. Lepore, Dodu, l’enfant en carton de José Miguel Ribeiro, Grand frère de Jesus Pérez et Elisabeth Hüttermann , Feu follet de Sarah Wickens.

Film d’animation de Richard Starzak et Mark Burton Grande-Bretagne, France, 2015, 1h25

Shaun le mouton a été réalisé par le studio d'animation anglais mythique : le studio Aardman, à qui l'on doit notamment Chicken Run et Wallace et Gromit. Réalisé par Richard Starzak et Mark Burton, il marque le triomphe de l'humour « british » et de l'animation de marionnettes ! Shaun le mouton apparait pour la première fois, il y a 20 ans, dans Rasé de près, premier court métrage culte de Nick Park, fondateur du studio Aardman. Innocent petit ovin promis à la tonte, dans ce premier film, Shaun fait ensuite l'objet d'une série diffusée sur la BBC, puis dans le monde entier. Quatre saisons, 140 épisodes et des dizaines de millions de téléspectateurs, de la Grande-Bretagne au Japon, en passant par le Moyen-Orient. Mouton espiègle, au milieu d'un troupeau un peu bêta, Shaun réussit brillamment le passage au long métrage... Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros

Plus d’informations sur les films :

cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA

cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr

cinemajeanrenoir.blogspot.commMartigues


CINEMATHEQUE GNIDZAZ MUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

CINEMA & HISTOIRE LES CINÉMAS ARABES LE CINÉ COLONIAL – LE MAGHREB AU REGARD DU CINEMA FRANÇAIS

IRAN : UNE REVOLUTION CINEMATOGRAPHIQUE Nader T. Homayoun, 2006 , 98' Nader T. Homayoun convoque les grands témoins du siècle du cinéma iranien. Images d’archives et extraits de films composent cette anthologie chronologique qui embrasse tout le siècle et a vu éclore sous la tutelle des autorités une formidable génération de cinéastes, avec pour chefs de file Abbas Kiarostami et Mohsen Makhmalbaf. Grâce à un montage subtil, le réalisateur réussit à tisser avec fluidité des archives historiques souvent spectaculaires, les extraits de quelque quarante-cinq films, du nanar au chef-d'oeuvre, et les témoignages d'une vingtaine d'acteurs de premier plan, qu'ils soient cinéastes, responsables culturels ou critiques. Avec humour, finesse, nuance, et aussi, parfois, une certaine sévérité, ils exposent un apparent paradoxe : en investissant dans ce qui était pour eux un instrument de propagande privilégié, et en le protégeant de l'industrie hollywoodienne, les mollahs ont rendu possible l'essor de ce cinéma d'auteur. Celui-ci ne cessa en retour de combattre la censure, mais son succès à l'étranger humanisa profondément l'image du pays, et même du régime. Il sut aussi tendre un miroir à une société aveuglée par les interdits. C'est ainsi, rappelle Mohsen Makhmalbaf, que ceux qui avaient brûlé les salles de cinéma en 1979 se précipitèrent par milliers, quinze ans plus tard, pour faire au 7e art centenaire une déclaration d'amour enivrée. ARTE

Moktar Ladjimi, 1997 , 53' Dès que les films Lumière ou Méliès ont révélé les possibilités du cinéma, la France n'a cessé de nourrir sa politique coloniale dans le Maghreb d'une imagerie de propagande, où le manichéisme le disputait aux grandes envolées civilisatrices. A l'appui de cette théorie, Youssef El Ftouh et Moktar Ladjimi convoquent témoins et extraits de films pour retracer une histoire du cinéma colonial français. Pour l'historien, ce "genre" cinématographique est profondément paradoxal : si, dès les premiers muezzins filmés par les opérateurs Lumière, la réalité est travestie au bénéfice d'un exotisme fantasmatique, on y trouve néanmoins la seule mémoire visuelle du Maghreb. Les autorités ont en effet planifié avec soin l'absence de cinéastes maghrébins, pour mieux éviter les paroles dissidentes. Immensité du désert, fourberie des "indigènes", femmes sauvages et capiteuses ou légionnaires nostalgiques sont la base de films tels que L'Atlantide de Jacques Feyder (1921) ou Pépé le Moko de Julien Duvivier (1937). On se souvient aussi de Léonce Perret, Edmond Gréville, Camille de Morlhon, Albert Samama Chikly, premier cinéaste tunisien, qui ont eu leur part dans le développement de cette imagerie de propagande. De nombreux intervenants, universitaires et cinéastes, aident également à comprendre les relations actuelles entre des populations qui n'ont toujours pas soldé le compte colonial.

Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE

4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com


EN PARTENARIAT AVEC LE THÉÂTRE DES SALINS, LE CINÉMA JEAN RENOIR, LA VILLE DE MARTIGUES ET LE MUSÉE ZIEM

PATAPHYSIQUE DU RIEN ET DU TOUT VIDÉO-COLLAGE PAR CHARLOTTE LÉOUZON DANS LE CADRE L’EXPOSITION "MICRO MACRO" Du Grand Monde au Petit Monde, du cosmos aux vies minuscules, faire de ce voyage vidéo un moment dont le Tout serait supérieur à l’ensemble des parties. Et laisser monter ce frisson délicieusement ontologique de notre condition humaine, à la fois vulgaire et sublime, éternellement flanquée entre un infiniment grand insondable et un petit ridiculement subtil et trivial. Voici donc une compilation butineuse, profonde et amusée qui tente, comme Orphée, de tisser un «fil d’or» entre les choses… Faire correspondre des oeuvres miniatures ou magistrales, visiter des géosphères numériques fluos, des cyberespaces interstitiels, assister à des micro- performances domestiques, tester la gravité ascensionnelle en bureaucratie ou encore caresser un berger allemand avec la main de Dieu.

MICRO MACRO prend d’assaut Martigues en s’installant au Théâtre des Salins mais aussi dans différents lieux culturels de la ville. Cette exposition est composée d’œuvres numériques créées par une vingtaine d’artistes internationaux. Le Cinéma Jean Renoir et la Cinémathèque Gnidzaz s’ y associent en tant que "passeurs" dans leurs préoccupations et intérêts pour l’image à l’ère du tout numérique.

MARDI 14 AU DIMANCHE 19 AVRIL IRAN : UNE REVOLUTION CINEMATOGRAPHIQUE MARDI 21 AU DIMANCHE 26 AVRIL IRAN : UNE REVOLUTION CINEMATOGRAPHIQUE MARDI 28 AVRIL AU DIMANCHE 03 MAI LE MAGHREB AU REGARD DU CINEMA FRANÇAIS MARDI 05 AU DIMANCHE 10 MAI LE MAGHREB AU REGARD DU CINEMA FRANÇAIS MARDI 12 AU DIMANCHE 17 MAI

Artistes sélectionnés : Rey Carlson, Abbie Stephens, Max Schlickenmeyer, Pussykrew (Ewelina Aleksandrowicz & Andrzej Wojtas), Stuart Sinclair, Nicolas Mesnard, Loup Blaster, MarcAntoine Locatelli, Emile Sornin, Ewan Jones Morris, Luci Schroder, Oh Yeah Wow & Darcy Prendergast, Ruben Woodin Dechamps & Cosmo Sheldrake, Hiraoka Masaobu, Caleb Wood, Henning M. Lederer, Matt Pyke, Renaud Hallée

MAR. 14

MERC. 15

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MICRO MACRO

16h DIM. 26

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DIM. 10

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De 15h à 18h30 De 15h à 18h30 De 15h à 18h30 De 15h à 18h30

MICRO MACRO MARDI 19 AU DIMANCHE 24 MAI

15h

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De 15h à 18h30 De 15h à 18h30 De 15h à 18h30 De 16h à 18h30 De 15h à 18h30 De 15h à 18h30

Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.


PROGRAMME DU 15 AVRIL AU 26 MAI 2015 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERC. 15

MERCREDI 15 AU MARDI 21 AVRIL

JEU. 16

VEND. 17

SAM. 18

20h30

COLLECTIF 467 : JAMES BROWN GET ON UP + CONCERT HACKER JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE A TROIS ON Y VA LILLA ANNA MERCREDI 22 AU MARDI 28 AVRIL

21h00 19h00 17h00 15h00

18h30 21h00

18h45 17h00 21h00

MERC. 22

JEU. 23

20h30 16h30

16h30

TAXI TÉHÉRAN

19h00 20h45

LE CHÂTEAU DE SABLE

15h00

MERCREDI 29 AVRIL AU MARDI 05 MAI

16h00

MERC. 29

SEA FOG

14h30 16h30

LE CHÂTEAU DE SABLE MERCREDI 06 AU MARDI 12 MAI

MERC. 06

19h00 21h00 16h30

JAUJA LOST RIVER EVERY THING WILL BE FINE SHAUN LE MOUTON MERCREDI 13 AU MARDI 19 MAI

MERCREDI 20 AU MARDI 26 MAI

19h00

21h00 16h30

MERC.13

JEU.14 JEU. 14

20h30 16h30 18h30 14h30 MERC. 20

15h00 DIM. 03

16h00 19h30 17h30

DIM. 10

21h00 19h30

16h00

16h00

LUN. 04

21h00 17h00

LE LABYRINTHE DU SILENCE

16h00 15h00 Evénements

MAR. 05

21h00 19h00 17h00 16h00

LUN. 11

MAR.12

17h00 21h00

19h00 15h00

17h00 15h00 / 19h00

VEND. 15

21h00 15h00 JEU. 21

SAM. 16

21h00 19h00

19h00 21h00 17h00

17h00

15h00

VEND. 22

SAM. 23

19h00 21h00 18h30

15h00 DIM. 17

LUN. 18

21h00 19h00

17h00 19h00

MAR. 19

21h00 19h00 19h00 17h00 15h00

21h00 19h00

DIM. 24

LUN. 25

20h15 18h30

17h00 21h00 19h00

16h00 15h00

16h00

MAR. 26

20h30 19h00

21h00 18h30

MAR. 28

17h00

15h00 SAM. 09

21h00

17h00 19h00 21h00

19h00 14h30

15h00

19h00

17h00 19h00

20h30

LES TERRASSES

Vacances Scolaires + férié

20h00 17h45 16h00

LUN. 27

20h30

UN PIGEON PERCHÉ SUR UNE BRANCHE PHILOSOPHAIT SUR L’EXISTENCE

LA PETITE FABRIQUE DU MONDE

DIM. 26

21h00

21h00

CINE-REALITE : 300 HOMMES BLIND

19h00 19h00

20h30

17h00 14h30

JAUJA20h30

SHAUN LE MOUTON

VEND. 08

14h30

HISTOIRE DE JUDAS

BROADWAY THERAPY

JEU. 07

17h00 19h00

MAR. 21

21h00

20h30

CINE-LUTTE : PALESTINE : FLYING PAPER

CAPRICE

17h30 15h30 14h30

* * * * * *

21h00

LES NOUVEAUX HÉROS

SAM. 02

VEND. 01

19h30 21h00

LOST RIVER

GOOD KILL

JEU. 30

LUN. 20

20h30

17h00

19h00

UNE BELLE FIN20h30 19h00 HISTOIRE DE JUDAS

18h30 21h00

19h00 21h00

JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE LE CHALLAT DE TUNIS

SAM. 25

VEND. 24

20h30 CINE-MEMOIRE : LE GÉNOCIDE ARMENIEN : THE CUT, LA BLESSURE HACKER

21h00 19h00 17h00 16h00

DIM. 19

16h00 à 20h30

21h00

Jeune Public

17h00 16h00

18h30


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