PROGRAMME DU 29 OCTOBRE AU 09 DECEMBRE 2014
MARTIGUES
Chante ton bac d'abord
Bande de filles
JEAN RENOIR
cinemajeanrenoir.blogspot.com
CINE – THEATRE EN PARTENARIAT AVEC LES SALINS, SCÈNE NATIONALE DE MARTIGUES
LE MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE
Dans le cadre du spectacle : Quand je pense qu’on va vieillir ensemble Les Chiens de Navarre Mise en scène Jean-Christophe Meurisse
Jeudi 27 Novembre 20h30
Mercredi 12 Novembre 19h
Le Mois du film documentaire permet la diffusion d’une diversité d’œuvres (récentes, de patrimoine, de production française et étrangère), habituellement peu visibles sur tout le territoire.
En présence de Céline FURHER
A MARTIGUES JONAS MEKAS ET LE CINEMA EXPERIMENTAL CINÉMA JEAN RENOIR / CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ EN PARTENARIAT AVEC LA M ÉDIATHÈQUE L OUIS A RAGON
Il est des nôtres Jean-Christophe Meurisse France, 2013, 50’ Avec : Thomas de Pourquery, Céline Furher, Laetitia Dosch...
Thomas a trente-cinq ans et a décidé qu'il ne sortirait plus jamais dehors. Il vit donc dans une caravane qu'il a installée dans un hangar en pleine métropole et invite chez lui sa famille, ses amis, ses voisins. Il est des nôtres est un film puissant et hilarant de Jean-Christophe Meurisse, metteur en scène de théâtre et chef de meute des Chiens de Navarre. Le héros a coupé les ponts avec l'extérieur, sauf avec ses amis qui lui rendent visite. Autour de la table, les comédiens se renvoient la balle et tout part en vrille. Jean-Christophe Meurisse se retrouve pour son premier tournage avec la liberté de filmer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. L'occasion pour lui de lâcher les Chiens de Navarre en les nourrissant des canevas habituels qui président à leurs créations théâtrales, nourries d'improvisation et de trouvailles sur le tas, en situation… « Comme un jambonneau de soixante heures cuit à l'os, le film est infiniment tendre… Tendresse ne veut pas dire gentillesse. Il est des nôtres sait aussi être méchant et cruel… « Dans le rôle de Thomas, Thomas de Pourquery, présence majestueuse, un Bouddha sensuel, plein d'empathie amoureuse pour cette petite communauté qu'il réussit à réunir autour de lui, un saint buveur, un modèle pour la philosophie…
Tarif Unique : 4 euros
Free radicals Pip Chodorov France, 2012, 1h20
Qu'est-ce que le cinéma "expérimental"? Avec malice, humour et poésie, Pip Chodorov invite ses amis cinéastes - Hans Richter, Peter Kubelka, Ken Jacobs, Jonas Mekas, Maurice Lemaître, Stan Brakhage et bien d'autres - à évoquer leur travail, et retrace cent ans d'histoire de l'avant-garde tout en évoquant son rapport personnel à cet art, à ces films et images ayant forgé son existence. Le réalisateur Pip Chodorov est connu en France comme un grand défenseur et distributeur du cinéma expérimental (les films de Jonas Mekas). D’où ce film riche et plaisant, voire pédagogique. Chodorov y explore et commente d’abord ses propres souvenirs : son enfance filmée en super-8 par son père, journaliste à la télé américaine, sa découverte du genre expérimental, puis son passage à la pratique. Ce film est par ailleurs un florilège, ponctué d’interviews de grands maîtres de ce cinéma non narratif (de Stan Brakhage à Michael Snow en passant par Stan Vanderbeek, grand pionnier méconnu). Stimulant et idéal pour les néophytes qui voudraient découvrir ce genre aussi ludique que mal connu, dans lequel la pub et le cinéma mainstream ont puisé sans vergogne.
RENCONTRES D’AVERROES UN
PARTENARIAT RENCONTRES D’AVERROÈS,
Jeudi 13 Novembre 19h
CINÉMA JEAN RENOIR CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ ET LIBRAIRIE L’ALINÉA
Conférence, Buffet, Film tarif : 12 euros
D’autres Méditerranées ? Y a-t-il d’autres Méditerranées ? Tels des astronomes s’interrogeant sur l’existence possible d’autres terres dans l’univers, des géographes tentent d’imaginer la Méditerranée comme modèle de vie, d’échange et de culture. Car, avant d’être un nom propre, méditerranée fût un adjectif décrivant une étendue d’eau au milieu des terres. En Europe nous avons depuis des siècles pris l’habitude de considérer cette mer quasi close comme unique, inimitable. Elle l’est bien sûr, riche de ses millénaires de commerce et de conflits. Mais sa dimension et son unité climatique ne peuvent-elles servir à comprendre d’autres espaces, en Asie, en Amérique ? Les Rencontres d’Averroès ont choisi, comme Ulysse, de s’éloigner de leur terre de naissance pour mieux y revenir.
19h CONFÉRENCE de Sophie BERTRAN DE BALANDA Architecte de la Ville de Martigues
Le chenal de Caronte comme fil conducteur de l’histoire réelle ou imaginaire de Martigues, entre Orient et Occident : l’Orient des Provençaux, entre Bosphore et ciel de feu ; la forme d’une ville… dessinée par l’eau, comme Venise la rouge dans sa lagune… Martigues au XXIème siècle : qu’en est-il aujourd’hui de son paysage maritime, de sa parenté avec les paysages de l’Orient ? C’est à partir d’une relecture des cartes des XIXe et XXe siècles, de l’histoire de l’implantation du pôle pétrochimique, de l’analyse des photos aériennes, que l’on peut comprendre que cet imaginaire s’inscrit durablement autour du chenal de Caronte. Il enjambe les ponts, comme Toni l’immigré piémontais, héros du film de Renoir tourné ici-même en 1934, en plein bouleversement industriel.
La conférence sera suivie d’une projection exceptionnelle de Bosphore, un des courts-métrages des Chroniques turques tournées entre 1962 et 1964 par Maurice Pialat. (L’intégralité des courts-métrages turcs de Maurice Pialat sera diffusé à la Cinémathèque Gnidzaz du 15 au 23 novembre)
21h PROJECTION EN AVANT-PREMIÈRE
Retour à Ithaque Laurent Cantet France, 2014, 1h30 Avec : Jorge Perugorria, Pedro Julio Diaz Ferran, Isabel Santos Prix du Meilleur film au Festival du film latino-américain de Biarritz
Une terrasse qui domine la Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors, la foi dans l’avenir qui les animait ... mais aussi leur désillusion d’aujourd’hui. Depuis sa palme d’or en 2008 pour Entre les murs, Laurent Cantet n’en finit pas de déjouer les attentes, rompant les amarres avec le réalisme social français pour aller voir ailleurs s’il y est… Les conversations d’abord badines sur la jeunesse perdue deviennent plus graves au fil des heures et du whisky. Se concentrant sur les visages et la parole, le film, sorte de huis clos en plein air, fait ressentir le poids des désillusions, les blessures infligées par un désir utopique très vite malmené… «L’air est si doux qu’il empêche de mourir», la phrase de Flaubert pourrait poinçonner la douce brise caraïbe qui passe sur ces confessions amères au bord du gouffre. Didier Péron
PAGE BLANCHE / ECRAN NOIR POÉTIQUE DU TERRITOIRE
Mardi 18 novembre 18h30 Christophe Galatry : photographe DANS LE CADRE DE LA MANIFESTATION POÉTIQUE DU TERRITOIRE, ORGANISÉE PAR AUTRES ET PAREILS EN PARTENARIAT AVEC LE CINÉMA JEAN RENOIR ET LA LIBRAIRIE L’ALINÉA.
18h30
Présentation, par Christophe Galatry, de son travail de photographe, projection d’une ou plusieurs séries d’images illustrant son parcours, suivie de Port-SaintLouis-du-Rhône film réalisé par Christophe Galatry à partir d’un texte d’Olivier Domerg (avec une lecture à trois voix de Laure Ballester, Olivier Domerg et Christophe Roque durant la projection). Né en 1958, Christophe GALATRY mène un travail photographique personnel depuis 1991. En noir et blanc, et couleurs. Le travail en n&b (1991- 2000) se veut une investigation de l’identité dans son sens intime. Il joue du rapport entre apparition et disparition, et de la frontière entre oubli et inconscient. Depuis le début des années 2000, il développe un travail en couleur tourné sur la représentation et la symbolique de la pierre dans ses différentes formes d'apparitions, qu'elle soit façonnée, sublimée ou délaissée. Par ailleurs, il s’intéresse de près, en tant que photographe et vidéaste, à « l’urbain, le périurbain et leur rapport à l’environnement ».
20h Buffet et découverte du stand de la librairie l’Alinéa
21h La Ligne de partage des eaux Dominique Marchais France, 2013, 1h48
La Ligne de partage des eaux s’inscrit dans le périmètre du bassin versant de la Loire, de la source de la Vienne sur le plateau de Millevaches jusqu’à l’estuaire. Le bassin versant, et non pas le fleuve Loire ! C’est-à-dire le plan incliné vers la mer, la totalité de l’espace irrigué, pas seulement le trait de la rivière, les zones d’activités et les zones humides, les fossés et les autoroutes, les salles de réunions et les chantiers. Car l’eau est partout, dans les sols, dans les nappes, dans l’air, circulant, s’infiltrant, s’évaporant et partout reliant les territoires entre eux, désignant leur interdépendance, nous faisant rêver à leur solidarité. La ligne de partage des eaux n’est donc pas seulement cette ligne géographique qui sépare des bassins versants mais elle est aussi la ligne politique qui relie des individus et des groupes qui ont quelque chose en partage : de l’eau, un territoire, un paysage. En cinéaste du paysage, des espaces – en un mot du territoire – Marchais se pose en authentique arpenteur, délimitant tour à tour les contours d’une politique de réforme locale, d’implantation de l’habitat ou d’une zone industrielle en les traduisant en termes concrets sur le terrain. Tarif Unique : 8 Euros
MARDI DU PATRIMOINE Mardi 2 décembre 18h30 Conférence, Buffet, Film tarif unique : 10 euros
Sophie BERTRAN DE BALANDA Architecte de la Ville de Martigues. Maud BLASCO, Lucile NODE Archivistes de la Ville de Martigues. Sylvie MORATA Responsable de la cinémathèque Gnidzaz.
Toni : Du fait divers à l’écran Sorti sur les écrans en 1935, en rupture avec le film de studio d’avant-guerre,TONI de Jean Renoir est une oeuvre sombre, réaliste et poétique. Inspiré d’un fait divers sordide, qui s’est déroulé à Martigues en 1930, il est considéré comme le film précurseur du néoréalisme. Suite à l’exposition « L’Aventure TONI. Le tournage de Jean Renoir aux Martigues » à la Cinémathèque Gnidzaz en 2013, cette conférence revient sur l’histoire de ce film incontournable et « permet de remettre au cœur de la ville un fragment de son histoire ».
Toni Jean Renoir France, 1935, 1h30 Avec Charles Blavette, Andrex, Edouard Delmont, Celia Montalvan
Film historiquement fondamental et fort révélateur de la pratique du cinéaste dans les années 30, Toni, comme tous les Renoir, n'arbore pourtant jamais la défroque du grand œuvre intimidant. Ici, tout est simple comme une poignée de main fraternelle et transparent comme la lumière provençale inondée de soleil. Rien que de l'anodin magnifié par la mise en scène... Reprenant les motifs déjà à l'œuvre dans les films précédents, la jalousie poissarde, le meurtre, le badinage amoureux, Renoir concocte dans Toni des mixtures formelles qui vont nourrir ses grands films à venir.
CINEMA & Psychanalyse Jeudi 4 Décembre 20h30
Cannes 2014
En présence de Hervé CASTANET EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATION DE LA CAUSE FREUDIENNE MÉDITERRANÉE-ALPES-PROVENCE A partir du film L’inconnu du lac d’Alain Guiraudie, Hervé Castanet, professeur des universités, membre de l'Ecole de la Cause freudienne, psychanalyste à Marseille et auteur de Homoanalysants - Des homosexuels en analyse (Navarin, 2013), commentera la thèse suivante: "Si Franck s'attache si intensément à un possible meurtrier, s'il jouit de ses étreintes, c'est qu'il est embrasé par l'idée de contempler sa mort en face, de se mesurer à elle..."
National Gallery Frederick Wiseman USA, France, Angleterre, 2014, 2h53
L’Inconnu du lac Alain Guiraudie Interdit aux moins de 16 ans France, 2013, 1h37 Avec : Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick d’Assumçao... Cannes 2013, Un Certain Regard, Prix de la Mise en Scène
L'été. Un lieu de drague pour hommes, caché au bord d'un lac. Franck tombe amoureux de Michel. Un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Franck le sait, mais il veut vivre cette passion. Avec l’Inconnu du lac, Alain Guiraudie déborde et dépasse son registre habituel et laisse libre cours à sa singularité. Autour d’un lac, des hommes se frôlent, se désirent et s’aiment de toutes les manières. Dans le huis clos de la tragédie, déminée de sourires, Guiraudie filme avec une magnifique sensualité les étreintes de la passion dans un « thriller sexuel » dans lequel la nature elle-même s’abandonne au mystère. Mystère d’un monstre fantasmé que l’on ne verra jamais, d’un prédateur assassin, mystère des rencontres, du frottement perpétuel de l’angoisse et du plaisir. Au travers du suspense amoureux et d’une enquête sans réponse, tout est là du monde de nos doutes et peurs, de ce que nos failles recèlent de joies possibles mais aussi de choix mortels dont nul ne peut nous déposséder. Dominique Widemann
A plus de 80 ans, Frederick Wiseman, le maître de l’infiltration, s’est immergé douze semaines dans la National Gallery. National Gallery est une longue fresque où, comme dans un tableau de Vermeer ou une peinture pastorale de Poussin, chacun s’attarde sur un détail, zappe complètement un autre, divague ou réfléchit à haute voix. Et c’est la surface malléable et dense de son propre film que Wiseman met en scène. Inlassablement, il filme ceux, vieux, jeunes, moches ou beaux, touristes ou érudits, qui regardent les peintures. A chaque fois, la mine est hébétée, presque animale. Car, oui, on a toujours l’air un peu idiot face à un Vélasquez ou un Turner, comme stupéfait par un tel dépassement esthétique. La National Gallery est filmée comme un temple, avec ses gardiens, ses quelques marchands, et ses fidèles parfois peu pratiquants mais tous croyants. Qu’y vénère-t-on ?... C’est l’octogénaire Wiseman qui, en vieux sage, ose s’intéresser à un sujet, en apparence déjà vu, et à le traiter comme le lieu de culte des humanités, et peut-être même de l’humanité tout court. Clément Ghys
Cannes 2014
Cannes 2014
Mommy Le Sel de la terre Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado Brésil, France, Italie, 2014, 1h50 Prix Spécial Un Certain Regard
Depuis quarante ans, le photographe Sebastião Salgado parcourt les continents sur les traces d’une humanité en pleine mutation. Il a témoigné des événements majeurs qui ont marqué notre histoire récente : conflits internationaux, famine, exode… Il se lance à présent à la découverte de territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, hommage à la beauté de la planète. Grand admirateur du travail photographique de Sebastião Salgado, Wim Wenders s’est vu proposer par l’artiste et son fils de faire un tri important au sein de milliers de documents afin de retracer quarante ans d’un engagement aussi bien artistique qu’humain. Afin de ne pas tomber dans l’écueil du film de montage, Wenders convoque son ami à effectuer un long entretien où Salgado commente son travail et apporte ainsi un éclairage supplémentaire à ses œuvres photographiques. Une immersion dans les magnifiques photographies de Sebastião Salgado, qui laisse l’artiste s’exprimer sur sa vie, son œuvre et sa vision du monde. Assurément, l’un des plus beaux documentaires de l’année.
Le Paradis Alain Cavalier France, 2014, 1h10
Le Paradis, c’est 1 heure 10 hors du temps et en plein dans notre époque, où avec des bouts de chandelles (statues, ustensiles de cuisine, objets artisanaux, jouets bon marché) Alain Cavalier nous raconte de sa douce voix, avec le vocabulaire quotidien et la malice d’un petit garçon aujourd’hui octogénaire, les aventures d’Ulysse et de Jésus, qui bientôt ne font plus qu’un. Intelligence du cœur et de l’esprit, enfance de l’art, synthèse stupéfiante : comment faire plus simplement du cinéma, comment en déployer toute la force avec plus de sobriété, d’émotion contenue, de moyens rudimentaires ? Juste avec la voix et une petite caméra… Pourtant, rien de mystique ou de la foi du charbonnier dans le projet de Cavalier – qui se revendique athée. Le simple abandon à la beauté des choses et de l’intelligence humaine, de ses fantômes, des histoires que les hommes aiment se raconter dans le noir et la peur pour donner sens à ce qui n’en a sans doute pas. Tendre, inquiet, souriant, Le Paradis d’Alain Cavalier aspire à un rapport doux à la vie. Jean-Baptiste Morain
Xavier Dolan Canada, 2014, 2h18 Avec : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément Cannes 2014 : Prix du Jury
Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir. Dolan trouve ici le parfait équilibre entre la sophistication de sa mise en scène et la trivialité hénaurme de ses personnages, il se déboutonne tout en conservant son élégance folle, un peu comme si une comédie populaire italienne était mise en images par Wong Kar-wai. Comme le maître hongkongais, Dolan booste son film avec une BO à cramer les oreilles, en prodiguant des stases ou accélérations qui nous font décoller du ras de la fiction. Suzanne Clément est saisissante en petite bourgeoise coincée qui se lâche. AntoineOlivier Pilon est une révélation sismique, enchaînant les crêtes émotionnelles comme un grand huit. Pour Anne Dorval, on ne trouve simplement plus les mots. Mommy est un véritable cyclone émotionnel. Serge Kaganski
Gone girl David Fincher USA, 2014, 2h29 Avec : Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ? Si le metteur en scène est connu pour son style bien particulier et ses effets impressionnants et novateurs, dès le départ Gone Girl s'impose comme le film de la sobriété. Pas de sur stylisation à outrance ou de mouvements de caméra impossibles, le film ne dérogera jamais de cette ligne artistique faussement timide. Car un sujet pareil exigeait effectivement un manque d'artifices premier dégré et immédiatement identifiables. Comment en effet embarquer son spectateur dans ce cauchemar éveillé, véritable analyse froide et tranchante d'un couple moderne perdu dans ses propres névroses et celles du monde en satisfaisant le besoin de spectaculaire d'un public gavé d'images fortes et tape-à-l'oeil vides de sens ? Gone Girl se pose d'emblée comme un vrai film adulte, tel que l'on n'en a pas vu depuis très longtemps et permet de prouver à qui en doutait encore que David Fincher est un exceptionnel réalisateur formel et subtil… On pourrait disserter des heures sur ce film tant il est profond, complexe et d'une justesse qui fait froid dans le dos. Gone Girl ne se regarde pas, il se vit, pour le meilleur et pour le pire. David Fincher vient de signer un nouveau chef-d'oeuvre et probablement le film le plus important de cette année. Christophe Foltzer
White bird Gregg Araki USA, 2014, 1h31 Avec : Eva Green, Shailene Woodley, Christopher Meloni
Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la disparition de sa mère… Après avoir atteint une forme d’accomplissement créatif avec le sublime Mysterious skin, Gregg Araki souffle depuis le chaud et le froid sur son œuvre. La pochade défoncée Smiley face, la joyeuse apocalypse de Kaboom et aujourd’hui la douceur ouatée de White bird résument pourtant autant d’états d’une adolescence tiraillée entre ses désirs et la réalité, entre le spleen et l’insouciance, entre la jeunesse qui s’éloigne et la vie d’adulte qui approche à grands pas. Le conte se double d’un mélodrame à la Douglas Sirk retraçant la vie conjugale de la mère de Kat, campée par une Eva Green qui accepte de se vieillir à l’écran. Dépressive ? Insatisfaite sexuellement ? Prisonnière d’un mariage décevant ? Prédatrice ? Dans ces séquences, où Araki souligne le chromo de l’Amérique pavillonnaire, la frustration rode mais son objet constituera un basculement imprévisible dans le récit. Le portrait de la mère devient un miroir des questions que se pose sa fille, mais aussi un trou noir qui menace de l’engloutir si elle ne résout pas l’énigme de sa disparition. Et ce beau film mélancolique de raconter comment, pour devenir adulte, il faut aussi savoir, "tuer" ses parents et s’affranchir des images que l’on a d’eux.
Bande de filles Céline Sciamma France, 2014, 1h52 Avec : Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh…
Vie sauvage Cédric Kahn France, 2014, 1h46 Avec : Mathieu Kassovitz, Céline Sallette, David Gastou… Festival de San Sébastian : Prix Spécial du Jury
Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en communion avec la nature et les animaux. Explorant avec une relative douceur un comportement radical, le film retrace avec habileté cette plongée dans la marginalité où le présent refuse d'envisager l'avenir, où un père et ses deux fils tentent de vivre en osmose dans la France contemporaine comme des Indiens d'Amérique échappant aux décisions judiciaires et à la police, tandis que plane le souvenir évanescent d'une mère éplorée et une intéressante interrogation sur le libre arbitre, livrée au spectateur sans chercher à l'influencer. Avec justesse et sans préjugé le film pose la question de l'utopie à l'épreuve de la réalité. Fabien Lemercier
Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse. La réalisatrice, auteure de Tomboy (2011) et à ce titre victime d'une polémique inepte sur l'introduction de la théorie du genre à l'école, poursuit avec ce film sa délicate exploration de la construction de l'identité féminine. L'héroïne s'appelle Marième, elle a 16 ans, c'est une jeune fille noire d'une cité de la région parisienne. Autant dire que tout la heurte, de plein fouet : la conseillère d'orientation qui lui refuse le cursus général, sa mère qui lave les toilettes du centre commercial des Quatre Temps à la Défense, son père inexistant, son frère, gardien d'une morale faite pour et par les hommes, qui la cogne et la terrorise. Là-contre, il faut tenter de vivre, la tête haute encore. Tout est bon. Mentir, ruser, frimer, en imposer, cogner au besoin. Intégrer une bande de magnifiques drôlesses qui se la jouent West Side Story, trancher au couteau le soutien-gorge d'une rivale déchue, vendre de la dope en perruque blanche dans les beaux quartiers parisiens pour le compte d'un petit caïd local. Terrifiante et paradoxale stratégie que celle de cette adolescente des quartiers, contrainte de se placer sur le terrain viril de la violence pour gagner un semblant de respect et plus encore cesser d'en être elle-même victime. Ce sombre tableau, Céline Sciamma et Karidja Touré (l'interprète principale) le transforment pourtant en un hymne rageur à la fierté, en une célébration surprenante de la beauté à l'endroit même – la banlieue – où personne ne va la chercher. Isabelle Regnier
Chante ton bac d’abord David André France, 2014, 1h22 Avec : Gaëlle Bridoux, Caroline Brimeux, Nicolas Dourdin
Magic in the moonlight Woody Allen USA, 2014, 1h38 Avec : Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins…
Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère. Magic in the moonlight déploie un de ces univers dont seul Woody Allen a le secret. Le film se pare des oripeaux du film d'époque en nous projetant au cœur de la French Riviera des années 20, alors largement colonisée par des hordes d'anglo-saxons fortunés. Emma Stone et Colin Firth en tête, parviennent à donner vie à des caractères typiquement Allenien, sans laisser l'hystérie artificielle inhérente à ses créations parasiter leur jeu. Ce duo improbable permet ainsi à cette romance sardonique de se défaire de son vernis sucré pour laisser entrevoir le crépuscule d'une époque et la fin toute proche d'un âge d'or. Car l'exercice le plus intéressant auquel se livre ici Woody Allen est une digestion ludique des thèmes de Francis Scott Fitzgerald, comme si la fantaisie absurde d'Un Diamant gros comme le Ritz rencontrait le désenchantement crépusculaire de Tendre est la nuit. C'est de cette tension inattendue que provient la richesse du film, de cette mélancolie lumineuse qu'il tire un charme inattendu et particulièrement suave. Simon Riaux
Chante ton bac d’abord raconte l’histoire tumultueuse d’une bande de copains de Boulogne-sur-Mer, une ville durement touchée par la crise. Un an entre rêves et désillusion. Imaginées par ces adolescents issus du monde ouvrier ou de la classe moyenne, des chansons font basculer le réel dans la poésie, le rire et l’émotion. La jeunesse a donné lieu à une surabondance de documentaires, traités sur des modes qui varient rarement. Peu de films de fiction prennent leurs distances avec le réel autant que les comédies musicales ; au point qu'en marier le principe chanté à celui d'un documentaire relève inévitablement d'un coup de force esthétique. Ce qu'un genre réclame de spontanéité, l'autre l'exige en préméditation. De la tension entre ces deux modes de représentation, David André a tiré l'originalité de Chante ton bac d'abord. Trois filles et deux garçons, qui nous séduisent d'autant plus que, à la finesse d'observation, dévoilant leurs espoirs et leurs doutes à cet « âge des possibles » que la crise met sous conditions, s'ajoute une dimension particulière induite par les chansons. Onze titres, écrits par David André à partir de leurs propres mots et qu'ils chantent d'une voix plus ou moins assurée, livrant leurs états d'âme avec une justesse jamais prise en défaut. Ce qui aurait pu n'être qu'un procédé charmant se révèle un puissant mode d'expression de l'intime, suggestif et propice à la pleine expression de leurs sentiments. Au point qu'à la toute fin du film, on se surprend à avoir de la peine à quitter Alex, Caroline, Gaëlle, Rachel et Nicolas. Tant on s'est attaché à eux. François Ekchajzer
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Une Nouvelle amie Samba Eric Toledano, Olivier Nakache France, 2014, 1h58 Avec : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izïa Higelin
Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d'obtenir ses papiers, alors qu'elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu'au jour où leurs destins se croisent... En apparence, Samba reconduit exactement la formule d’Intouchables, le précédent carton du tandem ToledanoNakache… Sur le même air de fable réconciliatrice et thérapeutique, ce nouveau film entreprend à son tour de raconter la France, mais cette fois-ci par le biais d’une rencontre amoureuse… les cinéastes choisissent de baigner leur fable dans une eau plus réaliste, donc complexe. Et cet effort ne se niche pas que dans les détails ; il innerve aussi l’écriture des cinéastes, qui osent une ambiguïté inattendue. La nouveauté est que cette vision utilitaire des rapports humains n’avance plus masquée. Il y a quelque chose d’un mépris de classe, d’un égoïsme qui résiste chez Alice (voir cette scène, malaisante, où elle hurle sa colère contre un ouvrier qu’elle juge incompétent), tandis que le personnage d’Omar Sy n’est pas qu’une béquille rigolarde, un bon Noir, mais un homme parfois trouble, capable de trahison, lui-même lucide sur le bénéfice qu’il peut tirer de son union avec une bourgeoise. Cette ambiguïté se diffuse jusque dans le versant romantique du film : la première scène de sexe est trop maladroite, trop sèche, pour ne pas y lire la conscience d’exploitation réciproque qui hante les personnages. On pourrait discuter de cette morale individualiste et cynique, mais la mise à nu de ses rouages, l’audace d’assumer une part d’obscurité au cœur d’un feelgood movie populaire constitue une vraie surprise. Romain Blondeau
François Ozon France, 2014, 1h47 Avec : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz…
À la suite du décès de sa meilleure amie, Claire fait une profonde dépression, mais une découverte surprenante au sujet du mari de son amie va lui redonner goût à la vie. François Ozon fait du cinéma comme on se travestit… Chaque film est un déguisement, une façon de se glisser dans les vêtements d’un autre. Maquiller un plan comme on maquille un visage (ou un crime). Les tenues d’emprunts de cette Nouvelle amie appartiennent à plusieurs vestiaires. L’essentiel provient du cinéma classique américain, des années 40 et 50, référence majeure du film. D’abord, parce-qu’une des héroïnes du film s’appelle Laura, qu’il existe d’elle un portrait peint, et qu’elle disparaît. Et si comme la Laura de Preminger (1944), elle aussi revient, c’est d’une façon toute particulière… L’identité sexuelle mute ; le désir sexuel mute… Il y a du Almodovar dans ce grand tourniquet désirant Et aussi du Xavier Dolan, à la fois dans le sujet et le décor. Mais au débordement farcesque du premier, à l’emphase lyrique du second, Ozon oppose son style à lui, sa rationalité propre, son sens de l’organisation narrative proche du jardin à la française… C’est une force, cette aptitude à rendre fédérateur et séduisant des désirs minoritaires, ce sens de l’apprivoisement pédagogique… Nul doute que le film va relancer de façon constructive des discussions houleuses. Et si l’écriture du film peut paraître appuyée, c’est parce-qu’elle appuie fort sur des zones sensibles. Jean-Marc Lalanne
The Casanova variations Michel Sturminger Portugal, France, Autriche, Allemagne, 2014, 1h58 Avec : John Malkovich, Fanny Ardant, Veronica Ferres
"Viva la libertà !" s'écrie Casanova, seul dans sa demeure, avant de s'évanouir. Lorsque la belle et mystérieuse écrivaine Elisa von der Recke vient lui rendre visite, elle insuffle à nouveau un peu de vie chez le vieil homme. Un film qui capture le mythe du plus grand séducteur de tous les temps, Giacomo Casanova. Son histoire est racontée à la fois de sa dernière demeure et sur scène, à travers des extraits d'opéra nous livrant ainsi ses aventures, ses passions et sa peur de la mort. Ce projet est un mélange de cinéma, musique, théâtre, littérature et histoire qui pille les plus grands chefs-d’œuvre de Mozart – à savoir Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte ainsi que le trésor immense que Giacomo Casanova nous a légué avec son manuscrit autobiographique de 5000 pages. Le lien entre Casanova, Mozart et Da Ponte est évident dans la mesure où, non seulement ils se connaissaient, mais ils vivaient chacun en homme libre et artiste indépendant. Sans ressources stables, l’insécurité existentielle était leur quotidien, pourtant ils se sentaient à égalité avec l’aristocratie. Interprétation hallucinante de John Malkovich.
Qui vive Interstellar Christopher Nolan USA, 2014, 2h49 Avec : Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain
Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. Le scénario d’Interstellar s’inspire majoritairement des travaux de Kip Thorne, un éminent physicien théoricien réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravitation. Le scientifique, qui a également participé à l'écriture du scénario, est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. D'après ses recherches, il serait possible de voyager dans le temps, grâce aux fameux trous de vers. On comprend mieux son implication dans le film. Avant, nous regardions le ciel et nous nous demandions quelle était notre place dans les étoiles. Maintenant nous regardons le sol et nous nous inquiétons de notre place dans toute cette poussière.
Marianne Tardieu France, 2014, 1h23 Avec : Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rashid Debbouze…
Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit, malgré tout, les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désœuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d'eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l'espace d'une nuit, la vie de Chérif bascule... Qui vive avance à un train vif et régulier, plaçant ses personnages avec une sûreté tranchante, et filant la mise en scène dans une légèreté de forme qui contraste avec la noirceur apparente du propos. Certes, la cinéaste exerce sur la France moderne et celle des quartiers difficiles un regard sans ambiguïté, et son histoire exprime une réalité politique des choses. Mais un rhizome plus radical semble courir sous Qui vive : le portrait d’un homme d’aujourd’hui. C’est vers le magnifique héroïsme tamisé de Reda Kateb que le film est héliocentré. On dirait un Michel Simon qui serait splendide ! Son magnétisme personnel a hissé l’acteur hors du piège générationnel et des castings paresseux ; avec Qui vive, il a trouvé le film qui savait faire son éloge mérité. Olivier Séguret
Dimanche 9 novembre
, NOVEMBRE BRE AU 11 DU 15 OCTO DU FESTIVAL CINÉMANIMÉ RIF ENFANT ! ADRE DU TA DANS LE C BÉNÉFICIE PAGNANT M O C C A ' L
à 14h30
Ciné-goûter - philo
A partir de 7 ans A découvrir en famille !
Avant-premières, ciné-goûters, ateliers…. Le cinéma d’animation est à l’honneur dans toute sa diversité. Des univers graphiques époustouflants, de grands studios qui ont marqué l’histoire du cinéma, ces films sont à découvrir...
Jeudi 30 octobre
Avant-Première
Atelier – ciné-goûter
à 14h30
à partir de 14h
14h – Atelier à partir de 5 ans (sur réservation – 15 places) Loïse Bulot de l’association Cocottes Minute est une artiste plasticienne et musicienne, elle proposera un atelier d’animation de marionnettes avec les figurines Pat et Mat du film. 15h – Projection des travaux de l’atelier suivie de Pat et Mat (séance publique)
Mercredi 5 novembre Ciné-goûter
ÉA RIE L’ALIN O IT ANE SELL ET STÉPH
IAT EN PARTENAR
IBRAI AVEC LA L
A partir de 6 ans L’atelier philo est un espace de parole collective où peuvent s’exprimer les questions universelles des enfants. A partir des thématiques développées dans le film, Stéphane Sellito accompagnera les enfants dans leurs réflexions critiques : rapport au monde, multiplicité des points de vue, réflexion sur les préjugés et l’opinion…
A partir de 3 ans
Le Garçon et le monde Le Chant de la mer Marek Benes Tomm Moore, France, 2014, 1h25
Pat et Mat Marek Benes République Tchèque, 2014, 40min
Programme de cinq courts métrages. Pat et Mat sont deux amis inséparables qui partagent une passion commune pour le bricolage. Tous deux déploient toute leur énergie et surtout leur imagination pour cela : mais attention aux nombreux rebondissements et cascades !
Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grandmère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite sœur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux…. Après Brendan et le secret de Kells, Tomm Moore explore les mêmes territoires et met en scène une aventure initiatique inspirée des contes légendes celtiques. Le compositeur Bruno Coulais rejoint le projet pour la musique et Nolwenn Leroy interprète l’un des personnages du film ainsi que les chansons.
Alê Abreu Brésil, 2014, 1h20 Prix du public et cristal du long métrage Festival d’animation d’Annecy 2014.
A la recherche de son père, un garçon quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Tout commence pourtant par la plus stricte sobriété : un écran entièrement blanc, néant vierge propice à accueillir toutes les idées naissantes et tous les déploiements. Face au jeune protagoniste sans bouche mais aux yeux grands ouverts, l’univers et le récit se déroulent comme une boule de neige : un brin d’herbe devient une fleur, un arbre, puis toute une forêt. C’est un univers gigantesque qui éclot d’abord délicatement pour mieux éclater dans un extraordinaire tourbillon de couleurs, où chaque plan devient un superbe arc-en-ciel scintillant.
A partir de 4 ans
Drôles de créatures Alina Maliszewska, Steven Roberts, Milena Klebanov, Taylor Annisette, Siri Melchior, Milon Vitanov Pologne, Royaume-Uni, Israël, Canada, Russie, Allemagne, Bulgarie, 2014, 37min
Programme de sept courts-métrages d’animation. Un éléphant à rayures, un fantôme peureux, une école de cercles et de carrés, un chien-chat, un chat-chien et même un squelette… Voici de drôles de créatures qui abordent dans la bonne humeur le thème de la différence.
A partir de 6 ans
Panique chez les jouets Programme de 3 courts-métrages 42 mn
Macropolis de Joël Simons Royaume-Uni, Irlande du Nord Deux jouets mis au rebut pour malfaçon s’échappent de l’usine. Déterminés à rejoindre les autres jouets, ils explorent la grande ville. Le Petit Dragon de Bruno Collet France Trente-cinq ans après sa disparition, l’âme de Bruce Lee se réincarne dans le corps d’une poupée à son effigie. Avec assurance, le jouet en caoutchouc part à la découverte du monde hors d’échelle qui l’entoure...
A partir de 3 ans
Coucou nous voilà ! Jessica Lauren Suède, 2014, 32min
Dans la suite du charmant film, Qui voilà ? nous retrouvons dans huit petites histoires, Nounourse et ses amis qui s’amusent, jouent, se bagarrent et se réconcilient les uns avec les autres. Les histoires abordent chacune un thème différent en lien avec la vie réelle : faire du bricolage, se mettre en colère, se perdre au supermarché, faire des gâteaux chez sa mamie…
C
Panique Au Village : La Bûche De Noël de Vincent Patar et Stéphane Aubier Belgique/France Les fêtes approchent. Noël, le sapin, le réveillon. Indien et Cowboy attendent avec impatience leurs cadeaux. Surexcités par les préparatifs de la fête, ils se disputent et détruisent malencontreusement la bûche à laquelle Cheval mettait la dernière touche. Furieux, Cheval décommande les cadeaux auprès du Père Noël...
É OLE et
INÉMA
B O U C H E S D U R H Ô N E
A partir de 6 ans, à découvrir en famille ! Une programmation Ecole et cinéma
Les 5 burlesques Programme de courts-métrages de Charles Chaplin, Charley Bowers, Buster Keaton 1917/1926, 1h36 Charlot s’évade, Charlot fait une cure, Pour épater les poules, Non tu exagères, Malec Forgeron
À travers ce programme accessible aux plus jeunes, la découverte d’un monde comique et grave, rapide, fou, qui s’appuie sur la maîtrise totale de trois grands acteurs-réalisateurs. La sobriété gestuelle de Keaton, d’une efficacité redoutable contraste avec l’allégresse dynamique d’un Charlot qui n’oublie jamais de faire mal à son adversaire, même sans nécessité. Quant au mystérieux Charley Bowers*, il s’affronte à un monde qui répond de manière proliférante à ses inventions d’apprenti sorcier et nous fait profiter, au passage, d’incroyables animations. * Redécouvert grâce à la Cinémathèque royale de Belgique et à la Cinémathèque de Toulouse. Prix des places : 5 Euros adhérents, chomeurs, étudiants, + de 60 ans : 4 Euros enfants (-13 ans) : 3,20 Euros Abonnement 10 séances 43 Euros / Pass jeune (- 25 ans) 8 films 25,60 Euros Projections 3D : + 1 Euros (lunettes)
Plus d’informations sur les films :
cinemajeanrenoir.blogspot.comm Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues. par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr
CINEMATHEQUE GNIDZAZ MUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.
MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE
JONAS MEKAS ET LE CINEMA EXPERIMENTAL Cinéma Jean Renoir / Cinémathèque Gnidzaz en partenariat avec la Médiathèque Louis Aragon Jonas Mekas est un poète et cinéaste indépendant, il est né en 1922 en Lituanie. Déporté à 22 ans dans un camp de travail en Allemagne, il réussira à s’en échapper et va émigrer à New-York en 1949. Il y vit depuis, mais déclare que sa seule patrie est le cinéma. Son œuvre expérimentale se construit en opposition au cinéma hollywoodien. Il a filmé la vie artistique new-yorkaise dans les années 60 et 70 et a travaillé de longues années sur son journal intime filmé. Jonas Mekas a aussi œuvré pour l’enseignement et la vulgarisation du cinéma expérimental et pour la préservation et l’archivage des films en créant The Anthology Film Archive et The Film Makers Coopérative. Radio France
FREE RADICALS,
UNE HISTOIRE DU CINEMA EXPERIMENTAL
Pip Chodorov, 2012, 80’
27 Novembre 20H30 Cinéma Jean Renoir THE BRIG
JONAS MEKAS, I AM NOT A FILMMAKER Pierre-Paul Puljiz, Jérôme Sans, 2012, 52’ Dialogue nourri entre Jérôme Sans, critique et curateur, et Jonas Mekas, figure phare du cinéma underground américain. Sur un rythme aussi alerte que la volubilité joyeuse du cinéaste, les scènes dans son intimité succèdent à la visite de l’Anthology Film Archive. Boîtes, affiches et objets sont témoins de son incroyable curiosité et de sa proximité avec les artistes de son temps (Warhol, Michael Snow, Harmony Korine...). Mekas a mené une vie chiche mais riche en rencontres et créations, recherchant sans cesse de nouveaux modes d’expression artistique, soucieux aussi de préserver les œuvres des autres. Si l'évolution des technologies le passionne toujours, Mekas reste obstinément un cinéaste de la mémoire du présent, retravaillant continuellement ses films
VISITING JONAS MEKAS Dominique Dubosc, 1992, 68’ Le réalisateur dans une démarche mimétique de celle du grand documentariste, livre des notes et fragments de leurs rencontres entre 1991 et 1992 à New York. Dans son appartement, Mekas se prête, avec poésie, au jeu du filmeur-filmé. De nombreux extraits de ses films sont insérés dans le montage. Depuis cinquante ans, Jonas Mekas filme le récit de sa vie. Ce qui reste sur terre, après les séismes et les guerres, c'est ce qui nous reste, la trace de notre passage. Ainsi, des fragments de trois ou quatre secondes, filmés au jour le jour, peuvent refléter une vie. C'est, selon lui, toute la grandeur de l'espèce humaine. Il cite Dostoïevski : Nous n'existons que pendant que les âmes se rencontrent. Mekas, dans ses "Journaux", recueille des fragments du paradis perdu.
Jonas Mekas, 1964, 68’
29 Novembre 15H Médiathèque Louis Aragon Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE
4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com
RENCONTRES D’AVERROÈS D’AUTRES MEDITERRANEES
Maurice PIALAT Courts métrages turcs JONATHAN CAOUETTE, AS A FILM MAKER Pierre-Paul Puljiz, Jonathan Caouette, 2006, 62’ Autoportrait expérimental dans le quel Jonathan Caouette se livrait corps et âme, Tarnation fut la révélation du festival de Cannes 2004. Pierre-Paul Puljiz le suit de New York à Houston, le filme dans son quotidien et organise une rencontre avec le cinéaste underground Paul Morrissey avec qui il devise de la possibilité d’un vrai cinéma indépendant. Caouette parle de la période euphorique qui a suivi la sortie de Tarnation, multiplie les anecdotes, évoque ses problèmes familiaux et surtout son désir de cinéma, intact.
Cinéma Jean Renoir / Cinémathèque Gnidzaz en partenariat avec la librairie L’Alinéa Datée du XIIème siècle, la pensée d’Averroès, juriste et philosophe arabo-andalou continue d’investir nos esprits. Pour cette vingt et unième édition, les Rencontres d’Averroès interrogent : Y a-t-il d’autres Méditerranées ? Tels des astronomes s’interrogeant sur l’existence possible d’autres terres dans l’univers, des géographes tentent d’imaginer la Méditerranée comme modèle de vie, d’échange et de culture. Six films fascinants et poétiques sur la Turquie réalisés par Maurice PIALAT en collaboration avec le directeur de la photographie Willy KURANT. BOSPHORE, 1963, 14’ Le film évoque le passé superposé de la ville (Byzance, Constantinople, Istanbul) en présentant différents sites et monuments.
ISTANBUL, 1964, 13’ Portrait de la ville d'Istanbul qui s'intéresse à la vie de ses différents quartiers et à sa population.
PEHLIVAN, 1964,13 ‘ Un championnat de lutte traditionnelle avec des hommes enduits de graisse et des danseuses du ventre.
BYSANCE, 1965,11’ Chute de la ville par le sultan et son pillage, basculement de l'Orient gréco-latin à l'Orient musulman (la cathédrale Sainte Sophie transformée en mosquée).
CORNE D’OR, 1966,13’ Les images accompagnent le texte de Gérard de Nerval qui évoque la ville des sultans et des harems, celle des mosquées et de l'Islam. Tout un art de vivre, dont la tradition des goûteurs d'eau exprime le raffinement. Un temps où différentes communautés (Turcs, Grecs, Arméniens, Juifs) vivaient en bonne entente.
MAITRE GALIP, 1968, 13’ Maître Galip, un artisan turc, conte sa vie misérable et résignée, hantée par le chômage et les soucis familiaux. MARDI 28 OCT AU DIMANCHE 2 NOVEMBRE
MAR. 28
15h
JONATHAN CAOUETTE, AS A FILM MAKER MARDI 4 AU DIMANCHE 9 NOVEMBRE
MAR. 04
VISITING JONAS MEKAS MARDI 11 AU DIMANCHE 16 NOVEMBRE
MAR. 11
VISITING JONAS MEKAS COURTS METRAGES TURCS MARDI 18 AU DIMANCHE 23 NOVEMBRE JONAS MEKAS, I AM NOT A FILMMAKER COURTS METRAGES TURCS MARDI 25 AU DIMANCHE 30 NOVEMBRE JONAS MEKAS, I AM NOT A FILMMAKER MARDI 2 AU DIMANCHE 7 DECEMBRE JONATHAN CAOUETTE, AS A FILM MAKER
15h 15h MAR. 18
15h MAR. 25
15h MAR. 02
15h
MERC. 29
15h MERC. 05
15h MERC. 12
15h MERC. 19
15h 16h30 MERC. 26
15h MERC. 03
15h
Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.
SAM. 01
Férié SAM. 08
15h SAM. 15
15h 16h30 SAM. 22
15h SAM. 29
15h SAM. 06
15h
DIM. 02
15h DIM. 09
15h DIM. 16
15h 16h30 DIM. 23
15h 16h30 DIM. 30
15h DIM. 07
15h
PROGRAMME DU 29 OCTOBRE AU 09 DECEMBRE 2014 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 29 OCTOBRE AU MARDI 04 NOVEMBRE
MERC. 29
JEU. 30
21h00
LE SEL DE LA TERRE MOMMY NATIONAL GALLERY
15h30 19h00 14h30
LE PARADIS PAT ET MAT MERCREDI 05 AU MARDI 11 NOVEMBRE
MERC. 05
20h30 16h45 18h45
GONE GIRL BANDE DE FILLES WHITE BIRD
20h30 17h30 16h15 15h00 JEU. 06
18h30 20h30
VEND. 31
SAM. 01
DIM. 02
19h00 21h00 16h00
20h30 16h00
19h30
20h30 18h30
16h00
15h00
15h00
15h00
MERC. 12
SAM. 08
16h00 21h00 19h00
20h30 20h30 18h30 16h30 15h00
14h30
JEU. 13
SAM. 15
DIM. 16
VEND. 14
18h30 20h30
DIM. 09
17h00 20h00
LUN. 10
20h30
19h00
BANDE DE FILLES
21h00
18h30 15h00
LUN. 17
17h00 17h15 16h30
MAGIC IN THE MOONLIGHT DRÔLE DE CREATURES
MERC. 19
UNE NOUVELLE AMIE
21h00
CHANTE TON BAC D'ABORD SAMBA
15h45 17h15 19h15 15h00
MAGIC IN THE MOONLIGHT COUCOU NOUS VOILÀ MERCREDI 26 NOVEMBRE AU MARDI 02 DECEMBRE
MERC. 26
MOIS DU DOCUMENTAIRE : FREE RADICALS20h30
20h30
20h30 15h00
19h45 15h45 18h00 15h00
VEND. 21
SAM. 22
DIM. 23
LUN. 24
19h00 17h00 21h00
20h30 21h00
17h00
21h00
17h00 19h15 16h00
19h00
15h45 18h30
JEU. 20
20h30
19h00 21h00
18h30
JEU. 27
VEND. 28
16h30 18h30
SAM. 29
19h00 16h00 DIM. 30
LUN. 01
SAMBA
14h30
THE CASANOVA VARIATIONS PANIQUE CHEZ LES JOUETS Vacances Scolaires + férié
MAR. 02
18h30
LES 5 BURLESQUES
QUI VIVE
21h00
20h30 16h30 18h30 20h30
MERCREDI 03 AU MARDI 09 DECEMBRE
MAR. 25
18h30
MARDI DU PATRIMOINE : TONI
PSYCHANALYSE & CINEMA : L'INCONNU DU LAC INTERSTELLAR
MAR. 18
17h00
GONE GIRL
CHANTE TON BAC D'ABORD
18h30 16h30
18h30
VIE SAUVAGE
UNE NOUVELLE AMIE
MAR. 11
20h30
19h00
RENCONTRES D'AVERROES CINE - THEATRE : LES CHIENS DE NAVARRE PAGE BLANCHE / ECRAN NOIR
MERCREDI 19 AU MARDI 25 NOVEMBRE
18h30
14h30
LE CHANT DE LA MER MERCREDI 12 AU MARDI 18 NOVEMBRE
MAR. 04
21h00
VEND. 07
LE GARÇON ET LE MONDE
LUN. 03
MERC. 03
18h30
21h00 19h00 17h00
JEU. 0420h30VEND. 05
19h00 17h00 21h00
19h00 17h00
15h00
15h00
SAM. 06
DIM. 07
20h00 18h00 15h45 15h00
17h00 20h00
21h00 19h00
LUN. 08
MAR. 09
20h30 15h30 18h30 20h30 14h30 Evénements
20h00 19h00 17h30
Jeune Public
21h00 19h00
16h00 Ciné-goûter
20h00 18h30