PROGRAMME DU 23 DECEMBRE AU 02 FEVRIER 2016
MARTIGUES
Carol
Les huit salopards
JEAN RENOIR
cinemajeanrenoir.blogspot.com
CINÉ-RENCONTRE Vendredi 15 Janvier 20h30 En présence de la réalisatrice :
Sepideh FARSI
Red Rose Sepideh Farsi France, Grèce, Iran, 2015, 1h27 Avec : Mina Kavani, Vassilis Koukalani, ShabnamTolouei
Téhéran, juin 2009, au lendemain de l’élection présidentielle usurpée. Le tumulte d’une ville qui tangue sous la « Vague verte » de contestation. Un appartement comme lieu de refuge. Un homme et une femme de deux générations différentes. Un téléphone portable et un ordinateur pour relayer les nouvelles de la révolte. Une histoire d’amour qui bouleversera le cours de deux existences. La cinéaste iranienne en exil Sepideh Farsi et le scénariste Javad Djavahery ont imaginé un dispositif très ingénieux pour évoquer la situation de l'Iran au lendemain des élections de juin 2009. Le soulèvement populaire provoqué par la réélection usurpée de Mahmoud Ahmadinejad et la répression particulièrement violente dont il a fait l'objet sont présents à travers les images filmées avec des téléphones portables, qui scandent le huis clos mis en place par le film. La conclusion de ce qui constitue une charge d'une violence inouïe contre le régime iranien est vertigineuse, profondément troublante et révoltante. Red Rose associe avec une virtuosité et une intelligence extrêmes les ressorts du cinéma classique (scénario exploitant une situation de nature proche du théâtre) et l'immédiateté et la sauvagerie apparente des modes de communication modernes (images captées, diffusées sur les réseaux sociaux). C'est une très belle réussite. Pascal Mérigeau
RÉTROSPECTIVE
PAGNOL
Du 23 Décembre au 12 Janvier
MARIUS, FANNY, CÉSAR EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS DU SUD
LA TRILOGIE MARSEILLAISE EN COPIE NEUVE RESTAURÉE HAUTE DÉFINITION Les trois films des années trente ont été restaurés pendant quatre mois pour un coût total de 555.000 euros, par le Centre National de la Cinématographie, la chaîne de télévision Arte et la Cinémathèque française. Marius, Fanny et César seront ainsi conservés dans les meilleures conditions et seront présentés à nouveau à un très large public français et étranger afin de fêter cette année les 120 ans de la naissance de Marcel Pagnol dont une rétrospective complète de son œuvre sera présentée en 2016 à la Cinémathèque française. Les travaux de restauration ont été réalisés au laboratoire Digimage, selon les normes préconisées par le CNC dans le cadre de l’aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine, impliquant un retour sur film et une préservation pérenne des trois œuvres indissociables. Marius, Fanny et César, comme de nombreux grands classiques des années 1930, ont fait l’objet de nombreuses ressorties et les négatifs originaux, image et son, ont malheureusement été trop souvent manipulés. Ces éléments photochimiques d’origine sur support nitrate, sont aujourd’hui particulièrement endommagés. Le négatif nitrate de Marius a été scanné en 4K par immersion afin de conserver au mieux la qualité photographique des images et éliminer les rayures superficielles. Ensuite les défauts plus importants (tâches, déchirures), liés à l’usure de la pellicule, ont été traités image par image. Plus de 400 heures de travail ont été nécessaires pour obtenir le résultat final.
UN PLAN DE MARIUS AVANT ET APRÈS LE TRAVAIL DE RESTAURATION
RÉTROSPECTIVE
JOHN FORD EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS DU SUD
CINÉ – MUSÉE Vendredi 15 Janvier 17h00 EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATION DES AMIIS DU MUSÉE DE MARTIGUES
John Ford est né le 1er février 1895 à Cape Elizabeth (Maine) de parents irlandais. Lorsqu’il se présentait, il avait l’habitude de dire " Je suis d'origine irlandaise mais de culture western ". Cette autodéfinition lapidaire résume l'homme et le cinéaste. Ford meurt le 31 août 1973 après une carrière bien remplie : près de 130 films et quatre Oscars du meilleur réalisateur, un record jamais battu à ce jour.
Bruegel, le moulin et la croix
Films en copies restaurées Haute Définition
La Chevauchée fantastique John Ford, États-Unis, 1938, 1h37 Avec : John Wayne, Andy Devine, John Carradine
À bord d’une diligence traversant l’Arizona, neuf passagers très différents cohabitent, tout en résistant aux attaques des Peaux-Rouges. Le scénario est parfaitement maîtrisé avec une montée graduelle de la tension pour aboutir à une grande scène d'action. Il y a un beau contraste entre le huis clos des personnages et l'immensité majestueuse du décor. John Ford filme dans Monument Valley pour la première fois. C'est aussi la première fois que John Ford dirige John Wayne qui deviendra son acteur fétiche. La Chevauchée fantastique a servi de modèle à tant de films qu'il traverse le temps sans une ride. John Ford était mon maître. Mon style n’a rien à voir avec le sien, mais La Chevauchée fantastique fut mon manuel d’apprentissage. Orson Welles
Lech Majewski Pologne, Suède, 2011, 1h32 Avec : Rutger Hauer, Charlotte Rampling, Michael York…
Qui n'a jamais eu envie de plonger la tête la première dans une toile de maître ? Un cinéaste polonais nous en donne l'occasion avec Le Portement de croix, peint en 1564 par Pieter Bruegel. Adapté d'un essai (The Mill and the Cross, de Michael F. Gibson), son film en reprend la question principale : pourquoi le Christ du Flamand est-il situé dans un paysage Renaissance, encadré par des cavaliers rouges et dissimulé parmi une foule de paysans ? Pour éclairer le sens et la symbolique du tableau - chronique foisonnante des Flandres sous occupation espagnole -, le réalisateur imagine la journée d'une douzaine de personnages parmi les cinq cents qui le composent. Mélange de prises de vues réelles, d'imagerie de synthèse et de 3D, le film est d'une beauté plastique indéniable. Mais le plus étonnant reste qu'une expérience de cinéma radicale, puisse aussi apporter un éclairage précis sur l'histoire de l'art. Mathilde Blottière
CINÉ / CONCERT / CAFÉ ASSOCIATIF Mardi 12 Janvier 18h00 à 23h00 LA
EN PARTENARIAT AVEC LDH (LIGUE DES DROITS DE L’HOMME), AMNESTY INTERNATIONAL, PLUS BELLES LES LUTTES ET TOUS AZILLUTES
Immigration, liberté d’expression, droits des travailleurs, condition pénitentiaire, police, justice, peine de mort, autant de questions essentielles posées par Joe Hill. La réponse de Joe est toujours humaine : il exige du pain, oui, mais aussi des roses. Cette biographie d’un militant légendaire saisit ensemble le désir de justice et le désir de vie, bien plus fortement qu’aucun exposé didactique. (Ligue des Droits de l’Homme)
FILM SUIVI D’UN CONCERT ACOUSTIQUE DE Sylvain VANOT AUTOUR DE BOB DYLAN.
Joe Hill
Copie neuve restaurée Haute Définition
Bo Widerberg Suède, Etats Unis, 1971, 1h50 Avec : Thommy Berggren, Anja Schmidt, Kelvin Malave…
En 1902, deux immigrants suédois, Joel et Paul Hillstrom, arrivent aux Etats-Unis. Ils doivent faire face aux amères réalités, une langue nouvelle et l'effroyable pauvreté qui règne dans les quartiers de l'East Side à New-York. Paul quitte la ville, Joel y reste, amoureux d'une jeune Italienne. Mais l'aventure est de courte durée. Rien ne le retenant à New-York, Joel, devenu Joe Hill, se met en route vers l'Ouest pour retrouver son frère.
ll y a quelque chose de poignant à voir ou à revoir Joe Hill, le prix spécial du Jury à Cannes de 1971 qui retrouve le chemin des salles après une longue restauration. Parce qu’il réussit à capter dans l’air du début des seventies tout ce qui manque dans l’air du temps actuel. En tout premier lieu l’aspiration au plaisir de vivre. Danielle lambert
LE C AFÉ ASSOCIATIF FAIT SON CINÉMA! CONCERT : Sylvain VANOT Bob Dylan a déclaré que c’est « au cause de Joe Hill » qu’il a eu envie de se mettre à écrire…. Après cinquante ans de carrière, Bob Dylan, est devenu la mémoire de la musique américaine : pas un style qu'il n'ait visité, réinterprété à sa façon.
SilvainVanot est auteur-compositeur-interprète (albums de chansons et musiques de films). Il travaille régulièrement sur l'oeuvre de Bob Dylan (2001 : une biographie chez Librio ; 2012 : participation à l'exposition à la Cité de la Musique comme conseiller scientifique, traduction du coffret Biograph .)
RESTAURATION SUR PLACE AU PROFIT DU CAFÉ ASSOCIATIF LE RALLUMEUR D’ETOILES.
CYCLE ENGAGÉ Jeudi 21 Janvier 19h00
EN PARTENARIAT AVEC LA MJC DE MARTIGUES
Quand et comment s’engage-t-on ? Où se joue le rapport entre une situation individuelle et un enjeu collectif ? Quelles sont les différentes formes d’engagement ? Quand désobéir ? … car parfois ce qui est illégal nous semble pourtant légitime…
DANIEL BENSAÏD ET L’ENGAGEMENT Rencontre avec Samy Johsua
Professeur des universités en Sciences de l’Education, qui a travaillé et milité avec lui. Daniel Bensaïd disait : L’indignation est un commencement. Une manière de se lever et de se mettre en route. On s’indigne, on s’insurge, et puis on voit. On s’indigne passionnément, avant même de connaître les raisons de cette passion... Il y a de la dignité dans l’indignation, dans l’inconditionnel refus de l’injustice, même lorsqu’on ignore encore ce que pourrait être la justice du juste.
On est vivants Carmen Castillo France, Belgique, 2015, 1h43
De quoi est fait l'engagement politique aujourd'hui ? Est-il encore possible d'infléchir le cours fatal du monde ? C'est avec ces questions, dans un dialogue à la fois intime et politique avec son ami Daniel Bensaïd, philosophe et militant récemment disparu, que Carmen Castillo entreprend un voyage qui la mène vers ceux qui ont décidé de ne plus accepter le monde qu'on leur propose. Comme Daniel, ils disent: "L'histoire n'est pas écrite d'avance, c'est nous qui la faisons".
CONFÉRENCE, BUFFET, FILM (TARIF UNIQUE : 8 EUROS)
CHANGEONS LE SYSTÈME, SOIRÉE EN PARTENARIAT AVEC LE COLLECTIF
PAS LE CLIMAT
Mardi 26 Janvier 20h30
ALTERNATIBA MARTIGUES
Après la COP 21 place maintenant à la mobilisation citoyenne, associative et des collectivités locales pour construire le monde de demain. Déplacement, agriculture, énergie, économie, habitat, démocratie, éducation, relations à la nature, c'est une nouvelle société que le monde va devoir inventer.
Et c'est maintenant que cela commence!
Une société plus conviviale, apaisée, avec plus de liens et moins de biens est à créer. Déplacements doux, énergies renouvelables, économie sociale et solidaire, permaculture, démocratie active.., nous pouvons l'expérimenter dès aujourd'hui.
Soyons acteur du changement!
Le collectif organisera en juin 2016 à Martigues un village des alternatives.
Demain Cyril Dion, Mélanie Laurent France, 2015, 1h58
Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ? Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l'éviter. Ce film a le mérite de rassembler des initiatives qui semblent souvent désespérément isolées. La mise en scène de leur interdépendance dessine un monde en mouvement, tisse des fils entre des milliers de bonnes volontés, d’esprits ingénieux et de mains habiles. Marie Soyeux
CARTE BLANCHE
À L’AACS DE MARTIGUES ASSOCIATION POUR L'ANIMATION DES CENTRES SOCIAUX
Nous trois ou rien Kheiron France, 2015, 1h42 Avec : Kheiron, Leïla Bekhti, Gérard Darmon
D’un petit village du sud de l’Iran aux cités parisiennes, Kheiron nous raconte le destin hors du commun de ses parents Hibat et Fereshteh, éternels optimistes, dans une comédie aux airs de conte universel qui évoque l’amour familial, le don de soi et surtout l’idéal d’un vivre-ensemble. Kheiron, c’était le meilleur ami du héros dans la série « Bref » sur Canal+. Pour ses débuts derrière la caméra, l’humoriste révélé par le Jamel Comedy Club, a choisi de raconter l’histoire vraie de ses parents, Hibat et Fereshteh, opposants politiques qui ont fui l’Iran des années 70-80. Kheiron fait voir, en douceur et en humour, l’utopie de l’intégration et du vivre ensemble, tout en gardant le sens des réalités, passant habilement de la drôlerie à la gravité, sans jamais tomber dans la surenchère vulgaire ou larmoyante. Entre tendresse et humour, Nous trois ou rien dresse le portrait d’une famille d’immigrés pas comme les autres. Une histoire inspirante qui fait un bien fou. A voir absolument !
Vendredi 29 Janvier 18h30
Mia Madre Nanni Moretti Italie, France, 2015, 1h47 Avec : Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini, Nanni Moretti…
Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. A ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence ; et son frère, quant à lui, se montre comme toujours, irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille ? Avec une maestria assez jubilatoire, Moretti et son trio de scénaristes tissent une toile fragile d’une richesse narrative infinie, oscillant constamment entre humour et émotion. Larmes convoquées au chevet du cercle intime. Rires libérés sur le plateau du brûlot que l’héroïne entreprend de tourner. Avec Margherita Buy (délicate, émouvante) et John Turturro (exubérant, hilarant), prêts à se jeter à l’eau pour marquer de leur radieuse présence l’un des films les plus aboutis de l’année. L’un des plus beaux aussi.
Le Pont des espions Steven Spielberg USA, 2015, 2h12 Avec : Tom Hanks, Mark Rylance…
James Donovan, un avocat de Brooklyn se retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé.
Co-écrit par les frères Coen avec un certain sens de la paranoïa et quelques pointes d'humour en contrebande, le scénario est bien plus dense que celui d'un simple film d'espionnage. C'est une histoire vraie que nous raconte Spielberg, celle de James B. Donovan (1916-1970), et il le fait en mettant autant de soin dans la reconstitution de l'époque que dans le cheminement personnel de Donovan. Dans cette rencontre entre l'Histoire et l'individu, on reconnaît les préoccupations de l'auteur de La Liste de Schindler. Cette fois, la grandeur morale de l'avocat débouche sur un personnage de héros que Tom Hanks rend si sympathique qu'il en devient presque convenu. Spielberg n'en signe pas moins un film personnel. Il nous en donne la clé à travers un gag qui revient à plusieurs reprises. Même s'il risque sa vie, le Russe arrêté par les Américains n'a jamais peur : « Cela aiderait ? » demande-t-il à Donovan, qui en reste bouche bée. Tout le film est une réponse à cette question. Frédéric Strauss
Les Suffragettes Sarah Gavron Angleterre, 2015, 1h46 Avec : Meryl Streep, Carey Mulligan, Helena Bonham Carter
Au début du siècle dernier, en Angleterre, des femmes de toutes conditions décident de se battre pour obtenir le droit de vote. Face à leurs revendications, les réactions du gouvernement sont de plus en plus brutales et les obligent à entrer dans la clandestinité pour une lutte de plus en plus radicale. Puisque les manifestations pacifiques n’ont rien donné, celles que l’on appelle les suffragettes finissent par avoir recours à la violence pour se faire entendre. Portées par un lyrisme de bon aloi, Les Suffragettes s’adressent à un large public tout en restituant avec force le contexte de ce début de XXe siècle. Avec beaucoup d’empathie, le film suit au plus près Maud, interprétée par Carey Mulligan, bouleversante dans la métamorphose qui la conduit à passer de la défiance à une adhésion totale. Helena Bonham Carter et Anne-Marie Duff incarnent des militantes qui poursuivent le combat malgré les terribles représailles qu’exerce sur elles le gouvernement, tandis que Meryl Streep met à profit son charisme pour interpréter Emmeline Pankhurst, référence constante de cette avant-garde féministe. Un film superbe dont on espère qu’il rencontrera un très large public à l’heure où le féminisme est trop souvent perçu comme négatif et que, sur bien des plans, l’égalité homme-femme n’est toujours pas d’actualité. Corinne Renou-Nativel
Back Home
Le Grand jeu
Joachim Trier Norvège, France, Danemark, 2015, 1h49 Avec : Isabelle Huppert, Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg…
Nicolas Pariser France, 2015, 1h39 Avec : Melvil Poupaud, André Dussolier, Clémence Poésy…
Alors que se prépare une exposition consacrée à la célèbre photographe Isabelle Reed trois ans après sa mort accidentelle, son mari et ses deux fils sont amenés à se réunir dans la maison familiale et évoquer ensemble les fantômes du passé… Histoire de deuil autour d'une reporter de guerre disparue (Isabelle Huppert) et de manque de communication entre un père et son fils, Back Home (titre original : Plus fort que les bombes) est supposé receler un lourd secret de famille, potentiellement cataclysmique pour le plus jeune fils. La force de Joachim Trier (Oslo, 31 août) réside justement dans sa capacité à nous faire croire à cette explosion imminente de l'adolescent, et de ce qui reste de la cellule familiale. Faisant jouer l'imagination du jeune homme, qui essaye de comprendre la mort de sa mère et s'inventant diverses alternatives, le scénario tisse également des parallèles suggérant un rapprochement espéré avec la disparue (l'aspect immersif des jeux de guerre en ligne...). Porté par un casting haut de gamme, ce film à tiroirs, vraisemblablement sujet à diverses interprétations, apparaît au final comme un intrigant puzzle. Olivier Bachelard
Pierre Blum, un écrivain de quarante ans qui a connu son heure de gloire au début des années 2000, rencontre, un soir, sur la terrasse d'un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu'il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger. Autant dire tout de suite qu’il s’agit sans doute du meilleur premier long métrage français de l’année : un film dont le propos, l’ambition et la mise en scène le distinguent d’emblée de la production contemporaine, et trahissent une haute idée du cinéma. Nicolas Pariser ose le classicisme et manie avec beaucoup de talent l’art de la litote, adoptant des partis-pris formels qui valorisent la parole, avec la création d’une ambiance fantomatique qui sollicite l’imagination du spectateur, et entrouvre des perspectives vertigineuses. Sur fond de coups tordus et d’assassinats politiques, Le Grand Jeu est un thriller d’espionnage sur le pouvoir et l’engagement, formidablement interprété par deux acteurs au sommet de leur art, à contrecourant des modes mais ancré dans une certaine tradition littéraire et cinématographique. Olivier Père
Carol Star Wars – Le Réveil de la Force J. J. Abrams Etats-Unis, 2015, 2h15 Avec : Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Harrison Ford, Carrie Fisher…
Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga Star Wars, 30 ans après les événements du Retour du Jedi. 7eme volet de la saga Star Wars. L'univers de Star Wars se déroule dans une galaxie qui se fait le théâtre d'affrontements entre les Chevaliers Jedi et les Seigneurs noirs des Sith, personnes sensibles à la Force, un champ énergétique mystérieux leur procurant des pouvoirs psychiques. Les Jedi maîtrisent le Côté lumineux de la Force, pouvoir bénéfique et défensif, pour maintenir la paix dans la galaxie. Les Sith utilisent le Côté obscur, pouvoir nuisible et destructeur, pour leurs usages personnels et pour dominer la galaxie1. Les Sith vont par deux : un maître et un apprenti…
En 2D et 3D
Todd Haynes Angleterre, Etats-Unis, 2015, 1h58 Avec : Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler… Cannes 2015 : Prix d’Interprétation Féminine
Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d'un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Aidé par la photo superbe de Ed Lachman et les costumes magnifiques de Sandy Powell, Todd Haynes fait du New York de l’époque une prison luxueuse. Une sorte de paradis, mais uniquement pour ceux qui acceptent d’étouffer leurs passions au nom des conventions. Tant que Carol les acceptait, son monde la tolérait. Dès qu’elle brise les règles, en voulant vivre avec Therese, son milieu se venge. Son mari, jusqu’à lors résigné, exige la garde de leur fille. Carol devient brusquement une dépravée, une dévoyée, une mauvaise mère. Une lesbienne. La beauté du film vient de son élégance presque désuète, de la perfection des mouvements de caméra qui semblent observer, constamment, chez l’héroïne, ce vernis de bienséance qui se craquelle… Le film semble, aussi, instaurer un chassé-croisé amoureux entre le réalisateur et des stars d’hier et d’aujourd’hui : ce n’est, évidemment, pas un hasard, si Cate Blanchett rappelle, dans son regard, la vulnérabilité de Gena Rowlands. Et si, dès les premières minutes, Rooney Mara semble la réincarnation d’Audrey Hepburn dans Sabrina. Comme si le réalisateur voulait nous dire que, quelles que soient les époques, le moralisme ne cédait pas. Plus ou moins bien masqué, il ne faisait qu’attendre son heure. Pierre Murat
Les Huit Salopards Quentin Tarantino Etats-Unis, 2015, 2h47 Avec : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Tim Roth…
Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques… en 5 chapîtres : Dernière escale à Red Rock , Fils de flingue, Chez Minnie, Les Quatre passagers, Nuit blanche, enfer noir. Les principales sources d'inspiration de Tarantino se situent moins du côté du cinéma que de celui des séries western des années 1960, comme Bonanza, The Virginian et The High Chaparral ! Ces séries comprennent en effet plusieurs épisodes dans lesquels des hors-la-loi prennent en otage les personnages principaux, le tout se déroulant en huis clos dans un refuge isolé au fin fond de l'ouest américain le plus sauvage : Le spectateur passe la moitié du temps à se demander quel personnage est bon et quel personnage est mauvais, et ils ont tous un passé trouble qui se révèle progressivement. Je me suis alors dit que je pourrais faire un film basé sur ce genre de personnages. Une bande de hors-la-loi piégés dans une pièce, avec une tempête de neige à l'extérieur, leur donner des flingues et voir ce qu'il se passe ensuite...
L’Etreinte du serpent Ciro Guerra Colombie, Venezuela, Argentine Avec : Jan Bijvoet, Brionne Davis, Nilbio Torres…
Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt Amazonienne… La touffeur tropicale, l’insondable épaisseur d’une végétation proliférant, la sinuosité dépeuplée du fleuve, tout participe ici d’un récit de perdition alors qu’il s’agit toujours de se guérir d’un mal, d’acquérir du savoir, de préserver des espèces en voie d’extinction. La jungle est cet avant-poste du progrès qui conduit trop souvent ceux qui s’y risquent à basculer dans la folie. Le cinéaste a choisi de tourner son film en noir et blanc et avec des Indiens amazoniens, s’approchant ainsi au plus près de l’étrange permanence d’un monde que ces deux chercheurs-aventuriers avaient immortalisé par de nombreuses photographies et films. Outre l’envoûtante cacophonie d’un bestiaire invisible, le film est aussi une rhapsodie linguistique : on y parle cubeo, huitoto, wanano, ticuna, espagnol, portugais, allemand, catalan et latin. Les images splendides signées David Gallego rendent la troublante expérience de cette immersion amazonienne particulièrement mémorable. Didier Perron
My skinny sister Sanna Lenken Suède, Allemagne, 2015, 1h35 Avec : Rebecka Josephson, Amy Deasismont, Henrik Norlén…
Stella, 12 ans, rondelette et pas très sportive, voudrait ressembler à sa grande soeur Katja que tout le monde admire. Mais celle-ci cache un secret que Stella va découvrir et qui va bouleverser leur complicité. Révélée à la Berlinale 2013 avec le courtmétrage Eating lunch , consacré aux jeunes filles souffrant d’anorexie, la cinéaste suédoise Sanna Lenken a de la suite dans les idées. Avec My skinny sister , elle semble garder un appétit certain pour les troubles alimentaires. Sauf que le film ne cesse d’élégamment esquiver son sujet pour mieux se focaliser sur la relation entre deux sœurs : admiration, jalousie, culpabilité, le tout exécuté avec la délicate maîtrise qui sied aux patineuses artistiques. Le film traite en finesse des relations entre sœurs, du passage de l'enfance à l'adolescence, de la mise à distance de parents débordés par leur propre vie et finalement, de la construction d'une identité dans une famille banale. Les deux jeunes actrices sont aussi attachantes l'une que l'autre, dans des registres pourtant opposés : la presque femme, écorchée vive, qui impose sa loi à tous, et l'introvertie, à la révolte sourde, capable du pire comme du meilleur pour affirmer sa personnalité en apparence plus aimable.
A Peine j'ouvre les yeux Leyla Bouzid France, Tunisie, Belgique, 2015, 1h42 Avec : Baya Medhaffar, Ghalia Benali, Montassar Ayari… Mostra de Venise 2015 : Prix du Public
Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d!un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits. Le film conjugue amours adolescentes et rock’n' roll arabe, sous le regard inquiet de parents qui craignent, plus que quiconque, les représailles de leur société qu’ils savent liberticide. A Peine j’ouvre les yeux est surtout une critique corrosive de la violence faite aux femmes en Tunisie, juste avant la révolution du jasmin. Le cinéma arabe lance inlassablement des messages forts sur sa société. A Peine j’ouvre les yeux, de Leyla Bouzid, fait partie de cette lignée. D’une grande beauté et d’une très belle facture, ce film est un remède contre la peur et les amalgames. Un très gros plan sur le temps d’avant. Avant l’ouverture et la cohabitation avec Ennahda. Et les franges jihadistes.
La Vie très privée de Monsieur Sim Michel Leclerc France, 2015, 1h42 Avec : Jean-Pierre Bacri, Mathieu Amalric, Valeria Golino…
Alors que sa femme s’est séparée de lui et qu’il a perdu son emploi, Monsieur Sim s’apprête à traverser la France pour vendre des brosses à dents qui vont « révolutionner l’hygiène bucco-dentaire ». Ce voyage d’affaires va cependant surtout constituer le prétexte à un voyage identitaire accompagné de troublantes révélations … Adaptation du roman de Jonathan Coe, La Vie très privée de Monsieur Sim est aussi l’occasion d’un rôle en or pour le trop rare Jean-Pierre Bacri, qui fait ici des étincelles en homme quinquagénaire qui essaye tant bien que mal de se reconstruire. Tout aussi bavard que maladroit, il semble désireux de rencontrer quelqu’un - l’âme sœur ou un nouvel ami, peu importe, - mais s’enlise souvent dans un flux de mots difficile à interrompre. La partie semble à chaque fois perdue d’avance, tant il parle et semble simultanément s’excuser de parler. Il craint tellement de se révéler inopportun qu’il le devient fatalement. Le comédien excelle vraiment dans ce jeu-là, très éloigné de son registre habituel de « râleur » auquel on le réduit souvent de manière caricaturale.
Pauline s’arrache Emilie Brisavoine France, 2015, 1h28 Avec : Pauline Lloret-Besson, Meaud Besson, Frédéric Lloret…
Il était une fois Pauline, 15 ans. Il était une fois une famille comme les autres. Des talons aiguilles, un père qui se travestit, une mère qui a aimé la nuit, et le premier chagrin d'amour. Il était une fois la demi-soeur qui a tout filmé. Emilie Brisavoine en a fait une fiction, en a fait du cinéma La Pauline en question est une tornade force 5 qui s’emporte contre tout et n’importe quoi. Le genre d’ado immature chez qui la rébellion n’est que le signe d’une déconnexion avec le « vrai » (mais pas avec les réseaux sociaux…), qui n’arrive pas à comprendre sa propre famille à force de se construire ses propres règles de vie, qui s’isole des autres à force de passer de l’un à l’autre. Le genre d’héroïne irrésistible que l’on prend un plaisir pas possible à suivre dans son quotidien, que ce soit pour partager ses réflexions existentielles hilarantes ou pour se limiter à compter le nombre de fois où elle finit ses phrases par « Tu vois » Elle est à l’image du film : un torrent de vérité chopée sans réfléchir qui transpire le vécu à tous les niveaux. Pauline, ça arrache ! Guillaume Gas
Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin Amos Gitaï Israël, France, 2015, 2h30 Avec : Ischac Hiskiya, Pini Mitelman, Tomer Sisley…
4 novembre 1995. Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, l’homme des accords d’Oslo et Prix Nobel de la paix, est assassiné sur la place des Rois d’Israël à Tel Aviv après un long discours contre la violence et pour la paix. Son assassin : un étudiant juif religieux d’extrême droite. Vingt ans après, le cinéaste Amos Gitaï revient sur cet événement traumatisant avec un nouvel éclairage. Un choc : il n'y a pas d'autre mot pour traduire ce que l'on ressent devant ce film. Choc de retrouver sur l'écran l'ancien premier ministre israélien quelques heures avant son assassinat. Choc de se souvenir de l'attitude et des mots prononcés par celui qui n'était alors qu'un des leaders du Likoud, Benyamin Netanyahou. Choc de découvrir les mesures de sécurité prises pour protéger M. Rabin. Choc enfin d'apprendre comment a travaillé la commission d'enquête. Pour reconstituer cette page tragique de l’histoire, Amos Gitaï a eu recours à des comédiens professionnels, mais son film est aussi nourri de nombreux documents. Car Le Dernier jour d'Yitzhak Rabin est un véritable travail de détective. Pendant des mois, Gitaï a compulsé les minutes de la commission d’enquête, consulté les images d’archives… Le Dernier jour d'Yitzhak Rabin est un film choc, signé par un cinéaste engagé et qui entend bien montrer ici les liens entre présent et passé, car Rabin est mort il y a 20 ans, mais son absence hante encore Israël. Elisabeth Lequeret
Argentina Carlos Saura Argentine, Espagne, France, 2015, 1h27 Avec : Chaqueño Palavecino, Soledad Pastorutti, Jairo…
De la Pampa aux Andes, de l'univers des indiens Mapuche á celui des villageois qui chantent leur nostalgie dans les cafés, du monde des Gauchos à celui des grandes villes d'aujourd'hui… Argentina nous propose un voyage musical et sensoriel dans l'espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l'âme de l'Argentine. « J'ai toujours eu l'envie de faire un film sur la musique argentine, spécialement pour la richesse de ses Zambas et de ses Chacareras. Ce que vous appelez folklore. » Carlos Saura, qui n’a plus à prouver sa virtuosité quand il s’agit de filmer le spectacle vivant, ne se contente pas de poser sa caméra devant l’art en action. Son regard est avant tout celui d’un cinéaste et la mise en scène, toujours fluide, toujours savamment étudiée, utilise à merveille les tableaux vivants, les effets de lumières et de couleurs, la projection d'images, et surtout la sensualité et la force des corps en mouvement pour un résultat d’une incroyable vivacité.
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Dimanche 24 Janvier à 14h En famille à partir de 7 ans
Toto et ses sœurs Alexandre Nanau Roumanie, 2015, 1h34 Festival Premiers Plans d’Angers : Grand Prix du Jury
Au cœur d’une famille rom en pleine désintégration, émerge la figure de Totonel, 10 ans, dit Toto. Avec passion il apprend à lire, écrire et danser. Surtout danser et gagner le grand concours de Hip Hop. Au milieu du chaos ambiant, ses deux sœurs essayent de maintenir le mince équilibre de la famille. Le récit cinématographique d’Alexander Nanau enregistre sans pose, à hauteur d’homme, la vie de Toto et de cette famille qui manque de tout, sauf d’humour et d’amour.
Toto et ses soeurs soulève un réel paradoxe émotionnel qui en fait une œuvre difficile à appréhender. C’est un film qui laisse une sensation de malaise. C’est l’histoire de petits miracles qui éclosent au milieu des ténèbres et il est très difficile de se donner le droit de juger ce qu’on voit… Nous sommes dans l’exposition sans artifice d’une réalité brutale dont la beauté de la pulsion de vie réussit tout de même à jaillir. Est ce le récit de l’enfer ou celui de l’espoir ? Alors qu’à la lecture du synopsis on pense à une fiction touchante et tendre, le premier long métrage d’Alexander Nanau est un documentaire choc qui nous plonge sans complaisance dans le quotidien d’une famille de Roms par le prisme d’un jeune garçon.
Séance suivie du jeu CinAimant conçu par Sylvie Mateo et développé par l'association TILT. CinAimant est un outil innovant qui propose des jeux collectifs s’appuyant sur la remémoration d’une œuvre filmique. Il se présente sous la forme d’une sélection de photogrammes imprimés sur des cartes aimantées. Il permet des activités éducatives et pédagogiques qui concernent des domaines très variés allant de l’éducation à l’image à l’élaboration de l’expression et du langage.
The Kid
« Un film avec un sourire
Charlie Chaplin et peut-être aussi une larme » Charlie Chaplin USA, 1921, 55mn
Charlot le vagabond trouve ici son double parfait : un enfant de cinq ans qui gambade sur les routes de la transgression de l'ordre social avec le même évident bonheur que son complice. Tous les enfants se retrouveront dans cette énergie à l'état pur que Charlot et le kid mettent à survivre, à se nourrir, à se défendre. Et à s'aimer contre vents et marées. Le public populaire qui, en Europe particulièrement, réserva un triomphe à ce premier long métrage de Charlie Chaplin ne s'y trompa pas, cette comédie sentimentale, dont le tournage dura un an, conserve sa force émotionnelle.
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Cycle
Karel ZEMAN
A partir de 5 ans
le Méliès tchèque
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A partir de 8 ans
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Le Baron de Crac Karel Zeman Tchécoslovaquie, 1962, 1h23, V.O. Avec : Milos Kopecky, Jana Brejchova
Ressorti en salle du chef-d’œuvre de Karel Zeman où l’on voit le cosmonaute Toník rencontrer sur la lune Impey Barbicane, Cyrano de Bergerac et le Baron de Crac. Croyant avoir affaire à un autochtone le Baron décide de l’amener sur terre pour lui faire découvrir la vie terrestre. Arrivés à Constantinople, ils délivrent la belle Bianca, prisonnière du sultan. Le trio ainsi constitué se lance dans des aventures rocambolesques et hautes en couleur. Primé à Locarno et comptant près de deux millions d’entrées dans son pays, Le Baron de Crac reste un film majeur. Le cinéaste creuse davantage son art en peaufinant ses trucages et laissant une place plus grande à l’interprétation. Le scénario, brillant, est mené avec un sens du rythme, du contrepied, du raccord inattendu et du gag ne laissant aucun répit au spectateur. Humour, inventivité, poésie, imagination… Un vrai chef-d'œuvre !
Neige et les arbres magiques Programme de 4 courts métrages des studios FOLIMAGE France, 2014, 51 mn
Ce magnifique conte hivernal est précédé de trois histoires charmantes, où les arbres s’animent et jouent un rôle à chaque fois inattendu. NEIGE d'Antoine Lanciaux et Sophie Roze (2015 - 28 mn) Alors que Prune, petite fille de 9 ans, vient de partir avec sa classe dans une station de ski, une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville où réside sa famille. Philémon, son jeune frère, va alors faire une étonnante découverte : une famille d’esquimaux s’est installée sur un rond-point. TIGRES À LA QUEUE LEU LEU de Benoît Chieux (2014 - 6 mn) Un garçon très paresseux, houspillé par sa mère qui n’en peut plus de le voir dormir et manger à longueur de journée, décide de se mettre au travail … LA PETITE POUSSE de Chaïtane Conversat (2015 - 10 mn) Un jour, alors que la jeune femme au drap magique s’est assoupie devant chez elle, portée par le vent, une graine lui tombe dans la bouche… ONE TWO TREE de Yulia Aronova (2014 - 7 mn) C'est l'histoire d'un arbre, un arbre comme les autres. Un beau jour, il saute dans des bottes et part se promener…
A partir de 3 ans A partir de 7 ans
Au Royaume des singes Documentaire de Mark Linfield et Alastair Fothergill USA, 2015, 1h21 Avec la voix de Claire Keim
Au Royaume des singes nous emmène au cœur de la forêt humide primaire du Sri Lanka, où vivent les Macaques à toque dont la hiérarchie sociale est des plus strictes. Au cœur d’un ancien monde empreint de mystères, caché dans des ruines antiques perdues vit Maya, une jeune macaque pleine de ressources bien décidée à aider son petit à se faire une place dans ce monde.
Bonne
Année
!
L’hiver féerique Programme de 7 courts métrages USA, Russie, Corée du Sud, 2015, 38mn
Des flocons qui virevoltent, des étoiles qui scintillent, des guirlandes qui s’illuminent dans les arbres enneigés, et des animaux malicieux… Un programme pour fêter joyeusement la venue de l’hiver féerique ! Découvrez la douceur, la poésie et la magie hivernales de ces courts métrages.
Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros
Plus d’informations sur les films :
cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir#@club-internet.fr
cinemajeanrenoir.blogspot.commMartigues
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D'OCTOBRE 2015 A JANVIER 2016
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La CinĂŠmathèque Gnidzaz prĂŠsente un espace musĂŠal sur les ĂŠvolutions techniques du cinĂŠma des premières images animĂŠes Ă nos jours, ainsi quâ&#x20AC;&#x2122;une collection ÂŤ film Âť et ÂŤ non-film. Âť Sous la direction du CinĂŠma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation Ă lâ&#x20AC;&#x2122;image.
Lâ&#x20AC;&#x2122;ART DE Lâ&#x20AC;&#x2122;AFFICHE TCHEQUE, Lâ&#x20AC;&#x2122;EXPOSITION
CYCLE ÂŤ APOSTROPHES Âť DE BERNARD PIVOT IALE : SEANCE SPEC ie nv r - 18H30 mercredi 27 ja f nge et apĂŠriti ha ĂŠc un suivie d'
EN PARTENARIAT AVEC Lâ&#x20AC;&#x2122;INA
Š D.R
Conçue par la CinĂŠmathèque Gnidzaz et Eva Hejdova, Lâ&#x20AC;&#x2122;EXPOSITION prĂŠsente une centaine dâ&#x20AC;&#x2122;affiches de cinĂŠma. Bonnie and Clyde, Peau d'âne, La panthère rose, Easy Rider, Falstaff, Le MĂŠpris, Zorba le grec, Qui veut tuer Jessie, Le bal des vampires, Psychose, La planète des singes... Lâ&#x20AC;&#x2122;exposition met en lumière les Ĺ&#x201C;uvres dâ&#x20AC;&#x2122;une quarantaine dâ&#x20AC;&#x2122;ARTISTES aux orientations et aux tempĂŠraPHQWV WUqV GLYHUV -RVHI 9\OHWDO =GHQÄ&#x2014;N =LHJOHU -LUL Trnka, Karel Machalek, Karel Machalek, Milan Grygarâ&#x20AC;Ś Ils sont peintres, designers, architectes, sculpteurs... De lâ&#x20AC;&#x2122;abstraction au constructivisme, du cubisme au surrĂŠalisme, sans oublier le popâ&#x20AC;&#x2122;art, lâ&#x20AC;&#x2122;exposition est traversĂŠe par les grands courants artistiques.
De 1975 Ă 1990, chaque vendredi soir sur Antenne 2, sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlèvent les notes extraites du Concerto n°1 en fa dièse mineur de SergueĂŻ Rachmaninov, gĂŠnĂŠrique inoubliable de l'ĂŠmission Apostrophes. Bernard PIVOT, journaliste passionnĂŠ, reçoit pendant quinze ans, des auteurs, artistes et intellectuels. Ă&#x20AC; l'occasion des quarante ans dâ&#x20AC;&#x2122;Apostrophes, Lâ&#x20AC;&#x2122;Institut National de lâ&#x20AC;&#x2122;Audiovisuel et la CinĂŠmathèque Gnidzaz sâ&#x20AC;&#x2122;associent pour (re)dĂŠcouvrir lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmission culte de Bernard PIVOT autour de programmes sur le cinĂŠma.
VIE PRIVEE VIE PUBLIQUE Apostrophes, 1980, 1h15 Bernard PIVOT reçoit Ingrid BERGMAN pour son roman Ma vie publiÊ chez Fayard, Jacques CHANCEL pour Tant qu'il y aura des Îles (Hachette), et Jean Pierre ENARD pour La reine du technicolor (Presses de la Renaissance). Ingrid BERGMAN explique que c'est à la demande de ses enfants qu'elle a dÊcidÊ de raconter sa vie : vie d'actrice et vie de femme. Elle relate le drame soulevÊ par sa liaison avec Roberto ROSSELLINI. Extraits de Casablanca avec Humphrey BOGART, Les enchaÎnÊs avec Cary GRANT, Voyage en Italie de ROSSELLINI. Jean Pierre ENARD avec La reine du technicolor a choisi un fait divers qui a marquÊ son enfance : La mort de l'actrice Maria MONTEZ. Avec Tant qu'il y aura des Îles, Jacques CHANCEL propose des portraits de gens cÊlèbres ou inconnus qu'il a rencontrÊs.
MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & WEEK END : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert- Martigues O4 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com ENTREE LIBRE
ZOOM SUR CARMEN CASTILLO
MARCEL PAGNOL.
Ecrivaine et cinéaste
Ecrivain, cinéaste et producteur
LA FLACA ALEJANDRA Carmen Castillo, 1994, 60’ © D.R Carmen Castillo revient au Chili vingt ans après l'arrestation et la disparition de son camarade Miguel Henrique, dirigeant du MIR (mouvement de résistance) et des aveux sous la torture de la militante Marcia Morino, qui ont provoqué la chute du réseau. Soumise à ses tortionnaires pendant dix-huit ans, Marcia rompt aujourd'hui le silence et demande publiquement pardon de cette trahison. Au cours d'une visite des lieux de sa détention et de la confrontation avec ses tortionnaires, Marcia, dite La Flaca Alejandra, reconstitue les moments qui l'ont brisée : processus de dénonciation des camarades, logiques d'humiliation, possession effective par ses bourreaux...En témoignant, Marcia recouvre sa subjectivité volée/violée, un processus de reconstruction personnelle qui prend ici une dimension nationale.
LA VERIDIQUE LEGENDE DU SOUS-COMMANDANT MARCOS Carmen Castillo, 1995, 64’ En janvier 1994, des paysans indiens envahissent quatre des plus grandes villes de l'Etat du Chiappas au sud-est du Mexique : l'armée zapatiste de libération nationale resurgit de la nuit des temps pour exiger "terre-éducation-liberté". Le sous-commandant Marcos est le chef militaire et le scribe officiel du mouvement. "Le temps des guérillas est fini, les utopies sont mortes, l'avenir est libéral et post-moderne. Sans aide extérieure, les paysans indiens ont montré que l'on peut se révolter, que cela en vaut la peine, et une grande partie du pays se reconnaîtra dans ce mouvement", ainsi parle Marcos qui défraye la chronique internationale et dont plusieurs biographies circulent déjà comme des légendes. Marcos nous livre ici l'histoire de cette guérilla longtemps tenue secrète. Un document essentiel. DU 22 AU 27 DECEMBRE MARCEL PAGNOL OU LA SOURCE… DU 29 DECEMBRE AU 03 JANVIER MARCEL PAGNOL OU LA SOURCE… DU 05 AU 10 JANVIER LA FLACA ALEJANDRA DU 12 AU 17 JANVIER LA VERIDIQUE LEGENDE DU SOUS-COMMANDANT MARCOS DU 19 AU 24 JANVIER LA VERIDIQUE LEGENDE DU SOUS-COMMANDANT MARCOS
MAR. 22
16h MAR. 29
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DU 26 AU 31 JANVIER
MAR. 26
CYCLE APOSTROPHES VIE PRIVÉE VIE PUBLIQUE
16h
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© D.R
MARCEL PAGNOL OU LA SOURCE ET LE SECRET Claude- Jean Philippe, 1979, 24’ Il y a chez Pagnol le génie profond du Sud, ses grands secrets et ses petits mensonges. Interview et extraits se répondent. Pour mieux contrecarrer les détracteurs de Pagnol qui ne voient en son oeuvre que du théâtre filmé, ClaudeJean Philippe nous fait découvrir un homme qui croit tellement au cinéma, qu'il construit ses propres studios, ceuxlà même qu'on découvre dans son film Le Schpounz (1935), satire des milieux du cinéma. VEN. 25
FÉRIÉ VEN. 01
FÉRIÉ VEN. 08
16h VEN. 15
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16h
SAM. 26
15h SAM. 02
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15h
Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.
DIM. 27
15h DIM. 03
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15h
PROGRAMME DU 23 DECEMBRE AU 02 FEVRIER 2016 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.
MERCREDI 23 AU MARDI 29 DECEMBRE
MERC. 23
JOHN FORD : LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE20h30 PAGNOL MARIUS MIA MADRE LES SUFFRAGETTES LE PONT DES ESPIONS LE BARON DE CRAC NEIGE ET LES ARBRES MAGIQUES MERCREDI 30 DEC. AU MARDI 05 JANVIER
MERCREDI 06 AU MARDI 12 JANVIER PAGNOL CESAR20h30 CINÉ / CONCERT : JOE HILL L'ETREINTE DU SERPENT A PEINE J'OUVRE LES YEUX LA VIE TRÈS PRIVÉE DE MONSIEUR SIM L’HIVER FÉERIQUE MERCREDI 13 AU MARDI 19 JANVIER
JOYEUX NOËL
JEU. 31
17h45
14h30 16h00
VEND. 01
BONNE ANNÉE
SAM. 02
21h00 19h00 17h00
18h00 19h45 16h00
LUN. 28
20h45 18h45 16h30 15h00
MAR. 29
14h30 19h00 17h00 21h00
DIM. 03
LUN. 04
19h00 21h00
16h00 17h45 19h30
MAR. 05
17h00 19h15 21h00
15h30 14h30 JEU. 07
15h00 VEND. 08
SAM. 09
DIM. 10
17h00
16h30
LUN. 11
MAR. 12
18h30 18h30
19h30 15h30 17h30 14h30 MERC. 13
MERC. 20
VEND. 15
SAM. 16
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17h00 20h30 18h45
19h00
21h00 19h00
JEU. 14
19h00 20h30
20h45
20h30 / 3 D 16h00 JEU. 21
MERCREDI 27 JANV. AU MARDI 02 FEVRIER
JEU. 28
LUN. 18
MAR. 19
21h00 19h30
17h00
19h00
MERC. 27
21h00 19h15 16h00
19h30 16h00 17h45 15h00
17h00 19h15 21h00
ON EST VIVANTS20h30 ALTERNATIBA : DEMAIN TOTO ET SES SŒURS 18h30 LE DERNIER JOUR D’YITZHAK RABIN ARGENTINA 20h30 STAR WARS 16h00 / 3 D THE KID 15h00
VEND. 22
SAM. 23
19h00
21h00 18h45
LUN. 25
MAR. 26
17h00 16h00 DIM. 24
16h30
20h30 18h30
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16h30 20h30 18h00
18h30 21h00 18h30 / 3 D
17h15 21h00 14h à 17h
NOUS 3 OU RIEN20h30 LES HUIT SALOPARDS 17h45 CAROL 15h30 / 20h45 ARGENTINA 14h30 THE KID Vacances Scolaires + férié
17h00 19h00 21h00 15h00
DIM. 27
15h00
15h30
BRUEGEL, LE MOULIN ET LA CROIX20h30 RED ROSE (EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE) PAULINE S'ARRACHE 17h30 LE DERNIER JOUR D’YITZHAK RABIN LA VIE TRÈS PRIVÉE DE MONSIEUR SIM 19h00 L'ETREINTE DU SERPENT 21h00 STAR WARS 15h15 / 3D 14h30 L’HIVER FÉERIQUE MERCREDI 20 AU MARDI 26 JANVIER
SAM. 26
14h30
19h00 21h00 17h00
MERC. 06
VEND. 25
15h30 17h30
17h00 19h00 21h00 15h30 14h30
MERC. 30
PAGNOL FANNY20h30 BACK HOME LE GRAND JEU MY SKINNY SISTER LE PONT DES ESPIONS AU ROYAUME DES SINGES NEIGE ET LES ARBRES MAGIQUES
JEU. 24
Evénements
21h00 18h45 17h00
VEND. 29
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18h30 21h00 16h15
18h00 16h00 / 21h00
19h15 17h00 15h00
LUN. 01
20h50 16h45 / 18h45
15h00 Jeune Public
Regards Tchèques
MAR. 02
20h30 19h00