CINEMA JEAN RENOIR

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PROGRAMME DU 04 MARS AU 14 AVRIL 2015

MARTIGUES

Big Eyes

The Voices

JEAN RENOIR

cinemajeanrenoir.blogspot.com


8ème

CATHERINE LECOQ,

fe s t iv a l

ES E FEMM D D R A REG a r s 2 0 15 11 a u 15 m

Cette année, le 8e Festival Regard de Femmes place la Femme à un moment de sa vie, dans un « univers décalé ». Des décalages qui peuvent nous déranger ou nous émouvoir. Des décalages qui nous interpellent et font débat. Dans tous les cas, des portraits de femmes « décalées » de tous les horizons… qui ne nous ont pas laissés indifférents !

Mercredi 11 mars à 14h30 Ciné-goûter (voir programme Ciné Enfants)

La colline aux coquelicots Goro Miyazaki Film d'animation, Japon, 2011, 1h32

Ouverture du festival mercredi 11 mars à 19h

Geronimo Tony Gatlif France, 2014, 1h44

EN

Soirée Spectacle Ciné débat Samedi 14 mars à 18h30

Vendredi 13 mars à 14h

Du vent dans mes mollets Carine Tardieu France, 2012, 1h29

13

Sud de la France. Dans la chaleur du mois d'août, Geronimo, une jeune éducatrice, veille à apaiser les tensions entre les jeunes du quartier Saint-Pierre...

Carine Tardieu, la réalisatrice, nous raconte une année de son enfance. Rachel, petite fille de 9 ans sage et timide, découvre l’amitié aux côtés de Valérie...

My sweet pepper land Hiner Saleem France, Allemagne, 2014, 1h34

Dans un pays nouvellement indépendant, deux histoires parallèles. Celle de Baran, un policier qui accepte un poste dans un village isolé et celle de Govend, belle et rebelle jeune femme...

Jeudi 12 mars à 18h30

Louise Wimmer Cyril Mennegun France, 2012, 1h20

EN

PRÉSENCE DE

L YNDA J OURNET ,

BÉNÉVOLE DE L ’ ASSOCIATION REPRÉSENTANT D ’A CTION

P ARTAGE ET D ’ UN C ENTRE I NTERCOMMUNAL DU P AYS DE M ARTIGUES

DU

S OCIALE

Le parcours d’une femme forte, déterminée, qui ne baissera pas les bras pour retrouver un toit… et garder sa dignité !

Un homme sur deux est une femme Entre humour ravageur et parcours d'humeurs, ce cabaret à l'esprit insolent se fissure au fur et à mesure que se tournent les pages d'un magazine féminin géant "Marie Pas Claire".

La vieille dame indigne

Party girl

René Allio France, 1965, 1h34

Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis France, 2014, 1h35

EN

PRÉSENCE DE

KATHARINA BELLAN,

DOCTORANTE ET CHARGÉE D'ENSEIGNEMENT À

Jeudi 12 mars à 14h

LA COMPAGNIE VOL DE NUIT PRÉSENTE

Vendredi 13 mars à 18h30

PRÉSENCE DE L ’ADDAP

ARTISTE DRAMATIQUE

MARRAINE DE LA 8 ÈME ÉDITION ! EN PARTENARIAT AVEC LES MAISONS DE QUARTIER DE LA VILLE DE MARTIGUES, LA CINÉMATHÈQUE PROSPER GNIDZAZ, LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON, LE LYCÉE JEAN LURÇAT , L’ASSOCIATION FOTOKINO ET MARITIMA RADIO

L'UNIVERSITÉ D'AIX

MARSEILLE EN ÉTUDES CINÉMATOGRAPHIQUES ET HISTOIRE. SA THÈSE PORTE SUR MARSEILLE FILMÉE, IMAGES, HISTOIRE ET MÉMOIRE. ELLE EST INTERVENUE SUR MARSEILLE, VIEILLE VILLE INDIGNE DANS LE CADRE DE LA JOURNÉE

RENÉ ALLIO EN L'UNIVERSITÉ D'AIX-MARSEILLE. CONSACRÉE À

MAI

2014

PAR

Madame Bertini a consacré sa vie à veiller sur ses fils, à prendre soin de son mari ; elle découvre, après le décès de ce dernier, le plaisir d’être elle-même, de vivre selon ses propres désirs. Film magnifiquement interprété par l’actrice Sylvie et tourné à Marseille en 1962.

Samedi 14 mars et dimanche 15 mars à 14h30 Projection à la Cinémathèque Prosper Gnidzaz (voir programme)

À la recherche de

Vivian Maier

John Maloof, États-Unis, 2014, 1h24

Party girl, autrement dit entraîneuse, c'est le métier qu'Angélique a exercé pendant quarante ans. La soixantaine venue, il est temps pour elle de changer de vie.

Clôture du festival Dimanche 15 mars à 17h CARTE BLANCHE AUX ÉLÈVES DE 1ÈRE OPTION CINÉMA AUDIO-VISUEL DU LYCÉE JEAN LURÇAT DE MARTIGUES ER FIL M , M EIL LE UR CÉSAR MEILLEUR 1 LE UR E A CT RIC E EIL M , ESPOIR MASCULIN

Les combattants Thomas Cailley France, 2014, 1h38

Un été dans les Landes, Arnaud croise le chemin de Madeleine. La rencontre de ces deux êtres diamétralement opposés a tout du télescopage... Tarifs : 4 euros la séance Soirée spéciale du samedi 14 mars : 8 euros (spectacle, restauration, film)


CYCLE MAURICE DANS

PIALAT

LE CADRE DE

LA RÉTROSPECTIVE

MAURICE PIALAT

PROPOSÉE PAR

CINÉMAS

DU

SUD

ES

MÉRIQU COPIES NU S RESTAURÉE IT FIN ION HAUTE DÉ

EN PARTENARIAT AVEC LA LIBRAIRIE L'ALINÉA ET L'ASSOCIATION DES AMIS DU MUSÉE DE MARTIGUES

2015, ANNÉE VAN GOGH Autour de ce film devenu "culte", présentation de l'ouvrage Le Midi de Van Gogh, (éditions Crès-Eanna) avec une intervention de l'écrivain et philosophe Vladimir Biaggi et du photographe Frank Buschardt. Si le film de Maurice Pialat met l'accent sur les derniers jours de la vie de Vincent à Auvers-sur-Oise, nous montrerons comment le peintre, parvenu au midi de sa vie, devient Van Gogh dans ce Midi flamboyant qui va contribuer à forger sa légende, à construire son mythe...

Jeudi 26 Mars 19h00 Soirée : Conférence, buffet, film, animée par Vladimir BIAGGI Tarif 10 euros

Nous ne vieillirons pas ensemble 1972, 1h30 Avec : Marlène Jobert, Jean Yanne Cannes 1972 : Prix d’interprétation Masculine

Jean ne peut se résoudre à divorcer ni à quitter definitivement Catherine, sa maîtresse. Il lui reproche sa condition sociale et son inculture, l’humiliant à plusieurs reprises, notamment lors d’un séjour professionnel dans le Sud de la France. On n’avait jamais étudié jusqu’ici la mésentente avec autant de cruauté, et si peu de concessions (...). On conçoit qu’un tel film ne constitue guère une récréation, et que le spectacle est conçu pour gêner, éprouver et secouer notre sensibilité. Pialat n’a rien laissé au hasard, même pas la longueur de son film, la durée même du drame étant destinée à agir sur nos nerfs. Henry Chapier

Van Gogh 1991, 2h38 Avec : Jacques Dutronc, Alexandra London, Bernard Le Coq César 1992 : Meilleur Acteur

Les derniers jours du peintre Van Gogh venu se faire soigner chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise... Solitude quasi sacrée de l’artiste aux yeux de qui tout devrait rester neuf, vrai, jaillissant et parfaitement simple, en même temps que profondément mystérieux. Le film est à cet égard une magnifique leçon de liberté et d’exigence. Claude-Jean Philippe

Mardi 14 Avril 20h30 Soirée animée par Marc ROSMINI

(Philosophe et écrivain)

Sous le soleil de Satan Loulou 1980, 1h50 Avec : Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Guy Marchand Interdit aux moins de 12 ans

Comment Nelly, jeune femme aisée et mariée a un presque quadragénaire, tombe amoureuse du loubard Loulou... Encore et toujours, Pialat reste notre capteur numéro un du réel. Il a l’œil du documentariste, mais sa tête est d’un artiste. C’est que Pialat ne se contente pas de filmer. Il sait voir et donner à voir. Sans la moindre épate, sans aucun recours au naturalisme. Un film de Pialat est toujours aussi un film sur Pialat. Un filmnévrose dont la tension émotive est peut-être le sujet-même. Michel Boujut

1987, 1h43 Avec : Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire, Alain Artur Cannes 1987 : Palme d’Or

La jeune Mouchette, 16 ans, tue son amant. Tout le monde pense que le défunt s'est suicidé. Mais l'adolescente ressent le besoin de confier son crime à l'abbé Donissan, le vicaire du village. Une relation étrange, malsaine et fallacieuse se noue entre eux. Bien sûr, Pialat a trahi Bernanos, il le dit, mais avec tant de justesse qu’on ne saurait lui reprocher de laisser le message ambigu, ouvert : c’est l’intelligence du film de ne pas se prononcer. Par la puissance de son style, sa façon de tailler son récit en grands pans abrupts, de porter ses acteurs au sublime de leur jeu, d’emporter l’émotion et de laisser en même temps, comme une arête dans la gorge, le subtil reliquat du doute, Pialat a produit un chef d’œuvre. Michel Braudeau


COLLECTIF 467 LE PRINTEMPS DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE Informations et Réservations : 07 81 31 13 66 Tarifs : 3,50 euros avec réservation, 5,50 euros sans réservation

Mercredi 25 Mars 18h00 Soirée Comédie Musicale IER

Mardi 17 Mars 18h00 Soirée Mangas IER

PARTIE DANSÉE

Création chorégraphique d’Amandine Sainati autour de la comédie musicale West Side story .

IIE

PARTIE

PARTIE DANSÉE

IER

PARTIE CHANTÉE

Concert des chorales des maisons de quartier de Lavéra, de CroixSainte, de l’UMTL et de l’atelier chant «d’ici-d’ailleurs» de la MJC.

IIE

Création chorégraphique de C. David réalisée à partir du film Métropolis, suivie d’un extrait de La Belle au bois dormant revisité par N. Moisset.

IIE

Jeudi 9 Avril 18h00 Soirée Chant

PARTIE

PARTIE

Les Demoiselles de Rochefort Jacques Demy France, 1967, 2h04 Avec : Catherine Deneuve et Françoise Dorléac.

Le voyage de Chihiro Hayao Miyazaki Japon, 2002, 2h02

Chihiro, dix ans, a tout d'une petite fille capricieuse. Elle s'apprête à emménager avec ses parents dans une nouvelle demeure. Sur la route, la petite famille se retrouve face à un immense bâtiment rouge au centre duquel s'ouvre un long tunnel. De l'autre côté du passage se dresse une ville fantôme… Le Voyage de Chihiro est un poème en prose, une épopée foisonnante, un conte philosophique, une oeuvre beaucoup plus ambitieuse qu'un simple roman d'apprentissage destiné à la jeunesse… Olivier Père

Copies Numériques Restaurées Haute Définition Delphine et Solange sont deux jumelles de 25 ans, ravissantes et spirituelles. Delphine, la blonde, donne des leçons de danse et Solange, la rousse, des cours de solfège. Elles rêvent de rencontrer le grand amour au coin de la rue. Justement des forains arrivent en ville et fréquentent le bar que tient la mère des jumelles. Une simplicité élémentaire, voulue, dans les sentiments comme dans les actions, dans l'action… C'est ce que j'ai trouvé, le plus beau, moi, la simplicité de ces amours, la force de leur évidence, la façon immédiate dont ils naissent, éclatent, s'imposent. Les corps n'ont plus besoin de se rencontrer pour que les cœurs s'entretiennent. Avec quel art Jacques Demy joue de ces séparations. Il sort. Elle entre. Ils ne se sont pas vus. Ils s'aiment. Claude Mauriac

Chante ton Bac d’abord David André France, 2014, 1h22

Chante ton bac d’abord raconte l’histoire tumultueuse d’une bande de copains de Boulogne-sur-Mer, une ville durement touchée par la crise. Un an entre rêves et désillusion. Imaginées par ces adolescents issus du monde ouvrier ou de la classe moyenne, des chansons font basculer le réel dans la poésie, le rire et l’émotion. Le coup de génie du réalisateur dans ce film, est d’avoir ajouté cette touche de «réalisme magique», comme il le définit lui-même, en ponctuant les trajectoires de ces adolescents de chansons, imaginées, mises en musique et chantées par les jeunes eux-mêmes. Olivier Dumons


CINE – RENCONTRE

CINE – REALITE

Jeudi 19 mars 20h30

Mercredi 1er Avril 20h30

En présence de l’actrice Camélia PAND'OR

AUTISME : DIVERSITÉ DES APPROCHES ET DES MÉTHODES En partenariat avec l’APORS (Association pour la Promotion et l'Organisation du Réseau Santé précarité) L'association APORS est constituée d'un réseau de professionnels qui œuvrent auprès de divers publics, notamment des personnes en situation de précarité. Ces professionnels s'inscrivent dans les secteurs sanitaire, social, scolaire, éducatif, judiciaire...Ce réseau pluridisciplinaire favorise le travail de réflexion et de transversalité et vise à améliorer le soutien des populations qui n’arrivent pas à entrer dans les schémas de prise en charge classiques

Max et Lenny Fred Nicolas France, 2015, 1h25 Avec : Camélia Pand'or, Jisca Kalvanda, Adam Hegazy

Lenny est une adolescente sauvage et solitaire d'une cité des quartiers nord de Marseille. C’est par le rap qu’elle exprime les difficultés de son quotidien. C’est aussi par lui qu’elle réussit à s’en évader. Un soir, alors qu’elle répète en cachette dans un chantier à l’abandon, Lenny rencontre Max, une jeune Congolaise sans-papiers qui tombe sous le charme de sa voix et de la puissance de ses mots. Encore un film sur la jeunesse oubliée des cités de France ? Il y en a pourtant déjà beaucoup, non ? Il est vrai que Max et Lenny, premier long-métrage du réalisateur Fred Nicolas, coscénarisé par François Bégaudeau, père littéraire de l’unanime et magnifique Palme d’Or Entre les murs, apparaît, a priori, comme une énième œuvre engagée contre la précarité, la violence et la loi du plus fort – et surtout du plus viril – qui règlent la vie des quartiers nord-marseillais. Mais, au-delà des apparences et des préjugés, c’est une toute autre expérience que celui des existences incertaines des jeunes que nous propose de vivre le film : celle du sensible artistique, des mélodies abruptes et saisissantes de la musique urbaine. Max et Lenny s’inscrit dans la catégorie des grands films de société, passant habilement du rire aux larmes sans jamais être racoleur. Les personnages, criant de vérité, sont absolument fascinants.

Les Enfants de la rose verte Bernard Richard France, 2014, 1h35

Comment communique-t-on avec des enfants qui ne parlent pas ou peu, qui semblent indifférents à la relation humaine quelle qu'elle soit ? Comment l’enfant autiste peut-il sortir de sa bulle ? Comment les parents vivent-ils la souffrance de leur enfant et la thérapie au long cours dont il bénéficie ? Dans un hôpital de jour d’un secteur de pédopsychiatrie, nous avons filmé librement les enfants et leurs soignants dans leurs activités thérapeutiques et éducatives, ainsi que des parents. Un bel hommage au travail des pédopsychiatres de l'hôpital de jour de la Rose Verte, à Alès. Avec optimisme, mais sans pathos. Télérama


Vincent n'a pas d'écailles Les Merveilles Alice Rohrwacher Italie, 2014, 1h51 Avec : Maria Alexandra Lungu, Sam Louwyck, Alba Rohrwacher Cannes 2014 : Grand Prix

Dans un village en Ombrie, c’est la fin de l’été. Gelsomina vit avec ses parents et ses trois jeunes sœurs, dans une ferme délabrée où ils produisent du miel. Volontairement tenues à distance du monde par leur père, qui en prédit la fin proche et prône un rapport privilégié à la nature, les filles grandissent en marge. Pourtant, les règles strictes qui tiennent la famille ensemble vont être mises à mal par l’arrivée de Martin, un jeune délinquant accueilli dans le cadre d’un programme de réinsertion, et par le tournage du « Village des merveilles », un jeu télévisé qui envahit la région. Les Merveilles rend grâce – avec une douceur infinie – à une famille dite inadaptée au monde réel. En jeu, la vérité des acteurs, l’âpreté de la mise en scène, sa pureté, la noblesse des thèmes évoqués, notamment celui de la famille, de la place qu’occupe l’enfant dans la famille... Et de s’interroger sur le sens que revêtent encore la vie, la foi, la morale, l’identité humaine, dans un monde structuré sur des modèles nommés individualisme et profit. Il est des films qui transcendent le regard du spectateur. Les Merveilles est de ceux là. Philippe Lagouche

Thomas Salvador France, 2015, 1h18 Avec : Thomas Salvador, Vimala Pons, Youssef Hajdi

Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux. A la dépense du film de superhéros américain, Salvador oppose une économie toute française avec pour seules armes une prodigieuse ingéniosité et une merveilleuse générosité, Vincent n’a pas d’écailles vient du cinéma primitif, celui de Méliès et de Keaton, lorsqu’il n’y avait ni Dolby ni effets spéciaux numériques. Merveilleux, prodigieux, sont à lire au sens propre : il y a de la magie chez Salvador, de la magie mais nulle esbroufe, juste un émerveillement face aux puissances du cinéma. Un parallèle se fait ainsi jour entre les superpouvoirs de Vincent, fort peu commodes et requérant beaucoup d’astuce, et ceux de Salvador, qui passent par ce vieil outil de la mise en scène et nécessitent eux aussi mille combines pour fonctionner. Un superpouvoir ne fait cependant pas le bonheur. De mares en piscines, de ruisseaux en océans, il est toujours question pour Vincent de trouver la meilleure place. Cependant, un événement malheureux, une bagarre inopinée, va attirer sur lui l’attention de la police et l’obliger à fuir. Le film devient à partir de là une longue course-poursuite, où l’inventivité visuelle se démultiplie, et le propos politique peu à peu s’affine, jusqu’à un dénouement inouï qui rejoue une situation vécue par nombre de sans-papiers, mais toujours sous le prisme du superhéroïsme. Jacky Goldberg


Inupiluk + Le film que nous tournerons au Groenland

Imitation Game Morten Tyldum USA, Angleterre, 2015, 1h55 Avec : Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode

En 1939, le scientifique Alan Turing est recruté par le MI6 pour une mission top secret : décrypter les transmissions de l'armée nazie afin de contrecarrer leurs actions. Avec son équipe, ce passionné de puzzles et d'énigmes travaille comme un acharné sur des algorithmes complexes sans jamais baisser les bras… En adaptant la biographie du scientifique Alan Turing, signée Andrew Hodges, le cinéaste norvégien Morten Tyldum réalise une oeuvre passionnante, dans laquelle la petite histoire rencontre la grande. Ce drame historique, dont la mise en scène est de bout en bout dévouée à ses interprètes, ne se prive jamais d’explorer sans détour la psychologie retorse de Turing, d’étudier ses névroses et douloureuses blessures, de disséquer la complexité de sa personnalité. Le film repose sur le destin exceptionnel de ce héros qui a changé la face du monde, et sur la prestation de Benedict Cumberbatch, décidément stupéfiant.

L’Enquête Vincent Garenq France, 2015, 1h46 Avec : Gilles Lellouche, Charles Berling, Laurent Capelluto.

2001. Le journaliste Denis Robert met le feu aux poudres dans le monde de la finance en dénonçant le fonctionnement opaque de la société bancaire Clearstream. Sa quête de vérité pour tenter de révéler "l'Affaire des affaires" va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke, très engagé contre la corruption. Leurs chemins vont les conduire au cœur d'une machination politico-financière baptisée "l'affaire Clearstream" qui va secouer la Vème République. Un sans-fautes pour Vincent Garenq aux manettes de L’Enquête, dont la mise en scène colle aux objectifs de son film : lever le voile sur une affaire très révélatrice de notre époque, tout en faisant une histoire d’homme, et au-delà d’une famille prise dans la tourmente. Un film d’utilité publique, à voir absolument. Jacky Bornet

Sébastien Betbeder France, 2015, 1h10 (2x35’) Avec : Thomas Blanchard, Thomas Scimeca, Ole Eliassen Prix Jean Vigo 2014 – Prix du Public du Festival Clermont-Ferrand 2014

Ce soir, comme deux, trois ou quatre fois par semaine, Thomas rejoint Thomas au café, là où ils ont leurs habitudes. Mais l’esprit de Thomas est ailleurs, à l’autre bout du monde, dans les plaines enneigées du Groenland où vit son père. Un film magnifique de Sébastien Betbeder sur la différence, où l’on se délecte des réactions de deux chasseurs inuits découvrant la France. Le premier court met en scène l’arrivée en France d’Inuits confiés à Thomas (Blanchard) et à Thomas (Scimeca) qui les emmènent découvrir la tour Montparnasse, la dune du Pilat... Dans ce face à face, le vrai et le faux se mêlent. De découvertes en sensations, c’est drôle, émouvant, inattendu. Un régal. Dans le second film, le cinéaste esquisse, toujours en compagnie des deux Thomas, le scénario du futur long qui doit se tourner dans le village des Inuits en question. Ce double programme révèle deux acteurs épatants et confirme le ton doux-amer et original d’un auteur à suivre.


Hungry Hearts Saverio Costanzo Italie, 2014, 1h53 Avec : Adam Driver, Alba Rohrwacher, Roberta Maxwell Mostra de Venise 2014 : Meilleur acteur, meilleure actrice

Avertissement : Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Spartacus & Cassandra Ioanis Nuguet France, 2014, 1h20 Avec : Cassandra Dumitru, Spartacus Ursu, Camille Brisson

Spartacus, jeune Rom de 13 ans et sa soeur Cassandra, 10 ans sont recueillis dans le chapiteau-squat de Camille, une drôle de fée trapéziste qui prend soin d’eux, leur offre un toit et leur montre le chemin de l’école. Mais le cœur des enfants est déchiré entre l’avenir qui s’offre à eux… Et leurs parents qui vivent encore dans la rue. Deux prénoms inoubliables, deux visages saisissants, une histoire d’une force peu commune. Le long métrage de Ioanis Nuguet est tout cela, et plus encore ! En commençant à filmer ces deux enfants roms au début des années 2010, ce jeune cinéaste n’imaginait pas où ce projet allait les emmener, tous ensemble : lui, ses « personnages » dont la caméra respecte avec intégrité la parole et le point de vue, mais aussi Camille, leur protectrice, acharnée à les sortir de la rue. Ce documentaire époustouflant, soutenu par Amnesty International, imprègne l’esprit du spectateur aussi sûrement qu’une rencontre décisive. Au-delà de ce qui l’ancre dans une certaine réalité sociale, ce magnifique film, qualifié par son auteur de « conte documentaire », touche quelque chose de profondément universel. Arnaud Schwartz

Jude est Américain, Mina Italienne. Ils se rencontrent à New York, tombent fous amoureux et se marient. Lorsque Mina tombe enceinte, une nouvelle vie s’offre à eux. Mais l’arrivée du bébé bouleverse leur relation… Lui, c’est un géant d’un mètre quatre vingt dix, tout en épaules et en masse de cheveux fous. Elle, petite et frêle, toute blonde, possède un regard qui semble constamment interroger ou supplier. C’est sûr, l’un va avaler l’autre, se dit-on inconsciemment. A priori on croirait connaître l’issue d’un hypothétique rapport de force. A priori on aurait tout faux. Dans la galerie de portraits des mères obsessionnelles, Alba Rohrwacher vient de s’octroyer une place bien à part : le personnage qu’elle compose est en effet un monstre d’entêtement et de détermination d’autant plus déroutant qu’elle ne s’exprime que par des murmures. Une tonalité en accord avec l’image de Hungry Hearts, drame sentimental délicat qui glisse à pas feutré vers l’horreur. La meilleure scène de coup de foudre qu’on ait jamais vue –, le décor, exigu et anxiogène, impose et préfigure la sensation d’enfermement qui parcourt le film. La mise en scène, resserrée sur les visages et sur les corps, eux-mêmes confinés dans des espaces trop petits, accompagne l’étouffement de ce couple et l’aliénation progressive de la mère obsédée par le bien-être de son enfant. Adam Driver et Alba Rohrwacher, qui dansent ce ballet beau et macabre avec une justesse et une douceur étonnantes.


Inherent Vice American Sniper Clint Eastwood USA, 2015, 2h12 Avec : Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes

Avertissement : Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. La polémique qui entoure le film s'épuise de ridicule à force de n'être qu'un ballon de baudruche gonflé par une critique montée sur ses ergots. American Sniper prend-il fait et cause pour la guerre ? Jamais. Ce n'est même pas le sujet. American Sniper dresse-t-il des lauriers à Chris Kyle ? Pas plus. L'accuse-t-il de tous les maux, lui qui s'enorgueillit de buter de l'ennemi comme il avalait un burger ? Non plus. Eastwood, plus que jamais fils de John Huston, raconte, comme d'habitude, un perdant flamboyant, légende vivante bientôt bouffée par les vers ou homme de la rue en passe de perdre ses illusions. Ses héros, tous ses héros, sont les symboles d'une Amérique qui se cherche à force d'être de moins en moins glorieuse. Kyle est un soldat traumatisé jusqu'à l'os, vivant dans le déni de la réalité et qui refuse de voir son pays si peu conquérant. Eastwood témoigne d'une époque oppressante en un film magnifique qui baigne dans des eaux froides. Le rêve américain devient effectivement glaçant. Et quand Chris Kyle se réveille, il est déjà mort. Les clairons ne jouent pas une marche militaire basse du front, mais un requiem. Eric Liblot

Paul Thomas Anderson USA, 2015, 2h29 Avec : Joaquin Phoenix, Owen Wilson, Katherine Waterson, Benicio Del Toro…

D’après le roman de Thomas Pynchon L'ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu'elle est tombée amoureuse d'un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l'épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n'est pas si simple… C'est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme "trip" ou "démentiel", "amour" est l'un de ces mots galvaudés à force d'être utilisés – sauf que celui-là n'attire que les ennuis. Inherent Vice est une enquête « comique » aux allures puzzle assemblé lors d’un trip sous acide, ouvertement référentiel aux polars noirs américains des années 50, mais rappelant également par petites touches, le cinéma des Frères Coen ou de Cronenberg. Le film impressionne avec sa loufoquerie et son humour ubuesque, sa plastique virtuose, son esthétique seventies savoureuse, sa photographie épatante, son atmosphère pleine d’étrangeté hallucinée, sa galerie de personnages délicieuse, incarnée à la force d’interprétations étonnantes de la part d’acteurs talentueux, entre un Joaquin Phœnix en totale dévotion à son rôle de privé hippie-souillon défoncé à la fumette et à l’alcool… Inherent Vice ruisselle de qualités qui en font une œuvre riche, sous ses allures de film psychédélique, subversif et décalé.


Gente de Bien The Voices Marjane Satrapi USA, Allemagne, 2015, 1h43 Avec : Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick Festival de Gérardmer 2015: Prix du Jury et Prix du Public

Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments... Face à un savant mélange entre comédie, horreur et drame, le tout parfois même au sein d’une même scène, Marjane Satrapi trouve toujours le ton juste. D’un découpage exemplaire, qui tout comme les subtiles variations chromatiques de l’image illustre à la perfection le tumulte qui se joue dans la tête de Jerry, à l’utilisation remarquable de ses décors, et un vrai sens du rythme, Satrapi signe une mise en scène brillante, qui transcende chaque ligne du scénario, épaulée en cela par un Ryan Reynolds totalement habité. De Hitchcock à David Lynch, les films autour de la schizophrénie ne manquent pas, mais avec The Voices, c’est bien la première fois que le sujet est traité de la sorte, comme une comédie extrêmement efficace dans laquelle se larve une détresse absolue, où les chiens ne sont pas très malins et les chats font la loi.

Franco Lolli Colombie, 2015, 1h27 Avec : Brayan Santamaria, Carlos Fernando Perez, Alejandra Borrero

Eric, 10 ans, se retrouve à vivre du jour au lendemain avec Gabriel, son père qu’il connaît à peine. Voyant que l’homme a du mal à construire une relation avec son fils et à subvenir à leurs besoins, Maria Isabel, la femme pour laquelle Gabriel travaille comme menuisier, décide de prendre l’enfant sous son aile.

Les rapports de classes peuvent être d’autant plus blessants par l’inégalité profonde des conditions qu’ils révèlent que, aussi bien du côté des pauvres que des riches, ce n’est pas la haine ou le sentiment de ne pas appartenir au même monde qui prévaut. A cet égard, le personnage de Maria Isabel, matrone accueillante vilipendée pour ses élans de commisération notamment par ses enfants pourris gâtés, est assez fascinant car plus elle essaie d’atténuer les effets de la pauvreté endémique d’Ariel et de son fils, plus elle leur permet de prendre la mesure de tout ce qu’ils ne pourront jamais posséder. La bienveillance ne suffit pas, même si elle permet à Eric de connaître de fugaces explosions de bonheur (superbe séquence d’une virée nocturne à cheval dans une ville de province la veille de Noël). Le garçon, dès lors qu’il est avec ceux de son âge, découvre qu’il peut, dans la même journée, être accepté puis simplement toléré ou carrément ostracisé. Rien ne le protège ni du regard des autres ni des aléas de la mauvaise fortune. Libération


OSCARS 2015 , ME ILL EU R F ILM EU R , AT LIS ME ILL EU R R ÉA , RIO NA CÉ S R ILL EU

ME TO GR AP HI E ME ILL EU RE P HO

Birdman Alejandro Gonzales Inarritu USA, 2015, 1h59 Avec : Michael Keaton, Edward Norton, Emma Stone, Naomi Watt…

À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego… S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir...

De l’intolérable légèreté d’Hollywood à la peur de vieillir, du droit à une deuxième chance à l’égocentrisme de ceux qui sont en train de chuter, de l’indifférence des jeunes générations aux mensonges et artifices que sont nos vies les plus quotidiennes, de l’amour à la folie, de la noblesse du théâtre défendue bec et ongles par des critiques malhonnêtes, pétris par l’amertume de ne pas, ne plus, savoir trouver leur place, tout est évoqué, tout vole dans l’air, tourbillonnant au milieu d’un jeu de miroirs entre la fiction et le réel aussi passionnant que vertigineux. Multidimensionnel, riche, n’en finissant plus de rebondir ni de résonner, Birdman réussit à privilégier l’angle de la folie pour mener cette danse, osant des décrochages surnaturels qui font de ce théâtre et même plus largement de la création le lieu de toutes les souffrances, de toutes les instabilités, mais aussi de tous les possibles. Avançant au gré de répliques brillantissimes empruntant tant à la sagacité d’un Woody Allen qu’à la cruauté d’un Polanski, et des sons sourds et enveloppants d’une batterie jazz, Birdman parachève ce grand autoportrait, nécessairement nombriliste, mais jamais avare, de l’artiste en souffrance… Helen Faradji

OSCARS 2015 RIC E ME ILL EU RE A CT

Still Alice Richard Glatzer et Wash Westmoreland France, USA, 2015, 1h41 Avec : Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart

Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Alice est atteinte d'une forme précoce d'Alhzeimer, forme qui de surcroit s'annonce rapidement évolutive...Pour elle dont l'activité intellectuelle et le langage sont le cœur de sa vie, le monde s'effondre. Car se pose la terrible question : combien de temps encore Alice, personnalité si complexe et subtile, serat-elle encore Alice ? Qu'est ce qui nous conserve notre identité quand une partie de notre esprit s'effiloche inexorablement ? Après la réaction de stupeur – qui frappe aussi tout le monde autour d'elle – , Alice va se battre pour ralentir l'avancée de la maladie... Le récit, tout en subtilité, raconte le combat d'Alice et le désarroi de ses proches en évitant tous les écueils : pas de sentimentalisme forcé ni de complaisance faussement pudique, car la maladie est forcément faite de moments terribles, comme celui où Alice cherche désespérément les toilettes dans sa maison de vacances qu'elle connaît depuis des décennies… Julianne Moore est extraordinaire, multiple, changeante, entre espoir et désespoir, dignité et lâcher prise, son visage de plus en plus perdu traduit de manière bouleversante la progression de la maladie.


LE GRAND

8ÈME FESTIVAL REGARD DE FEMMES

Mercredi 11 mars à 14h30 Ciné-goûter Le petit cinéma Tu Dors Nicole Big Eyes Tim Burton USA, 2015, 1h45 Avec : Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston…

Walter Keane est un peintre imposteur devenu une véritable célébrité dans les années 1950-1960 pour ses tableaux d'enfants aux yeux immenses, reproduits à l'infini et considérés comme les premières œuvres d'art de masse. Jusqu'à ce que la justice fasse la lumière sur la réelle identité de l'artiste. Il s'agissait en fait de son épouse Margaret, dont il se serait approprié les créations en faisant pression sur elle. C'est seulement en 1970 que celle-ci sort du silence et assure qu'il s'agissait de ses peintures. Pendant le procès, en 1986, le tribunal demande au couple de peindre un tableau chacun de leur côté. Walter refuse, prétextant une douleur au bras. Il sera finalement condamné à verser 4 millions de dollars à son exfemme. Le récit de Big Eyes travaille une relation de couple abusive dans laquelle l'homme prend le contrôle total de la vie de sa femme, y compris son identité. «Walter était d'ailleurs un champion de la mise en marché, précise le cinéaste. Comme les galeries d'art crachaient sur les oeuvres de sa femme, il a décidé d'ouvrir sa propre galerie, de vendre les oeuvres à des prix abordables, d'en faire aussi des affiches vendues dans les supermarchés. Il a été le premier à faire ça. Il n'en reste pas moins qu'il était un imposteur. Mythomane à un point où, même démasqué, il affirmait toujours être l'auteur des peintures de Margaret.» Toujours vivante, Margaret Keane est aujourd'hui âgée de 86 ans. Walter est mort il y a une quinzaine d'années.

Stéphane Lafleur Canadien, 2015, 1h33 Avec : Julianne Côté, Catherine St-Laurent, Marc-André Grondin

Profitant de la maison familiale en l’absence de ses parents, Nicole passe paisiblement l'été de ses 22 ans en compagnie de sa meilleure amie Véronique. Alors que leurs vacances s’annoncent sans surprise, le frère aîné de Nicole débarque avec son groupe de musique pour enregistrer un album. Leur présence envahissante vient rapidement ébranler la relation entre les deux amies. Le Québec ne connaît pas que la neige. Il est aussi des étés dont la langueur se rythme au son des pales de ventilateur. Des étés chauds où les parents confient les rennes de la maison à leurs enfants arrivés au seuil des responsabilités, à un âge nimbé de flottements, de choix en coups de tête et de plages d’ennui cotonneux. Tel est l’été des 22 ans de Nicole, encore endormie mais sur le point de se réveiller adulte. Pour capter cette douce torpeur teintée de vrombissements sentimentaux, Stéphane Lafleur compose avec un Noir & Blanc dont la modestie des contrastes s’accorde avec délicatesse au propos du film. Mais la réussite de Lafleur ne s’épuise pas dans cette mise en son et images d’une certaine douceur post-adolescente, elle tient aussi à la finesse du calibrage dont il fait preuve dans les dialogues tout autant que les silences. Et elle ferait figure d’anecdote si elle n’était portée par un sens de l’humour manié avec une grâce à laquelle seuls les mufles peuvent rester insensibles. Julien Nève

EN PARTENARIAT

AVEC

FOTOKINO

A partir de 8 ans

La colline aux coquelicots Goro Miyazaki Film d'animation, Japon, 2011, 1h32

Dans le Japon des années 1960, sur les hauteurs du port de Yokohama, le chemin de la jeune Umi va croiser celui de Shun... La Colline aux coquelicots reste, avant tout, la romance de deux lycéens, (adapté d'un shojo manga destiné à un public féminin de moins de 15 ans), que risque de séparer un lourd secret de famille. Les Studios Ghibli signent ici un conte nostalgique tout en finesse et poésie.


ECRAN DES PETITS...

s est Le niveau sonore des projection

adapté aux plus petits… En sortie nationale

A partir de 6 ans A partir de 5 ans

A partir de 3 ans

Gus,

petit oiseau grand voyage Christian De Vita France, Belgique, 2014, 1h30

A l’heure du départ pour la grande migration, Darius, le doyen de la volée, est blessé. Il va devoir confier tous ses secrets et le nouvel itinéraire du voyage au premier oiseau venu. Et cet oiseau… c’est notre héros, exalté à l’idée de découvrir enfin le monde… mais pas du tout migrateur ! Christian De Vita a collaboré au storyboard de Fantastic Mr Fox de Wes Anderson, et à Frankenweenie de Tim Burton. Quant au concepteur graphique Benjamin Renner, c'est aussi le coréalisateur d'Ernest et Célestine : il s'est inspiré, ici, de la technique du papier plié pour donner un relief poétique et pop !

A partir de 8 ans

Les contes de la mer

Lilla Anna

Aleksandra Zareba, Ignacio Ruiz, Gabriela Salguero Allemagne, République Tchèque, Chili, 2015, 45 mn

Per Åhlin, Lasse Persson, Alicja Björk Suède, 2015, 47 mn

Un programme de trois courts métrages d'animation qui invite à s'aventurer sur les océans du monde et à découvrir les secrets de la mer. Dans Le petit bateau en papier rouge , un navire part sur les mers de la Terre. Enco, une traversée à vapeur est un mystérieux voyage d'un garçon sur épave. Commence alors son voyage où s’entremêlent rêve et réalité. Le Bonhomme de sable présente d'étonnantes créatures de sable... Qu’arrive-t-il lorsque nous quittons la plage le soir ?

108 Rois-Démons

D’après les albums “Lilla Anna et son Grand Oncle” de Inger & Lasse Sandberg Lilla Anna, à travers 6 histoires, découvre le monde qui l’entoure en compagnie de son oncle, un oncle aussi grand qu’elle est petite, aussi peu aventurier qu’elle-même est courageuse ! Lors de leurs aventures, ils cueillent des pommes, vont à la pêche, font du ski…Par les créateurs de Laban le petit fantôme !

France, 2014, 1h44 Film d’animation de Pascal Morelli, librement adapté d’après Au bord de l’eau (Shui-hu-zhuan) Empire de Chine. XIIème siècle.

Les Rois-Démons terrorisent tout le pays. Pour vaincre ces monstres, il faudrait avoir le courage de cent tigres, la force de mille buffles, la ruse d’autant de serpents... et une chance de pendu. Le jeune prince Duan n’a que ses illusions romanesques et de l’embonpoint. Zhang-le-Parfait n’a que son bâton de moine et tout un tas de proverbes incompréhensibles. La petite mendiante Pei Pei n’a que son bagout et son grand appétit. Mais surtout, le prince Duan, le vieux moine et la petite mendiante ne savaient pas qu’il était impossible de vaincre les Rois-Démons. Alors ils l’ont fait ! Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros

Plus d’informations sur les films :

cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA

cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : jean.renoir1@club-internet.fr

cinemajeanrenoir.blogspot.commMartigues


CINEMATHEQUE GNIDZAZ MUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES espacecinemapg.blogspot.fr La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

al 8ème fe s t iv S FEMME E D D R REGA a r s 2 0 15 11 a u 15 m

EN PARTENARIAT AVEC

LES MAISONS DE QUARTIER ET LA VILLE DE MARTIGUES

Film présenté par Sylvie MORATA, Chargée de développement

A LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER John Maloof, Charlie Siskel, 2014, 1H24 L’incroyable histoire d’une mystérieuse inconnue, photographe reconnue aujourd’hui comme l’une des plus grandes Street Photographers du 20ème siècle. Née à New York, d’une mère française, avant de résider à Chicago, Vivian Maier était inséparable de son Rolleiflex et prit tout au long de son existence plus de 100 000 photographies sans jamais les montrer. Pour être libre d’exercer son art quand elle le voulait, Vivian Maier fut une nanny excentrique toute sa vie. Cachées dans un garde-meuble, c’est par hasard que John Maloof mit la main sur les photos de Vivian Maier en 2007. Depuis, il n’a cessé de chercher à mettre en lumière son travail et les expositions se multiplient partout dans le monde. La baby-sitter a un grain, ça ne fait aucun doute, mais quel talent, c’est une virtuose de l’objectif ! Mélange d’humour et de férocité, de générosité et de colère, elle flashe sur les rues de Chicago, dont elle montre souvent l’envers du décor. Elle n’a pas ce regard contrit qu’ont parfois les reporters des années 50, personne ne lui fait peur, elle s’en donne à cœur joie, y compris dans l’autoportrait pratiqué malicieusement. LIBERATION

Festival du Film de Toronto 2013 / Festival du Film de Berlin 2014 / Festival du Film de Miami 2014 / Festival DOC NYW 2013 / Festival du film de Rio de Janeiro 2013

QUAND ON AIME LA VIE, ON VA AU CINÉMA ! Jean-Pierre Saire, 55’ Affiches, extraits de films et interviews de directeurs de salles commerciales ou indépendantes retracent une histoire du cinéma abordée sous l'angle de son exploitation et de sa diffusion. De crise en crise, du muet au parlant jusqu'au son numérique, du noir et blanc à la couleur, le cinéma s'adapte et perdure. On part des pionniers bien sûr, des frères Lumière et de Méliès. On se souvient de Naissance d'une nation de Griffith et l'on s'attarderait bien sur la balançoire d’Une Partie de campagne de Jean Renoir. Après guerre, apparaissent la couleur, la fédération française des ciné-clubs, la RTF. Dix ans plus tard, ce sera la création, par les exploitants indépendants, du label "Art et essai".

Un documentaire qui donne à réfléchir sur ce qu’est une salle de cinéma. Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE

4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com


E N

E C H O A U

CINEMA JEAN RENOIR

C Y C L E M AU R I C E P I A L AT EN PARTENARIAT AVEC

CINEMAS DU SUD

MAURICE PIALAT, L’AMOUR EXISTE

PERDUS ENTRE DEUX RIVES, LES CHIBANIS OUBLIÉS Rachid Oujdi, 2014, 52’ Ils s’appellent Abdallah, Ahmou, Mohamed, Ramdane, Salah, Sebti, Tahar. Ils sont venus d’Algérie, entre 1951 et 1971, seuls, pour travailler en France. Ils prévoyaient, un jour, de repartir au Pays. Les années se sont écoulées, ils sont maintenant retraités. Ils sont toujours là. Ils ont migré d’une rive à l’autre de la méditerranée sans mesurer vraiment la rupture que cela allait provoquer. Pas complètement d’ici, plus vraiment de là-bas, après une vie professionnelle décousue, une vie familiale déchirée, ils viennent finir leurs vieux jours à Marseille, seuls. D’ici, le pays natal n’est pas loin, la nostalgie disparait peu à peu. A travers leurs témoignages, on comprend pourquoi «le retour au Bled» n’a pas pu se faire comme ils l’avaient, initialement, prévu. De beaux portraits, tendres et lumineux.

Jean-Pierre Devillers, Anne-Marie Faux, 2007, 81’ Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devillers rendent hommage à Maurice Pialat, "marginal d’un cinéma marginal", comme lui-même se définissait. Les extraits de L’amour existe, La maison des bois, Sous le soleil de Satan, Van Gogh et Garçu alternent avec les entretiens télévisés pour dessiner la biographie "affective" du cinéaste, à l’horizon de laquelle se croisent Ford, Ozu et Renoir. Superbe portrait d'un homme et d'un cinéaste qui n'en finissent pas de nous manquer. LES INROCKUPTIBLES

L’AMOUR EXISTE Maurice Pialat, 1961, 19’ Opposition entre la vie passée sur les bords de Marne avec ses guinguettes, ses promenades ou encore ses cinémas, et l'isolement d'une banlieue entassée dans des HLM, bidonvilles et pavillons situés aux limites des aéroports et constructions insolites dans les années soixante. Les prix Louis-Delluc, Louis Lumière et Lion de Saint-Marc à la Mostra de Venise récompensent ce premier film professionnel de Maurice Pialat. Au milieu de la production documentaire des années 50- 60, L’amour existe est sans doute un film un peu à part... ni tout à fait un film sur la banlieue suivant les lois ou habitudes du genre documentaire, ni tout à fait un essai cinématographique, inventif et personnel, cherchant à s’exprimer pour lui-même. Un film sans repère, à étudier peut-être davantage pour ce qu’on n’y trouve pas que pour ce qu’on y trouve. Stéphane le Roux

MARDI 03 AU DIMANCHE 08 MARS QUAND ON AIME LA VIE, ON VA AU CINEMA ! MARDI 10 AU DIMANCHE 15 MARS

MAR. 03

15h MAR. 10

MERC. 04

15h MERC. 11

MARDI 17 AU DIMANCHE 22 MARS QUAND ON AIME LA VIE, ON VA AU CINEMA ! PERDUS ENTRE DEUX RIVES, LES CHIBANIS MARDI 24 AU DIMANCHE 29 MARS PERDUS ENTRE DEUX RIVES, LES CHIBANIS MAURICE PIALAT, L’AMOUR EXISTE MARDI 31 MARS AU DIMANCHE 05 AVRIL MAURICE PIALAT, L’AMOUR EXISTE L’AMOUR EXISTE MARDI 07 AU DIMANCHE 12 AVRIL MAURICE PIALAT, L’AMOUR EXISTE L’AMOUR EXISTE

15h SAM. 14

14h30

A LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER QUAND ON AIME LA VIE, ON VA AU CINEMA !

SAM. 07

15h MAR. 17

15h 16h MAR. 24

15h 16h MAR.31

15h 16h30 MAR. 07

15h 16h30

DIM. 08

15h DIM. 15

14h30

15h MERC. 18

15h 16h MERC. 25

15h 16h MERC. 01

15h 16h30 MERC. 08

15h 16h30

Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.

SAM. 21

15h SAM. 28

15h SAM. 04

15h 16h30 SAM. 11

15h 16h30

DIM. 22

15h DIM. 29

15h DIM. 05

15h 16h30 DIM. 12

15h 16h30


PROGRAMME DU 04 MARS AU 14 AVRIL 2015 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERC. 04

MERCREDI 04 AU MARDI 10 MARS

21h00 17h00

LES MERVEILLES

19h00 14h30

19h00 16h30 20h30 14h30

MERC. 11

JEU. 12

VINCENT N'A PAS D'ÉCAILLES IMITATION GAME L'ENQUÊTE 108 ROIS – DÉMONS MERCREDI 11 AU MARDI 17 MARS

JEU. 05

VEND. 06

SAM. 07

17h00

20h30 19h00

21h00 19h00 14h00

17h00 21h00 15h00

17h00 15h00

VEND. 13

SAM. 14

DIM. 15

19h00

17h30

SPARTACUS & CASSANDRA INUPILUK

21h15 17h00

MERCREDI 18 AU MARDI 24 MARS

MERC. 18

20h30 PIALAT : NOUS NE VIEILLIRONS PAS ENSEMBLE

INUPILUK

20h30 16h30 19h00

GUS, PETIT OISEAU GRAND VOYAGE

14h30 MERC. 25

20h30 18h00 COLLECTIF 467: LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT PIALAT : VAN GOGH

JEU. 19

JEU. 26

MERC. 01

18h30

LES CONTES DE LA MER MERCREDI 08 AU MARDI 14 AVRIL

16h00 15h00 MERC. 08

21h00

20h00

19h00

SAM. 21

DIM. 22

LUN. 23

18h30 21h00

17h00

20h30 18h30

VEND. 27

SAM. 28

DIM. 29

LUN. 30

21h00 18h30 16h30

JEU. 02

VEND. 03

21h00 16h30 18h30

17h00 21h00 18h30

16h15 21h00 19h00 14h30 SAM. 04

19h00

21h00 18h30

17h00 15h00

STILL ALICE BIG EYES

18h30 20h30 16h00

BIRDMAN LILLA ANNA Vacances Scolaires + férié

DIM. 05

LUN. 06

17h00

20h30

19h00 21h00

JEU. 09

VEND. 10

SAM. 11

MAR. 31

15h30 21h00

MAR. 07

19h00 19h30

16h00

21h00 19h00

17h00 16h00 DIM. 12

21h00

LUN. 13

MAR. 14

20h30 17h00

21h00 19h00 21h00

19h00 21h00 17h00 16h00

15h00 Evénements

MAR. 24

19h00

20h30 18h30

PIALAT : SOUS LE SOLEIL DE SATAN TU DORS NICOLE

21h00 18h00

18h30

18h00

COLLECTIF 467 : CHANTE TON BAC D'ABORD

17h00 20h00

19h00

21h00 14h30

THE VOICES BIRDMAN

MAR. 17

19h30

20h30 20h30 CINÉ-RÉALITÉ : LES ENFANTS DE LA ROSE VERTE PIALAT : LOULOU GENTE DE BIEN

19h00 20h30

15h00

16h30

AMERICAN SNIPER

MERCREDI 01 AU MARDI 07 AVRIL

VEND. 20

20h30 18h30 17h00

INHERENT VICE

GUS, PETIT OISEAU GRAND VOYAGE

LUN. 16

MAR. MAR. 10 10

15h00

17h00 20h30

CINÉ-RENCONTRE : MAX ET LENNY

THE VOICES

21h15 17h00

14h30

LA COLLINE AUX COQUELICOTS

MERCREDI 25 AU MARDI 31 MARS

18h30 20h30

FILMS ET HORAIRES DES SÉANCES À L'INTÉRIEUR DU PROGRAMME

LES COMBATTANTS COLLECTIF 467 : LE VOYAGE DE CHIHIRO

HUNGRY HEARTS

LUN. LUN. 09 09

20h30

8ÈMEFESTIVAL REGARD DE FEMMES

AMERICAN SNIPER

DIM. 08

Jeune Public

16h00 18h00 20h00 15h00

19h00 21h00

Ciné-goûter


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