Cinéma Jean Renoir Martigues avril 2017

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PROGRAMME DU 12 AVRIL AU 23 MAI 2017

MARTIGUES

11 MINUTES

SAYONARA

JEAN RENOIR

cinemartigues.com


The Lost City of Z

James Gray USA, 2017, 2h20 Avec : Charlie Hunnam, Sienna Miller, Robert Pattinson, Tom Holland…

L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Percy Fawcett est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d'Angleterre lui propose de partir en Amazonie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire… Ce film fleuve, qui agrège dans son courant des scènes édéniques semblant sorties d'une toile de Sisley, des embuscades à la sarbacane redoublées d'attaques de piranhas que n'aurait pas reniées Hergé, des délires nocturnes évoquant ceux d'Apocalypse Now, a connu, de l'aveu même de son auteur, une genèse douloureuse. Le film traduit bien l'idée selon laquelle, dans une société rendue aveugle par l'arrogance, la cupidité et la bêtise, la clairvoyance serait le lot du paria. Isabelle Regnier

Félicité

Alain Gomis France, 2017, 2h03 Avec : Véronique Beya Mputu, Papi Mpaka, Gaetan Claudia Berlin 2017 : Grand Prix du Jury

Félicité, libre et fière, est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d'un accident de moto. Pour le sauver, elle se lance dans une course effrénée à travers les rues d'une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu.

Félicité est une plongée hypnotique dans un pays dur et violent où la musique (répétitive, excitante, hallucinatoire) berce les âmes, les secoue, les agite les unes contre les autres. Au milieu du désastre (sanitaire et politique), Félicité et Tabu vont vivre une histoire d’amour immense, puisqu’elle consistera surtout à accepter l’autre comme il est et même à exiger de lui qu’il ne change jamais. Difficile de parler de cet objet filmique unique, assez dément, qui parvient à décrire concomitamment le paradis et l’enfer. Jean-Baptiste Morain


Orpheline

Arnaud des Pallières France, 2017, 1h51 Avec : Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot, Gemma Arterton…

Petite fille de la campagne, prise dans une tragique partie de cache-cache. Adolescente ballottée de fugue en fugue, d’homme en homme, puisque tout vaut mieux que le triste foyer familial. Jeune provinciale qui monte à Paris et frôle la catastrophe. Femme accomplie enfin, qui se croyait à l’abri de son passé. Quatre actrices différentes incarnent une seule et même héroïne.

Sage Femme

Martin Provost France, Belgique, 2017, 1h57 Avec : Catherine Frot, Catherine Deneuve, Olivier Gourmet…

L’idée était simple, mais il fallait y penser : nous sommes différents à chaque âge. Forgés, malaxés, érodés par les rencontres, les échecs et réussites, les accidents et hasards de la vie… L’enfant que nous étions ressemble parfois assez peu à l’adulte que nous sommes devenus. Intérieurement s’entend. Alors, figurer cet invisible dedans devient une idée de cinéma : filmer le cœur et l’âme qui nous guident, nous freinent ou nous emportent via quatre enveloppes charnelles distinctes…Quatre actrices endossent un morceau du puzzle ; de la très chevronnée Adèle Haenel, qui fait sourdre l’angoisse et le mystère avec délicatesse à l’étourdissante enfant qu’est Vega Cuzytek, en passant par Adèle Exarchopoulos et Solène Rigot, toutes deux sidérantes dans l’adolescence, ses rondeurs et ses rugosités. Images brutes, voire brutales, très gros plans qui scrutent les grains de peau, montage intelligent et virtuose, cette radiographie d’un être qui s’est laissé porter au gré du vent et s’est éparpillé est aussi le portrait d’une génération d’enfants perdus. Un universel constat du temps qu’il faut pour se rassembler, atteindre à la pacification entre toutes les facettes d’une même personne. Devenir un être de choix et de conscience. Isabelle Danel

Claire est la droiture même. Sage-femme, elle a voué sa vie aux autres. Déjà préoccupée par la fermeture prochaine de sa maternité, elle voit sa vie bouleversée par le retour de Béatrice, ancienne maîtresse de son père disparu, femme fantasque et égoïste, son exacte opposée. Martin Provost raconte bien plus qu'une réconciliation dans la tendresse. Au travers de Claire et Béatrice, il dit l'importance d'être au rendez-vous de notre propre bonheur : savoir ce qui nous soutient, qui on aime et qui nous aime, et en être reconnaissant. Cette leçon de vie fait vibrer une émotion profonde. La musique de Grégoire Hetzel se pose en belle harmonie sur une mise en scène qui trouve sa force dans la modestie. La délicatesse qui porte tout le film n'est jamais soulignée. Mais elle entoure d'affection les personnages et leurs interprètes, particulièrement, bien sûr, les deux Catherine. Elles sont tout à la fois romanesques et vraies, plus natures et plus brillantes que jamais. Frédéric Strauss


24 IMAGES / SECONDE Un Cycle Cinéma Renoir / Cinémathèque Gnidzaz

Lundi 24 Avril 19h

Pour commencer l’aventure… EN PARTENARIAT AVEC LA LIBRAIRIE L’ALINEA ET LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON

Soirée en présence de

Thierry Frémaux

Directeur de l’Institut Lumière, Délégué Général du Festival de Cannes et Président de l'Association Frères Lumière.

Lumière !

L’aventure commence Thierry Frémaux France, 2017, 1h30

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MARCEL HARTMANN

TARIF UNIQUE : COLLATION FILM : 7 €

En 1895, les frères Lumière inventent le Cinématographe et tournent parmi les tout-premiers films de l’histoire du cinéma. Mise en scène, travelling, trucage ou remake, ils inventent aussi l’art de filmer. Chefs-d’œuvre mondialement célèbres ou pépites méconnues, cette sélection de films restaurés offre un voyage aux origines du cinéma. Ces images inoubliables sont un regard unique sur la France et le Monde qui s’ouvrent au 20e siècle. Chaque film de Lumière ! L’Aventure commence démontre cette aspiration à élever une invention technique déduite de la science, à un art. Les films Lumière n’en sont pas moins les témoins d’une époque révolue, qui plus est la Belle-époque, prise en direct, sans reconstitution aucune. Admirables images vivantes avec des thématiques récurrentes : vie familiale, la France au travail, la France qui s’amuse, puis les reportages glanés aux quatre coins du monde par les "reporters Lumière"… Mais aussi l’invention de la comédie avec le célèbre "Arroseur arrosé" (en deux versions), du spectacle filmé, de la science-fiction avec l’incongrue "Charcuterie mécanique" qui va si bien à Lyon… Lumière ! L’Aventure commence est un trésor inépuisable. Un film d’histoires dans l’Histoire. Jacky Bornet


Je danserai si je veux

Maysaloun Hamoud Palestine, Israél, France, 2017, 1h42 Avec : Mouna Hawa, Sana Jammelieh, Shaden Kanboura…

Leïla et Salma sont deux jeunes femmes indépendantes qui s'amusent dans un TelAviv clandestin. La première fume comme une camionneuse, boit et profite de la vie nocturne sous-terraine. La seconde quitte ses jobs sur des coups de tête, porte un piercing, expose ses tatouages et n'hésite pas à amener sa petite amie au dîner de famille durant lequel elle doit rencontrer son futur mari. Nour, voilée et promise à un mari très religieux, va faire intrusion dans leur univers déjanté. Ebahie, elle va d'abord rejeter cette culture jeune et rebelle, avant de s'en inspirer pour revendiquer elle aussi sa part d'indépendance. L'homosexualité, l'indépendance féminine, le viol, la drogue, l'alcool, la cohabitation des chrétiens et des musulmans... Le film de Maysaloun Hamoud, décrit une rencontre-choc et touche aux tabous du monde israélo-palestinien. Plutôt que d'adopter un point de vue directement politique, la réalisatrice décrit la vie quotidienne de la jeunesse de Tel-Aviv. Le film frappe au coeur des tabous de la société israélo-palestinienne. Avec ses personnages explosifs, ses scènes de vie et son contexte socio-politique, il s'inscrit dans la ligne de ces films qui offrent une perspective vivifiante sur le monde arabe. Lola Contessi

Pris de court

Emmanuelle Cuau France, 2017, 1h25 Avec : Virginie Efira, Gilbert Melki, Marilyne Canto…

Nathalie est joaillère et vient de s’installer à Paris pour un nouveau travail et une nouvelle vie avec ses deux fils. Mais la direction de la bijouterie change soudainement d’avis et lui annonce que le poste ne sera pas pour elle. Nathalie veut protéger ses enfants et décide de ne rien leur dire. De ce mensonge vont naître d’autres mensonges de part et d’autre. L’engrenage commence… Délaissant peu à peu les comédies populaires qui ont fait sa renommée, Virginie Efira retrouve dans un registre plus dramatique l’un de ses rôles favoris : celui de la mère célibataire. Mais Nathalie n’a rien à voir avec la jeune femme déjantée de Victoria. Tout en retenue, elle campe avec dignité et pudeur une mère tiraillée entre ses principes moraux et cet instinct irrépressible de protection envers son fils. Face à eux Gilbert Melki, impressionnant de cynisme froid et désincarné, symbolise le mal et crée un suspense propre à tenir le spectateur en haleine. De la même manière, la bande son obsédante souligne quelques moments essentiels et contribue à faire monter la tension jusqu’aux dernières images. Grâce à une réalisation fluide, le film, en mouvement perpétuel enchaîne sans temps mort des scènes anxiogènes suivies de périodes plus douces pour repartir bientôt vers des sommets plus périlleux, confinant le spectateur dans une continuelle impatience. Claudine Levanneur

Les mauvaises herbes Louis Bélanger Québec, 2017, 1h47 Avec : Alexis Martin, Gilles Renaud, Emmanuelle Lussier-Martinez… Festival d’Angoulême : Meilleur Scénario

Un acteur de théâtre est obligé de fuir Montréal à cause d'un mafieux collé à ses basques. Des basques datant du XVIIième siècle, le comédien étant en pleine représentation lorsqu'il a pris la poudre d'escampette... Alors qu'il veut se mettre au vert, c'est dans le blanc de grandes étendues neigeuses que vont l'entraîner ses dettes de jeu impayées. Secouru par un agriculteur ermite, le fugitif découvre que son sauveur cultive à grande échelle, des plans de cannabis. Retenu contre son gré, il est obligé de payer sa planque en aidant son hôte à ses travaux de "jardinage"... C'est tout le charme et la pertinence du cinéma québécois que l'on fume à grandes goulées dans cette comédie à rebondissements. Gilles Renaud, le paysan bourru, et Luc Picard, le cabot accro aux machines à sous, forment un tandem qui dévale en skidoo les différents paliers de ce film à l'humour imparable et joyeusement illégal. Ecrit avec le même soin qu'un bouturage, le scénario parvient à nous faire slalomer entre diverses émotions. Comme quoi "l'herbe qui fait rire" peut aussi faire pleurer... Sur terreau de ces "mauvaises herbes" poussera une belle amitié troublée par quelques visiteurs inopportuns. Mais dans le grand nord, on sait briser la glace, surtout celle des lacs gelés qui cèdent sous les pas... Alain Spira


CINÉ-RÉALITÉ

Jeudi 27 Avril 20h Soirée en présence du réalisateur

Régis SAUDER

Retour à Forbach Régis Sauder France, 2017, 1h18

Régis Sauder revient dans le pavillon de son enfance à Forbach. Il y a 30 ans, il a fui cette ville pour se construire contre la violence et dans la honte de son milieu. Entre démons de l'extrémisme et déterminisme social, comment vivent ceux qui sont restés ? Ensemble, ils tissent mémoires individuelles et collectives pour interroger l'avenir à l'heure où la peur semble plus forte que jamais. Remarqué en 2009 avec son documentaire Nous, Princesses de Clèves, le cinéaste français Régis Sauder fait un retour aux sources avec son nouveau documentaire, intitulé Retour à Forbach. Il revient sur les terres de sa jeunesse et confesse: "Je filme pour me souvenir". Le souvenir est une clef dans Retour à Forbach : on se questionne sur ce qui a poussé aujourd'hui les ouvriers à basculer vers le FN, on s'interroge sur ce vote nationaliste qui constitue aussi un refus de se souvenir de l'histoire régionale. Sauder a commencé à filmer en 2014, observant la progression du parti d'extrême droite. Il raconte l'absence de reconversion après la désertion des mines et la désertion générale de la ville. Le constat ici est cruel: le film fait le portrait glaçant d'une population entière qui, comme sa ville, a été exploitée avant d'être abandonnée. Nicolas Bardot


La Vengeresse Bill Plympton, Jim Lujan USA, 2017, 1h11

Face de Mort, ancien catcheur et motard devenu sénateur, embauche quatre redoutables chasseurs de primes. Leur mission : retrouver la jeune Lana et récupérer le précieux et compromettant objet qu’elle lui a volé. Ayant toujours joué sur les clichés américains, Plympton nous offrent une bonne tranche d’americana, avec motels de bord de route, boîtes de nuit pour travestis, bars de rednecks, étendues de désert sous la canicule où résident sectes surarmées et motards abrutis et même un final avec parodie de campagne électorale qui résonne incroyablement juste avec l’actualité. Plympton jette encore une fois un regard amusé sur son propre pays à grand renfort de caricatures - et certains accents sont délectables, mais n’en oublie jamais la poésie d’une forme d’animation brute et décomplexée. De l’ancien catcheur devenu politicien populiste à la vieille mère de Rob Rosse à qui il faut pas la faire, en passant par l’employé de station-service danseur de moonwalk que tout le monde aime tabasser et l’ex go go danseuse Miss Candy, les personnages se multiplient pour notre plus grand plaisir. L’histoire de règlement de compte finit par être secondaire, même si le final vaut largement le détour. La Vengeresse ouvre de nouvelles perspectives au cinéma de Plympton et trouve une nouvelle énergie. C’est un très bon cru. Divertissement délirant garanti. Maxime Lachaud

L'homme aux mille visages

Alberto Rodriguez Espagne, 2017, 2h03 Avec : Eduard Fernández, José Coronado, Marta Etura… GOYA 2017 : Meilleur Acteur, Meilleure Adaptation Festival de San Sebastian : Meilleur Acteur

1994, Francisco Paesa, ex-agent secret espagnol, est appelé à la rescousse au moment où une affaire de détournement d’argent public risque d’entraîner un scandale d’état... Il voit là l’opportunité de s’enrichir tout en se vengeant du gouvernement qui l’a trahi par le passé. Commence alors une intrigue politique et financière aussi complexe que passionnante. Entre arnaques et corruptions dans les plus hautes sphères du pouvoir, Francisco Paesa ne renonce à aucune manœuvre pour arriver à ses fins et semble toujours avoir une longueur d’avance sur son entourage. Nul ne sait, qui est vraiment cet homme ni démêler le vrai du faux dans son histoire, tant les versions sont nombreuses et se répondent sans jamais coïncider complètement. C’est probablement d’ailleurs ce qui le rend si fascinant. La réussite du film repose sur cette description d’un personnage paraissant vouloir abuser si grossièrement du système - à nous faire douter de sa crédibilité - mais qui parvient pourtant toujours à tirer son épingle du jeu. Francisco Paesa a détourné beaucoup d’argent sans jamais être jugé ni ennuyé pour ses agissements et personne ne semble avoir de preuves à son encontre. A-t-il des moyens de pression, des secrets qui nuiraient à être révélés ? Est-il simplement très malin ? Le film ébauche un portrait de cet homme aux mille visages tout en lui conservant sa part de mystère et son pouvoir de fascination qui nous poursuivent longtemps après la projection...


ECRAN ARMÉNIEN DANS LE CADRE DE LA SEMAINE DE L’ARMÉNIE ET DE L’ARTSAKH EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATION FRANCO ARMÉNIENNE DU PAYS DE MARTIGUES ET LA MJC DE MARTIGUES

Vendredi 28 Avril

19h

PROJECTION PRÉCÉDÉE D’UNE COLLATION ET D’UN

EXTRAIT DE ARMENIENS DE MARTIGUES RÉALISÉ

PAR NICOLAS BALIQUE, DONT LA VERSION COMPLÈTE EST VISIBLE À LA CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ, AINSI QUE D’UN DOCUMENTAIRE SUR L’ARTSAKH OU HAUT KARABAGH.

L’association Franco Arménienne du Pays de Martigues fondée en septembre 2015 a pour ambition de promouvoir et de partager la culture Arménienne. La République du Haut-Karabagh ou République du Artsakh, nommée également «Pays des jardins noirs » par les Perses, est située au Nord-Est du haut-plateau arménien et au Sud-Est du Caucase mineur. République autoproclamée depuis 1991, elle a fait sécession de l’Azerbaïdjan auquel elle était rattachée en tant que Région autonome depuis 1923.

Les Chemins Arides

Arnaud Khayadjanian France, 2015, 1h

Arnaud Khayadjanian entame un périple en Turquie, sur la terre de ses ancêtres, rescapés du génocide arménien. À partir d'un tableau, de ses rencontres et de témoignages familiaux, il explore la situation méconnue des Justes, ces anonymes qui ont sauvé des vies en 1915. Avec des moyens tout simples, Arnaud Khayadjanian interroge une histoire enfouie, celle d’une famille et celle d’un peuple, sur un ton modeste qui prend une force poignante. François Bonini

TARIF UNIQUE : COLLATION FILM : 7 €


CINÉ-MUSÉE EN ÉCHO À L’EXPOSITION : RODIN, CLAUDEL,MOREAU... LA COLLECTION BIGAND-KAIRE DU MUSÉE ZIEM EN PARTENARIAT AVEC L’AAMM

(ASSOCIATION POUR L’ANIMATION DU MUSÉE DE MARTIGUES)

Camille Claudel, 1915

Bruno Dumont France, 2013, 1h35 Avec : Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent, Robert Leroy…

Hiver 1915. Internée par sa famille dans un asile du sud de la France – là où elle ne sculptera plus – chronique de la vie recluse de Camille Claudel, dans l’attente d’une visite de son frère, Paul Claudel. L'expérience s'avère plus que concluante, offrant à l'actrice l'un de ses plus beaux rôles, peut-être le plus beau de tous. Quant à l'enjeu dramaturgique du film, il témoigne d'une audace qui n'est pas moindre. Le Monde La réussite du film tient à une double opération d'effacement: effacement de la star, effacement du personnage historique. Juliette Binoche non seulement joue le jeu mais le précède. Camille Claudel, 1915 est un film d'art. Libération Binoche est extraordinaire, comme elle sait l'être. Sans effet de manches, avec humilité, Dumont réalise son film le plus bouleversant, le plus en empathie avec ses personnages. Et nous touche au plus profond de notre être. Les Inrockuptibles

Jeudi 4 Mai

17h


11 Minutes

Jerzy Skolimowski Pologne, Irlande, 2017, 1h21 Avec : Richard Dormer, Paulina Chapko, Wojciech Mecwaldowski

Un mari jaloux hors de contrôle, une actrice sexy, un réalisateur carnassier, un vendeur de drogue incontrôlable, une jeune femme désorientée, un ex-taulard devenu vendeur de hot-dog, un laveur de vitres en pause 5 à 7, un peintre âgé, un étudiant qui a une mission secrète, une équipe d'auxiliaires médicaux sous pression et un groupe de nonnes affamées. Onze minutes, c’est le temps de l’histoire. 1!h!21, celui du récit. Pour faire plus simple, le film raconte, vue sous différents angles qui se recoupent souvent, une suite d’événements concomitants qui ne se déroulent que sur une durée de onze minutes. Petit à petit, par un montage parallèle multiple, nous allons découvrir une flopée de personnages dont certains semblent au premier abord sympathiques, d’autres moins, et dont il s’avèrera progressivement qu’il s’agit globalement – à quelques exceptions près – d’une bonne palanquée de belles ordures. Les personnages ne connaissent pas encore l’événement qui va conclure le film. Sauf qu’ici, tout est réglé comme une bombe à retardement mortelle. Skolimowski est un cinéaste précis, mais on n’avait encore jamais vu ça : c’est de la maniaquerie extrême, qui confine à la perfection, à la chorégraphie, à la dentelle. 11 minutes est donc un film virtuose, qui manipule vingt-cinq marionnettes et dix actions en même temps sans que le spectateur s’y perde jamais, la langue pendante devant un tel suspense. 11 minutes ne fait rien de rien pour susciter l’empathie. Il se pourrait même qu’il soit l’expression d’une misanthropie assumée. Et c’est, en même temps, ce qui fonde sa singularité et sa beauté, troublantes et absolues. Jean-Baptiste Morain

A voix haute

La force de la parole Stéphane De Freitas, Ladj Ly France, 2017, 1h39

Chaque année à l’Université de Saint-Denis se déroule le concours "Eloquentia", qui vise à élire « le meilleur orateur du 93 ». Des étudiants de cette université issus de tout cursus, décident d'y participer et s'y préparent grâce à des professionnels (avocats, slameurs, metteurs en scène...) qui leur enseignent le difficile exercice de la prise de parole en public. Au fil des semaines, ils vont apprendre les ressorts subtils de la rhétorique, et vont s’affirmer, se révéler aux autres, et surtout à eux-mêmes. Munis de ces armes, Leïla, Elhadj, Eddy et les autres, s’affrontent et tentent de remporter ce concours pour devenir « le meilleur orateur du 93 ». J’ai grandi dans une ville difficile de Seine Saint-Denis et ai brutalement changé d’univers en devenant basketteur professionnel. Je me suis retrouvé de l’autre côté du périphérique, dans un environnement social radicalement étranger au mien : les gens s’exprimaient différemment, je me suis senti marginalisé, isolé. J’ai commencé à réfléchir, une réflexion de longue haleine... D’un côté, j’étais frappé par l’érosion du lien social, de l’autre par l’explosion d’internet. Chacun y déversait ses opinions et ses colères ; tout le monde semblait se parler mais en réalité personne n’écoutait personne. Moi, j’avais envie de dialogue, je voulais recréer du lien. J’ai plaqué le basket pour des études de droit, ai renoué avec le système scolaire classique et rattrapé mon retard. Il est devenu de plus en plus clair pour moi que ce genre d’exercice pouvait aider des gosses à prendre de l’assurance. C’est en maîtrisant les mots et les nuances d’une langue qu’on peut toucher les autres et réussir à communiquer avec eux. Stéphane de Freitas.


CINÉ-SIGNES EN PARTENARIAT AVEC LA MJC DE MARTIGUES ET LE COLLECTIF MJCSIGNES

Mardi 9 Mai 20h

LA PRÉSENTATION DU FILM ET LES ÉCHANGES SE FERONT EN PRÉSENCE D'INTERPRÈTES FRANÇAIS/LANGUE DES SIGNES. INTERPRÈTES: Lucie Olive-Sparta et association Le Cil

La Vérité

Julien Bourges France, 2016, 1h30 Avec : Emilie Rigaud, Hélène Larrduy, Noémie Churlet, Olivier Calcada Lors des cours de soutien aux enfants sourds, une jeune femme sourde réalise que le niveau scolaire de ces enfants est faible. Ce constat est toujours le même depuis plusieurs années. Suite au suicide de son ami sourd en situation d’échec face à la société, elle décide de faire bouger les choses... Il est très important de savoir que les sourds de naissance ne ressentent pas le manque de son, il ne faut donc pas confondre ce ressenti avec celui des entendants. Aussi, quand les sourds maîtrisent bien la langue des signes il est plus facile pour eux d’apprendre à lire et à écrire… et, si possible, parler. Beaucoup, y compris les spécialistes, pensent que les échecs et les difficultés sont liés à la surdité ! Le sont-ils vraiment ? Mon objectif est de déclencher une prise de conscience notamment chez les entendants afin de leur montrer que l'échec scolaire d'une majorité de sourds n'est pas dû à leur surdité mais aux méthodes employées pour leur éducation. Julien Bourges

DU 2 AU 13 MAI, PROJECTIONS DU DOCUMENTAIRE LE PAYS DES SOURDS DE NICOLAS PHILIBERT À LA CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ.


Glory

Kristina Grozeva, Petar Valchanov Bulgarie, Grèce, 2017, 1h41 Avec : Margita Gosheva, Stefan Denolyubov, Kitodar Todorov… Festival des Arcs : Meilleur Film & Prix de la Presse

Cessez le feu

Emmanuel Courcol France, Belgique, 2017, 1h43 Avec : Romain Duris, Céline Sallette, Grégory Gadebois…

1923. Georges, héros de 14 fuyant son passé, mène depuis quatre ans une vie nomade et aventureuse en Afrique lorsqu'il décide de rentrer en France. Il y retrouve sa mère et son frère Marcel, invalide de guerre muré dans le silence. Peinant à retrouver une place dans cet Après-guerre où la vie a continué sans lui, il fait la rencontre d'Hélène, professeure de langue des signes avec qui il noue une relation tourmentée... S'il ne surprend pas par son propos, généreux et annoncé par le titre, ce premier film du scénariste Emmanuel Courcol ancre ses personnages dans une souffrance qui résonne. Et Romain Duris porte, en première ligne, cette intensité, en donnant au sien une nervosité combative belle et maladroite, qui ravive les blessures plus qu'elle ne les soigne. Le Poilu qu'il campe a des traits rimbaldiens dans ce monde de l'après-guerre où la vie n'est pas revenue et reste désespérément ailleurs. Fréderick Strauss

Lorsqu’un cheminot nommé Tsanko Petrov trouve des millions de lev sur la voie ferrée, il décide de remettre la totalité de la somme à la police. L’État reconnaissant lui offre une nouvelle montre-bracelet en récompense… qui s’arrête bientôt. Pendant ce temps, Julia Staikova, la directrice des relations publiques du ministère des transports, égare sa vieille montre. Ici commence la bataille désespérée dans laquelle se lance Petrov pour récupérer non seulement sa vieille montre, mais aussi sa dignité. Tout le film marque comment se construit la distance entre un pouvoir et un peuple. Ici, le téléphone mobile en est l’instrument redoutable. Comme un effet de loupe depuis le macrocosme politique sur un microcosme qui devient sa victime. Il y a bien une tentative de réparation par un journaliste d’investigation qui tente de rétablir la vérité. Mais la corruption gangrène le système et cela même si le petit peuple triche aussi, parce que tout le monde triche. Buster Keaton et Tati auraient pu tourner des scènes de ce film drôle, enlevé, souvent joyeux, jamais misérabiliste. On emprunterait à la médecine et ses scalpels les métaphores pour dire combien le film défait à coup de petites frappes chirurgicales cette démocratie diabolique. Y compris lorsque la montre de Tsanko, de marque Slava, aurait donné le change au cadeau empoisonné qu’il reçoit des mains du ministre. En effet, qu’est-ce qu’un cheminot sans mesure du temps ? Un film magistral. Gilles Fumey


PAROLES D'HUMANITÉ Rencontres œcuméniques de Cinéma

10, 11, 12 Mai

ECOUTER DES JEUNES DE BANLIEUE NOUS PARLER AVEC LEURS MOTS DE LEUR VIE ET DE LEURS PROJETS… SUIVRE UNE LINGUISTE APPELÉE À L’AIDE POUR TROUVER UN MODE DE COMMUNICATION AVEC UNE AUTRE CIVILISATION… PARTAGER UN ÉLOGE TRANQUILLE DE LA POÉSIE DANS UN FILM D’UNE DÉLICATESSE BIENVEILLANTE

20h30

Séance en présence du réalisateur

Olivier BABINET

Paterson Premier Contact

Swagger

Olivier Babinet France, 2016, 1h24 Avec : Aïssafou Dia, Mariyama Diallo, Abou Fofana…

Swagger nous transporte dans la tête de onze enfants et adolescents aux personnalités surprenantes, qui grandissent au coeur des cités les plus défavorisées de France. Le film nous montre le monde à travers leurs regards singuliers et inattendus, leurs réflexions drôles et percutantes. Car, malgré les difficultés de leur vie, ils ont des rêves et de l’ambition. Et ça, personne ne leur enlèvera. La différence majeure avec le cinéma social actuel, c’est la beauté de l’image, très travaillée, la fantaisie des personnages et leurs épatantes et hilarantes réflexions. À la fois une chronique des cités et une série de vignettes hautes en couleur. Tableau euphorisant. L’Humanité

Denis Villeneuve USA, 2016, 1h56 Avec : Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker…

Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions. L'originalité de Premier Contact est de montrer comment le langage qu'elle décrypte avec difficulté finit peu à peu par l'imprégner, par façonner sa perception, sa pensée, ses rêves. On savait que toute langue était porteuse d'une culture. Ici, le langage découvert ouvre sur un bouleversement intérieur vertigineux. Télérama

Jim Jarmusch USA, 2015, 1h58 Avec : Adam Driver, Golshifteh Farahani …

Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allan Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas… Une collection de rituels, d’instantanés, de vignettes impressionnistes, d’haïkus trempés dans une solution chimique répondant à toutes nos attentes en matière d'esprit, d’humour, d’originalité et de grâce. La beauté à l’état pur ! Un halo de paix. La Voix du Nord

CHAQUE FILM SERA SUIVI D’UN DÉBAT ET DISCUSSION AUTOUR D’UN VERRE.


Mister Universo

À mon âge je me cache encore pour fumer

Rayhana Obermeyer France, Grèce, Algérie, 2017, 1h30 Avec : Hiam Abbass, Biyouna, Fadila Belkebla…

Au cœur du hammam loin du regard accusateur des hommes, mères, amantes, vierges ou exaltées islamistes, on s’interpelle entre fous rires, pleurs et colères, bible et coran…

Un hammam en furie, des cigarettes en cachette, des maigres et des grosses, des rires en rafales, un rêve de mariage étoilé, un dentier oublié, des appels à la prière, une masseuse en chef, une marieuse pointilleuse, une émigrée sapée en blondasse, des enfants qui braillent, des barbes qui s’allongent, une chanson d’amour, l’amour pour son homme, l'amour des hommes pour leur mère, des spermatozoïdes mal élevés, une vierge enceinte, une princesse mariée à 10 ans, un mari cocu, un certificat de virginité, un divorce festif, une forêt à épiler, une bombe au château d’eau, des bâchées et des décapotables, un frère assassin, des brûlures à l'acide, un plombier cagoulé, un sexe à assouvir, un plaisir solitaire, des fesses et le foulard de Dieu, la bible et le coran… avant le sifflement d’un poignard et le silence de Dieu. Cineuropa

Tizza Covi, Rainer Frimmel Autriche, Italie, 2017, 1h30 Avec : Tairo Caroli, Wendy Weber, Arthur Robin… Festival de Marrakech : Prix du Jury. Festival de Locarno : Prix Spécial du Jury

Il était une fois Tairo, jeune dompteur de fauves dans un petit cirque itinérant des villes et villages de la péninsule italienne. Effondré par la perte de son fer à cheval, son gage de chance et d’amour, Tairo va parcourir l'Italie, à la recherche de celui qui, jadis lui avait offert ce porte bonheur : Arthur Robin, ex Mister Univers, dit « l'homme le plus fort du monde ». Mister Universo est un conte merveilleux, poétique et drôle sur l’univers du cirque que les réalisateurs filment avec précision et amour. Le film est un magnifique hommage à tous ceux, petits commerçants de quartier, paysans indépendants, artisans aux spécialités de moins en moins sollicitées, qui coûte que coûte luttent contre la disparition de leur monde, pour que le nôtre soit moins triste et moins uniforme. En cela la quête a priori dérisoire de Tairo se révèle bouleversante et essentielle, et la scène finale, qui vous passera le cœur à l’essoreuse, en est la quintessence. Mister Universo – à voir sans hésiter en famille tant le film touchera aussi vos préados et ados – fera ressurgir en vous ces souvenirs d’enfance où l’on s’émerveillait encore, sous des chapiteaux parfois de guingois, de numéros très simples, bien loin des machineries sophistiquées des cirques modernes.


FICTION ET DOCUMENTAIRE FRONTIERES ET PASSAGES

Mardi 16 Mai 18h

Soirée de clôture de l'atelier de programmation et de réalisation FICTION ET DOCUMENTAIRE : FRONTIERES ET PASSAGES, mené par élise tamisier et la Compagnie d'Avril auprès d'un public d'adultes, EN PARTENARIAT AVEC L'ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT LOCAL DE LA VILLE DE MARTIGUES (APDL), LE PROGRAMME ACTIS, LA CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ, LE CINÉMA JEAN RENOIR, LA MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE ET AVEC LE SOUTIEN DU DISPOSITIF PASSEURS D'IMAGES, DE LA DRAC, DE LA RÉGION PACA ET DE LA VILLE DE MARTIGUES.

Panorama du court-métrage documentaire

© INSTITUT LUMIÈRE

(durée : environ 1 heure)

Gbanga Tita Thierry Knauff - 1994 - 6 min. - copie 35 mm 4 Minutes Lumière Frères Lumière - France vers 1894 4 min. - copies restaurées en 4K

200 000 fantômes Jean-Gabriel Periot - 2007 - 11 min Traversées Antoine Danis - 2013 - 8 min L’Illusioniste Alain Cavalier - 1987 - 12 min Film d’atelier des participants - 10 min. environ

© INSTITUT LUMIÈRE

LE PROGRAMME « PANORAMA DU COURT MÉTRAGE DOCUMENTAIRE » SERA SUIVI D'UN FILM RÉALISÉ PAR LES PARTICIPANTS À L'ATELIER. NOUS PROLONGERONS LA SÉANCE PAR UNE DISCUSSION AUTOUR D’UN VERRE.


Emily Dickinson, A Quiet Passion

Terence Davies Angleterre, Belgique, 2016, 2h05 Avec : Cynthia Nixon, Jennifer Ehle, Jodhi May…

Nouvelle-Angleterre, XIXè siècle. Dans son pensionnat de jeunes filles de bonne famille, la jeune Emily Dickinson ne cesse de se rebeller contre les discours évangéliques qui y sont professés. Son père se voit contraint de la ramener au domicile familial, pour le plus grand bonheur de sa sœur Vinnie et de son frère Austin. Passionnée de poésie, Emily écrit nuit et jour dans l’espoir d’être publiée. Les années passent et sa rencontre avec une jeune mondaine indépendante et réfractaire aux conventions sociales ravive sa rébellion. Dès lors, elle n’hésite plus à s’opposer à quiconque voudrait lui dicter sa conduite… De son vivant, Emily Dickinson n’a publié qu’une douzaine de poèmes. Elle en écrivit pourtant près de 1800… Ce n’est qu’après sa mort à 55 ans en 1886 qu’elle connaîtra la gloire. Porté par des dialogues littéraires pleins d’esprit mais traversé par une profonde mélancolie, A Quiet Passion se met au diapason des humeurs de son héroïne, campée par Cynthia Nixon. A des années-lumière de son rôle de Miranda, la rousse flamboyante de Sex and the City, elle éblouit ici de retenue et de justesse. Tandis que la mise en scène de Davies, racée et raffinée, confère une vraie signature à cette biographie filmée. Ne tombant jamais dans la facilité du biopic hagiographique, refusant tout spectaculaire, A Quiet Passion est un hommage amoureux par un vrai connaisseur de la poésie belle et torturée d’Emily Dickinson. Hubert Heyrendt


Après la tempête

Hirokazu Kore-Eda Japon, 2017, 2h00 Avec : Hiroshi Abe, Yoko Maki, Yoshizawa Taiyo…

Malgré un début de carrière d’écrivain prometteur, Ryota accumule les désillusions. Divorcé de Kyoko, il gaspille le peu d’argent que lui rapporte son travail de détective privé en jouant aux courses, jusqu’à ne plus pouvoir payer la pension alimentaire de son fils de 11 ans, Shingo. A présent, Ryota tente de regagner la confiance des siens et de se faire une place dans la vie de son fils. Cela semble bien mal parti jusqu’au jour où un typhon contraint toute la famille à passer une nuit ensemble… Les jours de tempête ou de typhon font partie de ces jours exceptionnels qui changent du quotidien que vivent les gens. Ici, l’idée était moins de montrer la tempête en elle-même que ce qui se produit une fois qu’elle est passée. Ce sentiment de purification, de s’être purgé, d’avoir un regard neuf sur les choses, sur soi et sur les évènements. J’ai une image très forte de ma propre enfance dans cette cité : c’est celle de descendre les escaliers du bâtiment après la tempête, le lendemain matin, avec mon sac à dos et d’avoir cette vision de la pelouse qui brille après la pluie. C’est vraiment une image très forte qui m’est restée et j’ai eu envie de travailler autour de ça. Hirokazu Kore-Eda


Sayônara

Kôji Fukada Japon, 2017, 1h52 Avec : Bryerly Long, Geminoid F, Hirofumi Arai…

Dans un futur proche, au Japon, la vie humaine semble avoir déserté le paysage, conséquence d’une catastrophe nucléaire. Tania attend, comme les autres habitants encore présents, d’être évacuée. Malgré sa santé chancelante, elle n’est pas prioritaire, car étrangère. La jeune femme trouve un peu de réconfort auprès de Leona, androïde chargée de lui tenir compagnie depuis qu’elle est enfant. Sayonara songe à ce qu'il pourrait y avoir après l'humanité. Le robot du film, qui a un pouvoir de fascination absolument troublant, est un premier indice des choses que nous laisserons. Si l'androïde ne semble, initialement, pas le sujet du film (elle est présente, elle est dans l'ombre, elle assiste l'héroïne mais ce n'est pas d'elle dont on parle), elle émerge peu à peu. Lors d'un basculement formel particulièrement gonflé, où l'image devient anamorphosée, plus de doute possible: c'est sa vision du monde que nous partageons. C'est à la chute de l'humanité que nous assistons, à travers les yeux d'une créature qui, bien qu'exceptionnellement complexe, n'est pas humaine. Mais est-ce vraiment le cas ? Il y a en cette femme-robot une hésitation fantastique et humaine qui tient autant du film de fantômes (avec ses spectres hiératiques aux visages impassibles) que des masques du théâtre japonais. Qu'y a t-il derrière le masque de ce robot ? L'intimité que Fukada crée par son tempo hypnotique, par son atmosphère délicate, parvient à nous faire croire que ce robot est doué d'empathie. La ville est vide et le ciel chargé. La nuit tombe et permet un plan long, absolument incroyable, peut-être le plus fort qu'on a vu cette année au cinéma. Un ultime décrochage narratif donne le vertige, avec un dénouement sublime, à la fois d'une grande candeur et d'une grande poésie. Il y a dans ce chef d’œuvre une façon bouleversante d'envisager sans cesse la mort et ne parlant finalement que de vie, de dire adieu à un monde tout en sachant que celui-ci ne s'arrêtera pas. Nicolas Bardotère.


La Colère d'un homme patient

Raul Arévalo Espagne, 2017, 1h32 Avec : Antonio de la Torre, Luis Callejo, Alicia Rubio… GOYA 2017 : Meilleur Film, Meilleur Scénario, Meilleur Réalisateur…

Interdit aux moins de 12 ans

Après 8 années passées en prison suite à un braquage raté, Curro n'a qu'une chose en tête : retrouver sa famille et vivre une vie normale. Mais l'arrivée d'un mystérieux étranger va bousculer ses plans et l'emmener dans un voyage sombre et sans retour vers la vengeance. Thriller atmosphérique en marge de la production actuelle, (Raúl Arévalo est clairement influencé par le cinéma libre et sauvage des années 70, de Sam Peckinpah et Carlos Saura). La Colère d’un homme patient s’impose comme un des meilleurs premiers films proposés par le cinéma espagnol ces dernières années et marque la naissance d’un cinéaste en la personne de Raúl Arévalo. Un cinéaste qui a la manière et qui a des choses à dire sur un certain état de délabrement de son pays, de sa ruralité à ses petites villes, sans trop pousser l’aspect « social » de son récit mais en l’infusant dans un pur thriller. Nicolas Gilli


à par

France, Allemagne, Royaume-Uni, Japon, Lettonie, 2016, 40 mn

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ans

La ronde des couleurs

Programme de 6 courts métrages d'animation : Le Petit lynx gris, Mailles, Piccolo concerto, La fille qui parlait chat, La comptine de grand-père, Le Petit crayon rouge. Au fil des saisons, sur le pelage des animaux, ou encore dans une boîte de crayons, les couleurs sont partout ! Même la musique a ses couleurs ! Un programme de courts-métrages qui fera découvrir aux plus petits un univers bariolé et bigarré. Les couleurs expriment des sentiments, portent des émotions et donnent du sens aux histoires. Dès leur plus jeune âge, les enfants font l’expérience des couleurs. Ce programme propose d’explorer la palette de la nature et des peintres.

à par

Les P'tits explorateurs

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an s

Courts métrages d'animation France, Espagne, Colombie, Suisse, Belgique, 2017, 49mn Prix du jury du Nom Lieu, festival Les Toiles filantes de Pessac, 2017 Une exploration du monde en 4 films sur le thème de la différence et de la tolérance.

Ciné-goûter P'tits explorateurs

Mardi 18 Avril

A partir du film, nous verrons comment communiquer et appréhender le monde différemment. Pour illustrer nos échanges : making of de l'enregistrement de la musique du film LA CAGE, échange autour de la musique dans le cinéma d'animation ; vidéo pédagogique pour une initiation à la langue des signes française (coproduite avec l'association Signe de sens).

La ferme des animaux

14h30

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ans

Grande-Bretagne, 1957, 1h20 John Halas & Joy Batchelor, d’après le roman de George Orwell

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Grâce à une rencontre, les héros de ces quatre aventures vont devenir les p'tits explorateurs d’un monde plein de surprises et d’amitié ! Ils ont pour point commun une curiosité qui les pousse à la découverte et aux rencontres. On voyage dans des univers narratifs et graphiques très différents jusqu’à se retrouver projeté dans l’Univers, avec la petite bande d’enfants de Clé à Molette. La grande intelligence du scénario est de nous faire découvrir le monde de l’un d’entre eux, Jo, atteint de surdité, de la même manière que la découverte de l'Univers. Ce joli film évite tout discours préconçu sur le handicap et nous rappelle à quel point la langue des signes a à voir avec le cinéma, en privilégiant le langage corporel et les expressions du visage. Il est possible qu’en sortant du cinéma, les enfants et les grands aient envie de s’y essayer ! benshi.fr

En première partie : Diaporama commenté 5mn : mise en contexte du film et de ses créateurs, genèse du film et histoire de sa production. Produit par Malavida, distributeur du film. A la ferme du Manoir, les animaux travaillent sans relâche du matin au soir, sous les ordres de Maître Jones, le fermier. Un soir, ils se réunissent autour du Vieux Major, un sage cochon et décident de ne plus se faire exploiter. La révolte gagne tous les animaux de la ferme... Ils chassent le fermier et proclament une nouvelle société où tous les animaux sont égaux. Mais quelques-uns dans la ferme décident bientôt que certains sont plus égaux que d’autres… Best-seller de George Orwell paru en 1945, La Ferme des animaux est aussi le premier long métrage d’animation anglais, qui s’est hissé rapidement parmi les grands classiques. Chose rare à l’époque, le film ne s’adressait pas qu’aux enfants. Fable à la portée universelle, le film restitue l’histoire de la révolution de ces animaux, raconte leur capacité à s'organiser pour bâtir une société nouvelle fondée sur des principes égalitaires. Comme le livre, il porte une réflexion sur l’égalité, la liberté et les méfaits du pouvoir.


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LE GRAND ÉCRAN DES PETITS... La Fontaine fait son cinéma Programme de courts métrages d'animation France, Belgique, 2017, 40 mn

L' Atelier des p'tits aventuriers !

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Nouveau programme de La chouette du cinéma. Souvenez-vous, l'année dernière, La Chouette entre veille et sommeil proposait aux enfants d'étonnantes histoires à la frontière du rêve et de la réalité ! Cette fois, La Chouette du cinéma est partie récolter 6 courts métrages en formes de fables, de petites histoires, avec des animaux, qui contiennent une leçon de vie. La Fontaine fait son cinéma est un programme digne des grands cartoons, tout à la fois drôle, loufoque et instructif ! La Fontaine fait son cinéma : Le Corbeau et le Renard de Pascal Adant Rumeurs de Frits Standaert La Loi du plus fort de Pascale Hecquet La Fontaine fait son documentaire : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf de Pascal Adant Les Fables en délire : La Poule, l'Eléphant et le Serpent de Fabrice Luang-Vija Le Pingouin de Pascale Hecquet, 2016 t ir d e 4

Samedi 6 Mai

10h

N’oublie pas de t’inscrire au 04 42 44 32 21 Tarif 5,50 euros (film + atelier + goûter)

ATELIER LE MONDE DES FRUITS EXOTIQUES

Documentaire d’Otto Bell Mongolie, 2017, 1h27

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ans

La jeune fille et son aigle

à par

Partons à la découverte des fruits exotiques, en référence à plusieurs courts métrages du programme, un atelier expérience vous attend : réalisation de brochettes de fruits exotiques à déguster ensemble !

.F En V.O. et V

En Mongolie, le métier de dresseur d’aigles se transmet de père en fils. Aisholpan est une fille mais pas question que cela l'empêche de reprendre le flambeau. Depuis son enfance, elle assiste son père qui entraîne les aigles. Toujours avec l'aide de son père, elle décide d’adopter un aigle pour en faire un chasseur de renards. Son audace sera-t-elle acceptée par les anciens du village? Ce qu'elle veut, c'est être respectée et briser les traditions qui érigent des barrières aux jeunes filles... Le tournage de La jeune fille et son aigle s'est découpé en six périodes. Otto Bell a pu filmer les débuts de la naissance de l'aigle de la jeune fille, car il était présent ce jour-là pour rencontrer sa famille en vue de les convaincre de faire le documentaire. "En un clin d’œil, je me suis retrouvé à boire un thé au lait, assis en face d’Aisholpan. J’étais en train d’apprendre à connaître sa famille et de discuter de la possibilité de faire un documentaire avec eux, quand son père s’est levé et a dit : « Ma fille et moi allons prendre un jeune aigle dans son nid cet après-midi, est-ce le genre de choses que vous aimeriez filmer ? »". Prix des places : 5,50 € Projections 3D + 1€ (lunettes) + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € enfants (-14 ans) : 3,50 € / Carnets 10 séances : 45 € Abonnement 10 séances : 40 € (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 € / RSA : 3,50 €

Plus d’informations sur les films :

cinemartigues.comm

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.

CINÉMA JEAN

RENOIR

rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 adminis. 04 42 44 32 21

e-mail : administration.renoir@sfr.fr


cinemartigues.com

24 IMAGES / SECONDE

CINÉ-SIGNES EN PARTENARIAT AVEC LA MAISON DES JEUNES DE MARTIGUES LE PAYS DES SOURDS

Cinéma Renoir / Cinémathèque Gnidzaz En écho à la soirée du Lundi 24 Avril en présence de Thierry Frémaux

Nicolas Philibert, 1992, 1H39 A quoi ressemble le monde pour les milliers de gens qui vivent dans le silence ? Le pari de Nicolas Philibert est de nous faire découvrir ce pays lointain des sourds profonds où le regard et le toucher ont tant d'importance. Ce film raconte leur histoire et nous fait voir le monde à travers leurs yeux.

LUMIERE DE VILLES

Henri Denicourt, 15’45, 2007

EN PARTENARIAT AVEC LE MUSÉE ZIEM

Dans Le Pays des sourds, Nicolas Philibert nous plonge dans un monde où l'image est reine, et le cinéma omniprésent. Eh oui, en s'inscrivant dans l'espace dans un cadre très précis (courts et près du visage, amples et décollés du corps ou encore larges et dans la durée), les gestes du langage des signes correspondent tout simplement aux plans serrés, aux plans larges et aux plans séquence ! Nicolas Philibert joue de cette correspondance en virtuose. Passeur magique entre deux mondes qui, jusque-là, ne se rencontraient pas. TELERAMA

ATELIER JEUNE PUBLIC CONDUIT PAR EMMANUELLE ACHILLI.

A partir de documents anciens sur Martigues des enfants partent à la recherche de l'emplacement exact d'où a été prise la photographie. A la façon des frères Lumière, ils installent une caméra reprenant exactement le cadre initial. Parallèlement, ils colorient selon leurs impressions et sensibilités personnelles les photographies. Dans un dernier temps, le montage permet de superposer les photos, dessins et film, avec l'utilisation d'un fondu enchainé. Passé, présent, noir & blanc, couleur, et geste pictural se mêlent en donnant une sensation d'intemporalité.

CONTRE LA MONTRE…JERZY SKOLIMOWSKI, PEINTRE, POETE, CINEASTE

ÉCRAN ARMÉNIEN Mercredi 3 Mai 18h

SUIVI D’UN ÉCHANGE ET APÉRITIF

Paroles et mémoire d'habitants Nicolas Balique, 2016, 42’ Diffusé dans le cadre des Mardis du Patrimoine de Martigues Ville d'art et d'histoire à l'occasion du centenaire du génocide arménien, ce documentaire est l'aboutissement d'un long travail d'enquête et de collecte de mémoire mené par les Archives communales et la direction culturelle. Du témoignage de Charles Mouradian, né en 1915 en plein génocide, à celui des plus jeunes générations, le film évoque les souvenirs et le parcours d'une quinzaine de martégales et martégaux d'origine arménienne, tous porteurs d'une mémoire collective douloureuse.

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ARMENIENS DE MARTIGUES

Damien Bertrand, 2003, 52' Conception : Damien Bertrand, Jean Narboni, Noël Simsolo. « La Pologne est mon pays et je pense être un patriote. Malheureusement, j’ai dû le quitter en 1967, quand le régime communiste a interdit mon film Haut les mains ! J’ai été contraint de mener une vie de gitan pendant de nombreuses années, réalisant des films de Belgique en Italie, d’Allemagne en Angleterre, jusqu’à Hollywood, où je n’ai réalisé qu’un seul film dans le système. Je m’y suis finalement installé pour peindre ». Jerzy Skolimowski. L'interview du cinéaste, peintre et poète, cadré en plan serré devant l'une de ses toiles, est entrecoupée d'extraits de ses films et de lectures en voix off de ses poèmes. Fer de lance, avec Roman Polanski, de la Nouvelle Vague polonaise, auteur de chefs-d’œuvre comme Le Départ, Deep End, Le Cri du sorcier, Travail au noir ou, plus récemment, Essential Killing , Jerzy Skolimowski a vécu plus de vies qu’un vieux chat. LE MONDE

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MARTIGUES

CINEMATHEQUE GNIDZAZ


EXPOSITION Du 1er au 15 avril DES FILMS PLEIN LES POCHES

EXPOSITION Du 2 au 20 Mai RENCONTRES Mardi 2 Mai 18h

Cette exposition présente une quarantaine de photographies réalisées par Olivier Sarrazin et Alexis Bal-Vollaire. Cette série retrace l’expérience collective de création de films, tournés avec téléphone portable, par les habitants du quartier Paradis Saint Roch à Martigues. Ces Pocket Films questionnent nos pratiques de production d’image au quotidien. L’exposition est illustrée par les films réalisés en atelier et accompagnée par la création cinématographique de Benoît Labourdette.

L’exposition RENCONTRES présente une série de photographies réalisées par un groupe de six photographes débutants dans le cadre d’un atelier de création mis en place dans les Maisons de quartier Jeanne Pistoun et Jacques Méli. Durant l’hiver 2017, ce groupe est parti à la rencontre d’une ville, d’un paysage et d’un langage nouveaux. Ils se sont aussi rencontrés. Ils ont regardé, marché, parlé, choisi ensemble pour créer un espace commun et des images. L’exposition est le résultat de leurs multiples rencontres.

DU SENSIBLE A LA CAMERA

Programme de dix courts métrages de Benoît Labourdette 1997-2017, 50’ Vingt ans de production artistique de Benoît Labourdette. Des films tournés avec des moyens légers et qui s'inventent avec de nouveaux outils numériques.

Gratuit - sur inscription

Mercredi 10 Mai 14h IL ÉTAIT UNE FOIS LES EFFETS SPECIAUX

ans

à par

Ciné-goûter !

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LE PROJET A ÉTÉ PORTÉ PAR L’ASSOCIATION COMPAGNIE D’AVRIL. L’ATELIER A ÉTÉ CONÇU ET ENCADRÉ PAR L’ARTISTE LISA LUCCIARDI.

Viens découvrir les secrets du magicien Georges Méliès dans une sélection de ses films fantastiques. DU 11 AU 15 AVRIL

MAR. 11

MERC. 12

JEU. 13

VEN. 14

DES FILMS PLEIN LES POCHES / DU SENSIBLE À LA CAMÉRA

14h30

14h30

14h30

14h30

14h30

MAR. 18

MERC. 19

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VEN. 21

SAM. 22

DU 18 AU 22 AVRIL LUMIÈRE DE VILLES DU 25 AU 29 AVRIL PAROLES ET MÉMOIRES D’HABITANTS, ARMÉNIENS DE MARTIGUES DU 02 AU 06 MAI

15h MAR. 25

15h MERC. 26

15h JEU. 27

15h

SAM. 15

15h

VEN. 28 SAM. 29

16h

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MAR. 02

MERC. 03

JEU. 04

VEN. 05

16h SAM. 06

VERNISSAGE EXPOSITION RENCONTRES

18h

PAROLES ET MÉMOIRES D’HABITANTS, ARMÉNIENS DE MARTIGUES

15h 16h

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LE PAYS DES SOURDS

16h

16h

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DU 09 AU 13 MAI

MAR. 09

MERC. 10

JEU. 11

15h

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16h

16h

16h

16h

CONTRE LA MONTRE…JERZY SKOLIMOWSKI, PEINTRE, POETE, CINÉASTE

15h

LE PAYS DES SOURDS

CONTRE LA MONTRE…JERZY SKOLIMOWSKI, PEINTRE, POETE, CINÉASTE

SAM. 13

14h

CINÉ-GOÛTER…IL ÉTAIT UNE FOIS LES EFFETS SPECIAUX DU 16 AU 20 MAI

VEN. 12

MAR. 16

MERC. 17

15h

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15h

VEN. 19

15h

SAM. 20

15h

TOUTES NOS SÉANCES SONT PUBLIQUES, GRATUITES ET NON-COMMERCIALES. La Cinémathèque Gnidzaz présente un espace muséal sur les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & SAMEDI : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert - Martigues O4 42 10 91 30 espacinema@gmail.com ENTREE LIBRE

© D.R

VERNISSAGE EN PARTENARIAT AVEC PAYS DE MARTIGUES, MÉTROPOLE AIX-MARSEILLE PROVENCE, VILLE DE MARTIGUES ET L’AACS


PROGRAMME DU 12 AVRIL AU 23 MAI 2017

Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 12 AU MARDI 18 AVRIL

MERC. 12

SAGE FEMME20h30 16h00 THE LOST CITY OF Z ORPHELINE 18h30 20h30 FÉLICITÉ LA RONDE DES COULEURS LES P'TITS EXPLORATEURS MERCREDI 19 AU MARDI 25 AVRIL

14h30 MERC. 19

24 IMAGES/SECONDE : LUMIÈRE ! L’AVENTURE...20h30 JE DANSERAI SI JE VEUX ORPHELINE SAGE FEMME PRIS DE COURT LES P'TITS EXPLORATEURS LA FERME DES ANIMAUX MERCREDI 26 AVRIL AU MARDI 02 MAI

19h00 21h00 16h00 14h30

MERC. 26

CINÉ-RÉALITÉ : RETOUR À FORBACH20h30 ÉCRAN ARMÉNIEN : LES CHEMINS ARIDES PRIS DE COURT LES MAUVAISES HERBES L'HOMME AUX MILLE VISAGES LA VENGERESSE LA FERME DES ANIMAUX MERCREDI 03 AU MARDI 09 MAI

17h00

17h15 18h45 20h45 16h00 14h30

MERC. 03

L'HOMME AUX MILLE VISAGES À VOIX HAUTE

15h15

LA FONTAINE FAIT SON CINÉMA

14h30 MERC. 10

RENCONTRES OECUMÉNIQUES : PAROLES D'HUMANITÉ20h30 SWAGGER 20h30 PREMIER CONTACT PATERSON FICTION ET DOCUMENTAIRE : FRONTIERES ET PASSAGES GLORY À MON AGE JE ME CACHE ENCORE POUR FUMER MISTER UNIVERSO

VEND. 14

16h00

18h45 20h45

20h45 18h30 15h00 JEU. 20

17h00 18h45 15h15

14h30

15h00

VEND. 21

SAM. 22 22 SAM.

17h00 14h30 15h30

19h00 16h00 14h30

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16h15

JEU. 04

19h00

17h30 VEND. 05

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19h00 JEU. 11

20h30 18h30 16h45

21h00 17h45 19h15 VEND. 12

17h20 19h00

14h30 MERC. 17

JEU. 18

VEND. 19

19h00 21h00 16h45

17h00 20h45

Vacances Scolaires + férié

Evénements

18h00

LUN. 17

19h00 Jeune Public

21h00 18h30 16h30

20h10 15h45 15h00 DIM. 23 DIM.23

LUN. 24

MAR. 25

19h00

17h30

17h00

16h30

18h50 21h00 16h00

20h00 18h30

SAM. 29

DIM. 30

17h00

14h30

19h00 21h00

15h00 LUN. 01

MAR. 02

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17h15 21h00 18h45

MAR. 09

17h30 19h00 21h00 16h00 14h30

18h00 20h00 16h45 15h00

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21h00 19h15

18h30 20h00

20h00 18h10

17h00 15h15 10h00

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16h00

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SAM. 13

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LUN. 15

21h00 17h45 19h15 16h15

18h15 20h00

20h45

15h30

16h00

SAM. 20

MAR. 18

16h00 18h30 20h45 15h00

20h30

SAYÔNARA20h30 18h45 EMILY DICKINSON, A QUIET PASSION APRÈS LA TEMPÊTE 16h30 LA COLÈRE D'UN HOMME 21h00 LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE 14h30 / VF

MERCREDI 17 AU MARDI 23 MAI

DIM. 16

17h00

11 MINUTES LA FONTAINE FAIT SON CINÉMA

16h30

20h30 17h00

18h30

SAM. 15

18h30 21h00 16h00

18h30 20h30

20h00

CINÉ- MUSÉE : CAMILLE CLAUDEL, 191520h30 CINÉ-SIGNES : LA VÉRITÉ 11 MINUTES 17h30 CESSEZ LE FEU 20h30 RETOUR À FORBACH 19h00

MERCREDI 10 AU MARDI 16 MAI

JEU. 13

20h00 16h45 18h15 MAR. 16

18h00 21h00

19h00 16h45 DIM. 21

LUN. 22

16h30 20h15

18h45

16h30 18h50 20h45 21h00 18h30 15h00 / VF 15h00 / VO 17h00 / VO

MAR. 23

20h45 16h45 19h00


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