Cinema Renoir Martigues Programme mars/ Avril 2018

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PROGRAMME DU 07 MARS AU 17 AVRIL 2018

MARTIGUES

LADY BIRD

MEKTOUB, MY LOVE

JEAN RENOIR

cinemartigues.com


JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES.

Jeudi 8 Mars UNE PROPOSITION DU FESTIVAL REGARD DE FEMMES

18h

Dans le cadre des manifestations coordonnées par le Conseil de Territoire du Pays de Martigues

Projection suivie d'un débat animé par le CIDFF

(Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles).

L'Apparition

Xavier Giannoli France, 2018, 2h17 Avec : Vincent Lindon, Galatea Bellugi, Patrick d'Assumçao…

Albert Nobbs

Rodrigo Garcia Angleterre, Irlande, 2012, 1h58 Avec : Glenn Close, Mia Wasikowska, Aaron Taylor-Johnson…

Au XIXème siècle, dans l’Irlande en proie à de terribles difficultés économiques, une femme se fait passer pour un homme afin de pouvoir travailler. Pendant trente ans, elle trompe son entourage, employée dans un hôtel sous le nom d’Albert Nobbs, en tant que majordome. S’il aborde la question de l’homosexualité féminine, notamment au travers d’un personnage secondaire involontairement mis dans le secret d’Albert, ce drame mis en scène de manière très délicate s’attache d’abord au thème de l’identité – pas seulement sexuelle – et de la quête d’indépendance dans une société aux codes figés, encore très marquée par la relation maître-serviteur. L’intelligence du propos, la mise en scène méticuleuse et l’interprétation stupéfiante de Glenn Close font d’Albert Nobbs une très belle réussite. Arnaud Schwartz

Jacques, grand reporter pour un quotidien français reçoit un jour un mystérieux coup de téléphone du Vatican. Dans une petite ville du sud-est de la France une jeune fille de 18 ans a affirmé avoir eu une apparition de la Vierge Marie. La rumeur s’est vite répandue et le phénomène a pris une telle ampleur que des milliers de pèlerins viennent désormais se recueillir sur le lieu des apparitions présumées. Jacques qui n’a rien à voir avec ce monde-là accepte de faire partie d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur ces événements. En se lançant à la recherche de la vérité, ce sont ses propres questionnements et ses doutes que le journaliste, traumatisé par la perte de son ami et photographe sous ses yeux au cours d’un reportage sur un théâtre de guerre, poursuit en réalité. Peu importe au fond la réalité de ces phénomènes surnaturels qui, comme le montre le réalisateur, embarrassent plutôt l’Église catholique. C’est le mystère de la foi et le don de soi qu’elle peut provoquer qui fascine ici le personnage interprété par Vincent Lindon. Céline Rouden


Phantom Thread

Paul Thomas Anderson USA, 2018, 2h11 Avec : Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville…

Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale…

Tyrannie, romance toxique, complexité d’une relation amoureuse disséquée dans cet univers ouaté et d’une élégance glaciale du luxe aristocratique… tout cela, Anderson l’aborde avec génie dans une mise en scène à couper le souffle de maîtrise et d’épure, sorte de point d’équilibre parfait entre le grand classicisme hitchcockien, avec cette direction artistique soignée, cette musique sublime de Jonny Greenwood oscillant entre mélo et suspense, et une vraie modernité qu’incarnent une caméra toujours en mouvement, une direction photo rosée et acérée (que signe Paul Thomas Anderson lui-même) et deux personnages fascinants. Lui, tout en intériorité hantée; elle, amoureuse et déterminée… Deux rôles apparemment simples, mais portés à un point d’incandescence et de complexité vertigineux grâce à Daniel Day-Lewis et Vicky Krieps. Et puis, les mots s’effacent encore devant cette impression, peut-être la plus belle et la plus parlante au cinéma : celle que les plus de deux heures de ce Phantom Thread passent en un clignement d’œil et que l’on voudrait les prolonger encore et encore, longtemps après être sorti de la salle. Helen Faradji

Ni Juge, ni soumise Jean Libon et Yves Hinant France, Belgique, 2018, 1h39

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs Ni Juge ni soumise est le premier long-métrage StripTease, émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime. Ce n'est pas du cinéma, c'est pire. Folie douce à tous les étages dans ce film rentre-dedans où la figure extravertie de la magistrate s’avère être de la trempe de certains comédiens belges comme Benoît Poelvoorde ou Yolande Moreau. Rien ni personne ne sort indemne de ce jeu de massacre documentaire. Vincent Ostria


Moi, Tonya Les Garçons sauvages

Bertrand Mandico France, 2018, 1h50 Avec : Pauline Lorillard, Vimala Pons, Diane Rouxel…

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par le Capitaine, le temps d'une croisière répressive sur un voilier. Les garçons se mutinent. Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation luxuriante. La métamorphose peut commencer… On se retrouve au cœur de ce grand poème érotique sous opiacés en noir et blanc, percé ça et là de couleurs provocantes. On entend le Chant d’amour d’un Genet, la féerie diabolique d’un Kenneth Anger, les chuchotements d’un Guy Maddin, l’insubordination d’un Jarman. «Nous sommes sur une huître démesurée, je suis sa perle», annonce la mystérieuse Séverine, qui en connaît tous les secrets. La mue n’est pas une fin du récit en soi, par une malice du casting, les Garçons sauvages recèlent quelques métamorphoses jouant des élasticités du genre. L’exigence picturale de Mandico, entre profondeur des noirs et couleurs rococo aux vertus hypnotiques, donne à cette partition lyrique une profondeur qui nous tient au cœur d’un rêve érotique secoué d’orgasmes infinis. Jérémy Piette

Craig Gillespie USA, 2018, 2h00 Avec : Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan

En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d'avoir planifié et mis à exécution l'agression…

Au cœur d’un film cash, politiquement incorrect et qui a trouvé le parfait équilibre entre humour, émotion et mouvements bruts de caméras pour reproduire au mieux les incroyables figures réalisées par une Tonya Harding qui donnait tout, se trouve la figure de la mère, et pas des moindres ; l’une des pires jamais montrées au cinéma ! Allison Janney prête ses traits à une mère abusive et se montre incroyable en justifiant à elle seule des dialogues incisifs et des situations d’une absurdité et d’une violence inouïes. La mise en scène époustouflante et dopée à la vitamine C s’appuie sur une bande originale qui correspond à l’époque et qui rappelle le meilleur des années 80. Ces tubes indémodables sur lesquels les jeunes d’aujourd’hui dansent encore rappellent que l’affaire Harding reste emblématique dans l’histoire du sport. La distribution impeccable, Allison Janney en tête, permet au film de tout miser sur l’autodérision. Si Margot Robbie n’a pas peur de ne pas toujours se montrer à son avantage, le reste du casting prend un plaisir évident à interpréter des bras cassés de première catégorie, ce qui permet à ce drame de devenir une comédie drôlissime. Virginie Morisson


11ÈME FESTIVAL REGARD DE FEMMES S'ÉPANOUIR ENSEMBLE

? Du 14 au 17 Mars 2018

EN PARTENARIAT AVEC LES MAISONS DES QUARTIERS DE MARTIGUES, L’AACS, LA VILLE DE MARTIGUES, LA DIRECTION CULTURELLE, LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON, LE LYCÉE JEAN LURÇAT, DES COURTS L’APRÈS-MIDI, FÊTE DU COURT-MÉTRAGE, MARITIMA MÉDIAS, SITE PABLO PICASSO, CONSEIL DE TERRITOIRE DU PAYS DE MARTIGUES.

SOIRÉE D’OUVERTURE Loving Mercredi 14 Mars Jeff Nichols 18h USA, Grande-Bretagne, 2017, 2h03

Les Lumières de la ville Jeudi 15 Mars Chaplin 14h Charlie USA, 1931, 1h30

CHAQUE PROJECTION DE FILM EST SUIVIE D'UN DÉBAT

SURPRISES DE SCÈNE

Des Surprises de scène à écouter, à regarder, à ressentir, mettront en lumière à travers des mises en scène audacieuses, un regard artistique sur la thématique du Festival S’épanouir ensemble ? Plus d’infos sur www.ville-martigues.fr

Mercredi 14 Mars 14h15 Ciné - Goûter

à partir de 8 ans

La jeune fille et son aigle

Otto Bell Mongolie, Grande-Bretagne, USA, 2016, 1h27

Samedi 17 Mars 14h30

Cinémathèque Gnidzaz En attendant les hommes

Documentaire de Katy Léna Ndiaye Mauritanie, Belgique 2007, 56mn

TARIF 4€ LA SÉANCE SOIRÉE SPÉCIALE 17 MARS :

SAMEDI

8€

(2 FILMS, AVEC RESTAURATION)

18h

Mon roi

Maïwenn France, 2015, 2h04 EN PRÉSENCE DE DANIELA LEVY,

FORMATRICE ET EXPERTE EN DROITS DES FEMMES

Vendredi 16 Mars De rouille et d'os Audiard 13h45 Jacques France, Belgique, 2012, 2h

18h15 JEUNES REGARDS !

GROUPE JEUNES MAISON JEANNE PISTOUN

Les figures de l'ombre Théodore Melfi USA, 2017, 2h07

Samedi 17 Mars JEUNES REGARDS 17h sur le court-métrage

OPTION CINÉMA LYCÉE JEAN LURÇAT CARTE BLANCHE AUX ÉLÈVES DE 1ÈRE EN PRÉSENCE DE JULIEN PERRIN,

PRODUCTEUR ET CHEF OPÉRATEUR DE "GUY MOCQUET"

SOIRÉE DE CLÔTURE Ce qui nous lie

Cédric Klapisch France, 2017, 1h53


Tesnota

Une vie à l'étroit

Kantemir Balagov Russie, 2017, 1H58 Avec : Darya Zhovner, Veniamin Kats, Olga Dragunova… 1998, Nalchik, Nord Caucase, Russie.

Ilana, 24 ans, travaille dans le garage de son père pour l'aider à joindre les deux bouts. Un soir, la famille et les amis se réunissent pour célébrer les fiançailles de son jeune frère David. Dans la nuit, David et sa fiancée sont kidnappés et une rançon réclamée. Plongée conjuguée dans les communautés juives et kabardes du Caucase du Nord à la fin des années 90, Tesnota s’intéresse à un fait divers qui s’est déroulé dans la ville natale du réalisateur alors qu’il avait 7 ans, et dont le récit, des années plus tard, l’a fasciné. Ce kidnapping (la pratique était courante à l’époque) visait deux jeunes fiancés juifs, et la rançon conséquente exigée des familles, sans doute déterminée par des préjugés antisémites, allait causer de multiples déflagrations intimes et communautaires. Des fiançailles juives ouvrent le drame. Le talent du cinéaste éclate dès ces scènes d’ouverture. Ecran carré, couleurs chaudes, plans serrés, saturation rapide de la présence humaine dans le cadre, prolixité du horschamp : tout ici indique la chaleur, l’affectivité, la solidarité vitale de la cellule familiale, regroupée autour de ses coutumes. On voit assez rapidement monter l’extrême danger du contexte sur la viabilité du jeune couple. La première guerre de Tchétchénie, République proche qui a conquis son indépendance, vient d’avoir lieu. Sa férocité ravive le souvenir des atrocités de la politique stalinienne et des déportations de population, encourageant en même temps la montée du fondamentalisme islamique. C’est bien le dilemme empoisonné d’une jeune fille amoureuse et censément libre de ses choix qui devient le grand sujet de ce film.. Jacques Mandelbaum

La Forme de l'eau

Guillermo del Toro USA, 2018, 2h03 Avec : Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins… Festival de Venise : Lion d’Or

Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres… Film fantastique ancré dans une action on ne peut plus réelle, puisqu’il se déroule en pleine guerre froide, alors que les États-Unis effectuent des expérimentations dans des laboratoires gouvernementaux, La Forme de l'eau est également un conte de fées et une histoire d’amour absolus et universels. Guillermo del Toro l’a bien compris : le XXIe siècle aime encore ces contes de fées, mais n’aime vraiment pas être dupé. Contrairement à La Belle et la Bête, dont on retrouve ici l’inspiration, où la bête se transforme en beau prince au premier baiser de la belle, le baiser chez Del Toro ne métamorphose rien, car malgré la laideur physique de la bête en question (dans ce film, il s’agit d’un amphibie), il demeure une lueur interne invisible à l’œil nu qui le rend beau et qui ne nécessite aucune modification. Et puis il ne s’agit pas d’aimer pour transformer l’autre, mais de l’accepter et de l’aimer tel qu’il est et pour ce qu’il est. Ce n’est pas l’amour qui transforme : l’amour s’adapte et prend la forme de… Une œuvre unique. Sensuelle et sensorielle. Le film fait appel à tous les sens, tant, la superbe musique d’Alexandre Desplat, que visuel, dans l’odorat (avec les doigts de l’enquêteur, incarné par le magnifique et bestial Michael Shannon) et dans le tactile (les écailles de l’amphibie). Tous ces sens qui rendent la vision de l’eau aussi bien que de l’amour, réelle et onirique. Colette Khalaf


LIVRES AU CINÉMA

EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS DU SUD

Jeudi 22 Mars 19h

Conférence de Guy Astic : Stephen King en Images Auteur d’ouvrages sur David Lynch, Stephen King et sur le fantastique en général, GUY ASTIC est enseignant de lettres et de Cinéma/Audiovisuel au lycée Paul Cézanne d’Aix-en-Provence. Directeur des éditions Rouge Profond, il assure depuis avril 2017 la présidence du Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence.

STEPHEN KING / BRIAN DE PALMA

Carrie

Stephen King est l’écrivain le plus adapté au monde. Courts métrages, longs métrages, séries télévisées, on dénombre plus de cent cinquante productions diffusées sur les écrans. Tout a commencé avec Carrie, son premier roman, publié en 1974, adapté au cinéma par Brian De Palma en 1977.

Mercredi 11 Avril Lecture : Les Liaisons Dangereuses Par de jeunes acteurs de l’ERAC

19h

(Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes)

CHODERLOS DE LACLOS / MILOS FORMAN

Les Liaisons Dangereuses / Valmont

Milos Forman a découvert Les Liaisons Dangereuses de Laclos alors qu'il était étudiant. Ce n'est que bien plus tard que l'adaptation de ce roman épistolaire s'est imposée à lui : « J’ai relu le livre et je me suis rendu compte que ma mémoire avait éliminé des passages, en avait ajouté ou privilégié d’autres, cela m’intriguait. En particulier, je me suis aperçu que les personnages étaient beaucoup plus méchants dans le livre que ce dont je me souvenais. Fasciné par ces glissements de ma mémoire, j’ai décidé d’adapter Les Liaisons dangereuses".

Version Restaurée Haute Définition

Valmont

Milos Forman USA, France, 1989, 2h10 Avec : Colin Firth, Annette Bening, Meg Tilly… D’après Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos

Version Restaurée Haute Définition

Carrie

Brian de Palma USA, 1977, 1h38 Avec : Sissy Spacek, Piper Laurie, Amy Irving, John Travolta…

Tourmentée par une mère névrosée et tyrannique, la vie n'est pas rose pour Carrie. D'autant plus qu'elle est la tête de turc des filles du collège. Elle ne fait que subir et ne peut rendre les coups, jusqu'à ce qu'elle ne se découvre un étrange pouvoir surnaturel. Brian De Palma déploie une mise en scène majestueuse, terriblement belle et précise, pour assembler à la fois un superbe portrait de l'adolescence et un cauchemar aux frontières du réel. le film se place comme une pièce incontournable du genre. En 2017, malgré les années et les nombreux films qui s'en sont inspirés et l'ont pillé, Carrie reste une œuvre majeure.

Le film dresse un splendide tableau de l’aristocratie française du XVIIIème siècle, soulignant le rôle des domestiques dans l’ombre de leurs maîtres, les abus luxueux et l’insouciance frivole de la noblesse à la veille de la Révolution. Le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil sont des libertins qui souhaitent assouvir leurs envies et caprices avant toutes choses, outrepassant la morale et abusant de leurs privilèges. La Merteuil, magnifiquement interprétée par Annette Bening dont c’était le premier grand rôle, redouble d’intelligence et de machiavélisme pour mener à bien sa vengeance, jouir du malheur de ses ennemis et surtout affirmer sa supériorité sur les hommes dans une société patriarcale où le pouvoir des femmes est minoré. «Valmont» distille ainsi un discours féministe et se refuse à juger ses protagonistes, même lorsqu’ils font le mal par plaisir ou vanité. Une somptueuse méditation sur la liberté, dans un monde sur le point de s’évanouir. Olivier Père

CONFÉRENCE / FILM TARIF : 8 EUROS (AVEC COLLATION)


Lady Bird

Greta Gerwig USA, 2018, 1h34 Avec : Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts

Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi.

On la connaissait en paumée maladroite dans un univers de conte To Rome with love, Le Teckel, Mistress America et surtout Frances Ha ; son allure pataude, sa diction décalée et ses humeurs atmosphériques en faisaient une personnalité des plus attachantes de la scène indépendante. Il faut compter désormais sur Greta Gerwig. Alors que Lady Bird (le personnage exige que, des parents aux professeurs, tout le monde s’adresse à elle par ce nom de substitution) évolue vers une compréhension des faux-semblants ou des compréhensions des autres autour d’elle, parfois en se brûlant les ailes, Gerwig réalisatrice met en scène des sensibilités qu’elle connaît merveilleusement bien, jusque dans leurs contradictions (l’amour d’une mère et sa rigidité, la bienveillance paternelle pourtant figure dépressive, le bellâtre romantique aux valeurs altermondialistes qui se joue en fait de la virginité des jeunes femmes...). Avec son tempérament lunaire d’actrice décalée, et ses aptitudes solaires de rigolote du verbe, qui est capable d’irradier nos séances de son humour désabusé, Greta Gerwig sonde avec attendrissement, élégance et acuité ce passage à l’âge adulte, berceau de ses propres contradictions (l’amour et le rejet pour son bled...). Dans son portrait de Lady Bird et dans l’évolution de celleci, Greta Gerwig convoque l’universalité à la table de ses propres excentricités. Rares auront été les divertissements aussi humains et donc aussi pertinents. Lady Bird est un délice. Frédéric Mignard

Eva

Benoît Jacquot France, Belgique, 2018, 1h40 Avec : Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Julia Roy…

Tout commence par une tempête de neige. Eva, troublante et mystérieuse, fait irruption dans la vie de Bertrand, écrivain prometteur. Cette rencontre va bouleverser Bertrand jusqu’à l’obsession et le fera glisser jusqu’à sa perte. Adaptation du roman de James Hadley Chase et déjà porté à l'écran en 1962, de façon très libre, par Joseph Losey. EVA est un film d’angoisse, un film de mystère, où il y a des énigmes à dénouer, des gouffres que les personnages affrontent, tous les éléments qui constituent le thriller. Je n’ai jamais demandé à Gaspard ou Isabelle de jouer dans ce sens, mais la pente du film est celle-là. A priori, ce personnage interprété par Gaspard Ulliel a la belle vie, bien qu’il la doive à une imposture, voire une sorte de crime. Il a une ravissante compagne, qui a tout à fait son âge, tout a l’air en place pour que leur avenir soit radieux. Et pourtant, il est comme piégé par lui-même. Il ne trouve comme recours que cet attachement à une femme à laquelle il ne devrait absolument pas avoir affaire. Bertrand s’attache à Eva parce qu’il voit en elle - à tort - sa planche de salut pour se tirer du piège dans lequel il s’est fourré. Par ailleurs, cela m’amuse de retourner le lieu commun, la convention selon laquelle une jeune femme et un homme plus âgé s’attirent presque nécessairement. Là, c’est l’inverse, et ça me plait. Benoît Jacquot


AU CINEMA POUR LES DROITS HUMAINS

Mardi 27 Mars 20h30

The Disaster Artist

James Franco USA, 2018, 1h44 Avec : James Franco, Dave Franco, Seth Rogen…

En 2003, Tommy Wiseau, artiste passionné mais totalement étranger au milieu du cinéma, entreprend de réaliser un film. Sans savoir vraiment comment s'y prendre, il se lance … et signe THE ROOM, le plus grand nanar de tous les temps. Comme quoi, il n'y a pas qu'une seule méthode pour devenir une légende !

Si Citizen Kane est généralement considéré comme le meilleur film de l’histoire, celle-ci s’amuse aussi à retenir le plus mauvais. Ce titre a longtemps été attribué à Plan 9 from Outer Space dont Tim Burton avait raconté l’histoire du tournage dans Ed Wood. Sur la même idée, James Franco signe avec un hommage à The Room, véritable film culte à Hollywood ! Un importable triangle amoureux scénarisé, réalisé et interprété avec une absence totale de talent par le mystérieux Tommy Wiseau en 2003. L’histoire de ce nanar est tellement dingue qu’à la sortie de la projection de The Disaster Artist, on a franchement du mal à croire qu’il ne s’agit pas d’un canular. On rit beaucoup mais ce n’est pas comédie potache. En insistant sur l’aspect pathétique du personnage - qui vit dans un mensonge puisque personne n’est capable de lui dire la vérité -, Franco se fait par moments doux-amer. Et l’on finit presque par s’émouvoir face à ce mégalomane égocentrique sûr de son talent, alors qu’il accumule toutes les mauvaises décisions en termes de scénario, de mise en scène, de jeu… En ce sens, le film de Franco fait fortement penser au Marguerite de Xavier Giannoli et au Florence Foster Jenkins de Stephen Frears, qui retraçaient tous deux le parcours de la pire soprano de l’histoire de la musique… Hubert Heyrendt

Les militants et sympathisants d’Amnesty International France proposent au public de la région PACA, Corse et Languedoc, de découvrir des films et des réalisateurs qui, derrière leur caméra, portent un regard sans concession sur nos sociétés. Les citoyens, ainsi interpellés, peuvent à leur tour, se dresser pour exiger davantage de justice et de dignité.

L’œil du Cyclone

Sékou Traoré France, 2017, 1h44 Avec : Maïmouna N'Diaye, Fargass Assandé, Abidine Dioari…

Dans un pays d’Afrique, une jeune avocate se voit proposer de défendre un dangereux rebelle accusé de crimes de guerre. Alors que son instinct la pousse à refuser, elle va tout tenter pour le sauver au nom d’un idéal de justice, quitte à mettre en danger sa carrière et sa vie. Mais peut-on réellement sauver un ex-enfant soldat ? Méthodiquement, le scénario plonge chaque protagoniste, chaque événement, dans une pénombre propre à la paranoïa. La mise en scène renchérit, parfois brutalement, pour imposer cette sensation de méfiance universelle. Thomas Sotinel


CINÉ-MUSÉE EN PARTENARIAT AVEC L’AAMM

(ASSOCIATION POUR L'ANIMATION DU MUSÉE DE MARTIGUES)

Vendredi 30 Mars 16h

Mektoub, My love : canto uno

Abdellatif Kechiche France, 2018, 3h00 Avec : Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche…

Version Restaurée Haute Définition

EDVARD MUNCH, LA DANSE DE LA VIE

Peter Watkins Norvege, Suede, 2005, 2h54 Avec : Geir Westby, Eric Allum, Gro Fraas…

Fin du 19e siècle en Norvège. Edvard Munch est un jeune peintre prometteur mais c’est aussi un homme tourmenté par ses drames amoureux, la crainte de tomber malade et taraudé par une idée : être reconnu à la hauteur de son talent... Blessé par les critiques, rejeté par cette bourgeoisie à laquelle il veut appartenir, il finit par trouver refuge auprès des anarchistes. Commence alors l'incroyable destin d'un artiste essentiel du mouvement expressionniste... Le public ne peut qu'admirer. Le chapeau est tiré. L'œuvre transcende son sujet, on ne sait plus qui de Peter Watkins ou d'Edvard Munch est l'initiateur de ce projet, tant la fusion de ces deux maîtres est totale. Céline Lin Biographie subjective ? Film d'art ? Film politique ? Multiple et inclassable, Edvard Munch est bien plus que tout cela. Rarement le cinéma aura su retranscrire avec autant d'intensité l'acte de création. Bijan Anquetil

En France en 1994, Amin espère vivre des scénarios qu'il écrit à Paris. Il retourne en été dans le Midi de la France où il a passé sa jeunesse chez ses parents qui tiennent un restaurant tunisien à Sète. Amin retrouve sa famille et ses amis de jeunesse, comme son cousin dragueur Tony ou sa meilleure amie Ophélie ; il passe son temps entre le restaurant familial, les bars du coin et la plage où viennent bronzer de jolies vacancières. Alors que Tony a du succès, Amin est plutôt timide. Il se trouve une occupation en photographiant la côte méditerranéenne dont il trouve la lumière fascinante. C'est alors qu'il rencontre Jasmine dont il va tomber amoureux. Le film s’ouvre sur une double citation de Saint-Jean et du Coran qui toutes deux célèbrent en Dieu, justement, la lumière, cette condition sine qua non du cinéma. Puis un long travelling latéral suit un jeune éphèbe roulant avec les reflets du littoral méditerranéen derrière lui, dans le tremblement pâle d’un matin d’été. Ode mystique à la beauté du monde, que le cinéaste raccorde brutalement à la scène d’amour torride aperçue par le garçon par la fenêtre d’une maisonnette proche de la mer. Une scène enfiévrée, possédée, tendue par la recherche brutale et palpable du plaisir, entremêle une fille terrienne, radieuse et callipyge, à un amant svelte à la peau mate. La simple succession de ces deux premières scènes, qui mêlent chrétienté et islam, élan mystique et faim charnelle, emportent déjà le spectateur. En cinq minutes de temps, le film dépasse en intensité, en présence et en sensualité tout ce qu’on a pu voir… Mektoub, My Love nous entraîne dans une voie qui n’appartient qu’à lui, d’une belle intrépidité : l’abandon presque total de la narration, la consomption de la chair et des mots dans l’incendie estival du désir, le film comme un long trip sensoriel dédié à la célébration de la vie. Librement adapté d’un roman de François Bégaudeau La Blessure, la vraie, 2011, ce « chant premier » de l’œuvre, si ouvert aux interprétations, si riche de pistes possibles, fait d’ores et déjà attendre avec impatience sa suite. Jacques Mandelbaum


CINÉ-MONDE EN PARTENARIAT AVEC

FRANCE AMÉRIQUE LATINE

Mardi 03 Avril En introduction du film présentation des violences contre les Mapuche au Chili et de leurs luttes puis débat après la projection par

20h

Virginie PEREZ, professeur d'espagnol.

La Prière

Cédric Kahn France, 2018, 1h47 Avec : Anthony Bajon, Damien Chapelle, Hanna Schygulla…

Thomas a 22 ans. Pour sortir de la dépendance, il rejoint une communauté isolée dans la montagne tenue par d’anciens drogués qui se soignent par la prière. Il va y découvrir l’amitié, la règle, le travail, l’amour et la foi… Le vrai sujet du film, c’est la reconstruction du lien. Les individus arrivent dans une solitude absolue, une grande détresse affective. Ce qu’ils apprennent au-delà de la prière, ce sont les règles, le partage, la vie en communauté. Et c’est probablement ce qui les sauve. L’amitié est d’ailleurs l’un des trois préceptes de la communauté, énoncés dès qu’ils arrivent, avec le travail et la prière. Et ce qui est encore plus étonnant dans ce lien, c’est que les garçons viennent de tous horizons et de toutes sortes de pays. Je tenais à ce qu’on retrouve dans le film ce côté melting-pot : le brassage des milieux sociaux et des diverses nationalités, des enfants de bonne famille comme des gamins de la rue, des Espagnols comme des Américains... Tous unis par les épreuves… Cédric Kahn

Mala Junta

Claudia Huaiquimilla Chili, 2018, 1h29 Avec : Andrew Bargsted, Eliseo Fernández, Francisco Pérez-Bannen…

Tano, adolescent turbulent, est envoyé dans le sud du Chili, chez son père qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. Au lycée, il fait la connaissance de Cheo, jeune garçon timide d’origine mapuche, malmené par les autres élèves. Ils se lient d’amitié, chacun apprenant à dépasser ses difficultés grâce à l’autre. Si Tano canalise progressivement sa colère, Cheo quant à lui trouve la force de revendiquer son identité amérindienne. Tous deux s’impliquent alors dans la défense du territoire Mapuche... Intelligemment, Claudia Huaiquimilla réussit à évoquer en toile de fond, persécutions militaires, mépris d'une culture rurale, et confiscation des terres. Par quelques plans récurrents très simples (un sol humide, des arbres coupés, un tronc qui tombe...), elle convoque aussi les conséquences écologiques d'une déforestation galopante. Un double symbole ici, par rapport au personnage principal, déraciné, et à la peuplade de l'autre, privée de ses racines, au milieu d'une histoire où se dessine une possible fraternité. Olivier Bachelard


Frost La Belle et la Belle

Sophie Fillières France, 2018, 1h35 Avec : Sandrine Kiberlain, Agathe Bonitzer, Melvil Poupaud…

Margaux, 20 ans, fait la connaissance de Margaux, 45 ans : tout les unit, il s'avère qu'elles ne forment qu'une seule et même personne, à deux âges différents de leur vie…

"Une jeune femme fait la rencontre, en chair et en os, de la femme qu’elle est devenue. J’ai proposé ce bref résumé à Sandrine à qui ça a plu, et j’ai écrit ensuite en pensant à elle" explique la réalisatrice. "Une fois l’écriture terminée, j’étais suspendue à son retour. Je n’aurais pas fait ce film sans elle." Pour interpréter la version jeune de son personnage, Sophie Fillières a choisi Agathe Bonitzer : "En plus d’être une comédienne que j’admire, c’est ma fille ! Mais elle possède aussi cette essence féminine, cette même rareté, cette luminosité, ce côté piquant, qui caractérisent tant Sandrine." Le cinéma de Sophie Fillières est souvent qualifié de "décalé". Un décalage de ton qu'elle assume et qu'elle a souhaité pousser un peu plus loin : "J’ai eu envie d’avancer d’un cran, de mélanger réalité et fantastique et aussi de retrouver une forme d’amusement au sens fort du terme. C’est un jeu, il y a quelque chose de ce qui nous vient de nos désirs enfantins de savoir qui on sera, qui on deviendra."

Sharunas Bartas Lituanie, France, Ukraine, 2017, 2h00 Avec : Andrzej Chyra, Vanessa Paradis, Lyja Maknaviciute…

Sur un convoi d’aide humanitaire, de la Lituanie vers l’Ukraine, un jeune homme rencontre deux journalistes. C’est le début d'un voyage de découvertes et de sacrifices pour chacun d’entre eux. Leur désir d’aller toujours plus loin les conduit jusqu’au front de la guerre. Dans les ruines de la haine humaine, ils se retrouvent face à eux-mêmes... Venu de l’autre côté du froid, Sharunas Bartas est le prince de la mélancolie fatale, du plan qui cristallise, des sentiments qui expirent, du monde qui s’efface. Bientôt trente ans que son œuvre, d’une admirable beauté formelle et d’une douleur sans fond, fait vivre cette couleur rare, ce blanc tremblant de la ténuité des choses et des êtres, sous le grand chapiteau du cinéma mondial. Frost serait une sorte de Voyage en Italie (Rossellini) septentrional et postmoderne, au cours duquel un couple d’amoureux se perd dans les nuits alcoolisées et les steppes enneigées, avant de mesurer, devant le danger réel de la guerre enfin atteinte, enfin étreinte, à quel point l’imminence de la mort rend précieux l’amour et la vie. Ce long voyage est traversé de moments magnifiques. Le surréalisme de cet hôtel luxueux où se retrouvent une délégation d’humanitaires, les discours dont ils s’abreuvent, l’épreuve de l’infidélité qui s’y joue, avec une Vanessa Paradis absolument admirable dans le rôle d’une femme qui confie, au creux de la nuit, son désarroi amoureux au jeune Rokas. Plus loin, ces plans de neige et de désolation qui disent l’ultime et atroce vérité de la guerre, qui consiste simplement à tuer ou à être tué. Tout meurtri qu’il soit, l’humanisme de Bartas est là. Le Monde


24 IMAGES/SECONDE Un cycle Cinéma Renoir/Cinémathèque Gnidzaz, en partenariat avec le Cinéma Meliès de Port de Bouc, et l'Institut de l'Image d'Aix en Provence avec le soutien de la FCAFF et de la Cinémathèque de Bourgogne

JEAN DOUCHET : Le Passeur d’Images Vendredi 6 et Samedi 7 Avril En présence de Jean Douchet Cinéma Renoir Martigues

Vendredi 6 Avril 19h

Jean Douchet : L’enfant agité Fabien Hagege, Guillaume Namur, Vincent Haaser France, 2018, 1h25

B UFFET /F ILM (T ARIF U NIQUE : 10 EUROS )

Jean Douchet est un passeur. Depuis une cinquantaine d’années, il est un critique de cinéma influent. Il sillonne les cinémathèques du monde entier pour rencontrer le public et parler des films qui le passionnent. Par son intelligence, sa culture, son humour, il a influencé des générations de cinéastes et d’amoureux du cinéma. Un soir, trois amis, Vincent, Guillaume et Fabien croisent son chemin. Ils sont immédiatement fascinés et séduits par sa parole. Et bien que le trio développe une relation privilégiée et intense avec Jean Douchet, l’homme n’en demeure pas moins plein de mystères… L’œuvre de ce dinosaure des cinémathèques se mesure à la parole de ceux qu’il a formés ou pris sous son aile. Parmi eux, Xavier Beauvois, son "fils adoptif", Noémie Lvovsky, Arnaud Desplechin , à qui il vola un baiser en guise de salaire pour avoir joué dans un de ses courts-métrages, et le producteur Saïd Ben Saïd disent ce qu’ils doivent à cet épicurien qui "apprend à aimer". Le Nouvel Observateur Par-delà l’éloge, le documentaire raconte comment parler des films c’est entrer dans la sensibilité de l’art tout en s’ouvrant au monde, aux autres et à soi-même. Face à cette réflexion alerte sur la cinéphilie, le titre d’un ouvrage de Serge Daney, autre critique, revient en mémoire : L’exercice a été profitable, monsieur ! Télérama

Cinémathèque Gnidzaz Martigues

Samedi 7 Avril

Et crac !

11h Entrée libre

Jean Douchet, France,1969, 16’ Avec Bulle Ogier, Claude Chabrol….

Elle s'ennuie entre un mari architecte et un jeune benêt, assistant de son mari qui lui fait une cour maladroite. Un soir, elle décide de leur préparer un civet.

Cinéma Mélies Port de Bouc

Samedi 7 Avril B UFFET / FILM (T ARIF HABITUEL + BUFFET 7 EUROS )

19h30

Carte Blanche proposée à Jean DOUCHET

avec un film surprise de son choix. Forcément un film magnifique pour les amoureux du Cinéma… et ceux en quête d’éblouissement …


Madame Hyde

Serge Bozon France, 2018, 1h35 Avec : Isabelle Huppert, Romain Duris, José Garcia… Festival de Locarno : Meilleure Interprétation Féminine.

Une timide professeur de physique est méprisée par ses élèves et ses collègues dans un lycée professionnel de banlieue. Un jour, elle est foudroyée et sent en elle une énergie nouvelle, mystérieuse et dangereuse... Ce que présentait Serge Bozon comme un «film sur l’éducation» reprend ses grandes lignes au célèbre Docteur Jekyll et Mister Hyde de Stevenson, en racontant l’histoire de Madame Géquil, une très maladroite professeure de physique qui affronte un mauvais élève, l’insolent Malik, qui marche avec l’aide d’un déambulateur. Le film raconte leur rencontre, le cheminement de leur changement mutuel, le périple d’un apprentissage en commun. Une nuit, Madame Géquil prend la foudre dans son laboratoire, et voici Madame Hyde, «femme de feu» qui hante les cités la nuit sur les traces de Malik, et trouve pour son enseignement diurne une énergie soudaine et profitable. Ce n’est pas la transformation qui intéresse Bozon, mais la transmission. Huppert est prof de physique, qui ne croit qu’aux «lois de la nature», accessibles par la réflexion et non par l’expérience. Le handicapé physique, assoiffé d’expérience, fait le pur chemin vers la logique, quand la handicapée morale, férue de raisonnement, fait le trajet inverse vers l’expérience physique. Au point de croisement entre les deux corps, un coup de foudre, des étincelles, un incendie qui redistribue et interchange la matière. «Un bon prof ne doit pas être aimé, il doit être compris !», dit Géquil, et cela vaut sans doute pour les bons films. Ils se laissent pourtant aimer, comme malgré eux, quand le film va plus vite que la pensée et que l’incompréhension libère sa charge érotique de 100 000 volts. Luc Chessel

Chien

Samuel Benchetrit France, 2018, 1h34 Avec : Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Vanessa Paradis…

Jacques Blanchot perd tout: sa femme, son travail, son logement. Il devient peu à peu étranger au monde qui l’entoure, jusqu’à ce que le patron d’une animalerie le recueille.

Samuel Benchetrit construit un conte selon un schéma qui n’est pas sans rappeler celui de La Métaphore de Kafka. On assiste ainsi à la lente transformation de ce monsieur « Tout-le-monde » en un animal dominé, mais tout en laissant planer, jusqu’au bout, la question de savoir si il s’agit là d’une représentation de sa victimisation ou, au contraire, de sa quête de bonheur. Le récit avance qui mêle candeur et cruauté, devient la norme jusqu’à s’achever dans un final de pure émotion, difficilement résistible. Ces ruptures de ton se font avec une fluidité qui est la marque de la parfaite maîtrise de Samuel Benchetrit sur son matériau. Le travail d’un cinéaste qui se démarque de la production française classique par son mordant. Julien Dugois


MP2018, QUEL AMOUR ! DÉSIR & CINÉMA DEDANS – DEHORS : REGARD(S) DEPUIS LA PRISON Une proposition de Lieux Fictifs en coproduction avec la Friche la Belle de mai et MP2018, Quel Amour ! Avec les soutiens du CNC, de la Direction Interrégionale des services pénitentiaires Marseille - Sud Est, la Direction des services pénitentiaires d'insertion et de probation des Bouches-du-Rhône. En partenariat avec l’Institut de l’image (Aix-en-Provence), les cinémas Gyptis (Marseille), Jean Renoir (Martigues), Méliès (Port-de-Bouc). Il a été proposé à un groupe de dix personnes détenues à la prison des Baumettes un choix de 8 films, projetés afin d'échanger sur la question du désir. Qu'en est-il quand on est dedans ? Quand on est dehors ? Comment les films proposés ont pu nourrir ce questionnement ? Leurs paroles ont été enregistrées pour être diffusées à l'issue des projections en salle de cinéma et proposer ainsi avec le public un regard croisé. En présence de Nicolas Feodoroff, programmateur et critique de cinéma, et Pierre Poncelet, coordinateur des ateliers cinématographiques menés aux Baumettes, qui ont accompagné ces échanges.

Mardi 17 Avril 20h

Cet Obscur Objet du Désir

VERSION RESTAURÉE HAUTE DÉFINITION

Luis Bunuel Espagne, France, 1977, 1h45 Avec : Fernando Rey, Carole Bouquet, Angela Molina…

Lors d'un voyage en train, Mathieu Faber raconte aux passagers de son compartiment ses amours avec Conchita, femme radieuse qu'il poursuit de son obsession à travers l'Europe. Mais elle se dérobe toujours à ses avances... La passion amoureuse d’un bourgeois parisien d’âge mûr pour une jeune Espagnole. Pour ce film, le dernier du cinéaste, le désir obsessionnel comme moteur, le sadomasochisme comme ingrédient, le tout pris dans un jeu de dédoublements (deux actrices pour le rôle féminin et Fernando Rey doublé par Michel Piccoli) où s’invitent cruauté, ironie mordante et métaphores surréalistes, dans le duo de personnages et dans la société tout entière.

DU 14 AU 20 MARS 2018 LA FÊTE DU COURT MÉTRAGE

SURPRISE...C'EST LE COURT !

DU COURT OU DU TRÈS COURT POUR ÉGAYER LES AVANT-SÉANCES DE LA SEMAINE ! A découvrir tout au long de la semaine :

WIND de Robert Löbel, GOLDEN OLDIES de Daan Velsink and Joost Lieuwma, 5 MÈTRES 80 de Nicolas Deveaux, ORANGE Ô DESESPOIR de John Banana, ASPIRATIONAL de Mathew Frost, LUMINARIS de Juan Pablo Zaramella, PARTIR de Joanna Lurie, LA RÉVOLUTION DES CRABES de Arthur de Pins , LA QUEUE DE LA SOURIS de Benjamin Renner, LE BRUIT DU GRIS de Stéphane Aubier et Vincent Patar.


à part

s

Cro Man

an

ir de 6

Nick Park Grande Bretagne, 2018, 1h30

4000 avant J.C. Les mammouths et les dinosaures vivent en parfaite harmonie avec les hommes des cavernes. La tribu de Doug et Crochon, son meilleur ami, vivent au rythme de la nature. C’est alors que surgit une menace bien plus terrible que les plus grands prédateurs : une nouvelle ère, l’âge du bronze. Nos amis sont prêts à tout pour ne pas se laisser écraser par la modernité, quitte, peut-être, à évoluer un peu eux-mêmes… La situation initiale de l’action a déjà quelque chose de comique : deux périodes préhistoriques - l’âge de pierre et l’âge du bronze – vont se rencontrer et s’affronter. Mais à partir de ce postulat de départ, se dessine peu à peu une critique de la société et… de l’univers du foot. En effet, avec l’humour décalé qui caractérise tous les films du studio Aardman, Nick Park porte un regard à la fois tendre et grinçant sur ce sport, qui semble donc dater de l’âge de pierre. Doug et ses amis, à travers leurs (més)aventures, démontrent que le football n’est pas qu’une simple affaire de compétition, mais qu’il est aussi - et surtout ! - question d’équipe, de solidarité et d’entraide !

L'atelier Préhistorique du

Mercredi 7 Mars

Ciné-goûter

Sur réservation au 04 42 44 32 21

14h

COMME DOUG, DEVIENS UN ARTISTE AGUERRI DE LA PRÉHISTOIRE ! Conduit par Toomaï Boucherat et Océane Corallo de l'association T.O.P, atelier danse, musique et chant préhistoriques suivi d'un atelier peinture rupestre !

ns

à part

e ir d 8 a

Mary et la fleur de la sorcière Hiromasa Yonebayashi Japon, 2018, 1h45

C'est l'été. Mary vient d’emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu'une fois tous les 7 ans. On l'appelle la "fleur de la sorcière". Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possédera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l’école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s'élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages. Le secret de la fleur de la sorcière se révèlera à elle petit à petit… Quel plaisir donc, après Arriety, le petit monde des chapardeurs sorti en 2010 et Souvenirs de Marnie sorti en 2013, de découvrir le nouveau film de Hiromasa Yonebayashi, qui aborde des thèmes chers au célèbre studio nippon, bien qu'il ait été produit par un tout nouveau studio, Ponoc. Le réalisateur a déclaré vouloir faire perdurer le savoir-faire du studio Ghibli en accordant une importance particulière à l’animation traditionnelle. Ainsi la majorité des dessins ont été réalisés à la main. Seules quelques images numériques et effets 3D ont été ajoutés en post-production.


ns

à part

e ir d 3 a

Rita et le crocodile Siri Melchior Danemark, Royaume-Uni, France, 2018, 40 mn Programme de courts métrages

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ir de 5

Ce programme de huit courts métrages nous emmène dans l’univers de Rita, petite fille de 4 ans impatiente d’expérimenter les envies et les idées qui lui traversent l’esprit. Elle voit tomber par sa fenêtre les premiers flocons de neige... Vite, une partie de luge ! Le chien de sa grand-mère dort sur le seuil de la maison... Elle aussi veut un animal domestique et part sur-le-champ attraper le hérisson du jardin. Dans ces aventures à la fois grandes et minuscules, elle est accompagnée par Crocodile, joyeux comparse guidé avant tout par sa gourmandise et non doué de parole.

LE GRAND ÉCRAN DES PETITS...

Willy et les gardiens du Lac

jections Le niveau sonore deplus spro tits… pe est adapté aux

Zsolt Palfi Hongrie, 2018, 1h04

Les Verdies sont de petits hommes verts. Leur mission, quand ils en ont l’âge : garder le lac ! L’un d’eux, Willy, rêve d’aventure et de devenir un Gardien. Un jour, le lac se trouve menacé par une alliance de la tribu des Bougons avec les cygnes. Willy, avec l’aide de son grand-père, de la couleuvre et des rainettes, élabore alors un plan pour aider les Gardiens à sauver la paix dans les marais…

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Professeur Balthazar

L'inventeur génial qui réalise les rêves les plus fous Zlatko Grgic

Programme de courts métrages Croatie, 2018, 45mn

Tout est imaginable avec le Professeur Balthazar : fabriquer des arcs-en-ciel, conduire un tramway volant ou acheter des nuages… Inventeur génial, il aide en permanence les habitants de Balthazarville à réaliser leurs rêves les plus fous. Le Professeur Balthazar voit le jour en 1967 dans un dessin animé appelé « L’inventeur de chaussures » crée par le célèbre dessinateur croate, Zlatko Grgić. Le succès de ce premier épisode est immédiat et la production d’autres histoires est lancée. La série séduit tout le monde et bien que ces films aient été initiés pour les enfants, ils trouvent également grâce aux yeux des adultes. En effet, derrière un personnage loufoque et des histoires au ton parfois absurde, se cache en réalité un homme généreux qui délivre des messages poétiques, surréalistes, voire philosophiques… En Croatie, le Professeur Balthazar est véritablement culte et des manifestations publiques sont organisées pour demander son retour sur les écrans ! En 2007, à Rome, la série est entièrement restaurée pour retrouver son éclat et ses couleurs d’origine et sortir enfin au cinéma. Prix des places : 5,50 € Projections 3D + 1€ (lunettes) + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € enfants (-14 ans) : 3,50 € / Carnets 10 séances : 45 € Abonnement 10 séances : 40 € (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 € / RSA : 3,50 €

Plus d’informations sur les films :

cinemartigues.com

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.

CINÉMA JEAN

RENOIR

rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 adminis. 04 42 44 32 21

e-mail : administration.renoir@sfr.fr


MARTIGUES

CINEMATHEQUE GNIDZAZ cinemartigues.com

CARTE BLANCHE AU COLLECTIONNEUR PAUL MAÎTREROBERT

"DEDE PRESENTE JOHNNY AU CINEMA" JUSQU'AU 31 MARS 2018

Paul MAÎTREROBERT, dit Dédé, se passionne très tôt pour le cinéma et collectionne dès 1956 des dossiers de presse. A ce jour, il conserve précieusement plus de 10000 dossiers de presse.

Johnny Hallyday voulait être acteur. L’artiste a tourné dans une trentaine de films dont certains ont été réalisés par les plus grands noms du cinéma : JeanLuc Godard, Costa Gavras, Johnnie To, Claude Lelouch, Patrice Leconte…

© D.R

11 ÉME FESTIVAL REGARD DE FEMMES Samedi 17 Mars S'ÉPANOUIR ENSEMBLE ? 14h30 EN ATTENDANT LES HOMMES

Katy Léna Ndiaye, 2007, 56’ Mauritanie, ville de Oualata. Les femmes attendent leurs maris partis travailler en ville ou à l'étranger. Katy Léna Ndiaye recueille le quotidien de trois d'entre elles. Dans une société apparemment dominée par la tradition, la religion et les hommes, ces femmes s’expriment avec une surprenante liberté sur leur manière de percevoir la relation entre les hommes et les femmes.

LES ATELIERS ! POUR LES ENFANTS !

DESTINÉ AUX AMATEURS

AVEC LA COMPAGNIE D’AVRIL, LA MJC DE MARTIGUES, LA MAISON DE LA FORMATION ET LA VILLE DE MARTIGUES

Projection de plusieurs films suivie d’un temps de parole et d’échange. Les participants élaboreront une sélection de films qui sera projetée au cinéma Jean Renoir lors de la restitution.

Mercredi 21 Mars ATELIER LANTERNE MAGIQUE

Inventée au 17ème siècle, la Lanterne magique est le premier objet de projection lumineuse. Après une introduction sur son utilisation, crée une histoire en trois vignettes dessinées sur des plaques de verre.

09 86 51 47 03

Visite commentée sur les lieux de tournage du film de Gilles Grangier La Cuisine au beurre

à parti

10h

s an

ATELIER MEMOIRE AVEC L’UMTL DE MARTIGUES

Mercredi 11 Avril

r de 10

10h-12h

ATELIER CRÉER TON AFFICHE DE CINEMA

ENTRÉE LIBRE

Dimanche 18 Mars Famil

le

ENTRÉE LIBRE

GRATUIT SUR INSCRIPTION

Mardi 03 Avril

10h

En

ATELIER DE PROGRAMMATION

s

de 9h à 16h

an

14, 15 et 16 Mars

ir de 8

à part

POUR LES ADULTES

11h-16h

ATELIER DE FABRICATION D’UN FILM D’ANIMATION AVEC LA CIE MON GRAND L'OMBRE ET LE THÉÂTRE DES SALINS

5 EUROS ADULTE / 3 EUROS ENFANT RÉSERVATION 04 42 49 02 00


24 IMAGES /SECONDE

UN CYCLE CINÉMA RENOIR/CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ

JEAN DOUCHET LE PASSEUR D’IMAGES EN SA PRÉSENCE

LE MANNEQUIN DE BELLEVILLE

Samedi 07 Avril DISCUSSION ENTRE

JEAN DOUCHET

11h

ET LES ÉTUDIANTS EN CINÉMA

ET CRAC !

Jean Douchet, 1969, 16’

Avec : Bulle Ogier, Claude Chabrol…

Parce qu' "Un bon CRAC ! BOUM ! ne retient pas une femme échaudée par son mari et son amant

A BICYCLETTE Jean Douchet, 1962, 15 ‘ Jean Douchet, 2009, 17 ‘ Avec : Clotilde Joano, Christian de

En partenariat avec le Cinéma Meliès de Port de Bouc Avec le soutien de la FCAFF (fédération des cinémathèques et archives de films de france) et de la Cinémathèque Régionale de Bourgogne et Carlotta films

LE DIALOGUE DES

ETUDIANTES Avec : Benjamain Siksou, Xavier Filière, Christine Simon. Beauvois,Claude Chabrol. Un jeune photographe inexpérimenté Jean Douchet, 1970, 14 ‘ Un jeune homme schizophrène entraîne un mannequin aux airs Avec : Dominique Delmasseau, en voie de rémission se voit pris faussement distingués dans le Belleville Marc Chapiteau. par une obsession pour les vélos. Il se remémore un souvenir d’enfance où il sort traumatisé par son impossibilité à pédaler. Malgré tout, il tente à nouveau de monter à vélo et chute. Il finit à l’hôpital...

CINE-ARCHIVES MARTIGUES- VILLE D’ART ET D’HISTOIRE MARTIGUES 1974, UN FILM ENQUÊTE DE PAUL CARPITA

en rénovation des années 60. Guidé par une fillette espiègle, il recherche l'endroit idéal pour mettre son modèle en situation. Tourné entièrement en décors naturels, ce court-métrage construit comme une promenade est caractéristique du style de la Nouvelle Vague.

A la terrasse du salon de thé de Pons, place Edmond Rostant, deux étudiantes se disputent au sujet du petit ami de l'une d'entre elles. Ce court-métrage, entièrement tourné au quartier latin, reflète certains comportements des étudiants dans les années 70.

Vendredi 13 Avril FILM SUIVI D’UN ÉCHANGE 18h30 ET VERRE DE L’AMITIÉ

Paul Carpita, 1974, 1H38, avec le concours des élèves du conservatoire de musique et la Chorale du C.E.S Pablo Picasso. Dans les années 70, sous le mandat de Monsieur Paul Lombard, le cinéaste Paul Carpita ( Le Rendez-vous des quais , Marche et rêve ! Les Homards de l’utopie) enquête sur la ville de Martigues. Le pont autoroutier, la piscine municipale les nouvelles tribunes du stade Francis Turcan sont inaugurés. Le centre de vacances d’Ancelle et l’Hôpital de Martigues sont en pleine construction. Un bond de plus de 40 ans dans le passé afin de découvrir ou revivre les grandes transformations de la commune dans sa vie industrielle, culturelle et sportive. Film issu du fonds Canal Maritima. Copie BETA SP, numérisée. MARS 2018 ATELIER DE PROGRAMMATION ATELIER DE FABRICATION D’UN FILM D’ANIMATION REGARD DE FEMMES EN ATTENDANT LES HOMMES MARS 2018 ATELIER LANTERNE MAGIQUE CYCLE JEAN DOUCHET MARS 2018 CYCLE JEAN DOUCHET AVRIL 2018 ATELIER MEMOIRE SUR LES LIEUX DE TOURNAGE DE LA CUISINE AU BEURRE CYCLE JEAN DOUCHET CYCLE JEAN DOUCHET ET CRAC ! AVRIL 2018 ATELIER AFFICHE CINE-ARCHIVES MARTIGUES, 1975 UN FILM ENQUÊTE DE PAUL CARPITA

MAR.13

MERC.14

JEUD.15

VEND.16

9h-16h

9h-16h

9h-16h

SAM.17 DIM.18

14h30 MAR.20

MERC.21 JEUD.22 VEND.23 SAM.24

10h MAR.27

15h

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15h

MERC.28 JEUD.29 VEND.30 SAM.31

15h

15h

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MAR.03 MERC.04 JEUD.05 VEND.06 SAM.07

10h 15h MAR.10

MERC.11

15h

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JEUD.12 VEND.13 SAM.14

10h 18h30

15h

11h-16h

L’ESPACE MUSEAL

présente un parcours depuis le pré-cinéma jusqu’à nos jours. La Cinémathèque est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image. ENTREE LIBRE MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & SAMEDI : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert - Martigues O4 42 10 91 30 espacinema@gmail.com

TOUTES NOS SÉANCES SONT PUBLIQUES, GRATUITES ET NON-COMMERCIALES.


PROGRAMME DU 07 MARS AU 17 AVRIL 2018 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERC. 07

MERCREDI 07 AU MARDI 13 MARS JOURNEE DROITS DES FEMMES : ALBERT NOBBS PHANTOM THREAD NI JUGE, NI SOUMISE L'APPARITION

16h45 19h00

LES GARCONS SAUVAGES CRO MAN

20h45 14h00 MERC. 14

MERCREDI 14 AU MARDI 20 MARS FESTIVAL REGARD DE FEMMES LES GARCONS SAUVAGES PHANTOM THREAD MOI, TONYA

JEU. 08

VEND. 09

18h00 20h30 16h15 21h00

20h30

14h30

18h00 16h00 14h15

JEU. 15

VEND. 16

20h30 14h15/18h00 14h00/18h00 13h45/18h15 21h15

21h15

SAM. 10

DIM. 11

LUN. 12

20h30 18h45 16h15

15h45 18h00

18h30

MERC. 21

LIVRES AU CINÉMA : CARRIE20h30 FESTIVAL AMNESTY : L'ŒIL DU CYCLONE TESNOTA-UNE VIE À L'ÉTROIT 20h30 LA FORME DE L'EAU 16h40

14h30 SAM. 17

DIM. 18

LUN. 19

MAR. 20

20h15 10h30/18h00 15h50 14h15

20h40 18h30

18h30 20h45

SAM. 24

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LUN. 26

MAR. 27

17h00 21h00 19h00 15h30 14h00

20h15 10h30/18h10

16h30 20h30 18h30

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21h00 17h30 19h20 15h00 15h45

10h30/16h15 18h00 20h00 14h30

19h00 20h45 17h30 16h45 15h00

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19h00 20h45

SAM. 14

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21h20 16h15 19h20

16h40 10h30 19h45 18h15 15h30 14h30

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21h30

LES GARCONS SAUVAGES LADY BIRD CRO MAN

18h50 14h15

RITA ET LE CROCODILE

15h50

MERCREDI 28 MARS AU MARDI 03 AVRIL

MERC. 28

CINÉ-MUSÉE : EDVARD MUNCH20h30 CINÉ-MONDE : MALA JUNTA EVA 18h45 THE DISASTER ARTIST 16h45

20h30 16h00 14h15

LADY BIRD RITA ET LE CROCODILE MARY ET LA FLEUR DE LA SORCIÈRE MERCREDI 04 AU MARDI 10 AVRIL

MERC. 04

24I/SECONDE : JEAN DOUCHET, L'ENFANT AGITÉ20h30 LA BELLE ET LA BELLE LA PRIÈRE MEKTOUB, MY LOVE (CANTO 1) MARY ET LA FLEUR DE LA SORCIÈRE

18h15 16h15 19h50 14h30

MERCREDI 11 AU MARDI 17 AVRIL LIVRES AU CINÉMA /LECTURE / VALMONT MP2018: DÉSIR& CINÉMA : CET OBSUR OBJET DU DÉSIR MADAME HYDE MEKTOUB, MY LOVE (CANTO 1) FROST CHIEN WILLY ET LES GARDIENS DU LAC PROFESSEUR BALTHAZAR Vacances Scolaires + férié

MERC. 11

JEU. 22

19h00 20h30 16h30 18h45 17h00

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JEU. 29

VEND. 30

15h40 14h30 10h30 Evénements

16h30 14h15 15h45

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17h00 18h45 20h40

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VEND. 23

15h30 VEND. 13

20h30 21h00 18h50 17h15

16h30 20h15 18h30

Jeune Public

20h45 19h00

19h45 14h00

CRO MAN MERCREDI 21 AU MARDI 27 MARS

20h45

MAR. 13

14h15 15h30

20h15 18h00

20h30 18h15 16h15

MAR. 03

20h00 18h15

MAR. 10

18h30 20h30 MAR. 17

20h00 18h15


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