PROGRAMME DU 26 OCTOBRE AU 06 DECEMBRE 2016
MARTIGUES
La mort de Louis XIV
Moi, Daniel Blake
JEAN RENOIR
cinemartigues.com renoir octobre 2016.indd 1
18/10/2016 09:46
Cinémanimé CINÉ – PHILO Jeudi 3 Novembre 20h30
AVANT-PREMIERE Samedi 3 Décembre 18h
FILMS BARRÉS – GORES, FANTASTIQUES & DRÔLES
Vendredi 18 Novembre 18h45
Animé par Marc Rosmini Philosophe
Une programmation des élèves de l’option cinéma du lycée Lurcat
La Jeune fille sans mains
Sébastien Laudenbach France, 2016, 1h16 Festival du Film d'Animation d'Annecy : Prix du Jury
La Sociologue et l'ourson Etienne Chaillou, Mathias Thery France, 2016, 1h18
Entre l'automne 2012 et le printemps 2013, la France est coupée en deux. D'un côté, les « anti » : une armada de ballons roses et bleus, poussettes triomphantes et familles « PME » (père, mère, enfant). De l'autre, les « pro » : drapeaux arc-en-ciel et défense de l'égalité des droits pour les couples de même sexe... Au-delà des noms d'oiseaux, de quoi est-il vraiment question, quand on parle de famille, de mariage et de filiation ?... Première bonne idée : exploiter le puits de science qu'est la sociologue Irène Théry, la mère de Mathias, pour remettre en perspective ces notions et leurs mutations. Ce qui rend La Sociologue et l'Ourson irrésistible, c'est l’invention d’un dispositif ludique où Irène Théry, mais aussi les hommes politiques ou encore les journalistes deviennent de mignonnes figurines évoluant dans des décors miniatures en carton. Se produit alors le miracle de la peluche pédagogue : le pouvoir d'incarnation et de mise à distance de ces créatures à poil réussit la gageure de clarifier le débat. Mais aussi, et surtout, de l'apaiser. Mathilde Blottière
renoir octobre 2016.indd 2
En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l'eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière... C’est un film d’animation à part, un fascinant rêve graphique. Au commencement, il y a ce conte des frères Grimm, d’une cruauté inouïe. De cette implacable récit métaphorique sur la noirceur de la nature humaine, Sébastien Laudenbach tire un film lumineux, une œuvre qui ne cesse de se réinventer sous nos yeux. Au delà de sa beauté méditative, à couper le souffle, le film s’empare du conte initial avec une liberté et une poésie étonnantes. Il brode sur sa trame rêveuse les thèmes les plus sombres - la toxicité de certains rapports parents-enfants, la vénalité, la lâcheté, la violence – mais aussi les choses les plus simples – la sexualité, l’amour, l’enfantement, la jouissance d’être vivant . Il invite simplement, et autrement, tous les publics, enfants compris, à contempler sans ciller la danse de l’art et de la vie. Cécile Mury
Mutations en Cours
Collectif Allemagne, Corée du sud, France, Hollande, 2016, 1h00
5 films réalisés par de jeunes cinéastes très différents, mis en relation, réunis autour d’un même thème : les mutations. Il a été conçu par l’Association Française des Cinémas d’Art et Essai, qui fédère plus de mille cinémas Art et Essai, en partenariat avec l’Agence du court-métrage. Ce programme s’adresse aux jeunes spectateurs et tend à renouer un lien entre les publics adolescents et les cinémas art et essai. C’est donc avant tout une invitation, une porte laissée grande ouverte… Rien ne destinait le professeur Laslowicz, Tarim le brave, Justine aka Junior, Johnny et compagnie à cohabiter. Et pourtant, les voici embarqués dans la même aventure cinématographique ! Mutations en cours, c’est des transformations en tout genre. Du rire, du suspens, du dégoût, du rire encore… et beaucoup d’impertinence ! Réflexion sur la métamorphose, hommage parodique aux films de genre, Mutations en cours pète vraiment le swag.
18/10/2016 09:46
CINÉ – MUSÉE Vendredi 18 Novembre
17h EN P ARTE NARIAT AVE C L’AAMM (ASSOCIATION P OUR L’ANIM ATION DU MUSÉ E DE MARTIGUE S )
COMMEMORATION DU CENTENAIRE DE LA GUERRE 14-18
ENTE NDRE
E T VOIR LA GUE RRE
EN P ARTE NARIAT AVE C LA VILLE DE MARTIGUE S , LE S ARCHIVE S COM M UNALE S , LA MÉ DIATHÈ QUE LOUIS ARAGON, LE SITE PABLO PICASSO.
Mercredi 9 Novembre 20h30
La Peur
Damien Odoul France, Canada, 2015, 1h33 Avec : Nino Rocher, Pierre Martial Gaillard, Théo Chazal Prix Jean Vigo 2015
Fifi hurle de joie Mitra Farahani France, Iran, 2013, 1h38
Fifi hurle de joie témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l’art moderne iranien. Ce curieux Diogène contemporain, après un exil volontaire d’une trentaine d’années, s’apprête à réaliser son oeuvre ultime. Celle-ci lui est commandée par deux admirateurs, artistes euxmêmes, venus d’Iran. L’intrigue se dirige progressivement vers l’histoire de ce « chef d’oeuvre inconnu ». Un très beau documentaire consacré aux derniers jours de Mohassess. D'autant plus beau qu'il prend la dimension d'une réflexion sur l'art au XXe siècle et, dans ce cas, l'art à l'épreuve de deux régimes politiques effroyablement réactionnaires, l'un monarchique et l'autre islamique. Idéal pour découvrir à la fois l’œuvre, figuratif, radical, et l’homme, intransigeant, misanthrope, constamment partagé entre création et destruction. Formidable hommage façon puzzle.
renoir octobre 2016.indd 3
Gabriel, jeune conscrit, rejoint le front en 1914. Il va vivre l’enfer des tranchées, et connaître la peur qui ravage tous les soldats. Sorti vivant de cette terrible expérience, pleine de fureur et de sang, il va découvrir sa propre humanité. L'enfer. Pas de mot plus approprié sans doute pour définir la guerre des tranchées de 14-18. Il n'y a peut-être que les fous, les peintres et les poètes pour en saisir le fond obscur. La Peur est une suite de tableaux, violents, inspirés, qui disent l'angoisse, l'atrocité, mais aussi le grotesque, de manière organique, viscérale… Des images, des « gueules » (le cinéaste n'a fait appel qu'à des acteurs jamais vus), des délires resteront. Comme après un électrochoc. Jacques Morice
Jeudi 10 Novembre 14h
Adama
Simon Roudy France, 2015, 1h22
1916 : Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Là où règnent les Nassaras. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l'interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au Nord, jusqu’aux lignes de front de la première guerre mondiale. Les images qui naissent de l’étonnant métissage technique qui charpente Adama lui donnent une vigueur et une modernité dignes des plus grands films de guerre et des plus vibrants appels à la paix. Le Monde
18/10/2016 09:46
FESTIVAL IMAGE DE VILLE Après les marges de la ville en 2015, le festival Image de ville porte cette année son regard sur la jeunesse dans la ville. Comment ces citadins - pas encore adultes, sont-ils considérés et accueillis par la ville des adultes ? Quelle place leur accorde-t-elle ? Quels sont leurs pratiques, leurs usages et leurs aspirations ? Mais la jeunesse dans la ville, c'est aussi l'occasion de questionner la ville elle-même, la jeunesse de la ville ; cette ville qui, demain, sera adulte, comment se construit-elle, ou tente-elle de se construire ? autrement, à sa manière, parfois en opposition voire même en rébellion face à la ville déjà en place, institutionnalisée, "adulte"... Comment la ville (des adultes) est-elle alors abordée, pratiquée, interprétée, détournée ?
De chaque côté de la Méditerranée deux œuvres se répondent à travers la Jeunesse, La Ville et la Mer.
JA
EN P SOCI
M
Jeudi 17 Novembre 18h Bonjour la jeunesse ! En présence de
Dominique Cabrera et de Narimane Mari Projections, Débats, Buffet
Narimane Mari crée en 2010 la société Allers-retours Films puis en 2013, réalise son premier long-métrage, Loubia Hamra, qui remporte l'année suivante le Grand Prix de la compétition française du FID Marseille (France) puis, en 2015, un projet pour les dix ans du programme Hors Piste du Centre Pompidou de Paris (France), La vie courante.
Dominique Cabrera est née en Algérie et s'installe en France en 1962. Après des études de lettres modernes, elle entre à l'IDHEC en 1977. Elle travaille comme monteuse dans les stations régionales de FR3, tout en suivant parallèlement des cours de théâtre. En 1981, elle réalise son premier court-métrage. Depuis, les nombreux documentaires et fictions qu'elle a réalisés l'ont fait connaître pour le regard original qu'elle sait porter sur la vie sociale.
20h45
18h Loubia Hamra (Haricots Rouges)
Narimane Mari Algerie, France, 2013, 1h17 FID Marseille : Grand Prix de la Compétition Française, Prix Renaud Victor
Sur une plage d’Algérie, des gamins barbotent, dorment, se chamaillent — puis, soudain, s’en vont en guerre. Ni Sa Majesté des Mouches, ni La Guerre des boutons. Narimane Mari filme de près cette mêlée enfantine, au rythme accidenté d’une imagination qui emprunte au grand vrai, à l’Histoire nationale : à la guerre d’indépendance, rien de moins. Quand le « pour de faux » devient le moteur d’un emballement général, on progresse alors dans un éclat de cris et de paroles en l’air, aux trousses de cette volée d’enfants… Car Loubia Hamra joue, elle aussi, l’audace d’une inversion. À l’écrasant tragique — la colonisation, la guerre — elle substitue le fragile, à l’image de ces « petits poissons qui n’ont pas de message » flottant dans la Méditerranée, frontière mouvante qui ouvre et clôt le film… Céline Guénot
Corniche Kennedy
Dominique Cabrera France, 2016, 1h30 Avec : Lola Creton, Aïssa Maïga, Moussa Maaskri
Marseille. Corniche Kennedy. Chaque jour, des jeunes plongent, au risque de leur vie. Le beau geste, le goût du risque, le plaisir de l'interdit. Suzanne, une jeune fille de bonne famille les observe, les envie, aimerait faire partie de la bande. Mais comment, quand tout les oppose ? Adaptation du roman de Maylis de Kerangal Corniche Kennedy, on ne saurait le nier, voilà un titre flamboyant, c’est celui du dernier film de Dominique Cabrera, adapté du beau roman éponyme de Maylis de Kerangal. Mais que signifie, dans ce cas, adapté ? Ne faudrait-il pas dire avec plus de justice : rendu à sa source ? Car enfin, cette mer qui va être mise sans cesse au défi, elle est ici, sur l’écran, visible dans les innombrables reflets de sa surface. Car enfin, ce ciel, le voilà saturé de son azur étincelant. Et les minots qui jouent aux héros, n’entend-on pas leurs expressions si imagées exploser aux couleurs de leur inimitable accent ? Dominique Cabrera a su diriger cette petite troupe de sorte qu’elle habite sa langue, ses coutumes à la manière dont elle dompte les rochers. Jean-Pierre Rehm
Tarifs: Forfait 2 films + buffet : 12€ / 1 film (sans buffet) : Tarif habituel
renoir octobre 2016.indd 4
18/10/2016 09:46
Bor
Rober USA, Avec Callu
L'hist Chet 70 jus Au-de qu’en astuci partir par u tourn – que les fem le seu décrit qui ne pensa curseu jouer, d’anta intent d’une – vire grand résou
JAZZ SUR LA VILLE LE OFF… EN P ARTE NARIAT AVE C LE S STRUCTURE S CULTURE LLE S E T SOCIALE S DE LA VILLE DE MARTIGUE S AINSI QUE COM M E RÇANTS E T CAFÉ S DE TOUS QUARTIE RS …
AVANT-PREMIERE Mardi 22 Novembre 20h30
CINÉ-LUTTE
J'AI UNE
GUE ULE D'INDUSTRIE E T ALORS
?
Mercredi 23 Novembre 18h30 FE STIVAL DU FILM DOCUM E NTAIRE DE S LUTTE S SOCIALE S E T DE LA M É M OIRE OUVRIÈ RE . AVEC LE SOUTIEN DU CAFÉ CITOYEN DE PROVENCE 18h30 Retour à Billancourt 36
- occupation d’usine chez Renault Un documentaire de Jérôme Wurtz
C'est l'histoire de mon beau grand-père que je n'ai jamais connu, avec qui je n'ai jamais parlé. André est arrivé en février 34 depuis Calais, lors des manifestations des fascistes, il a vécu l'occupation de l'usine Renault à Billancourt en 36 dans son atelier de chromage, le 32c. Il connaîtra le plaisir, lors de l'été 36 et des premiers congés payés, de remonter voir sa famille…
Born To Be Blue
Robert Budreau USA, 2017, 1h37 Avec : Ethan Hawke, Carmen Ejogo, Callum Keith Rennie…
L'histoire vraie, et tragique, du trompettiste de jazz Chet Baker, depuis son come-back dans les années 70 jusqu'à sa disparition brutale... Au-delà de l’ode magnifique sur le rapport suicidaire qu’entretiennent l’art et l’artiste, Budreau trouve un astucieux moyen de raconter l’histoire de Baker à partir de son come-back dans les années 1970. C’est par une mise en abyme cinématographique – Baker tourne un film en noir et blanc sur sa propre histoire – que ses principaux démons ressurgissent (la drogue, les femmes, sa rivalité avec Miles Davis, le fait d’être le seul blanc trompettiste de l’époque…)... Le film décrit une lente plongée en enfer, une longue chute qui ne s’arrêtera finalement jamais. Et alors que l’on pensait sa rencontre avec Jane (Carmen Ejogo) précurseur d’une seconde jeunesse, ce besoin maladif de jouer, et de bien jouer pour retrouver cette gloire d’antan qui lui échappe, réduit à néant ces premières intentions de rédemption. Born to be blue – titre d’une chanson que jouait le père de Baker à son fils – vire peu à peu à la grande tragédie, celle qui vît la grandeur du héros comme une impossible énigme à résoudre, pour lui-même et pour les autres. Antoine Gaudé
renoir octobre 2016.indd 5
19h débat / pause repas
20h30 La Sociale
Gilles Perret France, 2016, 1h24
Il y a 70 ans, les ordonnances promulguant les champs d’application de la sécurité sociale étaient votées par le Gouvernement provisoire de la République. Un vieux rêve séculaire émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour. Le principal bâtisseur de cet édifice des plus humaniste qui soit se nommait Ambroise Croizat. Qui le connaît aujourd’hui? 70 ans plus tard, il est temps de raconter cette belle histoire de « la sécu ». D’où elle vient, comment elle a pu devenir possible, quels sont ses principes de base, qui en sont ses bâtisseurs et qu’est-elle devenue au fil des décennies ? « La Sociale » n’est pas seulement un outil d’éducation populaire. C’est aussi une œuvre cinématographique qui prend son temps pour développer, interroger et bousculer des protagonistes du film et par là même émouvoir et interpeller le spectateur. Michel Caré
Tarif Unique : 8 euros
18/10/2016 09:46
ECRAN ARMÉNIEN Mardi 29 Novembre 20h30 En présence de Serge Avédikian EN P ARTE NARIAT AVE C L’ASSOCIATION FRANCO ARM É NIE NNE DU PAYS DE MARTIGUE S
L’association Franco Arménienne du Pays de Martigues fondée en septembre 2015 a pour ambition de promouvoir et de partager la culture Arménienne
LE CINÉ M A QU’ON AIM E ! SAISON 1 Une initiative et une programmation des jeunes de Martigues pour promouvoir leur envie de cinéma et d’en débattre ou d’en découdre… ! Séance ouverte à tous les publics.
Vendredi 25 Novembre 19h
Solange et les vivants
Ina Mihalache France, 2016, 1h07 Avec : Ina Mihalache, Pierre Siankowski, Francis Van Litsenborgh
Celui qu’on attendait
Serge Avédikian France, Arménie, 2016, 1h30 Avec : Patrick Chesnais, Arsinée Khanjian, Robert Harutyunyan …
Jean-Paul Bolzec était parti jouer son spectacle pour une société française installée en Azerbaïdjan. Sur le chemin du retour vers l’aéroport, le taxi tombe en panne. Bolzec est abandonné sur une route désertique, au milieu de nulle part. Sans s’en rendre compte, il franchit à pied la frontière avec l’Arménie, en guerre larvée avec son voisin l’Azerbaïdjan depuis des années. Clandestin dans un pays qu’il ne connaît pas, dont il ne parle pas la langue et ne lit pas l’alphabet, il comprend assez vite qu’on le prend pour un autre, car il est fêté comme le messie… Réalisateur d’un drame Le Scandale Paradjanov, de deux documentaires, et d'une kyrielle de courts-métrages, Serge Avédikian s’attaque à la comédie. On peut compter sur lui pour y mettre du sens, avec une approche aïgue de documentariste, pour filmer son Arménie natale. Il a avec Patrick Chesnais, comme toujours inspiré, un atout majeur dans sa poche.
Collation Arménienne offerte
renoir octobre 2016.indd 6
Un jour que Solange est à étudier les moutons de poussières de son appartement, on sonne. Un livreur prétend détenir un colis à son attention. Pourtant Solange est formelle : c’est impossible. Le malentendu s’intensifiant, Solange s’écroule. Lorsqu’un médecin suggère que quelqu'un veille sur elle pour la nuit, son propriétaire se dévoue. Mais rappelé à ses activités, il décide de recruter un nouveau veilleur... Une véritable chaîne humaine va alors se mettre en place pour ne plus laisser Solange à son isolement, car il semble bien que cette thérapie relationnelle lui soit bénéfique… Voici donc Ina Mihalache, plus connue sous le nom de son personnage web : Solange. De mémoire twittosphérique, on n’avait jamais vu ça. Non pas une célébrité de Youtube qui apparaît sur nos grands écrans de cinéma (il y a eu Norman Thavaud), mais une jeune réalisatrice qui décide d’écrire et de réaliser un film qui serait le « prequel » de ses activités youtubesques. Faire se rejoindre petit et grand écran, réaliser un grand écart et s’en sortir sans encombre. Fait suffisamment rare pour être signalé, le film bénéficie d’une sortie salle grâce à ses fans. Nul doute que Solange et les vivants, délicieux patchwork émotionnel, saura les ravir. Pour les autres, haters gonna hate… Judith Godinot
Tarif unique pour les jeunes, les moins jeunes, les moins vieux et les vieux : 3,50 euros
18/10/2016 09:46
La C
Gilles Franc Avec
CINÉ-PATRIMOINE Jeudi 1er Décembre 20h30 Vendredi 2 Décembre 17h Mardi 6 Décembre 17h En prolongement de l’exposition à la Cinémathèque Gnidzaz : LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE AUX MARTIGUES
La Fille inconnue
Luc et Jean-Pierre Dardenne Belgique, France, 2016, 1h46 Avec : Adèle Haenel, Olivier Bonnaud, Jérémie Renier
La Cuisine au beurre Gilles Grangier France, 1963, 1h22 Avec : Fernandel, Bourvil…
En revenant à Martigues, Fernand Jouvin, qui sort de plusieurs années de captivité, ne s'attendait pas à découvrir sa femme Christiane remariée. Cette dernière, le croyant mort, a refait sa vie avec André, un Normand travailleur, qui a transformé le restaurant de Fernand en une table renommée. Mais le Marseillais ne compte pas laisser cette situation continuer... Quand le projet visant à réunir Bourvil et Fernandel voit enfin le jour en 1963, le plaisantin Normand et le Marseillais teigneux sont les deux plus grosses vedettes comiques du box-office français. Un choc des monstres sacrés combiné par le producteur Robert Dorfmann et attendu par le public mais aussi par Bourvil en personne car Fernandel a toujours été son idole. Il a même commencé sa carrière en l'imitant... Hélas, l'impatience de la rencontre est loin d'être réciproque. Sous le soleil de Martigues, les prises de vues de La Cuisine au beurre démarrent en juin 1963. Et ça dérape aussitôt. Mécontent du script qu'il semble découvrir car n'ayant signé que sur la foi d'un projet, Fernandel plaque le tournage et ne revient que quatre semaines plus tard, bien résolu à montrer qui est la star. Écœuré par l'attitude de son idole, Bourvil entre en guerre. Il exige un équilibrage des plans et des répliques, arrache les scènes à Fernandel de haute lutte. Il terminera le tournage épuisé et dégoûté… Olivier Petit
renoir octobre 2016.indd 7
Jenny, jeune médecin généraliste, se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que rien ne permet de l'identifier, Jenny n'a plus qu'un seul but : trouver le nom de la jeune fille pour qu'elle ne soit pas enterrée anonymement, qu'elle ne disparaisse pas comme si elle n'avait jamais existé. Comme toujours chez les Dardenne, la portée politique ne découle pas d’un “vouloir dire” mais d’une histoire, de personnages, de situations, de gestes très banals et concrets. Leur beau souci, ce sont les détails. Demander à Haenel une diction blanche, désaffectée; ménager de longs silences avant que la parole des témoins du drame ne soit accouchée ; multiplier patiemment les écoutes au stéthoscope des bronches d’un patient avant d’énoncer un diagnostic; filmer le profil ultra-expressif d’Haenel et saisir la moindre inflexion de son visage comme un événement émotionnel faisant avancer le récit… Sec et tendu comme un thriller, politiquement plus parlant que la plupart des films à messages, La Fille Inconnue est un nouveau diamant brut de nos orfèvres Dardenne, leur plus éclatant et coupant depuis L’Enfant. Serge Kaganski
18/10/2016 09:46
Sonita Poesia sin fin
Alejandro Jodorowsky France, Chili, 2016, 2h08 Avec : Adan Jodorowsky, Pamela Flores, Brontis Jodorowsky…
Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est introduit dans le cœur de la bohème artistique et intellectuelle de l’époque. Immergé dans cet univers d’expérimentation poétique, il vit à leurs côtés comme peu avant eux avaient osé le faire : sensuellement, authentiquement, follement.
Mener une vie poétique est tout sauf aisé, la route est ponctuée d’épreuves s’érigeant en rites initiatiques. Le cinéaste célèbre un lyrisme nourri par un conglomérat de troubles : de l’amour à la mort, de la souffrance à l’extase… La beauté se trouve partout. Poesía sin fin se déroule comme le fil de nos existences, il est une perpétuelle quête d’accomplissement personnel, violemment arythmique. Finalement, seule compte l’intensité avec laquelle nous vivons ces expériences. Alejandro Jodorowsky invite quiconque à ressentir et vivre pleinement. L’artiste use de son aura pour apaiser ses maux et ceux de sa famille, puis entreprend de soigner ceux de ses spectateurs : l’amertume présupposée de la cure en déroutera certains ; les autres se laisseront imprégner par sa pureté. Fabio Martins
renoir octobre 2016.indd 8
Rokhsareh Ghaem Maghami Allemagne, Iran, Suisse, 2016, 1h31 Avec : Sonita Alizadeh, Rokhsareh Ghaem Maghami… Sundance Film Festival 2016 : Grand Prix du jury Documentaire, Prix du public du Meilleur Documentaire.
« Les femmes ne sont pas à vendre ! » Le regard noir, brûlant, bien droit dans l'objectif, Sonita scande son rap féministe. Quand, avec les moyens du bord, elle tourne ce clip vidéo — vu, depuis, presque six cent mille fois sur Youtube —, il en va de sa propre survie, de son avenir. Sonita, adolescente afghane immigrée en Iran, subit alors la pression de sa famille restée au pays. On veut la marier de force, contre quelques milliers de dollars, à un inconnu. Pourquoi ? Parce que là-bas, « c'est la tradition », insiste sa mère, une femme vieillie avant l'âge, elle-même « vendue » jadis à son époux. Ce sujet, la réalisatrice iranienne ne l'a pas vraiment choisi : elle voulait faire un documentaire sur l'éducation des filles. Et puis, dans un centre social de Téhéran géré par une ONG, elle est tombée sur Sonita, avec sa rage de vivre, sa détermination, son talent et ses rêves. Le film est devenu portrait, vif, fort et poignant. Visage de madone, charisme de diva, la gamine a tout chamboulé. Pas seulement la fatalité de sa condition : en entrant en résistance, elle a aussi fait bouger la ligne qui sépare le témoignage de l'engagement. Sonita avait besoin d'aide et, pour elle, la réalisatrice, d'abord hésitante, a décidé de franchir cette frontière de principe. C'est elle qui « achète » à la jeune fille six mois de sursis supplémentaire avant le mariage redouté. C'est elle, encore, qui profite de ce délai pour filmer le clip et permettre à Sonita de s'échapper vers une école artistique aux Etats-Unis, bourse scolaire et passeport en poche... Derrière le « cas » Sonita, il y a la misère et l'asservissement de toutes celles qui restent. Cécile Mury
18/10/2016 09:46
Cannes 2016 Palme d'Or
Moi, Daniel Blake
Mal de pierres
Nicole Garcia France, Belgique, 2016, 1h56 Avec : Marion Cotillard, Louis Garrel, Alex Brendemühl…
Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole où son rêve d’une passion absolue fait scandale. A une époque où l’on destine d’abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. Ses parents la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d’elle une femme respectable. Gabrielle dit ne pas l’aimer, se voit enterrée vivante… Revenir un peu aux fondamentaux d'un cinéma populaire et ambitieux, à travers une histoire d'amour? Car l'héroïne de Mal de pierres, Gabrielle, ne rêve que de "la chose principale" comme elle dit, de vivre une passion dévorante avec un homme qui le lui rendrait bien. Seulement voilà, dans la France à cheval entre les années 1940 et 1950, alors en plein bourbier indochinois, cela ne se fait pas. A fortiori dans les milieux bourgeois. La facilité aurait été de cristalliser de manière simpliste la déplorable condition féminine de l'époque. Mais Nicole Garcia est plus intelligente que cela. Elle préfère aimer ses personnages et les transcender. Il n'y a pas de bons et de méchants dans Mal de pierres. Il y a une femme dévorée par le désir et deux hommes malheureux, l'un désabusé, l'autre désemparé. C'est beau. Et pas que sur le fond. La forme est soignée, superbement mise en lumière, en format scope et tout et tout. Et pour toutes et tous, donc. Christophe Carriere
renoir octobre 2016.indd 9
Ken Loach Angleterre, France, Belgique, 2016, 1h39 Avec : Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan… Cannes 2016 Palme d’Or ; Locarno 2016 Prix du Public
Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction… Qui est Daniel Blake, sinon Ken Loach lui-même ? On le retrouve partout dans ce drame social, portrait d'un vieil « indigné » décidé à se battre jusqu'à son dernier souffle. Même si le combat est inégal. D'un côté, un charpentier veuf, que son cœur usé, malade, empêche désormais de travailler. De l'autre, une administration à demi-privatisée, rendue folle et perverse par sa chasse aux soi-disant « assistés », lui refuse toute indemnité, le prive de tout revenu. De coups de fil interminables en demandes contradictoires, de réponses obtuses en situations absurdes, le film nous accompagne dans un incroyable calvaire kafkaïen. On frôle souvent la comédie, tant le héros met d'énergie, de bonne volonté et d'humour désespéré dans la bataille. Tant sa description sur le vif, dans sa bonté, ses boutades, ses gestes quotidiens, nous le rend proche, attachant. Mais le cinéaste n'oublie jamais de nous rappeler qu'il est ici question de vie ou de mort. De la vraie faim et de la vraie misère, avec leur sillage d'exclusion, d'humiliations. Face à cette noirceur, cette impuissance, les personnages résistent comme ils peuvent, se fissurent ou s'effondrent, mais gardent une dignité bouleversante : Daniel Blake lui-même, mais aussi Rachel, la jeune mère célibataire et chômeuse qu'il rencontre par hasard dans les bureaux du pôle emploi local. Entre eux, se tisse une belle, une délicate histoire de solidarité, de fraternité humaine. Le dernier refuge d'une société plus juste, où les gens ne sont « ni des clients, ni des usagers... Juste des citoyens. » Cécile Mury
18/10/2016 09:46
Willy 1er
Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma, Marielle Gautier, Hugo P. Thomas France, 2016, 1h22 Avec : Daniel Vannet, Noémie Lvovsky, Romain Léger…
À la mort de son frère jumeau, Willy, 50 ans, quitte pour la première fois ses parents pour s’installer dans le village voisin. “À Caudebec, j’irai. Un appartement, j’en aurai un. Des copains, j’en aurai. Et j’vous emmerde !”. Inadapté, Willy part trouver sa place dans un monde qu’il ne connaît pas. Faire un film à quatre réalisateurs, et donc à huit mains, ce n'est pas banal. Le point de départ de cette affaire est la relation d'affection qu'ont nouée les quatre comparses avec un personnage assez formidable, Daniel Vannet, qu'il serait hasardeux de définir comme handicapé tant il fait preuve de ressources inattendues. Dans un premier temps, le film semble se diriger vers une tonalité prolo-kitch un peu gênante. Le scénario et l'enchaînement des situations remettent vite l'affaire sur des rails solides : la mort du jumeau, les premiers pas de Willy dans le monde du travail, la découverte de l'amitié en la personne d'un grand blond gay, ses ambitions, ses déceptions forment un récit initiatique rythmé, passant à toute vitesse du burlesque fauché et souvent très réussi, à une tension éprouvante pour les nerfs. Dans une scène qui oppose Willy à sa curatrice (Noémie Lvovsky), le ton monte et nul ne peut savoir vers quel dénouement tragique cela peut mener. Et à ce jeu là, Willy (Daniel Vannet) est bluffant : tout à tour victime émouvante, personnage lunaire attachant ou capable de bouffées de colère et d'amertume inquiétantes, il porte le film sans effort apparent. Bruno Icher
renoir octobre 2016.indd 10
Apnée
Jean-Christophe Meurisse France, 2016, 1h29 Avec : Céline Fuhrer, Thomas Scimeca, Maxence Tual, Thomas De Pourquery …
Quand la délirante compagnie théâtrale des Chiens de Navarre et leur metteur en scène, Jean-Christophe Meurisse, débarquent pour la première fois au cinéma, tout peut arriver. Et, en effet, tout arrive. Ça commence par une tentative opiniâtre de mariage à trois : deux garçons, une fille, face à un employé de mairie à bout de nerfs. Ça continue par un désopilant numéro de patinage artistique complètement à poil, mais avec masques de catcheurs… Dans cette sarabande libertaire, situationniste et burlesque, qui se moque de tout, et surtout de la normalité, le trio de « fiancés » en goguette traverse mille aventures… Irrésistibles dans leurs personnages candides, débordants, tchatcheurs et totalement désinhibés, les trois comédiens principaux, Céline Fuhrer, Thomas Scimeca et Maxence Tual sont le seul fil rouge de cet inventif charivari de poésie, de provoc, d'humour absurde, au bord du film à sketches. On rit, souvent, beaucoup, comme devant cette très improbable séance de formation à Pôle emploi où l'un d'entre eux tente vainement d'apprendre à serrer des mains. Entre happening permanent et tentative de mettre en boîte quelque chose de la folie vivante du théâtre. Cécile Mury
18/10/2016 09:46
Le Teckel
Todd Solondz USA, 2016, 1h28 Avec : Greta Gerwig, Zosia Mamet, Julie Delpy … Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016 : Prix du Jury
Le portrait d’un teckel et de tous ceux auxquels il apporte un bref instant de bonheur au cours de son voyage… Todd Solondz signe son meilleur film avec Le Teckel, hilarante série de sketches autour du meilleur ami de l'homme. Le titre donne le ton. Le Teckel, traduction littérale de l’original américain Wiener-Dog (Chien saucisse). C’est par la race canine donc que Todd Solondz nomme son film... La bête à poil ras sert ici de fil rouge à quatre segments, qui visitent avec précision, audace et cruauté des moments de vie de personnages opposés en âge, milieu et entourage. Mais ils ont tous en commun cette solitude et ce malaise intérieur, typiques de l’auteur. Le canidé révèle les désillusions, les frustrations, les empêchements. Et amène un enfant à faire le dur apprentissage de la séparation et de la mort, et une vieille femme acariâtre au seuil de sa vie, à voir défiler devant elle l’épanouissement auquel elle aurait pu accéder si elle avait choisi d’autres options. Scène marquante avec la grande Ellen Burstyn. L’effet implacable et drolatique est accentué par le soin apporté à l’image, aux décors, aux costumes, qui enserrent les caractères étudiés dans de petites boîtes précieuses, où la causticité gagne en efficacité. La maîtrise brille, et a valu à Solondz deux prix au dernier festival de Deauville. Vous en reprendrez bien une tranche ? Frédéric Mignard
renoir octobre 2016.indd 11
Réparer les vivants
Katell Quillévéré France, 2016, 1h43 Avec : Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval…
Adaptation du roman de Maylis de Kerangal
Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…
Le Réparer les vivants de Katell Quillévéré fait audacieusement cohabiter l'onirique et le concret, la beauté de l'espoir et la dureté du quotidien. Le tout avec une douceur inouïe tant dans la conduite du récit que dans sa direction d'acteurs, tous si saisissants qu'on a envie de les serrer dans ses bras une fois le film terminé. De Tahar Rahim à Dominique Blanc en passant par Bouli Lanners, Karim Leklou, Alice Taglioni, Anne Dorval, Kool Shen, Emmanuelle Seigner... Qu'ils incarnent les parents de ce jeune homme tué, les malades en attente d'une greffe et leurs proches ou les médecins passeurs de (sur)vie, tous sont sur la même longueur d'ondes. Celle digne et par-là même bouleversante orchestrée par Katell Quillévéré qui ne pouvait signer plus belle lettre d'amour à ceux qui côtoient en permanence la mort en essayant en effet de réparer au mieux les vivants. Thierry Chèze
18/10/2016 09:46
Cannes 2016
Le Client
Dernières nouvelles du cosmos Julie Bertuccelli France, 2016, 1h25
Née en 1985, Hélène a aujourd’hui plus de trente ans mais elle ressemble toujours à une adolescente. Malgré son insuffisance motrice et son incapacité à parler, elle a développé une façon bien particulière de communiquer : munie d’un alphabet, elle construit des phrases sur papier au gré de ses pensées et parvient ainsi à traduire son univers intérieur en le projetant du bout de ses doigts. Épaulée quotidiennement par sa mère Véronique Truffert, elle a ainsi écrit des centaines de pages dont plusieurs ont fait l’objet de livres parsemés de questions existentielles. Parmi ces ouvrages signés Babouillec, figurent le mystérieux « Algorithme éponyme » ou le monologue « Raison et acte dans la douleur du silence ». Inspirés par ces textes surréalistes et cette intelligence extraordinaire, Julie Bertuccelli a voulu réaliser un film-hommage pour permettre à chacun de découvrir le mystère Babouillec. Le verbe d’Hélène est en effet d’une telle puissance qu’il a séduit le metteur en scène Pierre Meunier et donné naissance à une pièce présentée au Festival d’Avignon en juillet 2015 (Forbidden di Sporgersi). Bien qu’elle soit enfermée dans sa carapace corporelle, Miss Babouillec possède effectivement une sensibilité exacerbée et une lucidité qui l’entraîne dans un questionnement permanent sur le monde qui l’entoure : avec humour et fulgurance, elle débat sur Dieu, évoque le nihilisme, remet en cause la verticalité de l’être humain ou critique le chaos humanitaire. Le plus étonnant est que Mademoiselle Babouillec n’a jamais appris à lire ni à écrire…
renoir octobre 2016.indd 12
Asghar Farhadi Iran, France, 2016, 2h03 Avec : Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti, Babak Karimi… Cannes 2016 : Prix d’Interprétation Masculine, Prix du Scénario
Contraints de quitter leur appartement du centre de Téhéran en raison d'importants travaux menaçant l'immeuble, Emad et Rana emménagent dans un nouveau logement. Un incident en rapport avec l’ancienne locataire va bouleverser la vie du jeune couple. Après le triomphe d’Une Séparation il y a 5 ans (Oscar, César, Ours d'or...), le cinéaste livre à nouveau un tableau contrasté et saisissant de la société iranienne. Dans la manière qu’il a de sonder l’âme humaine, il y a du Tchekhov chez Asghar Farhadi, mais pour commencer le cinéaste et scénariste se montre un architecte hors-pair, qui met au point une mécanique implacable et, à partir de situations quotidiennes, installe des moments de suspense et crée un récit qui tient le spectateur en haleine du début à la toute fin. Le Client livre de la société iranienne et, plus précisément, de l’image et de la place de la femme, un tableau contrasté et saisissant. Il dessine notamment le portrait magnifique d’une jeune femme victime d’une circonstance malheureuse et, plus encore, du regard porté par les hommes sur cet événement qu’elle n’a jamais fait que subir et endurer. Le retour du cinéaste en Iran, après l’expérience française du Passé, lui offre de retrouver toutes ses marques et de parfaire une expertise déjà exceptionnelle. Et comme toujours dans ses films, les acteurs sont extraordinaires… Pascal Merigeau
18/10/2016 09:46
Prix Jean Vigo 2016 La Mort de Louis XIV
Albert Serra Espagne, France, 2016, 1h45 Avec : Jean-Pierre Léaud, Patrick d'Assumçao, Marc Susini…
Août 1715. À son retour de promenade, Louis XIV ressent une vive douleur à la jambe. Les jours suivants, le Roi poursuit ses obligations mais ses nuits sont agitées, la fièvre le gagne. Il se nourrit peu et s'affaiblit de plus en plus. C’est le début de la lente agonie du plus grand roi de France, entouré de ses fidèles et de ses médecins. Pendant une heure et demie, le cinéaste catalan filme Jean-Pierre Léaud dans le rôle du Roi-Soleil arrivé au seuil de son existence, alors que la gangrène le ronge de l’intérieur. Ce mythe de la jeunesse éternelle, à jamais attaché au personnage d’Antoine Doinel et à la Nouvelle Vague, est aujourd’hui un vieillard. Et ce film inouï est son requiem. Dans la pénombre de sa chambre, la caméra scrute son visage éclairé à la bougie, caresse les rides qui le creusent, le tressaillement de ses joues quand il sourit, le tremblement de ses mains quand il porte une cuiller à sa bouche, la sueur qui luit sur son visage quand la fièvre l’assaille... Tandis qu’à son chevet se relaient, dans un ballet silencieux, une kyrielle de courtisans, médecins plus ou moins charlatans, représentants de l’église, valets, et autres conseillers militaires aux accents exotiques, le vieil acteur explore une palette de jeux extraordinaire. Souverain au milieu d’une cour qui le flatte sans vergogne, qui applaudit à la moindre de ses déglutitions, soudain réduit à la condition de corps déliquescent secoué par les spasmes, râlant à la mort pendant de longues minutes, il se montre émouvant avec son petit-fils, le dauphin, et plus encore avec ses chiens, et trouve encore le moyen d’exprimer sa personnalité fantasque dans les interstices. Albert Serra chante l’oraison funèbre de la Nouvelle Vague en prenant au pied de la lettre l’expression de Jean Cocteau: «Le cinéma, c’est filmer la mort au travail.» Il offre surtout un magnifique cadeau à Jean-Pierre Léaud. En le consacrant monarque absolu du cinéma français, il offre à son mythe un écrin beau comme un Rembrandt, que l’Histoire semblait attendre sans oser le demander. Isabelle Regnier
renoir octobre 2016.indd 13
18/10/2016 09:46
Planétarium Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Mademoiselle
Park Chan-Wook Corée du sud, 2016, 2h25 Avec : Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri,
Corée. Années 30, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko… Inspiré du roman Du bout des doigts, de l’écrivaine britannique Sarah Waters, Mademoiselle est une histoire de manipulation et de vengeance sur fond de guerre des sexes et de lutte des classes. Un jeu de massacre ludique centré sur quatre personnages enfermés dans une gigantesque demeure. Chaque nouvelle partie de l’histoire révèle une nouvelle dimension, remettant radicalement en question ce qui avait été montré dans la précédente. Dans cette manière un peu ricanante qu’il a de se jouer de son public, le film fait écho au comportement de ses personnages. Mais celle-ci ne gâche pas le plaisir purement esthétique qu’il procure. Flirtant avec le cartoon et la bande dessinée, fétichisant les accessoires, les décors, les visages et les corps de ses deux sublimes actrices, la mise en scène culmine dans deux scènes d’amour lesbiennes aussi intenses que graphiques, qui évoquent les estampes érotiques dont regorge la bibliothèque de l’épouvantable geôlier. On en redemanderait volontiers.
renoir octobre 2016.indd 14
Rebecca Zlotowski France, 2016, 1h45 Avec : Natalie Portman, Lily-Rose Depp, Emmanuel Salinger, Amira Casar…
Paris, fin des années 30. Kate et Laura Barlow, deux jeunes mediums américaines, finissent leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma, André Korben, les engage pour tourner dans un film follement ambitieux. Prise dans le tourbillon du cinéma, des expérimentations et des sentiments, cette nouvelle famille ne voit pas ce que l’Europe s’apprête à vivre. Planétarium est un de ces films qui irradient la rétine bien après que soit achevée leur projection. Pour son troisième long-métrage, la réalisatrice fait preuve d’une folle ambition : à travers la rencontre entre deux jeunes sœurs américaines, médium de leur état (Natalie Portman et Lily Rose Depp), et un producteur fantasque (Emmanuel Salinger, qu’on se fait une joie immense de revoir dans ce rôle charismatique), elle entend raconter la déliquescence morale de la France des années 30, et offrir dans le même temps une réflexion sur la capacité du cinéma à filmer les morts. Scénariste de formation, Zlotowski lâche ici volontairement du lest narratif pour construire un film impressionniste, fait de fulgurances et de relâchements, de trouble et de nappes sensitives. Et ce qu’elle perd en clarté, elle le gagne, au centuple, en émotion. Le recours, pour la première fois en France, à une caméra 65 mm numérique permet d’allier une hyper-définition des visages et des peaux à une très faible profondeur de champ, et de proposer des effets de flou et d’éclatement des points lumineux ensorcelants.
18/10/2016 09:46
Cannes 2016
Creative Control
Benjamin Dickinson USA, 2016, 1h37 Avec : Benjamin Dickinson, Nora Zehetner, Dan Gill…
New York, futur proche, David, jeune cadre branché, prépare le lancement de lunettes révolutionnaires qui confondent réel et virtuel : la réalité augmentée. Mais lors de la phase test, tout commence à se brouiller entre sa vie publique, privée et imaginaire...
Le personnage principal, joué par Benjamin Dickinson lui-même, dirige une société spécialisée dans le digital, à l’origine d’un produit révolutionnaire : des lunettes de réalité virtuelle appelée Augmenta. Cette technologie permet de superposer des éléments fictifs au monde réel à l’aide de capteurs. Grâce à la réalité virtuelle, l’utilisateur bénéficie d’une « augmentation » de la quantité d’informations disponibles qui contribue à enrichir sa perception de son environnement. La réalité augmentée remplace complètement la vision du monde réel par une reconstruction synthétique de celui-ci. Dans Creative Control la technologie des lunettes Augmenta tend à effacer la frontière entre le monde réel et l’univers des réseaux, ce qui impacte la vision des protagonistes. Ces derniers, totalement déconnectés de la réalité, se laissent peu à peu gagner par la folie. Les lunettes Augmenta ressemblent à des Google Glass sous stéroïdes. Creative Control offre une vision futuriste de cette nouvelle technologie tout en ayant un œil critique sur son impact sociétal. Avec Creative Control, la réalité virtuelle a son premier bon film. Anaïs Farrugia
renoir octobre 2016.indd 15
Captain Fantastic
Matt Ross USA, 2016, 1h58 Avec : Viggo Mortensen, Frank Langella, George Mackay… Cannes 2016 : Un certain Regard : Prix de la Mise en Scène. Festival du Cinéma Américain de Deauville : Prix du Jury
Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris. Vivre dans une cabane au milieu des bois, avec des livres, un potager et une canne à pêche, en marge de cette société de consommation aliénante, qui n'en a jamais rêvé ? Après une première partie euphorisante, sur la symbiose avec la nature, les joies et les limites d'un système éducatif en vase clos, le film entame une mini-révolution, au risque de la déconvenue. A bord d'un vieux bus, la famille Cash se confronte au monde extérieur. Incarné par un Viggo Mortensen en grande forme, Ben est-il le super-héros que le titre suggère ? Fantastique ou fantasque ? En tout cas un père idéaliste qui se bat pour ses convictions et pour que ses enfants vivent dans un monde authentique. De quoi forcer le respect. Jérémie Couston
18/10/2016 09:46
Pour fêter Cinémanimé rejoins-nous aux Ateliers du Ciné-goûter !!!! N’oublie pas de t’inscrire au 04 42 44 32 21 Tarif 5,50 euros (film + atelier+ goûter)
Jeudi 27 Octobre à 14h30 à partir de 6 ans
Avant-première Ciné-goûter Panique tous courts Vincent Patard, Vincent Aubier Belgique, 2017, 45mn
Indien et Cowboy sont sur le départ pour une magnifique croisière sur un paquebot de luxe, mais ils se sont emmêlés les pinceaux. Ils ont complètement oublié qu'aujourd'hui, c'est la rentrée des classes ! Adieu les îles exotiques, nos amis se retrouvent désespérés sur les bancs de l'école à subir la monotonie des cours. Pour dynamiser ce début d'année et accueillir le nouveau professeur de géographie, la directrice propose un grand concours...
Mercredi 2 Novembre à 14h à partir de 6 ans
Ciné-goûter… Le petit cinéma : atelier théâtre d’ombres
L’association Fotokino invite les enfants, après la séance à s’initier au théâtre d'ombres. Une technique amusante qui permet à chacun de créer un personnage ou un élément de décor en papier découpé, puis de jouer avec calques de couleur et lumières, afin de construire ensemble une petite histoire.
Le prince Nezha triomphe du roi dragon Wang Suchen Chine, 1979, 1h05
L'épouse de Li Jing, commandant de la garnison de la Passe Chentang, met au monde une boule en forme de fleur de lotus. Il en surgit un bel enfant qui n'est pas plus grand que l'ongle d'un pouce. Le génie Tai Yi vient féliciter les parents, le choisit comme disciple et le nomme Nezha. Quand le petit garçon a 7 ans, il doit affronter son premier monstre, un démon de la mer dont la mission est de voler des garçons et des filles pour les offrir à son maître le Roi Dragon...
Wal et G les
Samedi 19 Novembre à 15h à partir de 3 ans
Nick P Grand
Ciné-goûter … le plaisir de la lecture ! En partenariat avec la librairie L’Alinéa.
Monsieur Bout-de-Bois Après l’immense succès du Gruffalo et de La Sorcière dans les airs, Jeroen Jaspaert et Daniel Snaddon Grande-Bretagne, 2015, 40mn
une nouvelle adaptation d’un album de Julia Donaldson et Axel Scheffler.
Monsieur Bout-de-Bois mène une vie paisible dans son arbre familial avec Madame Bout-de-Bois et leurs trois enfants. Lors de son footing matinal, il se fait attraper par un chien qui le prend pour un vulgaire bâton. Commence alors pour Monsieur Bout-de-Bois une série d’aventures qui l’entraîneront bien loin de chez lui...
En première partie deux courts métrages La chenille et la poule et PIK PIK PIK…pour se mettre en appétit !
renoir octobre 2016.indd 16
18/10/2016 09:47
Prix de + de 6 Adhére enfants Abonn Pass je
A partir de 3 ans
A découvrir en famille à partir de 8 ans
La chouette entre veille et sommeil
Programme de courts- métrages d’animation France, Belgique, 2016, 40mn
Laissez-vous bercer par la Chouette du cinéma venue vous conter d’étonnantes histoires à la frontière du rêve et de la réalité. Vie nocturne entre voisins, bisou du soir, vision onirique… autant de thématiques qui toucheront les enfants comme les parents : Compte les moutons, Une autre paire de manches, La moufle, La soupe au caillou, La galette court toujours.
L’écriture pour nos “bouts de choux” est un art délicat. Humour, poésie, simplicité et fraîcheur s’allient à la recherche de sens et de plaisir. » Arnaud Demuynck producteur, réalisateur de La Chouette du cinéma
A partir de 5 ans
Wallace et Gromit : les inventuriers
Nick Park Grande-Bretagne, 2016, 54 mn
Les personnages les plus indémodelables du studio Aardman de retour sur le grand écran ! Au menu : Une grande excursion et Un mauvais pantalon, deux films cultes de Nick Park, pour la première fois en version numérique.
Quinzaine des Réalisateurs Cannes 2016 Ma vie de courgette
Claude Barras France, Suisse, 2016, 1h06
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux. On est immédiatement sous le charme de ces petites marionnettes avec leurs yeux immenses, si expressifs, ouverts sur ce monde qui, jusque-là, ne leur a pas fait de cadeaux. Le film de Claude Barras dure à peine plus d’une heure et c’est un grand film : entre la poésie intimiste d’un Tim Burton et la force sociale d’un Ken Loach en herbe, il serre le cœur et donne de l’espoir.
Le studio Aardman a été fondé en 1972 par deux passionnés de cinéma, Peter Lord et David Sproxton. Il est situé à Bristol au sudouest du Royaume-Uni, et reste depuis 40 ans un lieu de création privilégié et mondialement reconnu de films en pâte à modeler. Peter Lord et David Sproxton réalisent plusieurs courts métrages ainsi qu’une série de 26 épisodes mettant en scène un petit bonhomme ocre brun qu’ils baptisent... Morph ! Très vite, de nouveaux talents rejoignent le studio dont Nick Park en 1983 avec son film d’études encore inachevé Une grande excursion. Peter Lord et David Sproxton sont séduits par son projet et l’aident à finir son film qui sera projeté au public pour la première fois en 1989. Succès immédiat ! Le public est conquis par ce duo drôle et attachant et depuis 1993, le studio tourne de nouvelles aventures de Wallace et Gromit : Un mauvais pantalon, Rasé de près et Un sacré pétrin. Un long métrage en 2005 : Le Mystère du lapin-garou. Chez Aardman, les animaux sont mis à l’honneur : on se souvient des poules de Chicken Run et de Shaun le mouton.
Prix des places : 5,50 Euros Projections 3D + de 60 ans : 4,50 Euros + 1 Euros (lunettes) Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 Euros enfants (-14 ans) : 3,50 Euros / Carnets 10 séances : 45 euros Abonnement 10 séances : 40 Euros (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 Euros / RSA : 3,50 euros
renoir octobre 2016.indd 17
Plus d’informations sur les films :
cinemartigues.comm
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues, par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma Jean Renoir rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 répondeur 08 92 68 03 71 adminis. 04 42 44 32 21 e-mail : administration.renoir@sfr.fr
18/10/2016 09:47
CINEMATHEQUE GNIDZAZ MARTIGUES cinemartigues.com
LLa Cinémathèque Gnidzaz présente un espace muséal sur les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image. l’image
EXPOSITION LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE AUX MARTIGUES Un film de Gilles Grangier Vernissage embre à 18H30 4 Vendredi Nov
DU 4 NOVE M B RE 2016 AU 15 JANVIE R 2017 Avec la contribution de la Ville de Martigues, la Cinémathèque française, l’INA, la Direction culturelle et les Archives municipales de la Ville de Martigues,
COMMEMORATION DU CENTENAIRE DE LA GUERRE 14-18 Voir la guerre autrement Avec la Ville de Martigues, les Archives communales, la Médiathèque Louis Aragon, le Site Pablo Picasso Un programme présenté par la Direction du Patrimoine Cinématographique du CNC à partir des collections du CNRS, numérisé dans le cadre du projet européen EFG1914. Un second programme est présenté au Site Pablo Picasso du 7 au 10 novembre.
LE MARECHAL PETAIN AU CAMP DE MAILLY
1919, 18’28 En juin 1919, au camp militaire de Mailly, des chars d'assaut exécutent des essais de traction sur terrain difficile en présence du Maréchal Pétain.
LE HANGAR GONFLABLE
1917, 4’19 La Direction des Inventions teste le hangar pneumatique inventé par Gabriel Voisin. Gonflable en moins d'une minute il est soumis à l'autorité militaire pour équiper les soldats. Une immense bâche reliée à un appareil prend au gonflage la forme d'un hangar en arche. Un homme se hisse dessus pour en tester la résistance. Huit hommes suffisent à le déplacer. Le dégonflage est aussi rapide.
LE PILOTEUR
Cinquante-trois ans après, l’exposition retrace le tournage aux Martigues de ce joyeux divertissement qui réunit, pour l’unique fois à l’écran, le duo FERNANDEL/BOURVIL et qui obtint l'une des vingt plus grosses recettes du cinéma français. Elle est accompagnée du film Les Secrets de La Cuisine au beurre réalisé par Nicolas Balique (Chargé de mission) qui enchaîne les témoignages des acteurs Claire MAURIER et Georges ROSTAN ainsi que de nombreux figurants.
1919, 2’33 Le lieutenant Lender et Paul Heidelberg présentent le "Piloteur" au Comité Technique d'Aéronautique de la Direction des Inventions. Cet appareil, fixé au sol, permet aux élèves pilotes d'apprendre le maniement des commandes d'un avion, dans des conditions proches d'un vol réel.
LE COSTUME INSUBMERSIBLE
1917, 1’42 Sous le regard attentif et amusé des membres de la Commission supérieur de la Direction des Inventions installés dans une barque, un homme teste l'efficacité d'un costume insubmersible dans un étang. Soumis à l'autorité militaire ce vêtement doit permettre aux soldats de traverser un cours d'eau et d'en sortir sec.
MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & WEEK END : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert- Martigues 04 42 10 91 30 - espacinema@gmail.com ENTREE LIBRE
renoir octobre 2016.indd 18
A Ma le Jeun
18/10/2016 09:47
DON
Stép Le tro mené suit le nulle l'intim musiq
JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
JAZZ SUR LA VILLE... LE OFF Avec Jazz sur la Ville, la Ville de Martigues, la Direction Culturelle, le site Pablo Picasso, la Maison des Jeunes et de la Culture de Martigues
E- 18H 25 NOVEMBR ia Hamidi, ss A En présence d’ aires Femmes Solid Présidente de s. ue tig Mar itif suivi d’un apér Film et débat
ABBEY LINCOLN IS
Paul Raoux, 1998, 52' Chanteuse de jazz à la voix âpre et sensuelle, engagée dans les bouleversements esthétiques et politiques des années 60 et 70, Abbey Lincoln mène une carrière d'actrice, incarnant un temps (notamment dans La Blonde et moi de Frank Tashlin) une certaine idée du glamour féminin noir hollywoodien. Puis elle répond à l'appel au réveil social lancé par le Black Power. Le film la saisit, indépendante et rebelle, dans l'intimité des souvenirs qui jalonnent une longue carrière entre musique, cinéma, peinture et poésie.
DON CHERRY - SUMMERTIME
Stéphane Dykman, 1986, 61' Le trompettiste noir américain Don Cherry, qui a fréquenté le gotha du jazz, a mené d'infatigables recherches en marge du show-business. Stéphane Dykman suit les investigations du musicien dans le secret de son loft new yorkais et, sans nulle indiscrétion mais avec une grande profondeur, nous fait pénétrer dans l'intimité artistique d'un des plus surprenants créateurs de jazz. Hypnotique, sa musique est inséparable de sa quête spirituelle. DU 25 AU 30 OCTOBRE OUVERT (PAS DE FILM PROGRAMMÉ) DU 01 AU 06 NOVEMBRE VERNISSAGE EXPOSITION LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE…
MAR. 25
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE… DU 15 AU 20 NOVEMBRE LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE…
MERC. 26
JEU. 27
VEN. 28
SAM. 29
DIM. 30
MERC. 02
JEU. 03
VEN. 04
SAM. 05
DIM. 06
FERMEE MAR. 01
18h30
FERIE 15h
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE… DU 08 AU 13 NOVEMBRE
EMMA
Claire Bouctot, 2012, 13’ Emma, danseuse et femme contemporaine, fait face à la violence conjugale. C’est par la danse que Claire Bouctot fait ses premières armes sur scène. On la retrouve au théâtre mais aussi dans une dizaine de court-métrages. Emma, tourné à Martigues, est sa première réalisation. Elle y interprète le rôle principal aux côtés de Jérémie Dreyfus. Un film courageux qui travaille les blessures apparentes et dévoile les douleurs intérieures
MAR. 08
MERC. 09
15h JEU. 10
15h VEN. 11
DU 22 AU 27 NOVEMBRE
15h
16h30
15h
FERIE
15h
MERC. 16
JEU. 17
VEN. 18
SAM. 19
15h
15h
15h
15h
16h 15h
16h 15h
VEN. 25
SAM. 26
DIM. 27
15h
15h
15h
16h30
16h30
VEN. 02
SAM. 03
DIM. 04
15h
15h 16h30
15h 16h30
MAR. 22
15h
MERC. 23
15h
JEU. 24
15h
ABBEY LINCOLN IS
15h DIM. 20
18h
EMMA DU 29 NOVEMBRE AU 04 DECEMBRE
MAR. 29
LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE…
15h
DON CHERRY- SUMMERTIME
15h DIM. 13
MAR. 15
CENTENAIRE DE LA GUERRE 14-18 LES SECRETS DE LA CUISINE AU BEURRE…
15h SAM. 12
MERC. 30
15h
JEU. 01
15h
Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.
renoir octobre 2016.indd 19
18/10/2016 09:47
PROGRAMME DU 26 OCTOBRE AU 06 DECEMBRE 2016 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 26 OCTOBRE AU MARDI 01 NOVEMBRE
MERC. 26
LA FILLE INCONNUE20h30 CAPTAIN FANTASTIC SONITA POESIA SIN FIN LA CHOUETTE, ENTRE VEILLE ET SOMMEIL
19h00 15h20 17h25 21h00 14h30
MERC. 02
CINE-PHILO : LA SOCIOLOGUE ET L'OURSON20h30 CAPTAIN FANTASTIC LA FILLE INCONNUE MAL DE PIERRES SONITA LE PRINCE NEZHA MA VIE DE COURGETTE
MERC. 09
20h30 18h45 17h20 15h40 14h30
MERCREDI 16 AU MARDI 22 NOVEMBRE
MERC. 16
CINÉ-MUSÉE : FIFI HURLE DE JOIE20h30 IMAGE DE VILLE : LOUBIA HAMRA ET CORNICHE KENNEDY JAZZ SUR LA VILLE : BORN TO BE BLUE CINÉMANIMÉ : MUTATIONS EN COURS MOI, DANIEL BLAKE REPARER LES VIVANTS LA MORT DE LOUIS XIV APNÉE MONSIEUR BOUT DE BOIS
LUN. 31
20h45 18h30
19h15 17h00 16h00
16h00
16h00 14h30
SAM. 05
DIM. 06
MAR. 01
18h45 16h45 15h00 20h45
VEND. 04
LUN. 07
MAR. 08
16h15 18h15
16h45 18h50 20h50
20h50 18h45 17h00 15h00
JEU. 10
VEND.11 11 VEND.
14h00 20h30 16h15 20h45 20h30 19h00 17h15 19h00 15h00 JEU. 17
VEND. 18
20h05 16h30 18h30 14h00 15h15
20h45 18h45
18h30
SAM. 12
DIM. 13
20h45 19h00
19h10
17h15 16h00
17h30 14h30 16h15
SAM. 19
DIM. 20
20h45
LUN. 14
19h00 20h30
LUN. 21
MAR. 15
19h00 20h45
MAR. 22
17h00 18h00 20h30 20h50 19h05 17h10 15h30 14h30 MERC. 23
FESTIVAL GUEULE D'INDUSTRIE : LA SOCIALE20h30 18h30 ÉCRAN ARMENIEN : CELUI QU'ON ATTENDAIT LE CINÉMA QU'ON AIME ! : SOLANGE ET LES VIVANTS 17h00 DERNIERES NOUVELLES DU COSMOS LE CLIENT MADEMOISELLE LA MORT DE LOUIS XIV MONSIEUR BOUT DE BOIS MERC. 30
LA CUISINE AU BEURRE20h30 CINÉMANIMÉ : AVANT-PREMIERE : LA JEUNE FILLE SANS MAINS LE CLIENT 18h40 PLANETARIUM 20h45 17h00 CREATIVE CONTROL WALLACE & GROMIT, LES INVENTURIERS 14h30 / 15h45
renoir octobre 2016.indd 20
18h00 16h00 20h00
19h15 17h00
14h00 16h30
APNÉE MA VIE DE COURGETTE
Vacances Scolaires + férié
DIM. 30
20h50
JEU. 03
20h10 18h00
LA GUERRE 14-18 : LA PEUR ET ADAMA MOI, DANIEL BLAKE WILLY 1ER LE TECKEL
MERCREDI 30 NOVEMBRE AU MARDI 06 DECEMBRE
SAM. 29
19h05 21h00 17h30 15h20 14h30
20h30
MERCREDI 09 AU MARDI 15 NOVEMBRE
MERCREDI 23 AU MARDI 29 NOVEMBRE
VEND. 28
14h30
PANIQUE TOUS COURTS MERCREDI 02 AU MARDI 08 NOVEMBRE
JEU. 27
Evénements
16h00
JEU. 24
18h45 15h15 20h30
VEND. 25
19h00 17h00
16h00 20h00 18h00
20h50 15h00
15h00
SAM. 26
DIM. 27
20h30 17h00 19h00 LUN. 28
18h30
MAR. 29
20h30 19h00 18h30 20h45 16h30
16h50
JEU. 01
VEND. 02
17h00
17h50 19h30
16h00
16h00 15h00
SAM. 03
DIM. 04
21h00
20h30 16h20 18h30
17h00 18h45 20h50
17h00 LUN. 05
MAR. 06
17h00 18h00
18h30 20h45
19h00 20h45 18h15
19h30 16h15 15h00
17h15 19h30
18h30
20h45 18h45
20h45 15h00 / 16h10
Jeune Public
18/10/2016 09:47