Cinema Jean Renoir Martigues Programme Fevrier 2018

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PROGRAMME DU 24 JANVIER AU 06 MARS 2018

MARTIGUES

LA DOULEUR

INDIVISIBILI

JEAN RENOIR

cinemartigues.com


L’Echange des Princesses Vers la Lumière

Naomie Kawase Japon, France, 2017, 1h41 Avec : Masatoshi Nagase, Ayame Misaki, Tatsuya Fuji

Misako passe son temps à décrire les objets, les sentiments et le monde qui l’entoure. Son métier d’audiodescripteur de films, c’est toute sa vie. Lors d’une projection, elle rencontre Masaya, un photographe au caractère affirmé dont la vue se détériore irrémédiablement. Naissent alors des sentiments forts entre un homme qui perd la lumière et une femme qui la poursuit.

L'invisible a toujours occupé une place essentielle chez Kawase. C'est une cinéaste du ressenti et du souvenir, c'est une cinéaste-photographe mais attachée à ce qui s'efface, c'est une cinéaste de la mort mais dont les films pourtant se questionnent et se concentrent sur les forces de la vie. Vers la lumière, est un film plus écrit que ses précédentes créations plus impressionnistes, où la caméra servait de stylo. C'est aussi un film qui n'a pas peur d'embrasser pleinement le mélodrame – et ce n'est pas un gros mot. La réalisatrice parvient à un équilibre qui n'est pas si fréquent : signer un film d'auteur (qui transpire de ses thématiques et de son esthétique) tout en livrant un cinéma populaire. Nicolas Bardot

Marc Dugain France, 2017, 1h40 Avec : Lambert Wilson, Olivier Gourmet, Anamaria Vartolomei, Andréa Ferréol…

1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France… Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues. Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans. Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance… Ces noces géopolitiques, qui allaient tourner au fiasco trois ans plus tard, inspirèrent à Chantal Thomas, en 2013, un roman royal. A Marc Dugain, romancier des jeux de pouvoir, des services secrets et des raisons d’Etat, elles ont inspiré, coscénarisée par Chantal Thomas, une troublante et crépusculaire chronique monarchique, où l’on voit les stratégies fomentées en haut lieu se briser sur le front lisse des princesses. Car, fût-ce pour sauver la paix internationale, on ne commande pas à des enfants. Dans un savant clair-obscur, qui souligne le désarroi de ces filles sacrifiées, échangées, instrumentalisées, exilées par des adultes couronnés, Marc Dugain décrit, en vérité, le début de la fin d’un monde, symbolisé ici, dans un Versailles lézardé, par la mort de Philippe d’Orléans et de la princesse Palatine, ainsi que par l’abdication de Philippe V. Un beau et cruel film, plus actuel qu’il ne paraît. Et la preuve que Dugain a la caméra aussi virtuose que la plume. Jérôme Garcin


CINÉ-LUTTES RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DES DROITS DE L’HOMME EN PROVENCE Les Rencontres Cinématographiques des Droits de l’Homme en Provence est un festival de projections-débats, porté par un collectif d’ONG (Amnesty International, CCFD-Terre solidaire, la Cimade, la Ligue des Droits de l’Homme, Osiris, Secours catholique), l’appui de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence, la Clinique de droit international des droits de l’Homme de la Faculté de Droit d’Aix-enProvence et de l’association « Et le Ciné Va »

Mardi 30 Janvier Le Grand Jeu

Aaron Sorkin USA, Chine, 2018, 2h20 Avec : Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner

La prodigieuse histoire vraie d’une jeune femme surdouée devenue la reine d’un gigantesque empire du jeu clandestin à Hollywood !

L’histoire de l’ex-championne de ski devenue reine du jeu clandestin à Hollywood qui avait pour « clients » de ses tables de poker des vedettes du cinéma et du sport, est pain béni pour un film alerte et malin, qui va à toute vitesse, passe du passé au présent, et expose jusqu’à la nausée le pouvoir de l’argent et de la célébrité, l’escalade insensée suivie de la chute de qui en veut toujours plus. Jessica Chastain est la parfaite incarnation de cette femme intelligente et rapide, qui a certes fait plusieurs mauvais choix, mais s’est fait une place bien à elle dans un monde d’hommes. Bien entourée d’Idris Elba, Michael Cera et Kevin Costner, elle mène le jeu, la danse, le film. Impressionnant jet de poudre aux yeux certes, mais aussi efficace thriller propulsé par un maelström d’ego, Le Grand Jeu mène le spectateur par le bout du nez, séduit et convainc. On pourrait la croire pure invention si l’histoire n’était vraie. Isabelle Danel

Débat animé par Jean-Claude ESCAFFIT, journaliste, avec Sophie DRU, juriste de la Cimade

20h

sur le droit des étrangers,

et Pierre-Alain MANNONI, enseignantchercheur au CNRS, "délinquant solidaire", pour avoir covoituré des migrants.

Moi je suis avec la Mariée Antonio Augugliaro, Gabriele Del Grande et Khaled Soliman Al Nassiry Italie, 2015, 1h40

C’est l’histoire d’un voyage de trente mille kilomètres, du nord de l’Italie (Milan) à la Suède, d’un groupe de Palestiniens et de Syriens ayant fui la guerre. Pour passer les frontières blindées d’une partie de l’Europe, ils imaginent un stratagème : un faux cortège nuptial avec sa mariée et ses invités. Quel policier s’aviserait de perturber la noce en leur demandant leurs papiers d’identité ? Raconté en prise direct, le voyage se déploie d’un pays à l’autre, se jouant des confins interdits pour devenir un film, Io sto con la sposa est « une histoire fantastique et pourtant terriblement vraie.»


CINÉ-RÉALITES EN PARTENARIAT AVEC L214 ET LES AMAP DE MARTIGUES (ASSOCIATION D'UNE AGRICULTURE PAYSANNE)

POUR LE MAINTIEN

Jeudi 1er Février

L214 est une association de protection animale

œuvrant pour une pleine reconnaissance de la sensibilité des animaux et l'abolition de pratiques (élevages, abattoirs...) qui leur sont nocives. L'association tire son nom de l'article L214 du code rural : "Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce."

Au Revoir Là-haut

Albert Dupontel France, 2017, 1h57 Avec : Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Niels Arestup, Emilie Dequenne, Mélanie Thierry… Adaptation du roman de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013.

Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire… Avec un travail pictural qui renvoie au cinéma des années 20, Albert Dupontel livre un brûlot anticapitaliste qui pourrait tout aussi bien avoir lieu de nos jours. L’effervescence d’après-guerre n’en reste pas moins le théâtre d’un mélodrame poignant et magistralement reconstitué. Comme à son habitude, l’une des forces du scénario de Dupontel est le soin apporté aux personnages secondaires, et l’excellent casting sollicité à l’occasion aide à hisser Au revoir là-haut au panthéon des films français les plus saisissants de la décennie. Parmi les acteurs qui permettent un tel rayonnement, Laurent Laffite en figure maléfique, incarnation d’une classe dirigeante uniquement animée par le besoin viscéral d’humilier les faibles, prouve qu’il est décidément bien plus pertinent dans la peau de telles ordures que dans celle d’individus auxquelles il nous est demandé de nous identifier. Niels Arestrup est brillant dans la façon qu’il a de faire de son personnage, a priori lui aussi détestable, mais aussi le plus poignant de cette histoire. De leur côté, Philippe Uchan ainsi que Michel Vuillermoz, apportent au film sa part d’humour, dans laquelle on retrouve l’esprit grinçant du réalisateur. Julien Dugois

20h

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Gorge Cœur Ventre

Maud Alpi France, 2016, 1h22 Avec : Virgile Hanrot, Dimitri Buchenet Festival de Locarno 2016 : Meilleur Premier Film

Les bêtes arrivent la nuit. Elles sentent. Elles résistent. Avant l'aube, un jeune homme les conduit à la mort. Son chien découvre un monde effrayant qui semble ne jamais devoir s'arrêter. La manière dont la caméra se colle au flanc des bêtes, s’accorde à leur souffle court dans ce cheminement vers un bout du tunnel où paradoxalement la lumière signifie le coup de grâce, croisant leurs yeux affolés, met le spectateur dans une troublante osmose qui ne relève pas de l’anthropomorphisme. C’est précisément parce que chacun est à sa place dans la distribution des espèces et des prérogatives (l’ouvrier, l’animal de boucherie, l’animal domestique) que peut se révéler le tissu conjonctif qui les lie dans une même fragilité, un même désir d’échapper à sa condition mortelle… Comment l’idéal commun de la coexistence bienveillante s’est ainsi transmué en violence sans symbole, c’est un mystère que le cinéma a souvent cherché à percer, qu’il s’agisse du Sang des bêtes de Georges Franju, d’Au hasard, Balthazar de Robert Bresson... La splendeur hagarde de Gorge Coeur Ventre (titre citant un poème de Pasolini) ajoute une pièce à cet édifice tremblant des fables cruciales. On a l’impression que les images construisent une arche, creusent un terrier, nous chassent et mêlent dans la même eau trouble les instincts et les rêves, sans qu’on ne puisse plus déterminer la part des hommes, des bêtes, des dieux. Didier Péron


CINÉ-MONDE EN PARTENARIAT AVEC LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON, LA MJC DE MARTIGUES ET LA LDH

Avant-Première

Vendredi 2 Février

En présence du réalisateur

20h

Bernhard Braunstein

Né en 1979 à Salzburg en Autriche, Bernhard Braunstein est un documentariste, monteur et opérateur photo, diplômé en sciences de la communication de l'Université de Salzbourg et réside aujourd'hui en Autriche et en France. Depuis 2003, il a co-réalisé plusieurs courts et moyens métrages: REISEN IM EIGENEN ZIMMER (2006), PHARAO BIPOLAR (2008), SLEEPING IMAGE (2013) et LE BÉNÉVOLAT DICTATOR (2016). Après avoir déménagé à Paris en 2009, il s'est vite rendu compte que sans la conquête de la langue, il ne pourrait jamais vraiment s'intégrer dans la société française. Pour cette raison, il a commencé à visiter la bibliothèque du Centre Pompidou où ils ont enseigné le français…

Atelier de Conversation Bernhard Braunstein Autriche, France, 2018, 1h10

Dans la Bibliothèque publique d‘information, au Centre Pompidou à Paris, des personnes venant des quatre coins du monde se rencontrent chaque semaine, dans l‘Atelier de conversation pour parler français. Les réfugiés de guerre côtoient les hommes d‘affaire, les étudiants insouciants croisent les victimes de persécutions politiques. Malgré leurs différences, ils partagent des objectifs communs : apprendre la langue et trouver des allié(e)s et des ami(e)s pour pouvoir (sur) vivre à l‘étranger. Pour son film, Bernhard Braunstein a choisi de mettre en avant des portraits de participants et de valoriser leur parole. Il a posé sa caméra au milieu du cercle en plan très serré sur le visage de chacun comme pour mieux capter leur parole. Le film retranscrit l’émotion qui survient parfois lors de ces ateliers : la nostalgie du pays d’origine, le sentiment de solitude, l’espoir d’une vie meilleure… Les émotions primordiales comme la joie, la tristesse, la colère, l’amour structurent le film. Ces ateliers hebdomadaires ont permis aux participants de créer des liens très forts, des amitiés qui perdurent. Au début de chaque atelier, l’animateur rappelle la règle : on ne parle qu’en français et on n’aborde pas les problèmes politiques et le sujet de la religion. Bien évidemment, cette règle est bien souvent transgressée. La politique s’invite souvent dans la discussion et suscite des débats des plus intéressants. Chacun s’exprime avec tolérance et respect de la position de l’autre car le cadre de l’atelier de conversation reste un espace de liberté d’expression où tous sont égaux. Les inégalités qui existent dans les pays d’origine sont ici abolies…

L'enfant de GOA

Miransha Naik Inde, France, 2018, 1h34 Avec : Rushikesh Naïk, Sudesh Bhise, Prashanti Talpankar

Goa 1999, où vit un grand nombre de Ghatis, des travailleurs immigrants venus d’autres états d’Inde. Santosh, 16 ans, habite dans un petit village avec sa grand-mère sous la domination de Juze, leur vendeur de sommeil tyrannique. Il est le seul à lui tenir tête. Au fur et à mesure des abus de toutes sortes et des violences qui vont crescendo, sa résistance au départ passive va évoluer jusqu’à un point de non-retour. Amateurs de cartes postales, des couleurs chatoyantes de l’Inde du Sud, et autres fans des clichés, désolé, il va vous falloir déchanter… Goa, ce n’est pas seulement un paradis pour touristes en mal d’exotisme. Il suffit de quitter le bord de mer, d’entrer à peine dans l’intérieur des terres pour trouver une réalité beaucoup moins reluisante : l’exploitation de toute une population d’immigrés en provenance des autres États indiens beaucoup moins prospères, venus chercher du travail et qui se retrouvent mis en coupe réglée par les riches exploitants agricoles locaux dont ils deviennent les serfs en même temps que les locataires forcés au sein de bidonvilles misérables. Le film s’impose par sa précision et son authenticité mais aussi par sa construction parfaitement maîtrisée, qui fait monter la tension au diapason de la colère ô combien légitime du jeune Santosh. L’Enfant de Goa est un beau film néo-réaliste, à l’image de ceux de Ritwik Ghatak, génie trop méconnu du drame social indien, lui-même inspiré par les films de Rossellini ou les premières œuvres de Pasolini. Utopia


Si tu voyais son cœur

Joan Chemla France, 2018, 1h26 Avec : Gael García Bernal, Marine Vacth, Nahuel Perez Biscayart…

Suite à la mort accidentelle de son meilleur ami, Daniel échoue à l’hôtel Métropole, un refuge pour les exclus et les âmes perdues. Rongé par la culpabilité, il sombre peu à peu dans la violence qui l'entoure. Sa rencontre avec Francine va éclairer son existence. Cette adaptation du roman Mon ange du Cubain Guillermo Rosales (paru en 1987), est à mi-chemin entre le film noir et le mélodrame romantique. Pour son premier long-métrage Joan Chemla fait preuve d’une grande maîtrise. Les couleurs, les lumières, les plans nous plongent littéralement dans cet univers sombre, froid et triste. Elle nous propose une galerie de personnages tous très atypiques et très bien interprétés. Gael García Bernal brille comme jamais, dans ce récit du tour de force tragique d’un homme disposé à payer le prix pour enterrer son passé. "Aux États-Unis, les Latinos sont des boucs émissaires, on leur tire dessus à la carabine à la frontière. Quand je me suis demandée quel serait l’équivalent en France de cette communauté, j’ai pensé aux Tsiganes, puis aux Gitans. Je suis moi-même fille et petite-fille d’émigrée, une partie de ma famille a été déportée pendant la Seconde Guerre mondiale. Le choix de cette communauté et le sujet de l’exil me parlaient personnellement. Un autre point de réflexion a été : quel serait l’équivalent en France d’un boarding home à Miami, cette pension pour exilés dans laquelle atterrit le héros ? Et l’hôtel social s’est imposé."

In The Fade

Fatih Akin Allemagne, France, 2017, 1h46 Avec : Diane Kruger, Denis Moschitto, Numan Acar… Cannes 2017 : Prix d’Interprétation Féminine

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs La vie de Katja s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe. Après le deuil et l’injustice, viendra le temps de la vengeance.

Dans une Europe meurtrie entre les attentats sanglants de l’EI et les nationalismes exacerbés, il est de plus en plus difficile de savoir de quel côté cela risque d’exploser. C’est dans ce flou plus qu’obscur que Fatih Akin et son scénariste Hark Bohm ont écrit la terrible histoire de Katja. Pour cela, ils se sont librement inspirés du cas de Beate Zschäpe, une néo-nazie accusée d’avoir assassiné plusieurs citoyens turcs. Son procès a fait scandale car la police avait d’abord suspecté les victimes avant de se diriger vers la piste xénophobe. Fatih Akin nous livre avant tout un film profondément humain où sont décortiquées toutes les phases de la souffrance et du deuil. Sans emphases ni voyeurisme, il aborde toutes les questions que se pose une femme qui a tout perdu, qu’elles soient rationnelles ou non. Une force de réalisme décuplée par une mise en scène construite comme un polar, voire un thriller. La mise en scène savamment orchestrée captive dès la première scène pour ne plus vous lâcher. Un film puissant qui offre à Diane Kruger certainement un de ses plus beaux rôles. L’actrice, qui joue pour la première fois dans sa langue natale, semble totalement habitée par la souffrance de son personnage. Rien d’étonnant à ce que son prix d’interprétation au 70e Festival de Cannes ait fait l’unanimité. Gaëlle Bouché


LIVRES AU CINÉMA

EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS DU SUD

Mardi 13 Février Conférence de Denitza Bantcheva : Alberto Moravia et le cinéma

La Douleur

Emmanuel Finkiel France, 2018, 2h06 Avec : Mélanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay… D’après l’œuvre de Marguerite Duras

Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider... La Douleur, publié en 1985, est l’un des plus beaux livres de Marguerite Duras. Emmanuel Finkiel en propose une adaptation bouleversante, servie par une mise en scène magnifique et l’interprétation vibrante de Mélanie Thierry. « Cette femme qui attend le retour de son mari des camps de concentration et, alors que tout le monde revient, lui ne revient pas… La présence de l’absence… De mon point de vue, c’était ce que racontait La Douleur : être face à cette présence. Replié sur soi-même, un voyage intérieur. À travers son parcours personnel, Duras raconte un parcours collectif, une histoire hautement française, de Français entre Français. L’époque change mais le drapeau bleu-blanc-rouge ne cesse d’être là, le discours change mais ce sont les mêmes gens. » Emmanuel Finkiel

19h

Alberto Moravia s'est distingué non seulement en tant qu'écrivain, mais aussi comme critique de cinéma parmi les plus influents en Italie. Plusieurs de ses romans ont été adaptés pour le grand écran. La conférence sera centrée sur les deux films les plus remarquables tirés de ses œuvres : Le Conformiste de Bernardo Bertolucci (1976) et Le Mépris de Jean-Luc Godard (1963). Denitza Bantcheva, romancière et historienne du cinéma, est spécialiste des cinématographies européennes des années 1950-1970. Elle est l'auteure d'ouvrages de référence sur Jean-Pierre Melville, René Clément et Joseph Losey. Elle a dirigé de nombreux ouvrages collectifs, parmi lesquels L'Age d'or du cinéma européen (Éditions du Revif, 2011).

Le Conformiste

Bernardo Bertolucci Version Restaurée Haute Définition Italie/France, 1970, 1H56 Avec : Jean-Louis Trintignant, Dominique Sanda, Stefania Sandrelli, Pierre Clémenti

Marcello Clerici, fasciste par conformisme, est chargé par son parti de supprimer son ancien professeur de philosophie en exil qui lutte au sein d’un groupe de résistance antifasciste. Il se rend alors à Paris avec sa femme Giulia pour accomplir sa mission. Mais il tombe amoureux d’Anna, la femme du professeur. Il hésite alors à mener à bien sa sordide besogne. Bertolucci fait de son personnage un monstre énigmatique aux contours indéfinissables. Plutôt que de s’en tenir à un discours clair et explicatif sur les raisons de son adhésion au fascisme, le scénario fait la démonstration d’un Marcello qui ne semble jamais s’appartenir à lui-même, devenu par la force des choses le pur produit de son époque (sans pour autant que le réalisateur n’excuse ou ne minore ses engagements). Dans les scènes qui attestent de son ascension au sein du parti, l’homme donne le sentiment de vouloir se fondre dans le décor, s’assimiler à la norme dominante et en aucun cas à en tirer la moindre reconnaissance publique. Plutôt que de s’en tenir à une reconstitution appliquée des années 1930 et 1940, la mise en scène exploite pleinement l’architecture fasciste, partie intégrante du régime de Mussolini. Toutes en lignes horizontales et verticales ou en angles droits, les pièces des bâtiments officiels où est reçu Marcello attestent de l’implacable dureté et froideur d’un régime où l’affect et le sentiment n’ont plus leur place. Clément Graminiès

CONFÉRENCE / FILM TARIF : 8 EUROS (AVEC COLLATION)


3 Billboards,

Les Panneaux de la vengeance

Martin McDonagh Angleterre, USA, 2017, 1h56 Avec : Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell, Peter Dinklage… Mostra de Venise 2017 : Meilleur Scénario Toronto 2017 : Prix du Public

Après des mois sans que l'enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l'entrée de leur ville.

C’est moins la vengeance de cette mère éplorée que la question de la culpabilité qui est au cœur de ce récit passionnant. Sa culpabilité à elle, d’abord, rongée par les regrets d’avoir pu être une mauvaise mère et d’avoir poussé sa fille vers le drame qui lui a coûté la vie. Mais aussi et surtout la culpabilité qu’elle impute à Bill Willoughby, le chef de la police locale de ne pas avancer dans ses recherches. Incarné par le toujours charismatique Woody Harrelson, ce chef de la police est un personnage très apprécié dans la ville, transformant le geste de Mildred en scandale public. La crispation qui en naît alors permet au Britannique McDonagh d’observer de près la place toute particulière que peuvent avoir les forces de l’ordre au sein de la société américaine pour mieux en vanter le caractère indispensable tout en dénonçant les pires travers. La façon qu’a le film de bouleverser la notion de vengeance, pour mieux en remettre en question le bien-fondé, en fait une œuvre majeure à contrepied d’une longue tradition de revenge movies. Depuis longtemps, le cinéma américain nous a appris que la violence est la meilleure arme pour rendre justice. Martin McDonagh en est moins convaincu et a trouvé là une façon magistrale pour nous faire partager ses doutes. Julien Dugois

Pentagon Papers Steven Spielberg USA, 2018, 1h55 Avec : Meryl Streep, Tom Hanks, Alison Brie

Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis… Si le film se nourrit de deux thèmes principaux, la place de la femme dans un monde misogyne et la liberté de la presse comme vecteur de vérité, le script développe une foule d’autres questions. Gouverner s’accompagne-t-il forcément de mensonges ? Les journalistes et les politiques peuvent-ils décemment se fréquenter ? Doit-on avoir du recul pour aborder des faits et doit-on donner aux gouvernants le bénéfice du temps ? Défendre une cause implique-t-il de danser sur le fil de la légalité ? Mais Pentagon Papers ne faiblit jamais dans ces débordements, tant il n’a de cesse de replacer l’humain au centre de ses préoccupations morales, politiques et historiques. À ce titre, l’observation du destin de Kay Graham se révèle d’une grande justesse : sans fard, le récit démontre comment les hommes taisent sa parole, ses opinions, l’infantilisent, la méprisent, bien que tous soient ses subordonnés. La manière dont elle prend les rênes de son existence et s’élève offre à Pentagon Papers un souffle imparable, tout en donnant l’occasion à Spielberg de prouver une énième fois le brio de sa mise en scène. Aurélien Allin


CINÉ-MUSÉE EN PARTENARIAT AVEC L' AAMM (ASSOCIATION POUR L'ANIMATION DU MUSÉE DE MARTIGUES)

Jeudi 15 Février 17h

Fortunata

Sergio Castellitto Italie, 2017, 1h43 Avec : Jasmine Trinca, Stefano Accorsi, Alessandro Borghi… Cannes 2017, Un Certain Regard : Prix d’Interprétation Féminine.

Fortunata a une vie tourmentée, une fille de huit ans et un mariage raté derrière elle. Elle est coiffeuse à domicile, vit en banlieue, et dans les appartements bourgeois, colore les cheveux des femmes. Fortunata se bat tous les jours avec une détermination farouche pour réaliser son rêve : ouvrir un salon de coiffure et prendre en main son destin, conquérir son indépendance et son droit au bonheur…

GAUGUIN

VOYAGE DE TAHITI

Edouard Deluc France, 2017, 1h41 Avec : Vincent Cassel, Tuheï Adams, Malik Zidi…

Sergio Castellitto qui fut aussi acteur, dresse ici un portrait compassionnel, celui d’une femme maltraitée par la vie, condamnée à se débattre tout en bas de la hiérarchie sociale, la main de sa fille accrochée à la sienne. Fortunata, c’est pour ainsi dire un pur produit des faubourgs romains. Ce regard concret qui n’essaye jamais d’en rajouter une couche, appuyé par une bande originale jouant un rôle à part entière, va participer à la réussite d’un mélodrame qui flirte par certains moments avec le feel good movie (chansons pop et grain d’humour à l’appui) pour lui permettre de faire briller avec éclat la part d’humanisme qu’il contient. La conclusion du film en est d’ailleurs l’exemple parfait. Un concentré de poésie radieuse qui débouche sur un message d’espoir, la courageuse Fortunata cherchant à se réconcilier avec elle-même. Sergio Castellitto continue sur sa lancée paraphant un film parfaitement digne et en mesure de toucher en plein cœur tous les publics. Une parfaite illustration de ce que le cinéma italien peut proposer de meilleur à l’heure actuelle. Pierre Vedral

1891. Gauguin s’exile à Tahiti. Il veut trouver sa peinture, en homme libre, en sauvage, loin des codes moraux, politiques et esthétiques de l’Europe civilisée. Il s’enfonce dans la jungle, bravant la solitude, la pauvreté, la maladie. Il y rencontrera Tehura, qui deviendra sa femme, et le sujet de ses plus grandes toiles. Gauguin est un maître, un génie, un précurseur. Ok. Mais en 1891, il est surtout fauché, déprimé, coincé en France, et en panne d’inspiration. Il décide de traverser la planète et de tout affronter, juste pour retrouver le goût de tout. Sans peur de laisser tout ce(ux) qu’il connaît, et même femme et enfants. Cavalier solitaire, il s’enfonce dans la jungle tahitienne, fuyant même la ville insulaire… Asséché physiquement, Vincent Cassel est incandescent. Il est un Paul Gauguin impulsif, rustre, amoureux. Toujours sur le qui-vive, mais en constante ébullition. Il fuit la performance habile et millimétrée. Son corps est juste au service d’un autre. Et la solution chimique a lieu, face à la fascinante Tuheï Adams, ado hallucinante d’incarnation de la certitude et de l’assomption. Il y a aussi de la place pour le spectateur dans cette balade hédoniste. Sa construction par tableaux atmosphériques successifs, qui saisissent les états du peintre au gré de son avancée en terre inconnue, envoûte. Olivier Pélisson


CINÉ-MONTAGNE LE

EN PARTENARIAT AVEC CLUB ALPIN FRANÇAIS MARTIGUES LA CRAU EN PROVENCE

Mardi 20 Février 20h

L'insulte

Ziad Doueiri France, Liban, 2017, 1h52 Avec : Adel Karam, Kamel El Basha, Rita Hayek… Mostra de Venise 2017 : Meilleure Interprétation Masculine

Lhotse,l'année noire du serpent Fulvio Mariani Suisse, 2017, 50’

La Face Sud du Lhotse, avec ses 8516 mètres d'altitude est la plus terrifiante paroi de l'Himalaya. Personne n'a jamais réussi à la gravir lorsque, au printemps 1989, Reinhold Messner, premier vainqueur des quatorze 8000, monte la plus grande expédition jamais organisée en s'entourant des alpinistes les plus forts de l'époque. Mais un vent hallucinant vient balayer la paroi et les grimpeurs semblent bientôt pris au piège de gigantesques avalanches qui se déclenchent de tous côtés. Jerzy Kukuczka décide alors de faire une ultime tentative, mais nous sommes en 1989, l'année noire du serpent... Ce film de Fulvio Mariani est l'un des plus grands classiques du cinéma de montagne et vient de faire l'objet d'une restauration complète. Il est présenté en copies neuves.

Redemption :

L’Histoire de James Pearson

Paul Diffley, Chris Prescott Angleterre, 2016, 54’ Festival de Vancouver : Meilleur Film d’Escalade

Grimpeur exceptionnel devenu l'un des meilleurs du monde en escalade traditionnelle, l'Anglais James Pearson s'est attaqué aux parois les plus extrêmes. Au sommet de sa discipline, il fédère bientôt autour de lui les sponsors et l'attention des médias. Mais une controverse entourant la cotation - surestimée - d'une de ses voies le bannit de la communauté des grimpeurs anglais. Après avoir perdu ses mécènes et quitté son pays, il décide pourtant un jour de retrouver sa place en empruntant la voie de la rédemption. Il se fixe un défi : réussir l'ascension d'une paroi considérée comme la plus difficile du monde...

TARIF UNIQUE : 9 EUROS

A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face.

Vingt-sept ans après avoir pris fin, la guerre civile est revenue hanter les Libanais avec le film de Ziad Doueiri, L'insulte. Le film dépeint avec un réalisme inédit les tabous du conflit. L'Insulte, est l'histoire d'une simple querelle de rue dans le Liban d'aujourd'hui. La bagarre devient une affaire nationale, ravivant les divisions qui ont déclenché le conflit. Dans les années 1970, l'établissement de factions armées palestiniennes au Liban était rapidement devenue la pomme de discorde dans ce petit pays. La guerre oppose au départ milices chrétiennes et factions palestiniennes, avant de dégénérer en conflit armé entre chrétiens d'une part et musulmans et factions de gauche favorables à la cause palestinienne de l'autre. Le film a été salué par les critiques libanais car il aborde de manière franche et sans clichés le thème de la réconciliation, dans un pays où il n'y jamais eu après la guerre d'enquête officielle, de travail de mémoire ou de commissions nationales de réconciliation. L'Insulte, ou "Procès N°23" dans la version originale en arabe, "ouvre des chapitres interdits dans la mémoire collective des Libanais".


24 IMAGES/SECONDE

Il est un des grands réalisateurs français. Il est aussi l’auteur de films fondateurs de la Nouvelle Vague. Adieu Philippine, Du côté d’Orouet, Les Naufragés de l’île de la Tortue, Maine Océan, Fifi Martingale marquent l’histoire du cinéma comme des miracles d’humour, d’intelligence et de liberté… Ce génie a pour nom Jacques Rozier, et quiconque l’ignore devrait vite s’y frotter... De fait, rien de plus échevelé, de plus funambulesque ni de plus poétique n’est arrivé au cinéma français depuis Jean Vigo. Jacques Mandelbaum, Le Monde Lorsque Jacques Rozier filme le tournage du Mépris de Jean-Luc Godard en 1963, il réalise deux courts métrages complémentaires, Paparazzi et Le Parti des choses : Bardot et Godard.

PAPARRAZI et LE PARTI DES CHOSES Jacques Rozier, France, 1963

Paparazzi raconte la guerre froide que se livraient à Capri,

Brigitte Bardot et trois Paparazzi sur le tournage du Mépris. Suivant au jour le jour les tentatives des Paparazzi, le ton adopté est celui d'un récit romanesque à la limite de la science-fiction : d'un côté, les ennemis invisibles disposant d'une invention inquiétante : la photographie, de l'autre, la proie : Brigitte Bardot. Dans Le Parti des choses Rozier filme le tournage du Mépris et se rapproche plus gravement de l'acte de création, dévoile les gestes quotidiens des techniciens, les déplacements des comédiens, les orientations du réalisateur et raconte l'organisation aléatoire guidée par le hasard des événements. « La caméra est d'abord un appareil de prise de vues, et mettre en scène c'est prendre modestement le parti des choses… »

Un Cycle Cinéma Renoir/Cinémathèque Gnidzaz

Vendredi 16 Février Carte Blanche à

Jacques Rozier

19h

en sa présence.

Maine Océan

Jacques Rozier, France, 1985, 2h10 Avec : Bernard Menez, Luis Rego, Yves Alfonso… Prix Jean Vigo

La rencontre improbable et hilarante des contrôleurs de la SNCF, des marins-pêcheurs de l’Île d’Yeu, d’une avocate parisienne, d’une danseuse brésilienne de l’Ecole de samba Beija Flor, d’un imprésario latino-américain… Naturel, le petit mot est lâché. Il y a gros à parier qu’à propos de Maine Océan, on concède une fois de plus à Rozier ce sens et ce goût du naturel qui ont fait la gloire d’Adieu Philippine et la réputation de Du côté d’Orouet et des Naufragés de l’île de la Tortue… Le « naturel» selon Rozier, ce n’est ni le débraillé de Lelouch, ni l’illusionnisme de Rohmer, ni la nature humaine vue par Pialat : c’est beaucoup plus fou que ça. Si bien que, petit mot pour petit mot, j’aime autant, s’agissant de Rozier, celui de « vie ». « Le cinéma, c’est la vie », est-on souvent en droit de dire… Un film de Rozier, c’est autre chose, c’est comme la vie. Nuance ? Nuance abyssale ! Car la vie, comme le récit de Maine Océan, comme l’attention du spectateur, comme l’obstination bien connue de Rozier à ne faire que ce qu’il veut, la vie tient à un fil et à un pari sur le temps, sur « le fil du temps ». Et c’est parce que ce fil est ténu, que Rozier est grand (et fou) de vouloir le montrer. Serge Daney Libération, 17 avril 1986

EN CO-PRODUCTION AVEC EXTERIEUR NUIT (TARIF : PROJECTIONS + COLLATION : 10 EUROS)


Gaspard va au mariage

Antony Cordier France, 2018, 1h45 Avec : Félix Moati, Laetitia Dosch, Christa Théret, Marina Foïs…

Après s'être tenu prudemment à l'écart pendant des années, Gaspard, 25 ans, doit renouer avec sa famille à l'annonce du remariage de son père. Accompagné de Laura, une fille fantasque qui accepte de jouer sa petite amie le temps du mariage, il se sent enfin prêt à remettre les pieds dans le zoo de ses parents et y retrouver les singes et les fauves qui l'ont vu grandir...

Gaspard va au mariage est une délicieuse comédie centrée sur une famille pas comme les autres. Ce sont naturellement les interprètes qui séduisent, entre le détachement charmeur de Félix Moati en fils longtemps éloigné, et l’étrangeté d’un père de famille volage mais amoureux en passant par la belle mère fière et droite (Marina Foïs, parfaite), le fils réfléchi et dévoué ou la sœur restée en partie dans l’enfance. Chacun apporte sa pierre à un édifice familial tendrement bancal, entre monde sécurisant et avenir incertain du zoo dans lequel ils habitent, entre cocon familial et réelle ouverture au monde des adultes. Utilisant à merveille cet univers en permanence intrigant, usant de la parabole de la menace extérieure (un ensemble de chiens s’attaquant aux animaux) pour mieux signifier les dangers qui guettent cette cellule familiale un peu à part, le film provoque une émotion rare. Il donne à voir des failles longtemps masquées, tout en esquissant l’espoir d’un changement. Un film qui donne envie de tomber amoureux ! Olivier Bachelard

Jusqu'à la garde

Xavier Legrand France, 2017, 1h33 Avec : Denis Ménochet, Léa Drucker, Mathilde Auneveux Mostra de Venise 2017 : Prix de la Mise en Scène, Meilleur Premier Film

Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive. Au-delà des violences conjugales, il s’attache aux violences familiales et à la mécanique implacable qui emprisonne les victimes dans l’omerta. Le réalisateur laisse le temps à la toile de se tisser, notamment à travers les seconds rôles, qui étoffent l’arc narratif des protagonistes. À la fois sensible et brutal, ce récit qui se déroule en coulisses de la société prend la forme d’un manifeste universel. Le film dégage une force et une puissance rare, sans artifices de mise en scène (notamment l’absence de musique) et le casting n’y est pas pour rien: Denis Ménochet, tout en force et violence mais aussi parfois émouvant, Léa Drucker, mère courage, et le petit Thomas Gioria, impressionnant de justesse en enfant tiraillé entre ses parents. A le voir broyé entre sa mère qui le force à mentir et son père qui veut l’utiliser pour se rapprocher de son ex-femme, on est bouleversé, choqué, jusqu’à un final qui ne laissera personne indemne. Si au cinéma, le terme « claque » est souvent galvaudé, c’est pourtant l’effet que laisse Jusqu’à la garde !


Wonder Wheel

Woody Allen USA, 2018, 1h41 Avec : Kate Winslet, James Belushi, Justin Timberlake, Juno Temple…

Wonder Wheel croise les trajectoires de quatre personnages, dans l'effervescence du parc d’attraction de Coney Island, dans les années 50 : Ginny, ex-actrice lunatique reconvertie serveuse ; Humpty, opérateur de manège marié à Ginny ; Mickey, séduisant maître-nageur aspirant à devenir dramaturge ; et Carolina, fille de Humpty longtemps disparue de la circulation qui se réfugie chez son père pour fuir les gangsters à ses trousses.

Woody Allen ne s’est pas trompé en choisissant Kate Winslet pour incarner une de ces héroïnes fragiles dont il a le secret, aimant les plonger dans une misère dont elles sortent rarement indemnes, une posture qui remonte à Interieurs. Il y a également un soupçon de Radio Days dans cette description nostalgique de Coney Island, celui des années 1950, ce Disneyland de Brooklyn, les manèges du site devenant métaphore de ce destin implacable tournant toujours trop vite. Wonder Wheel se présente tel un carrousel de ses grands thèmes (les infidélités conjugales, la jalousie dévorante, la trahison par la lâcheté), et Allen a confié à l’illustre chef opérateur Vittorio Storaro le soin de colorer le tout en s’appuyant sur les lumières vives de ce paradis de la classe moyenne. Les éclairages viennent souvent se poser sur les visages inquiets de ces antihéros, déboussolés ou impuissants devant l’accumulation de malheurs qui vont les conduire à la tragédie. André Lavoie

Une Saison en France

Mahamat-Saleh Haroun France, 2017, 1h30 Avec : Eriq Ebouaney, Sandrine Bonnaire, Aalayna Lys…

Abbas, professeur de français, a fui la guerre en Centrafrique pour bâtir une nouvelle vie en France. En attendant d’obtenir le statut de réfugié, le quotidien d’Abbas s’organise : ses enfants sont scolarisés et il travaille sur un marché où il a rencontré Carole, sensible au courage de cet homme encore hanté par les fantômes du passé. Une sensation de vie, c’est ce que produit Une Saison en France, de Mahamat Saleh Haroun. Le film commence alors qu’on ne sait rien d’eux, sinon que la petite fille adore lire, que le petit garçon préfère les jeux vidéo et le PSG, que leur père travaille sur les marchés, qu’ils vivent tous les trois dans un appartement bourgeois, et que leur oncle est vigile devant une pharmacie. Cette réalité va vite apparaître pour ce qu’elle est : une illusion. Derrière la sérénité qu’ils affichent, il y a les séquelles du voyage en enfer qu’ils ont fait pour fuir leur pays, au cours duquel la mère des enfants est morte assassinée. Il y a l’angoisse de savoir sa vie suspendue à une décision administrative, le stress de ne jamais être chez soi, de ne pas se sentir d’avenir, la tristesse de ne plus pouvoir exercer son métier d’origine. En faisant parler ses personnages comme des Parisiens, en les faisant s’habiller comme des bourgeois, en les débarrassant de tout stigmate associé à la condition de migrant, Mahamat Saleh Haroun les dépeint comme d’autres versions de lui-même, des frères qui ont eu moins de chance que lui. l’émotion explose dans une scène choc, d’une force impressionnante, qui condense toute la violence emmagasinée par cette famille (et partant, par tous les migrants). Isabelle Regnier


L'Apparition

Xavier Giannoli France, 2018, 2h17 Avec : Vincent Lindon, Galatea Bellugi, Patrick d'Assumçao…

Jacques, grand reporter pour un quotidien français reçoit un jour un mystérieux coup de téléphone du Vatican. Dans une petite ville du sud-est de la France une jeune fille de 18 ans a affirmé avoir eu une apparition de la Vierge Marie. La rumeur s’est vite répandue et le phénomène a pris une telle ampleur que des milliers de pèlerins viennent désormais se recueillir sur le lieu des apparitions présumées. Jacques qui n’a rien à voir avec ce monde-là accepte de faire partie d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur ces événements. En se lançant à la recherche de la vérité, ce sont ses propres questionnements et ses doutes que le journaliste, traumatisé par la perte de son ami et photographe sous ses yeux au cours d’un reportage sur un théâtre de guerre, poursuit en réalité. Peu importe au fond la réalité de ces phénomènes surnaturels qui, comme le montre le réalisateur, embarrassent plutôt l’Église catholique. C’est le mystère de la foi et le don de soi qu’elle peut provoquer qui fascine ici le personnage interprété par Vincent Lindon. Céline Rouden

Indivisibili

Edoardo De Angelis Italie, 2017, 1h40 Avec : Angela Fontana, Marianna Fontana, Toni Laudadio … David di Donatello : 6 Prix …

Castelvolturno en Campanie. Viola et Daisy sont des sœurs siamoises qui chantent dans les mariages et les fêtes et, qui, grâce à leurs performances, font vivre leur marginale famille. Tout semble aller bien jusqu'à ce qu'elles découvrent qu’il est possible de les « diviser »…

Leur rêve (du moins celui de l’une des deux) est de vivre dans la simple normalité : manger une glace, voyager, danser, boire du vin sans craindre que l’autre ne s’enivre… faire l’amour. Il y a des lieux qui semblent désirer que l’on y tourne un film. C’est exactement l’impression que l’on a en regardant Indivisibili. Il se déroule dans le territoire désolé de Castel Volturno, dans la périphérie de Naples. Décor idéal d’une histoire de séparation, dont le prix va bien au delà d’une douleur physique. De Angelis propose une histoire d’amour entre deux sœurs, dont l’une des deux demande à pouvoir vivre de façon autonome, et qui voit l’autre comme un obstacle pour y parvenir. Mais il y a également quelque chose en plus, de différent ; quelque chose qui va peut-être au-delà des intentions du cinéaste. En effet, il finit par nous parler d’une terre et d’un peuple qui cherche difficilement et au prix d’immenses sacrifices, envers et contre tout, à se prouver à lui-même et aux autres, qu’il peut se débarrasser de cette odieuse image de criminalité camorriste qui lui colle à la peau. Giancarlo Zappoli


PLUHF 2018 : « VA, VIS, DEVIENS »

19h

Alice Comedies 2

s

Jeudi 1er Mars

ir de 3

an

Festival PLUHF (Peace Love Unity and Having Fun) autour des cultures Hip hop organisé dans le cadre de "MP2018- Hip hop Society" par le Site Pablo Picasso et la Communauté PLUHF avec bien d'autres partenaires : les maisons de quartier, le ciné Renoir, la Médiathèque Louis Aragon, le Théâtre des Salins, la Direction Culturelle et le Service Jeunesse, et le soutien de L'AMI et Radio Grenouille. Des ateliers, des workshops, des stages techniques, des battles mais aussi des films, conférences spectacles...

LE GRAND ÉCRAN DES PETITS... à part

CINÉ-HIP- HOP

Walt Disney Avec : Virgnia Davis, Margie Day et Lois Hardwick USA, 1924/1926, 40 mn Sélection officielle - Champs-Elysées Film Festival - Mon 1er Festival 2017

Après le succès du premier volume, retrouvez Alice dans quatre nouvelles aventures, un régal pour petits et grands avec pour ce nouvel opus une bande originale composée par l'Orchestre de Chambre d'Hôte et MANU CHAO !!! ƌɄJOUR DE PÊCHEɄƌɄLA MAGIE DU CIRQUEɄƌɄL'OUEST MOUTONNEUX ƌɄALICE JOUEUSE DE FLÛTE

EN SORTIE

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Rosa et Dara :

de 5 an

s

artir

NATIONALE !

leur fabuleux voyage

Programme de 3 courts métrages Studio Folimage, 2018, 50 mm A la découverte des merveilles de notre planète ! Deux amis, Nouvelles espèces, Rosa et Dara

NATIONALE !

L'étrange forêt

de Bert et Joséphine

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Coralie, jeune rappeuse suisse de 22 ans se produisant sous le nom de Brooklyn, quitte son pays et un père qui ne la comprend plus, pour s’installer à Paris. Lors d’une soirée slam, elle est poussée sur scène par l’un des animateurs. D’abord hésitante, elle conquiert son public et tape dans l’œil d’Issa, jeune rappeur, l’étoile montante de la ville… Le cœur du film, c’est cette banlieue peuplée de gosses rêveurs, qui sont écartelés entre le rejet d’une société de nantis et le désir d’en faire partie. L’OBS

EN SORTIE

de 5 an

s

Pascal Tessaud France, 2015, 1h23 Avec : KT Gorique, Rafal Uchiwa, Jalil Naciri

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Brooklyn

Bienvenue dans l’univers extraordinaire de Rosa et Dara ! Ces pétillantes jumelles de sept ans vont passer des vacances hors du commun dans la ferme de leurs grandsparents. Vaches à puce GPS, voiture volante, fusée cachée dans le silo à grain… tant d’inventions farfelues qui promettent d’inoubliables aventures...

République Tchèque, 2017, 45 mn Bara Valecka et Filip Posivac

Branchez-vous sur Radio Forêt !

Ce film vous emmène en forêt afin de suivre les aventures de 3 personnages : Bert, Joséphine et une nymphe, qui vivent entourés de champignons chamailleurs, de fées férues de gymnastique synchronisée ou encore de mystérieux elfes qui protègent la forêt en la dissimulant sous un voile impénétrable. L’histoire de cette forêt magique est avant tout un conte sur la tolérance, l’amitié et la vie en harmonie en dépit des différences... B. Valecka et F. Posivac


FESTIVAL CINÉMA

DU

21 FÉVRIER AU 6 MARS

3,50E CHAQUE SÉANCE POUR TOUS AVEC LE PASS DANS TÉLÉRAMA OU SUR TELERAMA.FR 6 FILMS, DONT 2 AVANT-PREMIÈRES, CINÉ-GOÛTER ET ATELIER CLOWN/ACROBATIE POUR PARTAGER LE PLAISIR DU CINÉMA DANS LES SALLES ART ET ESSAI !

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famille

de 5 an

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AVANT-PREMIERE

Mercredi 21 Février Ciné-goûter Zéro déchet !

14h30

Agatha,

ma voisine détective

La vallée des loups

Dans un univers entre bande dessinée et film noir, Agatha, dix ans, se passionne pour les enquêtes policières. Dans le sous-sol de l'immeuble dans lequel elle vient d'emménager, elle a installé son agence de détective. Film en éléments découpés, dessiné à la main sur ordinateur : pour chacun des 39 personnages, 600 calques différents et réalisation d’une centaine de décors.

Dans une vallée secrète, au cœur des Alpes, le réalisateur Jean-Michel Bertrand est sur la trace des loups. Pendant trois ans, au fil des saisons, il bivouaque pour tenter d’apercevoir cet animal mythique. Le documentaire relate l’aventure de ce personnage hors norme, entre ciel et terre. Malgré la neige, la pluie et le vent, il persiste et cherche avec obsession. Son périple est ponctué de doutes et d’imprévus, mais aussi de belles rencontres. Une épopée magique au cœur des montagnes.

Karla Von Begtson Danemark, 2018, 1h15 Prix du jury jeune Mon premier festival 2017

Willy

et les gardiens du Lac Zsolt Palfi Hongrie, 2018, 1h04

Les Verdies sont de petits hommes verts. Leur mission, quand ils en ont l’âge : garder le lac ! L’un d’eux, Willy, rêve d’aventure et de devenir un Gardien. Un jour, le lac se trouve menacé par une alliance de la tribu des Bougons avec les cygnes. Willy, avec l’aide de son grandpère, de la couleuvre et des rainettes, élabore alors un plan pour aider les Gardiens à sauver la paix dans les marais…

Jean-Michel Bertrand France, 2017, 1h30

Ciné-goûter

Cadet d'eau douce Dimanche 4 Mars Places limitées, réservation au 04 42 44 32 21

14h15

Suite à la projection du film Atelier Clown et Acrobatie conduit par la Compagnie Zebulon qui proposera une initiation à la cascade, au mime dans l'ambiance du cinéma burlesque !!


à part

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AVANT-PREMIERE

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Mardi 6 Mars

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Ciné-goûter

14h30

Jakob Shuh et Jan Lachauer Grande-Bretagne, 2017, 1h02

Oubliez les contes tels que vous les avez toujours connus et laissez-vous raconter, par le loup en personne, la véritable histoire de Blanche Neige, du Petit Chaperon Rouge, des Trois Petits Cochons, de Cendrillon et de Jack et son haricot magique. Revisiter les contes avec humour, en les transposant dans le monde moderne, c’est le défi relevé par les cinéastes, qui avaient déjà respectivement réalisé Le Gruffalo et La sorcière dans les airs.

Cadet d'eau douce Buster Keaton, Charles Reisner USA, 1928, 1h11

William Canfield, Sr. se réjouit de retrouver son fils, qu’il n’a pas revu depuis que celui-ci était bébé. Il se prépare à accueillir un grand gaillard, bien charpenté. Mais quelle déconvenue, lorsqu’il découvre que son fils est un gringalet, chétif et mal accoutré ! Un Buster Keaton au sommet de son art : une variété inédite de plans défiants la pesanteur, des objets s’animent et se dotent d’une vie propre. – Prêts pour des éclats de rire irrésistibles !!

C’est bien connu, c’est au bal que l’on rencontre l’Amour ! Pour ce week-end d’inauguration de MP2018, Fotokino et le Cinéma le Renoir invitent les grands et les petits à une aprèsmidi de cinéma et de chansons. Projection de film, bal musette, goûter cakes d'amour… avec la musique de DJ Cosmic, graphiste et ambianceur ! Les festivités continuent sur le COURS à Martigues à 17h et RDV pour le Grand Baiser à 19h Prix des places : 5,50 € Projections 3D + 1€ (lunettes) + de 60 ans : 4,50 € Adhérents, demandeurs d'emploi, étudiants : 4 € enfants (-14 ans) : 3,50 € / Carnets 10 séances : 45 € Abonnement 10 séances : 40 € (sur présentation de la carte) Pass jeune (- 25 ans) 8 films : 28 € / RSA : 3,50 €

Croc-Blanc est un fier et courageux chien-loup. Après avoir grandi dans les espaces enneigés et hostiles du Grand Nord, il est recueilli par Castor Gris et sa tribu indienne. Mais la méchanceté des hommes oblige Castor-Gris à céder l’animal à un homme cruel et malveillant. Sauvé par un couple juste et bon, Croc-Blanc apprendra à maîtriser son instinct sauvage et devenir leur ami. Oscarisé en 2014 pour son court métrage Mr Hublot, Alexandre Espigares se lance dans le long-métrage avec un film d'animation adapté du chef d’œuvre de Jack London. C'est le compositeur Bruno Coulais qui signe la bande-originale du film.

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s

14h : Film, tarif habituel 15h45 : Bal et goûter, entrée libre

Alexandre Espigares France, Luxembourg, USA, 2018, 1h20

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Samedi 17 Février Ciné-BAL 14h

Croc-blanc

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Un conte peut en cacher un autre

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Peau d’Âne Jacques Demy France, 1970, 1h29

L’univers merveilleux et les chansons entraîneront petits et grands dans le monde enchanté de Jacques Demy.

Plus d’informations sur les films :

cinemartigues.com

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la Ville de Martigues, par le Conseil Départemental 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA.

CINÉMA JEAN

RENOIR

rue Jean Renoir Martigues cinéma 09 63 00 37 60 adminis. 04 42 44 32 21

e-mail : administration.renoir@sfr.fr


MARTIGUES

CINEMATHEQUE GNIDZAZ cinemartigues.com

CARTE BLANCHE AU COLLECTIONNEUR PAUL MAÎTREROBERT

"DEDE PRESENTE JOHNNY AU CINEMA" DU 6 FEVRIER AU 31 MARS 2018 VERNISSAGE

Mardi 06 Février En présence de 18h30

Paul MAITREROBERT

Présentation de plus d’une vingtaine de dossiers de presse, affiches et matériels publicitaires de la filmographie de Johnny Hallyday. Ces documents sont issus de la collection privée de Paul Maître-Robert et des fonds de la Cinémathèque Gnidzaz.

© D.R

Johnny Hallyday voulait être acteur. J'étais féru de cinéma, des films américains, avec une préférence pour Elia Kazan. L'un de mes rêves était d’aller à l'Actors Studio. J'adorais la musique, mais si je chantais dans les bals du samedi soir avec Jacques Dutronc, c'était pour pouvoir payer les cours du Centre dramatique de la rue Blanche. Et puis mon disque a marché, et j'ai arrêté d’apprendre la comédie. Le Monde, 2006. L’artiste a tourné dans une trentaine de films dont certains ont été réalisés par les plus grands noms du cinéma : Jean-Luc Godard, Costa Gavras, Johnnie To, Claude Lelouch, Patrice Leconte…

Paul MAITREROBERT, dit Dédé, se passionne très tôt pour le cinéma et collectionne dès 1956 des

à parti

Mercredi 31 janvier ATELIER

"A CHACUN SON AFFICHE"

Mercredi 21 Février

10h

L’affiche est apparue en même temps que l'industrie du cinéma c'est-à-dire à la fin du XIXe siècle. Pendant longtemps, l'affiche de cinéma a été le principal outil promotionnel d'un film. Découvre les différentes techniques artistiques et réalise ton affiche.

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POUR LES ENFANTS !

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dossiers de presse. C’est en faisant l’acquisition de celui des Nuits de Cabiria (1957) de Federico Fellini, que sa passion voit le jour. A ce jour, il conserve précieusement plus de 10000 dossiers de presse.

ATELIER

10h

"THAUMATROPE ET FLIPBOOK "

RÉSERVATION 04 42 10 91 30

Découvre le fonctionnement de la persistance rétinienne qui est à l’origine du cinéma et crée ton jouet optique sur le thème de l'hiver.


CYCLE CINEMA ET ARTS VISUELS, L'ECHANGE INFINI L'ÉTRANGE CAS DE MONSIEUR LYNCH

Avec L’ UMTL - Université Martégale du Temps Libre et L'UAI - L'Usine aux images

Vendredi 09 Février Présenté par 15h Laura VICHI,

Docteur en Histoire du cinéma et intervenante aux cours "Histoire du cinéma" à l'UMTL.

DAVID LYNCH. DON’T LOOK AT ME © D.R

Guy Girard, 1989, 60' Collection Cinéma, de notre temps

Avec humour, David Lynch évite de répondre au pourquoi du journaliste qui tente, en décembre 1988, d'en apprendre plus sur ce cinéaste. Les extraits de Blue Velvet, Eraserhead, Elephant man, diffusés dans la pièce où il travaille, sont intégrés au climat du film. Occupé à l'adaptation d'un roman ou à la fabrication d'une sculpture, il cultive savamment son mystère.

24 IMAGES /SECONDE UN CYCLE CINÉMA RENOIR/CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ

JACQUES ROZIER

Souvent cité et admiré par les plus grands réalisateurs c’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir un cinéaste totalement inclassable.

En écho à la soirée du 16 Février au Cinéma Renoir en présence de Jacques Rozier, la Cinémathèque présente :

En 1963, Jean-Luc Godard réalise Le Mépris. A partir de témoignages, d'extraits et d'images d'archive, Antoine de Gaudemar restitue l'œuvre dans l'histoire du cinéma et dans la carrière du cinéaste, à qui il donne la parole pour en retracer la genèse.

IL ETAIT UNE FOIS…LE MEPRIS Antoine de Gaudemar, 2009, 52'

JANVIER FEVRIER 2018

MAR. 30

MERC. 31

FEVRIER

MAR. 06

DEDE PRESENTE JOHNNY AU CINEMA

18h30

MERC. 07

CYCLE CINEMA ET ARTS VISUELS, L'ECHANGE INFINI : L'ÉTRANGE CAS DE MONSIEUR LYNCH

ATELIER TAUMATROPE ET FLIPBOOK IL ETAIT UNE FOIS…LE MEPRIS

SAM.10

15h MAR. 13

MERC. 14

SAM. 17

MAR. 20 MERC. 21

SAM. 24

15h

IL ETAIT UNE FOIS…LE MEPRIS FEVRIER

VEN. 09

15h

IL ETAIT UNE FOIS…LE MEPRIS FEVRIER

SAM.03

10h

ATELIER A CHACUN SON AFFICHE

10h 15h

L’ESPACE MUSEAL présente un parcours depuis le pré-cinéma jusqu’à nos jours. La Cinémathèque est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

ENTREE LIBRE MARDI, JEUDI, VENDREDI : 14H/18H MERCREDI & SAMEDI : 10H/12H 14H/18H 4 rue du Colonel Denfert Martigues O4 42 10 91 30 espacinema@gmail.com

TOUTES NOS SÉANCES SONT PUBLIQUES, GRATUITES ET NON-COMMERCIALES.


PROGRAMME DU 24 JANVIER AU 06 MARS 2018 Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée. MERCREDI 24 AU MARDI 30 JANVIER

MERC. 24

CINÉ-LUTTES : MOI,JE SUIS AVEC LA MARIÉE L'ÉCHANGE DES PRINCESSES VERS LA LUMIÈRE LE GRAND JEU AU REVOIR LÀ-HAUT

19h00 15h15 20h45 17h00

MERCREDI 31 JANVIER AU MARDI 06 FEVRIER

MERC. 31

CINÉ-RÉALITÉS : GORGE COEUR VENTRE CINÉ-MONDE : ATELIER DE CONVERSATION L'ENFANT DE GOA SI TU VOYAIS SON COEUR LE GRAND JEU ALICE COMEDIES 2 MERCREDI 07 AU MARDI 13 FEVRIER LIVRES AU CINÉMA : LE CONFORMISTE IN THE FADE LA DOULEUR 3 BILLBOARDS, LES PANNEAUX DE LA VENGEANCE ROSA ET DARA MERCREDI 14 AU MARDI 20 FEVRIER

JEU. 25

17h00 18h45 20h30

VEND. 26

20h30

JEU. 01

16h15 18h00

MERC. 07

JEU. 08

20h30 18h15 16h00 15h00

16h30 20h45 18h30

MERC. 14

JEU. 15

CINÉ-MUSÉE : GAUGUIN-VOYAGE TAHITI20h30 24 IMAGES/SEC : JACQUES ROZIER CINÉ-MONTAGNE : LHOSTE... ET RÉDEMPTION PENTAGON PAPERS 20h00

18h00

FORTUNATA L'INSULTE GASPARD VA AU MARIAGE

16h00

L'ÉTRANGE FORÊT DE BERT ET JOSEPHINE

15h00 MERC. 21

PENTAGON PAPERS JUSQU'À LA GARDE WONDER WHEEL UNE SAISON EN FRANCE AVANT-PREMIÈRE : WILLY ET LES GARDIENS DU LAC

18h30 20h45 16h30 14h30

MERCREDI 28 FEVRIER AU MARDI 06 MARS

UN CONTE PEUT EN CACHER UN AUTRE Vacances Scolaires + férié

MERC. 28

SAM. 10

DIM. 11

20h45 16h15 18h30

16h30 18h30 20h45 15h30

15h30 17h30 11h00/19h45 14h30

VEND. 16

SAM. 17

DIM. 18

20h50

16h00 19h50

VEND. 09

17h00 20h30 15h00 20h45 18h50

VEND. 23

19h00 17h00

17h00 20h30 18h45

19h00 17h00 20h40 15h40 14h30 Evénements

VEND. 02

19h00 20h30 17h00

LUN. 29

19h15

18h50 17h00

15h00

SAM. 24

DIM. 25

17h00 19h15 20h50

18h45 20h30 LUN. 05

18h20 16h30 20h00

18h00

20h15

LUN. 12

MAR. 13

18h30 20h30

LUN. 19

18h45 20h45

20h50 17h30

19h00 17h30

19h15 17h30 15h45 20h50

15h00

14h15

18h00

MAR. 27

11h00

15h30 14h15

MAR. 20

20h50

LUN. 05

14h30 15h45

16h45

LUN. 26

DIM. 04

20h50

19h00

20h00

SAM. 03

19h30 17h00

MAR. 06

18h30

10h30/15h00

20h50 16h45

18h00

20h30

15h30 14h00

18h30 16h15 20h30

Jeune Public

11h00/18h00

11h00 14h00

MAR. 30

20h00

19h00

17h00

20h45 20h30

JEU. 01

19h00 15h00

18h45 16h15 15h20

20h00 18h00 16h30

AGATHA, MA VOISINE DÉTECTIVE LA VALLÉE DES LOUPS

CINÉ-HIP-HOP : PLUHF 2018 : "VA,VIS, DEVIENS" JUSQU'À LA GARDE WONDER WHEEL INDIVISIBILI L'APPARITION AVANT-PREMIÈRE : CROC- BLANC CADET D'EAU DOUCE

11h00/17h10

18h45 17h00 20h30 16h00

20h30

JEU. 22

18h45 14h45 20h30 16h30

DIM. 04

CINÉ BAL MP2018 : "QUEL AMOUR!" PEAU D'ANE MERCREDI 21 AU MARDI 27 FEVRIER

DIM. 28

SAM. 03

VEND. 02

20h0020h30 18h30 20h15 16h00 15h00

18h40 20h30 16h15

SAM. 27

14h30 15h50

14h30

Festival Télérama Enfants

19h15 10h30/16h10 14h30 MAR. 06

20h50 19h00 16h30 14h30


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