CEO MAGAZINE Nº3

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CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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EDITO

LE MOT DE LA REDACTION

Le monde change, les choses avec. Sous notre ère, celle de la ­révolution, aussi bien numérique que technologique, la période se prête aux

L’innovation :

nouveaux concepts, avec un vocabulaire enrichi du champ lexical ­

entre ­nécessité,

‘’innovation’’ revient en boucle sur les lèvres, soit pour expliquer ou

suivisme et réalisme !

­approprié. A tort et à travers, mais bien souvent à bon escient, le mot qualifier une entreprise ou un acte quelconque. Mais en réalité, l’innovation, qui intervient dans tous les secteurs et activités, est l’art d’introduire une ou plusieurs nouveautés, ou encore d’apporter un changement important dans une situation, un usage ou un domaine précis. Cette pratique est valable dans toute entreprise humaine, pour sortir de la monotonie et de la routine afin de proposer un produit ou un service à valeur ajoutée et créateur de richesses. Cela relève alors d’une nécessité absolue, lorsqu’on veut être ­compétitif, de faire preuve d’innovation. C’est la seule vraie façon ­ d’attirer ­l’attention sur soi ou son produit dans un monde en p ­ ermanente ­mutation, et dans lequel la masse se rue vers la nouveauté. Si de nos jours l­’utilisation du terme devient récurrent à cause de l’apparition des nouveaux métiers liés au numérique et à la technologie, sa prise en compte dans les différentes entreprises n’est pas tout à fait effective. Très peu de gens par contre, s’attèlent à faire preuve d’innovation dans leurs initiatives pour coller à la r­ éalité. En e­ ffet, le fossé entre ceux qui parlent d’innovation et ceux qui l­’appliquent, est bien large au vu des efforts à fournir pour intéresser le public (client) à un produit, sachant qu’il est commercialisé par plusieurs autres p ­ ersonnes, et aussi, que la roue n’est plus à inventer. Tout bonnement, certains tombent dans le piège du suivisme aveugle, étant en panne d’idées et voulant copier sur les autres. Une stratégie qui ne marche pas, sans une dose d’innovation, bien qu’elle soit très

Michaël TCHOKPODO Rédacteur en Chef

adoptée de nos jours, souvent pour faire effriter la part de marché des

Le monde change, les ­choses avec.

la volonté, de l’imagination et de la patience, dont ne dispose pas tout

concurrents. Pour être réaliste, faire preuve d’innovation nécessite de le monde, dans un contexte sociétal où tout évolue. Adé Fidégnon Agbowaï, CEO du Cabinet d’Ingénierie en E-Learning (CIEL) et de l’application de e-exchange Ipaaro, notre CEO du mois donne la preuve de l’innovation à travers ses entreprises. Il en est de même pour les autres entrepreneurs dont vous lirez l’enrichissant parcours dans ce dernier numéro de l’année. En vous souhaitant une bonne lecture, nous profitons pour vous dire : « Bonne année 2019 » avec les meilleurs vœux qui soient.

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SOMMAIRE

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Edito

06

GOOD NEWZ Les bonnes nouvelles du continent

GRANDES LIGNES

LE C.E.O I 11

ON THE WAY I 26

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17

ADE FIDEGNON

SUPERWOMAN

C.E.O du Cabinet CIEL

Pourquoi il ne faut jamais arrêter d’y croire

STARTUP DU MOIS I 17

COTONOU TIMES I 30

POP La boîte à idées

TALENT I 20

PRISSY La dégameuse ivoirienne

Comment une a ­ ntilope ­aquatique ­pourrait ­doper l’écotourisme au Bénin ?

le c.e.o ADE FIDEGNON C.E.O du cabinet CIEL START UP DU MOIS POP : La boîte à idées qui vous facilite la vie

20

talent PRISSY La dégameuse ivoirienne

26

ON THE WAY SUPERWOMAN Pourquoi il ne faut jamais arrêter d’y croire

30

CTN TIMES Transformation de la jacinthe d’eau en fibres dépolluantes

34

DECOUVERTE DASHIKI’NI

36

EVENT - ARCHI’INNOV - GALA DES CHAMPIONS

40

IN MODE TEED, la passion du raphia

42

ÇA SE DISCUTE Fin d’année : dans quel business investir ?

44

EAT&DRINK COTONOU Sortir et manger à Cotonou

46

FOIROSCOPE Horoscope décalé du C.E.O

EVENT I 36

LE GALA DES CHAMPIONS Le Bénin célebre ses champions

N°03 Décembre-Janvier 2019

Collaboration Extérieure : Hernan BOKO

Edité par : TOu.Ray.A BENIN ONG

Chefs de Pub : Walid Alley, Frejus GOMEZ.

Adresse : Av. Steinmetz - Cotonou

Copyright Photos : Gopal Amah, Prado Asso, Jupiterimages

http://www.ceomagonline.com

Equipe de promotion : Elvis, Sandrine Nicole, Pascale de Porto Novo, Walid, Coco Lay

E-mail : targetgroup.africa@gmail.com

Distribution : Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Kiosques, espaces culturels.

Directeur Général : Jaures Amen

Disponible à : Artisttik Africa, Galette à Sucre, Kiosque FSS, Bibliothèque du CCF,

Directeur de publication : Jaures Amen

Centre MAYTON Calavi, dans les grandes écoles et universités du Bénin ainsi que dans

Direction artistique : TARGET Afrique

le réseau des entreprises de Cotonou.

Rédacteur en chef : Michael TCHOKPODO

Contact Commercial & Publicité:

Rédaction : ­Michael TCHOKPODO, Estelle YELOUASSI,

Cotonou : +229 97 16 80 37 / 95 99 40 44

MAHOUDO Abel, Miguel S. BILE, Fernand ALAPINI.

Lomé : +228 70 20 73 26

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GOOD NEWS

ECO.INNOVATION.POLITIQUE

Droits de l’homme :

les meilleurs élèves africains, d’après Amnesty International

Si en Afrique, la situation est souvent des plus déplorables, il est des pays dans le continent qui s’efforcent à sortir du lot des prédateurs des droits humains. Et si c‘était une é­ mulation, c’est l‘Éthiopie qui occuperait la première marche du p ­ odium. Amnesty international (AI) met en avant la libération des prisonniers politiques, la levée d’interdiction de beaucoup ­ de partis d ­’opposition ­ c­ onsidérés auparavant comme des ­organisations terroristes, de multiples gestes ­d’apaisement faits par le Premier Ministre Abiy Ahmed depuis son arrivée au ­pouvoir en avril dernier. Mais, il n’y a pas que l‘Éthiopie. D’autres pays africains ont, ­selon AI, réalisé des progrès en matière de respect des droits ­humains. C’est le cas de l’Angola où Rafael Marques et Mariano Brás, deux journalistes pourfendeurs du régime de Luanda, ont

été acquittés des charges d’injure et de diffamation qui pesaient sur eux au temps de José Eduardo dos Santos. Cerise sur le gâteau, Rafael Marques a été récemment reçu en tête-à-tête par le chef de l‘État angolais, Joao Lourenço pour débattre des mesures contre la corruption qui mine la société angolaise à tous les niveaux ou presque. Un « noble geste » salué par le journaliste anti-corruption. S’agissant des mauvais élèves, l’ONG de défense des droits ­humains épingle des pays comme le Togo, le Cameroun, la ­Mauritanie et la RDC. Et chacun d’eux a sa part d’incriminations. La RDC est citée comme prédatrice des droits de l’homme à cause de multiples répressions sanglantes (près de 7 morts en janvier par exemple) de manifestations pacifiques.

MISS MONDE AFRIQUE :

Miss Ouganda couronnée «Miss Afrique monde» 2018 Mliss Ouganda, Quiin Abenakyo a été couronnée Miss Afrique Monde lors de la finale Miss Monde 2018 à Sanya City en Chine. Le plus ancien concours international de beauté au monde, Miss Monde rassemble des reines de beauté du monde entier. Abenakyo était parmi les 12 finalistes de la compétition. Les autres ­concurrentes venaient du Bélarus, de France, d‘Écosse, de Jamaïque, de Martinique, du Mexique, de Panama, de Maurice, du Népal, de ­Nouvelle-Zélande et de Thaïlande. Née dans l’est de l’Ouganda, agée de 22 ans, la nouvelle miss “Afrique monde” est diplômée en informatique de gestion. Elle est la première ­Ougandaise à remporter ce titre.

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Afrique du Sud :

Un salaire minimum en vigueur dès le 1er janvier

Quelques 6 millions de travailleurs «pauvres» d’Afrique du Sud bénéficieront dès le 1er janvier 2019 d’un salaire ­minimum, une première dans l’économie la plus industrialisée du continent, a annoncé vendredi le président Cyril Ramaphosa. « C’est un progrès historique pour les travailleurs d’Afrique du Sud, qui ont été exploités pendant des générations », a salué le ­président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d’un discours à Johannesburg. « C’est aussi un grand progrès pour le mouvement syndical (…)

et pour tout le monde du travail car il démontre l­’engagement des employeurs pour des salaires plus justes et de meilleures conditions de travail », a-t-il ajouté. Fixé à 20 rands (1,3 euro) l’heure ou 3 500 rands par mois, le salaire minimum va ­profiter à 70% des travailleurs agricoles et à 90% du personnel de ­maison, selon le gouvernement. Son entrée en vigueur i­ntervient cinq mois avant les prochaines élections générales.

Transport maritime :

Les terminaux africains dans une nouvelle ère

Le béton coule toujours en Afrique de l’Ouest. Moins sur terre, pour mieux relier les ports à l’arrière-pays, que le long des quais. Après la mise en service de plusieurs terminaux à ­conteneurs modernes ces dix dernières années – à Pointe-Noire, Lomé, ­Cotonou, Conakry, Kribi, Freetown, Owendo et Monrovia –, deux gros projets sont en cours. Passer de l’insuffisance au trop-plein en moins de deux ­décennies, est-ce un risque réel pour le système portuaire ­ouest-africain ? « Je n’y crois pas, répond Yann Alix, ­délégué ­général de la ­Fondation Sefacil et bon connaisseur du ­système logistique ouest-africain. Tout simplement parce que, ­contrairement à ce que certains imaginent, le marché a­ fricain n’est pas encore m ­ ature. Si l’on prend un ratio simple, en ­comparant le PNB à la population des pays d’Afrique de l’Ouest, on est toujours dans “une ­sous-conteneurisation chronique”. » La ­concurrence ­portuaire risque néanmoins de croître, même si des ­projets sans réalité économique évidente, tel un hub à São ­Tomé-et-Príncipe, ne voient pas le jour. CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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GOOD NEWS

ECO.INNOVATION.POLITIQUE La crise migratoire en Europe est l’un des plus grands défis sociaux et politiques auxquels ­l’Italie et le reste de l’Europe doivent faire face. Soyons clairs : je ne crois pas que l’avenir de la jeunesse africaine se trouve en Europe. Il ne se trouve pas non plus au fond de la mer Méditerranée. Son avenir est dans une Afrique qui se développe avec une croissance ­inclusive ­capable de créer des emplois de qualité. ­Ensuite, il y a, sur cette ­question des migrations, l’idée fausse selon laquelle tous les migrants africains se dirigent vers l’Europe. C’est faux, puisque 80 % des migrations africaines se font sur le continent. Ce ne sont que 20 %, soit une petite

Migrations :

Créer 25 millions d’emplois sur dix ans

partie, qui concernent le reste du monde. Il ne faut donc pas penser que c’est toute l’Afrique qui se vide. Pour aider à résoudre la crise de l’emploi en Afrique, où 10 ­millions de jeunes entrent dans le marché du travail chaque ­année, la Banque africaine de développement a lancé une initiative de grande envergure qui prévoit d’aider les pays ­ africains à créer 25 millions d’emplois sur dix ans. Nous nous ­ concentrons sur l’agriculture ou plus précisément

CULTURE :

l­’agro-business, les TIC, et les petites et moyennes entreprises. Les jeunes sont les plus grands atouts de l’Afrique. Ce que nous faisons pour les jeunes ­d’aujourd’hui déterminera l­’avenir de l’Afrique. C’est très ­important de changer de regard sur l’Afrique. Il ne faut pas seulement regarder l’Afrique dans une perspective de d ­ éveloppement. Il faut aussi la regarder dans une perspective d’investissement. Ce sont deux choses ­complètement ­différentes.

Les civilisations noires ont désormais leur musée à Dakar

Jour exceptionnel pour les peuples noirs que ce 6 décembre qui, par ce musée, ramène le passé de l’Afrique dans le présent pour mieux le propulser dans l’avenir de sa mémoire ­collective. Ce 6 décembre est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire d’un pays, le Sénégal, et d’un c­ ontinent, l’Afrique, qui reconquièrent doucement et ­ ­ sûrement leurs espaces culturels, leur mémoire aussi. Plusieurs pays ­ d’Afrique mais aussi non a­ fricains, la Chine et la France, entre autres, ont ­assisté à l­’inauguration de cet écrin des peuples noirs. Le ruban a vite été ­ coupé par le président Macky Sall, ­rompu à ­l’exercice ces derniers mois tant les ­inaugurations se succèdent. Cela dit, seule une

délégation ­d’officiels a pu visiter le musée dans son sillage. Les autres ­invités suivant la ­déambulation du président et de son ­homologue de l’Union des Comores depuis le Grand Théâtre national, juste en face du musée, où étaient retransmises les images de la télévision nationale du Sénégal, la RTS. Avec eux, les ministres de la Culture chinois, malien, burkinabè, gambien, et Jean-Marc Ayrault, le président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Plus de 500 œuvres d’art d’origines diverses sont exposées dans cet espace de 14 000 m2. Nigeria, Mali, Burkina Faso, Égypte ont accepté d’apporter leur pierre à l’édifice en y exposant des œuvres. La France, quant à elle, a prêté pour dix-huit mois le sabre d’El Hadj Omar Foutiyou Tall, chef spirituel tidiane et fondateur de la famille omarienne. C’est d’ailleurs la directrice adjointe du musée de l’Armée, où il était exposé jusqu’alors, qui en a fait part sur Twitter.

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Énergies renouvelables : quand la canne à sucre éclaire Maurice

Du charbon à la canne à sucre. Pour diminuer sa dépendance aux énergies fossiles, Maurice mise aujourd’hui sur la plante ­sucrière, sa principale culture. La canne à sucre, future source d’énergie de toute l’île Maurice ? Le pays s’emploie en tout cas à diminuer progressivement sa dépendance aux énergies ­fossiles en développant les énergies renouvelables, et ­notamment la production d’électricité grâce à sa principale culture, la canne à sucre. En cette fin du mois de novembre, la récolte bat son plein dans les champs environnant la société Omnicane, située dans le sud de l’île Maurice. Une noria de poids lourds tirant d’immenses remorques viennent s’aligner près d’un entrepôt non moins impressionnant pour y décharger leur c­argaison de canne à sucre fraîchement coupée. Durant la période de récolte, ce sont chaque jour 8 500 tonnes qui sont ainsi ­acheminées dans cette installation, soit environ 900 000 tonnes de canne dans l’année. Les tiges de canne sont alors broyées

MALI : La mine Bougouni en bonne voie pour entrer en production en 2020

afin d’en extraire le jus qui servira à produire le sucre. La bagasse est de son côté lavée de manière à en extraire le maximum de liquide sucré, puis elle est chauffée pour en ­réduire le taux d’humidité. Elle part alors alimenter une ­centrale thermique où elle brûlera à plus de 500 °C, une combustion qui permettra à des turbines de produire de l’électricité, dont une très grande partie sera acheminée sur le réseau national (le reliquat servant à alimenter l’entreprise). « L’électricité est disponible 24 h/24, à la demande, sans avoir à attendre le vent ou le soleil, puisqu’on peut stocker la bagasse comme on le ferait pour l’huile lourde et le charbon », affirme à l’AFP Jacques d’Unienville, directeur général d’Omnicane. Quant au CO2 produit lors de la combustion de la bagasse, il est récupéré selon lui «  pour la production de gaz carbonique destiné aux entreprises de boissons gazeuses  ».

Au Mali, une décision d’exploitation devrait être prise en 2019 à la mine de lithium Bougouni dont l’entrée en production est prévue pour 2020. Dans son bilan publié en fin de semaine dernière, pour le semestre terminé en septembre 2018, la compagnie détentrice du projet a indiqué qu’elle a réalisé des progrès significatifs. Entre autres progrès, la compagnie a ­publié une ­première estimation de ressource, qui place Bougouni dans le top 15 des projets de lithium sur le plan mondial, avec un important potentiel d’exploration. En outre, un examen initial a démontré le potentiel pour une production à faible coût alors que la compagnie a ­ engagé un gestionnaire de projet ­ expérimenté pour conduire le ­développement de la mine. Au 30 septembre 2018, le solde de trésorerie de la compagnie totalisait 2 375 000 £ et son solde de trésorerie actuel est de 1 706 000 £. CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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LE C.E.O

RENCONTRE AVEC UN manager

le goût du risque et la ­découverte ­d’autres ­horizons m’ont poussé vers ­l’entrepreneuriat

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Avant d’être ce que lui-même appelle « ­social-entrepreneur », Fidégnon Adé ­Agbowaï a été formé en réseau informatique, ­ingénierie ­informatique et réseaux et a ­obtenu un ­parchemin en développement et en ­ implémentation de ­programmes de formation en ligne. C’est ­d’ailleurs grâce à cette qualification qu’il a ­travaillée deux années durant avec la ­coopération Allemande en tant qu’expert en développement et en ­implémentation de programmes de ­formation en ligne auprès du Global campus 21 au ­Ghana, au Kénya et en Ethiopie. Bien outillé, Fidégnon Adé Agbowaï retourne sa veste pour ­ devenir partenaire de la GIZ en créant en 2014, le ­ Cabinet d’Ingénierie en E-Learning CIEL. Le ­ double demi-finaliste au programme YALI et CEO de la start-up d’e-exchange Ipaaro partage avec nous, son expérience d’entrepreneur.

Propos recueillis par Michaël TCHOKPODO

CEO Magazine : ­Pourquoi

de chances de réussir. En amont, j’ai

avoir

la

une ­expertise avérée que j’ai pu bâtir

­coopération Allemande

auprès de la ­coopération Allemande.

pour fonder le cabinet

Me ­ lancer en tant q ­u’entrepreneur

CIEL ?

dans le même domaine me ­permet

Fidégnon Adé Agbowaï : En

de

réalité, j’ai quitté le statut ­d’employé

en tant que ­ partenaire de la GIZ,

pour celui de partenaire. Après

­d’expérimenter d’autres horizons et

avoir démissionné de la coopération

lancer des p ­ rojets ouverts au grand

­Allemande, j’ai créé le cabinet CIEL

public. En effet, j’ai remarqué que

spécialisé dans le développement et

l’horizon du e-éducation n’était pas

l’implémentation de programmes de

vraiment connu au Bénin, alors qu’il

formation en ligne. Je me suis lancé

est la panacée face à tous les maux

dans cette ­expérience afin de pouvoir

qui minent notre système éducatif et

vendre autrement mon expertise et

de ­formation. C’est alors une f­açon

m’ouvrir à d’autres o ­ pportunités.

pour moi d’apporter ma pierre à

L’entrepreneuriat a toujours été

la ­ démocratisation du savoir et de

un risque parce qu’il vous ouvre un

la connaissance dans mon pays et

­horizon ­super large, comparé à un

dans les pays francophones de la

emploi rémunéré, fut-il confortable.

­sous-région.

quitté

continuer ­

une

c­ ollaboration

L’emploi ­rémunéré vous conditionne et vous limite dans un couloir que

Pouvez-vous nous en dire

vous d ­ evez suivre, selon les exigences

plus sur CIEL ?

de votre employeur. Vous avez beau avoir de bons salaires, de bonnes

CIEL se définit comme le Cabinet

conditions, vous ne pourrez jamais

d’Ingénierie en ­E-Learning. Nous

développer votre p ­otentiel, vous

donnons des formations payantes en

ne pourrez jamais l’expérimenter

anglais, en ­yoruba et nous organisons

comme dans ­l’entrepreneuriat. C’est

des Massive Open Online Course

le goût du risque et de la découverte

(MOOC) qui sont des cours à accès

d’autres horizons qui poussent à aller

facile et illimité en ligne. L’accès aux

en entrepreneuriat.

formations est gratuit et ouvert aux apprenants de toutes les couches votre

sociales. Cela permet de pouvoir

­domaine de compétence,

délivrer le savoir, qu’importe la ­

n’est-ce pas une façon

­position géographique de l­’apprenant.

d’implémenter vos acquis

C’est aussi une cause citoyenne. Nous

antérieurs ?

donnons des ­formations pratiques et

Entreprendre dans son domaine

certifiées en anglais, sur une période

de compétence, c’est la meilleure

de trois mois, e­ ssentiellement ­basées

façon de limiter les risques. Il faut

sur le talking. En dehors de cela, nous

prendre des risques certes, mais il

avions ­ organisé des ­ formations en

faut prendre des risques calculés.

­e-marketing, ­community ­management

Quand on fait ce qu’on sait faire le

et dans les nouveaux métiers dérivés

mieux, ce qui passionne, on a plus

de la r­ évolution ­numérique.

Investir

dans

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L’imagination sans bornes parce-que je la considère comme source ­inépuisable de ­créativité et par conséquent plus ­importante que la ­connaissance

­sur-mesure selon les besoins des entreprises. Nous l­ançons Que faites-vous pour faciliter l’accès à vos

souvent des formations de façon périodique et selon les

formations ?

besoins de formation que nous décelons. Ensuite, nous ­ ­communiquons énormément sur les réseaux sociaux et nous

C’est vrai que nous rencontrons de nos jours, des difficultés

enregistrons ceux qui sont intéressés. Enfin, ils paient les coûts

d’accès à internet mais la formation a ce côté pragmatique qui

de formation et nous les programmons.

permet, de la suivre en présentielle ou en différé. Ensuite, nous n’avons pas développé un site internet pour la ­formation. Cela

Quel est l’avenir du e-learning en Afrique ?

pourrait être plus lourd et nécessiterait une bonne connexion internet pour y accéder. Nous avons voulu être pragmatiques

Le e-learning, c’est un passage obligé. C’est vrai qu’en Afrique,

en passant par des canaux qui existaient déjà à savoir : Skype,

on a cette habitude de ne pas anticiper les crises, on attend

Whatsapp et Facebook. C’est notre façon de simplifier la

d’avoir le dos au mur avant de réagir. Nos gouvernants tardent

­formation en ligne.

à s’approprier cette nouvelle approche d’éducation qui a été validée par l’UNESCO. Aujourd’hui, on est dans un système

Comment accéder à vos formations ?

éducatif perpétuellement en crise et on a beau essayer des solutions autres que la formation en ligne, on ne pourra jamais

Pour accéder à nos formations, il faut y manifester un i­ntérêt.

les juguler. Encore une fois, je pense que la formation en ligne

Nous offrons des formations professionnelles continues

est la panacée face à tous les maux qui minent notre système

­aussi bien à des particuliers que des entreprises à travers

éducatif et de formation.

leurs ­employés. Autrement dit, nous avons des formations

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Vous êtes également CEO de la start-up

Que vous inspire votre nomination au

Ipaaro. Quel est votre gage de réussite

­Tropics Change Makers Award ?

pour une application mobile dédiée au e-exchange ?

C’est un honneur pour ma modeste personne. C’est le fruit du ­travail acharné, du focus et de la persévérance dans mon

Je considère le troc comme une cause identitaire propre à

entreprise au q ­ uotidien.

l’Afrique mais aussi comme une cause humaniste qui fait le pont entre les gens qui échangent leurs besoins en mettant en

Quelle est votre pensée motivante en tant

valeur les ressources (biens ou services) dont elles regorgent.

qu’innovateur ?

Nous venons d’essuyer une crise économique mondiale dont la conséquence majeure est la baisse du pouvoir d’achat.

Regarder ce que la plupart des gens font et faire exactement

Face à ce constat, il urge d’adopter un système ­économique

le contraire.

­alternatif afin de rétablir un certain équilibre social et de ­ralentir la p ­aupérisation. D’où j’ai pensé réinventer le troc

Quel

grâce à la technologie mobile, secteur dans lequel l’Afrique

­caractère ?

est

votre

principal

trait

de

enregistre la plus forte croissance. Et notre ­slogan le traduit si bien : «­ ­IPAARO, plus fort que le pouvoir d’achat. »

L’obsession dans la quête et la réalisation de mes rêves les plus fous.

Quels sont vos objectifs avec IPAARO dans les cinq années à venir ?

Quels sont vos leitmotiv en tant que jeune ­entrepreneur ?

IPAARO aspire à détrôner Facebook sur le continent a­ fricain dans le domaine des échanges en ligne (troc et vente) a­ insi

Mes leitmotiv se résument à l’imagination sans bornes et à

que des ­ petites annonces. En effet, Facebook s’est ­ égaré

la passion pour tout ce que j’entreprends. L’imagination sans

de son ­objectif premier qu’est le réseautage social pour se

bornes parce-que je la considère comme source ­inépuisable

transformer en une sorte de centre­­ ­ commercial. Nous

de créativité et par conséquent plus importante que la

nourrissons l­’ambition de convaincre tous les africains de ­

­connaissance qui, elle, est limitée. C’est comme rêver en blanc

­troquer leurs biens et services ainsi que de vendre et ­d’acquérir

et noir alors qu’on a la possibilité de rêver en 10 dimensions.

à coût ­accessible tout ce dont ils ont besoin. IPAARO se veut

Au fond, si vos rêves ne font pas rire les gens, c’est qu’ils ne

l’instigateur de la libéralisation des échanges sur le continent

sont pas ­assez grands. La passion en ce sens que c’est l’unique

afin de vaincre le mythe du pouvoir d’achat et par conséquent

sentiment qui vous permet de vous dépasser. Sans passion,

de la paupérisation. IPAARO se veut le pont entre les couches

le génie peine à s’éclore. Sans passion, il est difficile de se

sociales en ce sens que chaque couche a des ressources (biens

­démarquer et sans démarcation il n’y a point d’authenticité.

ou services) à faire valoir. Quelles sont les perspectives ?

Il n’y a pas une ­autre ­alternative que ­l’entrepreneuriat pour vous permettRe de ­réaliser vos rêves.

On continue de travailler et de développer d’autres ­modules de formation dans des domaines qui s’avèrent cruciaux et en phase avec la révolution numérique. Il y a assez de ­nouveaux métiers qui peuvent professionnellement doper les jeunes à se prendre très tôt en charge. C’est ce qui e­ xplique que nous ­offrons des formations qualifiantes de courtes ­durées p ­ ermettant à l’apprenant d’acquérir le maximum de ­connaissances en peu de temps et de pouvoir se vendre très rapidement sur le m ­ arché de l’emploi. CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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START-UP DU MOIS INITIATIVE JEUNE

EN MANQUE D’INSPIRATION ? CONSULTEZ LA BOITE A IDEES. Offrir est souvent motivé par un plaisir; ­celui de surprendre agréablement un proche ami, parent, amour ou partenaire d’affaires. Cela devient plus stressant et épuisant quand les idées ne suivent pas la ­motivation. Présenter la vie et épater votre cible en proposant un pannel d’idées sous forme de packs, c’est le leitmotiv de la start-up du mois. POP vous accompagne chaque jour dans les choix de cadeaux et leur livraison. Qu’est-ce que le POP? Pop est un service de proposition, composition, emballage et ­livraison cadeau 2- Comment faire un POP ? Vous pouvez faire un ‘POP’ en 4 étapes. *Choisir son ‘POP’ dans le catalogue ou le composer soi-même *Communiquer le nom prénom, le contact et l’adresse ou ­l’indication précise de la personne à livrer *Mentionner le message à inscrire sur la PopCard *Valider votre commande au 91 11 03 03 3- Les avantages à recourir à un POP Originalité de la composition-cadeau et livraison au destinataire sans avoir à se décarcasser. Un POP c’est aussi la possibilité d’offrir une composition-cadeau à un proche ou ami même en étant loin. Par MIGUEL S> BILE

4- Qui peut faire un POP? Toutes personnes désireuses d’offrir un cadeau à un proche pour une occasion particulière ou juste pour le plaisir 5- Ce que coûte un POP? PoP s’adapte à tous les budgets à partir de 10.000 FCFA

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CEO MAG#2 JUIN 2018 I RUBRIQUE INTERVIEW I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I ICEO I I I I MAGAZINE#3 I I I I I I I I I I I I IDECEMBRE I I I I I I I I I I I I2018 III

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TALENT

artiste hors pair

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k Prissy La dégammeuse Artiste avant tout ! Vous avez sûrement dû voir une fois l’une de ses vidéos qui vous a fait vous tordre de rire. Elle a ce chic de ­savoir dire la vérité en riant ou passer un message façon ­tourné en dérision. Propos reccueillis par Nelly Opeli Crédit-photos : Hug Lionel Source Ayana Webzine CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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Présentez-vous Prissy : Bonjour à toutes je suis Ibo Laure Prisca à l’état civil et Prissy ‘’La Degammeuse’’ à l’état ‘’wèrè-wèrè’’. Je ne suis pas mariée, j’ai un garçon de 11 ans. Je suis une passionnée de la vie, de mes dons. Je trouve une beauté en chaque chose autour de moi. On vous a connue comme danseuse, aujourd’hui animatrice radio, chroniqueuse web avec « ­ Degammage 2 Prissy » et Chroniqueuse TV, qu’est-ce qui fait tant courir Prissy ? Je pense plutôt qu’il arrive un moment où Dieu te donne la grâce et la possibilité de faire tout en 1. Il faut juste ­saisir les opportunités. Et vue que le temps ne nous ­appartient pas, lol maintenant on meurt jeune et vite oh, j’emploie donc la même énergie à pouvoir tout faire comme celui qui s’investit dans la seule activité qu’il a. Ça a l’air ­épuisant pour certains mais j’avoue que moi je m’amuse ! Il faut dire aussi que je ne l’ai pas forcément voulu, c’est Dieu qui le permet. Qui suis-je moi pour dire non ? 22

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Comment s’est passé l’intégration avec l’équipe de C’midi ? C’est en partie grâce à la danse et l’humour. Cela a ­facilité les choses. La danse m’a même permis d’aller dans mon pays de rêve qui était le Brésil. Sans parler de tous les autres pays ! J’allais dans des pays où en tant que ­chorégraphe, on me déroulait pratiquement le tapis rouge tant j’étais traitée comme une reine : J’étais pour eux source d’inspiration. J’ai participé à des ouvertures de grands évènements. Et ces derniers temps je me suis surprise en train d’être humoriste au point où je suis aujourd’hui à la télé n­ ationale. Sachant qu’il y a des diplômés en art d ­ ramatique qui ­attendent sur les bancs. Je suis r­econnaissante de ce que j’ai et franchement ce sont des expériences qui me ­marqueront toute ma vie. Quelle est l’épreuve qui vous a le plus appris sur vous et vous a permis de révéler le meilleur de vous ? Quelle est votre source d’inspiration ? Il y a quelqu’un en qui j’avais vraiment confiance qui m’a


bloquée sur une opportunité de production. Quand j’ai découvert ce sabotage j’avoue que cela m’a ­détruite… Aujourd’hui j’ai moins mal parce qu’il a écouté mon single et en est resté bouche bée.. Je me suis dis ­intérieurement ‘’ça ne fait que commencer moi aussi je sais chanter et je vais chanter’’ ! J’ai déjà sorti un single que vous pourrez écouter sur ma chaine Youtube ‘’ PRISSY officiel’’, titre akoz2 ça. Pour parler de mon inspiration, il faut dire que de ­façon naturelle le souffle de vie m’inspire ! Quand la grâce m’est donnée de voir le jour, je meuble ma journée de tout ce que je vois, entend et ressens. Tout ce qu’il y a autour de moi m’inspire. Qu’est ce que nous ne savons pas de la vraie ­Prissy même si on la sait naturelle à l’écran ? si vous d ­ eviez vous résumer en 2 mots (qualités/défauts) Prissy est capricieuse et sensible. Je pleure vite et ­beaucoup. Comment occupez vous votre temps libre ?

J’aime passer du temps avec mon fils, c’est important de solidifier les liens, puis quand je n’ai vraiment rien à faire, je me repose, je dors ! Nous remarquons que vous avez de l’abattage (­ dynamique), une vraie ‘’touche-à-tout‘’. Des conseils ? Et votre mot de fin. Je veux dire à mes sœurs d’arrêter de réfléchir, il faut agir ! Les ‘’est-ce que je vais me marier ?’’ Adopte déjà ­l’attitude qui mène au mariage. Ayez du respect pour vous et les autres vous le rendront. Travaillez! Car en Afrique, tu n’es rien quand tu n’as rien ! Merci à la team Ayana, merci à mes abonnés et à tous ceux qui croient en moi. Pour ceux qui me découvrent à peine, RDV sur mes différents profils.

Changez de déco illico Apportez une touche fraiche à vos espaces. MAG#2 juin 2018 I RUBRIQUE INTERVIEW I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I ICEO I I I I MAGAZINE#3 I I I I I I I I I I I I IDECEMBRE I I I I I I I I I I I I2018 IIII t :CEO +229 65 40 98 98 f : illicoo

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ON THE WAY

EN PLEINE EVOLUTION

Superwoman,

pourquoi il ne faut jamais arrêter d’y croire

Tout commence en 2013, 2 ans après avoir lancé Ayanawebzine. Mon collègue (web entrepreneur) Patrick Edouard, me propose de participer à une vidéo pour sa page Btendance, dans laquelle il souhaite présenter plusieurs femmes en interaction à l’occasion de la journée de la femme. Mais je ne suis pas partante, non pas parce que c’est une mauvaise idée. Mais je ne voyais pas en quoi mon parcours et mon histoire méritaient d’être racontés. Pour la jeune fille que j’étais (PS : je suis toujours jeune deh), il y avait ces femmes que j’ai rencontrées qui avaient bien plus de choses à dire et à partager. Leurs histoires, leur personnalité et leurs actions m’avaient impactée, j’ai pensé qu’il pouvait en être de même pour un plus grand nombre. Propos reccueillis par Amie Kouame Ayana Webzine CI

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Le concept d’un évènement durant lequel nous pouvons réseauter, se parler sans tabou, s’inspirer, s’édifier, être solidaires et surtout nous rappeler que nous sommes des héroïnes du quotidien est né. Mon rêve et ma vision étaient grands, sauf qu’il a fallu commencer petit. Les premières années nous avons fait cet évènement avec la participation de personnes volontaires qui par leur temps, leur expertise, ont accepté de m’accompagner sur ce projet. Chaque édition a eu ses difficultés et ses leçons : des personnes qui te lâchent en pleine organisation aux soucis techniques en passant par les critiques sur le choix des profils des Superwoman. Chaque édition était faite dans la mesure de nos possibilités en terme de timing et de budget. Parrallèlement, j’ai vu des évènements se rapprochant de ma vision (et parfois de notre exécution) s’organiser dans la même ­période en grandes pompes. J’ai rêvé grand, mais je faisais petit… parce que je ne pouvais pas faire plus. Enfin… c’est comme ça que j’ai réussi à me convaincre. Au fil du temps, j’ai voulu abandonner parce que je mettais trop d’énergie à organiser cet événement sans avoir le résultat que j’espérais. Je voulais arrêter parce que je me suis dit que je n’arriverais jamais à faire les choses comme je les avais imaginées. J’ai voulu laisser tomber, comme j’ai laissé tomber Les journées des bonnes affaires, parce que ça ne fonctionnait pas comme je voulais et que je voyais (encore) la chose se faire ailleurs. Mais c’est à ce moment que la citation: « entourez-vous des personnes qui vous tirent vers le haut » prend tout son sens.

J’ai la grâce d’avoir ces personnes dans mon entourage. Une personne en particulier, qui m’a rappelée ma vision de Superwoman. Celle que j’avais oubliée, parce que j’ai fini par faire les choses sans prendre de gros risques. Nous sommes notre unique obstacle. On a l’habitude de partager ce genre de citations sans vraiment les ­appliquer. J’ai compris que ma ­difficulté c’était moi.

plus

grande

J’ai appris à travailler sur ma pensée pour commencer. Ensuite à m’organiser. Plutôt que d’envoyer mon dossier de demande de sponsoring 2 mois avant l’évènement, je l’envoyais 6 mois avant. Je n’avais pas à attendre d’avoir la salle, d’être totalement prête pour briefer l’équipe… Je n’avais pas à m’offenser qu’on ne me revienne pas, je rappelais, je relançais. Je savais juste qu’il fallait agir, faire

ce que j’avais à faire et laisser la providence, la faveur de Dieu prendre le relais. Et les choses se sont mises en place, en 6 éditions, nous sommes passées d’un évènement pour 150 personnes à 600 personnes (en 2018). Mais non! Cette année n’a pas été plus facile que les autres années. J’ai dû me s­éparer de collaboratrices, on a veillé sur les montages vidéo, perdu des lumières pour les shoots, des partenaires, on a eu des prestataires qui ne donnaient pas de nouvelles jusqu’au jour de l’évènement, j’en passe… ‘‘Entrainons notre esprit à voir plus, faire plus… N’enterrons pas nos rêves sous les difficultés, ne nous ­contentons pas de faire les choses parce qu’il faut les faire.’’ CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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Crédit photo : Philippe Loret Studio

L’événement

Superwoman,


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COTONOU TIMES DOSSIER SPECIAL

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Comment une ­antilope ­aquatique ­pourrait ­doper l’écotourisme au Bénin ? Par : Par Hermann Boko et Michael Tchokpodo (contributeurs Le Monde Afrique, Cotonou) CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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COTONOU TIMES DOSSIER SPECIAL

Dans le sud du pays, une ONG a créé une réserve naturelle en associant étroitement la population locale à son fonctionnement.

Dans l’arrondissement de Zinvié, qui regroupe onze ­villages à 30 km de Cotonou, la capitale économique du Bénin, les deux tiers du territoire sont constitués de bas-fonds et de plaines inondables. Au milieu de ces ­marécages qui s’étendent à perte de vue, sur une ­trentaine d’îlots parsemés de bosquets, cohabitent plus de 900 espèces animales et végétales. C’est ici que le ­Béninois Martial Koudèrin et le Français Damien ­Martin ont fondé, en 2005, le Centre Régional de ­Recherche et d’Education pour un Développement Intégré (­Credi), une ONG qui promeut l’aquaculture intégrée, l­ ’agriculture

paysanne et la protection de l’environnement. Tout a commencé lorsque les deux amis ont o ­ uvert une ferme aquacole. « Nous étions bien intégrés dans le v­illage et les populations venaient r­égulièrement nous ­ proposer des animaux tués à la chasse, se rappelle Martial Koudèrin. Au début, c’était ­ ­ amusant, mais petit à petit ça devenait trop, et cela nous a ­interpellés » ­L’appétence des villageois pour la viande de brousse menaçait surtout le sitatunga, une ­antilope ­aquatique en voie de disparition au Bénin et dans ­plusieurs pays africains. L’animal, au pelage brun foncé avec une tache blanche à la gorge, vit principalement dans cette partie humide du pays.

Crocodiles nains Martial Koudèrin et Damien Martin décident alors de ­préserver cette vallée dite du « sitatunga », qui s’étend sur 670 km2. Ils y découvrent une grande ­biodiversité, avec plusieurs dizaines d’espèces de serpents, de ­mammifères, de poissons, et la présence de crocodiles nains – ­ainsi que de 80 sitatungas. « Nous avons des forêts, des marécages et des animaux de toutes sortes, constate Adèle, une autochtone. Mais nous ne savons pas comment exploiter et valoriser ces ressources ­végétales et animales. » Le Credi a cherché à impliquer les populations locales dans la protection de l’environnement en développant l’écotourisme. A l’entrée de la vallée, l’ONG a érigé un refuge animalier qui recueille et soigne reptiles, singes, rongeurs, crocodiles blessés ou en danger. Un enclos a aussi été aménagé pour garder une dizaine de ­sitatungas, 32

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ce qui permet de présenter ces animaux aux jeunes scolaires et aux visiteurs. Selon les fondateurs du Credi, 5 000 touristes sont attendus sur l’année 2018. L’objectif de l’ONG, à terme, est que la réserve ­naturelle communautaire soit totalement gérée par la ­population. « Nous impliquons les autochtones dans toutes nos actions, nous leur offrons des ­ formations et stages sur les différentes composantes de nos ­a­ctivités, pour leur permettre une meilleure gestion des ­ressources naturelles », précise Gisèle Soké, assistante chargée du tourisme. Ainsi, plus de 400 chasseurs ont été ­sensibilisés aux espèces protégées et à la législation en vigueur au Bénin, et c’est en partie grâce à eux que le Credi a pu faire un état des lieux de la faune dans la vallée.


Nous impliquons les autochtones dans toutes nos actions, nous leur offrons des ­formations et stages sur les différentes composantes de nos ­a­ctivités, pour leur ­permettre une meilleure gestion des ­ressources naturelles

EPARGNE VILLAGEOISE Au sein de la réserve, trois étangs servent de ferme a­ quacole pour l’élevage des tilapias et des clarias (une sorte de ­poissons-chats). Un système d’épargne ­villageoise a été mis en place pour financer ­l’agro-écologie et les ­activités ­génératrices de bénéfices des ­communautés ­paysannes. « Grâce au ­Credi, notre situation ­s’améliore et nous comprenons quelle doit êtrenotre action pour ­préserver la nature », reconnaît Adèle. Un ­programme de salubrité a par ailleurs été mis en place, avec les concours « Maison verte » et « Village vert », pour ­récompenser les efforts de conservation des ressources naturelles et de gestion des déchets. Le parc naturel communautaire se présente ­ également comme un puits de carbone et favorise la ­ production d’oxygène et le recyclage de la nécromasse (­ ­ matière ­organique morte). Avec un budget annuel de 120 ­millions de francs CFA (183 000 euros), l’ONG espère faire de la vallée du sitatunga une destination touristique ­incontournable au Bénin.

CEO MAG#2 JUIN 2018 I RUBRIQUE ENQUETES I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I CEO I I I I IMAGAZINE#3 I I I I I I I I I I I I DECEMBRE I I I I I I I I I I I I 2018 III

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EVENTS ON Y ETAIT

PREMIER ­SALON DE ­L’ARCHITECTURE ET DE ­L’INNOVATION DU BENIN « Dans le respect de l’intérêt public qui s’attache à la qualité architecturale et urbanistique, je jure d’exercer ma profession avec conscience et ­probité, et d’observer les règles et règlements qui la régissent en République du Bénin ». C’est par cette formule que les 07 ­ nouveaux membres ont intégré la grande famille de l’Ordre National des Architectes et des ­Urbanistes du Bénin (ONAUB). Cette cérémonie ­solennelle ­programmée dans le cadre du salon ­ARCHI’INNOV 2018 organisé pour marquer le 35ème ­anniversaire de l’ONAUB a vu ­passer dans la Maison Des Bâtisseurs un parterre ­d’officiels nationaux et internationaux, les ­partenaires de l’Ordre, des ­curieux et amateurs ainsi que des ­parents et amis des récipiendaires. Crédit Photos : Prado Asso

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EVENTS ON Y ETAIT

LE GALA DES CHAMPIONS 2018 LE BENIN CELEBRE SES SPORTIFS Le Ministère du Tourisme de la Culture et des Sports a organisé la deuxième édition du « Gala des Champions », cérémonie de récompense des sportifs béninois. Cette édition a eu lieu le samedi 1er décembre 2018 sur l’esplanade du Centre International des Conférences de Cotonou (CIC). Toutes les disciplines sportives (football, sports de combat, sport-boules, handball, basketball, volleyball, roller, natation, cyclisme, athlétisme, ­ etc..) ont été représentées cette année. Un parterre de sportifs de hauts niveaux nationaux et internationaux ont foulé le sol ­ ­béninois pour assister au prestigieux événement. Ensemble, valorisons nos champions!

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IN MODE

UN STYLISTE ATYPIQUE

TEED ou la passion du raphia

un stylist qui ­explore la tradition africaine 40

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CEO Magazine : Présentez-vous à nos lecteurs Pétros TETEH : Je suis à l’état civil Petros TETTEH, ­promoteur de la marque TEED.

votre expérience. Comment arrivez-vous à vous ­positionner ? Comment êtes-vous accueilli ?

Ça s’est fait de façon naturelle. J’ai toujours été p ­ assionné de mode. Après mes études en électrotechnique et ­l’attribution de mon diplôme DTI, j’ai dit à mes parents que je voulais faire de ma passion un métier. Cela n’a pas été facile mais aujourd’hui, je remercie Dieu, je m’en sors.

Généralement pour les événements à l’étranger, les ­organisateurs me contactent par le biais des réseaux ­sociaux parce qu’ils ont déjà eu à voir mes créations qui les ont intéressées. Ainsi, ils voudraient bien me ­positionner sur leurs événements. Ou je vois des spots publicitaires parlant d’événements et je me renseigne auprès des amis qui sont dans le pays pour savoir si l’événement correspond à mon standing. J’envoie un cv pour postuler et très souvent, j’ai été toujours très bien accueilli.

Quels sont les challenges dans ce corps de métier ?

Comment se porte la marque TEED ?

Le plus gros challenge de notre métier, c’est d’anticiper le besoin des clients.

TEED se porte très bien. Nous travaillons pour qu’elle puisse couvrir un plus large réseau.

Vous exploitez avec aisance le raphia. D’où vient cette idée ?

Votre regard sur la mode Béninoise ?

Comment passer de technicien en électronique à styliste modéliste ?

Pour la petite histoire, au moment que je me suis lancé, je me demandais avec quoi je pourrais me démarquer à savoir : qu’est-ce qui pouvait me permettre de ­m’affirmer autrement et d’apporter quelque chose de nouveau ? J’étais fortuitement allé chez une amie ­designer quand une de ses tantes nous demandait pourquoi nous ne travaillions pas le raphia ? Alors que c’est une matière de chez nous, atypique et 100 % africain et original. J’ai commencé par faire des recherches dessus pour voir comment ça pouvait réagir. Le premier challenge a été de le travailler de manière portable mais aujourd’hui, j’ai pu réussir à le faire porter dans la vie de tous les jours à mes clients.

La mode au Bénin évolue à grands pas. Il y a une ­jeunesse qui brûle de savoir et de passion et je passe pas se ­canal pour remercier l’Association des créateurs de mode (ACMB) qui œuvre pour le bon fonctionnement du ­secteur de la mode au Bénin. Un mot à l’endroit des lecteurs qui souhaitent ­devenir stylistes. Lancez-vous ! Soyez créatifs et repoussez vos limites au maximum. Propos reccueillis par Migel S. BILE

Vous êtes l’un des jeunes stylistes béninois à ­fouler les podiums internationaux. Parlez-nous de BIOGRAPHIE DE TEED Petros TETTEH est né à Cotonou le 19 mai 1991 et est issu d’une famille polygame de 13 frères et sœurs. Après l’obtention de son diplôme d’électro technicien, il décide de se lancer dans la mode en tant que styliste ­autodidacte en 2014. En février 2016 il a gagné le premier prix jeune créateur au Bénin flashion week Edition1 et a été nominé pour le deuxième prix du concoure jeunes talent FANTEX en mai 2016. En janvier 2017, il a été l’Oscar du Meilleur Jeune Styliste de l’année 2016. Il a pour particularité l’utilisation du raphia comme accessoire de mode communément appelé <<Dè>> en Fon afin de préserver ses origines et surtout la culture béninoise. CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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CA SE DISCUTE MICRO TROTTOIR

Dans quels business ­rentables ­investir en fin d’année ? A l’approche des fêtes de fin d’année, de petits commerces de gadgets, étalages de vêtements et boutiques de vente de consommables alimentaires se développent en grand nombre dans les grandes villes. Ainsi, des commerçants de circonstance naissent pour capter une part des dépenses effectuées par les populations pour les ­réjouissances de fin d’année. Mais dans quelles activités génératrices de revenus f­aut-il investir pendant cette période pour ne pas perdre son capital ? Quelques citoyens donnent leurs avis.

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Julio Kéké, commerçant Peu importe que nous soyons dans les périodes de fête ou pas, j’ai eu la preuve qu’investir dans l’agroalimentaire est ce qu’il y a de plus rentable. Déjà qu’en temps ordinaire, les gens ne se passent pas de manger, à l’occasion des fêtes de fin d’année, ils dépensent encore plus dans les consommables. La vente de tout ce qui entre en ligne de compte pour la restauration demeure un investissement rentable à tout point de vue. Mais, tout dépend aussi de l’environnement, il faut savoir s’y prendre pour ne pas copier simplement sur les autres. Il faut innover et se démarquer.

Diane Houéfa, ménagère Je pense qu’il n’y a pas d’affaires standards dans lesquelles il faut ­investir. Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Mais avant, il faut effectuer une bonne étude de marché de ­l’environnement dans lequel l’affaire sera développé. Ensuite, rechercher les marchés où acquérir le produit choisi après ­ ­ investigation. Se ­munir d’un capital à la taille de ses ambitions avant de s’y lancer. ­Surtout, éviter de vendre des produits avariés lorsqu’on investit dans l’agroalimentaire, vendre des produits de qualité pour attirer les clients et avoir leur satisfaction car le tout ne suffit pas de faire du profit. Jeannette Kinnouezan, revendeuse au marché Dantokpa J’ai toujours vendu les vêtements pour enfants et ça marche. En référence à la Bible, quel parent ne va pas vouloir faire plaisir à ses enfants en fin d’année ? Même si le parent lui-même est débrayé ou se néglige, il pensera forcément à ses enfants. Depuis que j’ai commencé ce commerce, je ne me plaints pas, c’est florissant. Même si évidemment il arrive des périodes où la marchandise ne s’écoule pas vraiment, mais tout compte fait, j’arrive à tirer ­mon épingle du jeu et c’est ça l’essentiel. J’exhorte juste chacun à ­investir dans ce qui le passionne. Serge A, licencié Une chose est de vouloir investir, et l’autre est d’en avoir les moyens financiers. Les jeunes aujourd’hui sont confrontés à cette difficulté. Ce n’est pas faute d’idées ou d’avoir essayé mais nous avons du mal à nous en sortir. J’encourage tous ceux qui peuvent à investir dans la vente des animaux domestiques. J’avais un é­ levage qui n’a plus prospéré mais je peux vous avouer que c’est un ­secteur porteur que beaucoup de personnes ignorent encore. En tout cas, si j’ai les moyens, je reprendrai cela car je sais ce que ça peut rapporter. Il suffit juste d’être patient, organisé et travailleur. CEO MAGAZINE#3 DECEMBRE 2018

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BONNES ADRESSES & BONS PLANS

M i mi ’ s

Fast Food, SCOA Gbéto

Glacier, Patisserie, Epicerie Camp Guezo route SONEB

+229 97 57 10 10

+229 60 60 70 70

MimisBenin

angelocotonou

cabane d u pecheur

Restaurant route des Pêches

cabanedu.pecheur.5 44 44

AN GELO

fr u it i z z

Bar à jus naturels Route de l’aéroport

fruitizzbenin

KIRIKOU

L I E U U NI QU E

Bus Bar Restaurant Fidjrosse, après UPIB

Restaurant, Live Music Fidjrossè, face Ste Générale

+229 64 32 19 19

+229 67 54 98 58

clubkirikou

LeLieuUniquecotonou

ICEO I I I IMAGAZINE#3 I I I I I I I I I I I I IDECEMBRE I I I I I I I I I I I I2018 I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I RUBRIQUE LIFESTYLE I CEO MAG#2 JUIN 2018


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FOIROSCOPE

HOROSCOPE DU C.E.O

L’ASTROLOGIE DECALEE Du c.e.o Bélier Seul l’espoir peut te libérer, pas le travail.

Balance Il/elle t’a laissé pour un autre. Restes seul(e), c’est ton karma.

Taureau Lorsqu’il cessera de pleuvoir quand tu parles, la vraie pluie, celle de la bénédiction te ­localisera. Dis Amen !

Scorpion Si tu marches encore ou que t’es encore à moto, c’est parce que tu l’as voulu. Ton destin est dans une voiture, deviens un chauffeur.

Gémeaux A force de regarder les gens de haut, on finit par tomber par terre devant eux.Vas-y comprendre quelque chose.

Sagittaire Mets ton égo de côté, tous les passagers ne sont pas bons à prendre.

Cancer Peu importe le type de cancer, il ne te v­ isitera pas.

Capricorne L’amour frappe à ta porte mais n’ouvres pas surtout, il te fera la moue.

Lion N’eut été sa générosité, tu n’en serais pas là aujourd’hui. Ton changement apparaîtra lorsque tu répondras sincèrement à la ­question suivante : « avec qui es-tu ­généreux ? »

Verseau Touches le bout de ton nez avec le bout de la langue, un miracle se produira dans ta vie.

Vierge C’est l’année de ton bonheur, à condition que tu apprennes un peu le mensonge. Ça aide parfois.

Poisson « Qui vivra verra. » Pour tout voir, ­assures-toi de ne jamais mourir.

Toute ressemblance à des faits réels n’est que pure coincidence. Nous amenons du sourire dans vos p­ rédictions.

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CEO MAG#2 JUIN 2018 I RUBRIQUE LIFESTYLE I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I CEO I I I I IMAGAZINE#3 I I I I I I I I I I I I IDECEMBRE I I I I I I I I I I I 2018 III

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