Ckoi magazine n°28 mars 2017 Hors-série

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edito

MOT DE LA REDACTION

ET SI TOUT NE DEPENDAIT QUE DE VOUS ?

Les hauts et les bas, les joies et les peines, les réussites et les échecs, les plus et les moins, autant de changements qui nous poussent à aller de l’avant, ou nous affectent. Des variations, un peu comme pour faire allusion « aux couleurs de la vie » que théorise l’artiste plasticien Tchif, de son vrai nom Nicaise ­Francis Tchiakpè. Son interview vous apprendra plus à ce sujet… Pour notre part, convaincus que tout dépend de nous, de notre philosophie et de notre hargne, nous nous sommes résolus à tourner la page des peines mais aussi des succès de 2016 pour en ouvrir d’autres pleins de challenges et d’accomplissement de nos vœux pour vous plaire. D’où le sens de la motivation qui réside dans la diversité des couleurs. Tout ça parce que nous savons que pour faire bouger les lignes, ça ne dépend que de nous-mêmes. Cette année encore, nous misons sur vous. Oui ! Nous m ­ isons sur vous car selon la science, vous comme nous sommes des ­homo-sapiens dotés de toutes les facultés pouvant faire ­prospérer nos initiatives. Et à la Sainte Bible de renchérir : « L’Eternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton

pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains… (Deut 28 :12) » De toute évidence, vous êtes une créature qui, grâce au p­ ouvoir de la volonté peut faire changer les choses dans le bon ou le mauvais sens. A présent, et si votre devenir ne dépendait que de vous ? Qu’alliez-vous faire ? Nous vous recommandons de ­toujours positiver dans la vie, persévérer en toute situation et croire en vos rêves et capacités. Ce sont là les clés d’une ­existence épanouissante. Le judoka Auguste Daga l’a très tôt compris. Il n’en demeure pas moins pour Astrid Djidjoho, Chérifatou Toukourou,… ­Autant de noms dont le parcours et le savoir-faire vous édifieront. Surfez sur leurs expériences. On n’a forcément pas besoin de r­echercher des références venues d’ailleurs sur lesquelles calquer le modèle de notre vie. Prenez ainsi avec nous, ce nouveau vol de C’KOI? Magazine. Tout au long du parcours, de nombreuses surprises vous attendent pour une aventure fructueuse. Bonne lecture à tous !

S OMM A IRE

MICHAEL TCHOKPODO

ÇA SE DISCUTE I 10

INSIDE I 13

THE SUSPECT DU MOIS I 17

Les Taxis PRIVES A COTONOU Les Béninois en parlent

nelly apovo LA MAISON DE CANELYA

THE SUSPECT DU MOIS TCHIF, l’artiste

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Edito

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Ça se discute Les Taxis privés à Cotonou. Ce qu’en pensent les Béninois

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ON THE WAY ASTRID DJIDJOHO S.O.B Fashion Week

05

AIMDEAIR Le sourire du mois

13

INSIDE Rien à cacher avec Nelly APOVO La Maison de CANELYA

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EVENT S.O.B FASHION WEEK Retour sur images

08

TOP5 AFRICA GOOD NEWZ Bonnes nouvelles du continent

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THE SUSPECT DU MOIS TCHIF, l’Artiste

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Le B-A BA de Cotonou Bons plans


AIMDEAIR

LE SOURIRE DU MOIS

RIEZ AU MOINS UNE FOIS PAR JOUR

Drôle de types !!! Deux types sous la douche après un match de tennis ... Le premier remarque que le second a un énorme bouchon enfoncé entre les fesses. Il lui dit : - Dis donc, t’as vu ? T’as un bouchon dans le cul ! - Oui, oui, je sais !» répond l’autre en soupirant. Ça date d’avant-hier, je m’étais engueulé avec ma femme et je suis sorti faire une balade pour me calmer. En marchant, j’ai machinalement botté dans une vielle lampe à l’huile toute rouillée. - Et alors ? - Alors un drôle de type en est sorti et s’est mis à gueuler «Bonjour, je suis Léon le génie... tu m’as libéré... je t’accorde un voeu.» - Et alors ? - Alors j’ai répondu énervé : «Me fais pas chier, OK!»

ON THE WAY I 23

DECOUVERTE I 38

FASHION I 44

ASTRID DJIDJOHO S.O.B Fashion Week

cherifatou toukourou Empreinte by ZARA Cotonou

A’TYPIC TOUCH

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ON Y ETAIT

Bénin Fashion Week CTN TIMES Avortement : Quand certaines femmes rejettent leurs rejetons CONSEILS DE PENELOPPE Notre sexologue vous répond

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DECOUVERTE Cherifatou Toukourou Empreinte by ZARA Cotonou

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AFFAIRAGES DE LA VIEILLE MERE La rubrique des kpakpatos

41

TALENT Auguste DAGA, Le jeune judoka à la technique aiguisée

50

FOIROSCOPE Horoscope décalé

44

FASHION A’TYPIC TOUCH Habillons petits et grands !

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N°28 HORS SERIE Mars 2017 Autorisation de publication N°1299/MISPC/DC/ SG/DGAI/SCC Edité par : InFiniti PMA Sarl Adresse : Jericho - Cotonou Tél : 99 94 99 99 / 95 99 40 44 http://ckoimagazine.strikingly.com E-mail : infiniti.agence@gmail.com Directeur Général : Jaures Amen Directeur de publication : Jaures Amen Direction artistique : JUSDORANGE Rédacteur en chef : Mickael TCHOKPODO Graphisme : Jaurès Amen, Parfait Kakou, Steven Aurel Adjibi Rédaction : James ADEYEMAN, Falonne ­Maoussi, ­Michael TCHOKPODO, Cynthia L, Fausta CAFOUI. Chefs de Pub : Walid Alley, Frejus GOMEZ. Collaboration extérieure : Marlène H Photos : Gopal Amah, Boris Esteve, Jupiterimages Remerciements : MR CLEAN AUTO Equipe de promotion : Elvis, JSK, Sandrine Nicole, Pascale de Porto Novo, Walid, Coco Lay Distribution : Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Kiosques, espaces culturels. Disponible à : Artisttik Africa, Galette à Sucre, Kiosque FSS, Bibliothèque du CCF, Centre MAYTON Calavi, dans les grandes écoles et universités du Bénin ainsi que dans le réseau des entreprises de Cotonou. Contact Commercial & Publicité: +229 99 94 99 99 / 97 16 80 37

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NOS PARUTIONS DEPUIS DECEMBRE 2011


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TOP5

AFRICA GOOD NEWS

LES BONNES NOUVELLES DU CONTINENT

Hydrocarbures une nouvelle ère s’ouvre pour le continent

Alors que perdure la crise du Pétrole, Mansur Mohammed, ­analyste pour l’Afrique subsaharienne chez Wood Mackenzie, prévoit pour 2017 la reprise des grands projets extractifs gaziers et pétroliers sur le continent – tous gelés depuis 2014. « Au cours des cinq dernières années, il y a eu de gigantesques découvertes gazières au Mozambique, en Tanzanie, et plus récemment au Sénégal et en Mauritanie. Nous prévoyons que des décisions finales d’investissement soient prises pour six grands projets de

GNL [gaz naturel liquéfié] flottant sur le continent », explique-t-il. Ce à quoi il faut ajouter, pour l’Afrique du Nord, le mégaprojet gazier de Zohr, mené par ENI au large de l’Egypte. Ces nouveaux gisements gaziers devraient faire passer la production africaine de 20 milliards à 30 milliards de pieds cubes par jour entre 2015 et 2035, permettant au gaz de prendre progressivement la relève du pétrole sur le continent.

La drépanocytose est l’une des maladies génétiques les plus répandues au monde et ses conséquences peuvent s’avérer ­désastreuses. Elle touche principalement l’Afrique où, selon les Drépanocytose pays, entre 5 à 40% de la population est porteuse du gène muté, un test de bien que la majorité soit des porteurs sains. ­dépistage rapide Après avoir repéré un test de diagnostic rapide, la Fondation Pierre Fabre a décidé « de financer une étude pour valider » à l’essai sur le son ­efficacité et sa fiabilité dans les « conditions de température continent et de ­manipulation » rencontrées dans les pays du Sud. Avec le test ­sanguin rapide, « on saurait tout de suite que ce patient est ­drépanocytaire », ce qui permettrait de lui proposer un traitement. Sans diagnostic, la moitié des enfants meurent avant l’âge de 5 ans, alors qu’une prise en charge appropriée (antibiotiques, antalgiques, etc.) permet aujourd’hui d’atteindre l’âge adulte.

Égypte Lionel Messi au Caire pour une campagne de lutte contre l’hépatite C

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L’attaquant du FC Barcelone est attendu ce mardi en Égypte, afin de soutenir une campagne de lutte contre l’hépatite C, a-t-on appris auprès des organisateurs de l’événement. Le quintuple Ballon d’Or doit se rendre au Caire le 21 ­février, afin de participer à une campagne visant à ­promouvoir la lutte contre l’hépatite C. Très courante dans le pays, cette maladie virale transmise essentiellement par le sang peut entraîner cirrhoses et ­cancers du foie.


TOP5

AFRICA GOOD NEWS

LES BONNES NOUVELLES DU CONTINENT

Grand prix du jury pour Félicité, l’unique film africain de la Berlinale L’unique film africain en compétition à la Berlinale, “Félicité”, portrait d’une chanteuse de bar à Kinshasa se battant pour son fils, a remporté samedi le Grand prix du Jury. « C’est un film sur nous, le peuple, nous sommes beaux, nous pouvons aimer ce que nous sommes », a lancé lors de la remise du prix son réalisateur, le franco-sénégalais Alain Gomis, déjà venu à Berlin en 2012 avec le remarqué « Tey ». Dans « Félicité », son quatrième film, il brosse le portrait d’une mère courageuse, qui après son boulot de chanteuse dans un bar tente le tout pour le tout pour amasser la somme nécessaire

à l’opération de son fils victime d’un accident. Le film produit en partie par la France et le Sénégal sera aussi en compétition au Fespaco, le festival panafricain du cinéma qui se tient fin février à Ouagadougou. « Je vois arriver une génération de réalisateurs qui n’a jamais été au cinéma car il n’y a plus de cinémas » sur le continent africain, a-t-il déploré. Samedi soir, remportant avec lui, le Grand Prix du Jury, l’Ours d’argent. Le cinéaste a notamment plaidé pour un financement plus généreux du cinéma des pays ­africains.

Agroalimentaire la RD Congo veut réduire ses ­importations

Des espaces dédiés à la culture et à l’élevage, des usines de transformation, une centrale électrique, des logements pour les ouvriers... Non loin de Kinshasa, le parc de B ­ ukanga Lonzo prend forme. Dans un pays où 80% des céréales ­viennent de l’étranger, ce complexe agro-industriel doit ­aider la RDC à se rapprocher d’un objectif : ­l’auto-suffisance alimentaire. Financé à hauteur de 47 milliards de F CFA par l’État, le complexe est géré par une entreprise sud-africaine, Africom commodities, qui s’est engagée à employer et à transmettre son savoir-faire à plusieurs centaines de travailleurs congolais. Ils ­produisent,

transforment, conditionnent et distribuent localement 250 tonnes de maïs chaque semaine. Les frais de main d’oeuvre et de transports sont réduits, et à l’autre bout de la chaîne, les 10 kilos de maïs sont vendus un peu moins cher que la moyenne, entre 7 500 et 8 000 FCFA. Doté de sa propre centrale électrique, le parc compte aussi accueillir des éleveurs − de porcs, de poulets −, de nouvelles usines de transformation des produits et un réservoir d’eau. Il faut dire que l’espace ne manque pas : le parc de Bukanga Lonzo s’étend sur 75 000 hectares.

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CA SE DISCUTE

VOX POPULI

MICRO TROTTOIR

Emergence d’une flotte de véhicules privés de transport en commun : ce qu’en pensent les beninois Avec l’avènement du régime du « nouveau départ », plusieurs mesures sont prises pour mieux urbaniser et moderniser la capitale économique Cotonou. Depuis peu, émerge dans la ville une flotte de véhicules privés de transport en commun de luxe. Ils feront les courses au même titre que les minibus, taxis, tricycles et taxi-motos; à la seule différence qu’ils sont facturés au kilomètre, à la minute, à l’heure ou à la course. Une pratique beaucoup plus en vogue dans les pays développés qui s’importe au Bénin. Cela suscite l’intérêt de certains citoyens qui en parlent à notre micro. Propos reccueillis par MICHAEL TCHOKPODO 10 C’KOI? MAGAZINE #28


CA SE DISCUTE

VOX POPULI

MICRO TROTTOIR Jean, chauffeur de minibus Ces nouveaux véhicules vont nous arracher une bonne partie de notre clientèle. Tout ­simplement parce que dans les embouteillages, nos véhicules dégagent de la chaleur. Or, les leurs disposent d’un système de climatisation et même lorsqu’ils sont dans un bouchon, leurs clients peuvent se sentir à l’aise. Il est vrai que nous allons perdre de la clientèle mais nous n’allons pas pour autant baisser les bras.

Clémentine, vendeuse Ça va faire souffrir beaucoup de personnes. Si par exemple, vous devez aller quelque part en urgence, ça pourrait vous prendre du temps de les appeler vu qu’ils ne sillonnent pas la ville comme les autres. En plus, ça sera cher, or, nous ne sommes pas dans un pays riche. Seul Dieu pourra nous venir en aide.

Benoîte, femme au foyer Si les gouvernants pensent que c’est ce qu’il y a de mieux pour le développement du pays, nous allons faire avec. Seulement, que les vrais problèmes du peuple soient pris en compte.

Paul, conducteur de taxi-moto Les gouvernants disent qu’ils ne veulent plus des véhicules à

taxi-moto pour arrondir les fins du mois. La pratique des

deux roues sur les voies principales. Ils veulent développer des

véhicules de transport en commun de luxe est développée en

véhicules de luxe. Ce n’est pas du tout bien. Nous ne sommes

Côte d’ivoire. Ils l’avaient déjà expérimentée au Bénin mais

pas en Europe pour qu’ils fassent cela. Ils oublient que même

les véhicules ont été abandonnés et attaqués par la rouille.

les étudiants, les instituteurs et certains fonctionnaires font du

­Maintenant, ils veulent encore rééditer cela ? On verra bien…

Christian Bodjrènou, journaliste

port qui seront certainement coûteux que les Zéms, ­encore

L’adoption de ce mode de transport nécessite la mise en œuvre

que le problème du prix unique du carburant n’est pas ­encore

de certaines conditions. Premièrement, le Bénin n’a pas assez

réglé. En conclusion, on peut dire que ce moyen ­n’aura pas

d’infrastructures routières, ce qui ne facilite pas la fluidité de

un lendemain meilleur s’il n’est pas mieux repensé afin que

la circulation. Deuxièmement, il faut noter que les taxi-motos

les populations y découvrent quelque chose de nouveau et

représentent le moyen de transport le plus rapide pour faire

de plus avantageux. Puisque, remarquons-le, nous avons

les courses. Enfin, la situation économique actuelle du pays ne

vu des ­compagnies faire leurs preuves. Et malgré leurs prix

­favorise aucunement le développement de moyens de ­trans-

­abordables, il n’a pas eu un grand succès. C’KOI? MAGAZINE #28 11


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avec

Kris-Nelly APOVO by Fausta

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Combien de chambres ou d’appartements disposes-tu ? Quel en est le tarif moyen ?

Au départ, il y avait six chambres. Avec la mise en place du jardin j’ai dû supprimer l’une d’entre elles. Mais dans un proche avenir nous en ­comptabiliserons 7. ‘La maison de Canelya’ propose des Chambres ventilées (13500) et des chambres climatisées (19000 F - 25000F).

Un nouveau visage, une nouvelle série démarre pour Inside. Avec Fausta, pour ce premier numéro de INSIDE SAISON2, nous ouvrons le bal avec Kris-Nelly APOVO. La Maison de Canelya, vous la connaissez? Ben ! c’est l’une des plus belles maisons d’hôtes de Cotonou; avec ses spacieuses et sublimes chambres, puis, son jardin qui accueille un public jeune et exigeant du lundi au lundi. Voici Nelly, la promotrice de ladite maison d’hôtes dans Inside avec Fausta.

Que peut-on faire au ­ jardin Canelya ? Qui sont tes ­clients ?

Je me nomme Kris-Nelly APOVO. Je suis la promotrice de la ‘’Maison de Canelya’’ et du ‘’Jardin de Canelya’’ qui est le dernier né de ce petit complexe.

Présente-toi à nos lecteurs

Cette appellation a deux explications. La première, ­ ‘Canelya’ est un mixage de mes ­prénoms et de mon ­patronyme. La seconde ­ explication a un lien familial. En effet, ‘La ­Maison de Canelya’ était à la base une ­maison familiale. Ma sœur et mon frère m’ont donné ­l’autorisation de ­l’exploiter et il fallait que je les intègre à cette activité. Ma sœur ­ s’appelle ­Carole et mon frère Yannick. J’ai donc eu recours à un ­mixage de ces prénoms avec le mien (Nelly) pour avoir ­l’appellation Canelya.

I N°28 #28 I 14 C’KOI? MAG MAGAZINE

« Jardin Canelya », pourquoi cette appellation ?

‘Le jardin de Canelya’ offre des repas animés. Le ­challenge ici est d’amener les gens à consommer nos mets et nos boissons dans une ambiance festive, égayée par des ­programmes tels que le karaoké, la danse… Nous visons au prime abord la clientèle béninoise, notamment les cadres qui après une longue journée de travail ressentent la nécessité de s’évader et de déstresser.

Peux-tu nous décrire en quoi ­consiste ton activité ? Gérer une maison d’hôtes n’est pas un métier mais davantage ­l’exercice d’une activité d’appoint ou complémentaire. Cela dit, mon domaine ­professionnel de base est l’ingénierie informatique télécommunication et réseaux dans lequel j’exerce toujours. La ‘’maison de Canelya’’ qui est une maison d’hôtes dont le concept consiste à héberger des personnes dans son propre ­domicile, a été la première activité que j’ai entamée depuis mon ­arrivée à Cotonou. S’en est suivi l’aménagement du ‘jardin de ­Canelya’ qui propose des services en restauration. Contrairement aux hôtels ­conventionnels ‘La maison de Canelya’ et ‘Le jardin de Canelya’ offrent un cadre de convivialité et de chaleur. Le cadre est beau. Les chambres bien décorées et le jardin aménagé avec soin. Aurais-tu des talents de décoratrice ? Tout ce qui concerne la décoration, je m’en charge personnellement. Cette activité m’a permis de découvrir mes talents en décoration et un certain nombre de passions.


Lorsqu’on a de la passion pour ce qu’on fait, on transforme le stress en moteur de ­motivation.

L’activité professionnelle que tu exerces t’expose constamment au stress. Comment ­ gères-tu ces moments de hautes tensions ? A quoi ressemble ta journée ? Où te vois-tu dans dix ans ?

Ma projection dans l’avenir, me localise toujours à Cotonou, car la majorité de mes projets sont axés sur cette ville. Mes ­activités dans les domaines de l’hébergement et de la ­restauration ­suivront leurs cours avec de nouvelles innovations. Avec des projets dans d’autres domaines comme la culture, je céderai la manche permanente de gestion de la maison et du jardin mais je serai toujours présente pour un suivi.

Depuis que j’ai commencé les activités avec ‘Le ­ jardin de ­Canelya’, mes journées sont assez chargées. La restauration est un domaine assez dur qui nécessite ­ ­beaucoup de ­préparation et d­’organisation. Mes journées sont ­généralement axées sur la préparation des stocks, de la logistique, des programmes d’activités, de distractions. Je ne possède pas une communauté de management. Je ­m’occupe de tout. Tu voyages beaucoup ! Comment se passe le suivi ? Le côté hébergement est plus simple à suivre car j’ai un ­personnel consciencieux qui comprend la vision des choses et s’attèle au travail. Les réservations ainsi que les plannings se font en ligne et je suis mise en copie de tous les mails. Le côté restauration est un peu plus compliqué. Déjà en matinée, via whatsapp ou par appels téléphoniques je ­ ­m’assure que toutes les courses sont faites, les stocks pleins et je valide tout. J’ai des caméras posées dans des coins ­publics de la maison et lors de la mise en place à 18h, je me connecte pour suivre et donner des instructions. Le seul ­aspect que je ne peux suivre est l’accueil.

De quoi es-tu le plus fière ?

Pour l’instant, j’éprouve de la fierté à être ­parvenue à créer de l’emploi et permettre auxdits employés de subvenir à leurs besoins.

A la jeunesse cotonoise, je l’exhorterai à cultiver la patience et surtout à se fixer de vrais objectifs dans la vie car pour moi, l’argent n’est pas un objectif. Nous devons nous fixer des buts dans la vie et nous donner la patience d’avoir les moyens de les atteindre.

Quel message voudrais-tu adresser à la ­jeunesse ? C’KOI? MAGAZINE #28 15


A ton avis, que pensent les gens de toi quand ils te voient travailler pour perfectionner la « Villa Canelya ». Mes proches me soutiennent beaucoup mais d’un autre côté, ils pensent que j’y ­consacre beaucoup de temps. Je pense que ceux qui ne me connaissent pas auront beaucoup de mal à se faire une idée juste de ma personne. Ton métier te met en contact permanent avec des gens de divers horizons qui s’expriment dans différentes langues. Que fais-tu lorsque tu n’arrives pas à ­ ­communiquer avec eux ? Lorsque nous n’arrivions pas à communiquer dans la même langue, je fais recours à la communication gestuelle ou je me sers d’un traducteur sur google.

À quoi occupes-tu tes heures libres ? Outre une organisation professionnelle particulière, je n’ai pas vraiment d’attaches à Cotonou. Ma famille et mes amis sont à l’extérieur. En gros, quand je suis à Cotonou je n’ai presque pas du temps pour moi. Combien de langues parles-tu ? Je comprends les langues mina et fon, mais je parle couramment le français et l’anglais. Mariée ? Engagée ? Ou cœur à prendre ? (Sourire) J’ai un fiancé. Je suis donc engagée. Il est également à l’extérieur.

As-tu une anecdote ou un souvenir marquant à partager avec nos lecteurs ? (Rires). Une kyrielle d’anecdotes me viennent à l’esprit mais la plus marrante est celle qui relate les faits de certains clients qui, me prenant pour une serveuse, laissent des pourboires (300F, 500F, 1000F…) auprès du personnel afin de me récompenser de mes services. Dès qu’ils sont informés de leur erreur, ils viennent parfois m’exprimer leur admiration pour mon dévouement et m’encourager.

Tél. +229 61 30 13 13 Cotonou, Fidjrossè, rue ISMA, 1ère rue à gauche ccanelyamaison

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THE SUSPECT DU MOIS

INTERVIEW

L’INCROYABLE PERCEE

Mon art, c’est un travail pictural purement ­engagé. C’KOI? MAGAZINE #28 17


THE SUSPECT DU MOIS

INTERVIEW

L’INCROYABLE PERCEE

Connu sous le surnom de Tchif, Francis Nicaise Tchiakpè, haut de ses 25 années de métier, n’est plus à présenter dans la ­microsociété des arts plastiques en Afrique et dans le monde. Il s’adonne à la science picturale abstraite et a un goût très ­prononcé pour les couleurs qui pour lui, signifient la vie. Dans l’année de sa 44ème bougie, il reste égal à lui-même avec un franc-parler à faire monter les nerfs. Tchif est aussi un entrepreneur culturel qui croit fermement que l’art demeure l’âme d’un peuple. Joint au téléphone depuis Paris où il est en pleine exposition au Grand Palais, il annonce par le biais de notre micro l’ouverture prochaine du centre qui porte son pseudo ‘’Espace Tchif’’. MICHAEL TCHOKPODO

pas qu’un jour je serais artiste. J’ai commencé comme tous les petits garçons qui dessinaient pour s’exprimer. Mais à la fin, c’est devenu une expression générale, mon métier et ma façon de vivre. Nous sommes dans un environnement où l’art occupe peu de place. C’est vrai que l’art est universel. A côté de la peinture, de la sculpture et de l’art visuel, il faut ajouter l’apport que ça peut donner à notre société pour qu’elle avance en ­apprenant culturellement. L’art est important et primordial dans notre vie et dans la vie de tout un peuple. Déjà en Afrique, l’art était considéré comme un phénomène vain que les gens ne ­considèrent pas. Et à cause duquel on dit des artistes qu’ils ont raté leur vie ou que ce sont des fous et des drogués.

Pour vous, « l’être humain » est le thème intarissable sur lequel portent vos œuvres. N’est-ce pas à la fois ambigüe et limitatif comme sujet pour un artiste ?

J’ai commencé l’art de façon très inconsciente… C’KOI ? Magazine : Il y a 25 ans que vous vous êtes résolument tourné vers l’art plastique. Est-ce uniquement par quête de liberté ? Francis Tchiakpè : L’art m’a surpris. L’art m’est apparu comme seulement ce que je pouvais faire parce que j’aime le beau. J’ai toujours aimé le beau, or le beau a trait à l’art. J’ai commencé l’art de façon très inconsciente en ne sachant 18 C’KOI? MAGAZINE #28

Personnellement, je trouve que c’est un sujet assez vaste. Je me dis que l’être humain est un être pluridimensionnel. Les hommes sont tellement complexes qu’on ne peut pas savoir ce que l’autre pense dans sa tête. C’est un grand ­sujet philosophique et mon art a trait à une grande philosophie de la quête de l’humanité et la quête profonde de ce qu’il y a à ­l’intérieur de l’humain. Donc pour moi, c’est un sujet presque intarissable, ce n’est pas du tout limitatif. Parler de la nature par exemple peut être un sujet limitatif pour moi. L’art en ­lui-même n’est déjà pas un sujet limitatif.


THE SUSPECT DU MOIS

INTERVIEW

L’INCROYABLE PERCEE

Bientôt trois décennies de création artistique et d’exposition à travers le monde. Avez-vous le ­sentiment d’avoir réussi « à guérir les maux de ­l’humanité » ou tout au moins être en bonne voie ? Justement, si je le guéris, j’arrête de peindre. Et je n’ai pas la prétention de guérir les maux dont souffre l’humanité. En ­réalité, les maux dont souffre l’humanité, ce sont les maux dont nous souffrons nous-mêmes au quotidien. Savoir se guérir soi-même, c’est ça le plus important. On dit ­souvent que « la vie est un miroir et on ne voit en l’autre que nos propres défauts. » Si je vois que l’humain est malade, ça veut dire que je me sens malade parce que je suis un humain. Si à travers cette quête, je veux guérir les autres de ce qu’ils souffrent, c’est une façon de me guérir. Et c’est comme ça que mon art me satisfait et me met dans un environnement où je suis en équilibre avec moi-même.

Vous êtes très souvent entre deux avions. Peut-on connaître votre actualité du moment ? Je participe actuellement à une exposition au Grand Palais à Paris. C’est une manifestation artistique qui se passe à Paris chaque année et où presque tous les artistes du monde sont présents. Donc, je viens exposer à travers ma galerie. En mai, j’ai une exposition à la Galerie Vallois avec Hervé Diroza. Au cours de ce même mois, j’aurai probablement une ­exposition à Cotonou. Et je prépare aussi une troisième exposition.

un champ très vaste et très critique. Faire du bon travail au Bénin, ce n’est pas une tâche facile. Nul n’est prince chez soi. Pour être roi chez soi, il faut prendre le temps pour faire les choses.

On vous reconnaît autodidacte au talent singulier. Quelle originalité conférée à votre art lui permet de traverser les continents ? Mon art ne se limite pas seulement à la peinture. Je suis un artiste, j’exprime à travers plusieurs supports ce que je ressens. Le côté universel, c’est par rapport à ma philosophie de vie et à ma démarche. Je suis un artiste engagé parce que je m’exprime de façon ironique. Il y a toute une poésie dans mes tableaux, mes dessins, mes photos et dans tout ce que je fais. L’originalité de mon travail, c’est qu’il est vraiment engagé mais il se transmet sur un support très doux et très esthétique. C’est un travail pictural mais purement engagé.

Je suis un artiste engagé parce que je m’exprime de façon ironique

Justement ! Cela fait presque dix ans que vous n’avez plus exposé au Bénin. A quoi le public doit-il s’attendre en mai prochain ?

En effet ! A travers vos œuvres, vous peignez entre autres l’être humain sous toutes ses facettes, vous dévoilez vos joies mais également vos angoisses. Quelle confidence n’avez-vous pas encore fait à vos tableaux ?

Si je n’ai pas exposé au Bénin depuis toutes ces années, c’est parce que je ne vois pas l’importance et je n’ai même pas vu le temps passer. D’abord, je n’expose pas pour gagner de l’argent mais pour m’exprimer. Je n’étais pas prêt parce que le Bénin est un environnement très difficile. Le Bénin est

Dans mes tableaux, il se cache beaucoup de secrets. Quand les gens voient mes tableaux, ils disent : « Ah ! C’est beau ! » Mais franchement ce sont des œuvres vraiment engagées. Même si esthétiquement, c’est parlant, c’est des œuvres ­vraiment engagées. Il est trop tôt pour que je parle de ça. C’KOI? MAGAZINE #28 19


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INTERVIEW

L’INCROYABLE PERCEE

Vous aimez les couleurs, vous utilisez sans ­inquiétude du fluo sur vos toiles et vous dessinez par passion des édifices. N’y a-t-il pas quelque part le regret de n’avoir pas pu être architecte ? L’architecture, c’est d’abord la conception du beau, la ­construction de quelque chose. L’architecture, ce n’est pas que des bâtiments. On dit souvent que « Dieu est l’architecte de l’univers », mais Dieu n’a pas construit des immeubles. L’architecture, c’est la conception d’une forme ou d’un objet. Celui qui est un artiste-né a en lui ce gêne d’architecture, de conception et de création. Ça ne m’étonne pas que je sois attiré par l’architecture et le beau. Pour moi, le monde doit être beau, je suis à la quête de cette beauté. La vie, c’est des couleurs. En parlant de couleur, je parle de l’âme de l’humain, je parle d’une vie. Quelqu’un qui a vécu des souffrances, des douleurs, des amours… c’est quelqu’un qui peint sa vie en couleurs.

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Dans trois mois, je vais procéder à l’ouverture de l’espace Tchif Espace Tchif revendu, fermé ou en travaux. ­Racontez-nous toute l’histoire ! Dans trois mois, je vais procéder à l’ouverture de l’espace Tchif. Je l’avais laissé en jachère. L’espace Tchif est un ­centre culturel et artistique. Je l’ai créé pour apporter ma pierre à l’édifice. Je l’ai créé parce qu’il n’existait presque pas de ­centres culturels au Bénin. Je l’ai créé parce qu’à un ­moment donné de ma vie, j’avais gagné de l’argent à travers mon art et je veux le partager d’une certaine manière avec le ­public. Je l’ai créé parce qu’il faut recréer une certaine v­ aleur dans la société et elles ne peuvent partir que de l’art. Je l’ai créé pour faire comprendre aux gens qu’il n’y a pas que le


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INTERVIEW

L’INCROYABLE PERCEE

Je fais partie des africains qui vivent réellement de leur art. comme un métier dans lequel les gens sont matériellement pauvres. L’art, c’est une richesse intellectuelle, une richesse spirituelle… mais si des gens comme moi vivent bien de leur art, ça veut dire que quelque part, je n’ai pas de regrets à avoir. En même temps que ça me permet de noyer mes souffrances, en même temps, ça me permet de vivre et d’être quelqu’un d’important dans la société. Je fais partie des africains qui vivent réellement de leur art. matériel dans la vie mais que l’art et l’expression artistique sont beaucoup plus importants pour notre ­épanouissement. L’espace Tchif, c’est un générateur de richesse mais pas de richesse directe. Je l’ai créé parce que c’est important que l’homme puisse vivre d’autre chose que du matériel et de l’art. Et comme ce n’est pas un générateur direct de richesse, ça a besoin de fonds (pour fonctionner). Il faut avouer qu’à un moment donné, j’avais des difficultés et je n’avais pas b­ eaucoup de temps pour m’occuper du centre. Entre temps, j’ai cherché des ingénieurs culturels avec qui je dois collaborer pour faire valoir le centre mais je n’ai jamais vendu l’espace Tchif. Si je vends ­l’espace, c’est comme si je vendais mon âme.

Avez-vous des regrets sur le cours de votre vie ? Non ! Puisque je vis bien de mon art. Je suis un ­privilégié parce qu’il y a une minorité qui vit de son art. Généralement, le métier artistique est considéré

Enfin, quelles sont les limites que vous vous efforcez e­ ncore d’atteindre ? Je n’ai pas d’objectif parce que je ne cherche pas la gloire. Pour moi, il n’y a pas d’objectif final, il n’y a qu’à avancer parce que le jour où tu as un objectif par rapport à l’art, c’est que tu es limité. Je vis le cours de ma vie et je crée ce qui m’inspire au jour le jour.

Le palmarès de l’artiste Tchif Né le 26 avril 1973 à Cotonou, Francis Nicaise Tchiakpè a adopté l’art ­plastique il y a 25 ans de cela. Ses coups de pinceau n’ont qu’un ­objectif : décrire « l’être humain » sous toutes ses dimensions. Sa philosophie et l’originalité de ses œuvres lui valent des sollicitations pour exposer un peu partout à travers le monde : Allemagne, Belgique, Brésil, Suisse, ­Pays-Bas, Nigéria, Sénégal. Aux Etats-Unis, il fait partie de la poignée ­d’artistes qui ­exposent en permanence au National Museum of African Art de la ­Smithsonian ­Institution de Washington. A Paris où il expose très ­souvent, Tchif vient de boucler plusieurs jours d’expositions au Grand ­Palais. ­Bientôt, il sera à la Galerie Vallois et s’apprête déjà pour une série ­d’expositions entre la France et le Bénin du 30 Mars au 06 Avril. Ne se fixant ­aucune limite, l’artiste Tchif poursuit son ­bonhomme de ­chemin à travers le monde en faisant de ses toiles un objet de ­sensibilisation.

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La faim a une solution

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ON THE WAY

INTERVIEW

PARCOURS

Dans les coulisses de la S.O.B Fashion Week Par FALONNE MAOUSSI

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ON THE WAY

INTERVIEW

PARCOURS

Astrid Djidjoho, 24 ans et titulaire d’un master en Brand Marketing Manager est la présidente de l’association Streat Out of Benin. Une association qui compte intervenir dans tous les domaines pour promouvoir les talents béninois et en même temps apporter sa pierre à l’édifice dans le domaine de l’événementiel. Elle a d’ailleurs entamé sa mission en tant que présidente de SOB en ­organisant la SOB Fashion Week et ne compte pas s’en arrêter là : « Le fait d’avoir fait mes études en France et d’avoir organisé des événements en France, me donne ce petit plus que je peux apporter aux autres ».

Quel a été votre parcours ­professionnel ?

Comment vous est venue l’idée de créer SOB ­Fashion WEEK ?

J’ai fait deux ans de DIUT, technique de commercialisation à Valanciennes, à la suite de quoi je me suis dirigée vers le Marketing et la communication. J’ai intégré ISCOM à Lilles par la suite, où j’ai eu un titre d’Ingénieur en ­Communication, ­spécialité publicité, certifié par l’Etat. Ensuite j’ai eu mon ­master en Brand Marketing Manager.

On était quatre amies à New-York en 2007 et l’une d’entre nous, Marianne Sodogandji, vice-présidente de l’association SOB et designer, avait l’habitude de participer à des défilés de mode à New York. Et on a été agréablement surprises de voir la solidarité entre les designers quel qu’ils soient sur ce genre d’évènement et la visibilité que chacun donnait à ­l’autre. Et on s’est dit pourquoi ne pas faire un évènement du genre, une Fashion Week en rassemblant un maximum de ­designers béninois. Mais également autant d’acteurs de la mode et de l’événementiel sur un même événement. La suite logique des idées a été de créer une association, qui dans ce sens va rassembler les gens, créer un univers de famille, une ­communauté, pour qu’on puisse tous ensemble porter le pays vers le haut. On s’est donc lancées dans cette aventure en créant officiellement l’association en septembre. Et c’est comme ça c’est partie.

Avec tout ce bagage professionnel pourquoi avoir choisi de vous lancer dans le domaine de la mode ? Je ne me suis pas lancée dans le domaine de la mode en tant que tel, mais dans le domaine de l’évènementiel. Avec ce que j’ai fait comme étude, j’ai eu à faire des stages en évènementiel et tout l’univers ­­ ­ communication-marketingévènementiel m’intéresse puisque ça bouge beaucoup. Ça me permet de toucher à beaucoup de choses. J’ai fait d’une pierre deux coups avec mon intérêt pour la mode et mes études.

Quelle est la plus-value de votre ­initiative ? Nous avons constaté que la plupart des designers béninois

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ON THE WAY

INTERVIEW

PARCOURS

... Le problème en soi ce n’est pas d’organiser des ­événements, mais de bien les organiser. manquent de visibilité. Pour la plupart certes, ils ont des ­pages Facebook et entre nous on les connait, mais lorsqu’on ­ouvre nos actualités sur les réseaux sociaux, on parle plus des ­autres pays africains, mais pas beaucoup du Bénin. Donc la ­plus-value c’est de donner ­vraiment la chance aux designers de montrer leur potentiel, de montrer ce qu’ils peuvent faire tout en les rassemblant et é­ vitant la concurrence. Montrer aux béninois ainsi qu’aux gens de l’extérieur que nous avons du potentiel au Bénin. Tout s­ implement aider les ­designers ainsi que les autres acteurs de la mode (­mannequins, ­bloggers…) à sortir de l’ombre. Une autre plus-value c’est le dynamisme des membres du staff qui était constitué que de jeunes.

êtes-VOUS sûres d’y ­arriver ? On est sûres d’y arriver, tout simplement parce que nous avons vraiment à cœur de porter le Bénin vers le haut. Et nous ­pouvons y arriver parce que sur la première édition par e­ xemple nous avons été très bien entourées que ce soit par les sponsors, les partenaires et les médias. On a juste ­constaté qu’en étant tous ensemble et en ayant le même ­esprit de ­travail, on peut faire beaucoup de choses.

Peut-on déduire de vos propos que vous n’avez pas rencontré des ­difficultés ? Bien sûr que non! On a rencontré des difficultés, la première, je pense que c’est la même pour la première édition de tout évènement : trouver les sponsors et les fonds nécessaires. On a été aidées, c’est vrai, mais il faut avouer qu’on a ­beaucoup fonctionné sur fonds propres; là a été la difficulté majeure. Au cours de l’évènement en lui-même on n’a pas eu de réels problèmes, que ce soit au niveau de la logistique et de l­’organisation. C’était bien structuré comme évènement et c’est comme cela on a pu y arriver. On n’est pas non plus

s­ atisfaites à 100%, puisque selon nous il y a eu des bémols qu’on rattrapera à la prochaine édition.

En parlant de prochaine édition, quels sont vos p ­ rojets à court et à long terme ? J’ai oublié de préciser que SOB ne s’intéressera pas qu’à la mode, on s’attaquera à tous les domaines, que ce soit l’art, la musique, la science… Et dans ce sens à partir de 2018, on va développer nos activités avec d’autres événements mais cette fois-ci pas axés sur la mode. Pour cette année c’est ­d’organiser la deuxième édition du SOB Fashion Week et nous espérons qu’elle sera plus belle que l’édition précédente.

Peut-on en savoir plus sur ces ­micro-projets qui vont se dresser par la suite ? C’est organiser des évènements, toujours dans le but de ­promouvoir les talents. Pour le moment je ne peux tout ­dévoiler, parce qu’on est un petit peu loin de ça, mais ce sera toujours lié à l’événementiel. Organiser des scènes bien évidemment ; mais aussi organiser des concours nationaux.

En tant que professionnel de ­l’évènementiel, comment se porte ce domaine au Bénin ? Il y a beaucoup d’événements au Bénin. Le problème en soi ce n’est pas d’organiser des événements, mais de bien les organiser. On a les idées, les compétences, tout le problème c’est l’organisation et la structuration.

Comment comptez-vous apporter votre pierre à l’édifice ? Je compte participer à des événements quels qu’ils soient, apporter ma petite expérience, ma manière de travailler, ­ de ­m’organiser. Le fait d’avoir fait mes études en France et d’avoir organisé des événements en France, me donne ce petit plus que je peux apporter aux autres.

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EVENTS

PUBLI-REPORTAGE

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EVENTS

PUBLI-REPORTAGE

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S. O. B Fashion Week - Cotonou ou la ­promotion des designers béninois ainsi que de leurs œ ­ uvres.

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EVENTS

PUBLI-REPORTAGE

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Un événement pour ­encourager la pratique du «consommons local» dans le secteur de la mode béninoise; Participation exclusive de Jean Doucet - Créateur Haute couture parisien

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EVENTS

PUBLI-REPORTAGE

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B-A BA DE COTONOU

LE GUIDE

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PUBLI-REPORTAGE EVENTS on y etaitPUBLI-REPORTAGE RETOUR RETOUR SUR SUR IMAGES IMAGES

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EVENTS

PUBLI-REPORTAGE

RETOUR SUR IMAGES

Le week-end du 10 au 11 Février 2017 a été inoubliable pour les amoureux de la mode présents à la Bénin Fashion Week. ­Ambiance chaude avec toute la famille fashion du Bénin et de neufs pays invités. Le public a pu découvrir les collections des Béninois : LOLO ­ANDOCHE, CASTERMAN, OK FASHION, RICHE OU RIEN, MARLYN CREATION, MAISON DU PAGNE TISSE, J-BOTO DESIGN. MARI VAL du Ghana. DESK DESIGN, HILARIO CREATIONS et ­SIKATRISS FASHION du Togo. LITTLE SAHARA du Niger. ONENEY de la Côte d’Ivoire et enfin SK du Mali.

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CTN TIMES

ENQUETE

FAITS DE SOCIETE

Avortement :

Quand certaines femmes rejettent leurs rejetons C’est désormais un secret de polichinelle que l’avortement ­clandestin est devenu un effet de mode. Quelques fois avec l’aide des ­spécialistes de la santé, parfois non, ces co-auteurs jouent avec leur vie dans une opération à complication certaine sur leur santé reproductive. Falonne MAOUSSI & Michaël TCHOKPODO

Nous venons de tourner dos à la sulfureuse fête de la Saint Valentin, le 14 février dernier. Moment par excellence des ­déclarations d’amour mais surtout instant de tous les excès en matière de sexe. Cette année encore, il était au rendez-vous. « Il reste encore peu de temps et des jeunes femmes ­viendront nombreuses pour solliciter notre aide pour avorter en ­cachette. D’autres entament le processus elles-mêmes et suite à des complications viennent nous voir », lâche une ­infirmière. « L’avortement, c’est l’expulsion du produit de conception avant six mois de grossesse », explique Docteur Simon Séto, Directeur exécutif de l’Organisation N ­ on-Gouvernementale Bidossèssi. Selon lui, il faut distinguer deux types ­ ­d’avortement : l’expulsion précoce qui intervient au cours du premier ­trimestre de la grossesse et l’avortement tardif qui peut survenir au s­ econd trimestre. Le plus récurent de nos jours, c’est l’avortement clandestin qui fait partie des formes d’avortement provoqué au même titre que celui ­thérapeutique, et par opposition à l’avortement spontané. Une petite observation fait remarquer que les périodes d’après célébration de la Saint Valentin et des vacances, sont celles 34 C’KOI? MAGAZINE #28

où le taux de grossesses non désirées est en hausse. D’où le recours à la formule la plus meurtrière : l’avortement. « Si quelqu’un te viole et que tu tombes enceinte, tu n’auras pas envie de garder la grossesse », tente de justifier une jeune fille de la vingtaine révolue, qui requiert l’anonymat. Ainsi, très souvent à tort, plusieurs femmes défont le fruit de leur amour, une ou parfois, plusieurs fois de suite.

Les alibis du crime « Si l’homme n’a pas les moyens et lors de ses relations avec la femme, celle-ci tombe enceinte, il ne va pas vouloir de la grossesse et pousser la fille à avorter… », continue la jeune fille. Très souvent par peur pour leurs parents ou par crainte des regards dans la société, la plupart des filles mineures ou celles ayant la majorité mais hors mariage, préfèrent avorter. « La déontologie recommande de ne pas faire l’avortement », reconnaît Pauline, aide-soignante à la clinique de l’Ong ­Bidossèssi sise à Abomey-Calavi. Cependant, elle ne cache pas l’assistance de certains de ses collègues aux femmes désireuses d’avorter. En cause, elle évoque principalement la recherche de gain. Selon Pauline, les femmes qui souhaitent avorter prétextent des mobiles tels que : la menace de leurs parents qui pousse des infirmières à avoir une compassion « criminelle » à leur égard. Le manque


CTN TIMES

ENQUETE

FAITS DE SOCIETE Très souvent par peur pour leurs parents ou par crainte des ­regards dans la société, la plupart des filles mineures ou celles ayant la majorité mais hors mariage, préfèrent avorter.

de moyens pour prendre soin de l’enfant, le refus des deux ­parties à garder la grossesse ou l’espacement très rapproché des naissances. Bien que ces cas de figure ­apparaissent comme une contrainte pour les parties, à l’origine de la ­ ­grossesse, les deux parties vont librement au sexe.

Troubles de la santé reproductive Généralement, les troubles de la santé de reproduction interviennent en cas d’avortement clandestin. Pour le ­ ­Coordonnateur du sous-projet ‘’les religieux s’engagent’’ au sein de l’Eglise du Christianisme Céleste Docteur Simon Séto, les conséquences de cet acte sont entre autres : « une ­infection : elle peut être grave selon le degré de contamination de la femme. (Elle peut avoir des) douleurs pelviennes ­atroces et des saignements abondants. Selon qu’on ait utilisé un ­objet tranchant, on peut avoir déchiré le col de cette femme, on peut lui perforer l’utérus ou l’intestin grêle. L’utérus peut-être ­gangrené parce que l’objet de la perforation est infecté. » A terme, conclut le spécialiste, la femme peut subir une ­opération chirurgicale qui peut provoquer à la longue son ­incapacité à procréer. Mais avant de passer à l’acte, les auteurs et co-auteurs de l’avortement n’ignorent pas les ­ ­inconvénients d’un tel acte. Pourtant, ils s’y adonnent. C’est alors pour prévenir ces conséquences sur la santé des

femmes que l’Ong Amour et vie organise des campagnes de sensibilisation dans les lycées et collèges pour conseiller les jeunes sur les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées.

Opposition de la loi et de la religion au Bénin Au Bénin, plusieurs textes de loi interdissent l’avortement ­assortis de sanctions. Il s’agit du code de l’enfant, le code pénal et la loi sur les violences faites aux femmes. Cette dernière réprime l’avortement à travers une peine de liberté allant d’un an à cinq ans avec une amende d’un à dix m ­ illions de francs Cfa. De façon exceptionnelle, souligne Dr SETO l’Etat a quand même donné des instructions pour la prise en charge d’une femme en situation d’avortement. Toutefois, la pratique est autorisée dans les pays développés, mais sur la base d’une raison ­valable. Côté religieux, les Saintes écritures s’y opposent. Dans ­Exode 20:13, il est écrit : “Tu ne tueras point”. Pour ­éviter d’en arriver à l’avortement, il faut privilégier l’abstinence. ­Aujourd’hui, il se développe avec la modernité la ­promotion de la planification familiale et l’utilisation des méthodes ­contraceptives dans tous les hôpitaux.

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CONSEILS DE PENELOPE

SEXUALITE, SANTE, BIEN-ETRE

LA SEXOLOGUE VOUS REPOND

Je n’ai pas pu ­resister. mon boss a du y passer ! MON PLAISIR EST AU PLURIEL «Je ne prend mon pied que quand je suis prise par deux hommes» SERENA, 22 ANS

C’était une pure aventure un soir au détour d’une partie ­arrosée entre amies. Ce jour-là, j’ai eu droit à deux hommes pour moi toute seule, cela a duré toute une nuit. Pure ­moment de ­folie. J’avoue! Mais depuis cette aventure, tous les ­hommes qui me font l’amour ne me satisfont plus. J’ai reéssayé deux, trois fois encore et je pense que je développe une attirance pour le sexe au pluriel. J’ai 22ans et j’ai peur. Que faire chère pénéloppe!? Olala ! Ça c’est chaud. Serena. Qu’es-tu allée chercher dans cette galère. En réalité, tu devrais beaucoup discuter avec ton futur mec. Lui expliquer ton souci et ce que tu attends quand tu fais l’amour. Sans a­ ucun doute, tu préfères quand ca dure, quand ca cogne dans tous les sens et surtout tu as pris goût aux extras. Le classique tu n’en peux plus! Ce qui est complexe c’est que les hommes ne peuvent pas toute une vie être aux extrêmes, Ils ne sont pas des machines! Deux fois sur 3 voire sur 5 ils peuvent être à fond comme tu le désires. Tu auras vraiment du mal ma chérie. Tu as 22 ans profites-en bien mais si tu continues, dis bye bye à une vie de famille et de couple apaisée. Toute la ville risque d’y passer.

«J’ai tout fait pour l’avoir! Mon patron il est jeune marié mais mon Dieu qu’il est craquant ! J’ai bien peur que les caméras du bureau aient filmé ! Sa femme notre DRH risque de me virer si elle s’en rend compte.» AMELYA, 26 ANS

Alors que je savais qu’il serait au bureau ce samedi matin, j’ai consciemment laissé mon téléphone au taf. Je voudrais m’y retrouver seule avec lui. Il n’y résistera pas. Me voici donc samedi à 10h30 dans l’ascenseur pour accéder à ­notre étage. ­Evidemment c’était ouvert. Tenue très légère, j’étais ­assise sur mon bureau faisant semblant de lire mes ­messages quand il entra : “ Que fais-tu là un samedi ? Je suis venue ­chercher mon téléphone Monsieur ! Je l’ai oublié hier. j’ai pu voir son ­regard descendre vers mon décolleté puis mes belles cuisses. Cela n’a pas duré, quelques minutes plus tard il me refermait mes boutons. C’était mmmmh. Une fois rentrée je ­repensais a tout cela et je me suis rappelée qu’il y avait une caméra dans ­notre open office. Dois-je appeler l’informaticien? Dois-je ­écrire au patron ? Sa femme est notre DRH et Dieu sait qu’elle ne m’aime pas beaucoup. Si elle découvre celà, je suis bien finie ! Que faire chère pénéloppe!? Eh Dieu !!! Amélya, tu m’as tué. Tu es bien trop gatée ! Désolée je ne peux vraiment rien pour toi. COURAGE COPINE

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DECOUVERTE

INTERVIEW

A LA RENCONTRE DE

CHERIFATOU TOUKOUROU Promotrice de “Empreinte by Zara”

Située à Zongo sur les pavés de la BOA Zongo, la boutique « Empreinte by Zara » a ouvert ses portes il y a quelques mois pour les férues de la mode et pour les personnes qui aiment porter du Zara. « Que tout le monde porte du Zara », c’est le souhait de Chérifatou Toukourou, diplômée en Marketing et Management et responsable de « ­Empreinte by Zara », qui vous invite à faire un tour dans son Showroom.

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DECOUVERTE

INTERVIEW

A LA RENCONTRE DE

Quelles sont vos ambitions en ouvrant une ­boutique Zara à Cotonou ? C’est pour permettre aux jeunes comme moi de se lancer dans leur propre business comme je l’ai fait. Et pourquoi pas représenter une grande marque ici à Cotonou, pour qu’on ­retrouve toutes les grandes marques ici comme dans les ­autres capitales africaines.

Est-ce que tout le monde peut porter du Zara au Bénin ? Oui tout le monde peut s’habiller chez « Empreinte by Zara » parce que nos prix varient entre 10.000FCFA et 25.000FCFA

Selon vous pourquoi porter du Zara et pas les autres marques ? Zara fait des produits de qualité, et avec Zara c’est la qualité à moindre coût.

Il y a du Zara dans la fripe, dans d’autres boutiques de Cotonou, le client gagne quoi ­ à venir se procurer du Zara dans votre

­showroom ? A « Empreinte by Zara » ; le client retrouve la nouvelle ­collection et l’ancienne collection qu’il aurait peut-être raté. Et nos prix sont exceptionnels par rapport aux autres boutiques. Nous vendons en gros comme en détails.

Avec la chine qui gagne du terrain vous n’avez pas peur de ne pas atteindre vos objectifs ­financiers ? On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, mais mon souhait c’est de prospérer dans mes affaires. C’est pour cela nos prix sont abordables. Je veux que tout le monde adopte la marque Zara.

Comptez- vous vous arrêter à « Empreinte by Zara » ? Non, suite à la demande de ma clientèle, je compte promouvoir la marque de vêtements BCBG Mazaria qui est spécialisée en robe de soirée et chaussures pour mariage ce qui implique l’agrandissement de la boutique.

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TALENT

PORTRAIT

UN HOMME D’EXCEPTION

Ralph, comme l’appellent ses copains, est un judoka au palmarès ­impressionnant. Haut de ses 1m68 et 66kg, il a supplanté cinq ­années d’affilée tous ses challengers au championnat national. ­Pectoraux bien en évidence, le visage angélique esquissant un sourire de gamin malgré ses 23 saisons, il consacre ses heures creuses à soigner ses

inoubliable. « Au début, je n’avais aucune technique », fait-il remarquer. En moins de quinze secondes, Igor son challenger, le met au tapis et gagne la partie. Une défaite catalyseur de son autocontrôle, sa fermeté et surtout sa maîtrise des clés articulaires et d’étranglement.

patients. Portrait. Par Michaël TCHOKPODO

Une affluence d’êtres humains, quelques-uns drapés de tee-shirts identiques, d’autres non, s’emmêlent à intervalle de temps distinct sur l’esplanade du stade Général Mathieu Kérékou à Cotonou. Encore quelques minutes et il sonnera 9h ce samedi 11 février. Du milieu de la horde, émerge un jeune’homme, le visage presque somnolant, avec un imposant véhicule à deux roues de marque Apache. Auguste fait son entrée au dojo du stade omnisport pour son habituelle séance d’entraînement des samedi matin. Tout de suite, il constate et regrette l’absence de son partenaire de combat mais ceci ne le dissuade pas. Il y a dix ans, il faisait ses premières armes dans le judo, pour s’auto-défendre face aux provocations de quelques adolescents d’Agla (quartier de ville de Cotonou), où il venait d’emménager avec ses parents. Meilleur élève sur le tatami, il s’essaie à son premier combat, ceinture jaune à la hanche. Pour un baptême de feu, c’en était véritablement un ; car Auguste en a gardé un souvenir

Judo et études complémentaires Ralph poursuivait normalement ses études comme tous les jeunes de son âge. En plus, il allait aux entraînements de judo tous les mercredi et samedi. « Je me rappelle que jusqu’à la veille de son bac, il venait encore aux ­entraînements », précise son coach Maître Patrick Fagla. Pour lui, la pratique du judo n’a aucune incidence sur les études d’Auguste. Au ­contraire, il a passé tous ses examens avec succès. « Parfois, il arrive que j’avorte un voyage pour aller ­composer », renchérit le judoka. A la Faculté des sciences de la santé (FSS) d’où il est ­sorti titulaire d’une licence professionnelle en Kinésithérapie en 2014, il partageait parfois des instants de plaisir ludique avec ses potes. « Au moment où tous nos camarades ­révisaient les cours à l’heure de la pause, nous jouions des jeux, ­manettes en mains, de 12h jusqu’à l’heure du prochain cours, ­raconte tout gai Domas, qui se remémorant ses moments de ­distraction avec Ralph. Malgré les cours, il allait régulièrement à ses ­entraînements.» C’KOI? MAGAZINE #28 41


TALENT

PORTRAIT

UN HOMME D’EXCEPTION

Ce passionné de natation a évolué en grade et peut aujourd’hui fièrement fixer sur son Kimono sa ceinture noire, 2ème Dan. Une fierté qu’il doit à son père qui a orienté sa sœur et lui vers cet art martial. Et a pris sur lui la ­responsabilité de les accompagner aux entraînements tous les samedis. Cette habitude lui a valu le goût à la discipline. Même s’il ne s’entraîne pas pour participer aux compétitions, en raison de son âge avancé, il peut brandir sa ceinture noire 1ère Dan.

Quintuple médaillé d’or Judoka au club « Douillet » à Cotonou, Auguste Daga avec sa jeune carrière, a remporté plusieurs médailles aussi bien au Bénin qu’à l’étranger. Lorsqu’il participait pour la première fois en 2011 au championnat national de judo, son adolescence ne l’a pas empêché d’arracher la médaille d’argent. Chez les séniors, la compétition devient rude. Mais il n’a eu aucun gêne à enlever toutes les médailles d’or jusqu’à l’année dernière. « A l’étranger, le niveau est vraiment différent. Au début, difficilement on ­arrivait au second tour », confesse-t-il. Au plan sous régional par contre, il s’en est sorti avec la médaille d’or à la 2ème édition du tournoi Amadou René Charles en mars 2016. Il est également médaillé de bronze et d’argent ­respectivement à la 4ème et à la 5ème édition du Tournoi International de l’Intégration de l’Afrique de l’Ouest (TIAO). Entre autres, il a participé aux Jeux universitaires en Russie et au Championnat d’Afrique d’avril 2015. Sur son parcours, il n’a pas récolté que de distinctions. Le judo « m’a ­permis d’apprendre à me concentrer et à être calme », reconnaît Ralph. Mais cela est insuffisant. « Je lui conseillerais de toujours se maîtriser lors de ses ­entraînements. Parfois, il arrive qu’il monte trop en puissance face à un ­vis-à-vis qui n’est forcément pas de taille », analyse sa jeune sœur Karen, elle-aussi ceinture noire 1ère Dan.

Le rêve d’une vie Quand on le côtoie, Auguste Daga donne l’impression d’un enfant inoffensif. Mais au combat, il est sans pitié : « ce qui m ­ ’intéresse lors des compétitions, c’est l’adrénaline quand on est sur le tapis », explique-t-il, l’air excité tout comme s’il était en plein combat. Après toutes les médailles obtenues, Ralph rêve des Jeux Olympiques. Aussi, envisage-t-il faire carrière dans le judo avec lequel sa spécialité d’étude, la Kinésithérapie a un lien intrinsèque. « C’est un gars qui est né sous une bonne étoile. Jusque-là, tout s’est bien passé pour lui et je lui souhaite toute la chance », lâche Domas. Côté sportif, « toutes les fois que je leur montre de nouvelles techniques, il est le seul qui s’efforce à les mettre en pratique, confie son coach. Ça fait des jaloux car certains disent qu’il est mon poulain et que je travaille avec lui seul (...) Mon rêve le plus cher est de le voir aux Jeux Olympiques. » 42 C’KOI? MAGAZINE #28


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MODE & TENDANCES ACTUELLES

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A’TYPIC TOUCH

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AFFAIRAGES DE LA VIEILLE MERE

KPAKPATOS

RAGOTS ET DROLERIES

Ce n’est pas partout on ­manipule portable

Hum ! chers habitants de Cotonou vous-mêmes vous savez que nos ­ infrastructures ne sont pas trop en ­ forme. Vous vous en plaignez quand même, pourtant c’est vous quand vous marchez où quand vous êtes sur vos motos ou aux volants vous êtes têtes baissées entrain de manipuler vos ­portables. Conséquences, vous tombez dans des caniveaux ou vous faites des ­accidents. Chères restaurateurs

PLUS DE NOVELAS TV AU BUREAU Nos chères dames dans nos institutions ce n’est pas parce que vous ne ­pouvez plus regarder Novelas TV dans vos

b­ ureaux que vous allez vous morfondre sur nous, pauvres citoyens. Arrêtez de miner autant! Les rides ne vont pas ­tarder à apparaitre et soyez éloquentes. C’est votre travail et vous devez ­l’assumer. Novelas TV se regarde à la maison pas au bureau. Affaire d’administrateurs de groupes whatsapp

Si tu ne vois pas le feu ­TRICOLORE ­s’allumer comment veux-TU circuler ? Vraiment, je ne comprends pas mes frères béninois oh. Tu es au feu tricolore et au lieu de t’arrêter avant ces feux, tu ­préfères les dépasser. C’est-à-dire on te voit avant des voir les feux tricolores ; sinon que c’est course tu veux faire et tu te mets devant pour arriver le premier ?

Ce sont les humains vos clients où les mouches ? faudra nous dire oh pour qu’on sache quoi faire. Dans le cas contraire arrangez-vous pour que les mouches dégagent le plancher. Et pour cela respectez l’hygiène s’il vous plait.

Donc c’est travail pour certains quoi ? et puis vous prenez ça au sérieux de la sorte ? chapeau et force à vous. Parce que vous êtes administrateurs vous ­piquez les meufs des gens, vous ­supprimez les personnes qui vous disent la vérité… Mais retenez que la vie ne s’arrête pas sur whatsapp. C’KOI? MAGAZINE #28 49


FOISROSCOPE

PREVISIONS DECALEES

LE COIN DES FOIROLOGUES

Bélier

Balance

La Saint Valentin est passée, voyoucrasie à gogo, tout ça pour les gos, et maintenant tu cries tu as mal à la hanche. Yakooo !

Si tu fais des cauchemars, c’est parce que tu n’as que de mauvaises pensées. Apprends à être positif (ve) dans la vie, ça ne te rendra pas séropositif (ve).

Taureau

Scorpion

Contemple moins ta silhouette ce mois. Tu pourras te consacrer à des choses plus sérieuses et avancer.

Côté relation, tu connaîtras beaucoup de déceptions ce mois. En cause, les cœurs que tu avais brisés te demanderont des comptes. Comme quoi ! Tout se paie ici-bas.

Gémeaux

Sagittaire

Il n’y a pas de triomphe dans le narcissisme.

« Celui qui n’a pas traversé la rive, ne doit pas se moquer de celui qui se noie. » Prends-le au second degré.

Cancer

Capricorne

Au finish, les ami (e)s ne sont ni des médecins, ni des psychologues. Tu apprendras à tes dépens si tu suis leurs conseils à l’aveuglette.

L’ivresse t’apportera de la lucidité. Désormais l’excès d’alcool ne sera que la norme pour toi.

Lion

Verseau

Toi qui as déjà fait avortement ou qui as conseillé à le faire, pardon, vas te confesser. C’est la seule façon de purifier ton âme.

Ta vie sera heureuse. Ultime condition : mémorises tous les versets bibliques.

Vierge

Poisson

Toi qui répète tout le temps : « enfant de boss, c’est boss » là, si ton père avait dit ça, aurait-il le peps nécessaire pour se réaliser ? Penses-y !

Pour t’attirer que de choses positives ce mois, sors comme un ver de terre. Tu n’as pas compris ? Tout nu quoi !

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