C'KOI? Magazine Nº19

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CULTURE LA CIRCONCISION P. 14

TALENT

ANICK SANYA Arbitre professionnelle P. 34

INSIDE NANAWAX La pagneuse P. 37

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EDITO Le dernier virage de la plus belle manière… Vous avez en mains le numéro 19 du bimestriel de la jeunesse béninoise. Vos rubriques préférées sont là, et les belles illustrations vous séduisent au premier coup d’œil, comme autrefois. «C’KOI ? 19» est là avec une nouvelle qui ne transparait pas à priori. On se demande ce que cache cette belle couverture ? Et à elle de dévoiler son secret : «je suis le chemin qui mène vers le numéro 20 tant attendu par les lecteurs». «C’KOI ? 19» est donc le dernier virage vers le fameux prochain numéro 20. Dans ce sens, tout ce qui est à venir doit se préparer de la plus belle manière. «C’KOI ? 19» l’illustre bien depuis sa couverture jusqu’à sa der. Cette philosophie, bien qu’elle soit somptueuse, n’est pas propre qu’à votre magazine préféré. Notre quotidien peut bien l’épouser. Toute la jeunesse béninoise peut se l’approprier. Certains jeunes d’Afrique le prouvent déjà. Ramanou Biaou, Tidjane Dème ou encore Bacely Yorobi ont du flair et s’engagent à préparer l’avenir numérique du Continent. Et lorsque nous allons aborder le 6ième mois de l’année, ce serait aussi un dernier virage vers les examens, les partiels, les bilans et surtout vers 2016. Là encore, surgiront beaucoup de métamorphoses : nouveaux défis pour tous, l’élection présidentielle au Bénin…. Autant de moments et évènements décisifs pour possiblement étancher la soif de notre jeunesse. Laquelle jeunesse doit se rappeler qu’on est à un virage.

GRANDES LIGNES

FOCUS

48 Double S maintient le flambeau d’Ardiess Posse

SUSPECTS DU MOIS

Ramane Biaou, Tidjane Dème & Bacely Yorobi

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INSIDE

Et un dernier virage, doit se faire de la plus belle manière. Owarindé Adéyèman Rédacteur en Chef

Avec Nanawax, la Pagneuse 4

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SPORT

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Edito Grandes Lignes

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Inbox

Le rêve face à la réalité Ils ont pensé uniquement foot

SAVOIR FAIRE

C’d’actu

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Fresh people Allo Cuisine

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La femme de mon père

La circoncision

Events

HomeBoy Lounge

Sport

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Ca s’discute

Ramane Biaou, Tidjane Dème & Bacely Yorobi Le rêve face à la réalité : Ils ont pensé uniquement foot Craignez-vous Boko Haram?

Savoir Faire

Charly ROTIN, le super rotinier

Talent

Sanya Ayèfèmi Josée Anick, Arbitre professionnelle

Inside

Avec Nanawax, la Pagneuse

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Le B-A BA de Cotonou

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Story

46

CTN Times

Sélection culte

La femme de mon père Les chasseurs d’internet à Cotonou.

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Focus

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Duel

Double S maintient le flambeau d’Ardiess Posse Pressing VS Lavandière

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Les Affairages de la vieille mère

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QQNPM

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Culture

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STORY

la Pizza Chicken Fahita

The Suspect du Mois

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Charly ROTIN, le super rotinier

Tour du monde des nouvelles insolites

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32

Courriers des lecteurs

08

14 22

Gros plan sur les principales rubriques

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Le rdv des kpakpatos Mission Impossible 4

Pénélope

Amour et sexualité, les conseils hots de notre sexologue

Jeux

Mots croisés

Foiroscope

Votre horoscope décallé

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INBOX COURRIERS DES LECTEURS Elie Rocard

Bonjour le magazine ! Je voudrais savoir où je pourrais acheter le magazine? Je suis à Niamey. Merci. ---

Bonjour Elie! Le Magazine est édité à Cotonou et diffusé dans tout le Bénin.

#19 N°19 Mai-Juin 2015 Autorisation de publication N°1299/MISPC/ DC/SG/DGAI/SCC Edité par : InFiniti PMA Sarl Adresse : Gbégamey - Cotonou Tél : 99 94 99 99 / 95 99 40 44

Beryl Vanessa

http ://www.facebook.com/C’KOIMAG.

J’avais raté le numéro 17. Mais celui là, j’ai tout fait pour l’avoir.. J’ai reçu mon C’koi ? numéro 18, je l’ai lu et comme d’habitude j’adore.. Du courage et longue vie à C’koi ? Magazine. Serait-il possible de se procurer les anciens numéros qu’on aurait ratés ? ---

E-mail : infinii.agence@gmail.com Directeur Général : Jaures Amen Directeur de publication : Jaures Amen Directeur artistique : Miguel S. Bile

Beryl, ils sont nombreux comme vous à adorer C’KOI? Mag. Par ricochet, votre magazine préféré est «Wanted». Les anciens numéros, vous pouvez les avoir mais en version électronique. Soyez rassurer le Numéro 19 vous est d’ores et déjà réservé. Merci à vous.

Rédacteur en chef : James Adeyeman Graphisme : Jaurès Amen, Parfait Kakou, Miguel S. Bile Rédaction : James Adeyeman, Falonne Maoussi, Hermann Boko, Cynthia L, Isaura, Damy H.

Xavier Houan

Trop cool ce magazine number 18! Les actualités, les affairages de la vielle mère et le foiroscope faisaient trop rire. Cependant grâce aux conseils de Pénéloppe je saurai comment m’y prendre quand j’épouserai une femme pour ne pas qu’elle fasse ce que les autres font à leur mari. ---

Xavier! Vous n’avez pas résisté au charme de C’KOI? Mag. Toute l’équipe vous remercie de votre grande fidélité. Restez toujours dans la peau des jeunes pour le Numéro 19. Merci Vous lisez le N°19 de C’KOI? Magazine

Chefs de Pub : Hamid Traoré, Walid Alley, Nadine L. Collaboration extérieure : Marlène Hounsou Michael TCHOKPODO, Gwenael Mawunyo, Photos : InFiniti PMA, Gopal Amah, Sean Nobayo, Jupiterimages Remerciements : Maureen Ayité, Equipe de promotion : Elvis, JSK, Laure Ramos, Sandrine Nicole, Pascale de Porto Novo, Kate de Parakou, Hamid, Walid, Coco Lay Distribution : Cotonou, Porto-Novo, Calavi, Parakou, Kiosques, Universités et espaces culturels. Disponible à : L’Ethik Boutique St Michel, Galette à Sucre, Artfrik Design Gbedjromede Carrefour, Kiosque FSS, Vals Plazza, Doddy’s Pizza, dans les

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TALENT

ANNICK SANYA Arbitre professionnelle P. 34

INSIDE NANAWAX

grandes écoles et universités du Bénin ainsi que dans le réseau des entreprises de Cotonou. Contact Commercial : 99 94 99 99 / 97 16 80 37

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En téléchargement libre sur www.ckoimag.com 6

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C’D’ACTU L’ACTUALITE INSOLITE DU MOIS

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AFRIQUE DU SUD

Il s’appelle Oratilwe Hlongwane et est originaire d’Afrique du Sud. Déjà à 2 ans il maîtrise comment manier le matériel d’un DJ. Tout a commencé lorsque son père achète un iPad avant sa naissance afin de télécharger des applications éducatives pour accélérer son éducation. Il a également téléchargé une application de deejaying à des fins personnelles. Et voilà qu’à 1 ans le petit savait déjà se servir de l’iPad jusqu’à ce qu’il se lasse des applications. Ce qui l’a emmené à essayer un vrai matériel de deejaying. Ses parents étaient épatés par ce qu’il faisait avec le matériel. Le petit est devenu célèbre grâce à une vidéo publiée sur la toile qui a fait le tour du monde. Ce qui a valu à DJ AJ (blaaz du petit DJ) des offres de plusieurs sponsors.

UNE VILLE FUME DU CANNABIS GRÂCE À LA POLICE

C’est suite à une descente fructueuse que les forces de l’ordre de la ville de Tangerang ont décidé de mettre feu à leur prise. Ils ont mis feu à 3 tonnes d’herbe. Les policiers équipés de masque à gaz n’avaient pas pris en compte le vent qui a rabattu le nuage de fumée dans la ville. Les habitants de cette ville ont été drogués grâce à cette fumée répandue par le vent. Ce qui a causé des maux de têtes et des étourdissements. Même le journaliste présent était victime de ces maux. Et selon des enquêtes celà aurait été pire (ou mieux selon le point de vue), parce qu’en plus du cannabis, les policiers avaient prévu brûler 2500 pilules d’ecstasy et 2 kilos de méthamphétamine. Mais cette mésaventure les a emmené à bruler le reste de la saisie dans de meilleures conditions.

UNE SANGSUE VIVANTE DANS LA GORGE

Picotements et douleurs au fond de la gorge, étourdissements et vertiges sont les malaises dont souffrait un petit chinois de 11 ans. Au début ses parents pensaient qu’il avait la grippe. Mais son état s’est aggravé et il a été conduit à l’hôpital où une radio du thorax a été faite et a révélé une sangsue vivante de 7 cm logée dans la gorge du gamin. En effet le garçon a avalé des larves de sangsue en buvant de l’eau d’un étang. « La sangsue a atteint 7 centimètres ; a chaque fois qu’elle se recroquevillait, elle bloquait ses voies respiratoires et lui faisait perdre connaissances. Il est probable qu’elle s’était déplacée de son gosier jusqu’à sa gorge pour prendre de l’air », a affirmé un porte parole de l’établissement. La sangsue a été retirée de la gorge du garçon qui est déjà totalement sur pied. 8

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L’ACTUALITE INSOLITE DU MOIS

ILS FOUTENT LA HONTE AU POLLUEUR EN CHINE

Hong Kong Cleanup, the Nature Conservancy, Ecozine et l’agence de publicité Ogilvy ont lancé une campagne nommée « the face of litter » (le visage des détritus). Cette campagne consiste à utiliser l’ADN se trouvant sur les mégots de cigarettes ou sur les chewing gum crachés sur le sol, pour reconstituer des portraits robots des pollueurs. Ces portraits robots sont ensuite croisés avec des données géographiques et sociologiques. Ce qui y résulte est affiché en guise d’affiches publicitaires dans la ville. De quoi pousser les chinois à ne plus jeter les ordures n’importe où.

C’D’ACTU

MÊME ENCEINTE ELLE A GARDÉ SON VENTRE PLAT

Il s’agit du mannequin Sarah Stage âgée de 30 ans. Elle était soupçonnée de souffrir de « mummyrexie », l’anorexie des femmes enceintes. Et beaucoup de personnes s’inquiétaient pour la santé de son bébé. Mais il y avait eu plus de peur que de mal puisqu’elle a accouché d’un garçon. James Hunter, le fils de Sarah pesait 3,8 kg pour 56 cm. Quatre jours après son accouchement, elle fait son retour sur la toile en publiant sur Instagram une photo d’elle en sous vêtements. Elle a affirmé avoir pris 12,5 kilos pendant sa grossesse et se réjouit de reprendre l’entraînement dans cinq semaines.

UN QUADRUPLE ARC-EN-CIEL DANS LE CIEL AMÉRICAIN

C’est en attendant son train pour se rendre à Manhattan qu’Amanda Curtis a aperçu dans le ciel un phénomène incroyable : un quadruple arc-en-ciel à New York. Elle le photographie et le publie sur son compte Twitter avec le hashtag #QuadrupleRainbow. Certaines personnes ont cru que cela n’était qu’un montage mais les scientifiques ont prouvé que le cliché publié était bien réel. Il l’explique par le reflet d’un double arcen-ciel par une étendue d’eau. Dans le cas présent il s’agirait de l’océan Atlantique à Long Island. C’KOI MAG I N°19 I

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FRESH PEOPLE DE BORA est habillée par

GLAM PRET-A-PORTER

Lingerie féminine et masculine, pret-à-porter dames, parfumerie et bijouterie Boutique située à Vodjè en allant vers Etoile Rouge Tél. 97 28 87 00 / 67 25 30 87

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FRESH PEOPLE

OL I VI ER est habillé par

L’ E T HIK PRET-A-PORTER

Chemises, pantalons, jeans, costumes, cravates, polos, t-shirts, sleapers, baskets, souliers et accessoires tendances Boutique située à l’entrée de la Ruelle TV-COM Tél. 66 99 66 26 97 76 25 94 C’KOI MAG I N°19 I

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ALLÔ CUISINE LA PIZZA CHICKEN FAHITA

Coucou, on m’appelle Damy et je vous présente la rubrique Allô Cuisine. Nous sommes à la PIZZERIA « CHEZ DODY’S » à Ganhi pour vous faire découvrir la Pizza Chicken Fahita. Les pizzas existent sous plusieurs formes aussi délicieuses les unes que les autres. Si certains préfèrent des types particuliers de viandes ou encore de crustacés, il y en a d’autres qui ne s’en tiennent qu’à la saveur finale de la Pizza. La Pizza Chicken Fahita est l’une des nombreuses formes de Pizza qui, faut l’avouer, a tenu toutes ses promesses, une fois cuite. Ingrédients Pour une Pizza sénior de 33cm de diamètre - 200g de fromage Mozzarella - 50g de fromage CHIDA - 02 gros poivrons découpés en tranches - 01 gros oignon coupé - 02 tomates de tailles moyennes coupées en tranches - 250 g de blanc de poulet assaisonné - 02 cuil. à s. de sauce tomate - 02 cuil. à s. de sauce mexicaine (le Guacamole) - 01 cuil. à s. de sour crème - 08 chips - 250g de pâte de farine de blé - Huile d’olive Cuisinier : BESSAN Bonaventure Niveau de facilité : Facile Temps de préparation : 10min Temps de cuisson : 10min Mon avis : “c’est une Pizza assez savoureuse qui se déguste au chaud. On peut y ajouter une huile piquante ou encore du Ketchup.” 67 04 66 66

Dodys-Pizza-Pasta

Ganhi, Rue ex-Collège La Flèche, face siège Air Côte d’Ivoire 12

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ALLO CUISINE

Préparation Mettre dans une poêle à frire une cuillère à soupe d’huile d’olive Faire revenir dans l’huile pendant 02 min l’oignon, les tomates et les poivrons Ajouter le blanc de poulet, laisser cuire 3mn en remuant, puis ôter du feu Dans une poêle de pizza sénior, mettre un peu d’huile pour ne pas faire coller la pâte. Aplatir délicatement la pâte de farine de blé sur tout le périmètre du cercle et laisser reposer 1mn Avec une cuillère, répartir la sauce tomate sur la pâte, puis les deux types de fromages Ajouter le contenu de la poêle à frire et répartir délicatement Chauffer le four à 350°C Mettre la poêle à Pizza au four et laisser cuir pendant 5 mn Retirer la poêle du four et servir sur un plateau Couper en huit tranches puis assaisonner avec le guacamole Décorer ensuite avec les chips et mettre la Sour Crème au milieu C’KOI MAG I N°19 I

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CULTURE

LA CIRCONCISION La circoncision est une excision complète ou partielle du prépuce (replie de peau qui recouvre le gland de la verge). D’un point de vue médical, la circoncision est une intervention chirurgicale qui consiste à exciser (enlever) le prépuce. Beaucoup de questions trottent certainement dans vos têtes concernant cette pratique. C’KOI? Magazine répondra à quelques questions qui vous permettront d’en savoir un peu plus sur la circoncision.

POURQUOI LA CIRCONCISION ? Il faut circoncir l’enfant pour lui retirer le prépuce. Le prépuce est le petit bout de peau qui recouvre le gland, l’extrémité du pénis. Il existe deux sortes de circoncision : la circoncision rituelle et la circoncision médicale. La circoncision rituelle est pratiquée pour des raisons d’appartenance à une religion (cas des juifs et des musul14

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mans) ou à une ethnie. Elle se fait souvent par un spécialiste appartenant à la religion ou à l’ethnie. Au Bénin, la circoncision est une affaire de tradition et se fait à la maison par certaines personnes. Celui qui se charge de le faire est appelé « adagboto », en dialecte fon. Il est équipé de lame neuve, de bandage et d’alcool. Il a surtout besoin de personnes pouvant maintenir l’enfant lorsque ce dernier se débattra pendant l’opération. « Je crois que j’ai été traumatisé par cette expérience. Juste après ça, je me méfiais de toutes les grandes personnes de sexe masculin que je ne connaissais pas et ce jusqu’à un certain âge. Je me rappelle aussi que quand je faisais une bêtise ma mère, mes frères et sœurs me menaçaient d’appeler le monsieur qui m’a coupé le zizi pour qu’il le refasse. » raconte Boladé. La circoncision médicale est souvent prescrite par un médecin lorsque votre enfant est atteint de phimosis (quand l’anneau du prépuce devient trop étroit) ou quand l’enfant souffre de balanites (infections du gland) ou encore quand votre garçon est victime d’une infection urinaire. Ici la circoncision se fait


par un urologue, donc à l’hôpital. Ce qui est d’ailleurs le plus conseillé. L’opération se fait dans de bonnes conditions comme le narre ici Jérôme. « Je n’avais que 2 ans lorsque j’ai été circoncis. Je me rappelle être allé à l’hôpital avec ma mère. On m’a fait coucher, ensuite on m’a mis un masque qui couvrait mon nez. Jusque là je ne savais pas ce qu’on voulait me faire. A mon réveil j’ai constaté qu’il y avait un bandage sur mon sexe. Je suis rentré sans avoir remis ma culotte et ce jusqu’à ce que la plaie ne se cicatrise. Il m’était interdit de jouer brutalement. Je ne me lavais pas non plus. Ma douche consistait juste à m’essuyer le corps avec une serviette et du savon. Et celà a duré un mois je crois. » Chez l’urologue, l’enfant sera d’abord rassuré par le médecin et subira une anesthésie locale pour être épargné de la douleur. Parce qu’il est vérifié qu’en cas de douleur lors de la circoncision, la douleur est mémorisée par l’enfant et créé un traumatisme qui est souvent source de certains problèmes dans le futur.

MESURES A PRENDRE APRÈS LA CIRCONCISION DE VOTRE ENFANT Pour que tout revienne à la normale pour votre enfant, commencez tout d’abord à lui donner les médicaments qui seront prescrits et respectez également les rendez-vous pour que le médecin puisse l’osculter après l’opération.

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EVENT

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SHOWBIZ, PARTY, & FASHION


SHOWBIZ, PARTY, & FASHION

EVENT

HomeBoy-Lounge Bar Vous aimez la musique ? Faites un tour au temple de la musique : HomeBoy-Lounge Bar. Le nouvel empire du showbizz à Cotonou. Situé avant Air France, c’est un concept totalement différent réalisé par un des meilleurs DJ revenu de LONDRES. Ouvert du jeudi au dimanche, on s’enjaille avec du beau monde et une ambiance époustouflante CCC (CHAMPAGNE-CIGARECOGNAC). Faites-y un tour vous ne serez pas déçu. Vous rencontrerez une équipe très dynamique...

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RAMANE BIAOU I TIDJANE DÈME I BACELY YOROBI

Ingénieur en Informatique

Directeur Afrique Francophone

C.E.O Social Spot

Spécialiste de la Gouvernance

Google

Côte d’Ivoire

de l’Internet

Sénégal

Bénin 18

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QUI EST…… ?

THE SUSPECTS DU MOIS

LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE DEVRA PASSER AUSSI PAR LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ous les acteurs de l’économie numérique s’accordent sur le fait que l’Afrique a un fort potentiel. Le taux de croissance du mobile évolue à une vitesse exponentielle sur le continent. Il devrait encore croître dans les années à venir avec la mise sur le marché de smartphones « made in Africa » bons marchés. Mais l’Afrique doit consentir à certaines exigences comme les problèmes de connectivité, la définition d’une meilleure règlementation pour ne pas être en rade d’une économie en pleines mutations. Certains acteurs du microcosme numérique dont le Sénégalais Tidjane Dème, directeur de Google Afrique francophone se prononcent sur la question de l’avenir numérique de l’Afrique. C’koi : L’on a toujours fustigé le retard de l’Afrique francophone sur les pays anglophones plus dynamiques et compétitifs dans le domaine de l’innovation technologique. Qu’en est-il réellement ? Tidjane Dème : Il faut faire attention au mythe et au buzz. C’est vrai que si vous allez lire aujourd’hui la presse américaine et que vous y cherchez des histoires de réussite africaine dans les nouvelles technologies, vous verrez essentiellement des histoires venues de pays anglophones. C’est normal. Parce que ces histoires sont racontées en anglais. Et donc peuvent être lues et remarquées par la communauté anglophone. Ce qui se passe en Afrique francophone est en dessous du radar juste parce que c’est écrit en français. Il y a cet effet-là qui biaise l’analyse. Mais de l’autre côté, il y a une certaine réalité de l’entreprenariat, de l’esprit d’entreprise qui est culturellement beaucoup ancrée dans certains pays anglophones que d’autres. Mais je pense que si on revient au fondamental, à la formation dans les nouvelles technologies, aux entreprises

créées qui font des choses, aux grandes entreprises de télécoms, les ISP (Internet service provider), vous verrez que l’Afrique anglophone ou francophone sont à peu près équivalentes. Elles créent autant d’entreprises, autant d’innovations. Elles ont autant d’internautes qui arrivent en ligne et autant de potentiels de développement. Vous avez été nommé directeur de Google Afrique francophone en 2009. Au départ qu’elles étaient les ambitions du géant mondial de l’internet pour cet espace géographique et en 5 ans qu’est-ce qui a été fait ? Tidjane Dème : Notre premier rôle dans la région, a été d’inspirer et de mobiliser des communautés. Quand nous avons commencé à travailler dans la région, on savait bien qu’il existait des développeurs, des gens bien formés. Mais il n’y avait pas de communautés ou très peu de communautés. Les premières communautés « Java User Group », « Linux user group » dans certaines villes, n’avaient pas d’activités. Il n’y avait pas d’évènements comme les barcamps. Nous sommes allés vers ces communautés et nous avons essayé de susciter et d’inspirer ces activités-là. Après ce sont les communautés qui se sont prises en main pour s’approprier ces concepts-là. Cela a contribué à la création de tech-labs et de barcamps. Pendant une certaine période, vous avez pu constater dans la région que nous avons financé tous les barcamps. Nous étions convaincus qu’une fois la graine plantée, elle va germer toute seule. C’est aujourd’hui le cas, il faut le reconnaître. Ramane Biaou, vous êtes un jeune ingénieur en informatique qui milite dans le domaine de la C’KOI MAG I N°19 I

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THE SUSPECTS DU MOIS gouvernance de l’internet. Vous avez aussi été associé à l’organisation des premiers barcamps au Bénin. Mais dans votre parcours, tout juste après votre licence, on note un passage au siège européen de l’ONU à Genève. Vous pouvez nous en dire plus sur cette expérience? Ramane Biaou : Déjà pour mon passage à l’ONU, il faut préciser que c’était dans le cadre d’un programme de l’ONU qui permet à des jeunes qui sont dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication ou de la gouvernance de l’internet de se positionner en tant que consultant pendant une période donnée pour contribuer à la préparation du Forum pour la Gouvernance de l’Internet qui s’est tenu en 2013 à Bali. Un domaine dans lequel j’avais suivi plusieurs formations. Le travail consistait dans un premier temps à développer un système d’informations pour la préparation de la conférence et dans un second temps d’être une liaison entre le processus technique et l’axe central lié au problème managérial de la gouvernance de l’internet. Donc nous avons travaillé essentiellement sur les différentes thématiques de cette rencontre et échangé également avec les différents acteurs et plus grands contributeurs mondiaux au développement de l’internet comme ‘’Google’’, les différents Etats, les entreprises commerciales, les différentes organisations à but non lucratif qui contribuent au développement de l’internet. Quelle serait, selon vous, la plus grande révolution en matière des Tics en Afrique ? Ramane Biaou : La plus grande révolution en matière des Tics en Afrique pour moi, ça serait déjà le paiement électronique. Pourquoi le paiement électronique ? Aujourd’hui en tant que jeunes, on a plusieurs idées en matière de développement d’applications, on a plusieurs idées en matière d’innovations technologiques. Mais tout est concentré derrière un modèle économique lié au paiement. Mais lorsque le paiement ne peut pas se faire à distance, lorsqu’un utilisateur ne peut pas rester 20

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QUI EST…… ?

sur son smartphone ou son écran d’ordinateur pour pouvoir payer 500 francs soit d’une application, d’un objet ou d’un article en ligne, il y a problème. On sait que les échanges électroniques sont très rares en Afrique. C’est certainement lié au faible développement de l’informatique et évidemment à une faible appropriation des technologies de l’information surtout de l’internet par la population. Aujourd’hui il y a plusieurs villes qui quand même accentuent leurs économies sur le numérique. Parce que plus de 80% des échanges économiques, commerciaux ou achats en ligne se font via le paiement électronique. L’autre aspect qui serait un très grand avantage pour l’Afrique c’est la diversité culturelle qui existe en Afrique. Déjà, il faut qu’on puisse développer des applications à l’endroit des personnes qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer dans les langues officielles. Donc permettre aux différentes communautés de pouvoir utiliser l’outil informatique parce que cela est disponible dans leurs langues bien qu’ils n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Pour résoudre ce problème de connectivité, Google a semblé trouver la solution en permettant à des zones vierges d’internet de pouvoir se connecter… Tidjane Dème : Oui, il y a une mission globale que nous portons. Qui est de pouvoir mettre, tout le monde en ligne. Notre rêve, c’est que tout le monde puisse accéder à l’internet très haut débit dans de bonnes conditions de qualité. Qu’il puisse se connecter sans compter. C’est-à-dire ouvrir une vidéo haute définition, sans se demander quelle est la bande passante, sans se demander si son forfait va finir. Nous savons que c’est un problème complexe. Selon qu’on est en ville ou en milieu rural, des technologies doivent s’appliquer. Les environnements économiques sont différents. La solution n’est pas unique. Naturellement Google se lance dans beaucoup d’initiatives, qui vont dans ce sens. Vous avez entendu parler des ballons [ ndlr : les ballons Loon]. C’est une


QUI EST…… ?

THE SUSPECTS DU MOIS

initiative qui tente de répondre aux questions spécifiques. Il y aussi beaucoup d’autres aspects qu’il faut regarder. Nous pensons que dans les villes, les grands centres urbains, la fibre va jouer un grand rôle. Nous pensons qu’il y a beaucoup d’évolutions technologiques dans les communications radios qui vont avoir un impact sur le last-mile dans les villes comme dans les campagnes. Il y a des révolutions à faire aussi dans le business model. Si on veut aussi que tout le monde puisse avoir une connexion très haut-débit chez lui, il va falloir construire de l’infrastructure, il va falloir qu’elle soit mutualisée. Il va falloir que la régulation et la règlementation s’améliorent et deviennent extrêmement modernes pour permettre ces mécanismes.

“En Afrique Nous avons la connaissance et la compétence. Tout ce qui nous manque ce sont les infrastructures et l’écosystème.” Bacely Yorobi, vous êtes un jeune informaticien ivoirien et avez un projet similaire à une petite échelle de rendre internet gratuit dans les villes ivoiriennes via des points d’accès wifi. Ce projet a d’ailleurs reçu le 8ème prix du concours startup organisé par le gouvernement ivoirien en 2014. Expliquez-nous un peu ce projet ? Bacely Yorobi : L’idée de monter la start-up « Socialspot » m’est venue suite à la crise ivoirienne de 2011. C’était assez difficile de se connecter à l’intérieur du pays. Nous, nous

comptons fournir internet gratuitement. Et en créant le volume et la masse sur lequel nous allons faire du marketing de proximité, nous allons pouvoir rentabiliser. C’est un peu ce que fait ‘’Yahoo’’ et toutes les grandes entreprises que nous connaissons comme Google et Facebook…. L’Afrique pourrait-elle se développer à travers les Tics et via une économie numérique en pleine expansion sous d’autres cieux ? Bacely Yorobi : Je reste convaincu que c’est la seule issue pour l’Afrique. Nous n’avons réellement rien à envier à l’occident. Nous avons la connaissance et la compétence. Mais tout ce qui nous manque ce sont les infrastructures et l’écosystème. Il faut donc s’organiser et créer cet écosystème. Tidjane Dème : L’Afrique est le continent où on voit le plus fort taux de croissance du mobile dans le monde et dans beaucoup de sous-secteurs. Nous sous-estimons la capacité des africains à adopter ces technologies-là. A beaucoup d’égard l’Afrique est aujourd’hui un des champions de la révolution numérique. Nous avons plus de potentiels dans le futur pour deux raisons essentielles. Nous avons ce réservoir d’une jeunesse qui a besoin de ces outils-là pour créer les emplois de demain. Nous n’avons pas le choix. Nous allons construire notre avenir sur cette révolution-là. Deuxièmement quand vous regardez les tendances de l’économie numérique, elle crée une sorte de retour sur un phénomène qui s’est créé pendant la révolution industrielle. La révolution industrielle a concentré la production de biens et services entre les mains de quelques acteurs. La révolution numérique remet la production de valeurs et de richesses entre les mains d’individus. Que ce soit les imprimantes 3D qui vont bientôt inverser les circuits de production, que ce soit toute l’industrie de création et de l’information, elle rende possible ces millions de micro-entreprises qui vont être porteurs d’innovations et de richesses. C’est pour cela que je suis très optimiste. C’KOI MAG I N°19 I

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SPORT INFOS SPORTIVES

LE RÊVE FACE À LA REALITÉ Ils ont pensé uniquement foot Ils ont souvent entre 18 et 20 ans. Passionnés de foot, ils décident d’abandonner les études pour s’aventurer dans des centres Ils terminent souvent dans les petits métiers, loin de leur rêve de star.

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Soldat de première classe. C’est aujourd’hui, ce que Charles est devenu pour avoir cru uniquement au foot. C’était en 2007,

tinuer les études. Le centre privilégie le modèle sport-études. Charles a donc réussi à avoir son Brevet d’études du premier

à l’âge de 17 ans, qu’il a décidé de laisser les études. Il était en classe de troisième. Avec le soutien de ses parents, il a pu intégrer un centre de formation au Cameroun. « J’ai réussi à avoir une demi bourse pour intégrer le Centre Technique de Football (CTEF) après un test de sélection, ici à Cotonou ». Arrivé, une fois au centre, les dirigeants l’ont contraint à con-

cycle (BEPC). Mais après, il a décidé de fermer la page de l’école. Foot seulement à l’esprit. Il raconte : « Au centre de formation, tu étais obligé d’aller à l’école. L’on te forçait. Mais j’ai arrêté une fois le BEPC obtenu parce que je n’avais plus envie d’aller au cours ». Les maintes rappels à l’ordre des dirigeants l’ont laissé indifférent. Il reconnaît cependant qu’au

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SPORT

de formation, parfois de fortune.

centre, on lui rappelait souvent que rien ne prouve qu’il deviendra footballeur. Charles est rentré au pays après 3 ans de formation, suite à une anarque de son manager. Il explique : « le manager à qui mes parents confiaient la scolarité, ne respectait plus ses engagements. Des fois, tu pouvais quitter l’entrainement tout fatigué et ne rien trouver à manger. C’était une manière pour les dirigeants du centre de nous renvoyer ». Revenu au pays sans avoir appris un second métier, il a pu intégrer l’armée. Mais il est bien loin de son rêve. Des exemples comme Charles, il n’en manque pas à Cotonou et dans pas mal de villes Africaines. Ils sont de plus en plus nombreux. A défaut d’être à l’école, ces jeunes foisonnent dans les petits et nombreux

centres de formation de fortune que l’on trouve souvent aux abords des rues ou sur les terrains de lycée. David Feliho est aujourd’hui professeur de sport. Il travaille dans la section sport du Ministère de l’Enseignement Secondaire. La cinquantaine environ, il avoue que s’il n’avait pas tourné dos au foot, il serait aujourd’hui conducteur de taxi-moto. « C’est après avoir joué dix ans dans l’Equipe Nationale que j’ai décidé de quitter le monde du foot. Je n’y voyais aucun avenir au Bénin.

INFOS SPORTIVES Je peux vous donner l’exemple de certains coéquipiers qui errent aujourd’hui dans les rues de Cotonou », faute d’avoir assuré l’après carrière. Ayant eu le réflexe de n’avoir pas interrompu ses études, il a réussi un concours d’entrée à l’université, qui s’est déroulé à la veille d’un match international face à l’Algérie. « Des amis m’ont conseillé de ne pas abandonner le concours et j’ai dû l’expliquer au sélectionneur d’alors ».

UNE FORMATION PEUTÊTRE, MAIS POUR QUEL DÉBOUCHÉ ? Expédit est un ancien footballeur béninois. Carrière assez modeste, il a joué pendant longtemps dans l’Equipe Nationale et dans quelques clubs béninois et nigérians. En 2001, une fois sa carrière finie, il a créé un centre de formation, en régime d’externat. Plus de dix années sont passées, mais il n’a pas encore le mérite d’avoir placé un seul professionnel. Le centre regroupe les jeunes, en moyenne deux fois par semaine. Et depuis dix ans, les journées débutent de la même manière. Quelques plots et ballons, un terrain et c’est parti pour trois heures d’entrainement. Le plus souvent la formation s’effectue entre 7 heures et 11 heures du matin, sur un terrain en centre-ville. 10 000 francs CFA (environ 15 euros) le mois sont perçus pour les frais de formation. Ici pas de test de détection. Intègre le centre qui veut jouer au ballon. Le Centre a à son actif, à part les moins de 15 ans, une vingtaine de jeunes. Et la majorité des plus de 18 ans ne vont plus à l’école. Le coach-formateur affirme : « un jeune qui ne va pas à l’école n’est pas admis dans mon centre, mais une fois qu’il a l’âge de raison je ne peux pas lui fermer les C’KOI MAG I N°19 I

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portes. Puisqu’il est conscient de ce qu’il fait». De l’autre côté de la ville, s’est installé un centre de formation non moins connu de Cotonou. Le centre installé depuis bientôt

UN AVENIR INCERTAIN ET DES REGRETS AU BOUT.

11 ans, fonctionne en internat et en externat. Les dirigeants de ce centre privilégient le sport et les études. En partenariat Au Bénin, il est bien difficile de faire évoluer un footballeur. avec un collège d’enseignement général, ils ont pu créer des Et cela, le promoteur le sait : « ce qui manque, c’est le côté classes sportives. Les frais de formation varient entre 400 000 organisationnel. Il n’y a pas une réelle politique de formation (environ 600 euros) et 535 000 milles francs CFA (environ 800 à la base. Et à part quelques clubs qui payent plus ou moins euros) l’an. Le centre a déjà intégré quelques jeunes dans bien, le reste c’est de la merde ». certains clubs de première division au Bénin. D’autres sont en Charles prépare actuellement un stage pour devenir Capoessai en Europe. Mais le plus souvent, ral. Il regrette beaucoup d’avoir laissé les UN JEUNE QUI NE VA PAS À tous reviennent au pays. Le centre études, tant le football l’a découragé après L’ÉCOLE N’EST PAS ADMIS DANS abrite aujourd’hui 230 jeunes de différson expérience au Cameroun : « je reMON CENTRE, MAIS UNE FOIS entes catégories d’âge. Ici les plus de QU’IL A L’ÂGE DE RAISON JE grette d’avoir laissé les études. Je me suis 17 ans sont au nombre de 25. Et la ma- NE PEUX PAS LUI FERMER LES beaucoup donné au foot. Si j’avais eu un jorité d’entre eux ne vont plus à l’école. PORTES. PUISQU’IL EST CON- niveau supérieur j’aurai pu avoir un grade SCIENT DE CE QU’IL FAIT Sur ce point, le fondateur du centre, plus élevé dans l’armée. Cette expérience, ancien international affirme : « le sujet je ne le souhaite pas à autrui ». de la déscolarisation des enfants au profit du foot ne doit pas Zoul kif a 23 ans. Il est aujourd’hui gérant d’un gymnase. être un sujet tabou. Des enfants dans ce cas sont nombreux Cela fait quatre ans qu’il a laissé l’école après l’obtention dans mon centre ». Pour lui, l’on ne peut pas forcer un enfant de son BEPC. Il a rejoint un petit centre de formation malà devenir un homme. « Il peut arriver qu’un jeune dans mon gré l’opposition de ses parents. Aujourd’hui, il regrette d’avoir centre refuse d’aller à l’école ou de suivre une quelconque laissé l’école. Même s’il est encore au centre rien ne lui présformation. Mais si l’on prouve qu’il a un bagage technique, age un avenir meilleur. Il sait qu’au Bénin, ce sera difficile. nous pouvons l’accepter et l’encadrer pour qu’il devienne un Il doute même des paroles de promoteurs : « les formateurs professionnel ». nous promettent beaucoup de choses. Des tests en Europe, Cependant, le promoteur porte ses gangs : « mais déjà, on dans les pays voisins ou dans certains clubs du championnat le met en garde. S’il s’avère que sa carrière professionnelle national, on verra bien ce que cela donnera ». Mais si Charles devienne un KO, sa vie serait aussi un cauchemar. Le jeune a en a déjà eu pour son compte, Zoul-kif veut encore y croire. donc intérêt à apprendre un second métier ».

« Si le foot ne marchait pas, je me tournerai vers la gestion du gymnase, ou je me contenterai de mon permis de conduire, ou encore je pourrai diminuer mon âge ». Hermann BOKO

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LES BONNES AFFAIRES

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CA S’DISCUTE

CRAIGNEZ-VOUS LA SECTE

BOKO HARAM?

La secte Boko haram inquiète autant au Bénin qu’ailleurs. Entre peurs et prières, certains béninois se sont prononcés sur la question : Craignez-vous Boko Haram ? MAXIME S. (Gendarme)

ELOÏME D. BIAOU (Agent codifieur à l’INSAE)

SAMSON ADEYEMA (Etudiant)

Boko haram? Qui ne les craint pas ? Dieu peut-être ! Nous sommes au Bénin et cette secte ne s’intéresse pas à nous. C’est la seule chance que nous avons jusque là. J’aurais appris que le Bénin prétend envoyer des soldats dans le cadre de la lutte contre ces « furieux » ; cela me faire rire et dans le même temps rend ma peur ascendante. J’en rit parce que notre armée n’est pas prête pour une pareille situation; pour ne pas dire qu’on n’a pas une armée au Bénin. Et grande est ma peur parce qu’il y aura une hécatombe au Bénin si un seul de nos soldats ose lever son arme contre Boko haram. Que nos autorités nous épargnent de cela.

Il y a de quoi avoir peur de cette association de personnes soumises à l’autorité inconsciente et pécheresse. Depuis que des vidéos et images sur leurs actions circulent, je me suis mis à les craindre. Et si ceux là décidaient éventuellement d’agir au Bénin, alors adieu la sécurité. Quand j’y pense, ma crainte est encore accentuée.

La secte islamiste Boko haram est un groupe que je crains personnellement. Je la crains plus que tout. D’ailleurs cette secte effraie la majorité ouest-africaine. Elle commet pas mal de crimes et leur présence dans chaque région est synonyme de terreur. Bien qu’elle ne soit pas présente officiellement au Bénin, je les crains. Et plus encore, lorsque les rumeurs stipulent que le Bénin va être leur prochaine destination. Je panique à chaque fois et je pense à comment me tenir si Boko haram agissait pour sa première fois dans notre pays le Bénin.

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ORPHÉRIC HOUNTONDJI (élève)

Qui n’a pas peur d’actes d’assassinat, de kidnapping et de toutes autres formes de violence ? Bien sûr que j’ai peur de Boko Haram. Je les crains depuis 2013 et ne veux même pas penser à leur probable présence ici au Bénin. Je serais simplement un homme mort.


Un espace raffiné a la portée de tous !

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Program


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Divas

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PROGRAMME DE CINEMA

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TALENT

AYÉFÈMI JOSÉE ANICK SANYA ARBITRE PROFESSIONNELLE L’évolution de notre carrière d’arbitre est liée au développement du football SANYA Ayèfèmi Josée Anick : une jeune femme qui n’envie pas grand-chose aux hommes. « Sur le plan sportif », préciset-elle. Le football, elle en a joué. Les traces d’athlétisme qui lui restent, elle les extériorise chaque samedi sur la piste du stade de l’amitié où on l’aperçoit s’entraîner avec un collège d’arbitres locaux et internationaux. Et quand bien même son diplôme en tourisme et loisir lui permet de servir à plein temps dans une 34

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agence de voyage, Annick arrive à s’offrir des séances fatidiques d’entraînement. Passion, détermination et foi, sont les valeurs auxquelles elle s’accroche pour faire des prouesses dans sa carrière d’arbitre qu’elle a choisie au détriment du football. « Le foot c’est bon, mais je veux être arbitre international », se rassure-t-elle. Aujourd’hui arbitre de district, Annick Sayan mise sur son travail et surtout l’évolution du football féminin au Bénin pour se vêtir du manteau d’un arbitre FIFA. Car dit-elle : «l’arbitre de foot ne peut pas faire des prouesses dans sa carrière dans un environnement où le foot est négligé».

Owarindé Adéyèman


TALENT C’KOI : Comment avez-vous découvert cette passion pour l’arbitrage Anick SANYA : Tout au début, j’aimais le sport en général. Déjà en classe de 6ème, je jouais avec les hommes au stade. On s’exerçait tout le temps au saut en longueur et à la vitesse. J’adorais en ce temps particulièrement le football, auquel je jouais avec mes frères à la maison. C’est dans cette foulée que j’ai intégré «Africa leader», un club de foot féminin. Ma passion m’a poussé à jouer pour ce club pendant des années sans rien y gagner. Et puis est arrivé un jour où l’un de mes encadreurs m’a observé et m’a dit : « Annick tu as la taille, tu es endurante et tu aimes le sport. On recherche des arbitres femmes au Bénin. Tu peux bien le faire ». C’est de là qu’est parti le déclic. Vous avez donc choisi l’arbitrage au détriment du football, un sport que vous dites adorer ? J’ai commencé l’arbitrage sans avoir abandonné le foot. Et j’ai fini par choisir l’arbitrage pas parce que je n’aimais plus le foot, mais juste parce qu’être arbitre et joueuse à la fois n’est pas permis. Il arrivait que j’officie des matchs opposant mon équipe “Africa leader” à une autre équipe. Et là je n’arrivais pas réellement à me défaire de tout esprit de partialité. Donc il fallait que je choisisse. Vu que l’arbitrage évoluait plus que le foot au Bénin, je n’ai pas hésité à pencher pour l’arbitrage que j’ai commencé à aimer dans le temps. Tout compte fait le foot ne nous permettait pas d’évoluer ici. A contrario, l’arbitrage représentait une piste pour ébaucher une carrière proprement dite. Quand nos doyennes voyageaient pour officier des matchs à l’international, vraiment celà nous motivait et nous faisait rêver. Mais au foot, ils sont combien à nous mettre dans cet état d’âme ? Et quelles ont été vos sources de motivations pour ébaucher une carrière où le “Béninois” n’attend pas du tout une femme ? Tout d’abord c’est une question de passion. Si tout au début j’avais misé que sur le côté pécuniaire, alors j’allais vite me décourager. Donc ma passion m’a beaucoup motivé. Le simple fait de penser à l’honneur que reflètera ma bonne façon d’officier des matchs au Bénin et au niveau international me motivait énormément. Mais bon, l’argent viendra après. Soyons honnête; c’est quand même un métier. L’arbitrage, un métier d’hommes ? Non ; d’autant plus que les femmes jouent au-

jourd’hui au foot ; il faut aussi d’autres femmes pour officier leurs matchs. Tant qu’il y a des équipes de foot féminines, il doit avoir aussi des arbitres femmes. En sport, la femme peut faire ce que l’homme fait. Ne regrettez-vous pas d’avoir choisi ce domaine, vu qu’on est dans un pays où le foot est négligé ou carrément inexistant ? C’est vrai que les activités footballistiques ont été officiellement suspendues pour le moment dans mon pays le Bénin, mais cela ne me décourage en rien. C’KOI MAG I N°19 I

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TALENT Je profite de ces moments pour bien travailler parce que je suis sûre que tout va reprendre du jour au lendemain. Je travaille, je me prépare pour un test FIFA afin de commencer les championnats, et le reste viendra. En 2011 vous avez réussi votre test d’arbitre de district. Quelles ont été les difficultés bravées pour atteindre ce niveau ? Pour ce grade de district, il y avait trois étapes que sont l’épreuve écrite, le test Fifa et la dernière qui consistait à officier deux matchs entant qu’arbitre central en la présence des inspecteurs. C’est au niveau du test Fifa que j’ai eu un peu de problèmes. Déjà bien avant ce test, les préparations on été très pénibles. Il fallait travailler en conséquence pour pouvoir s’en sortir. Le test Fifa implique en fait une épreuve de vitesse sur 40mètres en 6 secondes d’affilé 6 fois. Et une autre épreuve d’endurance. C’est au niveau de l’épreuve de vitesse que j’ai surtout eu des difficultés. La dernière étape du test Fifa, je l’ai passé sans souci en officiant un match de deuxième division et un autre de troisième. Et j’avoue que ces deux matchs restent les matchs qui m’ont marqué. Parce qu’à la fin de ces matchs, mes doyens étaient sidérés et du coup m’ont félicitée.

Votre idole en matière d’arbitrage. Et pourquoi ? Ma doyenne Tempa Rosaline N’dah. C’est une assistante internationale, qui fait bien son boulot. Je ne me focalise pas sur un arbitre européen forcément. Elle est béninoise ; j’ai l’habitude de la voir tous les jours à l’œuvre et elle m’inspire beaucoup. A quoi se résument vos objectifs en matière d’arbitrage. Sincèrement je n’ai qu’un seul objectif actuellement : travailler dur pour avoir le titre d’arbitre Fifa. Cela me permettra de réaliser mes rêves d’aller officier des matchs internationaux et de beaucoup voyager. Mais pour en arriver là, il faut que les choses bougent au Bénin. Il faut que nos championnats de foot reprennent sérieusement ; il faut que notre équipe nationale féminine existe ; il faut que notre football en général évolue. Tous les arbitres, moi incluse, en ont besoin pour faire des prouesses dans leur carrière. L’évolution de notre métier est liée au football. Je suis donc très impatiente de voir le football reprendre ici. Qu’auriez-vous choisi à la place de cette carrière d’arbitre de foot ? Je pense que j’aurais été une athlète ; une très bonne athlète.

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INSIDE

NANA WAX Elle s’appelle Maureen Ayité, elle aime le pagne africain et en a fait une véritable affaire. C’est avec une grande fierté qu’elle nous a accueilli dans son showroom à Cotonou. Par Isaura C’KOI MAG I N°19 I

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INSIDE

Mais dis moi ! Qui peut porter du Nanawax ?

Tout le monde y trouve son compte, on a différentes gammes de produits, des robes sexy en wax pour les filles qui vont en club, des tenues pour les dames des manches longues et robes pas trop près du corps…etc

Je me retrouve devant une jeune femme que tout le monde appelle Nanawax, et je voudrais savoir qui se cache derrière ce magnifique visage. C’est une béninoise de 26 ans qui travaille le pagne

Le concept Nanawax a été très bien conçu, vous l’avez réalisé toute seule ou avec des personnes qui vous ont soutenue parce qu’elles croyaient en vous?

Non, personne. Tout le monde le voyait en bof mais quand ça a grandi, j’ai eu uniquement du soutien de ma mère et de ma grande mère, quant à mon entourage, pour eux, ce n’était rien mais j’y croyais fortement et ça fait un an et demi que ça dure.

Je me vois implantée dans plusieurs pays, surtout en Afrique et à l’extérieur aussi. Actuellement on est présent dans six pays, une boutique représentative en France, une aux Etats Unis, une qui ouvre en Côte d’Ivoire, au Congo, à Mayotte également et celle-ci à Cotonou.

Tu te vois où dans cinq ans ? 38

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Super, et que trouve-t- on chez Nanawax ?

On y trouve de tout, tout ce qu’on peut faire avec du pagne wax, des accessoires, des articles de décoration, des vêtements, des chaussures, de la layette pour bébé et quelques articles pour homme.

Quel est ton principal trait de caractère ?

Je suis super nerveuse et un peu colérique.


C’est un grand challenge tout ca! Comment fais-tu pour te motiver à aller de l’avant ?

INSIDE • Quels sont les atouts qu’il faut avoir pour réussir dans la mode ? Il faut surtout être créatif, ne pas copier les autres. Je mise sur l’originalité, j’essaie de faire ce qu’il n’y a pas. • On dit souvent que les femmes belles et intelligentes sont difficiles ? Je suis très rigoureuse, je ne peux pas dire que je suis difficile. • Comment arrives-tu à t’en sortir avec tes admirateurs ? Qui ? Les hommes ? (rires) Je ne parle pas aux hommes. Ce qui m’importe actu c’est mon travail, les hommes, c’est vraiment la dernière de mes priorités. • On te voit souvent au volant de quel modèle de voiture ? J’ai une Hyundai une 4X4, un modèle X35 • Parle-moi de ta collection en cours… C’est que de nouveaux modèles, par exemple cette robe ci, les nouveaux baskets, et plein d’autres choses à découvrir à la boutique Nanawax à Guinkomey. • Une expérience particulière à partager avec nous ? Oui bien sûr, Déjà parfois il y a des gens qui se déplacent, ils prennent l’avion, juste pour venir effectuer leurs achats. Abidjan lors de ma dernière vente privée, des gens sont venus du Congo pour acheter, ça fait chaud au cœur.

J’aime ce que je fais. Il est vrai qu’à la base, je ne le faisais pas pour de l’argent, c’était juste parce que j’aimais bien ça, je ne pensais pas en vivre. Pour moi le lundi n’est pas un jour difficile, aller au travail pour moi ce n’est pas allé au travail puisque c’est une passion. Même le dimanche je suis au travail, je n’ai pas besoin d’être motivée pour y aller.

• Un mot pour tous les jeunes designers qui veulent se lancer sur le marché Je voudrais qu’ils se donnent à fond, qu’ils évitent de faire les choses pour de l’argent, parce que tel personne le fait et que ça marche. C’est un domaine où il faut être créatif pour être compétitif. Il n’y a pas de vacances, il faut travailler, travailler, et travailler. • Un dernier mot pour C’KOI ? mag. Je souhaite un bon vent à C’KOI ? magazine. Je suis plus que ravie que vous soyez venus me voir.

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Story est une oeuvre de pure fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou des personnes existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite !!!

STORY

LA FEMME DE MON PERE Je viens de garer ma voiture en bas de son immeuble, il est 23heures . Je fais ça souvent quand j’ai envie de la voir et qu’elle ne peut pas sortir. Elle s’appelle Gracia, et c’est un merveilleux cadeau de la vie. Je lui envoie rapidement un texto pour lui dire que je suis là. C’est toujours pareil. Elle regarde par la fenêtre du haut de sa chambre et je sens son sourire se dessiner sur son visage. Je mets la clim à fond pour lui faire plaisir et en même temps de la musique douce. Alors je passe à la banquette arrière, on serait plus à l’aise. Quelques minutes plus tard je la vois ouvrir la portière et m’embrasser sur la bouche, je la serre très fort dans mes bras, c’est mon gros bébé. Ma petite femme. - Tu m’as manqué aujourd’hui, murmure-telle. Quand elle dit ça, je la

Ep.07

serre encore plus fort, comme si j’allais l’étouffer dans mes bras. - Un peu, beaucoup, p assi onnément ? - A la folie - hmmmm..... Je respire son parfum; l’odeur de ses cheveux, je l’embrasse dans le cou. Elle me raconte sa journée, je l’écoute avec attention, je lui pose des questions.

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STORY C’est vrai que je n’ai que 23 ans mais, je sais me comporter en homme. J’ai envie de vivre avec elle. On s’est rencontré à la fac, elle m’est littéralement tombé dans les bras en trébuchant dans les escaliers. Je l’avais amortie en douceur. Puis ce fut des sourires de salutations, et chaque fois, on se voyait à la cantine de l’ENAM, on partageait nos repas. J’étais en 3ème année, elle venait d’arriver et s’était inscrite en 1ere année. Je la deposais souvent devant sa rue, jamais devant son portail, parce qu’elle disait que sa mère n’aimait pas qu’elle fréquente les garçons. C’était mieux ainsi, je semblais être certain qu’elle était une fille sage et qu’elle avait besoin d’un ami et de quelqu’un qui la protège. Elle était fille Unique. Gracia était fragile, je le savais. C’est pourquoi je ne faisais rien pour la mettre dans les soucis, le doute ou l’inquiétude. J’étais plutot sidéré par ses résultats spectaculaires en classe. Jamais je n’ai connu une fille intélligente, brillante et jolie. C’était ma perle. Ce n’est pas la peine de vous parler de toutes les filles qui me courraient après pour la rendre jalouse, je ne les calculais pas. Fils d’un diplomate et d’une brillante avocate, j’étais plutôt à mon aise. J’évitais de me faire ami-ami avec les groupies. Elles me qualifiaient de bad boy, c’est tant mieux. L’année suivante, j’ai soutenu et quitté la fac, mais je faisais un effort pour venir la chercher autant que je pouvais. Je travaillais au cabinet de ma mère, et j’avais ma propre voiture, une 4x4 . Je voyais ses copines se tirer les cheveux de jalousie et d’envie. Personne n’arrivait à comprendre comment un couple pouvait être aussi parfait. J’étais sincère, je l’aimais, elle le savait. Elle pose sa tête sur mes cuisses, je lui caresse les cheveux, elle me dit qu’elle se sent très bien avec moi, qu’elle voudrait vivre avec moi. Je souris. - Ne sois pas pressée ma perle, ça vient tout doucement. - Tu es tellement bon avec moi... personne n’est aussi gentil et attentionné que toi. - Oh j’oubliais ! je t’ai apporté un petit cadeau. Je sortis une petite boîte . Elle écarquille les yeux. J’éclate de rire. - Tu crois que c’est une bague de fiançailles ? - Ahooooo... 44

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- Ferme les yeux. Je lui passe un collier au cou. Très fin, en or massif avec un petit pendentif sous forme d’ancre. Elle sourit en trichant. - Oh bébé, c’est trop mignon. - Pas aussi mignon que toi. On avait allumé les lampes de la voiture pour qu’elle puisse l’admirer à loisir lorsque quelqu’un tapa à la vitre. On avait eu peur alors on s’est redressé. Les coups redoublèrent et une voix l’appela - Gracia ?!! - Maman ? Elle avait répondu automatiquement. Mon sang fit un mauvais tour, c’était pas bon. J’ouvris la portière et nous descendîmes. Elle d’abord puis moi ensuite. Une jeune femme nous attendait. Même dans le noir, elle était très belle pour son âge et on avait du mal à l’imaginer dans la quarantaine. Voilà ma belle- mère ! - Bonsoir Madame - Bonsoir jeune homme, il est assez tard, je crois que vous devriez rentrer, vos parents doivent s’inquiéter. Il est minuit dépassé. Elle emmena ma dulcinée et j’entendis grincer les gongs du portail. Mon coeur battait très fort, qu’allais je faire. Je démarrai en tremblant. Elle emmena ma dulcinée. Elle me l’enlevais et j’entendis grincer les gongs du portail. Mon cœur battait très fort, qu’allais-je faire. Je démarrai en tremblant. Elle m’avait fait un effet terrible même si son ton était calme. J’avais un mauvais pré-sentiment qui se confirma le lendemain. J’avais passé une nuit blanche à penser à notre avenir et une journée noire à attendre un signe. Rien... J’ai appelé en vain, Rien... Je rentrai un soir tout fatigué, et surprise ! Gracia était étendue dans mon lit, notre lit. Je lui avais laissé une clé de mon appart. J’habitais dans la même maison que mes parents mais dans une chambre un salon indépendant. En même temps j’étais fou de joie je voulais la prendre dans mes bras, en même temps je ne voulais pas la réveiller. Elle a dû attendre longtemps. J’étais rentré plus tard que d’habitude. Mes yeux se posèrent alors sur une petite valise. Je l’ouvris... Il y


STORY avait ses affaires. Elle avait fugué. Je la laissai dormir, jusqu’au petit matin, c’était bon de l’avoir dans mes bras, elle se réveillait de temps en temps pour vérifier que j’étais là. Toute la nuit j’avais réfléchi. Il fallait trouver une solution. Elle ne pouvait pas dormir ici longtemps puis, elle serait vite retrouvée, vu qu’elle doit aller au cours. Comment ferait elle pour ses études, elle va soutenir bientôt. Tout se bousculait dans ma tête. Il fallait vite prendre une décision. Je dois la ramener à sa mère. A son réveil, elle me raconta tout ce qui s’était passé. Elle avait eu une vive discussion avec sa mère et les choses avaient tourné autrement. Elle lui avait interdit de me voir. Ce qu’elle avait essayé de faire, quatre jours, puis c’était devenu insoutenable, elle avait plié bagage. - Je suis désolée, de débarquer comme ça, mais elle m’a confisqué mon téléphone, je ne pouvais pas t’appeler. J’en ai marre , tu me manquais énormément. Je t’aime trop. - Je sais mon amour, je vais discuter avec elle, on trouvera un terrain d’entente. Je ne suis pas un voyou, je suis très sérieux et il est important qu’on fasse les choses dans les normes si tu veux que je sois ton mari. Elle eut un sourire qui fit chavirer mon cœur et me réconforter. A ma pause déjeuner, je me rendis dans le centre où sa mère travaillait comme esthéticienne. Elle me reçut dans son bureau. Gracia lui ressemblait énormément, on aurait dit des sœurs. Elle était belle et très jeune. Je lui aurais donné volontiers 30ans à tout casser. Elle me fit asseoir. - On m’appelle ... - Ne vous gênez surtout pas, coupa-t-elle sèchement. Je sais qui vous êtes. (Elle marqua une pause). Je sais que vous flirtez avec ma fille et que sûrement vous projetez de l’épouser. Elle a réussi à me tenir tête, jamais je ne l’ai vu aussi tenace et forte. Je sais reconnaître quand je suis amoureuse et j’ai découvert ces traits chez ma fille. A une époque, je venais d’avoir mon bac et je voulais faire les Beaux Arts. J’ai rencontré un homme dont j’étais éperdument amoureuse, il était avocat, puis négociateur. On a vécu ensemble 2ans et tellement les liens étaient forts qu’on s’est mariés en cachette. On avait à peine 20 ans. Puis un jour, sa mère est décédée

et il est rentré au pays. Il ne m’appelait plus, n’écrivait plus. (SILENCE). J’ai pleuré des jours, des nuits...La galère. Puis deux mois plus tard, je me suis rendue compte que j’étais enceinte. J’ai eu ma licence, vaille que vaille, je suis devenue photographe professionnelle puis je suis rentrée. Je l’ai revu à une fête au Sheraton Hotel dans le cadre d’un congrès. J’ai haï cet homme toute ma vie parce qu’il était marié, il avait une femme, un enfant. - Vous ne pouvez pas hair toutes les personnes qui s’aiment parce que quelqu’un vous a fait souffrir. C’est injuste. Surtout s’il s’agit de votre fille dont votre orgueuil a privé de son père. - Justement. Cet homme dont nous parlons, j’ai dû surmonter mon orgueil et lui faire appel pour qu’il me ramène ma fille. Ce qui est fait. Elle est arrivée il y a un instant. Gracia est la fille de Isidore Zoungbla . C’est ta sœur donc tu ne peux pas ... J’ai pété un câble. Il eut un bruit de verre cassé dans la pièce d’à côté. Ce n’était pas possible. NOOOOOOOOOOOOON !!!!!! Tout sauf ça. J’étais en état de choc. Je me redressai avec peine, je demandais à voir ma dulcinée, ma sœur une dernière fois. Sa mère m’indiqua la porte. Mais elle était fermée à double tour... Je tapai en la suppliant, rien. Je l’entendais pleurer et sangloter et je ne pouvais rien faire. Des minutes passèrent, je ne sais combien, il fallait enfoncer la porte. Lorsqu’on ouvrit, ce fut une flaque de sang qui nous accueillit. Gracia avait cassé un verre et s’était ouvert les veines . Elle gisait par terre, le regard fixe, perdu. - Ma cherie ! oh mon Dieu ! La femme froide à l’instant s’était transformée en une mère désemparée, le visage baignée de larmes, serrant son unique enfant contre elle. Inerte. J’étais là, je les regardais. Je ne savais que faire. Comme dans un état second je vis les gens s’activer, appeler l’ambulance, se démerder.. Ma femme, ma petite femme s’était suicidée.. Trop, c’était trop pour moi. Mon cœur manqua un battement, puis d’autres et ce fut le trou noir. A suivre ...

Script by Miss C.L C’KOI MAG I N°19 I

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THE CTN TIMES

FAITS DE SOCIÉTÉ

Les chasseurs d’internet à Cotonou. A Cotonou, la capitale économique du Bénin, les jeunes s’adonnent à une chasse aux points wifi non sécurisés, afin de contourner les prestations onéreuses des F.A.I (fournisseurs d’Accès Internet). Owarindé Adéyèman

Les points wifi non sécurisés sont recherchés à Cotonou. Les jeunes ont du flair en tout cas pour ça. Farid, un jeune étudiant en a découvert deux depuis plusieurs années et il en profite gratuitement. « Pauvre étudiant que je suis, ma bourse ne permet pas de me procurer un forfait internet régulier. C’est trop cher pour moi », explique-t-il. Avant 2010, il se contentait des services d’un cyber café où il naviguait contre 300 ou 500 francs CFA l’heure. Il y allait toutes les deux ou trois semaines. Mais la fréquence a changé à partir de 2011. Internet est devenu très important dans sa vie et dans celle de tous les jeunes béninois d’ailleurs. « Avec l’avènement des Smartphones au Bénin ou Facebook et surtout whatsapp, je devais me connec46

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ter presque tous les jours, d’où je ne pouvais plus continuer à injecter quotidiennement 300 à 500 francs CFA. Il me fallait donc de l’internet moins cher ou gratuit. J’ai fini par trouver par la grâce de Dieu », argumente-t-il. Dieu a exhaussé ses prières ; du moins c’est ce qu’il pense depuis qu’il use gratuitement de la connexion internet deux différentes institutions. «Quand je ne suis pas en cours, je vais me connecter au wifi non sécurisé du Ministère de l’Intérieur, [non loin de la Présidence de la république]. Mais quand je dois être à l’école, je patiente et le rendez-vous est pris la nuit devant la Bourse du travail à Gbégamey [un des quartiers les plus populeux de Cotonou] », s’exulte-t-il, avant d’ajouter d’un air nar-


FAITS DE SOCIÉTÉ

THE CTN TIMES

quois : « ça na pas été facile quand même. Je me promenais tout le temps avec mon Smartphone en main dans l’espoir de détecter un wifi non sécurisé. Partout je le faisais ; et quelque soit le quartier. Et finalement je suis tombé fortuitement sur deux wifi à la bourse du travail. Le premier était verrouillé, mais le second était libre. Et c’est ce que je recherchais ».

Risquer la vie pour internet…

Farid prend d’habitude son rendez- vous à partir de 20h30 devant la Bourse du travail. Mais avant son arrivée, d’autres jeunes gens squattent déjà le territoire. Parmi eux, Christian, un étudiant en deuxième année à l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management. Il y était depuis 19h et ne compte s’éclipser avant 2h du matin. A l’entendre sa mission est lourde ce soir. « Je passerai presque toute la nuit ici parce que j’ai d’importants téléchargements à faire. Cela va prendre assez de temps. Mais j’y parviendrai. J’ai une batterie de secours pour mon téléphone », rassure-t-il. Christian est certain de ne pas subir le moindre effet de la solitude. Rodhès, Janot et Horacio lui tiendront compagnie toute la nuit. A croire qu’ils sont venus ensemble. Chacun est là dans un but précis, mais est obligé de sympathiser avec l’autre afin de d’instaurer une ambiance de sécurité sur les lieux. « Certes on a accès gratuitement à internet ici, mais le risque est aussi grand. Quand c’est la nuit et vous êtes seul ou à deux, les voyous vous agressent facilement. Cela m’était déjà arrivé une fois où on m’a arraché mon téléphone Samsung. Mais, il est impossible qu’un petit voyou vienne s’en prendre à un groupe de 10 à 13 personnes », entame Janot avant d’achever « pour nous qui sommes souvent là, les nuits pour nos téléchargements, on risque beaucoup nos vies. C’est ce qui incite sûrement la police à nous renvoyer par moment ».

Le gouvernement et les réseaux de téléphonie mobile indexés…

Les jeunes cotonois ne peuvent plus se passer d’internet. Facebook, whatsapp ou encore youtube et autres sites de téléchargement ont conquis leurs cœurs. Ils adorent internet, mais ne disposent pas de moyens pour s’activer régulièrement un forfait. Cette ambivalence selon eux, a son sens du fait que le gouvernement n’a pas œuvré pour l’accès facile à internet au Bénin. « Dans certains pays, l’Etat a créé des zones wifi gratuit au niveau des grandes villes. Si je ne me trompe pas, l’Etat rwandais l’a fait à Kigali. Ici, le gouvernement ne s’en préoccupe pas. Alors qu’il n’ignore pas l’importance d’internet à cette ère de mondialisation », illustre Farid. « On a fait recours aux réseaux de téléphonie mobile mais c’est couteux, surtout avec leur 3G », regrette aussi Horacio. MTN, l’un des réseaux de téléphonie mobile offrait des Méga Octets à chaque rechargement d’unité. Cet avantage ne tient plus depuis la fin de l’année 2014. Et les jeunes s’en indignent sans pouvoir y changer grand-chose.

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Double S maintient le flambeau d’Ardiess Posse L’un des groupes de rappeurs les plus anciens du Bénin s’est disloqué : c’est l’idée que se font les béninois à voir le clip vidéo du single du duo Grizzly-Magic suite à la sortie de leur premier album. Faux ! rétorque Grizzly dans une interview. Double S n’est rien d’autre que la matérialisation d’un projet d’album de 14 titres sorti par ces deux membres du groupe Ardiess Posse, en attendant le prochain album du groupe au complet. Pour le moment, Double S (ancienne appellation du groupe Ardiess Posse) teste la scène musicale avec un album « Nouvelle saison » dont le titre « Ewa ka se iré » qui tourne en boucle sur TRACE TV et d’autres chaînes internationales, ne laisse personne indifférent. Le Double S a frappé fort sur cette autoproduction qui se fait petitement connaître Netteté d’image remarquable, MAG Ides N°19 N°18mélomanes. I 48 C’KOI

diversité de couleur et une musique assez dansante sur une reprise d’un grand nom de la musique béninoise Nel Oliver. La voix féminine de Zeynab Habib très fréquente dans les sonorités du 5 Majeurs s’est encore fait entendre dans ce clip dont l’album est déjà lancé à deux reprises à Cotonou. À l’image des grands groupes de la musique tels que Sexion d’Assaut en France, Ardiess Posse a su entamer l’expérimentation du talent individuel ou en duo des membres du groupe. Une trouvaille qui semble relancer Ardiess. Beaucoup de projets dont un concert se peaufine déjà à l’horizon pour Double S qui vient de donner le ton de la nouvelle stratégie marketing d’Ardiess Posse et Ardiess Production. Bon vent les gars !


Pressing

DUEL

Lavandière

Le match entre le pressing et la lavandière vient de commencer. Le score est très serré. Qui remportera ce duel ? Si vous voulez le savoir, lisez ceci. C’est parti !!!

Le Pressing

« Pressing ! Il n’est même pas question de réfléchir » Mashoudi, Ingénieur en construction métallique Face à la question, Mashoudi n’a pas hésité avant de dévoiler son choix. Sa réponse est simple et très brusque : «pressing ! Il n’y a même pas question de réfléchir». Les raisons qui justifient sa préférence sont multiples et valent la peine selon lui. «Moi je ne peux pas plonger tout le temps mes doigts dans l’eau. Je risque de les endommager», entame-t-il avant d’achever « Pire encore, je suis très nul en matière de repassage. Et comme les pressings le font très bien, alors je n’ai aucune raison de ne pas m’y abonner ».

La Lavandière

[Avec la lavandière je peux avoir un œil sur mes vêtements] Barnabé, Agent permanent d’Etat A contrario, Barnabé se méfie des pressings. « Je ne peux pas faire confiance à ces gars. Ils lavent mal, font perdre parfois ta tenue », s’indigne t-il. Suite à ses expériences personnelles, il s’occupe lui-même de sa lessive ou la confie à une lavandière qui passe chaque weekend chez lui. Et il semble être satisfait. « Que je me fasse laver mes tenues par un pressing ou par une lavandière à la maison, il n’y a pas de différence. Encore qu’avec la lavandière je peux avoir un œil sur mes vêtements. Tout simplement, je préfère une lavandière ». C’KOI MAG I N°19 I

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LES AFFAIRAGES

DE LA VIEILLE MERE

CE N’EST PAS TOI QUI AS DIT QUE LES ENFANTS NE VONT PAS S’AMUSER Tu as refusé épanouissement des enfants eux aussi ils ont refusé pour toi. Tu as saisi tous leurs ballons soit-disant qu’ils te perturbent. Tu leur as pris une douzaine de balles et tu ne remets plus. Même délégué a parlé tu ne voulais pas écouter. Maintenant ils ont badigeonné ta baraque d’excrément. Je te dirai pas yako mais bien fait pour toi. Qui cherche, trouve.

MESSAGE CHOQUANT DE MON PROPRIO «Je suis plusiers foit de passage». Voilà le message que m’a laissé mon propriétaire. C’est vrai l’erreur est humaine mais là il s’agit pas d’erreur mais de crime contre l’orthographe.

AFFAIRE D’ATTENTION CHIEN MÉCHANT Béninois, t’accroches une plaque sur ton portail soit disant qu’il y a chien méchant dans ta maison. La plaque est tellement vieille qu’on se demande depuis quand t’as le chien et si ce dernier est vraiment méchant. Il y a même des maisons où t’entend jamais un chien aboyer mais sur le portail tu vas lire « Attention chien méchant»

AFFAIRE DE BLANCHIMENT DE PEAU On a dit que dépigmentation n’est pas bon. Pourtant les africaines adorent s’adonner à ça. Je me demande même ce qu’il y a dans affaire de dépigmentation là. Jusqu’à ce qu’en Côte d’Ivoire le gouvernement s’en est mêlé. Eh oui les ivoiriennes affichaient trop de couleurs et le gouvernement l’a remarqué. Du coup des mesures seront prises pour éradiquer ou du moins réduire le taux de dépigmentation parce que les têtus ça existe. Et puis que cela serve d’exemple aux autres pays oh.

LES BOUCANTIERS EN UNIFORME On est en boite, Mr se joue le boucantier dans sa tenue «chic», un complet noir brillant un joli t-shirt et une paire de louboutin. Suivez mon regard! Beaucoup de Champagne et de Cognac sur sa table, c’est lui le faroteur. Soudain quelqu’un fit irruption et vint s’installer avec sa bande dans le salon juste en face. Chose marrante, le chef de la bande, grand brouteur devant l’éternel avait le même accoutrement avec les mêmes couleurs. Voilà deux boucantiers en uniforme, on dirait c’est aux funérailles on est venus.

MON COLLÈGUE RÊVE DE BLACKBERRY PASSPORT Eh mon collègue ! Ce qui lui plait n’est pas sur terre deh ! C’est lui le fanatique des nouvelles technologies dans bureau là ; c’est lui qui connait tout sur les téléphones puissants du moment. Mais ça l’a blagué grave. Il a voulu jouer à celui qui a Blackberry Passport. Mais il a tiré à terre, Son jeu là ne peut pas marcher! Il décide de signer lui-même tes messages « Envoyé de mon Blackberry Passport » alors qu’il a un samsung. Attend d’acheter le portable pour savoir comment ça se passe réellement. Gaou là!

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Qu’est-ce qui n’a pas marché?

QQNPM

Le prochain Tom Cuit dans

MISSION IMPOSSIBLE4 version ctn ghetto

Le ventre affamé n’a point de sens quand, livré à la rue, survivre devient un risque ! Dans ce qui s’apparante à un champ de bataille et sous les flammes encore vives de l’incendie d’un camion citerne, dans un film de Tom Cruise, voilà ce jeune homme (que nous appelons affectueusement «TOM CUIT») déterminé à dépiécer un camion citerne. A quelle fin? Eh ben, s’en sortir avec quelques pièces de francs CFA! Quelle malédiction l’a poussé si bas? A-t-il pensé une seconde à sa vie? A sa mère? Dépourvus d’éducation, de rêves et de projets, ils sont nombreux à s’exposer aux dangers de la rue, aux vices, aux risques sans

lesquels leur vie n’a plus aucun sens. Chez ceux-là, vivre rime avec risque. Imaginons l’explosion de ce camion, la chutte de ce jeune homme et de ceux aux alentours! Il dira aisément d’un ton totalement décousu «Qui ne risque rien n’a rien!» ou encore «La fin justifie les moyens» et quand pour finir tu n’as plus aucun moyen; ni de marcher, ni de rire encore moins de voir, c’est encore la rue qui te récupère. Pauvre Rue. C’KOI MAG I N°19 I

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CONSEILS DE PENELOPPE RÉGINA, 25 ANS Bonjour Pénéloppe ! J’ai mis trois mois à réfléchir avant d’oser t’écrire ma préoccupation. J’ai hésité, mais je me suis décidée parce qu’à bien y penser, tu as résolu des cas plus graves que le mien. Tata P, c’est ainsi que nous on n’a l’habitude de t’appeler à chaque parution de C’KOI ? Je suis avec mon mec depuis 3 ans et franchement, je l’aime passionnément et lui aussi d’ailleurs. Lui et moi, c’est le full love. Un jour, j’ai rencontré un gars à une fête et un coup de foudre s’est installé. Je lui ai taillé la p*pe ce soir là et plus jamais je ne l’ai revu. Il a tout fait pour me rapprocher mais je n’ai pas cédé. Depuis un bon moment cela pèse énormément sur ma conscience et me pousse à dire la vérité à mon mec. Je ne sais pas lui mentir, mais j’ai très peur qu’il me laisse à cause de cette erreur bête de ma part. C’est vrai qu’il est calme, sage et tout mais, j’ai véritablement peur. Tata P, que dois-je faire maintenant? Je l’aime pardon. REGINA, VOILA UNE FILLE BIEN QUI VEUT SOUFFRIR CADEAU Merci d’abord de la confiance que tu m’accordes en lisant mes conseils à chaque parution. Ta situation est très simple et vite gérée. Tais-toi, oublie ta folie et concentre toi sur ton Mr. Les hommes sont tous parano. Dès que tu lui diras ce bout de truc, il n’aura plus confiance en toi, verra le mal à chacun de tes gestes. Chacune de tes sorties sera source de problèmes. Ou toi-même tu penses tout le temps à la fameuse p*pe? Vrai vrai tu es trop gâtée! Petite soirée tu gâtes coeur comme ça! Ça t’a fait quoi meme de lui faire p*pe là? T’es sûre que tu m’as tout dit? En toute chose cherchez votre profit d’abord les filles!

WARNING

ADVISORY EXPLICIT CONTENT

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FÉLIX, 27 ANS Pénéloppe ! Jai un grave souci sexuel avec ma petite amie. C’est une fille qui jouit vite au lit. Juste après les préliminaires, qu’elle adore, ma chérie n’attend plus 5 minutes de pénétration avant de se régaler. Et moi l’homme je reste sur ma faim toutes les fois où on a fait l’amour. Entre temps j’ai cru que ce sont les 45 minutes à 1 heures de préliminaires qui étaient de trop, et j’ai réduit tout ça à 15 minutes, mais l’orgasme est toujours hâtif chez ma go. C’est quoi le problème Pénéloppe ? FÉLIX, TU ES UN CHEF !!! Tu dois être heureux Félix! Tu maitrises l’art du sexe! Réjouis-toi d’abord. Depuis que moi je suis Pénélope je recherche un homme comme toi capable de me faire jouir peu importe la durée! Je n’en serais plus là sinon! Mais sérieusement, elle jouit vite peu importe la durée des préliminaires? Laisse lui le temps de replis nécessaire à toute femme qui a jouit et rebelotte jusqu’à ce que t’en trouves pour ton compte. En plus un homme peut jouir de plusieurs manière. Rien qu’avec une fellation c’est possible. Au pire trouve un autre tr*u. Pardon j’ai rien dit ça!


MOTS CROISES TROUVE LES MOTS DE LA LISTE DANS LA GRILLE CORRESPONDANTE. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. Dans certaines grilles, les lettres inutilisées te dévoileront le mot caché. Indice : OUVRIER AGRICOLE

P L A N C H E R V E L N R

E R I O T S I H T O O E F

S I E T N A V I C L P E F

E G F I P A T S L E I H A

L A G I R A I I N N N C S

B V A U N C R S T N E N C

A E D E E A E T S U B A I

R E U L C R L G A A N R N

V U R A E O I P O N N T E

U G I I N N N L E T T T R

O N L R E C G V L I H E R

T O L P R X I A O A N A C

A L O E I E P S P Y I E O

T B N M S S H L A M E E H

O O I I U B I C O L O R E

N O I S I C E D U I P C R

N L R E T S E T T A T I E

ATTESTER

BUSTE

CISALPIN

COMPAGNE

CRIER

DURILLON

EGARE

EXPLOITE

FEINT

GOTHA

HISTOIRE

IMPÉRIAL

LÈVRE

OBLONGUE

OUVRABLE

PARTANTE

PLANCHER

REPENSER

TATONNER

TRANCHEE

BICOLORE

CARILLON

COHÉRENT

CONVOYER

DECISION

EBAUCHER

ENRICHIR

FASCINER

GAVEE

GUERILLA

IGLOO

LAPSUS

NAISSANT

OPINE

PALMARES

PEINE

PLANIFIER

SIRENE

TITANE

VIVANTE

E G P A L M A R E S B E N

R I H C I R N E G A R E T

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Par Michael TCHOKPODO

Notre astrologue-décallé nous livre le foiroscope du mois.

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Bélier

Balance

Tu veux à tout prix faire l’intello, tu veux imiter tout le monde. Je te préviens d’avance, c’est raté.

Sois direct (e) et franc (he) au lieu de faire croire que tu es dans un dilemme. Allez ! Libère ta conscience.

Taureau

Scorpion

Bien aimé (e) sapologie est trop ! Les jaloux vont maigrir ou bien ? C’est ta poche qui va se vider oui !

Vas te faire voir dans le désert, ta famille t’y attend.

Gémeaux

Sagittaire

Tout est affaire de méthode dans la vie, n’excelle pas dans l’agitation.

Tu as du mal à faire sortir ta compagne ou offrir des présents à ton mec ? Sois pas radin, sinon, c’est ta relation qui en partira.

Cancer

Capricorne

Faut que tu consultes un voyant par cartes. Pourquoi ? Une nouvelle affectera ta santé. Bonne ou mauvaise, je ne saurais le dire.

Tu es allergique à quelque chose de sensible. Ne le dévoile sous aucun prétexte. Ton frère s’en servira contre toi en public.

Lion

Verseau

Cesses de mettre mal à l’aise tes proches à table. Quand ce n’est pas une mauvaise manière, c’est une senteur nauséabonde de trop ! En tout cas, saches contrôler certains de tes organes.

Tu as une confiance aveugle en tes proches. Tu finiras par te faire crever l’œil et tu deviendras réellement aveugle.

Vierge

Poisson

Tu dois participer à Miss vierge. Comme ça, tout le monde saura qu’en réalité, tu ne l’es pas.

Sois heureux, nous sommes en saison pluvieuse. Tu pourras nager dans les eaux ruisselantes de Cotonou ou vivre avec tes pairs aquatiques.

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