Ckoi Magazine N°16

Page 1

C’KOI MAG I N°16 I

1


2

C’KOI MAG I N°16 I


C’KOI MAG I N°16 I

3


EDITO C’est la rentrée universitaire… Au travail. Enfin les classes ont repris. Et comme l’a dit Victor Hugo «… de nouveau l’école s’éveille…». Mais bien avant cette petite phrase, Hugo a su bien illustrer le long repos des apprenants, pour ne pas dire long sommeil de l’école elle-même. Je lis bien à travers sa strophe riche en vers: «... Pendant deux lunes toutes entières, La petite école a dormi A l’étude, on ne pensait guère On jouait ! Ce temps est fini». Oui ! Ce temps couronné de repos est vraiment fini. De nouveau l’école s’éveille et le travail reprend place quelque soit le domaine. Enfin, pour ceux qui veulent exprimer leur talent et par la suite l’imposer. Il n’y a donc pas de coïncidence si ce 16ème numéro de votre magazine préféré réunit des talentueux et travailleurs à l’image de Mutant, de Sandra Adjaho ou encore de Amir et Anouar à travers Victory. Chacun se bat, travaille, et s’exprime par le fruit de son «labeur». Et vous? Et moi? Resterons-nous là, accrochés aux belles vacances, qui nous peignent parfois d’inertie ? Je ne crois pas puisque c’est clair dans la tête de tous, que ces beaux jours de repos sont finis. Mais s’il y a quelques uns qui l’ignorent encore, je me permets de le leur rappeler en ces expressions que j’emprunte encore à Victor Hugo : « ... Adieu beaux jours si tôt finis Filles et garçons, pas de tristesse Vite au travail, et sans paresse A l’école, on s’amuse aussi Et l’on retrouve tous ses amis. ». Owarindé Adéyèman Rédacteur en Chef 4

C’KOI MAG I N°16 I

GRANDES LIGNES

FOCUS

Nouveau single, Nouveau clip de nos Diamant Noir : VICTORY

33

SUSPECT DU MOIS

25

Sandra Adjaho, Actrice béninoise

INSIDE

Avec Mme Miss ESPOIR

37


22 Le Football, un sport sucré-salé

sommaire

SPORT

04 Edito 05 Grandes Lignes

Gros plan sur les principales rubriques

06 Inbox

Courriers des lecteurs

08 C’d’actu

Tour du monde des nouvelles insolites

10 Fresh people 14 Culture

Les perles : entre tradition et modernité

17 Talent

Le Rap by MUTANT

20 Découverte

URBAN CODE CASTING

22 The Suspect du Mois

Sandra ADJAHO, Actrice Béninoise

TALENT

26 Sport

Le Football, un sport sucré-salé

30 CTN Times

Troubles de mémoire sur scène

34 Events

No Limit Night Club, soirée d’ouverture

36 Focus

Victory, Nouveau single, Nouveau clip Diamant Noir

37 Elle&Lui

Arnaud & Jocelyne

17

Le Rap by MUTANT

STORY

41 Inside

Avec Miss ESPOIR

45 Story

Désolé...

48 Ça se discute

Que saviez-vous d’Ebola ?

50 Les Affairages de la Vieille Mère La rubrique des kpakpatos

51 Duel

Brosse à dent VS Cure-dents

52 Les Conseils de Pénélope Entre intrigue, amour et sexualité

53 QQNPM 47

Désolé...

Qu’est-ce-Qui N’a Pas Marché?

54 Foiroscope

Horoscope décalé C’KOI MAG I N°16 I

5


INBOX COURRIERS DES LECTEURS Josias Hountondji C’koi est devenu rare. La dernière parution, nous ne l’avions pas eu. On attend impatiemment. --Comme vous avez su bien le dire, C’koi ? est devenu rare car s’arrache comme de petit pain. Surveillez-le désormais comme du lait sur le feu. N’oubliez pas vos points de distribution et soyez à l’écoute sur la page facebook de notre mag préféré. Vous pouvez lire aussi tous les articles désormais sur notre blog.

N°16 Novembre 2014 Autorisation de publication N°1299/MISPC/ DC/SG/DGAI/SCC Edité par : InFiniti PMA Sarl Adresse : Gbégamey - Cotonou Tél : 99 94 99 99 / 95 99 40 44 http ://www.facebook.com/pages/C’KOI monckoimag.wordpress,com E-mail : contact@infiniti-pma.com

Saturnin Agbahoungba Bonjour chers amis. S’il vous plaît, nous avons du mal à disposer de C’koi magazine à Porto-Novo. Le centre Ouadada n’en dispose plus depuis plusieurs mois. Si vous avez changé de point de distribution, faites le savoir s’il vous plaît. --Merci ! Veuillez bien vous rapprocher à nouveau de l’équipe pour savoir les nouveaux points de distributions de Porto-Novo. Merci pour la fidélité.

Directeur Général : Jaures Amen Directeur de publication : Jaures Amen Directeur artistique : Miguel S. Bile Rédacteur en chef : James Adeyeman Graphisme : Jaurès Amen, Parfait Kakou, Miguel S. Bile Rédaction : James Adeyeman, Falonne Maoussi, Hermann Boko, Cynthia L,

Eric le Shinigami Finalement j’ai pu arracher mon dernier numéro. Merci C’KOI. Pensez a créer une formule d’abonnement pour des privilégiés. --Eric vous avez compri. C’KOI continue bel et bien de paraitre. Il est de plus en plus sollicité. La distribution se fait désormais dans un réseau fixe. La formule d’abonnement existe. Appelez-nous ou rendez-nous visite.

Eudoxie Mavenchy, Jaures Amen Chefs de Pub : Hamid Traoré, Walid Alley, Nadine L. Collaboration extérieure : Marlène Hounsou Ali Ghislain TOSSOU Photos : Neurones Bénin, Sean Nobayo, Jupiterimages, B-ROD Photography

Vous lisez le N°16 de C’KOI ? Magazine avec

Equipe de promotion : Elvis, JSK, Laure Ramos, Sandrine Nicole, Narcisse de Natitingou, Pascale de Porto Novo, Serge de Ouidah, Kate de Parakou Hamid, Walid, Coco Lay Distribution : Entreprises, Salles d’attente, Cotonou, Porto-Novo, Ouidah, Calavi, Parakou, Kiosques, Universités et espaces culturels. Disponible à : Alieuna Salad Bar, L’Ethik Boutique St Michel, Etikett, Galette à Sucre, Artfrik Design Gbedjromede Carrefour, FSS, dans les grandes écoles et universités du Bénin ainsi que dans le réseau habituel. Contact Commercial : 99 94 99 99 / 97 44 64 54

6

C’KOI MAG I N°16 I

En téléchargement libre sur www.ckoimag.com


C’KOI MAG I N°16 I

7


C’D’ACTU ELLE TENTE D’EMPOISONNER SON MARI PAR SON SEXE Au Brésil, une femme tente d’assassiner son mari en l’empoisonnant. Pour cet acte ignoble, cette femme enduit son sexe de poison. Elle comptait se débarrasser de son conjoint pendant l’acte sexuel en lui demandant un plaisir oral. C’est lorsque ce dernier allait exécuter les désirs de sa femme qu’il s’aperçoit que le sexe de sa femme dégageait une odeur forte. Soucieux et attentionné, il a voulu que sa femme aille consulter un médecin. Les médecins ont découvert que cette odeur n’était rien d’autre que l’odeur de poison. Le mari a été mis au courant de la situation et a porté plainte contre sa femme pour tentative de meurtre. AVEUGLE À CAUSE DE LA VODKA, IL RETROUVE LA VUE EN BUVANT DU WHISKY Denis Duthien, 65 ans a perdu la vue en arrosant les 50 ans de mariage de ses parents de vodka. Ce dernier affirme : « J’ai cru que le temps était passé plus vite que je ne pensais et que la nuit était tombée. Il n’était pourtant que 15h30. J’ai aussi cherché l’interrupteur de la chambre avant de réaliser que j’étais devenu complètement aveugle. ». C’est après ce constat qu’il se rendit à l’hôpital où il a été remarqué qu’il y a avait une forte quantité de formol dans l’organisme du Néo-Zélandais, et pour remédier à cela les médecins devaient utiliser de l’éthanol. Mais l’hôpital n’en disposait pas. Il a fallu se procurer dans un magasin du coin un bon whisky qui était supposé contenir de l’éthanol. Le contenu a été administré au patient dans l’estomac et une perfusion de whisky dans le nez pendant cinq jours. A son réveil il avait retrouvé la vue. Denis remercie les médecins de lui avoir sauvé la vie en improvisant ainsi, et invite les diabétiques d’aller tout doux avec l’alcool. ELLE NOURRIT SA FILLE D’ŒUFS DE TÉNIAS, POUR QUE CELLE-CI PARTICIPE À UN CONCOURS DE BEAUTÉ Nourrir sa fille d’œufs de ténias pour la faire maigrir afin qu’elle participe à un concours de beauté. C’est ce qu’a fait une mère. Ce qui a failli coûter la vie à la jeune fille parce qu’elle s’est présentée aux urgences avec des crampes à l’estomac. Les médecins croyaient qu’il s’agissait d’une grossesse, mais après des analyses il a été découvert que cette dernière c’était nourri d’œufs de ténias, qui se sont éclatés et les parasites qui en sont sortis, se sont fixés sur les parois intestinales. La présence de ces parasites entraîne la mort selon les dits des médecins. 8

C’KOI MAG I N°16 I


C’D’ACTU UN BÉBÉ MEURT APRÈS QUE SON PÈRE LUI AIT MIS DE L’HÉROÏNE DANS SON BIBERON Juste parce qu’il avait marre des cris de son enfant, il lui met de l’héroïne dans le biberon du bébé afin de calmer ses crises nocturnes. Malheureusement l’enfant a été retrouvé mort le lendemain dans son vomi. Une autopsie a été faite, et le bébé est bien mort à cause de la drogue. Orlando Rosado a été reconnu coupable pour le meurtre de son enfant. IL ENTAME 4 ANS APRÈS SON OPÉRATION, UNE ACTION JUDICIAIRE CONTRE SON UROLOGUE Un chauffeur routier de 44 ans voulait augmenter la taille de son pénis en posant un implant gonflable. Mais la chance n’a pas été de son côté. Son sexe s’est mis à gonfler quatre mois après l’opération. Ce dernier est resté en érection pendant huit mois. Son implant a été enlevé et le chauffeur connait un peu de répit. Il fait du vélo, sort en caleçon pour aller chercher son journal et peut danser collé-serré avec sa partenaire bien que son sexe ait perdu 50% de sa taille même avec sa nouvelle prothèse. ELLE ÉPOUSE UN CHIEN POUR DÉJOUER LE DESTIN C’est dans un village reculé de Jharkand (Inde) que, cela se passe. Un guru célèbre le mariage de Mangli Munda une jeune fille âgée d’à peine 18 ans et du chien errant Sheru, pour éviter la destruction de la famille de la jeune fille et pire de sa communauté car c’est ce qui se passerait si la jeune fille se mariait à un humain. En la mariant au chien la malédiction prendrait fin. Preuve que dans certains coins du monde les croyances et traditions battent leur plein et peuvent changer le cours de vie d’une personne. SANS BRAS IL EST AU VOLANT D’UNE VOITURE ET PARCOURE 160 000 KM À BORD DE SON BOLIDE La police chinoise a interpellé un automobiliste pas comme les autres sur l’axe routier de Xiantao. Le signe particulier de cet automobiliste est qu’il n’a pas de bras mais juste des pieds. Car il a été amputé dès son plus jeune âge suite à une électrocution. Il roulait dans une voiture automatique qu’il manœuvrait juste avec ses membres inférieurs. Cet acte qu’il a posé lui aurait valu 2000 yuans (235 euros) et d’une peine de 15 jours de détention mais il a bénéficié de la bienveillance des policiers et ces derniers l’ont finalement sanctionné d’une amende de 500 yuans (59 euros). C’KOI MAG I N°16 I

9


FRESH PEOPLE

+229 96 11 57 93 / 67 75 92 63 Roarclothingline @roarclothingline Contact@roarclothingline.com 26D893CC

10

C’KOI MAG I N°16 I


FRESH PEOPLE

ROAR Clothing Line (RCL) est une jeune marque Africaine qui s’inscrit dans une dynamique de production de vêtements de qualité. ROAR a fait son entrée sur le marché béninois en Janvier 2014 et est présente dans 3 Pays d’Afrique : le Bénin, le Gabon et la Côte d’Ivoire.

C’KOI MAG I N°16 I

11


FRESH PEOPLE

ROAR Clothing Line (RCL) offre une bagatelle de vêtements de tout genre aussi bien pour les Hommes, les femmes et les enfants. La marque concentre pour le moment le design de ses modèles et vêtements sur deux thèmes : “AFRICA PRINT” et “STREETWEAR” (des Vêtements plus urbains et modernes comme des Tee-shirts, Polos, Snap Back, Jeans, hoodies, etc...)

12

C’KOI MAG I N°16 I


Les perles sont naturellement belles; elles sont meilleures quand elles sont bien faites et associées à des pierres. Parce que chaque femme est unique, AFROTYPIK crée des perles qui ressortent votre personnalité. Cadeau typiquement africain, offrir des perles, c’est manifester son attachement à une personne. Offrez-lui, offrezvous et restez AFROTYPIK. CONTACTEZ-NOUS Tél : +229 67 41 61 97 Afrotypik C’KOI MAG I N°16 I

13


CULTURE LES PERLES,

ENTRE TRADITION ET MODERNITE

En Afrique, les perles sont des accessoires dont la femme ne peut se passer. Elle les utilise pour deux raisons : parure et séduction. Mais au-delà de cela, les perles ont une histoire et un langage. Les perles avaient pour rôle la protection, puisqu’elles étaient utilisées à l’origine pour guérir les maux de reins. En plus de ses effets thérapeutiques, elles véhiculaient un message codé. Après qu’elle ait ses premières menstrues, la jeune fille devrait avoir normalement 3 à 4 rangés de perles à la hanche et 2 au moins aux jarrets. Ce message veut sans doute dire que cette jeune fille est devenue une femme et veut aussi dire que cette dernière bénéficiera d’un bon époux. D’autres les portent aux filles dès leur plus jeune âge et se justifie du fait de suivre la morphologie de l’enfant. En même temps pour la femme mariée les perles à la hanche voudraient signifier qu’elle est une vraie femme et qu’elle est loin d’être comparée à un verre de terre.

14

C’KOI MAG I N°16 I


CULTURE “LES PERLES SONT TOUJOURS UTILES ET ONT GARDÉ LEUR FONCTION PRINCIPALE CHEZ CERTAINS.”

LES PERLES AU BÉNIN Les perles ont été introduites au Bénin par les rois, les reines et les adeptes du vodou. Mais ces derniers n’ont pas priorisé la fonction décorative des perles. Cela n’a pas empêché que la favorite du roi soit celle qui ait les plus belles parures. Et c’est d’ailleurs ce qui a poussé les Dahoméennes à adopter le port de perles pour séduire leur époux. Pour les adeptes de vodou, les perles constituent un accessoire rare qui n’a pas perdu sa valeur. La couleur, l’aspect et l’enfilade correspond à une divinité. Mais la mondialisation a tout changé. Aujourd’hui le port de perles n’est plus très en vogue à cause des vêtements que doivent porter les femmes. Contrairement aux vêtements traditionnels, les vêtements modernes ne cachent pas les perles comme cela doit être. Ce qui a engendré le port de chaînettes pour certaines.

Le port de perles aujourd’hui se remarque en tant que parure. Les femmes et surtout les jeunes filles les portent au cou, aux poignets et aux chevilles. Et cela se fabrique par des professionnels. Des ateliers de fabrique de perles se remarquent en Afrique et surtout au Bénin. Ces professionnels ont pour tâche : la confection des perles sous la forme de bracelets, colliers, boucles d’oreille et aussi en forme de couronne et en pot de fleur. Cela se fabrique sous plusieurs formes et sont bien appréciées par le gente féminine. On remarque aussi les perles dans les vêtements, où elles sont utilisées en guise de garniture. On peut retenir que les perles sont toujours utiles et ont gardé leur fonction principale chez certains. Elles ont de nouvelles fonctions pour les uns et sont pour d’autres un gagne pain.

C’KOI MAG I N°16 I

15


16

C’KOI MAG I N°16 I


TALENT

Pour le rap,

MUTANT

annihile ses 17 ans de boxe Wilfrid Bocco ou encore MUTANT KOKPEMEDJI pouvait bien être un grand champion de boxe comme son papa, George Bocco. Pratiquant de boxe pendant 17ans, il se rend ensuite compte qu’hormis le ring, son talent est aussi compatible à la musique. Depuis 2005, Mutant fait du rap. Et loin de regretter le fait de n’avoir pas été “roi des K.-O.” comme papa, il se fie à son talent musical et se montre toujours fier « d’avoir apporté une touche particulière au rap béninois ». Par James ADEYEMAN

C’KOI MAG I N°16 I

17


TALENT

POURQUOI AVOIR SACRIFIÉ 17 ANS DE BOXE POUR LA MUSIQUE ?

Juste parce qu’au Bénin, il n’y a pas une réelle politique de suivi du sport. Mon père l’a fait pendant des années et ça n’a rien donné. Moi son fils, je me suis aussi mis et des années après, ça ne donnait pas. Je n’ai pas voulu suivre un chemin utopique, et au soir de ma vie me dire que je me suis échiné pour rien. Avouons que j’avais déjà du talent. La preuve, quand j’ai commencé, automatiquement beaucoup m’ont accompagné avec la certitude que je faisais de la bonne musique. Donc c’est la musique qui m’a pris et non le contraire.

d’autrui. Et je crois que je le fais déjà bien. Certes je ne peux pas me qualifier moi-même mais selon les retours que j’ai, « je fais du bon boulot ». Si je devrais faire un album de 10 morceaux je suis certain que tous les 10 morceaux seraient en langue locale “Fon”. Maintenant, je pourrai y insérer un peu du Français et de l’Anglais afin de me mettre au même diapason que les autres, de me faire écouter par ceux qui ne comprennent pas notre langue. LE RAP BÉNINOIS EST SOUVENT MAL APPRÉCIÉ. D’AUCUNS PENSENT MÊME QU’AUJOURD’HUI LES JEUNES NE FONT PLUS DU RAP. QUELLE EST TON IMPRESSION SUR CETTE JEUNESSE ET SON RAP ?

QUE PENSES-TU AVOIR APPORTÉ COMME TOUCHE PARTICULIÈRE AU RAP BÉNINOIS ?

Ma particularité c’est de valoriser la langue locale “Fon”. Le rap a été créé aux Etats Unis, les Anglais font leur rap, les Américains et les Français aussi font les leurs. Et j’ai constaté que plein de nos rappeurs béninois ne font qu’imiter ceux-là. A partir de cet instant, je me suis dit qu’il faut apporter cette particularité, qu’il faut valoriser notre culture tout en continuant de faire cette musique 18

C’KOI MAG I N°16 I

Ceux qui pensent que les jeunes ne font plus du rap ont carrément raison. Parce que de nos jours, la qualité n’y est plus. Il y a plein de jeunes qui, ont le talent, mais ils veulent forcément s’identifier à Bouba, Lil Wayne, autrement à se contenter de se tatouer, de se saouler, de courir les filles dans les rues. Alors que tout cela est contraire à l’essence de la musique. Le hip hop est une musique de revendication. C’est fait pour dire ce qui


TALENT ne va pas dans la société. Mais aujourd’hui, je me rends compte que mes jeunes frères vivent sur des réalités qu’ils ne maîtrisent pas. Les Américains, racontent leurs réalités. Nous, nos réalités ici, c’est le zém… Donc je pense que le message n’y est plus. C’est juste des phases pour montrer qu’on a la swagg. On est entrain de se tromper de chemin tout court. Aujourd’hui, il y a beaucoup de talents, mais si ces derniers ne sont pas suivis, ils vont reprendre les mêmes erreurs que ceux qui sont là actuellement. MALGRÉ CETTE PLÉTHORE DE TALENTS DONT TU PARLES, N’A-T-ON PAS L’IMPRESSION QUE LE RAP BÉNINOIS EST SYNONYME D’UNE VOIX DANS LE DÉSERT, SURTOUT AVEC LA DOMINATION ACTUELLE DU NIGÉRIA SUR LE PLAN MUSICAL ?

Il n’est pas que question du rap. La musique béninoise en général a un problème d’identité. Ce qui fait qu’on veut tout le temps s’accrocher aux tendances. Au temps du “coupé-décalé”, tout le monde s’est transformé en “décaleur” et aujourd’hui c’est le “Azonto” et tout le monde s’y attache. Donc c’est déjà à la base. Nos aînés n’ont pas su imposer un rythme musical au Bénin. En Côte-d’Ivoire, ils ont le “Zouglou”. Malgré les 10 ans de règne du “coupé-décalé”, le “Zouglou” est resté aujourd’hui. Au Bénin, chacun se lève dans tous les sens et crée son concept. Quand ce n’est pas le “soyoyo”, c’est le “zékédé”. Cela ne favorise pas une identité cultuelle. Et je ne pense pas que ce sont les rappeurs qui viendront créer cette identité culturelle dont je parle. SELON TOI, LEQUEL DE TES MORCEAUX A VRAIMENT PLU ET TOUCHÉ TES FANS ?

Je peux dire qu’il y a au moins 10 morceaux que le public a vraiment aimés. Mais il faut dire que c’est le morceau «Gayman», qui m’a révélé en tant que mutant. C’est ce morceau révélateur sorti en 2009 qui, m’a permis de m’imposer sur la scène. Sinon après ça, il y a eu plein de morceaux qui ont suivi, mais c’est à ce morceau je dois toute ma carrière aujourd’hui. QUEL MESSAGE VÉHICULES-TU À TRAVERS TON DERNIER SINGLE : “DJAGOUN” ?

“Djagoun” c’est un concept propre à moi. C’est pour expliquer cette dualité qu’on vit dans le monde. Beaucoup n’ont pas perçu le message. «On vient dans une vie où il y a trop de difficultés. C’était comme dans un couloir où tu croise des gens qui vont t’aider, des gens qui vont te détruire. Il y a plein d’épreuves. A un moment donné, tu te décides, tu te dis je veux vivre ma vie quelque soit ce que cela va donner». C’est tout cela que j’explique en langue locale fon : «n’djê djagoun». En français cela veut dire : «je me suis décidé». Donc c’est le concept même du morceau. POUR FINIR, QUE PRÉPARES-TU PROCHAINEMENT POUR TES FANS ?

En matière de nouvelles sorties, il ya un Freestyle d’une minute 47 secondes qui est en train de sortir. Histoire d’être en train d’amuser les fans avant la mixtape. Cette mixtape est en préparation pour la fin de l’année. Elle comporte 5 titres dont deux vidéos de qualité qui, seront promues au plan international. L’album se prépare pour 2015. On l’avait prévu pour cette année mais compte tenu de certains facteurs, on a préféré la remettre à l’année prochaine. C’KOI MAG I N°16 I

19


URBAN CODE

20

C’KOI MAG I N°16 I


URBAN CODE

URBAN CODE, l’événement qui met en compétition de jeunes talents dans les domaines du Mannequinat, du Stylisme et de la Photographie a révélé lors du casting de la Saison 2, d’énormes potentialités! Le No Limit Club malgré la pluie ce jour a connu une effervescence particulière. Preuve que le challenge est de taille. Au décompte final : 12 mannequins, 06 stylistes et 04 photographes ont pu tirer leur épingle du jeu. Le plus dur commence pour ces challengers et pour le comité d’organisation. Mettre tout en oeuvre afin qu’au soir du 06 Décembre, jour du prime, les Trophées URBAN CODE soient une réussite.

C’KOI MAG I N°16 I

21


THE SUSPECT DU MOIS

[LE FILM DE SYLVESTRE AMOUSSOU] M’A DONNÉ UNE GRANDE OUVERTURE Elle a seulement passé deux années à pratiquer le 7ème art mais son image se reconnaît aisément sur les écrans de cinéma. Actrice de cinéma, réalisatrice, danseuse, créatrice de bijoux et spécialiste en communication-publicité, à 34 ans d’âge, Sandra Adjaho n’a pas fini de nous épater avec son talent pluridimensionnel. Elle revient dans C’koi sur son parcours et sa rencontre avec le grand réalisateur franco-béninois Sylvestre Amoussou. Ce dernier lui a permis de décrocher son tout premier grand rôle cinématographique sur le plan international dans son film ‘’Un pas en avant : les dessous de la corruption’’. Propos recueillis par : Michaël TCHOKPODO 22

C’KOI MAG I N°16 I


THE SUSPECT DU MOIS C’KOI MAGAZINE : Votre père (paix à son âme) fut artiste musicien, chanteur, comédien et dramaturge et votre mère, artiste comédienne. Peut-on affirmer que Sandra Adjaho a hérité sa passion de l’art et des images de ses deux parents ?

J’ai laissé le podium en 2001 parce que j’avais des objectifs pour ma vie. Je suis devenue professeure de danse et j’ai commencé à SOS Calavi. Après, j’ai eu des diplômes, il fallait travailler et j’ai dû également laisser SOS pour m’occuper de mon emploi.

SANDRA ADJAHO Je peux dire oui d’autant plus que je suis dans une famille d’artiste. Dès que j’ai vu le jour, j’ai vu des comédies, j’ai vu mes parents jouer, j’ai évolué dans le monde artistique. Je peux dire que j’ai reçu les gènes et j’ai été aussi formée grâce aux parents. J’ai commencé par la carrière de danseuse. Quand j’ai ouvert les yeux sur l’art, ma sœur chantait et j’aimais beaucoup danser. J’ai commencé avec ça et à 6 ans déjà, j’ai effectué mon premier voyage sur le Burkina-Faso sur invitation du Président feu Thomas Sankara. Il a invité le groupe « les jeunes pionniers du Bénin »

«Soucis de pâques », « ta mère, c’est ta mère», «Ah ! La vie», sont des téléfilms à votre actif. Ces expériences ont-elles forgé l’actrice de cinéma que vous êtes devenue aujourd’hui ?

qui a été mis sur pieds par notre feu père. J’étais la plus jeune du groupe et j’ai eu l’honneur d’avoir été à ses côtés. J’ai ainsi commencé avec ma carrière de danseuse et je l’ai poursuivie pendant longtemps. A la date où je vous parle, j’ai près de seize ans d’expérience dans ce milieu. Après avoir dansé pour ma sœur, pour mon père, pour l’église, j’ai rencontré, à l’âge de 17 ans, Love Affo (paix à son âme). Je me suis associée à Love. Et en plus d’une autre copine du nom de Armelle Codjo, nous avons formé le groupe « les copines ». On jouait sur des émissions, des variétés, les fêtes annuelles organisées par l’Ortb (Office de radiodiffusion et télévision du Bénin).

tions. C’était pour dénoncer le comportement de certaines jeunes filles. C’est-à-dire, à n’importe quelle période de fête, elles créent quelque chose pour pouvoir trouver de l’argent. Elles parlent de leurs relations amoureuses, la manière dont elles préfèrent les hommes mariés tout juste parce qu’elles peuvent leur soutirer de l’argent… Quand je l’ai fait sur l’Ortb, Chacha T m’a contacté pour que j’écrive un scénario qu’elle va diffuser dans le cadre de la fête des mères, pour toucher la sensibilité des filles par rapport à cet événement. C’est comme ça que j’ai écrit, «Ta mère, c’est ta mère». C’est l’histoire d’une mère alcoolique que sa fille ne respectait pas. Lorsqu’elle a voulu avoir

J’ai eu la passion du cinéma quand je travaillais (au sein d’une entreprise d’Etat, Ndlr). J’avais envie de dénoncer des choses et j’aime beaucoup plus le naturel. Je me suis dit qu’il faut pouvoir forcément passer par le cinéma, pour dénoncer certaines choses. «Soucis de pâques», «Ta mère, c’est ta mère», sont mes propres réalisa-

C’KOI MAG I N°16 I

23


THE SUSPECT DU MOIS son enfant, elle n’a pas eu l’accouchement facile. On lui a dit que c’est parce qu’elle ne respectait

dre comme il le fallait. Il m’a alors suggérée de participer au casting. On était près d’une centaine

pas sa mère et qu’il fallait qu’elle lui présente des excuses. Et lorsqu’elle l’a fait, elle a eu son bébé. C’est juste pour montrer que quelque soit la morphologie et la moralité de ta mère, elle reste ta mère et tu dois pouvoir l’honorer et la respecter.

à y participer et j’ai été retenue par un coup de chance. En ce moment, je ne connaissais pas Sylvestre Amoussou personnellement. J’ai entendu parler de ‘’Africa Paradis’’ mais je ne me suis pas trop intéressée à ça, comme je n’ai pas vu l’œuvre. Le jour de ma sélection, j’ai reçu tout un document que je devais apprendre pendant un week-end parce que je tourne le lundi. Ils m’ont dit qu’il y avait un deuxième casting devant la caméra. Après l’avoir fait, ils m’ont félicitée en m’annonçant que j’ai gagné le premier rôle de ce film.

Narrez-nous un peu comment s’est passée votre rencontre avec le réalisateur franco-béninois Sylvestre Amoussou pour votre premier rôle d’actrice de cinéma à l’international ! (Soupire) Ce sont des coups de chance et il y a la main de Dieu un peu partout dans ma vie. Sylvestre avait déjà fait son casting depuis un an. Je ne savais même pas, je n’en étais pas informée. Tous les acteurs principaux et les premiers rôles secondaires ont été sélectionnés depuis l’Europe. Il a choisi des Africains de diverses nationalités mais qui vivent en Europe et qui sont des acteurs professionnels. Pour la figuration et les seconds rôles principaux, il a choisi des acteurs béninois. Le tournage avait déjà commencé et il était à deux semaines de la fin du tournage quand l’actrice principale du film a appelé Sylvestre pour lui dire qu’elle ne pouvait pas venir au Bénin parce qu’elle était malade. Ça a mis toute la production en ébullition. C’est comme ça qu’ils ont lancé le casting pour le rôle de l’actrice principale. J’ai mon jeune frère Samson qui est réalisateur. C’est lui qui m’a appelée de toute urgence me disant que Sylvestre a un pépin et qu’il pense que je pouvais ren24

C’KOI MAG I N°16 I

Comme ça, vous avez finalement incarné Délalie Godomey, le rôle d’actrice principale dans le film : « Un pas en avant, les dessous de la corruption » en remplacement à une autre actrice. Comment avez-vous vécu le tournage de ce film ? Je remercie Dieu parce qu’en une semaine, on a tourné et à la fin, Sylvestre était vraiment ému et a coulé des larmes. Ces larmes étaient par rapport à toutes les difficultés qu’il a rencontrées sur le plateau et aussi par rapport à moi qui ai essayé de les sauver en quelque sorte. Il ne me connaissait pas, il ne m’avait jamais vu et il ne savait pas si je pouvais jouer le rôle (convenablement). Sa productrice m’a coaché. A la fin, ils étaient vraiment satisfaits. L’essentiel, c’est que les gens apprécient ce que j’ai fait.


THE SUSPECT DU MOIS Je me suis vue toute petite dans une grande production. Sur le champ, ça ne m’a rien dit. Je me

Seriez-vous dans le prochain film ‘’l’orage africain, un continent sous influence’’ de Sylvestre

disais que je me suis amusée. J’étais contente que les gens aient apprécié, même les grands acteurs qui étaient sur le plateau comme Firmine Richard, qui est une grande actrice guadeloupéenne et qui a joué le rôle de ma mère dans le film m’a dit que je suis exceptionnelle.

Amoussou? Oui ! J’ai déjà mon rôle. Ce n’est pas un grand rôle. Ce n’est pas le premier rôle comme j’ai eu l’honneur de l’avoir la fois dernière mais j’ai un très bon rôle quand même. J’ai déjà mon rôle depuis un an…

Qu’avez-vous concrètement gagné en termes d’expérience et d’ouverture ? C’est lorsque j’ai commencé par recevoir des coups de fil après la sortie du film à Paris que j’ai compris que j’ai fait quelque chose de grand. A cause de ce film, j’ai beaucoup voyagé. Le film a fait l’ouverture du Fespaco (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou, Ndlr), j’ai gagné d’autres contrats grâce à ce film. Ce qui m’a empêché de pouvoir faire aboutir ces contrats, c’est parce que je ne suis pas en Europe. Par le biais de ce film, j’ai voyagé sur d’autres festivals en tant qu’actrice. J’ai rencontré d’autres acteurs avec lesquels j’ai partagé des expériences. Arrivée dans mon pays, ça m’a donné une autre visibilité. Ça m’a permis de tourner dans des films et des séries au Bénin. Disons que ça a été un tremplin dans ma carrière. J’ai vraiment commencé le cinéma, il n’y a pas longtemps. Deux années seulement, le film de Sylvestre vient, et puis ça m’a donné une grande ouverture.

»»» Lire l’intégralité de l’interview de Sandra Adjaho dans le prochain numéro de SURFACE MAGAZINE

C’KOI MAG I N°16 I

25


SPORT

LE FOOTBALL UN SPORT SUCRÉ-SALÉ Il y a 11ans [26 juin 2003], Foé s’écroulait sur le stade Gerland de Lyon et le monde footballistique n’a eu d’yeux que pour pleurer la mort de ce lion indomptable. En 2014, Albert Ebossé, un autre joueur camerounais, s’est fait tué en Algérie, et encore la consternation totale. Pour le football des milliers de fans ont coulé des larmes. Pour ce même foot un certain Lionel Messi s’est régalé avec 4 ballons d’or ; les français ont jubilé en 1998 et récemment les allemands ont retrouvé le sourire. Enfin, le cuir rond n’est-il pas un sport à la fois sucré et salé ? Par Owarindé Adéyèman

26

C’KOI MAG I N°16 I


SPORT «GOAL !!!» Ce mot anglais souvent se relie à un des plus fréquents cris des férus du cuir rond dans les grands stades. Nul ne se retient de manifester ces moments de gloire. Même les journalistes ivres de joie, crient «goal» et ne se retiennent plus. Ceci illustre bien le côté sucré du sport roi. La plus probante des illustrations reste peut-être la finale de la coupe du monde 1998. Ils raisonnent comme si c’était hier, dans la tête des 80 000 spectateurs présents ce 12 juillet 1998 au stade de France, la jubilation de Thierry Roland (Journaliste commentateur sportif Français). Et quand est venu le moment opportun pour Didier Deschamps, le capitaine de l’équipe de France à l’époque de soulever la belle sculpture de Silvio Gazzaniga, la joie de Zizou, Petit, Djokaef, Thuram, Vieira, Desailly, Barthez et autres était incommensurable. L’effervescence du stade Saint-Denis reflétait une fois de plus ce côté sucré du football. Le plaisir de jouer dont fait preuve les 22 acteurs sur un terrain est souvent bien accueilli par le plaisir des milliers de spectateurs à les suivre. C’est au tour du football que, se croisent et se vivent les passions les plus fortes et les plus belles. «Il n’y a que la musique et le football qui peuvent attirer 80.000 personnes dans un stade, mais dans un concert il n’y a qu’un artiste, alors qu’ils sont 22 dans le football », en témoigne Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, lors d’une conférence de presse, à la veille du Mondial brésilien. L’évidence est que grâce au football, un certain Didier Drogba a arrosé de joie le cœur des supporteurs de Chelsea en 2012 [ndlr : finale de la

League des Champions entre le Bayern de Munich et Chelsea FC. Chelsea remporte ce match après les séances des tirs au but: 1-1 à la fin des prolongations]. En ces instants-là, des centaines de supporters (hommes et femmes), faisant fi de leurs différends et différences sociales, ont extériorisé leur joie et ont dansé au son du football. Pour eux, «Drogba nous a enfin donné ce qu’on a tant cherché». Ce jeu, a marqué dans le sens positif du thème, autant les supporters que les pratiquants eux-mêmes. On se rappelle sans doute l’état d’âme de Lionel Messi, quand il est monté à 4 reprises au sommet du foot mondial. C’KOI MAG I N°16 I

27


SPORT Lionel Messi ballon d’or 2009, Lionel Messi ballon d’or 2010, Lionel Messi ballon d’or 2011, et encore Lionel Messi ballon d’or 2012. On a aussi les souvenirs de France 98. Joueurs, supporters et même téléspectateurs ont goûté à la

saveur offerte par la FIFA. C’est tout un monde qui a joué comme l’a prophétisé d’ailleurs le slogan de France 98 : « C’est beau un monde qui joue ». Mais loin d’être que du miel, le foot sous d’autres cieux est très (très) amer, et a fait pleurer plus d’un.

BIEN SUCRÉ, MAIS ÉGALEMENT SALÉ…

On a vu plusieurs fois, des supporters et mêmes des joueurs pleurer après avoir perdu un match. L’amertume dans ce cas n’est que superficielle et reste en quelque sorte une partie du jeu. «Ça fait partie du football», dit-on souvent. Mais il y a des blessures plus profondes qui, marquent à vie. Des actes à l’image du hooliganisme, du suicide, et des agressions tout azimut à l’encontre des joueurs, provoquant parfois leur mort, font-ils partie du football ? Eh bien ! Kamel Yesli, milieu de terrain de la JSK (Club de première division Algérienne) répond non. Ecoeuré par la mort de son coéquipier Albert 28

C’KOI MAG I N°16 I

Ebossé, Kamel Yesli a expliqué au micro de RFI que : «quand il y a mort d’homme, ce n’est plus du foot». Bien avant Albert Ebossé, mort le 23 août 2014 après avoir reçu une ardoise tranchante sur la nuque; d’autres joueurs ont malheureusement goûté au côté salé du cuir rond. Coupe du monde 1994! La fête n’a pas manqué d’être l’une des plus belles. Sauf qu’à la 34ème minute de jeu du match USA-Colombie, Andrés Escobar coupe dans sa surface un centre venu de la gauche et du coup fait trembler ses propres filets : 2-1 pour les USA et les colombiens sont éliminés. Cette erreur “footbal-


SPORT listique” va pourtant être funeste pour Escobar. De a-t-il raconté sur la chaîne de son club. Quand on retour au pays et précisément le 2 juillet 1994, le se réfère à ces propos, il manque visiblement des défenseur colombien est sauvagement assassiné dispositions de la part des autorités et instances dans sa ville natale, pendant que les huitièmes de du football pour empêcher le hooliganisme par finale de la coupe du monde suivent leur cours exemple. Et les questions que se posent les obaux Etats-Unis. Pour le foot, Andrés Escobar a af- servateurs et amoureux du foot sont sans doute : fronté 12 balles et en est mort. Pour le foot, Marc Comment les supporters pénètrent-ils les stades, Vivien Foé est mort. Et toujours pour ce foot, un munis de projectiles ? Les stades ne sont-ils pas certain Kodjovi Dodji Obilalé est resté collé dans sécurisés ? La CAF et les fédérations n’allouentune chaise roulante pour le reste t-elles pas un budget considérable LES VÉRITABLES de sa vie, après l’agression dont à la sécurité à l’intérieur et autour AMOUREUX DU SPORT ont été victimes les éperviers des stades ? le hooliganisme n’adu Togo le 8 janvier 2010 dans ROI ONT ÉTÉ PARFOIS t-il pas fait trop mal au foot pour l’enclave angolaise de Cabinda. EMPORTÉS PAR LEUR qu’on y mette grande fin ? Les FANATISME. La CAN 2010 s’est ainsi achevée hooligans se croient-ils amoureux pour Emmanuel Adébayor et ses du sport roi ? C’est terrible de coéquipiers, mais c’est toute une carrière qui est savoir même que les véritables amoureux du sport partie en fumée pour Obilalé, l’ancien gardien de roi ont été parfois emportés par leur fanatisme. On but de la GSI Pontivy (France). «Je ne dors plus la ne peut pas estimer la désolation et la consternanuit. J’ai encore des séquelles. Là, j’ai mal au dos tion de ceux qui ont pu lire la presse ivoirienne du et au pied. Cela arrive souvent. Je fais des malai- vendredi 27 juin 2014. Quelques uns se rappelses régulièrement. Je suis fatigué... Aujourd’hui, lent surement le titre évocateur de «la dépêche j’ai encore mal. Je suis déjà mort, un mort-vivant.», d’Abidjan» : Côte-d’Ivoire-Niakara : un jeune a-t-il confié à Slate Afrique le 26 janvier 2012. homme se suicide après la défaite des Eléphants. Mohamed Aboutreika, le milieu de terrain d’Al Ahly L’intention ici n’est pas de replonger les parents ne pourra aussi jamais oublier ce 1er février 2012; et proches du jeune Koné Tankono dans la trisjour où un simple match de football a tourné en tesse. Mais c’est douloureux et incompréhensible tension. Des supporters d’Al Masri lancent des de savoir que cet ivoirien de 28 ans s’est sacrifié pierres, des bouteilles et des fusées éclairantes pour l’un des beaux matchs de Coupe du Monde contre ceux d’Al Ahly, déclenchant des émeutes brésilienne (Côte d’Ivoire-Grèce). dans les tribunes et sur la pelouse. Bilan : 77 per- Ce dont on peut être sûr, est que les vrais amousonnes trouvent la mort à Port-Saïd. Frappé de stu- reux en ont marre. Et depuis la récente mort de peur, Mohamed Aboutreika n’a pas hésité à décrier Ebossé, tous ont eu la confirmation de la maxime ce comportement. «Ce n’est pas du football, c’est qui stipule qu’ «il n’y a pas de métier sans risque». la guerre. Des gens meurent devant nous. Il n’y a Le football comme tout autre métier, est un métier pas de dispositif de sécurité, pas d’ambulances», à risque. Bien sucré mais également salé. C’KOI MAG I N°16 I

29


THE CTN TIMES

Troubles de mémoire Comment Fidèle Anato s’en sort sur scène ? Par : Michaël TCHOKPODO

En duo, Fidèle Anato (le Baobab) et Guy Kpohento (le Prince) ont reproduit sur la scène de la paillote de l’Institut Français du Bénin ce 18 juillet, « Maïa » ; le conte lyrique ayant retenu l’attention du jury aux 7èmes jeux de la Francophonie en France. Récit d’un lapsus habilement contrôlé. A 20 heures sonnantes ce soir-là, il n’y a presque plus de places assises sous la paillote de l’Institut Français du Bénin. Les derniers venus se contentent de monter la garde aux plus ponctuels. Sous les lumières qui éclairent la scène, apparaissent Fidèle Anato et Guy Kpohento, habillés en tenues traditionnelles avec des accessoires typiques. Respectivement dans le rôle des person-

vaux champêtres. En attendant, ils s’amusent tout en se racontant des anecdotes, incantations et des chansons. Des références à la culture africaine qui agrémentent la teneur du conte. «Maïa, connaissez-vous Maïa ?» entonnèrent les conteurs pour faire la transition vers le deuxième conte intitulé «Maïa», après quelques minutes d’absence scénique. Très attentif, le public suit le

nages Cocou et Codjo, ils déroulent la première partie du conte «Maïa.» C’est l’histoire qui se rapporte à l’origine du singe, tiré d’un texte wallon. Aux allures comiques, le Baobab et le Prince se sont mis dans la peau de jumeaux qui doivent se rendre au champ pour aider leur géniteur à faire les tra-

récital de la fable qui relate le vécu de Maïa. Une ravissante petite fille née avec une malformation dans un village de nulle part et de partout. Elle se fera jetée, par son père, dans la grande forêt. Récupérée peu après et élevée par une lionne nourrice, qui entre-temps, était dépossédée de ses petits.

30

C’KOI MAG I N°16 I


THE CTN TIMES Grande fut la déception de la mère de Maïa pour avoir appris l’acte posé par son mari… De plus en plus, les spectateurs se sentent emporter par les chansons ‘’griotiques’’, les envolés vocales et l’histoire mystérieuse du vécu de Maïa, quand, à la 19ème minute, Codjo laisse entendre dans une partie de son texte : «…en ce moment, il arrivait que la mère devienne fille et que la fille devienne mère.» Rosine, l’une des spectateurs tic : « là, il me semble qu’il a fait une erreur ou carrément, il a oublié son texte. » «c’est possible mais je n’en sais rien », lui répond son interlocuteur. Sur la question, l’adaptateur du conte «Maïa» Fidèle Anato s’explique : «c’est une phrase qu’il a été amenée à corriger, c’est une erreur qui s’est glissée dans son speech. Il devait dire : la reine des mères promet à sa fille ne rien dire à personne et la princesse des singes promet à sa mère ne rien dire à personne. Mais là, il a dit : la reine des singes promit à sa mère ne rien dire à personne et la princesse promit à sa fille ne rien dire à personne. Comme il a dit : la reine des singes promis à sa mère, il a dû dire : la princesse promis à sa fille…, pour corriger le tir. Il faut quelque pour sauver la face, il a dû inventer sur le champ la phrase : en ce moment, il arrivait que la mère devienne fille et que la fille devienne mère.» Le Baobab ne blâme pas son collaborateur pour ce lapsus. «Il y a des expressions mythiques qu’on peut donner aux choses, argumente-il. Et il y a aussi la légende qui nous permet de dire un certain nombre de choses. Le conteur peut mentir et quand le conteur ment, le mensonge n’est plus un mensonge. Il est le seul à pouvoir mentir et ça s’appelle mensonge social.»

Fidèle Anato, en prélude aux 7èmes jeux de la Francophonie L’artiste conteur ou comédien est un être humain. Donc, faillible. Il peut être confronté à des défaillances liées à sa mémoire lors de son ouvrage scénique. Soit par inattention ou par embrouille. «Le drame, ce n’est pas de faire une erreur. Le drame, c’est de ne pas s’en sortir, explique le polyvalent Fidèle Anato. Pouvoir s’en sortir, c’est le travail. Beaucoup d’expériences.» Mais aussi le talent et la capacité de gestion de l’espace scénique. Et lorsque le comédien s’en sort, l’erreur commise peut devenir une «norme.» C’est-à-dire maintenue telle quelle lors de prochaines présentations. Fidèle Anato narre ici l’une de ses expériences : «Lorsqu’on voulait faire la présélection pour les jeux de la Francophonie au Ciné-Vog (Cotonou), j’ai eu un trouble. Je ne savais plus où j’en étais dans le texte. Comme on (Fidèle Anato et Guy Kpohento) était en écoute, il (Guy Kophento) a dit la phrase qui a suivi celle que je devais dire pour que je me retrouve dans le texte. Mais si je la répète, ils (les membres du jury) vont penser que c’est parce que j’ai oublié le texte qu’il me l’a rappelé. J’ai dû repartir un peu dans le texte et je l’ai dit autrement.» Sur ce coup, il s’en est sorti sans soupçon. Comme à cette occasion, le Baobab reconnaît avoir toujours pu s’en sortir : «je n’ai pas encore eu de cas où je n’ai pas pu m’en sortir.» Pour la simple raison qu’il estime que le comédien doit avoir le contrôle du public et de la scène pour mener à bien son spectacle. C’KOI MAG I N°16 I

31


THE CTN TIMES Tout ceci requiert néanmoins, une prédisposition naturelle et un travail acharné.

On a une aise sur la scène et on s’offre des possibilités quand on a de l’expérience et du bagot.

Comment arriver à convertir sa bévue en opportunité ? «C’est aussi une histoire de niveau. Si je suis un comédien et j’ai le niveau de la classe 3ème et que je ne peux pas manier la langue française, la transformer comme je veux, je ne peux pas m’en sortir. Personnellement, j’ai un niveau linguistique solide qui me permet de m’en sortir.» Haut de plus d’une décennie de polyvalence culturelle, Fidèle Anato rappelle quelques dispositions pratiques dignes d’un comédien épris de son art : «quand on a déjà répété, on a une prédisposition. Après, on a le contrôle de la scène…

Dans le temps et dans l’espace, on accumule de l’expérience et quand on a assez bien étudié son métier, on l’appréhende avec précision, méthode et scientificité. On étudie bien son public. On est là à l’avance, on voit le cadre, on intègre les données de l’instant… Ce n’est pas parce que tu es en train de donner un spectacle et qu’il y a un accident de la circulation alors que le lieu du spectacle est non loin d’une voie, que tu vas dire : attendez ! Il y a accident, quand ça va finir, je vais vous continuer le spectacle. Non ! Tu dois intégrer ça dans le spectacle.»

32

C’KOI MAG I N°16 I


Dans nos rayons, vous trouverez - Linges de lit - Parures de lit - Housses de couettes - draps - drap housse - Taies d’oreiller - Taies de traversin - Cache-sommiers - Parures pour Bébé - Tour de berceau - Gigotteuse - Vêtements pour personnel de maison - Personnalisation de taie d’oreiller (Collection fou-rire) - Récyclage sacs d’écolier - Tablier de cuisine personalisé Adresse Boutique : 1ere ruelle apres Supermarché Championne Tél. : +229 96 68 21 39 / 94 62 48 46 06 BP 496 - Cotonou C’KOI MAG I N°16 I

33


EVENT

NO LIMIT NIGHT CLUB OPENING

Une soirée d’ouverture de grande classe. Un parterre d’invité et de clients habitués aux soirées folles de Cotonou. Des artistes de renom. Tous se sont donnés rendez-vous à NO LIMIT NIGHT CLUB pour une soirée inaugurale mémorable. Musique, DJ, Champagne, Whisky et Cognac n’ont pas manqué au rendez-vous. NO LIMIT NGHT CLUB, c’est une piste luminescente, 4 grandes loges VIP, des salons privés et un bar époustouflant. Vivez, No Limit. Retrouvez-nous à Ganhi, rue Nani Photo ou la rue en face de la Librairie Notre Dame. 34

C’KOI MAG I N°16 I


EVENT

C’KOI MAG I N°16 I

35


Nos Diamants sont back !

‘VICTORY’ Ecris

ton

historique’

Retour du duo Diamant Noir ! Les victorieux sont de retour. Visuels, Statuts et Tweets annonçaient la sortie d’une nouvelle vidéo du groupe. Et puisque c’est de ça on parlait, ils sont restés fidèles à la date prévue. Écouter «Victory» ce n’est pas seulement «se donner de l’espoir» mais c’est être déjà victorieux et ce n’est pas la première fois qu’ils nous donnent autant d’espoir. Un refrain bien chanté, deux couplets bien écrits, «Victory» t’emmène à reprendre tout ce que tu étais prêt à abandonner et te donne envie de réaliser tes rêves. Surtout quand Amir, commence son couplet par : « La vie est dure mais on se bat mais qu’on se soumet pas. Je suis né pour briller, regarde le sol s’allume sous mes pas ... ». Puis il poursuit plus loin vers la fin de son couplet : « Ce n’est pas parce que j’suis noir que ma vie ne sera pas rose, je crois en moi et je crois en Dieu, demain c’est toujours aujourd’hui en mieux ». Ou Baba (Anouar) au début de son couplet: « Yo ! C’est un combat, bats toi mon frère ne blague pas, y’a pas de balle, pas de pare-balles ... né pour shine à l’horizon ... ». On peut comprendre que dans la vie on doit se battre pour ce qu’on veut, qu’on ne doit jamais baisser les bras, on est né pour briller et qu’on doit tous écrire notre historique. Dix (10) ans de carrière pour le groupe Diamant Noir, cinq années d’absence, «Victory» est le premier single annonçant la sortie d’un nouvel album prévu pour décembre 2014 avec une vidéo réalisée par Cocoa Evolution qui retrace toute l’histoire du single. Un retour qui annonce cette fois-ci une aventure internationale. Écoutez «Victory» et vous serez victorieux ! Source : http://www.voluncorp.com 36

C’KOI MAG I N°16 I


Arnaud

ELLE/LUI

Jocelyne

Arnaud Koupkonou, Chauffeur pour un projet financé par la Banque Mondiale, passionné de Rugby et Jocelyne, ancienne cuisinière et aujourd’hui femme de ménage, se sont rencontrés pour la première fois en 1994 au moment où ils étaient encore au lycée. Ils décident de se fiancer en 1999. Mariés depuis 2005, ils sont aujourd’hui parents de 4 enfants.

Elle - Il me surprend quand il est heureux de me voir faire un bon plat pour lui - Il me rend fier quand il m’offre un cadeau auquel je ne m’y attendais pas. - Il m’émeut quand il me fait sortir à l’improviste pour aller nous promener ou aller au restaurant… - Il me manque quand il sort le soir à 22 heures avec ses amis et que j’attends son retour à la maison. - Il se méfie de moi quand il se fâche. - Il me fait les yeux doux quand je me rends belle pour lui. - Il me fait pleurer quand il se fâche et il crie. Quand il crie, je m’énerve et je pleure des fois. - Il me sourit quand je suis sage. - Il m’inquiète quand il sort sans rien me dire. Et quand je l’appelle, il me dit qu’il est avec ses amis. - Il m’excite quand il se rend beau. - Il m’ennuie quand il m’énerve et qu’après il veut se rapprocher de moi. - Il me rend nostalgique au moment où on se raconte nos histoires et souvenirs passés.

Lui - Elle me surprend quand elle me prépare de bons plats. Elle est superbe cuisinière. On a un menu habituel. Mais il y a des jours où elle me surprend. - Elle me rend fière quand je la vois en difficultés et se décarcasser pour la stabilité de son foyer. - Elle m’émeut quand elle pleure. Elle a les larmes faciles. Je n’aime pas la voir pleurer. - Elle me manque quand je suis en voyage. Je voyage beaucoup puisque je suis chauffeur. Quand je quitte Cotonou, quelques heures après, elle me manque. - Elle se méfie de moi quand je rentre tard. - Elle me fait les yeux doux quand je me rends beau. - Elle me fait pleurer quand elle pleure. - Elle me sourit quand je pose un acte dont elle est fière. - Elle m’inquiète quand elle ne me fait pas confiance. - Elle m’excite quand elle s’habille sexy. - Elle m’ennuie quand elle se fâche. - Elle me rend nostalgique quand elle me raconte les histoires passées. C’KOI MAG I N°16 I

37


GLAM, Prêt-à-porter, La Maison de l’Intimité met à votre disposition de la lingerie féminine et masculine, des vêtements de grandes marques pour femmes et tous les accessoires de mode : Parfums, sacs, chaussures, bijoux, etc. Des articles en vogue pour votre beauté et votre bien-être.

38

C’KOI MAG I N°16 I

Adresse Retrouvez-nous à Vodjè, Avenue du Canada, en face de ATC BEKO en allant vers le carrefour de l’Etoile Rouge. Contact Tél. 97 28 87 00


C’KOI MAG I N°16 I

39


SERVICE & VENTE

INFORMATIQUE ET MOBILE

PAROLE AUX CLIENTS “Je suis particulièrement ravi de Crackz.. Je me suis toujours senti comme chez moi. Le service est de qualité, le personnel chaleureux, le service troc est d’enfer. Crackz... J’adore, J’adopte !!” H.T.40 C’KOI MAG I N°16 I

“Moi mon plus gros choc a été l’efficacité et la rapidité dans la réparation des portables. 1 heure! montre en mains!!! C’est du lourd”

“Service impeccable et satisfaisant.” ALI Abdel-Aziz

Rodoutan

Claudia

“CRACKZ = Rapidité + Efficacité”


INSIDE

Miss ESPOIR

Artiste Chanteuse Béninoise. Pleine d’énergie et d’ambitions. Sociale et attachée aux enfants, Miss Espoir nous a accueilli pour ce numéro de INSIDE Par Mavenchy Eudoxie

C’KOI MAG I N°16 I

41


INSIDE Présente-toi à nos lecteurs. Pourquoi avoir choisi « Espoir » comme nom d’artiste ?

On m’appelait Espoir avant même que je ne devienne artiste. Et à chaque fois les gens autour de moi, me demandaient pourquoi je n’avais pas un prénom français, ce qui m’a soulé. Du coup je me suis dit qu’il fallait trouver un prénom français et j’ai réfléchi. Qui dit “Enagnon” espère d’où le nom « Espoir ».

A part être artiste tu fais quoi d’autres dans la vie ?

Ahamanda Enagnon Omonloto, originaire d’Adja Lalo et artiste chanteuse béninoise.

Mavenchy Espoir! Es-tu satisfaite de ta notoriété? Espoir Non, c’est gênant parce que quand t’es une personne publique, tu n’es pas à l’aise quand tu es au dehors. Les gens te regardent et tu te demandes si c’est par amour ou méchamment qu’ils le font. Mais je peux dire que ma notoriété a un bon et un mauvais côté parce que je bénéficie de l’attention de certaines personnes qui prennent ma défense quand je suis en tort ou qui m’aide à pousser ma voiture quand je suis en panne. Mavenchy Tu dois être attachée aux enfants ? Espoir Oui beaucoup ! Mais pas qu’à eux, je suis attachée aux personnes sans voix. 42

C’KOI MAG I N°16 I

Je suis artiste à plein temps, être artiste c’est un métier jaloux ; tu ne peux pas être artiste et faire autre chose à côté. Cela risque de perturber ta carrière. Mais de formation, je suis esthéticienne et j’ai choisi la musique plutôt que l’esthétique.


INSIDE Mavenchy Qu’est-ce qu’on retrouve dans ton sac à main ?

Espoir, tu es quel genre de mère ?

Espoir Dans mon sac c’est souvent le bazar. Mais on y retrouve une bible, mon agenda, des factures, ma trousse de maquillage, mon portefeuille, mes clés et mon téléphone. Mavenchy On sait que les artistes sont très courtisées. Quel genre de mec peut plaire à Miss Espoir ?

Des fois je suis sa copine, ce qui arrive rarement. Parfois son bébé, je suis aussi sévère avec lui, je lui crie dessus.

Espoir Mon homme doit être très grand, il doit avoir 1m92. Il doit être mince parce que quand je le touche je dois sentir ses os. Il doit avoir aussi un petit c**.

As-tu des enfants ? Combien ?

Qui est le mari de Miss Espoir?

Je ne suis pas encore mariée, je n’ai pas encore de bague au doigt mais j’ai quelqu’un dans ma vie depuis quelques années.

J’ai un garçon il s’appelle Yann et il a 17 ans.

Mavenchy On te remarque beaucoup dans le social. Cela ne fait pas trop de travail pour toi?

Mavenchy Ta relation avec les autres artistes béninois ?

Espoir C’est mon initiative, mon idée et cela est très important pour moi, pour mon moral, parce que je trouve qu’être artiste c’est aussi servir son peuple. Je vais vers les personnes démunies pour leur donner de l’amour. Cet amour j’aurais voulu qu’on me le donne aussi. Ce n’est pas trop et ce sont les plus beaux moments de ma vie quand je suis avec les enfants, les prisonniers, les malades mentaux et les hommes en uniforme.

Espoir Ce n’est pas le grand amour actuellement, c’est devenu bizarre entre nous, on est plus solidaire, c’est du chacun dans son coin. C’est dommage. Donc ma relation avec les autres artistes n’est pas du bon.

Un mot pour les lecteurs de C’KOI

Restez vous-même, ayez une vie saine, évitez d’avoir plusieurs relations à la fois. Continuez de lire C’KOI ?

C’KOI MAG I N°16 I

43


44

C’KOI MAG I N°16 I


STORY

Ep.04

DESOLE ..... Story est une oeuvre de pure fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou des personnes existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite !!!

Je ne crois pas au destin, mais j’ai eu la chance de ma vie, et c’est Anna-Lisa. Elle m’est tombée dessus un vendredi soir de septembre, Il pleuvait, un orage. Je venais de sortir du boulot tard dans la nuit, mon café à la main et nous nous sommes heurtés devant l’ascenseur. J’avais été maladroit, et sans le vouloir le liquide brûlant s’était renversé sur sa robe et lui avait brûlé la cuisse. Sous l’effet de la douleur, elle avait poussé un cri bref et rauque, j’avais parié un feulement de fauve. C’était très inattendu. J’avais perdu tous mes moyens devant une telle beauté qui agonisait. Mais comme un chevalier servant, je me suis précipité pour l’aider. Elle m’avait repoussé avec une telle furie que je suis tombé. Cette fois ci, c’est elle qui est venue vers moi pour me relever tout en s’excusant. Son visage était si proche du mien qu’il m’a fallu rassembler tous mes esprits pour enfin déclarer :

- je suis désolé... - Non, c’est moi...je vous ai fait tomber. - C’est ma faute. Puis elle a souri. Un magnifique sourire avant qu’un frisson ne la secoue. C’est là que j’ai remarqué que sa robe était mouillée. Une merveilleuse robe moulante toute noire. Oh elle était bien. Bien roulée. Sans exagération, c’était une femme. Elle m’a tendu la main et m’a aidé à me relever. C’était froid. - Vous êtes mouillée... - Oh c’est rien. J’ai oublié mon téléphone au bureau et là j’avais un rendez-vous. Le temps de venir, le chercher, sortir de la voiture, y’a eu beaucoup de pluie. (Sourire) puis, y’a vous avec votre café. - En somme, une pire soirée. Permettez-moi de me faire pardonner. Je vous invite chez moi, je vous débarasseC’KOI MAG I N°16 I

45


STORY rai de tout ceci, et j’ai un baume anti brulûre très efficace... - Vous me draguez ?? - Oh non ... mais j’aimerais bien. Vous êtes..waww... - Anna-Lisa - Martin. - Okay, je vais chercher ce foutu téléphone et on y va. SUPER Je revois encore cette forme criminelle chaloupée devant moi en marchant sur ses talons vertigineux, je l’ai admirée un instant. Je me suis dit que celui qui l’avait devait avoir beaucoup de chances. Si un jour, c’était moi, je lui mettrai immédiatement la bague au doigt et que je ferai beaucoup de jaloux. A son retour, on avait embarqué dans sa ‘’Mercedes’’ pour mon appart. Je marchais d’habitude, j’habitais à quelques rues de là. J’étais célibataire mais très ordonné. Je l’ai aidé à se mettre au chaud, mettre du baume sur sa cuisse rougie par la brûlure qui était bénigne, et j’ai même fait la cuisine. Nous avions bavardé comme de vieux amis, ri, et bu un peu plus de vin qu’il n’en fallait. Comme il faisait tard, elle est restée. Dormir dans mon lit. Contre toute attente, elle est venue me chercher au milieu de la nuit dans mon canapé pour que je dorme avec elle. M’allonger près d’elle, la laisser se blottir dans mes bras, et dormir était un supplice. Sentir l’occitane de ses cheveux, les renifler ainsi que son odeur sauvage et garder la tête froide était une douce torture

qu’aggravait la pression de son postérieur contre mon bas ventre. N’y tenant plus, je l’avais réveillé tout doucement. Je sais que ça ne se fait pas, mais il fallait bien qu’on se comprenne. A peine avait-elle ouvert les yeux à moitié qu’elle m’avait attiré à elle et enroulé ses jambes à ma taille comme une liane. Que demander de plus, l’alerte était donnée. Je sentis mes lèvres plonger dans un délicieux gouffre aux saveurs tropicales. L’entendre murmurer, gémir, parler, crier, ronronner comme un chat, me griffer comme une tigresse, cumulait mon désir au plus haut point. Je voulais marquer cette femme, même si je m’en fous d’où elle sort, je voudrais la posséder cette nuit à ne rien regretter à l’aube. C’était peut-être un cadeau du ciel, et je me devrais d’être prêt. Après la tempête, il eut un calme, où on entendait juste des halètements désordonnés battre et des coeurs et des veines. Je me suis réveillé au moment où pointait l’aube pour l’admirer une dernière fois. Au milieu des draps éparpillés, le chignon défait, ses cheveux épars, elle était magnifique. Comme dans un rêve, j’entendis une phrase trotter dans ma tête. « Le roi a trouvé sa reine ». Elle n’avait certes rien de celles qui étaient de passage après des soirées torrides. Pas de maquillage, ni autre chose qui prouvait qu’elle était sortie pour la chasse. Alors je fis une folie. Il y a trois ans, je voulais me fiancer avec Adnette, une fille fabuleuse. Cependant, elle avait décidé de continuer ses études au Canada. Je n’étais pas prêt à la suivre, de toutes les façons je ne pouvais pas.

“Contre toute attente, elle est venue me chercher au milieu de la nuit dans mon canapé pour que je dorme avec elle.”

46

C’KOI MAG I N°16 I


STORY Trop de responsabilités ici. Même si je n’avais que 25 ans, il y avait des choses à faire pour gagner une certaine stabilité matérielle avant de penser à l’aventure. Et avec ma carrière d’architecte à bâtir, je ne pouvais que bouger plus tard. Plus tard la distance a eu raison de nous. J’avais rangé ma bague de fiançailles pour la prochaine fille, cependant entre arrivistes et intéressées, j’avais perdu ma fièvre et ma soif d’amour dans la foulée. Depuis six mois je vivais dans une certaine solitude causée par un abus de travail. Et voilà qu’elle entre dans ma vie. Je fis coulisser mon tiroir et j’en sorti un écrin tout rouge. J’examinai ma trouvaille dans son lit de velours et la lui passai au doigt. C’était sa taille. Amen. Là je ne croyais plus aux coïncidences. Elle était faite pour moi. Je lui fis encore l’amour, moins sauvagement que la 1ère fois mais avec une lenteur déconcertante. J’avais ma perle. Elle dormit dans mes bras jusqu’après le lever du soleil. Je l’embrassai encore et elle se réveilla un sourire flottant sur ses lèvres. Elle s’étira comme un gros chat avant de déclarer. - Je suis désolée. J’ai envahi votre territoire. Je ne sais pas pourquoi je me suis sentie comme chez moi. Je devrais rentrer... - Non... restez. A moins que vous travaillez le weekend. - Un peu j’avoue. (elle se frotta les yeux en étouffant un bâillement) - thé ou café ? - Non restez, vous avez préparé le diner, laissez-moi faire le déjeuner je vous prie.

Je la regardai passer sa tête dans ma chemise qui lui allait bien et sautiller vers la cuisine. Jusque-là, elle ne s’était aperçue de rien, mais bientôt je n’entendis plus le cliquetis de la vaiselle, alors je compris. Mais non, je me trompai lourdement.Elle revint avec le plus délicieux des petits déjeuners et me fit manger avec beaucoup de douceur. Alors je me suis endormi, je n’ai pas compris pourquoi, il faisait presque nuit quand je me suis réveillé. Elle était partie. Un petit mot trônait sur mon chevet. JE SUIS DESOLEE.. Je suis partie comme une voleuse mais j’ai gardé votre bague parce qu’elle est magnifique. Je n’en ai jamais eu avant. Euh...et vous êtes merveilleux amant... J’ai fermé les yeux comme si le monde allait s’effondrer, l’alliance à 2000 euros venait de s’envoler. Je l’ai cherché en vain. Rien. Je me suis replongé dans mon travail. Un soir d’octobre, j’entendis frapper à ma porte. J’étais très fatigué alors... j’ouvris la porte comme un loir avant de surprendre ce regard. Elle était encore plus belle dans mon souvenir. C’était une coupe à présent avec un mini boubou richement brodé. Je la fis entrer.. - je suis désolée de venir comme ça. Mais ... - Je t’ai cherché partout... - J’étais en voyage sur l’Afrique du sud. Mais, il faut que tu saches pourquoi je suis venue. - Je suis désolée, je ne me suis pas protégée avec toi. So ça fait juste cinq semaines mais j’attends un bébé. Devinez ma joie. J’avais fait d’une pierre, deux coups. Script by Miss C.L

C’KOI MAG I N°16 I

47


CA S’DISCUTE

Que saviez-vous d’Ebola ? La fièvre hémorragique Ebola sévit depuis plus d’un an dans la partie Ouest de l’Afrique avec plus de 13 000 cas recensés dont près de 5000 morts enregistrés respectivement au Libéria, en Guinée et en Sierra-Léone (selon le dernier bilan de l’OMS). Suite aux quelques 21 cas enregistrés au Nigéria, des rumeurs, infirmées par le ministère de la santé, faisait état de l’entrée du virus au Bénin. Dans ce numéro, certains citoyens se prononcent sur la connaissance qu’ils ont de la maladie. Le niveau d’informations est-il au point ? NADÈGE AGBIDINOUKOUN (assistante de direction) C’est à ‘’France Inter’’ à la radio que j’ai appris l’existence du virus Ebola. Ensuite je l’ai appris dans les journaux et les messages sur ‘’Whats’app’’, Facebook. Je sais que le virus se propage de personnes malades en personnes. Les animaux de brousse, le 48

C’KOI MAG I N°16 I

singe, la chauve-souris sont aussi des vecteurs du virus. Pour éviter cela, moi je ne pense pas qu’en mettant beaucoup d’hygiène qu’on pourra éviter la chose. C’est déjà bien de mettre beaucoup d’hygiène. Mais vraiment si ce virus apparait au Bénin avec toutes ses voies de contamination, je ne sais pas si on pourra s’en sortir.


CA S’DISCUTE AKOZÉ LUCIEN (agent de sécurité) J’ai beaucoup entendu parler de la fièvre Ebola. Je sais que ça fait des ravages dans les pays étrangers. Je n’étais pas en paix dès que j’ai eu l’annonce de cette maladie-là. J’ai beaucoup peur pour la population. Il est quand même normal que nous suivons strictement les instructions du ministère de la santé. Ils disent de ne plus consommer la viande des animaux sauvages tels que l’agouti, le singe… C’est bien. Les animaux, ce qu’ils mangent dans la brousse, on ne sait pas. La fièvre Ebola, c’est en quelque deux ou trois semaines que vous êtes parti. Mais la viande de brousse se consomme majoritairement en milieu rural. Les premières victimes seraient ceux résidant en milieu rural.

ALI (vendeur de viande fumée’’) J’ai appris l’apparition d’Ebola à la radio. Je sais que cela se transmet par la consommation de viande de brousse. Ils disent de faire attention à ce qu’on vend et à ce qu’on mange. Ils disent aussi de se laver les mains. Moi, Je ne vends et je ne mange que du mouton. Mais depuis que l’on parle de la fièvre Ebola, l’affluence de la clientèle n’est plus la même qu’avant. Cela ne marche plus comme avant. Mais la question que je me pose c’est comment est-ce qu’on peut reconnaître un malade d’Ebola ? Propos recueillis par Falonne MAOUSSI

MARLÈNE CHABI (journaliste, styliste) Ebola, C’est une maladie qui se transmet par les animaux. C’est une maladie qui est venue de la chauve-souris. Il faut éviter de manger la viande de brousse et le contact avec les personnes infectées. Voilà qu’on ne peut pas savoir qui est infecté ou pas. Moi je pense que si ça vient on ne pourra pas y échapper. Si l’on doit prend l’exemple du transport en commun. On prend le taxi tous les jours. On ne peut pas savoir qui est contaminé à première vue. Mais on peut déjà se protéger en évitant la consommation de la viande de brousse. Moi par exemple depuis l’apparition de l’épidémie, je n’en consomme plus. C’KOI MAG I N°16 I

49


LES AFFAIRAGES DE LA VIEILLE MERE

ou Affaire de klaxon à Coton peux pas circuler ne tu Je dis si tu es cardiaque to tu ne remarque dans cette ville. Tu es à mo ds quand même aucun camion mais t’enten c’est que u sens klaxon de camion. Et le pire centimètre de toi. Si que camion est à quelque tainement sauter t’e pas courageux tu va cer st toi le conducteur de la moto et fuir et si c’e to. c’est sur tu oublieras ta mo Montre ta carte d’identité Tu vois les gens en ville avec des styles à en couper le souffle et ils sont là à faire le djo avec leur soit disant style. Et quand on cherche bien c’est ceux là qui cachent souvent leur pièce d’identité parce que la photo de leur tête d’avant traine toujours sur ça. Krkrkrkrkkrkrkrkrkrkrkrkrkr un jour pour les fausses têtes, un jour pour les vraies têtes.

ger ! Tu n’as pas l’argent, c’est toi qui sais man mec et sa “copine” Hier j’étais à la cafetéria du quartier. Un la table en face. Au descendent du Zem. Ils prennent place sur une Guiness, du moment de commander, la copine demande ande juste de l’eau couscous et du rognon. le garcon ébété dem premier. Le temps fraîche. Le serveur amena les boissons en seconde Guinness. que le plat soit servi, la fille demanda une des Beaufort, du Le mec fâché demande au serveur deux gran . Ah! Tu as faim fiSpaghetti avec deux oeufs et du lait caillé s, ils mangèrent nalement? lui demanda-t-elle. Les repas servi la clé des champs copieusement. A un moment le garcon prit notre copine dans faisant croire qu’il allait aux toilettes. Voici palabre! 50

C’KOI MAG I N°16 I

Le salaud Hum affaire de nom dans répertoire des gens, la go s’ennuyait chez son nouveau dragueur qui était sous la douche. Pour faire passer l’ennui, elle prend le téléphone de ce dernier pour s’appeler. Elle tape le numéro et lance l’appelle et qu’est ce qu’elle aperçoit sur l’écran : « salope n°3». Eh ben! elle a connu sa place et son rang. Yako ma chérie. Ça va aller. Il a gâté le coin Mon collègue a senti l’envie de faire du vent est allée aux toilettes en bon enfant élevé. Il va s’enfermer dan s les toilettes et en profite pour vide r sa vessie. Dès qu’il a fini, il ouv re la porte des toilettes et se met à se laver les mains. Celui-ci a oub lié qu’il était auteur d’un gros pet don t l’odeur a failli intoxiquer tout le bureau. Et pour s’excuser le djo péte ur affirme : « je croyais que le jean allait m’aider à camoufler l’odeur »

Vrai Vrai !!! Dites-moi e chaque Mes amis, je me demand m de Cofois pourquoi nos chers Ze x les plus tonou choisissent les eau innondée sales quand la ville est leurs moaprès une pluie pour laver urquoi? tos. Non mais dites-moi? Po


DUEL Brosse à dents

Cure-dents

La brosse à dents et le cure-dents sont des ustensiles destinés généralement à l’hygiène buccale. L’usage de l’un des ces 2 outils est souvent préférentiel. Chez l’un, c’est la brosse à dents; chez l’autre, c’est le cure-dents. Et chacun a ses raisons.

Brosse à dents « J’adore la brosse à dents même si le cure dents est de chez nous » Josias Hountondji, élève au CEG Gbégamey Pour l’hygiène de ses dents, Josias a simplement adopté la brosse à dents. Un ustensile qu’il adore et défend : «J’utilise la brosse à dent parce que j’aime ça d’abord. Au delà de ça, avec la brosse à dents me permet de bien nettoyer les coins et recoins de ma bouche, ma langue y compris. La brosse à dents me permet de gagner énormément du temps. D’autres affirment qu’à force d’utiliser la brosse à dents, on a plus tard une mauvaise haleine. Je pense que c’est très faux. On ne peut pas bien se brosser et contracter une mauvaise haleine, à moins qu’on souffre d’un autre mal.». «J’adore la brosse à dents même si le cure-dents est de chez nous», poursuit-il, tout fier.

Le cure-dents « Ah ! Le cure-dents ? C’est tchéqué, en plus c’est de chez nous ». Jacob Codjovi, étudiant en Maths et Physique La question de savoir pourquoi Jacob aime-t-il le cure-dent, le rend estomaqué. Et dans un état remplit d’étonnement il répond en ces mots : «Ah ! Le curedents ? C’est tchéqué, et en plus c’est de chez nous». Pour paraître plus convainquant il insiste : «le cure dents nous permet d’éviter les mauvaises haleines après s’être nettoyé la bouche. Ce qui n’est pas le cas avec la brosse à dents des blancs qui, n’élimine pas les odeurs». Pour lui ce n’est pas une question de moyens. Car dit-il : «le cure-dents que j’utilise se vend aussi d’ailleurs comme la brosse à dents. C’est juste une question de préférence. Et je préfère le cure-dent pour toujours ». C’KOI MAG I N°16 I

51


CONSEILS DE PENELOPPE Hervé, 27 ans

somme qui m’a permis de sortir de

Je suis Hervé, employé dans une so-

cette situation. Au bout d’un certain

ciété de la place. Un jour mon patron

nombre de mois j’ai commencé à avoir

m’envoya chez lui chercher des docu-

des remords. Ce qui m’a poussé à aller

ments, qu’il avait oubliés à la maison.

voir la femme de mon patron pour lui

Arrivé chez lui, j’ai surpris sa femme et

proposer de mettre fin à notre relation.

un autre homme dans une position déli-

Celle-ci n’était pas pour cette idée et

cate. La femme de mon patron me sup-

elle m’a même menacé de tout raconter

plia de ne rien dire à son mari, ce que

à son mari en disant que je la harcelais

je ne comptais pas faire car je n’avais

et que je suis auteur du détournement

aucune intention de me créer des pro-

des fonds de la société qui manquent

blèmes. Cette femme et moi sommes

dans son coffre fort (elle faisait allusion

devenus très proches. Et avec le temps

à la somme qu’elle m’avait avancée

cette amitié a basculé dans ce dont je

pendant ma crise financière, je n’avais

ne m’y attendais pas. Je couchais avec

pas idée d’où elle avait eu l’argent). Je

la femme de mon patron. J’ai été son

ne sais plus quoi faire. Cette bêtise que

gigolo durant des mois. Pendant ces

j’ai faite je la regrette amèrement et je

mois, j’ai eu des problèmes financiers

veux sortir de cette situation sans faire

et j’en ai fait part à mon amante. Dans

du mal à quelqu’un encore moins à

un court délai celle-ci me trouva une

mon patron. Aide-moi Pénélope.

Pénélope : Pour dire vrai Hervé tu es bien pourri. Commence déja par chercher du travail. Tot ou tard cette histoire t’amenera un tas d’ennuis.

52

C’KOI MAG I N°16 I


Qu’est-ce qui n’a pas marché?

QQNPM

Tout est désormais possible avec MTN Mobile Money ou Flooz. Nos réseaux GSM favoris rivalisent de créativité et d’imagination dans leurs offres de service. Nous avons découvert cette semaine une offre que nous connaissons tous. Mais de là à penser que le vendeur d’essence frelaté communément appelé «KPAYO» offrirait une option d’achat par Mobile Money de MTN Bénin ou par Flooz de Moov Bénin. Quoi de plus? Un vendeur d’essence branché et connecté. C’KOI MAG I N°16 I

53


Notre astrologue-décallé nous livre le foiroscope du mois.

Bélier

Balance

Toi qui aimes les défis. Le prochain te sera très avantageux. Sors torse nu dans les rues de Cotonou et tout le plaisir de la femme ou l’homme de tes rêves te sera infiniment accordé.

Une bourse tous frais pris en charge t’attend, à destination de la Guinée Conakry. Tu y séjourneras, étudieras et travailleras le restant de ta vie (en tout cas, si tu survies à la maladie à virus Ebola bien sûr !).

Taureau

Scorpion

Estimez-vous heureux. Grâce à votre force, vous serez recruté dans un zoo comme gardien dans une cage à lion. Bonne chance !

Ton rêve veut se réaliser. Tu gagneras au loto pour avoir gratté un ticket déjà utilisé. Le miracle peut se produire, qui sait !

Gémeaux

Sagittaire

Vraiment, tu aimes trop la bouffe. Pour ce mois : pas de détour dans les fastfoods, ni les pizzerias… C’est pas une punition, tu gagnerais à ‘’localiser’’ les mets, pour ne pas devenir ‘’djorgor djorgor’’ !

Vaudrait mieux pour toi que tu serres la mine tout au long de ce mois. Sinon, voyant ton sourire, tes emprunteurs ‘’toqueront’’ à ta porte pour réclamer leurs débits. Voilà que t’es à sec !

Cancer

Capricorne

Toi, la go qui a peur de cancer de sein, ne te dépistes même pas. Tu es naturellement dotée d’un corps anti-cancer. Pas de souci à te faire…

Qui t’a dit que tu ne réussiras pas ? Cette fois-ci, comme tu n’as rien appris, la formule est toute trouvée : jettes un coup d’œil à côté quitte à être définitivement renvoyé.

Lion

Verseau

Le temps des gurus intimidateurs est révolu. Gardes toi de vouloir mépriser un proche. Tu te feras marcher dessus comme une fourmi.

Parce que tu rencontreras ton frère jumeau dans un lieu public ce week-end, tu avaleras une soupe de travers. T’inquiètes pas, tu regardais dans la glace.

Vierge

Poisson

Qui t’a dit que tu es vierge même ? Ce mot n’existe plus dans le dictionnaire des gos de Cotonou (lol). Et si tu l’es encore, tu ne serais pas à la mode pour certains mecs. Alors, à toi de choisir…

C’est toi qui fais le malin avec ton habillement. Portes du noir tout au long de ce mois. Sinon, c’est une éclaboussure d’eau sale ou un mets savamment déversé sur toi qui va saper ton égo. Prends tes précautions. Par Michael TCHOKPODO

54

C’KOI MAG I N°16 I


C’KOI MAG I N°16 I

55


56

C’KOI MAG I N°16 I


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.