EVENTS KIFF NO BEAT
ça gâte coeur P. 18
TALENT CARLOS BOSSOUVI
A vélo pour une action humanitaire P. 41
THE SUSPECT DU MOIS KARIM SY
Fondateur de Jokkolabs P. 21
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EDITO Innovons et contournons les échecs… Il est là ; je veux dire le Numéro 18 de «CKOI ?», votre magazine préféré. Quand certains le considèrent comme un miroir parce qu’il reflète leur personnalité ou leurs objectifs ; d’autres se plaisent à l’appeler « muse ». L’un ou l’autre, ils n’ont peut-être pas tort ; si seulement je me fie aux génies que réverbèrent à chaque parution, les rubriques de «CKOI ?» mag. Une fois encore, l’illustration est flagrante, et toujours avec la jeunesse ; cette jeunesse qui innove ; cette jeunesse qui sait affronter les échecs. Et vous qui voyagez avec nous, le trajet est bien riche et confortable. Les belles expériences de Karim Sy et de Carlos Bossouvi vous sont offert gratuitement via ce vol N°18-CKOI ? mag. L’un vous inculque l’innovation pour faire grandir l’Afrique, et l’autre vous donne ce qu’il faut pour contourner les échecs. Et vous ? Qu’avez-vous à vous offrir pour votre inspiration ? Sans doute C’KOI magazine.
GRANDES LIGNES
FOCUS
46 Nouveau single, Nouveau clip de Naria feat 2saint
SUSPECT DU MOIS
Karim Sy Chief catalyst de Jokkolabs
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INSIDE
Owarindé Adéyèman Rédacteur en Chef
Avec Sonia Damala 4
C’KOI MAG I N°18 I
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SPORT
04 05
Edito Grandes Lignes
06
Inbox
CAN 2015 : Drogba portait-il la poisse?
SAVOIR FAIRE
C’d’actu
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Fresh people ALLO CUISINE
18
Events
KIFF NO BEAT concert événement
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CTN Times
Karim Sy, chief catalyst de Jokkolabs CAN 2015! Drogba portait-il la poisse? Cotonou la capitale africaine du Bric a Brac
SAVOIR FAIRE
Maquilleuse professionnelle
Talent
Carlos BOSSOUVI, à vélo du Bénin en France
Inside
Rdv avec Sonya Damala
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LE B-A BA DE COTONOU
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Story
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Ca s’discute
Sélection culte
hudjgwefnrcyiwmofhieu fouxcgrwfyt Anonyma feat BIG C, new single
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Focus
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Duel
50 52 Une famille pour Noel
Beauté Africaine handmade
Sport
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Découverte
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STORY
Le Man Tindjan au Maquis La Fourchette
The Suspect du Mois
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MAQUILLEUSE PROFESIONNELLE
Tour du monde des nouvelles insolites
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Courriers des lecteurs
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17 24
Gros plan sur les principales rubriques
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Baby Chocolate, Naria ft 2Saint Foyer à Gaz VS Foyer à Charbon
Les Affairages de la vieille mere Le rdv des kpakpatos
Pénélope
Entre intrigue et sexualité
Jeux
Mots croisés & Sudoku
QQNPM
L’horreur version écrite
Foiroscope
Votre horoscope décallé
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INBOX COURRIERS DES LECTEURS
#18 N°18 Mars-Avril 2015
Xavier Houan
Autorisation de publication N°1299/MISPC/
Le magazine number 17 est trop free et plus intéressant. Surtout en voyant les actualités et les tofs oû les candidats concouraient, on a l’impression de se croire en rêve car ils ont du talent, je fais un coucou aux stylistes sans oublier les photographes. Mais là où les candidats d’Urban Code distribuaient des préservatifs fallait encore plus éclairer les usagers sur son utilisation.
DC/SG/DGAI/SCC Edité par : InFiniti PMA Sarl Adresse : Gbégamey - Cotonou Tél : 99 94 99 99 / 95 99 40 44 http ://www.facebook.com/C’KOIMAG.
---
E-mail : infinii.agence@gmail.com
Merci Xavier pour ta fidélité à C’KOI? Mag. Reste connecté pour vivre le meilleur. Tes suggestions seront toujours les bienvenues.
Directeur Général : Jaures Amen Directeur de publication : Jaures Amen Directeur artistique : Miguel S. Bile
Aurelle Fagla
Bonsoir comment s’abonner au magazine? ---
Bonne nouvelle pour vous Aurelle! Pour commencer, le numéro 18 de C’koi vous est réservé. Dès la parution, passez à notre agence le récupérer. Gbégamey immeuble de la pharmacie de la paix. 3ème étage. Vous profiterez pour avoir des informations vis-à-vis de l’option abonnement. Merci
Rédacteur en chef : James Adeyeman Graphisme : Jaurès Amen, Parfait Kakou, Miguel S. Bile Rédaction : James Adeyeman, Falonne Maoussi, Hermann Boko, Cynthia L, Isaura Chefs de Pub : Hamid Traoré, Walid Alley, Nadine L. Collaboration extérieure : Marlène Hounsou
Sandy Nicole
Cc... Humm magazine c’koi, pour ce numéro je t’ai loupé. Longue vie à toi et big up à Pénélope. ---
Michael TCHOKPODO, Gwenael Mawunyo Couverture : ‘‘A LA VIE COMME AUX ECHECS’’ by InFINITI PMA
Merci Sandy! Votre Magazine vous revient très bientôt. Vous lisez le N°18 de C’KOI ? Magazine
Photos : InFiniti PMA, Gopal Amah, Sean Nobayo, Jupiterimages Remerciements : Hinda Naji Equipe de promotion : Elvis, JSK, Laure Ramos, Sandrine Nicole, Pascale de Porto Novo, Serge de Ouidah, Kate de Parakou, Hamid, Walid, Coco Lay Distribution : Cotonou, Porto-Novo, Calavi, Parakou, Kiosques, Universités et espaces culturels. Disponible à : Alieuna Salad Bar, Institut Français
avec
Cotonou et Parakou, L’Ethik Boutique St Michel, Galette à Sucre, Artfrik Design Gbedjromede Carrefour, Galette à Sucre, Kiosque FSS, dans les grandes écoles et universités du Bénin ainsi que dans le réseau des entreprises de Cotonou. Contact Commercial : 99 94 99 99 / 97 44 64 54
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C’KOI MAG I N°18 I
En téléchargement libre sur www.ckoimag.com
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C’D’ACTU L’ACTUALITE INSOLITE DU MOIS
UN BAR DE LAIT MATERNEL OUVRE SES PORTES AU JAPON
ELLE PERD SON TRAVAIL SANS MÊME L’AVOIR COMMENCÉ EN TWITTANT
Au Japon, le lait maternel est considéré comme un très bon médicament. C’est certainement pour cela qu’un bar a été ouvert pour servir ce liquide précieux aux japonais. Installé dans le quartier de Kabukicho il a pour nom “Bonyu Bar”. Il emploie trois mères de famille âgées de moins de 30 ans. Elles servent les clients ou les allaitent selon leur choix. Les clients sont âgés de 30 et 40 ans et ont le choix entre deux modes de consommation : soit à la source accompagné de caresses de la tête dont le coût s’élève à 38 euros environ. Soit le client peut se faire servir un shot de lait maternel à environ 15 euros.
Cella perd son travail à la veille du premier jour de son contrat en twittant cette phrase : “dur… je commence ce putain de job de merde demain”. Ne sachant pas que son futur patron, propriétaire de la pizzeria la suivait sur le réseau social est tombé sur le tweet de sa nouvelle employé. Celui-ci lui la vire via le réseau social en publiant : “@cella Cella et non, vous ne commencez pas ce putain de travail aujourd’hui. Je viens de vous renvoyer ! Bonne chance avec votre vie sans argent et sans travail”. La mésaventure de la jeune fille a beaucoup amusé les internautes qui l’ont félicitée et soutenue. Elle même n’est pas trop peinée d’avoir perdu son job ce qui se justifie par la publication d’une image d’une jeune fille pleine aux as.
A PEINE NÉ, UN NOUVEAU NÉ EST ENCEINTE DE JUMEAUX
Le phénomène appelé fœtus in fœtu est extrêmement rare. Il a été découvert après des analyses faites sur une petite fille qui venait de naître. Cette petite fille avait en son sein deux fœtus. Cela s’explique par le fait que plusieurs fœtus se développent dans l’utérus de la mère, avant que l’un d’entre eux ne se mette à engloutir les autres. Sur deux échographies faites on voit un petit point noir d’environ 5 cm de diamètre dans le ventre du nourrisson. Les experts ont retrouvé les deux fœtus en question. Selon le hongkong Medical Journal, les fœtus avaient entre huit et dix semaines et ont déjà quelques signes distinctifs humains tels que des bras, des jambes, des colonnes vertébrales et des intestins.
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L’ACTUALITE INSOLITE DU MOIS
C’D’ACTU
DES GARDIENS DE PRISONS TROMPÉS PAR TROIS FEMMES
Trois femmes, habillées de la tête aux pieds en dominatrices, se sont présentées une nuit à la prison de Nova Mutum. Les représentants de l’ordre ont oublié leur mission et on fait entrer les femmes dans leurs locaux. Ils ont été par la suite drogués en trinquant avec du whisky. Parmi les trois femmes l’une était la petite amie d’un détenu. Pas moins de 28 détenus ont pris la fuite cette nuit là en dérobant des armes et des munitions. Les gardiens ont été retrouvés nus et menottés le lendemain par la police dans la salle de repos. Les gardiens ont été accusés de complicité d’évasion et leur photo fait le buzz sur le web.
LA FAMEUSE CHUTE DU PDT ROBERT MUGABE
C’est au retour de son voyage d’Addis Abeba que le Président zimbabwéen a raté une marche et s’est retrouvé sur le genou devant des centaines de partisans et des journalistes. Le protocole l’a vite aidé à se relever et s’est dirigé vers la voiture sans un mot. Pour expliquer cette chute un de ses ministres a déclaré « pour être honnête, même Jésus aurait trébuché dans ce genre de situation, et vous aussi! » et a ajouté « ce qui est arrivé, c’est que le président a trébuché sur une bosse du tapis sur l’une des marches du podium alors qu’il descendait, mais il a réussi à amortir sa chute. Je répète : le président a réussi à amortir sa chute ».
UN SMILEY DANS LE CIEL
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a publié une photo montrant un smiley formé par les étoiles dans l’espace. Ce qui nous donne l’impression que ces astres nous sourient. Il a été découvert par Einstein avec sa théorie de la relativité. C’est pour cela on l’appelle l’anneau d’Einstein dans le jargon astronomique.
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FRESH PEOPLE
MON RENDEZ-VOUS AU RESTAURANT
T H E MEE T’S STORY Restaurant - Bar VIP Service traiteur et décoration pour toutes occasions solennelles. Sikecodji, en allant à Toxi Labo Tél. 21 32 50 27 Mob. 95 65 98 90 / 67 55 20 01 Mail. pryscagnon@yahoo.fr www.themeetstory.com
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MON RENDEZ-VOUS AU RESTAURANT
FRESH PEOPLE
Karen est habillée par
BE L L IS S IM A PRET-A-PORTER
Vetements, sacs, chaussures et accessoires pour femmes
Adr. Guinkomey a coté de Espace Tchiff Tél. 97 98 22 61 Youssef est habillé par
L’E T H IK PRET-A-PORTER
Chemises, pantalons, jeans, costumes, cravates, polos, t-shirts, sleapers, baskets, souliers et accessoires.
A l’entrée de la Ruelle TV-COM C’KOI MAG I N°18 I
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ALLÔ CUISINE
‘‘Man Tindjan’’
Le Maquis « La Fourchette » vous invite à manger de la sauce légume communément appelée du « Man Tindjan » accompagnée de la pâte noire. Ingrédients : • 5 bottes de feuilles gboman (feuilles de légumes) • 1 bout de potasse • 4 fromages • 4 poissons de mer • 4 crabes • 1,5 kg de fretins • 3 gousses d’ail écrasé • Piments verts hachés • ½ cuillerée à café de poivre moulu • 1 oignon écrasé • 1 bol de tomates écrasées (environ 1,5 kg) • 1 bout de poisson salé séché • 400 g de kpaman (peau de bœuf) • 1 tasse à café de goussi en poudre (sésame) • 1 oignon émincé • Un peu d’huile d’arachide • Sel
Les ingré
dients
Le cuisinier s’affaire
à braiser les poisson
Préparation • Laver les feuilles gboman après les avoir soigneusement ôtées de leur tige, les couper grossièrement et les blanchir dans l’eau bouillante avec de la potasse. Rincer rapidement les légumes après les avoir égouttées de leur eau de cuisson. Eviter de les laisser tremper dans l’eau. • Dans une casserole, faire chauffer un peu d’huile. Y verser la tasse à café de goussi, les piments verts hachés, les fretins et du poisson salé séché. Laisser mijoter pendant au moins 3 mn. • Au bout de ses 3 mn, ajouter un peu d’eau puis remuer la préparation. C’est le moment d’y mettre les poissons de mer, le kpaman, les crabes et les fromages… Laisser mijoter le tout pendant 5mn. • Au bout de 5 mn, ajouter le gboman, de l’oignon émincé et du piment vert. Saler, vérifier l’assaisonnement puis laisser cuire à feu doux pendant 5mn • Ôter la casserole du feu au bout de ses 5 mn. C’est un plat pour 4 personnes. Cette sauce est accompagnée de la pâte noire faite avec la farine de cossette d’igname séché.
La sauce presque prête
Maquis “La Fourchette”
Situé après le 1er carrefour sur la pavée derrière l’Eglise St Michel. Tél. 97 01 89 63 / 97 50 14 14 12
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Dégustons à présen
t !!!
s
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DECOUVERTE
BEAUTE AFRICAINE Un lieu pour retrouver un cocktail de produits africains de très belle qualité à moindre coût. Beauté Africaine innove un art, confessions de tenues hommes et femmes. Sacs et chaussures tout en Hand Made de qualité supérieure. Des accessoires pour vous donner une beauté divine.
CRAVATE, NŒUDS CHEMISIERS BUSTIER, ROBE CHAUSSURES TISSU OBJETS D’ARTS SACS, POCHETTES BOUCLES D’OREILLES Lieu : Calavi, Bidossessi à 200 m du supermarché face FARIC. 97097093
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EVENT
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SHOWBIZ, PARTY, & FASHION
SHOWBIZ, PARTY, & FASHION
EVENT
KIFF NO BEAT A COTONOU, Ca gate coeur Sur la même scène et autour du désormais mythique groupe de Rap ivoirien, se retrouvaient le samedi 21 Février dernier au Palais des Congrès de Cotonou, une quirielle d’artistes Beninois et Nigerians. Naria, Di’Ja, Espoir 2000, etc ont tenu la foule en liesse avant l’apothéose la montée en scène de KIFF NO BEAT. Nous n’imaginions pas que le public connaissait autant les morceaux du fameux groupe! Eh wi ! ça gâte COEUR !!! DEH !!!
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QUI EST…… ?
THE SUSPECT DU MOIS
KARIM SY
Chief catalyst de Jokkolabs, premier hub technologique et espace de co-working en Afrique Francophone
L’AFRIQUE DOIT « PASSER DE LA POSITION D’ASSISTANAT À CELLE D’ACTEUR » Karim Sy (43 ans) est un serial entrepreneur Francomalien d’origine sénégalaise. Il a grandi entre le Mali, l’Ethiopie, la Côte d’ivoire, la France et le Canada où il fait des études en génie informatique à l’école polytechnique de Montréal. Après avoir créé plusieurs sociétés dont une de forage hydraulique et minière et une autre d’aviation d’affaires au Mali, il décide en 2010 de créer un espace de co-working au Sénégal. Jokkolabs est le premier espace de co-working (travail collaboratif) en Afrique de l’ouest et même en Afrique francophone. Le nom Jokko est une contraction de « Joxko » (donne-lui) et de « Jokto » (rejoins-le). Jokkolabs est un hub d’innovation technologique et un laboratoire
numérique où se côtoient développeurs et entrepreneurs engagés dans les nouvelles technologies. Un concept qui s’est rapidement essaimé dans différents pays afri-cains. Après Dakar, Bamako, Ouagadougou, Abidjan et Nanterre en France, Karim Sy, Catalyseur de créativité collective ambitionne d’ouvrir un hub «Jokkolabs» au Bénin. Nous l’avons rencontré lors de son passage à Cotonou. Il explique la philosophie de Jokkolabs et prône un développement de l’Afrique à travers l’économie numérique.
PROPOS RECUEILLIS PAR : GWENAEL MAWUNYO C’KOI MAG I N°18 I
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THE SUSPECT DU MOIS
QUI EST…… ?
C’koi magazine : Vous avez été de passage à Cotonou pour rencontrer des jeunes de la communauté web. Pourquoi avoir voulu vous entretenir avec eux. Karim Sy : L’initiative « Jokkolabs » a aujourd’hui 4 ans. Elle vise à inspirer et développer une communauté d’entrepreneurs collaboratifs pour inventer une prospérité partagée. On est présent sur les différentes plateformes au niveau virtuel, via notre site et sur les réseaux sociaux… Nous avons beaucoup de gens qui nous suivent un peu partout. Il s’agit de créer un lien qui soit plus fort que le lien virtuel. Nous n’avons pas encore de hub physique d’innovations technologiques au Bénin. L’idée c’est d’échanger avec tous ces entrepreneurs qui nous suivent, avec qui on peut créer un lien plus fort et voir à terme comment on peut développer quelque chose au niveau du Bénin.
penser cette « société de l’information », penser comment nous allons devenir acteur de cela et non pas juste la subir… On a aujourd’hui des technologies qui ont une croissance exponentielle. On voit aujourd’hui comment le mobile a évolué et est devenu même un mini-ordinateur. Comment nous-nous adaptons à tout cela ? Même pour des questions sociales, comment nous éduquons nos enfants avec internet, où ils peuvent avoir accès à tout ? L’Afrique, tout le monde le reconnaît comme le continent du futur. Elle détiendra la troisième population du monde d’ici 2050. Nous avons des perspectives extraordinaires. Nous avons des ressources naturelles, nous avons une population majoritairement jeune. L’Afrique représente une opportunité qui est aussi porteur de risques et de dangers. Il faut donc passer de la positon de l’assistanat attentiste à devenir acteur. C’est un peu cela Jokkolabs.
Vous avez donc aimé l’intérêt que ces jeunes vous ont accordé ? Oui bien sûr ! C’est ça l’idée. Partout il y a des entrepreneurs, des gens qui font des choses. Il faut prendre le temps d’identifier tous ces talents là. Si on découvre le Stev Jobs ou le Mark Zuckerberg du Bénin, tout le monde va être content ! Les talents sont partout, il faut leur donner du temps. C’est un combat que nous avons décidé de faire il y a 4 ans. Cela fait partie de notre challenge.
Jokkolabs s’est implanté un peu partout en Afrique de l’ouest et est déjà en France depuis un moment. Le succès de Jokkolabs vous a-t-il surpris ? Pour moi ce n’est pas encore un succès. On espère pouvoir aller beaucoup plus loin. On est plutôt content de voir qu’effectivement les hypothèses qu’on avait formulées de dire qu’il y a du talent partout, qu’il y a des gens qui veulent s’engager et qui n’attendent pas, sont justes. Quand on dit, passer de la logique d’assistanat à une logique où on se prend en charge, on se développe soi-même et on avance, c’est quelque chose de vraiment nouveau. On a toujours eu l’habitude d’attendre les ONG, d’attendre les partenaires au développement. Et c’est comme si on ne peut pas le faire seul. Mais en fait, on se rend bien compte que finalement, on remonte ses manches et on y va petit à petit. C’est ça l’histoire de la vie. On commence tout petit et on grandit. Et là c’est ce qu’on fait. On commence à grandir et on voit les gens qui commencent à nous rejoindre. Là on va bientôt ouvrir au Maroc et dans d’autres pays. On a déjà ouvert en France (Nanterre). Donc on dépasse même le cadre de l’Afrique.
Expliquez-nous un peu le contexte dans lequel Jokkolabs est né ? Quand nous voyons le contexte de crise dans lequel on est aujourd’hui au niveau mondial et plus particulièrement au niveau de l’Afrique, nous voyons bien que nous arrivons à un changement porté par les technologies. Il y a une vraie transformation qui se passe quand on parle de troisième révolution industrielle. L’idée c’est de penser comment on va se réinventer une nouvelle manière de vivre ensemble, de s’organiser et de transformer la société. C’est cela d’ailleurs la « société de l’information » dont on parlait il y a un moment. Il faut donc 22
C’KOI MAG I N°18 I
QUI EST…… ?
THE SUSPECT DU MOIS va être l’accès à l’eau, la nourriture, l’électricité, les énergies renouvelables. Ce sont des problèmes qu’on a, des problèmes de développement.
Vous pensez réellement que l’Afrique peut se développer à travers les innovations technologiques ? C’est clair ! Avec l’absence de politiques publiques…? A un moment donné, on aura besoin de politiques publiques. « Facebook » a démarré dans une école, dans une chambre d’étudiants. Vous imaginez la puissance de « Facebook » aujourd’hui. Ça c’est une société. Pourquoi vous pensez qu’on ne pourra pas le faire en Afrique. Et en plus on a une chance. Cette révolution industrielle qui est en train de se passer aujourd’hui, forcément cela appelle à la destruction d’un ancien modèle. La chance que l’Afrique a aujourd’hui, c’est que quelque part notre retard devient un avantage. Parce qu’on n’a pas un ancien modèle qu’on va détruire. On va mettre en place un nouveau modèle. La question est d’avoir cette capacité d’innovation et d’anticipation qui nous permette de penser les solutions. Les universitaires de la « Singularity University » l’organisation d’universitaires qui travaille sur la prospective technologique aux Etats-Unis – vous disent que celui qui va faire le changement, ce n’est pas le mec qui va sortir le dernier réseau social, c’est celui qui va faire sortir la technologie qui va répondre aux problématiques du monde de demain. Cela
Internet est venu en Afrique dans les années 2000, pourquoi avoir attendu 2010 avant d’avoir un premier espace de coworking en Afrique de l’ouest ? Déjà que cela n’est pas forcément lié à internet. Plus qu’un espace de co-working, je me suis dit qu’il faut qu’on ait cette approche qui est en plein dans la culture digitale. Et la culture digitale aujourd’hui, ce sont des communautés qui sont horizontales, non centralisées, non pyramidales et sans hiérarchie. C’est ça qui perturbe tout le système. Parce qu’aujourd’hui cela remet tout en question. Vous, vous êtes de la presse. Mais la presse a été complètement remise en question. Même les politiques sont remis en question parce qu’ils sont interpellés. On voit bien que tous les systèmes sont remis en question par cette nouvelle organisation. Et ça, déjà il fallait bien que l’Afrique l’atteigne. Internet, bien vrai cela a commencé à entrer en 2000, mais aujourd’hui encore, c’est un secteur qui est trop faible. Jusqu’à présent on ne parle pas encore d’économie numérique en Afrique. On parle plus de télécoms (…). Et les opérateurs de téléphonie mobile génèrent tellement d’argent qu’ils ont attiré l’œil de tout le monde. Le débat a tourné autour et cela a donné cette fausse impression que c’est un secteur qui va bien. Alors qu’en fait c’est juste l’arbre qui cache la forêt. On n’a pas pris le temps de véritablement développer l’économie en tant que telle. C’est-à-dire, et une économie en propre et une économie qui va permettre de vraiment accompagner la compétitivité du secteur ancien de l’agriculture, des industries… L’environnement béninois serait-il propice à l’installation de Jokkolabs ? Tous les environnements sont propices. Parce que partout il y a des entrepreneurs, partout il y a des talents. C’KOI MAG I N°18 I
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SPORT INFOS SPORTIVES
CAN 2015
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Drogba portait-il la poisse ?
La 30e édition de la CAN s’est achevée ou du moins bien achevée pour les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Cette équipe connue pour sa pléthore de stars et qui a échoué déjà deux fois lors des finales 2006 et 2012, s’est imposée face aux « black stars », et sans leur attaquant fétiche : Didier Drogba. Owarindé Adéyèman
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SPORT
Ce 8 février les Eléphants se sont imposés face aux Black Stars comme il y a 23 ans. Ce remake de la finale 1992, une fois encore couronnée de 11 tirs au but est autrement interprété au Bénin. Plusieurs sont ces fans ivres de joie qui pensent que le départ de Didier Drogba en est pour quelque chose. « Je savais que sans Didier Drogba, la Côte d’Ivoire va remporter cette compétition. Il est très malchanceux ce gars », explique Maurice [nom changé]. A l’entendre, il n’est pas pour autant heureux pour Drogba, l’attaquant de Chelsea. Sa voix qui ne portait presque pas reflète toute sa tristesse à l’endroit de son joueur favoris. Il n’est pas le seul à penser ainsi. On est en Afrique où la plupart croient finement aux superstitions. Et le mystère dans le cas d’espèce tourne autour de Didier Drogba. Tundé, la quarantaine environ, a toujours soupçonné le soi-disant « mal » avec l’attaquant ivoirien. Et quand il en parle, il est muni de son air narquois. « Didier Drogba porte la poisse. Depuis 2008 ; lors de cette finale de la league des champions qui opposait son club Chelsea à Manchester United, je l’ai remarqué. Avec ce même Drogba, la Côte-d’Ivoire a raté naïvement deux finales de la CAN. Il a fallu qu’on s’en débarrasse pour que ces Eléphants soient récompensés aujourd’hui », argumente-t-il. On est certes en Afrique, mais apparemment tous n’ont pas bien assimilé cette notion de «mystère», ou du moins pas en matière de football.
DROGBA OU AVRAM GRANT ?
INFOS SPORTIVES Selon lui, il était grand temps pour Drogba, vu son âge. A 36 ans, Drogba n’a plus l’énergie adéquate pour alimenter deux équipes à la fois (Chelsea, Côte d’Ivoire). La preuve est Yaya Touré qui semblait épuisé avant le début de la compétition. N’est-ce pas assez suffisant pour exclure Didier Drogba d’un quelconque mystère ?« Drogba n’a-t-il pas offert un trophée de la League des champions européenne à Chelsea ; le seul du Club ? », se demandent certains. Et quand on fait un petit rapprochement, les réactions en faveur du « porteur de poisse » ne manquent pas. « Pourquoi parle-t-on ainsi ? Pourquoi on veut faire porter à Drogba les échecs précédents des Eléphants. On nous parle de l’Afrique et ses mystères. S’il y a mystère, pourquoi Drogba et pas Avram Grant ? Cet entraîneur (de l’équipe du Ghana) a toujours perdu lors des tirs au but. Je me rappelle la finale 2008 de la League des champions», s’insurge Parfait… Et d’ajouter « tout ça n’est que le fruit du hasard, mais si on s’obstine à croire au mystère, alors toutes les équipes vont perdre comme les Black Stars avec un Avram Grant ». Entre mystère et pur hasard, se trouve aujourd’hui le nom de l’emblématique attaquant de Chelsea. Mais quelle tête le grand éléphant a-t-il présentement ? On l’ignore. Triste ou heureux ? On se le demande. Mais ce dont on est sûr, est qu’il a été de cœur avec ses anciens coéquipiers lors de ce remake 1992. « Déçu de ne pas faire partie de cette aventure mais content et soulagé d’avoir arrêté à temps pour que vous puissiez grandir ! Faites de ce jour, votre jour, votre victoire et le reste ‘will be history’ », avait-il écrit à l’endroit de plusieurs de ses coéquipiers, quelques heures avant la finale.
La retraite de Drogba n’explique pas du tout le triomphe des Eléphants à cette 30e édition de la CAN. « Drogba n’est pas le seul à partir quand même. C’est toute une génération qui s’est éclipsée. Zokora, Boka, Kader Keita… Qu’est-ce qu’on dit de ceux-là ? », rechigne Samuel, un fan des Eléphants. C’KOI MAG I N°18 I
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BONS PLANS
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LES BONNES AFFAIRES
LES BONNES AFFAIRES
BONS PLANS
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THE CTN TIMES
FAIT DE SOCIÉTÉ
COTONOU,
la capitale africaine du bric-à-brac Objets de tous genres et tous de la brocante occidentale, font la coqueluche des habitants de la capitale économique du Bénin. Owarindé Adéyèman
Ici, on les appelle «les venus de France», ces articles en provenance de l’occident. Ordinateurs, téléphones portables, cuisinières, matelas, et même des produits alimentaires sont exposés à tous les coins de rue de Cotonou. A Zongo, un quartier populeux et réputé pour sa brocante bien sélectionnée, l’affluence n’est pas moindre. Tous les jours, du matin au soir, on y voit des fans. «Si vous m’avez aperçu ici à Zongo, ce n’est pas un hasard. Je suis un habitué des venus de France», se félicite Florentin (nom changé), un restaurateur. Visiblement, 28
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c’est une mode de s’octroyer de la brocante par ici. La plupart misent surtout sur le coût, qu’ils estiment moindre et la qualité des produits. Florentin surexcité brandit les 2 poêles qu’il vient de sélectionner et les couvre de propos dithyrambiques : «ces 2 poêles coûtent au minimum 10 mille francs dans les boutiques et au marché, alors que dans les venus de France, je l’ai eu à seulement 4 mille francs malgré leur grande qualité. Ici, les prix sont abordables, mais aussi la meilleure qualité est au rendez-vous». Au-delà du coût «moindre» et la «bonne qualité»,
FAIT DE SOCIÉTÉ la brocante doit sa réputation à ce que ses fans appellent : «mauvaise qualité des articles en boutique». «Nos commerçants n’importent plus des produits de qualité. Tout ce qu’on trouve dans les boutiques n’est rien d’autre que de la dernière catégorie. Les produits issus des venus de France ne sont pas certes neufs, mais ils ont encore une qualité de survie», explique Dieudonné d’un air bien sérieux. Pour lui, tant que les commercants ne prendront pas conscience de la situation, la population n’ira jamais vers les produits neufs de mauvaise qualité, mais plutôt vers la brocante, qui malgré son parcours demeure pérenne.
Un produit promu par les Africains…
L’origine et le parcours des «venus de France»
THE CTN TIMES
sont loin d’être mythifiés. Même des clients en savent trop au point où ils en parlent aisément. «Ce sont des produits déjà utilisés de l’autre côté de l’occident, que nos frères africains importent vers nous», illustre Dieudonné. Selon lui, «le bric-à-brac en Afrique en général et à Cotonou en particulier, est promu par les Africains eux même». Des hommes d’affaires ou des importateurs, vivant ou ayant une connaissance à l’extérieur, y participent activement. «Je sélectionne ma marchandise auprès des importateurs dès l’arrivée de leurs navires au Port Autonome de Cotonou. C’est donc grâce à ces importateurs qu’on reçoit notre marchandise», confirme Kader, un jeune brocanteur. Kader n’est qu’un simple revendeur. Il a opté pour ce commerce depuis 2007 et cela ne semble plus l’arranger. Les objectifs visés à l’origine ont pris un coût vu le caractère vieillot de certains objets. «Je revends spécialement : des matelas, des vélos et télévisions. Mais avec le numérique qui est entrain de s’imposer, les clients n’achètent plus mes télévisions et cela ne m’arrange plus du tout», se plaint-il. La solution pour Kader est très simple : passer du statut d’un simple revendeur au statut d’un grossiste. «Je pense devenir un grossiste. Ça ne va plus tarder parce que j’ai un ami qui vient de bouger pour l’Europe et il a bien l’intention de faire comme ces importateurs. Donc il est là-bas et il m’envoie les conteneurs que je me chargerai de distribuer aux revendeurs », projette-t-il. C’KOI MAG I N°18 I
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SAVOIR FAIRE My name is
NADJI
I am a make up artist On m’appelle Nadji je suis maquilleuse professionnelle
Contacts. +229 97 48 18 35 / 94 62 64 74 / 99 70 32 52 30
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BONS PLANS
Retrouvez mon Studio. A Aidjedo, rue pavée Centre d’Accueil Mgr Parisot, 100 mètres à droite C’KOI MAG I N°18 I
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TALENT
Interview avec
CARLOS BOSSOUVI
A vélo : du Bénin en France Parcours plus que audacieux
J’ai fait ce périple à vélo pour encourager l’aide humanitaire au Bénin.
Eclats de rire facile, taille moyenne, allure d’un sportif.
tion et étonnement. Mais il est également signe d’espoir
Carlos Bossouvi, jeune badiste béninois vit aujourd’hui le
et de motivation pour la jeunesse béninoise et africaine.
« rêve » de son historique défi depuis qu’il l’a réalisé. Son
Comment comprendre les mobiles qui sous-tendent son
quotidien, il le partage entre accorder des entrevues aux
acte si on ne se rapproche pas de lui-même ? C’KOI ?
journalistes, donner du repos à ses muscles et repenser,
Magazine est allé à la rencontre de ce jeune qui a fermé
quelque peu, à son « audac ». Pédaler à vélo du Bénin
ses 25 ans d’âge et qui est plein d’enthousiasme. Il s’est
pour la France, dans l’espoir de récolter des fonds desti-
confié à cœur-joie à notre micro. C’était sous la paillote de
nés à aider l’enfance malheureuse au Bénin : très noble
l’Institut Français de Cotonou.
comme ambition. Carlos Bossouvi y est parvenu en dépit des embûches qui ont jonchées son chemin de cycliste « opportuniste ». Le récit de son parcours suscite admira-
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Propos recueillis par : Michaël TCHOKPODO Transcription : Gwenael Mawunyo
Je l’ai fait aussi pour encourager ces petites associations qui œuvrent un peu partout dans le monde à continuer leurs actions malgré les difficultés et les entraves. C’KOI? Magazine : Comment vous portez-vous avec toute l’affluence des médias ? Carlos Bossouvi : Je ne m’imaginais pas avoir les médias sur moi au début. Je l’ai fait dans un but assez désintéressé pour apporter mon aide à l’association « Jar’nati » qui œuvre sur le plan humanitaire au Bénin. Je l’ai fait aussi pour encourager ces petites associations qui œuvrent un peu partout dans le monde à continuer leurs actions malgré les difficultés et les entraves. C’est pour cela que j’ai décidé dernièrement d’encourager cette association « Jar’nati » en faisant un périple de Cotonou jusqu’en France à Jarcieu dans l’Isère où se trouve le siège de l’association. Cela m’aurait permis de récolter 6473 euros (un peu plus de 4 millions de francs CFA) qui est une somme égale au nombre de kilomètres que j’avais parcourus. De par cette entreprise, ce n’est plus seulement cette association qui quitte la France pour venir aider au Bénin. Mais aussi un Béninois qui se lève pour aider ses compatriotes. D’où a germé l’idée de pédaler à vélo de Cotonou pour Jarcieu en France ? L’association « Jar’nati » acheminait un camion humanitaire du port de Cotonou à l’endroit d’orphelinats et de centres d’éducation. L’acheminement a pris du temps parce qu’il fallait payer des sous et encore des sous. Il fallait payer de lourdes taxes pour faire sortir ce camion (du port de Cotonou). Alors
TALENT que « Jar’nati » est une toute petite association en France. Vu les difficultés qu’ils ont vécues dernièrement, j’ai décidé de leur venir en aide. C’est parti de là. Comment se sont passés les préparatifs avant votre départ ? Comme cela a été dit déjà dans les médias, ce projet était un défi. En ce sens qu’il y avait d’abord des difficultés administratives, des difficultés d’ordre matériel et aussi la question du budget. Au départ, j’ai demandé du sponsoring à des gens dont je tais le nom qui n’ont pas cru en mon projet. D’abord j’ai acheté mon matériel (vélo) à Zongo à 45 mille francs. Après, il fallait l’aménager. Pour le financement, j’ai eu de la part de quelques amis 100 mille francs. Mon employeur pour qui je travaille dans l’import-export m’a donné 50 mille. Puis J’ai eu un autre soutien de 200 dollars. C’est comme cela que je suis parti. Lorsque j’évoluais en route, le PDG de Cajaf Comon, Sébastien Ajavon m’a envoyé de l’argent ainsi que des personnes qui me suivaient. Les autorités béninoises n’y croyaient pas. Personne n’y croyait. Je n’ai réellement pas eu de soutien de leur part. Mais moi je suis parti. Et d’efforts en efforts, j’ai pu atteindre mon objectif. Est-ce qu’il ne vous est pas arrivé de douter de votre projet ? Je n’ai jamais douté. J’avais une attitude mentale à être positif. Lorsque je progressais, il y avait beaucoup de commentaires sur facebook. Des gens étaient négatifs. Mais j’ai dit non : « je ne me laisserai pas faire ».
Les autorités béninoises n’y croyaient pas. Personne n’y croyait. C’KOI MAG I N°18 I
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TALENT
Est-ce que vous pouvez nous raconter des anecdotes de votre périple ? Est-ce qu’il y a eu, par exemple, des endroits où des gens ont refusé de vous accueillir ? Oui bien sûr ! Il y a des trucs qui m’ont beaucoup marqué. A Ksar El Kébir par exemple au Maroc, on m’a refusé 5 fois l’hébergement dans cinq différents hôtels. Je vais dans un premier hôtel, je demande à avoir une chambre, ils m’ont répondu que c’était complet. Le second hôtel, pareil. Le troisième : « Non, non, non c’est complet ». Le quatrième puis le cinquième: « Non, c’est complet ». Je me suis demandé ce qui se passait. Il faisait 11 degrés cette nuit-là. Mes doigts étaient gelés. Je n’en pouvais plus du tout. C’était chaud. Je devais nécessairement dormir cette nuit-là dans un hôtel. Mais ils refusaient. Je me suis dit qu’ils avaient sûrement reçu des instructions de la part de la police. C’était dur. J’ai dû pédaler dans la nuit comme cela. Je n’avais pas le choix…
A Ksar El Kébir par exemple au Maroc, on m’a refusé 5 fois l’hébergement dans cinq différents hôtels. 34
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Est-ce que vous avez pu collecter les fonds escomptés ? Je suis pleinement satisfait des fonds que j’ai pu récolter. Actuellement ils sont de 6032 euros (soit environ 4 millions de francs CFA). Au début, je me disais que j’allais peut-être atteindre 3 000 euros. Je me suis retrouvé à plus de 6 mille. Il y a de quoi être satisfait. Ce périple est-il désormais synonyme d’un fort engagement pour la cause des enfants ? Oui ! Le message que je tiens surtout à passer est que nous Béninois, on peut s’entraider et être solidaire du Nord au Sud. Le social, j’en ferai encore et encore pour la patrie et pour son rayonnement à l’international. A LA RENCONTRE D’AUTRES CULTURES ! Carlos Bossouvi, au cours de son périple, a parcouru 6473 kilomètres à vélo. Il a traversé 5 pays : le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental et le Maroc avant de rejoindre la France en 3 mois 5 jours. Il roulait de jour comme de nuit à raison de 100 km par jour. Pendant son périple, il a découvert du pays et s’est rendu compte de la diversité des cultures. Et qu’est-ce qu’il en a retenu : les randonnées à vélo des Burkinabès, les Maliens qui célèbrent à tout bout de champ des mariages en week-end, les longs boubous bleus des Mauritaniens. Et au Maroc, une même question qui revient : « t’es musulman ou chrétien ? » G.M.
INSIDE
SONIA DAMALA Elle a deux cordes à son arc; à la fois Styliste et Maquilleuse. C’est avec un sourire des plus élégant qu’elle s’ouvre à nous! Par Isaura
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INSIDE Je pense que le déclic est parti d’une émission télé que j’ai commencé à animer sur Canal 3, “ Viva la moda”, c’était la toute première émission de mode au Bénin en partenariat avec la marque de pagne Da viva. J’ai commencé à prendre plaisir à la mode. Sonia dis moi! Comment tu as décelé ton désir pour la mode ? On a appris que t’es aussi make-up artiste. Comment c’est venu ?
Pour ce numéro 18 de C’KOI? Magazine. Isaura a retrouvé SONIA DAMALA. Jeune Designer mais qui a plusieurs cordes a son arc. On peut dire que SONIA met touche les chances de son côté pour réussir sa carrière et mieux sa vie!
Il y a une carence au niveau des fashion week et j’avoue qu’au Bénin, on a du mal à trouver de vrais make-up artistes pour ce genre d’activité. Je me suis dit pourquoi ne pas combler cette carence? Et je m’y suis mise. Et je pense que les deux vont de paire.
Parlons de ta clientèle, quels types de personnes s’habillent chez toi ?
Sonia Clothes est partie sur la base de collection de luxe. Le travail de designer est un travail de luxe puisque le designer conseille et crée les tenues qui vont avec la morphologie de la personne concernée. Nous faisons de la haute couture pour ceux qui ont les moyens et du prêt à porter pour la classe moyenne.
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Non les belles femmes ne sont pas difficiles, je dirai plutôt qu’on a du mal a trouvé notre ego masculin. On dit souvent que les belles femmes sont souvent avec des hommes qui ne sont pas beaux c’est parce qu’ils répondent à ce dont on a besoin.
INSIDE Quelle est ta couleur préférée ? Le jaune. Le jaune ne fait pas trop jaloux comme on le dit ? Non, je pense plutôt le jaune comme richesse (rire). Quel est le principal trait de ton caractère ? Je dirai que je suis super déterminée. Quand je veux quelque chose je l’obtiens coute que coute. Tu peux nous parler d’un évènement marquant de ta vie ? Je dirai le FIMA, je crois c’est la chose qui m’a beaucoup plu lorsque j’ai commencé le travail de designer et je pense que c’est cela qui a vraiment créé le déclic de la carrière de Sonia Clothes. Est-ce que ta foi te permet de surmonter toutes les difficultés ? Quand je prends l’expérience du FIMA, il a fallu que je fasse intervenir ma foi sinon j’étais prête à laisser tomber.
Tu es très jolie en passant. Et on dit souvent que les belles femmes sont difficiles. Est-ce vrai ? Est-ce ton cas?
Quels sont les difficultés du métier de designer ? Je peux parler de la concurrence et des difficultés financières.
Qu’est ce qui te motive chaque jour parce que tu viens de dire plutôt que t’étais motivée ?
Cela revient-il à dire que le métier de designer ne nourrit pas son homme ? Oui, ça nourrit son homme quand on est très bien organisé. Si tu devais te réincarner que ferais tu comme métier ? Sans hésiter le même, j’adore ce que je fais. Designer Qu’est ce que t’as réussi dans ta vie ? Mon fils, je suis une maman d’un garçon de 8 ans. J’avoue que c’est l’une des choses que j’ai réussie dans ma vie. Tu sens bon. Tu mets quel parfum ? Moi j’adore Paco Rabanne. Lady Million j’adore le nom, je ne sais pas pourquoi, peut être parce que l’emballage est présentable.
Je crois beaucoup en Dieu, la foi en ce que je fais et la foi en Dieu m’aide beaucoup. Quand je dis je suis déterminée ce n’est pas que je suis prête à faire du mal aux gens pour obtenir ce que je veux. Quand je suis déterminée je fais ce qu’il faut pour atteindre mes objectifs.
Je leur dirai du courage, c’est un milieu où il faut attendre, il faut se faire un nom avant de commencer à jouir des fruits de son travail, il faut de la patience sinon on passe à côté.
Un mot aux jeunes designers.
Escarpins ou pas escarpins ? Sisi j’adore les escarpins, ça va sur tout. J’en mets surtout quand je veux travailler; ça donne de l’élégance, de la classe, de la prestance. Un conseil, quand tu te casses la gueule tu fais quoi ? Ben je me relève, et je continue. Tu as une muse en particulier, quelque chose ou quelqu’un qui t’inspire ? Je crois je suis ma muse en fait. Je puise mon inspiration un peu de moi, des autres, de la nature. Quel type de matière tu travailles le plus ? Le coton, parce que c’est ce qui est le mieux en matière de textile et surtout qu’on est en Afrique, un continent chaud donc c’est pas la peine de mettre du polyester, de la laine. Le coton c’est la meilleure matière selon moi. Quels sont tes projets pour 2015 ? Des collections pour 2015 et l’ouverture d’un showroom. Un dernier mot à l’endroit des lecteurs de C’KOI ? Magazine. Merci à C’KOI ? Magazine, c’est un honneur, c’est avec grand plaisir que je partage ce que je fais avec les lecteurs de C’KOI ? Magazine. Je leur souhaite grand plaisir à la lecture et que Dieu bénisse ce magazine.
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LE B-A BA DE COTONOU LE DERNIER NE L’ETAGE AFTERWORK CLUB Tout dernier club ouvert à Cotonou, L’Etage est un CLub Afterwork. Rendez-vous après le bureau, détente, évasion autour d’un verre dans une ambiance décontractée et mieux avec baby-foot, billards. Détente assurée.
Avenue Steinmetz, en face de Neo Samsung Cotonou, Benin
LETAGE-by-Calypso
Tél. 67 15 25 25
L’INCONTOURNABLE L’IMPALA On pensera toujours en premier à L’IMPALA. Jardin discret et aéré, restaurant class, bar élégant. On y trouve une bonne carte de vins français dont un rosé Côtes de Provence AOC excellent. Ambiance décontractée avec concerts ou musique d’ambiance. Clientèle plutôt chic, venue dîner ou boire un verre. Prix très abordables. Rue Du Cncb | Zone Résidentielle, Cotonou, Bénin
Limpala-Restaurant-Lounge-Bar
Tél. 66 76 39 06
AU DEJEUNER LE MOJITO RESTAURANT Entre midi et deux, déjeunez dans un cadre idéal, calme. Savourez des plats exceptionnels. De la restauration européenne et des spécialités africaines; un «Menu du Jour» spécialement conçu. Le Mojito vous accueille dans son restaurant Ganhi, à côté du marché et en face FujiFilm. 38
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Cotonou, Ganhi, à côté du marché et face de la Société Générale
mojitocotonou
Tél. 66 76 39 06
LE B-A BA DE COTONOU LE COIN PIZZA DODY’S PIZZA En plein coeur de la zone commerciale de Ganhi, le spécialiste des meilleures pizzas de Cotonou s’est érigé sur un R+1. A déguster ou emporter, essayez des pizzas maisons que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
Tél. 67 04 66 66
Dodys-Pizza-Pasta
Cotonou, Ganhi, Rue ex-Collège La Flèche, face au siège de Air Côte d’Ivoire
PIEDS DANS L’EAU LA CABANE DU PECHEUR Par une balade sur la route des pêches, on ne manque pas de remarquer «La Cabane du Pêcheur». Au déjeuner ou au dîner, savourez, les pieds dans l’eau nos plats en tête à tête. Les pieds dans le sable ou la tête dans la brise de mer sur la terrasse du haut, un endroit vraiment sympa. Tél. 95 55 00 03
La Cabane du Pecheur
Cotonou, Fidjrosse, Route des Peches
SORTIR EN SEMAINE LE RED NIGHT CLUB
Faire la fête en semaine? C’est une habitude qui commence par prendre de plus en plus. Parfois on a en envie de vivre autre chose, de voir d’autres têtes que celles du weekend. Un lieu qui s’impose déjà. //// Ouvert du LUNDI au LUNDI //// de 21H à l’aube Tél. 61 31 33 13
RED-NIGHT-CLUB
Cotonou, Ste Rita, après le feu von Banque BISC
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B E LL ISSIMA PRET-A-PORTER
Vetements, sacs, chaussures et accessoires pour femmes
T HE M E E T ’ S S T ORY
Restaurant - Bar VIP Service traiteur et décoration pour toutes occasions solennelles.
Adr. Guinkomey a côté de Espace Tchiff Tél. 97 98 22 61
Sikecodji, en allant a Toxi Labo Tél. 21 32 50 27 Mob. 95 65 98 90 / 67 55 20 01 Mail. pryscagnon@yahoo.fr www.themeetstory.com
L’ E TH IK
L A F O U RC H E T T E
Chemises, pantalons, jeans, costumes, cravates, polos, t-shirts, sleapers, baskets, souliers et accessoires.
Situé après le 1er carrefour sur la pavée derrière l’Eglise St Michel.
PRET-A-PORTER
A40 l’entrée la IRuelle C’KOIde MAG N°18 I TV-COM
MAQUIS - RESTAURANT
Tél. 97 01 89 63 / 97 50 14 14
Story est une oeuvre de pure fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou des personnes existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite !!!
STORY Ep.06
C’ETAIT UN SAMEDI SOIR e venais de sortir du boulot et cette superbe fille marchait dans la rue. Sa robe etait si courte et curieusement à chaque démarche, elle semblait remonter d’un centimetre. Je la dépassai en douceur après avoir mate son fessier de rêve. Je voulais voir si son visage équivalait à la beauté de son corps et en même temps je me nourrissait de fantasmes. Sa chevelure balancait dans son dos et la tête haute, elle semblait defier les rayons du soleil couchant qui cuivraient son teint. Elle etait fraiche, elle etait belle, elle etait wow… ses jambes de gazelle épousaient ses talons hauts qui martelaient le pavé avec détermination. Je voulais m’arrêter. J’activai du clignotant et je me rangeai sur le bas côté. Elle arrivait, elle vint au niveau de ma Mercedes dont je baissai la vitre. Je ne sus par quel miracle elle s’accrocha à la portière en retirant ses lunettes de star. - Bonsoir. - Bonsoir. Sa voix était toute suave et j’en étais intimidé. C’était bien la première fois que je faisais face à une situation pareille. - Vous allez vers où ? ce serait un plaisir pour moi de vous déposer. - Hmmm ? Elle darda sur moi ses yeux gris, sans doute des lentilles. C’KOI MAG I N°18 I
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STORY Sans hésiter elle grimpa dans ma voiture. C’était tout naturel, comme si j’étais venu la chercher. Elle me donna l’adresse de son hôtel. En un rien de temps la voiture s’embauma de son parfum capiteux. - Vous mettez quoi comme parfum ? - Elle rit avant de déclarer « Lady Million » - C’est envoutant. Je m’appelle Marc, mes amis m’appellent Marco. - Marco polo ? elle me dévisagea. J’eus un tic. C’était un surnom qui avait fait ravage en classe de seconde. Elle se mit à rire sans fin. Un rire magnifique. - eh ben.... - Tu ne me reconnais pas ? C’est moi, c’est Shella. La grosse fille qui n’avait pas d’amis. Je suis mannequin maintenant et je suis là pour un festival. Je rentre sur Paris dans trois jours. - Wow !!! Shella ? Ohhh c’est une surprise. SHELLA.... La Shella dont je me souviens était en surpois avec de l’acné. Rien à voir avec ce cygne dans ma Mercedes. Wooow... Je ne cessais de l’admirer. Le temps fait des merveilles. - Tu étais le seul garçon qui était gentil avec moi. Apparemment tu as beaucoup changé aussi. C’est un heureux hasard de te retrouver. Tu es devenu plus homme, plus beau.. - hmmmm je rougis. Le reste du trajet s’effectua dans les souvenirs, les profs, le rire... - Tu te rappelles ? Un jour tu m’avais embrassé. - A la fameuse excursion ? oh oui... On était devenus subitement silencieux... Je venais de me ranger dans le parking de son Hôtel. - C’était merveilleux. Sans un mot, elle passa ses bras autour de mon cou et m’embrassa. Sur le coup de la surprise je suis resté immobile. J’ai voulu la repousser, mais c’était si bon de la serrer dans mes bras. Elle était divine. Et sa sensualité faisait grimp42
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er ma libido à toutes vitesses. Elle s’arracha à mon étreinte et murmura. - Viens on monte. J’eus pas le temps de riposter. Elle venait de mettre le feu aux poutres, ça allait exploser dans quelques minutes. Elle marchait avec assurance, j’avais du mal à suivre le rythme. A vrai dire j’hésitais. Je voulais l’appeler mais je n’avais même pas son numéro de téléphone. Je marquais une pause. J’avais une autre femme dans ma vie, j’étais marié à Amandine. Je ne suis pas fidèle, fidèle, il m’est déjà arrivé d’avoir une aventure dehors. Mais c’était autre chose. Et qui ne voudrais pas posséder cette sublime créature ? Lorsque je pénétrai dans le hall du luxueux hôtel, elle attendait devant l’ascenseur. J’arrivai à temps. On était seuls. Elle me colla et m’embrassa avec une furie qui laissait aisément deviner la violence de son désir. Je ne pouvais pas lui dire pour ma femme. Je ne voulais pas gâcher l’ambiance. Je retirai discrètement ma bague et répondit à ses baisers. Alors je me suis laissée emporter... dans le doux tourbillon de ses lèvres à son corps et tout le reste. Nous sombrâmes dans les draps immaculés de la chambre, soudés l’un à l’autre. J’étais réveillé, il était 21heures... je m’arrachai avec peine à ses bras et me rendis dans les toilettes. Amandine m’avait appellé plusieurs fois. Je la rassurai de ce que je rentrerai dans quelques minutes. Je retournai auprès de la belle Shella et nous fimes encore l’amour avant de rentrer. Je passai la nuit à réfléchir, je n’étais pas ce genre d’homme qui naturellement s’aventurait dehors. Je me sentais un peu gené face à mon épouse, elle avait préparé le plat que j’aimais et fait les choses avec beaucoup d’attention. Je ne pouvais pas la remercier en honorant mes engagements conjugaux... j’étais trop fatigué. En y pensant, cela fait déjà trois mois que je l’avais touché. Je verrai demain. Je lui achèterai un cadeau. Shella était comme un rayon de soleil quand elle pénétra
STORY dans le restaurant où je l’avais invité à déjeuner. Je prenais certes de gros risques en m’affichant avec elle, mais je m’en fous à présent. C’était un pur plaisir de la voir, de libérer mon après-midi pour elle afin de lui faire visiter la ville. Durant ces trois jours, c’était comme si on rattrappait du temps perdu, toute ma raison s’envolait . Puis le soir de son départ, elle me confia qu’elle partait avec beaucoup de regrets. C’était un moment difficile mais je m’y habituerais. Je la serrai dans mes bras une dernière fois. Elle m’a promis revenir. Pour tuer le temps et son souvenir , je fis un tour à la piscine, histoire de me remettre en forme et repartir sur de nouvelles bases. Parfois je sentais des regards m’épier. C’est alors que je fis attention. Une femme est venue, et elle descendit dans le canal près de moi. Elle n’avait rien du mannequin qui venait de quitter ma vie, elle était sérieusement belle. Elle était très en forme sculptée comme une modèle de clip américain.. Elle m’avait souri. Je ne sus si c’était ma saison des amours, mais, c’était incroyable. Je souris, tandis qu’elle s’avança, entreprenante. - Je voudrais que vous tu m’apprennes à nager. Elle l’avait dit avec un accent anglais. Oh oui pourquoi pas? Je voudrais lui apprendre des choses encore plus interdits... - Okay... - Call me Faith... Il m’arrivait de la toucher, elle réveillait mes vieux démons. Elle ne le faisait pas exprès, c’était l’eau et son corps. Et moi et.... sa sensualité. On y resta jusque tard. Tout devint sombre. On était plutot seuls, les autres étaient tous partis. Elle retira son maillot et me pris la taille en pince avec ses jambes. Je n’eus pas à faire beaucoup d’efforts.. Je ne la revis plus jamais depuis ce jour là. Mais ce n’était pas grave. Un jour que je courrais sur la plage, je rencontrai une dame vêtue de blanc... Je la dépassai et quelque chose m’intriga. Elle semblait avoir prononcé mon nom. Je ralentis et comme un rêve elle marcha vers moi. Elle était grande et belle, elle me rappelle..... - Marc.... Tu dois arrêter Amandine. - Pardon ?
- Elle fait un rituel de foi et elle ne sait plus s’arrêter. Tu dois lui être fidèle J’étais tellement surpris que mes jambes ne me portèrent plus. Elle a tué Tatiana, ta collègue avec qui tu as eu une aventure il y a des mois. - Non, Tatiana est morte dans un accident. - Elle était la seule dans un bus de 72 passagers... - NONNN !! - Elle a tué Imelda, la Sénégalaise Celle avec qui tu as couché à Dakar pendant ta mission, Elle a tué Shella. - Shella ?? - Elle est morte à sa descente d’avion. - Maintenant Faith est entrain de se vider de son sang... Tu dois faire quelque chose. Elle mourra aussi - Qui êtes vous ? - Je suis sa mère. Retrouve là.... et arrête son massacre. Elle tuera toutes les femmes qui iront avec toi. Elle ne le sait pas, mais elle fait cette prière de fidélité et envoie dans le néant toutes les femmes qui t’approchent. J’étais resté sans voix et je me suis évanoui. Je me réveillai à l’hôpital. Je n’avais pas rêvé. Ma femme était là... elle me regardait. Assise sur la chaise son chapelet à la main. Je me sentis comme un misérable. J’avais envie de divorcer. Je lui pris la main. Comment devrais je réagir ? J’étais partagé. - Ma puce, On reprend tout à zéro. Je veux être le meilleur des maris et te rendre heureuse. - Tu l’es déjà.. - Non. Je voudrais être plus. Elle m’étreignit dans ses bras. Je réfléchissais ; je devais disparaitre. Mais comment faire alors que je suis son mari. ? Pendant combien de temps vais je supporter ce fardeau ? Est ce le prix à payer ?
Script by Miss C.L
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CA S’DISCUTE
LES SERVICES GSM SATISFAITS OU PAS?
De nos jours la téléphonie mobile est un outil indispensable pour chacun de nous. Mais dans son utilisation nous sommes confrontés à des intempéries dues aux prestations des différents réseaux auxquels nous sommes abonnés. Voici ici quelques avis de certains abonnés de ces différents réseaux recueillis. ANDRÉ (Agent de banque)
INÈS (Commercante)
AUBIN (Maintenancier)
Je trouve la prestation des réseaux de téléphonie mobile instable, peu fiable et chère. Instable parce que le réseau flotte trop souvent. Par exemple quand on essaye d’appeler quelqu’un qui est juste à côté de soi et dont le téléphone est allumé la dame de l’autre côté te dit que le téléphone de la personne est hors de la zone de couverture ou éteint. Peu fiable parce que ça te bouffe les sous pour rien.
Quand on est à Cotonou ou dans les régions citadines on peut les acclamer. Mais quand on va dans les régions reculées, il n’y a souvent pas de réseaux ou il faut chercher des points stratégiques pour capter le réseau. On assiste soit à une très mauvaise qualité de la communication alors qu’ils font beaucoup de publicité de couverture entière du territoire. Des messages envoyés qui consomment les unités sans jamais arriver à destination, des disparitions d’unités, des unités transférées qui ne parviennent pas tôt ou qui ne sont pas du tout transférées et plein d’autres choses aussi qui n’en finiront d’aussitôt.
Le service que nous offrent les réseaux au Bénin est déplorable. On nous parle de 3G qui n’est pas effective parce qu’en Edge, on a pratiquement une pareille vitesse de connectivité qu’en 3G. Il facture comme si tu utilisais la 3G partout. Même dans les zones où ce service n’est pas effectif, on te facture comme si tu utilisais la 3G. La preuve ils font disparaitre les forfaits sans raison objective. Une chose qui ne me plait pas du tout, ils dérangent beaucoup avec des messages de publicité ou des jeux de hasard qu’il faut oser tenter sous peine de vider son solde. Même pour appeler dans certains quartiers de Cotonou il faut sortir de chez soi pour émettre un appel parce qu’à l’intérieur la communication n’est pas bonne.
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Sur vos petits écrans et en téléchargement
NARIA, la jeune artiste béninoise en Featuring avec le togolais 2SAINT dans « BABY CHOCOLATE »… On ne l’espérait pas si haut dès les débuts mais Naria a surpri plus d’un par cette vidéo qui tourne déja en boucle à l’internationnal sur TRACE TV, B-BLACK, NTV2 et j’en passe. Je dirai qu’il y a du coffre dans l’air. Une sonorité typiquement nigériane en vogue, nourie par une voix sublime, celle de Naria et un Talent exceptionnel, celui de 2Saint. Le togolais s’associa ainsi à la Béninoise pour produire une oeuvre discographique à la Nigériane. Vive l’Afrique dirai-je. Venons-en au clip. Rien à dire, casting parfait, répérage idéal, coupes et style de tournage adapté à la sonorité et cette touche traditionnelle qui à fait deja de grands noms sur le continent. Naria ne fait que suivre les ondes de ceuxla qui écrivent l’histoire. Du courage et surtout accroche toi. Une vidéo à voir absolument…Châpeau NARIA 46
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Foyer à Gaz
foyer à Charbon
DUEL
Le Foyer à Charbon
Le Foyer à Gaz
Ce duel nous renvoie directement au fond des cuisines. On n’y mange pas, mais on assiste plutôt à un spectacle qui parade les avantages du foyer à gaz et du foyer à charbon. A vous de juger.
« Le gaz : très rapide et plus moderne »
« Le charbon; c’est moins cher »
Marius, un entrepreneur Le choix est très simple pour Marius. Pour lui, c’est le gaz ou rien. « Je suis un homme et je ne peux pas vivre toutes les tracasseries d’un foyer à charbon. Le mieux pour moi, c’est un foyer à gaz », justifie-t-il. Il ne se limite pas qu’à lui seule. Ses propos dithyrambiques vis-à-vis du foyer à gaz se lient aussi à l’évolution qu’a connue notre monde. « Le monde a évolué et nous ne pouvons pas rester en marge de cette évolution. Le gaz est très rapide et plus moderne; et cela rime avec l’évolution dont on parle aujourd’hui ».
Esther, ménagère Esther est une ménagère. L’évolution du monde n’a pas trop joué sur ses anciennes habitudes. « Je suis née et j’ai connu les foyers à charbon avec mes parents. Aujourd’hui, j’ai presque 40 ans et je n’ai pas rompu avec », décrit-elle. Tout en reconnaissant la modernité que traduit le foyer à Gaz, Esther insiste sur l’avantage de son foyer à charbon. « Le gaz; tout le monde l’utilise de nos jours, mais le charbon, c’est très très moins cher », rassure-t-elle. C’KOI MAG I N°18 I
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LES AFFAIRAGES DE LA VIEILLE MERE
ENVELOPPE N’EST PAS FORCÉ !!! Hey vous là ce n’est pas forcé vous allez partir à la réception des gens non ! Et puis pour paraître important après s’être empiffré de la nourriture des gens vous donnez enveloppe vide, ou vous mettez pièce de 10 frcs ou de 200 inutilisable ou des faux billets. Et pour partir vous faites emporter de la nourriture et de boisson.
DES SUPPORTERS DE FOOT PAS COMME LES AUTRES « Mon équipe gagne j’offre kpétou à tout le pays». C’est le discours que tiennent les commerçantes du sexe. Hey oui c’est devenu chose courante.2013, les nigérianes ont fait la promesse d’offrir leur services gratuitement pendant une semaine à la victoire de leur équipe, promesse qu’elles ont tenu. La chilienne Marlène Doll en 2014 à fait de même lorsque son équipe jouait contre l’Australie. En Côte d’Ivoire aussi le même scénario. Chacun sa manière de supporter son équipe anh.
AFFAIRE DE NOMS Parfois le monde m’étonne. Je connais des assassins qui s’appelle Innocent, des voleurs qui s’appellent Juste, des gens qui sont nés en mars et qui ont pour nom Janvier, des pauvres qui prénommés Richard, des bavards qui s’appellent Tranquillin, des gens qui n’ont jamais pratiqué le karaté qu’on nomme Martial, des avocats qu’on appelle Parfait, des serveurs ... Prince, des prostitués qui ont sur leur acte de naissance Fidèle, des femmes noires qu’on appelle Claire ou Blanche et même ceux qui ne viennent pas de Rome répondent au nom de Romain.
MEME LES MINEURES FETENT ST VALENTIN ON EST OU LA? Fête de St Valentin m’a fait voir des choses oh. Sur un stand dans l’enceinte du Centre de Promotion de l’Artisanat de Cotonou, une petite fille de 14 ans à peine vient acheter six cadeaux différents. Pour plusieurs garçons!!! Tenez-vous bien, c’est gâté!!! la petite là gère tout ça comme garçon. Eh Dieu où va le monde ?
SUR FACEBOOK CE N’EST PAS AMUSEMENT KEH Eh vous avec vos noms bizarres sur facebook là. Si ce n’est pas ……Soupalala Garçon, c’est Garçon Sucré Salé, ….. le Shinigami, ….. Lemouton, … Lepétrolier alors que ta maman vend eau glacé à Tokpa, …… Dorobucci Le Puissant alors que tu n’as pas chanté avec Don Jazzy, …. Oiseau alors que tu es sans ailes. Mais je te comprends, tu voles dans les boutiques et les marchés, ….. Jaguar alors que tu n’as même pas Ford Focus, …..Le béninois c’est normal t’es venu du Bénin, …… Diamantaire alors que t’as jamais vu diamants dans ta vie. ….. Pretty, si seulement tu connaissais signification de pretty là,…… Cinq étoiles alors que tu dors dans un bas-fond de Djidja. Eh arrêtez un jour avec vos noms bizarre là svp. 48
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GLAM, Prêt-à-porter, La Maison de l’Intimité met à votre disposition de la lingerie féminine et masculine, des vêtements de grandes marques pour femmes et tous les accessoires de mode : Parfums, sacs, chaussures, bijoux, etc. Des articles en vogue pour votre beauté et votre bien-être. Adresse : Vodjè, Avenue du Canada, en face de ATC BEKO en allant vers le carrefour de l’Etoile Rouge. Contact : Tél. 97 28 87 00
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CONSEILS DE PENELOPPE MARLINE, 28 ans Bonjour Pénélope, je suis Marline, jeune fille de 28 ans en couple avec Arnaud depuis 4 ans. Mon problème est le suivant : je vivais bien ma sexualité avec mon fiancé Arnaud jusqu’à ce que je commence à avoir de envies sexuelles très poussées et excessivement fréquentes. En bref, mon homme est hyper occupé par son boulot, néanmoins, le peu de temps qu’il me consacre me suffisait et soudainement il a été très stressé si bien qu’il a repoussé mes câlins, frustrée je me suis mise pour la première fois à me masturber et j’ai constaté que je suis une femme fontaine. Il m’a épié pendant que je m’y attelais et me regarde étrangement depuis ce temps. Cette situation affectera-t-elle notre couple ? Comment dois-je me comporter ? Suis-je malade ? Aidez-moi ?
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ADVISORY EXPLICIT CONTENT
OH MA CHERE MARLINE Tu es tout sauf malade !!! Pour te rassurer toutes les femmes touchent les parties intimes de leur corps, certaines plus fréquemment que d’autres. La masturbation te permet de combler un vide, de ressentir un plaisir. C’est aujourd’hui il découvre que tu es
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femme fontaine en t’épiant? Oh mon Dieu qu’est-ce-qu’il faisait tout ce temps? Tu n’avais donc jamais ressenti du plaisir à ce point avec lui. C’est ce qui le dérange. Le pauvre ! Ton homme a intéret à être heureux!!! T’aurais pu te mettre bien avec un autre homme! Tellement occupé et stressé par son boulot le cocu ne s’en rendrait même pas compte! Ah les hommes! C’est parce qu’il a eu l’occassion de te surprendre entrain de te mettre bien qu’il parle!!! Quand on les trompe à longueur de journée ils voient rien et sont les plus heureux... Ton histoire me rappelle le dicton de chez moi qui dit « L’homme le plus heureux est cocu » Pour finir, Marline, demande lui ce soir s’il préfere que tu fasses ce que les autres font quand leur Mari n’a plus leur temps?
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MOTS CROISES Trouve les mots de la liste dans la grille correspondante. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. Dans certaines grilles, les lettres inutilisées te dévoileront le mot caché. Indice : SILENCE
E A O E R A Y O N N E E O
T V T X D O R D U N I S U
T E T I C N A I A N L O R
E N O F N L O V D E I P G
P U M F O E A R G E L E O
U E A U R P E U F S A D N
J M N S T T E S U E S S O
SUDOKU Le but du jeu est de remplir ces cases avec des chiffres allant de 1 à 9 en veillant toujours à ce qu’un même chiffre ne figure qu’une seule fois par colonne, une seule fois par ligne, et une seule fois par carré de neuf cases. 52
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ANDALOU ARIDE CANOE DEPOSER FEINDRE FOURGON FRONDER JUPETTE LEGUE LILAS
Votre Réponse
OSSEUSE OTTOMAN PAVANER RAYONNE SATINEE SUFFIXE SURTAXE TRONC VENUE
SUTOM : éhcrehcer toM
S U R T A X E O N A C R F
Qu’est-ce qui n’a pas marché?
QQNPM
L’horreur
version écrite par un élève de la classe de 4ème Nous étions au bureau un après-midi de lundi quand un lecteur apparut et supplia de faire passer ceci dans la rubrique drôle de notre magazine. Eh Ben! nous avons essayé de déchiffrer ces 13 lignes dans un premier temps. L’aventure fut pénible pour tous! Ensuite, nous avons essayé de comprendre pourquoi le professeur donne la note de 02 à la première partie de cet exercice. Comment hésiter à mettre un ZERO sur une copie truffée de fautes à chaque mot? N’est-ce-pas encourager la médiocrité? On comprend aisément comment cet éleve a pu se retrouver en 4ème.
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Par Michael TCHOKPODO
Notre astrologue-décallé nous livre le foiroscope du mois.
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Bélier
Balance
Pas la peine d’être grincheux envers tes proches. Ils ne sont pas à l’origine du lapin que t’a posé ton (ta) partenaire à l’occasion de la Saint Valentin.
La comédie de l’irrationnel ne fonctionne plus ici bas. Cesses de te la jouer le gars ou la go intello mais fais-en preuve.
Taureau
Scorpion
« La vie est un combat. » Conseil : bagarres-toi avec tous ceux qui te pourrissent la vie et tu réussiras dans tes entreprises.
Tu penses qu’être femme est synonyme de bénéfice de faveur. Mais à quel prix ? Ce n’est pas moi qui vais le dire en tout cas …
Gémeaux
Sagittaire
Ton air d’humoriste déjanté ou de personne aux apparences sérieuses ne marche plus, éclates-toi un peu. Je ne te demande pas de te faire dégonfler comme un ballon.
J’ai fait un rêve sur ton avenir. Tu as hâte de le savoir ? Vas dormir et je te l’enverrai par Bluetooth.
Cancer
Capricorne
Toi qui fais des selfies nues sur ton téléphone, gareà-toi. Elle t’échappera, et rendez-vous sur les réseaux sociaux, pour expliquer tes folies.
Tu gagnerais à garder un parapluie sur toi tout au long de ce mois. Sinon, la pluie te punira de ses chicottes gouteuses.
Lion
Verseau
Tu te crois vraiment fort ou meilleur ? Détrompes-toi ! T’es « le maillon faible » de ta génération.
Tu rêves d’un lendemain meilleur et tu fais kpakpato. Tu auras un surlendemain incertain, c’est promis !
Vierge
Poisson
Tu n’as plus le choix. Tu ne peux qu’assurer les responsabilités de la grossesse qu’ont engendrée tes moments de la plaisir à la Saint Valentin. Ça t’étonne ? La nouvelle ne tardera plus à te parvenir.
« Jacob descend, la terre n’est pas en haut. » Rêverie est trop chez toi.
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we b t v I ré s e a u x s o c ia u x I y o u tu b e . . . b ie n to t
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