C’KOI? MAG I N°25 I
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C’KOI? MAG I N°25 I
C’KOI? MAG I N°25 I
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edito
MOT DE LA REDACTION
Une fois n’est jamais coutume … Ce numéro 25 de « CKOI ?» ; le tout-nouveau, qui comme les
Et la vieillesse doute de beaucoup de choses qui sont vraies».
précédents, respecte et surpasse le crédo. 25ème voyage avec
Cette jeunesse esquintée reste quand-même l’espoir de ce
la particularité de vous plonger dans l’abysse de la compétence
monde. Bon ! si nous avons vraiment une foi et une conviction de
juvénile.
lui permettre ce chambardement positif.
«25ème numéro» n’est sûrement pas synonyme de «25ème
Si aujourd’hui, «CKOI? Mag» réuni ses 25 bougies, c’est pour
année», mais le travail de titan et la ligne éditoriale exhalent le
illuminer d’avantage les chemins souvent parsemés d’obscurité et
résultat d’une ambition comparable à celle vieille de plus d’un
par ricochet créer une boîte de compétents. De la compétence,
quart de siècle.
Jerry-Sinclair Aguénounkoun; Edwige Sourou Kèkè ou encore
Nous n’allons pas toujours continuer avec la mélodie fredonnée
Roukiata Ouédraogo en ont. Et, tant que ces compétents seront
et dédicacée à notre jeunesse. Mélodie qui a cet art de diffuser
de ce monde, nous ne tergiverseront pas à leur permettre de faire
l’incompétence des jeunes, ou pire, d’inciter les aînés à réduire à
briller chacun des numéros de votre magazine préféré.
rien cette once de confiance qu’ils tentaient d’avoir en la couche
Porter la jeunesse à la cime, n’est plus un faix.
juvénile. La véritable image de la jeunesse se résume-t-elle
On l’a fait une fois ; on l’a fait deux fois ;
vraiment à cela ? Cette opinion est réfutable ; aussi bien à t ravers
On l’a fait trois fois et on continue de le faire juste parce qu’une
les pages de «CKOI? Mag» que dans la paraphrase d’un vieil
fois n’est pas coutume.
adage : «La jeunesse croit beaucoup de choses qui sont fausses.
SOMMAIRE
Hermann BOKO Rédacteur en Chef
ON Y ETAIT I 11
THE SUSPECT DU MOIS I 16
CTN TIMES I 24
LOME FASHION WEEK Nos jeunes créateurs s’exportent
ROUKIATA OUEDRAOGO Tombe le masque
PURE WATER Une source de morbidité
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Edito
10 Ca se discute
20 FRESH PEOPLE
05
AIMDEAIR
11 ON Y ETAIT
24 Cotonou Times
08 4
Le sourire du mois
TOP5 AFRICA GOOD NEWZ Bonnes nouvelles du continent C’KOI?MAG C’KOI MAGI N°25 I N°25I I
les dommages créés par le délestage Comment les gérez-vous ? Lomé Fashion Week 2016
16 The Suspect du Mois Roukiata OUEDRAOGO
MSDN Nechendo Collection
PURE WATER : Une source de morbidité
28 Le B-A BA de Cotonou
Sélection culte de bons plans
AIMDEAIR
LE SOURIRE DU MOIS Un génie apparaît dans une tribu africaine pour exaucer un vœu à tous les habitants du village. Il les fait mettre en rang et leur demande un par un quel vœu ils voudraient. Le premier : je voudrais être blanc. Le génie le transforme en blanc. Le deuxième : je voudrais être blanc. Le génie le transforme en blanc. Un gars dans le milieu de la queue va se placer à la fin en faisant un grand sourire. Le 3ème : Le premier : je voudrais être blanc. Le génie le transforme en blanc. Le génie le transforme en blanc... Les 10 suivants : Le premier : je voudrais être blanc Le gars du fond commence à bien rire. Le 25 ème passe : je voudrais être blanc... Le gars du fond explose de rire. Le 40 ème , le 50 ème ... : je voudrais être blanc... Le gars au fond se roule par terre en se prenant le ventre dans les bras. Le 60ème, 70 ème 80 ème : je voudrais être blanc... Au fond il n’en peut plus, il en pleure et a mal partout. Le 90 ème , 95 ème... jusqu’au 99ème : je voudrais être blanc... Quand arrive le tour du dernier il lui faut 15 minutes pour formuler son vœu et dans un excès de fou rire il demande : Je voudrais qu’ils redeviennent tous noirs.
PARCOURS I 30
TALENT I 41
STORY I 46
JERRY-SINCLAIR AGUENOUKOUN Entrepreneur au service de la communauté
KEKE EDWIGE SOUROU KESOUED et l’éveil artistique, culturel aux plus petits
LE REVERS DE LA VIE
30 PARCOURS
45 LES CONSEILS DE PENELOPPE
39 FOCUS
46 STORY
41 TALENT
49 AFFAIRAGE DE LA VEILLE MERE
JERRY-SINCLAIR AGUENOUKOUN
ZEYNAB «I no go die»
KEKE EDWIGE SOUROU
La sexologue-maison
50 FOIROSCOPE Votre horoscope décalé Lisez C’KOI? 25 avec
Le revers de la vie La rubrique des kpakpatos
C’KOI? MAG I N°24 N°25 I
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#25
INBOX Elfe Dossa Coucou,j’aimerais me mettre en contact pour avoir C’KOI? magazine, merci d’avance!
N°25 Juin - Juillet 2016 Autorisation de publication N°1299/MISPC/DC/
Bonjour Elfe. Rdv dans nos points de distribution à chaque parution ou
SG/DGAI/SCC
appelle le 99 94 99 99 pour t’inscrire en tant qu’abonné. Mieux, télécharge
Edité par : InFiniti PMA Sarl
l’application C’KOI? Mag sur Playstore pour vos téléphones Android ou
Adresse : Jericho - Cotonou Tél : 99 94 99 99 / 95 99 40 44
lisez entièrement le magazine en ligne sur la plateforme issuu :
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www.issuu.comn/ckoimag.
E-mail : infiniti.agence@gmail.com
Merci
Directeur Général : Jaures Amen
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Directeur de publication : Jaures Amen
Xavier Liams
Direction artistique : JUSDORANGE
Le magazine n°21 était super. J´ai apprécié les candidats UC, juste par la
Rédacteur en chef : Hermann BOKO
vue de leurs photos si bien prises par les photographes. Humm je fais un
Graphisme : Jaurès Amen, Parfait Kakou,
coucou aux stylistes. Je remercie Pénéloppe pour ses conseils.
Steven Aurel Adjibi Rédaction : James ADEYEMAN, Hermann Boko, Falonne
Merci Xavier, toujours fidèle.
Maoussi, Michael TCHOKPODO, Cynthia L.
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Chefs de Pub : Walid Alley, Frejus GOMEZ.
Justino Vieyra
Collaboration extérieure : Marlène H., Gwenael Mawunyo, Abel M. Photos : Gopal Amah, Jusdorange, Jupiterimages Remerciements : Fall Touré, Pdt de la Lomé Fashion Week Equipe de promotion : Elvis, JSK, Sandrine Nicole, Pascale de Porto Novo, Kate de Parakou, Walid, Coco Lay Distribution : Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Parakou, Kiosques, Universités et espaces culturels. Disponible à : L’Ethik Boutique St Michel, Artistik Africa, Galette à Sucre, Kiosque FSS, Vals Plazza, Bibliotheque du CCF, Centre MAYTON Calavi, Doddy’s Pizza, dans les grandes écoles et universités du Bénin ainsi que dans le réseau des entreprises de Cotonou. Contact Commercial & Publicité: 99 94 99 99 / 97 16 80 37
LISEZ C’KOI? MAG EN LIGNE GRATUITEMENT SUR LA PLATEFORME ISSUU A L’ADRESSE https://issuu.com/ckoimag
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C’KOI? MAG I N°25 I
Prosperité à l’équipe du mag. Merci Justino, ensemble pour des aventures plus folles avec nos lecteurs.
C’KOI? C’KOI MAG I N°25 N°23 I
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TOP5
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AFRICA GOOD NEWS
Afrique du Sud Nuclear Project 100 : un programme de formation d’opérateurs nucléaire
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Nigéria Une usine de t ransformation de tomate ouvre ses portes
« En 2021, le Rwanda aura une capacité de production d ’énergie suffisante qui permettra au pays d’exporter de l’électricité à un plus grand éventail de pays voisins dans le cadre d’un effort transfrontalier pour répondre à la demande énergétique régionale », a confié le Ministre Rwandais de l’Infrastructure. Un programme de partenariat public-privé a été mis en place afin de stimuler la génération de l’énergie dans le pays pour atteindre cet objectif. La Banque Mondiale soutient ce projet et a accordé au Rwanda un prêt de 95 millions de dollars pour électrifier 74 000 ménages. Rappelons que le taux d’électrification du Rwanda est de 18% actuellement et atteindra les 100% en 2018. Quant à la capacité énergétique elle passera de 200 MW à 563 MW dans peu de temps. 8
C’KOI? MAG I N°25 I
« Koeberg est la seule centrale nucléaire, en dehors des Etats-Unis, dont le programme de formation a été accrédité par une académie nationale de formation en nucléaire, ce qui atteste de la qualité des formations prodiguées», a affirmé Baldwin Ngubane, président du conseil d’administration de l’Eskom, centrale nucléaire de Koeberg qui accueille le Nuclear P roject 100. Ce p rogramme fournira une plateforme pour le développement d’une filière d’opérateurs nucléaires pour l’Afrique du Sud. Il durera 5 ans et permettra d’assurer une main d’œuvre locale qualifiée pour répondre aux futurs nucléaires du pays. Plusieurs centrales nucléaires de 9 600 MW seront mises en place par les autorités sud-africaines d’ici à là.
Limiter les pertes des agriculteurs locaux et les importations chinoises, sont les objectifs que s’est fixé Aliko Dangote en mettant sur pieds une usine de transformation de tomates. L’usine en gestation depuis 5 ans, est située à Kano, une grande ville du nord du Nigéria. Construite sur un espaceéquivalent à 10 terrains de football, l’usine est située à côté de 17 000 hectares de champs irrigués sur lesquels travaillent 50 000 ouvriers pour la fourniture de la matiere première. « Nous voulons travailler avec les agriculteurs locaux, qui pourront produire davantage puisqu’il y aura l’unité de transformation et qu’ils n’auront plus à perdre une partie de leurs récoltes », a affirmé Abdulkareem Kaita, directeur éxécutif de Dangote Farms Ltd. R appelons que le Nigéria est le 14ème plus gros producteurs de tomates au monde et le second en Afrique.
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Rwanda Le Rwanda projette exporter de l’énergie d’ici 2021
TOP5
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AFRICA GOOD NEWS
Afrique du Sud Powerguard : l’application qui permet de contrôler sa consommation d’électricité
L’application Powerguard a été créée par le sud-africain Johan Theron. Elle permet aux consommateurs de faire des économies sur leurs dépenses en électricité et les aide à déterminer la quantité maximale d’énergie dont ils ont besoin pour la journée. « Pour le dire en termes financiers, nous pourrions économiser dans un hôtel avec 100 chambres entre 10 000 et 20 000 rands (entre 640 dollars et 1280 dollars) par mois », explique Johan Theron. Les consommateurs peuvent plafonner leurs dépenses d’énergie; cela leur permettra de faire des économies et de réduire le délestage dans le pays. L’application fait partie des finalistes du prix africain de l’innovation.
5 Sénégal Une africaine au poste n°2 de la Fifa
Fatma Samba Diouf Samoura est la première femme à occupé le poste n°2 au sein de la Fédération Internationale de Football Association. Cela a été annoncé lors du 66eme congrès de l’organisation qui s’est tenu à Mexico le 13 mai dernier. Elle est une diplomate aux Nations Unies avec 21 ans d’expérience. La sénégalaise de 54 ans a débuté sa carrière en tant que responsable logistique en 1995 au Programme Alimentaire Mondial (PAM) et d’autres postes de responsabilité à Djibouti, au Nigéria, au Tchad, à Madagascar, en Guinée, et au Cameroun.
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CA SE DISCUTE MICRO TROTTOIR
les dommages créés par le délestage Comment les gérez-vous ? Resté non résolu sous le régime défunt, le délestage est l’un des lourds héritages que reçoit le gouvernement de la rupture. A peine installé, il doit faire face à ce monstre à double tête qui crée un énorme manque à gagner aux petites et moyennes entreprises, auxateliers de soudure, coiffure, couture, aux boutiques de commercialisation de produits congelés, aux cybercafés… et occasionne des dégâts inestimables au sein des ménages. Vox populi. Arnaud, soudeur Quand les coupures de courant interviennent, nous n’avons pas le choix, nous sommes obligé de l’accepter telles quelles. Si nous avons des travaux en cours, nous faisons le découpage du fer et nous nous apprêtons. Et dès que l’énergie revient, nous reprenons le travail. Si la commande est urgente, nous sillonnons les ateliers où il y a le courant pour pouvoir le faire en ces lieux. Nous faisons tout cela pour ne pas perdre le client. Mais malheureusement le groupe électrogène adapté à notre activité coûte excessivement donc, nous faisons avec les moyens de bord. Barnabé, coiffeur C’est pénible pour moi, surtout quand je travaille et on coupe le courant, je laisse la tête de mes clients à moitié coiffée et ils sont obligés de patienter dans mon atelier jusqu’au retour du courant. Parfois, les clients viennent et il n’y a pas le courant. Pour nous qui n’utilisons que l’énergie pour nos activités, tout tourne au ralenti. J’envisage acquérir un groupe électrogène mais quand je fais le point de ce que je gagne à comparer au coût de l’engin, je préfère laisser tomber. Tout mon espoir réside dans le fait que la situation énergétique se régularise.
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C’KOI? MAG I N°25 I
Aimé Fanou, étudiant en économie agricole D’abord quand il y a coupure, on est affecté par le délestage sur le plan éducatif et on est obligé de faire recours à des lampes torches ou à des bougies en attendant que l’électricité revienne pour qu’on poursuive les études. C’est très difficile pour nous parce que les lampes torches ne tiennent pas assez longtemps comme l’énergie conventionnelle, donc ça réduit notre temps d’étude. Et surtout à la veille des compositions, ça nous dérange énormément. Pauline, poissonnière C’est très difficile pour nous. Les poissons et viandes que nous congelons se gâtent régulièrement à cause des coupures intempestives du courant. Nous faisons par la suite d’énormes pertes. Moi je n’ai pas de groupe électrogène, mon seul souci est que l’Etat règle cette situation sinon à cette allure, je risque d’arrêter le commerce de produits congelés. Philippe, bar-man Quand les coupures interviennent, nous mettons nos boissons dans un baril et nous cassons de la glace dessus pour les rafraîchir. Et quand elles ne sont pas bien fraîches, les clients nous comprennent quelques fois parce qu’ils vivent, eux-aussi, le délestage.
ON Y ETAIT
LOME FASHION WEEK 2016
nous suivons Nos jeunes créateurs qui s’exportent
ROAR CLOTHING
SHADAF CREATION
JEAN LUCIANI
MXDN
Ils sont quatre mousquetaires; quatre ambassadeurs venus du Bénin pour fouler le tapis rouge de la Lomé Fashion Week le 28 Mai 2016 au Radisson Blue Hotel de Lomé. Grande messe de la mode africaine où de jeunes stylistes venus de plusieurs capitales africaines ont fait montre de leur créativité dans une diversité culturelle épatante. Gopal Amah Photography
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Un couple arborant des créations de ROAR Clothing
Roar Clothing c’est également du Street Wear
MXDN remet l’élégance africaine en valeur sur le tapis rouge de la LFW
MXDN met un point d’honneur à la modernité et au luxe
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Des couleurs et des formes, se retrouvent dans cette collection de SHADAF
Une sublime création chic et glamour
Une curieuse création, retour dans nos traditions africaines inspirée par JL
Quand JL associe le moderne au traditonnel avec un savant dosage de créativité C’KOI? MAG I N°25 I
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ROAR CLOTHING YANN DJOSSINOU, Créateur de mode est à la tête de ROAR Clothing.
Une
marque
qui
s ’inscrit dans une dynamique de production de vêtements de qualité MADE IN AFRICA. A la Lomé Fashion Week, Yann et
son
équipe
présentaient
leur toute dernière collection dénommée DIDARA qui veut dire
Elégance
en
Yorouba,
d ialecte Béninois et Nigérian. roarclothingline
MXDN cynthia madona orji, est une styliste nigériane résidant au Bénin et propriétaire de la marque MXDN. Elle est une fashion addicted depuis son adolescence. En 2012, elle s’engageait entièrement dans l’industrie de la mode au Nigéria en tant qu’assistance personnelle de Wana Sambo, un styliste nigérian de renom. Elle fit ses preuves également au Bénin sur les tapis de Oyemi Fashion Show et Ecowas Fashion Week.
Mxdnofficial
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SHADAF CREATION SHADAF CRÉATION de son vrai nom Shadé AFFOLABI est une jeune styliste béninoise passionnée de mode. Après ses études académiques, elle s’est inscrite à l’école de stylisme EIFP Michèle YAKICE à Abidjan d’où elle ressort après 3 années de formation avec deux diplômes. Présente déjà sur plusieurs tapis rouges au Bénin, elle vient de franchir un pas plus haut. Celui de la Lomé Fashion Week. Une ascendance qu’on ne peut que lui souhaiter profitable.
shadafcreation
JEAN LUCIANI Adjito Jean-Eudes à l’état-civil, Jean Luciani Couture est un jeune créateur benino-togolais. Passionné de mode, il se lance juste après son baccalauréat. Après sa formation professionnelle dans une école de Lomé, puis des stages de perfectionnement, en 2015, il reçoit le prix du Meilleur Jeune C réateur Africain au FESMMA à Cotonou. Enchaînant les tapis rouges, il sort début 2016 sa troisième collection lors de L’international Cotonou Fashionweek et reçoit l’Oscar du Meilleur Espoir de la Mode Béninoise. jeaneudes.adjito
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THE SUSPECT DU MOIS INTERVIEW
Roukiata tombe le masque Roukiata Ouédraogo. Ce nom ravive les souvenirs de gens privilégiés l’ayant déjà vu sur scène ou aperçu sur leurs écrans de télévision à la faveur de l’émission « le parlement du rire », produit par le célèbre chroniqueur de Radio France Internationale (Rfi) Mamane et diffusée sur Canal+. Sur scène pour son spectacle « Tombe le masque », le vendredi 13 mai dernier à l’Institut Français de Cotonou (IFB), la franco-burkinabè n’a pas fait le show à moitié.
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C’KOI?MAG C’KOI MAGI N°25 I N°25I I
THE SUSPECT DU MOIS INTERVIEW
Places assises encombrées, sièges du restaurant insuffisants, allées des escaliers desservant la scène assiégées, bref, les billets d’entrée au spectacle sous la paillote de l’IFB ce soir-là ne permettaient aux retardataires que de se tenir debout. Longue de sa moyenne taille et volute d’une souplesse remarquable, la show-woman, vêtue de pagne africain, entre en scène avec une anecdote sur l’intérêt de sa mère au cachet perçu lors de son précédent spectacle. En une heure trente minutes, Roukiata Ouédraogo a paradé sur plusieurs thématiques sociétales dans une drôlerie qui dissipe leur sensibilité. L’immigration clandestine, l’éducation scolaire et parentale en Afrique, les chocs de culture et de climat d’un africain en France, l’excision et sa vie de femme mariée ont meublé le show. Rythmé de jeux de lumière, ovations nourries, déhanchement de l’artiste sur diverses sonorités, rire à gorge déployée de l’auditoire, le spectacle pouvait continuer jusqu’au lendemain mais le masque était effectivement tombé. Propos recueillis par Falonne MAOUSSI/Michaël TCHOKPODO
Vous êtes à votre énième spectacle avec les pièces de théâtre à succès tels que « Yennenga, l’épopée des Mossis », « Ouagadougou pressé » et « Tombe le masque. » Quel est le secret de vos réussites ?
Pendant que certains artistes œuvrent à faire connaître l’Afrique sous de beaux jours, vous la dépeignez. Est-ce votre façon de sensibiliser les africains sur les maux qui leur nuisent?
Je n’ai pas de secret, cela vient comme ça. Je ne sais même pas si ça va être un succès ou non. C’est vrai que mes parents avaient fait du théâtre, c’était une passion pour eux. Mais il faut aussi beaucoup travailler. J’étais encore très petite quand mes parents faisaient du théâtre. Je ne les ai pas vus sur scène, cela m’a été narré plus tard. Quant à moi, ça va faire huit ans que je suis artiste comédienne.
Je trouve que c’est aussi une façon de dire les choses. De part ma joie de vivre, je peins une Afrique pleine d’avenir, car nous avons une Afrique riche et pleine d’espoir. Mais nous ne devons pas fermer les yeux sur la réalité que vivent les africains en Afrique. Regardez tous ces migrants qui prennent la route pour partir loin de leurs familles par manque de travail et parfois ces gens meurent dans le désert ou se noient dans les océans. Nous ne pouvons pas rester neutre face à ça. Nous devons dénoncer tout cela car se taire c’est être complice. C’est pour cela que je parle de tout ça dans mes pièces, les conditions des femmes, leur place, l’excision, la santé public etc...Je ne peux pas me taire... Il faut que nos gouvernements fassent tout pour retenir les fils et filles d’Afrique. Mettre en place des moyens afin que les artistes et les jeunes n’aient pas besoin d’aller chercher du travail ailleurs. Je reste positive car beaucoup de gens s’y mettent pour faire bouger les choses... j’y crois dur comme fer... Nous y arriverons!
Vous avez été élue meilleure humoriste dans votre pays le Burkina-Faso, peut-on dire que vous êtes prophétesse chez vous ? Je pense que oui ! Je ne m’y attendais pas du tout. C’était une surprise pour moi. Ça fait quelques années que je rentre régulièrement au Burkina-Faso pour présenter mes créations. Quand je crée à Paris, je joue un peu en France mais à chaque fois, je rentre chez moi pour la présenter au public burkinabè parce que c’est ma culture, mon pays et j’ai envie d’y présenter mes œuvres. C’est vrai que le jour où on m’a appelé pour m’annoncer cette distinction, c’était une grande joie pour moi car je ne m’y attendais pas.
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THE SUSPECT DU MOIS INTERVIEW
Vous touchez à un peu de tout : maquilleuse professionnelle, mannequin, coiffeuse, styliste puis comédienne. Maintenant que vous êtes plus attachée à l’art scénique, arrivez-vous à pratiquer les autres arts ? Je ne suis que comédienne maintenant. Je ne vis que de mon métier et je suis heureuse. Peut-on dire que la rencontre avec votre metteur en scène devenu votre mari vous a favorisé les choses ? Pas du tout ! Il n’était pas metteur en scène à l’origine. Il l’est devenu par amour pour moi et il m’aide beaucoup. J’ai la chance d’avoir un mari qui peut se dégager de son travail pour me consacrer du temps. Il a appris le métier, il corrige mes textes et on travaille ensemble. Racontez-nous une de vos journées ! Habituellement quand je me réveille, je prie. Ensuite,je vais courir et à mon retour, je fais des abdos. Je me fais un jus d’orange, je prends du thé. Après j’arrose les tomates dans mon jardin, je regarde mes mails et je prépare le déjeuner. Dans l’après-midi, je regarde au besoin les infos. Ça c’est une journée où je ne fais rien. Sinon quand je suis très occupée, je travaille également mes pièces, je fais un tour à vélo, je prépare le dîner et une fois au lit, je prie. Vous êtes pour la seconde fois au Bénin. Comment appréciez-vous le pays et son public ? J’adore le Bénin, les gens sont chaleureux et très sympatriques, « j’ai même reçu des cadeaux de la part du public béninois après ma représentation.» La nourriture est très bonne et le paysage très beau. C’est sûr que je si je devais revenir vivre en Afrique un jour le Bénin ferai peut être partie de mes destinations après le Burkina Faso ( rires).
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Son actualité e continue ma tournée avec les deux spectacles “Ouagadougou Pressé” et “Tombe le masque” J’ai eu la chance de jouer au Marrakech du rire le 4 juin dernier et c’était un réel succès. Je continue la tournée avec O uagadougou pressé en France et dans quelques Instituts Français en Afrique et à la rentrée en septembre je reprends mon seul en scène “Tombe le masque” dans un théâtre parisien et je serai également sur la scène du Jamel Comédie Club!!!
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fresh people MODE
SS16 Nechéndo collection.
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fresh people MODE
MXDN est marque luxueuse de prêt-à-porter créée en priorité pour le con des clientes et pour compléter leur garde-robe. Néchendo Collection es classic d’inspiration moderne et urbaine pour des silhouettes fines. Dans c collection vous trouverez des créations légères, dynamiques soigneusem assemblées avec des motifs, et des tissus imprimés.
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fresh people MODE
nfort st un cette ments
source : africultures.com C’KOI? MAG I N°25 N°24 I
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« Pure water » une source de morbidité
Ils sont de nombreux béninois à se désaltérer au quotidien à l’eau en sachet « pure water », ignorant son caractère nocif pour la santé. Au Bénin, quelques centaines d’unités de production et de commercialisation d’eau en sachet « pure water » exercent sans l’autorisation des structures compétentes. Parmi le peu d’accrédités, se trouve Clotilde Bocco, ancienne fonctionnaire de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB). Elle brandit fièrement son autorisation d’installation reçue au Ministère de l’industrie, ajoutée aux résultats d’analyses délivrés par la Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée (DANA) et l’accord de l’Agence Béninoise pour l’Environnement.
Michaël TCHOKPODO
Il y a cinq années environs que Madame Bocco est entrée dans le secteur de la production de l’eau en sachet. Mais elle n’a jamais pu obtenir l’autorisation de la Direction Nationale de la Santé Publique (DNSP) du Ministère de la santé pour exercer cette activité. Elle agite la lettre qu’elle a adressée au dit Ministère le 12 Août 2010 demeurée sans réponse. Sourou Adjinda, chef service promotion de l’hygiène publique de la direction explique : « il y a des producteurs d’eau qui avaient déposé des demandes d’autorisation. (Ils n’ont pas reçu l’autorisation parce que) le contexte juridique a évolué. On n’a pas délivré des accréditations mais on a fait des contrôles. »
De la production de l’eau en sachet Après trois décennies consacrées à la fonction publique, Clotilde Bocco s’est muée en gérante d’une unité de production d’eau en sachet nommée « Oxygène Water. » Son site est logé à Abomey-Calavi dans une géante boutique. Elle abrite sa machine de production d’eau, estimée à plus de deux (2) millions de francs Cfa. Le dispositif est muni de deux tanks servant à conserver deux cent (200) et quatre cent (400) litres d’eau potable. Pour produire l’eau en sachet, Dame Clotilde se sert de l’eau que fournissent les trente-cinq (35) tuyaux de la SONEB qu’elle a fait relier à son unité ou celles conservées dans les tanks. Elle épure l’eau à l’aide des dix (10) filtres dont dispose 24
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la machine. Dans le même temps, les lampes ultra violettes qui longent l’appareil éliminent les microbes contenues dans l’eau. S’en suit l’étape où l’eau est traitée avec les produits médicamenteux recommandés, avant d’être mise en sachet. Dans sa localité d’Alédjo, Clotilde Bocco revendique être la seule à utiliser cet appareil pour produire de l’eau. « Mes sachets, je les commande à l’étranger. Je certifie que mon sachet est propre, mon eau est propre et tout ce que je fais est propre (…) c’est ça qui attire les clients. » Un blouson, des gangs, un protège-nez, un chapeau et des bottes : c’est l’accoutrement que s’arbore tout employé ou visiteur avant d’entrer dans l’unité de production. Il favorise
« Lorsque les conditions d’ensachement de l’eau ne sont pas réunies, il y a des micro-organismes qui sont stockés dans ces sachets. Et lorsqu’ils trouvent des conditions favorables au développement de ces germes à travers l’ensoleillement, ces micro-organismes se multiplient, clarifie Firmin Adandédji, ingénieur spécialisé en éco-hydrologie. Ils engendrent des maladies diarrhéiques, le choléra, sans oublier le développement de petits virus et des verres. » La mauvaise qualité de l’eau peut également occasionner les mêmes affections.
sa propreté en tout temps. De même, « les filtres sont régulièrement lavés chaque deux semaines et c’est moi-même qui le fais », lance-t-elle d’un air prudent.
« Les maladies diarrhéiques, le choléra…»
« Le danger continue de guetter les béninois » Pour Sourou Adjinda, « le danger continue de guetter les béninois » tant que toutes les unités de production n’ont pas fait certifier la qualité de l’eau qu’elles commercialisent. Encore moins la qualité du sachet qui la conserve. La police sanitaire qui doit accompagner cette œuvre est en nombre
Vendue à 25 f Cfa, le pure water est considérablement
très réduit dans tout le pays. A ce jour, le Ministère de
consommé par la majorité des béninois. Il remplace l’eau de
santé « met en place un vaste programme de formation et
pompe quand la SONEB est en panne. Comme la plupart
d’accompagnement de ces unités pour qu’à terme, elles aient
des béninois, Rachi, étudiante à Cotonou se fait une vague
des capacités qui leur permettent de faire l’auto-surveillance
idée du processus de production de l’eau en sachet : « je
sur les systèmes. »
crois qu’on met juste de l’eau dans un sachet et on ferme à l’aide d’une machine » suppose-t-elle d’un air désintéressé.
Des piles de dossiers d’accréditation des unités de
L’informel fait sa loi dans ce secteur. La grande majorité
production dorment encore dans les tiroirs de la Direction
des unités de production d’eau en sachet ne respecte pas
nationale de la santé publique. Madame Bocco elle, c ontinue
les règles d’hygiène comme Dame Clotilde. Elles ne sont
de déplorer la concurrence déloyale avec ces structures
pas accréditées. « C’est vrai que les analyses de toutes les
non certifiées qui lui ravissent la vedette. Elle espère que
unités n’ont été satisfaisantes, détaille Sourou Adjinda (…)
les vendeurs indélicats du pure water seront sanctionnés
mais nous sommes déjà arrivés à fermer des unités parce
conformément à l’arrêté 45/67 du 08 Août 2008 fixant les
que des analyses ont révélé un fort taux de nitrate dans
règles de conditionnement et de mise en consommation des
l’eau. » « Il m’est arrivé de prendre du pure water qui sentait
eaux minérales et des eaux de boisson conditionnées, pour
mauvais», confie Rachi pour qui la « qualité du sachet ou la
qu’enfin sa loyauté soit récompensée.
conservation de l’eau » peut en être la cause. C’KOI? MAG I N°25 I
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PARCOURS INTERVIEW
Jerry-Sinclair
Aguenoukoun
« Il arrive que qui je suis, m’échappe »
Propos recueillis par Michaël TCHOKPODO & Falonne MAOUSSI
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C’KOI? MAG I N°25 I
PARCOURS INTERVIEW
Il convertit ses passions en business ce qui fait de lui un jeune entrepreneur qui aime se mettre au service de la communauté. définit comme : « un jeune entrepreneur béninois, totalement optimiste, qui contribue de façon modeste au développement de l’Afrique en gardant à l’esprit que même les plus petites œuvres que nous accomplissons doivent avoir un impact sur la communauté ». Il lui arrive de ne pas s’identifier à lui-même, mais il garde quand même quelques bribes de ce qu’il peut être et c’est ce qu’il a bien voulu partager avec nous et nos chers lecteurs.
C’KOI? Magazine : Quel est votre parcours professionnel ? Jerry : J’ai un Master II en Communication d’Entreprise et j’ai complété ma formation avec du Management Opérationnel. Je travaille pour un opérateur GSM de la place depuis 10 ans. Avant ça j’ai fait de la radio. J’ai fait mon premier stage aux Echos du jour de Maurice Chabi, qui était l’un des meilleurs quotidiens à l’époque. C’était d’ailleurs mon premier stage et j’étais en classe de 4ème. J’étais le plus jeune stagiaire et je me rappelle avoir participé au Bénin Golden Awards avec un de mes articles qui était la couverture d’un vernissage de l’Institut Français (ex Centre Culturel Français) d’un artiste qu’on appelle Gérard Quenum. Cet artiste a pour base de travail, les poupées qu’il maltraitait, pour exprimer le mal qui est fait à l’enfance. Cet article intitulé « Enfant, sèche tes pleurs » en troisième de Une, a séduit le jury. (Sourire) Est-ce le fait d’avoir côtoyé le monde du journalisme qui vous a poussé à créer radio Waka-waka ? Non, ce n’est pas le fait d’avoir été dans les médias. C’est le fait d’avoir été passionné par les médias au départ. Pour moi c’est un prolongement naturel. Pourquoi ne pas avoir choisi le journalisme une fois arrivé à l’université alors ? Le journalisme pour moi à l’époque semblait être un secteur obtus. Il fallait travailler à la fin dans un organe de la place mais il n’y en avait pas une tonne non plus. Mais à part ça il y a la condition de vie précaire infligée à ces hommes des médias... j’espère qu’avec le temps tout s’est amélioré. De plus, j’ai fait une série scientifique, donc je me demandais si ça avait du sens pour moi de faire du journalisme et m’enfermer dans un environnement où il n’y avait pas assez de débouchés. Il me fallait une filière C’KOI? C’KOI? MAG MAG I N°25 I N°25 I I 3131
PARCOURS INTERVIEW
qui puisse me maintenir à cheval entre le journalisme et un
comment les auditeurs écoutent ils la radio ?
autre monde. J’ai fait de la communication et pour moi c’était la filière qui se rapprochait le plus de ce qui me passionnait.
Nous sommes dans un environnement où internet n’est peut-être pas assez accessible mais croyez moi on ne
Comment est né le projet Waka Waka ?
stagne pas, on avance à petit pas, mais on avance quand même. Aujourd’hui des gens qui disposent des smartphones
Le projet est né de ma passion pour la radio d’abord et pour les
s’arrangent un jour sur deux pour avoir la connexion internet.
médias ensuite. Quand j’étais en formation en M anagement
A eux de définir si avec la connexion internet dont ils ont
opérationnel en France, il y avait une é mission que j’écoutais
les moyens, ils peuvent écouter une web radio de temps
quand j’étais à Cotonou sur Radio Topka. Et une fois en
en temps. Et c’est l’avantage qu’a notre web radio, parce
France je ne savais plus comment écouter cette émission
qu’elle ne demande pas qu’on soit scotché à la radio. Il y a du
et je me suis dit que c’était une opportunité de corriger cette
contenu que tu peux aller chercher, que tu peux télécharger et
fracture en créant une passerelle entre nos différents pays. réécouter après. Donc on n’a fait aussi en sorte que la radio
Tout est donc parti de là. Créer radio Waka Waka , une radio qui va héberger ou podcaster les contenus populaires des radios de la place, histoire d’offrir aux médias Fm l’opportunité du numérique, et de permettre également à ceux qui ont accès au numérique d’avoir des contenus venant de chez
« Nous sommes dans un environnement où internet n’est peut-être pas assez accessible mais croyez moi on ne stagne pas. »
eux. Aujourd’hui, quelqu’un au Canada
dans son développement soit suffisamment léger pour que le téléchargement ne consomme pas trop de donnés. Alors je peux dire que la première cible de la radio, c’est des personnes qui ont accès à internet en l’assumant. On assume parce que internet aujourd’hui fait notre notre vie, et c’est plutôt positif, mais nous devons continuer à mettre
peut écouter une émission qui a été animée par Donklam
en place tout ce qui a comme outil et e nvironnement favo-
Abalo sur Soleil Fm. J’avoue qu’avec le temps, le le projet a
rables, pour accélérer le développement du numérique dans
beaucoup avancé et nous nous nous positionnons désormais
notre pays.
comme la 1ère Webradio associative en Afrique qui offre une plateforme d’écoute & téléchargement d’émissions phares de
Est-ce que vous pensez être en avance sur
radios FM sous forme de podcast et qui développe des outils
votre temps, lorsque vous créez une radio
pour faire des auditeurs, les nouveaux acteurs des contenus
numérique
qu’ils écoutent. À terme, vous verrez comment chaque afri-
s’installe progressivement au Bénin ?
au
moment
où
le
numérique
cain aura sur notre plateforme, sa propre radio qu’il anime. Bientôt nous descendrons dans les écoles primaires et les
Je vais le dire modestement, j’ai toujours eu des idées qui ne
espaces publics pour faire de la radio avec nos enfants et nos
sont pas de mon temps et c’est une qualité que je reconnais
compatriotes.
et que je partage. Je pense que c’est important d’innover. Parfois on peut se planter. Mais ça aide à avancer. Pour ce
Mais internet est rare et cher au Bénin 32
C’KOI? MAG I N°25 I
qui est de mon cas, je pense profondément que les béninois
PARCOURS INTERVIEW
sont suffisamment méritant pour disposer d’une radio au même titre que de grands pays africains comme la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Nigéria et tout le reste. Alors
Radio
Waka
waka,
c’est
Jerry-Sinclair seul ou Y A-T-IL une équipe ? Par principe, j’aime mettre en place des projets qui appellent au regroupement., des projets qui en appellent à l’intervention de plusieurs types de personnes, de sorte que nous nous influencions mutuellement, pour en tirer le meilleur. Donc définitivement, sur Radio Waka Waka comme la plupart de mes projets, je ne suis pas seul, je suis le porteur du projet. Je n’ai pas pu le faire jusque-là sans un certain nombre de personnes. Et je profite de l’occasion pour remercier tous ces gens dont je ne citerai pas les noms. Comment se passe le partenariat avec les radios dont vous piochez le contenu pour les diffuser sur R adio Waka waka? La plupart des radios ont un site internet, mais qui n’est pas à jour. Ce n’est peut-être pas leur cœur de métier. Avec le niveau où elles sont et les moyens que cela
« ... Sur Radio Waka Waka
demande, nous leur venons en renfort pour constituer
comme la plupart de mes projets,
partenariat avec ces radios, nous avons reçu de façon
je ne suis pas seul, je suis le porteur
directeurs de ces radios dont : Radio Topka, Capp Fm,
du projet. »
le prolongement de leur contenu. Pour ce qui est du tacite leur accord de principe après avoir rencontré les Soleil Fm et Frissons Radio. Et si vous faites attention en observant notre plateforme, depuis que nous avons d émarré, nous n’avons pas encore fait la vraie promotion du contenu de ces radios parce que nous C’KOI? MAG I N°25 I
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PARCOURS INTERVIEW
attendons de formaliser tout ceci et qu’il y ait des documents
Que pensez-vous du boom que connaissent les
qui nous lient afin que chacun de nous se sente en sécurité.
start-up au Bénin ?
Jusque-là il s’agit juste d’un accord de principe, parce que les directeurs des radios concernées ont trouvé l’idée super intéressante. A part ces émissions que vous exportez des autres radios est ce que radio Waka waka a des émissions propres à elle ?
La création intervient davantage lorsque les conditions indispensables à son éclosion commencent à se réunir. Vous avez une grande facilité au Bénin à créer une entreprise aujourd’hui, et cela est au mérite du président qui vient de de partir. La qualité d’internet s’améliore et le coût devient un peu plus accessible. Et c’est une opportunité pour les
Nous avons des émissions propres que nous avons
entreprises de se développer ; nous avons de plus en plus
démarrées au début de la radio, mais que nous avons
d’écoles de formation, les gens apprennent à manipuler
arrêtées à un moment donné parce que nous avons fait un
une caméra, d’autres apprennent à coder. Pour ne citer
petit exercice à notre niveau. Cet exercice consistait à savoir
que ces exemples, lorsque les conditions s’améliorent il y
si les contenus qui étaient diffusés et sur la façon dont ils
a un boom naturel, et c’est ce que d’autres pays ont connu
étaient aussi diffusés, plaisaient aux auditeurs. La réponse
plus tôt : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria... Après cela
a été
« NON ! ». Nous avons donc arrêté et d écidé
peut constituer à certains n iveaux, un petit effet de mode
de c ontinuer à produire du contenu mais en changeant le
parce que pour avoir appris à coder, on s’empresse de créer
mode de diffusion. Nous avons commencé des articles illustrés par des séquences audios, des extraits audios commentés, de petits programmes audios de 3 min etc. Nous sommes très présents sur les réseaux sociaux (Facebook, Youtube, Twitter, Snapchat.) et nous préparons du contenu ciblé. C’est pour vous dire que dans l’environnement où nous sommes, où les gens n’ont pas encore pour
plusieurs applications comme ses
« ... si ce que vous créez n’a pas d’intérêt, personne ne l’utilisera et votre start-up va mourir. Il faut de la justesse de la persévérance, de la rigueur dans le travail pour continuer à prospérer ... »
autres amis. Mais la vraie question qu’il faut se poser c’est de savoir si l’initiative que l’on porte, peut avoir un intérêt pour la communauté et si elle aide à payer les factures. Parce que si ce que vous créez n’a pas d’intérêt, personne ne l’utilisera et votre start-up va mourir. Il faut de la justesse de la persévérance, de la rigueur dans le travail pour continuer à prospérer.
habitude de câbler leur web radio depuis leur téléphone dans la voiture, ils ne sont pas
Vous portez vos intérêts à d’autres domaines
prêts à bousiller leur Mega Octet pour écouter une émission
certainement.
matinale. Ils p réfèrent l’écouter sur les m édias traditionnels
domaines ?
avec qui nous ne comptons pas faire de la concurrence. Et puisque notre cible est celle qui a accès à internet et qui se retrouve m ajoritairement hors du pays, nous avons donc décidé de diffuser beaucoup de musiques. 34
C’KOI? MAG I N°25 I
Quels
sont
ces
autres
C’est pourquoi je me demande souvent qui est Jerry-Sinclair, il y a trop de choses. Je peux citer la mode, mais je suis quelqu’un de sobre à la base, donc je ne suis pas dans la
PARCOURS INTERVIEW
mode « flashy ». Je suis dans une mode qui se veut simple
Je peux le définir comme une chaîne de commercialisation
et pratique. Et c’est justement pour cela, depuis deux ans et
de boissons locales chaudes et froides. Donc ‘’Cococups’’
demi que je confectionne uniquement des pantalons, que je
c’est la transformation du tchakpalo et du « adoyo » que
recommande de porter sur des chemises unies. Par contre
nous faisons entrer dans des anniversaires, dans des
dans mon parcours, j’ai rencontré des gens qui ont demandé
mariages. C’est des commandes qui se font à partir de 50
que je leur fasse des chemises. Donc je me suis choisi la
litres que nous livrons à ces différentes manifestations. Nous
spécialité des cols Mao. Je ne le fais pas régulièrement,
avons trouvé le moyen de gazéifier ces boissons locales. Et
mais à la demande du client. Sinon que ma spécialité c’est
pour cet aspect, nous sommes toujours en expérimentation
de confectionner des pantalons à base de tissus divers.
en collaboration avec des amis à Paris. Très bientôt nous
Je ne me focalise pas sur ce qu’on appelle le tissu africain,
lancerons la commercialisation du tchakpalo gazéifié et
parce qu’en réalité ce ne sont pas des tissus africains. Je
mettrons en place un site où vous pouvez boire de la
travaille plutôt avec tout ce qui est tissu imprimé. Et avec
bouillie comme boisson chaude et du tchakpalo comme
des amis nous réfléchissons à mettre sur pied une équipe
boisson froide. Nous ne faisons pas encore de la pub, nous
créa, qui dessine des motifs, pour que nous confectionnions
procédons par réseaux.
nous-même nos tissus. C’est ce qui va arriver probablement l’année prochaine. Chacun de mes pantalons a une particularité, même coupe,
Qu’en est-il de Jerry-Sinclair et de la politique ?
tissu différents, et l’esprit qui l’a conçu n’est jamais le même.
Il y a quelque chose que beaucoup ne savent pas, c’est
Ils portent également une étiquette sur laquelle est inscrit un
que je suis un agent d’images, ce qui fait que je travaille
message très inspiré et toujours personnalisé. Ce message
avec des politiciens, des journalistes, des syndicalistes,
correspond à chaque toile, à la façon dont je vous perçois,
je travaille avec des leaders d’opinion tout simplement. Et
à ce que j’ai ressenti quand j’ai reçu votre commande et au
mon rôle est de pouvoir mettre à leur disposition tous les
moment j’ai voulu confectionner le pantalon. Donc au-delà
outils nécessaires et indispensables à polir leur image et à
de la passion et du business, il y a une dimension très
le présenter sous la forme la plus agréable. Et c’est ce qui
spirituelle.
fait que je côtoie depuis 4ans la politique, et je le fais très
PARLEZ-NOUS de ‘’Cococups’’ ! Je suis une personne très attachée au terroir, vous pouvez me voir manger du « abobo » à Caboma, du « Adowé » ou encore du « tchakpalo ». Il m’est arrivé d’avoir envie de manger ces choses et que je sois bloqué par l’hygiène. Donc je me suis dit un instant que cela peut constituer une opportunité de pouvoir transformer nos mets locaux en les mettant au goût du jour, de le rendre plus beau et de le faire entrer dans des endroits insoupçonnés. C’est comme ça est né le concept de ‘’Cococups’’ que je fais avec un autre ami.
discrètement. Après, rassurez-vous j’ai des ambitions et des convictions surtout. Que pensez-vous du nouveau gouvernement qui a été mis en place depuis le 6 avriL dernier ? Je ne soutiens pas les hommes, je soutiens les courants de pensée, je soutiens la vision. Et la vision qui nous a été proposée par le Président Patrice Talon est celle qui me convenait le mieux. Je l’avoue, j’ai voté pour lui au premier et au second tour ; le régime est en place maintenant et je suis C’KOI? MAG I N°25 I
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PARCOURS INTERVIEW
de ceux qui ne veulent pas être aveuglés par la passion d’un
un système de gouvernance basé sur démocratie participative
programme qui nous a été proposé, ou par la passion qu’on
qui fera en sorte que le peuple puisse dire directement à son
peut avoir pour un homme, ou pour l’amitié qu’on peut avoir
président ce qu’il souhaite avoir. Parce que quand on élit nos
pour les hommes autour du pouvoir. Je vais rester vigilant et
dirigeants, ils s’éloignent du peuple, ils n’écoutent plus le
contribuer à ma façon.
peuple. On remarque qu’il y a une crise de confiance entre
Deux mois plus tard que peut-on retenir DU REGIME ? On peut retenir que le président ne s’est pas écarté de sa vision de départ. Jusque-là, nous sommes sur le bon chemin. Maintenant il est question d’observer le fonctionnement qui va régir l’Etat et toutes ses institutions.
le peuple et les dirigeants et pour rétablir cela, il faut prendre par un canal transparent, qui donne la parole au peuple et qui permet une interaction avec les dirigeants. Quand on entreprend dans ce pays et j’imagine que c’est comme ça, partout ailleurs, il y a ceux qui croient en vous, ceux qui ne croient pas en vous, et ceux qui vous font croire qu’ils croient en vous, ce sont les plus dangereux d’ailleurs. Et face à tout ça, il faut garder la tête sur les épaules, ne surtout
Si vous étiez porte-parole de la jeunesse,
pas être pressé, rester focaliser sur les objectifs de sa vie,
qu’allez-vous attendre du gouvernement du
parce qu’il est plus question de réussir sa vie que de réussir
Président Patrice Talon ?
dans la vie. Donc garder à l’esprit ces propres objectifs et se
Il faut que le nouveau gouvernement soit à l’écoute de la jeunesse, c’est pour cela que je l’ai annoncé sur mon compte twitter il y a quelques jours que nous allons mettre en place 36
C’KOI? MAG I N°25 I
donner toujours les moyens, même dans la douleur et dans la difficulté, même dans le déni et l’absence de moyen.
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ZEYNAB I no go die
Le label Boss Playa qui s’occupe depuis un moment de la carrière de l’artiste béninoise Zeynab fait un travail énorme pour la qualité de l’image et du son. Le nouvel opus « I NO GO DIE » est chanté dans un rythme « amazighe » (un rythme nigérian) très tendance actuellement. Zeynab prend à contre-pied ces hommes qui pensent que les femmes vont les retenir éternellement en leur demandant pardon de rester dans le foyer. S’ils souhaitent continuer le libertinage : « voilà la porte ferme derrière toi…tu peux partir ». D’où le « I NO GO DIE » en français << je ne vais pas mourir>>. Extrait de son nouvel album bientôt dévoilé.
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TALENT INTERVIEW
Késoued et l’éveil artistique, culturel aux plus petits L’appellation « Késoued » donne, à son sens, une teinte d’originalité et confirme son appartenance au monde et non à un pays donné. De son vrai nom Kéké Sourou Edwige, elle s’est installé il y a sept ans à Montréal. Sa galerie d’art a vu le jour à Saint-Jean sur Richelieu six ans plus tard. Elle y partage avec les bouts-de-choux, sa technique de la peinture comme elle l’a hérité de sa grand-mère maternelle. De retour à Cotonou, cette artiste-peintre, autodidacte, éducatrice en service de garde et enseignante en art plastique poursuit sa passion d’enseignement de l’art aux plus petits tout en nourrissant, à long terme, le rêve de créer une association de promotion de l’art dans les milieux ruraux et académiques au Bénin. Propos recueillis par : Falonne MAOUSSI / Michaël TCHOKPODO C’KOI? MAG I N°25 I
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TALENT INTERVIEW
Comment êtes-vous allée à la rencontre de l’art ?
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai commencé à peindre avec ma grand-mère maternelle Tout a commencé à Porto-Novo où je trouvais très belle l’architecture des maisons parce qu’elle ressemblait aux depuis mes 15 ans. Elle reproduisait des fleurs et des aisons brésiliennes avec plein de couleurs et parfois de très paysages. Ensuite, la passion est venue toute seule et je n’ai m plus arrêté. J’ai commencé par les bandes dessinées avant belles mosquées. Cela m’inspirait parce que j’aime tout ce qui d’arriver à la peinture. J’allais parfois à des expositions de est traditionnel et j’étais impressionnée quand les égoun-goun peinture a uxquelles mes parents m’amenaient et tout cela (revenants) sortaient avec leurs robes plein de paillettes. Quand j’étais petite, les enfants de mon âge allaient aux cours
m’inspirait.
de vacances, mais moi je disais à mes parents que je voulais aller dans l’atelier d’un artiste pour peindre. C’est ainsi que
J’évoque le côté glamour de la femme, sa féminité sans forcément parler du sexe, montrer la valeur de la femme et comment elle peut être aussi belle qu’intelligente.
j’ai commencé par faire de petits paysages sur des tambours. J’allais quelques fois à des festivités culturelles et ma première exposition a eu lieu à l’Ambassade de l’Allemagne en 2005. J’ai ensuite exposer mes œuvres lors du Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou). En 2004, je suis arrivée à l’île de Madagascar et l’environnement m’a plu. Là-bas, ils sont très artisanaux. J’ai commencé à travailler avec des artistes sur place et j’exposais
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en même temps. Je participais à des symposiums et des ateliers d’arts. Il faut rappeler que c’est une île paradisiaque où les gens qui viennent pour les vacances, veulent repartir avec quelque chose d’original et à chaque fois, les tableaux se vendaient bien c’était gratifiant. Les vacances 2008, je découvre Montréal par le biais de mon ami Québecquois… par la suite je découvre une galerie sur la rue Saint Laurent, la responsable, sous le charme de mes œuvres d’art m’a proposé de venir exposer à Montréal. Au fur et à mesure, ma façon de peindre changeait aussi avec plus de couleurs et d’innovations.
Qu’expriment vos peintures ? Je parle beaucoup des enfants, de la condition des femmes africaines, du mariage forcé et de la dot. J’évoque le côté glamour de la femme, sa féminité sans forcément parler du sexe, montrer la valeur de la femme et comment elle peut être aussi belle qu’intelligente. Je parle aussi des hommes parce qu’ils sont le pilier de la société.
Quels sont les techniques et matériaux que vous
utilisez pour réaliser vos œuvres et quelle est votre spécificité ?
Au départ, je travaillais avec la peinture à huile mais ça séchait moins vite et je n’arrivais pas à avoir le brassage des couleurs que je voulais. Quand j’ai découvert l’acrylique, j’ai compris que cela pouvait avoir un effet sur mes peintures. C’est ainsi que je l’ai adopté. Je travaille avec le relief mais je crée aussi mes propres pigments à base d’épices comme le curie, le safran rouge, les écorces. Je les écrase et je les mélange avec un produit conservateur et de l’eau pour avoir une peinture atypique. J’allie la manière occidentale de travailler avec l’acrylique et les pinceaux, mais je la mélange aussi avec les techniques africaines de base que j’ai eu à apprendre. Je fais de l’art contemporain mais c’est mixte.
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TALENT INTERVIEW
Parlez-nous de votre galerie d’art et de votre atelier de peinture !
J’ai ouvert une galerie de peinture à Saint Jean sur Richelieu
privilégient les études académiques des enfants. Il faut que l’art soit imprégné dans notre éducation pédagogique. Ce serait une richesse de plus.
enfants mais, aussi aux adultes.
Au cours de votre séjour au Bénin, à quoi vous êtes-vous adonnée ?
Vu que je suis passionnée d’art j’apporte ce bagage aux
Pendant mon séjour au Bénin, je voulais voir quelle interaction
en décembre 2015 où j’ai toujours donné des ateliers aux
enfants. Je me suis dit qu’il fallait exposer dans une galerie et en même temps, donner des ateliers aux enfants pour qu’il y ait une interaction, les enfants aiment le visuel, le tactile et le toucher.
les enfants ont avec l’art. Pour cela, j’ai donné des ateliers de peinture dans des milieux vraiment défavorisés mais aussi dans les milieux aisés. J’étais allée à l’école Montaigne de Cotonou pour voir l’interaction des élèves avec l’art et à Avrankou, les réactions étaient différentes mais le potentiel y
Pendant mon séjour au Bénin, je voulais voir quelle interaction les enfants ont avec l’art. Pour cela, j’ai donné des ateliers de peinture dans des milieux vraiment défavorisés....
était les enfants ont autant appréciés l’atelier dans ces deux milieux différents. Cela m’a même permis de voir ce qu’ils sont capables de faire en peinture.
Quels sont vos projets à moyen et long termes ? A court terme, je veux exposer mes œuvres au Bénin pour mieux me faire découvrir et essayer de me faire un nom. Ensuite, travailler encore avec les enfants pour voir leur interaction avec les arts. A long terme, je voudrais créer une association qui fera la promotion de l’art (peinture, musique,
Quel intérêt avez-vous à initier des activités pour
théâtre ou danse etc) dans les milieux ruraux et académiques.
faire découvrir l’Afrique au reste du monde ?
En Afrique, nous avons l’avantage du paysage et des richesses culturelles mais nous ne savons pas les reproduire. J’ai fait découvrir au bout des sept années passées à Montréal que les enfants avaient besoin de quelque chose de nouveau
... les réactions étaient différentes puisque dans les milieux défavorisés,
et de différent et qu’ils ne connaissaient pas l’Afrique. Chaque
les gens étaient obligés de parler la
fois que je raconte une histoire africaine juste avec de la
langue locale.
mélodie, ils en sont imprégnés cela leur permet de s’évader et de pouvoir reproduire une œuvre. J’ai compris que les enfants ont le même talent quelque soit leurs origines et leurs nationalités peut importe d’où ils viennent. Nos parents en Afrique oublient souvent ce côté et 44
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LES CONSEILS DE PENELOPPE notre sexologue vous repond
Gilles Cc Pénélope ! Je m’appelle Gilles et j’ai un sérieux problème avec le cunni. Cette pratique ne m’enchante pas trop mais à ma fiancée oui. Du coup ça crée de la discorde entre nous. Comment trouver un terrain d’entente Pénélope pour sauver mon couple.
Anonyme, 32 ans Bonjour pénéloppe ! Je t’écris pour savoir quoi faire avec la situation que je traverse. Je suis mariée à un homme depuis 10 ans et nous avons 3 enfants et depuis 4 ans, mon homme ne m’a plus jamais touché. Je fais toujours le premier pas, et il me rejette ou quand il me fait l’amour, ce n’est plus sensuel. Pourtant ce n’est pas comme si je m’étais négligée comme d’autres femmes le font après leur accouchement. J’ai fait tout ce qu’il fallait pour changer la situation mais rien n’a changé. Et quand j’en parle avec lui, soit ça part en vrille, soit il trouve que ce n’est pas le bon moment pour en parler. Qu’il y a des choses plus importantes que ce sujet. Que faire Pénélope ?
GILLES, ALLEEEEZ ESSAIE ENCORE !!!
EH MON DIEU !!!
Cher ami, il fallait que ce soit toi qui tombe sur ce genre de femmes. T’es mal barré! Tu n’aimes pas le cunnilingus parce que tu penses que c’est malpropre? C’est bien l’impression que ça vous laisse la première fois. Mais au fond c’est plus intéressant pour nous surtout quand c’est bien fait. N’amène pas ta chérie à te tromper parce que tu ne lui fais pas son cunni. A table, il y a bien l’apéritif avant le repas! Tu veux le repas directement??? Apprend un peu. Vas-y step by step. Tu y arriveras. Ajoutes-y du chocolat, de la fraise congelée, du miel. Tout devient si délicieux du coup. J’espère Gilles que tu y arriveras. Surtout ne la mord pas...
ça c’est vraiment un cas à étudier de plus près. Depuis quatre ans tu dis??? Et ce n’est que maintenant que tu m’en parles? Ton mari a sans doute un problème psychique. Tes accouchements l’ont traumatisé? Les enfants ne vous laissent plus le temps de vous retrouver tous seuls régulièrement? T’es bien certaine que rien n’a changé? Parfois l’homme voit tout autrement. Une vraie discussion s’impose. S’il continue d’éviter, créé un contact en dehors du cadre familial, en dehors de la maison, invites-le, partez en week-end loin du vacarme de votre maison. Et remets les couverts. Si cela persiste, vas-y un peu plus fort, allumes-le! C’est ton droit et c’est ton homme. Change de style vestimentaire, deviens un peu plus sexy et rends-le un peu jaloux.
WARNING
ADVISORY EXPLICIT CONTENT
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STORY
NOUVELLE HISTOIRE
de La vie La ville, à mesure que le soleil se dressait au ciel, levait la voix.
- Il me reste juste deux personnes, dit-il pour mettre en confiance
Dans un aller-retour incessant, chacun vaquait à ses occupations.
ses premiers passagers.
Le parc automobile n’était pas encore plein de monde, mais les
Ils ont attendu encore et encore, car l’après-midi battait déjà de l’aile
taxis bus s’alignaient selon l’ordre de départ. Dans une précipitation
lorsque les deux autres passagers, comme s’ils s’étaient tacitement
compressée, Eric, se pointa devant un premier véhicule.
fait cet accord, orientaient leurs pas vers eux.
- C’est par là, lui a-t-on répondu.
- Je peux rester avec vous? demanda le nouveau venu.
Il était le premier passager du véhicule. Visiblement angoissé par
- Votre compagnon a déjà occupé l’unique place qui reste, vous
on ne sait quoi, il prie sans cesse pour qu’arrivent à temps les
pouvez le constater.
autres passagers. Pour revenir, de la ville, les conducteurs de
- Je vois que vous n’êtes pas d’humeur là, dit-il à cet homme qui
transports communs n’ont jamais été pressés, en tout cas pas dans
finira par devenir son ami.
la matinée. 46
C’KOI? MAG I N°25 I
STORY
NOUVELLE HISTOIRE Il démarra en trombe, le conducteur, satisfait d’effectuer la première
malgré eux. C’est toujours difficile d’être témoin de la mort d’un
sortie du parc automobile. Tout joyeux, il remonta légèrement le
jeune, mais ils ont l’obligation de parer cet innocent des dernières
volume de la musique qu’il a mis sur pause depuis le petit matin.
tenues. Ils s’efforçaient de contenir leurs larmes, ceux qui sont
Assis l’un près de l’autre, les deux hommes appartiennent à la
restés auprès du père éploré. Qui a dit que les grandes p ersonnes
même classe d’âge, à quelque différence près. Désarmé par sa
ne pleurent pas ? Des pères de famille se jetèrent au sol, les
réplique au prime abord, il se refusa malgré lui de lui adresser la
femmes étaient carrément inconsolables. Parfois, les douleurs les
parole. Il y a-t-il de joie qui anime un cœur hanté par la mémoire
plus atroces ne font pas couler de larmes. Elles s’entremêlent dans
des moins âgés qui s’en aillent sans prévenir ?
le tréfonds de la mère de Mamoud qui revoyait encore les yeux de
- Vous allez à Sakété aussi ? lança Jean-Patrice.
son unique rejeton se refermés dans ses bras. La tristesse ne se
- Oui oui, je vais jusqu’à Iyoko pour assister à un enterrement.
marchande pas. Elle choisit de s’allier à qui elle veut sans qu’on
- Suis désolé, balbutia Jean-Patrice. C’est un parent à vous ?
le désire vraiment. Pour plus d’un, M amoud était celui qui pouvait
- Bon non, répondit Eric. C’est un ami à moi, bien plus qu’un frère
rester sur terre même si un catastrophe devrait tout emporter
en tout cas. C’est un ancien copain de la fac qui n’est plus depuis
sur lui. Le plus souvent, la mort préfère arracher à l’affection du
l’après midi d’hier.
monde les hommes dont les étoiles brillent pour éclairer et guider la
- Mes condoléances !
communauté. Si non, pourquoi Mamoud et non ce sale fou qui ne
- Merci…
se réclame d’aucune famille ? Eric, avant de jeter son poignet de
- Si non, moi aussi j’allais dans ce village en fait. Je vais à la
sable sur le corps de Mamoud déjà enseveli dans un pagne blanc,
rencontre d’une jeune femme qui, veuve depuis l’âge de 22 ans, n’a
leva la voix pour s’adresser à son dernier ami :
plus accepté se faire toucher par un autre homme jusqu’à ce jour.
Mamoud, comment puis-je te signifier ce jour ma peine et ma
- Vous êtes journaliste ? Demanda Eric.
douleur profondes depuis que tu n’es plus? Je veux bien te revoir
- Oui, mais encore en formation… je m’appelle Jean-Patrice
à mes côtés comme à tous les instants déjà passés, entrain
Enagnon.
de m’amuser avec tes drôles histoires qui n’en finissent plus.
- Enchanté, moi c’est Eric Dagbegnon, je suis médecin.
Ensemble, on s’était promené torse nu, pourchassant les filles sans
Il y a longtemps que le bus avait traversé Cotonou. Son c onducteur
caleçon, ou encore jouant des chiffons mis en boule dans des sacs
effectue en moyenne deux voyages par jour. Ce samedi par
en plastique. Depuis ce temps, nous sommes restés c ompagnons
chance, la circulation est restée moins grouillante. Il fallait donc
de route, camarades d’amphi, frères puis amis jusqu’au jour nous
en profiter. Le temps passe inexorablement sans parfois laisser la
obtenons chacun le diplôme supérieur de fin de formation. Et
chance aux hommes d’en profiter. Le soleil et la lune se succèdent
comme un cœur qui se dénouait, un toit qui s’effritait, le karité qui
dans le ciel, les hommes aussi viennent et repartent. Des enfants
se fondait ou la fumée que le vent emportait, nos chemins s’étaient
naissent, grandissent et meurent. Combien ont-ils manqué à l’appel
séparés jusqu’à ce jour je découvre que plus jamais sur terre ils
du muezzin ce matin ? Combien n’ont-ils pas rouvrir les yeux ce
ne se rencontreront. Je le pressentais pourtant, cette séparation
matin après les avoir fermé de gré ce matin ? Il est écrit que chaque
brutale, le jour chacun était investi de ses missions de médecin
Etre vient de Dieu et doit finir par lui retourner un jour. Tout le monde
engagé pour sauver des vies. Il se passait que ce jour nous étions
le sait, les musulmans surtout. Et c’est pourquoi leur cadavre ne
envoyé chacun dans un bout du monde, un choix qu’on nous
dure pas sur terre. Il est très tôt exécuté, avec des prières intenses
imposa contre toute attente. Te voici aujourd’hui ramener sans vie,
pour le conduire dans le paradis de Dieu. Eric arriva à Iyoko un peu
couché le souffle éteint, le corps inerte sans blouse, à ton heure
avant la prière de seize heures et n’eut que le temps de partager la
de service, et puis moi en face, entouré de tes parents et autres
tristesse de la mère de Mamoud. Dans la maison mortuaire, les cris
alliés, la tête dans le souvenir de l’enfance, le souvenir des nuits
de lamentations fusent de tous bords, mais aucun n’a pu réveiller
blanches dans la résidence universitaire, des épreuves parfois
le jeune médecin qui partage déjà le repas de l’après-midi avec les
sans issues en amphithéâtre. Ou encore lors des stages qu’on
anges de Dieu. De l’autre bout de la maison, les hommes s’affairent
souhaite parfois prolonger, administrant des soins à des patients C’KOI? MAG I N°25 I
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NOUVELLE HISTOIRE qui souhaitent aussi revenir. Que pouvait-il se passer de si important
depuis sa cinquième année d’études. Je l’encourageais alors à p artir,
que ses moments dans notre vie à deux ? Mamoud, je ne sais pas
le suppliant tout de même de vite nous revenir. Là encore, je n’ai
comment tu as pu faire, ou du moins pourquoi de tes mains si habiles
pas été aussi attentif, parce qu’il me répondait que ça pouvait ne
tu as encaissé le coup ? Tu as sauvé tant de vie sans pour autant en
pas arriver de si tôt, mais qu’on finira par se revoir un jour ou l’autre.
contrôler la sienne ? Quel exemple nous laisses-tu, nous tes anciens
- C’est terrible ! Ponctua Jean-Patrice.
collègues ? Si tout doit finir ainsi, pourquoi croire en une vie qui
- Je me demande même si ce n’est pas moi qui l’ai poussé dans
abandonne ceux qui la sauvent ? Plus jamais, tu ne me reprocheras
l’au-delà, d’autant que je l’encourageais à partir.
les colles de la chemise mal ajustés. Me redire qu’on ne vit pas pour
- Non docteur, répliqua Jean Patrice, il ne pouvait en être autrement.
nuire à l’autre. Me rappeler qu’on ne vit pas pour mourir même après
On n’échappe pas à son destin. J’ai suivi avec attention votre
que l’âme s’est séparé du corps. Je finis par l’admettre parce que
discours tout à l’heure. Vous l’avez bien précisé, la seule chose
jamais tu ne seras oublié par ceux qui t’ont connu, ceux auprès de
devant laquelle on se sent vaincu est la mort. Elle se fait amie aux
qui tu as fait ton être… Adieu !!!
étoiles qui brillent, jalouse de leurs talents étincelants. Si les larmes
Aucun des corps qui se jetaient au sol n’avait accepté se faire enterré
pouvaient ressusciter un mort, je vous assure que j’en verserais des
avec celui de Mamoud. On sait comment ça fini. On s’échafaude, on
torrents afin de connaitre votre ami. Là encore, c’est peu dire. Si on
gesticule, on trépigne, on pleure puis après on tourne dos. Chaque
pouvait la raisonner, j’imagine à peu près ce que vous lui offrirez juste
mort enterré est laissé à son compte, appelé à assumer seul dans
pour négocier à votre ami quelques jours sur terre. Hélas ! Elle ne
l’au-delà ses actes sur terre. Tous ceux qui ont assisté au dernier
craint personne la mort. Elle cause la plus douloureuse séparation,
virage de Mamoud se retiraient un à un, y compris Eric, rejoins peu
la plus regrettable aussi. On regrette parfois la mort de son pire
de temps après par Jean Patrice, son compagnon du transport
ennemi. On se demanderait pourquoi elle ne lui accorde pas une
commun.
dernière chance pour nous voir exceller, quoi. J’ai lu une page de
- C’est ici que tu venais faire ton travail ? Demanda Eric.
Shakespeare où il est écrit que la mort est une dette que chaque
- J’en sais trop rien, répond Jean Patrice. La seule information que
être doit payer.
j’ai à ma portée ne me renseigne pas assez sur la dame à enquêter.
- Ben, j’ai lu Shakespeare mais je ne suis jamais tombé sur ce genre
Tout ce que je sais, c’est simplement qu’elle est dans ce village. Tout
de phrase.
à l’heure, j’ai aperçu une foule qui prit cette direction. J’entendais les
- C’est pas grave docteur.
hommes dire qu’il y a un jeune homme mort après un accident de
- A propos, depuis combien d’années tu apprenais ce métier, le
circulation et dont le corps va être englouti sous terre cet après-midi.
journalisme ?
Je les ai suivi, prétextant être son ami en ville, parce que j’étais sûr
- Années ? se répétait Jean patrice. Si je vous explique comment je
qu’il s’agit de la même personne dont vous m’aviez parlé.
suis venu au journalisme, vous n’allez peut-être pas me croire. Ce
• Voilà sa tombe, disait Eric, en montrant du doigt un espace bombé
n’est pas une question d’année. Il n’y a pas longtemps lorsque…
de sable couvrant le corps de Mamoud. Il me rappelait c onstamment
Un jeune garçon vint suspendre leur conversation, les obligeant à
que c’est seulement à la mort que le plus habile des hommes sur
la remettre pour une autre fois. Notre maman vous appelle, disait-il
terre ne peut échapper. Le jour il avait fait cet accident, il était passé
sans attendre une réponse.
à mon service. On a bavardé longtemps comme cela nous arrivait souvent. Mais je n’avais pas vite saisi le sens de ses propos. Il faisait un prêche bizarre, faisant référence à un temps lointain, dont personne n’a connaissance. Ses propos prirent l’allure des paroles d’un moribond. Il me parlait de sa demeure que personne ne va lui disputer. Tantôt, il dit qu’il a envie de revoir sa mère pour lui expliquer que c’étaient les obligations du service qui l’empêchaient de revenir. Donc moi je pensais à la maison paternelle qu’il a abandonnée 48
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Awal ADJO Adéchola
LES AFFAIRAGES DE LA VIELLE MERE LA RUBRIQUE DES KPAKPATOS
Les filles un peu de respect pour Dieu et l’église
La grogne à Cotonou
orateurs ou poètes. ou dois-je dire nos chers urs gne gro rs che nos m Hu ne pas en finir sur nnent lire des discours à Parce que les grogneurs vie dit ici, attalakou ce itent des poèmes. J’ai déjà les antennes de radio ou réc n’est plus le Dj qui le fait.
Utilisation du gyrophare
La dernière fois j’ai parlé des garçons qui viennent faire leurs emplettes à l’église. Ce n’est pas pour rien ils ont ces genres d’idées en venant à l’église parce que les filles se croient à un fashion week. Elles portent tout et rien, des tenues qui ne sont pas adéquates pour l’église ou des tenues qui laissent tout dehors. Si seulement le Jésus qui chicotte les gens existait vraiment je crois que tout ça serait révolu déjà.
bannit de Cotonou
Donc c’est fini avec le cirque des voitures à plaques bleues dans la ville. On n’entendra plus les sirènes qui résonnaient dans tous les sens et à tout moment. Un grand merci à celui qui a eu cette ingénieuse idée. Ces vendeurs d’essence
là !
la monnaie, c’est se inh ! Vous n’avez jamais cho re aut st c’e s vou ur Po tarifs là vous ne ps. Quand vous écrivez vos votre refrain de tous les tem s ? Arrêtez votre er la petite monnaie en plu pensez pas qu’il faut cherch arnaque inh !
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FOIROSCOPE
NOS FOIROLOGUES VOUS LIVRENT VOTRE HOROSCOPE DECALE
Bélier
Balance
Débranches de l’arrogance et les bonnes choses se connecteront à ton wifi.
C’est ton jour de chance, balances-toi par-dessus la clôture et tu gagneras quelque chose d’imprévu.
Taureau
Scorpion
Tout marche pour toi mais prépares la période des vaches maigres. Sinon, la dégringolade sera proportionnelle à la montée.
Le train ne siffle que sur son passage. Vas-y comprendre quelque chose.
Gémeaux
Sagittaire
Ton jusqu’auboutisme va te faire perdre. Mon ami(e), laisses tomber gban-gban et avances.
Souris à la vie et elle se moquera de toi.
Cancer
Capricorne
Toujours impassible face aux nouvelles ? Fais-toi électrocuter et tu seras plus sensible.
Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune-homme debout. Un conseil : transcendes les âges et vieillis vite, tu auras une clairvoyance au-delà du réel.
Lion
Verseau
Allons ! Pourquoi chialer si tu peux rugir ? Tes pleurs tonneront désormais comme un rugissement. Pas d’inquiétude, ton signe en est pour quelque chose.
Si tu continues sur ce chemin de « je m’en fous », tu vas te retrouver au village des « ratés. »
Vierge
Poisson
Pile ou face : que choisis-tu ? Les astres disent que tu es maître de ton avenir, manies-le à volonté.
Envie de revenir au bled ? Laisses-moi te dire qu’ici, il n’y a que du désert maintenant.
Par Michael TCHOKPODO
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